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Updated: 5 days 10 hours ago

France-Afrique : "Macron est dans un exercice impossible depuis 2017" selon Maix Somé

Tue, 28/02/2023 - 22:00

A la veille d'une tournée africaine prévue du 1er au 5 mars, précisément en Afrique centrale, le président français, Emmanuel Macron, a donné les orientations de sa politique africaine pour les années à venir dans un discours prononcé ce 27 février 2023. Maixent Somé, célèbre chroniqueur de l'actualité africaine sur les réseaux sociaux, apprécie.

Macron est depuis 2017, dans un exercice impossible. Son New Deal avec l'Afrique, l'establishment français et africain n'en veulent pas, et les peuples africains n'y croient pas !

Sinon, discours après discours, il dit exactement la même chose depuis 2017.
Que ce soit en Afrique ou devant la conférence des ambassadeurs (2019), ou devant le patronat et les startups français !

Mais ça n'imprime pas parceque le poids du passé et des habitudes est trop lourd.
Et parceque d'autres acteurs sont entrés en jeu et exploitent très habilement le ressentiment des africains contre la France.

Et le discours xénophobe de l'extrême droite française n'arrange rien à l'affaire car avec les télés satellites, les africains suivent le débat politique en France !
Le paradoxe, c'est que l'extrême droite française est majoritaire dans les réseaux de la Françafrique !

Quant au comportement des ambassades et consulats français en matière de politique des visas, c'est juste un scandale qui n'a d'égal que le comportement des préfectures en France pour les titres de séjour !

Propos recueillis par Lefaso.net

Categories: Afrique

Insécurité au Burkina Faso : Le mouvement SENS appelle à un sursaut patriotique

Tue, 28/02/2023 - 21:00

Depuis le début de l'année, les attaques terroristes se sont multipliées au Burkina Faso. Des civils comme des forces de défense et de sécurité et des volontaires pour la défense de la patrie (VDP) sont tués. De jour en jour des villages se vident. Au regard de la situation critique, le Mouvement SENS appelle dans cette déclaration à un sursaut patriotique et à l'union nationale. L'intégralité de la déclaration ci-dessous.

Lefaso.net

Appel A Un Sursaut Patriotique Et A L'union Nationale

Chers compatriotes, chers frères et sœurs,
La deuxième quinzaine du mois de février 2023 a été marquée par de multiples attaques qui ont visé nos FDS et VDP faisant plusieurs morts et de nombreux blessés dans des circonstances non encore élucidées. En ces moments de douleur, j'ai une pensée pieuse pour tous les FDS et VDP morts pour la patrie ainsi que pour toutes les autres victimes directes ou indirectes du terrorisme dans notre pays.

En mon nom personnel et au nom du Mouvement SENS :
je condamne avec la dernière énergie ces attaques barbares que d'ignobles individus font subir à la populations civile, aux FDS et aux VDS ;
j'appelle tous ceux de nos compatriotes qui se sont égarés dans les rangs des terroristes à revenir à la raison et à déposer les armes ;
j'exprime ma reconnaissance et ma solidarité à toutes celles et à tous ceux qui, au risque de leur vie, se tiennent debout au quotidien pour que notre pays ne tombe pas.

Chers compatriotes, chers frères et sœurs,
Le Burkina Faso est désormais à la croisée des chemins. Nous entrons chaque jour dans une situation de plus en plus critique qui met à mal l'existence même de notre État. Mais le plus grand danger auquel le terrorisme nous expose c'est la menace qu'elle fait peser sur notre vivre ensemble, car si la victoire est certaine, il est tout aussi certain qu'aucune victoire pérenne ne peut se gagner dans la division.

C'est pourquoi, nous devons prendre conscience, ensemble, que le combat pour la reconquête de nos territoires ne saurait justifier ou excuser, ni les graves exactions commises contre des populations civiles non armées, particulièrement, celles appartenant à la communauté peulh, ni les appels au meurtre de certains leaders d'opinion.

Cette crise sécuritaire actuelle pose à notre pays d'énormes défis aux plans humain, humanitaire, social, culturel, économique et politique. Ces défis ne sont pas hors de notre portée. Nous pouvons les relever si nous demeurons unis et déterminés et si nous redonnons tout son sens à l'intelligence collective de notre peuple. Le Burkina Faso regorge de femmes et d'hommes capables d'apporter les transformations sociétales nécessaires pour nous remettre en état de marche vers l'horizon radieux du bonheur collectif. C'est une conviction forte forgée à partir de ma connaissance de la qualité des ressources humaines de notre pays et de l'immensité des ressorts socioculturels dont il regorge.

Pour autant, je suis particulièrement inquiet et préoccupé par les derniers événements en cours dans notre société. C'est la raison pour laquelle je m'adresse à vous.

Je suis en effet très préoccupé par les attaques publiques contre les autorités coutumières et religieuses, ciment de la cohésion sociale et de notre vivre ensemble.
Je suis très inquiet de devoir vivre dans un pays où la stigmatisation des communautés n'est plus un sujet tabou ; un pays où l'on peut, publiquement et à visage découvert, appeler au meurtre d'autres compatriotes sur la base de leur opinion et/ou de leur ethnie.

Je suis davantage préoccupé d'entendre aussi bien des autorités au sommet de l'État que des politiques et leaders d'opinion, dénier cette stigmatisation ou tenter de la justifier alors que le risque d'implosion habite désormais au cœur de notre cher pays.
Je suis d'autant plus préoccupé et inquiet que je suis Africain et Noir.

En effet, Africain et Noir, je sais les atrocités vécues par mon peuple, toutes les formes de stigmatisations et discriminations dont il a été victime depuis les colonisations en passant par les traites négrières et l'esclavage. Le seul tort du peuple noir a été d'avoir la peau noire et de ne pas ressembler aux dominants de l'heure.
En tant que Noirs, nous vivons aujourd'hui encore d'une manière ou d'une autre, les horreurs de la stigmatisation. Nous voyons chaque jour, le traitement différencié réservé aux migrants au Maghreb, en Europe et dans le monde, selon qu'ils ont la peau noire ou blanche. Et que dire des propos honteux et haineux du Président tunisien Kaïs Saïed ?

Avec le souvenir d'un tel passé, toujours vivace aujourd'hui car renforcé par l'actualité de discriminations quasi-systématiques vis-à-vis des Africains et des Noirs en général, j'ai du mal à comprendre et à accepter que nous puissions reproduire de tels comportements contre nous-mêmes, contre les nôtres, contre nos propres frères et sœurs.

Chers compatriotes,
Cette fois la coupe est pleine. Nous ne pouvons plus faire comme s'il ne se passait rien, comme si nous ne savions pas. Tous les Burkinabè, à commencer par le Président de la Transition, doivent s'engager à appeler à l'union de tous les fils et filles de notre pays dans la lutte en cours, et à mettre fin à toutes les formes d'exactions, à cette automutilation, à cette haine de soi. Nous devons tous condamner publiquement et à visage découvert, cette dérive identitaire qui est aux antipodes de notre identité collective en tant que Nation et en tant que Peuple.
Pour ma part :

je condamne fermement et sans réserve, la stigmatisation des communautés et particulièrement celle de la communauté peulh ;
je condamne fermement et sans réserve l'immixtion du fait religieux dans la politique ;
Je condamne fermement et sans réserve tout comportement de défiance à l'égard de nos autorités coutumières et religieuses, véritable ciment de la cohésion sociale ;

J'appelle tous les leaders sociaux, les partis politiques et les OSC à faire de la lutte contre la stigmatisation des communautés une composante essentielle de leur action en vue d'assurer la cohésion sociale, de contribuer à la lutte contre le terrorisme et de garantir un avenir de paix à toutes et tous ;

j'appelle les leaders religieux et coutumiers à s'impliquer toujours d'avantage dans la recherche de la cohésion entre nos différentes communautés ;
J'exhorte enfin le gouvernement à recadrer la lutte contre le terrorisme afin que la recherche justifiée de la victoire ne mette pas à mal notre vivre ensemble.

Comme le disait Martin Luther King, « nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous mourrons ensemble comme des idiots ».

Nourrissons-nous de cette sagesse pour combattre le terrorisme et reconstruire notre vivre ensemble. Sachons rester du côté de la raison et de l'humanité et de la fraternité.

La Patrie ou la mort, nous vaincrons !

Guy Hervé KAM
Coordonnateur National du mouvement SENS

Categories: Afrique

Burkina : Le ministère de la Fonction publique passe en revue le Cadre sectoriel de dialogue « Gouvernances administrative et locale » (CSD-GAL)

Tue, 28/02/2023 - 20:06

Dans le cadre de la revue annuelle 2023 du Cadre sectoriel de dialogue « Gouvernances administrative et locale » (CSD-GAL), le ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale a tenu un atelier de validation des projets de rapport de performance sectoriel annuel 2022 ce mardi 28 février 2023 à Ouagadougou.

Valider les projets de rapport de performance de l'année 2022 et le Plan d'actions sectoriel pour la stabilisation et le développement (PA-SD) 2023-2025, c'est l'objectif de l'atelier organisé par le ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale.

Pour le ministre d'État, ministre de la fonction publique, du travail et de la protection sociale, Bassolma Bazié, la tenue de la présente revue annuelle offre une tribune de réflexion sur les mesures et actions à entreprendre pour un meilleur suivi des actions menées dans leur secteur.

Bassolma Bazié, ministre d'État, ministre de la fonction publique, du travail et de la protection sociale

Il s'agit, selon le ministre, d'apprécier, à travers le projet de rapport annuel, les résultats atteints au cours de l'année 2022 et de valider le Plan d'actions sectoriel pour la stabilisation et le développement (PA-SD) pour la période 2023-2025.

"L'élaboration des projets de rapport et du plan d'actions sectoriel soumis à votre appréciation a privilégié une démarche inclusive et participative à travers l'implication de tous les acteurs du domaine. Je saisis donc l'occasion qui m'est offerte pour réitérer mes remerciements à l'ensemble des acteurs dont les efforts conjugués ont permis de disposer de ces projets de documents", A expliqué Bassolma Bazié.

Selon lui, le projet de rapport annuel 2022 fait l'état de la mise en œuvre de six objectifs stratégiques de trois piliers du Plan d'actions pour la transition. "Au total, 45 produits ont été programmés pour la réalisation de quinze actions réparties dans trois piliers. La mise en œuvre de ces actions a été assurée par les départements ministériels qui composent le CSD-GAL. De l'analyse de la performance des actions menées par les ministères au cours de l'année, il ressort que sur les 45 produits programmés, 23 ont été entièrement réalisés, soit un taux d'exécution physique de 51%", a précisé le ministre de la fonction publique, du travail et de la protection sociale.

Cette revue annuelle regroupe des représentants des ministères et institutions, des collectivités territoriales, des partenaires techniques et financiers de la société civile, des partenaires sociaux et du secteur privé.

Carine DARAMKOUM
Lefaso.net

Categories: Afrique

Thèse de doctorat : Les propriétés des anacardiers examinées par Roger Dakuyo

Tue, 28/02/2023 - 20:05

« Propriétés biochimiques, nutritionnelles et nutraceutiques des anacardiers du Burkina Faso », c'est la thèse de doctorat unique présentée dans l'après-midi de ce lundi 27 février 2023, par Roger Dakuyo. Cette soutenance s'est déroulée depuis l'École doctorale sciences et technologies de l'université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou.

« L'anacardier (Anacardium occidentale L.) est une plante à pollinisation croisée dont le fruit est constitué de deux parties, la noix et la pomme », introduit ainsi Roger Dakuyo. Pour l'impétrant, cette étude vise à connaître les caractéristiques agro-morphologiques et biochimiques des noix et pommes de cajou afin de mettre en exergue leurs potentialités techno-fonctionnelles et leurs propriétés nutritionnelles.
Si la production de L'anacardier est une culture à grande valeur économique avec des fruits à fort potentiel nutritionnel, force est de constater que malgré l'engouement autour de sa culture au Burkina Faso, ses caractéristiques biochimiques et nutritionnelles sont peu connues, a-t-il mentionné.

« L'anacarde peut aider à prévenir certaines maladies grâce à ses propriétés antioxydant, antimicrobienne et enzymatique », a montré l'impétrant Roger Dakuyo

Compositions biochimiques de l'anacardier

De son analyse, M. Dakuyo conclut que les fruits de l'anacardier contiennent des tanins (amande ) et des phytates (pomme) dont les compositions biochimiques sont différentes. En effet, les pommes de l'anacardier selon lui, sont composées d'hydrates de carbone, d'acide ascorbique et de pigments. Tandis que les amandes de l'anacardier dit-il, sont constituées de matière grasse (acides gras insaturés), en protéines et minéraux.
Au plan nutritionnel, le doctorant affirme que les extraits de pommes (jus) sont acides et riches en sucres solubles. Les farines d'amande et de pomme séchées, elles, ont de bonnes capacités de rétention d'absorption d'eau.

Les membres du jury

Matériels et méthodes utilisés

Concernant les matériels et méthodes utilisés dans le cadre de ses travaux, Roger Dakuyo a expliqué avoir fait recours notamment aux matériels biologiques que sont les souris de masse moyenne de 20g et les microorganismes, à savoir les souches bactériennes. Après avoir défendu sa thèse pendant plusieurs heures devant un jury spécialiste en Biochimie-technologie alimentaire et nutrition, les résultats auxquels est parvenu M. Dakuyo ont été bien appréciés.

Ainsi, les efforts consentis et le travail abattu par M. Dakuyo, lui ont valu le grade de docteur de l'université Joseph Ki-Zerbo avec la mention très honorable et les félicitations du jury.
« Roger Dakuyo a abouti à de très bons résultats à l'issue de ses recherches sur l'amande et la pomme. Ces résultats sont très intéressants en ce sens qu'ils montrent que ces noix ont des potentialités pour être valorisées aussi bien comme aliments que dans l'industrie agroalimentaire », a indiqué la présidente du jury, Dr Laurencia T. Ouattara/Songré.

« Je souhaite une bonne carrière scientifique au Dr Dakuyo tout en l'encourageant à persévérer dans la recherche », Dr Laurencia T. Ouattara/Songré, directrice de recherche en nutrition science des aliments, présidente du jury

La présidente du jury a également souligné que M. Roger a pu montrer à travers ses expérimentations, que les fruits de l'anacardier possèdent des vertus thérapeutiques. Toute chose qui dénote de la qualité de la thèse du Dr Roger Dakuyo selon elle. En ce sens, Dr Dakuyo avait effectivement relevé lors de la présentation de sa thèse, l'efficacité des extraits de pommes et d'amende de cajou à lutter contre les maladies inflammatoires.

Le jury était constitué en plus de Dr Laurencia T. Ouattara/Songré qui a présidé la thèse du M. Dakuyo, du Pr Mamoudou Hama Dicko, directeur de thèse, des rapporteurs Pr Lamine Baba-Moussa, Pr Ramatou Sidikou Djermakoye Seyni, Dr Clarisse S. Dawendé/Compaoré. Et du Dr Kiessoum Konaté, examinateur.

« Roger Dakuyo a travaillé sur un produit intéressant tant au niveau alimentaire, nutritionnel, qu'au niveau de la valorisation des richesses locales », Pr Mamoudou Hama Dicko, professeur titulaire en biochimie/biotechnologie de l'université Joseph Ki-Zerbo

Selon le directeur de thèse Pr Mamoudou Hama Dicko, il y a beaucoup de variétés d'anacarde au Burkina Faso qui ne sont pas très bien caractérisés. D'où l'intérêt pour la présente thèse d'identifier celles plus intéressantes en termes de composition biochimique, de molécule bioactive, de caractéristiques agro morphologiques au profit des producteurs.

Dr Dakuyo s'est dit très heureux des résultats de la délibération qui viennent couronner plusieurs années de travail sous la supervision de ses maîtres dont le Pr Dicko et le Pr Konaté qu'il salue et remercie au passage pour avoir contribué à la qualité de sa thèse.

La soutenance de M. Dakuyo s'est également effectuée par visio-conférence avec Pr Ramatou Sidikou Djermakoye Seyni, professeur titulaire en biologie, physiologie végétales et biotechnologies de l'université Abou Moumouni du Niger.

En rappel, Dr Dakuyo a été lauréat du prix sur la meilleure approche sociologique dans la transformation des produits forestiers non ligneux. Ce, après avoir participé à la compétition de la 13e édition du Forum national de la recherche scientifique et de l'innovation technologique (FRSIT) du Burkina Faso en 2021. Mais aussi du troisième prix du meilleur poster aux doctoriales de l'université Joseph Ki-Zerbo en 2022.
Dr Dakuyo dédie sa thèse à sa famille et particulièrement à sa belle-sœur qui n'est malheureusement plus de ce monde.

Hamed NANEMA
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Categories: Afrique

28e édition du FESPACO : Les festivaliers échangent avec les réalisateurs Katy Lena Ndiaye et "Fiery" Obasi

Tue, 28/02/2023 - 20:05

Dans le cadre du FESPACO, il a été organisé un débat forum sur deux films en compétition. C'était ce mardi 28 février 2023 .

Les festivaliers ont d'abord échangé avec la réalisatrice sénégalaise Katy Lena Ndiaye. Son documentaire « l'argent, la liberté, une histoire du franc cfa » est en compétition dans la catégorie documentaire long métrage.

Ce film de 90 minutes est sorti en 2022. Il représente pour elle, une sorte de quête.
Elle a voulu en savoir davantage sur l'historique de cette monnaie qui est rattachée au Trésor Français. Le franc CFA est avant tout une création et un héritage de l'ex colon. Dans sa soif de réponse, Katy Lena Ndiaye a fait intervenir des experts avertis sur la thématique et aussi des anciens présidents. Cette monnaie est pour de nombreux panafricanistes un moyen pour le colon de rendre toujours dépendant les États qui l'utilisent surtout ceux d'Afrique de l'Ouest et du centre, francophones. Elle est de plus en plus contestée et méprisée.

Les critiques de cinéma Annick Rachel Kandolo et Olivier Barlet ont modéré le débat

A travers son œuvre, la réalisatrice donne la possibilité à chacun des intervenants d'argumenter et de susciter le débat chez le public. « Je voulais qu'on me raconte et qu'on m'explique. J'ai voulu donner la parole aux protagonistes qui ont vécu dans leurs chairs cette histoire du Franc CFA et qui, pour la plupart s'y sont intéressés de plus prêt lors de la dévaluation » a t-elle justifié. Katy Lena Ndiaye a expliqué qu'elle n'a pas voulu interroger des dirigeants ou des décideurs politiques en activité dont les pays ont pour monnaie, le FCFA. « Je sais que ceux qui sont en fonction ont une parole cadenassée. Ils sont dans une performance. C'est un sujet qui parle à tout le continent » a t'elle dit.

Auparavant, Katy Lena Ndiaye a été journaliste

« Mami Wata » ou la vitrine de la puissance culturelle africaine

En seconde partie, c'était au tour du réalisateur nigérian C.J. "Fiery" Obasi de répondre aux questions sur son long métrage « Mami Wata » qui est également en compétition."Fiery" Obasi s'est inspiré de la mythologie africaine.
« Mami Wata » est considérée comme la reine des eaux. Dans le village fictif d'lyi, les villageois vénèrent cette divinité. C'est la guérisseuse Mama Efe, qui est l'intermédiaire entre eux et la sirène ainsi que sa fille Zinwe, et sa protégée, Prisca. Mama Efe finit par être assassinée. A la suite d'une guerre Prisca et Zinwe usent de stratagèmes pour sauver le village lyi et restaurer la gloire de Mami Wata.

"Fiery" Obasi a dit vouloir redorer le blason de la culture africaine

Ce film est en noir et blanc. Dans les échanges, le réalisateur a signifié qu'il a voulu replonger dans son enfance où à la télévision, l'écran était en noir et blanc. Il a stipulé qu'il a voulu mettre en lumière la culture ouest- africaine et spécifiquement celle du Nigéria dans l'œuvre. "Fiery" Obasi a précisé qu'il a voulu porter haut la culture africaine qui est souvent perçue comme négative. Il veut passer par le 7e art pour donner une image plus radieuse du continent au lieu de celle qui l'engloutit . Il fallait supprimer le côté misérabiliste. « Nous avons voulu montrer les Africains comme des dieux, pas par des pouvirs , mais en dignité » a t-il conclut. « Mami Wata » a une durée de 107 minutes est sorti en 2023. Il est en compétition dans la catégorie long métrage également.

SB
Photos : Bonaventure Paré
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Categories: Afrique

XVIe Dialogue politique : Le Burkina et l'Union européenne passent en revue leur coopération

Tue, 28/02/2023 - 19:41

La XVIe session du dialogue politique entre le Burkina Faso et l'Union européenne s'est tenue ce mardi 28 février 2023 à Ouagadougou. Ce cadre visait à dresser le bilan des engagements pris de part et d'autre, et d'analyser l'évolution de la situation socio-politique et humanitaire.

Il s'agit donc de passer en revue la coopération entre les deux entités, l'Union européenne et le Burkina Faso. « La coopération entre l'UE et les Etats membres de l'Organisation des Etats d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique est un exemple de partenariat qui résiste au temps et aux péripéties, malgré les crises internationales et régionales majeures qui ont quelques fois ébranlé la stabilité socio-politique et économique des Etats et disséminé ainsi au sein de nos populations des sentiments dubitatifs », a situé le ministre d'Etat, ministre de la fonction publique, du travail et de la protection sociale, Bassolma Bazié, représentant le Premier ministre.

Il a souligné que la situation exceptionnelle que traverse le pays, requiert un plan d'action ambitieux et réaliste, dont la réalisation exige un soutien franc, constant et approprié de tous les partenaires et amis du Burkina, notamment l'Union européenne et ses Etats membres.

« Dans la même dynamique, et dans le cadre de la mutualisation de tous les efforts, je reste convaincu que les partenaires du Burkina Faso que vous êtes, sauront mobiliser les autres partenaires bilatéraux, multilatéraux, techniques et financiers pour un accompagnement conséquent de la transition à la hauteur des défis sécuritaire, humanitaire, alimentaire de l'heure », a plaidé le ministre d'Etat Bassolma Bazié.

« Ce dialogue nous offrira une fois encore, l'opportunité de nous accorder sur les priorités et les grandes orientations de l'Union européenne au Burkina. Dans la même dynamique, il se veut un cadre de plaidoyer pour plus d'actions multidimensionnelles, génératrices de transformation à fort impact sur le quotidien de nos populations », a poursuivi le ministre des affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur, Olivia Rouamba.

Elle a, pour l'occasion, renouvelé sa gratitude à l'Union européenne pour sa solidarité envers les populations en difficultés, notamment les personnes déplacées internes, par la fourniture d'aides alimentaire, médicale et nutritionnelle.
Les autorités burkinabè se félicitent également de l'engagement pris par l'Union européenne, à la XVe session le 24 juin 2022, de soutenir la transition.

La session arrive dans le contexte de l'adoption, il y a quelques semaines (en janvier 2023), du Plan d'action pour la stabilisation et le développement. Un référentiel axé sur quatre piliers : la lutte contre le terrorisme et la restauration de l'intégrité territoriale ; la réponse à la crise humanitaire ; la refondation de l'Etat et l'amélioration de la gouvernance ; la réconciliation nationale et la cohésion sociale.

« Nous travaillons déjà beaucoup avec le gouvernement burkinabè pour toutes les questions de sécurité, les questions humanitaires, les questions de développement. Nous devons, maintenant, voir comment nous pouvons améliorer ce programme », a rassuré le chef de la délégation de l'Union européenne, Bernard Quintin.

Il a également indiqué que les diplomates vont, à l'occasion, répondre aux demandes déjà exprimées et aux nouvelles demandes qui pourraient être exprimées.

O.L
Lefaso.net

Crédit-photos : DCRP/MFPTPS

Categories: Afrique

Démographie : Le Burkina Faso veut améliorer davantage le taux d'enregistrement des naissances

Tue, 28/02/2023 - 16:25

Les acteurs en charge de l'état civil se sont réunis ce mardi 28 février 2023 à Ouagadougou dans le cadre du programme d'appui à la modernisation du système de l'état civil (PAMEC). La cérémonie d'ouverture de l'atelier a été présidée par le secrétaire général du ministère de l'Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité.

Le Programme d'appui à la modernisation du système de l'état civil (PAMEC) a été conçu et mis en œuvre pour soutenir l'application de la Stratégie nationale de l'état civil (SNEC) au Burkina Faso. Les trois composantes principales du PAMEC sont l'amélioration de l'environnement et la gouvernance, le renforcement des capacités des services y compris l'interopérabilité et le soutien à la demande de services.

Cet atelier national de capitalisation et de partage d'expériences constitue un cadre de réflexion afin d'améliorer davantage le système de l'état civil au Burkina Faso. Il s'agit de présenter les acquis, partager les bonnes pratiques, prendre en compte les nouveaux défis dont l'enregistrement des naissances au sein des personnes déplacées internes (PDI).

Sié Edgar Sou, secrétaire général du MATDS

Le partage de ces expériences, approches ou démarches méthodologiques permettrait d'apprécier les bonnes pratiques qui sont des expériences réussies, capitalisables, duplicables dans une perspective de durabilité, pour contribuer à renforcer le système de l'état civil notamment l'enregistrement des naissances.

Comme acquis, le projet a permis le renforcement de la collaboration entre les services de santé et les services d'état civil, le renforcement des capacités de 934 acteurs de l'état civil, l'amélioration des coûts d'accès aux services d'état civil, l'amélioration de l'enregistrement des naissances dans les délais légaux, l'amélioration de l'accès plus large aux services d'état civil par les populations les plus éloignées.

Le présidium lors de la cérémonie d'ouverture de l'atelier

Il y a aussi l'érection de 199 formations sanitaires en Centres secondaires d'état civil (CSEC) dans les districts sanitaires de la région du Nord, l'appui des tribunaux départementaux pour la tenue d'audiences foraines ayant permis de délivrer 14 512 jugements déclaratifs d'actes de naissance chez les enfants de moins de 5 ans, l'implication des leaders communautaires dans la mobilisation sociale pour l'enregistrement des naissances, la mise en place de cellules communautaires de protection de l'enfance, la mise en place des équipes mobiles afin de faciliter l'enregistrement des naissances dans les délais légaux, etc.

Pour Sié Edgar Sou, secrétaire général du ministère en charge de l'administration territoriale, les déclarations des naissances et les difficultés rencontrées varient d'une région à une autre. Par conséquent, cet atelier permettra aux différents acteurs de partager leurs expériences afin d'améliorer le taux des déclarations des naissances. Dans le contexte actuel marqué par la crise sécuritaire et son lot de déplacés internes, Sié Edgar Sou ajoute que cet atelier permettra de prendre en compte les enfants déplacés internes qui risquent de ne pas avoir d'actes de naissance.

Sam Joseph Dabiré, directeur pays d'EDUCO Burkina-Niger

Sam Joseph Dabiré est le directeur pays de l'ONG EDUCO Burkina-Niger, partenaire de mise en œuvre de ce programme. Pour lui, il s'agit de mettre en commun les différentes expériences, voir les acquis, les insuffisances et déterminer les différentes perspectives afin d'atteindre les objectifs fixés. Selon lui, malgré les difficultés rencontrées, de belles réalisations ont pu être faites. « Les indicateurs en matière d'état civil notamment l'enregistrement des naissances dans les délais légaux se sont améliorés significativement, atteignant un bond de 50% dans la région du Nord », soutient-il.

Christian Solofo, représentant de l'UNICEF

Pour Christian Solofo, représentant de l'UNICEF à l'ouverture de cet atelier, le soutien de l'organisme onusien à ce programme répond aux principes et valeurs qu'il défend. Il s'agit notamment de la question des enfants, le droit à l'identité, etc. Il rassure que l'UNICEF s'engage à accompagner le gouvernement burkinabè pour l'amélioration de l'enregistrement des naissances.

Les participants à cet atelier

Ce programme qui couvre les 13 régions du pays a été cofinancé par l'Union européenne et l'UNICEF.

Mamadou ZONGO
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Categories: Afrique

Éducation nationale au Burkina : L'ambassadeur du Japon visite deux CEG construits par son pays à Ouagadougou

Tue, 28/02/2023 - 15:24

L'ambassadeur du Japon au Burkina, Kato Masaaki, a visité, dans la matinée de ce mardi 28 février 2023 à Ouagadougou, deux collèges d'enseignement généraux (CEG) construits par son pays. La visite de ces deux établissements scolaires s'est faite avec le premier responsable du département, Joseph André Ouédraogo, et son équipe.

Ces deux collèges d'enseignement généraux (CEG) sont situés aux quartiers Bendogo (arr.4) et Wayalghin (arr.10) de la ville de Ouagadougou.

Ils ont été construits dans le cadre de la mise en œuvre de la phase 2 du projet de construction d'infrastructures éducatives en appui au post primaire, symbole de l'amitié et de la coopération entre le Burkina Faso et le Japon.

Vue des acteurs de l'éducation burkinabè et de leur partenaire japonais visitant le CEG de Bendogo (situé à l'arr. 4 de Ouagadougou)

Au cours de cette visite guidée de ces deux établissements, le diplomate a exprimé sa satisfaction de savoir que ces salles de classe vont bénéficier à des centaines d'élèves. Tout en précisant que cette visite réaffirme ainsi l'engagement de son pays à accompagner le Burkina Faso, avec un accent sur la formation des ressources humaines.

Kato Masaaki, ambassadeur du Japon au Burkina Faso, parlant de l'importance du capital humain pour le développement

Par ailleurs, les CEG de Bendogo et de Wayalghin ont été construits grâce à la coopération japonaise. Au total, une soixantaine de CEG ont été construits dans les régions du Centre, du Centre-nord, du Centre-sud et du Plateau central par le Japon pour un montant de plus de 13 milliards de FCFA, a noté Kato Masaaki. Et d'ajouter que son objectif, c'est de pouvoir accueillir le maximum d'élèves qui viennent de l'école primaire.

Joseph André Ouédraogo, ministre en charge de l'éducation nationale satisfait de l'engagement du Japon en faveur du Burkina

En s'adressant à cette occasion à ses hôtes, le premier responsable du département en charge de la question, Joseph André Ouédraogo, a salué la coopération japonaise qui a beaucoup fait pour ce pays. « Vous contribuez ainsi à la résistance et à la résilience du Burkina Faso », leur a-t-il lancé.

Quant aux deux principaux de ces CEG, ils ont exprimé également leur satisfaction de la construction de ces établissements qui ont amélioré leurs conditions de travail. Une occasion pour eux de faire des doléances à leur ministre de tutelle. C'est ainsi que le principal du CEG de Bendogo, Jules Zongo, a d'abord rappelé les bienfaits de la construction de ces salles pour les enseignants et les élèves.

Les élèves posant des questions au diplomate japonais afin de connaître son pays

Par la suite, il a fait savoir au ministre que la construction de ces salles est une bonne chose, mais il souhaiterait qu'ils ajoutent une classe de terminale pour faciliter le cursus des élèves, une salle d'enseignants, un laboratoire, une salle de lecture et une bibliothèque. Des doléances qui ne sont pas tombées dans l'oreille d'un sourd. Car le ministre les a rassurés que leurs doléances seront prises en compte, tout en les encourageant à être résilients, résistants, ainsi qu'avoir le moral haut, parce que le jour va se lever bientôt sur la terre du Burkina.

Yvette Zongo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Prévention des conflits : La composante 4 du projet "PREVENIR" lancée

Tue, 28/02/2023 - 15:15

La composante 4 du projet de renforcement de la résilience pour l'avenir (PREVENIR), intitulée plaidoyer et communication stratégique, a été officiellement lancée ce 28 février 2023. L'atelier a été présidé par la ministre de la solidarité, de l'action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille, Nandy Somé.

Porté par le Conseil danois pour les réfugiés et mis en œuvre par la Women's international league for peace and freedoom (WILPF), le projet "PREVENIR" vise à atténuer les conflits, la violence et leurs impacts sur la vie des communautés de la région du Liptako Gourma. Il intervient dans les régions à forts défis sécuritaires que sont le Nord, le Sahel, l'Est, le Centre-nord, la Boucle du Mouhoun ainsi que le Centre. PREVENIR couvre la période de janvier 2023 à mars 2025, et est mis en œuvre à travers une plateforme d'organisations de la société civile locales.

Nandy Somé, ministre de la solidarité, de l'action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille

Ce qui selon Nandy Somé, ministre de l'action humanitaire, est salutaire puisque les OSC locales ont l'avantage d'être proches des communautés et donc peuvent échanger facilement avec elles pour simuler leur libre expression et porter leurs attentes aux autorités locales, régionales et nationales. Elle a exhorté la WILPF, partenaire national de mise en œuvre de PREVENIR, à mettre un accent particulier dans l'analyse de la situation, la collecte et le traitement des informations, mais aussi d'opter pour des canaux de communication appropriés, afin de faire entendre la voix des communautés aux autorités.

Regina Ouattara, présidente de la WILPF

A en croire Régina Ouattara, présidente de la WILPF, sa structure aura un rôle de facilitateur à jouer dans cette composante dénommée plaidoyer et communication stratégique. ''Les communautés ont besoin de renforcer leur résilience. Elles ont aussi des besoins et très peu de possibilités de se faire entendre par les autorités. La WILPF est chargée de stimuler la communication entre les communautés et les décideurs. Avec les organisations locales de la société civile, nous irons écouter et transmettre aux autorités les besoins des communautés'', a-t-elle expliqué.

Photo de famille

Le présent atelier de lancement, devrait permettre de présenter aux autorités ainsi qu'aux différentes parties prenantes, les objectifs, les résultats attendus ainsi que les activités planifiées, sans oublier les stratégies d'intervention qui seront utilisées.

Armelle Ouédraogo/Yaméogo
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Cadre sectoriel de dialogue "santé" : Des résultats satisfaisants en 2022 malgré les difficultés

Tue, 28/02/2023 - 15:10

Ce mardi 28 février 2023 se tient à Ouagadougou la première session 2023 du cadre sectoriel de dialogue "santé". Ce cadre sectoriel comprend outre le ministère de la Santé, le ministère de la Solidarité, de l'action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille et le ministère de l'Agriculture, des ressources animales et halieutiques. L'ouverture de la cérémonie a été présidée par le ministre de la santé et de l'hygiène publique, Dr Robert Kargougou.

Selon le ministre de la santé et de l'hygiène publique, malgré un contexte national difficile marqué par la crise sécuritaire et sanitaire, le cadre sectoriel de dialogue santé a enregistré des résultats satisfaisants au cours de l'année 2022. Ainsi au cours de cette année, de nouvelles infrastructures sanitaires ont été construites, ce qui a permis de réduire la distance moyenne à parcourir pour accéder à un centre de santé à 5,3km. Dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, plus de 3,5 millions de personnes ont été complètement vaccinées. De nouveaux vaccins ont aussi été introduits dans le programme élargi de vaccination. Les enfants bénéficient désormais du vaccin contre l'hépatite B et dès l'âge de 9 ans, les filles sont vaccinées contre le HPV, virus responsable du cancer du col de l'utérus.

Les participants vont passer en revue les performances du cadre sectoriel de dialogue santé au cours de l'année 2022 et établir les perspectives pour l'année 2023.

Le ministre a indiqué aussi que le Burkina Faso a atteint la norme minimale en personnel de santé notamment pour les médecins et les sages-femmes et maïeuticiens d'État. Afin de réduire les évacuations sanitaires hors du pays, des structures spécialisées sont en construction et seront bientôt fonctionnelles. Il s'agit du centre de gériatrie de Ouagadougou, du centre de cancérologie de Ouagadougou, du centre de neurochirurgie du CHU de Tengandogo, du CHU de Bobo-Dioulasso, etc. Pour ce qui est de la réponse à la crise humanitaire que connaît le pays, le cadre sectoriel santé a débloqué plus de 160 millions pour la prise en charge des indigents et 200 communes urbaines et rurales ont bénéficié de points de vente de vivres à prix subventionné.

Robert Kargougou, ministre de la santé a souligné qu'au cours de l'année 2023, le CSD santé va travailler à renforcer l'approche communautaire des soins de santé

Renforcer la santé communautaire

En plus de passer en revue les performances du cadre sectoriel de dialogue santé au cours de l'année 2022, les participants vont se pencher sur les perspectives pour le deuxième semestre de l'année 2023 et examiner et valider le plan d'action pour la stabilisation et le développement du secteur de la santé 2023-2025 qui est l'instrument de programmation opérationnelle des réformes et des investissements. Ce plan devrait prendre en compte des perspectives comme la création de postes de santé avancés et cliniques mobiles dans les zones touchées par l'insécurité, la poursuite de la gratuité des soins au profit des femmes enceintes et des enfants de moins de 5 ans et son extension aux personnes âgées et personnes vivant avec le VIH, le lancement de la vaccination contre le paludisme au profit des enfants de moins de 5 ans, la mise en place de mesures incitatives au profit des agents vivant en zone d'insécurité, la poursuite de l'opération de vente de vivres à prix subventionné, la mise en fonction du SAMU (Service d'aide médicale d'urgence) à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso, etc.

Photo de famille.

" Les perspectives, c'est déjà de renforcer l'approche communautaire des soins de santé primaires pour faire en sorte que les services de santé et de nutrition soient disponibles sur l'ensemble du territoire burkinabè au profit de toutes les braves et résilientes populations. Une autre perspective est en rapport avec le renforcement des plateaux techniques des hôpitaux pour faire en sorte que les évacuations à l'extérieur se fassent rares. Nous voulons aussi renforcer le processus de certification des formations sanitaires et nous allons aussi travailler à ce que la mise à disposition des vivres au profit des populations vulnérables de notre pays soit une réalité. Nous avons aussi en perspective de travailler à ce que le centre hospitalier de Manga soit fonctionnel ", a confié le ministre de la santé, Dr Robert Kargougou.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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Attaque à Partiaga : Le gouverneur de la région de l'Est invite les populations à garder confiance en la force de résilience

Tue, 28/02/2023 - 12:14

La commune de Partiaga, dans la province de la Tapoa, région de l'Est, a subi une attaque le 26 février 2023. Les terroristes s'en sont pris aux populations et ont saccagé et incendié des biens matériels.

Dans un communiqué en date du 27 février, le gouverneur de la région le colonel Hubert Yaméogo informe les populations que des actions de sécurisation de la commune sont en cours.

Le premier responsable de la région a invité à « garder confiance en notre force de résilience et à notre détermination sans faille à mener le combat jusqu'à la victoire contre tous les ennemis de notre nation ».

Le colonel a également présenté au nom du gouvernement de la transition ses condoléances aux familles des victimes et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.

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Burkina Faso : Orange lance son programme « Hello Women » à travers le projet « Yidgri »

Tue, 28/02/2023 - 12:00

Orange Burkina Faso a lancé le jeudi 23 février 2023 à Ouagadougou, son programme dénommé Hello Women à travers le financement du projet « Yidgri ». Initiative du groupe Orange, le lancement de ce programme visant à favoriser l'intérêt des femmes pour les métiers de la technique et du digital, a vu la participation de Elisabeth Medou Badang, directrice des ressources humaines de Orange Afrique-Moyen Orient, de Mamadou Coulibaly, directeur général de Orange Burkina Faso, de Gisèle Gumedzoé / Ouédraogo, directrice générale de Coris Bank International SA et marraine du projet « Yidgri ».

Orange à travers son programme Hello Women s'est résolument engagé à faciliter l'accès aux métiers du numérique et de la technique à la gente féminine. « En tant qu'acteur majeur du numérique, Orange a une immense responsabilité : celle de donner aux femmes le pouvoir d'être créatrices de valeur par et pour le numérique. Nous avons la conviction que la mixité, dans toutes les fonctions et à tous les niveaux, est un gage de succès pour la performance économique de l'entreprise, d'innovation, et de bien-être des salariés ». C'est en ces termes que Mme la directrice des ressources humaines Afrique-Moyen Orient de Orange a lors de son allocution présenté ce programme.

Au Burkina Faso, c'est le projet « YIDGRI » qui a eu la chance de bénéficier d'un financement du programme Hello Women. Un projet présenté par les Ladies (femmes) de Orange Burkina et l'ONG ASMAD.

Zara Bationo, présidente des Ladies de Orange Burkina

« Nous avons saisi une opportunité du groupe Orange, qui a lancé un appel à projets pour la formation de jeunes filles aux métiers de la technique et du digital. Nous avons créé un projet, le projet « Yidgri » d'Appui à l'insertion professionnelle des jeunes filles dans les métiers du technique et du digital au Burkina Faso et avons identifié l'ONG ASMADE, qui œuvre depuis 29 ans à la promotion des jeunes filles pour le porter. C'est un financement d'environ 29 millions de francs CFA qui nous a été octroyé pour identifier, former, encadrer nos sœurs, nos filles et les conduire vers les métiers techniques et du digital », a expliqué la présidente des ladies de Orange Burkina, Zara Bationo.

Appoline Kalga, chargée de communication de l'ONG ASMADE

Elle a indiqué que le pilotage du projet « Yidgri » sera assuré par l'ONG ASMADE. Et son rôle sera de renforcer l'employabilité de 60 femmes et jeunes filles diplômées dans les métiers techniques et numériques de la ville de Ouagadougou de 2023-2024 et de faire recruter 50% de ces femmes et filles dans les métiers techniques et numériques au Burkina Faso.

Pour Apolline Kalga, chargée de communication de l'ONG ASMADE, Orange Burkina et son institution partagent la même vision, celle de l'autonomisation de la femme. « Le numérique est devenu est un outil incontournable et nous voulons accompagner l'employabilité des femmes dans ce domaine », a-t-elle révélé.

La marraine du projet Yidgri, directrice générale de Coris Bank International Gisèle Gumedzoe / Ouédraogo a commencé son propos par cette citation : « Vous ne pouvez pas espérer construire un monde meilleur sans éduquer la femme ». Selon la marraine du projet, il est nécessaire de mettre en place des mesures ou initiatives qui encouragent fortement la jeune fille à s'engager dans les filières techniques et scientifiques porteuses d'opportunités d'emplois.

Gisèle Gudmedzoé, marraine du projet Yidgri

Mamadou Coulibaly, directeur général de Orange Burkina, a pour sa part informé que même au sein de Orange Burkina Faso, cette question du manque de la gente féminine dans les domaines techniques et numériques est reluisante. Il a révélé que seulement 12 % de femmes travaillent à la direction technique et du système informatique de Orange Burkina Faso. « Soit 14 femmes sur 111 personnes », a-t-il soutenu en affirmant que le projet « YIDGRI » est le bienvenu parce qu'il permettra d'accompagner des jeunes filles dans les métiers techniques et numériques afin de leur donner la chance de se réaliser et d'être potentiellement de futures employées de Orange Burkina Faso dans les domaines techniques bien entendu ».

Rama Diallo
Lefaso.net

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In memoria : Sergent SAMBOHOUN Alain Tia

Tue, 28/02/2023 - 11:30

Déja 10 ans !

28/02/2013 - 28/02/2023

« Oui, pour moi vivre c'est le Christ et si je dois mourir, j'y gagne » (Phil 1,21)
Le Sergent SAMBOHOUN Alain Tia, Précédemment en service au Bataillon des Transmissions des Armées

ALAIN REPOSE EN PAIX
AUPRÈS DE TON CRÉATEUR

MESSES À LA PAROISSE SAINT PIERRE DE GOUNGHIN

* le Mardi 28 février 2023 à 18h30

* le Dimanche 12 Mars 2023 à 9h

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AVIS D'APPEL D'OFFRE POUR LA REALISATION DE MAGASIN DE STCOKAGE ET DE CONSERVATION DES PRODUITS AGRICOLES DE 100 T, 50T ET25T DANS LES LOCALITÉS DE TOUGAN, DI, BANFORA ET MOUSSODOUGOU

Tue, 28/02/2023 - 09:30

N° BFVK-001-DAO-SNV-2023-ECDD

SNV est une organisation partenaire du développement global investie d'une mission, qui est ancrée dans les contextes et les sociétés où nous travaillons. En nous inspirant des principes transformationnels et des objectifs fixés par les ODD, nous nous engageons à développer des systèmes agroalimentaires résilients qui garantissent la sécurité alimentaire et une nutrition appropriée ; à accroître la fiabilité et la disponibilité des systèmes d'approvisionnement en eau et d'assainissement pour atteindre une quantité et une qualité acceptables ; et à améliorer l'accès aux énergies durables et d'un coût abordable pour tou∙te∙s.

Actifs au Burkina Faso depuis 1970, nos projets couvrent l'ensemble du pays. Nous avons des bureaux à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Koudougou, Ouahigouya, Fada N'Gourma et Dédougou avec des équipes résilientes et pluridisciplinaires composées à plus de 90% de personnel national.

Le consortium SNV Organisation Néerlandaise de Développement et World Waternet (WWn), a acquis un financement de l'Ambassade du Royaume des Pays-Bas (EKN) pour la mise en œuvre du projet de gestion intégrée des ressources en eau intitulé Eau, CLE du Développement Durable (ECDD). Le projet a une durée de quatre ans et couvre la période de décembre 2020 à décembre 2024. Il renforcera différentes institutions et organisations, chacune dans son rôle et dans son mandat, ainsi que leur capacité de collaborer et de faire participer la population.

Il a pour objectif global de contribuer à la résilience des populations dans les territoires cibles par l'accroissement des moyens de subsistance et l'accès aux services de l'eau, l'hygiène et l'assainissement et comme impact indirect de contribuer à la gestion durable des ressources en eau et à leur utilisation domestique et productive dans des zones fragiles des bassins versants du Burkina Faso.

SNV, agissant en qualité de Maitre d'Ouvrage lance le présent Avis d'Appel d'Offre pour la réalisation de magasin de stockage et de conservation des produits agricoles. Les réalisations sont réparties par les lots suivants. Les entreprises soumissionnaires ne peuvent postuler qu'à un seul lot :

1. La participation à la concurrence est ouverte à toute entreprise pour autant qu'il ne soit pas sous le coup d'interdiction ou de suspension et en règle vis-à-vis de l'administration du Burkina Faso ;

2. La durée de la réalisation est de 06 mois pour l'ensemble des ouvrages allant de mi-avril 2023 à mi-septembre 2023. La durée pour chaque lot sera préciser à la rencontre de cadrage avec chaque entreprise. SNV se réserve le droit de revoir la durée d'exécution de façon unilatérale à tout moment de l'exécution ;

3. Les soumissionnaires éligibles, intéressées sont invitées à télécharger le DAO et Annexes en suivant le lien https://urlz.fr/kX7W ou à le retirer au secrétariat de SNV, sise à Ouaga 2000, Sect. 54, Av. SARE Elie, Porte 437 01 BP 625 Ouagadougou 01- Burkina Faso, Tel : 25409263 ;

4. Les offres techniques et financières doivent être rédigées en français et présentées en un (01) original et deux (02) copies dans une enveloppe avec mention « REPONSE A L'APPEL D'OFFRE POUR LA REALISATION DE MAGASIN DE STOCKAGE ET DE CONSERVATIONS DE PRODUITS AGRILE DE 100T, 50T, 25T (PRECISER LE LOT ET L'INTTUTILE DU LOT) », conformément aux instructions aux soumissionnaires, et devront parvenir au secrétariat de SNV, au plus tard le 17 mars 2023 à 12HOO. En cas d'envoi par la poste ou autre mode de courrier, la SNV ne peut être responsable de la non réception de l'offre du soumissionnaire ;

5. Les soumissionnaires resteront engagés par leurs offres pour un délai de 120 jours, à compter de la date de remise des offres ;

6. Les soumissionnaires ne prennent pas prendre part au processus de dépouillement, et le ou les entreprises retenues seront contactées directement pour la suite du processus ;

7. La SNV se réserve le droit de ne donner aucune suite à tout ou partie du présent Appel d'offres.

Categories: Afrique

Lonab, sponsor national major du 28e FESPACO

Tue, 28/02/2023 - 09:30
Categories: Afrique

Décès de Mme OUEDRAOGO née SOULAMA ARAMATOU : Faire-part

Tue, 28/02/2023 - 08:30

La Grande famille OUEDRAOGO, les familles alliées SOULAMA, HEMA, OUATTARA, SIRIMA

Monsieur OUEDRAOGO PEGWENDE CHEICK KADER

Ont la profonde douleur de vous annoncer le décès de leur fille, belle fille, Épouse, sœur

Mme OUEDRAOGO née SOULAMA ARAMATOU
survenu le 25 Février 2023 à Rabat au Maroc

Arrivée du corps le 1er Mars 2023 à 1h30 du matin à l'aéroport international de Ouagadougou.

Levée du corps et recueillement à partir de 9h au domicile familial à Tanghin le mercredi 1er Mars 2023 suivi de l'inhumation au cimetière Route de Kamboinsin à partir de 10h.

Union de Prière

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In memoria : GUERANDI née MAIWORE Elisabeth

Tue, 28/02/2023 - 07:30

« Nul ne meurt si son souvenir demeure intact dans la mémoire des siens »

1er mars 2017 – 1er mars 2023

Voilà six (6) ans qu'il a plu au Seigneur de rappeler à lui sa servante :
Madame GUERANDI née MAIWORE Elisabeth

A l'occasion de ce triste anniversaire,

Les grandes familles SALKREO, GUERANDI au Cameroun ;

Les familles KOWE, DOUBOU, et CISSE au Burkina Faso ;

Prient ceux qui l'ont connue et aimée à s'unir à elles dans la prière et/ou en pensée pour le repos de son âme.

Que le Dieu tout puissant vous bénisse et vous récompense au Centuple de vos bienfaits.

UNION DE PRIERES !!!

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FESPACO : « Il n'est pas question qu'on laisse notre culture entre les mains des autres, qui vont l'exploiter comme ils ont exploité nos ressources » (Pr Fatou Sow Sarr, commissaire CEDEAO)

Mon, 27/02/2023 - 23:43

Présente à Ouagadougou dans le cadre du 28e FESPACO, le commissaire en charge du développement humain et des affaires sociales de la Commission de la CEDEAO, Pr Fatou Sow Sarr, a été reçue en audience, dans la soirée de ce dimanche 26 février 2023 par le ministre des affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur, Olivia Rouamba. Au menu, l'actualité culturelle certes, mais également des questions politiques de l'espace communautaire CEDEAO.

La délégation dit être venue pour manifester la solidarité de l'institution communautaire, CEDEAO, au peuple burkinabè et à son gouvernement à cette période de FESPACO. « Cela traduit la résilience du pays qui a su, malgré toutes les difficultés, tenir cette manifestation importante pour l'Afrique ; parce qu'aujourd'hui, le FESPACO n'est plus une propriété du Burkina, il appartient à notre sous-région, il appartient à notre continent. Le FESPACO nous élève au niveau international et permet à l'Afrique d'être à la table des plus grands de ce monde dans le domaine du cinéma », a exprimé Pr Fatou Sow Sarr à sa sortie d'audience.

De l'avis de l'hôte, le cinéma, la culture d'une manière générale, est importante dans la marche du monde. « L'Afrique est l'avenir du monde, c'est l'Afrique qui doit définir le futur de la culture. Pour cela, nous attachons une importance capitale au FESPACO pour qu'il continue à exister et pour qu'il aille encore plus et beaucoup plus haut. Le FESPACO aidera nos pays à avoir la place qui leur revient sur la scène internationale ; parce que d'abord, c'est une question économique, mais en même temps une question politique. (…). Il n'est pas question qu'on laisse notre culture entre les mains des autres, qui vont l'exploiter comme ils ont exploité nos ressources. La culture est aujourd'hui un bien économique. C'est ce que le Burkina est en train de faire. Le Burkina est un pays qui nous est tous cher dans cette sous-région ; parce que Thomas Sankara, comme Kwamé Nkrumah, Cheick Anta Diop, continuent aujourd'hui d'être la boussole pour notre jeunesse. Pour cela, ce que le Burkina a produit nous appartient tous », a brandi le commissaire en charge du développement humain et des affaires sociales de la Commission de la CEDEAO.

« Il faut que nous ayons une communauté forte »

Pr Fatou Sow Sarr qualifie donc cette présence à Ouagadougou d'obligation, car convaincue que l'intégration doit être une réalité dans la sous-région. « Nous n'avons pas de choix que d'être unis, pour pouvoir vaincre les difficultés qui vont se présenter à nous. Nous avons un même destin, nous sommes une communauté de destin et la CEDAO travaille à cela. Ce qui touche un de nos pays membres ébranle l'ensemble des autres pays », déclare-t-elle.

Réagissant à une question sur les sanctions de la CEDEAO contre les dirigeants de la transition, elle a expliqué qu'elles procèdent des décisions de la Conférence des Chefs d'Etat, qui répond à une logique à son niveau. « Mais nous, pour le mandat que nous avons, c'est de nous activer dans le champ du développement, et c'est ce que nous faisons, par des bourses que nous octroyons, des appuis en cas de situations de catastrophe, les soutiens humanitaires, etc. », évoque le commissaire Fatou Sow Sarr, avant de confier qu'à son arrivée en août, le premier acte qu'elle a signé, a consisté en une aide financière à l'éducation au Burkina Faso.

Le chef de délégation dit avoir également échangé avec le ministre en charge de la famille sur des sujets liés à la cellule familiale. « Aujourd'hui, le problème de notre sous-région, c'est celui de la jeunesse. Or, la jeunesse, c'est d'abord la famille », pose-t-elle avant de relever la nécessité de travailler à recoudre les familles et à assurer la cohésion au sein d'elles, de sorte à donner de l'espoir à la jeunesse qu'il y a un avenir meilleur. « Nous avons les ressources, nous avons les compétences, il nous reste à faire un petit effort pour comprendre tout cela, pour l'internaliser et travailler de manière intelligente sur nos relations avec l'extérieur. Pour pouvoir le faire, il faut que nous ayons une communauté forte », étale Pr Sow Sarr, pour qui, il faut se battre, chacun, à l'intérieur de son propre espace pour cette vision commune. Mais c'est en se donnant la main, en se serrant les coudes, que cet objectif sera atteint, convainc Pr Fatou Sow Sarr.

Tout n'est donc pas peint en noir quand on évoque la question CEDEAO

Pour le ministre des affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur, Olivia Rouamba, cette démarche « vient du coup rassurer » non seulement les populations burkinabè, mais aussi les autorités dans ce contexte de l'élargissement des sanctions de la CEDEAO contre les trois pays (Burkina, Guinée, Mali). « Cette présence rassure à plus d'un titre ; quand vous entendez le discours que madame le commissaire a tenu, qui est qu'elle va transmettre fidèlement le plaidoyer qui a été fait lors de nos échanges, et qui vise à rassurer nos peuples et à mettre en exergue l'aspect CEDEAO des peuples que l'aspect sanctions. Et elle l'a si bien relevé, c'est la Conférence des chefs d'Etat qui a justement pris cette décision de renforcement des sanctions. Encore qu'à ce niveau (et c'est une analyse que je mène de façon objective), elle ne fait pas l'unanimité », accueille le ministre Rouamba.

Elle apprend également qu'au cours des échanges, il a été question de LGBT, qui, de son avis, tend à brader les valeurs culturelles, « alors que la culture, c'est tout ce qui doit nous rester, même quand on a tout perdu ».

Elle loue aussi les échanges sur la question de la famille et des femmes qui, selon elle, constitue un pan très important au Burkina, surtout dans ce contexte sécuritaire difficile. « Je profite adresser des mots de remerciements …, parce qu'on a reçu une note du président de la Commission de la CEDEAO, qui a répondu favorablement à une requête qu'on avait envoyée et qui demandait un soutien pour les personnes déplacées internes (soutien humanitaire, sécuritaire…) », informe le ministre Olivia Rouamba, faisant observer que tout n'est donc pas peint en noir quand on évoque la question CEDEAO.

O. L
Lefaso.net

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Attaques terroristes : « Pendant que le FESPACO bat son plein à Ouagadougou, l'horreur s'est produit à Partiaga », affirment ses ressortissants

Mon, 27/02/2023 - 23:40

Les ressortissants de la commune de Partiaga, dans la province de la Tapoa, ont convoqué la presse dans l'après-midi de ce lundi 27 février 2023 pour parler d'une attaque terroriste qui a eu lieu le dimanche 26 février 2023 dans cette commune de la région de l'Est. Ils dénoncent le « silence des autorités » face à ce qu'ils qualifient « d'horreur ».

Les ressortissants de la commune de Partiaga à Ouagadougou montent au créneau contre les autorités, vingt-quatre heures après « l'attaque » survenue dans cette commune. Au moment où nous écrivions ces lignes, aucune autorité administrative, ni militaire n'a fait cas de ces attaques. Un silence qui agace les ressortissants de cette commune, sans nouvelles de leurs proches. « Que devons-nous faire, si nos parents ont été sauvagement assassinés dans la matinée de ce dimanche 26 février 2023 et que l'autorité s'est murée dans un silence des plus sordides », lancent-ils d'entrée.

Saïdou Sinini, porte-parole des ressortissants de la commune de Partiaga à Ouagadougou

Selon les conférenciers, le départ du détachement militaire et de la brigade territoriale de la gendarmerie de Partiaga a précipité cette attaque. Une attaque survenue malgré les différentes alertes adressées aux autorités administratives et militaires à travers les réseaux sociaux et les médias, disent-ils.

« Comme s'ils savaient ce qui allait arriver, les Forces de défense et de sécurité (FDS) ne reviendront plus jamais jusqu'à ce que le pire survienne, c'est-à-dire l'attaque barbare du dimanche matin. Les terroristes ont donc profité de cette absence des hommes qui sont payés pour assurer la sécurité des populations pour se mobiliser et encercler la commune durant plus de quatre jours avant de lancer l'attaque finale », explique Saïdou Sinini, porte-parole des ressortissants de Partiaga.

Le présidium lors de ce point de presse

Ils reconnaissent tout de même que des frappes aériennes ont très souvent été menées par les forces armées nationales en réaction aux mouvements des groupes armés terroristes. « La veille du drame, des frappes aériennes ont été enclenchées sur quelques bases terroristes aux alentours de la ville », reconnaissent-ils.
Selon eux, les Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP) sont restés pour protéger la ville. Mais par manque de renforts, cela n'a pas été suffisant. « La mobilisation des VDP ne fera pas le poids face à ces groupes armés terroristes que même les professionnels du métier des armes redoutent et craignent », assure Saïdou Sinini, porte-parole des ressortissants de la commune de Partiaga à Ouagadougou.

C'est ainsi qu'au petit matin de ce dimanche 26 février 2023, aux environs de 5h30 s'est produit l'attaque. Ils assurent que les terroristes ont détruit tout sur leur passage, du massacre des populations civiles aux destructions des biens immobiliers et des vivres. « Une histoire que seuls les films d'horreur peuvent réaliser. Les forces terroristes ont détruit la plupart des bâtiments administratifs de la ville et ont sillonné les concessions pour y mettre le feu. Les hommes qui se sont retrouvés sur leurs chemins ont été tout simplement abattus. Même les fidèles chrétiens qui étaient à l'office religieux du dimanche n'ont pas eu la compassion de nos tueurs du jour », décrivent-ils.

La presse mobilisée pour relayer le cri d'alarme

« Une commune qui a demandé de l'aide depuis plus de deux semaines. Nous sommes déçus de cette façon de faire de nos autorités qui font la sourde oreille quand il s'agit de la vie des habitants de la région de l'Est et particulièrement de la commune de Partiaga. Nous sommes déçus des nouveaux dirigeants qui ont pourtant donné de l'espoir aux populations mais qui nous laissent mourir comme des animaux dans l'ignorance totale. Pendant que le FESPACO bat son plein à Ouagadougou, un film d'horreur s'est passé dans notre ville, Partiaga. Impossible de compter le nombre de morts et de faire un bilan des dégâts », regrettent-ils.

« Si vous ne souhaitez pas que nos populations pactisent avec l'ennemi pour vivre en paix, il est temps que vous nous considérez aussi comme les autres Burkinabè qui arrivent à vaquer à leurs occupations. Nous sommes aussi des Burkinabè », ont-ils prévenu.

Les participants à ce point de presse

Les ressortissants de Partiaga demandent aux autorités d'établir un bilan exact de l'attaque, de faciliter l'enlèvement des différents corps abandonnés afin de procéder à leur enterrement et d'organiser des funérailles, d'établir des couloirs humanitaires pour aider les rescapés, etc.

Mamadou ZONGO
Lefaso.net

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