A six jours de l'ouverture officielle, le comité d'organisation de la XXe édition du Festival international de la liberté d'expression et de presse (FILEP) a, ce jeudi 12 octobre 2023 à Ouagadougou, animé une conférence de presse pour faire le point des préparatifs. Les petits plats sont mis dans les grands, et l'ouverture officielle est prévue pour le 18 octobre, précédée du lancement le 14 octobre sur le site du FESPACO, de la deuxième foire du festival. Le FILEP 2023, ce sont plus de 200 journalistes et défenseurs des droits humains, dont 108 participants venus de l'étranger et répartis entre 31 pays.
L'édition 2023, placée sous le thème : « Médias, conflits et cohésion sociale en Afrique », s'annonce avec toutes ses promesses. « Le 18 octobre marquera l'ouverture officielle, mais dès ce samedi14 octobre, nous procéderons à l'ouverture de la foire du FILEP. Le FILEP va ainsi se dérouler jusqu'au 22 octobre avec la soirée Gala qui viendra clôturer cette édition. Il faut rappeler que le FILEP est constitué de plusieurs activités : la foire commerciale et gastronomique, le colloque international, la soirée Gala du Prix africain du journalisme d'investigation Norbert Zongo (PAJI-NZ), l'exposition-photo et caricature, le club de la presse, les cérémonies d'hommages, les visites touristiques, etc. », confie le coordonnateur principal du comité d'organisation, Guézouma Sanogo.
La foire, co-organisée avec Savane Médias, qui se tiendra sur le site du FESPACO, annonce déjà les couleurs avec les dernières installations. L'ouverture se fera le samedi, 14 octobre à 16h. « Nous lançons un appel aux entreprises commerciales, aux institutions publiques, aux ONG qui soutiennent le commerce équitable, aux éleveurs, aux artisans, aux agriculteurs, aux promoteurs de maquis et restaurants, aux promoteurs de produits locaux, qui souhaitent faire des affaires à la foire ou avoir de la visibilité, à prendre attache avec Savane Médias. La foire sera le lieu d'attraction de la ville de Ouagadougou durant neuf jours (14 au 22 octobre) avec les animations chaque soir. Les artistes Kayawoto, Améty Méria, Almamy KJ, Queris B, Joe Le Soldat, Floby, etc. ont confirmé leur participation aux soirées d'animation. Le président du dôrômikan, Adama Dahico de la Côte d'Ivoire, sera le MC (animateur, ndlr) de la foire. Le dernier jour, c'est-à-dire le 22 octobre, on aura un concert avec la présence de Didier Awadi (Sénégal), Almamy KJ, Améty Méria… et les autres artistes nationaux déjà cités. En gros, une soixantaine d'artistes nationaux et internationaux vont se produire sur les différentes scènes du festival », dévoilent les organisateurs.
Le colloque international, instance de réflexion, est l'évènement central du FILEP. Son ouverture officielle est prévue le 18 octobre sous la présidence du président de l'Assemblée législative de transition, Dr Ousmane Bougouma, et en présence de plusieurs personnalités nationales et étrangères. La conférence inaugurale sera donnée par le Pr Kwamé Kari Kari, l'un des doyens et pionniers du FILEP, aujourd'hui fondateur de l'ONG Média Fundation for West Africa, promoteur de WAMECA (Conférence et Prix d'excellence des médias en Afrique de l'Ouest). Le colloque va se poursuivre, après l'ouverture, sous forme de panel.
Le PAJI-NZ (Prix africain du journalisme d'investigation Norbert Zongo), qui récompense les journalistes dans quatre catégories (presse écrite, radio, télévision et presse en ligne) s'annonce également comme un grand succès. Dans chaque catégorie, il sera décerné trois prix, à savoir le bronze, l'argent et l'or. Les prix sont constitués de trophée et d'enveloppe financière. Ce sont au total douze prix qui seront attribués et le treizième prix, qui est le meilleur des meilleurs, sera le ‘'Sebgo d'or'' qui va récompenser le meilleur des lauréats des prix en or des quatre catégories. 118 candidatures ont été enregistrées, par le jury international mis en place, à travers des candidats de 29 pays de toutes les régions du continent (Afrique).
Outre le PAJI-NZ, il y aura la remise du prix Marie Soleil et Frère de la meilleure journaliste du Burkina (https://lefaso.net/spip.php?article103460). « Là également, nous aurons des lauréats dans les quatre catégories et nous connaîtrons la meilleure journaliste burkinabè en 2023 », précise le comité d'organisation, rappelant que tous ces prix seront remis au cours de la soirée Gala du 22 octobre 2023.
L'exposition-photo et caricature se tiendra, elle, au CBC (sis face au FESPACO) et portera sur l'historique du FILEP et le vernissage de l'exposition interviendra le 18 octobre à 16h.
« Par contre, nous sommes au regret de ne pas pouvoir tenir le concours photos et caricature pour cette édition. La faute, c'est le déficit de candidatures », informent les conférenciers.
En outre, le FILEP 2023 va, dans sa tradition de rendre hommage au monde des médias et aux défenseurs des droits de l'homme disparus et à ceux qui se battent au quotidien pour une plus grande liberté de presse, exprimer une reconnaissance particulière à des pionniers et doyens dont les actions et l'engagement ont été déterminants dans la naissance et le parcours du FILEP. Ainsi, trois personnalités seront donc faites « Ambassadeurs de la liberté d'expression et de la presse » à l'occasion de la cérémonie d'ouverture du colloque.
Toujours dans le volet reconnaissance et hommage, poursuivent les conférenciers, l'innovation de cette édition, c'est l'institution du titre « Champion de la liberté de la presse », qui distinguera désormais un pays africain qui se serait illustré positivement en matière de liberté d'expression et de presse.
Et cette année, c'est la Namibie qui est à l'honneur. « Pour avoir été régulièrement classé premier pays africain dans les rapports de RSF sur l'état de la liberté de la presse, les efforts de la Namibie sont reconnus par le FILEP, qui a décidé de lui décerner le prix de ‘'Champion de la liberté de la presse 2023''. Les autorités namibiennes ont été saisies et une délégation du ministère en charge de la communication de ce pays sera à Ouagadougou pour recevoir le prix à l'occasion de la soirée Gala, le 22 octobre 2023 », dévoilent Guézouma Sanogo et son équipe.
Aussi, la journée sportive et touristique fait partie des moments attendus du FILEP. Cette année, la visite va se dérouler à l'intérieur de la ville de Ouagadougou ; le comité d'organisation bénéficie à cet effet de l'accompagnement technique de l'ONTB (Office national du tourisme du Burkina) par l'entremise du ministère de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme. Les festivaliers visiteront donc, et entre autres, le mémorial Thomas Sankara, le monument aux Héros nationaux…et termineront la tournée à la foire au siège du FESPACO. Dans le volet sport, un match de football mettra aux prises une équipe de journalistes burkinabè à celle des journalistes étrangers.
Le FILEP 2023 se tient, rappellent les organisateurs, dans un contexte où la liberté d'expression et de presse au Burkina est mise à rude épreuve, avec notamment la suspension de médias (national et international). « La liberté de presse ne fait que dégringoler depuis quatre ans », déplorent-ils. D'où leur invite à l'ensemble des acteurs à la mobilisation pour défendre la liberté d'expression et de presse pour le bien des populations et de toute la société.
O.L.O
Lefaso.net
La péritonite est une maladie causée le plus souvent par des infections ou une complication de la fièvre typhoïde. Elle touche majoritairement les enfants, causant souvent une perforation de l'intestin, de l'estomac, de la vésicule biliaire ou du colon. La prise en charge à l'hôpital de la péritonite coûte entre 150 et 200 000 FCFA en fonction de la durée du traitement. Pour mieux comprendre cette maladie, ses causes, ses manifestations et traitements, Lefaso.net est allé à la rencontre du Pr Isso Ouédraogo, enseignant en faculté de médecine de l'université Joseph Ki-Zerbo et chirurgien pédiatre au centre hospitalier universitaire Charles de Gaulle de Ouagadougou. Entretien !
Lefaso.net : Présentez-vous davantage à nos lecteurs ?
Pr Isso Ouédraogo : Je suis le docteur Isso Ouédraogo, je suis professeur titulaire de chirurgie pédiatrique à l'Unité de formation et de recherche en sciences de la santé (UFR/SDS) à l'université Joseph Ki-Zerbo. Pour le commun des mortels, c'est la faculté de médecine de l'université Joseph Ki-Zerbo. Je suis également chirurgien pédiatre au centre hospitalier universitaire pédiatrique Charles De Gaulle. Je suis aussi le chef de service de chirurgie pédiatrique dans cet hôpital.
De façon globale, qu'est-ce que la péritonite ?
Pour définir simplement, la péritonite est une inflammation du péritoine et le plus souvent liée à une infection. Il y a d'autres causes mais le plus souvent, ce sont des infections.
Quelles sont donc les causes de la péritonite ?
On distingue plusieurs types de péritonites selon les causes. Il y a les péritonites primaires, secondaires et tertiaires. Il y a une classification internationale dans notre jargon.
D'abord, il faut savoir que le péritoine, c'est comme un tapis qui va recouvrir toute la cavité abdominale. La cavité abdominale est cette cavité qui contient une partie de l'œsophage, l'estomac, l'intestin grêle, le foie, le colon. Ces organes sont contenus dans la cavité abdominale et le tissu qui les recouvre s'appelle le péritoine. Son rôle, c'est de secréter du liquide qui va permettre aux intestins de glisser les uns sur les autres parce que quand nous mangeons, il y a la digestion qui s'effectue et à la suite de ça, nous devons évacuer. C'est parce que nos intestins bougent que ça nous permet d'évacuer les matières fécales. Ça intervient aussi dans la régulation et l'équilibre du corps. C'est ce péritoine quand il vient à être enflammé, malade, cette absorption et cette réabsorption ne vont plus pouvoir s'effectuer. Et ça pose un problème.
La péritonite primaire, c'est quand un germe entraîne une infection et une inflammation du péritoine. La péritonite secondaire, la cause la plus fréquente ce sont les complications de la fièvre typhoïde. La fièvre typhoïde est une pathologie qui est liée au péril fécal. Le péril fécal, c'est le fait que les populations défèquent à l'air libre et les risques de contamination peuvent apporter des germes qui vont se développer et entraîner cette maladie. Maintenant si cette maladie n'est pas bien traitée, elle va emmener des complications, une perforation de l'intestin et les selles vont se déverser dans la cavité abdominale et cela va causer une inflammation du péritoine. C'est la cause la plus fréquente chez nous tout simplement parce que l'hygiène est défectueuse.
La deuxième cause est liée aux appendicites. Si l'appendice est infecté, il peut se perforer et se compliquer par une péritonite, s'il n'est pas diagnostiqué et opéré tôt. Si on opère très tôt, la personne guérit rapidement.
Il y a aussi les causes biliaires. C'est quand la vésicule biliaire s'infecte ou il peut y avoir des cailloux qui peuvent boucher les tuyaux et ça va s'infecter. Quand la vésicule biliaire s'infecte, s'éclate et la bile se déverse dans la cavité abdominale, cela peut entraîner une péritonite appelée péritonite biliaire.
Pour la fièvre typhoïde, le plus souvent c'est l'intestin grêle qui se perfore. Le colon également peut se perforer et dans notre contexte, ce sont les lavements qu'on appelle communément purges. Dans ces lavements, la pression peut perforer le colon. Et quand il est perforé, son contenu va se déverser dans la cavité abdominale et cela peut donner une péritonite.
Les causes peuvent être gynécologiques. Chez les jeunes filles pubères, il peut avoir des infections au niveau de la trompe, des ovaires. Et comme ce sont des organes qui communiquent avec la cavité abdominale, ça peut entraîner aussi la péritonite. Ce sont là, les causes qui ne sont pas exhaustives parce que y'en a plusieurs.
Les causes tertiaires, peuvent ne pas être liées à une infection. C'est quand c'est une maladie se manifeste secondairement par une péritonite. Par exemple, chez les enfants, il y a ce qu'on appelle le syndrome néphrotique, une maladie des reins chez l'enfant qui fait que les reins ne filtrent pas correctement les aliments. Cette pathologie peut se compliquer de péritonite.
Quelqu'un qui suit un traitement débilitant (traitement du cancer), les médicaments contre le cancer affaiblissent l'organisme et peuvent entraîner une péritonite chez l'enfant, etc.
Comment se manifeste la péritonite ?
Elle se manifeste par des signes fonctionnels. Cela dépend des causes mais dès lors que la péritonite est constituée, il y a la fièvre (très élevée 39, 40°), des frissons, l'arrêt des matières et des gaz et la personne ne pourra plus aller aux selles. Dès lors que les intestins ne bougent plus, ça peut se manifester par des vomissements, des maux de ventre, des douleurs abdominales terribles et tenaces.
Quand un agent de santé va examiner, l'inflammation du péritoine va faire qu'il va avoir un appel d'eau de l'organisme dans la cavité abdominale. Le sang dans notre corps est fait de cellules et de l'eau et il y a du liquide à l'intérieur de la cavité abdominale. Ce liquide est secrété et réabsorbé. Quand il est réabsorbé, il rééquilibre le corps. Mais quand il y a la péritonite, ce liquide qui est secrété n'est plus réabsorbé et il va aller s'accumuler dans la cavité abdominale et la personne va se déshydrater et il va aussi déglobuliser et être anémié.
Quand on l'examine, si la maladie a duré avec la personne, l'état général de la personne va être altéré. Le plus souvent chez les enfants qui sont sensibles à la déshydratation parce que leur corps est constitué beaucoup plus d'eau que le corps de l'adulte, s'ils perdent de l'eau dans leur corps, ils vont être très déshydratés et ce n'est pas bien. Ça peut emporter rapidement un enfant. Cette péritonite a une répercussion sur tous les organes du corps notamment les organes vitaux notamment le foie, les reins, les poumons, le cœur.
Le plus souvent quand nous examinons ces malades, on peut être amené à faire un toucher rectal qui va provoquer une douleur qui traduit l'inflammation du péritoine. Et quand on va faire des examens de sang, chaque examen a ses valeurs et on va constater que beaucoup de valeurs ont être détériorées et modifiées. Il peut avoir une anémie, une perturbation des fonctions du foie, etc.
La péritonite est-elle contagieuse ?
La péritonite n'est pas une maladie contagieuse.
Quelle est la tranche d'âge la plus touchée et pourquoi ?
C'est fonction des causes mais les enfants sont encore plus touchés parce qu'ils ne sont pas conscients des dangers. Par exemple, si on prend la péritonite d'origine typhique, ce sont des enfants. Ils mangent tout, ils ne se lavent pas les mains, ils n'ont pas la notion du danger. C'est tous les âges mais la tranche d'âge la plus touchée, c'est à partir du moment où l'enfant s'alimente, de 3 ans jusqu'à 14, 15 ans.
Comment peut-on traiter la péritonite ?
Le traitement de la péritonite est une urgence. Quand on dit urgence, ça veut dire si on ne fait rien, c'est la catastrophe qui survient. Sa prise en charge est multidisciplinaire parce qu'il faut le concours de tout le monde pour sauver le patient. Il faut l'anesthésiste, le chirurgien, etc. Cette pathologie, son traitement est fonction de la cause.
Si c'est une péritonite primaire, le traitement médical seul suffit. Comme je l'ai dit plus haut, la péritonite altère l'état général de la personne. Il faut donc remonter la personne avec des perfusions, des médicaments contre la douleur, des antibiotiques.
Mais si c'est une péritonite secondaire, il faut réanimer le patient, c'est-à-dire, lui mettre des perfusions, des médicaments contre la douleur, des antibiotiques. Mais en plus de ça, s'il est anémié, il faut lui faire une transfusion sanguine. Il faut aussi traiter la cause. C'est-à-dire, est-ce un intestin, un estomac ou la vésicule biliaire qui est perforé ? Il faut donc aller opérer et réparer la légion.
Si c'est l'appendicite, il faut l'enlever, si c'est la vésicule biliaire qui est malade, il faut l'enlever. Si c'est l'estomac qui est perforé, il faut le suturer, si c'est le colon, il faut aller nettoyer la cavité péritonéale et réparer la légion. Et souvent c'est l'intestin grêle, ce que nous rencontrons le plus souvent dans notre pratique quotidienne, c'est-à-dire la complication de la fièvre typhoïde. C'est fonction de ce que tu vas trouver après l'opération chirurgicale. Si c'est suffisamment et extrêmement sale, il faut nettoyer et réparer la lésion. Mais comme l'intestin est troué, si ce n'est pas trop sale, on peut suturer et le fermer. Et si tout se passe bien, ça ne pose pas de problème.
Mais si c'est sale, quand vous faites une suture, les fils peuvent lâcher secondairement et la même péritonite peut se reproduire et ça c'est encore grave, d'autant plus que l'état de l'enfant est déjà dégradé. De fois, on est amené à faire sortir l'intestin à la peau qu'on appelle iléostomie et les selles vont s'écouler à travers cet orifice, le temps que la cavité abdominale redevienne propre.
Cela va permettre aussi à l'enfant dont l'état est dégradé de récupérer sur le plan nutritionnel. Ensuite, après quatre semaines, le temps que l'enfant récupère, nous repartons décrocher l'iléostomie et on referme. Comme ça, il y a beaucoup de chance que ça tienne et que le circuit se rétablisse et la personne pourra de nouveau faire caca normalement.
Si c'est la péritonite tertiaire, c'est-à-dire si c'est un traitement qui a provoqué cela, si c'est le syndrome néphrotique, il faut traiter ça et la péritonite va guérir.
Y'a-t-il une subvention dans la prise en charge de la péritonite ?
Pour les enfants qui ont moins de cinq ans, ils entrent dans le cadre de la gratuité des soins. Mais pour les enfants qui ont plus de 5 ans et c'est la majorité, il n'y pas de tiers-payant. Ce sont les parents qui doivent débourser les fonds du CSPS en passant par le CMA, le CHR jusqu'au CHU. En moyenne, la prise en charge à l'hôpital coûte entre 150 à 200 000 FCFA. Si ça se complique, la personne va séjourner davantage à l'hôpital et le coût va augmenter.
Quels conseils de prévention avez-vous à prodiguer à nos lecteurs ?
En termes de prévention, il y a des causes qui peuvent être réduites à leur simple expression notamment les péritonites par perforation iléale. Ce sont des complications qui ne doivent pas nous arriver parce qu'il y a défaillance à deux niveaux. D'abord sur le plan communautaire, c'est-à-dire que la salubrité manque. Si les gens venaient à respecter les simples règles d'hygiène, se laver les mains avec du savon, déféquer dans des latrines, manger sain, ça va éviter ces maladies.
Deuxièmement, c'est la prise en charge. Quand quelqu'un a la fièvre aujourd'hui, on pense au paludisme alors que la fièvre n'est pas égale au paludisme. Il y a beaucoup de maladies dans lesquelles on retrouve la fièvre. Mais dans notre contexte, quand quelqu'un a la fièvre, c'est le palu. Et il va aller traiter le paludisme sans succès. Mais si c'est la fièvre typhoïde, ça ne fait que se compliquer parce que son développement il y a des stades (1,2,3). Le troisième stade, ce sont les complications. Si on arrive à traiter dès les premiers et deuxièmes stades, la personne va guérir sans complications.
Pour l'appendicite, il faut faire le diagnostic tôt, on opère et on l'enlève. Deux jours après grâce l'avancée technologique (vidéo assistée), la personne peut reprendre ses activités. Il faut que les gens (agents de santé) soient bien formés pour bien diagnostiquer. Dès lors qu'un agent de santé perçoit que les signes que le patient présente, ça nécessite qu'il soit vu par un autre plus qualifié, c'est bon de passer la main à un niveau supérieur. Ça permet d'éviter les complications. Quelque fois, des gens (agents de santé) retiennent des patients qui ne sont les leurs et c'est quand ça va se compliquer qu'on vous envoie. Ça ce n'est pas bon.
Votre mot de fin ?
Merci au journal Lefaso.net parce que c'est un canal par lequel les gens s'informent. Il y a l'information générale et vous vous intéressez aussi à l'information sanitaire parce que la santé est très importante pour un pays, un peuple, pour tout le monde. La pandémie du coronavirus l'illustre parfaitement. Donc c'est important que tout le monde ait l'information, la bonne information pour pouvoir se prémunir et cela va aider à prévenir des maladies dès lors qu'on sait que quand on fait telle ou telle chose, ça peut porter atteinte à notre santé, on va éviter de le faire. C'est donc l'occasion de vous dire merci pour le fait d'aller vers les professionnels pour avoir l'information pour que notre population puisse vivre en bonne santé parce que sans santé, il n'y a pas de développement.
Mamadou ZONGO
Lefaso.net
L'audience de l'affaire ministre des finances contre le journal Le Reporter poursuivi pour diffamation s'est ouverte ce jeudi 21 septembre 2023 au Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga II. Une audience marathon qui va connaître son verdict le jeudi 19 octobre 2023.
Classée parmi d'autres dossiers comme à l'accoutumée, l'affaire ministre des finances contre le journal Le Reporter a été retenu pour être jugé. Les débats ont pris fin à 18h.
Conformément à la décision de la dernière audience, l'expert en douane et des témoins ont comparu à la barre. Il a été question de faire lumière sur les termes techniques en matière de transaction douanière. C'est cette phase qui a pris plus de temps.
Les plaidoiries
La partie civile (avocats des plaignants) a démontré au tribunal l'impact négatif de l'écrit du journal Le Reporter. En effet, il s'agit d'une affaire de transaction qui aurait fait perdre à l'Etat environ 97 milliards de FCFA, selon les débats. « Des affirmations non exactes sont contenues dans l'article et elles visent à jeter le discrédit sur les plaignants », a déclaré Me Géneviève.
Argument après argument, les avocats de la partie civile estiment que l'infraction diffamation est constituée.
Les requérants réclament chacun le paiement de 20 millions de FCFA à titre de dommages-intérêts et de 2 000 000 de FCFA au titre des frais exposés.
Ils avaient aussi demandé au tribunal la publication, aux frais des prévenus (Aimé Nabaloum et Boureima Ouédraogo), de la décision qui sera rendue dans deux numéros successifs du journal « Le Reporter » et pendant cinq jours successifs dans les quotidiens L'Observateur Paalga, Le Pays et Sidwaya.
« Envoyer un message fort à tout le monde »
Quant aux avocats de la défense, ils ont maintenu leur position : la perte d'environ 97 milliards de francs CFA de l'Etat est une réalité.
Pour les avocats de la défense, le protocole transactionnel, les intérêts de l'Etat qui s'élèvent à 11 milliards de francs CFA ont été ignorés. Il s'agit des amendes qui s'élèvent à 73 milliards de francs CFA. Sur cette totalité, ce sont seulement 3 milliards de francs CFA qui ont été payés.
Les avocats ont indiqué qu'il faut « envoyer un message fort à tout le monde, que ce soit des ministres ou des DG pour leur dire qu'ils sont après tout des citoyens et qu'on peut leur dire qu'ils ont fauté ».
Dans sa plaidoirie, Me Christophe Birba, fait observer qu'il aurait aimé que les plaignants soient là, « pour qu'ils nous disent, les yeux dans yeux, où se trouve la diffamation dans ce qui est contenu dans le journal ».
Un million de francs contre le journal
Le procureur a fait constater le fait que l'expert qui a comparu n'a pas pu établir de façon matérielle que l'Etat a réellement perdu environ 97 milliards de francs CFA.
« Les prévenus, également, n'ont pas pu prouver que les plaignants ont traité avec légèreté la transaction dans laquelle l'Etat aurait perdu une somme d'argent », poursuit le procureur qui demande au tribunal de maintenir les prévenus dans les liens de la prévention.
Il requiert dans la foulée, la peine d'une amende d'un million de francs CFA à l'endroit de Boureima Ouédraogo et de Aimé Nabaloum.
« Aucune intention de mentir sur quelqu'un »
Boureima Ouédraogo, le directeur de publication du journal Le Reporter, a fait savoir que l'écriture de l'article incriminé a été faite dans le respect de l'éthique et de la déontologie en journalisme et « non dans l'intention de nuire à qui que ce soit ».
« Nous n'avons aucune intention de mentir sur quelqu'un, nous n'avons fait que relater les faits. Nous restons convaincus qu'en matière de respect de textes, il y a quelque chose qui ne va pas dans ce dossier », a déclaré rédacteur en chef Aimé Kobo Nabaloum.
Le tribunal a décidé de renvoyer la prononciation de son jugement au 19 octobre 2023.
Cryspin Laoundiki
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Le tirage au sort de la Coupe d'Afrique des Nations s'est déroulé dans la soirée de ce jeudi 12 octobre 2023 à Abidjan en Côte d'Ivoire. Les 24 équipes qualifiées connaissent désormais leurs adversaires.
Le Burkina Faso hérite du groupe D en compagnie de l'Angola, de la Mauritanie et de l'Algérie. Les Étalons affrontent d'ailleurs la Mauritanie ce 17 octobre 2023 dans le cadre d'un match amical. Les poulains de Hubert Velud joueront leurs matchs dans la ville de Bouaké, située au Nord.
En rappel, la 34e édition de la Coupe d'Afrique des Nations se déroulera du 13 janvier au 11 février 2024 en terre ivoirienne.
Ci-dessous, la composition des différents groupes :
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Ceci est une lettre ouverte du Président de Le Faso Autrement, le Dr Ablassé Ouédraogo, aux autorités coutumières et religieuses sur « la situation ambiante et sur les incertitudes qui pèsent sur l'avenir du Burkina Faso ».
« Honorables Autorités coutumières, religieuses et morales,
Nous recourons à la liberté du citoyen, garantie par notre Loi fondamentale, pour partager des inquiétudes, que nous avons vainement tenté de refouler, relativement aux incertitudes qui pèsent sur l'avenir de notre cher pays, le Burkina Faso. Les faîtières que vous animez ont fréquemment et brillamment contribué à la cohésion sociale, au dialogue et au vivre ensemble dans notre pays, longtemps considéré comme un havre de paix. Les Burkinabè dans leur immense majorité, en sont fiers et se reconnaissent dans vos multiples actions et efforts au service de la stabilité, la paix sociale et le progrès.
La plus récente de vos interventions décisives que les Burkinabè et la Communauté internationale ont saluée, est la médiation que vous avez effectuée entre les belligérants du MPSR 1 et du MPSR 2. Une médiation dont le résultat a été d'obtenir un accord en sept (7) points conclus entre le Lieutenant-Colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, Président de la Transition d'alors et le Capitaine Ibrahim Traoré, actuel Président de la Transition, le 02 Octobre 2022. Dans votre déclaration datée du 02 Octobre 2022, y relative, vous souligniez que notre cher pays, le Burkina Faso, vivait des moments d'incertitudes et qu'en ces moments difficiles, il y avait un risque d'escalades aux conséquences dramatiques.
Votre action a été salutaire et déterminante pour obtenir la démission du Lieutenant-Colonel Damiba et l'avènement du Capitaine Traoré au sommet de l'Etat. Votre action a surtout permis d'éviter des affrontements sanguinolents entre frères d'armes dont les conséquences humaines et matérielles auraient été incalculables et dommageables pour notre pays. Et les perdants auraient été assurément les Burkinabè. Depuis cette date, les choses ont évolué significativement. Le MPSR2, qui déroule son tapis, vient de boucler douze mois (12) de transition qui se conclut dans la consternation : la situation du Burkina Faso est plus que préoccupante car les espoirs suscités par le MPSR 2 se sont volatilisés.
Aujourd'hui, tous les patriotes et observateurs lucides et objectifs s'accordent à reconnaitre avec humilité que la recrudescence de la violence, de l'intolérance, la dégradation de la sécurité, les restrictions des libertés individuelles et collectives, le musellement de la presse, le recul de la démocratie, la déliquescence de l'économie, le lézardement du social et de la solidarité, sont la réalité du Burkina Faso d'aujourd'hui. Force est de constater que depuis le 02 octobre 2022, les Burkinabè sont réduits à vivre dans un environnement social marqué par le mensonge, la manipulation et le populisme en espérant un espoir d'un lendemain meilleur qui leur était promis sous les conditions de l'accord conclu sous votre égide.
Ainsi, le Burkina Faso est devenu le pays le plus mortifère et le plus touché par le terrorisme en Afrique et à l'échelle de la planète, le deuxième, après l'Afghanistan. On estime à près de 9.000 victimes et plus de 400 incidents au courant de cette année 2023 contre 310 incidents en 2022, selon l'Indice Mondial du Terrorisme (IMTM). La population burkinabè vit dans les pleurs et estime légitimement que leur pays peut être considéré comme un pays en danger de mort pour non-assistance. Face à la gravité extrême de la situation actuelle que connaît le Burkina Faso, nous nous sommes mis en devoir de vous lancer un Appel solennel.
Nous nous adressons à vous, Autorités Coutumières et Religieuses, ayant joué un rôle considérable et mémorable à cette étape charnière de l'histoire de notre pays – le seul que nous avons sur cette terre – à assumer votre acte et à vous assumer devant le peuple burkinabè. Pour ce faire, nous vous demandons d'assurer le « service après-vente » de l'accord signé le 02 Octobre 2022, ayant permis d'éviter le bain de sang. Le peuple burkinabè attend de vous l'évaluation et le bilan de la mise en œuvre de cet accord que vous n'avez pas daigné faire jusqu'à ce jour.
Aussi, est-il plus qu'urgent que vous entrepreniez sans délai une évaluation, sans complaisance et sans peur, de la crise angoissante et existentielle qui se développe en prenant en compte la mise en œuvre effective de l'Accord du 02 octobre 2022, chevillé autour de sept (7) points.
Votre honneur et votre responsabilité d'Autorités morales, ayant encore la dignité et jouissant toujours du respect profond du peuple burkinabè sont fortement engagés, car la situation désastreuse et affreuse que nous vivons, peut, si rien n'est fait et à temps, conduire à la disparition de notre pays, notre bien commun que nous devons laisser en héritage à nos enfants et petits- enfants. Pour notre part, nous demeurons convaincus que seule l'unité nationale armera notre cher pays des forces nécessaires pour relever tous les défis du moment. En outre, nous restons convaincus que l'unité nationale ne pourra se réaliser qu'à travers la construction d'une réconciliation nationale ouverte, inclusive et sincère ; Et nous savons que vous pouvez y contribuer avec succès.
Je vous souhaite bonne réception de la présente avec tout le respect requis. Veuillez agréer, Honorables Autorités Coutumières et Religieuses du Burkina Faso, l'assurance de notre haute considération.
« Rien n'arrête une idée arrivée à son heure ». »
Dr Ablassé OUEDRAOGO
Commandeur de l'Ordre National
Destinataires :
Le Ouidi Naaba Kiiba pour le compte de la Communauté coutumière ;
El Hadj Moussa KOANDA, pour le compte de la Fédération des Associations Islamiques du Burkina Faso (FAIB) ;
Le Pasteur Henri YE, pour le compte de la Fédération des Eglises et Missions Evangéliques (FEME) ;
Le Cardinal Philippe OUEDRAOGO pour le compte de l'Eglise Catholique
Vidéo : RTB
Ouagadougou, 12 octobre 2023(AIB)-Les Forces combattantes ont tué très tôt, jeudi, dans les environs de Séguénéga (Nord), plusieurs terroristes qui préparaient une attaque, avant de récupérer un important lot de matériel de guerre.
Les services de renseignement burkinabè ont montré une fois de plus, leur efficacité, en contribuant à sauver des vies innocentes.
En effet, ils ont détecté un projet d'attaque d'une grande envergure qui se tramait contre des Forces combattantes qui opèrent dans les localités du Nord.
Il s'agit d'une centaine de terroristes, lourdement armés, arrivés par petits groupes dans la nuit du 11 au 12 octobre 2023 à Sitigo, à 8km à l'Ouest de Seguenega (Yatenga, Nord).
Les assassins pensaient se reposer avant de surprendre au petit matin, les Forces combattantes.
Mais fort heureusement, c'est exactement le contraire qui s'est passé.
A l'aube, plusieurs vecteurs aériens vont quadriller la zone et cracher sans cesse du feu, sur des criminels encore somnolants.
Dès les premières frappes, plusieurs terroristes sont tués, la plupart calcinés avec leurs motos et armes.
Des rescapés sont rattrapés au niveau de Selyerdo, cachés sous les arbres. Mais peine perdue, ils seront aussi neutralisés pendant que la traque se poursuit.
Puis, c'est le tour des unités terrestres de procéder au ratissage.
Elles vont constater plusieurs corps de damnés calcinés et répartir avec un important lot de matériel de guerre.
Cette bataille a été un franc succès, mais la guerre se poursuit pour contraindre les égarés à déposer définitivement les armes, assurent nos sources.
Agence d'Information du Burkina (AIB)
Le Samedi 07 octobre 2023, Boost Faso, une organisation à but non lucratif a effectué un don de kits scolaires complets d'une valeur de 1.000.000 de fr cfa pour environ 350 élèves défavorisés. Ce don est le résultat de l'opération Volontaires Pour l'accès à l'éducation Opération VAE lancée le 06 septembre par boost Faso dans le but de venir en aide aux enfants démunis.
Pour le président de Boost Faso, Oumar Dicko, « même hors du front nous pouvons apporter notre contribution pour la paix, la sécurité et le développement socio-économique du Burkina Faso car le nous le savons tous l'éducation est la base de toute société. Des enfants démunis sans éducation sont des proies faciles et peuvent être des futurs terroristes.
En contribuant à l'éducation de ces derniers nous limitons les risques qu'ils s'adonnent à des maux sociaux tel que le banditisme, la délinquance et bien d'autres et contribuons également à former les futurs acteurs du développement de notre pays. Pour terminer, nous nous devons de soutenir les enfants de nos vaillants soldats qui sont tombés pour nous, pour notre pays , c'est aussi l'objectif de l'opération VAE ».
Les principaux bénéficiaires de ce don sont les Orphelins des Forces de défense et de sécurité (FDS) tombés aux Front, l'orphelinat Sainte Thérèse de Loumbila et l'Orphelinat Ampo. Au niveau des FDS représentés par une délégation de 10 personnes de la gendarmerie nationale avec à sa tête l'adjudant chef Ouedraogo Fati, ce sont 150 kits scolaires complets et des lots de fournitures scolaires divers qui ont été offerts. Par ailleurs l'orphelinat Sainte Thérèse de Loumbila representé par la sœur Da Cécile a reçu des lots de fournitures scolaires composés essentiellement de cartons de cahiers, de sacs d'école , bics , trousses crayons et bien d'autres.
Enfin l'orphelinat Ampo qui nous a reçu et au sein duquel nous avons effectué la remise officielle représenté par le directeur des orphelinats filles et garçon, Mr Bogni a reçu 100 kits scolaires complets ainsi que des lots de fournitures scolaires divers. L'ensemble des lots de fournitures scolaires divers était destinés à plus d'une centaine d'élèves.
Il faut noter que les kits scolaires offerts ont été constitués sur la base de listes de fournitures scolaires des différentes classes et pour tenir durant toute l'année scolaire. Les classes bénéficiaires vont du Cp1 à la 3ème.
Nous avons Bénéficié au cours de la cérémonie de prestations artistiques effectuées par les talentueux pensionnaires de l'orphelinat Ampo.
Enfin Boost Faso par son président tiens à adresser ses sincères remerciements à toutes les personnes et structures qui de pres ou de loin ont contribué à ce don. Nous nous sommes unis pour une cause noble et c'est ce dont la jeunesse Africaine a besoin. Ensemble, main dans la main, nous bâtirons un Burkina Faso résilient et meilleur, et une Afrique meilleur en général.
Correspondance particulière
Une équipe du Secrétariat permanent pour l'élimination du paludisme effectue dans la soirée de ce jeudi 12 octobre 2023, une pulvérisation spatiale de quelques zones de la ville de Ouagadougou.
Cette pulvérisation se fait dans le cadre de la lutte contre le paludisme et la dengue.
La campagne de pulvérisation a débuté le 10 octobre 2023 et se poursuivra sur trois semaines. Au total, environ 150 sites seront pulvérisés. Ces sites ont été déterminés par les entomologistes qui y ont détecté une forte concentration de moustiques.
Lefaso.net
Dans le cadre des actions qu'elle mène pour soulager les personnes vulnérables, la Croix-Rouge a tendu la main aux populations de Kaya, dans la province du Sanmatenga, à travers une assistance en semences améliorées. Ce jeudi 12 octobre 2023, une équipe de l'institution s'est déportée dans les champs des bénéficiaires de cette assistance à Tiffou et Dahisma. Parmi ces bénéficiaires, on compte des hôtes et des Personnes déplacées internes (PDI). L'objectif était de constater de visu le fruit de cette assistance au profit des bénéficiaires, vu que la saison d'hivernage touche peu à peu à sa fin.
La visite des champs s'est faite dans deux localités, Tiffou et Dahisma. Chacune d'elles abrite des PDI. Ces dernières y vivent en parfaite harmonie avec les autochtones qui leur ont donné un toit et des terres pour cultiver. "Nous avons quitté Barsalgho, plus précisément Guenbila. Nous avons été bien reçus ici" s'est réjouie Salamata Sawadogo, qui vit désormais à Tiffou depuis trois ans. Grâce à l'appui de la Croix-Rouge, sa famille et elle, ont bénéficié de semences telles que le sorgho et le haricot.
Durant donc les trois derniers mois, ils se sont activités à cultiver ces semences qui, aujourd'hui, ont poussé de terre. "Nous avons en plus des semences améliorées, bénéficié d'un appui-conseil de la Croix-Rouge. Mais le seul problème c'est la pluie. Depuis 20 jours à peu près, il ne pleut plus et elle s'est arrêtée au moment où les épis avaient commencé à grossir. Toutefois, il y a quand même de quoi se réjouir. Les épis sont grands. On est heureux parce qu'on aura de quoi se nourrir" s'est-elle exclamée.
Même son de cloche pour les PDI de Dahisma, qui ont elles, cultivé de l'arachide. "Ici tout s'est bien passé. Nous avons même commencé les récoltes depuis un moment et elles se poursuivent. Le seul problème qui s'est posé, c'est l'insuffisance de la pluie. On aurait eu beaucoup plus que ce que nous avons eu s'il avait plu convenablement. Hormis cela, dans l'ensemble, tout s'est bien passé et on remercie la Croix-Rouge pour ce soutien" s'est exprimée Aminata Ouédraogo.
"Cet appui en semences améliorées n'était pas prévu" Abdoul Kader Kaboré
"Protection des personnes les plus vulnérables affectées par les crises humanitaires à travers une assistance multisectorielle au Burkina Faso, Mali, Niger Burundi et Rwanda (AMOPAH)", tel est le titre du projet mis en place par la Croix-Rouge et qui embrasse cette initiative d'assistance aux populations en semences améliorées. Mais à la base, cette activité n'était pas inscrite dans le projet. "Nous avions prévu accompagner les personnes qui interviennent dans la protection de l'environnement à travers le curage des caniveaux, le nettoyage des établissements publics, etc.
A la fin, on devait les payer par transfert monétaire. Mais plus tard, le gouvernement a supprimé les transferts, ce qui fait qu'on devrait rediriger cet appui des personnes vulnérables vers un autre domaine. C'est là qu'est venue l'idée de soutenir les ménages en semences améliorées, pour leur permettre de vivre décemment" a retracé Abdoul Kader Kaboré, secrétaire administratif et financier, représentant le chef de projet.
La Croix-Rouge mène d'autres activités au profit des populations vulnérables
Outre l'appui en semences améliorées, la Croix rouge a mis en place un centre d'écoute. L'idée c'est de permettre aux personnes vulnérables de regagner le moral après ce qu'elles ont vécu et bénéficier par la même occasion, d'un appui psychosocial et psychologique. Aussi, à Gorgadji, les populations ont pu bénéficier d'une assistante alimentaire en période de soudure. "Plus de 3 000 personnes en ont été touchées. L'objectif était d'assurer à ces personnes-là une alimentation saine et équilibrée" a laissé entendre Abdoul Kader Kaboré. A tout cela s'ajoute des assistances permettant aux PDI de bénéficier de petits ruminants dans la localité de Pensa.
Erwan Compaoré
Lefaso.net
Les femmes, malgré leur nombre, sont très peu représentées sur les espaces médiatiques au Burkina Faso. C'est suite à ce constat que le média Moussonews, organise un atelier sur " l'accentuation de la couverture médiatique sur le leadership féminin au Burkina Faso". La rencontre se tient ce 12 octobre 2023.
L' objectif de cette rencontre est de présenter la problématique de la prise de parole des femmes dans les médias, la difficulté à approcher les femmes et les raisons de leur réticence à accepter prendre la parole dans les médias.
" Nous espérons qu'à l'issue de cette rencontre, nous puissions avoir quelques raisons qui empêchent les femmes de s'exprimer et pourquoi les médias n'arrivent pas à avoir l'expression des femmes " a déclaré Basseratou Kindo, promotrice de Moussonews. Elle espère que ce cadre aboutisse à un réseau solide pour les femmes de médias.
Selon Michel Nana, communicateur de l'atelier et journaliste aux éditions le Pays, il faut inciter les médias à créer plus de rubriques consacrées à la femme et il faut accompagner les femmes responsables de médias.
L'atelier a réunit une trentaine de participantes et participants composés de responsables de médias, de journalistes et de femmes leaders dans divers domaines. Elles ont profité de l'occasion pour émettre leurs préoccupations ainsi que les freins de leur présence active dans les médias.
Pour la rédactrice en chef de Queen Mafa même s'il y a des femmes qui acceptent prendre la parole sans conditions, la majorité reste réticent. "De l'autre côté il y a celles qui n'aiment pas parler. L'une des raisons c'est le complexe physique. Aussi elles ont besoin de l'autorisation de leur mari pour parler dans les médias. Malgré son statut et ses compétences, si son mari ne veut pas qu'elle s'affiche par rapport à un sujet donné, elle ne peut pas faire autrement. Il y a aussi le fait qu'elle manque de confiance en elle en ayant peur des considérations autour d'elles" a justifié Françoise Tougri Ouédraogo.
L'initiative est née d'un projet mis en place par Moussonews dans le cadre du programme Voix et leadership de femmes. Lancé en 2022, Moussonews est un média en ligne engagé pour la promotion, la valorisation de l'ensemble des initiatives portées par les femmes ou en faveur des femmes.
Farida Thiombiano
Lefaso.net
L'Agence pour la promotion de l'entrepreneuriat communautaire (APEC), dans le cadre de ses activités d'information sur l'actionnariat populaire, a organisé une conférence publique à Kaya, chef-lieu de la région. Tenue ce 12 octobre 2023, dans la salle polyvalente de la ville, cette conférence a connu la présence des autorités régionales et communales, et a été présidée par le gouverneur de la région le colonel major Z. Blaise Ouédraogo.
Le chef de l'État burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, a procédé, le 12 juin 2023, à Ouagadougou, au lancement officiel du programme de l'entrepreneuriat communautaire par actionnariat populaire. En vue de permettre une meilleure compréhension et une bonne appropriation de cette initiative par la population, l'Agence pour la promotion de l'entrepreneuriat communautaire (APEC), qui met en œuvre ce programme a organisé cette conférence publique ce jeudi 12 octobre 2023 à Kaya.
Une conférence qui a permis aux organisateurs de répondre aux différentes questions que bon nombre de personnes se posent sur l'actionnariat populaire.
« Il faudrait que la jeunesse s'approprie cette initiative qui est une question de leur avenir et de leur devenir. Ce qui est sûr, nous allons essayer et les plus faibles d'entre nous vont se contenter des critiques négatives, mais je pense que ceux qui connaissent ce que c'est que l'espoir, vont se convaincre des critiques positives pour permettre à l'œuvre humaine d'être la plus parfaite possible » a laissé entendre le colonel major Z. Blaise Ouédraogo, gouverneur du Centre-nord qui a présidé cette conférence. Il a au cours de l'ouverture invité les femmes à pousser leurs maris et leurs enfants à souscrire à l'actionnariat communautaire.
Depuis son lancement, plus de 60 000 personnes ont déjà souscrit selon le premier responsable de l'APEC, Karim Traoré, qui a aussi dévoilé le mode de souscription adopté pour une transparence absolue. « Nous voulons de la traçabilité donc nous ne prenons pas de l'espèces compte tenue des expériences passées, les souscriptions se font par Mobile Money, virement bancaire et aux transferts l'ensemble de ces éléments de souscriptions sont retracés sur nos différents sites et sur les documents et flyers que nous avons distribué » a fait savoir le directeur général de l'Agence pour la promotion de l'entrepreneuriat communautaire (APEC) Karim Traoré, pour qui l'initiative est un véritable levier économique dans un contexte difficile.
Cette campagne de proximité sur l'APEC pour partager la bonne information et renforcer la souscription à l'initiative présidentielle a été bien accueilli à Kaya par bon nombres de personnes. « Ce qui m'a motivé à souscrire, j'ai vu que c'est une bonne initiative, il ne s'agit pas de voir tout de suite les gains mais à la longue on pourra en bénéficier, et au-delà, je veux aussi contribuer à la construction de mon pays » nous a confié Yassia Sawadogo.
En ce qui concerne les souscriptions, chaque région a, à sa disposition une plateforme et le Centre-nord est placée neuvième sur les treize régions en terme de personnes ayant souscrit. Les inscriptions peuvent se faire à la mairie et au haut-commissariat.
Avec pour objectif de mobiliser 300 milliards de francs CFA, afin de créer des entreprises nationales par actionnariat populaire qui vont impacter plusieurs secteurs, ce programme porté par l'Agence pour la promotion de l'entrepreneuriat communautaire, permettra d'employer le maximum de jeunes dans la production, la transformation et la commercialisation dans divers domaines comme l'agriculture, l'énergie, l'industrie et les mines.
Tibgouda Samuel SAWADOGO
Collaborateur Kaya/Lefaso.net
Dans le cadre de la construction du technopôle pharmaceutique de Kokologho dans la région du Centre-ouest, le ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation organise ce jeudi 12 octobre 2023 un atelier de mobilisation des opérateurs économiques du Burkina Faso. La cérémonie d'ouverture a été présidée par le secrétaire général du ministère.
L'accès aux produits de santé de qualité, sûrs, efficaces et à un coût abordable est l'une des conditions essentielles pour une couverture sanitaire universelle réussie. Malheureusement, la sous-région et le Burkina Faso en particulier font face à une fluctuation des prix des produits de santé et à une menace croissante liée à la circulation des produits de santé de qualité et d'origine douteuses.
Selon le ministère en charge de la recherche scientifique, la survenue de l'épidémie du COVID-19 a révélé l'extrême fragilité des systèmes pharmaceutiques africains et plus particulièrement celui du Burkina Faso. Ainsi, tant que le pays ne dispose pas d'un minimum d'indépendance pharmaceutique, les capacités décisionnelles internes n'auront pas suffisamment d'influence sur l'accessibilité et la disponibilité des produits de santé de qualité.
La meilleure solution à ces problèmes serait de produire localement les médicaments dont les populations ont besoin. C'est dans cette dynamique que le Burkina Faso a prévu la réalisation d'un technopôle pharmaceutique à Kokologho. C'est pour réussir ce projet que le ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation organise cet atelier de mobilisation des opérateurs économiques du Burkina Faso.
L'objectif global du présent atelier est de présenter le projet de développement du technopôle pharmaceutique aux opérateurs économiques du Burkina Faso afin de susciter leur adhésion massive au projet. Selon le Pr Samuel Paré, secrétaire général du ministère en charge de la recherche scientifique, la volonté du gouvernement est d'impliquer au mieux les opérateurs économiques dans la mise en œuvre de ce projet à travers notamment le partenariat-public-privé, l'actionnariat dans la société de gestion qui sera mise en place ou l'implantation d'unités industrielles sur le site. La superficie du site prévu pour la construction du technopôle s'étend à 77,92 hectares.
« En terme d'avantages, le technopôle pharmaceutique à Kokologho offre des perspectives en vue de la facilitation de l'implantation des unités essentielles à l'ensemble de la chaîne de la production pharmaceutique et parapharmaceutique. Il se fonde, pour cela, sur les bons rapports qualité/prix des services proposés, ainsi que la transparence dans la gestion de ses infrastructures de base et communautaires, garant d'un meilleur environnement des affaires propice à une éclosion d'une véritable chaîne de valeur dans le secteur de la production, la recherche, le contrôle et la distribution pharmaceutique par rapport à la concurrence », explique le Pr Samuel Paré.
« Tout sera mis en œuvre pour assurer la notoriété à la marque TECHNO-PHARMA auprès de la clientèle cible composée principalement des industriels, des investisseurs, des institutions financières (banques et assurances), des traders et des distributeurs en gros de médicaments et des consommables médicaux, des consommateurs, etc. », assure-t-il.
Le technopôle pharmaceutique de Kokologho est un pôle de croissance qui permettra de produire localement des produits pharmaceutiques et de créer des emplois et de la richesse pour le pays. Il permettra également d'améliorer l'accès aux produits de qualité, sûrs et abordables et contribuera à l'atteinte de la souveraineté du Burkina Faso dans le domaine pharmaceutique.
« A terme, le technopôle pharmaceutique à Kokologho va contribuer à l'amélioration de l'accès aux produits de santé de qualité, sûrs, efficaces et à un coût abordable pour une couverture sanitaire universelle réussie. La balance commerciale connaîtra aussi une amélioration à travers la réduction des importations des produits pharmaceutiques qui sont actuellement d'environ 99%. Et que dire des milliers d'emplois directs et indirects qui seront créés ? Ainsi, le technopôle pharmaceutique constitue un véritable projet de développement socio-économique », soutient le Pr Samuel Paré, secrétaire général du ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation.
De son côté, Emmanuel Yoda, directeur général adjoint de la chambre de commerce et d'industrie du Burkina Faso s'est réjoui que le secteur privé soit associé à cette initiative. « C'est un projet qui est en phase avec les objectifs de la transition. C'est un projet qui permettra de créer des emplois afin que les jeunes qui sont engagés sur tous les fronts de la reconquête de l'intégralité du territoire national puissent à la fin de la guerre avoir un emploi. C'est véritablement l'enjeu principal », a-t-il indiqué.
Il a rassuré de la disponibilité de la chambre de commerce et d'industrie du Burkina Faso à apporter sa contribution notamment dans l'orientation du projet et dans la mobilisation des fonds.
Mamadou ZONGO
Lefaso.net
L'ONG Ligth For the World tient dans les locaux de la Radio nationale, une campagne de dépistage et de sensibilisation de pathologies oculaires au profit du personnel des organes de presse du Burkina Faso. Cette activité de l'ONG s'inscrit dans la cadre de la journée mondiale de la vue 2023, célébrée sous le thème : « Love your Eyes at Work » (Aime tes yeux au travail).
« Love your Eyes at Work » (Aime tes yeux au travail), c'est sous ce thème qu'est célébrée la journée mondiale de la vue. Au Burkina Faso, l'ONG Ligth For The World, comme à son habitude, marque d'une pierre blanche cette journée. Elle a initié à cet effet, une campagne de sensibilisation et de dépistage de pathologies oculaires au profit du personnel des organes de presse du Burina Faso.
La Radio nationale est le lieu qui accueille cette activité. Un choix qui n'est pas fortuit, selon le directeur pays de l'ONG Light, Etienne Bagré. Il s'agit d'user de la mission de service public qu'ont les médias en général et de la RTB en particulier, comme plateforme pour une communication inclusive, notamment à l'adresse de ceux qui ont une déficience visuelle en lien avec les droits prévus et promus par la convention des nations unies relatives aux droits des personnes handicapées. Cette journée est une occasion et une opportunité pour l'ONG de plaider pour des soins oculaires accessibles, disponibles et abordables pour tous.
Revenant sur le thème, le directeur pays de Ligth For The World a indiqué qu'il vise à encourager les employeurs et les employés du monde entier à donner la priorité à une vision claire, saine et le rôle crucial que joue la santé oculaire dans la productivité au travail. Spécifiquement, le choix porté sur le personnel des organes de presse se justifie à double titre, a-t-il fait savoir. D'abord à cause de l'exposition permanente de ces derniers à des risques de troubles de la vision avec pour corollaire d'entraîner insidieusement une perte de la vue. Ensuite, c'est une manière d'engager les médias à la sensibilisation et au plaidoyer sur l'importance des soins oculaires et l'impact de la vue sur le développement économique et social.
« En acceptant d'abriter cette célébration, nous avons voulu témoigner notre reconnaissance à un partenaire majeur qui nous a offert ainsi qu'à nos téléspectateurs le langage des signes sur nos antennes il y a quelques années et magnifier ses actions de bienfaisance envers la RTB », a remercié le directeur général de la RTB, Galip Somé. Pour ce qui est du thème, il a reconnu en effet, que le développement actuel du numérique à certes révolutionné positivement la communication, mais expose insidieusement les populations en général et le personnel des medias en particulier à des problèmes oculaires. Il est alors primordial, a-t-il conseillé, de prendre soin de notre santé oculaire comme nous prenons soin de nos téléphones Android en protégeant les écrans avec des incassables.
Selon la directrice de la prévention et du contrôle des maladies, Dr Olivia Marie Ouédraogo au Burkina Faso, la déficience visuelle constitue la première cause des handicaps. On estime à 2,2 millions le nombre de personnes souffrant d'une perte de vision dont 96 000 aveugles. La cataracte, les affections des segments postérieurs, les opacités cornéennes, le glaucome, etc., sont les affections oculaires fréquemment rencontrées. La cécité n'est pas seulement un problème de santé publique, elle représente aussi un grave problème de développement. Alors que 90% de ces insuffisances peuvent être évitées ou traitées. Conscient de la faiblesse de l'offre de santé au Burkina Faso, Dr Ouédraogo a confié que le ministère de la Santé a fait de l'amélioration de la santé oculaire une de ces priorités d'intervention, à travers, la mise en œuvre de plans stratégiques nationaux qui s'articulent sur les grands principes à l'échelle nationale.
Obissa Juste Mien
Lefaso.net
La direction régionale de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) de Bobo a procédé le jeudi 12 octobre 2023, a une remise de dons au Service promotion des assurés sociaux.
Apres l'édition 2022, l'opération de remise de bourses et kits scolaires, de dons de vivres et de machines tient encore ses promesses à l'orée de la rentrée 2023-2024.
Il s'agit d'une remise de bourses d'études, de kits scolaires à 70 enfants vulnérables, de don de vivres à 135 veuves d'assurés sociaux qui ont les plus faibles pensions et de machines à coudre aux apprenantes en fin de formation, issues du Centre de formation de la direction régionale de Bobo-Dioulasso.
De façon spécifique, les orphelins bénéficieront d'un kit scolaire composé d'un sac, de cahiers et du matériel scolaire d'une valeur de 20 000 FCFA, et d'une enveloppe financière de 80 000 FCFA pour contribuer aux frais de scolarité soit un total de 7 millions pour l'ensemble des boursiers.
Les veuves bénéficieront de vivres composés de sacs de riz de 50 Kg d'un montant total de 2 970 000 FCFA, et les apprenantes recevront chacune une machine à coudre d'une valeur de 1 080 000 FCFA.
La présente cérémonie témoigne de l'engagement de la CNSS à toujours soutenir les assurés les plus démunis et les membres de leurs familles ainsi que les jeunes filles et femmes par l'octroi de bourses, de kits scolaires, de vivres et de machines à coudre et de contribuer à leur épanouissement et leur insertion au plan socio-économique.
Comme l'indique la directrice régionale de la CNSS Bobo, Bahanla Désirée Larissa Oualy, le slogan de la CNSS à savoir « La CNSS, les vertus de la solidarité » se manifeste dit-elle « à l'égard de nos compatriotes qui sont dans le besoin et ce, depuis 1978 à travers diverses formes d'assistances individuelles et collectives dans le cadre de la mise en œuvre du programme d'action sanitaire et sociale de notre chère institution ». Elle a donc exprimé sa gratitude à tous ceux qui ont contribué d'une manière ou d'une autre à donner le sourire et le réconfort à ces mères et enfants.
Selon la chef de service promotion des assurés sociaux Augustine Bellinda Goumbani, à l'examen final du certificat de qualification professionnel session 2022-2023, sur 13 candidates présentées, 12 ont été déclarées admises soit un taux de réussite de 92%. Aussi, ce don constitue une épine de moins aux pieds des parents d'où son invite aux apprenantes à faire bon usage du matériel reçu.
Pour sa part, la représentante des bénéficiaires s'est exprimée comme suit : « Quand sur le visage d'une mère ou d'un tuteur se lit la fatigue d'interminables jours de travail sans repos pour nous faire manger et payer nos scolarités, on comprend donc toute la portée du geste de la CNSS qui nous rassemble ici. Les machines, kits et bourses scolaires qui ont été octroyés viendront soulager nos souffrances et celles de nos parents ».
Aussi elle a au nom de l'ensemble des bénéficiaires traduit leur gratitude aux autorités de la CNSS pour cette action de grande portée en faveur des plus démunis et des plus fragiles de la population.
Cet élan de solidarité s'inscrit aussi dans le cadre de l'appel du gouvernement de transition à plus d'entraide, de solidarité et de générosité entre les Burkinabè pour relever les défis auxquels le pays est confronté.
Haoua Touré
Lefaso.net
Les états généraux de la mise en œuvre de la Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) se tiennent du 12 au 14 octobre 2023 à Ouagadougou. Placés sous le thème « mise en œuvre de la GIRE au Burkina Faso : acquis, défis et perspectives », ces états généraux se tiennent 30 ans après l'adoption du plan d'action de la GIRE. Ils devraient permettre aux acteurs, d'échanger autour des acquis engrangés et d'explorer des pistes de solutions pour relever les défis, en vue d'atteindre le plein développement de la GIRE au Burkina Faso.
La GIRE se présente comme un processus qui favorise le développement et la gestion coordonnée de l'eau des terres et des ressources connexes. Au Burkina Faso, un plan d'action a été élaboré et adopté et mis en œuvre, sur la période 2003-2015. Actuellement, un programme national pour la GIRE couvrant la période 2016-2030, est en train d'être déroulé. Après plusieurs années de pratique, il était de bon ton selon les acteurs, de marquer une pause pour réfléchir sur le travail abattu et les difficultés rencontrées.
Les participants vont donc au cours des travaux, analyser les acquis et les insuffisances en ce qui concerne le cadre institutionnel et juridique de la mise en œuvre de la GIRE, le financement, la réalisation des activités de protection, de prévention et de restauration des ressources en eau au Burkina ainsi que le système national d'information sur l'eau.
Et les acquis ne manquent pas. En effet, grâce à la GIRE, ce sont des actions de protection, de préservation et de restauration des ressources, de développement de compétences, de mobilisation de ressources financières, de développement d'outils pratiques de gestion des ressources en eau et de gestion de conflits liés à l'utilisation de l'eau, qui ont été menés.
A cela s'ajoutent, à en croire le ministre de l'environnement, de l'eau et de l'assainissement, Roger Baro, la création du sous-secteur de l'eau notamment à travers un ministère dédié, ainsi que l'institution de la police de l'eau, des agences de l'eau, de la contribution financière en matière d'eau et des comités locaux en eau.
Ces acquis ne doivent cependant pas occulter, les défis qui demeurent en matière de GIRE. « Les grands défis sont de s'adapter à la situation sécuritaire actuelle et aux changements climatiques. Il faut faire les ouvrages hydrauliques autrement. Il y a surtout le défi du financement, parce que l'heure est à l'auto prise en charge. Il faut que le mécanisme de prise en charge soit efficace. C'est pourquoi nous avons la contribution financière en matière d'eau qui existe. Nous allons renforcer sa mise en œuvre, afin de pouvoir financer l'eau par l'eau », a laissé entendre Roger Baro.
Selon le Premier ministre, Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla, patron de la cérémonie d'ouverture, les états généraux de la GIRE se tiennent dans un contexte, où le Burkina Faso, à l'image des autres pays du Sahel, est confronté au défi de la mobilisation et de la gestion durable de l'eau, pour répondre aux besoins de consommation domestique des populations.
Le Premier ministre dit donc espérer, que la présente rencontre entre experts venus du Burkina et d'ailleurs, contribue à « dégager les moyens qui permettront à nos Etats de relever efficacement le défi de l'exploitation et de l'usage optimal des ressources en eau face à l'accentuation de la pression anthropique et aux effets du changement climatique ».
Le représentant des partenaires au développement du secteur eau, Daniel N'Doye, s'est réjoui du fait que le Burkina, avec leur accompagnement, soit devenu le creuset de la GIRE en Afrique de l'Ouest en trois décennies. Il n'a pas manqué de renouveler l'engagement des partenaires au développement aux côtés du Burkina Faso pour l'amélioration des conditions de vie des populations, à travers une bonne gestion des ressources en eau.
Pays invité d'honneur aux états généraux de la GIRE, le Niger ne s'est pas fait compter l'évènement. Le colonel Maizama Abdoulaye, ministre de l'hydraulique de l'assainissement et de l'environnement du Niger, conduit une délégation d'experts qui vont prendre part aux travaux.
Armelle Ouédraogo
Lefaso.net
SITARAIL, dans une publication, a annoncé la reprise du Comité de Maracana de SITARAIL (COMAS). Après plus d'un mois d'entraînement, les 14 équipes de l'entreprise à Abidjan, Ouagadougou, Bouaké, Bobo Dioulasso, Ferkessédougou, Koudougou et Dimbokro, disputeront, ce samedi 14 octobre 2023, la phase des éliminatoires pour déceler les finalistes des zones SUD (Côte d'Ivoire) et NORD (Burkina Faso) du réseau Abidjan – Ouagadougou.
L'entreprise ajoute que les braves cheminots, au-delà de leur maîtrise des métiers du rail, vont donc mesurer leurs talents footballistiques dans une ambiance conviviale et collégiale.
Les lieux des compétitions sur l'affiche ci-dessous.
Le président français Emmanuel Macron avait annoncé le 24 septembre 2023, la fin de la coopération militaire avec le Niger et le départ progressif des 1 400 militaires français présents dans le pays sahélien, « d'ici la fin de l'année ».
Le 10 octobre, les troupes basées à Ouallam (ouest) ont effectivement quitté leur base. Il s'agit des opérations pour le départ du premier convoi terrestre en direction du Tchad sous escortes de leurs forces de défense et de sécurité, selon un communiqué du régime de Niamey qui après son arrivée au pouvoir par un coup d'Etat fin juillet, a exigé le départ de l'armée française de son sol.
Outre les départs par voie terrestre, « trois vols spéciaux » ont été enregistrés à l'aéroport de Niamey dont deux pour le départ de « 97 éléments des forces spéciales » et un « consacré à la logistique », peut-on lire dans le communiqué. Selon une source militaire contactée par l'AFP, le rapatriement du matériel par la voie aérienne s'avère très coûteux et supposerait la mobilisation de la quasi-totalité des avions de transport de l'armée de l'air française.
« Un avion A400M peut transporter deux conteneurs, bien moins que les gros porteurs russes ou ukrainiens. Or le matériel déployé par la France au Niger pourrait représenter plus de 2.000 conteneurs », estime un ancien militaire spécialiste de la logistique en Afrique.
La voie routière puis maritime paraît donc inévitable. « La majorité des équipements devront transiter par un port en eau profonde », explique le spécialiste. Selon plusieurs sources proches du dossier, « le port de Cotonou aurait été "idéal", mais la frontière entre le Niger et le Bénin, opposé aux putschistes nigériens, est toujours fermée. C'est donc par Douala, au Cameroun, que pourraient transiter les containers pour rentrer en France ».
Lefaso.net
Sources : Lemonde.fr, AFP
Maintenue en résidence surveillée depuis le coup d'Etat militaire du 30 août 2023 ayant renversé son époux, l'ex-première dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba Valentin, a été incarcérée à la prison centrale de Libreville dans la nuit du mercredi 11 au jeudi 12 octobre, selon des médias gabonais.
L'information a été confirmée par son avocat, François Zimeray, qui dénonce une « procédure illégale » et « arbitraire ».
Sylvia Bongo avait été inculpée le 28 septembre 2023, pour « blanchiment de capitaux et faux et usage de faux ».
Pour rappel, le fils du président déchu, Noureddin Bongo, est également en prison depuis le premier jour du coup d'État, pour « corruption » et « détournements de fonds publics ».
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Source : Lefigaro.fr
Les gouvernements écoutent et répondent par de nouvelles promesses et de nouveaux plans
Genève, 12 octobre 2023 - La plus grande réunion en ligne d'adolescents et de jeunes, le Forum mondial des adolescents, s'est achevée aujourd'hui sur une série de nouveaux engagements de la part des gouvernements et d'autres parties prenantes.
Le Forum mondial, qui s'est tenu les 11 et 12 octobre 2023, a été organisé par PMNCH - la plus grande alliance mondiale pour la santé des femmes, des enfants et des adolescents - afin d'attirer l'attention sur les besoins et les priorités des adolescents et des jeunes du monde entier. Le Forum a pris fin aujourd'hui avec le lancement du "Programme d'action pour les adolescents", basé sur les opinions de 1,2 million de jeunes âgés de 16 à 24 ans, recueillies dans plus de 80 pays par le biais de l'initiative Ce que veulent les jeunes, la plus grande enquête au monde auprès des jeunes.
Selon l'Organisation mondiale de la santé, plus de 1,5 million d'adolescents et de jeunes sont morts en 2021, soit une moyenne de 4 500 décès par jour pour des causes évitables. Parmi les principales causes figurent les accidents de la route et la violence interpersonnelle, tandis que les troubles de la santé mentale représentent une préoccupation croissante pour le bien-être.
De nombreux jeunes ont du mal à accéder aux services de santé sexuelle et de planification familiale, ce qui les expose à des grossesses non planifiées. La consommation de substances psychoactives, les mariages des enfants, l'état nutritionnel (sous et suralimentation) et les blessures sont d'autres préoccupations majeures.
Le programme d'action pour les adolescents vise à mettre en évidence la nécessité d'une action beaucoup plus importante. Il s'articule autour de sept grands thèmes de plaidoyer : une éducation et une formation de meilleure qualité, des services de santé mieux adaptés aux adolescents, un soutien accru au bien-être mental, une meilleure prévention de la stigmatisation et de la discrimination, et notamment une éducation sexuelle plus complète.
"Les adolescents et les jeunes sont confrontés à des problèmes de santé et de bien-être spécifiques qui sont souvent négligés dans les politiques et les investissements", a déclaré Sahil Tandon de la Fondation David et Lucile Packard, co-responsable de l'équipe de rédaction du programme d'action pour les adolescents et membre du groupe de travail sur les adolescents et les jeunes au PMNCH. "En fait, moins de 1,6 % de l'aide au développement pour la santé a été consacrée à la santé des adolescents entre 2003 et 2015, alors que le monde compte aujourd'hui 1,8 milliard de personnes âgées de 10 à 24 ans", a déclaré M. Tandon. "Le programme d'action a pour but de focaliser l'attention là où elle est le plus nécessaire et d'aligner tous les partenaires pour répondre à ces besoins".
Au cours du Forum mondial, 17 gouvernements et deux organismes régionaux ont présenté leurs réponses, annonçant des engagements politiques et financiers spécifiques. La majorité des engagements ont été pris par des gouvernements africains. Neuf pays du continent (Afrique du Sud, Botswana, Éthiopie, Ghana, Liberia, Malawi, Namibie, Nigeria et République du Congo) ont présenté des plans et des investissements axés sur les jeunes, y compris de nouveaux engagements financiers spécifiques de la part du Malawi et du Liberia.
Parmi les autres gouvernements et organismes régionaux qui se sont engagés à améliorer la santé et le bien-être des adolescents figurent le Canada, l'Équateur, le Honduras, le Mexique, le Portugal, la Serbie, Saint-Martin et les États-Unis, ainsi que l'Union africaine et la Commission européenne.
Le Forum mondial a également servi de tremplin à une nouvelle stratégie en matière de santé et d'éducation élaborée par l'Union africaine, reconnaissant le rôle clé que jouent les jeunes dans l'élaboration de l'avenir économique et social du continent. Plus d'un milliard (1,46 milliard) de personnes vivent en Afrique, dont la moitié (735 millions) a moins de 20 ans (source).
Plus de la moitié de ces engagements répondent à l'appel en faveur d'une augmentation de la formation professionnelle et de l'enseignement secondaire et supérieur, reflétant la principale priorité identifiée par 1,2 million d'adolescents et de jeunes dans le monde entier dans le cadre de l'initiative Ce que veulent les jeunes, lancée par PMNCH au début de l'année. D'autres engagements portent sur la fourniture de services de santé et de bien-être abordables et de qualité pour les adolescents et sur le renforcement de l'action des adolescents et des jeunes.
"Écouter les jeunes permet aux gouvernements d'apprendre de nos expériences et d'identifier de nouveaux moyens de nous aider", a déclaré Alims Blessing Iripa, 22 ans, une jeune activiste nigériane qui a mobilisé des réponses pour l'initiative "Ce que veulent les jeunes". "Investir aujourd'hui dans la santé et le bien-être des jeunes sera payant à l'avenir", a-t-elle ajouté.
Le Forum mondial des adolescents a connu plus de 8 000 participants en deux jours. Les participants, y compris les décideurs politiques et les jeunes, ont partagé des preuves, des expériences vécues et des exemples éprouvés de solutions efficaces en matière de politiques et de programmes.
Les sessions du forum ont couvert l'ensemble des défis et des opportunités rencontrés par les jeunes qui grandissent dans le monde d'aujourd'hui, y compris la nécessité d'accorder une plus grande attention au bien-être des adolescents dans les écoles, à la lutte contre la violence pour favoriser des espaces sûrs, et à la création d'une sécurité pour les natifs du numérique.
Le forum a également vu le lancement d'outils de plaidoyer, de produits de recherche, de matériel d'innovation et de données clés pour soutenir le plaidoyer en faveur d'un investissement et d'un engagement accrus.
Organisé dans le cadre de la campagne "1,8 milliard de jeunes pour le changement", le Forum mondial des adolescents est une étape clé d'une campagne de sensibilisation pluriannuelle menée par les 1 400 organisations partenaires de PMNCH et d'autres organisations. PMNCH travaille avec les jeunes depuis plusieurs années, explorant ce qu'ils veulent et ce dont ils ont le plus besoin pour leur bien-être, et mettant leurs principales préoccupations en avant auprès des décideurs qui ont le pouvoir d'initier le changement.
Outre les gouvernements, de nombreuses organisations du secteur privé et non étatique se sont également engagées en faveur du bien-être des adolescents. Lors du forum de la Clinton Global Initiative en septembre 2023, la Fondation Botnar de Suisse a promis 45 millions de dollars américains pour créer des environnements en ligne sûrs pour les jeunes, renforcer l'engagement civique et rendre les villes sûres.
Surgo Health, Pivotal Ventures et MTV Entertainment Studios ont annoncé la création d'un outil de suivi de la santé mentale des jeunes. Ferring International s'est engagé à prévenir les décès maternels dus aux hémorragies post-partum et à protéger la vie de 20 millions de femmes et de leurs familles d'ici à 2030. D'autres organisations ont pris des engagements, notamment la Born This Way Foundation, Generation Unlimited, l'UNICEF, la FIA Foundation, The Wellbeing Foundation Africa, la Goleadoras Foundation, One Earth et Mariwala Health Initiative.
"L'heure est à l'engagement politique en faveur de nouvelles politiques, de ressources accrues et d'un financement global plus important. Nous avons besoin de plus de données pour concrétiser ces engagements et d'indicateurs clairs sur le bien-être des adolescents pour suivre les progrès", a déclaré la très honorable Helen Clark, ancienne Première ministre de Nouvelle-Zélande et présidente du conseil d'administration de PMNCH. "Tous les jeunes, où qu'ils soient, doivent avoir une chance équitable de contribuer à leur propre pays et au monde et, surtout, de poursuivre leurs rêves".