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Updated: 2 days 23 hours ago

Région du Sahel : L'approche "See Something, Say Something" au cœur d'un atelier sur le renforcement de la sécurité locale

Sun, 07/03/2021 - 18:38

L'Union fraternelle des croyants de Dori (UFC-Dori) a organisé un atelier le vendredi 5 mars 2021 à Dori sur le renforcement de la sécurité locale. La rencontre a réuni les comités locaux de paix, les comités d'action communautaire et les forces de défense et de sécurité venus de Sebba, Gorom-Gorom, Djibo, Seytenga… Un atelier tenu au tour du thème « le S4 (See Something Say Something, en français voir quelque, dire quelque chose).

Le Burkina Faso traverse l'un des moments les plus décisifs de son histoire. Le contexte sécuritaire devient de plus en plus préoccupant. L'Etat et ses partenaires ont opté non seulement pour un renforcement des capacités des forces de défense et de sécurité mais aussi des civils à travers la participation citoyenne des populations dans ce combat. Parmi les nombreuses initiatives pour booster cette participation communautaire figure la création des comités locaux de paix et des comités d'action communautaire présents dans plusieurs localités de la région du Sahel.

Les comités locaux de paix présents à l'atelier

Ainsi, dans le cadre de son projet « Acting Together For a Peaceful Coexistence In Sahel » financé par le gouvernement américain, dont l'objectif global est d'améliorer la cohésion sociale et la participation communautaire au maintien de la sécurité et de la sûreté de 12 districts, l'Union fraternelle des croyants de Dori (UFC-Dori) a initié cette rencontre. Cette séance qui se veut participative connait la participation des comités locaux de paix venus de Djibo, de Gorom-Gorom, de Markoye, de Seytenga, de Sebba (…), et les forces de defense et de securité. Elle était placée sous le thème « le S4 (See Something, Say Something), outil de stratégies pour un environnement sécurisé au Sahel : forces, faiblesses et perspectives . »

Cette thématique a été développée par le commissaire de police Xavier Guaira, et Bazile Kiema, le commandant de la compagnie de la gendarmerie. Ceux-ci ont également passé en revue les attaques qui ont eu lieu dans la région du Sahel courant dernier trimestre de 2020 et les 15 premiers jours du mois de janvier 2021.
La communication introductive était « Etat des lieux de la contribution de l'UFC-Dori à l'amélioration de la participation citoyenne à la sécurité ». Aux termes de ces communications, les participants répartis en deux groupes ont réfléchi sur la stratégie S4 pour une meilleure participation citoyenne à la sécurité.

Quelles sont les difficultés rencontrées dans les localités ? Quelles sont les solutions envisageables et que faire pour améliorer l'intégration de cette méthode ? Suite aux travaux de groupes et les échanges, les participants ont énuméré quelques difficultés dont la mauvaise qualité de la téléphonie qui ne permet pas en temps opportun d'alerter les FDS, la lenteur de celles-ci une fois qu'une source les alerte, la peur de certaines personnes de dénoncer les positions des individus suspects.

Les comités locaux de paix et les FDS en séance de travail de groupe

Les participants ainsi que les communicateurs ont félicité l'UFC-Dori dans l'effort qu'elle fournit pour la cohésion sociale et le vivre-ensemble au Sahel. En termes de perspectives, les participants ont demandé à l'UFC-Dori de continuer dans la même lancée en multipliant les rencontres entre les différents corps de sécurité afin que ceux-ci se solidarisent et s'ouvrent à la population. Et à la population de continuer à utiliser les numéros verts dans la discrétion. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Daoula Bagnon
Correspondant Dori

Categories: Afrique

6e congrès du SYNAGSP : Un nouveau bureau pour de nouveaux défis

Sun, 07/03/2021 - 15:45

Le syndicat national des agents de la garde de sécurité pénitentiaire (SYNAGSP) a tenu ce samedi 6 mars 2021 à Ouagadougou son sixième congrès ordinaire. Au cours des travaux, il a été question d'abord pour le bureau sortant de faire le bilan de sa gestion durant son mandat, de présenter les acquis engrangés et les imperfections. Au cours de ce congrès, il a aussi été question de renforcement des connaissances des militants et du renouvèlement du bureau.

L'équipe dirigée par Abdou-Dramane Thiombiano est en fin d'exercice. Elle a été élue pour un mandat de deux ans avec pour ambition de faire entendre et satisfaire les préoccupations qui sont le déblocage des carrières des agents, l'acquisition de matériels spécifiques et roulants et surtout la régularisation de la situation des dix agents membres du SYNAGSP et l'arrêt des affectations "arbitraires". A l'heure du bilan, le 6e congrès ordinaire du syndicat national des agents de la garde de sécurité pénitentiaire (SYNAGSP) a consisté à "rendre compte" aux militants de tout ce qui a été fait.

Abdou Dramane Thombiano, Secrétaire général du SYNAGSP

Satisfecit sur des points de revendication

Pour le secrétaire général du SYNAGSP, Abdou-Dramane Thiombiano, « grâce à la détermination, à la solidarité et au sens élevé des militants, la résistance a conduit à la réintégration des dix camarades et un réaménagement des affectations arbitraires ». Malgré cet acquis, il relèvera que les intéressés constatent toujours des difficultés. Notamment dira-t-il, les retenues sur salaire sans justificatifs qui vont de 65000 FCFA pour les uns à 10 000 ou 5000 FCFA.

Face à la situation que vivent les travailleurs, Abdou-Dramane Thiombiano a lancé un appel à la mobilisation et à la solidarité de tous les syndicats des travailleurs pour dire non aux "pratiques meurtrières" contre les "travailleurs honnêtes et dévoués". Sur la question des carrières au niveau du corps des GSP, il a déploré les avancements au même rythme des assistants et des contrôleurs, ce qui est une chose à corriger.

les militants du SYNAGSP venus assiter aux travaux du congès

La tenue du 6e congrès était également l'opportunité pour les militants du SYNAGSP de faire le point des acquis et surtout revenir sur les points saillants qui peinent à trouver satisfaction. D'où l'appel lancé par le secrétaire général à tous les militants à s'unir et à lutter pour obtenir la satisfaction des points qui dorment dans les territoires du ministère de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique.

Venu témoigner la solidarité de la Confédération générale des travailleurs du Burkina, (CGT-B), son secrétaire général, Bassolma Bazié, a exhorté les militants du SYNAGSP "à resserrer les rangs et surtout faire de la solidarité le socle de leur structure", car pour lui, "la solidarité permettra à la structure d'atteindre ses objectifs". Pour renforcer les connaissances des militants à mieux s'investir et se préparer pour les joutes futures, il a développé une communication sur « syndicalisme et discipline aux seins de forces de sécurité intérieure ».

les responsables d'autres organisations syndicales ont assisté au congrès

Nouveau bail et nouveaux défis

Outre l'occasion de faire le bilan des actions réalisées durant l'exercice du mandat, le présent congrès a permis de renouveler le bureau. Ainsi, Abdou-Dramane Thiombiano, secrétaire général sortant en concurrence avec Omar Demi, a été réélu pour un nouveau bail de deux ans. Composé de douze membres, le nouveau bureau aura comme défi principal à relever la relecture des statuts et le règlement des indemnités de risque et de charge pénitentiaires des agents de la GSP.

J.E.Z.
Lefaso.net

Composition du nouveau bureau

Secrétaire général : Abdou-Dramane Thiombiano

Secrétaire général adjoint : Daouda Traoré

Trésorier : Hamed R. Zongo

Trésorier adjoint : Boukaré Sankara

Secrétaire à l'organisation : Jean Pagodé

Secrétaire à l'organisation adjoint : Djibril Thiombiano

Secrétaire aux relations extérieures : Yacouba Traoré

Secrétaire aux relations extérieures adjoint : Amidou Yonli

Secrétaire à l'information et à la mobilisation : Boukaré Sanogo

Secrétaire à l'information et à la mobilisation adjoint : Léopold Belemgobga

Secrétaire à la formation syndicale : Raogo Koudougou

Secrétaire à la formation syndicale adjoint : Moussa Ouédraogo

Categories: Afrique

CAN U-20 : Le Ghana, sur le toit de l'Afrique, Nino Joffrey Bazie dans le Onze type

Sun, 07/03/2021 - 15:00

Le Ghana a remporté, dans la soirée du samedi 6 mars 2021, la finale de la Coupe d'Afrique des nations junior en battant l'Ouganda par deux buts à zéro. C'est le quatrième sacre des Black Satellites à cette compétition.

Ils étaient cités parmi les favoris de la compétition mais leur surprenante défaite face à la Gambie (1-2) avait jeté un doute au sein de leurs supporters.
Dans la soirée du samedi 6 mars 2021, ils ont confirmé tout le bien qu'on disait d'eux dans la CAN U-20. Les Black Satellites, tombeurs de la Gambie en demi-finale, se sont imposés face à la très ambitieuse équipe de l'Ouganda par deux buts à zéro (2-0).

Dans cette rencontre qu'ils ont légèrement dominée, les Ghanéens sont venus à bout de l'adversaire du jour grâce au doublé du jeune Daniel Afriyie Barnieh (22' et 51').
La Gambie, victorieuse devant la Tunisie en petite finale aux tirs aux buts (0-0, t.a.b 4-2), occupe la troisième marche du podium.

Joffrey Bazie

Joffrey Bazie dans le Onze type de la compétition

A l'issue de la finale, la CAF a rendu publique la liste des onze meilleurs joueurs de la CAN. On retrouve parmi eux l'ailier gauche des Etalons, Nino Joffrey Bazie. Auteur d'un somptueux but contre la Centrafrique, il a été désigné « Homme du match » à deux reprises sur les quatre rencontres disputées par le Burkina Faso.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina : Christophe Dabiré reçoit un rapport sur les défis sécuritaires dans la région de l'Est

Fri, 19/02/2021 - 00:46

Le Premier ministre Christophe Dabiré a reçu dans la matinée du jeudi 18 février 2021, en audience le secrétaire permanent du Centre national pour la coordination du mécanisme d'alerte précoce et de réponse. Au cœur de la rencontre, la remise du rapport de l'étude que cette structure a menée sur les défis sécuritaires dans la région de l'Est.

Suite à l'instruction de Christophe Dabiré, le Secrétariat permanent du Centre national pour la coordination du mécanisme d'alerte précoce et de réponse, une structure relevant de la Primature, a sillonné la région de l'Est pour mener une étude sur les défis sécuritaires dans ladite région.

A l'issue de cette mission, le secrétaire permanent du Centre national pour la coordination du mécanisme d'alerte précoce et de réponse, dirigé par le contrôleur général de police, Dieudonné Ouattara, a rendu son rapport. Celui-ci explique la méthodologie du travail : « Nous avons été sur le terrain mener des enquêtes pendant une dizaine de jours. Nous nous sommes entretenus avec tous les acteurs sur le terrain. Après les différentes analyses qui ont été faites dans nos services, nous sommes repartis faire la restitution de l'étude et le rapport provisoire a été validé par les acteurs au niveau local ».

La mission a également formulé des recommandations dans son rapport. Dieudonné Ouattara dira à ce propos : « Nous avons fait une recommandation pour la mise en place d'un comité de suivi qui sera logé au niveau de la Primature, pour le suivi et la mise en œuvre de ces recommandations. Nous avons identifié les acteurs et les structures de mise en œuvre des recommandations ».

E.K.S/Lefaso.net

Categories: Afrique

Daouda Azoupiou, ex-ministre des Sports : « J'ai été touché dans mon amour propre par la décoiffe du stade de Tenkodogo qui était en construction »

Fri, 19/02/2021 - 00:45

Alors qu'il siège comme vice-président de la Commission de la jeunesse, de l'éducation, de l'emploi et de la culture (CJEEC) de la 8e législature, l'ex-ministre des Sports et de Loisirs, Daouda Azoupiou, a accordé une interview exclusive à Lefaso.net, le 14 février 2021. Une première, plusieurs mois après la formation du gouvernement dont il fait partie des ministres sortants, le 10 janvier 2021. Celui qui croit dur que « la diplomatie du sport doit inscrire le Burkina Fas dans le concert des nations », veut apporter le soutien nécessaire à son successeur à la tête du département des Sports, mais aussi contribuer au rayonnement du parlement burkinabè.

Lefaso.net : Comment passez-vous votre temps de repos, après le gouvernement ?

Daouda Azoupiou : A vrai dire, il n'y a pratiquement pas eu de temps de repos, car nous sommes rentrés immédiatement dans la phase des élections couplées de 2020. Après cela, il y avait des activités au niveau gouvernemental en fin d'année 2020. Enfin, avec la réélection du président du Faso par le peuple burkinabè, il fallait donc organiser son investiture.

Aussi, nous qui avons eu la chance d'être élus comme représentants du peuple à l'Assemblée nationale, il fallait que nous partions valider nos mandats à l'Assemblée nationale. De ce fait, cette validation a eu lieu le même jour que l'investiture du président du Faso, le 28 novembre 2020. Ayant été élu représentant du peuple à l'Assemblée nationale, il fallait s'y préparer en s'imprégnant des documents sur la constitution des lois et organiser les passations de charges au niveau du gouvernement, étant donné que le gouvernement a été renouvelé et nous avons été remplacé.

Autant d'activités auxquelles nous avons été sollicité. Nous nous sommes donné afin que cela se passe bien. Les différentes sessions au niveau de l'Assemblée nationale nous ont occupé également. De plus, il fallait se préparer pour le discours de politique générale de son excellence Monsieur le Premier ministre. En somme, il n'y a pas eu de temps de repos pour nous, au regard des différentes activités menées.

Quel regard portez-vous sur votre passage au gouvernement ?

J'ai vécu depuis trois années avec l'ensemble des collaborateurs et partenaires dans ce ministère. Autrefois, on avait un regard sur le ministère des Sports et des Loisirs comme le ministère du football ou des Etalons ; où lorsqu'on gagne, c'est tout le monde. Et lorsqu'on perd, on remet la faute sur l'un ou l'autre. Aujourd'hui, on se rend compte que c'est un ministère transversal qui, à la fois, intègre d'autres facteurs tels que la santé, la cohésion sociale, le développement économique, la participation à la croissance économique de notre pays, la diplomatie car le rayonnement d'un pays part de ses talents qui sont portés par le drapeau et lorsque l'on gagne des victoires, c'est le pays qui gagne.

J'ai vécu des moments très forts dans ce ministère au moment où j'ai compris qu'il fallait connaître les missions qui nous sont assignées, connaître les collaborateurs, découvrir tous les partenaires tels que ceux du mouvement sportif. Cela s'est soldé par des engagements très forts en relation avec les référentiels de l'époque que sont le Plan national de développement économique et social (PNDS), le programme présidentiel, la politique nationale des sports et des loisirs.

Nous avons pu ensemble dégager des pistes au cours d'un grand séminaire et nous avons compris qu'il fallait aller dans le sens de la professionnalisation de la gestion du sport et l'économie du sport car il faut participer à la croissance de notre économie, et vu que le sport crée des emplois. Mais avant tout, il fallait développer la médecine du sport, car elle intervient dans plusieurs facteurs. Ce sont la professionnalisation de notre sport, car si l'on veut des athlètes, il faut se rassurer de leur santé et aussi leur apporter des soins nécessaires en cas de blessure. Il y a aussi des questions de diététique, de suivi psychologique. Cela a été un axe important qui nous a conduit à la mise en place d'un centre national sportif. C'est un joyau pour le Burkina Faso.

L'aspect sport-santé consiste à donner de la santé aux travailleurs, car sur cinq jours de travail dans la semaine, si l'on doit parcourir les cliniques pour se soigner, cela diminuera considérablement le rendement. Alors qu'en pratiquant le sport, on remplit les conditions optimales de santé, car on diminue la graisse qui bouche nos artères et on se sent en forme. De ce fait, il faut que le sport soit un facteur de prévention de la maladie. Aussi, il faut que dans nos structures sanitaires, nous puissions avoir des infrastructures pour prendre en charge les malades et leur rééducation. La diplomatie du sport, la formation dans le sport qui a consisté en la mise en place de la relève sportive a été l'un des projets mis en place et qui constitue aujourd'hui l'ossature de la vision en matière de développement de notre sport.

Comment voyez-vous la percée de Hugues Fabrice Zango ?

A notre arrivée, pour les compatriotes de la trempe de Hugues Fabrice Zango pouvant avoir des appuis pour aller aux Jeux olympiques, nous les avions identifiés comme étant des sportifs de haut niveau, puis nous nous sommes battus pour les placer dans des centres importants où ils devraient recevoir des formations d'appui avec des entraîneurs de haut niveau. Aussi, nous leur avons octroyé des bourses mensuelles. Ils sont au nombre de cinq qui en bénéficient. Cela leur a permis de se mettre à l'abri des petits besoins puis de continuer leurs études universitaires.

Hugues Fabrice Zango est un doctorant et nous avons l'œil sur lui, car après avoir battu les différents records africains, il a battu son propre record et il a battu le record mondial. Aujourd'hui, c'est véritablement une médaille olympique que nous attendons de lui aux prochains Jeux olympiques. Cette vision permet à notre pays de mériter sa place dans le concert des grandes nations, car à tout moment, c'est le Ditanyè qui est retenti, les couleurs nationales qui flottent et on parle en bien du Burkina Faso.

Ça nous rappelle encore à tout moment où les autres nous posaient la question à savoir comment nous faisons, que le Burkina Faso est un pays dont les ressources étant limitées où tout est prioritaire, mais parvient dans le domaine du sport à battre des records, malgré l'insuffisance des infrastructures.

Pourtant, le sport féminin traine au Burkina Faso…

Le sport féminin prend de l'ampleur au niveau mondial et c'est une tendance qui se traduit par de grands clubs, de grandes écoles, de grandes compétitions organisées pour développer le sport féminin. C'est dans ce sens qu'au Burkina Faso, nous sommes engagés à prendre en compte la gouvernance du sport féminin, l'implication des femmes au niveau des structures dirigeantes et soutenir les clubs féminins dans n'importe quelle discipline. C'est ainsi que l'on constate de nos jours l'existence de nombreux clubs, et des compétitions au niveau national sont organisées.

Nous disposons donc d'équipes féminines nationales appelées Etalons football, en basket-ball ou en volley-ball. Nous avons pris conscience que c'est une tendance qui va prendre de l'ampleur et que nous devons forcément y mettre les moyens. Cependant, les moyens faisant défaut, nous sommes repartis à la relève sportive pour prendre en compte le sport féminin en recrutant non seulement des jeunes filles de neuf à dix ans, mais aussi des garçons pour les intégrer dans des centres de formation afin qu'ils bénéficient d'une formation pertinente et continuent jusqu'à ce qu'ils deviennent de grands sportifs capables de défendre le pays.

Comment appréciez-vous les performances des Etalons ?

Nous avons accompagné les Etalons et notre joie est que durant les dix dernières années, les Etalons ont pu occuper les meilleures places que sont la deuxième, la troisième et la quatrième place. Il ne reste plus donc qu'à occuper la première place qui est la coupe d'Afrique des nations. Le sport se pratiquant par génération, par promotion, ces Etalons qui nous ont donné ces victoires sont au soir de leur carrière. C'est ainsi que les Etalons ont été renouvelés à 75%-80% de leur effectif.

Ceux qui les ont remplacés sont des jeunes convaincants car la plupart sont d'un niveau mondial et jouent dans de grands clubs. Nous avons également un championnat qui est régulier et d'un très bon niveau. La preuve est que durant ces dernières années, nous avons des clubs qui participent régulièrement aux campagnes africaines tels que Rahimo, Salitas. En somme, nous pouvons dire que notre football a atteint un certain niveau de performance et nous devons forcément nous réjouir et continuer tout en mettant les moyens nécessaires. Les Etalons sont uniques, formidables, capables de remporter de grosses victoires. Nous sommes déjà à l'anti-champ de la CAN 2022, et un match nul nous qualifie immédiatement. Les U-20 sont qualifiés et sont déjà en Mauritanie.

Quelle est votre réaction suite à ce qui s'est passé au retour des Etalons du CHAN ?

Malheureusement, c'est ce qui s'est passé, mais les autorités compétentes ont pris les mesures nécessaires pour éviter de vivre les situations désagréables qui n'honorent pas notre pays. Cela ne s'explique pas par la pauvreté de notre pays qui leur autorise de retirer les maillots. Néanmoins, des mesures ont été prises et dorénavant, les nouveaux responsables s'adresseront aux autorités avant de prendre des décisions.

Que doit faire votre successeur en matière de sports ?

La passation de charges a eu lieu entre Dominique André Nana et moi. Je connais Dominique Nana dans le domaine du sport, car il a été un pratiquant et un dirigeant du sport. Il est aujourd'hui à un niveau de conception car ayant été à la Primature, il voyait passer tous les dossiers au ministère. Il est passionné de sport et connaît bien les domaines du sport. Il a suivi l'évolution du sport parce que le sport évolue au quotidien à travers ses règles, ses pratiques, ses lois. Il a une connaissance également des référentiels du sport. Etant doté de connaissances, je reste convaincu que le management de Dominique Nana permettra de continuer la dynamique que nous avons engagée et atteindre les résultats escomptés car dans notre viseur, il y a plusieurs objectifs attendus ; le ministre s'est fixé également des objectifs pour la CAN 2022.

Le Burkina Faso a-t-il les moyens pour organiser des compétitions telles que la CAN 2029 ?

Je ne peux pas dire que le pays a les moyens, mais le pays a des ambitions et c'est ce qui est essentiel. Nous sommes un pays dont les ressources sont limitées et lorsque nous participons à l'élaboration du budget, nous constatons que tout est prioritaire. Le stade du 4-Août et le stade Sangoulé-Lamizana sont les deux grandes infrastructures sportives qui constituent la prunelle de nos yeux au Burkina Faso. De ce fait, nous ne pouvons pas les laisser se dégrader, car nous n'avons pas mieux que ça.

Même si nous n'avons pas les moyens, nous devons faire des efforts pour les réhabiliter. C'est dans cette lancée de doter le pays d'infrastructures de qualité que le président du Faso a engagé sa campagne sur la réhabilitation du stade de 4-Août en attendant que celui de Bobo-Dioulasso puisse être à l'ordre du jour car des conditions nous sont imposées par les structures supranationales telles que la CAF et la FIFA, obligeant notre pays à se mettre aux normes en matière d'infrastructures. C'est donc une volonté politique qui est affichée et des moyens seront mis en œuvre au fur et à mesure des priorités. Il ne s'agit donc pas de réhabiliter le stade dans sa globalité en tenant compte de tout ce qui est dégradé, mais il y a des aspects qui exigent un regard pour que l'on puisse accueillir les matchs.

Comment comptez-vous impacter l'Assemblée nationale ?

Pour mon expérience au niveau du gouvernement et en tant que citoyen, les rôles sont séparés, c'est-à-dire l'exécutif et le législatif. Au niveau de l'exécutif, les lois sont préparées et élaborées à ce niveau et suivent une certaine trajectoire jusqu'au Conseil des ministres pour aller à l'Assemblée nationale. Nous avons eu l'occasion d'élaborer la loi 050 appelée loi d'orientation des sports et des loisirs au Burkina Faso et adoptée en 2019. C'est ce travail qui est fait au niveau des ministères.

On élabore des lois, on envoie et les différents ministères vont au niveau de l'Assemblée nationale pour défendre leur projet. Par exemple, quand les députés veulent mieux comprendre la gestion des projets, on convoque le ministre et il y va pour défendre. C'est un travail qui est donc fait au niveau du gouvernement et qui aboutit au niveau de l'Assemblée nationale. Maintenant que nous sommes au niveau de l'Assemblée nationale, le rôle du député est de voter les lois qui viendront du gouvernement, les examiner, puis de donner une suite ; de consentir l'impôt, de contrôler l'action du gouvernement en s'assurant que les lois votées sont en harmonie avec celles mises en œuvre par l'exécutif.

En somme, il s'agit de voir si tout est dans les règles de l'art. Il y a également les travaux en commission que nous aurons et au cours duquel nous rencontrerons les sectoriels. Relevant donc de mon domaine et me retrouvant à cet effet vice-président de la commission c'est-à-dire de la jeunesse, l'emploi, la culture, je connais déjà les préoccupations et j'ai une vue plus large de la mission. Cela donne une avance par rapport à la compréhension et au soutien des ministres dans leur projet afin que cela se passe plus vite. Nous mettrons nos énergies en œuvre pour soutenir les projets des ministres qui nécessitent notre accompagnement.

Le gouvernement est une équipe qui travaille. On y distingue la solidarité gouvernementale qui est chapotée par le Premier ministre qui est le chef du gouvernement et donne les orientations. Mais il faut noter que nous travaillons sous la coupe du président du Faso qui fait un pacte avec le peuple et qui se traduit par des référentiels. C'est le travail et la solidarité des uns et des autres qui nous permettront d'avancer. C'est aussi une famille, et pendant les trois années, la famille a fonctionné normalement. Il arrive souvent qu'on ait l'ambition d'aller un peu plus vite dans les projets, mais les moyens font défaut. C'est vrai que c'est décevant mais cela s'explique par le fait que nous sommes dans un pays où les ressources sont limitées. De ce fait, il faut toujours faire preuve de compréhension.

Quelle est votre déception lors de votre passage au gouvernement ?

Comme déception, je peux dire que j'ai été touché dans mon amour propre par la décoiffe du stade de Tenkodogo qui était en construction. A l'époque, je me vantais, car j'avais trouvé les hommes et les soutiens nécessaires pour faire de cette infrastructure une infrastructure modèle. Le technicien est un compatriote résidant en Belgique et qui avait les connaissances nécessaires pour réaliser l'infrastructure. L'entreprise chargée de la construction avait non seulement l'expérience mais aussi le matériel nécessaire pour la réalisation du stade. Malheureusement, au moment où l'on s'attendait à recevoir des applaudissements, les intempéries sont venues remettre en cause nos efforts.

Votre dernier mot.

Je suis parti de ce gouvernement en étant très content et je ne cesse de remercier son excellence Roch Marc Christian Kaboré qui a placé son choix sur moi afin de gouverner ce secteur. Je remercie également les deux excellences Paul Kaba Thiéba et Joseph Marie Dabiré qui m'ont gardé durant ces trois années dans leur gouvernement, et avec qui nous avons travaillé. Je reste convaincu qu'ils ont apprécié mon engagement, mon dévouement et ma disponibilité au travail.

Interview réalisée par Edouard Samboé
et Augustin Khan
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina : Huit morts dans une embuscade tendue à des véhicules de transport de civils entre Markoye et Tokabangou dans la région du Sahel (gouvernement)

Fri, 19/02/2021 - 00:40

Dans la matinée du jeudi 18 février 2021, des individus armés non identifiés ont tendu une embuscade à des véhicules de transport de civils entre Markoye et Tokabangou dans la région du Sahel. L'attaque survenue à 4km de Tokabangou alors que les passagers se rendaient au marché de Dolbel, a fait 8 morts et 9 blessés selon un bilan provisoire. Les blessés ont tous été pris en charge par les services de santé.
Le gouvernement adresse ses condoléances aux familles des personnes décédées et souhaite prompt rétablissement aux blessés. Une opération de ratissage est en cours pour retrouver les auteurs de ces actes barbares.

Le gouvernement invite les populations à la vigilance et à une collaboration accrue avec les Forces de défense et de sécurité. Le gouvernement réaffirme sa ferme détermination à poursuivre sans relâche la sécurisation de l'ensemble du territoire national.

Lefaso.net

Categories: Afrique

Éducation : Le REN-LAC et ses partenaires interrogent le rôle des associations des parents d'élèves

Fri, 19/02/2021 - 00:35

Le Cadre de suivi-citoyen des prestations de service en matière d'éducation a organisé, ce jeudi 18 février 2021 à Ouagadougou, un panel sous le thème « La place des associations des parents d'élèves (APE) dans le fonctionnement des établissements d'enseignement du Burkina : état des lieux et perspectives ». Les échanges ont été modérés par le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC).

Acteurs majeurs dans le fonctionnement et l'animation des établissements scolaires, les Associations des parents d'élèves sont souvent décriées dans la gestion des fonds qu'elles perçoivent à travers les diverses cotisations de leurs membres. La disparité des montants souvent élevés des frais APE amène les acteurs à poser le débat sur l'importance de ces associations.

Une vue des participants avant le début du panel

D'où la tenue d'un panel sur le thème « La place des associations des parents d'élèves (APE) dans le fonctionnement des établissements d'enseignement du Burkina : état des lieux et perspectives ». La rencontre a été organisée par le Cadre de suivi-citoyen des prestations de service en matière d'éducation, une initiative suscitée par le REN-LAC, en collaboration avec le centre d'information, de formation et d'études sur le Budget, et avec le soutien de la délégation de l'Union européenne au Burkina.

A la même table, quatre panélistes. Hector Ouédraogo de l'Union nationale des associations des parents d'élèves du post- primaire, du secondaire et du supérieur (UNAPES-B) ; Maxime Ouattara du Syndicat national des personnels d'administration et de gestion de l'éducation et de la recherche (SYNAPAGER), Me Benao Batibié, avocat à la Cour ; Moussa Traoré, représentant le ministère en charge de l'Education nationale, et le modérateur Nacanabo Sagado, secrétaire exécutif du REN-LAC.

Sagado Nacanabo, secrétaire exécutif du REN-LAC a modéré les échanges

Histoire

C'est en 1958 que l'organisation et le fonctionnement des associations des parents d'élèves ont été définis pour la première fois au Burkina Faso, à travers l'autorisation n°27/INT du 02 mai. « Ce texte qui autorise la création d'associations de parents d'élèves restera longtemps inconnu des parents d'élèves, majoritairement illettrés. La mise en œuvre des dispositions de ce texte se fera très lentement en s'appuyant sur les quelques parents lettrés, surtout dans les villes », a expliqué le président de l'Union nationale des associations des parents d'élèves du post- primaire, du secondaire et du supérieur, Hector Ouédraogo.

Hector Ouédraogo, président de l'Union nationale des associations des parents d'élèves du post- primaire, du secondaire et du supérieur (UNAPES-B)

Plus d'un milliard de francs CFA de frais en 2020-2021

« La participation des parents d'élèves du milieu rural à la vie de ces associations, poursuit-il, a connu son essor pendant la période révolutionnaire, suite à l'adoption de nouveaux textes précisant le rôle des différents acteurs de l'éducation dans la gestion des structures scolaires en 1986 et 1987 ». Dans son intervention, le président de l'UNAPES-B a indiqué que les APE suivent entre autres l'exécution du budget de l'établissement, rendent compte à leur base, et contribuent au financement des activités des établissements.

« Sans les APE il n'y a pas de fonctionnement dans les établissements et cela doit être clair ». Selon lui, les fonds issus des cotisations sont répartis en trois parties : 60% pour le fonctionnement de l'association ; 40% reversés au conseil de gestion de l'établissement et 5% des 60% sont reversés à la coordination régionale et à l'UNAPES-B pour leur fonctionnement. « Mais, précise M. Ouédraogo, le versement de ce pourcentage n'est pas régulier. Pour l'année scolaire 2020-2021, le président de l'UNAPES-B a déclaré que le montant des 40% des cotisations des APE reversés aux différents conseils de gestion pour leur fonctionnement est estimé à plus d'un milliard de francs CFA.

Les participants n'ont pas été avares en questions

Penser une autre voie, aux implications aussi

Dans son intervention, Me Benao Batibié s'est interrogé sur le statut juridique des APE. « Est ce qu'elles ne sont pas des objets juridiques non identifiés ? » L'avocat a indiqué que la plupart des APE sont mises en place de façon informelle. Il est difficile de définir leur nature juridique aussi bien à la base qu'au sommet ; et pour les puristes du droit, difficile de les classer dans les associations de fait. Selon Me Benao Batibié, l'érection d'un autre type de personne morale qui puisse cadrer avec les ambitions des APE doit être envisagée. « Il y a ce qu'on appelle les organismes d'intérêt général qui jouent un rôle de service public au niveau de l'éducation, culturel, etc. », a-t-il laissé entendre.

Me Benao Batibié, avocat à la Cour

Mais l'avocat prévient. La création de ce type de personne morale a des implications. « Si vous bouffez un rond des frais APE, ce ne sera plus un délit mais un crime et vous pouvez être condamné à la perpétuité ». La deuxième implication, poursuit Me Benao, c'est que l'autorité supérieure de contrôle d'Etat et de lutte contre la Corruption (ASCE-LC), peut contrôler les fonds conformément à article 5 de la loi organique N°082-2015/CNT. Idem pour la Cour des comptes qui peut intervenir pour le contrôle des fonds.

En attendant, des participants au panel ont indiqué que l'Etat doit sanctionner les APE coupables de mauvaise gestion et interdire toute cotisation spéciale qui s'apparente à une spoliation des parents. La relecture des textes et la formation des membres sont également des suggestions qui ont été faites pour permettre aux APE d'occuper la place qui est la leur, celle de ne pas se substituer à l'Etat.

HFB
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Doctorat en science de gestion : Bertin Ouangraoua prône la « politique contractuelle » pour résoudre les problèmes dans les universités burkinabè

Fri, 19/02/2021 - 00:30

Bertin Ouangraoua est désormais docteur en sciences de gestion. Il a soutenu sa thèse de doctorat le 30 décembre 2020 à l'Académie des Sciences de Management de Paris sous le thème : « Mise en perspective théorique et empirique de la contribution de la politique contractuelle à l'amélioration du pilotage des organisations universitaires au Burkina Faso : cas de l'université Joseph Ki-Zerbo ».

Les universités burkinabè rencontrent des difficultés dans leur fonctionnement. Pour Bertin Ouangraoua, pour résoudre les problèmes qui se posent, il est nécessaire de reformer le système universitaire. D'où le fait qu'il propose une politique contractuelle.

L'impétrant a d'abord fait un diagnostic qui remonte aux origines des maux qui minent la bonne marche des universités. Il dira, à cet effet que l'institution universitaire au Burkina Faso connait depuis plus de deux décennies des crises qui tirent leurs sources de la crise financière des années 1990 et de la politique d'accès à l'éducation menée par le gouvernement dans la même période. La crise financière a eu pour conséquence la diminution des ressources financières accordées à l'université et une rupture des investissements, dans un contexte de multiplication des effectifs d'étudiants. Ces crises atteignent leur paroxysme en 2000 et débouchent sur la refondation de l'université du Burkina Faso.

Des reformes de la gouvernance et du pilotage de l'université sont opérées, mais vingt (20) ans après, constate Bertin Ouangraoua, les mêmes problèmes demeurent : l'absence d'autonomie, l'insuffisance des ressources financières et humaines, l'insuffisance des infrastructures, inadaptation des textes et les difficultés de leur application au sein de l'université, les difficultés de pilotage et les problèmes de gouvernance. L'impétrant aboutit ainsi à la conclusion qu'il y a lieu de reformer de nouveau le système universitaire.

Dans cette perspective, indique-t-il, l'adoption d'une politique contractuelle est une piste intéressante au regard de l'expérience faite dans plusieurs pays tels que la France et le Maroc sur le continent africain. Ainsi, dans le cadre de l'élaboration de sa thèse de doctorat à l'Académie des Sciences de Management de Paris (ASMP) sur le thème de la « Mise en perspective théorique et empirique de la contribution de la politique contractuelle à l'amélioration du pilotage universitaire : cas de l'Université Joseph Ki-Zerbo », il met en perspective l'adoption de la politique contractuelle et sa contribution dans la résolutions des problèmes actuels de l'université Joseph Ki-Zerbo, ainsi que des autres universités du Burkina.

Comprendre le concept de la politique contractuelle

La politique contractuelle, définit Bertin Ouangraoua, est un mode de pilotage des universités consistant à instaurer une relation contractuelle entre l'Etat et les universités publiques. Elle consiste en ce que chaque université élabore un projet d'établissement qui peut être triennal, quadriennal ou quinquennal, qu'elle présente à l'Etat (ministère de l'Enseignement supérieur) en vue d'obtenir de lui des ressources pour la mise en œuvre du projet. L'Etat contractualise avec les universités dont les projets d'établissement auront été jugés pertinents, en phase avec sa politique universitaire, et octroie les ressources nécessaires à leur mise en œuvre.

A l'issue de la mise en œuvre des différents projets d'établissement, s'en suit leur évaluation. Les différentes universités dont les projets auront été performants pourront prétendre à une nouvelle contractualisation avec l'Etat. Il s'en suit que la politique contractuelle engendre des changements dans le mode de pilotage des universités qui, désormais, sont pilotées à travers les différents projets tant au niveau du ministère qu'au sein des universités elles-mêmes.

Telle que présentée, argumente l'impétrant, la politique contractuelle inspire des réponses aux différents problèmes rencontrés par les universités au Burkina Faso.

Sa mise en œuvre au Burkina permet d'engager les universités dans une dynamique de gestion prévisionnelle et de modifier la façon de travailler des acteurs, de les sortir du train-train quotidien. Ceux-ci seront amenés à travailler ensemble dans une logique d'élaboration d'un projet universitaire à travers la préparation d'un contrat d'établissement et sa mise en œuvre. Elle permet d'octroyer une véritable autonomie aux universités, jusqu'alors uniquement juridique, au travers du fait que celles-ci décident des actions qu'elles doivent mener.

Sa transposition au Burkina Faso et pour réussir, indique Bertin Ouangraoua, doit se fonder sur une véritable volonté politique d'améliorer le système universitaire du pays. Il y a lieu de tenir des états généraux sur les perspectives de mise en œuvre de la politique contractuelle pour associer les différentes parties prenantes dans le processus, recommande l'impétrant. Puis, il y a nécessité d'engager des reformes des textes universitaires en vue de créer un environnement juridique propice au succès de la politique contractuelle dans l'enseignement universitaire public, conclut-il.

Le Jury, après l'exposé et les réponses données aux questions par l'étudiant Bertin Ouangraoua, a décidé de le reconnaître digne de porter le grade de docteur en sciences de gestion.

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Promotion du vivre-ensemble : Leaders coutumiers et religieux resserrent les rangs à Ouagadougou

Thu, 18/02/2021 - 23:00

C'est par un atelier sous le thème « Le dialogue, une exigence de foi », que des leaders coutumiers et religieux venus de dix régions du Burkina se sont réunis ce jeudi 18 février 2021 à Ouagadougou. Ils ont porté la réflexion sur la promotion du dialogue inter-religieux et du vivre-ensemble.

« Depuis quelques années, notre pays manifeste un intérêt considérablement accru pour la promotion du vivre-ensemble harmonieux et la cohésion dans nos différents lieux de culte. Et pour ce faire, toutes nos communautés, religieuses et coutumières, doivent travailler coude-à-coude pour y parvenir », a situé à l'ouverture, le ministre délégué auprès du ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation, chargé de la Décentralisation, Madiara Sagnon.

Cette rencontre est donc, souligne-t-elle, un rendez-vous important pour tous les participants, car elle va contribuer à concrétiser la volonté de rayonnement des communautés religieuses en tant qu'acteurs avisés.

Paraphrasant Gandhi, le ministre Madiara Sagnon a rappelé que « la vie sans religion est une vie sans principe, et une vie sans principe est comme un bateau sans gouvernail »

« La religion, si l'on va du postulat qu'elle est inspirée par Dieu pour rendre l'Homme meilleur et proche de Dieu le créateur, il est évident pour ma part qu'elle engage les pratiquants à des dispositions favorables à la rencontre, à la fraternité. Ces liens ou passerelles ne sauront se faire sans le dialogue qui est une communion que le religieux établit entre lui et son Dieu ; aussi entre lui et ses semblables. (…). Les autorités religieuses et coutumières ont toujours été des autoroutes ayant fluidifié le dialogue social dans les différentes grandes crises socio-politiques qu'a connues notre pays », a cité Madiara Sagnon, représentant le ministre d'Etat, ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation.

L'activité s'inscrit dans le cadre du projet « Promotion du dialogue inter-religieux et du vivre-ensemble au Burkina Faso (Pro-DIVE) » financé par le Royaume des Pays-Bas, représenté à la cérémonie d'ouverture par la chargée d'affaires de sa représentation diplomatique au Burkina, Wiesje Elfferich.

Selon Wiesje Elfferich (à droite du ministre, sur cette photo de famille), le dialogue est aussi indispensable pour une meilleure cohésion sociale

« Nous savons que vous, leaders religieux, êtes plus en contact avec les différentes communautés, vous êtes ainsi les personnes qui peuvent faire bouger les choses pour une cohésion sociale durable. Vous êtes, entre autres, le socle de nos sociétés, si l'on peut le dire. (…). Nous savons que chaque société a ses valeurs, ses cultures et coutumes, mais tant que nous privilégierons le dialogue, nous sortirons vainqueurs de cette situation chaotique que nous rencontrons de nos jours au pays des Hommes intègres », justifie Wiesje Elfferich.

Selon le chef de file du consortium UFC-Dori, CDC (Centre diocésain de communication de Ouahigouya) et ADCV (Association pour le développement des communautés villageoises de Fada), François Paul Ramdé, par ailleurs coordonnateur de l'UFC-Dori, au-delà des trois régions prioritaires (Est, Nord, Sahel), sept autres régions du pays sont représentées à cette journée de réflexion.

Toute contribution est bonne pour ramener la tranquillité au Burkina, de l'avis de François Paul Ramdé

« Il y a un peu plus d'intolérance que de par le passé »

« Mieux vivre ensemble, c'est parfois une parole qui ne blesse pas, c'est parfois aussi une réaffirmation. Le dialogue, c'est une exigence de foi. C'est le fondement d'ailleurs de nos différentes religions. Dans toutes les religions, il est prôné l'amour de l'autre. L'amour de l'autre va au-delà de l'amour de son co-religionnaire », explique François Paul Ramdé.

En guise d'état des lieux, M. Ramdé dit observer que les thématiques liées à la stigmatisation, au repli identitaire sont d'actualité ; ce qui n'était peut-être pas le cas, il y a dix ans par exemple. « Cela veut dire que la situation s'exaspère. Mais, il y a quand même des motifs de satisfaction ; des leaders religieux modérés s'engagent et c'est important de pouvoir donner aussi un cadre à ces personnes qui ont des voies conciliantes, rassembleuses, pour pouvoir leur permettre de dire un mot qui apaise, qui permet le dialogue, le vivre-ensemble », teint-il, précisant que c'est ce que poursuit le Pro-DIVE (UFC-Dori recrute un personnel pour la mise en œuvre de son projet de promotion du dialogue interreligieux - leFaso.net).

Le directeur général des libertés publiques et des affaires politiques, Bruce Emmanuel Sawadogo (droite), un des communicateurs à cette journée.

« Il y a une nécessité pour l'Etat de s'impliquer encore plus visiblement ; parce que de plus en plus, selon un certain nombre de rapports, il y a un peu plus d'intolérance que de par le passé. Les pratiques religieuses font parfois abstraction de la nécessité de tolérance et cela, c'est aussi le rôle de l'Etat d'assurer la liberté religieuse. Il y a un certain nombre d'instruments, mais ils doivent être accompagnés par un dispositif de suivi-évaluation pour repérer les goulots d'étranglement ou les difficultés qu'il y a, afin de pouvoir apporter des solutions idoines pour que le vivre-ensemble ne soit pas troublé, en quelque manière que ce soit », suggère François Paul Ramdé, pour qui le dialogue est important à la bonne marche de la société et au vivre-ensemble.

Le ministre Madiara Sagnon, avec à sa gauche, François Paul Ramdé et Wiesje Elfferich de l'ambassade des Pays-Bas.

Focus sur le Pro-DIVE

Le projet « Promotion du dialogue inter-religieux et du vivre-ensemble au Burkina Faso (Pro-DIVE) » est porté par le consortium dont le chef de file est l'Union fraternelle des croyants de Dori (UFC-Dori) ; et les membres, le Centre diocésain de communication de Ouahigouya (CDC) et l'Association pour le développement des communautés villageoises de Fada (ADCV).

Le projet couvre trois régions, à savoir l'Est, le Nord et le Sahel. Il a pour objectif général de contribuer à renforcer la stabilité du Burkina par la promotion du dialogue inter-religieux, inter-culturel et le vivre-ensemble harmonieux, particulièrement dans ses zones d'intervention (principaux foyers de l'insécurité ces dernières années).

De façon spécifique, il s'agit de renforcer les capacités des leaders religieux et communautaires dans les processus du dialogue et dans la médiation en vue d'accroître la résilience des communautés dans le vivre-ensemble et réduire l'instrumentalisation du fait religieux et communautaire par les groupes terroristes. L'initiative vise en outre à renforcer la communication et créer ou redynamiser des cadres de concertation pour stimuler le réseautage des acteurs du dialogue inter-religieux et du vivre-ensemble au Burkina.

Le projet « Promotion du dialogue inter-religieux et du vivre-ensemble au Burkina Faso » a une durée de 24 mois (septembre 2020 – août 2022) et a pour cibles, les organisations de base communautaire, les leaders coutumiers et religieux, les communautés religieuses, les centres scolaires et d'éducation, les acteurs de l'Etat et des collectivités territoriales, les journalistes et communicateurs, la population des trois régions (Est, Nord, Sahel), les éducateurs.

O.L.O
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Projet « Combattre la pauvreté » : Les acteurs passent en revue les actions menées dans le Centre-Nord

Thu, 18/02/2021 - 22:54

Les acteurs de mise en œuvre du projet « Combattre la pauvreté et les vulnérabilités des enfants par le biais d'une protection adaptée » dans la région du Centre-Nord se sont retrouvés le jeudi 18 février 2021 à Kaya. Objectif, échanger autour de l'exécution des activités du projet sur le terrain, pour la période de septembre 2019 à février 2021. La rencontre a été organisée par le Groupe d'appui en santé, communication et développement (GASCODE).

Le Groupe d'appui en santé, communication et développement (GASCODE) a organisé un atelier à l'endroit des acteurs et partenaires de la mise en œuvre du projet « Combattre la pauvreté et les vulnérabilités des enfants dans les régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Nord, du Nord et de l'Est par le biais d'une protection sociale adaptée ».

Une rencontre qui vise à faire le point de la mise en œuvre des activités du projet sur le terrain, selon Félicité Bassolé, présidente du conseil exécutif du GASCODE. « A travers cet atelier, nous voulons échanger avec les partenaires de mise en œuvre des activités pour la période de novembre 2019 à février 2021 », a-t-elle expliqué. Et d'ajouter que « cela permettra de faire le bilan, tirer des leçons en vue de formuler des recommandations et suggestions pour une meilleure protection des enfants ».

Casimir B. Segueda prononçant son discours.

Dans son discours d'ouverture, Casimir B. Segueda, gouverneur de la région du Centre-Nord, est revenu sur le contexte de vulnérabilité de sa région, une manière de saluer l'intervention du projet. « Le taux de pauvreté dans la région du Centre-Nord est de 36,75% contre 40,1 au niveau national, et ce taux ne peut être relevé qu'à travers des initiatives pareilles accompagnées de synergie d'action entre les acteurs », a déclaré le gouverneur.

Félicité Bassoleé, présidente du conseil exécutif du GASCODE

Mis en œuvre dans quatre régions du Burkina, le projet intervient dans le domaine du transfert de cash mensuel aux ménages vulnérables. Ainsi, on dénombre 1 235 ménages bénéficiaires dont 515 dans le Centre-Nord. Toute chose qui réjouit les acteurs en charge des questions humanitaires. « L'impact du projet est visible au sein des ménages bénéficiaires, notamment dans la commune de Dargo qui bénéficie de l'intervention du projet. Cela se traduit par une amélioration des conditions de vie et la réduction de la vulnérabilité chez ces ménages », s'est réjoui Zakaria Ouédraogo, directeur provincial de la Femme, de la Solidarité nationale, de la famille et de l'Action humanitaire du Namentenga.

Zakaria Ouédraogo, directeur provincial en charge de l'Action humanitaire du Namentenga.

Rappelons que le projet, qui vient en appui aux efforts du gouvernement, est mis en œuvre par l'UNICEF, avec comme parties prenantes le gouvernement de la Suède, le SP/CNPS, Save the Children International, Inocenti, ASMADE et GASCODE. Le rôle du GASCODE dans ce projet est de faire le suivi pour se rassurer de la perception des fonds transférés aux ménages et mettre en œuvre le paquet d'activités sensibles à l'enfant.

Tibgouda Samuel SAWADOGO
Lefaso.net
Collaborateur Kaya

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Covid-19 au Burkina : Selon une étude, beaucoup de commentaires sur les réseaux sociaux n'étaient pas scientifiquement prouvés

Thu, 18/02/2021 - 22:22

Le comité de pilotage du projet production de données factuelles et d'analyse en aide aux décisions en matière de couverture sanitaire universelle au Burkina Faso (PUD-CSU) a tenu ce jeudi 18 février 2021, un atelier de présentation des résultats de recherche sur la maladie à coronavirus. Les études ont porté particulièrement sur trois thématiques que sont "la veille médiatique et la recherche opérationnelle pour la prise en charge de la maladie à Covid-19", "les perceptions des agents de santé des mesures préventives et de prise en charge de la maladie à Covid-19" et enfin " des investigations de la transmission communautaire de la maladie à Covid-19".

Les études effectuées par les chercheurs de l'IRSS et de l'IPERMIC sur les différents thèmes en lien avec la maladie à coronavirus ont permis d'arriver à plusieurs conclusions. En ce qui concerne la thématique sur la veille médiatique menée entre avril et octobre 2020, l'objectif de l'étude était de prendre connaissance de ce qui se disait dans la presse sur la maladie mais aussi d'avoir une idée sur les informations fournies par les réseaux sociaux. "Il ressort que beaucoup de commentaires qui n'étaient pas scientifiquement prouvés, ont été faits à travers les réseaux sociaux sur la maladie.

Ces commentaires ont pris une grande ampleur qui a impacté les perceptions des populations. Et sur certains phénomènes qui étaient individuels, il y a eu une grosse tendance à amplifier certaines insuffisances ou certaines conceptions qui n'étaient pas tout à fait exactes", affirme Pr Séni Kouanda, principal investigateur du projet de recherche. Ce qui fait dire aux chercheurs que les réseaux sociaux ont joué un rôle très important pour ce qui est de la connaissance et de la compréhension des populations.

Pour ce qui est de l'étude sur la perception des agents de santé sur le Covid-19, elle a permis de révéler l'absence d'équipements, de médicaments et de consommables. Cette situation a beaucoup éprouvé les agents de santé. Quant au thème de la perception de la maladie par les communautés elles-mêmes, Pr Séni Kouanda soutient que les études ont montré que les populations estimaient qu'elles n'avaient pas les ressources nécessaires pour appliquer les mesures prises par le gouvernement pour éviter la propagation du coronavirus.

Présent à l'atelier de restitution, Dr Brice Bicaba, coordonnateur du CORUS, a laissé entendre que les résultats de ces recherches sur la perception des communautés et des agents de santé vont leur permettre, à son équipe et lui, d'ajuster leurs stratégies afin de mieux répondre aux aspirations des populations et des agents de santé en ce qui concerne la riposte contre le coronavirus.

A l'issue de la restitution des études, les chercheurs ont recommandé au CORUS de mettre l'accent sur la communication de crise qui, selon eux, est très importante car elle évite la propagation des fake news.

Armelle Ouédraogo
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Vie politique : Un ancien ‘'élément'' de sécurité de Roch Kaboré lance son parti politique, dénommé « Sidwaya »

Thu, 18/02/2021 - 21:05

Le paysage politique burkinabè enregistre donc l'arrivée de « Sidwaya », un parti politique d'obédience social-démocrate, dont le récépissé a été signé et remis à ses géniteurs ce jeudi 18 février. Il est dirigé par Ousséni Ouermi, transfuge du parti au pouvoir (MPP) dont il était l'un des ‘'chefs'' de sécurité du candidat, Roch Kaboré, à la campagne électorale de 2015.

Jusque-là, « Sidwaya » était un regroupement d'indépendants, porté sur les fonts baptismaux en avril 2019 par la même personne (Législatives 2020 au Burkina : Le regroupement d'indépendants « Sidwaya » investit ses candidats du Bam et de la liste nationale ). « Sidwaya », parce que pour son président-fondateur, Ousséni Ouermi, « sans vérité, on ne peut construire ni un village, ni une commune, une province encore moins, un pays ».

C'est sous cette bannière que Ousséni Ouermi et ses camarades sont allés aux législatives du 22 novembre 2020, d'où ils sont ressortis bredouilles (ils ont soutenu Roch Kaboré à la présidentielle).

M. Ouermi était candidat tête de liste dans le Bam, en compétition avec le ministre d'Etat d'alors, ministre de l'administration territoriale et de la décentralisation, Siméon Sawadogo (actuel ministre de l'environnement), directeur provincial de campagne du MPP, qui s'en est tiré avec un député tandis que le NTD (mouvance) s'arrachait le second siège.

Une situation que les animateurs du regroupement semblent n'avoir pas digéré et qu'ils attribuent d'ailleurs à ce qu'ils qualifient de « définition arbitraire de zones rouges (référence aux zones d'insécurité où il n'y a pas eu de vote, ndlr) ».

Qu'à cela ne tienne, dira-t-on, les artisans de « Sidwaya » veulent passer à la vitesse supérieure par le basculement en bonne et due forme sur la piste politique. « Il fallait vraiment arriver à ça (parti politique, ndlr) ; le mouvement d'indépendants, c'est bien, mais ce n'était pas arrivé. Il nous faut cette organisation pour pouvoir bien nous positionner pour les échéances à venir », commente brièvement le président de « Sidwaya », Ousséni Ouermi.

Ousséni Ouermi et la vingtaine de membres qui composent la direction entendent désormais imprimer une « autre façon d'exercer la politique », à en croire quelques contacts à ce sujet.

Pour commencer, l'organe dirigeant annonce l'animation, dans les jours à venir, d'une conférence de presse pour décliner les valeurs et les ambitions du parti politique « Sidwaya », dont la devise est « Unité-Paix-Sécurité ».

En attendant d'en savoir davantage, on relève que le siège du parti est situé à Rollo, une des neuf communes de la province du Bam (région du Centre-nord).

Oumar L. Ouédraogo

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Développement du numérique : Le Burkina dispose désormais d'une boussole

Thu, 18/02/2021 - 20:40

La ministre de l'Economie numérique, des Postes et de la Transformation digitale, Hadja Fatimata Ouattara, a reçu ce jeudi 18 janvier 2021 à Ouagadougou, une équipe du Fonds d'équipement des Nations-Unies (UNCDF), du PNUD et de la Coopération luxembourgeoise. Elle est venue présenter le rapport sur l'inclusivité du développement des services numériques (IDS) commandité par le Burkina.

Le Burkina Faso est en chantier sur le plan du numérique. De nombreux efforts ont été faits par le gouvernement pour la transformation digitale du pays sous le leadership de la ministre de l'Economie numérique, Hadja Fatimata Ouattara. Pour faire l'état des lieux du processus, mais aussi prendre conscience des insuffisances, une étude a été commanditée.

La ministre en charge de la Transformation digitale, Hadja Fatimata Ouattara, a indiqué que le rapport servira de baromètre pour le processus enclenché

La première édition du rapport a été remise ce jeudi 18 février 2021 à la ministre par les partenaires du Fonds d'équipement des Nations-Unies (UNCDF), la Coopération luxembourgeoise et le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD), principaux bras financiers de cette étude.
Selon le chargé d'affaires du Grand-Duché de Luxembourg, Joseph Senninger, le Burkina Faso est dans une bonne dynamique en ce qui concerne le développement numérique. Il a remercié l'UNCDF pour son engagement personnel dans l'élaboration de ce rapport et d'avoir associé le Grand-Duché du Luxembourg dans le développement de cette étude.

« Le numérique donne de nombreuses opportunités »

Mathieu Ciowela du PNUD est, quant à lui, revenu sur l'importance du numérique dans le développement d'un pays. « Le numérique donne de nombreuses opportunités. Il est transversal et est un facteur incontournable de développement », a-t-il mentionné. Il a confié que sa structure a accepté faire partie de l'équipe d'élaboration de ce document avec beaucoup de reconnaissance et de plaisir.

Le représentant résidant du PNUD, Mathieu Ciowela, a signifié que sa structure a accepté faire partie de l'équipe d'élaboration de ce document avec beaucoup de plaisir

Dans ledit rapport, des recommandations ont été faites pour renforcer le processus de transformation digitale au Burkina Faso. Parmi ces exhortations, on peut citer l'établissement d'un forum de collaboration des parties prenantes, la mise en place d'une carte d'identité numérique du pays et d'une cartographie des stratégies et l'élaboration des plans pour renforcer la reconnaissance numérique par la population, entre autres.

Photo de famille

La ministre en charge de la Transformation numérique, Hadja Fatimata Ouattara Sanon, a indiqué que ce rapport servira de baromètre dans le processus qui a été enclenché. « Ce qui nous réconforte c'est que les briques que nous avons posées sont bonnes. Notre pays a amorcé le bon rythme de développement numérique car les résultats sont globalement appréciables », a-t-elle apprécié. Au titre des actions menées par son département, Mme Ouattara a cité la prise des résolutions, des textes pour encadrer le domaine, le recrutement des incubateurs ainsi que le soutien des start-ups.
Obissa Juste MIEN
www.Lefaso.net

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Espèces aromatiques au Burkina : Une nouvelle étude en cours de validation pour combler le manque d'information en la matière

Thu, 18/02/2021 - 20:31

Le ministre de l'Environnement, de l'Economie verte et du Changement climatique, Siméon Sawadogo, a ouvert, ce jeudi 18 février 2021 à Ouagadougou, l'atelier national de validation de l'étude sur les espèces aromatiques au Burkina Faso. Une étude qui vise à combler le manque d'information sur ces espèces.

Combler le manque d'informations en matière d'espèces aromatiques au Burkina Faso, c'est l'objectif de cette nouvelle étude qui est en cours de validation ce 18 février 2021 à Ouagadougou. Une étude commanditée par le ministère à travers sa direction générale de l'économie verte et du changement climatique sous la supervision d'un comité technique.

Une vue des participants

Présidant la cérémonie d'ouverture de cet atelier national sur l'étude, le ministre Siméon Sawadogo a souligné l'importance des espèces aromatiques pour le pays et surtout pour les populations. « Les espèces forestières à intérêt aromatique sont de plus en plus explorées et recherchées pour leurs vertus et regroupent l'ensemble des espèces dont les produits dérivés notamment les arômes et huiles essentielles sont utilisées pour l'alimentation à cause des valeurs nutritives et organoleptiques, pour la fabrication de médicaments, la parfumerie et comme colorants », a-t-il expliqué.

Le ministre de l'Environnement, de l'Economie verte et du Changement climatique, Siméon Sawadogo

Il indique par ailleurs que ces arômes et huiles essentielles revitalisent le corps et l'esprit et participent à la santé et au bien-être de la population. Cependant, rappelle-t-il, la méconnaissance de ces espèces entraîne l'utilisation d'arômes de synthèse qui ont souvent des effets néfastes sur la santé humaine. Face à cette situation, l'utilisation des arômes et huiles essentielles issus des espèces végétales pourrait être une alternative en complément pour assurer une alimentation saine, améliorer santé et rendre agréable le cadre de vie.

Cependant, cette filière, dit le ministre Siméon Sawadogo, reste peu développée et ce, malgré les possibilités qu'elle pourrait offrir sur le marché contemporain. D'où la nécessité de promouvoir et de valoriser ces ressources au profit des acteurs directs des produits forestiers non ligneux (PFNL) et surtout des consommateurs. « C'est pourquoi, les résultats de cette étude permettront de combler le manque d'information sur lesdites espèces, de développer la filière tout en donnant des orientations sur les substances extraites et leur utilisation potentielle dans divers domaines. Toute chose qui contribuera à diversifier les emplois et les revenus au profit des acteurs » conclut le ministre Sawadogo.

Le chargé d'affaires de l'ambassade du Grand-Duché de Luxembourg, Joseph Senninger

La réalisation de cette étude s'est effectuée avec l'accompagnement des partenaires techniques et financiers dont le gouvernement du Grand-Duché du Luxembourg qui accompagne le Burkina Faso dans sa politique de développement. C'est pourquoi, le chargé d'affaires de l'ambassade du Grand-Duché de Luxembourg, Joseph Senninger, était présent à cette cérémonie.

Il a laissé entendre que leur présence aux côtés du ministère en charge de l'Economie verte vise la valorisation des ressources forestières qui s'inscrit dans une double démarche à plusieurs niveaux et depuis plusieurs années afin de rendre l'économie du Burkina plus durable et au bénéfice des populations.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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Santé : Le Burkina élabore un nouveau plan national de contrôle des naissances

Thu, 18/02/2021 - 20:15

Le ministre de la Santé, Pr Charlemagne Ouédraogo, a présidé la cérémonie de lancement officiel de l'élaboration du plan de contrôle des naissances 2021-2025 du Burkina Faso. C'était ce jeudi 18 février 2021 à Ouagadougou en présence du ministre en charge de la communication, et des partenaires techniques et financiers du secteur de la santé, avec leur chef de file, l'OMS.

Le plan national 2021-2025 du Burkina Faso de planification familiale est la troisième génération des plans d'action nationaux budgétisés. Il remplace le plan national d'accélération de la planification familiale (PNAPF) qui couvrait la période 2017-2020 et qui avait pour objectif de faire passer la prévalence contraceptive de 22,5% en 2015 à 32% en 2020. Le PNAPF a engrangé de nombreux acquis, notamment, le développement de stratégies pour rapprocher les services de planification des populations, la délégation des tâches et la gratuité de la planification familiale lancée en décembre 2020 par le président du Faso.

Une vue des participants à la rencontre

Malgré ces acquis, force est de reconnaitre que des défis restent à relever pour atteindre un meilleur taux d'accès et d'utilisation de la planification familiale qui, comme le rappelle le ministre de la Santé, permet de réduire de 30% le ratio de mortalité maternelle et de 20%, le taux de mortalité néonatale. Au nombre de ces défis, il y a « l'implication des hommes dans la planification familiale, l'offre de services conviviaux adaptés aux besoins des adolescents et des jeunes en planning familial, la disponibilité continue des produits contraceptifs », explique le ministre de la Santé.

Pr Charlemagne Ouédraogo, ministre de la Santé

Le nouveau plan national dont l'élaboration a été lancée ce jeudi 18 février 2021 viendra donc contribuer à relever ces défis. « Ce nouveau référentiel est capital pour la suite des événements parce qu'actuellement nous sommes dans une période charnière. Notre plan de développement sanitaire s'élabore tous les dix ans. Et le dernier plan est échu en même temps que le plan d'accélération de la planification familiale. Donc actuellement nous sommes en train de concevoir un plan national de développement sanitaire projeté sur dix ans qui prendra en compte les préoccupations de planification familiale pour les cinq prochaines années. Aujourd'hui il est important de faire une bonne planification des besoins, afin que nous puissions accélérer la transition démographique pour profiter du dividende démographique », a indiqué le ministre de la Santé.

Photo de famille

Au cours de la présente rencontre, devraient être affichés les résultats du rapport final de la revue terminale du PNAPF 2017-2020. En effet, en vue de mesurer le niveau de performance des indicateurs de base dans la mise en œuvre du PNAPF 2017-2020, une revue finale dudit plan a été réalisée de mars à novembre 2020. Avant d'élaborer le nouveau plan, il est nécessaire que les participants s'approprient les résultats du plan qui l'a précédé.

Cette rencontre sera aussi l'occasion de voir la méthodologie d'élaboration du nouveau plan national 2021-2025 de contrôle des naissances, de recueillir des suggestions des participants pour consolider les actions prioritaires et recommandations à prendre en compte dans l'élaboration du plan et de présenter la feuille de route de son élaboration.

Dr Alimata Diarra/Nama, représentante résidente de l'OMS

A en croire la représentante résidente de l'OMS au Burkina Faso, Dr Alimata Diarra/Nama, « investir dans la planification familiale est une nécessité pour le Burkina Faso qui veut réaliser le dividende démographique et réussir son développement socioéconomique ». C'est pourquoi elle salue l'initiative d'élaboration d'un nouveau plan national de contrôle des naissances et assure de la disponibilité de l'ensemble des partenaires techniques et financiers à accompagner le processus.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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Insolites : Koin, le village où l'on guérit l'impuissance sexuelle

Thu, 18/02/2021 - 19:50

Le village de Koin est situé dans la province du Nayala à 8 km de Toma, sur l'axe Koudougou- Toma, sur la RN 21. Il a la particularité de connaître de faits insolites. Et les plus remarquables sont le « Fou Wou » qui permet à l'homme de recouvrer sa puissance sexuelle, et le « Godo » qui répare les fractures de membres, même les plus graves. Nous avons, rencontré les dépositaires de ces insolites. Ils nous en disent davantage.

Tahirou Paré est le dépositaire du remède miracle qui rétablit la puissance sexuelle. Il raconte : « notre aïeul s'était absenté 6 ans durant ; et à l'orée de la 7è année, la grande famille a décidé un jour de le déclarer décédé et a procédé à la fixation de la date de ses funérailles. Et le lendemain matin, on l'a retrouvé assis dans sa maison, à côté de sa femme. Il aurait expliqué avoir été retenu par des génies qui l'empêchaient de se présenter à la famille qu'il voyait pourtant en train de le rechercher partout. C'est ainsi qu'il aurait montré le médicament miracle qui lui a été donné et ce qu'il pouvait rendre comme service aux hommes. Mais ce médicament ne doit pas sortir de la maison, il ne requiert pas de rituel particuliers, la femme ne peut ni le toucher, ni enlever le feu qui aura servi à préparer le tôt qui l'accompagne. Et pour en bénéficier, il suffit d'apporter 5 FCFA plus un coq blanc possédant des ergots, la farine qui puisse suffire à préparer du tôt et du sel à quantité indéterminée ».

Mais avec le temps, poursuit Tahirou, « nos grands parents se sont rendus compte que certains n'apportaient pas une quantité suffisante de sel. Ils ont de ce fait arrêté la somme de 3 000 FCFA pour frais de sel. Mais, si quelqu'un décide de nous en donner plus comme frais de sel avant ou après satisfaction, nous prenons. Je suis né trouvé cela ainsi ; et je n'ai jamais vu, ni entendu dire qu'il y a pareille chose quelque part ailleurs. Les gens viennent de partout, de l'intérieur du Burkina, de la Côte d'Ivoire, du Mali, du Gabon, du Libéria, de la France, pour se soigner chez nous. Et je n'ai jamais entendu dire qu'il y a eu insatisfaction. » Et de confier que beaucoup de personnalités, dont un ancien chef d'Etat (avant d'accéder à ce poste) sont ainsi venus à Koin pour se faire traiter.

Si ce médicament n'exige pas trop de conditions, il demande néanmoins de respecter une certaine procédure, « Ceux qui viennent se soigner doivent rebrousser chemin le même jour. Au départ, les patients passaient quelques jours dans la famille, le temps de recouvrer parfaitement la virilité ; mais un patient, qui venait de recouvrer sa virilité, a failli violer une femme de la cour. A partir de cet instant, nous avons décidé de faire en sorte que les patients repartent chez eux le même jour. Le chef du village a décidé qu'ils ne peuvent plus passer une seule nuit dans le village même. Sauf s'il vient accompagné par une femme. Si le temps ne nous permet pas de servir quelqu'un pour ensuite le libérer dans la journée, nous lui demandons de revenir le lendemain matin ».

Autre curiosité du village de Koin, le Godo, appelé « Bonne terre de Koin par un prêtre qui en a pris », répare les fractures. Urbain Ki qui en est l'actuel dépositaire dit ne pas savoir comment sa famille l'a acquis ; car, même son grand père ne le sait pas vraiment. Mais l'on raconte au village que c'est parti d'une histoire de jalousie entre deux coépouses. Une femme avait brisé le pilon de sa coépouse par mégarde. Cette dernière a demandé réparation, a refusé un autre pilon et a exigé de la première qu'elle lui rapporte son pilon intact. Impuissante, la fautive est rentrée en brousse en larmes et après avoir erré, s'est endormie de fatigue. Au réveil, elle a trouvé que le pilon avait été réparé, sans trace. Les génies qui l'ont réalisé lui ont alors expliqué comment cela marchait et comment soigner des fractures avec.

« Il suffit de donner 5 FCFA, pour en bénéficier, explique Urbain Ki. Mais certaines ethnies, en l'occurrence les Mossi, Dagara, Gougrounsi, Lobi, doivent apporter une poule. Et si on le prend pour quelqu'un avec qui on n'habite pas, il faut éviter de le déposer chez soi avant de le lui apporter. La durée du traitement varie selon que la personne est jeune ou d'un âge avancé ».

De nos jours, beaucoup de malades victimes de fractures sont référés au guérisseur de Koin depuis le centre médical de Toma, de celui de Tougan, ou même de l'hôpital Yalgado à Ouagadougou. « Mais si c'est une fracture ouverte, nous renvoyons aussi aux centres de santé qui peuvent mieux replacer l'os ; et après, nous pouvons appliquer notre produit. Nous pouvons, à leur demande, garder les malades jusqu'à guérison » explique Monsieur Ki. ET ce traitement, souligne-t-il se fait sans traitement particulier. Il suffit d'appliquer un mélange de la terre qui est puisé à un endroit précis.

Fulbert Paré
Lefaso.net

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Sommet de N'Djamena : Fin de partie pour les terroristes, exulte Ibrahim Keïta

Thu, 18/02/2021 - 17:06

Le 7e sommet du G5 Sahel qui vient de s'achever ouvre enfin de nouvelles perspectives. A N'Djamena, dans son discours d'ouverture le président tchadien Idriss Deby déclare : « En décidant souverainement de mutualiser nos missions, nos forces et nos ressources afin de faire face résolument aux grands défis qui menacent notre grand espace commun, (…) nous avons pris l'engagement résolu de prendre notre destin entre nos mains, car notre espace a connu une combinaison de calamités à répétition ». Voilà qui est dit !

La solidarité entre les pays du G5 Sahel va donc connaitre un second souffle et les djihadistes qui ruinent nos territoires et nos modes de vie verront rapidement leur rêve de khalifat s'effondrer. C'est la première fois dans l'histoire de notre continent qu'on observe une telle prise de conscience collective qui se traduit par une réelle solidarité sur le terrain. Vaincre l'ennemi commun exige une réponse commune, globale. Parmi les mesures décidées lors de ce sommet, sur le plan sécuritaire il s'agit bien d'empêcher la menace de s'étendre.

Après les coups portés ces derniers mois aux différents groupes djihadistes qu'ils soient du JNIM ou de l'EIGS, il faut désormais achever le travail. La région des trois frontières verra très prochainement l'arrivée d'un bataillon constitué de 1200 soldats tchadiens expérimentés. Il aura pour mission de sécuriser ce territoire et de traquer les djihadistes qui s'y trouvent encore. Au Mali, dans le Macina, l'armée mauritanienne devrait très prochainement venir renforcer les FAMa afin d'éradiquer la katiba d'Amadou Kouffa et permettre aux populations de vivre enfin libre.

Cette démonstration d'unité entre les pays du G5 Sahel rassure également toutes les nations qui nous ont soutenus jusqu'à présent, elle attire même de nouveaux pays à s'engager dans cette lutte. Grâce aux engagements pris par les cinq chefs d'Etat sahéliens, le président français Macron a décidé qu'il ne réduirait pas l'engagement de son armée malgré la pression de l'opinion publique en France.

C'est une preuve de plus de la confiance accordée dans ce G5 Sahel. Il a également réaffirmé que l'objectif était bien de faire « converger les moyens vers la haute hiérarchie » des groupes djihadistes promettant « une action renforcée » pour « essayer d'aller décapiter ces organisations ». De potentielles discussions entre nos gouvernants et les groupes terroristes ne peuvent être acceptées sous peine d'affaiblir un pays comme le Mali encore bien trop fragile.

Cet effort commun pour la lutte anti-terroriste qui s'accompagnera évidement de mesures destinées à réimplanter les administrations dans les zones aujourd'hui délaissées, est bien l'essentiel à retenir de ce sommet. Les succès militaires vont donc se poursuivre et les leaders terroristes voient déjà leur projet mortifère s'éloigner inexorablement. Un sursaut salutaire pour toutes ces populations qui n'aspirent qu'à se débarrasser du joug djihadiste.

Ibrahim Keïta
Page FB : Association des Victimes du Terrorisme au Mali - @HalteTerrorismeauMali
Twitter : @IKeitala

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Civisme fiscal au Burkina : Un forum national pour promouvoir la nouvelle stratégie

Thu, 18/02/2021 - 15:08

Le ministère de l'Économie, des Finances et du Développement (MINEFID) tient un forum national sur la stratégie de promotion du civisme fiscal, les 18 et 19 février 2021 à Ouagadougou. Il s'agit pour la cinquantaine des participants des secteurs privé et public de réunir des outils pour maintenir le civisme fiscal au Burkina Faso.

« Le civisme fiscal est une problématique fondamentale du développement du Burkina Faso », dit le ministère de l'Économie, des Finances et du Développement (MINEFID). Pour ce faire, il estime que la mise en œuvre d'une stratégie efficace nécessite l'implication de tous les acteurs. C'est pourquoi, un forum national de deux jours réunit les acteurs du domaine de la fiscalité pour « débattre de la future promotion du civisme fiscal et l'enrichir ». La cérémonie s'est tenue le jeudi 18 février 2021 à Ouagadougou.

Les agents du MINEFID, de la Direction générale des impôts (DGI), les travailleurs des secteurs privé et public, les partenaires techniques et financiers, et les membres d'OSC sont invités à échanger et s'informer sur le contenu de la stratégie élaborée par la DGI. « L'objectif est de favoriser l'émergence d'une culture du civisme fondée sur les droits et les responsabilités, culture en vertu de laquelle chaque citoyen considérera que le paiement des impôts est une composante à part entière de la relation qu'il entretient avec la puissance publique », a affirmé Moumouni Lougué, le directeur général des impôts.

« Nous sommes dans un contexte où l'État mobilise plus de ressources propres pour financer le développement durable », a indiqué Moumouni Lougué

A en croire les organisateurs de ce forum, trois orientations sous-tendent la nouvelle stratégie : mobiliser des recettes budgétaires pour répondre aux besoins de l'État notamment dans le cadre de la mise en œuvre du PNDES (Plan national pour le développement économique et social) ; construire une relation de partenariat et de confiance avec le contribuable, les partenaires et les autres régies de recettes ; et améliorer les performances de la DGI avec un management moderne.

Montants engrangés faibles par rapport au potentiel fiscal

Représentant le ministre en charge des Finances à ce forum, son conseiller technique, Céline Yonaba, a rappelé que les recettes fiscales sont primordiales pour le développement économique, social et durable de tout pays.

Pour elle, au Burkina Faso, « le civisme fiscal est une réalité au regard de l'évolution des recettes fiscales de ces dernières années ». Toutefois, Céline Yonaba a insisté que « cette évolution ne doit pas faire perdre de vue le fait que les montants engrangés demeurent encore faibles par rapport au potentiel fiscal ».

Pour Céline Yonaba, le civisme fiscal constitue un moyen stratégique pour l'administration fiscale de se rapprocher du contribuable

Pour la DGI, l'espoir est fondé sur cette stratégie afin d'améliorer conséquemment les performances de recouvrement. « Car même si bon nombre de contribuables acceptent volontiers de s'acquitter de leurs obligations fiscales, l'incivisme fiscal demeure une gangrène qui prive les caisses de l'Etat d'importantes sommes d'argent », a déclaré Moumouni Lougué.

Ce forum national se tient sous forme d'un panel avec le premier sous-thème « renforcer le civisme fiscal à travers des réformes de mobilisation des recettes et des réformes organisationnelles et institutionnelles ». La cinquantaine de participants s'est penchée également sur le sous-thème « renforcer le civisme fiscal par l'amélioration de la qualité du service rendu aux usagers ».

Les participants sont invités à promouvoir la nouvelle stratégie fiscale

Cette stratégie de promotion du civisme fiscal a été soutenue par le Programme d'appui à la gestion publique et aux statistiques (PAGPS), un programme financé par l'Union européenne.

Cryspin Masneang Laoundiki
Lefaso.net

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Décès de Hadja Dilo Assita DIARRA/KEKELE : Remerciements

Thu, 18/02/2021 - 15:00

- La Grande famille NETANE, DIARRA à Soumara-Bomba et Ouagadougou
La Grande famille de Feu DIARRA Bakary à Nemnin - Ouagadougou

Les familles KEKELE, KOBE à Diouroum et Tougan (SOUROU)
Les familles ZERBO et ZALLA à Tougan et Ouagadougou (Sourou)
La famille El HADJI KONE Oumar à Ouagadougou
La famille de Feu Aboubacar Sangoulé LAMIZANA à Ouagadougou
La famille TRAORE Zora à Ouagadougou
La famille SAME, SEREME à Bobo Dioulasso et Ouagadougou
La famille de Feu DRABO Barthélemy à Ouagadougou

- Les enfants

Hadja Mariam KAMBOU née DIARRA, Aoua ZOUGOURI née DIARRA, Moussa DIARRA, Sita DIARRA, Bintou HAIDARA née DIARRA, Maïmouna TAPSOBA née DIARRA, Orokia OUEDRAOGO née DIARRA, Safie COULIBALY née DIARRA, Souleymane KEKELE, Adama DIARRA, Karim DIARRA, Abdoulaye Lakiry DIARRA,

Les petits enfants, et arrières petits-enfants ;

- Les familles alliées

KAMBOU, ZOUGOURI, KABORE, HAÏDARA, OUEDRAOGO, TAPSOBA, KOUMARE, SAWADOGO, COULIBALY et TOURE,

- Les neveux, nièces, cousins, cousines, proches parents,

Vous remercient du fonds du cœur, pour les nombreuses marques de soutiens, tant moraux que matériels, que vous leur aviez témoignés, lors du décès le 27 Janvier, et de l'enterrement le 28 Janvier 2021, de leur épouse, mère, belle-mère, grand-mère, arrière-grand-mère ;

Hadja Dilo Assita DIARRA/KEKELE
décès survenu à sa 89ème année, des suites de maladie.

Le doua du 3ème jour a eu lieu le Dimanche 31 janvier.

Elles remercient particulièrement les autorités Administratives et religieuses, notamment :

Madame Saran SEREME/SERE, Médiateur du FASO.
Madame Clémentine DABIRE, épouse du Premier Ministre,
Madame GO Louise, Ministre délégué à l'Habitat,
Monsieur Paul Kaba THIEBA, Ancien Premier Ministre,
Monsieur Maurice Dieudonné BONANET, ancien Ministre de l'Habitat,
El HADJI Moussa SANOGOH, Président du cadre de concertation SOUROU-NAYALA,

Le Général Ibrahim TRAORE, ancien CEMGA, ancien Ministre,
Le Directeur Général de la BSIC et son personnel,
La Directrice Générale de Wend-Kuuni Bank,

Le Directeur Central du Matériel de l'Armée et sa délégation,
L'Officier du bureau de Garnison,
L'Honorable SEREME Fadel, Président du PDC et la délégation du Parti,
L'Honorable MOSSE Abdoulaye, et les membres du M.P.P de l'arrondissement n°5,

Monsieur Mamadou OUEDRAOGO, ancien député et famille à Ouagadougou,
Maitre Harouna SAWADOGO et Frères,
La délégation des femmes de la cité An II,
La délégation de l'UEMOA,

La communauté SAMO à Tougan, Soumara et Diouroum à Ouagadougou,
Les ressortissants de Diouroum à Ouagadougou,
Les voisins et voisines et Nemnin, cité AN II, 1200 logements, Pissy, Nonsin, Kamboincé,

Les autorités religieuses dont les communautés musulmanes de Nemnin et celle de Ouahabou,

Les membres du Centre International d'Evangélisation de Pissy (CIE/Pissy),
Et toutes celles et tous ceux dont les noms n'ont pas individuellement été cité.
Que Dieu le Miséricordieux rende à chacun la mesure de son immense capacité, et vous bénisse.

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Le maire Herman Sirima en prison : Le Procureur du Faso près le TGI de Bobo s'explique et lance un appel à témoins

Thu, 18/02/2021 - 10:51

Trois personnes, dont le maire de l'arrondissement 7 de Bobo Dioulasso, Herman Sirima, ont été placées en garde-à-vue le mardi 9 février 2021, puis déférées à la Maison d'arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso le lendemain.

Dans le communiqué qui suit, le Procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance de Bobo-Dioulasso, détaille ce qui leur est reproché. Il explique notamment que les trois hommes sont sous le coup d'une enquête pour escroquerie, délit d'apparence, acceptation de cadeaux indus, blanchiment de capitaux et stellionat, dans le cadre d'une affaire de vente de parcelles. Le Procureur invite également toute personne détentrice d'informations relatives à cette affaire à les porter à sa connaissance.

« Suite à des dénonciations de personnes désirant garder l'anonymat, faisant état de ce que des individus s'adonnaient depuis un certain temps à des ventes illégales de parcelles à l'arrondissement N°7 de Bobo-Dioulasso, le Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso faisait procéder à la vérification du caractère sérieux des faits allégués.

Des renseignements reçus, il est ressorti qu'un groupe d'individus dont des autorités communales de l'arrondissement N°7 identifiait dans un premier temps des parcelles fictivement attribuées ou sans attributaire connu, puis persuadait les « acquéreurs » de l'existence d'une opération future de retrait desdites parcelles en vue de les leur réattribuer et percevait auprès de ces « acquéreurs » d'importantes sommes d'argent.
Sur la base de ces renseignements, le Procureur du Faso saisissait par soit-transmis du 29 janvier 2021 le Commissaire central de police de Bobo-Dioulasso aux fins d'ouverture d'une enquête judiciaire.

Les investigations ont abouti à l'arrestation et à la garde-à-vue de trois personnes dont Monsieur SIRIMA Saferma Herman, Maire de l'arrondissement N°7. Ces personnes ont été déférées le 10 février 2021 et une information judiciaire pour stellionat aggravé, stellionat simple, trafic d'influence, délit d'apparence, acceptation de cadeaux indus et blanchiment de capitaux a été immédiatement ouverte contre elles au cabinet du Juge d'instruction du pôle judiciaire spécialisé dans la répression des infractions économiques et financières et de la criminalité organisée du Tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso. Après leur mise en examen pour les infractions suscitées, le Juge d'instruction les a placées en détention provisoire le même jour.

Tous les Maires ayant la qualité d'officier de police judiciaire aux termes de l'article 241-5 du code de procédure pénale et conformément à la procédure applicable en la matière, une requête a été initiée à l'attention de la Cour de Cassation pour la désignation de la juridiction qui sera chargée de poursuivre la procédure. Mais en attendant cette désignation, le Juge d'instruction saisi continuera les investigations.

Le Procureur du Faso remercie tous ceux dont le travail de dénonciation a permis d'initier cette procédure et invite par la même occasion toute personne détentrice d'informations relatives à cette affaire ou à toute autre infraction économique et financière à les porter à sa connaissance ou à celle d'une unité de police judiciaire. »

Bobo-Dioulasso, le 18 février 2021

Le Procureur du Faso
Roger-André ZOUGROUANA

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