You are here

Lefaso.net (Burkina Faso)

Subscribe to Lefaso.net (Burkina Faso) feed Lefaso.net (Burkina Faso)
L'information en temps réel du Burkina, Médias, journaux, infos, direct, les dernières nouvelles, politiques.
Updated: 3 days 21 hours ago

Célébration du 11-Décembre à Banfora : Les problèmes après les festivités

Wed, 18/08/2021 - 17:30

Dans cette tribune, un habitant de la cité du Paysan exprime son ras-le-bol sur la qualité des infrastructures réalisées à Banfora lors de la célébration de la fête nationale. Conséquences : des inondations répétitives et des plusieurs travaux coûteux pour sortir « la tête de l'eau ». Lisez !

Les infrastructures réalisées à Banfora, à l'occasion de la fête nationale du 11 décembre 2020, ont amélioré le cadre de vie de ses habitants. Toutefois, certaines infrastructures ont créé et continuent de créer de sérieux problèmes d'inondations répétitives pour des habitants et j'en fais partie.

En effet, je possède une concession à usage d'habitation au secteur 01 (zone résidentielle). Elle fait face à la rue qui longe la direction régionale de la santé (DRS), jusqu'au collège Sainte Thérèse (CST). Cette rue a été nouvellement bitumée à l'occasion de la commémoration du 11 décembre 2020.

Dès l'entame des travaux de bitumage de cette rue, elle est restée chargée par l'entreprise durant tout l'hivernage de l'année 2020, ce qui a provoqué des inondations des maisons riveraines. J'ai dû remblayer, en urgence, ma cour intérieure et surélever les portails. Mais le pire était à venir. La pose du béton bitumineux n'a pas été suivie de construction de caniveaux ; ce sont des tranchées qui ont été réalisées sur le seul côté droit (dans le sens DRS-CST) de la rue où se trouvent les maisons.

En outre, il n'a pas été réalisé des dalles de raccordement aux maisons riveraines. Cependant, la rue a été ouverte à la circulation. L'absence de caniveaux a provoqué encore des inondations massives des maisons riveraines dès les pluies du début du mois de mai 2021. Une pluie dans la première semaine de juin 2021 a transformé la rue en une véritable mare, avec une nouvelle inondation de ma cour, malgré le premier remblayage.

Suite aux inondations à la moindre pluie, j'ai été obligé, une seconde fois, de remblayer davantage ma cour et de surélever les portails pour sauver les bâtiments de la furie des eaux. Pour ce second remblayage de la cour, la partie réalisée à l'entreprise a coûté plus de 600 000 francs CFA et celle remblayée avec des tâcherons à coûté plus de 400 000 francs. Mais le remblayage n'a pas réglé tous les problèmes.

En effet, les eaux de pluie charrient des ordures qui s'entassent devant la concession ; l'eau stagne contre la clôture durant plusieurs jours après chaque pluie, ce qui la fragilise et constitue un réel enjeu sanitaire. Il faut noter que les inondations continuent dans les autres maisons de la rue. Cette rue sans caniveaux est vouée à une dégradation précoce, donc un gaspillage de l'argent des contribuables.

Ainsi, ironie du sort, la rue bitumée qui était censée améliorer le cadre de vie des habitants de cette zone résidentielle de Banfora l'a transformée en une zone inondable, ce qui constitue un recul dans le développement de la ville.
Face à cette situation de catastrophe provoquée, j'adresse deux doléances aux autorités compétentes :

pallier l'absence de caniveaux pour un tel ouvrage d'urbanisation par la construction, en urgence, de caniveaux répondant aux normes afin de préserver la durée de vie normale de cette rue et de sauver les riverains qui souffrent le martyre.
vérifier que des caniveaux n'étaient pas prévus pour cet ouvrage. Mais s'il est vrai que des caniveaux n'avaient pas été prévus, il y a lieu de commettre une contre expertise technique pour juger le choix du maître d'œuvre de concevoir le bitumage de cette rue sans prévoir de caniveaux.

Une victime des inondations

Categories: Afrique

4e anniversaire du décès de Dr Salifou Diallo : Le MPP salue la mémoire d'un "combattant infatigable"

Wed, 18/08/2021 - 17:20

19 août 2017-19 août 2021. Voilà quatre ans que le Dr Salifou Diallo n'est plus. A l'occasion de cette triste commémoration, la direction politique du parti au pouvoir, le MPP, a renouvelé la compassion du parti à la famille et pris l'engagement de continuer la lutte et perpétuer sa mémoire. Lisez le message du parti !!!

Le 19 août 2021 marque le quatrième anniversaire de la disparition de feu Dr Salifou DIALLO. Combattant infatigable pour la liberté, défenseur intrépide de la démocratie, leader politique charismatique inoubliable, le souvenir de l'ancien président du Mouvement du Peuple pour le Progrès et de l'Assemblée Nationale reste à jamais gravé dans la mémoire du peuple burkinabè singulièrement et dans le cœur des militantes et militants du MPP de façon indélébile.

A l'occasion de cette triste commémoration, la direction politique du MPP tient à renouveler la compassion du parti à la douleur inconsolable et inextinguible de la famille biologique de cette personnalité hors pair, soudainement arraché à son affection commune le 19 août 2017 en France.

En portant notre président en terre, le 26 août 2017, nous avions pris l'engagement, au nom des militantes et militants du MPP, lors des obsèques de notre camarade Salifou DIALLO, de poursuivre son combat pour l'ancrage et le raffermissement de la démocratie et pour un mieux-être du peuple burkinabè. Ce serment, nous l'avons respecté avec la réélection du président du président KABORE et la conservation du leadership du MPP sur la scène politique nationale lors des consultations nationales du 22 novembre 2020.

Camarade président, ton souvenir restera pour nous éternel.
Repos mérité du bon guerrier sous la terre libre et inaliénable du Burkina Faso au cher, vaillant et regretté camarade Dr Salifou DIALLO. Le MPP continue la lutte et perpétuera toujours sa mémoire.

DÉMOCRATIE – EGALITÉ – PROGRÈS
Simon COMPAORE
Président du MPP

Categories: Afrique

Côte d'Ivoire : L'OMS fait état d'un nouveau cas suspect d'Ebola et de neuf cas contacts

Wed, 18/08/2021 - 16:40

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué ce mardi 17 août 2021, qu'en plus du cas confirmé de contamination par le virus Ebola détecté en Côte d'Ivoire, un cas suspect et neuf cas contacts avaient été identifiés et étaient suivis.

« Concernant les chiffres, il y a deux cas. Un qui a été confirmé (une jeune femme) et il y a également un cas suspect », a déclaré un porte-parole de l'OMS, Tarik Jasarevic, lors d'un point de presse à Genève.

« Il y a actuellement neuf cas contacts identifiés », a-t-il ajouté.

Le cas de contamination par la fièvre hémorragique Ebola a été détecté ce samedi 14 août 2021 à Abidjan chez une Guinéenne de 18 ans, arrivée en Côte d'Ivoire le 11 août en provenance de la ville guinéenne de Labé (nord), un trajet de plus de 1.500 km effectué par la route.

La patiente suit actuellement un traitement dans un hôpital d'Abidjan, tandis qu'une opération de vaccination des agents du secteur de la santé contre le virus Ebola a débuté lundi.

Des habitants d'un quartier de la capitale économique ivoirienne, où a séjourné la jeune Guinéenne, ont été vaccinés dans la journée de ce mardi 17 août 2021, selon des journalistes de l'AFP.

« On sait que la patiente a séjourné ici avant d'aller à l'hôpital, donc toutes les personnes aux alentours qui sont les cas contacts devaient être vaccinées », a affirmé Pierre Demba, le ministre ivoirien de la Santé.

Le ministre a dit compter « atteindre d'ici les prochains jours, 2.000 personnes contacts », ceux ayant voyagé avec la jeune femme contaminée et ceux ayant été en contact avec ces voyageurs.

Des vaccinations du personnel soignant à Abidjan avaient commencé ce lundi 16 août 2021.

Par ailleurs, la recherche des cas contacts de cette jeune Guinéenne se poursuit dans sa région d'origine en Guinée.

« Actuellement, tous les membres de sa famille se trouvent avec nous au centre d'isolement. On continue les investigations pour identifier les contacts », a expliqué à l'AFP le directeur préfectoral de la Santé (DPS) de Labé, le Dr Mamadou Hady Diallo.

« On ne sait pas où la contamination a eu lieu. Si c'est ici à Labé, si c'est en dehors de Labé, notamment au cours du trajet qui l'a menée en Côte d'Ivoire en passant par la Guinée forestière à N'Zérékoré », a-t-il souligné.

En rappel, c'est précisément en Guinée forestière que s'était déclenchée l'épidémie de 2021, mais aussi celle qui a frappé l'Afrique de l'Ouest entre 2013 et 2016 et qui a tué plus de 11.300 personnes, principalement en Guinée (2.500 morts), au Liberia et en Sierra Leone, trois des pays les plus pauvres au monde. Un bilan sous-évalué de l'aveu même de l'OMS.

Lefaso.net
Source : Africanews

Categories: Afrique

Fabrication de matériels avicoles : Le gagne-pain de Sana Abdoul Aziz

Wed, 18/08/2021 - 15:03

Le secteur avicole burkinabè est devenu très attractif. Plusieurs fermes de volailles voient le jour. Pour élever ces gallinacés, divers matériels sont nécessaires. Il s'agit entre autres de fourneaux (pour le chauffage au charbon), de mangeoires, d'abreuvoirs… Pour profiter de ce marché florissant, Sana Abdoul Karim n'a pas hésité à tenter le coup.

Aujourd'hui, il ne regrette rien. Ses affaires marchent bien. Il peut s'occuper de sa famille et faire quelques investissements. Sa matière première reste les tôles. Seulement, le métier n'est pas sans risques. L'obtention de la matière première est souvent difficile. Son activité étant manuelle, il arrive qu'il s'entaille les doigts. Néanmoins, ces difficultés sont loin de décourager ce jeune entrepreneur.

Ce métier, il l'exerce depuis maintenant dix ans. Ceci, après avoir abandonné l'école classique. Après l'obtention de son certificat d'étude primaire (CEP), ses parents n'avaient plus de moyens pour payer sa scolarité. Pourtant, il avait été reçu à l'entrée en 6e. C'est à contrecœur qu'il a mis les bancs de côté. Ainsi, il est parti se former à la fabrication du matériel. Nous l'avons rencontré dans son atelier le mardi 27 juillet 2021 au quartier Wayalghin de Ouagadougou. Vidéo !

Dimitri OUEDRAOGO
Auguste Paré (Vidéo)

Categories: Afrique

Avis de recrutement : Un directeur technique et deux techniciens supérieurs

Wed, 18/08/2021 - 11:00

Une société de la place spécialisée en Energie et industrie recherche :
Un (1) DIRECTEUR TECHNIQUE Titulaire d'un Diplôme d'ingénieur en électrotechnique, ou équivalent.
Vous justifiez d'au moins 03 années d'expériences en entreprise dont 02 années dans un poste similaire.

Être Dynamique, rigoureux, fédérateur, autonome, organisé, focalisé sur le respect des délais et des budgets des projets, avec un esprit créatif, une grande capacité de résistance à la pression, d'excellentes qualités relationnelles et de réelles compétences managériales. La maitrise des logiciels de dimensionnement solaire, BT est indispensable.

Une très bonne connaissance en programmation des onduleurs SMA et autre, d'Electricité et Energie renouvelable serait un atout.
Comme principales missions, vous aurez à :
Superviser et encadrer les techniciens dans les différents chantiers au BF et dans la sous-région ;

Avoir des notions avancées d'utilisation des logiciels d'études de prix, de planification et de gestion des projets.
Pouvoir analyser et proposer des solutions pour l'amélioration de la rentabilité des projets

Assurer la qualité des réalisations, le suivi budgétaire avec soucis d'économie et/ou d'efficience des chantiers conformément aux plannings établis ;
Former les agents sous votre responsabilité aux meilleures pratiques et techniques d'études, et à l'exécution des chantiers ;
Participer à l'élaboration des budgets des différents projets et évaluer les moyens à mettre en œuvre pour la gestion des projets : humains, techniques, financiers ;
Sélectionner les sous-traitants et gérer leurs contrats en relation avec la direction générale

Apporter son expertise dans le montage des dossiers de soumissions des appels d'offres en relation avec le directeur général,
Participer aux réunions de chantier et toutes missions confiées par la Direction générale ;
Manager, Encadrer et animer les équipes (techniciens) ;
Assurer l'analyse et l'approbation des demandes de fonds et les décomptes des différents projets ;

Assurer le suivi des projets pour l'exécution exhaustive des tâches chiffrées et non chiffrées - Assurer l'examen des risques qui pourraient empêcher l'atteinte des objectifs des projets et faire des amendements préventifs et correctifs par projet,
Faire des suggestions d'amélioration sur les études, la gestion des projets et les procédures de la société et transmettre régulièrement les reportings consolidés des projets.

Assurer la mise en place d'un registre des causes de retards.
Connaissance en informatique : Office, MS Project, Caneco, PV SYST, ......
Condition d'âge : NP
Date limite de dépôt des dossiers 05/09/2021
Procédure de recrutement NP
Contrat CDI, avec 3 mois d'essai renouvelable
Les copies des pièces sont à envoyer à l'adresse email recrutement2234@gmail.com :

Copie de la demande manuscrite adressée au DG de la société ;
Copie légalisée du diplôme, des certificats de travail et de la CNIB ;
Lettre de motivation précisant la prétention salariale ;
Curriculum Vitae à jours avec le contact de 03 personnes ressources.
Seuls les candidats(es) retenus seront contactés pour la suite de la procédure de recrutement.

Poste à pourvoir : DEUX TECHNICIENS SUPERIEURS

Une société de la place spécialisée en Energie et industrie recherche :
Deux (02) TECHNICIENS SUPERIEURS Titulaires d'un BAC+2 ou plus en Energie, Electricité ou équivalent.
Vous justifiez d'au moins 03 années d'expériences en entreprise.
Avoir au moins 01 an d'expérience dans un poste similaire. Être Dynamique, rigoureux, fédérateur, autonome, organisé, focalisé sur le respect des délais avec un esprit créatif, une grande capacité de résistance à la pression, d'excellentes qualités relationnelles.

La maitrise des logiciels de dimensionnement solaire, BT est indispensable.
Une très bonne connaissance en programmation des onduleurs SMA et autre, d'Electricité et Energie renouvelable serait un atout.
Comme principales missions, vous aurez à :
Sous la supervision du Directeur Technique, le Technicien Supérieur d'énergie aura pour mission :

Dimensionnements et installations électriques suivants les normes en vigueurs,
Suivre la collecte et le report des données de terrain ;
Suivre les travaux d'infrastructures énergétiques ;

Appuyer l'ingénieur dans la réalisation de certaines études ;
Explorer et maintenir les équipements et systèmes électroniques ;
Faire des diagnostics des installations électriques ;
Exercer toutes autre tâche connexe confiée par le supérieur hiérarchique dans le cadre réglementaire.

Transmettre les rapports périodiquement à son responsable hiérarchique.
Connaissance en informatique : Office, MS Project, Caneco, PV SYST, ......
Condition d'âge : NP
Date limite de dépôt des dossiers 05/09/2021
Procédure de recrutement NP
Lieu d'affectation Ouagadougou
Durée du contrat CDD d'un an Renouvelable

Les copies des pièces sont à envoyer à l'adresse email recrutement2234@gmail.com :
Copie de la demande manuscrite adressée au DG de la société ;
Copie légalisée du diplôme, des certificats de travail et de la CNIB ;
Lettre de motivation précisant la prétention salariale ;
Curriculum Vitae à jours avec le contact de 03 personnes ressources.
Seuls les candidats(es) retenus seront contactés pour la suite de la procédure de recrutement.

Categories: Afrique

Décès de Salamata Savadogo née Sankara : Remerciements

Wed, 18/08/2021 - 08:30

La grande famille Savadogo, Sebogo, Rabdo à Kalsé, Ouagadougou, Kouni, Dandé, Dedougou, Houndé, Bobo-Dioulasso, Abidjan, Yamoussoukro, Lomé, au Canada ;
Et les familles alliées Sankara, Barry, Zoundi, Damiba, Dianda, Kaboré, Ouédraogo, Tondé, Guiro, à Kalsé, Bèma, Kirsi, boulkon, Tindila, Bingo, Patiri, Téma, Yako, Ouagadougou, Koudougou, Ouahigouya, Abidjan, New-York ;

Vous informent que le Doua de leur arrière-grand-mère, grand-mère, mère, sœur, tante, fille, épouse, belle-mère, Hadja Salamata Savadogo née Sankara, aura lieu le dimanche 22 août 2021, à Ouagadougou, à son domicile, au quartier Tanghin, à partir de 9 heures !

Par ailleurs, la famille vous remercie, parents, beaux-parents, amis, connaissances, voisins, collègues pour vos soutiens multiformes lors de son rappel à Dieu, le 4 août 2021, à Ouagadougou, à l'âge de 80 ans, et de son inhumation le 5 août 2021, à Kalsé, dans le Passoré. Qu'Allah, le Miséricordieux, l'accueille dans son royaume et comble abondamment tout un chacun !

Paix à son âme !

Categories: Afrique

Invasion des quartiers par les garages "sauvages" : Ce mal qui crée désagréments et désolation à Ouagadougou

Wed, 18/08/2021 - 01:01

Dans des villes comme Ouagadougou ou Bobo-Dioulasso, les garages ont poussé ces dernières années comme des champignons dans les quartiers. Une situation déplorée par certains citoyens burkinabè face aux désagréments et parfois la désolation qu'ils occasionnent au sein de familles situées à proximité de ces sites qui réparent les engins à quatre roues ou de gros porteurs.

Les journaux et les réseaux sociaux font régulièrement cas d'incendies de garages. L'un des sinistres les plus récents est celui qui a ravagé plusieurs véhicules dans un parc de stationnement de camions citernes sur la route nationale n°1 (axe Ouagadougou - Bobo-Dioulasso) le 30 mai 2021. Le 5 février 2020, l'explosion du réservoir d'un camion a fait un mort et un blessé grave dans un garage de véhicules au secteur n°51 de l'arrondissement n°11 de Ouagadougou, d'après un communiqué du procureur du Faso.

Garage incendié

Devant la menace pour les ménages que représentent certains de ces garages implantés en pleine capitale, nous avons recueilli l'avis de riverains à Ouagadougou. Ils sont tous unanimes sur le fait que c'est une activité à encadrer.
« De plus en plus, pour peu qu'il y ait une parcelle libre dans une rue, elle est vite transformée en garage. Ils commencent souvent avec deux ou trois véhicules. Au départ, ils réparent les engins de ceux qui viennent et qui repartent avec. Mais au fur et à mesure, il y a certains véhicules qui “meurent” sur place et deviennent encombrants pour le voisinage, tout en obstruant le passage des usagers de la route. Cela réduit aussi la marge de manœuvre des enfants pour leur épanouissement. Et pendant la saison hivernale, ces lieux deviennent des nids de moustiques », explique Simandé Konkobo, agent à la Direction régionale des examens et concours du centre.

Simandé Konkobo

Jacquie Sombié, comptable au Réseau des caisses populaires du Burkina Faso, quant à elle, se dit formellement contre l'implantation de ces garages en plein quartier. « En tout cas, je suis contre ! », a-t-elle lancé avant d'apporter des arguments.
« La dernière fois, par exemple, on a vu dans un quartier qu'un garage a pris feu et cela a créé des dommages aux voisins. En ce moment-là qui va dédommager ces familles ?

Et puis non seulement le bruit des moteurs dérange mais cela représente aussi un danger pour nos progénitures quand on sait que des reptiles peuvent trouver refuge dans des véhicules stationnés dans les garages où vont jouer nos enfants », a-t-elle confié, avant de suggérer que les autorités soient plus regardantes sur ce phénomène en initiant un dialogue avec les concernés en vue de remédier à la situation.

Garage situé à proximité d'habitations

« Je pense que si on avait un site où on pouvait les canaliser de sorte qu'on sache que tel quartier ou telle zone est réservé(e) aux garagistes et ce sera à chacun de s'y rendre en cas de besoin », propose Jacquie Sombié.
De son côté également, Simandé Konkobo estime que l'affaire doit être prise à bras le corps. « Ce que je propose c'est que les municipalités touchent les intéressés pour qu'ils voient ensemble comment ils pourraient trouver une solution à l'implantation des garages dans les quartiers résidentiels. Parfois, les gens voient un phénomène qui, à long terme, va devenir un souci mais on ferme les yeux, on laisse faire jusqu'à ce que les choses se compliquent. »

Il y a quelques années, un maire de la capitale avait évoqué l'idée de délocaliser ces garages sur un site à la périphérie de la capitale. Mais en lieu et place de garages, ce seraient des immeubles qui y poussent. « Un site avait effectivement été identifié vers Bassinko. Mais aujourd'hui on voit que ce sont plutôt “des étages qu'on « gare » sur ces parcelles et non des garages.” Moi, je me dis qu'il fallait aller jusqu'au bout. On sait qu'il est difficile de déplacer tous les garages de Ouagadougou vers un seul lieu. Mais on aurait pu faire en sorte que dans tous les arrondissements, des espaces leurs soient dédiés. Ce qui permettrait de mieux sécuriser et d'encadrer leurs installations », a-t-il commenté.

Jacquie Sombié

Une bonne idée à peaufiner

Charles Kaboré est l'un de ces garagistes. Il estime que le projet évoqué par la mairie de Ouagadougou il y a quelques années est une bonne idée qui nécessite cependant d'être peaufinée.

« Je pense que l'idée n'est pas mal, c'est pour le bien-être de toute la nation. Cependant, il fallait pour moi essayer de bien aménager la zone qui avait été réservée pour les garages afin qu'elle soit favorable à l'activité que nous menons. Je fais allusion à l'existence de l'électricité, l'eau, etc. Et surtout encourager les garagistes à y adhérer », propose-t-il, avant de souligner qu'il serait difficile pour tout le monde aussi bien pour les clients que les garagistes eux-mêmes d'accéder au seul et unique site de garage pour une ville si grande comme Ouagadougou.

Charles Kaboré

Pour cela, il suggère que l'Etat déconcentre le projet « d'un seul garage » pour la ville de Ouagadougou. « Au lieu que tous les garages soient concentrés à Bassinko, que l'on localise des endroits dans différents arrondissements. Ceux qui sont au quartier de Ouidi jusqu'à Tampouy pourraient se retrouver à Yagma par exemple, ceux de Saaba vers Kombissiri, etc. »

Hamed Nanéma
Lefaso.net

Categories: Afrique

Sécurité et réconciliation nationale au Burkina : Les membres de la CDAIP reviennent à la charge

Wed, 18/08/2021 - 01:00

La Coordination des comités de défense et d'approfondissement des acquis de l'insurrection population (CDAIP) était face à la presse ce mardi 17 août 2021 à Ouagadougou pour analyser les sujets d'actualité. Il s'agit notamment des questions sécuritaires et de la réconciliation nationale au Burkina Faso.

La Coordination des comités de défense et d'approfondissement des acquis de l'insurrection population (CDAIP) est montée au créneau ce 17 août 2021. Elle est revenue à la charge sur les questions sécuritaires et de la réconciliation nationale au Burkina. Selon son président, Elie Tarpaga, face à la situation « dramatique » que connaît le Burkina Faso, tant au niveau sécuritaire que social, sa coordination a animé cette conférence de presse pour interpeler toutes les composantes de la société à prendre en main leur destin face à la « faillite de la classe politique bourgeoise », toutes tendances confondues.

Elie Tarpaga, président de la CDAIP

Sur la question de la réconciliation nationale, la CDAIP a fait savoir qu'elle n'est pas d'accord avec ce qui est proposé par la classe politique. Car elle dit voir en ce type de réconciliation un deal entre les classes politiques qui veulent trouver un arrangement pour se partager le pouvoir et non une question impliquant tous les Burkinabè. « Comment peut-on parler de réconciliation nationale pendant que les dossiers pendants ne sont pas encore résolus, comme le jugement du dossier de l'insurrection populaire et l'indemnisation adéquate des victimes du putsch de septembre 2015 », interroge le président de la CDAIP.

C'est pourquoi, dit-il, la coordination appelle les populations burkinabè à être solidaires et à construire l'unité sacrée des gens du peuple autour des plateformes citoyennes de lutte pour défendre et approfondir les acquis nés de l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014.
La coordination exige par ailleurs le jugement du dossier de l'insurrection populaire et l'indemnisation adéquate des victimes du putsch de 2015.

Vue des journalistes

Parlant de la question sécuritaire, la CDAIP souhaite que les VDP (volontaires pour la défense de la patrie) et les populations éprouvées par les attaques terroristes soient armés pour prendre en charge leur sécurité. Pour cela, elle exige le départ des bases militaires étrangères, notamment françaises et américaines, dont la présence est plutôt une source d'insécurité pour le peuple burkinabè. Et elle invite les populations à développer une solidarité agissante envers les personnes déplacées internes et les populations éprouvées par l'insécurité liée aux attaques terroristes.

Yvette Zongo
Lefaso.net

Déclaration liminaire à la conférence de presse du 17 août 2021

Mesdames et messieurs les journalistes,
Avant tout propos, je voudrais que nous ayons une pensée pieuse pour les victimes de la liste noire des attaques terroristes, des assassinats de masse et ciblés qui ont occasionné des milliers de morts civiles et militaires (plus de 1500), des milliers de blessés, près de 300 000 réfugiés hors du pays (Niger, Mali, Bénin, Togo), 1 320 000 personnes déplacées internes. Paix aux âmes des disparus, prompt rétablissement aux blessés et réconfort aux personnes en détresse. Nous en appelons à la solidarité populaire agissante en ces moments pénibles et éprouvants pour les populations des zones les plus touchées par la violence inacceptable.

Mesdames et messieurs les journalistes
Au nom de l'ensemble des CDAIP de la ville de Ouagadougou, je vous souhaite la bienvenue à cette conférence de presse. C'est l'occasion, une fois de plus, pour nous, de vous témoigner toute notre reconnaissance pour les efforts que vous consentez pour porter la voie des CDAIP.

La présente conférence de presse est la première depuis les élections couplées présidentielles et législatives de novembre 2020, pour lesquelles, nous avions appelé le peuple à observer un boycott massif et actif. Et cette prise de position nous l'avions justifié par le fait que ces élections, comme celles de 2015, constituaient, non pas une occasion pour le peuple de décider de son avenir, mais au contraire une mascarade pour désigner parmi des prédateurs en compétition, lequel d'entre eux allait pour les cinq années à venir, présider au pillage des richesses de notre pays et à leur redistribution en leur sein.

Lequel d'entre eux allait procéder à la répression et à l'aggravation de la misère et à la détresse sociale et économique de notre peuple. Cette prise de position était en phase avec celles des populations particulièrement dans les grandes villes où ces élections ont été largement boycottées.

Neuf (9) mois après le festin électoral des riches, nous sommes davantage confortés dans notre prise de position au regard de l'aggravation à l'extrême des conditions de vie de notre peuple. Nous estimons par conséquent avoir eu raison d'exhorter les populations des villes et des campagnes de notre pays à compter sur leurs propres forces face à la faillite irréversible de la classe politique électoraliste dans son ensemble et, à poursuivre la lutte pour l'avènement d'une Révolution politique et sociale, seule alternative politique en faveur du peuple.

La présente conférence de presse vise à réaffirmer la position des CDAIP face à l'accélération et l'approfondissement de la crise multidimensionnelle que connait notre pays et qui appelle à un sursaut patriotique et révolutionnaire du peuple. Nous évoquerons spécifiquement la question sécuritaire et l'enfumage du peuple appelé réconciliation nationale.

Mesdames et messieurs les journalistes,
Pour les CDAIP, l'insécurité notamment les attaques terroristes dont notre peuple est victime et qui touche désormais toutes les Régions du pays, est un instrument de l'impérialisme, principalement français, et des forces politiques qui ont géré et qui gèrent toujours l'appareil d'Etat dans notre pays. Et cela, n'en déplaise à Son Excellence Monsieur l'ambassadeur de France au Burkina Faso, Luc HALLADE, qui n'a pas manqué l'occasion (après que l'un de ses prédécesseurs, Gilles THIBAULT, ait traité les koglwéogo « d'abrutis du village ») de mépriser, une fois de plus, les milliers de morts, de blessés et la détresse des millions de déplacés et de refugés du fait de ces attaques terroristes injustes.

En effet, celui-ci dans son discours prononcé à l'occasion du 14 juillet 2021, fête nationale de la France, a tenu les propos suivants et je le cite : « J'entends ou je lis trop souvent qu'il faudrait, pour gagner cette guerre (en l'occurrence la guerre contre le terrorisme, précisé par nous), chasser les armées étrangères amies et stopper toute collaboration, vécue par certains comme une compromission, avec elles.

A commencer bien sûr par l'armée française… J'avoue ne pas bien comprendre, malgré mes efforts, la logique d'un tel raisonnement », et d'ajouter et je le cite encore : « Je considère pour ma part qu'il s'agit, selon la terminologie utilisée lors de la guerre froide, « d'idiots utiles » aux terroristes », fin de citation (Journal le Pays n°7373, du 16/07/2021, p. 2).

Oui, Monsieur l'ambassadeur, la majorité de notre peuple veut et exigera le départ de votre armée ainsi que celles de vos alliés américains de notre pays, car elle a compris que la présence de celles-ci n'a pas vocation à lutter contre un quelconque terrorisme. Bien au contraire, c'est leur présence qui est la source principale du terrorisme !

Dans les parties de notre territoire occupées par les terroristes et autres bandits armés, c'est seulement eux et vos militaires qui s'y trouvent. Comment peut-on comprendre que des centaines de personnes armées, en motos, arpentent les pistes en plein Sahel pour massacrer des dizaines de personnes et emporter des biens y compris des troupeaux d'animaux alors que vous vantez la sophistication de vos matériels d'observation ? Nous avons toujours en mémoire vos prouesses quand il s'est agi de libérer des otages occidentaux comme ce fut le cas en 2018 ! En plus, Monsieur l'ambassadeur, dites-nous dans quelle partie du monde vos armées, celles des Etats-Unis, de la Russie, etc. ont déjà apporté la sécurité à un peuple ?

Nous avons le souvenir douloureux du génocide Rwandais dans lequel l'Etat français impérialiste se débat pour restaurer son image au regard de sa lourde responsabilité. Nous avons l'actualité de l'Afghanistan où après vingt ans de guerre destructrice pour le peuple afghan, vous et vos alliés américains sont contraints de fuir après un échec cuisant. Et que dire de ce que vos armées ont fait en Syrie, en Lybie au Mali, pour ne citer que ces exemples chauds qui expliquent en grande partie ce qui arrivent à notre pays ?

Dans ce dernier pays frère, le Mali, quel bilan faites-vous de votre intervention neuf ans après ? Le pays a sombré sur tous les plans et votre force Barkhane cherche une porte de sortie, en comptant se fondre dans la Task force TAKUBA qui, elle aussi, n'apportera rien de bon en matière de sécurité pour les peuples de la sous-région sahélienne.

Monsieur l'ambassadeur, partout où est présente votre armée, c'est pour assurer la sécurité du pillage des ressources et richesses nationales par vos multinationales. Et cela, notre peuple, ainsi que les peuples frères malien, nigérien, ivoirien, le comprennent de plus en plus sur la base de ce qu'ils voient et vivent des rapports incestueux entre votre présence et la flambée de l'insécurité. Alors, que vos armées partent ! Notre peuple se donnera les moyens de se défendre, comme il le fait déjà avec ses vaillantes personnes qui s'organisent en groupes d'auto-défense pour défendre leurs villages !

Mesdames et messieurs les journalistes,
L'insécurité généralisée dans notre pays tire ses fondements de la faillite de la gestion politique néocoloniale de notre pays par l'ensemble des forces politiques pro-impérialistes, dont la ligne de conduite est la défense des intérêts des multinationales impérialistes et de ceux des élites politiques qui dirigent notre pays depuis les indépendances formelles de 1960 et de leurs alliés des milieux d'affaires. Ce mode de gestion de classe et néocoloniale a produit la misère sociale (chômage de masse, faim, maladies, précarité, analphabétisme etc.), la dépravation des mœurs (corruption, enrichissement illicite, prédation des richesses nationales, esprit du gain facile, prostitution, drogue, etc.) et les injustices territoriales.

Certaines régions du pays ont été totalement abandonnées et martyrisées (le Sahel, l'Est, la Boucle du Mouhoun, etc.), manquant parfois de simples bonnes routes pour aller et venir, d'eau potable et de simples infrastructures sociales (écoles, centres de santé notamment). Se déplacer, par exemple, dans les Banwa est comme si on faisait un pèlerinage tellement les voies ressemblent aux routes de l'enfer ! L'axe Gounghin-Fada est en souffrance depuis plus de cinq ans malgré les multiples interpellations des populations de la Région et de tous les usagers.

Cette gouvernance a fait le lit au développement des sentiments régionalistes et ethnicistes qui sont d'ailleurs instrumentalisés par les hommes politiques dans leurs plans funestes de conquête ou de conservation du pouvoir d'Etat. C'est en grande partie sur ces mêmes sentiments que s'appuient les terroristes et autres obscurantistes dans l'espoir de diviser notre peuple.

Aussi, le mercenariat d'Etat développé depuis le début des années 1990 par le pouvoir du Capitaine Blaise Compaoré a donné lieu à des connexions avec divers groupes criminels et terroristes avec en toile de fond des enjeux économiques importants : trafics d'armes, de cigarettes, d'êtres humains, deals de libération d'otages, etc. Notre peuple est victime des conséquences de ce mode de gouvernance qui se poursuit toujours.

C'est essentiellement pour toutes ces raisons que nous parlons de faillite irréversible de l'ordre néocolonial. Cet ordre qui est celui de la primauté des intérêts des multinationales impérialistes qui monopolisent les richesses du peuple, mais également celui de la minorité bourgeoise néocoloniale (élites politiques, hommes d'affaires qui sous-traitent avec les multinationales impérialistes).

C'est pour cette raison fondamentale que la sortie de crise révolutionnaire qui traverse notre pays ne saurait se limiter à une simple question d'alternance politique. Mode de dévolution du pouvoir qui consiste à faire relayer des forces politiques bourgeoises pro-impérialistes à la tête d'un Etat qui structurellement n'est pas en mesure de défendre les intérêts des paysans, des travailleurs, de la jeunesse populaire, notamment leur assurer la sécurité physique et celle de leurs biens.

L'expérience politique de notre peuple lui montre, mille et une preuves à l'appui, que la classe politique électoraliste est la même. Elle se compose et se recompose au gré des intérêts personnels des clans et de leurs chefs. Certains qui affirmaient, rien que hier, que le pouvoir MPP et alliés est « congénitalement incapable » de gérer le pays l'ont rejoint sans ménagement, soit pour avoir une part du gâteau soit pour bénéficier de levée de poursuites judiciaires.

D'autres forces politiques qui prétendent dénoncer l'insécurité à travers des marches-meetings n'ont pas pu se garder de demander ouvertement la libération de putschistes en prison dont on sait la responsabilité dans l'assassinat des enfants du peuple, la décomposition de l'armée à travers la création et l'orientation des moyens militaires vers leur milice armée que fut l'ex-RSP ! Aussi se sont-elles montrées ostensiblement pro-impérialistes français en refusant que des manifestants, visiblement et légitimement en colère contre les menées de l'impérialisme français dans notre pays, expriment leur rejet de la présence des bases militaires françaises dans notre pays.

Brûler le drapeau français au cours d'une marche contre le terrorisme est, en effet, peu faire !
Telle est la photographie de la classe politique électoraliste de notre pays. Il est clair que l'alternance dont on parle se soldera toujours par la reprise des mêmes pour recommencer et la conséquence sera sans aucun doute l'aggravation de la crise multidimensionnelle : sécuritaire, sanitaire, éducative, alimentaire, chômage, etc., que connait le pays. Voilà pourquoi, les populations se détourneront de plus en plus de leurs élections, comme ce fut le cas le 22 novembre 2020, et pour s'orienter vers la voie du changement révolutionnaire.

Mesdames et messieurs les journalistes,

Face à la crise multidimensionnelle qu'elles ont créée par leur logique de prédation et leurs luttes de clans pour la conquête du pouvoir, les forces politiques bourgeoises, sous la direction de leurs maîtres impérialistes, principalement l'impérialisme français, nous entonnent le refrain de la réconciliation nationale. L'on se demande comment l'on peut être cause et solution d'un problème ?

Qui est-ce qui a fabriqué, soutenu et entretenu le terrorisme, véritable instrument de division du peuple ? Qui est-ce qui a pillé et continue de piller le foncier et l'or du pays ? Qui sont ceux qui par leur vision politique de classe bourgeoise néocoloniale ont mis et continuent de mettre en œuvre les politiques antisociales qui détruisent l'école, la santé et crée le chômage de masse ?

Qui sont ceux qui mettent le grappin sur l'argent public au point d'en faire la une des journaux tous les jours ? Qui sont ceux qui ont assassiné et continuent d'assassiner les dignes filles et fils de ce pays ?
Alors, comment veut-on que les victimes se réconcilient avec leurs bourreaux ? La réconciliation chantée n'est donc pas sincère. Sinon, comment comprendre que les acteurs politiques appellent à une réconciliation alors que leurs actes au quotidien aggravent davantage la crise socio-politique et économique (assassinats, corruption, pillage des richesses du pays) ?

Cette réconciliation est manifestement un deal sur le dos du peuple pour faire passer en pertes et profits tous les crimes économiques et de sang dont se sont rendus coupables bien de leaders politiques. Ceux qui doivent répondre devant la justice pour leurs responsabilités dans les dizaines de morts suite à l'insurrection d'octobre 2014 espèrent, à travers cette mascarade de réconciliation, échapper à la justice. Pour les clans qui ont perdu le pouvoir à l'occasion de l'Insurrection populaire la réconciliation signifie en réalité : le retour de Blaise Compaoré et de François Compaoré sans passer par l'étape de la justice et du châtiment à la hauteur des actes commis, s'ils sont reconnus coupables (dossier Thomas Sankara, Norbert Zongo, et bien d'autres crimes de sang et économiques), le non jugement du dossier judiciaire de l'Insurrection populaire qui concerne les membres du dernier gouvernement de Blaise Compaoré.

C'est ce qui peut expliquer certaines démissions en faveur du MPP d'ex-ministres qui doivent pourtant répondre devant la Haute-Cour de Justice. Pour ceux qui gèrent actuellement le pouvoir, la fumeuse réconciliation leur est utile car avant et après la prise de contrôle de l'appareil d'Etat, ils trainent des casseroles : pillage du foncier, des deniers publics, assassinats ciblés et de masses à la faveur de la lutte contre le terrorisme, etc.

De notre point de vue, la réconciliation dont il est question aujourd'hui est une manœuvre pour sceller une nouvelle entente entre les hommes d'un même système, dans laquelle les aspirations des populations seront foulées au pied. Tous sont obnubilés par la sauvegarde d'un système de prédation qui leur confère des privilèges de classe bourgeoise mais qui sécrète pauvreté et misère pour les grandes masses. L'unité sacrée des riches ne saurait concerner les pauvres, les exploités et les victimes.
Mesdames et messieurs les journalistes,

La situation dramatique au plan sécuritaire et sociale (cherté de la vie, désespoir pour la jeunesse, etc.) interpelle toutes les composantes de notre peuple à prendre leur destin en main face à la faillite de la classe politique bourgeoise réactionnaire, toute tendance confondue. C'est pourquoi les CDAIP appellent les populations de la ville de Ouagadougou et des environs et l'ensemble des gens du peuple à :
Solidariser et construire l'unité sacrée des gens du peuple autour des plateformes citoyennes de lutte pour défendre et approfondir les acquis et espoirs nés de l'Insurrection populaire d'octobre 2014 et de la Résistance victorieuse de septembre 2015 ;

Exiger le jugement du dossier de l'Insurrection populaire et l'indemnisation adéquate des victimes du putsch de septembre 2015 ;
Exiger que les VDP et les populations des zones durement éprouvées par les attaques terroristes soient conséquemment armés pour prendre en charge leur sécurité. Cette question de l'armement du peuple doit être une revendication populaire face à l'incapacité de l'Etat d'apporter la sécurité au peuple et garantir l'intégrité de notre territoire ;

Développer la solidarité agissante avec les personnes déplacées internes et les populations éprouvées par l'insécurité liée aux attaques terroristes ;
Intensifier la lutte anti-impérialiste et exiger le départ des bases militaires étrangères, notamment françaises et américaines de notre pays, dont la présence est plutôt une source d'insécurité pour notre peuple.

Les CDAIP invitent les populations de la ville de Ouagadougou et environnant à se mobiliser dans ses rangs et à se tenir prêtes pour participer aux activités commémoratives des anniversaires de la Résistance et de l'Insurrection populaires victorieuses.

En avant pour la construction d'un mouvement d'unité populaire pour le changement révolutionnaire !
Vive le peuple insurgé et résistant de notre pays !
Vive les CDAIP !
Je vous remercie pour votre patience et votre aimable attention
Ouagadougou, 17 août 2021

Categories: Afrique

Procès des présumés terroristes au Burkina : « C'était nécessaire parce qu'il a permis de nous éclairer sur bon nombre de choses »

Wed, 18/08/2021 - 00:55

Le lundi 9 août 2021, le tribunal de grande instance de Ouaga II a ouvert les premiers procès relatifs aux actes terroristes que le Burkina Faso connait depuis 2015. Quelques citoyens de la ville de Ouagadougou donnent leur lecture de cette première session, qui a pris fin le vendredi 13 août, et se prononcent sur les différentes sentences énoncées.

Bouda Charles, étudiant en deuxième année économie.

Par rapport au procès des terroristes, j'estime que le temps qu'ils ont pris pour organiser le procès, il devait prendre ce temps pour rechercher des stratégies à mettre en œuvre car je pense que ça ne résoudra pas le problème. Condamner des terroristes à 21 ans de prison, les obliger à payer des amendes de deux millions, moi je ne pense que ce soit la solution. Cela ne ramènera pas les défunts à la vie. Mais les 21 ans de prison, je pense que c'est trop, parce que pour un enfant qui est rentré dedans pour des raisons financières, quand il sortira, quelle sera sa vie ?

Ily Herman, étudiant à l'UFR/SEG

Concernant le procès, personnellement je suis d'avis pour ça. Mais mon problème c'est qu'il ne faut pas se limiter au procès. C'est encore mieux de les neutraliser. Il ne faut pas attendre de les capturer parce que c'est de cette manière que les terroristes arrivent à attaquer nos forces de défense. Pour les peines, je ne suis pas satisfait. Il faut aller au-delà, vu que la peine de mort a été abolie, il aurait fallu leur donner des peines d'emprisonnement à vie.

Ouédraogo Samira, commerçante.

Je ne suis pas du tout contente du procès des djihadistes. On doit les condamner à mort.

David, étudiant en science économie et gestion

Ce procès très pertinent aurait dû avoir lieu depuis très longtemps, car le terrorisme n'a pas commencé aujourd'hui. Mais satisfaction, je dirai non. La peine la plus élevée était de 21 ans mais je pense que pour un terroriste, la peine qui aurait dû être appliquée c'est la peine de mort. Maintenant, il y a d'autres qui sont accusés à tort, ou qui rejoignent les terroristes pour des raisons financières ; dans ces cas-là, les 21 ans de prison sont justifiables.

Bassolé Yohann Hilaire, étudiant en gestion et développement

Je pense que le procès était vivement nécessaire, car on ne pouvait pas tuer les terroristes sur place, on aurait eu aucune information sur leur mode opératoire, mode de recrutement, mode de financement. Pour les peines, je ne suis pas très satisfait parce qu'au lieu de prendre la peine la plus élevée, on aurait dû prendre chaque chef d'accusation et donner la peine qui sied de sorte à ce qu'elle soit accumulée et là, le terroriste sera surement en prison à vie. Ce qui permettra de décourager les personnes qui seront tentées de devenir terroristes. Vingt ans c'est très peu, surtout si on sait qu'il peut faire appel et que la peine peut être réduite ; c'est vraiment insatisfaisant.

Ouédraogo Abdoul (profession non précisée)

Je n'ai pas connaissance du dossier mais je pense que si la justice a prononcé une sentence pareille, c'est qu'elle va dans le sens du droit et elle doit être acceptée par tous. Etant donné que le pays est régi par des lois et des règlements, on doit s'en tenir à cela. C'est nécessaire de faire un jugement. On ne peut pas juste emprisonner des gens comme cela sans les juger. Il faut au moins une raison. Quelle qu'en soit la situation, étant donné que nous ne sommes pas dans un Etat où c'est la loi du talion, donc, si vous les avez emprisonnés, il faut appliquer les règles qui vont avec.

Sangla Safiatou, étudiante en L1 BTP/Génie Civil

Le procès c'est une bonne initiative. Maintenant je ne pense pas que les amendes soient nécessaires, cela ne pourra pas résoudre les problèmes. La prison seulement c'est bon.

Saba Valérie, étudiante en L1 BTP/Génie Civil

Je pense que la peine de 21 ans d'emprisonnement pour ces terroristes n'est pas suffisante. J'aurai préféré que les sanctions soient plus élevées que cela.

Ibrahim Ouédraogo, étudiant en 4e année à l'UFR/SEG

Je trouve que le procès des terroristes, même s'il a trop tardé, était nécessaire parce qu'il a permis de nous éclairer sur bon nombre de choses. Je trouve que cela a tardé pour les personnes qui ont été interpellées à tort. Par exemple, j'ai vu le jeudi un cas où ils ont relaxé un monsieur qui était innocent, donc vous imaginez pour une personne qui est innocente depuis 2017, qui est en prison inutilement, cela peut même le révolter et le pousser à suivre le rang des terroristes.

Je suis un peu satisfait des peines, même si je trouve qu'elles sont insuffisantes, vu qu'elles ne sont pas cumulées. Ils ont été poursuivis pour plusieurs faits mais ils n'ont pas cumulé les sanctions. Ils ont juste donné 20 ans, 21 ans, or c'était intéressant de cumuler les faits pour qu'on puisse voir la mesure pour décourager certains potentiels terroristes.

Komi Salmata, vigile

Franchement, je ne suis pas du tout contente du procès parce que ces gens ont tué beaucoup de personnes dans nos villages. Si cela ne tenait qu'à nous, on aurait souhaité qu'on les exécute devant nous. Ce n'est qu'ainsi que nous aurons un peu la paix du cœur. Moi-même qui suis-là, j'ai perdu trois de mes frères dans notre cour au village ; donc franchement je ne suis pas d'accord avec les verdicts du procès.

Nado Ariane Paré et Hanifa Koussoubé (stagiaires)
Lefaso.net

Categories: Afrique

Audience à Kosyam : Elysée Ouédraogo présente la nouvelle équipe de la CENI à Roch Kaboré

Wed, 18/08/2021 - 00:50

Le président du Faso, Roch Kaboré, a reçu en audience ce mardi 17 août 2021, le nouveau président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Elysée Ouédraogo. Il est allé présenter la nouvelle équipe de l'institution au chef de l'Etat.

« Nous sommes venus nous présenter au chef de l'Etat afin qu'il prenne connaissance de chacun de nous et de la nouvelle équipe que nous formons », a déclaré le nouveau président de la CENI, Elysée Ouédraogo, à sa sortie d'audience. Après la désignation des commissaires, représentant les différentes parties ; du bureau permanent, la prestation de serment et la passation de service, il ne restait plus qu'à rendre une visite de courtoisie au chef de l'Etat.

Le président de la CENI a, par la même occasion, indiqué avoir sollicité le président du Faso pour qu'il soit attentif à leur préoccupation en tant qu'institution pendant tout leur mandat. « Comme vous le savez, nous sommes une autorité administrative indépendante mais il y a un certain nombre d'outils avec lesquels nous travaillons et pour lesquels nous avons besoin que l'Etat puisse nous les fournir », a-t-il relevé.

Le premier défi à relever pour Elysée Ouédraogo et son équipe est l'organisation des élections municipales de 2022. D'après lui, il en a conscience. Il a laissé entendre qu'il s'est engagé avec toute son équipe à préparer et à adapter le dispositif institutionnel de la CENI afin d'être le plus efficace et le plus prêt possible pour les élections municipales.

Le nouveau président de la CENI a dit avoir sollicité le président du Faso, pour qu'il soit attentif à leur préoccupation en tant qu'institution

Car, a-t-il soutenu, le Burkina Faso a entamé un cycle électoral qui visait le renouvellement du personnel politique au niveau de la présidence du Faso, de l'Assemblée nationale et au niveau des conseils des collectivités. « Si pour les législatives et la présidentielle, les élections couplées du 22 novembre 2020 ont pu permettre de pourvoir au remplacement de ceux qui étaient là ou leur renouvèlement, il reste les élections municipales dont les mandats avaient été prorogés d'une année », a-t-il terminé.

Lire aussi CENI du Burkina Faso : Qui est Elysée Ouédraogo, le nouveau président de la Commission ?

Elysée Ouédraogo a remplacé Newton Ahmed Barry à la tête de la CENI depuis le 2 août 2021. Membre du bureau permanent de la CENI, au compte de l'église catholique, M. Ouédraogo est à son deuxième mandat au sein de l'institution. Il est diplômé d'une maitrise en droit de l'université de Ouagadougou en 2007 et d'un master professionnel en droit public de l'université de Rouen en France.

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

Liste des commissaires de la CENI
Au compte de la majorité

Yamba Malick Savadogo (Vice-président)
Mamata Tiendrébéogo
Palguim Sambaré
Aboubacar Diallo
Ousmane Ouédraogo

Au titre de l'opposition

Reliwendé Aboubacar Sawadogo
Roudsanwa Oumar Ouédraogo (rapporteur)
Tasséré Sawadogo (Rapporteur)
Karfa Sora
Issa Balima

Au titre des OSC

Elysée Ouédraogo (président, Eglise catholique)
Adama Kafando (Communauté musulmane)
Pasteur Augustin Bado (Communauté protestante)
Bonaventure Ouédraogo (Autorité coutumière)
Abdoul Tassembedo (Association de défense des droits humains)

Categories: Afrique

Assassinat de Thomas Sankara : Le procès s'ouvre le 11 octobre 2021

Tue, 17/08/2021 - 22:46

Dans un communiqué daté de ce mardi 17 août 2021, le procureur militaire près le tribunal militaire de Ouagadougou informe que le procès des personnes mises en accusation dans l'affaire de l'assassinat de Thomas Sankara et douze de ses compagnons (le 15 octobre 1987) s'ouvrira le lundi 11 octobre 2021 à Ouagadougou.

Rappelons que dans le cadre de ce dossier, une dizaine de personnes sont poursuivies en jugement. Il s'agit de Blaise Compaoré, Gilbert Diendéré, Yacinthe Kafando, Bossobè Traoré, Nabonswendé Ouédraogo, Idrissa Sawadogo, Yamba Elysée Ilboudo, Tibo Ouédraogo, Albert Pascal Sibidi Belemlilga, Diakalia Démé, Mori Aldjouma Jean-Pierre Palm, Alidou Jean Christophe Diébré, Hamado Kafando et Ninda Tondé dit Pascal.

Blaise Compaoré, Gilbert Diendéré et Yacinthe Kafando sont poursuivis pour « attentat à la sûreté de l'Etat ».

Lire notre article à ce propos Dossier Thomas Sankara : Une dizaine de personnes dont Blaise Compaoré poursuivies en jugement

Lefaso.net

Categories: Afrique

CAN 2021 : Cameroun vs Burkina en match d'ouverture

Tue, 17/08/2021 - 22:45

La Confédération africaine de football a procédé ce mardi 17 août 2021, au Cameroun, au tirage au sort des phases de poule de la CAN 2022.

Le Burkina Faso débute sa CAN le 9 janvier 2022, contre le Cameroun, pays organisateur. Tel est le verdict du tirage au sort qui s'est déroulé ce mardi 17 août 2021 au Cameroun. Après 1998, les Etalons ont disputé leur premier match de CAN contre le Cameroun en 2017 au Gabon.

Logés dans le groupe A, les Etalons seront aussi en compagnie de l'Ethiopie et du Cap vert. Le groupe de Kamou Malo hérite d'une poule à sa poule.
Ce qui n'est pas le cas pour le Malawi qui partage le groupe B avec le Sénégal, le Zimbabwe et la Guinée. Dans le groupe C, le Maroc, le Ghana, le Gabon et les Comores devront s'affronter dans un duel pour désigner ceux qui resteront dans la compétition.

Dans le groupe D, la Guinée-Bissau, le Soudan du Sud affronteront les ogres égyptiens et nigérians. La Côte d'Ivoire, dans le groupe E, est en compagnie du champion en titre, l'Algérie, la Sierra Leone et la Guinée équatoriale. Dans le groupe F, le Mali va évoluer en compagnie de la Mauritanie, la Gambie et la Tunisie.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

GROUPE A : Cameroun, Burkina Faso, Éthiopie, Cap-Vert.

GROUPE B : Sénégal, Zimbabwe, Guinée, Malawi.

GROUPE C : Maroc, Ghana, Comores, Gabon.

GROUPE D : Nigeria, Ėgypte, Soudan, Guinée-Bissau.

GROUPE E : Algérie, Sierra Leone, Guinée équatoriale, Côte d'Ivoire.

GROUPE F : Tunisie, Mali, Mauritanie, Gambie.

Categories: Afrique

Démographie et développement en Afrique : La pique du Cardinal Philippe Ouédraogo contre les antinatalistes

Tue, 17/08/2021 - 22:31

Lors de son homélie, à l'occasion de l'Assomption au sanctuaire Notre Dame de Yagma, le cardinal Philippe Ouédraogo a évoqué la question de la démographie et du développement des pays africains. Ce sujet avait fait des gorges chaudes en 2017 après des déclarations du président français.

Selon Emmanuel Macron, les pays africains avec une démographie galopante et des femmes qui ont sept ou huit enfants par femme, ne sortent jamais de la pauvreté. Aujourd'hui que pensez-vous des propos du Cardinal Philippe Ouédraogo résumés ici dans cette vidéo ? Bonne lecture.

Lefaso.net

Categories: Afrique

200 bourses de formation professionnelle avec le CFPEM-SST

Tue, 17/08/2021 - 22:28

Dans le cadre de ses activités, le CFPEM-SST va bientôt lancer un programme de formation professionnelle en conduite d'engins miniers et des BTP.

Dans ce programme de formation, le CFPEM-SST a pris l'engagement d'accorder des bourses de formation à au moins 200 jeunes Burkinabè qui désirent se former à la conduite des engins lourds, sur la période 2021-2022.

Cette formation professionnelle doit permettre aux bénéficiaires d'être aptes à opérer différents types d'engins utilisés sur les mines industrielles ainsi que sur les chantiers de BTP. Pour ce faire elle sera à la fois théorique et pratique, et assortie de stage, en collaboration avec des entreprises des BTP et/ou sociétés minières.

Au regard des objectifs poursuivis et de son domaine d'intervention notamment les mines et les BTP, ce programme de formation professionnelle bénéficie du soutien du ministre des Infrastructures et du Désenclavement, qui a accepté volontiers de parrainer cette initiative du centre.

Monsieur Wendenmanengdha Éric Bougouma a assuré de son soutien au programme en tant que parrain, d'autant que son département est concerné notamment pour les BTP.

Il s'agira de doter les jeunes de compétences professionnelles les rendant aptes à l'emploi, leur ouvrant ainsi des chances pour une carrière dans les mines ou les travaux publics.

Cette ouverture sur de nouvelles perspectives est source d'espoir et participe à la résorption du chômage. Par ce programme, le CFPEM-SST apporte sa contribution à toutes les initiatives visant l'emploi et le bien-être de la jeunesse burkinabè.

Le Président-Fondateur du CFPEM-SST se réjouit de la bonne disposition du ministre Bougouma à soutenir l'initiative.

Depuis 2015, le centre devenu une référence dans le paysage de la Formation professionnelle, surtout en conduite d'engins des mines et de BTP au Burkina Faso, a toujours travaillé en collaboration avec des structures publiques et privées, y compris des départements ministériels comme celui des Mines, celui de la jeunesse, ainsi que des sociétés minières et de Transports.

Aujourd'hui plus de 1 500 jeunes, hommes et femmes, sont passés par le CFPEM-SST, les uns sur parrainage et les autres sur inscriptions personnelles.

Beaucoup d'entre eux font valoir leurs compétences, notamment dans les mines. Le présent programme qui se met en place s'inscrit dans la même dynamique.

Ibrahim Ouédraogo - Formateur Minier Certifié

Président Fondateur du Cfpem-sst Centre de Formation
Chevalier de L'Ordre de L'Étalon !!!

Categories: Afrique

Décès de Guy-Noël Conzeïgdo Ouédraogo : Faire part

Tue, 17/08/2021 - 22:00

Sa Majesté le Yatenga Naaba Kiiba,

La Grande famille Royale des Nakombsé du Yatenga,

La Grande famille de son Excellence Gérard Kango Ouédraogo,

Les Grandes familles de Soubo Naaba Saanem, Amadé Bobo, Ousmane Tiraogo, Colonel Arzouma Michel Ouédraogo, Siguio, Mamadou Sibiri, El Hadj Rasmané, El Hadj Salif Nabiga, Zinsi Ouédraogo,

Les Chefs de Koury, Soubo, Maacko, Yirim, Mogombouli,

Les Grandes Familles Sawadogo, Adjudant-Chef Sawadogo Kimdaogo, Mamadou Sawadogo , Kouka Sawadogo, Moumouni Sawadogo,

El Hadj Hamadé Bangrin Ouédraogo et Famille,

Isa Cocaud et Famille,

Gaétan Rimwanguya Ouédraogo et famille, frères et sœurs,

Les enfants, petits enfants arrière petits enfants, neveux et nièces des grandes familles Ouédraogo,

Les belles familles et familles alliées,

Ont la profonde douleur de porter à la connaissance de leurs amis, parents et connaissances, le décès survenu le Lundi 16 Aout 2021 en France, de leur fils, neveu, compagnon, frère, oncle :

Guy-Noël Conzeïgdo Ouédraogo
PROGRAMME DES OBSEQUES

Lundi 23 août 2021

8h45 à 9h15 : Recueillement à l'hôpital Paul Brousse à Villejuif et levée du corps.

10 heures : Messe à l'église Notre Dame de Pontmain de Bagnolet en France.

Mardi 24 aout 2021 :

21 h : Arrivée du Corps à l'aéroport International de Ouagadougou.

22 h à 23 h : Veillée au domicile familial sis à Nemnin suivi du transfert du corps à Ouahigouya.

Mercredi 25 août 2021 :

9 heures : Levée du corps au domicile familial à Ouahigouya suivi du transfert à Soubo.

10 heures : Messe, absoute du corps, à la Chapelle de Soubo et enterrement.

Union de Prières

Categories: Afrique

Affaire CIMFASO : La Cour de justice de la CEDEAO tranche en faveur de Inoussa Kanazoé

Tue, 17/08/2021 - 20:23

C'est notre confrère Jeune Afrique qui donne l'information. La Cour de justice de la CEDEAO a condamné le Burkina Faso pour non-respect des droits de l'opérateur économique Inoussa Kanazoé, dans la procédure judiciaire et qui le mettait aux prises avec son ancien partenaire d'affaires Moussa Kouanda.

Selon Jeune Afrique, c'est en novembre 2020 que la Cour de justice de la CEDEAO a rendu son verdict mais la décision n'a été notifiée aux parties qu'en mai 2021.

Les conseils d'Inoussa Kanazoé joints par notre confrère ont indiqué que l'arrêt de l'instance communautaire a confirmé des violations commises durant la longue procédure. Il s'agit du respect du contradictoire et l'autorité de la chose jugée. L'instance judiciaire a condamné l'État burkinabè à verser à Inoussa anazoé ainsi qu'à ses coaccusés 1 franc symbolique à titre de réparation.

L'on se souvient que c'est en 2017 que l'homme d'affaires Inoussa Kanazoé avait fait l'objet d'une dénonciation de son associé de l'époque, Moussa Kouanda, pour faits de surfacturation à la cimenterie CIMFASO, inaugurée le 27 mars 2015.

Moussa Kouanda qui estimait que des ristournes ont été illégalement accordées à SOCOCIM, une société d'Inoussa Kanazoé, avait saisi le tribunal du commerce. Il avait réclamé une expertise de la gestion de l'entreprise. En avril 2017, Inoussa Kanazoé et plusieurs de ses collaborateurs sont interpellés pour fraude fiscale, faux et usage de faux, blanchiment de capitaux, entre autres, et placés sous mandat de dépôt.

Le 23 mai 2017, le juge chargé du dossier accorde au richissime homme d'affaires et à ses collaborateurs une liberté provisoire sous caution de 700 millions de francs CFA. Mais les poursuites, elles ne pas abandonnées.

En juillet 2018, le juge d'instruction accorde le « non-lieu » à Inoussa Kanazoé. Mais le 28 février 2019, un nouveau rebondissement intervient avec la décision de la Chambre d'accusation de la Cour d'appel de Ouagadougou qui balaie d'un revers de main le « non-lieu » accordé par le juge d'instruction et confirme les « charges de complicité de blanchiment de capitaux et de complicité de faux en écriture de commerce ». Les conseils d'Inoussa Kanazoé décident donc d'attaquer à l'international en saisissant la Cour de justice de la CEDEAO. Et la décision on la connaît.

Notons que ce feuilleton judiciaire avait conduit la justice suisse à mettre sous séquestre les comptes de l'entreprise Mixta Négoce le temps que le Bureau de communication en matière de blanchiment d'argent mène son enquête sur cette société qui avait fournit à CIMFASO des composants nécessaires à la fabrication de ciment.

L'opérateur économique disait avoir subi trente millions d'euros de pertes sur un de ses comptes suisses suite au séquestre de trente mois ordonné par le Ministère public de Genève. Même si la Cour de justice de Genève a débouté ses demandes d'indemnisation, elle lui a accordé le remboursement des frais engendrés par la procédure, à hauteur de 100 000 francs suisses soit 93 000 euros. Inoussa Kanazoé a été innocenté dans cette affaire car la Chambre pénale n'a pu identifier des faits de surfacturation ou de blanchiment de capitaux.

HFB
Lefaso.net
Source : Jeune Afrique

Categories: Afrique

Burkina Faso : Pascal Zaida relaxé

Tue, 17/08/2021 - 19:16

Accusé de tentative d'atteinte à la sûreté de l'état, d'incitation à la rébellion et de déclaration subversive, Pascal Zaïda, membre de la Coordination nationale des OSC pour la Patrie (COP), avait été interpellé et placé en garde à vue le 13 août.

Présenté au procureur ce mardi 17 août 2021, il a été relaxé après plusieurs heures d'audition.

Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/Assemblée nationale : Des journalistes s'imprègnent davantage du travail parlementaire pour mieux éclairer les populations

Tue, 17/08/2021 - 19:00

L'Assemblée nationale est dans une lancée à davantage d'ouverture, de transparence et de participation citoyenne. Dans cet élan s'inscrivent, entre autres, l'élaboration en cours du plan stratégique 2021-2025 de l'institution et le renforcement permanent, depuis la VIIe Législature, de capacités des journalistes sur le fonctionnement et le travail parlementaire. C'est d'ailleurs dans ce dernier cadre que se tient, du 16 au 19 août 2021 à Tenkodogo, région du Centre-Est, un atelier de l'Initiative des journalistes pour le traitement de l'information parlementaire (IJIP).

C'est conscient que la gouvernance s'améliore davantage par une participation citoyenne conséquente que l'Assemblée nationale, avec le soutien du Centre parlementaire canadien et ses partenaires, s'est également engagée dans ce volet de renforcement de capacités de ceux-là qui traitent et portent l'information au public, à savoir les journalistes.

« Apporter la vraie information auprès du public, pour que lui-même, par lui-même et de lui-même, fasse sa propre opinion sur les informations qui lui sont destinées, mais également rapprocher l'Assemblée nationale de ceux qui constituent les véritables responsables, c'est-à-dire les citoyens », a résumé le directeur de Cabinet du président de l'Assemblée nationale, Dr Emile Bazyomo.

Ici, le directeur de Cabinet, Dr Émile Bazyomo (au milieu) avec à sa droite, le président de l'IJIP, Romain Beyon Nébié et le représentant du Centre parlementaire canadien, Ghislain Idriss Yaro.

Il estime qu'une mauvaise compréhension peut induire le public en erreur avant de préciser qu'il ne s'agit pas, dans cette perception, de tuer l'esprit critique des journalistes. L'Assemblée nationale et ses partenaires entendent plutôt faire également en sorte que le traitement de l'information par le journaliste mette en exergue le fait que le député est au service du citoyen.

Par-là aussi, il s'agit de permettre aux hommes de média de porter avec justesse et précision, l'information aux citoyens. « Il ne s'agit pas de pousser au journalisme d'accompagnement, mais plutôt de faire en sorte que l'Assemblée nationale puisse jouer pleinement sa vocation dans ce système démocratique. C'est de faire en sorte que les informations puissent être portées aux populations qui sont les mandants des députés et que le droit du public à l'information puisse être respecté. Les journalistes étant des intermédiaires incontournables à cet effet », a insisté le représentant du président de l'Assemblée nationale, Dr Bazyomo.

L'objectif de cette formation sur les « enjeux de la VIIIe Législature : quelle contribution de l'Initiative des journalistes pour le traitement de l'information parlementaire ? » se trouve dans la volonté de favoriser la participation des citoyens aux débats démocratiques, a abondé le président de l'Initiative des journalistes pour le traitement de l'information parlementaire (IJIP), Romain Beyon Nébié.

Le représentant du Centre parlementaire canadien, Ghislain Idriss Yaro, a d'abord, pour sa part, rappelé la mission du programme commun d'appui à l'Assemblée nationale du Burkina (PROCAB). Le programme, rappelle-t-il ensuite, est mis en œuvre depuis 2018 par le Centre parlementaire canadien, grâce au financement de trois partenaires, à savoir la délégation de l'Union européenne, le bureau de la Coopération suisse et l'Ambassade de Suède. Il a, enfin, insisté sur les enjeux démocratiques d'outiller les journalistes sur le travail parlementaire.

Le président de l'IJIP, M. Nébié, a insisté sur la nécessité pour le journaliste de maîtriser les concepts...et les contours de ses sujets d'interventions.

Durant quatre jours, une cinquantaine de participants à cet atelier, venus des treize régions du pays, seront capacités sur le Règlement de l'Assemblée nationale (VIIIe Législature : 2020-2025), la conduite du contrôle de l'action gouvernementale et de l'action de redevabilité des députés, la conduite de l'action de redevabilité des députés, le processus d'adoption de la Loi de finances, le budget citoyen.

Au terme de cette activité organisée en collaboration avec l'Assemblée nationale et l'appui du Programme commun d'appui à l'Assemblée nationale du Burkina Faso (PROCAB), l'IJIP mettra en place un plan d'action à même de lui permettre de jouer pleinement, à travers ses membres, son rôle d'éclairer les populations, considérées comme le mandant du député, dont le rôle est de consentir l'impôt, voter les lois et contrôler l'action gouvernementale.

O.L
Lefaso.net

Categories: Afrique

Jeux olympiques Tokyo 2020 : Apollinaire Compaoré, PCA de Telecel, offre 20 millions de FCFA à Hugues Fabrice Zango

Tue, 17/08/2021 - 14:40

Le président du Conseil d'administration de Telecel, Apollinaire Compaoré, offre 20 millions de francs CFA au Médaillé de bronze en triple-saut aux Jeux olympiques Tokyo 2020. L'annonce a été faite, ce mardi 17 août 2021, à Hugues Fabrice Zango par le directeur général adjoint de Telecel, Boris Compaoré, lors de la visite de l'athlète dans les locaux de la compagnie de téléphonie mobile dont il est l'ambassadeur depuis 2019.

La litanie des cadeaux à Hugues Fabrice Zango se prolonge. Après le président du Faso, le Premier ministre, le patron d'une banque de la place, pour ne citer que ceux-là, l'athlète a vu ses efforts aux derniers Jeux olympiques salués par le patron de Telecel.

Hugues Fabrice Zango présentant sa médaille de bronze au directeur général adjoint de Telecel

Dans les locaux de la compagnie de téléphonie mobile, dont il est l'ambassadeur, le Médaillé de bronze en triple-saut aux JO Tokyo 2020 s'est vu octroyer une prime de 20 millions de francs CFA de la part du président du Conseil d'administration, Apollinaire Compaoré.

« Hugues Fabrice Zango est un exemple à suivre pour la jeunesse. Il a fait preuve de persévérance, d'abnégation au travail afin d'obtenir cette médaille olympique. Pour saluer son travail et l'encourager à toujours mieux faire, le PCA t'offre une prime de 20 millions de francs CFA », a annoncé le directeur général adjoint de Telecel, Boris Compaoré, à l'athlète.

Le Directeur général adjoint de Telecel, Boris Compaoré (costume) remettant à Hugues Fabrice Zango sa prime

Il a en outre rappelé que c'est depuis 2019 que Telecel a approché Hugues Fabrice Zango pour être son ambassadeur. « Telecel soutient les jeunes qui se battent et qui sont des modèles pour d'autres jeunes. Hugues Fabrice est de ceux-là. C'est pourquoi en 2019 nous l'avons approché pour être notre ambassadeur », a expliqué le directeur général adjoint de Telecel, Boris Compaoré.

« C'est une belle surprise »

L'annonce n'a pas laissé l'athlète indifférent. En effet, en 2019, Hugues Fabrice Zango avait en projet de se préparer pour les Jeux olympiques. Grâce à Telecel, ce rêve est devenu une réalité. « C'était la première fois qu'une compagnie m'approchait pour être son ambassadeur. Je les remercie pour cela et pour avoir permis d'offrir cette médaille olympique au Burkina Faso », a-t-il indiqué. A propos de la prime, il s'est dit agréablement surpris. « C'est une extrême belle surprise parce que je ne m'y attendais vraiment pas. Je remercie le PCA pour l'accompagnement dont je bénéficie », a ajouté Hugues Fabrice Zango.

Hugues Fabrice Zango a visité les locaux de Telecel

Arrivé à Ouagadougou dans la nuit du dimanche 8 août dernier en provenance de Tokyo, Hugues Fabrice Zango s'envole demain 18 août 2021 pour les Etats-Unis où il devra prendre part à une compétition. C'est déjà la fin de la récréation pour le premier médaillé olympique burkinabè.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

Categories: Afrique

Pages