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Updated: 1 month 3 days ago

Burkina : Le Premier ministre Lassina Zerbo « investi » par l'Assemblée nationale

Fri, 07/01/2022 - 23:00

Désigné le 10 décembre 2021, Dr Lassina Zerbo est, conformément aux dispositions légales, passé devant l'Assemblée nationale, ce vendredi 7 janvier 2022, pour présenter sa feuille, Déclaration de politique générale, à l'issue de laquelle obligation, il a reçu le quitus du pouvoir législatif.

Pendant huit heures d'horloge, le Premier ministre a d'abord exposé la feuille de route de son gouvernement, répondu ensuite aux questions des députés à travers les groupes parlementaires avant de se soumettre à l'ultime acte des votes.

Sur les 127 députés, Dr Lassina Zerbo a été accrédité de 103 voix « pour ». 24 députés se sont abstenus (préférant attendre d'être convaincus par les actions du désormais chef du gouvernement au pied du mur).

Aucun député n'a donc voté contre la feuille de route de Dr Lassina Zerbo, ainsi renvoyé à l'exercice de ses fonctions.

O.L
Lefaso.net

Categories: Afrique

Déclaration de politique générale de Lassina Zerbo : « Cette fois-ci, ils jouent leurs dernières cartes », prévient Eddie Komboïgo

Fri, 07/01/2022 - 22:56

Le Premier ministre du Burkina Faso, Dr Lassina Zerbo, était face à la représentation nationale ce vendredi 7 janvier 2022 pour livrer les grands axes de sa mission. A l'issue de cette déclaration, le chef de file de l'opposition a invité le nouveau gouvernement à aller vite au charbon car dit-il, « nous les attendons au pied du mur ».

« Nous sommes un gouvernement de combat, de guerre », a déclaré le chef du gouvernement, Dr Lassina Zerbo, à la fin de son message aux élus nationaux. Si pour la députée Maïmouna Ouédraogo du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP-opposition), le discours du Premier ministre est rassurant parce que cohérent et convaincant, Eddie Komboïgo, quant à lui, invite le gouvernement « Lassina Zerbo » à plus d'abnégation sur le terrain.

En effet, selon la députée Maïmouna Ouédraogo, le Premier ministre a, au cours de son discours, touché tous les domaines (éducation, santé, sécurité, agriculture, etc.) « Il semble être assez cohérent et convaincant. Ce qu'il a énoncé, c'est rassurant et s'il arrive à le mettre en œuvre ce serait très bénéfique pour notre nation », a-t-elle indiqué.

Pour Eddie Komboïgo, le chef de file de l'opposition, le Premier ministre a compris que la priorité des priorités reste la recherche de la paix, de la sécurité pour les Burkinabè. Sans fausse modestie, il a avoué que Lassina Zerbo a su mettre l'accent sur les points focaux. Toutefois, le président de l'ex parti au pouvoir (CDP) met le gouvernement en garde sur ses capacités à gérer le pays. « Nous les attendons sur le terrain. Nous les attendons sur leurs capacités à réintégrer les déplacées internes dans leurs localités respectives, leur capacité à relancer l'économie... »

En ce qui concerne justement la relance économique, le chef de file de l'opposition exhorte le Premier ministre à prendre des mesures urgentes pour sortir les populations de la famine liée au déficit céréalier et à réduire la cherté de la vie. « En tant que président de parti et chef de file de l'opposition, nous les attendons au pied du mur », lance-t-il.

Députée Maïmouna Ouédraogo

Pour la lutte contre la corruption dont a fait part le chef de gouvernement, Eddie Komboïgo rappelle que le président du Faso a annoncé une opération « mains propres » et la réduction du train de vie de l'Etat. A l'entendre, il existe déjà des rapports dont il demande vivement une exploitation judicieuse. Car se convainc-t-il, « si ces rapports sont bien exploités, on n'a pas besoin de demander un soutien financier de la population pour l'effort de guerre. »

« Nous allons les observer sur le terrain et si ça ne va pas assez vite, le Chef de l'opposition va donner encore de la voix. Tout ce qu'il (Lassina Zerbo) a énoncé peut être réaliste si son gouvernement se donne à fond. Depuis six ans, ils font des déclarations et ensuite, ils plongent eux-mêmes dans le laxisme et dans la corruption, ce qui est bien dommage. Cette fois ci, ils jouent leurs dernières cartes », prévient-il.

Pour clore ses propos, Eddie Komboïgo a réaffirmé à la presse l'engagement de l'opposition à poursuivre le dialogue politique et la levée de la suspension de sa participation au processus de réconciliation nationale, notamment au Conseil national d'orientation et de suivi ainsi qu'au Comité́ de suivi et de mise en œuvre des recommandations du dialogue politique. « Suite à la demande insistante des communautés religieuses et coutumières, du ministre en charge de la réconciliation nationale et du Médiateur du Faso, le cadre de concertation a décidé de lever les suspensions sur les assises du gouvernement et nous allons reprendre notre place au niveau de la réconciliation nationale et au niveau du comité de suivi la mise en œuvre de la recommandation du dialogue politique », a confié le chef de file de l'opposition politique au Burkina.

D.A.K
Lefaso.net

Categories: Afrique

Lutte contre la corruption au Burkina : Demain n'est donc pas la veille ?

Fri, 07/01/2022 - 22:55

Dans sa déclaration de politique générale, vendredi, 7 janvier 2022, le Premier ministre Lassina Zerbo est revenu sur la lutte contre la corruption et les crimes économiques, par notamment le renforcement des textes et institutions, alors que l'existant peine même à être appliqué. Du coup, cela laisse croire que la lutte contre le phénomène a encore du chemin, dans un contexte où le président du Faso semblait pourtant afficher une urgence à faire le nettoyage.

Si l'on peut constater que le phénomène de corruption a toujours bénéficié d'un engagement de choix de la part des chefs de gouvernement successifs, au regard de ses implications dans le fonctionnement du pays, les actions réelles ne semblent pas être pour demain. C'est ce que laisse entrevoir la déclaration de politique générale du nouveau Premier ministre, Lassina Zerbo.

« Mon gouvernement travaillera à prendre les dispositions nécessaires pour doter l'autorité supérieure de contrôle d'Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) et l'autorité judiciaire de moyens adéquats. Ceci afin de leur permettre d'accélérer le traitement de tous les dossiers de corruption pendants, et éclaircir toutes les affaires qui polluent le quotidien des Burkinabè pour plus de bonne gouvernance et de démocratie. Dans le respect du code pénal, le gouvernement va s'atteler à identifier et à relire les textes dont les failles favorisent la corruption, les abus de biens sociaux, les détournements des deniers publics, afin d'instaurer un environnement anti-corruption et une société fondée sur les valeurs citoyennes et éthiques », rebobine le chef du gouvernement, Dr Lassina Zerbo.

Alors que l'opinion attend la gestion des dossiers déjà connus, le Premier ministre Lassina Zerbo annonce le renforcement des institutions et des textes en matière de lutte contre le phénomène. Un sujet devenu, au fil des différents gouvernements, un véritable serpent de mer. C'est-à-dire que le sujet commence à lasser, tant les discours ne débouchent sur aucun acte concret. Le 25 novembre 2021, à la faveur de son adresse à la nation dans la tension consécutive à l'attaque d'Inata, le président Roch Kaboré a annoncé une « opération » en faveur de la lutte contre cette gangrène.

Comme si l'on cherchait toujours la parade ou jouait au dilatoire, la lutte contre la corruption et les crimes économiques n'a jamais répondu aux promesses de déclarations des dirigeants (il y a certes une séparation des pouvoirs, mais la réalité aussi est que l'action politique peut précéder, même lui ouvrir la voie, le judiciaire dans cette volonté de lutte). On observera que le vendredi, 5 février 2016, le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, (2016-2019), qui inaugurait le mandat de Roch Kaboré, a, dans sa déclaration de politique générale, placé la lutte contre la corruption parmi les trois axes de valeurs cardinales et dans le premier pilier de la vision stratégique de son gouvernement. A sa passation de flambeau, le résultat dans le domaine est mitigé.

Son successeur, Christophe Dabiré, est revenu sur l'obligation d'instaurer une gouvernance plus vertueuse.

« La promotion d'une bonne gouvernance politique et institutionnelle est la clé de voûte de toute stabilité politique et du renforcement de la démocratie. Pour être en adéquation avec les besoins fondamentaux de notre peuple, nous devons faire fonctionner de façon efficace et efficiente notre administration et nos institutions publiques. Cette exigence de qualité commande le développement d'une culture du travail. J'engagerai de ce fait mon gouvernement à mobiliser l'ensemble des Burkinabè à renouer avec les vertus du travail et l'idéal du travail bien accompli ; ce qui a valu, jadis, à notre pays d'être qualifié de Terre des Hommes. On ne peut rien construire de grand pour le progrès et le bonheur de notre peuple, sans un idéal de labeur, de sacrifice et de justice », avait décliné Christophe Dabiré.

Avec cette déclaration de politique générale du Premier ministre Lassina Zerbo, de renforcer les textes et les institutions de lutte, alors que l'existant pêne à être respecté, l'on se pose mille et une questions sur la volonté de moralisation de la vie publique. Pourtant, il y va, visiblement, de la résorption (ou d'un début de solutionnement) de plusieurs maux qui tenaillent le pays (dont l'incivisme, le sabotage des infrastructures publiques, etc.).

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/Gouvernance sociale : De la préoccupation du groupe parlementaire NTD sur la « journée continue »

Fri, 07/01/2022 - 22:40

S'il y a une intervention des députés, lors de la déclaration de politique générale du Premier ministre Lassina Zerbo (vendredi, 7 janvier 2022) qui a aussi retenu l'attention, c'est bien celle relative à la « journée continue » au Burkina, soulevée par le groupe parlementaire NTD. Cette question au gouvernement pose le suivi même de certaines décisions à fort impact, et dont on ne parle pas souvent. Evaluer donc la mise en œuvre d'une telle grande décision pourrait contribuer non seulement à la lisibilité, mais également à une meilleure appropriation de son enjeu par ses destinataires.

C'est sous la transition, en 2015, que le Burkina a basculé dans la « journée continue ». Sept ans se sont écoulés…et une évaluation pourrait effectivement être judicieuse pour toutes les populations, notamment les agents, les usagers et pour la politique globale même du gouvernement. Certes, un léger réaménagement a été opéré en décembre 2017, mais la réalité également est que la journée continue (voir détails ci-dessous) ne paraît pas pertinente aux yeux de tous, surtout d'agents publics eux-mêmes.

Des usagers, raison d'être de l'administration publique, semblent jusque-là également, n'en être pas satisfaits. Certains fonctionnaires proposent même que la journée continue ne soit de mise qu'à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso (les deux capitales) ; la situation n'étant pas, selon eux, adaptée à leurs conditions de travail à l'intérieur du pays.

En soulevant cette question, que partagent certainement, et en silence, de nombreux agents ainsi que des usagers, le groupe parlementaire NTD (Nouveau Temps pour la démocratie) met le doigt sur une question réelle. Le gouvernement doit se donner les moyens de peser cette mesure, née sous le feu de l'insurrection et qui voulait que « plus rien ne soit comme avant ».

Lire aussi : Ministère de la Fonction publique : Le Chef de file de l'opposition politique, Eddie Komboïgo, à la découverte des réformes et innovations

On parle et prône une administration moderne, efficace, au service des usagers. Il sied donc d'évaluer la journée continue au Burkina (le monde de l'éducation a, par exemple, éprouvé des difficultés ; temps de pause, 12h30-13h, jugé insuffisant pour se restaurer, récupérer et reprendre efficacement…).

Si l'état des lieux donne satisfaction, l'évaluation aurait au moins le mérite de convaincre davantage les sceptiques (agents et usagers) à plutôt s'adapter. Dans le cas contraire, il faut trouver une formule plus adéquate (pour la majorité et pour l'intérêt de l'administration). Cela est d'autant nécessaire que l'administration publique est le pilier sur lequel, reposent tous les autres pans de la vie nationale (secteur privé, investissements, autorité de l'Etat, etc.).

Cela devra se faire dans une vision globale des efforts de minimisation des insuffisances internes à certaines administrations/départements ministériels.

Un tel acte du gouvernement sera important pour accompagner le vaste travail de modernisation et d'innovation qui est en train de s'observer avec le ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale.

Innovation technologique : Le ministre Séni Ouédraogo distingué en Côte d'Ivoire

Oumar L. Ouédraogo
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- Du lundi au jeudi :

Matin : 7 heures 30 minutes à 12 heures 30 minutes
Pause : 12 heures 30 minutes à 13 heures
Après-midi : 13 heures à 16 heures

- Le vendredi :

Matin : 7 heures 30 minutes à 12 heures 30 minutes
Pause : 12 heures 30 minutes à 13 heures 30 minutes
Après-midi : 13 heures 30 minutes à 16 heures 30 minutes.

Categories: Afrique

Polémique autour du monument de silure à Bobo-Dioulasso : Le maire Bourahima Sanou sort de son mutisme

Fri, 07/01/2022 - 22:30

Le monument représentant le silure sacré de la cité de Dafra, érigé au niveau du « rond-point Daniel Ouézzin Coulibaly » à Bobo-Dioulasso, fait couler beaucoup d'encre et de salive depuis quelques jours déjà. La qualité de l'œuvre est critiquée par les populations qui estiment qu'elle ressemble à « tout autre chose sauf un silure », pourtant symbole de la ville. Ce vendredi 7 janvier 2022, l'autorité communale a décidé de briser le silence face à cette polémique.

La réalisation du « rond-point Daniel Ouézzin Coulibaly », juste en face de l'hôtel de ville, a coûté à la commune de Bobo-Dioulasso, environ 80 millions de FCFA. Selon le maire de la commune, Bourahima Sanou, ce rond-point a été construit au profit des populations pour non seulement donner de la joie, mais aussi pour rendre la ville belle et surtout montrer un « Bobo émergent ». Le monument qui représente normalement un silure qui se dresse au niveau de ce rond-point ne requiert pas l'unanimité. L'objet d'art prête plutôt à toutes les interprétations.

L'œuvre qui a été dévoilée au grand public en fin décembre 2021, à travers des images qui ont circulé sur les réseaux sociaux, a provoqué un véritable tollé. Car sa représentation telle que faite par certains sur les réseaux sociaux a heurté la sensibilité des populations de la ville. En effet, cette représentation donne lieu à des « interprétations perverses ». C'est ainsi que, face aux « critiques acerbes » émises sur la qualité de l'œuvre, le bourgmestre a décidé de briser le silence ce vendredi 7 janvier 2022.

Une vue du monument de silure à polémique érigé au rond-point Ouézzin Coulibaly

« Le rond-point Daniel Ouézzin Coulibaly a été rénové par la commune de Bobo-Dioulasso. Et nous avons voulu réaliser un monument qui représente le silure, emblème de la ville de Sya et qui sort de l'eau. Le silure, tel que présenté est un silure émergent qui symbolise la ville de Bobo-Dioulasso qui émerge, qui sort la tête de l'eau. Il se trouve que le silure a sa queue dans l'eau, c'est pourquoi on ne la voit pas. Malheureusement, sa représentation telle que faite par certains sur les réseaux sociaux a heurté la sensibilité des Bobolais », a déploré le maire de la commune de Bobo-Dioulasso, Bourahima Sanou.

« L'œuvre des manipulateurs politiques »

Le premier responsable de la commune de Bobo-Dioulasso dit être surpris par la polémique autour de ce monument car, dit-il, « cela fait pratiquement une année que le monument a été réceptionné et nous avions reçu des félicitations des Bobolais de l'intérieur et de l'extérieur qui ont trouvé que nous avons réalisé une infrastructure très représentative de la ville ». A l'en croire, ces images qui circulent sur les réseaux sociaux sont l'œuvre de personnes qui veulent saboter l'œuvre de développement de la ville de Bobo-Dioulasso.

Une vue d'ensemble du rond-point Daniel Ouézzin Coulibaly de Bobo-Dioulasso

« Le monument a été réalisé ainsi compte tenu de l'enveloppe. Et je pense que ces personnes sont venues de façon intentionnée, prendre la photo de profil et la travailler, afin de présenter autre chose à la population. On ne sait pas quel est leur objectif, mais en même temps nous les comprenons. Car nous sommes dans un milieu politique, donc cela se comprend », a-t-il laissé entendre.

Toutefois, il rassure que des mesures seront prises pour reprendre le monument, si tel est le souhait des populations pour lesquelles la collectivité travaille. « Nous sommes en démocratie et nous ne sommes que des représentants de la population. Si nous réalisons une œuvre pour la population et que cette population, par des interprétations que je me garde de juger, trouve que cela peut gêner certaines personnes, je pense que nous allons travailler à revoir cela, et à enlever ce monument pour le remplacer par le silure emblème de la ville », a-t-il rassuré.

Romuald Dofini
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Categories: Afrique

Burkina : « L'état de la défense et de la sécurité réclame des gestes audacieux et rapides », déclare Lassina Zerbo

Fri, 07/01/2022 - 22:16

Le Premier ministre Lassina Zerbo a livré sa Déclaration de politique générale (DPG) à l'Assemblée nationale ce vendredi 7 janvier 2022. Il s'est appesanti sur l'état de la défense et de la sécurité du pays. Halte sur certaines mesures annoncées pour faire face aux défis sécuritaires.

« Malgré les efforts déployés jusque-là, l'intégrité de notre territoire est mise à mal », a constaté le chef du gouvernement. Devant les élus du peuple, le Premier ministre a rappelé que le rétablissement de la sécurité et de la paix constitue le vœu ardent des Burkinabè.

En dépit « des succès qui peuvent être comptabilisés », Lassina Zerbo a affirmé que cette crise a aussi mis en lumière les difficultés et les défaillances à plusieurs niveaux de l'Etat. « L'état de la défense et de la sécurité réclame des gestes audacieux et rapides », a-t-il indiqué, en réponse à cette situation.

Retour des déplacés internes

Comme l'avait annoncé le président du Faso dans son message du 31 décembre 2021, le Premier ministre a également évoqué le retour des Personnes déplacées internes (PDI) dans leurs localités d'origine. A l'en croire, ce sera aussi un retour à une vie économique et sociale dans ces localités en vue d'en faire des zones d'opportunités et d'espérance.

Taxé de « gouvernement de combat/de guerre », l'équipe de Lassina Zerbo compte s'attaquer aux causes immédiates et profondes de l'insécurité. « Les départements en charge des armées et de la sécurité intérieure ont reçu les instructions pour dérouler les mesures d'urgence issues de la stratégie nationale de défense », a-t-il ajouté.

Renforcer l'efficacité de l'action militaire

Dans son discours d'une durée de 45 minutes, le chef du gouvernement a annoncé des mesures d'ordre stratégique et opérationnel pour renforcer l'efficacité de l'action militaire sur le terrain, améliorer la collaboration entre les renseignements, les FDS (Forces de défense et de sécurité), les VDP (Volontaires pour la défense de la patrie) et les populations. La nouvelle équipe gouvernementale va proposer des prises en charge psychologique des FDS.

Sur le plan stratégique, le gouvernement compte proposer « la relecture des textes relatifs à l'emploi des VDP pour une meilleure structuration et une mobilisation efficiente des ressources, afin qu'ils contribuent plus efficacement à la lutte contre le terrorisme ».

Sur le plan organisationnel, Lassina Zerbo a indiqué que les départements en charge de la sécurité et des armées ont reçu pour mission de procéder à une coordination plus efficiente des dispositifs de renseignements, des actions des différentes unités combattantes ainsi que le renforcement de la veille stratégique au sein du commandement.

Quant au plan opérationnel, le gouvernement va travailler au renforcement des effectifs, des moyens logistiques et matériels des FDS dans le cadre de l'opérationnalisation de la Stratégie de défense nationale et de ses instruments de mise en œuvre compris dans la loi de programmation militaire 2018-2022.

Allocation et paiement des primes

Pour le gouvernement, « le succès des opérations militaires est aussi fortement dépendant du moral des combattants engagés dans la défense de notre pays ». Ainsi, Lassina Zerbo dit avoir chargé les ministres en charge des armées et de la sécurité intérieure d'engager les mesures nécessaires pour améliorer et rendre infaillibles les dispositifs d'allocation et de paiement des primes et indemnités aux soldats, de soutien aux supplétifs des FDS ainsi que de prise en charge des victimes et ayant-droits. « Très prochainement, le gouvernement engagera une relecture de la loi sur les pupilles de la nation », a-t-il déclaré.

Quant aux députés, le chef du gouvernement a rappelé leur responsabilité d'évaluer la mise en œuvre de la loi de programmation militaire et des ressources allouées aux départements des armées et de la sécurité intérieure.

Synthèse de Cryspin Laoundiki
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Crise sécuritaire : L'opposition annonce des rencontres avec plusieurs institutions dont le ministère des Armées

Fri, 07/01/2022 - 22:10

Le chef de file de l'opposition politique annonce son retour à la table de discussion du Conseil National d'Orientation et de Suivi et au Comité de Suivi et de la mise en œuvre des recommandations du dialogue politique. L'opposition a également fait savoir, à travers la déclaration ci-après, qu'elle entamera des rencontres d'échanges avec plusieurs institutions dont le ministère des armées afin "d'avoir une juste appréciation des moyens mis en œuvre par le gouvernement dans la lutte contre le terrorisme et la mal gouvernance".

Le 9 novembre 2021, les partis politiques membres du cadre de concertation, réunis autour du chef de file de l'opposition politique (CFOP) avaient, après un triste constat de la grave dégradation de la sécurité avec en prime un désespoir généralisé au sein des masses populaires, invité le président Rock Marc Christian KABORE à prendre des mesures idoines et fortes pour maîtriser la situation dans un délai d'un mois.

A l'expiration du délai imparti, le constat sur le terrain pour le seul mois, reste encore plus sombre.

241 FDS tombés dont 54 rien qu'à Inata ;

Au moins 70 VDP tombés dont 42 à Titao ;

Plus de 32 FDS blessés ;

Plus de 40 personnes enlevées ou portées disparues ;

Des écoles et des commissariats fermés ;

Des Contrôles de CNIB par les terroristes sur les axes routiers ;

Des interceptions de camions destinés à ravitailler les populations en vivres et en carburant ;

Des racketages dans certaines localités ;

Des implantations de drapeau noir dans certains commissariats.

Au regard du monitoring ci-dessus, nous pouvons affirmer que le Burkina a enregistré en moins de deux (02) mois une recrudescence des attaques terroristes, avec son corollaire de massacres, de populations traumatisées, déplacées, assoiffées, affamées et parquées dans des espaces inappropriés. Des villes et villages vidés, des écoles fermées …

Ces drames ont été perpétrés sans réactions appropriées et efficaces, ce qui a fini par précipiter notre nation dans une situation infernale inacceptable. L'attaque d'Inata est venue subitement nous rappeler de graves dysfonctionnements inimaginables dans un pays censé être en guerre contre le mal terroriste depuis plus de six années.

Dans l'optique de ne pas en rajouter au désespoir du peuple et d'avoir une juste appréciation des moyens mis en œuvre par le gouvernement dans la lutte contre le terrorisme et la mal gouvernance, le cadre de concertation de l'opposition, réuni en ses séances des 10 et 22 décembre 2021, s'est engagé à rencontrer les institutions suivantes :

le ministère des armées et des anciens combattants ;

le ministère de l'administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité ;

le ministère de l'économie, des finances et du plan ;

le ministère du développement industriel, du commerce, de l'artisanat et des petites et moyennes entreprises ;

le ministère de l'éducation nationale de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales ;

le ministère du genre, de la solidarité nationale, de la famille et de l'action humanitaire ;

le REN LAC ;

l'ASCE- LC ;

Free Afrik.

Par ailleurs, une sortie de terrain sera organisée en vue d'apporter un soutien moral et matériel aux déplacés internes et toucher du doigt leur réalité. La province du Sanmatenga a été désignée en vue de la sortie du CFOP.

Suite à la suspension de sa participation aux instances gouvernementales, notamment le Conseil National d'Orientation et de Suivi ( CNOS) mis en place pour la réconciliation nationale, le Comité de Suivi et de la mise en œuvre des recommandations du dialogue politique, le cadre de concertation de l'opposition et le Chef de File de l'Opposition (CFOP) ont été approchés par les autorités religieuses et coutumières, le Ministre d'Etat en charge de la Réconciliation Nationale ,et le Médiateur du Faso pour solliciter la levée de la suspension.

En considération de la qualité et de l'insistance des requérants et dans le but de donner plus de chance au processus de réconciliation nationale, le cadre de concertation de l'opposition politique, réuni en sa séance du 5 janvier 2022 a décidé de lever la suspension de sa participation au Conseil National d'Orientation et de Suivi et au Comité de Suivi et de la mise en œuvre des recommandations du dialogue politique.

Toutefois, le CFOP garde pour priorité la recherche urgente de la paix et la sécurité réclamées par les populations meurtries.

Le CFOP prend acte de la nomination de Mr Zerbo Lassina au poste de Premier Ministre et la composition du Gouvernement resserré. Il les jugera sur leur capacité à relever les multiples défis auxquels le pays fait face.

Au demeurant, le CFOP appelle les populations soucieuses de l'avenir de notre pays, à rester à l'écoute de tout mot d'ordre, qui interviendra en fonction de l'évolution de la situation nationale, après une évaluation objective et précise de la situation sécuritaire notamment.

Enfin, le cadre de concertation réuni autour du chef de file de l'opposition politique Eddie Komboïgo réitère ses vœux de bonne et heureuse année 2022 au peuple Burkinabé. Que l'année 2022 soit une année de paix, de stabilité et de cohésion pour le Burkina Faso.

Que Dieu bénisse le Burkina Faso !

Le CFOP

Eddie Komboïgo

Categories: Afrique

Burkina/Éducation : Vers un partage de connaissances et d'innovations pour un système éducatif performant

Fri, 07/01/2022 - 22:00

Aller vers un partage de connaissances et d'innovations pour une meilleure qualité de l'éducation au Burkina Faso, c'est l'objet de l'atelier de lancement du programme “KIX”, qui s'est ouvert dans la matinée de ce vendredi 7 janvier 2022 à Ouagadougou. Présidé par le représentant du ministre en charge de l'éducation nationale, Adama Bologo, le présent atelier vise à présenter ce nouveau programme éducatif à l'ensemble des parties prenantes.

En vue d'atteindre les principaux indicateurs des objectifs de développement durable (ODD 4) à l'horizon 2030, la quasi-totalité des pays, notamment ceux d'Afrique ont entrepris des réformes ou des adaptations de leurs systèmes d'éducation et de formation. Cela, pour aboutir à un système éducatif plus performant, conforme aux exigences d'une éducation inclusive et de qualité.
C'est donc dans cette dynamique qu'intervient le lancement du programme “KIX” au Burkina Faso, pour des échanges d'expériences réussies et d'initiatives porteuses, adaptées aux besoins, aux fins de formuler des politiques éducatives pertinentes et susciter des prises de décisions éclairées.

Des participants au lancement du programme KIX

Constitué de quatre pôles régionaux, le programme “KIX” couvre 21 pays d'Afrique centrale et occidentale dont le Burkina Faso mais également des pays de l'Afrique australe, orientale et du Nord, de l'Europe, de l'Asie, de l'Amérique latine ainsi que des Caraïbes.

« La mise en place de ces pôles va permettre aux pays membres du programme d'échanger des connaissances, des innovations et des pratiques prometteuses pour l'élaboration de politiques et de programmes pertinents en matière d'éducation », a affirmé Adama Bologo, directeur de cabinet du ministère de l'Éducation nationale, de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MENA/PLN).

Adama Bologo, directeur de cabinet du ministère de l'Éducation nationale, de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MENA/PLN)

Dans cette vision, le ministère de l'Éducation avait d'ores et déjà anticipé avec l'appui de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), en lançant le 24 décembre 2021, un appel à communication sur les innovations porteuses implémentées dans le secteur éducatif.

Et c'est l'occasion pour le représentant du ministre de l'éducation de lancer un appel. « J'exhorte donc, les structures ou organisations ayant mis en œuvre ou expérimenté des innovations de pointe à manifester leur intérêt », a lancé Adama Bologo.

Le programme “KIX”, initié par le Partenariat mondial de l'éducation (PME) est piloté par le Centre de recherches pour le développement international (CRDI).
« Le KIX met l'accent sur le partage de connaissances et d'innovations ainsi que leur production de données probantes. Ceci, pour contribuer à combler les lacunes en matière de connaissances en améliorant l'accès aux données factuelles », a expliqué Dr Maïmouna Sissoko/Touré, coordonnatrice de KIX Afrique 21.

Dr Maïmouna Sissoko/Touré, coordonnatrice de KIX Afrique 21

Le Centre régional KIX Afrique 21 fait partie des quatre pôles du programme KIX au niveau mondial et travaille en étroite collaboration avec des équipes de coordination nationale, dont les membres sont des experts en éducation, désignés par les ministères de tutelle des différents pays partenaires.

L'équipe du Burkina Faso participe activement aux travaux avec ses pairs au niveau continental avec notamment pour mission de faire remonter les innovations au niveau du Centre.

« Cette équipe est un noyau essentiel, qui nous aide à faire remonter les innovations porteuses de changements qualitatifs dans le domaine de l'éducation, les ressources, les productions du niveau national vers le Centre KIX Afrique 21, de manière à ce que les autres pays puissent bénéficier des expériences des uns et des autres », a indiqué la coordonnatrice de KIX Afrique 21.

Le directeur de cabinet du MENA, a annoncé qu'un atelier de partage de ces bonnes pratiques entrant dans le cadre de l'amélioration du système éducatif au Burkina Faso, sera ouvert au mois de février 2022.

Hamed NANEMA
Lefaso.net

Categories: Afrique

Achats stratégiques dans le secteur de la santé au Burkina : Les résultats de l'étude passés à la loupe par l'équipe technique

Fri, 07/01/2022 - 22:00

Recherche pour la santé et le développement (RESADE) a organisé un atelier de présentation des résultats des activités menées dans le cadre du projet Centre de ressources pour les achats stratégiques en Afrique (SPARC), ce vendredi 7 janvier 2022, à Ouagadougou. La cérémonie a été placée sous la présidence de Dr Pierre Yaméogo, le président de l'équipe fonctionnelle II.

Les résultats de la cartographie des progrès en matière d'achats stratégiques dans le secteur de la santé sont disponibles. RESADE, qui a conduit l'étude avec l'appui financier de la Fondation Bill et Melinda Gates, les a rendus publics au cours d'un atelier de restitution organisé le vendredi 7 janvier 2022 à Ouagadougou. Cette rencontre a regroupé les membres de l'équipe fonctionnelle II, un organe chargé du suivi de la gestion intégrée des ressources financières et de la qualité des soins ainsi que les partenaires techniques et financiers.

De la présentation faite par le principal investigateur de l'étude, on retient que le projet SPARC vise à générer des preuves et à renforcer les achats stratégiques en matière de santé en Afrique subsaharienne pour une meilleure utilisation des ressources pour la santé. Au plan national, il a été mené en trois étapes. La première étape a consisté à faire la cartographie des progrès en matière d'achats stratégiques dans le secteur de la santé. A en croire Dr Joël Arthur Tiendrébéogo, il s'agit d'une description de base pour savoir ou est-ce qu'ils en sont pour permettre de suivre plus tard les différents progrès. La deuxième étape, quant à elle, a porté sur l'exploitation des résultats de cette cartographie pour produire un certain nombre de documents. Au total, quatre blogs ; un article scientifique et une note de politique à l'intention des décideurs ont été produits.

Au terme des travaux, nous allons aboutir à l'adoption d'une feuille de route, a déclaré le Dr Joël Arthur Tiendrébéogo

Dans la pratique, l'étude s'est focalisée sur cinq politiques. Entre autres, la politique de gratuité des soins pour les femmes et les enfants de moins de cinq ans ; les crédits transférés aux collectivités territoriales ; les mutuelles de santé à base communautaire, et les mutuelles de santé à base professionnelle. « Nous avons utilisé une grille de l'achat stratégique qui permet de savoir selon différents éléments est-ce qu'on fait bien ou est-ce qu'on fait moins bien en terme d'achats stratégiques ? Nous avons analysé chacune des cinq politiques sur la base de cette grille qui est très technique qu'il est difficile d'expliquer en termes relativement simples. On a abouti à un certain nombre de résultats qui permettent de dire que, sur tel aspect, on fait relativement bien. Sur d'autres aspects, il y a des insuffisances », résume Dr Tiendrébéogo.

Une vue d'ensemble des participants

A titre illustratif, dans le cadre de la lutte contre le covid-19, le ministère de la Santé s'est doté d'une cartographie dynamique des ressources mobilisées pour la lutte contre cette pandémie. L'ONG internationale Clinton Health Access Initiative a décidé d'accompagner le département de la santé dans le développement de cet outil, avec l'appui de la Fondation Bill et Melinda Gates.

Les résultats de cette cartographie montrent que, pour un besoin de financement de 178 milliards de FCFA du plan national de riposte sanitaire, l'ensemble des financements et dons en matériels reçus à la date du 5 juin 2020 s'élevait à près de 67 milliards de FCFA, dont 98 % étaient ciblés. Les résultats de cette cartographie dynamique montrent des disparités dans le financement des neuf rubriques du plan national de riposte sanitaire. En effet, comparativement aux besoins, seul le volet logistique avait un surplus de financement : près de 44, 7 milliards de FCFA budgétisés contre plus de 53, 2 milliards de FCFA mobilisés, soit 119% de ressources mobilisées.

Le président de l'équipe fonctionnelle a invité les participants à des échanges fructueux

Présidant la cérémonie, le président de l'équipe fonctionnelle II, le Dr Pierre Yaméogo, a salué les participants pour leur présence effective à cette rencontre et indiqué qu'au cours des travaux, « nous allons discuter sur le contenu des résultats de l'équipe fonctionnelle II afin d'en tirer des conclusions et formuler des recommandations. C'est important que nous puissions regarder le contenu de cette revue documentaire pour pouvoir encore mieux affiner l'architecture de l'achat stratégique que nous sommes en train de construire au sein de la direction générale des études et des statistiques sectorielles ».

Les recommandations de cette revue documentaire, si elles sont adoptées, seront adressées aux différentes directions techniques et opérationnelles. Parmi lesquelles la direction en charge du partenariat pour le financement de la santé, qui pourra s'intéresser surtout dans la construction actuelle de l'achat stratégique à travers la gratuité des soins et le financement PRSS de la banque mondiale.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net bien

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Covid-19 au Burkina : 241 cas positifs enregistrés les 3 et 4 janvier 2022

Fri, 07/01/2022 - 21:30

La maladie à Covid-19 est en forte progression au Burkina Faso. Les 3 et 4 janvier 2022, ce sont 1145 échantillons qui ont été analysés.

Le nombre de nouveaux cas positifs confirmés est de 241. Durant la même période, 146 patients sont guéris de la maladie.

À ce jour, 1249 cas sont actifs.

Le nombre de décès se maintient à 333.

Le nombre de personnes vaccinées contre la maladie à coronavirus au Burkina s'élève à 1 161 484.

Lefaso.net

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Santé au Burkina : Des établissements privés de santé fermés dans la région du Nord

Fri, 07/01/2022 - 16:30

Dans ce communiqué, le gouverneur de la région du Nord liste les établissements de santé privés qui n'ont pas respecté les dispositions d'autorisation d'ouverture dans sa région et sont donc considérés illégaux. Par conséquent, ces formations sanitaires sont fermées jusqu'à nouvel ordre.



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Croix-Rouge burkinabè : Mise en garde contre des tentatives d'escroquerie

Fri, 07/01/2022 - 16:30

Dans un communiqué signé de son Secrétaire général, Lazare Zoungrana, la Croix -Rouge burkinabè se dit victime de tentative d'escroquerie.

Elle affirme que des individus mal intentionnés utilisent le nom de l'ONG pour escroquer des prestataires de services.

Elle compte déposer une plainte dans les jours prochains et invite la population à plus de vigilance.

Lefaso.net
© Bayiri

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Finances : Coris Bank International souffle sa 14e bougie

Fri, 07/01/2022 - 16:00

Lancée officiellement le 7 janvier 2008, Coris Bank International (CBI), "la banque autrement", souffle en ce jour sa 14e bougie. Une occasion pour la direction de l'institution financière de marquer un arrêt pour non seulement faire le bilan des acquis engrangés mais aussi remercier la clientèle pour la confiance et la fidélité renouvelées. C'était au cours d'une cérémonie organisée ce 7 janvier 2022 au siège de la banque, au cours de laquelle des clients ont reçu des lots.

En 14 ans d'existence, CBI s'est fait une place de choix dans le secteur bancaire burkinabè et au-delà, avec une présence dans neuf pays d'Afrique. En effet, de la 11è place à sa création en 2008, la banque est passée leader du marché burkinabè depuis 2016 avec une part de marché de 24%. Quant à la base clientèle, elle se chiffre à plus de 410 000 clients classiques et à plus de 670 000 porte-monnaie électroniques Coris Money. CBI, c'est également un large réseau de distribution à travers le pays (123 GAB et 64 TPE), ainsi qu'une diversité d'offres de services tels que la nouvelle plateforme de la solution Coris Money, Coris Clearing, le Pack Privilège ainsi que Coris Bissongo.

Diakarya Ouattara, directeur général de Coris Bank International

Et à en croire Diakarya Ouattara, directeur général de CBI, tous ces acquis ont été rendus possibles grâce d'une part à l'abnégation au travail des employés pour offrir des services bancaires de qualité, et d'autre part à la confiance placée en la banque par les clients. « Nous avons tenté de faire une révolution bancaire au Burkina Faso et nous pensons, avec modestie, que nous sommes parvenus à un résultat. Nous sommes très satisfaits de l'évolution du taux de bancarisation et de l'inclusion financière dans notre pays », a-t-il confié.

Angèle Nana, 400 013e cliente a reçu un réfrigérateur

Et pour exprimer sa gratitude à sa clientèle, la banque a offert des lots en guise de récompenses à trois clients. C'est ainsi que le 400.000e client, Moustapha Zampou, électricien à Bagré, a reçu des mains du directeur général de CBI une motocyclette d'une valeur de 700.000 FCFA. Séni Koala 399.999e client et Angèle Nana 400 013e cliente, ont respectivement reçu un poste téléviseur et un réfrigérateur. Des présents qui ont ravi le cœur des lauréats, qui n'ont pas manqué d'inviter ceux qui n'ont pas encore de compte au sein de la banque à venir s'offrir les services de CBI.

Les lauréats en compagnie des premiers responsables de Coris Bank International

Pour l'année 2022, CBI entend poursuivre son déploiement géographique avec l'ouverture de cinq nouvelles agences à Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Léo et Diébougou. Un accent particulier sera aussi mis sur la digitalisation des produits et processus, avec un renforcement de l'internet banking.

Pour la célébration de son 15e anniversaire, la banque autrement prévoit déjà l'inauguration de son nouveau siège en construction au sein de la Zone des activités commerciales (ZACA). L'édifice qui va comprendre 14 niveaux, devrait permettre d'offrir plus de confort et de commodités aux clients selon le directeur général de la banque.

Armelle Ouédraogo/Yaméogo
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Coupe d'Afrique des nations (CAN) : Canal+ Burkina compte être au cœur de la fête

Fri, 07/01/2022 - 16:00

Canal+ Burkina a organisé une conférence de presse ce mercredi 6 janvier 2022 à Ouagadougou. Les abonnés auront droit à des surprises pendant la Coupe d'Afrique des nations (CAN).

La 33e édition de la Coupe d'Afrique des nations de football se déroulera du 9 janvier au 6 février 2022. Canal+ Burkina veut être au cœur de cette CAN. Pour se faire, l'entreprise a mis les petits plats dans les grands. L'une des annonces phares est qu'à partir de la formule Evasion, le décodeur HD passe au prix de 1 000 Francs CFA. Cette offre se fera durant la CAN, dans la limite du stock disponible. Pour les abonnés des formules Access, Evasion, Essentiel+, Access+, Evasion+, pour tout réabonnement, un bonus de 15 jours est offerts à la formule TOUT CANAL. L'entreprise souhaite ainsi permette à un maximum de Burkinabè d'avoir accès à l'information sportive.

Avec ses émissions, Canal+ veut être au cœur de la CAN

Durant la compétition, deux émissions tiendront le public en haleine, à savoir jour et soir de CAN. Jour de CAN se fera en direct tous les jours de la fête du football africain. Les experts en football décrypteront des matchs, puis les premières réactions avec une équipe dédiée en plateau qui accompagnera les téléspectateurs jusqu' en début de soirée. Soir de CAN se fera en direct, tous les soirs. Ce magazine sera le lieu de faire des debriefings de la journée, l'actualité des sélections, des interviews exclusives, des reportages, des projections sur les matchs du lendemain avec le regard avisé des experts. Parmi l'équipe mobilisée pour cette édition, l'on peut citer le journaliste sportif burkinabè, Moussavou Billa.

Les conférenciers ont invité la population a profité de ces offres pendant la fête du football africain

La conférence de presse a été animée par la responsable réabonnement Canal+, Kobé Aguiaratou, le responsable en communication, Souaïbou Ba et le directeur des ventes, Boukary Zorom. En plus du contenu, sur le plan commercial, Canal+ Burkina a invité les annonceurs à les contacter. Des offres « commerciales alléchantes » selon les conférenciers vont intéresser les entreprises désireuses de faire de la publicité. Boukary Zorom a insisté sur le fait que Canal+ n'est pas responsable des droits de diffusion des matchs, « Canal + est acheteur des droits pour ses abonnés à travers l'Afrique » a-t-il rappelé.

Les contacts pour avoir plus d'information sur les offres Canal +Burkina

L'intégralité des 52 matchs vont être retransmis en direct sur Canal+ Sport 1 et Sport 2. Le réabonnement Canal+ peut également se faire en ligne.

SB
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Burkina : Une attaque contre des populations civiles fait onze morts dans le Centre-nord

Fri, 07/01/2022 - 16:00

Une attaque a visé des populations civiles dans le Centre-nord du Burkina Faso le 5 janvier 2022, selon un communiqué du gouverneur de la région Casimir Séguéda.

Onze personnes ont été tuées et une autre blessée dans cette attaque perpétrée par des individus armés dans le village de Ankouna, localité située dans la commune de Pensa, province du Sanmatenga.

Les assaillants, dans leur barbarie, ont également mis le feu à plusieurs hangars du marché du village, précise le communiqué.

Le gouverneur Casimir Séguéda a présenté ses condoléances aux familles des victimes et souhaité au blessé un prompt rétablissement.

Dans cette lutte contre l'ennemi commun, le gouverneur a invité les populations de la région à une union sacrée autour des forces de défense et de sécurité et des volontaires pour la défense de la patrie (VDP)

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Avis de formation en rédaction de projets de recherche et d'innovation

Fri, 07/01/2022 - 15:30

Le Fonds National de la Recherche et de l'Innovation pour le développement (FONRID) organise des sessions de formation en rédaction de projets à l'endroit des acteurs de la recherche, du développement ainsi que des innovations.

L'objectif de la formation est de donner les outils nécessaires aux acteurs pour leur permettre de :

• identifier clairement un problème de recherche ;
• exprimer un problème de recherche en besoin de recherche ;
• distinguer un projet de recherche-développement d'un projet d'innovation ou de vulgarisation ;

• élaborer d'une manière succincte et précise un projet de recherche ;
• maitriser la méthodologie d'élaboration d'un projet de recherche, d'innovation ou de vulgarisation ;

• proposer des activités réalisables dans la durée du projet ;
• proposer un budget conforme aux activités programmées ;

• maitriser les différentes étapes de l'élaboration d'un projet pour soumission ;
• respecter le canevas dans l'élaboration des projets.

Un formulaire de candidature devra être dûment rempli et TOUTES les informations demandées devront être renseignées.

Postuler à partir la page facebook « Fonrid » ou sur le site www.fonrid.bf ou en suivant le lien suivant :
https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSdXQUrWoBnQqjhMFCEE291n4D9OphV41qZ1Inkpzok_A2T5iw/viewform?usp=sf_link.
La date limite de clôture des inscriptions est le 10 janvier 2022 à 15 heures GMT.

L'atelier regroupera quarante (40) participants maximum par session de formation, représentant les structures de recherche, de développement, d'invention et d'innovation aussi bien publiques que privées officiellement reconnues.

Il est prévu deux sessions de formation dont une (1) à Ouagadougou et une session à Bobo-Dioulasso.

Programmation : 1ère session : du 17 au 21 janvier 2022 à Ouagadougou,
2ème session : du 24 au 28 janvier 2022 à Bobo-Dioulasso.

La formation est gratuite pour les participants. Les frais de déplacement et de séjour sont à la charge de chaque participant.

Pour toute information complémentaire, contacter le 25 37 14 28, le 78 24 17 27 ou le 64 76 60 38.

Le Directeur Général

Dr Hamidou H. TAMBOURA
Directeur de Recherche
Officier de l'Ordre de l'Etalon

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Burkina : Voici la première déclaration de politique générale du Premier ministre Lassina Zerbo

Fri, 07/01/2022 - 12:45

Nommé le 10 décembre 2021, le Premier ministre Dr Lassina Zerbo présente ce 7 janvier 2022, devant l'Assemblée nationale, sa Déclaration de politique générale. Nous vous proposons ci-après l'intégralité du document.


Monsieur le Président de l'Assemblée nationale,
Honorables Députés,
Mesdames et Messieurs

Avant tout propos, je voudrais saisir l'occasion de notre premier moment solennel de la nouvelle année pour souhaiter à chacun de vous, à vos familles et à l'ensemble de nos compatriotes, mes vœux d'une bonne et heureuse année 2022. Que la nouvelle année nous donne à tous l'énergie et les dispositions positives indispensables pour relever les nombreux défis auxquels notre pays fait face.

C'est un véritable honneur pour moi d'être à cette tribune pour vous présenter ma déclaration de politique générale qui constitue la feuille de route de mon Gouvernement, et ce conformément aux dispositions de l'article 63 de notre loi fondamentale.

Cette feuille de route s'inscrit en droite ligne du programme de société du Président du Faso, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, programme sur la base duquel le Peuple burkinabé lui a renouvelé sa confiance pour un second mandat.

Je voudrais saisir l'occasion de cette adresse devant votre auguste assemblée pour témoigner ma sincère reconnaissance à l'endroit du Président du Faso pour avoir placé sa confiance en ma personne, afin de conduire l'action gouvernementale en ce moment si particulier de l'histoire de notre pays.

Cette marque de confiance, je la reçois avec humilité et je prends l'engagement avec toute l'équipe gouvernementale :

de travailler avec les illustres représentants du peuple que vous êtes, à atteindre les objectifs qui nous ont été assignés ;

d'œuvrer à relever les défis brûlants du moment qui doivent transformer la société et l'économie burkinabè.

Monsieur le Président,
Honorables Députés,

A cette heure précise, je voudrais rendre hommage aux forces de défense et sécurité (FDS) et aux volontaires de défense pour la patrie (VDP) qui combattent dans des zones hostiles.

Je réitère mes vœux de prompt rétablissement à ceux-là qui sont revenus blessés du champ de bataille que j'ai rencontrés et avec qui j'ai échangé longuement le jour du réveillon du nouvel an.

Les visages des enfants des Déplacés que j'ai pu rencontrer le jour de Noel me hanteront toujours – et tant que nous n'aurions pas trouvé les solutions qui s'imposent, l'avenir de la prochaine génération restera hypothétique. Vous conviendrez avec moi que cette option n'est pas envisageable.

Monsieur le Président,
Honorables Députés,

La feuille de route du gouvernement, décline le programme de société du Président du Faso, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, qui vise à consolider les fondements d'une société solidaire et prospère, en rétablissant la sécurité, en réconciliant les Burkinabè tout en poursuivant les efforts d'accélération de la croissance nécessaire à la création d'emplois, à l'amélioration des conditions de vie de notre peuple et au renforcement de notre résilience face aux fléaux de types nouveaux.

Honorables députés,

Je rends hommage à mon prédécesseur, Son Excellence Christophe Joseph Marie DABIRE avec ses gouvernements respectifs qui dans la tourmente ont su maintenir la barque Burkina Faso.

Comme vous le savez, les efforts de développement entrepris par notre pays ont été ralentis par une situation sécuritaire extrêmement préoccupante en 2021. Ainsi, le changement de paradigme prôné par le Président du Faso, en lien avec le contexte dans lequel nous nous trouvons aujourd'hui, nous impose un réexamen des priorités de notre pays.

Pour ce faire, les quatre (4) grands piliers de l'action gouvernementale s'articulent comme suit :

Le retour de la paix, de la sécurité et la consolidation de la résilience ;
Le retour des Personnes Déplacées Internes dans leur localité d'origine ;
La réconciliation nationale ;
La lutte contre corruption et l'enrichissement illicite.

Monsieur le Président,
Honorables Députés,

Le rétablissement de la sécurité et de la paix constitue le vœu ardent de nos chères concitoyennes et concitoyens. En effet, malgré les efforts déployés jusque-là, l'intégrité de notre territoire est mise à mal. Quand bien même des succès peuvent être comptabilisés, cette crise a aussi mis en lumière nos difficultés, ainsi que nos défaillances à plusieurs niveaux de l'état.

L'état de la Défense et de la Sécurité réclame des gestes audacieux et rapides. Et nous agirons - non seulement pour permettre à nos compatriotes déplacés de rejoindre sans crainte leurs localités d'origine ; mais aussi pour assurer le retour à une vie économique et sociale dans ces localités en vue d'en faire des zones d'opportunités et d'espérance.

Pour parvenir à ce résultat, nous allons agir aussi bien sur les causes immédiates de l'insécurité que sur les causes profondes.

Les départements en charge des armées et de la sécurité intérieure ont reçu les instructions pour dérouler les mesures d'urgence issues de la stratégie nationale de défense.

Pour avancer rapidement dans la sécurisation du territoire, mon Gouvernement engagera diligemment, des mesures d'ordre à la fois stratégique et opérationnel pour renforcer l'efficacité de l'action militaire sur le terrain, améliorer la collaboration entre les Renseignements, les FDS, les VDP et les populations, proposer des prises en charge psychologique de nos FDS.

Sur le Plan stratégique, le Gouvernement vous proposera la relecture des textes relatifs à l'emploi des VDP pour une meilleure structuration et une mobilisation efficiente des ressources, afin qu'ils contribuent plus efficacement à la lutte contre le terrorisme.

Le Gouvernement procèdera également à l'établissement de partenariats stratégiques et va poursuivre la réorganisation du dispositif de sécurité national afin d'aboutir à un meilleur maillage sécuritaire du territoire.

Sur le plan organisationnel les départements en charge de la sécurité et des armées ont reçu pour mission de procéder à une coordination plus efficiente des dispositifs de renseignements, des actions des différentes unités combattantes ainsi que le renforcement de la veille stratégique au sein du commandement.

Sur le plan opérationnel, dans la dynamique des réaménagements entrepris par le Président du Faso, le gouvernement travaillera au renforcement des effectifs, des moyens logistiques et matériels des FDS dans le cadre de l'opérationnalisation de la Stratégie de défense nationale et de ses instruments de mise en œuvre compris dans la loi de programmation militaire 2018-2022.

A ce titre, il s'agira de générer des capacités opérationnelles supplémentaires, de renforcer notre capacité d'adaptation aux terrains.

Nous inscrivons aussi comme priorité dans cette lutte, la nécessité de rompre la dynamique de psychose entretenue aussi bien par les terroristes que par des relais opportunistes. Si le ressenti d'un certain sentiment d'insécurité peut être légitime dans ce contexte, il reste que nous devons faire en sorte que chacun de nos compatriotes comprenne et mesure sa responsabilité dans la diffusion, le partage d'informations erronées, qui en fin de compte, font l'affaire des ennemis qui nous attaquent et démobilisent nos propres forces.

En soutien à cette lutte contre le terrorisme, le ministre en charge des finances proposera dans les meilleurs délais au Conseil des ministres, le mécanisme de contribution de nos concitoyens pour répondre à l'appel lancé par le Chef de l'Etat le 25 novembre 2021 à toutes les filles et fils du Burkina Faso de consentir à l'effort de guerre.

Face à la situation humanitaire née du déplacement de près d'un million et demi de nos compatriotes désemparés et traumatisés, le ministère en charge de l'action humanitaire est en première ligne avec l'appui des autres départements ministériels et de nos partenaires pour assurer une prise en charge de leurs besoins élémentaires à savoir des hébergements dignes, de la nourriture, un système de scolarisation d'urgence, en attendant leur retour que nous voulons le plus rapide possible, dans leurs localités d'origine.

Le Gouvernement est conscient du fait que le succès des opérations militaires est aussi fortement dépendant du moral des combattants engagés dans la défense de notre pays. C'est pourquoi, les ministres en charge des armées et de la sécurité intérieure ont été chargés d'engager les mesures nécessaires pour améliorer et rendre infaillibles les dispositifs d'allocation et de paiement des primes et indemnités aux soldats, de soutien aux supplétifs des FDS ainsi que de prise en charge des victimes et ayant-droits. Très prochainement, le gouvernement engagera une relecture de la loi sur les pupilles de la Nation.

Mesdames et messieurs les députés, vous avez la responsabilité d'évaluer la mise en œuvre de la loi de programmation militaire et des ressources allouées aux départements des armées et de la sécurité intérieure.

Mesdames et messieurs les députés,

Mon gouvernement s'emploiera à reconstruire et à renforcer les bases de la résilience des populations et des communautés face aux risques de basculement dans la violence. Reconstruire et renforcer la résilience requièrent d'œuvrer à préserver les droits humains, à promouvoir la cohésion sociale, à engager des actions de déradicalisation, à prévenir l'extrémisme violent et à mettre en place des projets économiques et structurants.

Mon Gouvernement développera et mettra en œuvre de nouveaux instruments dans les localités à défi sécuritaire et cela, en appui aux acquis du Programme d'Urgence pour le Sahel (PUS-BF élargi) et du Programme d'Appui au Développement des Economies Locales (PADEL).

Concrètement, le Gouvernement injectera à terme, 20 milliards et 447 millions de francs CFA dans le Plan d'actions de renforcement de la résilience des populations de l'axe Djibo-Pobé-Mengao.

Près de 58 milliards FCFA ont été déjà mobilisés pour financer le Plan de résilience et de stabilisation de l'axe Ouaga-Kaya-Dori, plan dans lequel l'Etat et ses partenaires investiront, au total, 205 milliards de FCFA.

Au plan national, mon équipe Gouvernementale prendra les mesures nécessaires à la mise en œuvre rapide de la Stratégie nationale de la Cohésion sociale (SNCS) et de la Stratégie nationale de prévention de l'extrémisme violent (SNPREV) pour l'exécution desquelles l'Etat a déjà mobilisé 11,2 milliards FCFA et injectera à terme dans la mise en œuvre des premiers plans d'actions au moins 16 milliards de FCFA.
Reconstruire et renforcer la résilience requièrent également l'implication de tous.

C'est pourquoi, mon Gouvernement mobilisera les ressources nécessaires à la mise en œuvre d'instruments innovants d'intervention qui promeuvent l'implication des populations et des communautés dans l'œuvre de reconstruction de la résilience.

Déjà et à ce titre, il poursuivra l'effort de mobilisation des ressources pour l'exécution du Programme de Prévention et de Gestion des conflits par les mécanismes endogènes et traditionnels et pour l'exécution du Projet « Amélioration de la participation communautaire à la coproduction de la sécurité au Burkina Faso ».

Reconstruire et renforcer la résilience nous commande aussi de préparer le retour des personnes déplacées internes dans leurs localités d'origine. C'est pourquoi avec mon équipe gouvernementale, nous agirons de sorte à renforcer la présence de l'Etat à travers ses services de l'administration du territoire, ses services sociaux notamment dans les localités sous pression et dans celles libérées du joug du terrorisme, par la construction et ou la réhabilitation de ces services publics. Nous promettons de rester au contact du peuple.

Outre les ressources propres du budget de l'Etat, le Gouvernement mobilisera auprès des partenaires au développement des ressources supplémentaires pour financer les initiatives d'urgence de développement territorial, pour les populations des axes : Ouaga-Fada-Kantchanri, Bobo-Banfora-Niangoloko, Bobo-Dedougou-Tougan.

Mesdames et Messieurs les Députés,

Notre Nation sera plus forte, plus unie et verra ses habitants vivre d'autant plus en harmonie et dans la cohésion, que nous aurons parachevé la marche entamée vers la réconciliation nationale.

A cet effet, au cours de ce premier trimestre 2022, le forum national sera organisé. Les orientations de la Stratégie de réconciliation nationale prévoit la mise en place d'un organe qui exécutera les recommandations et décisions qui seront issues du Forum.

Une réconciliation entre les filles et les fils du Burkina et avec leur administration débarrassée du laxisme, du favoritisme et de la corruption est un vœu cher au Président du Faso que mon gouvernement s'attèlera à réaliser.

Honorables députés,

Dans l'axe de la rencontre que le chef de l'état a déjà eue, mon gouvernement travaillera à prendre les dispositions nécessaires pour doter l'autorité supérieure de contrôle d'Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) et l'autorité judiciaire de moyens adéquats.

Ceci afin de leur permettre d'accélérer le traitement de tous les dossiers de corruption pendants, et éclaircir toutes les affaires qui polluent le quotidien des Burkinabè pour plus de bonne gouvernance et de démocratie.

Dans le respect du code pénal, le gouvernement va s'atteler à identifier et à relire les textes dont les failles favorisent la corruption, les abus de biens sociaux, les détournements des deniers publics, afin d'instaurer un environnement anti-corruption et une société fondée sur les valeurs citoyennes et éthiques.

Si l'amélioration de la gouvernance garantit le rétablissement de la confiance entre gouvernants et gouvernés, c'est dans le respect par tous, des lois et règlements que nous pourrons restaurer l'autorité de l'Etat. Aussi, il est important de mettre fin à l'incivisme et de cultiver l'esprit patriotique. A cet égard, nous allons conduire des actions de sensibilisation citoyenne et de formation civique, morale et patriotique de la jeunesse.

Le gouvernement s'engage à s'inscrire dans une démarche de gouvernance vertueuse et j'invite chaque Burkinabè à s'impliquer dans cette dynamique.

Honorables Députés,

La situation reste également marquée par la persistance de la pandémie de COVID-19 qui continue d'impacter négativement certains secteurs de l'économie nationale. Mon gouvernement mettra l'accent sur le renforcement des mesures barrières et l'intensification de la vaccination des populations pour couvrir au moins 70% de la population en vue d'induire une immunité collective contre la COVID-19 à la fin 2022.

La situation nationale est en outre marquée par une insécurité alimentaire qui tire ses origines dans la crise sécuritaire et sanitaire, et qui se manifeste par une hausse des prix des denrées alimentaires.

Cette hausse des prix résulte aussi d'une campagne agricole qui a vu la baisse de la production céréalière de 9,07% et celle des autres cultures vivrières de 25,74%.
Le Gouvernement a déjà évalué les conséquences de cette crise et a actionné le Plan de réponse et de soutien aux personnes vulnérables à l'insécurité alimentaire et nutritionnelle. Il est à pied d'œuvre pour renforcer l'approvisionnement des boutiques témoins et intensifier le contrôle des prix. Mon gouvernement mettra aussi un point d'honneur à accompagner les producteurs pour la réussite de la campagne agricole sèche et encouragera les populations à la consommation de produits locaux.

Honorables Députés,

Le Plan National de Développement Economique et Social (PNDES II) est le référentiel national de développement pour opérationnaliser le Programme du Président du Faso. Il est l'expression du contrat qui le lie au peuple burkinabè et s'articule autour de :

­ la consolidation de la résilience, la sécurité, la cohésion sociale et la paix ;
­ l'approfondissement des réformes institutionnelles et la modernisation de l'administration publique ;

­ le développement du capital humain et la solidarité nationale ;

­ la dynamisation des secteurs porteurs pour l'économie et les emplois.

Son objectif global est de rétablir la sécurité et la paix, renforcer la résilience de la nation, et transformer structurellement l'économie burkinabé pour une croissance forte inclusive et durable. Son coût global est de 19 030 milliards de FCFA financés par des ressources propres à hauteur de 63%, la recherche de financements innovants additionnels portant sur les 37%.

A ce titre, la conférence internationale des partenaires pour le financement initialement prévue les 03 et 04 décembre, se tiendra dans ce premier trimestre de 2022 ;

La mise en œuvre du PNDES II s'opère par la matérialisation de programmes sectoriels portés par les différents départements ministériels.

Mesdames et Messieurs les Députés,

Pour rassurer nos concitoyens et redonner l'espoir sur notre capacité à affronter les défis actuels et futurs, nous devons disposer d'une administration performante orientée vers la satisfaction de ses usagers et faisant de notre Etat, un Etat juste, offrant une égalité des chances à tous.

La perception de lourdeur et d'inefficacité qui colle tant à la peau de notre administration n'est pas forcément que du fait des agents publics. Ils sont certainement victimes de processus non adaptés qui réduisent l'impact des efforts et des bonnes volontés. Il est urgent de faire évoluer le paradigme actuel du service public pour aller vers un service public performant.

Pour ce faire et en vue d'améliorer la gouvernance publique et de moderniser l'Etat, j'agirai sur les priorités suivantes :

la réduction du train de vie de l'Etat,
la lutte implacable contre la corruption et les crimes économiques,
le renforcement de la dématérialisation du travail au sein de l'administration,
le renforcement de la promotion basée sur le mérite,
l'amélioration de l'efficacité de la dépense publique.

Dans l'action de réduction du train de vie de l'Etat, mon gouvernement modernisera les outils de gestion du patrimoine de l'Etat. Il veillera en particulier à la rationalisation des moyens du parc automobile et immobilier de l'Etat.

Conformément à l'engagement réitéré du chef de l'Etat, le gouvernement prendra toutes les diligences pour la transmission à l'Assemblée nationale du projet de réforme globale des rémunérations des agents publics.

Par ailleurs, afin de renforcer l'efficacité de la dépense publique, le Gouvernement mettra en place des indicateurs de performance, à la fois des membres du Gouvernement et des structures administratives. Plus précisément, un système de pilotage permettant de décliner le rôle et les activités de chaque cadre et chaque agent public, sera mis en place. Cela permettra d'aboutir à une amélioration de la productivité de l'administration et donc à un accroissement des capacités de production des services.

Améliorer la gouvernance au sein de l'administration publique commande de travailler à faire d'elle un réel outil de promotion du développement. Pour ce faire, le gouvernement vous soumettra un projet de loi relatif à la promotion par le mérite au sein de l'administration publique.

Monsieur le Président,
Honorables Députés,

Créer les conditions permettant aux burkinabè d'accéder davantage à de meilleures opportunités économiques fera partie de la politique de mon gouvernement. Cette composante vise à identifier et mettre en œuvre les mesures et actions nécessaires à la transformation structurelle de l'économie, consignées dans l'axe 4 du PNDES-II.
Transformer l'économie suppose de réduire les coûts structurels pour accroître sa compétitivité globale et augmenter la productivité dans les différentes branches d'activités.

Ainsi, en ce qui concerne l'énergie, nous devons dès à présent nous inscrire dans la dynamique de la transition énergétique qui implique une modification structurelle profonde de nos modes de production et de consommation de l'énergie. Nous nous attellerons à renforcer les systèmes de production de l'énergie afin d'assurer sa disponibilité permanente et son accessibilité à la fois pour les ménages, les services publics et les entreprises.

Tout en œuvrant à l'accroissement de la production dans le cadre du mix énergétique, nous devons accélérer le basculement de l'offre vers les énergies renouvelables amorcé avec le solaire ces dernières années, développer des mécanismes de rationalisation de l'énergie dans le cadre de l'efficacité énergétique et réaliser les études préalables à l'implémentation des mini centrales nucléaires de type SMR (Petits réacteurs modulaires) qui devraient prendre en charge dans le futur, les besoins en énergie des entreprises industrielles.

Dans le domaine de l'électricité particulièrement, mon Gouvernement mettra tout en œuvre, pour l'achèvement dans les meilleurs délais, des projets de construction de centrales solaires d'une capacité d'environ 500 MWc.

Il poursuivra les travaux de modernisation du réseau de transport et de distribution de l'énergie électrique, notamment dans le cadre de la mise en œuvre du second compact Millénium challenge. Dans le cadre de ce compact, des audits seront menés dans le but d'améliorer la gouvernance de la SONABEL, pour réduire les subventions de l'Etat.

Dans ce secteur, l'ambition de mon Gouvernement est de doubler la puissance électrique disponible en la faisant passer à 1500 MW en 2025, contre 712,2 MW en 2020, de porter le taux de couverture électrique de 45% en 2020 à 75% en 2025 et de travailler à accroître de façon significative le taux d'accès des populations à l'énergie.

Nous poursuivrons l'implémentation du Projet d'Electrification et de Développement des Connexions à l'Electricité (PEDECEL) et le renforcement des actions de l'Agence burkinabè de l'électrification rurale (ABER) et de l'Agence Nationale des Energies Renouvelables et de l'Efficacité (ANEREE) afin qu'elles contribuent efficacement à cet objectif.

Au niveau des hydrocarbures, les projets visant à multiplier les capacités actuelles de stockage par 2,5 à Bingo et par 4 à Péni seront accélérés.

Et plus généralement, comme pour toutes les sociétés d'état, un audit organisationnel de la SONABHY sera mené, dans l'objectif d'améliorer ses performances.

Honorables Députés,

Notre pays subit de plein fouet les effets du changement climatique, avec des conséquences dramatiques sur les moyens de subsistance de nos populations et la transition écologique doit apporter des solutions à ces menaces en proposant une évolution vers un modèle de développement durable qui renouvellera nos façons de consommer, de produire, de travailler, de vivre ensemble pour répondre aux grands enjeux environnementaux.

Conscient de devoir tirer pleinement profit de toutes les opportunités offertes par les technologies digitales, notre pays a déployé des efforts conséquents pour entamer sa transition digitale et améliorer ainsi la performance de notre administration afin de la rendre plus accessible aux populations.

Dans ce sens, mon Gouvernement veillera à l'accélération de l'achèvement des projets d'infrastructures du numérique, notamment ceux relatifs au développement de la connectivité nationale et internationale en large bande (backbone national), à la mise en place de Points d'atterrissement virtuel, de points d'échanges Internet et de centres de données.

Enfin, il s'agira de promouvoir et d'encourager l'entreprenariat et l'innovation dans le secteur du digital, d'inciter à la Recherche et au développement, et de promouvoir la diffusion des outils numériques et leur usage dans toutes les couches de la population Burkinabè, pour une inclusion digitale durable.

Concernant le développement des infrastructures de transport, l'ambition de mon Gouvernement est de poursuivre le désenclavement de notre pays, des zones de production et des zones en déficit d'infrastructures.

Des instructions sont données au ministre en charge des infrastructures aux fins d'évaluer systématiquement le risque sécuritaire de concert avec les forces de défense nationale et de sécurité intérieure, dans le cadre des différents projets, et de prévoir des plans de contingence à cet effet.

L'objectif est de porter la proportion des routes bitumées à 36,7% en 2025 contre 27,4% en 2020 et celle des pistes rurales à 44 % contre 33,57% en 2020.

Concernant les infrastructures aéroportuaires et ferroviaires, le Gouvernement concentrera ses efforts sur la réalisation des projets suivants :

l'accélération du projet de transformation de l'aéroport de Bobo-Dioulasso en hub régional ;

l'achèvement de l'aéroport de Donsin pour qu'il soit une réalité en 2025 ;

l'accélération du projet de liaison ferroviaire avec le Ghana dont le processus est bien avancé ;

la réhabilitation du Chemin de fer Abidjan Ouaga.

Dans l'optique d'améliorer la maitrise d'ouvrage des projets structurants, une agence nationale des grands travaux sera créée.

Ce sera un pôle d'expertise et un instrument de stratégie et de développement global et multisectoriel, qui prendra en charge les grands projets structurants tels que ceux d'un palais des Congrès, d'un centre de conférences et d'un complexe administratif modernes et fonctionnels.

Cet instrument va permettre une exécution diligente de projets spécifiques tout en contribuant à une utilisation efficace et maîtrisée des ressources financières internes et externes.

Nous aurons besoin de mobiliser l'épargne institutionnel à long terme, c'est pourquoi mon gouvernement donnera un coup d'accélérateur pour un fonctionnement effectif de la caisse de dépôt et de consignation dans les plus brefs délais.

Monsieur le Président,

Honorables Députés,

Pour accroître la productivité des branches d'activités du secteur agro-sylvo-pastoral, halieutique et faunique, et réduire leur vulnérabilité aux chocs climatiques, le gouvernement prendra les mesures pour accroître le rythme d'exécution des principaux programmes du secteur.

Concernant la production agricole, il s'agira d'accroître les rendements et d'améliorer la commercialisation des produits. Pour ce faire, mon Gouvernement agira sur les leviers d'actions suivants :

­ l'aménagement et la réhabilitation des infrastructures hydro-agricoles ;
­ l'amélioration du fonctionnement de la centrale d'achat des intrants et matériels agricoles (CAIMA) ;

­ l'accompagnement des producteurs dans la commercialisation de leur production ;

­ la poursuite de la mise en œuvre des initiatives présidentielles « un million de tonnes de riz par an » et « assurer à chaque enfant en âge scolaire au moins un repas équilibré par jour » ;

­ l'accélération de l'opérationnalisation des pôles de croissance, notamment, les agropoles de Samandéni, du Sourou et le pôle du Sahel.

Pour ce qui est des ressources animales et halieutiques, afin d'augmenter leur productivité, j'engagerai mon Gouvernement à agir pour améliorer la couverture vaccinale contre les différentes pathologies animales, la sécurisation et la gestion durable des ressources pastorales, pour accroitre continuellement la production de poisson à travers la mise à disposition d'alevins et l'empoissonnement systématique des étangs d'eau.

Il réalisera également les infrastructures de transformation des produits de l'élevage, notamment les abattoirs. Mon Gouvernement ambitionne à ce titre, de réaliser au moins trois (03) complexes intégrés constitués d'abattoirs modernes de grandes capacités, d'entrepôts réfrigérés, d'unités de conditionnement, de comptoirs d'exportation avec des sections de traitement de cuirs et peaux et de maroquinerie.

Le gouvernement poursuivra les dispositions prises pour l'opérationnalisation de la Centrale d'achat des médicaments vétérinaires (CAMVET)

Dans le domaine forestier et faunique, l'action de mon Gouvernement vise à accroitre la production et la productivité des ressources forestières et fauniques et à augmenter la transformation des produits forestiers non ligneux.

Monsieur le Président

Honorables Députés,

L'industrialisation est l'une des clés de voute de la transformation de l'économie. A ce niveau, le Gouvernement consolidera les actions engagées dans le cadre du plan d'industrialisation accélérée, en vue d'accroître la transformation des produits locaux, notamment le coton, l'anacarde, les produits vivriers.

Pour favoriser la transformation industrielle, le Gouvernement poursuivra la réalisation des infrastructures de soutien à l'industrie telles que les zones industrielles, les zones économiques spéciales et les zones franches ainsi que ses appuis aux entreprises en difficultés. Il accordera une attention accrue à la réalisation des projets amorcés par l'Etat dans le secteur de l'agro-industrie, notamment les 03 unités de transformation de tomate à Gourcy, Yako et Ouahigouya, l'usine de l'ex Faso Fani, le projet A-Star Textile qui couvre les villes de Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Koudougou, le projet d'unité de référence de transformation de l'anacarde à Bobo-Dioulasso.

L'industrie minière en particulier a contribué ces dernières années à améliorer la résilience de notre pays face aux différentes crises qu'il connait. Mon gouvernement s'engage donc à accroitre sa part dans le PIB de 20% en moyenne par an sur la période 2021-2025. Nous sommes conscients également que cela ne saurait se faire sans une plus grande efficacité dans la sécurisation des sites miniers.

Concernant l'orpaillage, mon gouvernement travaillera à encadrer et moderniser l'exploitation artisanale de l'or afin de préserver l'environnement, protéger la santé des populations, et de pouvoir mieux contrôler les revenus générés par les petites exploitations.

Monsieur le Président

Honorables Députés,

Le secteur des petites et moyennes entreprises occupe une place importante dans ma vision de la transformation de notre économie. Il est source de création d'emplois et de richesses pour notre pays.

C'est pourquoi, je consoliderai les réformes clés d'amélioration de l'environnement des affaires. Cela doit permettre de créer un écosystème favorable au développement de jeunes entreprises innovantes à fort potentiel de croissance.

Monsieur le Président,

Honorables Députés,

Les défis du développement auxquels notre pays est confronté ne sauraient être relevés sans des ressources humaines de qualité qui participent à la production de la richesse.

Mon Gouvernement s'investira dans la mise en œuvre des orientations inscrites dans le PNDES-II en matière de développement du capital humain et de promotion de la solidarité nationale.

En matière de santé, le Gouvernement maintiendra la veille face aux urgences sanitaires et poursuivra l'élan de renforcement de notre système de santé.
Pour ce faire, notre action sera orientée vers :

la poursuite de la mise en œuvre de la politique de gratuité des soins pour les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes, élargis au dépistage des cancers féminins, aux prestations d'urgences, de planification familiale et les personnes vivant avec le VIH ;

l'accélération des travaux de construction des infrastructures dans les différents niveaux de santé afin de ramener le rayon moyen de couverture sanitaire à 5 km et relever les plateaux techniques ;

l'amélioration de l'offre de service par la formation continue des professionnels de santé et leur déploiement auprès des différents niveaux de référence ;

l'opérationnalisation plus conséquente de la caisse nationale d'assurance maladie universelle pour porter à 15% à l'horizon 2025, le taux de la population enrôlée qui est estimé aujourd'hui à 0,2%.

Mon gouvernement se fixe pour objectif prioritaire de trouver la meilleure réponse à l'équipement des centres hospitaliers en matériels de diagnostic et d'exploration et de doter les hôpitaux de systèmes informatiques pour faciliter la gestion de l'ensemble de leurs informations administratives et médicales.

Les chantiers de construction des CHU de Gaoua, Fada et pour Ouagadougou Bassinko et Pissy, de l'hôpital de référence et du centre de radiothérapie de Bobo-Dioulasso viendront augmenter notre capacité de prise en charge, sans oublier les centres de gériatrie de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso.

Mon gouvernement mettra un point d'honneur dans le suivi de la qualité des infrastructures et le respect des délais.

Sur les questions d'hygiène publique et de bien-être qui doivent être de vrais leviers de la prévention en matière de santé, mon gouvernement entend prendre des initiatives fortes. Il s'agira d'encourager la pratique du sport individuel et de masse pour prévenir les maladies non transmissibles comme le diabète, l'hypertension artérielle qui deviennent des vrais problèmes de santé publique. Il s'agira aussi, et la pandémie de COVID-19 vient nous le rappeler, de renforcer la sensibilisation sur les bonnes pratiques d'hygiène afin de limiter la transmission des maladies.

Honorables Députés,

S'agissant de l'éducation, l'objectif du Gouvernement est d'accroitre l'offre et la qualité de l'éducation tout en œuvrant à la mettre en phase avec les besoins de la transformation de l'économie.

A ce titre, le gouvernement poursuivra les efforts de construction et de normalisation des établissements d'éducation tout en accélérant le rythme de construction des lycées scientifiques, professionnels et techniques.

L'instruction civique et morale déjà enseignée au préscolaire et au primaire sera étendue à tous les ordres d'enseignement.

Le gouvernement s'attèlera à la mise en œuvre, des conclusions consensuelles des assises nationales de l'éducation qui fixeront les bases de l'école de demain.
Les membres du Gouvernement prendront une part active dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de l'éducation en situation d'urgence afin d'éviter à nos enfants affectés par l'insécurité de tomber dans les affres de l'analphabétisme, terreau fertile de recrutement terroriste.

Pour ce qui concerne l'enseignement supérieur, le Gouvernement poursuivra avec plus d'entrain, le renforcement des capacités opérationnelles des universités et l'amélioration des conditions de vie et d'apprentissage des étudiants.

En appui à la mise en œuvre de la Politique du secteur de la recherche et de l'innovation, le Gouvernement donnera un coup d'accélérateur aux différents projets de technopôles dans le but de renforcer la recherche appliquée. Le gouvernement veillera en particulier à ce que nos universités, centres universitaires et centres de recherche scientifique et technologique puissent bénéficier d'une infrastructure de connexion internet haut débit afin de faciliter les activités de recherche et les cours en ligne.

Bien entendu, la question lancinante des retards et chevauchements des années académiques dans les universités publiques constituent pour moi une préoccupation.

Avec l'ensemble de la communauté universitaire, nous allons déterminer le cadre indiqué permettant de trouver une solution réaliste, applicable et définitive.

Monsieur le Président,

Honorables Députés,

L'accès des populations à l'eau potable et à l'assainissement domestique est un enjeu de première importance pour notre pays. C'est pourquoi, mon Gouvernement ambitionne de porter le taux d'accès national à l'eau potable à au moins 80,5% en 2025 afin d'accélérer l'atteinte de l'accès universel à cette ressource.

Pour ce faire, le gouvernement prendra les dispositions pour accélérer la réalisation des projets de mobilisation des ressources en eau et d'équipements hydrauliques d'adduction d'eau potable. Il s'agira notamment de la réalisation de 20 nouveaux barrages et la réhabilitation de 30 autres.

En matière d'assainissement, il prendra les mesures d'accélération des projets d'équipement de latrines familiales, publiques, d'infrastructures communautaires d'évacuation et de traitement des eaux usées et excréta.

En matière d'urbanisation et d'accès au logement décent, la priorité de mon Gouvernement est de parachever les réformes de la loi sur le foncier et de celle relative à la promotion immobilière dont le projet a déjà été adopté en conseil des ministres.

En outre, pour garantir l'accès à un logement décent pour tous, mon gouvernement s'attèlera à l'élaboration d'une politique vigoureuse du logement pour toutes les catégories sociales.

Mon gouvernement travaillera de concert avec les collectivités territoriales pour l'amélioration de la qualité de vie de nos centres urbains. Des actions fortes porteront sur le respect du domaine public, de la vocation et la destination des terrains urbains.

Honorables Députés,

En matière de réduction des inégalités Hommes-Femmes, mon gouvernement fera de la promotion de la sexospécificité une priorité. En effet la problématique des inégalités et disparités entre les sexes se pose toujours avec acuité. Cette situation est exacerbée par la crise sécuritaire conjuguée à celle sanitaire et humanitaire qui creuse davantage les inégalités entre les genres, et cela le plus souvent au détriment des femmes et des filles. Cela réduit les impacts des actions de développement, qui se veut participatif et inclusif.

L'autonomisation sociale, politique et économique des femmes et des jeunes des différentes catégories sociales fera l'objet d'une attention particulière. Elle se fera à travers une intégration systématique de cette égalité homme - femme dans toute la chaine de planification, de budgétisation et de suivi évaluation des actions gouvernementales.

Monsieur le Président,

Honorables Députés,

Nos priorités nous les connaissons et nous devons les mettre en œuvre assez rapidement au bénéfice de nos populations. Et trop souvent nos actions ont été réduites à la gestion de crises et des urgences. Mais nous devons savoir nous projeter dans le long terme. Nous devons apprendre à planifier une politique économique, apprendre à identifier les potentiels de croissance futurs, et savoir faire l'analyse des futurs possibles, à des fins de détermination stratégique de l'action publique. En somme de définir ensemble une ambition bâtie autour d'une vision qui transcende les générations.

C'est pourquoi, j'ai inscrit en bonne place la question de la prospective et de la veille stratégique au cœur de ma politique.

Pour la concrétisation de cette vision prospective, notre pays va avoir besoin d'une politique étrangère forte, efficace, habile à contracter des alliances solides et diversifiées, dans les domaines politiques, militaires, économiques, scientifiques et technologiques.

Dans ce sens, mon gouvernement va particulièrement s'atteler à bâtir et renforcer des relations extérieures à même d'accélérer la transformation du Burkina dans la paix, la sécurité et dans le respect de sa dignité.

Pour ce faire, il apparaît indispensable d'orienter notre politique étrangère autour des piliers ci -après :

le leadership affirmé de notre pays dans les organisations d'intégration régionale pour favoriser le développement de projets régionaux structurants ;

une diplomatie qui exploite les avantages que peut représenter la diaspora en termes de forces de propositions et de partage des meilleures pratiques internationales dans nos secteurs prioritaires ;

une diplomatie publique à l'écoute, qui communique sur nos choix et qui renforce l'image du Burkina Faso à l'extérieur.

Monsieur le Président,

Honorables Députés,

Dans le contexte qui est le nôtre, vous conviendrez avec moi et mon gouvernement qu'aucun acte positif posé, aucun indicateur sectoriel amélioré n'aura assez de reconnaissance de la part de nos concitoyens tant que la situation sécuritaire restera volatile, incertaine, sans victoire probante. Seules compteront véritablement demain, les solutions durables sur le front sécuritaire.

Nous faisons face à une tâche immense. Mais j'ai foi en notre peuple. J'ai foi en notre histoire, j'ai confiance en notre intelligence collective, en notre capacité de résilience, en notre capacité à construire la Nation. Une Nation d'hommes intègres, patriotes, disciplinés, honnêtes, travailleurs, ayant le sens de l'intérêt général. Et j'implore le Tout Puissant qu'il en soit ainsi.

C'est ce dont nous aurons besoin pour gagner cette guerre qui nous est imposée, c'est ce dont nous aurons besoin pour garantir la justice et le progrès social.

Monsieur le Président,

Comme vous l'aviez rappelé à la clôture de la dernière session, nous sommes un gouvernement de combat / de guerre avec des objectifs très clairs, nous mènerons le combat avec la contribution de tous. Je tends donc la main à vous représentants du Peuple, je tends la main aux partenaires sociaux, aux forces vives, à tous les burkinabè de l'intérieur et de la Diaspora pour que chacun s'implique le plus sincèrement possible dans les chantiers de sécurisation et de transformation de notre pays que je vous propose.

Vous pouvez compter sur le gouvernement de combat qui a été formé le 13 décembre 2021 et composé de femmes et d'hommes déterminés à travailler en équipe, au plus près des réalités dans la concertation et l'humilité.

Les actions constitutives de ma déclaration de politique générale que je viens de vous présenter doivent permettre de répondre aux engagements pris par Son Excellence Monsieur le Président du Faso.

Telle est la déclaration de politique générale de mon gouvernement pour laquelle, je sollicite la confiance de votre auguste assemblée.

Que Dieu bénisse le Burkina Faso !

Je vous remercie

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Burkina : Le Premier ministre Lassina Zerbo devant l'Assemblée nationale pour son examen d'investiture

Fri, 07/01/2022 - 12:44

Nommé le 10 décembre 2021, Dr Lassina Zerbo présente ce matin, vendredi, 7 janvier 2022, devant l'Assemblée nationale, sa Déclaration de politique générale, à l'issue de laquelle, il sera maintenu à son poste de Premier ministre si le vote lui est favorable ou démis de cette fonction, s'il ne requiert pas la majorité de vote des 127 députés.

Le Premier ministre Lasssina Zerbo va ainsi exposer les grandes orientations de son programme de gouvernement, les principales actions et démarches de son gouvernement.

Dans le contexte actuel de son arrivée, l'on imagine aisément que les intentions de ses concitoyens sont surtout braquées sur la situation sécuritaire, mais également sur des questions liées à la lutte contre la corruption, à l'éducation, à la création de l'emploi et à l'économie.

Au Burkina, ce passage du Chef du gouvernement devant les élus est une obligation et doit se faire dans un délai de 30 jours suivant sa nomination.

Sa déclaration de politique générale est suivie de débats et donne lieu à un vote et l'adoption de celle-ci vaut investiture ; légitimité pour mener sa mission.

Par contre, si la déclaration de politique générale ne recueille pas la majorité absolue des 127 députés, le président du Faso se voit obligé également de mettre fin aux fonctions du Premier ministre dans un délai de huit jours et de nommer un autre.

Pour rappel, sur les 127 députés que compte l'hémicycle, 102 sont de la majorité (le PDC s'est cependant retiré de la majorité avec ses trois députés) et 25 de la majorité. Ce qui ne devra pas, en principe, et comme ses prédécesseurs Paul Kaba Thiéba et Christophe Dabiré, inquiéter le Premier ministre Lassina Zerbo.

O.L
Lefaso.net

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Funérailles chrétiennes de KABORE K. Emile (23 Octobre 1935-31 octobre 2020)

Fri, 07/01/2022 - 12:30

« …si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il demeure seul ; mais, s'il meurt, il porte beaucoup de fruit ». (Jean 12 :24)

Le Larlé naaba Tiigré
Le Naaba Sinbdo, Chef de canton de Mané (royaume de Boussouma)
La grande famille OUEDRAOGO à Mané, Zinko, et Guinssa
La grande famille KABORE à larlé (Ouagadougou),
Papa KABORE Eric, fonctionnaire de police à la retraite à Fada

Les enfants :

KABORE Christophe Désiré ; Cathérine ; Anatole ; Léonard ; Théodule ; Edouard ; Adèle ; Didier ; Clarisse ; Hélène ; Marius ; Ferdinand ; Georgettes ; Guénolé ; Yvette ;

Les familles alliées : NIKIEMA, ILBOUDO, ZONGO, KABORE, ROUAMBA, SAGNON, TRAORE, LORI, TAPSOBA, SAWADOGO, OUEDRAOGO

Les veuves KABORE/NIKIEMA Celestine, KABORE/ILBOUDO Awa
Les cousins et cousines,
Les petits-enfants,
Les arrières petits enfants ;

Très touchés par les marques de compassion, de solidarité et de soutiens multiformes lors du rappel à Dieu le 31 octobre 2020 et de l'inhumation le 3 novembre 2020 à Ouagadougou, de leur bien aimé époux, frère, père, oncle, beau-père, grand-père : KABORE K. Emile, adjudant- chef major, chef de la fanfare nationale puis fonctionnaire de police à la retraite ;

Ils réitèrent leurs gratitudes et leurs sincères remerciements à tous ceux qui, de loin ou de près, leur ont témoigné leur soutien moral, spirituel, matériel et financier, lors de cette douloureuse épreuve.

Ils vous informent que les messes, tenant lieu de funérailles chrétiennes, seront célébrées pour le repos de son âme, à la Paroisse Notre dame du Rosaire de Kologh naaba à Ouagadougou, selon le programme suivant :

Vendredi 14 janvier 2022 : veillée de prières à 20 heures

Samedi 15 janvier 2022 : grande messe à 8 heures 00 mn

Samedi 15 janvier 2022 : à partir de 10 h45 mn, salutations au domicile familiale à larlé, Ouagadougou (à une dizaine de mètres de la station TOTAL- Larlé)

UNION DE PRIERES !

Donne-lui, Seigneur, le repos éternel et que brille sur lui la lumière de ta face. Qu'il repose en paix. Amen

NB. L'application stricte des mesures barrières contre la Covid19 est fortement recommandée

Portons les masques de protection ……..

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Sommet extraordinaire de la CEDEAO sur le Mali : Le Burkina a intérêt à marcher comme sur des œufs à Accra

Fri, 07/01/2022 - 00:30

Le sommet d'Accra du 9 janvier 2022 est un moment important tant pour la CEDEAO que pour le Mali et ses voisins. La question de la fin de la transition militaire au Mali en février 2022 ne peut pas être traitée par tous les pays de la CEDEAO comme une question idéologique et de principes. Quand on est un pays en crise comme le Burkina Faso, voisin du Mali, qui plus est confronté aux mêmes maux que nous, il est plus qu'important de ne pas s'engager à la légère sur des questions qui auront des conséquences chez nous. Pourquoi le gouvernement ne devrait pas jouer au faucon sur la question d'élections libres et transparentes au Mali ? Ne gagnerait-il pas à être un modérateur qui prend en compte les répercussions des sanctions qui s'exerceraient sur le Mali et en conséquence sur son pays et son peuple ? Tout ce qui touche au Mali finit par avoir des répercussions chez nous et nous devons voir en quoi les décisions concernant le Mali vont nous impacter.

La première raison pour laquelle nous devrons jouer la discrétion sur ce dossier, c'est la situation sécuritaire de notre pays. Celle-ci est notre priorité, et est le prisme qui doit influencer nos points de vue, c'est-à-dire qu'on doit analyser les effets et les conséquences que toute décision régionale peut avoir sur la sécurité de notre pays. Nous ne pouvons pas voir et opiner sur les problèmes du Mali comme le ferait le Nigéria ou le Cap Vert qui n'ont pas de frontières communes avec le Mali. De plus nous nous battons contre les mêmes ennemis qui frappent au Mali et rentrent au Burkina ou qui tuent au Burkina et rentrent au Mali. Tout ce qui touche le Mali affaibli, comme nous, nous touche davantage que certains pays de la CEDEAO. Par le passé, nous avons manqué de discernement face aux problèmes du Mali en manquant d'esprit de bon voisinage.

Lors de ce sommet d'Accra nous devrons être des artisans de paix. Nous avons eu une transition dans notre pays, qui n'a pas accepté les diktats de la CEDEAO et de la communauté internationale. Il est vrai que chez nous, il y a eu à l'époque un consensus de la classe politique pour la charte de la transition et que les militaires ont joué le jeu et accepté de partir. Concernant les éventuelles sanctions, il faudra examiner celles qui touchent la junte au pouvoir et celles qui touchent la population.

Il est possible qu'aucun pays ne réclame des sanctions économiques qui vont toucher la population du Mali, qui est un pays en guerre très touché par les conséquences de la crise sécuritaire. Si d'aventure cela était proposé, nous devrions nous y opposer car ces sanctions auront des répercussions dans notre pays en terme d'afflux de réfugiés, de risques accrus d'exportations illicites de marchandises, de renforcement des bandes criminelles qui agissent de concert avec les groupes terroristes.

Calendrier des réformes

La junte militaire, en réclamant un chronogramme de cinq ans, n'utilise-t-elle pas la technique de vente des marchands avec la CEDEAO pour prolonger son pouvoir ? Est-il raisonnable de demander en fait plus de six ans de pouvoir militaire à des gens qui réclament un gouvernement issu d'autorités dument élues par un vote démocratique ? Dans un tel cas de figure, la durée de leur mandat est autour de 4 à 5 ans. Les militaires maliens savent que cela est impossible de la part de la CEDEAO. La junte au pouvoir à Bamako propose aussi une prolongation de six mois comme un pis-aller auquel elle ne songe pas. Ce qui montre que la borne inférieure de six mois n'est pas envisagée, c'est l'absence d'un calendrier alternatif des élections pour cette option. A l'évidence, si la CEDEAO leur accordait les six mois, les militaires et leurs associés n'organiseraient pas les élections, pour montrer que c'est intenable.

Il faut que le Burkina soit conscient que cette question est du ressort des Maliens, c'est à eux de résoudre les questions de démocratie, de calendrier électoral et d'organe de gestion des élections et non la communauté internationale. Ni la CEDEAO, ni les partenaires du Mali ne peuvent imposer aux Maliens des élections. Les partis politiques maliens qui veulent le retour à une vie constitutionnelle normale, un pouvoir civil, devraient faire le travail politique pour convaincre les militaires de quitter le pouvoir. C'est la faillite du pouvoir corrompu d'IBK arrivé par les urnes, qui a emmené le peuple dans la rue et les militaires à Koulouba.

La CEDEAO doit éviter de passer pour une officine française

La junte avait accepté de remettre le pouvoir en février 2022, mais il ne faudrait pas confondre les priorités. La CEDEAO ne s'est pas manifestée quand le Mali a eu besoin d'elle. Notre puissance régionale, le Nigéria, a du mal à chasser les groupes terroristes chez lui, pour prêter main forte à quiconque.

Que chaque État fasse son examen de conscience sur la descente aux enfers du pays de Soundjata. Qui s'est porté à son secours pour le libérer des groupes armés qui occupent son territoire ? La CEDEAO n'a pas joué en équipe contre le terrorisme, certains États ont joué contre leurs voisins jusqu'à ce que le mal s'installe chez eux. Et s'est ainsi que, depuis le désert du Sahara, la guerre s'approche des côtes atlantiques. Aucun des pays de la CEDEAO ne peut jouer au champion de la démocratie, certainement pas la Côte d'Ivoire d'Alassane Dramane Ouattara. Si on cherche un parangon de démocratie dans notre communauté, ce n'est que le petit archipel du Cap-Vert. Au Burkina, on veut organiser des municipales qui seront validées si 50% des communes ont pu voter. C'est dire comment on se contente de ce qui est possible pour la démocratie. La CEDEAO a intérêt à jouer balle à terre pour voir son incapacité à combattre l'hydre terroriste que de vouloir imposer des principes démocratiques à un pays qui se bat pour exister.

Les occidentaux voient la situation du Mali de leur point de vue, comme un pays qui est en train de tomber dans l'escarcelle de Moscou et ils aimeraient, surtout la France, utiliser la CEDEAO à leurs fins. Le Burkina a déjà sa guerre chez lui, il n'a pas besoin de combats qui ne font pas avancer la lutte chez lui.

Allons à Accra pour écrire une page de paix pour notre région. Si la CEDEAO est une organisation commune, elle ne peut pas faire le bonheur d'un État à sa place. Les militaires putschistes au Mali et en Guinée, sont des « game changer » si la communauté prend des décisions non empreintes de sagesse, la couleur kaki risque de reprendre le dessus à la CEDEAO.

Sana Guy
Lefaso.net

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