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Updated: 2 months 2 weeks ago

2e édition de « Lydia Ludic Talents » : Un concours pour valoriser les jeunes talents artistiques

Sun, 20/02/2022 - 18:00

Le lancement officiel de la 2e édition du concours « Lydia Ludic Talents » a eu lieu le jeudi 17 février 2022 à Ouagadougou, au cours d'une conférence animée par les organisateurs de l'évènement. Ce lancement se fait concomitamment avec les agences Lydia Ludic des autres pays, notamment la Côte d'Ivoire, le Togo et le Bénin. La présente édition est placée sous le parrainage du président de GRUPO PEFACO, Francis Perez, et sous le thème « Jackpot-Lydia Ludic ».

Après les artistes peintres, c'est au tour des artistes musiciens d'être mis en exergue à travers cette 2e édition de « Lydia Ludic Talents », dont le lancement officiel a eu lieu ce 17 février 2022, au cours d'une conférence de presse. Ce concours vise à faire ressortir les meilleurs talents artistiques selon l'art choisi pour chaque édition, notamment la peinture, la sculpture, la photographie, la danse, etc. Cette année, « Lydia Ludic Talents », qui est placé sous le thème « Jackpot-Lydia Ludic », fait la part belle à la musique.
Les inscriptions se font du 17 au 23 février 2022 au siège de Lydia Ludic, et par WhatsApp au 76 68 44 43. Le concours est ouvert aux professionnels comme aux amateurs.

Selon la responsable promotion de Lydia Ludic, Haoua Lallogo, cette année, les candidats ne concourront pas uniquement pour eux-mêmes. Afin de faire bénéficier l'évènement aux couches vulnérables, les organisateurs ont annoncé que les candidats, en plus de défendre leurs travaux, devront défendre également une association s'occupant de personnes dans le besoin. Ainsi, les trois meilleurs duos, tout comme les associations qu'ils soutiennent, recevront des prix.

Haoua Lallogo, responsable promotion de Lydia Ludic.

Le but de cette initiative, selon le directeur d'exploitation de Lydia Ludic Burkina, Christophe Le Lan, c'est de créer une préférence pour la marque Lydia Ludic par rapport à la concurrence, fidéliser les clients, augmenter la notoriété de l'entreprise et développer la responsabilité sociale de l'entreprise. Il s'agira aussi de collecter une banque de sons pour usage commercial.

Christophe Le Lan, directeur d'exploitation de Lydia Ludic Burkina.

Les récompenses de cette édition de « Lydia Ludic Talents » sont reparties comme suit : le duo classé 1er reçoit 1 500 000 F CFA, et l'association qu'il soutient bénéficie d'un million de francs CFA ; le 2e prix est composé d'un million pour le duo d'artistes et de 500 000 F CFA pour l'association ; le duo classé 3e reçoit 500 000 F CFA, et la même somme revient à l'association. Cette année marque par ailleurs les 20 ans de Lydia Ludic.

Yvette Zongo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Les patrons de presse à Kosyam : le président du Faso invite les médias à « un accompagnement sincère et vrai »

Sun, 20/02/2022 - 18:00

(Ouagadougou, 19 février 2022). Le président du Faso, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a échangé ce matin avec les faîtières et associations de médias du Burkina Faso. Cette rencontre initiée par le président Damiba s'inscrit dans la dynamique des concertations qu'il mène avec les différentes composantes de la Nation.

Avec les représentants de la presse, les échanges ont porté sur la contribution des médias à l'œuvre de « sauvegarde et de refondation du Burkina Faso » engagé par le Mouvement patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR).

Le chef de l'Etat a d'abord salué le professionnalisme et la responsabilité dont ont fait preuve les médias pendant les événements des 23 et 24 janvier derniers. « Les médias ont été parmi les principaux témoins privilégiés de la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays », a relevé le président du Faso. Il a ensuite expliqué les motivations de l'action du MPSR qui sont « de permettre au pays de se remettre sur le bon chemin et de rassembler toutes les forces afin de pouvoir recouvrir l'intégrité territoriale et jeter les bases d'une gouvernance saine au plan national ».

Aux hommes et femmes de médias du pays, le chef de l'Etat a rappelé que le MPSR a à cœur de garantir la liberté de presse et les a invités à un « accompagnement sincère et vrai pour cette période décisive de notre histoire ». « Ce qui est à critiquer doit être critiqué, ce qui est à porter à la connaissance des populations devra être élaboré », a poursuivi le président Damiba, qui a aussi invité les journalistes au respect de l'éthique et de la déontologie du métier.

Les représentants des organisations professionnelles des médias ont salué la disponibilité du président du Faso, qui leur offre l'opportunité de partager avec lui, certaines préoccupations. Ils ont relevé entre autres, pour les médias publics le manque de moyens et de ressources qui handicapent fortement leurs structures dans l'atteinte de leurs objectifs.

Les médias privés eux, ont présenté leurs difficultés financières auxquelles s'ajoutent les droits de redevances de la Télévision numérique terrestre (TNT) et le coût élevé de la connexion internet. Ils ont également exprimé le besoin d'être informés en temps réel pour mieux accompagner le MPSR.

A ce propos, le président du Faso a demandé de la patience aux hommes et femmes de médias, le temps de mieux organiser ses structures de communication. Du reste, le mouvement sera toujours à l'écoute des acteurs de la presse pour l'atteinte de ses objectifs sécuritaires à déclaré le chef de l'Etat.

Le président du Faso, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a aussi rassuré les patrons de presse du maintien du soutien à la presse, des mesures d'accompagnement pour la valorisation de la presse, ainsi que la possibilité « d'améliorer ce qui pourrait l'être ».

Direction de la communication de la présidence du Faso

Categories: Afrique

Appel à manifestation d'intérêt pour l'acquisition de deux (2) TRACTEURS (80 CV ou plus) au profit de la DrIVE SARL

Sun, 20/02/2022 - 17:00

Le Co-gérant de la Dreyer Industries Vertes et Environnement (DRIVE SARL) lance un appel à manifestation d'intérêt en vue de sélectionner des personnes physiques ou morales pour l'accompagner dans l'acquisition de deux (2) TRACTEURS (80 CV ou plus) au PROFIT DE LA DrIVE SARL.

La participation est ouverte à toutes les personnes physiques ou morales ou groupements desdites personnes agréés pour autant qu'elles ne soient pas sous le coup d'interdiction ou de suspension de la loi.

La DRIVE SARL rappelle aux prestataires et fournisseurs qui travaillent déjà avec elle, qu'ils ne sont pas exemptés de cette formalité et qu'ils devront produire les mêmes dossiers.

En raison de la Covid-19, les soumissionnaires devront demander et renseigner le dossier d'appel d'offre (DAO) et envoyées exclusivement en version PDF, par voie électronique, à l'adresse suivant : secretariat@dr-i-v-e.com au plus tard le mardi 04 Mars 2022 à 17 heures TU délai de rigueur avec mention“ acquisition de deux (2) tracteurs (80 CV ou plus) “.

Les candidats désirant soumissionner au présent AVIS DE MANIFESTATION D'INTERET sont priés d'adresser une demande aux adresses suivantes :
• secretariat@dr-i-v-e.com ;
• a.gansore@ dr-i-v-e.com ;

Aucun pli expédié par voie postale (Chronopost, Physique, etc) ou par les transporteurs ne sera recevable.

Tél. : (00226) 20908083
S/C BP 178 DANO
BURKINA FASO

Dano, le 18/02/2022

Categories: Afrique

Décès de SAWADOGO Karim : Remerciements et Faire-part

Sun, 20/02/2022 - 16:30

La grande famille SAWADOGO à Kombissiri, Ouagadougou, Zabré au Canada et au Etats-Unis

Les familles alliées NONGKOUNI à Bousrima, Kombissiri et en Côte d'Ivoire, la famille KAYANDE à Kombissiri, Ouagadougou

La veuve NOUGKOUNI Pauline enseignante au lycée Badnogo à Ouagadougou et ses enfants très touchés de vos témoignages de soutien et de sympathie lors du décès survenu le 19 janvier 2022 et du doua de 7e jour de leur fils, frère, père, époux : SAWADOGO Karim précédemment Directeur régional des régional des infrastructures des cascades.

Nous remercions le Ministère des infrastructures

Mme le Gouverneur des cascades et son personnel

Les autorités administratives , coutumières et religieuses de Zabré

Les voisins

Les amis, collègues et collaborateurs

Ne pouvant tout citer de peur d'en oublier

Que le Tout-puissant vous le rende au centuple.

Categories: Afrique

Coup d'Etat du 24 janvier 2022 : Près de 76 % des Burkinabè favorables, selon un sondage

Sun, 20/02/2022 - 07:30

L'Institut de recherche et de sondage Apidon (IRSOA), a effectué un sondage courant février 2022 sur l'ensemble du territoire national. Ce sondage a eu pour but de connaître le pourcentage d'individus qui étaient en faveur ou en défaveur du coup d'Etat du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) qui a mené à la chute l'ex président Roch Marc Christian Kaboré le 24 janvier 2022.

L'étude note un accueil favorable du coup d'Etat (76%) avec un enthousiasme globalement dû à l'exaspération vis-à-vis de la gouvernance du précédent pouvoir et du parti majoritaire. Dans le détail, 23,78% des sondés ont « très bien » accueilli le coup d'Etat, 34,27% l'ont « bien accueilli » et 17,79%disent l'avoir « assez bien » accueilli. Seuls 8,24% l'ont mal vécu, tandis que 15,54% se disent indifférents…
« Cela ressemble fort bien à un enthousiasme-sanction et pas vraiment encore à une confiance accordée à la vision et aux actions des nouveaux dirigeants, par ailleurs inconnus des populations », commentent les auteurs du rapport.

Pour les raisons de cet enthousiasme, 27,53% des sondés pointent Roch Marc Christian Kaboré, 13,30 % le MPP et 23,78% sont soulagés de voir partir à la fois Roch Kaboré et le MPP…Par ailleurs, 33,71% citent d'autres raisons.
Et en ce qui concerne la durée de la future Transition, 62, 36 % des personnes interrogées estiment qu'il faut « plus de deux ans », 15,36% deux ans et 13,48% estiment que la transition ne doit durer qu'un an.

Cependant, l'une des grandes surprises des enquêteurs a été la rapidité des répondants à assumer leur appartenance à un parti politique et la peur qu'ils ont perçus chez certains à répondre aux questions. 87% des répondants ont affirmé n'être d'aucun parti politique.

Pour ce qui est des priorités, l'étude a noté que les attentes des populations (pour 78,10% des sondés) sont focalisées sur la question de la sécurité (libération du pays et assise d'une sécurité pérenne).

Selon le statisticien-économiste-gestionnaire, Dr Gambetta Aboubakar Nacro, un autre point d'intérêt de l'étude, est le souhait des répondants de voir réussir le MPSR. Le sondage montre aussi des craintes liées à l'unité et à la cohésion entre les nouveaux gouvernants, à un management dictatorial, à l'échec dans la lutte contre le terrorisme, aux intérêts personnels et à la répétition des erreurs du passé.

« Une alerte salutaire qui doit pousser le commandant en chef de la nation à travailler à l'unité de vision et d'actions, à la solidarité dans son équipe, à l'écoute des parties prenantes de la nation, tout en extirpant tout agenda caché pouvant saper la crédibilité que les autorités doivent construire et maintenir. », a-t-il conclu.

Initiative de l'Institut de recherche et de sondage Apidon (IRSOA), ce sondage a été effectué sur l'ensemble du territoire. Il vise à informer sur l'accueil réservé par les Burkinabè au coup d'Etat ; les raisons de l'enthousiasme perceptible ; la perception des populations sur la durée nécessaire et acceptée de la Transition ; la perception des populations sur les priorités que devraient avoir les autorités, etc.

Patricia Coulibaly (Stagiaire)
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina : « Au-delà des mini réacteurs nucléaires modulaires, nous devons avoir un état d'esprit orienté vers l'innovation et la technologie » (Dr Abdoul Karim Ganamé)

Mon, 14/02/2022 - 17:14

Lorsque Dr Lassina Zerbo, alors Premier ministre, a proposé dans sa déclaration de politique générale que le Burkina explore la piste des mini réacteurs nucléaires modulaires comme solution au déficit énergétique, les réactions ont été variées. Pedant que certains alertaient sur les dangers à utiliser une telle technologie au Burkina, d'autres pointaient un manque de réalisme. Pour Dr Abdoul Karim Ganamé, spécialiste de l'inovation et de la haute technologie, le Burkina, tout comme les autres pays africains, devrait sérieusement étudier la question pour ne pas se laisser distancer à tous les coups par d'autres pays.

Quand dans sa déclaration de politique générale, Dr Lassina Zerbo a proposé d'explorer la piste des Mini Réacteurs Nucléaires Modulaires (SMR) dans sa recherche de solutions au problème de l'électricité au Burkina, des voix se sont élevées pour remettre en cause le manque de réalisme ou condamner l'utilisation de telles technologiques au Burkina. Certains ont insisté sur le côté vieillot du nucléaire, sa dangerosité, son coût, sa maitrise qui est difficile voire délicate, etc.
N'étant pas spécialiste du domaine du nucléaire, je donnerai mon avis sur cette proposition d'un point de vue purement « Technologie et Innovation », qui est mon expertise.

Contexte

L'énergie est le moteur du développement économique et social d'une population africaine qui, selon les Nations Unies, atteindra 2,4 milliards de personnes d'ici 2050, soit plus du double de la population actuelle. L'énergie favorise le développement individuel par l'amélioration des conditions d'éducation et de santé et permet le développement de l'activité économique par l'industrialisation et la modernisation des communications. Elle contribue également à l'amélioration de l'environnement économique en permettant une intervention publique plus efficace et un meilleur respect de l'environnement. Cependant, malgré un énorme potentiel en énergies fossiles et renouvelables, l'Afrique présente d'importants déficits énergétiques. Les ressources du continent sont sous-exploitées, ou exportées sous forme brute, ou gaspillées dans l'extraction ou le transport. De ce fait, l'approvisionnement disponible pour les populations est largement insuffisant et la consommation d'énergie repose essentiellement sur la biomasse.

Le besoin de trouver une solution définitive au problème de l'électricité
Le problème de l'électricité est connu depuis des dizaines d'années et les solutions mises en place tant au Burkina que dans les autres pays sub-sahariens n'ont jusque-là n'ont pas permis de régler le problème. Les vieilles centrales électriques sont peu efficaces et peu fiables, l'énergie solaire a encore besoin d'être plus performant pour être considéré comme une alternative viable, l'hydraulique n'est pas envisageable dans certains pays, etc.

Nous sommes donc à la croisée des chemins sur le plan de l'électricité et avons donc 2 choix : 1) continuer à faire ce que nous faisons depuis des dizaines d'années avec peu de résultat : installer/maintenir des centrales électriques peu performantes, croiser les doigts pour espérer que ces vieilles centrales électriques tiennent le coup, etc.) ou 2) prendre le problème à bras le corps, se retrousser les manches et chercher de vraies solutions de rupture.

Les pays Africains sont rendus à un niveau ou il faut trouver une solution au problème de l'électricité et aucune option ne doit être exclue. Toute solution prometteuse qui peut permettre de régler le problème doit être explorée.

Les SMR comme une alternative

L'énergie nucléaire était auparavant une option sophistiquée réservée au monde industrialisé. Mais, elle pourrait être une source d'énergie pour la plupart des pays africains. Un tiers des presque 30 pays du monde qui envisagent de passer au nucléaire sont ceux l'Afrique. L'Égypte, le Ghana, le Kenya, le Maroc, le Niger, le Nigéria et le Soudan se sont déjà engagés avec l'AIEA pour évaluer leur degré de compatibilité avec un programme nucléaire. L'Algérie, la Tunisie, l'Ouganda, la Zambie réfléchissent également à cette option. Le Rwanda vient de franchir le pas.

Avec l'avènement des nouvelles technologies, les petits réacteurs nucléaires modulaires pourraient changer la donne. Les Small Modular Reactors (SMR), ou réacteurs nucléaires modulaires, sont des centrales nucléaires de petite taille (entre 25 et 500 MW) fabriquées sous forme de modules, et en constante évolution. Cette technologie nucléaire permet une fabrication industrielle en série, moins coûteuse et moins chronophage que celle des centrales traditionnelles, et dont le dispositif est ensuite installé directement sur site. Plus facile à implémenter, cette solution pourrait remplacer les centrales électriques au fioul ou à charbon en réutilisant les infrastructures réseaux existantes.

Ne pas confondre la perception et la réalité

A première vue, les réticences évoquées sur les SMR se justifient au regard du passé du nucléaire. Ceci pourrait sembler même évident. Mais en matière de Technologie et Innovation il faut séparer la perception de la réalité. Seules les données réelles mesurables comptent : performance, efficacité, sécurité, etc. De plus, le nucléaire des années 1950 n'est surement pas celui de 2022 car le domaine a beaucoup évolué et l'Humanité a appris des erreurs du passé dans ce domaine. Les SMR sont en pleine croissance et c'est d'ailleurs du domaine d'avenir.

L'on retrouve aussi cette fausse perception dans le domaine du satellite. Les tout premiers satellites ont plus de 60 ans, tandis que les nanosatellites, plus petits et modulaires sont récents. Le secteur continue d'ailleurs d'évoluer constamment. Mais l'on continue d'entendre que les satellites coutent chers et ne sont pas à la portée des pays Africains, ce qui est faux. Le Burkina peut aujourd'hui lancer un satellite tandis qu'il y'a 10 ou 20 ans, cela aurait été impensable.

Les SMR sont un domaine en forte effervescence

Une course effrénée a lieu actuellement autour des SMR et les pays tels que le Canada, la France, la Russie, l'Argentine, les USA, la Chine, l'Angleterre prennent du leadership dans ce domaine. Il n'y aura pas de place de second, ceux qui seront les premiers auront un avantage compétitif qu'ils garderont sur les autres pendant longtemps. La règlementation, la certification sont au cœur de cette dynamique et l'on devrait donc s'attendre a des technologies SMR plus surs que les centrales nucléaires classiques.

A titre d'exemple, la première centrale SMR de la Chine a été déployée en 2021. C'est dire que les SMR sont encore récents.

La clé en matière d'Innovation : toujours faire partie du peloton de tête

Les promesses des SMR font rêver. Maintenant il faut apprivoiser le concept, tester les SMR et se faire sa propre opinion, afin de les adopter ou non. On pourrait être tenté d'attendre que d'autres les testent, les adoptent avant que nous les fassions. C'est ce que les pays sub-sahariens font depuis leurs indépendances. Ça peut sembler logique et brillant. Mais c'est une très mauvaise idée et cela explique en partie pourquoi nous sommes en retard sur plusieurs pays. Cet attentisme nous a fait rater la révolution industrielle, la révolution numérique et nous sommes sur le point de rater la révolution de l'Intelligence Artificielle et de la 5G.

En matière d'Innovation, il faut toujours faire partie du peloton de tête, car cela permet d'acquérir plus rapidement une expertise et devenir un acteur majeur du domaine. On peut ne pas fabriquer une technologie, mais devenir un acteur majeur parce qu'on l'a maitrisé très vite que les autres. C'est ce type de leadership que fait preuve le Rwanda depuis des années, avec les résultats que nous connaissons.
C'est dans cette même lancée que le Rwanda a mis en place le Rwanda Atomic Energy Board et veut faire l'étude de faisabilité des SMR avec l'appui de notre compatriote le Dr Lassina Zerbo. Son objectif est clair : devenir une puissance dans le domaine de l'énergie atomique.

C'est un tel leadership actif qu'on attend du Burkina et de tout pays Africain qui ne se contente pas de vouloir être émergent dans 20 ou 30 ans, mais veut vraiment se développer.

Que gagne le Burkina à entrer très tôt dans le domaine des SMR

Prendre rapidement une place dans le domaine des SMR va donner au Burkina un avantage compétitif en Afrique. Cela pourrait permettre de régler une fois pour toutes notre problème d'électricité au regard des fortes promesses du SMR. Le Burkina peut même devenir un fournisseur d'électricité aux autres pays de la région. Mais pour cela, il nous faut faire partie des premiers à maitriser cette technologie.
Le Rwanda ayant pris le leadership dans ce domaine sur le continent Africain avec l'appui de notre compatriote le Dr Lassina Zerbo, l'on pourrait envisager un modèle de co-leadership avec ce pays, ce qui pourrait non seulement réduire les couts des études de faisabilité, mais permettre d'accélérer la maitrise de cette technologie. Le timing semble bon et pour une fois, nous aurions pris du leadership dans un secteur technologique d'avenir.

Vers un état d'esprit orienté vers la Science, Technologie et l'Innovation
Devenir un acteur majeur en Science, Technologie et Innovation requiert un changement de mentalité (mindset) et de la vision. Les pays Africains devraient arrêter de construire ou considérer comme Innovations nationales des solutions qui existent ailleurs depuis 20 ou 30 ans sinon plus. Nous devons nous mesurer aux autres et prendre un avantage dans des secteurs clés pour l'Afrique et le Burkina en particulier, notamment la sécurité, l'agriculture, l'éducation et la santé. Pour cela, il faut de la vision et croire en nous. Si les autres sont capables de le faire, nous le pouvons aussi.

Pour rappel, nous (Africains) sommes encore les seuls au monde à creuser des puits à la pioche ou à cultiver avec une daba en espérant atteindre l'auto-suffisance alimentaire, malgré la croissance de la population. Cela n'a pas marché dans les années 1980 ou 2000, et cela ne marchera pas en 2020 ou 2030. Nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas innover.

Nous devons envisager des solutions de rupture en nous appuyant sur la science, la technologie et l'innovation qui constituent l'avenir de l'Afrique. C'est ce qui va permettre au continent de faire des bonds de géants et se développer plus rapidement. Les Mini Réacteurs Nucléaires Modulaires participent à cette dynamique.

Je salue donc la vision du Dr Lassina Zerbo de proposer l'exploration des SMR car il est rare d'entendre au Burkina des propositions de solution de rupture.
Les pays de l'Afrique de l'Ouest et le Burkina en particulier devraient s'inspirer du Rwanda en termes d'Innovation et de leadership technologique. Sinon dans quelques années nous aurons l'impression de n'être pas sur le même continent.

La période d'insécurité et d'instabilité que traverse le Burkina ne doit pas nous empêcher de parler de prospective et de Vision. Nous traversons une période difficile où il faut régler très vite les problèmes sécuritaires, revenir à un ordre constitutionnel mais aussi penser dès maintenant l'avenir, le long terme et en s'appuyant sur la Technologie et l'innovation pour accélérer la transformation de notre pays.

Dr Karim Ganame

Categories: Afrique

In memoria : LOUGUE Guêkon

Mon, 14/02/2022 - 17:00

15 février 2021 - 15 février 2022 : 1 an déjà

Apocalypse 14 :13 « Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le seigneur ! Oui dit l'Esprit, afin qu'ils se reposent de leurs travaux, car leurs œuvres les suivent. »

La Grande famille , LOUGUE à Bitiako, Côte d'Ivoire et Ouagadougou

La Grande famille DABIRA à Kahin, Bobo Dioulasso et – Ouagadougou

Les familles GANOU, GNISSE, TIEMOUNOU, SOUGUE à Bitiako Côte d'Ivoire et Ouagadougou

Les familles TOBOUA, NAON, BONZI, TUINA, BOUDO en Côte d'Ivoire, aux Etats-Unis et à Ouagadougou

Les familles, SIRIPE, MIEN, DAILA, BENAO à Bobo Dioulasso et à Ouagadougou

Les frères
Mariam, M'bé Bernard, Abou, Marcel.
La veuve
DABIRA Antoinette, institutrice à la retraite,
Les enfants
Théodore, Maxime, Yolande, Béatrice, Blandine

Les petits enfants,

Astride, Chimène, Doriane, Laurine, Jean-Noël, Echille, Djamal, Amir, Anicia, Eunice, Michel, Aiman, Osane, Manuela et Nathan

Les familles alliées

OUEDRAOGO, NIKIEMA, BANDE, YACORO, NEYA, ZOUNGRANA, ILBOUDO, GANGO, SORGHO

Vous remercient du fonds du cœur, pour les nombreuses marques de soutiens, financiers, moraux et matériels, que vous leur aviez témoignés, lors du rappel à Dieu le 15 février 2021, suivi de l'inhumation le 18 février 2021 à Bitiako, de leur frère, époux, père, beau-père, grand-père,

LOUGUE Guêkon,
Décès survenu à sa 68ème année, des suites d'une courte maladie.

En cette date anniversaire, une messe sera dite en sa mémoire pour le repos éternel de son âme le Dimanche 20 Février 2022 à 09H00mn à la Paroisse Saint Camille.

Union de prière !

« Je suis la Résurrection et la vie. Qui croit en moi, même s'il meurt, vivra, et quiconque vie et croit en moi ne mourra jamais »
Jean 11 : 25-26

PROGRAMME DES MESSES POUR LE REPOS EN DIEU DE SON ÂME

Saint jean Samuel à 06H30

Dimanche 20 Février 2022
Dimanche 06 Mars 2022
Dimanche 03 Avril 2022
Dimanche 01 Mai 2022
Dimanche 05 Juin 2022
Dimanche 03 Juillet 2022
Dimanche 07 Aout 2022
Dimanche 04 Septembre 2022
Dimanche 02 Octobre 2022
Dimanche 06 Novembre 2022
Dimanche 04 Décembre 2022

Saint Camille à 09H00

Dimanche 20 Février 2022
Dimanche 13 Mars 2022
Dimanche 10 Avril 2022
Dimanche 08 Mai 2022
Dimanche 12 Juin 2022
Dimanche 10 Juillet 2022
Dimanche 14 Aout 2022
Dimanche 11 Septembre 2022
Dimanche 09 Octobre 2022
Dimanche 13 Novembre 2022
Dimanche 11 Décembre 2022

Saint Vincent de Paul de Bobo Dioulasso à 09H

Dimanche 20 Mars 2022
Dimanche 17 Avril 2022
Dimanche 15 Mai 2022
Dimanche 19 Juin 2022
Dimanche 17 Juillet 2022
Dimanche 21 Aout 2022
Dimanche 18 Septembre 2022
Dimanche 16 Octobre 2022
Dimanche 20 Novembre 2022
Dimanche 18 Décembre 2022

Notre dame des apôtres de la patte d'oie à 09H

Dimanche 27 Mars 2022
Dimanche 24 Avril 2022
Dimanche 22 Mai 2022
Dimanche 26 Juin 2022
Dimanche 24 Juillet 2022
Dimanche 28 Aout 2022
Dimanche 25 Septembre 2022
Dimanche 23 Octobre 2022
Dimanche 27 Novembre 2022
Dimanche 25 Décembre 2022

Categories: Afrique

Saint Valentin : Quand l'amour vous poursuit jusqu'au travail

Mon, 14/02/2022 - 15:30

C'est une surprise agréable qui aura marqué la journée de cette dame, ce 14 février 2022 à Ouagadougou, jour de la Saint Valentin.

Exécutant ses tâches comme d'habitude dans le cadre de son service, un paquet de cadeaux (un bouquet de roses accompagné d'un gâteau) lui parvient jusqu'à son lieu de travail aux environs de 12 heures.

Tombé par coïncidence sur cette romantique scène, un mot lui est arraché sur le geste d'amour minutieusement orchestré par son bien aimé.

Le sourire que vous dégagez lorsque vous recevez un cadeau surprise depuis votre bureau, le jour de la St Valentin

« Je ne sais pas quoi dire », lance-t-elle, tellement émue par l'acte. Avant de reprendre son souffle et de renchérir.

« Je suis juste contente, très émue de recevoir ce cadeau. Je ne m'y attendais pas. Donc cela fait plaisir de savoir que quelqu'un pense à soi », laisse-t-elle entendre.

Sur la question de savoir si ce geste contribuera à renforcer sa relation amoureuse, elle répond par l'affirmative.

« Les cadeaux et les petites attentions renforcent toujours une relation », indique-t-elle avec un large sourire.

Aïchata Ilboudo, la cheffe d'orchestre de la surprise

Si cette surprise a bien pu se faire, c'est aussi grâce à l'intervention d'une amie à l'amoureux de la jeune banquière.

« Son amoureux est un bon ami à moi et nous sommes dans le même quartier. Sachant que je suis dans l'événementiel, il m'a contactée pour offrir cette belle surprise à sa chérie », confie Aïchata Ilboudo.

Au sujet de ce que la jeune dame comptait faire pour renvoyer l'ascenseur à son amoureux, elle dit lui réserver également une surprise qu'il aimera à coup sûr.

Si sa relation vaut seulement une année, l'heureuse “Valentine” ne manque pas de conseils pour ceux qui sont en couple.

« Je les exhorte à croire en leur couple et surtout à beaucoup communiquer. C'est vrai que ce n'est pas toujours facile parce qu'il y a souvent des désaccords. Mais le plus important c'est de prioriser la relation », prodigue-t-elle.

Le cadeau du “Valentin” transmis en bonne et due forme

Pour conclure, elle dira qu'il faut de ce fait savoir faire des compromis pour maintenir une bonne relation avec son partenaire.

Selon l'une de ses proches collègues, la St Valentin représente avant tout l'amour fraternel.

Hamed NANEMA
Lefaso.net

Categories: Afrique

Grippe aviaire au Burkina : « Les gens ne devraient pas s'alarmer quant à la consommation du poulet, ils n'en mourront pas »

Mon, 14/02/2022 - 13:30

La grippe aviaire qui a fait irruption dans les foyers au Burkina Faso depuis fin 2021 continue de sévir. Malgré les mesures annoncées par l'Etat dès les débuts pour contenir rapidement la maladie, le compteur de victimes de grippe aviaire ne fait que s'affoler et la maladie gagne considérablement du terrain. Nous avons tendu notre dictaphone au directeur général du service vétérinaire au sein du ministère en charge des ressources animales, Dr Adama Maïga, qui nous donne des précisions sur la situation de la grippe aviaire au Burkina Faso.

LeFaso.net : Quelle est le bilan de la grippe aviaire à l'heure actuelle au plan national ?

Dr Adama Maïga : Il faut dire qu'à la date du 1er février 2022 où nous avons fait le point, il n'y a pas eu une grande évolution. Nous étions à dix régions touchées sur les treize. Les régions concernées étaient le Centre, le Centre-ouest, le Centre-est, le Centre-sud, le Plateau Central, le Nord, la Boucle du Mouhoun, les Cascades, l'Est et le Sud-ouest. Voici les dix régions qui sont actuellement touchées. Toujours à la même date, nous étions à 73 foyers et 126 élevages affectés par la maladie.

Des mesures avaient été annoncées par l'Etat en vue de contenir la maladie. Se sont-elles avérées efficaces ?

Dès que nous avons eu connaissance de la maladie dans les localités, nous avons pris des arrêtés portant déclaration d'infection. Ces arrêtés donnaient la conduite à tenir en face de chaque foyer. Il y a ce que nous appelons le cœur du foyer qui est la zone de séquestration où on va procéder au recensement des volailles qui restent toujours vivantes, puis à leur abatage et à leur incinération et enfouissement, à l'établissement d'un procès-verbal d'abattage. Ce procès-verbal d'abattage est signé d'abord par le propriétaire. Ensuite, il est signé par le chef d'équipe chargé de l'abattage.

Enfin, par un responsable du village qui sera considéré comme témoin de l'abatage en lui faisant constater la volaille abattue et en lui faisant contresigner les deux premières signatures. On fait des copies de ce procès-verbal, dont l'une est transmise au propriétaire, et l'autre à la direction générale du service vétérinaire pour que nous puissions comptabiliser l'ensemble des lieux où il y a eu des abattages sanitaires, évaluer le coût de l'indemnisation et procéder à l'indemnisation des ayants-droits.

A la date d'aujourd'hui, pour ce qui est de la région du Centre, six équipes ont déjà été mobilisées et ont fait la semaine passée le tour de tous les élevages affectés. Ils ont continué le lundi. Aujourd'hui, hormis d'autres foyers qui ont été plus tard touchées, l'ensemble des anciens foyers ont déjà été visités, il y a eu des abattages où il y avait des animaux et ceux où il n'y en avait pas ont été désinfectés. Il y a aussi le vide sanitaire qui doit être appliqué, jusqu'à la levée de l'arrêté portant déclaration d'infection qui interviendra un mois après le dernier foyer.

Suite à l'annonce de la maladie, quelle a été la réaction du consommateur ?

Il faut dire que depuis l'annonce, la consommation de la volaille a été réduite, mais cela s'explique par le fait que les gens n'ont pas très bien compris la maladie. En réalité, ce n'est pas en consommant une volaille atteinte par la grippe aviaire que l'on peut avoir la grippe aviaire. Il est vrai que la maladie se transmet, elle a des symptômes, elle peut tuer les humains, mais pour qu'elle tue il faut qu'elle touche une personne immuno-déficiente. Cela veut dire que ce sont des personnes très âgées qui, lorsqu'il y a superposition de maladie, leurs organismes n'arrivent pas à lutter pour les faire guérir rapidement.

C'est seulement cette catégorie de personnes que la maladie peut tuer. Sinon, le reste peut avoir quelques malaises, des céphalées, des douleurs musculaires, des vomissements, la toux qui pourrait se transformer en une pneumonie. Toutes ces maladies se soignent. C'est seulement grave lorsque la personne est immuno-déficiente. Et même pour que cette personne en meure, il faut qu'elle vive de façon permanente et continue avec la volaille malade. Cela veut dire dormir avec la volaille et respirer les mêmes sécrétions. Ce n'est pas en étant en contact seulement avec la volaille que vous serez malade à votre tour. Aussi, le virus de la maladie ne résiste pas trop à la chaleur.

Donc, quand la viande est bien cuite, le virus ne reste pas. C'est pourquoi les gens ne devraient pas s'alarmer quant à la consommation du poulet, ils n'en mourront pas. Ils peuvent continuer à consommer. En revanche, ce qui est déconseillé, c'est d'éviter de manger la volaille morte parce que l'on ne sait pas toujours de quoi elle est morte. C'est cela qui peut entraîner la mort. Mais pour la volaille malade, il faut juste prendre des précautions, se protéger, bien manipuler, bien préparer et consommer sans problème.

Y a-t-il des éleveurs qui ont été indemnisés à l'heure actuelle ?

L'indemnisation n'interviendra qu'après avoir fini de faire l'abattage de tous les élevages concernés. On ne peut indemniser au jour le jour. L'indemnisation ne sous-entend pas qu'après avoir abattu la volaille vous recevez directement votre argent. L'indemnisation varie d'une espèce à une autre. On fait d'abord le point de la situation des élevages affectés avant d'indemniser. Dès que l'argent est disponible, on le fait savoir aux éleveurs. Chacun vient avec son PV pour se faire indemniser.

Ne sachant pas quand est-ce que la maladie va disparaître, si l'on doit attendre que la fin de la maladie avant d'indemniser les éleveurs ne vont-ils pas connaître des difficultés ?

Lorsque l'on abat, nous capitalisons en même temps. C'est l'Etat qui débloque l'argent et l'argent n'est pas posé de sorte à indemniser en même temps tous ceux chez qui on vient d'abattre la volaille. Dans le document, nous avons prévu 3 milliards 387 millions. Cela pour dire que l'on abattra au moins 1,5 million de volailles et détruiront au moins deux millions d'œufs. C'est cette évaluation qui a donné cette somme. Peut-être que l'on n'atteindra même pas ces chiffres. En 2015, on avait prévu quatre milliards mais au final l'indemnisation a couté 900 millions. Aussi tant que l'arrêté n'est pas levé par le haut-commissaire on ne peut recommencer à élever.

Quels conseils pouvez-vous donner aux éleveurs vu que la maladie continue de gagner du terrain ?

Les conseils que je peux leur donner c'est de redoubler de vigilance parce que si la maladie n'a pas encore frappé votre poulailler, il faut prendre des mesures pour que cela reste tel. Ces mesures sont d'abord d'éviter les visites qui ne sont pas nécessaires. En cette période de maladie, il faut interdire tout mouvement qui n'est pas indispensable. Deuxièmement, avant d'entrer dans sa ferme il faut se désinfecter parce qu'on ne sait pas où on est passé. Il faut désinfecter ses chaussures, changer d'habits avant d'entrer dans la ferme.

Dès qu'on finit de travailler, on se désinfecte aussi avant de sortir pour éviter de propager la maladie si toutefois la ferme est atteinte. Aussi, dès que vous constaterez qu'il y a une mortalité, il faut aviser très rapidement les services compétents qui peuvent être le service public ou le service privé, pour qu'ils viennent faire le prélèvement afin de vérifier au laboratoire si c'est oui ou non la grippe aviaire qui sévit dans votre foyer. Cela vous permettra de gérer conséquemment votre élevage.

Propos recueillis par Erwan Compaoré
Stagiaire
Lefaso.net

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Musique au Burkina : AFRIK'KIDZ et le ‘' rêve du 5 ‘'

Mon, 14/02/2022 - 12:55

Le groupe de rap AFRIK'KIDz a procédé à la dédicace de son premier album intitulé ‘' Rêve du 5''. Elle a eu lieu le vendredi 11 février 2022 à Ouagadougou.

Il a fallu quatre ans à AFRIK'KIDz pour réaliser le rêve d'être sur le marché du disque. Le groupe est composé de trois membres qui sont : Amed Ouédraogo alias Amedo, Lionel Bambara dit Chapi et de Ismael Ouédraogo alias Carter. Ils évoluent dans la musique urbaine, avec des genres comme l'afro trap, l'afro beat, le dance all. L'opus baptisé ‘' Rêve du 5'' compte 10 titres. On y retrouve des titres comme : ‘' Bas ti sebo ‘', ‘' Ka pak tond yé'', ‘' Jaloux'', ‘' Mariés'', ‘' Tout a commencé'', ‘' Seconde chance'', ‘' Rêve du 5'', ‘' Désolé'', ‘' Que Dieu pardonne nos pêchés''.

Ils abordent des thématiques en rapport avec l'amour, l'espoir et la combativité. Ils chantent en trois langues à savoir : Le français, le mooré et l'anglais. Le groupe dit s'inspirer du vécu de la jeunesse. AFRIK'KIDz a intitulé l'album ‘'rêve du 5'' pour exhorter la jeunesse à ne jamais perdre espoir. Ils ont expliqué que malgré les coups de la vie, les jeunes doivent être optimistes et travailler afin d'atteindre leurs objectifs.

« On est très heureux parce qu'on vient de réaliser un rêve. On a voulu faire passer un message fort à toute cette jeunesse, il ne faut pas baisser les bras », a justifié AFRIK'KIDz. Ces passionnés de musique depuis l'enfance ont confié qu'ils travaillent à conquérir le cœur des mélomanes burkinabè. AFRIK'KIDz a affirmé qu'après la sortie de l'album, plusieurs concerts seront organisés. ‘'Rêve du 5'' est disponible au prix de 5000 francs CFA.

AFRIK'KIDz au côté du staff

Amedo, Chapi et Carter sont amis depuis le lycée. En plus d'être artistes, ils poursuivent leurs études universitaires. A la suite de la dédicace, Amedo, Chapi et Carter ont presté en présence de leurs familles, amis et fans.

Leur premier clip ‘'Mariés'' est disponible sur YouTube.

Lire aussi : Musique au Burkina : Afrik'kidz, entre musique et études

SB
Lefaso.net

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Saint Valentin : Histoire d'une fête païenne devenue chrétienne

Mon, 14/02/2022 - 12:25

A travers ces lignes, Valentin Bambara revient sur l'histoire de Saint Valentin et de la fête des amoureux.

Chaque année nous fêtons la Saint Valentin communément appelé la fête des amoureux ; mais peu de monde connaît le nommé Saint Valentin et l'historique de cette fête. Je vous propose un peu l'historique.

L'histoire nous relate qu'il y eut deux Valentin canonisés Saint. Il s'agit de Valentin de Terni un évêque et de Valentin de Rome un prêtre dont l'histoire est peu connu. Les deux ont vécu pratiquement au 3e siècle après Jésus Christ et au moment du règne de l'empereur Claude II le Gothique. Ce dernier étant en guerre avec d'autres contrées et n'aimant en rien les chrétiens a interdit la célébration des mariages en vue d'avoir plus d'hommes pour envoyer au front.

Mais l'évêque Valentin défia cette décision du roi et continua à célébrer en cachette les mariages. Le roi en fut informé et fit mettre Valentin en prison. Dans sa prison il fit la connaissance de Julia la fille de son geôlier une jeune fille aveugle de naissance qui venait lui rendre visite et lui apporter à manger. Cette dernière demandait chaque fois à Valentin de lui décrire le monde ; et Valentin lui donnait toujours satisfaction.

Notons que Valentin était aussi réputé pour son don de guérison. Dans sa prison il n'a cessé de prier pour Julia afin qu'il retrouve la vue. Et un jour ayant reçu comme à l'accoutumé Julia dans sa cellule, un miracle se produisit et Julia retrouva la vue puis elle s'écria : « maintenant je vois. Je vois le monde tel que tu me l'as décrit ». Cette nouvelle se répandit dans toute la ville et l'empereur par peur le fit décapiter le 14 février 270 afin de garder sa royauté. Valentin fut canonisé en 495 par le Pape Gélase 1er et déclaré patron des Fiancés et des couples par le Pape Alexandre VI en 1496. Quelle est donc l'origine de cette fête ?

Si les origines de cette fête sont païennes, elle est par la suite devenue chrétienne avec la canonisation de Valentin et sa désignation en tant que Saint patron des fiancés et des couples. Il faut retenir que la fête des amoureux d'aujourd'hui tire sa source d'une fête paienne, la fête des lupercales célébrée par les romains le 15 février de chaque année. Ladite fête est en l'honneur du dieu Lupercus, le dieu de la fécondité. Elle était accompagnée de sacrifices d'animaux destinés à amadouer les dieux. Soulignons qu'étymologiquement, Lupercus vient du latin ‘'lupus'' qui veut dire le loup. Le Pape Gélase 1er qui canonisa Valentin est celui même qui va mettre fin à cette fête paienne pour instaurer la fête en l'honneur de Saint Valentin. Au regard de ce parcours historique qui donc est concerné par cette fête ?

Visiblement nous constatons que cette fête ne concerne pas tout le monde mais ceux qui sont fiancés ou qui sont mariés légalement. Elle ne concerne donc pas ceux qui sont toujours au stade de ‘'copain-copine'' ni encore moins ceux qui se sont rencontrés avant-hier, hier, aujourd'hui ou ceux qui vont se rencontrer demain, après demain etc. la Saint Valentin telle que fêtée aujourd'hui est une perversion qui a commencé en Amérique, puis en France avant de se rependre sur le monde. C'est le jour qu'il faut se prouver l'amour. Mais de quelle manière ?

A travers des rapports sexuels. Pour moi l'amour est la chose inexplicable après l'existence de Dieu ; car ‘'Dieu est amour'' (1Jn 4, 8). Ainsi si Dieu est amour ce n'est donc pas par le biais du sexe que l'amour se prouve ; car comme le dit le Professeur Henri JOYEUX « l'amour c'est un cœur qui cherche lentement un autre cœur ; et non un sexe dans un autre sexe. Pour ça quelques minutes minutes suffisent »

Je vous souhaite alors de fêter dans une nouvelle vision la Saint.

BAMBARA P. Valentin

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Rétablissement des relations avec Taïwan réclamé par des OSC : La mise au point de l'ambassade de Chine au Burkina

Mon, 14/02/2022 - 12:06

Cette déclaration du porte-parole de l'ambassade de Chine au Burkina Faso, Liu Yi, est une mise au point après la sortie de certaines organisations de la société civile du Burkina demandant la révision des accords de coopération avec cetains pays et citant Taiwan comme possible futur partenaire. La Chine rappelle que Taïwan fait partie de son territoire.

Récemment, nous avons remarqué que certaines organisations de la société civile ont proposé de réviser la coopération avec les pays amis et les partenaires. Elles ont répertorié Taiwan comme un « pays » et ont déclaré que la « Chine Taiwan » est la bienvenue. Une telle opinion s'écarte des faits et de la logique, va à contre-courant de la dynamique actuelle de coopération amicale entre la Chine et le Burkina Faso, et nuit également aux intérêts de développement du pays des hommes intègres. Ce qui nous incombe d'avancer encore une fois le principe d'une seule Chine.

Depuis l'Antiquité, Taiwan constitue une province de la Chine. Ce sont les mêmes chinois comme nous qui y vivent. Alors d'où vient la question de Taiwan ? En effet, en 1921, le Parti communiste chinois a été créé, après des luttes et des sacrifices successifs et ardus, le 1er octobre 1949, le Parti a conduit le peuple chinois vers la victoire de la guerre civile, la République populaire de Chine a été ainsi fondée. Le Guomindang vaincu, s'est retiré dans la province de Taiwan. Avec le soutien des forces extérieures, la clique dirigeante de Guomindang affronte le gouvernement central.

Sur le plan jurisprudentiel, en 1949, le gouvernement central de la République populaire de Chine a été fondé en remplaçant le gouvernement de la République de Chine, en tant que gouvernement légitime de Chine et représentant unique de Chine au sein de la communauté internationale. L'histoire de la République de Chine a ainsi pris fin. Le nouveau régime remplace l'ancien sans modification du même sujet de droit international, la souveraineté de la Chine et les frontières territoriales inhérentes n'ont pas été changées. Le gouvernement de la République populaire de Chine jouit et exerce pleinement la souveraineté de la Chine, y compris sa souveraineté sur Taiwan. Aujourd'hui, la Chine n'est pas encore unifiée, mais l'existence de cet état anormal n'attribue pas de statut en droit international à Taiwan, et ne peut pas non plus modifier le statut juridique de Taiwan en tant que partie de la Chine.

Sur le plan international, la communauté internationale reconnaît qu'il n'y a qu'une seule Chine, que Taiwan fait partie de la Chine et que le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul gouvernement légitime de Chine. En 1971, l'Assemblée générale des Nations Unies a adopté la résolution 2758 à une écrasante majorité, décidant de rétablir le siège légitime de la Chine aux Nations Unies, « reconnaissant que le représentant du gouvernement de la République populaire de Chine est le seul représentant légitime de la Chine aux Nations Unies ", ce qui a complètement résolu la question de la représentation de la Chine aux Nations Unies et dans les institutions internationales.

Aujourd'hui,181 pays du monde ont établi des relations diplomatiques avec la Chine sur cette base. « Une seule Chine » est depuis longtemps devenue le consensus universel de la communauté internationale. Et c'est sur cette même base de consensus, que le Burkina Faso et la Chine se sont retrouvés et avancent main dans la main jusqu'à aujourd'hui. La coopération continue à porter ses fruits, les deux peuples en ont témoigné et en ont beaucoup bénéficié.

Maintenant, la Chine est le seul grand pays qui n'a pas encore réalisé la réunification complète de son territoire. Le fait que le problème de Taiwan n'est pas encore résolu relève des ingérences des pays étrangers et du sabotage des séparatistes de Taiwan. Certains groupes séparatistes de Taiwan sont prêts à vendre la souveraineté de la Chine à l'occident pour se faire « connaître » . Ils ont tenté de nier ou de défier le principe d'une seule Chine pour élargir leur espace d'activités séparatistes. C'est la source qui alimente la tension et l'instabilité dans la région des deux rives, et qui met en danger les intérêts primordiaux du peuple chinois incluant bien sûr tous les Taiwanais.

Le gouvernement chinois s'oppose fermement à toute tentative de séparer l'île de Taiwan de la Chine, qui appartient au peuple chinois tout entière. Le peuple chinois souhaite la réunification et le soutient de manière intransigeante. Sur ce, le Président chinois XI Jinping a été clair, « la mission historique de réunir la nation chinoise doit être réalisée et elle le sera ! ». Résoudre le problème de Taiwan et réaliser la réunification de la Chine est une conviction commune du peuple chinois et une tendance irréversible du courant de l'histoire que personne ne peut empêcher.

Par conséquent, il n'y a pas de « République de Chine », ou de « Chine Taiwan », mais seulement la République populaire de Chine, ou tout simplement la Chine. Taiwan fait partie de la Chine et la République populaire de Chine est le seul gouvernement légitime représentant l'ensemble de la Chine. C'est le sens fondamental du principe d'une seule Chine, dont l'essentiel est de sauvegarder la souveraineté et l'intégrité territoriale.

La lutte sans faille du Burkina Faso contre le terrorisme et les énormes sacrifices consentis visent à sauvegarder la souveraineté et l'intégrité territoriale du pays. Comme le dit Confucius, ne faites pas aux autres ce que vous ne voulez pas vous faire. Nous croyons que le peuple burkinabè, quelle que soit l'ethnie, la langue ou la croyance, ne voudra jamais voir une province séparée de son propre pays et ne tolérera jamais que des forces extérieures entravent les efforts extraordinaires du Burkina Faso pour poursuivre la défense de l'intégrité territoriale.

En cette période mouvementée, quelques organisations de la société civile ou des individus prêchent à s'allier aux forces de Taiwan qui prônent le séparatisme, ce n'est pas seulement une pollution pour l'opinion publique burkinabè, mais aussi une grave atteinte aux sentiments du peuple chinois. Quel que soit le prétexte, les paroles et les actes qui vise à s'immiscer dans les affaires intérieures d'autres pays et à tenter d'inverser le cours de l'histoire, sont absurdes, dangereux et ne jouiront jamais du soutien du peuple.

Les yeux du peuple sont perçants, a dit le président Mao Zedong. Nous croyons que le peuple du pays des hommes intègres peut garder les yeux ouverts, voir et juger objectivement et rationnellement, défendre la vérité et la justice, pour que l'amitié sino-burkinabè avance et s'épanouisse sur les flots d'un avenir prospère.

Liu Yi, porte-parole de l'ambassade de Chine au. Burkina

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Non-renouvellement des contrats du staff des Étalons : Le comité exécutif s'en démarque

Mon, 14/02/2022 - 12:00

Dans ce communiqué parvenu à la rédaction de Lefaso.net, le comité exécutif interpelle le président de la Fédération burkinabè de Football sur ses décisions.

Au travers de ce communiqué, le comité exécutif reproche à son président de prendre des décisions unilatérales et dénudées de tout fondement juridique, malgré ses multiples interpellations. De celles-là, le non-renouvellement du contrat de l'équipe technique des Étalons séniors.

Il dit se demarquer de cette décision et demande qu'une réunion soit organisée afin de statuer sur toutes les préoccupations actuelles du football.

La suite dans le communiqué ci-dessous.

Lefaso.net


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Burkina Faso : Une délégation de "l'Appel de Manéga" rend visite à l'ex président Roch Kaboré

Mon, 14/02/2022 - 11:56

Dans le présent communiqué, les initiateurs de "l'Appel de Manéga" font le point de leur rencontre avec l'ex président Roch Kaboré, le 11 février 2022. Nous vous proposons l'intégralité du communiqué.

COMMUNIQUÉ DE LA RENCONTRE AVEC ROCH KABORE :

Le 1er février 2022 , une délégation de l'Appel de Manega conduite par Me Pacéré Titinga a obtenu l'autorisation des nouvelles autorités du pays pour rendre une visite à l'ex président Roch Marc Christian KABORE.

Cette visite était placée sous le sceau de l'information, du réconfort moral et de l'humanisme après les événements des 22, 23 et 24 janvier ayant conduit à la chute du régime.

Après les mots tour à tour des membres de la délégation, le président KABORE a fait un exposé exhaustif desdits événements et de sa situation présente. Il a affirmé avoir accepté de lui-même renoncé au pouvoir en se mettant à la disposition des militaires afin d'éviter un bain de sang et de préserver la paix.

Il a en outre tenu à dire sa satisfaction par rapport aux conditions de sa résidence surveillée et sur l'ensemble des conditions de son traitement par les autorités militaires. Il dit être traité dignement et dans le respect. Notant qu'il reçoit son médecin et sa famille passe les après midi à ses côtés.

Les membres de la délégation ont tenu à faire savoir que leur démarche s'inscrivait dans le cadre de l'action de réconciliation nationale et de paix que poursuit l'Appel de Manega. Il s'agit alors de prendre des nouvelles et d'encourager l'ex-président tout en lui signifiant par là son rôle d'acteur majeur au yeux de l'Appel pour la réconciliation nationale, la cohésion et la consolidation de la paix dans notre pays en ces moments difficiles aux côtés des autorités actuelles.

Le président KABORE a lui-même prêché pour la solidarité, l'unité et la cohésion entre les Burkinabé pour faire face à la situation nationale caractérisée par la crise sécuritaire et le marasme économique.

C'est sur ce que la délégation a pris congé de son hôte qui respirait la pleine forme, après une heure d'échanges chargés de beaucoup d'émotion.

Le Comité remercie le président du MPSR, le Lieutenant-colonel Damiba Paul Henri Sandaogo et l'ensemble des autorités militaires qui ont bien voulu autoriser, sans conditions, cette visite à l'ancien président. Cela dénote d'un esprit de tolérance et de grande responsabilité favorable à la paix et la réconciliation.

La délégation était composée comme suit :

1- Me Pacere T. Frederic
2- Majesté L'Emir du Liptako
3- El hadj Idrissa Semde
4- Mme ALIMA Traoré /NIGNAN (ancien médiateur du Faso)
5- Lookmann SAWADOGO
6- Faustin Evariste Konsimbo.

Le Comité.

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Lutte contre l'insécurité urbaine au Burkina : Près de 8000 bidons de jus contrefaits saisis

Mon, 14/02/2022 - 11:30

Suite à des investigations menées par la police nationale, une grande quantité de jus contrefaits a été saisie. Il s'agit de près de 8000 bidons de jus contrefaits saisis et le préjudice causé à l'Etat par ce forfait évalué à 70.000.000 FCFA.

Les individus suspectés dans cette affaire ont été mis hors d'état de nuire. Il s'agit d'un groupe composé de quatre individus qui ont l'âge compris entre 29 et 58 ans.

Selon les explications de la police, le réseau évoluait dans la ville de Ouagadougou et s'était livré à des actes tels que le blanchiment de capitaux, la contrefaçon, la tromperie de consommateurs et la vente des produits impropres a la consommation.

La police tient à remercier la population pour sa collaboration qui a permis d'atteindre ce résultat. Tout en l'invitant à redoubler de vigilance autour d'elle.

Pour signaler tout cas supect, il est demandé de contacter les numéros suivants : 17, 16 et 1010.

Lefaso.net
Source : Page Facebook de la police nationale

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Fédération Burkinabè de Football : Une réunion du comité exécutif est prévue le 21 février 2022 à Ouagadougou

Mon, 14/02/2022 - 11:00

Dans le communiqué ci-dessous parvenu à la rédaction de Lefaso.net, le président de la Fédération burkinabè de Football informe le comité exécutif de la tenue d'une réunion le lundi 21 février 2022 à Ouagadougou.

Au cours de cette rencontre, il sera question entre autres du bilan de la participation du Burkina Faso à la CAN Cameroun 2021 et des informations sur les selectionneurs locaux.

Lefaso.net

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DOUA 100e jour le 27 février 2022 de El Hadj ZONGO Dramane

Mon, 14/02/2022 - 07:30

Les grandes familles ZONGO ; Les familles alliées TRAORE, OUEDRAOGO,
SIMPORE, BARRY, SALOGO, DAO, KONATE, SAWADOGO, DIARRASOUBA,
ILBOUDO, IBRANGO, TEGUERA, SINON, SANA, KOANDA, BADINI à Bobo-Dioulasso, Saponé, Ouagadougou, Ouahigouya,

Kourinion, Vipalgo, en Côte d'Ivoire, Italie, France et au Canada, vous informe que le Doua du 100e de leur époux, père, grand-père, frère, oncle, beau-père, voisin, ami,
El Hadj ZONGO Dramane,
aura lieu le Dimanche 27 février 2022 à Laado (Saponé) au village du défunt à partir de 9h00.
Qu'ALLAH lui fasse miséricorde et l'accueille dans son paradis firdaws

Repos éternel à son âme.

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Décès de KAFANDO née Bouda Isabelle : Remerciements

Mon, 14/02/2022 - 07:30

Sa Majesté le Naaba Boalga de Dawelgue, Dawelgue Nabiiga.
La grande famille KAFANDO à Ouagadougou, saponé Dawelgue, Etats-Unis d'Amérique.
Naaba kiiba II de Manga, Googo Nabiikienga, le chef de Dapélogo.
La grande famille Bouda à Manga, Ouagadougou, Abidjan.
les familles alliées : Kabré, Ilboudo,Salukombo .

Les enfants : Ninon, Igor, Juste, Gael, Richard vous traduisent leurs sincères remerciements pour le soutien moral, matériel, spirituel et financier reçu lors de la célébration de la messe de requiem de leur fille ,sœur ,belle-sœur ,epousse,mere ,belle-mère ,grand-mère ; Madame KAFANDO née Bouda Isabelle les 14 et 15 Janvier 2022 a Ouagadougou .

Que Dieu vous rende au centuple de vos bienfaits.

Union de Prière !

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Burkina/Pouvoir MPSR : « Il faut combattre cette crise morale qui caractérisait les pouvoirs Kaboré et Compaoré », préconise Pr Etienne Traoré

Mon, 14/02/2022 - 00:28

Enseignant-chercheur en philosophique morale et politique, professeur Etienne Traoré est aussi un homme politique burkinabè, président de « Burkina Yirwa », qui a « vainement » attiré l'attention du pouvoir Roch Kaboré, dès les premiers moments de sa gouvernance, sur des méfaits avant de claquer la porte de la majorité présidentielle. Depuis lors, il s'était abstenu de toute intervention publique. En cet après-midi du dimanche 6 février 2022, nous l'avons rencontré à son domicile sis au quartier Wayalguin (partie Est de la capitale). Dans cet entretien, il évoque l'actualité nationale dominée par l'arrivée au pouvoir du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), la déchéance du Roch Kaboré et le procès Thomas Sankara dans lequel il a été cité comme témoin. Interview !

Lefaso.net : Avec quels sentiments avez-vous appris la nouvelle du coup d'Etat ?

Pr Etienne Traoré : Il faut dire que je voyais la chose venir. Le pays vit dans un chaos jamais atteint : crise sécuritaire, crise humanitaire, crise politique. À cela, s'ajoutent les dissensions internes nées du dernier congrès du MPP (Mouvement du peuple pour le progrès, ex-parti au pouvoir : ndlr) et l'incapacité de l'ex-régime à trouver des solutions pérennes aux problèmes qui nous assaillent.

L'échec était perceptible par la population, qui avait perdu toute confiance aux dirigeants et même en la classe politique. C'était de mauvais signes et ce qui devait arriver arriva. C'est dommage ! Ce fut une faute grave de croire que ce pays pouvait être dirigée comme du temps de l'ex-président Compaoré, après une insurrection populaire qui a suscité tant d'espoirs et d'attentes.

On se rappelle qu'en 2015, vous avez rejoint la majorité. Qu'est-ce qui a, à l'époque, motivé ce choix ?

Nous avons joué un certain rôle dans la chute du pouvoir Compaoré. Tous ceux qui avaient participé à cette lutte ont voulu faire quelque chose de nouveau. Donc, nous nous sommes associés à ce groupe, pour essayer d'apporter du nouveau à la construction de ce pays. Notre objectif était de travailler à la refondation du pays et de ses institutions afin de le redresser.

Dès les premiers instants du pouvoir, vous avez attiré l'attention des nouveaux dirigeants, notamment sur la nécessité d'éviter la démagogie et le bicéphalisme au sommet de l'Etat. Vos inquiétudes avaient-elles été écoutées ?

Je voyais que tout déviait. De plus en plus, on voyait un tiraillement entre Roch Kaboré (le président du Faso, ndlr) et Salifou Diallo (alors président du parti au pouvoir, le MPP, président de l'Assemblée nationale, ndlr). Et je disais simplement qu'il fallait faire la part des choses et éviter de transposer à l'Etat le fonctionnement bicéphale qui était pratiquement appliqué à la direction du MPP, car cela constituerait un gros facteur d'immobilisme et d'anarchie dans la prise de décisions et que le peuple burkinabè avait élu un seul président du Faso. À l'époque, certains n'avaient pas apprécié mes interpellations. Ils sont donc restés sur ce principe de fait jusqu'à la mort de Salifou Diallo.

Justement, ce que vous soulevez était une inquiétude partagée par nombre de Burkinabè. Est-ce que les conditions dans lesquelles le MPP a été créé et est ensuite arrivé au pouvoir n'étaient pas la raison de cette division du pouvoir ?

De la création du MPP à la conquête et la gestion du pouvoir d'Etat, on a effectivement constaté que c'était une sorte d'entreprise dirigée par des actionnaires avec des parts sensiblement égales. Je dirai qu'ils n'ont pas réussi leur mue après la conquête du pouvoir. A la place de cadres compétents et méritants, on a vu se former des cours de petits flagorneurs à l'affut des postes. Beaucoup ont estimé que c'était le moment de se servir. Cela pose aussi la question de l'engagement en politique.

D'aucuns estiment que jusqu'à sa chute, le MPP n'aura jamais été un parti politique, mais plutôt une sorte de conglomérat de personnes autour de leurs intérêts. Est-ce votre analyse ?

Effectivement, c'est que je pense aussi mais cette réalité ne se limite pas seulement au MPP. Il y a un recul au niveau de l'engagement et de la formation politique. Combien sont-ils de nos jours à venir en politique pour défendre un idéal, des principes, des valeurs, des convictions ? L'ex-majorité (Alliance des formations et partis politiques de la majorité, APMP : ndlr) comptait une centaine de partis contre une vingtaine pour l'ex-CFOP (Chef de file de l'opposition politique au Burkina Faso, ndlr). C'est inadmissible. La politique est un service public et social ; ce n'est pas un lieu d'enrichissement comme beaucoup le pensent et comme elle est pratiquée de nos jours.

On vous sait parmi ceux qui ont mené le combat dans la lutte contre la modification l'article 37 et contre le coup d'Etat de l'ex-Régiment de sécurité présidentielle en septembre 2015. Dans la même année, vous avez aussi participé à l'élection qui a vu le président Roch Kaboré arriver au pouvoir. Malheureusement, huit ans après, on retourne à cette étape de 2014, avec cette fois-ci, l'armée à la manœuvre. Alors, qu'est-ce que vous avez comme analyse sur toute cette lutte qui a été menée et ce qu'il en reste du combat de la classe politique ?

C'est regrettable ! Depuis le début des indépendances, nous assistons à une succession de coups d'Etat. Que de coups d'Etat ! Dites-moi, quel président a réussi à finir son mandant normalement ? Il faut donc que l'on aille absolument vers une refondation, et j'insiste sur le mot refondation. J'attends du pouvoir en place une refondation profonde de notre État.

Et pour cela, il faut beaucoup de rigueur dans le choix des hommes. Que nous puissions aller de l'avant, sinon nous allons toujours assister au même scénario. Il faut combattre cette crise morale qui caractérisait les pouvoirs Kaboré et Compaoré. Que ceux qui feront la politique comprennent qu'ils ne sont pas venus se servir. Nous sommes tombés dans une fausse logique qui dit que le politique doit être le plus riche. Il faut que l'on revienne sur de bonnes bases, avec à la tête, l'honnêteté et la droiture.

Vous parliez des valeurs et de la nécessité de l'argent. Tous sont d'accord qu'il faut que l'on revienne à ces valeurs. Mais hélas, la pratique de nos jours est que les partis politiques qui veulent s'attarder sur ces valeurs n'émergent pas. On a par exemples, les cas du PAREN et également votre parti, Burkina Yirwa. Alors, qu'est-ce qu'il faut faire pour inverser la tendance ?

Il n'y a pas encore de démocratie (pouvoir du peuple) au Burkina. Nous sommes en ploutocratie (pouvoir politique détenu par les plus riches). Pour remédier à cela, on devrait mettre en place des règlements et veiller à leur respect ; de sorte qu'on ne voie pas de partis politiques distribuer de l'argent dans le quartier à l'approche des élections.

Pendant les élections, certains vont de cour en cour pour distribuer de l'argent. Tout cela devrait être interdit et on devrait prendre des textes relatifs aux campagnes électorales. De nos jours, il n'y a absolument rien qui est mis en place contre cela. Donc, il faut qu'on règlemente la campagne en plafonnant les dépenses pour empêcher que l'argent ne corrompe nos élections ; parce que nous n'avons plus d'élections crédibles. Ce sont juste des achats de consciences. Je préfère encore les anciens politiciens, même si on les accusait d'être des conservateurs.

Ils sont mieux que ceux de maintenant. Ils croyaient à certaines valeurs et avaient des bases stables. De nos jours, si tu veux faire la politique, il faut être riche et pendant les campagnes, il faut pouvoir distribuer l'argent. Aussi, il faut mettre en place une police des campagnes électorales. Cette police doit faire le tour des horizons et arrêter toute personne voulant corrompre son prochain pendant la campagne. Que celui qui vole ou qui donne de l'argent indûment soit interpellé.

Car, aujourd'hui, la plupart des partis émergeants ont été créés par des personnes fortunées et Dieu seul sait comment ces dernières ont eu leur argent. La plupart du temps, ce n'est pas de l'argent propre. En troisième lieu, il faut contrôler l'enrichissement de ces gens. S'assurer qu'ils ont honnêtement acquis leur fortune et j'insiste sur ce point. L'on a beau établir les règles, si ces hommes ont de l'argent, ils vont tout mettre en œuvre pour corrompre la masse.

Enfin, il faut marquer une barrière entre la politique et les affaires, car ce sont deux mondes différents. Je crois que l'on peut faire en sorte que nos campagnes soient propres et que les résultats qui en découlent soient conformes aux souhaits véritables des populations. Figurez-vous que les paysans ont compris que les campagnes de nos jours sont devenues une occasion pour eux de s'enrichir. Et la conséquence est que même si tu es élu à 80%, tu peux tomber le lendemain. Et ceux qui te soutenaient vont simplement prendre acte de ta chute. Regardez le cas actuel du président Kaboré. Tout le monde a pris acte du coup d'Etat, même l'APMP.

La fois dernière, le MPSR a réuni les partis politiques et a été plutôt honnête. Les militaires ont simplement fait comprendre qu'ils ne voulaient pas associer les partis politiques à leur entreprise. Je m'attendais à ce que les membres du pouvoir déchu demandent la libération des prisonniers et surtout du président Kaboré, mais personne n'a ouvert la bouche. Par contre, j'étais désagréablement surpris de constater que les nouveaux hommes forts du pays attribuent à toute la classe politique la responsabilité de la situation actuelle.

Ce n'est pas juste. Tout le monde ne peut pas être mis dans le même sac. Il y a des personnes morales, des partis politiques et des organisations de la société civile qui sont restés intègres. Je reste également dubitatif quant à la possibilité de mener des réformes profondes sans l'accompagnement d'un mouvement social et politique.

On peut déjà constater que dès les premiers instants, bien qu'ayant battu campagne pour le président Kaboré, vous avez tenu des critiques en matière de gestion, pour finalement claquer la porte de la majorité. Est-ce dire que vous avez observé à cette étape que le changement n'était plus possible ?

Cette alliance a été rendue possible, car ils (les ténors du MPP, ndlr) ont quitté le CDP en faisant leur mea-culpa, ils nous ont par la suite rejoints pour combattre la modification de l'article 37, enfin sur une base idéologique commune nous avons décidé d'unir nos forces pour la conquête et l'exercice du pouvoir d'Etat. Mais, en fait, d'idéologie, il y en n'avait plus dans la pratique. Je me suis rendu compte que je m'étais fait des illusions.

J'ai même été voir le président Roch Kaboré avant de quitter le navire. Je l'ai vu, je l'ai entendu presqu'une demi-heure. Et la seule chose que je lui ai dite est que le pays ne va pas bien ; la façon de gérer n'était pas bonne non plus. Qu'il fallait recadrer les personnes qui se comportent mal et aller sur de bonnes bases. Il m'a répondu en disant qu'il ne pouvait rien faire. Il a parlé pendant près d'une heure, essayant de défendre ses proches que l'on critiquait.

Dès qu'il a dit qu'il ne pouvait rien faire, je suis resté muet. Il a levé la séance et depuis tout ce temps, ses portes m'étaient fermées. Je crois que l'on ne vient pas dans le service public pour s'enrichir. Notre pays est bien trop pauvre et pour le faire avancer, l'on doit être rigoureux dans la gestion des affaires publiques comme au temps de Sankara. C'est à ceux qui sont devant de montrer l'exemple. Il faut que l'on sépare les opérateurs économiques des politiciens, sinon, on ne va pas s'en sortir.

Pourtant, le pays regorge quand même de ressources humaines, prêtes à faire le travail !

Nous en avons à volonté. Mais, est-ce que les gens sont prêts à s'investir et à travailler durement ? La politique ne devrait pas être le lieu où arrivent tous les truands et les voleurs. Le lieu où ceux qui n'ont pas réussi, ou ceux qui sont en fin de carrière, viennent s'enrichir. Voyez par exemple, certains ministres se sont permis de justifier leur trop perçu en termes de salaire. Or, la fonction de ministre, c'est de servir et non se servir. La politique n'est pas un lieu d'enrichissement et l'on doit changer de mentalité. Le ministre ne doit pas forcement être le plus riche du quartier.

Les nouvelles autorités ont déjà pris un certain nombre de mesures. Est-ce un départ qui vous rassure ?

J'attends d'elles qu'en premier lieu, elles ramènent la sécurité. Il y a une crise sécuritaire nationale, donc il faut d'abord travailler à apporter un changement à ce niveau. Il faut vaincre ces terroristes ou les mettre sur une position défensive. Et en deuxième lieu, il faut lutter contre cette crise morale, cette perte de valeurs et de repères dont une des manifestations est la corruption.

La sécurité de leur pouvoir même en dépend. Nous sommes dans une société en perte de valeurs, tous ceux qui se sont enrichis impunément doivent rendre compte. Il faut absolument auditer les ministères, les sociétés d'Etat, les institutions. Le Burkina nouveau doit être bâti sur les valeurs de vérité et de justice.

Reformes certes, mais dans quel délai et selon quel schéma, lorsqu'on sait que pour les institutions internationales, le pouvoir doit vite être remis aux civils et des élections rapidement organisées ?

Il faut que l'on prenne le calendrier en tenant compte du contexte de notre Etat. Il n'y a pas de calendrier fixe à définir dans l'absolu. Il y a par contre un impératif d'objectifs et de résultats. Cette démocratie qui consiste à organiser des élections chaque cinq ans avec un vainqueur connu à l'avance pendant que le pays est en lambeaux ne doit plus avoir droit de cité. Chez nous, il faut tenir compte du mal dont nous souffrons. L'on n'a pas besoin de fixer un temps. Le plus important, c'est l'objectif. Thomas Sankara disait d'oser inventer l'avenir. Il n'y aura pas d'avenir digne sans prise de risques.

L'histoire des grandes nations nous l'enseigne. Que les pouvoirs prennent leur courage à deux mains et fassent comme les Maliens, en disant tout simplement non aux pays qui nous imposent les élections à tout prix. Le terrorisme de nos jours est une variable d'ajustement du néo-colonialisme. Il faut refonder notre Etat et c'est ce qui compte. Que ce soit en quatre, cinq ou encore dix ans, ce n'est pas l'essentiel. Pourvu qu'il y ait refondation et que l'on reparte sur de bonnes bases.

Les partis politiques sont libres de mener les activités ; quelle doit désormais être l'attitude des acteurs politiques pour qu'à l'issue de cette refondation, la transition, l'on puisse avoir ce Burkina nouveau ?

Je souhaite qu'il y ait une nouvelle classe politique. Les anciens doivent laisser leurs places à d'autres parce que ce sont les mêmes qui vont aller acheter les gens avec leur argent. Je souhaite que la classe politique soit renouvelée qualitativement. Nombre d'anciens politiciens ont acquis des biens de façon frauduleuse et doivent rendre compte de cela. Les militaires du MPSR, par exemple, sont jeunes et doivent s'entourer de la frange saine et patriotique des civils. Il faut prendre de telles mesures et refuser l'accès à la politique à certaines personnes.

Tous ceux qui ont volé de l'argent d'une façon ou d'une autre doivent se retrouver en prison. En ce moment, on va prendre ces militaires un plus au sérieux. Pour moi, le remède est une nouvelle classe politique qui puisse renouer avec les valeurs des tout-premiers politiciens d'antan, comme Nazi Boni, Ouezzin Coulibaly, Ki-Zerbo, Amirou Thiombiano, Kargougou, etc. Certains de ces anciens politiciens étaient formatés à l'école des Blancs, mais avaient une certaine honnêteté et des valeurs.

Donc, la politique doit revenir aux jeunes. Que les anciens se sacrifient et laissent la place aux jeunes patriotes qui vont mettre fin aux anciennes mauvaises habitudes. Sinon, comment peut-on expliquer qu'une personne élue, il y a à peine un an, soit renversée et les gens s'en fichent ? Même ses proches collaborateurs estiment que le coup d'Etat est bien. Il n'y a donc plus de honte dans ce pays ?

Que pensez-vous alors de la limitation des partis ? Est-ce une solution ?

Non, il ne faut pas frustrer les gens pour rien. La majorité des partis de nos jours sont des partis satellites. Il faut leur laisser la liberté de créer leur parti, tout en encadrant le processus électoral et vous verrez que nombre de partis vont disparaître.

Les nouvelles autorités sont arrivées en plein procès Sankara et on sait que vous être l'un des acteurs qui se sont battus pour que la lumière se fasse autour du dossier. Dès les premiers instants de leur prise de pouvoir, certains ont craint que le dossier ne prenne un coup. Etait-ce également un moment d'interrogation pour vous sur le dossier ?

Oui, on ne savait pas vraiment qui était là. Nous avons appris que certains des militaires qui ont participé au coup d'Etat étaient proches de Gilbert Diendéré. On avait peur qu'ils n'arrêtent le procès. Mais s'ils arrêtaient, on allait aussi, tout de suite, comprendre que ce sont des gens qui ne veulent pas la vérité.

Mais ceux qui sont proches de Diendéré voulaient que l'on arrête. Je parle avec beaucoup de réserves, mais je suis content que le procès reprenne, qu'il aille au bout et que les sanctions tombent comme ça doit tomber.

Dans ce procès, vous avez été auditionné comme proche de Thomas Sankara et de Blaise Compaoré. Alors, dans quel état d'esprit êtes-vous passé à la barre pour faire votre déposition ?

Je suis un homme de bonne foi. On peut confondre cela à de l'idiotie, mais je suis de bonne foi. Quand il y a eu le renversement de Sankara, Blaise lui-même m'a expliqué le lendemain matin. J'ai été amené au Conseil de l'entente où je l'ai trouvé en tenue de sport, sans la moindre tristesse dans le regard. Et d'emblée, il me dit qu'ils se sont tirés dessus et Sankara est mort. J'étais abasourdi. Il disait que ce n'était certainement pas leur faute et que toute révolution se passe ainsi. Après cela, je lui ai demandé qui d'autre de son côté est mort.

Alors, il m'a dit que même mon ami Patrick Zagré est mort. J'ai encore demandé qui d'autre est mort ? Il m'a tout simplement dit qu'ils sont toujours en train de faire le décompte. J'étais de bonne foi et j'ai cru en ce qu'il disait. Il a demandé à mettre en place une mission pour aller expliquer ce qui s'est passé. Donc, j'ai été au Sénégal, en France… Partout où je suis allé, nous avons fait de longs débats de 5 ou 6 heures. Mais le plus long, nous l'avait fait à Dakar.

Au Sénégal, j'étais avec des proches de Sankara et on a fait près de 20 heures de débat. Je leur ai dit que c'était accidentel. Or, on m'utilisait. Mais suite aux assassinats de Jean-Baptiste Lingani et Henri Zongo, je me suis opposé et j'ai exprimé mon désaccord. J'ai voulu rencontrer le président. Et pour la première fois, Blaise Compaoré ne m'a pas reçu. Celui qui me recevait était Salifou Diallo et il m'a fait comprendre que Blaise Compaoré ne voulait pas me recevoir et qu'ils allaient me proposer un autre poste vers Orodara. J'ai refusé et donc décidé de revenir à l'Université de Ouagadougou où j'étais enseignant.

Là, j'ai déposé mes dossiers pour me faire titulariser. Il faut relever que pendant le dépôt de mes pièces, ils ont tout fait pour me mettre des bâtons dans les roues au point d'extraire certaines fiches de mon dossier afin qu'il soit incomplet. Il a fallu qu'un homme sur place m'avertisse pour que je me rattrape et que j'apporte les pièces manquantes. Pour revenir au dossier Sankara, je peux dire que j'ai été utilisé.

On vous avait même accusé d'être celui qui a écrit le discours du Front populaire !

Je n'ai rien écrit. J'ai effectivement été accusé une première fois d'avoir écrit le discours du 15 octobre, puis cette personne s'est excusée publiquement. Maintenant, on me parle du discours du 19 octobre. Sachez que je n'ai ni écrit le discours du 19 octobre, encore moins celui du 15 octobre. J'ai également lu que nous aurions écrit le discours du 19 octobre avec M. Ismaël Diallo. Tout ça, c'est faux. Lui et moi ne nous connaissions même pas.

Il est vivant, vous pouvez lui demander. J'ai été contacté pour écrire le discours du 19 octobre, mais finalement, ça n'a pas eu lieu. J'espérais être rappelé par le tribunal afin d'apporter ce démenti, mais hélas. Nous sommes en Afrique où nous avons beaucoup de respect pour nos défunts. Par respect pour la mémoire de celui qui m'a accusé et qui était un ami, je préfère ne pas entrer dans les détails. Cependant, je n'assumerai pas des actes que je n'ai pas posés. Je tiens à ce que tout le monde le sache, je n'ai rien écrit.

En mot de fin ?

Nous sommes dans un nouveau recommencement et je souhaite que ce soit le dernier. Et pour que ce soit le dernier recommencement, il faut que ceux qui sont devant respectent leurs promesses. Il y a aussi des gens qui doivent répondre devant la justice et je souhaite aussi que l'on puisse nettoyer le pays. Il faut que l'on juge les personnes accusées de détournements.

Il faut lutter contre la corruption et refonder l'Etat. Je veux qu'ils (les nouveaux dirigeants, ndlr) posent eux-mêmes les fondations du futur pouvoir et que pendant la campagne électorale, une police de surveillance soit mise en place. Je le dis et je le répète, on ne peut pas redresser notre pays sans faire des malheureux et c'est par ailleurs bien pour ces malheureux. Si on fait dans le sentimental, nous allons devoir recommencer à zéro et cela n'est pas une bonne chose. Je dis enfin grand merci à votre organe qui m'a permis de m'exprimer.

Interview réalisée par :
Oumar L. OUEDRAOGO
Abdoul Rachid SOW (stagiaire)
Lefaso.net

Categories: Afrique

Fête de saint Valentin au Burkina : Les bouquets en billets de banque, un cadeau prisé des amoureux

Mon, 14/02/2022 - 00:20

La Saint Valentin approche à grands pas. C'est l'occasion pour les amoureux d'échanger des cadeaux et passer du temps ensemble. Nous nous sommes rendus dans une boutique atypique qui vous propose un cadeau assez spécial.

A Ouagadougou, plus précisément au quartier Patte d'oie, il y a la boutique ‘'Flora-votrefleuriste''. Une fois à l'intérieur, le parfum des fleurs nous procure une sensation d'apaisement. La décoration est en toute finesse, élégante et sophistiquée. Des pots de fleurs par ci par là, des nounours, des boites de chocolat, du champagne, du vin, de la liqueur, des parfums de grandes marques font partie du décor.

Flora Ouédraogo est très débordée en cette période de Saint Valentin

Des fleurs, il y en a de toutes les espèces et de toutes les couleurs, embellissant davantage ce lieu. Mais ce qui attire particulièrement notre attention est sans doute les bouquets avec des billets de banque. Oui, vous avez bien lu, des bouquets d'argent. Entremêlés entre des roses, des billets de banque sont soigneusement rangés entre des fleurs.

Flora Ouédraogo est dans la vente de fleurs depuis environ quatre ans. Cela est un secret de polichinelle, l'achat des fleurs n'est pas vraiment entré dans les mœurs des Burkinabè. Mais à notre arrivée, nous constatons que les clients font des va et vient. Imperturbable, Flora Ouédraogo est au four et au moulin. Elle n'arrête pas de recevoir des coups de fil pour des commandes et de livraison. Pourquoi un tel engouement ? Les Burkinabè sont-ils subitement portés sur les fleurs ? L'entrepreneure n'a pas manqué de ruse pour attirer de plus en plus de personnes dans sa boutique.

A l'intérieur de la boutique

Des cadeaux en cash

Sa stratégie de vente, le mélange d'autres composantes avec des fleurs. L'astuce est ingénieuse et simple. Pour inciter à l'achat de fleurs, elle a créé des packs spéciaux. Au menu des offres proposées, des bouquets composés de fleurs, de chocolat, de nounours, d'alcool, de gâteau, de la lingerie, de cigare, de parfum, de carte. Les clients font le choix du mélange. Mais le pack vedette est sans doute le bouquet de fleur avec de l'argent. Il est très prisé par les clients.

Au départ, Flora Ouédraogo a hésité avant de les proposer. Elle avait peur que cela soit mal reçu. « Je me demandais si cela pouvait marcher, surtout avec la mentalité des Burkinabè. Mais, aujourd'hui on a souvent des commandes avec d'énormes sommes d'argent, même si d'autres personnes critiquent encore ce type de cadeau. Recevoir de l'argent avec un bouquet fait tellement plaisir que de le recevoir simplement. C'est tellement agréable pour la personne qui la reçoit », a-t-elle argumenté.

Un bouquet avec des billets de 2 000, 1 000 et 500 francs CFA

Ses bouquets sont-ils accessibles à tous ? Flora affirme que certains clients introduisent à l'intérieur des bouquets, des billets de 1000 francs CFA. « C'est juste symbolique, on accepte toutes les sommes d'argent ». Mais d'autres clients décaissent beaucoup d'argent, et le résultat est assez impressionnant. Les heureux élus pour la plupart ne sont pas au courant de la démarche.

Ils reçoivent le bouquet par surprise. Si majoritairement ce sont des hommes qui offrent ces cadeaux, il arrive également que des femmes passent des commandes. Pour la fête de Saint Valentin, Flora affirme qu'elle est très débordée par les commandes. « C'est la période où les amoureux veulent faire plaisir à leur partenaire », dit-elle.

Flora Ouédraogo conseille aux amoureux d'offrir des cadeaux en fonction de leur pouvoir d'achat

Flora Ouédraogo demande aux amoureux de ne pas être dans le suivisme. Elle nous confie que certaines personnes n'ont pas les moyens d'offrir ces cadeaux, mais font l'objet de pression de la part de leur conjoint. « Une personne qui t'aime va accepter le cadeau que tu lui offriras, même s'il est modeste. Il ne faut pas se mettre la pression, l'amour vrai est sans intérêt », a-t-elle conclu.

Samirah Bationo
Lefaso.net

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