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Updated: 6 days 15 hours ago

Région du Sahel : l'Union fraternelle des croyants de Dori sollicite l'adhésion des imams et maîtres coraniques pour l'enseignement religieux jumelé à l'apprentissage professionnel des talibés

Mon, 13/06/2022 - 12:30

L'Union fraternelle des croyants de Dori (UFC-Dori) en consortium avec CELLRAD Burkina a organisé le 9 juin à Dori un atelier au profit des imams et maîtres coraniques de la région du Sahel. La rencontre dont l'objet était porté sur des échanges, sensibilisation et identification des apprenants au profit des leaders religieux de la région du Sahel sur l'approche de l'enseignement religieux jumelé à l'apprentissage professionnel ERAP a réuni plusieurs imams et maîtres coraniques de la région.

Le contexte sécuritaire que connait le Burkina Faso en général, la région du Sahel en particulier nécessite une profonde réflexion du faite que c'est les couches vulnérables, les jeunes qui se font facilement enrôler par les groupes armés. Au-delà de cet enrôlement par les groupes armés un jeune sans métier ou sans une formation professionnelle est exposé à plusieurs vices dans sa vie.

L'Union fraternelle des croyants de Dori en consortium avec CELLRAD Burkina à travers le projet Prévenir la radicalisation et l'extrémisme violent par l'amélioration de la résilience des communautés locales dans les régions du sahel et du Nord « PREVENIR » entend apporter sa pierre angulaire à la formation professionnelle et l'appui à l'insertion professionnelle des couches vulnérables dans ces localités du Burkina. A l'appel de l'UFC Dori ce 9 juin 2022 des imams et maîtres coraniques de Dori, de Seytenga, de Bani et de Gorom-Gorom ont répondu présents. A la faveur de cette session, les participants ont échangé sur cette approche de l'UFC Dori qui tient à une demande d'adhésion de ces imams et maîtres coraniques à l'application de l'enseignement religieux jumelé à l'apprentissage professionnel et également l'identification de leurs talibés pour ces formations professionnelles.

Privat Quantin Bayala, représentant du coordonnateur de l'UFC Dori

Pour Quentin Privat Bayala, le représentant du coordonnateur de l'UFC Dori, indique que l'activité s'inscrit dans le cadre du projet « PREVENIR ». Dans le cadre de ce projet il note qu'il y a un déroulement d'une approche appelée « ERAP ». (Enseignement religieux jumelé à l'apprentissage professionnel). Cette approche concerne notamment les enfants talibés. Concernant la session du jour Monsieur Bayala précise qu'il s'agit d'une rencontre d'information, de sensibilisation et de mobilisation des maîtres coraniques et des imams afin de les inciter à adhérer a l'approche ERAP.

A l'en croire l'approche ERAP vise à identifier et à placer les jeunes des foyers coraniques pour des formations professionnelles en différents métiers : la mécanique, la soudure, la couture, etc. dans les différentes localités que sont Baní, Gorom-Gorom, Seytenga, Dori et plus tard à Djibo. Quant à Souhaib Diallo le répondant des associations des maîtres coraniques du Sahel, il notifie que : « nous remercions suffisamment l'UFC Dori. Ce qu'elle fait avec ses partenaires depuis un certain temps est formidable à notre égard. Elle avait un premier projet qui a permis à beaucoup d'enfants Talibés de pouvoir apprendre quelque chose de leurs doigts. Faire les deux à la fois c'est-à-dire lire le coran mais également travailler aussi et ramener quelque chose à la maison sans passer par la mendicité. Aujourd'hui, c'est une deuxième phase. Nous ne pouvons que nous réjouir », a dit monsieur Diallo.

Boukary Porgo, représentant le gouverneur de la région, il a loué cette initiative de l'UFC Dori

Il affirme toujours que Dans un premier temps ce qui est intéressant, si tout le monde faisait comme l'UFC Dori, toutes les actions en faveur des Talibés allaient être positives et rentables. Ce sont les imams et les maîtres coraniques qu'ils ont réunis. Ce sont les premiers acteurs en la matière qui prennent part à cette session de sensibilisation et d'identification des Talibés pour la formation à un métier. C'est déjà un grand pas. L'enseignement religieux jumelé à l'apprentissage professionnel, les deux vont ensemble. Une fois que l'enfant arrive à concilier les deux, il n y a pas mieux que ça. L'enseignement religieux commence au bas âge. A un certain âge si l'enfant ne connait rien faire d'autre, cela devient difficile. Aujourd'hui tout ceux qui n'ont pas pu faire quelque chose, même s'ils ont trente, quarante ans ou plus, ils sont obligés de tomber dans la mendicité.

Souhaib Diallo, représentant des imams, il a remercié l'UFC pour ces communications visant à rendre le Talibé productif

En premier lieu ces enfants aussi sont les enfants du Burkina Faso et nous demandons à Dieu d'offrir plus d'opportunité. Pour mieux permettre à ces imams et maîtres coraniques de s'approprier du contenu de la formation, des communications leurs ont été données. La première était portée sur la présentation du projet « prévenir », la radicalisation et l'extrémisme violent pour l'amélioration de la résilience des communautés locales dans les régions du Nord et du Sahel (PREVENIR) ».La deuxième sur l'insertion socio-économique des apprenants des foyers coraniques dans la région du Sahel, quels enjeux, défis, et perspectives.

La troisième a porté sur comment concilier l'enseignement religieux et l'apprentissage d'un métier : l'expérience ERAP développée par l'UFC suivi d'une projection d'une capsule vidéo sur l'approche ERAP. Boukary Porgo, le représentant du gouverneur de la région du Sahel, après avoir salué l'initiative de l'UFC Dori indique que vu la situation actuelle que vit la région du Sahel, nombreux sont les défis à relever. Apprendre à un enfant à faire quelque chose de ses dix doigts selon lui c'est lui garantir son avenir.

Daoula Bagnon
Correspondant Dori

Categories: Afrique

Métier du digital : 100 jeunes de Bobo-Dioulasso bénéficient de la formation de développeurs full stack offert par Orange Digital Center

Mon, 13/06/2022 - 12:30

Orange Digital Center a procédé, le mardi 7 juin 2022 à Bobo-Dioulasso, à la cérémonie officielle de sortie des 100 développeurs full stack de Bobo-Dioulasso.

L'objectif recherché par Orange est d'appuyer l'employabilité de la jeunesse au Burkina. C'est dans sa mission de responsabilité sociétale qu'elle a initié la création de Digital Center dans les pays où elle officie, qui a pour objectif de former les jeunes au métier du digital et dans le but de les placer dans les entreprises ou de les accompagner à créer, devenir des entrepreneurs digitaux.

Cette activité rentre donc dans le cadre des missions de Orange Digital Center qui est un centre de formation et d'encadrement pour les jeunes, les étudiants et des entrepreneurs dans le domaine du digital.

Les développeurs full stack sont des personnes incontournables dans le métier du digital, la création des applications et des sites Webs.

Minata Traoré/Séré, directrice de Orange Digital Center

A travers cette formation qui a duré 6 mois, ces jeunes ont bénéficié de formations techniques et générales en développement d'application et de Sites Web.

Ils ont appris à créer dans les exercices au moins dix plateformes, des sites webs ou des applications.

Quelques travaux ont été présentés par ces jeunes et les participants en particulier les responsables d'entreprises ont fait quelques commentaires et amendements pour qu'ils améliorent leurs travaux afin de mieux bénéficier du fruit de leur travail, qui reste leur propriété pour pouvoir les mettre au service de la population ou des entreprises.

Une équipe de développeurs full stack formés présentant ses travaux

En plus de cette formation qui est la base de l'entreprenariat digital ou du travail dans le domaine du digital, Orange Digital Center noue des partenariats avec des entreprises dans le but de leur solliciter des stages ou de l'emploi pour ces jeunes formés.

Minata Traoré/Séré, directrice de Orange Digital Center a formulé comme attentes, que la jeunesse burkinabè ne soit pas à la traîne, qu'elle soit à l'ère de la digitalisation et bien outillée pour vraiment affronter la digitalisation parce que dit-elle, « nous sommes à l'ère de la digitalisation et tout se digitalise. Donc il faut une jeunesse bien formée dans les métiers du digital, pour vraiment donner le ton du développement numérique au Burkina ».

Photo de famille

Pour Bazona Jean Brice Badolo, bénéficiaire, cette formation est la bienvenue pour tous les apprenants. Il a souhaité que d'autres jeunes puissent bénéficier de cette opportunité de formation parce que cette formation apporte beaucoup au niveau de la connaissance et pourra leur permettre de s'insérer dans la vie professionnelle car ils apprennent comme des professionnels. Il a en ce sens félicité les encadreurs pour la qualité de la formation donnée.

Il estime en somme la formation satisfaisante tant au niveau des organisateurs de la formation et d'eux-mêmes bénéficiaires. Nous sommes confie-t-il « heureux d'avoir reçu des attestations qui est une partie de la récompense de ce que nous avons fait, car le meilleur reste à venir c'est-à-dire trouver de l'emploi, s'auto employer, créer des choses pour résoudre certains problèmes de la société, contribuer au bon vivre de la société à travers nos applications ».

Bazona Jean Brice Badolo, bénéficiaire

Comme le souligne Jonas Bayoulou, directeur général de la SOFITEX, parrain de la cérémonie, le digital est devenu irréversiblement incontournable pour les entreprises, la société et pour l'Homme tout court. Former les jeunes dans les métiers du digital est donc un pari gagné sur l'avenir et il ne peut que se réjouir de l'opportunité offerte à la jeunesse burkinabè et en particulier celle de Bobo Dioulasso.

Concernant l'importance de cette formation, il souligne que sans une jeunesse bien formée, une nation ne peut prospérer et se développer.

Jonas Bayoulou, directeur général de la SOFITEX, parrain de la cérémonie

Il affirme par ailleurs être convaincu que ces jeunes ont reçu une bonne formation vue la qualité des démonstrations, leur savoir-faire à travers les applications. De ce fait, il a félicité les encadreurs, Orange Digital Center et invité les bénéficiaires à profiter au maximum de cette belle opportunité et poursuivre leur propre formation par un travail acharné pour que les efforts consentis à Orange ne soient vains.

Ousmane Ouédraogo, un responsable de Orange Hauts-Bassins

Les bénéficiaires ont reçu des attestations de fin de formation.

La formation a mobilisé pour Orange et son partenaire GIZ 75 millions de francs CFA.

La formation a concerné également 100 autres jeunes de la ville de Ouagadougou soit au total 200 développeurs full stack formés.

Haoua Touré
Lefaso.net

Categories: Afrique

20e anniversaire de la Journée mondiale contre le travail des enfants : La protection universelle des enfants au menu

Mon, 13/06/2022 - 12:30

Le monde entier célèbre ce 12 juin 2022, les 20 ans de la journée mondiale contre le travail des enfants (JMTE). Elle se tient sous le thème : " Protection universelle pour mettre fin au travail des enfants". À cette occasion, le ministre en charge du Travail, Bassolma Bazié, dans la présente revient sur le contexte difficile que vit le Burkina Faso marqué par les attaques terroristes. Il présente les condoléances du gouvernement à toutes les familles éprouvées et souhaite prompt rétablissement aux blessés. Nous vous proposons l'intégralité de la déclaration.

12 juin 2002-12 juin 2022, cela fait exactement vingt (20) ans que l'Organisation Internationale du Travail (OIT) instituait la Journée Mondiale contre le Travail des Enfants (JMTE) dont le but fondamental est d'assurer le plein épanouissement et le développement harmonieux de l'enfant.

La célébration de la Journée Mondiale contre le Travail des Enfants intervient dans un contexte national marqué par des attaques terroristes et la pandémie de la maladie à corona virus. Les crises sécuritaire et sanitaire ont des conséquences énormes sur l'économie nationale et les populations avec les pertes en vie humaine. C'est le lieu pour moi de présenter les condoléances du Gouvernement à toutes les familles éprouvées et mes vœux de prompt rétablissement aux malades et aux blessés.

Chaque année, les actions et les réflexions s'inspirent d'une thématique factuelle et scrupuleusement choisie pour mener la réflexion sur un pan du travail des enfants. Le monde entier célèbre la JMTE de 2022 sous le thème « Protection sociale universelle pour mettre fin au travail des enfants ». Sans revêtir le caractère d'assistance, la protection sociale, dont il s'agit, est un ensemble d'interventions publiques qui aide les ménages ainsi que les individus à mieux gérer les risques et à réduire leurs vulnérabilité et pauvreté en leur assurant un meilleur accès aux services sociaux et à l'emploi.

Cela suppose un accroissement des investissements dans les systèmes et régimes de protection sociale de base afin d'établir des socles de protection sociale solides et étendus à toutes les couches sociales de la population des villes et des campagnes.
En cette journée consacrée à la lutte contre le travail des enfants, nos réflexions doivent converger sur la contribution des systèmes de protection sociale à l'éradication du travail des enfants par la prévention du phénomène mais aussi le retrait des enfants victimes à travers l'accès et leur maintien dans le système éducatif et la formation professionnelle le plus longtemps possible.

Selon les estimations publiées par le Bureau international du travail (BIT) en collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF), en 2020, 160 millions d'enfants sont astreints au travail. L'accroissement des mesures de protection sociale baissera ce chiffre à 144,9 millions d'enfants en décembre 2022. Il pourrait être rehaussé à 168,9 millions d'enfants en l'absence d'une couverture sociale.

A l'échelle nationale, cette situation pourrait se dégrader davantage au regard de la crise sécuritaire qui a engendré au 31 mars 2022 environ un million huit cent cinquante mille deux cent quatre-vingt-treize (1 850 293) déplacés internes. Parmi eux, les enfants de 5 à 17 ans représentent un taux de 44,02% [source : CONASUR, 31/03/2022].

Malgré les efforts du Gouvernement et de ses partenaires qui ont permis de poursuivre la scolarisation des enfants dans les zones d'accueil, force est de constater que certains enfants sont en dehors du système éducatif national. L'absence ou l'arrêt de la scolarité des enfants les expose d'office aux pires formes de travail ou augmente leur vulnérabilité au travail précoce dont l'une des conséquences néfastes pourrait être leur enrôlement dans le terrorisme.

La pauvreté des ménages, amplifiée par les pertes des biens des populations des zones touchées par le terrorisme, privent les enfants de leurs besoins essentiels notamment le droit à la nutrition, à la santé, au logement et à l'éducation.

Cet état de fait n'est pas irrémédiable si l'on adopte une démarche holistique en s'attaquant aux raisons principales du phénomène tout en protégeant les enfants victimes et ceux à risque à travers des actions dirigées vers l'employabilité de leurs parents.

De ce fait, conscient que les dispositifs de protection sociale jouent un rôle crucial dans l'autonomisation des couches les plus pauvres de la population, le Gouvernement a mis en place un ensemble de mécanismes concourant à la promotion de la protection sociale à savoir :

la promotion de la scolarisation pour tous à travers la gratuité de la scolarité, la promotion des cantines endogènes, la construction des salles de classe… ;
la promotion de l'auto emploi des jeunes et des femmes à travers la mise en place des fonds nationaux (FASI, FAJI, FAARF, FONA-DR…) ;

l'adoption de politiques/programmes et de mesures sociales en faveur des couches sociales vulnérables (HIMO, PNPS, les stages professionnels en entreprise…) ;
La prise de mesures sociales tendant à l'amélioration des revenus des ménages telles que la gratuité des soins pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans, l'opérationnalisation de l'Assurance Maladie Universelle.

Bien que le Burkina Faso soit dans la bonne direction pour la lutte contre le travail des enfants, il n'en demeure pas moins que des efforts sont à consentir à tous les niveaux. Les travaux de la 5ème conférence mondiale sur l'élimination du travail des enfants qui viennent de s'achever à Durban en Afrique du Sud ont jeté les bases pour l'accélération de l'éradication du travail des enfants à l'échéance des objectifs de développement durable. Notre pays qui a souscrit aux principales orientations, veillera :
au renforcement de sa volonté politique d'éliminer le travail des enfants ;
au renforcement de la coordination des actions de lutte contre le travail des enfants ;
au renforcement de l'extension de la protection sociale à tous les niveaux pour toutes les couches sociales.

Toutes ces actions auront une plus-value dans la lutte contre le travail des enfants avec l'aboutissement des efforts consentis par notre pays pour contenir les défis sécuritaire et sanitaire.

D'ores et déjà, j'en appelle à la conscience collective et à un sursaut patriotique pour que nous ne nous inscrivions pas dans la logique que le travail des enfants devienne l'alternative au droit à l'éducation de chaque enfant en âge d'aller à l'école.

Je saisis cette occasion pour remercier et féliciter les partenaires au développement qui ne ménagent aucun effort à soutenir le Gouvernement dans l'amélioration des conditions de vie des populations. De son côté, le Gouvernement poursuivra, à travers ses départements ministériels compétents, la création des conditions propices à la lutte contre les pires formes de travail des enfants.

Ensemble, œuvrons à l'éradication du travail des enfants.

Bassolma BAZIE

Categories: Afrique

Culture et coopération : Les rideaux sont tombés sur la Semaine européenne du cinéma

Mon, 13/06/2022 - 12:00

La délégation de l'Union européenne au Burkina Faso a donné le clap de fin de la Semaine européenne du cinéma. C'était le samedi 11 juin 2022, à l'institut français de Ouagadougou. Durant le festival, dix films européens ont été projetés.

Environ 800 cinéphiles ont effectué le déplacement au CENASA, à l'Institut français et au Goethe-Institut pendant le festival. C'est le long métrage du réalisateur Yohan Manca, « Mes frères et moi », qui a mis fin au festival qui a débuté le 2 juin 2022. Ce film dramatique gravite autour de Nour, un adolescent dont la vie familiale est peu reluisante. Son père est décédé et sa mère est dans le coma depuis plusieurs années.

« Mes frères et moi » est sorti en 2021.

Nour vit dans un quartier populaire avec ses trois frères. Il est un enfant turbulent, jusqu'au jour où il fait la rencontre qui va changer sa vie. Sarah, une professeure de chants lyriques, lui permet de dévoiler son talent. Il se découvre une passion pour la chanson classique. Malgré les péripéties, Nour se dévoue à cet art, qui représente en quelque sorte une échappatoire à sa vie familiale difficile.

« Mes frères et moi » a été applaudi par de nombreuses les critiques cinématographiques en Europe. Il rassemble à la fois la culture magrébine, française et italienne. Le film a été proposé par l'ambassade de France.

Wolfram Vetter a remercié le comité d'organisation du festival.

Pour l'ambassadeur de l'Union européenne au Burkina, Wolfram Vetter, le bilan de l'édition 2022 est satisfaisant. Il a noté qu'il y a eu plus d'enthousiasme par rapport aux années antérieures. « C'est l'occasion pour nous de faire connaître l'Europe et le partenariat Afrique-Europe, par et pour la culture. Ce festival européen se veut un cadre d'échanges et de découverte. C'est une occasion donnée à chacun de voyager à travers l'Afrique, l'Europe et le monde, confortablement installé dans une salle de cinéma », s'est-il exprimé. Il a dit vouloir que pour les prochaines éditions, il y ait plus d'engouement chez les populations autour de ce festival. Wolfram Vetter a confié que le film projeté à cette clôture donne un message d'espoir.

Emmanuel Ropoubam a suggéré qu'il y ait plus de communication pour les prochaines éditions.

Emmanuel Ropoubam a été l'un de festivaliers à cette édition. Réalisateur de profession, il a félicité la tenue d'un tel festival. Il a affirmé qu'il s'agit d'une fenêtre ouverte sur le cinéma du monde. « Cette fenêtre est ouverte grâce aux efforts de l'Union européenne. Cela permet aux cinéphiles et aux cinéastes d'aller à la rencontre d'autres univers cinématographiques à travers le monde », a-t-il dit.

En rappel, la Semaine européenne du cinéma a lieu chaque année au Burkina Faso. C'est l'un des programmes de l'Union européenne pour la célébration du 9-Mai, journée de l'Europe.

SB
Lefaso.net

Categories: Afrique

Ouverture de club PMU'B : La liste des candidats par localité choisie est affichée dans les Directions Régionales et Agences concernées

Mon, 13/06/2022 - 10:30

La Loterie Nationale Burkinabé (LONAB) informe les candidats à l'ouverture de club PMU'B, ayant déposé leur demande suite au communiqué du 13 mai 2022 que la liste des candidats par localité choisie est affichée dans les Directions Régionales et Agences concernées.

Un tirage au sort public supervisé par un huissier de justice, sera organisé dans les directions régionales de la LONAB en présence de tout candidat qui le désire, suivant le programme ci-dessous :

Direction
régionale/LONAB

Date et heure du
tirage

Lieu du tirage

Direction Régionale du Centre (DRC)

JEUDI 16 JUIN 2022

A 10H00

Grande salle Jean
Pierre GUINGANE

Direction Régionale de l'Ouest (DRO)

JEUDI 16 JUIN 2022

A 10H00

Salle de remontée
de la DRO


A l'issu du tirage, un contrôle approfondi des dossiers sélectionnés sera fait pour le respect strict des conditions de participation. Les dossiers qui ne seront pas à jour seront rejetés.

Fait à Ouagadougou le 13 juin 2022

Le Directeur Général

Bamboado Emmanuel Désiré THIAMOBIGA

Categories: Afrique

The U.S. Mission in Ouagadougou is seeking eligible and qualified applicants for the position of Human Resources Clerk

Mon, 13/06/2022 - 10:30

The U.S. Mission in Ouagadougou, Burkina Faso is seeking eligible and qualified applicants for the position of Human Resources Clerk in the General Services Office.

Opening Date : June 14, 2022
Closing Date : June 28, 2022
Open to : All interested candidates/ All sources
Work Schedule : Full-time (40 hours/week)
SALARY : *Ordinarily Resident (OR) : CFA 8,824,957 p.a. (Starting Salary)
(Position Grade : FSN-06)

ALL ORDINARILY RESIDENT (OR) APPLICANTS MUST HAVE THE REQUIRED WORK AND/OR RESIDENCY PERMITS TO BE ELIGIBLE FOR CONSIDERATION.

BASIC FUNCTION OF POSITION :

The position is located in the Human Resources (HR) Office at the front desk and as such, requires the incumbent to be professional to greet and assist all visitors and callers to the office. Incumbent will be the customer service provider for all walk-ins to the HR section as well as answering phone inquiries transferred by the switchboard.

Performs or provides assistance with general office support including but not limited to handling paper flow, preparing routine documents, and assuring that information is properly shared between different sections of the HR office. Answers general HR related queries from external visitors and callers, coordinates logistics for official visits and representational events.

QUALIFICATIONS REQUIRED :

1. EDUCATION : Completion of high school is required.

2. EXPERIENCE : Minimum two (2) years of progressively responsible experience in administrative or clerical field is required is required.

3. LANGUAGE : English (Good working knowledge) Reading/Writing/Speaking is required.

French (Good working knowledge) Reading/Writing/Speaking is required. "This may be tested”

4. SKILLS AND ABILITIES : Knowledge of Microsoft Office (Word, Excel, Power point, Outlook, and Internet). Ability to work on Overseas Personnel System (OPS), Electronic Recruitment Application (ERA), and Time and Attendance, as needed, for reporting purposes. Must have excellent customer service and communication skills to manage in-person and telephone contacts. Must be organized, diligent and able to work under pressure. Good interpersonal. "This may be tested”

HOW TO APPLY : Applicants must complete the following application process to be considered :

• To apply, click on the "Apply to This Vacancy" tab at the top of the announcement, create an account, Select the Announcement Number Ouaga-2022-010 Human Resources Clerk FSN-06 and complete the online application. Upload any additional documentation that supports or addresses the requirements listed above (e.g., cover letter, degrees certificates, wok permits & SF 50 if applicable) into the Electronic Recruitment Application system.

Required Documents : Please provide the required documentation listed below with your application :

• Completion of high school is required
• Residency and/or Work Permit (If applicable)
• DD-214 - Member Copy 4, Letter from Veterans' Affairs, or other supporting documentation (if applicable)
• SF-50 (if applicable)
• Relevant Work attestations and Certificates.
• Others

What to Expect Next : Applicants who are invited to take a language or skills test or who are selected for an interview will be contacted via telephone calls and email.

FOR FURTHER INFORMATION : The complete position description listing all the duties and responsibilities may be obtained by contacting the Human Resources Office.

Note :
• All applications received after the deadline will not be considered.
• All applications must be for an open/advertised position.
• Only shortlisted applicants will be contacted.

EQUAL EMPLOYMENT OPPORTUNITY : The U.S. Mission provides equal opportunity and fair and equitable treatment in employment to all people without regard to race, color, religion, sex, national origin, age, disability, political affiliation, marital status, or sexual orientation.

The Department of State also strives to achieve equal employment opportunity in all personnel operations through continuing diversity enhancement programs.

The EEO complaint procedure is not available to individuals who believe they have been denied equal opportunity based upon marital status or political affiliation. Individuals with such complaints should avail themselves of the appropriate grievance procedures, remedies for prohibited personnel practices, and/or courts for relief.

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Décès de YEDAN Fatoumata : Remerciements

Mon, 13/06/2022 - 08:30

Nous appartenons à Dieu, et c'est à lui que nous retournons :
La grande famille YEDAN, à Kona, Bobo-Dioulasso, Ouagadougou, Djibouti, Etats-Unis et Côte d'Ivoire ;
Les familles DEMBELE, SIDIBE, SERE, SAKO à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Safané ;

Les familles alliées KONATE à Lah, Safané, Abidjan, TRAORE, DAO, OUOBA, SANGARE, SOMA, SORY, ZERBO, KABORE, OUATTARA ;
Les frères et sœurs ;
Les enfants et petits-enfants ;

Profondément touchés par les nombreuses marques de compassion, vous réitèrent leur profonde gratitude, leur reconnaissance et leurs sincères remerciements pour vos prières et vos soutiens multiformes que vous leur avez témoignés de diverses manières lors du rappel à Dieu, de l'inhumation et des douas de leur fille, sœur, petite-fille, nièce, cousine, belle-sœur, tante, mère et grand-mère,

YEDAN Fatoumata
Décès constaté le 9 mai 2022 à Ouagadougou.

Ces remerciements vont à l'endroit :
de la communauté musulmane de Kologh-Naaba,
des voisins de la famille au quartier Kologh-Naaba,
des amis et connaissances de la défunte et de ses parents,
et de toutes les personnes de près ou de loin, qui nous ont soutenu d'une manière ou d'une autre dans cette épreuve douloureuse.

Qu'Allah le tout-puissant et miséricordeux rende à chacun au centuple ses bienfaits !

Categories: Afrique

Burkina : L'Assemblée législative de transition se dote d'un règlement intérieur

Wed, 06/04/2022 - 14:34

Le règlement intérieur de l'Assemblée législative de transition (ALT) a été adopté en séance plénière le mardi 5 avril 2022 à Ouagadougou. Les 71 députés ont adopté ce texte de 170 articles qui a vocation de régir la vie de l'institution durant leur mandat.

C'est après le traditionnel appel nominatif des députés que la séance plénière de l'adoption du règlement intérieur a commencé. Tous les 71 députés ont répondu présent à l'appel. Avant la présentation du rapport de ce projet de règlement intérieur de la transition par la commission ad'hoc, le chef du parlement, Pr Aboubacar Toguyeni a donné quelques précision sur l'exercice.

A en croire le président de l'ALT, la Constitution dit à son article 155 que le règlement de l'Assemblée nationale doit être soumis au Conseil constitutionnel pour vérification de conformité avec la loi fondamentale. Dans notre cas, précise-t-il, il doit être conforme à la Constitution et à la charte de la transition. « Ce règlement a valeur de loi organique, par conséquent il doit être adopté à la majorité, selon l'article 97 alinéa 2 de la Constitution. Etant donné qu'il y a 71 députés, il faut au moins 36 voix pour qu'il soit adopté », a-t-il ajouté.

Le président de l'Assemblée législative de transition, Pr Aboubacar Toguyeni, a félicité la commission ad'hoc pour son travail

A l'issue de cette intervention, le président et le rapporteur de la commission ad'hoc qui étaient chargés de la rédaction du texte ont pris place pour présenter le rapport aux députés. Cette présentation a été suivie par l'examen du texte soutenu par des propositions d'amendement avant d'être adopté à l'unanimité. Chaque article et titre a été soumis à l'approbation. Ainsi, tous les 170 articles du règlement intérieur ont été adoptés à l'unanimité. Le président de la commission chargée de la rédaction du document, Ives Kafando, et le rapporteur Ousmane Bougouma ont indiqué que les dix membres commis à la rédaction de ce projet de texte ont adopté le document de façon consensuelle.

Pour le président de la commission, l'équipe a travaillé à réduire le nombre de postes au niveau de l'institution. La nouvelle législature est composée, selon lui, de quatre vice-présidents, cinq commissions et de onze membres, contrairement à la législature précédente qui avait un effectif plus large.

Les députés ont félicité les membres de la commission ad'hoc pour leur esprit de consensus dans l'écriture du règlement intérieur. En revanche, ils ont signalé quelques ‘'incohérences'' dans le document. Pour le député Abdoulaye Soma, l'intitulé du document n'est pas approprié. Le document devrait être appelé règlement de l'Assemblée législative de transition et non règlement intérieur de l'Assemblée législative de la transition.

Le président de la commission ad ‘hoc a salué les députés pour leurs suggestions

Le mot "intérieur" est à retirer de son point de vue. Car dit-il, la Constitution consacre uniquement le terme règlement. « Il est vrai que la Constitution parle de règlement seulement mais la charte de la transition a adopté le terme règlement intérieur », a répliqué le rapporteur de la commission ad'hoc, Ousmane Bougouma, ajoutant qu'ils se sont conformés aux dispositions de la charte qui prime sur la Constitution. Le député Luc Adolphe Tiao aussi a déploré l'absence de cadre de renforcement des capacités des députés dans le règlement intérieur. A entendre l'ancien Premier ministre, ce cadre a pour avantage de renforcer les capacités des députés afin qu'ils puissent maîtriser les textes.

"Honorable", ce titre qui a failli diviser les députés

La commission a renoncé au titre ‘'honorable'' pour désigner les députés de l'Assemblée législative de transition. Cette proposition a suscité beaucoup de commentaires de la part de certains d'entre eux. Le premier intervenant, Salif Kaboré, a souhaité que l'appellation soit retenue. Il sera encore plus soutenu par le constitutionnaliste Abdoulaye Soma qui indique que le titre "honorable" est reconnu par la charte de la transition. « Dès lors qu'il est écrit dans la charte de la transition que nous sommes des députés, on ne peut pas nous appeler autrement que honorable. Si on doit sursoir à cela par humilité, il va falloir faire un gros travail dehors pour expliquer à la population qu'on ne doit plus nous appelé honorable. Cela va encore poser plus de problème », a-t-il indiqué.

Le rapporteur de la commission ad 'hoc s'est réjoui de l'esprit de consensus qui prévalu au moment de la rédaction du document

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Lire aussi Question de protocole : Pourquoi il ne faut pas appeler les députés burkinabè « Honorables » !

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Les députés Arouna Louré et Luc Adolphe Tiao ont aussi souhaité le maintien de la notion honorable. « Nulle part dans l'histoire des législatures au Burkina, il n'est écrit que les députés doivent être appelés "honorables". C'est par courtoisie qu'on leur concède ce titre, sinon ce n'est pas une obligation », a rétorqué le rapporteur de la commission ad'hoc, Ousmane Bougouma.

Après de longues discussions, les parlementaires ont fini par s'accorder. Ce qui veut dire qu'il n'est pas obligatoire d'appeler un député "honorable".
A la fin de la séance, le président de l'ALT a salué le travail effectué par la commission ad'hoc. Il a aussi invité les députés à se préparer pour la constitution des groupes parlementaires. Le nombre minimum pour former un groupe parlementaire est fixé à huit conformément à ce règlement intérieur adopté. Mais avant, le document adopté devra être validé par le Conseil constitutionnel avant de prendre effet au niveau de l'hémicycle.

Serge Ika Ki (stagiaire)
Lefaso.net

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Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Blaise Compaoré, Gilbert Diendéré et Hyacinthe condamnés à la prison à vie

Wed, 06/04/2022 - 14:30

L'ex-président Blaise Compaoré, en exil à Abidjan, a été condamné, ce mercredi 6 avril 2022, à la prison à vie dans le procès sur l'assassinat de Thomas Sankara et douze de ses compagnons. Même condamnation pour le général Gilbert Diendéré et le fugitif Hyacinthe Kafando. Le président de la Chambre a prononcé la déchéance des décorations de tous les accusés condamnés ayant bénéficié d'une ou de plusieurs distinctions honorifiques.

Au terme d'un procès médiatisé de près de six mois, la chambre de jugement du tribunal militaire a rendu son verdict dans l'affaire Thomas Sankara où 14 accusés étaient jugés. Contrairement au parquet militaire qui avait requis 30 ans de prison ferme contre les fugitifs Blaise Compaoré et Hyacinthe Kafando et 20 ans contre le général Gilbert Diendéré, le tribunal militaire a condamné les trois hommes à la prison à vie . La chambre de jugement a maintenu les mandats d'arrêt décernés contre Blaise Compaoré et Hyacinthe Kafando, ce en application des dispositions de l'article 261-128 alinéa 4 de la loi n°040-2019/AN du 29 mai 2019 portant Code de procédure pénale.

En effet, la chambre de jugement a reconnu Blaise Compaoré et Gilbert Diendéré coupables des faits d'attentats à la sûreté de l'Etat et de complicité d'assassinat à la majorité absolue. Ils ont été cependant déclarés non coupables des faits de recels de cadavres. Le général Diendéré a été également reconnu non coupable des faits de subornation de témoins.

Trois accusés ont été acquittés. Il s'agit du soldat Bossobè Traoré, accusé - à tort ou à raison- par des témoins, d'être le traître parmi les éléments de la garde de Thomas Sankara. Aucune des charges de complicité d'attentat et d'assassinat n'a été retenue contre lui.

Les deux autres accusés acquittés par la chambre de jugement sont les médecins militaires, Diébré Alidou et Kafando Hamado. Ils ont été acquittés pour cause de prescription de l'action publique. Ils étaient respectivement accusés de faux en écriture publique ou authentique pour avoir porté la mention « mort naturelle » sur le certificat de décès de Thomas Sankara et « mort accidentelle » sur le certificat de décès de Bonaventure Compaoré, employé à la présidence. Ils avaient expliqué à la barre avoir agi par « humanisme » et avaient reconnu leur faute professionnelle.

Le colonel-major à la retraite Jean Pierre Palm, contre qui le parquet avait requis 11 ans de prison avec sursis, a été condamné à 10 ans de prison ferme. Même condamnation pour le colonel à la retraite Tibo Ouédraogo, commandant de l'Escadron motocycliste commando (EMC) au moment des faits, en faveur de qui le parquet avait pourtant requis l'acquittement.

L'adjudant-chef Albert Pascal Sibidi Bélemlilga et l'adjudant-chef major Diakalia Démé, tous les deux en service à l'EMC au moment des faits ont été condamnés chacun à 5 ans de prison avec sursis. Ils ont été reconnus coupables des faits de complicité d'attentat à la sûreté de l'Etat, mais avec des circonstances atténuantes.

La chambre de jugement a suivi les réquisitions du parquet en condamnant à 11 ans de prison ferme, Yamba Élysée Ilboudo. Il était l'un des chauffeurs du commando qui a assassiné Thomas Sankara et ses compagnons. L'on se souvient que les parties au procès avaient salué sa sincérité dans la narration des faits.

Ses coaccusés Idrissa Ouédraogo et Nabonswendé Ouédraogo, eux, ont pris chacun 20 ans de prison ferme. Les deux avaient été cités par Yamba Élysée Ilboudo comme faisant partie du commando. Des accusations que ceux-ci avaient réfutées qualifiant Élysée Ilboudo de fou. Pour eux, l'accusé ne jouit pas de toutes ses facultés depuis un accident qu'il a eu vers la fin des années 90.

Enfin, l'accusé Tondé Ninda Pascal a été condamné à trois ans de prison ferme pour les faits de subornation de témoin.

Fredo Bassolé
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Ramadan 2022 à Bobo-Dioulasso : Temps difficiles pour Limata, vendeuse de galettes

Wed, 06/04/2022 - 13:30

En cette période de ramadan 2022, l'un des mets prisés par les jeûneurs est la galette. Cependant, cette année, ce commerce n'est pas très florissant à cause de la flambée des prix des céréales. Limata Sama, vendeuse de galettes au centre-ville de Bobo-Dioulasso, s'est exprimée sur les difficultés de son commerce en ce temps de carême.

En effet, Limata Sama vend des galettes depuis près de onze ans. A cela, elle a ajouté ces dernières années la vente de beignets de haricot, de bouillie.
Mais avec cette période de jeûne musulman, elle s'est également improvisée en vendeuse de jus naturels (bissap, gingembre…).

Les employés de Limata

Selon Limata, en cette année 2022, les choses ont beaucoup changé à cause de la hausse des prix des denrées alimentaires. Que ce soit l'huile, le sucre, le mil, le haricot …tout a augmenté. « Je ne vois pas ce qui coûte moins cher » déplore-t-elle.
Cependant, elle rassure que cela n'a pas eu d'incidence qualitative sur ses galettes car elle n'a pas changé sa manière de préparer et vend toujours au même prix, c'est-à-dire 25 francs CFA l'unité.

Mais dit-elle « j'avoue que ce n'est pas facile. C'est le prix de beignets de haricot qui a changé. Avant je le vendais à 25 francs l'unité mais maintenant je le vends à 50 francs car la boîte de haricot coûte 1250F. Mais si le prix du haricot baisse, alors on revend à 25F ».

Marmites de préparation de la pâte de galette

Limata confie également que si elle continue de vendre les galettes au même prix malgré la vie chère, c'est juste pour se débrouiller et parce que c'est son travail et non pour avoir encore des bénéfices.
Par ailleurs, si Limata utilisait avant quatre marmites pour la préparation de galettes, elle dit être passée à huit avec le ramadan. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Haoua Touré
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Musique au Burkina : Jérémie Paalé à la conquête de la jeunesse avec son album « Pengdwende »

Wed, 06/04/2022 - 12:00

L'artiste Jérémie Paalé a organisé une conférence de presse sur la dédicace de son album intitulé « Pengdwende ». Cette dédicace s'est tenue ce mardi 29 mars 2022 au CENASA.

L'album Pengdwende est composé de neuf titres, à savoir Pengwende, Bb Amira, Frapper l'eau, Tcholé, Boro Seydou, Tenga yélé, Zamalé, Wend bark pousgo, Wend kouni. Cet album rend grâce à Dieu, le magnifie, sensibilise les jeunes sur la consommation abusive de l'alcool, etc. Pour l'artiste, le clip qu'il va réaliser bientôt sera sur le titre « Frapper l'eau ».

Jérémie Paalé : je rends grâce à Dieu pour ce qu'il a fait pour moi

Il s'agit de sensibiliser les jeunes sur la consommation des boissons alcoolisées car il dit que cela presse. « J'ai remarqué qu'aujourd'hui, quand nous partons dans des provinces pour des concerts, il arrive des fois que nos fans soient ivres. C'est pour dire à la jeunesse qu'elle doit diminuer la consommation d'alcool pour sa santé, pour le bien de la société », a-t-il signifié.

Connu sous le registre du rythme "zooré" pur, Jérémie modernise cette fois-ci son style pour avoir plus de fans car, selon lui, il n'y a pas que sa communauté qui écoute sa musique. « Je n'ai pas oublié la zaorisation, c'est de la zaorisation améliorée. Nous sommes dans un monde qui est dominé par la jeunesse, et on veut que le message qui se trouve dans la musique atteigne toute la jeunesse africaine », a-t-il laissé entendre.

Photo de famille

En ce qui concerne la promotion de l'album, Jérémie Paalé n'a pas manqué de dire que son staff s'en occupait et qu'il fera voyager sa mélodie hors des frontières du Burkina Faso. Le P-DG de BOPA International, Seydou Boro, n'a pas manqué d'apprécier l'artiste et de lui souhaiter bon vent dans sa carrière musicale. Il a affirmé que son accompagnement vis-à-vis de l'artiste est illimité car il l'a respecté en venant se confier à lui. Il se dit prêt à soutenir les jeunes qui ont les mêmes ambitions. Le résultat que le "Paalé national" attend, c'est faire en sorte que l'album soit connu de toute la population burkinabé avec le soutien des différents médias.

Bela Nefertari Ouedraogo (Stagiaire)
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Assemblée législative de transition au Burkina : Le règlement intérieur adopté à l'unanimité

Wed, 06/04/2022 - 12:00

Le règlement intérieur de l'Assemblée législative de transition (ALT) a été adopté en séance plénière, ce mardi 5 avril 2022 à Ouagadougou . Les 71 députés ont adopté ce texte de 170 articles qui a pour vocation de régir la vie de l'institution durant leur mandat.

Sous la présidence du chef du parlement, Pr Aboubacar Touguyeni , chaque article et titre ont été soumis à l'approbation des députés après examen. Ainsi, tous les 170 articles du règlement intérieur ont été adoptés à l'unanimité.

En effet, une commission ad'hoc de dix membres a été mise en place après la constitution des membres de l'ALT pour rédiger ce projet de règlement intérieur de l'ALT comme le recommande la Constitution.

Au cours de cette séance plénière, le président de la commission chargée de la rédaction du document, Ives Kafando et le rapporteur Ousmane Bougma, ont abordé quelques aspects du règlement.

Le président de la commission de rédaction du texte a laissé entendre à l'issue des votes qu'ils ont travaillé dans le sens de réduire le nombre de postes au niveau de l'institution. La nouvelle législature est composée selon lui de quatre vice-présidents, cinq commissions et de onze membres.

Le président de l'ALT a salué le travail effectué par la commission ad'hoc. Il a aussi invité les députés à se préparer pour la constitution des groupes parlementaires. Le nombre minimum pour former un groupe parlementaire est fixé à huit conformément à ce règlement intérieur adopté. Mais avant, le document adopté devra être validé d'abord par le Conseil constitutionnel avant de prendre effet au niveau de l'hémicycle.

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Décès de DIAKITE née OUASSIN Fatimata : Faire part

Wed, 06/04/2022 - 08:30

Les grandes familles DIAKITE à Tougan, Dédougou, Bobo-Dioulasso, Ouagadougou, Abidjan, Conakry, Etats Unis d'Amérique,
Les grandes familles OUASSIN à Tougan, Nassan, Ouagadougou, Bobo Dioulasso ;
Les grandes familles SANOGO à Lanfiéra, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso ;
Les familles alliées et amies, SAWADOGO, FAYAMA, LOUAMBA, DIAWARA, BANCE,PAGBELGUEM, SALAMATAO, TRAORE, MALO ;

Les frères et sœurs : Hamidou, Sidiki, Bakary, Aminata, Maïmouna, Assétou ;
Les enfants : DIAKITE Sidiki dit Moghoba, Mme FAYAMA/DIAKITE Haoua, Mme LOUAMBA/DIAKITE Aminata, DIAKITE Moctar Dédougou à la BANK OF AFRICA, DIAKITE Mori, PAGBELGUEM/DIAKITE Saran ;
Les petits enfants et arrières petits,

Ont la profonde douleur de vous annoncer le décès, ce 04 avril 2022 de suite de maladie,

De leur épouse, sœur, mère, belle-mère, grand-mère, arrière grand-mère,

Mme DIAKITE née OUASSIN Fatimata

Précédemment domicilié à Dédougou secteur n° 03.

Ils vous informent que les obsèques se dérouleront selon le programme suivant :

jeudi 07 avril 2022

1) 13h : levée du corps à la Morgue de l'hôpital de TENGADOGO ( ex Hôpital Blaise Compaoré) suivie de son transfert à Dédougou ;
2) 20h30 : lecture du coran à domicile au secteur n° 03 de Dédougou.

Vendredi 08 avril 2022

1) 11h à 12h30 Récueilliment à domicile au secteur n°03 de Dédougou ;
2) 12h45 transfert du corps à la mosquée pour la prière mortuaire suivie de l'inhumation au cimétiaire route de Tougan

Dimanche 10 avril 2022

1) 9h30H Doua du 7 ème jour à domicile au secteur n°03 de Dédougou

Union de prières

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Assemblée législative de transition au Burkina : Quand le vocable "honorable" fait débat

Wed, 06/04/2022 - 00:28

A l'adoption du règlement intérieur de l'Assemblée législative de transition (ALT), ce mardi 5 avril 2022 à Ouagadougou, l'usage qui veut que l'on appelle les députés "honorables" a suscité beaucoup de commentaires de la part de certains d'entre eux.

Contrairement à la commission chargée de la rédaction du projet de règlement interieur qui avait proposé l'annulation du titre "honorable"pour désigner les députés, certains députés ont souhaité que le titre soit maintenu.

Lire aussi Question de protocole : Pourquoi il ne faut pas appeler les députés burkinabè « Honorables » !

"Nulle part il n'est écrit que les députés doivent être appelés "honorable ". C'est par courtoisie qu'on leur concède ce titre sinon ce n'est pas une obligation", a martelé le rapporteur de la commission ad hoc, Ousmane Bougouma.

Après de longues discussions, les parlementaires ont fini par s'accorder. Ce qui veut dire qu'il n'est pas une obligation d'appeler un député "honorable".

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Question de protocole : Pourquoi il ne faut pas appeler les députés burkinabè « Honorables » !

Wed, 06/04/2022 - 00:27

Depuis quelques années a surgi dans le langage protocolaire burkinabè « Honorable » pour appeler les députés. Certains élus considèrent même comme un crime de lèse-majesté de ne pas leur donner cette étiquette qui n'est pourtant prévue nulle part. Nous avons demandé l'éclairage de l'Ambassadeur Mélégué Traoré, spécialiste des questions diplomatiques et protocolaires. Il nous explique ici le sens et surtout l'histoire de cette étiquette au Burkina.

1. Quelques considérations initiales

• Deux titres honorifiques sont les plus connus et les plus employés pour l'étiquette dans le monde : ‘‘Excellence'' et ‘‘Honorable''. ‘‘Excellence'' jouit d'une plus grande universalité parce qu'il est essentiellement porté par la diplomatie, ce qui n'est pas le cas pour ‘'Honorable''.

• Dans toutes les sociétés, certaines personnalités du fait de leur statut, des fonctions qu'elles occupent, de l'héritage historique – personnel ou de groupe - ont droit à une distinction et à une considération particulières. Elles portent les titres honorifiques qui reflètent la dignité qui est la leur, de même que le respect et la haute courtoisie qui leur sont dus. Ils sont conférés par l'autorité la plus haut placée, ou par les usages d'étiquette établis. Un acte juridique, loi ou décret, en régit le système dans chaque pays.

• Les titres honorifiques constituent un domaine privilégié de l'étiquette, nationale ou internationale. ‘‘Les sociétés ont recours à des titres qui désignent les personnalités investies d'une dignité, le caractère exceptionnel de leur fonction, le rang qu'elles occupent en raison des responsabilités qu'elles assument'' . ‘'Honorable'', tout comme ‘‘Excellence'', ‘‘Majesté'' ou ‘‘Eminence'', sont usités dans cette optique.

• Les titres d'honneur sont de rigueur aussi bien à l'écrit que dans la conversation et dans les communications à caractère oral en général. Donner le titre d'‘‘Honorable'' à quelqu'un, dépend de la personnalité dont on parle ou à laquelle on s'adresse. Le faire peut tout aussi bien être lié aux circonstances ou au contexte. Encore faut-il en maîtriser les règles de base de l'utilisation.

• La difficulté de l'emploi du titre ‘‘Honorable'' tient au fait qu'il n'existe pas dans le protocole officiel des pays d'Afrique francophone comme le Burkina Faso. Honorable n'est pas d'usage dans le protocole officiel français qui a été transposé en Afrique francophone. On ne le trouve donc pas dans les actes officiels qui régissent le protocole ou dans les bottins mondains. De là vient qu'il n'est pas non plus employé dans le protocole officiel des Etats francophones. En revanche, il est d'un emploi courant dans les Etats anglophones.

• Pour toutes ces raisons, l'emploi de l'expression ‘‘Honorable'' est beaucoup plus encadré que celui d'autres titres honorifiques. On ne devrait faire usage de ce titre qu'avec précaution, et ne pas tomber dans la facilité du langage courant, même quand son emploi est dominant dans l'espace social, dans la rue et dans les médias.

2. Le mot ‘'Honorable''

• ‘‘Honorable'' est issu du terme latin, ‘‘hönöräbilis'', qui signifie une personnalité qui fait honneur ; qui est digne d'être honorée ! Comme titre honorifique, il est dérivé du bas latin, ‘‘honorare'' qui veut dire honorer. Dans l'ancienne Rome, ‘‘Honorarius'' concernait la magistrature, le mot magistrat désignant les hauts dirigeants de l'empire. L'épithète ‘'honorifique'' est apparu en 1276 avec l'expression ‘‘honorable personne''. En français, ‘‘honorable'' date du XIIème siècle. Il s'applique à une personnalité distinguée parmi les autres. Depuis le XIXème siècle, dans les assemblées de députés, il désigne un parlementaire. Il est alors emprunté à l'anglais ‘‘honourable'' . Depuis 1640, on l'emploie aussi pour désigner les magistrats. Dans son emploi actuel, il est d'abord un adjectif avant d'être un substantif. Il qualifie la haute position du parlementaire, mais désigne aussi la personnalité.

• Dans le cadre strictement protocolaire et de l'étiquette, ‘‘Honorable'' est employé uniquement pour les parlementaires et dans la magistrature : députés, sénateurs, conseillers nationaux (Afrique du Sud, Maroc, Namibie), juges. C'est dans ce sens que lors d'un débat, un député dira : ‘'je tiens à rappeler à mon Honorable contradicteur que la loi d'habilitation n'est pas destinée à empêcher l'Assemblée nationale d'exercer sa fonction constitutionnelle de légiférer'', mais pas, ‘‘je tiens à rappeler à l'Honorable que…'' ou ‘‘à Honorable'' que….''.

• Dans le protocole, il s'écrit normalement toujours avec un H majuscule et non minuscule, comme on le voit trop souvent, car il s'agit de l'identification de la haute personnalité, et non seulement de l'adjectif de complément direct servant à qualifier le député. Alors qu'il est d'une fortune plutôt maigre dans le protocole des pays francophones, ‘‘Honorable'' est abondamment employé dans les sphères officielles ailleurs, notamment dans les pays de culture anglo-saxonne.

• Il est important de connaître les règles de fonctionnement et d'emploi du titre ‘‘Honorable'', car elles sont différentes de celles appliquées à ‘‘Excellence'', titre beaucoup plus familier en Afrique francophone. Il appartient à un ensemble de termes, tous désignant le statut d'une personnalité qui se distingue des autres, soit qu'elle jouisse d'une considération particulière, soit dans le cadre d'un acte exceptionnel qu'elle aurait accompli, ou encore du fait de son statut et de sa fonction, à moins qu'elle ne le détienne par héritage.

• ‘‘Honneur'' est beaucoup employé dans l'expression ‘‘j'ai l'honneur'', en matière de correspondance administrative ou privée. Son emploi est de rigueur quand dans une correspondance, l'auteur s'adresse à un égal ou à un supérieur. On ne l'emploie pas pour s'adresser aux subalternes, au public ou à l'opinion, sauf dans le cas spécifique des discours. On ne devrait donc pas trouver dans les annonces publicitaires, des exemples tels que, ‘‘le Directeur général de la Société des Mangues a l'honneur d'informer le public…''. Car on ne voit pas bien où est l'honneur là-dedans, s'agissant d'une masse indéterminée de personnes.

• ‘‘Votre Honneur'' ou ‘‘Son Honneur'' est un titre honorifique quand on s'adresse à une très haute personnalité dans certains pays, notamment dans les monarchies. On dit ‘‘Votre honneur'', comme on dit ‘‘Votre Majesté'' ou ‘'Votre Altesse royale''. Au Canada, ‘‘Votre Honneur'' est le titre honorifique qu'on donne aux lieutenants-gouverneurs dans la formule d'interpellation. Ceux-ci représentent le gouverneur général, lui-même représentant la Reine d'Angleterre, le chef d'Etat ici. Dans les cours de justice, il est de rigueur lorsqu'on s'adresse au président d'un tribunal lors d'un procès dans différents pays.

• En matière de protocole, le terme honneur a plusieurs autres emplois. On présente les honneurs à un chef de l'Etat, à un roi ou à un président de la République en visite officielle, au drapeau national, sur les navires de guerre… En invitant une personnalité à un évènement, on lui demande d'honorer de sa présence, une inauguration, une célébration, une réception…La signification est toujours la même : reconnaître le statut spécial ou la position particulière du président, du député, du ministre, du directeur général… car ils ont droit à un respect hors du discours ordinaire. On ne demande pas à un planton ou à un garibou d'honorer de sa présence une cérémonie.

• Le tire ‘‘Honorable'' n'a pas obligatoirement une relation directe avec l'expression ‘'les honneurs'', mais le fond de l'idée est le même : la singularité ascendante d'une personnalité que l'on distingue du commun des autres personnes. Au plan grammatical, alors que Excellence, Son Honneur ou Son Eminence sont des nominatifs, les termes ‘‘Honorable'' et ‘‘Très Honorable'' sont à la fois des adjectifs et des noms.

3. Brève historique de l'emploi du terme ‘'Honorable'' en Afrique

• Le terme ‘‘Honorable'' a été hérité par les Etats anglophones d'Afrique, emprunté à l'Angleterre suite à la colonisation. Toutefois, largement concurrencé par l'expression ‘‘Excellence'', il est resté confiné dans les institutions parlementaires et de la magistrature. Jusqu'aux années 1990, il était inconnu et n'était jamais d'emploi dans les pays francophones, y compris au sein des parlements. On ne connaissait que le titre de fonction ou de civilité, ‘‘Monsieur le député'', ‘‘Madame la député'', l'appellation normale des députés. La diffusion du titre ‘‘Honorable'' est due à l'essor de la diplomatie parlementaire et à l'intensification des rapports entre les assemblées d'Afrique à partir du milieu de la dernière décennie du XXème siècle. Tout est parti du Cameroun.

• Au Parlement camerounais, le titre ‘‘Honorable'' a toujours été employé depuis l'époque coloniale. Le pays étant officiellement bilingue, et cumulant les héritages parlementaires français et anglais, les députés y emploient entre eux, depuis toujours le titre ‘‘Honorable''. Puis par le jeu des rapports inter-parlementaires, le terme a franchi les frontières et a d'abord gagné le Gabon, avec le renouveau du parlementarisme en Afrique dans les années quatre-vingt-dix.

• Dans ce pays, son introduction a été accompagnée d'un phénomène singulier, l'exemple même de l'africanerie. Traditionnellement, le parlement gabonais était monocaméral jusqu'au milieu des années quatre-vingt-dix. Il a alors vu la création d'une deuxième chambre, le Sénat, confié à Georges Rawiri qui l'a présidé jusqu'à sa disparition. Désormais, le Gabon n'a plus seulement des députés, mais aussi des sénateurs. Ceux-ci se sont donné le titre honorifique de ‘‘Vénérable'' qu'ils portent jusque sur leurs cartes de visite, considérant par là qu'un tel titre les plaçait protocolairement avant les ‘‘Honorables députés'' dans la préséance. Ils empruntent de ce fait la logique de la préséance officielle entre les présidents des chambres parlementaires, fondée sur la Constitution, ce qui n'a pas grand sens. On trouve ce type de dérive ridicule ailleurs, quand, comme c'est actuellement le cas au Burkina Faso, les conseillers municipaux de Bobo Dioulasso se donnent le titre de ‘‘Distingué'', et exigent des personnels des administrations qu'ils les désignent ainsi.

• La diffusion du titre ‘‘Honorable'' a, du fait de la proximité géographique, du Gabon, gagné les deux Congo et – avec moins d'affirmation- le parlement d'Angola. C'est dans les années 1997 – 1998 que les parlements francophones d'Afrique de l'Ouest ont commencé à employer de manière courante le terme ‘‘Honorable'', dans le sillage des conférences de l'Union des parlements africains, aujourd'hui appelée Union Parlementaire africaine (UPA), et des visites des présidents d'assemblée ou de sénat lors de l'ouverture des sessions, les Béninois ayant été les premiers à le faire.

• Au Burkina Faso, il était inconnu pendant la première législature de la Quatrième République. C'est lors du débat budgétaire à l'Assemblée nationale qu'en décembre 1998, qu'il a commencé à être employé par le biais de la prise de parole des députés, interpelés par ce titre, importé du Cameroun par l'auteur de ces lignes, suite à une visite officielle qu'il venait d'y effectuer. Le Président de l'Assemblée interpelait les députés qui demandaient la parole, en les qualifiant d'‘‘Honorable'', ce qui faisait rire tout l'hémicycle. Nul n'aurait pu prévoir que le vocable aurait par la suite la fortune qu'il a acquise aujourd'hui. Depuis, le terme est devenu d'un emploi courant, désordonné et exagéré. A partir du Mali et du Niger, tous les autres pays d'Afrique de l'Ouest jusqu'en Mauritanie, ont suivi le mouvement. Le parlement de la CEDEAO, le Comité Interparlementaire de l'UEMOA, le parlement de la CEMAC et celui de la CEEAC , ont amplifié la pratique. Mais Il est toujours complètement inconnu dans les parlements d'Afrique du Nord et dans le monde arabe en général, en Asie, et en Amérique latine, hormis chez les anglophones.

• Le titre ‘‘Honorable'' est d'usage courant désormais en Afrique de l'Ouest, mais son emploi ne suit que rarement les règles normales qui doivent lui être appliquées. Le fait est surtout que les parlementaires et ceux qui s'adressent à eux, ou parlent d'eux, en abusent, et par la fréquence de son emploi, et en prenant des libertés avec les règles applicables. Les médias ont fait le reste quant à l'emploi désordonné du titre.

4. Qui a droit au tire ‘‘Honorable'' ?

• Le titre officiel ‘'Honorable'' n'est pas d'emploi universel. Comme on l'a relevé, il est propre à la culture britannique et à celle des Etats ayant celle-ci en héritage, tels les pays anglophones d'Afrique, les Etats-Unis, le Canada, la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou l'Inde. Il est inconnu en France, dans les pays européens en général, partiellement en Asie, en Amérique latine, dans le monde arabe, et dans les Etats francophones d'Afrique. Au Burkina Faso, en matière protocolaire, seul le titre ‘Excellence'' est officiellement reconnu ; il est régi par le décret 2005 sur l'organisation des cérémonies publiques. Les Etats anglophones font usage du titre ‘‘ ‘'Honorable'' ou ‘‘Honourable'', concomitamment avec celui d'‘‘Excellence''. Mais deux députés ou deux sénateurs du Nigéria ou du Ghana, ne s'adressent pas l'un à l'autre en disant, ‘'Honorable'' ou ‘‘l'Honorable''. Dans les assemblées anglophones, le titre courant de fonction des députés est ‘‘MP'' pour ‘‘Member of Parliament''.
• ‘‘Honorable'' est donné comme titre de distinction à la quasi-totalité des personnalités américaines ayant des hautes charges publiques. On le donne aux personnalités placées au sommet de l'Etat, dans la haute administration et dans l'ordre politique en général. Il est employé tant pour les personnalités politiques nationales que pour celles qui sont situées dans les Etats fédérés des Etats-Unis d'Amérique, y compris les maires.

• Dans ce pays, ‘‘The Right Honorable'' ou ‘‘Le Très Honorable'', est donné au chef de l'Etat. ‘'Honorable'' est donné aux membres du gouvernement, aux gouverneurs des Etats fédérés, aux diplomates étrangers, y compris les chargés d'affaires ayant le rang de ministre , membres de gouvernement des pays étrangers, aux chefs des grandes organisations internationales, telles que l'ONU ou l'OEA, aux ambassadeurs américains, aux chefs des chambres parlementaires, aux députés, aux sénateurs… Il concurrence le titre ‘‘Excellence'' en ce qui concerne les hautes personnalités non américaines. ‘‘Honorable'' est également donné à des membres de la haute administration tels que le secrétaire général de la Chambre des représentants ou le Sergent d'armes du Sénat, le directeur de la Bibliothèque du Congrès, celui de l'imprimerie d'Etat des Etats-Unis… Le titre Excellence est inconnu dans le protocole américain ; Donald Trump est ‘‘The Right Honorable'' et non ‘‘His Excellency''.

• De fait, de très nombreuses personnalités dans ce pays reçoivent le titre "The Honorable", ce qui correspond bien à l'esprit des institutions américaines tel qu'établi depuis l'indépendance des Etats-Unis, au départ fondé sur l'égalitarisme.

• Ainsi, sont également concernés :
les responsables des agences fédérales
les représentants américains dans les organisations internationales et leurs adjoints.
les anciens présidents de la Cour suprême
le secrétaire général du Sénat
le contrôleur général d'Etat
Les hauts fonctionnaires nommés par le Président des Etats-Unis.
les présidents des cours suprêmes des Etats fédérés.
les présidents de chambre des Etats fédérés
les membres des parlements des Etats fédérés
la plupart des anciens officiels des Etats-Unis.

Au Canada, le titre ‘‘Honorable'' est donné à vie à certaines personnalités. Ce sont les lieutenants-gouverneurs, les membres du gouvernement fédéral, les membres du conseil privé, les sénateurs. D'autres personnalités y ont droit, seulement pendant la durée de leur mandat : le président de la Chambre des Communes, les présidents des parlements provinciaux, les ministres des provinces et les juges. Le Québec constitue un cas à part : depuis qu'en 1968 le Conseil législatif a disparu pour donner naissance à l'Assemblée nationale, les députés n'y ont plus droit au titre ‘‘Honorable'', tout comme le Premier ministre, le président de l'Assemblée et les ministres du gouvernement de la province. Toutefois, le lieutenant-gouverneur y a droit à vie, et les juges pour la durée de leur charge.

Le titre de ‘‘Très Honorable'' est donné à vie au Premier ministre et au Juge en chef du Canada. Le Gouverneur général, représentant la Reine d'Angleterre, le chef de l'Etat canadien, a la latence d'accorder le titre de ‘‘Très Honorable'' à un nombre limité de personnalités, tout comme d'ailleurs celui d'‘‘Excellence'' .

‘‘Très Honorable'' est par ailleurs le titre honorifique du Premier ministre britannique, du Speaker de la Chambre des représentants, du Président de la deuxième Chambre, celle des lords… au lieu d'‘‘Excellence'' qui n'existe pas dans le protocole britannique.
Bien qu'il n'ait pas sa place dans l'ordre du protocole et de l'étiquette officiels burkinabè, et dans beaucoup d'autres pays africains ou ailleurs dans le monde, il est entré dans le langage quotidien des députés, membres des parlements nationaux ou communautaires d'Afrique. Il n'est pas prévu ou établi par les textes juridiques de base du protocole. L'Assemblée nationale du Niger en a fait l'amère expérience à son corps défendant il y a quelques années. Elle avait transmis au Conseil constitutionnel son règlement intérieur pour le contrôle de constitutionnalité. La juridiction constitutionnelle recala l'acte, au motif qu'y figurait l'expression ‘‘Honorable'' pour qualifier les députés. L'Assemblée avait dû le supprimer de son règlement. On peut certes s'interroger sur la compétence d'une juridiction de cette nature à se prononcer sur le lexique parlementaire, mais l'incident n'en demeure pas moins significatif.

5. L'emploi du titre ‘‘Honorable''

Le titre ‘‘Honorable'' n'est donné qu'aux parlementaires – sénateurs ou députés - et aux juges. Ni le Président du Faso, ni les présidents d'institution, en dehors de ceux des chambres parlementaires, ni les membres du gouvernement et les ambassadeurs, n'y ont droit. En Afrique, ‘‘Honorable'' relève avant tout de l'espace de l'étiquette parlementaire. Il est autant une formule de l'écrit, principalement dans la correspondance, que de l'oralité.
‘‘Honorable'' peut s'appliquer de trois façons.
Il peut se substituer aux titres de civilité, ‘‘Monsieur'' et ‘‘Madame''. On dira : ‘‘l'Honorable Bonoudaba, député du Poni''.
Il peut s'ajouter au titre de civilité. On écrira : ‘‘Son Excellence Monsieur Ogulana Peter, ambassadeur du Nigéria''.
Il peut être employé comme un titre d'honneur supplémentaire : ‘‘Son Excellence, le très honorable Sakandé Alassane Bala, Président de l'Assemblée nationale''.

5.1. Quand on s'adresse à un parlementaire, ou quand on parle de lui

L'étiquette classique ne prévoit pas qu'on donne le titre ‘‘Honorable'' à un parlementaire au Burkina ou dans les autres pays francophones. Mais la pratique actuelle depuis une vingtaine d'années en use et en abuse. C'est même devenu un phénomène de mode, à un tel point que, curieusement, des députés s'offusquent quand on ne les appelle pas ‘‘Honorable''. On a vu lors d'une session du Comité Interparlementaire de l'UEMOA à Bissau en 2007, un député s'en prendre violemment à un conférencier parce qu'il ne l'avait pas appelé l'‘‘Honorable député'' !

Dans la conversation, lorsqu'on s'adresse à un parlementaire, la formule normale est : ‘‘Monsieur le député'' ou ‘‘Monsieur le sénateur'', et non ‘‘Honorable''. En aucun cas, on ne dira ‘‘Monsieur l'Honorable député'' ou ‘‘Monsieur l'Honorable sénateur''. On ne dit pas non plus ‘‘Votre Honorable député'', ou ‘‘Votre Honorable sénateur'', ni ‘‘Son Honorable député'', et encore moins, ‘‘Mon Honorable député'' comme on l'entend parfois. Honorable est un titre honorifique et non de fonction. Dire à un député ‘‘Honorable'' en l'interpellant ou en lui parlant, est une faute. C'est ‘‘Monsieur le député'' qui sied.

Quand dans une conversation, on parle d'un député ou d'un sénateur, le terme ‘‘Honorable'' n'a pas sa place. Il faut s'en tenir à ‘‘Monsieur le député a déclaré…'' ou ‘‘Monsieur le sénateur est parti en mission''. Mieux, on peut se passer du titre de civilité, Monsieur ou Madame, et dire : ‘‘le député a dit'', ‘‘le sénateur a déclaré''. L'emploi du titre honorifique ‘‘Honorable'' est particulièrement contre-indiqué dans ces cas.

5.2. Comment employer le titre ‘‘Honorable'' dans les écrits

‘‘Honorable'' est avant tout une expression de l'écrit. C'est là qu'il doit être le plus employé. C'est là qu'il a véritablement sa place. Comme beaucoup d'autres titres honorifiques, on devrait n'utiliser ‘‘Honorable'' dans la conversation, que dans le respect des règles établies, et le moins possible, c'est-à-dire dans les contextes officiels protocolaires ou de solennité. Il ne s'agit pas d'un terme de la conversation courante.

5.2.1 Dans les documents à caractère général

Le terme ‘‘Honorable'' n'a pas sa place dans les documents à caractère général, tels les rapports, les comptes rendus, les procès-verbaux, les notes. La règle est de s'en tenir dans ces documents aux titres de civilité courante. On écrira donc, ‘‘le député a ouvert la séance de la commission'' et non ‘‘l'Honorable député a ouvert la séance de la commission'' ; ‘‘Monsieur le député a présidé la cérémonie'', et non, ‘‘l'Honorable a présidé la cérémonie''.

Toutefois, s'agissant d'une haute personnalité dans le pays de laquelle le titre honorable est d'emploi obligatoire comme le Ghana ou les Etats-Unis, on doit dans les documents comme dans la conversation se plier à la règle applicable chez elle. Ainsi, dans le rapport d'une séance solennelle pendant laquelle le Président des Etats-Unis d'Amérique a prononcé une allocution devant la plénière de l'Assemblée nationale du Burkina Faso, on écrira, le ‘‘Le Très Honorable Donald Trump'' a exposé devant la représentation nationale, les grandes orientations de la politique étrangère américaine''. Mais également écrire que ‘‘le Président des Etats-Unis a exposé…'', n'est ni une faute, ni un manquement à l'étiquette, encore moins un manque de considération ou de respect à son égard. Il en est de même pour ‘‘Excellence'' qui est d'emploi courant dans n'importe quel contexte international.

5.2.2 Dans la correspondance

Il faut faire très attention dans l'emploi du titre de distinction ‘‘Honorable'' dans la correspondance. Il y détient très peu de place, et les traités de rédaction administrative ne le mentionnent pas. On s'en tiendra donc uniquement aux titres de la civilité courante et des bons usages.
Et cela concerne toutes les parties d'une lettre ou d'une note verbale : le timbre ou entête, la vedette ou suscription, l'appel, le corps et le traitement, la formule de politesse, l'adresse sur l'enveloppe et la souscription, c'est-à-dire la signature. Ce sera donc toujours, Monsieur, Madame, ou Mademoiselle.

Exemples de formules dans les lettres

- a) Le timbre

Monsieur Belko Saîdou
Député
BP 615
Bamako
République du Mali

et non

L'Honorable Belko Saîdou
Député
BP 615
Bamako
République du Mali

- b) La suscription ou vedette

A
Monsieur Abo Pierre
Premier Questeur
Assemblée nationale
Ouagadougou
Burkina Faso

et non

A
L'Honorable Abo Pierre
Premier Questeur
Assemblée nationale
Ouagadougou
Burkina Faso

- c) L'appel

Monsieur le sénateur
Monsieur le député

et non

L'Honorable sénateur ou
L'Honorable député

- d) Traitement (corps de la lettre)

‘‘J'ai l'honneur de vous inviter à la célébration du vingtième
anniversaire de l'école de Matiacouali.''

et non

‘‘ J'ai l'honneur d'inviter Votre Honorable à la célébration du vingtième anniversaire
de l'école de Matiacouali.''

ou

‘‘ J'ai l'honneur d'inviter Son Honorable, à la célébration de l'anniversaire de l'école de Matiacouali.''

- e) Courtoisie

‘‘Veuillez agréer, Monsieur le juge, l'expression de ma considération distinguée.''

et non

‘‘Veuillez agréer, Honorable juge, l'expression de ma considération distinguée.''

- f) Souscription (Signature)

Begnon Traoré
Député

et non

Honorable Begnon Traoré
Député

ou

Honorable député Begnon Traoré

Il est à rappeler que la signature s'appose au-dessus et non en-dessous du non. Toutefois, lorsque le nom de l'auteur est porté à la fin de la lettre, et qu'on porte son titre de fonction en-dessous en laissant un espace, la signature peut se mettre dans cet espace, entre les deux.

6. Honorable sur la carte de visite ?

La carte de visite occupe une place importante dans la vie publique, particulièrement au niveau des dirigeants, des diplomates, mais aussi des cadres et des responsables à tous les niveaux. En matière de protocole, de bons usages et de savoir-vivre, sa présentation et son utilisation obéissent à des règles strictes. C'est un domaine où les fantaisies n'ont aucune place, alors que dans le monde des affaires et dans la vie courante, elles sont acceptées ou au moins tolérées.

Il est une règle absolue dans ce domaine : on ne porte que les titres de fonction sur les cartes de visites. Comme on ne se donne jamais à soi-même un titre honorifique, on ne doit pas y trouver des titres tels que ‘‘Majesté'', ‘‘Excellence'', ‘‘Honorable'', ‘‘Sérénissime'', ‘‘Vénérable''. On n'écrit donc pas sur sa carte de visite, par exemple ‘‘Honorable député Kabré Songnaba'' ou ‘‘Vénérable Okombi Nzouba''. Toutefois, on peut porter son titre de distinction le plus élevé, et non plusieurs titres sur la carte, sous le nom et le prénom.

Une indication importante est donc qu'on ne se donne pas à soi-même un titre honorifique. Ce sont les autres qui le font. Un député n'a pas à se présenter en ces termes : ‘‘Honorable Sani Issaka'' ou ‘‘Son Honorable Ouédraogo Zangregnongo'', ou même ‘‘Monsieur le député''. On se présente toujours par son prénom et son nom. Cette règle ne s'applique pas aux officiers de l'armée : ‘‘Général Ibrahim Traoré'', ‘‘Colonel-major Yaméogo Johany'', ‘‘Capitaine Adjorlohe''.

Conclusion

Comme pour d'autres titres, notamment celui d'‘‘Excellence'', deux points sont les plus importants : connaître et respecter les règles d'emploi, mais aussi, et peut-être surtout, ne pas en abuser. Au lieu de quoi, en employant à tort et à travers le titre ‘‘Honorable'', non seulement on fait montre d'inculture, mais également, on contribue à le galvauder et à le dévaloriser. La fonction des députés et leur rôle irremplaçable dans l'Etat, dans la nation, et au plan international, ne méritent pas qu'on maltraite ainsi leur titre de distinction honorifique.

Ambassadeur Mélégué TRAORE

1. Louis Dassault. Le protocole, instrument de communication. Protos.Montreal 1995 P 257

2. On écrit "honourable" en Angleterre et honorable en Amérique du Nord

3. Au Gabon, le président du Sénat passe avant celui de l'Assemblée nationale dans l'ordre protocolaire de l'Etat.
Mais l'Assemblée nationale y a plus de pouvoirs que le Sénat. Les sénateurs de la RDC et de la République du Congo imitent la pratique gabonaise pour leurs cartes de visite où ils portent le titre de ‘‘Vénérable''.

4. Le Réseau des parlementaires d'Afrique centrale, REPAC, est la dénomination officielle du Parlement de la CEEAC.

5. Comme dans les autres Etats de l'UEMOA, de la CEMAC, Madagascar, Djibouti, les Comores, ce décret est en fait une simple reproduction d'un décret français de septembre 1989, lui-même étant une modification d'un autre qui date de 1902.

6. ‘‘Ministre'' est un titre de chef de mission ou le grade le plus élevé dans la carrière diplomatique, celui de ministre plénipotentiaire.

7. Dans de nombreux pays, les titres honorifiques sont donnés officiellement par le roi, la reine, le Président de la République, l'Emir ou le Sultan, c'est-à-dire le chef de l'Etat, par un acte juridique à caractère général.

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Suspension du Burkina du second compact du MCC : Va-t-on vers la résiliation du contrat ?

Wed, 06/04/2022 - 00:15

Lundi 31 janvier 2022, le Millennium Challenge Corporation annonçait la suspension de ses activités liées au second Compact d'un montant de 450 millions de dollars (plus de 270 milliards de francs CFA) avec le Burkina Faso. Une décision motivée par le coup d'État du 24 janvier et qui a été actée par un vote du conseil d'administration du MCC le 31 mars dernier. Il fallait bien s'y attendre.

C'est connu. Les Américains ne badinent pas sur les questions de bonne gouvernance, de démocratie et de respect des engagements dans les relations qu'ils entretiennent avec les États. Même avec ceux réputés pour être de bons élèves en matière d'organisation d'élections transparentes, inclusives et crédibles.

En signant le deuxième compact de 450 millions de dollars le 13 août 2020, le Burkina Faso était loin d'imaginer qu'il serait suspendu à sept mois du démarrage effectif du programme prévu en août 2022.

Un Compact pour l'énergie

Financé à hauteur de 450 millions de dollars par le MCC et de 44 millions dollars (près de 26 milliards et demi de francs CFA) par le gouvernement burkinabè, ce deuxième compact du MCC vise à réduire le coût de l'énergie, améliorer la qualité de l'électricité fournie et faciliter son accès par les populations. Cette ambition passe par la mise en œuvre de trois projets : le projet de renforcement de l'efficacité du domaine de l'électricité (PREDEL), le projet d'accroissement de l'offre d'électricité moins couteuse (PADOEL) et le Projet de développement de réseau et d'accès à l'électricité (PRAEL).

Les coups d'Etat, incompatibles avec les critères du MCC

Le coup d'État du 24 janvier 2022 qui a démis le président Roch Kaboré de ses fonctions a mis le processus en attente. Après un premier communiqué le 31 janvier, la suspension de l'assistance au Burkina Faso et de l'éligibilité du pays à un Compact simultané a été actée le 31 mars 2022 par un vote du conseil d'administration du MCC. Selon ce conseil d'administration, le renversement du gouvernement « démocratiquement élu » par les forces militaires est « incompatible » avec les critères utilisés pour déterminer l'éligibilité du Burkina Faso à l'assistance. Ce, en vertu de l'article 611(a)(2) de la loi Millennium Challenge de 2003.

C'était prévisible

Cette situation était belle et bien prévisible, car les textes du MCC sont clairs. La suspension du compact peut intervenir en cas de changements anticonstitutionnels du pouvoir ou en cas de baisse ou d'une détérioration de performance, dans un ou plusieurs des indicateurs de politique utilisés pour déterminer l'éligibilité au Compact. La suspension aussi peut-être prononcée aussi en cas de d'activités contraires aux intérêts de sécurité nationale des États-Unis.

Avant que le MCC annonce sa décision de suspendre ses activités au Burkina, retenons que le département d'Etat américain avait quelque peu annoncé les couleurs en condamnant le coup d'Etat, quoiqu'intervenu dans un contexte de dégradation de la crise sécuritaire.

« Bien que certains éléments de la constitution aient pu être rétablis, les prises de pouvoir extraconstitutionnelles érodent la légitimité de la gouvernance et limitent la capacité des États-Unis et d'autres partenaires internationaux à aider le pays à faire progresser la paix et la sécurité », avait déclaré le département d'État américain dans un communiqué publié le 24 janvier 2022.

Le Ghana, avant le Burkina

Retenons que le Burkina Faso n'est pas le premier pays contre lequel le MCC opte pour une suspension de ses activités. Le pays de l'oncle Sam a annulé en octobre 2019 une subvention de 190 millions de dollars destinée au Ghana, un pays plébiscité pour sa maturité en termes de démocratie. Cette décision a été prise après que les autorités ghanéennes ont résilié un contrat de concession passé avec l'opérateur privé du secteur électrique PDS (Power Distribution Service) quelques mois après sa signature.

Dans un communiqué, les États-Unis d'Amérique avaient souligné l'importance du « caractère sacré des contrats, essentiel à un climat d'investissement propice et à une condition préalable à une croissance économique inclusive ». Mais, l'annulation de la subvention n'avait pas détérioré les relations entre les deux pays.

Pour le cas du Burkina, il faut rappeler qu'il s'agit que d'une suspension et pas d'une résiliation. Les textes disposent d'ailleurs que le MCC peut rétablir tout financement MCC suspendu ou résilié s'il détermine que « le gouvernement ou une autre personne ou entité concernée s'est engagé à corriger chaque condition pour laquelle le financement du MCC a été suspendu ou résilié ».

Sous quelles conditions, le second Compact pourrait-il être rétabli au Burkina Faso ? Qu'est-ce qui pourrait conduire les États-Unis à pousse le bouchon plus loin pour résilier le contrat ? Seuls les jours à venir nous en diront plus !

HFB
Lefaso.net

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Lutte contre l'impunité au Burkina : Les acteurs de la chaîne pénale en conclave à Kaya

Wed, 06/04/2022 - 00:10

Un cadre de concertation des acteurs principaux de la poursuite et de la répression ainsi que ceux de la chaîne pénale (gendarmes, policiers, juges...) se tient du 5 au 9 avril 2022 à Kaya, dans la région du Centre-nord. La cérémonie d'ouverture des travaux a été présidée par le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Kaya, Simon Gnanou.

Durant quatre jours, les différents acteurs vont échanger sur les problématiques de l'identification des difficultés liées à la notification des convocations aux audiences, la définition des modalités de partage de l'information entre officiers de police judiciaire et le parquet. Cela, dans le but d'améliorer le fonctionnement de la procédure pénale afin d'assurer un meilleur traitement des infractions et répondre aux exigences de l'Etat de droit dans le respect des droits et obligations. La rencontre vise aussi à renforcer le système judiciaire par le biais d'un appui aux services d'interprètes judiciaires et de la médecine légale, a ajouté M. Gnanou.

Simon Gnanou, procureur du Faso près le Tribunal de la grande instance de Kaya

Faire de la concertation un « outil de travail », est du reste ce que préconise Ted Rodrigue Bilgho, magistrat et membre du Projet d'appui au renforcement de la justice pour lutter contre l'impunité (PARJI). Pour lui, « la concertation entre acteurs de la chaîne pénale est la meilleure stratégie pour développer une bonne collaboration mais aussi assurer un succès durable et inclusif qui est de lutter contre la délinquance sous toutes ses formes », car se convainc-t-il, « c'est par la concertation qu'ils pourront établir de bons rapports de travail, trouver ensemble des solutions aux difficultés qui minent le bon fonctionnement de cette chaîne dont ils sont les maillons essentiels ».

En plus des cadres de concertation des acteurs qui se veulent permanents, M. Bilgho estime qu'il faut aussi œuvrer à garantir leur pérennité dans le temps. « Le tout n'est pas de mettre en place des cadres de concertation, il faut veiller à ce qu'ils fonctionnent mais surtout qu'ils survivent aux acteurs qui les ont mis en place », a-t-il conseillé.

C'est dans cette logique que le concours du ministère de la Justice est sollicité pour travailler d'arrache-pied afin que ces cadres fassent désormais partie de l' « architecture » des juridictions à l'instar des Commissions d'assistance judiciaire ou de la Commission d'application des peines.

Une vue des participants

Il faut rappeler que la présente concertation est la 5e du genre après celles de Pô, Léo, Koudougou et Manga. Elle va s'étendre sur d'autres régions, a confié le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Kaya, Simon Gnanou. Aussi, la mise en place des cadres de concertations est une initiative du ministère de la Justice et des droits humains, chargé des relations avec les institutions. Il est accompagné par le Projet d'appui au renforcement de la justice pour lutter contre l'impunité et soutenu par l'Union européenne.

Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net

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Général de brigade Gilbert DIENDERE. L'homme de l'ombre

Wed, 06/04/2022 - 00:10

L'œuvre

Général de brigade Gilbert Diendéré est un essai politique d'une centaine de pages, qui s'appesantit sur le parcours professionnel d'un officier général des forces armées nationales. L'auteur a découpé son essai dans des séquences de la vie du général, des séquences linéaires où le lecteur découvre Gilbert Diendéré depuis les années 1980, puis, il le trouvera dans toutes les grandes étapes de la vie socio-politique du Burkina Faso.

Le lecteur retiendra surtout le caractère trempé d'un homme impliqué dans les arcanes de l'Etat sans pour autant être un homme d'Etat. Un homme qui a contribué à asseoir des régimes par le coup d'Etat, mais qui par une « mauvaise » lecture de la donne nationale et internationale a lamentablement échoué lorsque le coup d'Etat devait lui être profitable.

Général de brigade Gilbert Diendéré n'a pas pour vocation de résumer la vie du général, ni sur le plan civil (il est né le 3 juillet 1958), ni professionnel (depuis 1983 il est au-devant de la scène socio-politico-militaire de son pays). C'est une piste, un bout d'une longue chaîne que chacun devra pouvoir compléter afin de pouvoir éclairer l'opinion.

Editions Imprimerie UNITEC, Ouagadougou, 2021, 187 pages
Disponible à la librairie Jeunesse d'Afrique, au Mémorial Thomas Sankara.
Contact : jphilt@hotmail.com, Tel : 0022670238065

Bonne lecture à tous et à toutes !

Biographie de l'auteur

Jean Philippe Tougouma, journaliste aux Editions Sidwaya qu'il intègre en 1990, est titulaire d'une licence en lettres modernes option Critique littéraire et d'une maîtrise en journalisme-communication. Il a été, tour à tour, journaliste, chef de desk politique, rédacteur en chef, directeur des rédactions, et directeur de l'Agence d'information du Burkina. Il a également dirigé la direction de la communication et de la presse au ministère de l'Agriculture, de l'Hydraulique et des Ressources halieutiques.

Jean Philippe Tougouma est l'auteur de La chute du sphinx de Koso-Yam ou les secrets d'une insurrection . Il est également l'auteur d'un recueil de nouvelles sur le pari mutuel urbain paru en 2018. Passionné de lecture, il l'est tout autant de sport, principalement le footing et le karaté-do.

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République démocratique du Congo : Les prêtres ayant des enfants invités à renoncer à leur sacerdoce

Tue, 05/04/2022 - 21:53

Dans un document qui a fuité dans la presse, la Conférence épiscopale de la République démocratique du Congo appelle tous les prêtres congolais ayant des enfants à renoncer à leurs fonctions de prêtrise, apprend-t-on sur RFI.

Dans ce document intitulé « A l'école de Jésus-Christ. Pour une vie sacerdotale authentique », les évêques parlent d'une incompatibilité entre la charge de père de famille et celle de prêtre. Tout prêtre ayant donc un enfant est invité à solliciter une dispense de ses obligations auprès du pape.

Et si le prêtre refuse, l'évêque pourra présenter le dossier au Vatican et demander la peine maximale qui est le renvoi pur et simple de l'Eglise.

La conférence épiscopale dit vouloir lutter contre la stigmatisation des enfants de prêtres qui sont considérés dans la société congolaise comme des enfants issus du péché.

« Nous avons l'obligation morale de reconnaitre que ces personnes existent et souffrent dans le silence », a indiqué la Conférence épiscopale.

Lefaso.net
Source : RFI

Categories: Afrique

L'éducation est un vecteur incontournable pour la stabilité, la cohésion sociale et la paix »

Tue, 05/04/2022 - 21:50

Un entretien avec Ousmane Diagana, de nationalité mauritanienne, vice-président de la Banque mondiale pour l'Afrique de l'Ouest et centrale depuis le 1er juillet 2020. Dans ce rôle, il coordonne les relations de la Banque mondiale avec 22 pays et gère un portefeuille de projets, d'assistance technique et de ressources financières de plus de 47 milliards de dollars.

A quels défis fait face la jeunesse Sahélienne aujourd'hui ?

L'histoire du Sahel est millénaire. Ses populations ont de tout temps accordé une importance particulière au brassage des hommes, à la promotion des cultures, à la production des connaissances et à leur partage, donc à l'éducation. Le Sahel est une terre d'intellectuels. L'éducation fait partie de l'ADN des populations, y compris de la jeunesse du Sahel.

Il est vrai que la zone est confrontée actuellement à plusieurs défis, dont le premier est d'ordre physique. Les pays sahéliens pour la plupart sont enclavés, vastes et peu densément peuplés. Cette caractéristique géographique rend la délivrance et l'accès à certains services extrêmement difficile. Par ailleurs, la croissance démographique rapide aggrave les défis, posant des problématiques diverses en termes d'investissements dans la construction des écoles, de disponibilité de l'électricité dans les écoles, de déploiement des enseignants dans des zones éloignées et difficiles d'accès, de distribution du matériel pédagogique… Fournir un service éducatif dans ce contexte est difficile. Offrir des services parascolaires pour permettre aux jeunes apprenants de se distraire et d'utiliser tout leur potentiel est éminemment complexe.

Visite d'Ousmane Diagana dans une école au Niger. Crédit photo : Banque Mondiale

Qu'aimeriez-vous voir changer pour l'avenir des jeunes au Sahel ? Sur quels leviers se baser en priorité pour redonner de l'espoir ?

L'accent doit être mis sur 3 points :

Premier point : la gouvernance du secteur. Elle est faible, à l'instar de la gouvernance générale. Par conséquent, cette question mérite un traitement spécial. Les ressources doivent être orientées et utilisées de manière efficace pour le développement d'un système éducatif inclusif qui donne les aptitudes aux apprenants et surtout aux filles et aux femmes. Ces jeunes citoyens des pays sont porteurs de leur développement.
Deuxième point :

l'amélioration de la qualité du système et son approche de façon holistique, en s'appuyant sur des enseignants bien formés et motivés, avec un système d'apprentissage adapté et des curricula révisés, répondant aux contextes socio-économiques des pays et promouvant des valeurs de citoyenneté.
Troisième point : une éducation qui donne la chance et des compétences à tous pour permettre aux apprenants de disposer de savoirs et d'aptitudes leur permettant d'épouser les valeurs sociétales de leur milieu tout en ayant les qualifications pour répondre aux besoins de l'économie et donc du marché du travail.

Quel est votre diagnostic sur l'état de l'éducation au Sahel et quelles sont les actions soutenues par la Banque mondiale dans ce secteur ?

Il est important de commencer par reconnaître que la responsabilité de définir le système d'éducatif qui répond aux spécificités des pays et aux aspirations des populations incombe aux Etats. Le rôle de la Banque mondiale est de les accompagner dans la formulation de stratégies de développement, de leur financement au travers de projets et programmes y afférents, et par le partage de connaissances tirées de son expertise et de son expérience globale.

Ceci rappelé, il est notoire que les pays du Sahel ont accompli des progrès impressionnants sur le plan de l'accès, certains d'entre eux ayant presque atteint l'accès universel. Il n'y a donc pas de fatalité. Les pays du Sahel peuvent avancer sur le chemin difficile d'une éducation de qualité pour tous.

Il faut les y accompagner en s'attaquant à trois problèmes urgents :
1/ la disparité sur le plan géographique, du genre et des niveaux de revenus ;
2/ la pauvreté des apprentissages qui fait qu'aujourd'hui 90% des jeunes sahéliens qui sortent du système éducatif, à la fin du primaire savent à peine lire ou calculer ;
3/ le niveau de financement du système éducatif dans son ensemble est faible. Or, la part moyenne du PIB consacrée au financement de l'éducation au Sahel ne dépasse pas 2%. Les bonnes pratiques suggèrent que ce niveau de dépense doit se situer autour de 4%, voire 6%.

C'est au regard de ces constats que j'ai instruit mes équipes à travailler, en partenariat avec des acteurs du système au Sahel un Livre blanc sur l'éducation. Ce rapport a été présenté aux autorités sahéliennes au début du mois de décembre. Nous nous attelons désormais à sa mise en œuvre.

En regardant cette vidéo, j'accepte que mes données soient transférées à YouTube.
A travers cette vidéo de la Banque mondiale, cinq jeunes Sahéliens partagent leurs aspirations pour une éducation de qualité dans la région.

Est-ce que la Banque mondiale a des partenariats avec d'autres membres de l'Alliance Sahel dans le secteur de l'éducation ?

Le partenariat est au centre de notre mode opératoire : partenariat bien sûr avec d'autres institutions financières bilatérales ou multilatérales, partenariat avec la société civile, partenariat avec les Groupes de réflexion… Avec l'Alliance Sahel, nous travaillons beaucoup en amont, dans le cadre de la définition des stratégies, et par la suite bien sûr dans la traduction de ces stratégies en opérations de développement, de programmes dans des pays du Sahel.

Quelles initiatives locales innovantes avez-vous observé et qui mériteraient d'être passées à l'échelle ?

Il y a beaucoup d'innovations au Sahel dans le système éducatif, parfois malheureusement à petite échelle et on n'en parle pas assez. Le secteur privé fait beaucoup de choses. Quand je voyage, je fais toujours en sorte de visiter des écoles et de parler avec différents acteurs. Au Mali, des acteurs du secteur privé ont développé des écoles de formation directement liées aux besoins de l'entreprise, et les jeunes qui en sortent sont immédiatement employables.

Rencontre en 2021 avec des étudiants en sciences au Burkina Faso – Crédit photo Banque

Mondiale, Erick Kaglan

En Mauritanie, à la faveur d'une représentation accrue du personnel féminin dans le personnel d'encadrement, le taux de rétention des filles dans le système a progressé significativement. Au Niger, les cantines scolaires et les internats pour filles ont augmenté les taux d'enrôlement des filles dans le secondaire. Au Tchad, des initiatives d'écoles nomades qui permettent de suivre les enfants des familles d'éleveurs offrent une éducation adaptée, favorisant une éducation plus inclusive.

Quel intérêt pour la Banque mondiale de participer à la dynamique collective de l'Alliance Sahel ? Dans ce partenariat pour le développement au Sahel, quels seraient les points à améliorer ?

L'Alliance Sahel est d'abord une plateforme qui permet la génération des idées, favorise les complémentarités et les synergies dans les actions. Elle contribue à réduire les risques de duplication des initiatives, et peut permettre de maximiser les bénéfices liés à une mutualisation des efforts, des concepts et des expériences. L'Alliance Sahel est un cadre partenarial qui doit être vu à travers ces angles, y compris la possibilité d'apporter des financements complémentaires.

Sa vocation doit être de répondre à la question suivante : comment faire en sorte que nous fassions des choses qui se complètent, et non qui se contredisent ou se répètent ?
Nous devons néanmoins rester humbles : le développement, une fois de plus, se fera par les États et les populations du Sahel. Il ne faut surtout pas songer à se substituer à eux ! Il faut les écouter, intégrer leur perspective dans nos modes de réflexions et nos modes d'action.

Quel message souhaitez-vous passer à la jeunesse sahélienne ?

A eux de garder espoir, de croire en leur force et leurs rêves ! La jeunesse sahélienne doit, en suivant les générations qui l'ont devancée, s'investir résolument dans l'éducation et donc aller à la recherche du savoir. L'éducation est la clé de voûte du développement. Elle est un vecteur incontournable pour la stabilité, la cohésion sociale et la paix.

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