La Sénégalaise Fatma Samoura, a annoncé le mercredi 14 juin 2023, qu'elle mettra fin à ses fonctions de Secrétaire générale de la Fédération internationale de football association (FIFA) à la fin de cette année 2023.
Mme Samoura dit vouloir passer plus de temps avec sa famille. La Sénégalaise occupe ce poste depuis 2016. Elle a donc passé sept années dans cette instance internationale de football aux cotés de Gianni Infantino, réélu à la tête de la FIFA pour un second mandat, le 16 mars 2023.
Elle reste la première femme et la première africaine à avoir occupé ce poste de numéro deux de l'instance mondiale de football, après une carrière aux Nations Unies.
En attendant cette date, celle qu'on surnomme « la dame de fer » veut concrétiser les objectifs de la FIFA énoncés lors du congrès de Kigali au Rwanda.
« Pour l'instant, je me concentre entièrement sur la préparation et la livraison de la prochaine Coupe du monde féminine en Australie et en Nouvelle-Zélande. J'ai hâte de passer les six prochains mois à concrétiser les 11 objectifs annoncés par le président Infantino lors du Congrès de la FIFA à Kigali en mars », a-t-elle déclaré.
Déjà, le président Infantino regrette la décision de sa collaboratrice. « Ce fut un privilège et un honneur de travailler avec un pionnier du football. Depuis que nous nous sommes rencontrés, je savais qu'elle serait superbe pour la FIFA ».
La FIFA souligne que Fatma Samoura a rétabli sa crédibilité après une série de scandales survenus précédemment.
La dirigeante a pris la décision d'annoncer sa démission plus tôt que prévu afin de mettre fin aux spéculations sur son poste.
Elle prévoyait de l'officialiser la semaine prochaine auprès du Conseil de la Fifa. La Fifa n'a pas encore annoncé qui la remplacera en tant que secrétaire générale.
Obissa Juste Mien
Lefaso.net
Source : Sportnewafrica.com
Le Burkina Faso traverse une crise sécuritaire depuis quelques années. La communauté peule est considérée par certains Burkinabè comme étant celle qui est à la base du terrorisme. Ismaël A. Diallo, ancien député, diplomate à la retraite, observateur averti de la scène politique burkinabè, donne son point de vue sur cette question qui suscite beaucoup de débats. Nous soulignons qu'après de vaines demandes auprès de plusieurs leaders de la communauté peule, il est celui qui a finalement accepté de répondre aux questions de la rédaction de Lefaso.net
Lefaso.net : Depuis quelques années, le Burkina Faso traverse une crise sécuritaire. Cette crise a fait que certaines personnes associent Peuls et terrorisme. Quelle appréciation faites-vous ?
Ismaël A. Diallo : La majorité des terroristes sont des Peuls ou étaient des Peuls. Maintenant, il y a de plus en plus d'ethnies qui rejoignent les groupes armés terroristes. Il faut remonter dans l'histoire pour apprécier l'identification ethnique des terroristes. Qu'est-ce qui a amené des Peuls à devenir des terroristes ? Les gens s'occupent des conséquences mais pas des causes. Une interview de quelques minutes ne suffit pas pour parler des causes profondes du problème. Disons simplement que nous sommes dans une mauvaise passe. Quand je dis "nous", je ne parle pas uniquement des Peuls mais de tous les Burkinabè, y compris les autorités coutumières, religieuses, politiques et leaders sociaux.
Nous sommes dans une société de non-dits et de clair-obscur. Parce qu'on ne veut pas faire face à la réalité. Tant que nous resterons dans cet état d'esprit et dans ce comportement, nous n'allons pas améliorer le vivre ensemble et nous n'allons pas faire progresser le pays dans un bien-être. J'estime que la situation est tragique. Elle va laisser des traces profondes dans la mésentente entre ethnies. Principalement entre Peuls et Mossé. Il faut appeler les choses par leur nom. Il y a une déchirure qui est en train de s'approfondir et de s'élargir. Et même si le terrorisme finit dans une semaine ou dans deux mois, ce ressenti des Peuls et des Mossé ne va pas s'évaporer. Les Peuls pensent qu'ils sont injustement pris à partie et montrés du doigt par les Mossé. Les Mossé, pour leur part, pensent que le Peul est mauvais. Tant que nous resterons dans ces schémas caricaturaux, nous ne pourrons pas construire le pays. Il ne faut pas se tromper.
A l'indépendance, nous avons commis l'erreur de penser que nous n'avons pas à travailler à construire une nation. Que cela allait venir tout seul : nous avons un pays, un hymne, un drapeau, une carte d'identité dite nationale, donc la nation va venir tout seul. Ce qui n'est pas le cas. On est tous des Burkinabè quand les Etalons jouent, quand Iron Biby remporte des trophées ou quand un Burkinabè est porté à un poste important dans une organisation internationale. Ceci ne suffit pas pour construire une nation. Il y a des blocages qu'on ne reconnaît pas à cause des non-dits.
On s'étonne qu'on dise qu'au Burkina, il y a des zones délaissées. C'est vrai et c'est faux. C'est vrai parce qu'il n'y a peut-être pas de routes bitumées, pas assez de barrages, d'écoles ou d'infrastructures étatiques. Et c'est faux parce que la qualité d'engagement des personnes qui résident dans ces zones est faible ou nulle afin de peser sur les décisions. Au Burkina, les Peuls donnent à penser qu'ils sont réfractaires à s'engager qualitativement et quantitativement dans toutes les sphères d'activités. Surtout celles où l'on peut avoir une influence notable sur les décisions. Les Peuls au Burkina ont cet esprit, qu'on pourrait qualifier de « bam bam dè ta mèmann » en français « mets-moi au dos, mais ne me touche pas ». Ce qui veut dire : « je ne me mêle pas des activités administratives et politiques mais comptez-moi parmi les bénéficiaires de ces activités ». Ça ne marche pas comme cela.
Si les Peuls continuent à se singulariser et à rester au bord de la route, le car ne s'arrêtera pas pour les prendre. Je dirais que la faute est à 70 % aux Peuls et à 30% aux autres. C'est trop facile de montrer du doigt les autres ethnies, l'administration et les forces de défense et de sécurité. Aujourd'hui, on peut descendre trois ou quatre Peuls d'un car et les abattre au bord d'une route, « et il n'y a rien » comme on dit. La faute est des deux côtés.
On peut appréhender des personnes comme ce qui s'est passé à Bobo, simplement parce qu'ils sont Peuls, les lyncher et être sur le point de les tuer n'eut été l'intervention d'un brave policier. Ce policier doit être décoré. Alors ces méfaits ne se répéteront pas à travers le Faso. Des actes de maltraitance, de torture, de tueries indiscriminées de Peuls continueront quotidiennement tant que les institutions habilitées à la préservation et à la restauration de la paix sociale ne s'activeront pas à remplir leurs missions sans parti pris.
Ces derniers temps, il y a beaucoup de Peuls qui ont été enlevés. Certains ont même été tués. Est-ce que vous avez des nouvelles de certains de ceux qui ont été enlevés ?
On n'a pas de nouvelles de ceux qui ont été enlevés. Parce qu'on ne sait pas où ils sont. Les terroristes, quoi qu'on dise, sont intelligents. Beaucoup de personnes à Ouagadougou et à Bamako s'en sont pris au président nigérien pour avoir dit que nos armés sont faibles et que les terroristes sont plus aguerris. Certes, notre armée monte en puissance et porte des coups durs aux terroristes. Ceci, cependant, ne veut pas dire vaincre l'ennemi. Il faut être en capacité d'anticiper leurs attaques, de les poursuivre et les neutraliser.
Vous avez parlé du cas de Bobo-Dioulasso où quatre bergers étaient au marché pour vendre leur bétail et une foule s'en est pris à eux, les accusant de terrorisme. Qu'est-ce qui pourrait expliquer cette montée de violence envers la communauté peule ?
Une fois encore parce que nous n'avons pas encore su qu'il est important de créer une nation. Nous avons continué d'agir dans des communautés ethniques juxtaposées ou superposées. Nous nous sommes juste tolérés au fil des décennies. Nous avons contenu nos différends. Cette habitude a construit le socle de notre société. Nous avons nié l'existence de problèmes réels restés stagnants. On n'a rien fait pour les solutionner et voilà qu'avec d'autres influences, ces problèmes ont fini par exploser et s'imposer à nous. Nous ne pouvons plus faire semblant. En 2015, un incident s'est passé près de Ziniaré.
Une communauté peule a été chassée par une autre communauté mossi. Parce qu'un jeune Peul de 13 ans a été accusé d'avoir volé un bœuf. Cela a suffi pour forcer la communauté peule à quitter le village. Elle s'est déportée sur un autre village à prédominance mossi qui a refusé de la recevoir. Certains Peuls se sont rendus à la gendarmerie de Ziniaré pour chercher refuge. Une foule s'en n'est prise au commandant de la gendarmerie de Ziniaré prétextant qu'il était Peul. Simplement parce que ce monsieur a une apparence peule alors que c'est un Bobo. Voilà où va la bêtise quand on n'anticipe pas.
Les Peuls éleveurs et nomades sont vus par les agriculteurs sédentaires comme des personnes sans domicile fixe n'ayant pas le droit de réclamer la propriété d'une terre quelconque, quelle que soit leur durée de résidence. De surcroît, les espaces définis par l'État assurant des couloirs de transhumance sont constamment réduits par la création de nouveaux villages et champs et la construction d'infrastructures diverses. Ajoutez à cela les méfaits de l'utilisation des engrais chimiques et des pesticides allant de la consommation de l'herbe par les animaux aux aliments contaminés dans nos plats.
Les différends périodiques entre agriculteurs et éleveurs ont rarement connu des règlements justes. La plupart du temps, le tort est porté sur les Peuls. Exemple en mars 2016, quatre Peuls de la zone de Sapouy sont venus me voir. Pendant plus d'une demi-heure, trois d'entre eux m'ont fait part de l'injustice dont ils sont régulièrement victimes auprès des autorités de leur zone. « Dans le règlement des différends entre nous et les agriculteurs à la police, à la gendarmerie, aux Eaux et forêts, chez le préfet, on nous dit : « les Peuls sont riches, il faut vendre quelques bœufs, apporter l'argent et on ferme le dossier ». Au quatrième qui ne s'exprimait pas, j'ai demandé la raison de son silence. Il m'a répondu : « j'ai dit à mes compagnons que si les autorités disent que nous sommes riches, nous n'avons qu'à vendre quelques bœufs pour acheter des armes. Pas pour attaquer mais pour nous défendre ».
Dans nos administrations, de haut en bas, nous avons poursuivi des comportements discriminatoires contre les Peuls surtout dans les zones rurales. Aujourd'hui encore, nous refusons de regarder la réalité en face. Tout en niant la discrimination ethnique contre les Peuls, nous les stigmatisons comme étant tous des terroristes ou leurs complices.
L'actuel chef de l'État pense qu'on peut tout régler par la force. Son jeune âge et son grade expliquent cet état d'esprit. Si la Providence lui sourit, il comprendra quand il sera plus âgé, et aura pris des galons que tout que tout ne se règle pas par la force. La guerre ce n'est pas seulement le fusil. Elle est dans la science et l'art. La guerre peut être préventive ou défensive. Dans les deux cas, savoir quand et comment y mettre fin est la clé du succès. Par ailleurs en février 2023, le chef de l'État actuel aurait tenu à une délégation peule les propos suivants : « Dites à vos parents de déposer les armes, en tout cas on va tuer, on va tuer ».
Ce sont des propos accusateurs, stigmatisant toute une communauté sans discernement. Être en guerre ne signifie pas faire la guerre à toute une communauté sans discernement. Ceci me fait penser à une vérité historique : « Sous quelque gouvernement que ce soit, la nature a posé des limites au malheur des peuples. Au-delà de ces limites, c'est ou la mort, ou la fuite ou la révolte ». Au Burkina Faso, nous avons fait l'expérience de ces trois étapes entre octobre 1987 et septembre 2015. Plus avant, « lorsque le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».
Qu'est-ce qui est fait par la communauté peule pour montrer aux yeux de tous qu'elle n'est pas l'image qu'on lui attribue ?
Le terrorisme est venu aggraver les clichés portés sur les Peuls. Exemple, parlant des conflits agriculteurs-éleveurs, la tendance est toujours de donner tort à l'éleveur. Parce que, dit-on, ce sont eux qui poussent leurs bœufs dans les champs des agriculteurs. Le déficit de citoyenneté nous maintient dans des caricatures les uns sur les autres. Exemple : au cours d'un échange avec des étudiants, je les ai invités à décliner chacun son appartenance ethnique et à dire sincèrement ce qu'il pense des autres ethnies.
Chacun et tous ont tenu des propos dégradants, abaissants sur les autres ethnies. Ceci est une réalité indéniable dans notre société, même si la majorité prétend que les stigmatisations n'existent pas. Les premiers responsables de cet état de fait sont les parents des enfants et les personnes proches de la famille. Tant que les parents tiendront un langage avilissant à l'égard de personnes d'autres ethnies, ces mots resteront gravés dans l'esprit des enfants et des jeunes.
La communauté peule devrait cesser de rester en marge du grand courant de l'histoire pour embrasser sa citoyenneté. Elle devrait accepter de monter dans le train des changements sociaux pour une nouvelle image d'elle. Cette observation s'adresse à la majorité des Peuls des zones rurales et semi-rurales. J'observe également que le Peul n'est plus à l'image de ce qu'il était le siècle dernier. Il était digne et respecté. Il était craint. De nos jours, plus au Faso qu'ailleurs, il est soumis, passif, fataliste et s'en remet à Allah pour ce qu'il peut faire lui-même. Devant les menaces et les attaques des terroristes, les Peuls fuient. Jusqu'à quand et où ?
L'Etat ne peut pas être partout pour protéger chaque personne. Chaque personne adulte a la responsabilité de sa protection. Fuir pour préserver sa vie et se donner les moyens de riposter et de battre l'ennemi sont un droit et un devoir. La communauté peule essaie de mener des actions pour montrer que tout Peul n'est pas un terroriste. Mais pour l'opinion publique, les Peuls des zones urbaines sont passifs et aiment se faire passer pour des victimes.
Et si l'adversaire est plus armé, qu'est-ce qu'on fait ?
L'adversaire était mieux armé parce qu'il s'est préparé. Nous ne l'étions pas. Ce qui révèle un déficit gravissime de renseignements. Mais cette surprise ne doit pas persister des années durant. On peut être surpris une fois parce qu'on ne s'y attendait pas. Mais on ne peut pas être surpris pendant des années.
Est-ce que dans la communauté peule, il y a des actions de sensibilisation qui sont menées pour dissuader les jeunes de rejoindre les groupes armés terroristes ?
Je pense qu'il y en a, mais pas suffisamment rendues publiques. Il semble cependant que les efforts de sensibilisation ne sont pas suffisants. Et les incitations pour empêcher les jeunes de se joindre aux groupes armés terroristes ne sont pas assez attirantes.
Il se dit que lors des recrutements des VDP certains jeunes sont allés déposer leurs dossiers. Mais ils n'ont pas été retenus parce qu'ils sont Peuls. Est-ce vrai ?
C'est vrai. Même au temps des Koglwéogo il y a des Peuls qui ont été pour s'inscrire et des gens ont refusé qu'ils soient intégrés. Simplement parce qu'ils sont Peuls. D'ailleurs à Yirgou, il y a des koglwéogo qui ont fait tuer leur camarade koglwéogo peul. C'est un fait. Cependant, est-ce que les Peuls à Djibo, à Dori, à Sebba à Fada etc. ont pris l'initiative de créer des groupes de VDP ? Très probablement, non.
Selon-vous qu'est-ce qui doit être fait aujourd'hui au Burkina Faso pour le retour de la paix ?
On en est loin. Même si le chef de l'État a dit que la guerre va se gagner très tôt et par la force des armes. Qu'il souffre que je prétende que l'art de la guerre, c'est beaucoup plus compliqué que ça. Au contraire même, il faudrait affiner l'action militaire pour enlever l'initiative des attaques aux terroristes, pour les mettre en doute. Quand on parvient à cette situation, on peut engager des dialogues, pour ramener les moins radicaux et neutraliser ceux qui ne veulent pas abandonner les armes. L'histoire de toutes les guerres des dernières décennies a montré que la force seule ne suffit pas. J'espère, bien entendu, que nous allons gagner la guerre.
Quel message avez-vous pour les Burkinabè ?
Il faut que nous abandonnions nos non-dits. Il faut que nous cessions notre hypocrisie. Il faut que chacun se regarde et se pose des questions. Il faut que chacun mette un brin de doute dans ses certitudes. Douter est une qualité. C'est un acte d'humilité. Le doute et l'humilité conduisent à la sagesse. Il faut une thérapie. Et cette thérapie, c'est un mouvement général, quotidien à commencer dans les familles pour transformer la société. On ne peut pas la transformer en deux ou en trois ans. Mais on les transformera en quelques générations. C'est en faisant cette thérapie qu'on pourra construire une nation solide et réunie.
Propos recueillis par Rama Diallo
Lefaso.net
L'association Salaki est « profondément » attachée à la cause des personnes vulnérables (surtout les personnes déplacées et les enfants) dans la région de la Boucle du Mouhoun. Pour donner effet à cet engagement, elle a organisé, ce mercredi 14 juin 2023 à Dédougou, une journée de plaidoyer auprès des autorités coutumières, religieuses et administratives pour intercéder en faveur de la prise en compte de la protection des enfants et des personnes déplacées internes dans les initiatives de promotion de la cohésion sociale.
De l'assistance et de la protection pour les personnes vulnérables, dont les Personnes déplacées internes (PDI) et les enfants, dans la région de la Boucle du Mouhoun ; tel est le désir de l'association Salaki. Pour joindre l'utile à l'agréable, la structure a convié, dans la matinée du mercredi 14 juin 2023 à son siège à Dédougou, des autorités coutumières, religieuses et administratives locales autour d'une journée régionale de plaidoyer en faveur de la prise en considération de la protection des PDI et des enfants dans les actions de promotion du vivre-ensemble.
Durant 24 heures, les acteurs venus des coins et recoins de la région vont conjuguer les intelligences pour permettre la mise en œuvre d'une synergie d'actions entre les parties prenantes intervenant dans la gestion des personnes déplacées, selon le président de l'Association Salaki, Camille Sawadogo. De son avis, il n'est pas approprié de penser que l'assistance et la protection des PDI peuvent se faire, par les acteurs, en rangs dispersés.
A en croire le président, la journée de plaidoyer fait suite à une conférence radiophonique, sur la promotion des valeurs de paix et des outils de résolution de conflits, tenue le 25 avril 2023. Ladite conférence, précise Camille Sawadogo, avait décelé entre autres des difficultés comme l'indisponibilité des terres cultivables, des espaces et des pistes pastoraux au profit des déplacés. « Beaucoup étaient des agriculteurs qui exploitaient de grandes surfaces. Ils arrivent ici et n'ont pas la possibilité de cultiver. Ça, c'est un grand problème. C'est important qu'on puisse les aider à trouver un lopin de terre. C'est la raison pour laquelle nous avons convoqué cette rencontre pour qu'on réfléchisse sur des solutions à apporter », a-t-il soutenu.
Le manque de zones de pâturage et de pistes pastorales pour des PDI arrivées en terre d'accueil avec du bétail constitue un autre goulot d'étranglement. A écouter Monsieur Sawadogo, la situation est susceptible de déboucher sur des conflits entre éleveurs et agriculteurs, en cette période d'hivernage qui s'annonce, si l'on n'y prend garde. Il préconise donc que les notabilités coutumières et religieuses appuyées par les autorités administratives régionales s'investissent dans la recherche de solutions pour plus de protection des déplacés dans un esprit de promotion de la cohésion sociale.
Pour sa part, le représentant du gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun, Souleymane Nakanabo a estimé que la journée de plaidoyer est une invite à négocier, auprès des propriétaires terriens, des lopins de terre au bénéfice des déplacés afin qu'ils participent à la production agricole. Le haut-commissaire de la province du Mouhoun a ajouté que la négociation prend également en compte les préoccupations des PDI éleveurs. Il a par ailleurs justifié l'organisation de cette journée par la « volonté affichée » des différents acteurs de cultiver une cohabitation pacifique entre populations hôte et déplacée.
L'initiative de l'association Salaki est saluée par les PDI. Celles-ci notamment les femmes, espèrent qu'avec ce projet leurs difficultés d'accès à la terre, leurs contraintes de logement et d'emploi vont connaître un début de résolution, si l'on croit Safiatou Ouédraogo.
L'activité a bénéficié du soutien financier de l'UNICEF. Elle émane du projet de promotion des messages clés humanitaires de veille humanitaire et de renforcement de l'engagement communautaire et de la redevabilité dans la prévention, la réponse et le relèvement des communautés affectées par les urgences humanitaires dans la région de la Boucle du Mouhoun.
Yacouba SAMA
Lefaso.net
Le vendredi 2 juin 2023, s'est tenu un atelier d'interpellation auprès des autorités communales de Kaya pour la prise en compte des effets du changement climatique dans leur plan annuel d'investissement 2024. Organisé par le comité de veille pour le suivi de la Contribution déterminée au niveau régional, l'activité s'inscrit dans le cadre du projet Benkadi, mis en œuvre par l'ONG APIL
Dispositif local de veille et de suivi de la Contribution déterminée au niveau régional et des politiques publiques sensibles au climat dans la région du Centre-nord, le comité de contrôle citoyen, mis en place en 2022, par l'ONG Action pour la promotion des initiatives locales (APIL), à travers le projet Benkadi, interpelle les autorités communales pour la prise en compte du changement climatique dans leur plan de développement. Au cours d'un atelier qui a réuni les membres de la délégation spéciale communale (Kaya et Boussouma) en présence des responsables des services techniques déconcentrés, le comité ad'hoc a fait un exposé sur l'état des lieux du changement climatique dans la commune de Kaya. Un exposé ayant abouti à trois messages de plaidoyer adressés aux autorités selon Adama Dermé, membre du bureau ad'hoc.
« A l'issue du travail du comité ad'hoc dans la commune, nous pouvons dire que les effets du changement climatique sont visibles à Kaya. Ainsi nous plaidons pour que la question de l'ensablement du barrage de Kaya, du Bouli de Lelegsé et la déforestation aux alentours de la commune soient pris en compte dans les plans locaux de développement », a lancé Adama Dermé.
Au cours des travaux, le comité a présenté les enjeux de l'intégration des changements climatiques dans le PAI, la dégradation des terres due à l'activité agricole et au boom minier dans la région du Centre-nord.
Des présentations qui ne laissent pas indifférentes les autorités présentes à cette session. « Je voulais féliciter l'ONG APIL, pour cette initiative et aussi inviter les participants à œuvrer, chacun en ce qui le concerne, pour que l'intégration des questions de changements climatiques soient une réalité à tous les niveaux », a plaidé Mahma Ouattara, représentant le président de la délégation spéciale régionale. Pour lui, cette question affecte tous les secteurs sociaux d'où la nécessité de sa prise en compte à tous les niveaux.
Rappelons qu'au cours de l'année 2022, APIL, à travers Benkadi, a conduit un atelier de plaidoyer pour une meilleure prise en compte de la thématique pour la région du Centre-nord à travers le PRD. C'est donc dans la même dynamique que se tient cet atelier en vue d'amener la commune de Kaya à prendre en compte les changements climatiques dans son PAI 2024.
Tibgouda Samuel Sawadogo
Lefaso.net
Etude diagnostique sur l'engagement civique des jeunes dans la promotion des affaires publiques locales et l'autonomisation économique dans les régions des haut-bassins et des cascades
Nous recrutons pour le compte d'une importante institution de microfinance :
Type de contrat : Contrat de travail à durée indéterminée (CDI)
Localisation du poste : Ouagadougou
Date de prise de fonction : Le plus tôt possible
UN (E) GERANT (E)
PRINCIPALES RESPONSABILITES
Sous l'autorité du Président du Conseil de Gestion, le ou la Gérant (e) assure l'exécution des décisions, orientations et directives émanant du Conseil de Gestion en matière de politique d'épargne et de crédit, de comptabilité, de finances et de ressources humaines.
Il veille au bon déroulement de toutes les opérations du réseau d'agences et du siège conformément à la réglementation des SFD et aux procédures et évalue les performances des différents services et agences.
Il assure la représentation de l'institution auprès des tiers et organise la circulation de l'information en interne auprès du personnel et des organes.
PRINCIPALES MISSIONS
Préparer le plan de travail annuel et proposer les budgets ;
Mettre en œuvre le plan stratégique défini avec le Conseil de Gestion ;
Déployer les plans d'actions nécessaires pour atteindre les niveaux de performance financière, opérationnelle et sociale fixés ;
Définir la stratégie, déployer les processus de recouvrement et assurer la rentabilité du portefeuille ;
Permettre à l'institution de devenir un acteur prépondérant du marché des SFD ;
S'assurer de la bonne maîtrise des risques et du respect des règles de contrôle interne ;
Préparer et présenter au Conseil de Gestion les États Financiers de l'institution pour leur approbation ;
Mettre en place une organisation adaptée au contexte socio-économique ;
Opérer des recrutements de qualité dans le respect des procédures ;
Œuvrer à une bonne gestion des carrières, des promotions, des mutations et des rémunérations des salariés conformément aux textes en vigueur ;
Garantir la sécurité des biens, des personnes et des collaborateurs dans l'enceinte de l'institution ;
Préparer les rapports demandés par le Conseil de Gestion ;
Mettre en œuvre les résolutions et autres décisions arrêtées par l'Assemblée Générale et par le Conseil de Gestion ;
Assurer l'exécution de toutes les formalités légales ;
Diriger l'institution au quotidien en accord avec les politiques et orientations de l'institution ;
Prendre part aux réunions du Comité de Crédit en fonction des niveaux d'autorisation établis ;
Préparer et soumettre au Conseil de Gestion les axes d'amélioration des orientations, politiques et textes réglementaires ;
Evaluer le personnel et produire un rapport d'évaluation assorti de recommandations pour l'amélioration de la gestion des ressources humaines ;
Proposer les meilleurs axes d'optimisation des processus de gestion ;
Déterminer des systèmes d'autocontrôle de gestion à mettre en place au sein de chaque direction, département et service ;
Fournir l'information aux autorités compétentes sur les activités de l'institution en accord avec les normes légales applicables ;
Rendre compte de la performance des processus et des opportunités d'amélioration ;
Mettre en œuvre de façon diligente toutes les recommandations issues de missions de contrôle ;
Rechercher des ressources pour le fonctionnement de l'institution ; - Souscrire à toutes les polices d'assurance nécessaires aux activités ;
Faire connaitre et assurer la bonne réputation de l'institution ;
Elaborer une cartographie des risques ;
Réaliser toutes autres tâches définies par le Conseil de Gestion.
PROFIL RECHERCHE
Etre titulaire d'un diplôme universitaire de niveau BAC+5 au moins en Comptabilité, Économie, Administration ou Finance, Banque, Microfinance ;
Disposer d'une expérience professionnelle d'au moins 10 ans en management d'établissements financiers et plus particulièrement en institutions de microfinance ou à des postes de responsabilités croissantes ;
Justifier de connaissances solides du microcrédit et surtout des systèmes de contrôle interne ;
Justifier d'une expérience pertinente d'octroi et de récupération de crédits ;
Maîtriser les exigences du cadre légal et réglementaire applicable aux Systèmes Financiers
Décentralisés établis sur le territoire communautaire de l'UEMOA ;
Avoir une bonne connaissance du marché de la micro finance du BURKINA FASO ;
Justifier des aptitudes ci-après : excellente capacité de communication (parlé et écrit), capacité et volonté de direction, capacités d'organisation et de coordination ; esprit d'entreprise ; esprit d'équipe ; autonomie décisionnelle ; capacité de travail sous pression ; - Maîtriser le logiciel de gestion des SFD (Perfect) serait un atout ; - Etre de nationalité burkinabè.
COMMENT POSTULEZ ?
DOSSIER DE CANDIDATURES
CV à jour ;
Lettre de motivation précisant votre prétention salariale ;
Deux lettres de recommandation, signées par deux personnes ressources du secteur de la microfinance ;
Copie légalisée de la pièce d'identité ; - Copie légalisée du diplôme, des attestations de formation et des certificats de travail pertinents pour le poste.
Date limite de candidature
30 juin 2023 à
18H00
Adresse de candidature
Email : recrutement@evaconseil.com
Dans nos bureaux sis aux 1200 logements (premier 6m à droite après
l'hôpital St Camille)
Tél. : 25 41 90 00
NB :
Seuls les candidats retenus seront contactés
Les candidats présélectionnés devront fournir un certificat de nationalité burkinabè et un extrait de casier judiciaire.
Nous recrutons pour le compte d'une importante institution de microfinance :
Type de contrat : Contrat de travail à durée indéterminée (CDI) Localisation du poste : Ouagadougou Date de prise de fonction : Le plus tôt possible
UN (E) RESPONSABLE DE L'AUDIT INTERNE
PRINCIPALES RESPONSABILITES ET MISSIONS
Hiérarchiquement rattaché au / à la Gérant/e, et fonctionnellement au Conseil de Gestion, le ou la Responsable de l'Audit Interne a pour missions de :
Concevoir les procédures pour assurer la transparence des opérations et l'exactitude des transactions :
Concevoir les procédures d'audit et leur mise à jour,
Concevoir les procédures de réalisation des missions de vérification spécifique,
Mettre à jour et en application le manuel d'audit,
Mettre en œuvre la charte d'audit,
Elaborer les outils pour encadrer les activités du contrôle,
Elaborer les procédures et les directives pour gérer le risque,
Cordonner les activités d'élaboration/ actualisation de la cartographie des risques de l'institution.
Contrôler, surveiller, auditer, mesurer et analyser les activités de l'institution et de ses services :
Elaborer un plan annuel d'audit basé sur les risques et assurer son exécution ;
Assurer la planification et réalisation des missions d'audit dans leurs différentes phases afin d'évaluer l'efficacité du système de contrôle interne ;
Mettre en place un bon mécanisme de suivi des recommandations ;
Assurer une veille permanente sur le contrôle des opérations et de la gestion administrative et financière ;
Apporter la formation et l'assistance nécessaires aux praticiens en vue de l'amélioration de la qualité de l'information ;
Contrôler l'opérationnalité du SIG au sein de l'entité ;
Réaliser les missions d'audits ;
Participer aux missions d'audit externe de l'institution.
Réaliser un contrôle de vérification et de surveillance des opérations de gestion technique, commerciale, comptable et financière :
Assurer la qualité des travaux d'audit réalisés sur la gestion technique, commerciale, financière et comptable ;
Réaliser des missions spécifiques commanditées par la direction et/ou le comité d'audit ; - Assurer un contrôle permanant sur le circuit de l'information ; - Assurer la revue des dossiers de travaux d'audit.
Suivre les tendances et l'évolution de l'environnement du contrôle :
Veiller au suivi de la mise en œuvre des recommandations issues des travaux d'audit ;
Suivre l'évolution des normes standard au niveau international afin d'adapter les procédures de l'institution en matière d'audit ;
Réaliser des missions spécifiques liées à l'évolution de l'environnement de l'audit.
PROFIL RECHERCHE
Être titulaire d'un diplôme BAC + 4 au moins en Audit/contrôle interne ou tout autre diplôme reconnu équivalent ;
Justifier d'une expérience professionnelle d'au moins cinq (05) ans à un poste similaire dans une institution de microfinance ou toute autre institution financière ;
Justifier d'une expérience significative dans la coordination et la conduite des missions d'audit et de contrôle interne ;
Avoir une bonne maîtrise des Méthodologies d'audit et de contrôle interne, des Normes Professionnelles de l'audit interne de (IIA) telles que l'IFRS (Normes internationales des rapports financiers), les GAAP (Principes comptables généralement acceptés) ou l'ISA (Normes internationales en matière d'audit) ;
Avoir une bonne connaissance de la cartographie et de l'analyse des risques ;
Avoir de bonnes capacités de rédaction des rapports d'audit et de contrôle interne faisant ressortir de façon claire et précise les recommandations idoines pour minimiser les risques ;
Avoir une bonne maîtrise de MS Office (Excel, Word, PowerPoint), ainsi que des logiciels de gestion notamment de SAGE ;
Être apte à effectuer des fréquents déplacements sur le terrain ; - Etre âgé de moins de 45 ans ; être de nationalité burkinabè.
COMMENT POSTULEZ ?
DOSSIER DE CANDIDATURES
CV à jour ;
Lettre de motivation précisant votre prétention salariale ;
Deux lettres de recommandation, signées par deux personnes ressources du secteur de la microfinance ;
Copie légalisée de la pièce d'identité ; - Copie légalisée du diplôme, des attestations de formation et des certificats de travail pertinents pour le poste.
Date limite de candidature
30 juin 2023 à
18H00
Adresse de candidature
Email : recrutement@evaconseil.com
Dans nos bureaux sis aux 1200 logements (premier 6m à droite après
l'hôpital St Camille)
Tél. : 25 41 90 00
NB :
Seuls les candidats retenus seront contactés
Les candidats présélectionnés devront fournir un certificat de nationalité burkinabè et un extrait de casier judiciaire.
Nous recrutons pour le compte d'une importante institution de microfinance :
Type de contrat : Contrat de travail à durée indéterminée (CDI)
Localisation du poste : Ouagadougou
Date de prise de fonction : Le plus tôt possible
Un (e) responsable administratif et financier
PRINCIPALES RESPONSABILITES ET MISSIONS
Sous la supervision du ou de la Gérant (e), le ou la Responsable Administratif(ve) et Financier (e) a pour missions de :
Optimiser la gestion des ressources financières : gestion des sources de capitaux (ligne de crédit, épargne, emprunt et subventions) et leurs emplois dans une optique de rentabilité et de maîtrise du risque ;
Rendre compte de la situation financière auprès de la Direction, du Conseil de Gestion, des autorités de tutelle et de surveillance, des auditeurs, des agences de notation financière ;
Préparer les budgets et de suivre leur exécution en collaboration avec le Responsable des opérations ;
Réaliser l'analyse de la situation financière de l'institution et fournir des simulations de rentabilité et de risque financier comme aide à la décision à la direction et de mettre en perspective les grands équilibres de l'entreprise ou de l'institution ;
Superviser la gestion de la comptabilité et des questions fiscales ;
Contribuer à l'amélioration de la performance financière de l'institution ;
Veiller à une bonne gestion de la trésorerie sur l'ensemble du réseau et la consolidation des comptes ;
Veiller et assurer le traitement rigoureux de l'acquisition des biens et services ;
Veiller à la mise en œuvre rigoureuse du manuel de procédures comptables et financières ; assurer le suivi et la mise à jour des procédures et politiques financières et comptables ; - Assurer le suivi des immobilisations et la gestion des stocks.
PROFIL RECHERCHE
Être titulaire d'un diplôme BAC + 4 en Gestion, Finances Comptabilité et Audit ou tout autre diplôme équivalent ;
Avoir une expérience technique de minimum cinq (05) ans à un poste similaire ou à un poste de gestion comptable, administration financière dans une institution de micro finance ou toutes autres institutions. Pour un auditeur, cette durée sera ramenée à quatre (04) années si cette expérience a été acquise à un poste de responsabilité dans un cabinet comptable et d'audit ;
Démontrer d'une capacité de travailler en équipe, sous pression et de façon autonome ;
Disposer d'une excellente capacité à aider au changement organisationnel ;
Faire preuve d'une excellente communication orale et écrite en français ;
Justifier d'une connaissance pratique des outils informatiques en particulier les logiciels courants et comptables (Word, Excel, PowerPoint, Sage) ;
Avoir un esprit d'initiative et une rigueur dans le traitement et le classement des dossiers ;
Avoir d'excellentes qualités de communication interpersonnelle et humaine ; - Avoir la capacité de travailler sous pression et dans une équipe pluridisciplinaire ; - Être âgé de moins de 45 ans ; être de nationalité burkinabè.
COMMENT POSTULEZ ?
DOSSIER DE CANDIDATURES
CV à jour ;
Lettre de motivation précisant votre prétention salariale ;
Deux lettres de recommandation, signées par deux personnes ressources du secteur de la microfinance ;
Copie légalisée de la pièce d'identité ; - Copie légalisée du diplôme, des attestations de formation et des certificats de travail pertinents pour le poste.
Date limite de candidature
30 juin 2023 à
18H00
Adresse de candidature
Email : recrutement@evaconseil.com
Dans nos bureaux sis aux 1200 logements (premier 6m à droite après
l'hôpital St Camille)
Tél. : 25 41 90 00
NB :
Seuls les candidats retenus seront contactés
Les candidats présélectionnés devront fournir un certificat de nationalité burkinabè et un extrait de casier judiciaire
Les grandes familles LEGROS, HEMA, MORAIN, SEELMANS, KEULEN au Burkina Faso, en Belgique, aux USA, en Italie, en France et au Maroc ont la profonde douleur de vous annoncer le décès de suite de courte maladie, le lundi 12 juin 2023, de leur fils, époux, père et oncle :
Monsieur LEGROS Hugues Guibert Marie Ghislain, précédemment Représentant Résident de l'Agence Luxembourgeoise pour la coopération au développement au Burkina Faso.
Programme des obsèques
Au Burkina Faso
Vendredi 16 juin 2023
20H00
Veillée de prières au domicile du défunt (Zone du bois)
Samedi 17 juin 2023
11H00
Levée de corps à la morgue de l'Hôpital de Bogodogo, suivie de l'oraison funèbre et des bénédictions
13H00
Départ du corps de la morgue pour l'aéroport
14H00
Cérémonie de décoration et rapatriement du corps pour la Belgique
En Belgique
Dimanche 18 juin 2023
Matin
Arrivée du corps à l'aéroport de Zaventem, Brussels.
Transfert du corps au Funérarium Le Paisible, Rue du Buis 47 B, 1170 Watermael-Boitsfort
Lundi 19 juin 2023
15H30 -18H30
Recueillement et veillée ouvert à tout le monde au Funérarium Le Paisible, Rue du Buis 47 B, 1170 Watermael-Boitsfort
Mardi 20 juin 2023
15H30 -18H30
Recueillement et veillée ouvert à tout le monde au Funérarium Le Paisible, Rue du Buis 47 B, 1170 Watermael-Boitsfort
Mercredi 21 juin 2023
12H30
Cérémonie de bénédiction par un prêtre, hommages, vidéos et photos au Funérarium Le Paisible, Rue du Buis 47 B, 1170 Watermael-Boitsfort.
Exigence d'être à l'heure à 12h30 au plus tard sur place.
14H00
Départ du corps du Funérarium Le Paisible vers le Cimetière d'Ixelles
14H30
Arrivé du corps au Cimetière d'Ixelles et début de la cérémonie d'enterrement
Après Enterrement
Retour au Funérarium Le Paisible, Rue du Buis 47 B, 1170 Watermael-Boitsfort
Tout le monde est convié à se retrouver au Funérarium pour se recueillir ensemble, manger et commémorer la mémoire de Hugues Legros
Le SONKOGLOG Naaba de Béguégnan,
La grande famille KABORE à Béguégnan, Bazoulé, Ouagadougou et Dakar,
La veuve Dieussait Catherine KABORE,
Les enfants Dominique à la GIZ Burkina, Laurence à l'hôpital FANN de Dakar et Fabienne à l'Université SWISS
Les petits enfants Be-Rimtaore Odelia, Wendpoulongo Benira, Benewende Christ-Yoan et Rayimwendé Yaëlle,
Les familles alliées CABORET, SANKARA et TOUGMA
Vous remercie très sincèrement pour vos soutiens multiformes lors du rappel à Dieu le 07 juin 2023, suivi de l'inhumation le 09 juin 2023 de leur frère, époux, père, beau-père, beau-frère et grand-père, KABORE Yabré Jean Etienne, ingénieur agronome à la retraite, président de l'Union régionale des producteurs semenciers du centre.
Nos remerciements vont en particulier :
A sa Majesté le Mogho Naaba BAONGO ;
Au Naaba KIIBA de Bazoulé ;
Au NABIIGA de Séguedin ;
Au TAMPOUY Naaba KIIBA ;
A Monsieur le Ministre de l'Agriculture et ses collaborateurs ;
A Monsieur Laurent SEDGO, ancien ministre de l'Agriculture ;
A Monsieur Martin BIKIENGA, ancien ministre de l'Agriculture ;
A Maitre Bénéwendé Stanislas SANKARA et sa famille ;
A Monsieur Léopold TOUGMA et sa famille ;
A Madame Andréa DABIRET et sa famille ;
A Monsieur Moumouni DIEGUIMDE, ancien responsable de l'approvisionnement et achats de l'ASECNA à Madagascar et son épouse ;
A Monsieur Mertens MBAYO, Directeur du projet renforcement de la bonne gouvernance financière/GIZ et son personnel ;
Aux chefs de service de la clinique de neuro science et de la neurologie pédiatrique et leur personnel de l'hôpital FANN à DAKAR ;
Aux membres de bureau de l'Union nationale des producteurs semenciers du Burkina ;
Aux membres de bureau de l'Union régionale des producteurs semenciers du centre ;
Au PDG de NAFASO à Bobo Dioulasso
Au Directeur général des productions végétales et son personnel à Ouagadougou ;
Aux voisins de quartier de la patte d'oie ;
Aux collègues et amis du défunt, et tous ceux dont les noms n'ont pu être cités, de peur d'en oublier.
Puisse le Seigneur leur rende au centuple tous leurs bienfaits et que l'âme du défunt repose en paix.
A l'orée de la campagne saisonnière où l'on parle de préparation des terres avant la saison, comment se fait cette préparation, quelles sont les variétés de semences à privilégier en fonction des zones de culture, quelle est l'expertise qu'un agronome peut apporter à un paysan pour une campagne saisonnière réussie ? Ce sont, entre autres à ces questions que le technicien agronome de l'Institut de l'environnement et de recherches agricoles (INERA), Abdoul-Barry Sarba, a répondu dans cette interview qu'il a accordée à Lefaso.net.
Lefaso.net : Avant de rentrer dans le vif, dites-nous-en quelques mots, qu'est-ce qu'un agronome et quel est son champ d'expertise ?
Abdoul-Barry Sarba : Un agronome, c'est celui qui a étudié l'agronomie. C'est-à-dire, la science de l'agriculture et il est différent d'un agriculteur qui est lui un praticien. Son expertise, c'est d'apporter des conseils avisés aux producteurs, notamment sur le choix des semences, en tenant compte du type de sol qu'il a et de la pluviométrie de sa zone d'intervention, et comment faut-il cultiver pour avoir un bon rendement. En résumé, l'agronome est plus dans l'appui conseil que dans la pratique, et il appuie le producteur durant les campagnes saisonnières et même après.
Nous sommes à l'orée de la campagne saisonnière où on parle beaucoup de préparation des terres. En quoi cela consiste-t-il ?
Au préalable pour qu'un producteur puisse avoir un bon rendement, cela commence par la qualité de la semence qu'il choisit. C'est-à-dire qu'il doit avoir une semence saine qui a un bon pouvoir de germination et par la suite, il faut qu'il fasse d'abord le labour, amende le sol après les premières pluies, en attendant les autres pluies pour commencer les semailles. Parlant de l'amendement du sol, cela consiste à apporter du fumier organique au sol afin de le rendre riche avant de semer les graines.
Il est prévu cette année selon l'ANAM une installation pluviométrique normale à tardive dans la zone sahélienne et soudano-sahélienne, et de fin de saison normale à précoce dans la zone soudanienne. En fonction de ces informations, que conseilleriez-vous comme cultures à privilégier dans les différentes zones en fonction de ces prévisions pluviométriques.
Dans les zones sahéliennes et soudano-sahéliennes, les producteurs doivent vite semer, en utilisant des variétés de cycle court vue que la pluviométrie est pour la plupart du temps capricieuse dans ces zones. Et à la matière, ils peuvent se référer à l'INERA qui propose des semences améliorées de cycle court pour tous les types de cultures, et en fonction des zones d'intervention. Concernant la zone soudanienne, les producteurs sont plus chanceux, parce que, la pluviométrie est moins capricieuse et ils peuvent pratiquer la polyculture. C'est-à-dire, mettre ensemble plusieurs cultures dans le même champ et cela leur permet de récolter différentes cultures dans un même champ, mais de savoir qu'est-ce qui marche le plus afin de se concentrer sur celle -ci pour les prochaines saisons.
Revenons à la question des semences améliorées. On remarque qu'il y a une multitude de variétés qui sont développées, mais qui ne sont pas beaucoup utilisées par les paysans. Qu'est-ce qui peut expliquer cette réticence vis-à-vis de ces semences améliorées ?
Effectivement, on a une grande quantité de semences améliorées, mais qui ne sont pas beaucoup utilisées par les producteurs. Et je pense que cela peut se justifier d'abord, par le coût élevé des semences qui ne sont pas toujours à la portée des paysans. L'autre justification peut être aussi le manque d'information concernant les semences améliorées, parce que les paysans sont beaucoup réticents sur tout ce qu'ils ne connaissent pas. Ils n'aiment pas utiliser ce qu'ils ne connaissent pas. Ils préfèrent les semences qu'ils connaissent bien, et c'est très difficile qu'ils laissent ce qu'ils connaissent pour utiliser ce qu'ils ne connaissent pas. Et ce que l'INERA a trouvé comme alternative, c'est que les chercheurs partent dans les villages et font des champs témoins pour qu'ils voient eux-mêmes et c'est à travers cela qu'ils arrivent à les amener à utiliser ces semences améliorées. Mais le vrai problème de la valorisation des semences améliorées reste la communication et il faut trouver des moyens pour parler de ces variétés de semences améliorées aux paysans.
On sait que l'INERA développe beaucoup de semences améliorées et on parle également de changements climatique où la pluviométrie est beaucoup capricieuse. Y-a-t-il des variétés mises en place pour y faire face ?
Effectivement, il y a plusieurs types de variétés qui ont été développées à cet effet et sont tolérantes au stress hydrique et qui ont un cycle court. Ces variétés arrivent à convenir dans les pluviométries capricieuses, mêmes les plus courtes. On peut prendre l'exemple du maïs. Aujourd'hui on a des maïs de deux mois et dans les autres types de cultures également cela existe et qui permet à chaque producteur de chaque zone du pays d'avoir une solution à son problème de culture.
Votre mot de fin ?
Ce que je peux dire, c'est que l'agriculture représente aujourd'hui un vaste domaine qui génère beaucoup d'argent et le salut de plusieurs Burkinabè, notamment de la jeunesse, peut venir de là. C'est un secteur d'avenir et si on se donne à cœur joie, on ne regrette jamais. C'est pourquoi, j'invite surtout les jeunes à se lancer dans le domaine qui a encore beaucoup à donner à ce pays.
Yvette Zongo
Photos et vidéo : Ange August Paré
Lefaso.net
« Education à la paix et à la citoyenneté : résilience pour sauver l'intégrité ». C'est autour de ce thème que la Fédération burkinabè des associations, Centres et Clubs pour l'UNESCO (FBACU) a animé une conférence publique dans l'après-midi de ce mardi 13 juin 2023 à Ouagadougou. L'activité qui a ciblé les élèves et étudiants vise à outiller et à renforcer la résilience des membres et sympathisants des clubs UNESCO (Organisation des Nations-Unies pour l'éducation, la science et la culture) dans la recherche et la promotion de la paix.
Deux panélistes ont décortiqué le thème à travers des sous-thèmes. Il s'agit du maître de conférences de philosophie de l'éducation, Fatié Ouattara, qui a planché sur « Citoyenneté et intégrité » et de l'enseignant-chercheur, Dr Poussi Sawadogo, chef traditionnel (Busm Keoog-naaba Koobo) qui a entretenu les participants sur les « Valeurs traditionnelles africaine et culture de l'intégrité : leçons pour une éducation à la paix ».
Après avoir campé le décor par la balisation des concepts, le communicant Fatié Ouattara a relevé que la citoyenneté est définie en fonction de la nature de l'Etat et selon qu'on soit en démocratie, monarchie … qu'en oligarchie.
Dans son développement, il a fait ressortir que « l'intégrité implique le respect inconditionnel des règles de vie dans notre pays, appelé pays des hommes intègres ».
« L'intégrité ne se marchande pas. Les détournements de deniers publics, le vol, la gabegie, le népotisme…, tous ces maux sont quelque part liés à un manque d'intégrité », soutient Dr Fatié Ouattara.
Dans sa dynamique de prospection, le panéliste s'est attardé sur « la question cruciale de l'éducation », pour se demander si l'éducation peut redorer le blason de la citoyenneté, de l'intégrité.
Dans son analyse, Dr Ouattara a fait ressortir que la famille doit également épauler l'école pour que les maux que traînent les élèves puissent être soignés (car ayant observé que l'école n'a pas pu empêcher que des élèves et étudiants soient violents, saccagent des biens publics…).
Le maître de conférences de philosophie de l'éducation s'est en outre interrogé sur le rôle de la société civile. ‘'Aujourd'hui, avec l'avènement du MPSR, nous avons connu de nouveaux acteurs sociaux qui dorment à la Place de la nation, qui défendent la transition… Mais, nous avons besoin de savoir s'ils sont rassurés du sens de leur combat. Il faut interroger leur citoyenneté. Ils partagent beaucoup d'informations, qui parfois sont fausses (en disant : c'est urgent…, partagez). Est-ce que ce n'est pas une bombe à retardement ? Quel rôle la société civile (pas celle à coloration politique) peut jouer dans l'éducation des jeunes aux valeurs ?" pose-t-il en substance.
Parmi les acteurs qui contribuent à l'éducation des jeunes, à l'émergence de la citoyenneté et de l'intégrité, Fatié Ouattara cite le Service national pour le développement (SND). Cette institution est, de son avis, un cadre où les jeunes sont informés, éduqués et mis au courant de ce que la nation attend d'eux en tant qu'acteurs majeurs de développement, de paix et de cohésion sociale.
Fatié Ouattara a, enfin, sollicité le rôle que doivent jouer les partis politiques dans l'émergence d'une citoyenneté intègre. « Ils ne doivent pas former les jeunes pour être seulement un bétail électoral. L'ignorance des jeunes ne doit pas profiter aux partis politiques », analyse-t-il, invitant les partis politiques à jouer pleinement leur rôle d'éducation (civique et sociale) des populations, notamment des jeunes.
C'est pourquoi, le modérateur de la conférence publique, Boubakary Diallo, secrétaire général de l'Union nationale des « Rooga » du Burkina, a exhorté chaque participant à être, autour de lui, un vecteur de paix et du vivre-ensemble. « Il ne faut pas être des chasseurs de primes. Il faut travailler à amener les gens autour de vous à pouvoir être des acteurs de paix », a encouragé le modérateur, exhortant de ce fait la FBACU à étendre de telles activités au maximum de localités. Aux parents, Boubakary Diallo recommande : « Si nous entrons à la maison, déposons Tiktok, déposons WhatsApp, Facebook… et essayons d'éduquer nos enfants ».
Pour mémoire, et selon son président, Augustin Bouda, la FBACU est une association fédérative à caractère éducatif, scientifique et culturel. Elle regroupe, à ce jour, environ 100 associations et clubs UNESCO, disséminés sur l'ensemble du territoire. Avec des membres majoritairement jeunes, élèves, étudiants, enseignants des lycées, collèges et universités, l'organisation a pour objectif global de promouvoir la paix par l'éducation, la science, la culture et la communication. La conférence publique s'inscrit dans un programme soutenu par l'UNESCO. Il est prévu, dans le cadre de ce programme, des activités de formation des membres et partenaires de la FBACU ainsi que des actions de sensibilisation grand public à travers les médias et les réseaux sociaux.
O.L
Lefaso.net
Les états généraux de l'assurance, premier du genre au Burkina Faso, se sont ouverts, ce mardi 13 juin 2023, à Ouagadougou, sous la présidence du ministre de l'économie qui représentait le Premier ministre à cette occasion. Organisée par le ministère de l'Economie en partenariat avec les associations professionnelles du marché des assurances, la présente édition est placée sous le thème central « Quelle assurance pour accompagner le développement économique et social du Burkina Faso ? ». Les travaux prendront fin le 15 juin prochain. Un plan d'actions de mise en œuvre des résolutions qui en découleront sera proposé par le cabinet FINACTU, afin d'amorcer un véritable développement de l'assurance au Burkina Faso, en cohérence avec les potentialités économiques du pays.
Malgré un contexte international et national hostile, le marché des assurances au Burkina Faso affiche une performance remarquable. A titre d'exemple, en 2021, les actions coordonnées de l'ensemble des entités ont permis de réaliser un chiffre d'affaires de 124,886 milliards de FCFA. Ces émissions sont en progression de 14,27% par rapport à l'exercice précédent dont le montant était de 108,443 milliards de FCFA. Pour aller un peu plus loin dans l'analyse, sur l'ensemble de la production du marché, la branche non vie ou IARD contribue à hauteur de 55,15%, a indiqué le ministre de l'économie, Dr Aboubakar Nacanabo. Dans la zone CIMA constituée de 14 pays africains ayant une réglementation unifiée et des organes de contrôle communs, le Burkina Faso occupe le quatrième rang.
Cependant, le marché des assurances burkinabè est controversé au regard du faible taux de pénétration. Il est estimé à 1,14% en 2021. Ce ratio bien qu'ayant connu une hausse demeure faible et contraste avec la place qu'occupe notre pays au sein de l'UEMOA, informe le ministre Nacanabo. La conclusion est donc sans appel : le secteur des assurances est encore à un stade embryonnaire au Burkina Faso, néanmoins en forte croissance.
D'où l'intérêt de la tenue de la première édition des états généraux de l'assurances au Burkina Faso avec comme thème central « Quelle assurance pour accompagner le développement économique et social du Burkina Faso ? ».
Ces assises répondent à une volonté du gouvernement à travers le ministère de l'Economie, de trouver, de concert avec les sociétés d'assurance et leurs faîtières, des solutions appropriées aux problèmes qui entravent le développement harmonieux du secteur des assurances au Burkina Faso. Pour ce faire, les échanges seront ponctués par une communication introductive et des débats autour de quatre (4) thématiques essentielles animées par des personnalités averties et avisées des questions relatives au secteur des assurances en Afrique en général et au Burkina en particulier.
Ces quatre sous-thèmes qui feront l'objet d'échanges durant ces trois jours, étant en lien avec les problématiques majeures du secteur sont « Quels acteurs pour performer la gestion des sociétés d'assurance ? », « Quels produits d'assurance pour accompagner le développement économique et social du Burkina ? », « Quels leviers à actionner pour promouvoir le développement de l'assurance au Burkina ? », « Quelles réformes institutionnelles pour le secteur des assurances au Burkina ? ».
Les états généraux de l'assurance, une étape de recherche de la qualité pour le secteur
« C'est l'occasion d'encourager davantage les acteurs et leur dire que nous sommes à l'écoute des recommandations qui vont sortir de ces états généraux. Nous ferons tout pour les mettre en œuvre, afin d'accompagner le secteur de l'assurance à jouer pleinement son rôle dans le développement économique et social de notre pays », a assuré le ministre de l'économie. Les raisons permettant d'expliquer le faible taux de pénétration du marché des assurances ne manquent pas. Le président de l'Association professionnelle des sociétés d'assurances du Burkina (APSAB), Monhamed Compaoré, a principalement évoqué le fait que le secteur des assurances ne couvre pas suffisamment tout le potentiel économique offert par le Burkina Faso notamment le secteur de l'artisanat, de l'agriculture et des mines.
Quant aux difficultés qui minent ledit secteur, M. Compaoré a insisté sur le non-respect des obligations d'assurances. Ces obligatoires d'assurances sont au nombre de trois. Il s'agit en l'occurrence de l'obligation d'assurance des véhicules terrestres à moteur, l'assurance transport et l'assurance construction. « Vous avez été témoins tout récemment de l'effondrement d'un immeuble. Il existe une obligation d'assurance pour les constructions dont la valeur dépasse 100 millions de francs CFA », a soutenu le président de l'APSAB. A l'adresse des autorités, il a souhaité plus d'accompagnement pour assurer le respect de ces obligations.
Le directeur général de Assur Conseils, Cheikh Ba, est venu du Sénégal pour participer à cette première édition des états généraux de l'assurance au Burkina Faso. Tout en saluant l'initiative, il a encouragé ses confrères burkinabè qui, selon lui, jouent un rôle important dans la distribution des produits d'assurances. Il en a profité pour expliquer en quoi consiste le rôle du courtier d'assurance du marché. « Dans le secteur, il y a les assureurs qui conçoivent les produits et les courtiers qui sont là pour les distribuer. Le rôle du courtier c'est d'être une interface entre l'assuré qui est un profane et l'assureur qui est un professionnel », a-t-il dit. Les états généraux de l'assurance au Burkina Faso qui s'achèveront le 15 juin 2023, devraient accoucher d'un plan d'actions de mise en œuvre des résolutions par axes stratégiques d'intervention, pour l'atteinte des objectifs de développement du secteur.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Dans un communiqué conjoint, le ministre de l'Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité et le ministre des transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière disent constater les tracasseries routières de tous ordres, malgré les rappels à l'ordre et les campagnes de sensibilisation.
Selon ces autorités, ces pratiques qui accroissent la corruption et des pratiques illicites sont constitutives d'infractions et réprimées par le code pénal.
Le gouvernement rappelle qu'il n'entend, dans sa dynamique de promouvoir les valeurs d'intégrité, ménager aucun effort dans la lutte contre ces tracasseries routières et la corruption qu'elles engendrent.
D'où sa mise en garde et son invite aux populations et Forces de défense et de sécurité à dénoncer (au numéro vert : 1020) tout cas de tracasserie ou acte de corruption dont elles viendraient à être témoins ou victimes.
O.L.
Lefaso.net
La confiance est entamée entre le secrétaire exécutif du Conseil de l'Entente, Marcel Amon-Tanoh, et le personnel de cette institution sous-régionale de promotion et de consolidation de l'intégration économique, politique et culturelle, dont le siège est à Abidjan (Côte d'Ivoire). Le personnel, qui dénonce la gouvernance de M. Amon-Tanoh, exige son départ et menace à cet effet de suspendre les activités à partir de jeudi 15 juin 2023.
Par un courrier adressé au président en exercice de la Conférence des Chefs d'État et de gouvernement du Conseil de l'Entente, le chef de l'État Togolais, Faure Gnassingbé, le personnel dénonce la gouvernance de l'ivoirien Amon-Tanoh.
Ancien chef de la diplomatie ivoirienne, Marcel Amon-Tanoh est arrivé à la tête du Conseil de l'Entente en janvier 2022 (il a pris fonction précisément le 4 janvier). « Dès sa prise de fonction, le secrétaire exécutif, monsieur Marcel Amon-Tanoh, a rencontré le personnel du Conseil de l'Entente le 11 février 2022. Au cours de cette rencontre, le secrétaire exécutif leur a fait part de ses ambitions, tout en tenant des propos rassurants. Cependant, après 18 mois de gestion, nous constatons d'importantes dérives dans la gouvernance de l'organisation. Conscients de l'attachement des États membres à cette organisation, nous nous permettons d'alerter l'instance suprême, sur la menace qui pèse sur elle, si des mesures idoines ne sont pas prises », motive le personnel dans son courrier.
Les travailleurs s'insurgent, en outre, contre la mise en exécution de réformes non encore approuvées, le népotisme et le non-respect des tests en matière de recrutement dont ferait preuve Marcel Amon-Tanoh, la mise en place d'un cabinet pléthorique, le positionnement du directeur de cabinet au-dessus des directeurs de département, représentants des États membres, mais aussi l'exclusion du représentant statutaire de la République du Bénin de toutes les activités du secrétariat exécutif depuis février 2022.
La gouvernance financière d' Amon-Tanoh n'échappe pas aux critiques. Il lui est, sur ce volet, reproché l'augmentation substantielle de la masse salariale due aux recrutements, le non-respect des procédures de dépense et de passation de marché, la révision à la hausse des frais de mission du secrétariat exécutif. Le projet de la construction de la Tour de l'Entente fait aussi partie des points de discorde entre l'ex-ministre ivoirien et les travailleurs du Conseil de l'Entente.
Le personnel du secrétariat exécutif exige le départ de Marcel Amon-Tanoh et prévoit pour cela, une suspension des activités pour compter de jeudi 15 juin 2023.
En attendant l'issue de cette situation de "crise", rappelons que le Conseil de l'Entente, créé le 29 mai 1959, est considéré comme la doyenne des institutions sous-régionales ouest-africaines. L'institution, née à l'initiative de l'ancien président ivoirien, Félix Houphouët-Boigny, est appropriée par quatre chefs d'Etat, qui ont signé son acte constitutif. Il s'agit, en plus de Félix Houphouet-Boigny, de Maurice Yaméogo (Burkina Faso), Hamani Diori(Niger) et Hubert Manga (Bénin). Le Togo rejoint l'institution en 1966.
Depuis sa création, le Conseil de l'Entente a connu plusieurs réformes pour répondre des impératifs internes et externes.
Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net
La proclamation des résultats du second tour du BEPC session 2023 a eu lieu ce mercredi 14 juin 2023.
Venus depuis 6h, les candidats du jury 42 de Ouagadougou attendent impatiemment la proclamation des résultats du second tour du BEPC au collège Notre Dame de l'Espérance du quartier Tampouy. Initialement prévue à 8h c'est autour de 10h47 que retentit le bruit de la sirène et, à l'aide d'un micro, l'un des membres du jury prononce la phrase qui fait accélérer le rythme cardiaque de tous les candidats : le fameux : « Candidats approchez ! ».
Assis de part et d'autre, candidats et accompagnants s'approchent pour la proclamation des résultats.
Le président du jury Abdoul Kadar Sanou, commence : « sous réserve d'un contrôle approfondi, les candidats dont les noms suivent sont déclarés définitivement admis au BEPC session de 2023 second tour ». Puis il commence à égrainer les différents noms.
Pendant la proclamation on pouvait entendre des cris de joie comme "Merci Jésus ! Merci Seigneur ! Allhamdoulilah, Yesss, Wend barka" ou des cris de découragement. Fabiola Kabré est une heureuse candidate qui a obtenu le BEPC à l'issue des épreuves de ce second tour. Elle pense qu'elle doit sa réussite à la concentration et à sa foi en Dieu.
« Pour le BEPC, il faut se concentrer et aussi avoir la foi et tu mets tout entre les mains du Seigneur. Je suis admise et je suis très contente. Je remercie mes parents et tous mes enseignants », a laissé entendre Fabiola Kabré. I. Tiemtoré fait partie des candidats qui n'ont pas eu la chance d'être admis à ce second tour du BEPC 2023. Il arrive à peine à dissimuler sa déception et prend des résolutions pour mieux réussir l'examen l'année prochaine. « Je suis venu voir mes résultats et ça n'a pas marché. Je ne comprends pas où est-ce que ça n'a pas donné mais l'année prochaine je reviendrai avec plus de force je vais beaucoup miser en maths, PC et français », dit-il en larmes.
Selon le président du jury, Abdoul Kadar Sanou, pour le second tour, ils avaient 128 candidats et au finish ils se sont retrouvés avec 46 admis.
« Les épreuves étaient relativement abordables pour des élèves qui sont assidus aux cours. Les épreuves étaient vraiment à leur portée. Nous avons eu des élèves qui ont obtenu 16 à 17 sur 20 de moyenne tandis que d'autres n'arrivent même pas à atteindre 4 de moyenne. La session s'est bien passée, on a eu un jury très dynamique avec des correcteurs réceptifs. Nous souhaitons que les années à venir, il y ait de petites améliorations par rapport au matériel reçu tardivement. Maintenant nous travaillons avec une application et au fur et à mesure, il faut se mettre à jour. Et durant toute la session, nous avons été confrontés à de petits soucis », a-t-il expliqué
Carine Daramkoum
Lefaso.net
Les Maliens sont attendus dans les urnes, ce dimanche 18 juin 2023, pour dire « oui » ou « non » au projet de nouvelle Constitution. La campagne référendaire a démarré le vendredi, 2 juin à minuit (au vendredi 16 juin 2023 à minuit) sur toute l'étendue du territoire national et dans la diaspora. A quelques jours du scrutin, les divisions autour de ce projet de loi fondamentale se cristallisent entre ceux qui sont favorables à son adoption et les citoyens maliens qui n'y sont pas favorables.
Ce sont 8 463 084 d'électeurs, répartis dans 24 416 bureaux de vote et 13 240 centres, qui sont attendus pour le référendum constitutionnel du dimanche, 18 juin 2023. Initialement prévu pour le 19 mars 2023, le référendum sur la nouvelle Constitution va être ramené à la date du 18 juin 2023 « pour se donner le temps d'installer sur le territoire, les représentations de l'organe de gestion des élections, et par la volonté de vulgariser le texte constitutionnel ».
En dépit de ce réaménagement, le projet de nouvelle Constitution ne divise pas moins des acteurs. En effet, tandis que certains mouvements politiques et civils ainsi que des personnes-ressources appellent à acter la nouvelle Constitution, 21 formations politiques et organisations de la société civile ont lancé, mardi, 13 juin à Bamako, un mouvement dénommé « Front contre le référendum », pour protester contre le projet de nouvelle Constitution.
« Ce mouvement vise à faire comprendre aux Maliens que la Constitution en vigueur et la charte de transition ont été violées. Il s'agit également de mobiliser le peuple contre le référendum en montrant à l'opinion que le projet de nouvelle Constitution n'est pas la solution et ne résout aucun problème du pays », convainc le porte-parole de ce nouveau Front.
Les responsables de cette mobilisation affirment également que « seul un président élu démocratiquement et les députés peuvent procéder à une révision de la Constitution » et disent marquer leur étonnement que « subitement, des hommes et des femmes qui ont juré sur la Constitution, de respecter les engagements internationaux et, après 8 mois du 2ème coup d'État, procèdent à la rédaction d'une nouvelle Constitution ».
La Ligue malienne des imams et érudits pour la Solidarité islamique au Mali (Limama) envisage, elle, d'organiser un « meeting géant » le vendredi, 16 juin 2023 pour inviter tous les musulmans patriotes à voter « contre » le projet de la nouvelle Constitution dans sa forme actuelle, selon l'agence d'information Anadolu, qui rappelle que la Limama proteste contre la « laïcité » et appelle à son remplacement par un « État multiconfessionnel ».
La Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l'Imam Mahmoud Dicko (Cmas) dit avoir formulé deux recours auprès du président de la Cour constitutionnelle et auprès du président de la Cour suprême pour demander l'annulation des décrets portant création, mission, organisation et fonctionnement de la Commission de rédaction de la nouvelle Constitution et création de la Commission de finalisation du projet de Constitution, de même que le décret portant convocation du collège électoral, ouverture et clôture de la campagne électorale.
Toujours selon ses détracteurs, le projet de nouvelle Constitution « concentre les pouvoirs aux mains de la présidence ».
Parmi les leaders qui appellent à dire « non », l'ancien Premier ministre et astrophysicien, Cheick Modibo Diarra. Candidat malheureux à la dernière présidentielle du Mali, Cheick Modibo Diarra fait partie des potentiels candidats à la présidentielle de fin de transition, prévue dans quelques mois. Bi-national, Cheick Modibo Diarra va devoir renoncer à sa qualité de citoyen américain, si le projet de nouvelle Constitution venait à être adopté et s'il tient à se présenter à la présentielle.
Pour leur part, les Maliens favorables à son adoption trouvent en la nouvelle Constitution, plusieurs innovations consacrant une « avancée majeure dans la construction du MALIKURA » (Mali nouveau : ndlr), car ancrée dans les valeurs sociétales du pays. « Voter OUI pour le projet de Constitution, c'est assurer les bases de la Refondation, c'est créer les conditions pour la réconciliation nationale, c'est répondre aux aspirations profondes des populations meurtries par des années de crises multiples et complexes », peut-on recenser des arguments développés en faveur du « oui ».
En attendant le résultat au soir du 18 juin 2023, chaque camp joue son va-tout dans les dernières heures de la campagne.
O.L.O.
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L'atelier régional de la Conférence des postes des États de l'Afrique de l'Ouest (CPEAO) s'est ouvert ce mercredi 14 juin 2023 à Ouagadougou. Durant 72 heures, les acteurs vont diriger leurs travaux autour du thème : « Formation sur l'élaboration de la stratégie de transformation numérique des postes dans l'espace CPEAO ». La cérémonie officielle d'ouverture s'est tenue sous la présidence de la ministre de la transition digitale, des postes et des communications électroniques, Dr Aminata Zerbo/Sabane.
Face à l'essor des technologies de l'information et de la communication, mais aussi du e-commerce, la Poste en Afrique de l'Ouest a tout intérêt à se réinventer si elle ne veut pas être dépassée à l'ère du numérique. Confrontée en effet, à une rude concurrence dans tous ses secteurs d'activités et à une exigence de plus en plus accrue de la clientèle, la Poste doit agir de manière perspicace pour améliorer constamment la qualité de ses produits.
C'est en vue de renforcer les compétences des acteurs, de diversifier l'offre de services à travers la création de produits modernes répondant aux attentes de la clientèle que se tient à Ouagadougou, l'atelier régional de la CPEAO.
La ministre en charge de la transition digitale et des postes, Dr Aminata Zerbo/Sabane a indiqué que l'organisation de la formation sur la transformation numérique des postes revêt un intérêt certain. Car elle va permettre d'outiller les opérateurs postaux de la sous-région pour la mobilisation du potentiel du numérique au bénéfice de leur renouveau et de leurs performances.
Les innovations enregistrées au Burkina
Selon la ministre, le Burkina Faso prend petit à petit sa place dans le développement du e-commerce avec la mise en place d'un marché en ligne dénommé “Fasoranana”. À cela s'ajoute l'initiation de réformes pour contribuer à la livraison des produits issus du commerce en ligne.
Aussi, Dr Aminata Zerbo souligne qu'avec la dynamique de dématérialisation des procédures de l'administration publique, la Poste Burkina Faso est en passe de se constituer en intermédiaire entre l'administration et les citoyens pour la délivrance d'actes nécessaires à l'accomplissement de formalités diverses. Mais également, pour permettre aux populations d'accéder à ses services grâce à son réseau d'agences déployées sur tout le territoire national et qui serviront de maisons citoyennes à tous les Burkinabè.
Depuis le nouveau cycle, on peut relever, mentionne la ministre en charge des postes du Burkina Faso, que la CPEAO s'est engagée de façon déterminée dans la prise en charge des problématiques qui se posent à la sous-région dans le secteur des postes.
Ce nouveau dynamisme que la nouvelle équipe a décidé d'insuffler à la l'organisation, poursuit-elle, est porteur d'espérance et permet d'appréhender les défis du moment avec lucidité, pragmatisme, détermination et courage.
Pour rappel, le programme d'activités 2023-2025 de la CPEAO est la ligne conductrice des ambitions pour le secteur postal dans l'espace CEDEAO. La mise en œuvre des activités contenues dans ledit programme commande l'accompagnement des États membres. Elle va permettre aussi une meilleure organisation de la participation de la sous-région aux différentes réunions, rencontres régionales et internationales à travers la formulation des positions communes et le renforcement des capacités des administrations postales nationales.
Hamed NANEMA
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Le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) organise du 14 au 16 juin 2023 à Bobo-Dioulasso, une formation des bénéficiaires de l'appel à projets de la région des Hauts-Bassins, sur « La gestion efficiente des projets et contrats de subvention ».
Cette formation fait suite à la cérémonie de remise symbolique des chèques aux bénéficiaires de l'appel à projets spécifiques à la région des Hauts-Bassins qui s'est tenue le mardi 13 juin 2023 à Bobo-Dioulasso.
En rappel sur 113 projets soumissionnés, ce sont 33 qui ont été retenus.
Cette formation porte sur une gestion efficace et efficiente des ressources financières qui seront mises à leur disposition d'où l'intérêt de cette session de formation dont l'objectif vise à renforcer leurs capacités en tant que promoteurs culturels et touristiques de la région des Hauts-Bassins.
L'atelier vise en outre à permettre aux participants d'avoir une bonne compréhension du processus de signature des contrats et de déblocage des ressources ; de s'approprier les rudiments nécessaires en matière de suivi de projets ; de comprendre la nécessité de la justification des dépenses et de savoir produire les pièces justificatives.
Il vise également à leur permettre de pouvoir élaborer les différents rapports physiques et financiers ; de connaître les outils du FDCT en matière de communication et de visibilité.
Les modules qui seront présentés à cet effet sont entre autre les généralités sur les subventions et la gestion des projets à travers des conseils pratiques ; la gestion des contrats de subvention du FDCT ; la gestion comptable, financière et fiscale ; le suivi-évaluation axé sur les résultats…
La directrice générale du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) Fiohan Caryne Traoré/Beni a invité les bénéficiaires à participer activement aux échanges et surtout, à capitaliser les résultats qui en seront issus afin de pouvoir jouer pleinement leur rôle non seulement de promoteurs et professionnels culturels et touristiques mais aussi dans l'atteinte des objectifs du Programme d'appui aux industries créatives et à la gouvernance de la culture (PAIC GC). En effet, dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d'appui aux industries créatives et à la gouvernance de la culture (PAIC GC), le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT), bénéficie d'une subvention directe destinée à « soutenir sa gestion, sa déconcentration et le financement des opérateurs culturels et touristiques ».
Moussa Kafando, président de l'Association Africa United de Bobo-Dioulasso, participant a bénéficié de 9 600 000 FCFA pour son projet Cirque en scènes. Ce projet consiste à renforcer les capacités des acteurs des cirques en scènes. Il explique en ce sens que « le Burkina est un pays émergent en matière de cirque. L'objectif c'est de permettre aux acteurs des cirques en scènes d'apprendre les cultures et de pouvoir adapter l'interprétation. Cela va leur permettre d'ouvrir les portes de l'international pour leur permettre de s'auto-employer à l'international ». La présente formation est donc une bonne initiative selon Moussa Kafando car cela leur permettra en tant que bénéficiaires de mieux gérer leurs projets et d'éviter des erreurs à ne pas commettre.
Siaka Sanou, directeur régional de la culture, des arts et du tourisme des Hauts-Bassins indique par ailleurs que le secteur culturel est un secteur en souffrance en ce qui concerne les sources de financement. Ainsi, voir l'appel à projets spécifiques aux Hauts-Bassins lancé et voir 33 bénéficiaires de ce projet, est déjà une initiative salutaire qui permettra à son avis de soulager les acteurs dans la mesure où ça permettra à ces derniers de mener à bien leurs projets qu'ils auront muri et de booster la culture au niveau de la région des Hauts-Bassins et partant de tout le pays entier.
Un dispositif de suivi rapproché des projets retenus sera également mis en place.
Haoua Touré
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TERMES DE RÉFÉRENCE POUR LA REALISATION D'UNE ÉTUDE DIAGNOSTIQUE SUR L'ENGAGEMENT CIVIQUE DES JEUNES DANS LA PROMOTION DES AFFAIRES PUBLIQUES LOCALES ET L'AUTONOMISATION ECONOMIQUE DANS LES REGIONS DES HAUT-BASSINS ET DES CASCADES AU COMPTE DU PROJET GOUVERNANCE INCLUSIVE POUR LA RESILIENCE (IGR)
I. INTRODUCTION
I.1. Contexte de projet
Le projet de gouvernance inclusive pour la résilience (IGR) du Burkina Faso, financé par l'Agence Américaine pour le Développement International (USAID), est un accord de coopération de cinq ans (2021-2026) conçu pour catalyser des solutions entre les structures gouvernementales, la société civile et les citoyens aux écarts persistants et criards entre les besoins des communautés et la capacité des acteurs de la gouvernance à y répondre. Creative Associates International et son sous-partenaire, Lutheran World Relief (LWR), travaillent en coopération avec les institutions gouvernementales burkinabè, les organisations de la société civile (OSC), le secteur privé et les citoyens à travers trois objectifs visant à apporter une solution durable à la vulnérabilité des systèmes de gouvernance à l'extrémisme violent dans les régions de l'Est, Centre-Nord, Nord, Sahel, Hauts-Bassins, Cascades, Centre-Sud et Centre-Ouest.
Objectif 1 : Le gouvernement du Burkina Faso, en particulier au niveau local, est en mesure de fournir de manière efficiente et efficace des services pour répondre aux besoins de sa communauté.
Objectif 2 : Les citoyens, les organisations et les groupes locaux et communautaires, ont la capacité de défendre leurs besoins et de communiquer de manière constructive avec les représentants du gouvernement
Objectif 3 : Les citoyens et l'État s'engagent régulièrement dans un dialogue productif
I.2. Contexte de l'étude
Le projet IGR vise à garantir l'inclusion sociale de tous les acteurs du système de gouvernance tout au long de la mise en œuvre du programme. Une étude genre et inclusion sociale a été conduite dans les 19 commune en 2022. De cette étude, il ressort une faible participation des jeunes, des femmes, des personnes handicapées dans les instances de prise de décision au niveau communal. Dans cette même lancée, l'étude FRAMe conduite en 2021 a révélé la méfiance entre les citoyens (en particulier les jeunes) et les gouvernants locaux. Ainsi, ces lacunes freinent une contribution civique efficace et responsable des jeunes dans la gestion des affaires publiques locales ; pourtant les jeunes par le poids démographique devraient être une force motrice pour le développement local. Cette vulnérabilité des jeunes constitue une porte d'entrée pour le recrutement de ces derniers dans les rangs des groupes armés terroristes. C'est pour combler ces lacunes que dans le cadre de l'expansion du projet dans les régions des Hauts- bassins et des Cascades, Le projet IGR a décidé d'aborder les vulnérabilités clées de la désillusion des jeunes avec les systèmes de gouvernance. Ainsi, CREATIVE conduira une étude spécifique jeunesse qui est une composante de GESI sous l'angle de l'inclusion sociale des jeunes. Il s'agira d'une étude diagnostique flash/soft qui se fera avec le soutien d'un consultant indépendant dans les nouvelles communes des régions des Hauts-bassins (communes de Bobo Dioulasso, Houndé, Péni et Toussiana) et des Cascades (communes de Banfora, Sindou, Douna) pour mieux identifier les besoins des jeunes dans deux composantes principales qui sont :
§ Participation civique des jeunes à la gestion des affaires publiques locales
§ Autonomisation économique / opportunités d'emploi pour les jeunes
En tant que deux composantes importantes du projet IGR, CREATIVE veut s'assurer que :
1) les jeunes puissent s'engager plus civiquement dans leurs communautés, en contribuant à une gouvernance représentative et réactive et qu'ils soient des citoyens informés et responsables.
2) qu'ils aient des options économiques au sein de leurs communautés qui freinent leur engagement avec des groupes radicaux.
Pour atteindre ces objectifs, le projet doit mieux comprendre l'état actuel de l'engagement civique des jeunes et des opportunités économiques disponibles au niveau communal (secteurs et villages rattachés) et, dans une moindre mesure, le niveau régional. Cette analyse devrait générer cette compréhension et proposer des solutions concrètes.
II. But, objectifs et questions de l'étude
II. 1. Objectif général de l'étude
Conduire une étude diagnostique pour analyser les besoins des jeunes filles et jeunes garçons dans la gouvernance locale en termes de promotion, d'engagement civique dans la gestion des affaires publiques locales et d'autonomisation économique/opportunités d'emplois.
II.2. Objectifs et questions de recherche
Quatre (04) objectifs spécifiques sont poursuivis par cette étude :
Réaliser un état des lieux de la participation civique des jeunes filles et garçons de 15 à 35 ans dans la gouvernance locale et l'existence d'opportunités d'emploi à leur endroit. Les questions à explorer sont entre autres :
· Quelles sont les perceptions des citoyens et des gouvernants locaux sur la participation civique des jeunes dans la gestion des affaires publiques locales ?
· Quelles sont les perceptions des jeunes eux-mêmes de leur participation civique dans la gestion des affaires publiques locale ?
· Quelles sont les causes de la méfiance entre les jeunes et les gouvernants locaux ?
· Que pensent les jeunes de leur niveau de participation dans la gestion des affaires publiques locales ?
· Ce niveau de participation est -il le même pour les jeunes garçons que pour les jeunes filles ?
· Qu'en est-il de la participation des jeunes Personnes Déplacées Internes et des jeunes personnes handicapées ? Existent-ils des mécanismes mis en place au niveau local pour favoriser la participation des jeunes dans la gestion des affaires publiques au niveau local, quels sont les gaps à combler ?
· Quels sont les obstacles au niveau politique, économique, socio-culturel qui freinent la participation des jeunes dans la gestion des affaires publiques locales ?
· Quelles sont les forces, faiblesses, opportunités et menaces de l'engagement des jeunes dans la gouvernance locale ? Quelles sont les opportunités d'emplois formels et informels qui existent pour les jeunes au niveau local ?
· Les jeunes filles/garçons ont – ils/elles les mêmes opportunités d'emploi ?
· Qu'en est -il des jeunes personnes déplacées internes et de Personnes handicapées ?
· Quelles sont les inégalités existantes entre les différentes catégories de jeunes (valides, handicapés, PDI) en termes d'autonomisation économiques ?
· Quelles sont les opportunités de formations professionnelles existantes au niveau local ?
· Quelles sont les compétences (entreprenariat, leadership, commercialisation, connaissance de TIC…) des jeunes pour la promotion de leur propre autonomisation économique ?
· Quels sont les obstacles à l'autonomisation et à la création d'emploi pour les jeunes au niveau local ?
· Quelles différences pour les garçons et les filles ?
2- Identifier les besoins des jeunes filles et garçons pour promouvoir leur participation civique dans la gestion des affaires publiques locales ?
· Quel est le niveau de connaissance de jeunes sur l'histoire de leur propre commune ?
· Quel est le niveau de connaissances des jeunes sur leurs droits et devoirs de participation civiques ?
· Quels sont les besoins des jeunes en termes, d'espace, de cadre de dialogue, de mécanisme de participation dans leur commune ?
· Quelles sont les propositions de solutions pour stimuler l'engagement des jeunes dans leur commune ?
Quelles recommandations/ actions réalistes que IGR peut-il renforcer dans le cours, moyen et long terme pour accroitre l'engagement et la participation civique des jeunes dans la gouvernance au niveau local ?
3-Faire une cartographie des opportunités d'emploi innovants existants et intéressants pour les jeunes filles et garçons au niveau local
· Quels sont les domaines/ secteurs clés d'activités classiques qui intéressent les jeunes filles et jeunes garçons ? (Il s'agira d'une base de données exhaustive).
· Quels sont les domaines qui emploient plus de jeunes ?
· Parmi ces secteurs, quels sont ceux qui constituent des niches et /ou de créneaux qui intéressent les jeunes au niveau local ?
· Quels sont les besoins de formation professionnelle pour les jeunes ?
· Quelles sont les centres ou écoles de formations professionnelles existants au niveau local ?
· Quelles sont les potentiels marchés existants dans les deux régions pour la commercialisation des produits ?
· Quel est le niveau d'accessibilité de ces marchés ?
· Quelles sont les contraintes d'accès au marché ? Quelles différences entre les filles et les garçons ? Comment IGR peut-il promouvoir l'autonomisation économique et les opportunités d'emplois innovants et durables au profit des jeunes ?
4- Proposer un plan d'action réaliste sur deux ans et demi (30 mois) pour promouvoir l'engagement et la participation civique des jeunes dans la gouvernance locale et les opportunités d'emploi à leur profit contenant :
· Proposition d'activités précises pour booster l'engagement et la participation civique des jeunes dans la gestion des affaires publiques au niveau local ;
· Proposition d'activités pour renforcer l'autonomisation économiques et les opportunités d'emplois pour les jeunes afin de réduire leur risque d'enrôlement par les groupes extrémistes ;
· Identification des stratégies pour garantir la durabilité des impacts des actions au-delà du projet.
III. RESULTATS ATTENDUS DE L'ETUDE
A la fin de cette étude, 4 résultats sont attendus sur la base des investigations sur le terrain, issues des questions subsidiaires ci-dessus :
1. Un état des lieux de la participation civique des jeunes filles et garçons de 15 à 35 ans dans la gouvernance locale et l'existence d'opportunités d'emploi a été réalisé ;
2- Les besoins des jeunes filles et garçons pour leur participation civique dans la gestion des affaires publiques locales ont été identifiés par les jeunes-mêmes et les autres acteurs ;
3-Une cartographie des opportunités d'emploi innovants existants /intéressants pour les jeunes filles et jeunes garçons au niveau local a été faite,
4- Une cartographie des organisations de jeunesse actives au niveau local et les activités menées par celles-ci est réalisée.
5- Un plan d'action de 30 mois (2 ans et demi) a été élaboré pour promouvoir l'engagement civique des jeunes filles et jeunes garçons dans la gouvernance locale et les opportunités d'emploi.
IV. COUVERTURE GEOGRAPHIQUE
L'étude jeunesse sera conduite dans les sept (07) communes des deux (02) nouvelles régions d'expansion du projet IGR qui sont la région des Haut-basins (commune de Bobo Dioulasso, Houndé, Péni et Toussiana) et des Cascades (communes de Banfora, Sindou, Douna).
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V. PUBLIC CIBLE
L'étude jeunesse ciblera entre autres, sans être exhaustif les autorités locales et administratives, les acteurs du secteur privé et les citoyens dans la zone cible au niveau communal (secteurs et villages rattachés) en grande partie et dans une moindre mesure certaines structures au niveau régional. Les organisations de la société civile seront également ciblées par cette étude :
§ Les autorités communales et administratives
§ Les services techniques communaux
§ Les Services Déconcentrés de l'Etat
§ Le secteur privé
§ Les organisations de société civile de jeunesse, les autres OSC et ONG évoluant dans le secteur jeunesse
§ Les citoyens en particulier les jeunes filles et garçons
VI. METHOLOGIE DE L'ETUDE
L'étude jeunesse utilisera une méthodologie mixte (qualitative et quantitative). Les détails de cette méthodologie attendue du consultant doivent inclure les aspects ci-dessous, sur lesquels les offres seront évaluées : Un aperçu du contexte de l'étude / énoncé du problème et preuve de la bonne connaissance des 2 régions d'intervention
Une proposition détaillée de la méthodologie de la conduite de l'étude : les techniques et outils de collecte des données, le mode de traitement et d'analyse des données ;
Un Plan d'échantillonnage avec taille d'échantillon pour chaque population cible pour type d'enquête ;
Un plan de mitigation des risques sécuritaires ;
Un plan d'atténuation des risques liés au COVID 19.
Une dotation en personnel/ équipe pour la mission
Des expériences passées d'études similaires
Un chronogramme et délais d'exécution
VII. DESCRIPTION DE LA CONSULTATION
Cette section se concentre sur les qualifications, les tâches et les livrables attendus du consultant par Creative.
VII. 1. Qualifications souhaitées du consultant/ de la consultante
Pour la réalisation de cette étude, nous envisageons de recruter un consultant national qui remplit entre autres les conditions décrites ci-dessous :
§ Diplôme de maîtrise requis : sciences sociales, sciences politiques, étude jeunesse, droits humains, gouvernance locale, entrepreneuriat, suivi évaluation et tous autres domaines pertinents ;
§ Avoir au moins 5 ans d'expérience dans la réalisation d'études similaires, y compris dans le domaine des sciences sociales, du monde universitaire et du développement ;
§ Avoir une expérience de terrain dans des zones où les problèmes de sécurité sont élevés et où les personnes déplacées sont présentes ;
§ Avoir une expérience avérée de la collecte de données qualitatives et quantitatives ;
§ Capacité avérée d'analyser les données et d'élaborer des rapports cohérents ;
§ Expérience avérée de travail avec les autorités locales, les OSC et les communautés au Burkina Faso ;
§ Solides compétences en gestion, communication et administration ;
§ Compétences exceptionnelles en matière de méthodologies de recherche et rédaction de rapports d'étude qualitatifs et quantitatifs ;
§ Expérience professionnelle antérieure au Burkina Faso et compréhension détaillée du contexte culturel, sécuritaire et sanitaire du pays ;
§ Familiarité avec les programmes financés par l'USAID sera d'un atout majeur ;
§ Maîtrise de la communication orale et écrite en français et (en anglais serait un atout) ;
§ Maitrise des langues locales des 2 régions serait un atout.
VII.2. Les Tâches du consultant/de la consultante
En collaboration avec l'équipe de IGR, et particulièrement avec la conseillère GESI le/la consultante retenu-e sera responsable entre autres des tâches identifiées ci-dessous.
1. Rencontrer l'équipe du projet IGR pour harmoniser la compréhension et discuter/préciser les livrables lors d'une rencontre de cadrage ;
2. Finaliser la proposition de recherche, y compris la revue de littérature et la méthodologie de recherche ;
3. Finaliser les instruments/plans d'échantillonnage de collecte de données ;
4. Développer et tester les outils de collecte des données ;
5. Recruter et former des enquêteurs et des superviseurs pour la collecte de données sur le terrain ;
6. Organiser la logistique pour le travail sur le terrain ;
7. Sensibiliser de la communauté pour l'enquête ;
8. Collecter de données sur le terrain ;
9. Gérer la sécurité des enquêteurs sur le terrain ;
10. Soumettre des rapports d'avancement de la collecte sur le terrain ;
11. Rédiger les rapports provisoires et le rapport final de l'étude ;
12. Faciliter l'atelier de restitution des résultats de l'étude dans les deux chefs lieu de région (Bobo Dioulasso et Banfora).
VII. 3. Livrable intermédiaires et finaux attendus
1. Une revue de littérature (analyse du cadre législatif, institutionnel et documents nationaux, les études antérieures sur la participation des jeunes dans la gouvernance locale et leur autonomisation économique au Burkina Faso)
2. Une méthodologie et un plan de collecte de données (y compris les outils) à approuver par IGR
3. Un état de lieux pertinent et contextuel des perceptions, forces, faiblesse, opportunités et menaces et obstacles à l'engagement responsables civiques des jeunes ainsi qu'une exploration des besoins des jeunes concernant les domaines/secteurs porteur d'emploi, des potentiels employeurs, les compétences en entreprenariat, en marketing, les obstacles, les besoins liés à leur autonomisation économique……
4. Un rapport d'étude et d'analyse clair et conci en français et/ou anglais de tous les résultats contenants :
§ Un résumé exécutif ;
§ Les résultats clés issus de l'analyse des données ;
§ Les principales recommandations concrètes et durables ; en guise de solution à approuver par IGR ;
§ Un plan d'action de deux ans et demi (30 mois) pour promouvoir une participation civique des jeunes à la gestion des affaires publiques locales et une autonomisation économique / opportunités d'emploi pour les jeunes ;
§ Les annexes.
VIII. Calendrier de mise en œuvre
La durée de cette étude est de 60 jours calendaires au maximum. Il est attendu du consultant une proposition de chronogramme détaillé pour cette mission.