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Première édition de Women's days 2022 : Aminata Komi remporte le grand prix de l'entrepreneuriat féminin

Tue, 19/07/2022 - 17:22

Aminata Komi a remporté la première édition du grand prix de l'entrepreneuriat féminin du Women's days avec son projet "Transformation et commercialisation de la pâte d'arachide". Elle a reçu son prix d'une valeur de deux millions de francs CFA, le vendredi 15 juillet 2022 à Ouagadougou au cours d'une cérémonie officielle.

Valoriser la femme et promouvoir l'entrepreneuriat féminin pour leur autonomisation financière afin de contribuer à l'équilibre familial. C'est l'objectif visé par Havas Burkina à travers cette initiative, première du genre. Au nombre de cinq sur la ligne de départ avec leurs différents projets, c'est Aminata Komi, une déplacée interne, qui est arrivée première. Avec son projet "Transformation et commercialisation de la pâte d'arachide", Aminata Komi a convaincu le jury par "l'originalité" de son projet.

« Pour l'édition 2023, le thème sera autour de l'entrepreneuriat et famille » a indiqué la directrice générale de Havas Burkina, Léone Bambara

Après avoir félicité et salué l'originalité du projet de la lauréate, la directrice générale de Havas Burkina, Léone Bambara, a laissé entendre que l'initiative vise à accompagner les femmes dans la réalisation de leurs projets en cours et à venir. « Havas Burkina a décidé de célébrer cette année de façon spéciale la journée de 8 mars loin du folklore habituel. Nous avons souhaité réunir les femmes au tour d'un objectif, d'une vision dénommé Women's days afin de les former et les accompagner dans l'entrepreneuriat pour leur autonomie financière », a-t-elle expliqué, indiquant que l'activité a permis de former une cinquantaine de femmes à l'entrepreneuriat. La rue marchande, les expositions et masterclass ont été les principales activités menées dans le cadre de cet évènement au mois de mars.

La cinquantaine de femmes formées ont reçu des attestations de formation

A en croire la directrice générale de Havas Burkina, le concours était ouvert à toutes les femmes. La date limite des dépôts était prévue pour le 30 mars 2022. Et c'est au total cinq projets qui ont été enregistrés pour cette première édition.

Le bras financier de l'évènement, en l'occurrence Bolloré transport et logistics (BTL), par la voix de sa responsable à la communication et au développement durable, Thérèse Ouédraogo a félicité les différents acteurs pour la mise en œuvre de l'initiative. « Nous avons soutenu l'initiative au regard de son contenu, à savoir amener les femmes à s'approprier la mise en place et la gestion de leurs projets personnels », a indiqué Thérèse Ouédraogo.

La lauréate Aminata Komi a remercié les initiateurs du projet

Pour la lauréate Aminata Komi, c'est un sentiment de satisfaction. « Je remercie les initiateurs du projet pour l'opportunité et aussi le choix porté sur mon projet », a-t-elle confié, ajoutant que le projet lui permettra d'embaucher quatre femmes déplacées internes.

Le Women's days de l'année prochaine est prévue se tenir du 3 au 5 mars 2023 avec des formations pratiques sur la transformation et la commercialisation des produits agroalimentaires. Canal plus Burkina, l'agence Djiguiya, Nouvdim, Digiprint, Zephyr, Bolloré ont été les partenaires associés à l'évènement.

Serge Ika Ki (stagiaire)
Lefaso.net

Categories: Afrique

Pétanque : « Soutong-Nooma » renverse « Neb-nooma 14 » en finale de la coupe de l'ambassadeur de France au Burkina Faso

Tue, 19/07/2022 - 17:22

« Soutong-nooma » a remporté, dans la soirée du samedi 16 juillet 2022, la deuxième édition de la Coupe de l'ambassadeur de France au Burkina Faso en battant son rival du jour « Neb-nooma 14 » par onze points contre dix. Plus de 600 boulistes ont pris part à la compétition.

L'ambassadeur de France au Burkina Faso contribue à la promotion de la pétanque au pays des hommes intègres. Dans la soirée du samedi 16 juillet 2022, il a organisé, avec l'appui de la Fédération burkinabè de pétanque, la finale de la deuxième édition de sa coupe.

Après une journée entière de compétition, deux formations se sont affrontées en finale. Il s'agissait de « Soutong-Nooma » qui devait rivaliser avec « Neb-Nooma 14 » qui a réalisé un début époustouflant. La triplette du secteur n°14 de Ouagadougou avait vite fait de prendre un grand avantage sur l'adversaire du jour qui était tout aussi redoutable.

« Soutong-nooma » a renversé « Neb-nooma 14 » en finale de la coupe de l'ambassadeur de France au Burkina

« Neeb-nooma 14 » menait même la partie au score de 9 à 4 puis 10 à 4. Mais un coup de tonnerre s'est produit dans les deux derniers matchs de la partie. « Soutong-Nooma » réussit le coup de quatre points en un match alors qu'il était mené à quatre points contre dix. Il réduit l'écart et se repositionne pour le titre.

Sonnés par cette remontée, les boulistes de « Neb-nooma 14 » perdent leur sang-froid et multiplient les ratés. Profitant de cela, « Soutong-nooma » s'offre la partie en inscrivant trois points. Score final : 11-10 en faveur de « Soutong-Nooma ». Les boulistes de « Neb-nooma » sont assommés par ce score. « Nous avons bien joué mais nous avons malheureusement perdu par manque de chance. Bien sûr que ça fait effectivement très mal de perdre ainsi », s'indigne Djibril Maïga, capitaine de « Neb-nooma 14 ».

Des invités ont assisté à la finale

Portés en triomphe par leurs supporters, les joueurs de « Soutong-nooma » célèbrent leur victoire en chambrant les adversaires. « Nous avons été constants durant tout le match. Nous n'avons pas douté un seul instant de gagner ce match. Je l'avais même informé avant le match que nous allions gagner. C'est ce qui s'est passé », a indiqué Moustapha Bagagnan, capitaine de « Soutong-Nooma ».

La coupe s'est jouée au lendemain de la fête nationale française célébrée chaque 14 juillet. Pour Luc Hallade, c'est aussi une compétition offerte aux boulistes burkinabè. « La Coupe a permis de rassembler des joueurs de pétanque burkinabè. Ils sont très forts. Nous avons assisté à une finale impressionnante et pleine de suspens. Je n'aurais pas parié un ticket sur ceux qui ont gagné finalement », a relevé l'ambassadeur de France au Burkina Faso.

Le public est sorti massivement pour assister à la compétition

Pour sa part, Macaire Nana, président de la Fédération burkinabè de pétanque, a salué l'engagement des deux formations et l'initiative de l'ambassadeur Luc Hallade. « Je voudrais remercier l'ambassadeur de France au Burkina qui nous a offert cette compétition. Elle permet à nos boulistes de se perfectionner pour les compétitions internationales », a-t-il dit.

Les vainqueurs ont reçu le trophée et la somme de 300 mille francs CFA. Les finalistes malheureux sont repartis avec une enveloppe de 200 mille francs CFA. Les équipes victorieuses dans la catégorie consolante et des dames boulistes ont aussi reçu des enveloppes d'encouragement.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

Categories: Afrique

Université Joseph Ki-Zerbo : Le Pr Norbert Nikièma et le Dr Dafrassi Sanou célébrés par leurs pairs

Tue, 19/07/2022 - 17:00

Les enseignants du département de linguistique de l'université Joseph Ki-Zerbo ont rendu hommage au Pr Norbert Nikièma et au Dr Dafrassi Jean-François Sanou, le samedi 16 juillet 2022. Ces deux pionniers et « grands maîtres » de la linguistique, sont appelés à faire valoir leurs droits à la retraite. Ils ont reçu des présents symboliques en guise de souvenir et des attestations pour les services rendus au département.

Le Pr Norbert Nikièma et le Dr Dafrassi Jean-François Sanou sont des pionniers de la linguistique au Burkina Faso. Après plusieurs années passées au département de linguistique de l'université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou (1976 pour l'un et 1978 pour l'autre), ils sont appelés à faire valoir leurs droits à la retraite. Le département de linguistique a fait une halte le samedi 16 juillet 2022 pour témoigner sa reconnaissance et sa gratitude pour les services rendus à lui en particulier et à celui de la recherche en général. Cette cérémonie d'hommage a été placée sous le thème : « Le Pr Norbert Nikièma et le Dr Dafrassi Jean-François Sanou, les pionniers de la recherche linguistique au Burkina Faso ».

Ces maîtres ont planté plusieurs arbres, selon le directeur de l'UFR-LAC, Bernard Kaboré

Pour le directeur de l'Unité de formation et de recherche en lettres, art et communication (UFR-LAC), Bernard Kaboré, ces maîtres n'ont pas planté qu'un arbre. « Vous avez planté des arbres. Les fruits de ces arbres, c'est nous tous réunis ici ce matin. En effet, nous avons tous reçu de vous ce qu'il y a de plus précieux : la connaissance », a-t-il lancé. Paraphrasant le célèbre écrivain et homme politique anglais, Philippe Dormer, il a soutenu que la connaissance assure une retraite confortable et nécessaire lorsque nous prenons de l'âge. Si on ne la plante pas quand on est jeune, son ombre nous fera défaut quand on sera vieux.

Le président de l'université de Dédougou, Pr Alou Koïta a révélé qu'une œuvre collective a été éditée en leur honneur

Il a révélé que ceux qu'ils célèbrent ont plantés leurs connaissances dans l'édifice qu'ils ont contribué à bâtir : le département de linguistique. En effet, depuis 1976 pour le Pr Norbert Nikièma, 1978 pour le Dr Dafrassi Sanou, ils ont fait grandir le département. « La preuve, vous êtes toujours sollicités pour des enseignements. C'est l'expression de votre engagement pour la science et pour la formation », se réjouit le directeur de l'UFR-LAC, tout en ajoutant que l'enseignement pour eux, était un sacerdoce.

Un ouvrage collectif dédié aux deux pionniers

Un document collectif a été édité au nom des deux « maîtres ». Ce document, a expliqué le président de l'université de Dédougou, Pr Alou Koïta, est une expression des volontés des enseignants de linguistique auxquelles se sont associés des enseignants de lettres modernes des universités de quatre pays pour rendre hommage aux deux enseignants. « Ces pays sont le Burkina Faso, le Ghana, le Niger et le Togo. Ce mélange compte 18 contributeurs. Cela montre la renommée internationale de nos professeurs », a-t-il fait remarquer.

Le Pr Malgoubri (premier) à partir de la droite a contribué à l'édition du document

Les contributions se caractérisent par leur diversité thématique. Toute chose qui les a amenés à les regrouper selon trois axes. L'axe un porte sur les langues et dynamiques des langues qui comprennent neuf textes, le deuxième axe porte sur l'alphabétisation, l'éducation et le développement qui comprend cinq contributions et le dernier axe, le moins fourni, comprend trois contributions. Pr Koïta a terminé en faisant un clin d'œil spécial au Pr Malgoubri et au Pr Napon non seulement pour le sceau scientifique qu'ils ont su donner à l'ouvrage mais aussi pour la prise en charge de son édition.

Amis, parents et collègues ont salué le mérite de ces deux enseignants

Pr Nikiéma et Dr Sanou ont reçu des attestations et des présents symboliques. C'est tous émus que les deux « maîtres » ont exprimé leur joie et leur satisfaction de bénéficier d'une reconnaissance de la part du département. Ils souhaitent que la jeune génération puisse continuer à relever le défi du département. « C'est un honneur et un plaisir d'avoir servi ce département et cette noble université », a lancé le Dr Sanou.

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/Rencontre des chefs d'Etat : « Je ne pense pas que Damiba en soit l'initiateur. C'est un drame pour notre génération » (ambassadeur Mousbila Sankara)

Tue, 19/07/2022 - 15:30

Dans cette interview qu'il a accordée au Faso.net, l'ancien ambassadeur Mousbila Sankara jette un regard sur l'armée burkinabè, la vie politique, et se prononce sur la rencontre controversée entre le président Paul-Henri Damiba et les anciens chefs d'Etat. De l'avis du président de l'Association pour la renaissance d'une citoyenneté nouvelle (ARCN), le Burkina a besoin de nouveaux citoyens avisés, altruistes, désintéressés, dans la conduite des affaires publiques.

Lefaso.net : Comment suivez-vous l'actualité liée à la situation sécuritaire, sous la gestion du pays par les hommes de tenue ?

Mousbila Sankara : J'ai envie de mettre le doigt là où ça fait mal, parce que nous sommes de ceux qui n'ont plus rien à perdre. Il y a un problème de société, qui se trouve à deux niveaux principalement : l'armée et les partis politiques.
Nous avons une armée qu'on peut qualifier de néocoloniale. Le colon avait monté une armée pour servir ses intérêts ; c'est-à-dire prête à mater, à convoyer, mais pas d'initiative personnelle, parce que l'initiative venait de la colonie. Alors, à partir de 1960, les gens ont essayé de bâtir une autre armée, mais sur la base et le fondement de l'armée néocoloniale.

Ce qui, aux premières décennies de l'indépendance, ne pouvait pas être en harmonie avec les besoins de la nation en naissante, ni ceux du peuple. Cela a justifié notre intervention en 1983. On a voulu la rupture à tous les niveaux, surtout au niveau de l'armée. Cette rupture a créé un désordre, au point que des moins gradés ou des moins anciens ont été promus à des responsabilités sous lesquels il y avait des plus gradés et des plus anciens. C'est contraire au principe de l'armée. Mais comme toute direction, c'est la force qui entraîne, qui conditionne et détermine ; comme la Révolution était assez motivante avec des responsables assez engagés et éclairés, on a pu faire quelque chose, malgré ce désordre.

C'est-à-dire qu'on a amené les gens à adhérer malgré eux ; parce que le milieu de l'armée, ce n'est pas un milieu démocratique, c'est plutôt un milieu de commandement et d'engagement. C'est ce qu'on a su faire en son temps. Mais à partir de 1987, les tenants de la Rectification ont restauré en partie la condition néocoloniale que nous avions combattue. L'avènement démocratique, qui voulait son armée dite classique, presque coloniale ou néocoloniale, a continué à restaurer le système avec Blaise Compaoré et qui s'est poursuivi avec Roch Kaboré qui n'était qu'une continuité.

Alors, le pauvre Damiba qui, entre deux hallucinations, s'est senti obligé de mettre fin à cette errance de notre armée, a mis fin au pouvoir de Roch Kaboré, sans le punch pour imprimer une direction. Il a cependant eu le courage de dire que ce n'est pas une révolution. Alors, si ce n'est pas une révolution, c'est quoi ? Nous étions dans un système néocolonial, on vient opérer un changement ; de quoi s'agit-il maintenant ?

Qu'il ait le courage de nous dire qu'est-ce que c'est. N'ayant pas pu dire cela, cette armée néocoloniale, qui jure par l'officier le plus ancien dans le grade le plus élevé, ne le reconnaît pas. Voilà la réalité de notre armée, c'est-à-dire qu'une certaine catégorie de militaires ne se reconnaît pas en Damiba, parce qu'il n'est pas le plus gradé ni le plus ancien. Or, c'était le cordon ombilical de l'armée néocoloniale que nous avions.

Il suffisait que le plus ancien dans le grade le plus élevé parle pour que l'armée se sente concernée. Elle ne discute pas, l'armée. Mais, comme il n'a même pas cette légitimité, il ne peut pas se faire respecter. Il n'a pas eu l'audace de dire : moi, même si je ne suis pas révolutionnaire, voilà ma nouvelle forme de gestion. Le drame, c'est qu'on ne sait même pas où on va. Je voudrais donc qu'il se rappelle qu'il a une armée néocoloniale, qui a une base de fonctionnement, qui est l'officier le plus ancien dans le grade le plus élevé. Il est obligé donc de passer par là, s'il veut se faire respecter.

Passer par là, signifie quoi pour Damiba ?

Qu'il corrige ! Il n'a qu'à rétablir l'ordre dans les casernes. Ce ne serait pas la première fois s'il se bombardait général ! Ce sont des choses qui arrivent ! Il n'aurait rien inventé.

Mais la transition de 2014-2015 a fonctionné ainsi ; le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida n'était pas l'officier le plus ancien dans le grade le plus élevé ! Bien plus, on a même forcé la main aux officiers supérieurs et hauts gradés !

Cela veut dire qu'on a continué le système, et jusqu'à présent, nous y sommes. Normalement, une insurrection ne négocie pas son président. Or, c'est l'insurrection qui a négocié Michel Kafando, un réactionnaire que nous avons combattu et pourchassé. Et c'est avec bonheur qu'il est venu se délecter de sa victoire parce que ce sont les mêmes qui sont venus le rappeler. C'est une question de génération et de virage mal négocié. Il y a une génération de militaires qui n'auraient jamais accepté ce qui s'est passé, ni à la transition de 2014-2015, ni à la transition en cours. Même en 83, toute la génération n'a pas souscrit à la dynamique ; il y en a qui n'ont pas hésité à s'opposer.

Ce n'est pas pour rien que certains ont été passés par les armes. Ce n'est parce qu'on est mort qu'on a tort, c'est notre société qui est toujours ainsi faite. Il faut toujours payer son honneur, son caractère, etc. Si tu restes amorphe, on va te servir du n'importe quoi. Pendant l'insurrection de 2014, la position de Lougué (Kwamé) était la plus convenable, puisque Traoré (Honoré) était taxé d'être proche de Blaise Compaoré (sinon, sa position de chef d'état-major et son grade lui commandaient de prendre le relais).

Le deuxième militaire le mieux placé était Lougué, mais comme on ne naît pas leader, à un moment donné, il a voulu répondre à l'appel de certains, mais il n'était pas bien placé. Cela lui a coûté ce que ça lui a coûté. Vous avez vu que lorsque Zida est arrivé, il s'est fait nommer général ! Sans cette ligne, ce n'est pas possible. J'ai l'impression que Paul Henri Damiba pense que ce serait un crime de lèse-majesté de se faire nommer général. Il n'y a pas de place pour les petits-enfants au pouvoir, pas de sentiments. Si tu franchis la ligne des leaders, il faut y aller, sinon tu vas disparaître.

Donc, notre armée voit ses principes remis en cause par une génération qui vit la réalité de son moment. Actuellement, on a une génération de civils ou militaires, qui tend vers les progressistes d'une part, et les réactionnaires d'autre part. Mais notre lieutenant-colonel a eu la prudence et l'éducation moaga de dire qu'il ne veut pas de révolution.

C'est bien, mais qu'il ait le courage de restaurer les principes de la néo-colonie au niveau de son corps. Il a été honnête pour expliquer qu'il n'est pas révolutionnaire. Maintenant, qu'il se conduise en réactionnaire. C'est-à-dire qu'il doit réinstaller l'armée dans ses bases d'armée néocoloniale (respect de la hiérarchie, des chefs, etc.), la mettre à l'écart et ne pas la propulser au-devant de la scène à travers des nominations.

Le deuxième problème, ce sont les acteurs politiques, dites-vous ?

Oui, nous n'avons pas d'acteurs politiques sérieux. Les gens vont voler dans mes plumes, mais c'est une réalité. De 1983 à aujourd'hui, combien d'élections y a-t-il eu ? Elles ont abouti à quoi ? A rien, si ce n'est qu'à nous créer des ennuis. Je fais partie de ces acteurs pas sérieux que je fustige. Des acteurs sérieux auraient su, de par eux-mêmes, créer un climat pour vivre en paix.

Le peuple n'est pas exigeant ; tout ce qu'il demande, c'est de vivre en paix, vivre de la pluie et de sa daba. Aucun politicien n'a apporté quelque chose de nouveau. Soixante ans après, on n'a même pas pu modifier la méthode de production la plus utilisée par plus de 80% de la population. Pourtant, nous avons des véhicules de luxe, des véhicules climatisés, mais on n'a rien trouvé pour améliorer ce qui nourrit la masse. Avec une telle situation, les gens ont le courage de prétendre être des leaders.

On a quand même connu de grands noms en politique ! Pourquoi jusque-là, on ne gravit pas d'échelon, la génération qui a suivi n'a pas pu tenir la dynamique ?

Mais ces grands noms-là n'ont pas transmis leurs savoirs, pour diverses raisons. Quand vous prenez une figure comme Ouezzin Coulibaly, jusque-là, qui a même voulu recenser ses idées ? Pourquoi jusque-là, il n'y a pas une documentation sérieuse sur son parcours, comment il s'est imposé, etc. ? Je n'ai jamais vu (ou entendu) un seul panel sur l'activité de Ouezzin Coulibaly. Comment voulez-vous que les choses soient transmises ?

Une personnalité comme Nazi Boni, qui a écrit et tout fait, c'est sa fille qui a, à un certain moment, tenté d'être candidate à la présidentielle et c'est tout. Maurice Yaméogo, lui aussi, son enfant a tenté, tout comme Gérard Ouédraogo. Nos politiciens prennent uniquement comme héritage ce que les devanciers leur ont donné, ils ne cherchent pas à savoir comment ils y sont parvenus.

Est-ce ces devanciers qui n'ont pas transmis ou les jeunes qui n'ont pas su tirer substance ?

D'abord, ces grandes figures-là, ces leaders, étaient trop au-dessus des jeunes. Le niveau était très élevé, à telle enseigne qu'il y a eu une rupture. L'initiation a donc été difficile. Sinon, vous ne pouvez pas être dans un pays où il y a eu un certain Nazi Boni, Ouezzin Coulibaly, Joseph Issoufou Conombo, Ali Baro, Moussa Kargougou, Jo Oueder (Joseph Ouédraogo), etc., et jusque-là, aucun leader qui puisse réunir autour de lui, des citoyens à même de maintenir une orientation claire. Aujourd'hui, tout est mélangé ; tout ce qui intéresse les cadres (politiques), c'est d'être classé à la tête d'une direction, de telle ou telle autre institution. Même notre éminent professeur, Joseph Ki-Zerbo, qui a passé son temps à former, enseigner…, on n'a rien capitalisé, rien n'a prospéré ou en tout cas, pas assez.

On a toutes ces personnes qui ont montré et incarné des valeurs d'intégrité, de modestie, de persévérance…, à l'image des personnalités que vous avez citées ci-haut, Soumane Touré, Valère Somé, Thomas Sankara et bien d'autres. Ce devait tout de même inspirer et se refléter dans la qualité de la chose politique ! Pourquoi n'a-t-on pas ce reflet ?

Il faut approcher Dr Ra-Sablga Seydou Ouédraogo (directeur exécutif de Free Afrik, ndlr), c'est lui qui a su bien résumer la situation, en disant : « Sankara partout, Sankara nulle part ». Etant chercheur, il a certainement beaucoup à développer sur ce sujet. Mais et pour ma part, les figures comme Henri Guissou, Gérard Kango Ouédraogo, etc., et les autres qu'on a citées plus haut, me permettent d'affirmer que de ce pays, peuvent émerger des hommes.

Les générations qui ont suivi les personnalités citées (et parmi tant d'autres) n'ont pas été initiées au village. Elles sont nées en ville, on les a circoncises, aucune assemblée n'a été faite pour les initier, elles ont été jetées dans la vie. Et comme c'était les premiers lettrés, on leur a confié des responsabilités, ils sont passés de l'enfance à l'adulte, sans transition à l'adolescence formée.

Si vous lisez n'importe quel livre de Nazi Boni, vous verrez que l'initiation (dont je viens de parler, le ‘‘qui je suis'') est une réalité. Tout comme lorsque vous écoutiez Joseph Ki-Zerbo, les sagesses sont des valeurs de la culture. Cherchez un seul discours de Jo Oueder, vous verrez la percussion qu'il y a. Ce sont des gens qui sont arrivés mûrs dans la société. Même l'influence de la société occidentale n'a pas pu les dénaturer. C'est parce qu'il n'y a pas eu cette éducation qu'aujourd'hui, les gens n'ont pas honte. Même lorsqu'ils possèdent par exemple quelque chose qu'ils ne peuvent pas justifier. J'ai connu cette société où s'endetter même était une honte.

Mais aujourd'hui, c'est le pillage. Quand ton enfant ramène quelque chose à la maison et que tu ne sais de quelle manière il l'a obtenue, ça ne te gêne pas. Sous la Révolution, certaines valeurs ont marché, parce que devant, le président et ses ministres donnaient l'exemple. C'est toujours ainsi, même dans une famille, les premiers exemples des enfants, ce sont leurs parents (maman et papa). C'est pourquoi, je pense que si changement il doit y avoir, il faut qu'il y ait un choc, un arrêt brusque.

Pensez-vous que la solution va s'imposer à un moment, par l'éducation ?

Dans un big-bang, on va y arriver. Je ne sais pas pourquoi on ne peut pas demander à un pays comme la France, dont on utilise la langue depuis 1960, de nous aider à rétablir les écoles fermées. C'est le français qu'on y enseigne, pas le russe. Nous devons donc exiger de la France, ce qu'elle nous doit. On apprend sa langue qu'elle nous a imposée.

Aujourd'hui, les canaux d'apprentissage sont fermés, il faut qu'elle fasse tout pour les rouvrir afin de continuer de promouvoir sa langue ! Si elle ne peut pas, qu'elle nous dise et on voit si on peut prospecter d'autres langues. Là, on va chercher ceux-là qui peuvent nous aider à rouvrir les écoles et on y enseigne leur langue ! Nous devons clairement poser le problème à la France. Si le fait de fermer les écoles ne lui dit rien, on va aviser !

C'est en cela que les crises peuvent aussi être des moments de bons départs, dira-t-on !

Oui, aucun facteur n'est totalement négatif, c'est à vous de savoir ce qu'il faut en faire. Moi, à la place des dirigeants, c'est ce que j'aurais fait. J'appelle l'ambassadeur de France et l'attaché culturel, avec mon ministre en charge de l'Education et on expose le problème. Si vous voulez qu'on continue d'enseigner votre langue, il faut nous aider à rouvrir nos écoles et les maintenir. Si jusqu'à un certain moment, on n'a pas de réponse, nous prendra des dispositions pour voir ailleurs.

C'est parce que les choses ont changé, sinon le premier colon blanc à venir ici était un Allemand. Il a même donné un drapeau au Mogho de l'époque, qu'on considérait comme étant un représentant assez significatif de la population. Et lorsque les Français sont venus, à travers les gens de la cour, ils ont pris le drapeau pour coudre de petites culottes avant d'imposer le nouveau drapeau français, sous menace.

Sinon, culturellement, nous étions Allemands. Il faut expliquer clairement les choses. C'est arrivé au Rwanda. Ce qui a même contraint la France à faire la cour au Rwanda.
S'il y a bien des gens qui savent ce qui se passe au Sahel, c'est bien la France. Si les gens crient haro sur la France, c'est parce qu'ils savent qu'elle est capable de faire, mais elle ne fait pas. Le méchant, ce n'est pas celui qui ne donne pas, mais celui qui en a et qui ne donne pas.

Comment voyez-vous la question de la laïcité de la République qui semble par moments faire une confusion à charges de polémique ? N'est-ce pas là également un aspect à clarifier pour ne pas arriver à l'irréparable, lorsqu'on sait que la religion est aussi le domaine de la passion par excellence !

J'aurais voulu que dès l'entame de cette assemblée-là, l'ALT, on essaie de poser le problème de la République ou de sa laïcité. Il va falloir s'assumer vis-à-vis de ces questions. Rien n'est plus difficile que de vouloir naviguer sur du faux. Dans une République, il ne peut y avoir de monarchies.

… qu'appelez-vous monarchies ici ?

Une République, c'est l'égalité totale. On naît et demeure égaux jusqu'à la mort. Mais une République où il y a des gens qui ont le pouvoir à la naissance, ont leur territoire, nomment des gens et on dit que l'Etat ne doit pas s'en mêler…

Mais on dit que cela fait partie des institutions traditionnelles, des valeurs locales qui ont toujours eu un rôle déterminant, surtout en périodes difficiles !

A ce moment, on les rend compatibles avec le contexte actuel. Aujourd'hui, les gens fuient les villages et les chefs mêmes sont chassés de leurs localités. J'aurais aimé voir le Mogho Naaba prélever des personnes pour aller aider à réinstaller un chef qu'on a chassé de son village, étant donné que c'est lui qui l'avait nommé. Donc, c'est comme si l'institution dont vous parlez n'existe pas. C'est encore sur l'Etat que les gens s'adossent. Ce que je n'épouse pas du tout, parce que dans notre culture, chaque village se défend. C'est l'auto-défense.

C'est pourquoi, sous la Révolution, on a dit de formaliser cela. Faisons en sorte que dans chaque village, on sache qu'il y a tel nombre de fusils. De la sorte, les populations peuvent se défendre dès les premiers moments, en attendant que le plus fort (forces républicaines, ndlr) arrive. Il faut qu'on décolonise nos esprits. Des gens ne peuvent pas venir, quelques individus seulement, tirer et vider tout un village.

C'est le manque d'engagement, de compréhension de la portée de la devise « la patrie ou la mort ! », qui est en train de partir de la sorte, de se détériorer. Il n'y a plus d'engagement pour la patrie (l'Etat qui nomme ses représentants dans tous les postes, mais ne les défend pas ; le pouvoir coutumier également, aucune disposition pour montrer l'autorité). Il faut une culture, apprendre à une certaine génération qu'on ne doit pas abandonner aussi facilement. Les Arabes sont combien autour d'Israël ? Avez-vous déjà entendu qu'un mètre carré d'Israël a été pris ? Mais nous, on s'est assis et on a regardé faire.

Comment avez-vous trouvé l'initiative de la rencontre entre le président Paul-Henri Damiba et les anciens chefs d'Etat, qui s'est finalement tenue à trois !

Je ne pense pas que Paul-Henri Damiba en soit l'initiateur. C'est Blaise Compaoré qui s'est trompé d'époque. C'est un drame pour notre génération. On est toujours à 20 à 30 ans en arrière. C'est mon point de vue. Sinon, j'ai beau chercher, je me demande qu'est-ce que Damiba gagnerait dans ça, si gain, il y a. Est-ce que c'est vraiment tout ce qu'il peut faire comme activité ?

N'est-ce pas dans la dynamique du processus de réconciliation nationale ?

Même si c'est cela, bien commencer n'est pas mauvais. On dit mieux vaut bien terminer, mais n'empêche que commencer bien n'est pas aussi mal. Pourquoi ne pas prendre son temps pour voir vraiment quel est le problème ? Un pays, quel que soit l'engagement, le but de la manœuvre (pour parler militaire), on ne peut pas scier la branche sur laquelle on est assis. Si vous êtes le premier magistrat de votre pays et vous donnez un coup de pied à votre magistrature, sur quoi allez-vous vous baser, même si vous voulez être juste ? Donc, ce n'est pas par là qu'il devait commencer ; puisque sans la justice, rien ne peut se faire. Et on a tellement crié que notre problème est un manque justice, que le premier responsable aurait pu tout faire, sauf ça.

Comment une telle situation peut-elle se rattraper, lorsqu'on remarque qu'elle a encore divisé les Burkinabè, dans un contexte où la solidarité est requise ?

C'est encore rattrapable. Il suffit d'approcher l'ALT (Assemblée législative de transition) pour leur dire (aux députés) ce qu'il (le président Damiba) voudrait faire et qui ne heurte pas l'opinion nationale et, éventuellement, internationale, avec pour point précis le retour des exilés et ceux qui ont déjà été jugés et condamnés. J'aurais donc approché l'ALT pour lui demander de préparer une loi qui puisse faire revenir les exilés, dans le but de réussir la réconciliation.

Je ne vais pas leur présenter un texte (projet de loi), je vais leur (députés) écrire une lettre correcte pour expliquer les objectifs que je vise. Je leur demande de réfléchir sur ça, qu'ils consultent leurs spécialistes, pour me permettre d'avoir une loi qui permet de régler ce problème (parce que, pour moi, il est un facteur de division, s'il reste en l'état). Il aurait eu cette démarche que les juges ne se seraient pas sentis froissés.

Ce sont les politiques qui s'en seraient plaints, mais eux, de toute façon, ils ne sont jamais satisfaits. Mais qu'un corps comme la justice se voit rabaissé comme cela, ce n'est pas simple. Il y a une autre voie, qui n'est pas une route que tout le monde peut emprunter. A la place de Paul-Henri Damiba, j'aurais dit à Blaise Compaoré d'écrire une lettre dans tel ou tel cas et me l'envoyer.

Là, c'est sur sa demande, je vais voir ce que je peux faire, compte tenu de son état. Je lui aurais demandé cela, au lieu de le faire revenir comme s'il manquait au Burkina. Il écrit, même si j'allais faire passer cela par la Croix-Rouge, pour qu'on voie son cas, avec ses bulletins (de santé) ; parce qu'on a beau dire, ce qui est arrivé, c'est dans la lutte pour le pouvoir et il n'y a que des hommes qui l'affrontent.

Quelqu'un qui peut avoir un avion spécial pour venir, rien que pour ce que nous avons vu là, ne va pas manquer de gens et du courage pour l'aider à rédiger une telle lettre. Nous-mêmes Burkinabè, nous n'avons aucune fierté à voir notre président en Côte d'Ivoire, surtout notre génération (Blaise Compaoré, Thomas Sankara et lui étant de la même génération, ndlr). Notre génération, de la façon dont on vilipendait la Côte d'Ivoire avec Houphouët-Boigny (quand on parlait des ‘‘crocodiles aux yeux gluants'', etc.) …, et c'est là-bas en définitif qu'on part trouver exil... Ce n'est pas bon. C'est mauvais ; c'est ce qu'on appelle le ‘‘baass-béodo'' [en mooré, finir mal]. C'est la même chose qui nous est arrivée ici, avec Michel Kafando. Nous l'avons pourchassé ici, sous la Révolution, et c'est (finalement) lui et Zida qui ont ouvert le dossier du jugement de l'affaire Thomas Sankara. Ce ne sont pas ses camarades (de Thomas Sankara), notre génération. Michel Kafando sous la Révolution a été persécuté. Donc, cela doit nous donner des leçons ; Michel Kafando s'est délecté de sa victoire par notre inconséquente. Au lieu d'aller au Ghana, qui était notre ami sous la Révolution, il fonce à Abidjan qui est, du reste, en belle-famille. C'est encore grave, le Moaga ne se réfugie pas dans sa belle-famille.

Maintenant, avec ce qui est arrivé, il faut que Paul-Henri Damiba envoie rapidement son ministre de la Réconciliation en Côte d'Ivoire pour réparer les gaffes ; parce qu'on l'a honni. ‘‘Vous n'avez pas préparé votre affaire et vous m'amenez !''. Le fait même qu'on ne l'a pas arrêté, ce n'est pas par analyse, c'est simplement parce qu'on n'était pas préparé.

Qu'il envoie son ministre Boly auprès de lui pour aller s'excuser d'avoir mal préparé la rencontre. Eventuellement, le même ministre fait le tour de tous les autres présidents ; parce que personne ne semble être satisfait de l'organisation. Là, il recense également ce que chacun aurait voulu prendre en compte avant de relancer le processus car, c'est un passage obligé. La réconciliation est un passage obligé, qui doit prendre en compte les attentes de tout le monde ; du sommet à la base. Il ne faut pas penser que parce qu'on a réglé au sommet, c'est fini à la base. Non, il faut prendre le tout dans les préparatifs.

Des dispositions d'amnistie et de grâce présidentielle ne vont-elles pas susciter des oppositions ?

Moi-même je vais m'opposer à la grâce. Mais, je parle des possibilités. Quand j'évoque un tel sujet, je m'efface ; parce que quand je vois les enfants, les femmes qui dorment aux carrefours, sous les échangeurs…, c'est l'article 1er de la Constitution qui est violé. Sous ce même hangar, j'ai déjà demandé à Me Halidou Ouédraogo (défenseur des droits humains, ndlr) ou à Luc Marius Ibriga (ancien contrôleur général d'Etat, ndlr), je ne me souviens pas trop, une conférence sur le droit du citoyen. Je lui ai demandé qu'est-ce que le citoyen a comme droits par rapport à ses gouvernants ? Quelles sanctions réserve-t-on à ceux qui ont échoué dans la gestion de la chose publique ? Les mêmes reviennent encore aux affaires, ils se succèdent, sans même rendre compte... C'est terrible. Avec cela, on ne peut pas construire une nouvelle société. Or, ce qu'il nous faut aujourd'hui, c'est une nouvelle société.

Interview réalisée par Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

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Lutte contre le terrorisme au Burkina : « Je regrette que les réseaux sociaux soient devenus les idiots utiles, la caisse de résonnance de ceux qui nous accusent de jouer un double jeu » (Luc Hallade)

Tue, 19/07/2022 - 15:05

Dans son adresse à l'occasion de la commémoration de la fête nationale française (14-Juillet) de 2022, l'ambassadeur de France au Burkina Faso, Luc Hallade, s'en est pris à certains internautes qui « accusent sans preuves » son pays engagé dans la lutte contre le terrorisme dans le Sahel.

Le moment est solennel. C'est devant plusieurs autorités, dont des hommes politiques, des diplomates, des représentants d'institutions et des acteurs des organisations de la société civile, que l'ambassadeur de France au Burkina Faso, Luc Hallade, a choisi pour passer son message. « La France, comme d'autres partenaires, se tient aux côtés des autorités et des Forces de défense et de sécurité burkinabè dans cette lutte contre le terrorisme, car nous sommes attachés à la souveraineté et à la stabilité du Burkina Faso », a-t-il affirmé.

A cette même occasion, il a déploré les actes qui ne sont pas du goût de l'Hexagone. « Je regrette que les réseaux sociaux soient devenus à bien des égards les "idiots utiles", la caisse de résonnance de ceux et celles qui, aveuglé.e.s par une haine absurde, nous accusent, sans preuve aucune, de jouer un double jeu, de vouloir exploiter les richesses du Burkina Faso, ou pire encore d'armer les terroristes », a-t-il déclaré.

Dans son message de la fête nationale, il a tenu à clarifier les choses. « Je veux le dire clairement ce soir : ce sont ces personnes abritées derrière un écran d'ordinateur qui contribuent par leurs outrances, leur virulence, leurs vitupérations, à la déstabilisation de ce pays. », s'est-il convaincu.

L'ambassadeur Luc Hallade dit savoir que « le peuple Burkinabé et sa jeunesse ne sont plus dupes de ce qu'il est désormais convenu d'appeler le prurit numérique. Un prurit financé par quelques officines ayant grand intérêt à voir la région du Sahel demeurer dans l'instabilité ». Il s'agit, sans doute, pour le diplomate français, de personnes qui seraient engagées par d'autres puissances afin de dénigrer l'image de la France sur internet.

Malgré cette sorte de campagne de dénigrement, l'ambassadeur a rappelé l'objectif de son pays. « La France, je le répète, est ainsi résolument engagée aux côtés des autorités et des forces de défense et de sécurité, et des forces de sécurité intérieure burkinabè pour leur apporter toute l'assistance requise en toute transparence et le respect de la souveraineté du Faso. La France est également résolument engagée aux côtés du peuple burkinabè pour soutenir l'aide humanitaire aux populations, le développement des villes et des campagnes », a-t-il formulé.

Lire aussi 14-Juillet à Ouagadougou : « Que cette grande nation qu'est le Burkina surmonte les difficultés du moment », prie l'ambassadeur Luc Hallade

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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Insécurité à l'Est du Burkina : Des individus armés exigent le désarment d'un présumé VDP contre la libération de son père

Tue, 19/07/2022 - 15:03

L'agence d'information du Burkina (AIB) rapporte ce 19 juillet 2022 que des individus armés exigent le désarmement d'un présumé volontaire pour la défense de la patrie (VDP) avant la libération de son père tenu en otage.

En effet, le nommé otage faisait partie des six hommes qui avaient été enlévés le 13 juillet dernier au marché de Baléré, localité située entre Fada N'Gourma et Diablo dans la région de l'Est.

L' agence indique que les cinq autres otages ont déjà été libérés. Mais pour le sixième, les ravisseurs veulent que son fils quitte les rangs des VDP et qu'il leur remette son matériel de défense.

Lefaso.net

Source : AIB

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Construction et de réhabilitation de la voie ferrée : le nouvel engin commandé par SITARAIL attendu en mi-août à Abidjan

Tue, 19/07/2022 - 15:01

La nouvelle bourreuse – niveleuse – dresseuse, récemment commandée par SITARAIL, en route pour Abidjan, a informé l'entreprise sur sa page Facebook.

En effet, toujours selon SITARAIL, l'engin a quitté, le weekend dernier, les usines du constructeur autrichien Plasser & Theurer pour être acheminé par voie maritime jusqu'aux côtes abidjanaises, où il est attendu en mi-août prochain.

Pour rappel, cet engin est essentiel dans les travaux de construction et de réhabilitation de la voie ferrée, notamment au bon positionnement et au compactage du ballast sous les traverses afin de rétablir les meilleurs paramètres de la voie ferrée.

L'entreprise a indiqué que cette nouvelle bourreuse est dotée d'une technologie de dernière génération qui permet une cadence de travail plus élevée ainsi qu'une meilleure précision lors des opérations de maintenance de la voie ferrée.

SITARAIL

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Axe Bobo-Dioulasso/Dédougou : Un car de transport en commun termine sa course dans des arbres et fait des blessés légers

Tue, 19/07/2022 - 15:00

Selon le site d'information en ligne, Timbanews.net, un car de transport en commun a terminé sa course dans des arbres ce mardi 19 juillet 2022 sur l'axe Bobo-Dioulasso-Dédougou.

Heureusement, l'accident n'a fait aucune victime grave. Seuls des blessés légers ont été enregistres et évacués au centre hospitalier régional de Dédougou pour une prise en charge.

Selon les témoignages recueillis sur place, le chauffeur aurait perdu le contrôle du volant ; ce qui aurait précipité le car hors de la voie, a précisé le média.

Lefaso.net

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Appel à projets pour la sélection de 536 porteurs de sous-projets du Guichet 2 du Projet de Résilience et de Compétitivité Agricole (PReCA), dans les 13 régions du Burkina Faso

Tue, 19/07/2022 - 10:30

La Maison de l'Entreprise du Burkina Faso, en tant que Maître d'Ouvrage Délégué (MOD) du Guichet 2 du PReCA, lance sur toute l'étendue du territoire national, un appel à projets pour la sélection des sous-projets du Guichet 2 du PReCA.
Cet appel à projets permettra de sélectionner au final 536 sous-projets. Ces sous-projets bénéficieront de subventions de contrepartie allant de 5 840 000 FCFA à 87 600 000 FCFA, dans les filières riz, oignon, tomate, karité, maïs (maillon transformation), anacarde et mangue.

Producteurs et productrices agricoles, transformateurs et transformatrices de produits agricoles, jeunes, femmes, hommes et personnes morales intervenant dans le secteur privé agricole, cette belle opportunité est la vôtre. Saisissez là pour développer vos affaires et contribuer au développement socio-économique de vos régions !

Les critères généraux d'éligibilité sont les suivants :
 Catégories d'acteurs éligibles :
producteurs, transformateurs, commerçants et acheteurs, coopératives (production, transformation, commercialisation)
petites et moyennes entreprises et industries (PME)
grandes entreprises et agro-industries
prestataires de services (fabricant/réparateur de matériel, etc.) impliqués dans la chaîne de valeur concernée.

 Conditions d'éligibilité des acteurs :
Personnes physiques : i) être âgé d'au moins 18 ans ; ii) avoir au moins 2 années d'activité dans les filières agricoles ; iii) avoir une reconnaissance juridique ou s'engager à entreprendre les démarches pour être reconnu légalement dans les 3 mois qui suivent.

Personnes morales : i) avoir au moins 3 années d'activité effective.
 Types de sous-projets éligibles :
production dans les filières agricoles : riz, tomate, oignon
transformation ou commercialisation des produits des filières : maïs, riz, tomate, oignon, mangue, anacarde ou karité

nouveaux vergers irrigués (anacarde et mangue) dans les régions de la Boucle du Mouhoun, des Cascades, du Centre-Ouest et des Hauts-Bassins et les sous projets de renforcement des anciens vergers existants dans toutes les 13 régions ;
services en amont ou en aval de la production agricole (transporteurs, fabricants de matériel, prestataires de services)
voyages d'études/d'échanges au niveau national et sous régional
participation aux rencontres commerciales (journées promotionnelles, foires, salons).

 Conditions de financement des sous-projets retenus :
être disposé à travailler avec une institution de financement
ouvrir un compte uniquement dédié aux opérations du sous-projet
accepter de prendre un crédit pour compléter son apport personnel
obligation de reconnaissance légale de l'entreprise (RCCM, agrément)
disposer d'un document de reconnaissance légale du site.

Le dossier de candidature est composé des documents suivants :
une fiche d'inscription dûment remplie à télécharger sur le site Internet de la MEBF : www.me.bf ou à retirer directement au siège de la MEBF ou dans les bureaux déconcentrés ;

une copie de la Carte Nationale d'Identité Burkinabè (CNIB) ou du passeport du candidat pour les personnes physiques et le document de reconnaissance légal pour les personnes morales ;
une copie légalisée du document de propriété du site ;
joindre la liste des membres (si personne morale).

Les dossiers complets sont recevables en ligne, sur la plateforme : https://guichet2-preca.com du 18 juillet au 19 août 2022. Une liste de personnes pouvant vous appuyer pour renseigner la plateforme est mise à votre disposition au niveau des Directions Régionales et Provinciales en charge de l'agriculture, des antennes régionales du PReCA et de la Maison de l'Entreprise.

Pour le dépôt des dossiers physiques, vous pouvez le faire au siège de la Maison de l'Entreprise du Burkina Faso ou dans ses bureaux déconcentrés.
Aucun projet n'est recevable après le 19 août 2022.

Pour tout besoin d'informations ou d'appui, rendez-vous dans les Directions Régionales et Provinciales en charge de l'agriculture, les Chambres Régionales d'Agriculture, les antennes régionales du PReCA et de la Maison de l'Entreprise du Burkina Faso, ainsi que sur le site web de la MEBF accessible à l'adresse www.me.bf.

Contacts : +226 70 17 92 77
72 36 26 15


Karim OUATTARA
Directeur Général

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Appel à manifestation d'intérêt : Acquisition et l'installation de câble électrique, de batteries de condensateurs et des accessoires

Tue, 19/07/2022 - 10:30

APPEL A MANIFESTATION D'INTERET POUR L'ACQUISITION ET L'INSTALLATION DE CABLE ELECTRIQUE, DE BATTERIES DE CONDENSATEURS ET DES ACCESSOIRES POUR UN POSTE DE TRANSFORMATEUR DE 400 KVA POUR UNE USINE DE DECORTICAGE DE RIZ

AU PROFIT DE LA DrIVE SARL

Le Co-gérant de la Dreyer Industries Vertes et Environnement (DRIVE SARL) lance un appel à manifestation d'intérêt en vue de sélectionner des personnes physiques ou morales pour l'accompagner dans l'acquisition et l'installation de câble électrique, de batteries de condensateurs et des accessoires pour un poste de transformateur de 400 kva pour une usine de décorticage de riz au PROFIT DE LA DrIVE SARL à DANO.

La participation est ouverte à toutes les personnes physiques ou morales ou groupements desdites personnes agréés pour autant qu'elles ne soient pas sous le coup d'interdiction ou de suspension de la loi.

La DRIVE SARL rappelle aux prestataires et fournisseurs qui travaillent déjà avec elle, qu'ils ne sont pas exemptés de cette formalité et qu'ils devront produire les mêmes dossiers.

Les offres seront exclusivement envoyées en version PDF, par voie électronique, à l'adresse suivant : secretariat@dr-i-v-e.com au plus tard le mercredi 03 Aout 2022 à 17 heures TU délai de rigueur avec mention “acquisition et installation de câble électrique et batteries de condensateurs pour un poste de transformateur de 400 kva “.

Les candidats désirant soumissionner au présent AVIS DE MANIFESTATION D'INTERET sont priés d'adresser une demande aux adresses suivantes :
• secretariat@dr-i-v-e.com ;
• a.gansore@ dr-i-v-e.com ;

Aucun pli expédié par voie postale (Chronopost, Physique, etc) ou par les transporteurs ne sera recevable.
Dano, le 19/07/2022

Le Secrétaire général

Abdourahim GANSORE

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Avis de recrutement d'un gestionnaire des risques de sécurité (GRS) au Burkina Faso

Tue, 19/07/2022 - 10:30

INFORMATIONS CLÉS

Titre du poste : Gestionnaire des risques de sécurité (GRS) au Burkina Faso
Type de poste : Gestionnaire, temps plein
Nom du Projet : ESEPV
Lieu du poste : Ouagadougou, Burkina Faso
Date limite pour les applications : 1 août 2022.

SOMMAIRE DU PROJET

Le projet « Épanouissement socioéconomique des populations vulnérables au Sahel » (ESEPV) vise à réduire les barrières sexospécifiques entravant la participation socioéconomique des femmes et des groupes marginalisés dans le but d'accroître leur accès aux services sociaux de base et aux opportunités économiques tout en favorisant une gouvernance inclusive et participative au niveau des communes ciblées de Dori, Falagountou et Gorom-Gorom dans la région du Sahel au Burkina Faso.

SOMMAIRE DU POSTE

• Le gestionnaire des risques de sécurité (GRS) de Cowater travaillera en étroite collaboration avec le chef d'équipe de projet sur le terrain basé à Ouagadougou, et sous la supervision technique du vice-président de la gestion des risques (VPGR) de Cowater, pour permettre des opérations professionnelles, efficaces, efficientes et axées sur les résultats, tout en assurant la sécurité du personnel, des partenaires, des bénéficiaires et des projets en Burkina Faso.

• Le GRS doit effectuer des visites régulières dans les zones d'intervention selon les besoins du projet.

• Le GRS doit effectuer une veille continue de la situation sécuritaire au niveau du pays et plus spécifiquement de la zone d'intervention du projet ; cette veille doit s'effectuer au travers de sources diversifiées d'information par les contacts et réseaux multiples

• Le GRS doit travailler avec les équipes de projet et conseiller les responsables sur le terrain et les points de contact en matière de sécurité sur les risques individuels et collectifs des projets ; entreprendre des évaluations des risques ; élaborer et mettre en œuvre des stratégies d'atténuation ; et examiner les risques résiduels ou non atténués.

• Le GRS aidera les responsables sur le terrain et le personnel du projet à assurer la liaison avec les services de sécurité compétents et les autres parties prenantes impliquées dans la gestion des risques.

• Le GRS sera également chargé de soutenir les visiteurs et le développement des affaires de Cowater, du point de vue des risques de sécurité, au Burkina Faso.

• Le GRS sera le point de contact au Burkina Faso, et il aura une maîtrise de l'utilisation de Crisis24 (la plateforme de gestion des risques de voyage de Cowater), de la plateforme Max Security Covid, du suivi par satellite Sicuro, des communications par satellite et de toute autre ressource de gestion des risques de Cowater.

• Le GRS, avec le soutien du VPGR, sera le responsable de l'évaluation des risques de sécurité (SRA) et du plan de gestion (SRMP) de Cowater pour le Burkina Faso.

• La GRS, avec le soutien du SRM doit développer et s'assurer que les politiques et procédures de sécurité de Cowater au Burkina Faso, sont adéquates, cohérentes, adaptées au contexte et connues du personnel, des visiteurs et des partenaires.

• Le GRS doit s'assurer que les mesures de sécurité sont régulièrement mises à jour et appropriées pour permettre l'obtention des résultats escomptés.

• Le GRS doit définir des seuils de risque pour favoriser une prise de décision objective et adaptée aux différents scénarios de sécurité.

• Le GRS sera le responsable de la sûreté et de la sécurité pour les projets et activités de Cowater en Burkina Faso.

• Le GRS doit être maitriser parfaitement le français ; la maitrise de l'anglais sera un atout)

RESPONSABILITÉS CLÉS

Informations sur la sûreté et la sécurité

• Suivre toutes les informations pertinentes relatives au contexte de sûreté et de sécurité au Burkina Faso y compris les développements politiques, économiques, environnementaux et de la société civile.

• Établir et maintenir un réseau de liaison de sécurité entre les ONG internationales et locales, la diplomatie, la communauté, le gouvernement et la société civile.

• Collecter, rassembler, évaluer et diffuser régulièrement des informations, des analyses et des alertes de sécurité au personnel, aux partenaires et aux projets de Cowater, y compris au siège de Cowater.

• Maintenir un registre et une base de données des incidents de sécurité au Burkina Faso, y compris les informations géographiques, pour la cartographie et l'analyse des tendances.

• Élaborer et mettre en œuvre le briefing de sécurité avant l'arrivée pour le personnel et les visiteurs au Burkina Faso, comme indiqué dans le plan de gestion des risques de sécurité (PGRS) de Cowater.

Évaluation et gestion des risques

• Soutenir le VPGR dans la réalisation de l'évaluation des risques de sécurité (SRA) ISO31000 : 2019 pour Cowater au Burkina Faso.

• Soutenir le VPGR dans l'élaboration du plan de gestion des risques de sécurité (PGRS) pour Cowater au Burkina Faso, et mettre en œuvre la politique, les directives et les procédures associées.

• Effectuer des évaluations des menaces et des risques pour les projets ou les activités de Cowater au Burkina Faso afin de recommander des mesures d'atténuation qui permettent aux projets d'aller de l'avant tout en assurant la sécurité du personnel.

• Intégrer la perspective de genre du projet dans l'analyse et la mise en œuvre de la politique, des directives ou des procédures de sécurité.

• Gérer et signaler tout incident, ou « quasi-incident », affectant le projet ou Cowater au Burkina Faso pour traiter les facteurs contributifs.

• Établir l'équipe de gestion des incidents (EGI) de Cowater au Burkina Faso et le plan, tel que détaillé dans le PGRS.

Formation et renforcement des capacités

• Organiser, et faciliter la formation et le renforcement des capacités en matière de sûreté et de sécurité pour les conducteurs, le personnel et les partenaires

• Organiser des briefings réguliers sur la sécurité, au moins une fois par mois, pour les responsables sur le terrain, le personnel du projet, les partenaires, le VPGR et le siège de Cowater.

• Organiser des exercices de gestion des incidents, d'incendie, d'évacuation et autres exercices d'urgence similaires.

Planification et gestion des urgences

• Préparer des plans et gestion des urgences en cas d'incidents

• Développer, maintenir et mettre en œuvre le plan de communication de Cowater au Burkina Faso.

Suivi des mouvements (tous les déplacements) des équipes de projet

• Gérer les projets de Cowater et le système d'autorisation et de suivi, y compris les mouvements de véhicules, le personnel national et international ainsi que les consultants et partenaires nationaux et internationaux.

Sécurité physique des bureaux de projet

• Effectuer des évaluations de la sécurité physique pour les sites, les bureaux et les logements du projet et mettre en œuvre des recommandations.

Liaison avec les services de sécurité

• Établir et maintenir la liaison avec les services de sécurité compétents et les exigences administratives similaires pour le personnel, les consultants, les activités et le projet.

EXIGENCES DU POSTE
Formation :

• Qualifications en sécurité, en gestion des risques ou dans un autre domaine pertinent

Expérience minimale :

• Au moins 5 ans d'expérience dans la prestation de services de soutien en matière de risques et de sécurité pour des projets de développement financés par des bailleurs de fonds.

Compétences Essentielles :

• Connaissance avérée de l'environnement opérationnel du Burkina Faso ;
• Maîtrise du Français ;

• Capacité avérée à élaborer et à gérer des politiques, protocoles et procédures en matière de sécurité et de devoir de diligence.

• Capacité à travailler en équipe, tout en prenant des initiatives.
Compétences Linguistiques : Français

Conditions d'exercice : Le poste sera basé à temps plein à Ouagadougou pour une durée de 6 ans.

PROCESSUS DE CANDIDATURE

Les candidats sont encouragés à postuler avant le 1 août, /dès que possible en utilisant le lien suivant : https://www.cowater.com/fr/carrieres/opportunites-de-carriere/?ja-job=303989

Pour que votre candidature soit considérée, veuillez télécharger vos documents comme suit : Nom du candidat, Prénom, date, Titre du poste.

Cowater International est un employeur dévoué à l'égalité d'accès à l'emploi. Nos critères d'embauche sont basés sur le mérite et les qualifications en fonction de l'expérience professionnelle et des attentes du poste. Cowater a une politique de non-discrimination à l'égard de ses employés et de ses candidats, peu importe la race, la religion, le sexe, l'identité sexuelle, les handicaps, l'âge ou autre forme protégée par la loi.

Nous remercions tous les candidats, mais seules les personnes présélectionnées seront contactées.

À PROPOS DE NOUS

Forte de plus de 35 ans d'expérience, Cowater International est le chef de file canadien des services de consultation en gestion spécialisés dans le développement international. Elle a géré la mise en œuvre de plus de 800 projets dans plus de 80 pays du monde. Nous travaillons avec les gouvernements, les organisations partenaires, les communautés et la société civile pour concevoir et mettre en œuvre des solutions durables qui génèrent des impacts sociaux, financiers et environnementaux durables.

Notre approche adaptative de la gestion a conduit à notre travail primé et à notre reconnaissance comme l'une des sociétés les mieux gérées du Canada depuis 2017. Ayant son siège social à Ottawa, au Canada, Cowater International possède également des bureaux d'entreprise à Montréal, au Québec, à Londres, au Royaume-Uni, à Nairobi, au Kenya, et à Bruxelles, en Belgique, en plus de bureaux de projet l'Afrique du nord et subsaharienne, le Moyen-Orient, l'Amérique latine et l'Asie.

Nous vous remercions de l'intérêt que vous portez à la construction d'un avenir meilleur avec Cowater International.

Categories: Afrique

Formations CISCO : CCNA v7, CYBERSECURITY ESSENTIALS, CYBERSECURITY OPERATIONS

Tue, 19/07/2022 - 09:00

ISISEC organise des formations en CCNAv7, en CYBERSECURITY Essential et en CYBERSECURITY OPERATIONS aux dates ci-dessous indiquées. Profitez de ces offres de formation CISCO pour développer vos compétences dans le domaine de la cyber sécurité et de l'administration réseaux. Obtenez des bons de réduction pour vos tests de certifications CISCO.

Calendrier des formations

Approche pédagogique

• Cours présentiels avec des instructeurs CISCO certifiés
• E-Doing
• Des travaux pratiques sur des équipements CISCO
• Des études de cas

Une attestation CISCO est délivrée à la fin de la formation en cas de validation.
Formation CCNA v7

Le programme CCNAv7 donne accès au métier de technicien réseau et permet de débuter une carrière dans l'informatique. La formation comporte trois modules : Introduction aux réseaux ; Commutation, routage et réseaux sans fil ; Réseaux d'entreprises, Sécurité et l'automatisation. Cette formation prépare à la certification CCNA (code de l'examen : 200-301).

Déroulement de la formation CCNA v7

• Du 01 Août au 30 Novembre 2022
• Lundi, Mardi, Mercredi.
o Soir : 18h – 21
• Lieu : ISISEC Ouagadougou (Burkina Faso)

Formation Cyber Security Essentials

Le cours Cybersecurity Essentials est un cours de niveau intermédiaire. Il développe une compréhension de base de la cybersécurité et explique en quoi elle est liée à la sécurité de l'information et du réseau. Le cours présente aux participants les caractéristiques des délits informatiques, les principes de sécurité ainsi que les technologies et les procédures pour protéger les réseaux. Grâce à des contenus interactifs et multimédias, à des activités pratiques et à des études de cas du secteur, les étudiants créent des compétences techniques et commerciales pour poursuivre des carrières dans la cybersécurité.

• Découvrez les procédures pour mettre en œuvre la confidentialité, l'intégrité, la disponibilité et les contrôles de sécurité sur des réseaux, des serveurs et des applications.

• Apprenez les principes de sécurité et comment développer des politiques de sécurité conformes aux lois de la cybersécurité.

• Appliquez des compétences par la pratique, en utilisant les TP et les activités de Cisco Packet Tracer.

• Recevez des commentaires immédiats sur votre travail en répondant aux questionnaires et aux tests intégrés

Déroulement de la formation Cybersecurity Essentials

1ère session

• Du 18 Août au 17 Septembre 2022
• Jeudi et Samedi
• Jeudi de 18H à 21H et Samedi de 15H à 18H
• Lieu : ISISEC Ouagadougou (Burkina Faso)

2ème session

• Du 22 Septembre au 22 Octobre 2022
• Jeudi et Samedi
• Jeudi de 18H à 21H et Samedi de 15H à 18H
• Lieu : ISISEC Ouagadougou (Burkina Faso)

Formation CCNA CYBERSECURITY Operations

Se défendre aujourd'hui contre les cyber menaces demande une approche formalisée, structurée, et disciplinée exécutée par des professionnels des centres d'opération de sécurité. Les analystes en cybersécurité font partis de ces professionnels dans les centres d'opération et jouent un rôle de premier niveau dans la lutte contre la cybercriminalité. Le cours de Cybersecurity Operations est un cours de niveau avancé dans la cybersecurité. Il permet aux participants d'acquérir de solides compétences et d'occuper le poste d'analyste en cybersécurité dans les centres d'Opération de sécurité. Ce cours vous prépare à la certification en CCNA Cybersecurity Operations.

• Apprenez le rôle de l'analyste des opérations de cybersécurité dans l'entreprise
• Découvrez les caractéristiques des systèmes d'exploitation Windows et Linux nécessaires à la prise en charge des analyses de cybersécurité.

• Apprenez le fonctionnement de l'infrastructure réseau et des protocoles et services

• Découvrez les différents types d'attaques réseau

• Utilisez les outils de surveillance réseau pour identifier les attaques contre les protocoles et services réseau.

• Utilisez différentes méthodes pour empêcher l'accès malveillant aux réseaux informatiques, aux hôtes et aux données.

• Découvrez les impacts de la cryptographie sur la surveillance de la sécurité du réseau

• Apprenez à analyser les données d'intrusion réseau pour vérifier les exploits potentiels.

• Appliquez des modèles de réponse aux incidents pour gérer les incidents de sécurité réseau.

Déroulement de la formation Cybersecurity Operations
• Du 12 Aout au 04 Novembre 2022
• Vendredi et Samedi
• De 18H à 21
• Lieu : ISISEC Ouagadougou (Burkina Faso)

En participant au programme Networking Academy, vous devenez membre d'une communauté mondiale qui partage des objectifs et des technologies similaires. Des établissements scolaires, des établissements d'enseignement supérieur, des universités, ainsi que d'autres entités dans plus de 160 pays participent à ce programme. Profitez des avantages du programme Networking Academy de Cisco en vous inscrivant à ces formations.

Les inscriptions ont déjà commencé. Pour de plus amples informations, visitez notre site web : www.isisec.net ou contactez-nous à info@isisec.net ou aux numéros suivants : 25380845/60502222.

Categories: Afrique

IS inviting applications for the following position : USAID Project Management Specialist (Malaria Data Management)

Mon, 18/07/2022 - 10:30

(Position is open to all Burkina nationals and those eligible for permanent residence and authorization to work in Burkina Faso)

The U.S. Agency for International Development (USAID) is the leading U.S. Government agency responsible for the U.S. foreign development assistance with the twofold purpose of furthering America's interests while improving lives in the developing world. USAID carries out U.S. foreign policy by promoting broad-scale human progress at the same time it expands stable, free societies, creates markets and trade partners for the United States, and fosters good will abroad. Spending less than 1 percent of the total federal budget, USAID works in over 100 countries to :

Promote broadly shared economic prosperity ; Strengthen democracy and good governance ; Protect human rights ; Improve global health, advance food security and agriculture ; Improve environmental sustainability ; Further education ; Help societies prevent and recover from conflicts ; and Provide humanitarian assistance in the wake of natural and man-made disasters.

VACANCY ANNOUNCEMENT # : Ouaga-2022-012 FSN/11
USAID Project Management Specialist (Malaria Data Management) - FSN-11

BASIC FUNCTIONS OF THE POSITION :

The USAID Project Management Specialist (Malaria Data Management) (the “Specialist”) leads the effort to strengthen malaria-related data systems, and efforts to build institutional capacity within Ministries of Health and National Malaria Control Programs. The Specialist provides leadership and guidance to data-related malaria control programs/projects/activities in coordination with USAID, USG, implementing partners (IPs), appropriate host-country ministries and the private sector.

The Specialist provides technical advice on data collection, analysis, and use, reflecting best practices designed to improve data quality and use, and ultimately advance to malaria prevention, control, and elimination. The Specialist administers and monitors malaria data systems and is responsible for data collection and analysis and provides guidance and leadership in the strategic use of data for informed decision making. In addition, the Specialist serves as a Contracting/Agreement Officer's Representative (C/AOR) or Activity Manager (AM) for malaria data systems related programs.

The complete position description listing all the duties and responsibilities may be obtained under Career section of US Embassy website at https://bf.usembassy.gov/embassy/jobs/

CLOSING DATE : August 9, 2022

Applicants must submit the following documents to be considered :

• A cover letter
• An AID 309-2 form (form can be found the Internet or https://www.usaid.gov/sites/default/files/documents/1868/FORM_AID_309-2_FINALwith_OMB_approval.doc)
• A detailed resume
• 5 References
• Copies of relevant degrees
• Copy of ID card

All the above mentioned documents are REQUIRED, must be prepared in ENGLISH, and should be addressed as follows : Attention of the Recruitment team, email at usaiddakar-hr@usaid.gov

NOTE : Please include the Reference of the Vacancy Announcement you are applying for.

ONLY SHORTLISTED APPLICANTS WILL BE CONTACTED.

Categories: Afrique

Décès de Oumar Bakary KY : Remerciements

Mon, 18/07/2022 - 08:30

La grande famille KY à Saran, Ouagadougou, Toma, Ouahigouya, Tougan, Sanakouy, Bobo-Dioulasso, Côte d'Ivoire, Mali et France ;
La grande famille POUYA et KABORE à Pouytenga et Ouagadougou ;
Les grandes familles PARE, SO, TOE, TONI à Saran, Bobo-Dioulasso et Ouagadougou ;

La grande famille KI à Lekoun, OULANE à To et Karambiri à Kassan ;
Les familles alliées et amies ;
La veuve Mme KY Noellie née POUYA ;
Les enfants Alima, Aida, Lyna, Aziz, les petit-enfants, neveux et nièces ;

Vous réitèrent leurs sincères remerciements et reconnaissances pour la compassion manifestée à leur égard lors du rappel à Dieu le 25 mai 2022 à Ouagadougou, suivi de l'inhumation le 26 mai 2022 au cimetière municipal de Gounghin, du Doua le 29 mai 2022 et de la cérémonie du 40ème jour à SARAN, de leur époux, père, frère, cousin, oncle et grand- père Monsieur Oumar Bakary KY précédemment cadre de l'ONATEL à la retraite.

Les remerciements vont particulièrement :
aux amis et connaissances des familles ;
aux voisins du quartier ;
aux amis de Paray-le-Monial en France ;

aux collègues et partenaires professionnels du défunt ;
aux collègues et partenaires professionnels de son épouse et de ses enfants ;
à la communauté musulmane du quartier ;
à la communauté chrétienne du quartier.

Les familles vous prient d'accepter leurs profondes excuses de ne pouvoir citer des noms de peur d'en oublier. Elles formulent ici le vœu que ALLAH le tout puissant rende à chacun le centuple de ses bienfaits.

Paix à son âme !

Categories: Afrique

Politique : Le MPP se réorganise et resserre ses rangs pour de nouvelles batailles démocratiques

Mon, 18/07/2022 - 00:15

Le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), ex-parti au pouvoir, a, samedi 16 juillet 2022 à Ouagadougou, tenu la première session de son Bureau politique national (BPN). Premier du genre après le coup d'Etat du 24 janvier 2022 par lequel il a perdu le pouvoir, le « parti du soleil levant » a fait son auto-critique, dans un contexte de frustrations et de questionnements nés de la perte précoce du pouvoir.

Le BPN a mobilisé de nombreux cadres du parti, membres de l'instance, venus des différentes localités du pays. Pour cette première rencontre de l'année 2022, qui a duré de 9h à peu avant 17h (16h40 mn), où il fallait s'attendre à des langages de vérité, les participants se sont effectivement « vidés », à en croire certaines réactions. A la sortie, l'ambiance est détendue et se vit dans la cour du Palais de la jeunesse et de la culture Jean-Pierre-Guingané.

Vue partielle des participants avec au premier plan, l'ancien maire de Ouagadougou, Armand Beouindé (en lunettes), chargé du suivi des élus locaux du parti ; Sayouba Ouédraogo, secrétaire adjoint chargé des questions de défense et de sécurité, ancien député.

« Il le fallait et ça a été bien. Beaucoup de choses sont maintenant derrière nous et on a tous intérêt à ce que tout aille (…). C'est vrai qu'on a faim maintenant, mais c'était utile », lâche, souriant, un membre du BPN.

C'est avec le même sourire et l'air taquin, que le président du parti, Bala Alassane Sakandé, est sorti avec quelques membres de sa direction politique pour s'adresser à la presse. « D'aucuns ont pronostiqué sur l'explosion du parti à l'issue de ce BPN. C'est normal, nous sommes en politique ; chacun a son idée, sa façon de voir les choses. Mais ce qui est important ici, c'est que nous puissions, au finish, regarder dans la même direction, faire en sorte que ce parti puisse rester à flot, prêter l'oreille à tous les militants pour les écouter et engager les batailles futures. (…). Nous ressortons satisfaits et ragaillardis après cette session. Ragaillardis par rapport à la cohésion, à l'unité et par rapport à ce que nous avons entendu comme suggestions, critiques constructives de la part de nos camarades. Cela nous permet de corriger les erreurs par rapport au rapport que nous avons présenté (rapport du Bureau exécutif national, ndlr) et qui a été adopté à l'unanimité, nonobstant quelques petits amendements. Nous pensons que nous avons le quitus du bureau politique national pour dérouler un certain nombre de tâches, qui nous ont été attribuées par la commission (une commission ad hoc mise en place après le coup d'Etat pour réfléchir sur la vie du parti et la situation nationale, ndlr) et entérinées aujourd'hui par le bureau politique national », a exprimé le président du MPP, Bala Alassane Sakandé.
Il a, par la même occasion, invité les militants du MPP à rester soudés avant d'annoncer, dans ce souhait, des rencontres, dans les jours à venir, avec les bases pour échanger sur la vie du parti.

Il a également confié que la session a pris la décision de donner davantage la parole aux militants, afin qu'ils puissent exprimer ce qu'ils ressentent et apporter leurs « critiques constructives ».

Bala Alassane Sakandé (2ème à partir de la droite), avec à sa gauche, le vice-président, Pengdwendé Clément Sawadogo et à sa droite, le secrétaire exécutif, Lassané Savadogo.

A l'ouverture de la session, le président Bala Alassane Sakandé a, à son nom et aux noms de ses prédécesseurs (Roch Kaboré, Feu Salifou Diallo, Simon Compaoré ; ndlr), demandé pardon à l'ensemble des militants pour les « erreurs » qu'ils ont pu constater dans la conduite du parti. Tout en relevant que certaines frustrations datent de depuis la création du parti, le président du MPP appelle les militants à regarder de l'avant, dans une même direction, et à œuvrer à éviter les erreurs du passé.

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Réconciliation nationale au Burkina : « Le droit n'a pas été créé pour le plaisir de quelqu'un », rappelle Pato Dondassé

Mon, 18/07/2022 - 00:10

Le Cadre de réflexion et d'action pour le développement durable (CREDD) a animé une conférence de presse, le samedi 16 juillet 2022, pour donner sa lecture du procès du dossier Thomas Sankara et de la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso.

Face à la presse, les responsables du Cadre de réflexion et d'action pour le développement durable (CREDD) se sont félicités de la tenue du procès du dossier Thomas Sankara qui a livré son verdict. « C'est la fin de l'impunité (…). Au Burkina Faso, quel que soit votre rang social, si vous posez un acte, la justice va vous rattraper », a lancé le président du CREDD, Pato Dondassé.

Pour lui donc, les personnes condamnées par la justice doivent purger leur peine. « Blaise Compaoré doit aller à la MACO [Maison d'arrêt et de correction de Ouagadougou] ; c'est ça le droit. Le droit n'a pas été créé pour le plaisir de quelqu'un : c'est pour l'existence de notre nation, c'est pour les générations à venir. Si aujourd'hui, lui, il n'ira pas à la MACO après décision de justice, demain qui va aller ? Il doit aller en prison comme toute autre personne », a-t-il indiqué.

Selon le président du CREDD, Pato Dondassé, « le terrorisme nous impose la levée des barrières ».

Ce sujet a permis aux conférenciers de faire une liaison avec la question de la réconciliation nationale qui a justifié le court séjour de l'ancien président Blaise Compaoré au Burkina Faso. « La réconciliation est un processus, un élan qu'on prend qui émane d'une volonté interne de la personne concernée. Ce qu'on voit dans ce scenario de réconciliation nationale est déjà faussé. Les milliards qu'on veut déverser n'aideront pas à la réconciliation. La réconciliation, c'est dans l'âme de l'individu, ce n'est pas ce qu'on voit en superficiel. Les gens peuvent prendre des milliards ; mais ce qu'ils ont dans leur cœur, s'ils n'ont pas décidé de l'effacer, ce n'est pas le milliard qui l'effacera », a affirmé le président du CREDD.

Pour le CREDD, les Burkinabè n'arriveront pas à mettre fin aux différends entre acteurs de la scène politique. En revanche, c'est un sursaut patriotique qui s'impose à tous les fils et filles de la nation. Le cas de l'Ukraine actuellement en guerre contre la Russie a été cité à titre d'exemple.

Pour lutter contre le terrorisme, le président du CREDD affirme qu'il faut lever les tabous pour trouver les vraies solutions à la crise, en se posant la question sur les sources de financement et d'approvisionnement des groupes terroristes. « C'est un gros arsenal qui alimente le terrorisme », sont convaincus les membres du CREDD.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

Categories: Afrique

Convention nationale pour le progrès : Les cadres du parti appellent à soutenir toute initiative en faveur de la réconciliation nationale

Mon, 18/07/2022 - 00:05

Pour contribuer au retour de la paix au Burkina Faso, la Convention nationale pour le progrès (CNP) a tenu sa première convention, le dimanche 17 juillet 2022 au CENASA. Selon le parti dirigé par Zambendé Théodore Sawadogo, les Burkinabè doivent soutenir toute initiative visant à ramener la paix, la sécurité et la cohésion sociale au Burkina Faso.

Au regard du contexte sécuritaire délétère au Burkina Faso, nombreux sont les Burkinabè qui appellent au pardon et à la réconciliation. C'est dans cette lancée que la Convention nationale pour le progrès (CNP) a tenu sa première convention autour du thème « Transition politique et réconciliation nationale, quelle contribution de la CNP ? ». La rencontre a mobilisé de nombreux sympathisants du parti, des leaders coutumiers, des représentants de partis amis tels que le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), le Nouveau temps pour la démocratie (NTD), le Rassemblement patriotique pour l'intégrité (RPI).

Les leaders coutumiers présents à la convention de la CNP.

Pour le président du parti, Zambendé Théodore Sawadogo, la situation nationale impose la tenue d'une telle convention car, dit-il, « une grande partie de notre territoire est en proie à l'hydre terroriste ; plus de deux millions de nos frères et sœurs ont abandonné leur patrimoine pour se retrouver dans des conditions de vulnérabilité, sans compter la cohésion sociale qui, elle aussi, est mise à mal. Cette situation interpelle nécessairement les forces vives du pays et en premier chef les partis et formations politiques dont l'objectif premier est d'œuvrer au bien-être des populations ».

Pour Zambendé Sawadogo, la réconciliation suppose que chacun pardonne à son prochain.

Les réflexions menées à cette convention devraient permettre de déboucher sur des recommandations réalistes et réalisables, visant à permettre une bonne transition politique, porteuse de sécurité et de cohésion sociale pour des lendemains meilleurs.
Pour Espoir Lallogo, la représentante de la gent féminine du parti, toutes les couches sociales devraient mettre la main à la pâte pour œuvrer au retour de la paix. En tant que représentante des femmes du parti, elle a invité ses sœurs à ne ménager aucun effort « pour accompagner et soutenir toute initiative visant à ramener la paix, la sécurité et la cohésion sociale au Burkina Faso. »

Espoir Lallogo a invité les femmes à soutenir les actions allant dans le sens de la réconciliation.

Cependant, l'atteinte de cet objectif ne peut se faire sans que les Burkinabè ne développent certaines valeurs. Pour Joseph Ouédraogo, « les différences ethniques ne devraient pas, de quelque manière que ce soit, constituer une raison suffisante à notre désunion. Au contraire, c'est ce qui doit faire notre force. » Ainsi, il invite les Burkinabè à cultiver l'union, la solidarité, l'amour, le patriotisme, la tolérance, l'acceptation d'autrui, l'humilité, le pardon… pour espérer sortir de l'ornière.

Les sympathisants du parti ont entonné l'hymne national au début de la cérémonie.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

Categories: Afrique

Transition au Burkina : Le Collectif des OSC des Hauts-Bassins salue le processus de réconciliation du président Damiba

Mon, 18/07/2022 - 00:00

Les membres du Collectif des OSC des Hauts-Bassins sont persuadés que la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso passera nécessairement par la contribution de tous les Burkinabè d'ici et d'ailleurs. Selon eux, l'heure n'est plus à la division, mais à l'union sacrée des fils et filles du pays. C'est pourquoi, ils saluent le processus de réconciliation enclenché par le président Paul-Henri Damiba. Ils l'ont fait savoir au cours d'une conférence de presse tenue le samedi 16 juillet 2022, à Bobo-Dioulasso.

La série de conférences de presse des Organisations de la société civile (OSC) suit son cours à Bobo-Dioulasso. En effet, depuis quelques temps, des responsables d'OSC ou de mouvements associatifs ont décidé de donner de la voix pour dénoncer la situation sécuritaire du pays. Ainsi, de conférence en conférence, le contenu des messages reste toujours le même. Pour cette énième rencontre avec les journalistes, les conférenciers ne sont pas allés du dos de la cuillère pour dénoncer des pratiques « obscures » et inviter le peuple burkinabè à un changement de paradigme.

Cette rencontre avec les professionnels des médias se tient dans un contexte d'insécurité « très préoccupant ». Pour les membres du Collectif des OSC des Hauts-Bassins, l'heure n'est plus à la division face à l'ennemi. C'est pourquoi, ils dénoncent certaines actions dites souterraines, menées par des personnes dans le but, selon eux, de déstabiliser la transition dans son élan de retour à la sécurité.

Le porte-parole du collectif des OSC des Hauts-Bassins, Antoine Nikiéma, a fait savoir que les OSC qui se disent anti-français sont en réalité « des marionnettes de certains hommes politiques aux intérêts égoïstes ». Il estime que ces comportements sont de nature à saper le projet de réconciliation entamé par les autorités de la transition.

Il en veut pour preuve la non-participation du président Roch Kaboré à la rencontre de haut niveau des anciens chefs d'État pour le retour de la paix. « Le président Kaboré, comme à son habitude, s'est laissé manipuler par des militants de son parti sans le moindre fondement », a déploré Antoine Nikiéma, avant d'inviter les Burkinabè à un changement de comportement qui garantirait le vivre-ensemble.

Ainsi, les membres du collectif des OSC des Hauts-Bassins soutiennent vivement les actions entreprises par les autorités de la transition pour le retour de la sécurité et de la paix au Burkina. Ils invitent les autorités à plus d'actions sur le terrain. « C'est-à-dire, aller à la recherche des forces du mal jusqu'à leur dernier retranchement et non se laisser attaquer comme dans le passé », a expliqué le porte-parole des conférenciers. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

Categories: Afrique

Réconciliation au Burkina : Le nouveau président du RPI, Raphaël Kouama, souhaite le parrainage du président Paul Kagamé

Sun, 17/07/2022 - 23:55

Le Rassemblement patriotique pour l'intégrité (RPI) a tenu, le samedi 16 juillet 2022, son premier congrès ordinaire. Des moments d'introspection qui ont permis de faire le bilan des activités du parti depuis sa création en 2019. A l'issue de ce congrès, Raphaël Kouama a été élu président. Celui-ci compte faire du RPI une force politique majeure au Burkina Faso d'ici à 2024.

Porté sur les fonts baptismaux le 3 décembre 2019, le Rassemblement patriotique pour l'intégrité (RPI) a tenu, le samedi 16 juillet 2022 à Ouagadougou, son premier congrès ordinaire. « Améliorer l'ancrage du RPI dans un contexte sécuritaire national difficile », c'est le thème qui a été choisi par les congressistes. A l'issue du congrès, Raphaël Kouama a été désigné pour présider à la destinée du parti qui prône un nouveau modèle social avec l'intégrité comme centre de gravité.

Le nouveau dirigeant dit mesurer l'immensité de la tâche et compte placer son mandat sous le signe de l'affirmation de la force de proposition du RPI, l'ancrage du parti comme force politique majeure au Burkina Faso et la promotion des valeurs cardinales du RPI, à savoir le patriotisme, l'intégrité et la justice.

Le président entrant veut placer son mandat sous le signe de l'ancrage du parti comme force politique majeure au Burkina Faso

A ce sujet, il a annoncé que le parti est en pourparlers avec une dizaine de partis politiques amis pour des alliances ou des fusions. « Nous reconnaissons que leurs apports feront du RPI (…) un parti fort, de rupture et de changement positif », a-t-il déclaré. Si le comité exécutif national est la cheville ouvrière des activités du parti, M. Kouama a rappelé que ce sont les militants, les militantes et les populations qui en sont le socle. Par conséquent, il a exhorté le comité à ne pas les oublier.

Jeremi Sawadogo occupe la vice-présidence du RPI

Le nouveau président du RPI a terminé ses propos non sans se prononcer sur la question de la réconciliation nationale. « Le RPI souhaite la réconciliation des fils et filles de ce pays. Le RPI veut et appelle avec toutes ses forces à la réconciliation sincère », a-t-il lancé. A cet effet, il a invité les autorités à s'inspirer de l'expérience du Rwanda en matière de réconciliation. Pour ce faire, Raphaël Kouama a demandé le parrainage du président Paul Kagamé pour la réconciliation nationale au Burkina Faso.

Les militants ont été appelés à accompagner le nouveau président Raphaël Kouama

De l'instauration du service militaire obligatoire

Deux recommandations ont été faites au cours de ce premier congrès ordinaire du RPI. Le premier est l'instauration du service militaire obligatoire au Burkina Faso dès l'âge de 18 ans. La seconde recommandation consiste à rendre obligatoire l'enseignement de l'éducation civique dans toutes les écoles publiques et privées du post-primaire.

Le président sortant, Inoussa Bilgo, a rappelé l'importance de ces assises statutaires du parti qu'il a dirigé pendant trois ans. Elles donnent, selon son entendement, l'opportunité aux militants et militantes de marquer leur solidarité envers toutes ces personnes déplacées et les forces de défense et de sécurité. Il a aussi salué la mobilisation « exceptionnelle » à l'occasion de ce congrès.

Le président sortant, Inoussa Bilgo, a présidé le RPI depuis sa création en 2019

En rappel, le RPI a été créé le 3 décembre 2019. Le parti a pu s'imposer sur l'échiquier politique national pour avoir pu se classer septième sur quinze partis politiques présents à la dernière Assemblée nationale. A ce jour, selon les congressistes, les structures ou les embryons de structures sont présents dans une trentaine de provinces sur les 45 que compte le Burkina Faso.

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

Categories: Afrique

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