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L’Europe se réveille ? Un trio de choc en France

Bruxelles2 Blog - Tue, 23/05/2017 - 12:23

Emmanuel Macron face aux soldats de l’opération Barkhane, avec ses ministres de l’Europe et des Armées (© NGV / B2)

(B2) C’est un trio de choc qui a été mis en place par le nouveau président français de la République, Emmanuel Macron, pour gérer les questions européennes et de défense.

Un trio de choc en piste pour l’Europe

Entre Jean-Yves Le Drian, à « l’Europe et aux Affaires étrangères » qui a arpenté, durant ces cinq dernières années passées à la Défense, nombre de capitales et connait particulièrement certains responsables en Afrique, au Moyen orient mais aussi en Europe, Marielle de Sarnez, déléguée à « l’Europe », qui bénéficie des réseaux des Libéraux et Démocrates au Parlement européen comme dans plusieurs capitales européennes et Sylvie Goulard, aux « Armées », qui est particulièrement bien implantée à Rome ou à Berlin, sans oublier la cellule diplomatique de l’Elysée, dirigée par un diplomate expérimenté, Philippe Etienne, et le président Macron lui-même, la France s’est dotée d’une avant-garde de choc, fine connaisseuse des questions européennes, pas dupe des procédures et dotée d’un sérieux entregent. Même si des différences de tactique pourraient se manifester, on a là une équipe assez homogène qui pourrait, en matière d’Europe de la Défense, permettre à la France de foncer et d’entraîner des partenaires (1).

Enfin !

Le gros chantier entamé sur la défense, qualifiée de priorité pour la relance européenne, devrait ainsi bénéficier d’une nette impulsion française. Enfin ! Sous François Hollande, il y a eu des idées, de bonnes intuitions, des projets… mais il a manqué la décision à haut niveau, un engagement important. L’entente Paris-Berlin, point indispensable pour faire avancer la politique européenne de défense, a été souvent factice, ou du moins insuffisante pour changer la donne de façon importante. Des prémices ont cependant été posées.

Une conjonction des astres

Le contexte sécuritaire comme politique y sont favorables. Entre les menaces multiples, les enjeux budgétaires, l’incertitude américaine et le mystère turc, sans oublier la rudesse russe aux frontières, les Européens n’ont plus vraiment d’autre choix que de travailler davantage ensemble. Plus par raison que par passion. A Bruxelles, tant Jean-Claude Juncker, président de la Commission, que Antonio Tajani, au Parlement européen, ou Federica Mogherini, la cheffe de la diplomatie européenne, sont tous déterminés à pousser ce dossier.

La belle endormie se réveillerait-elle ?

Illustration de cette conjonction des astres, les ministres de la Défense des 28 sont tombés d’accord jeudi (18 mai) pour finaliser la mise en place d’un mini quartier général militaire à Bruxelles. Un projet resté en plan depuis plus de dix ans. Certes ce QG ne sera composé que de quelques dizaines de personnes. Et il ne commandera que trois (petites) missions. Mais ces missions sont placées à des points stratégiques en Afrique. A Mogadiscio (Somalie), Bamako (Mali) et Bangui (Centrafrique), les militaires européens forment leurs homologues africains. Une tâche qui n’est pas de tout repos. Quant à la Commission européenne, elle peaufine un programme, destiné à cofinancer certaines capacités militaires européennes. Une brique de plus pour le futur Fonds de défense, souhaité à Paris comme à Berlin.

Trouver un accord entre Paris et Berlin

Entre les deux capitales, tout n’est cependant pas encore parfaitement soudé. La mise en place d’une « coopération structurée permanente » de la défense suscite des divergences de par et d’autre du Rhin. Faut-il un noyau « très dur » prêt à s’interposer dans des conflits ? L’option française. Ou faut-il une plate-forme assez large de pays, pour faire des projets à la carte, d’entrainement ou d’opération ? L’option allemande. Les avis divergent encore… Ce sera le premier test grandeur nature de notre trio de choc sur l’Europe de la défense.

Nicolas Gros-Verheyde, à Bruxelles

Version rallongée du papier paru dans Sud-Ouest Dimanche, avec une ‘Une’ très graphique et qui pose la bonne question

(1) Ce qui est l’essentiel. Lire : Entre Européens et Américains, il n’y a pas de malentendu mais des divergences

Que peut faire, que fait l’Europe face au terrorisme ?

Bruxelles2 Blog - Tue, 23/05/2017 - 12:00

(B2) Dans la lutte contre le terrorisme, l’Union européenne n’est pas au premier plan. La sécurité intérieure reste, en effet, de la seule responsabilité des États membres. Mais elle vient surtout en soutien.

Un travail législatif d’harmonisation

La principale tâche dévolue au niveau européen est la mise en place d’un dispositif législatif complet valable dans tous les pays. Cela peut paraître un détail. Mais il s’agit de n’avoir pas de faille dans le dispositif européen.

Cela commence par la définition du terrorisme. Ce n’est pas un détail. Cela permet d’avoir dans les 28 États membres une même base légale pour traduire une personne devant la justice. Ce texte vient d’être renforcé.

Cela s’est poursuivi par l’établissement d’un mandat d’arrêt européen – qui permet d’accélérer le transfert de suspects d’un pays à l’autre – et par la mise en place d’équipes communes d’enquête.

Enfin, différents textes ont défini des échanges d’information pour lutter contre le blanchiment (et le financement du terrorisme), pour assurer l’échange des informations des passagers du transport aérien (données PNR).

Favoriser la coopération entre les polices et justice

L’Union européenne a mis en place également une agence (Europol) chargée de faciliter la coopération policière entre les différents États membres, ainsi qu’une autre agence (Eurojust) chargée de faciliter la coopération judiciaire. Au sein d’Europol, a été créé en janvier 2016, un centre européen chargé de la lutte contre le terrorisme (ECCT), composé au départ d’une soixantaine d’agents délégués par les capitales (France, Belgique, Allemagne, etc.).

Une petite unité fonctionne également au sein du Service diplomatique européen, l’IntCen, chargée d’agréger les renseignements provenant de différentes sources, en général ouvertes mais provenant aussi des délégations de l’UE (lire notre fiche : IntCen. D’où vient-il ? Que fait-il ? Avec qui ? Sur quelle base ?). Un coordinateur anti-terroriste de l’UE a été nommé (aujourd’hui Gilles de Kerchove) au sein du Conseil de l’Union européenne, assurant une veille et la liaison entre les « opérationnels » et les politiques, permettant de sonner l’alarme sur les différents problèmes rencontrés ou d’exprimer publiquement des inquiétudes. Un poste politique a été créé en juin 2016 à la Commission européenne, chargé d’assurer la montée en puissance de l’Union de la sécurité, particulièrement axé sur la lutte anti-terroriste (poste dévolu au Britannique Julian King).

Les sanctions financières

Le troisième axe d’action est l’établissement d’une liste noire des personnes et groupes faisant du terrorisme. Cette liste, réactualisée tous les 6 mois, est valable dans tous les pays européens. Elle permet le gel des avoirs et l’interdiction de visas de toute personne y figurant. La liste découle en grande partie de la liste noire établie au plan international (ONU) dans le cadre de la lutte contre Al Qaida et le groupe de l’État islamique (ISIL/ISIS/Daesh). Mais l’Union européenne peut y rajouter des noms et groupes de façon autonome.

L’échange d’informations

L’Europe n’a pas de moyens d’intervention directs. Mais elle coordonne certaines actions, telle la petite unité « fraternité » mise en place au lendemain des attentats de Paris à Europol composé essentiellement de Français et de Belges. Elle a mis en place aussi les instruments de recueil et d’échanges d’informations tels le système Schengen (SIS II), le fichier Visas et le fichier des demandeurs d’asile (Eurodac). Une interface commune est en passe d’être créée pour éviter les zones noires (la personne existe dans le fichier, mais on ne l’a pas trouvé à temps). Le reste des échanges se fait directement entre services (sécurité intérieure, renseignement, police judiciaire…).

Et cela fonctionne généralement bien (contrairement à ce que prétendent certains observateurs). On « échange en toute confiance et de façon intensive avec certains pays. Entre Belges et Français, les relations sont intenses et quotidiennes. Idem avec les services allemands ou espagnols » me confiait récemment un acteur bien au fait de ces questions. Mais « cela repose sur un élément : la confiance ». Point essentiel de la notion d’échanges d’information sensibles. Ces échanges butent parfois sur certains refus ou difficultés. Mais celles-ci tiennent tout autant à la souveraineté nationale de chaque pays ou au manque de confiance, qu’à la confidentialité des sources (essentielle dans ce domaine) ou à la pertinence de l’information (à quoi bon échanger une information dont on n’est pas vraiment sûr).

Commentaire : Au final, si on veut prendre une image sportive, l’Europe est ainsi un peu ce qu’est l’arrière d’une équipe de rugby (ou de football). Ce n’est pas lui qui va aller marquer l’essai, ni aller prendre le ballon. Mais il bloque les attaques. Et il vient au secours de ses avants et piliers en difficulté, lors d’une mêlée. C’est l’essentiel : s’assurer qu’il n’y a pas de trous dans la « toile » européenne anti-terroriste, assurer une certaine communauté d’idées et de réflexions pour permettre à chacun d’agir au plus près.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Lire aussi : Anti-terrorisme. Ce qui manque à l’Europe

La mort du général Soulet

Blog Secret Défense - Tue, 23/05/2017 - 08:08
Ce pilote de chasse était à la tête du commandement des forces aériennes

IAI secures $630m contract to supply LRSAM systems for Indian Navy vessels

Naval Technology - Tue, 23/05/2017 - 01:00
The Indian Navy has awarded an additional $630m contract to Israel Aerospace Industries (IAI) for the delivery of long-range surface-to-air missile (LRSAM) defence systems for four of the navy's vessels.

US Navy's LCS 12 completes sea acceptance trials

Naval Technology - Tue, 23/05/2017 - 01:00
The US Navy's newest Independence-class littoral combat ship (LCS) USS Omaha (LCS 12) has successfully completed its sea acceptance trials before being delivered to the navy.

Boeing to offer extended maintenance support for F/A-18 Hornet variants

Naval Technology - Tue, 23/05/2017 - 01:00
Boeing has been awarded a $238m contract extension for the provision of additional depot-level maintenance support and sustainment for the F/A-18 A/B/C/D/E/F Hornet and Super Hornet fighters.

EUTM Mali accélère la formation auprès du G5 Sahel

Bruxelles2 Blog - Mon, 22/05/2017 - 22:35

Les officiers du G5 Sahel ont été confrontés à un exercice exigeant une prise de décision conjointe. (Crédit : EUTM Mali)

(B2) Pour que la force conjointe du G5 Sahel soit opérationnelle avant la fin de l’année, les Européens ont organisé, du 1er au 12 mai, une nouvelle formation pour 23 officiers des armées de Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina Faso.

Objectif : déployer la force conjointe du G5

Les deux semaines de formation ont été axées sur un objectif clair : permettre aux officiers de liaison des cinq pays de mieux appréhender un déploiement de la Force conjointe du G5 Sahel. Les cours théoriques ont donc été mis en pratique grâce à un exercice pratique, permettant de « tester leurs compétences, de réfléchir sur leur rôle et d’expérimenter les frictions inhérentes à une opération multinationale dans un environnement complexe », selon la mission.

Opération Gecko

L’opération Gecko, qui a duré trois jours, consistait en un déploiement actif de la nouvelle Force conjointe G5 Sahel dans la région de Liptako-Gourma. Les différentes équipes de stagiaires ont été confrontées à « de nombreux incidents qu’elles ont abordées » selon un tryptique de mots d’ordre « qui ont servi de ligne rouge tout au long de l’exercice : coopération, coordination et communication ».

Apprendre à travailler ensemble

La première semaine du cours a porté sur la compréhension partagée du rôle d’un officier de liaison, de la situation dans la région, du contexte de la Force conjointe du G5 Sahel et des principaux acteurs régionaux, y compris les Nations Unies, la Croix-Rouge, EUCAP Sahel Mali et Niger avec lesquels ces officiers devront interagir au quotidien. Des initiations aux modalités d’interview ont également été faites par les officiers de presse d’EUTM.

Notons qu’il s’agit de la troisième formation de ce type. La première avait eu lieu en août 2016. Lire : Première formation en commun d’EUTM Mali pour les officiers du G5 Sahel

(LH)

Lire aussi :

L’Europe cale en Palestine. La mission EUPOL Copps en points de suspension

Bruxelles2 Blog - Mon, 22/05/2017 - 15:45

(B2 – exclusif) Alors que Donald Trump est en pleine visite au Moyen-Orient, l’Europe est en train de voir un de ses atouts maitres (un des seuls outils opérationnels) dans les territoires palestiniens s’effriter. La mission européenne de soutien à la police palestinienne (EUPOL Copps) a été mise au ralenti depuis plusieurs mois déjà. De façon très discrète et pour des raisons assez difficiles à comprendre.

Des faits graves présumés

Le service diplomatique européen a, en effet, engagé en décembre dernier une « enquête administrative » pour des faits présumés si graves (népotisme, harcèlement, etc. (1)) que ses différents responsables (chef de mission, chef adjoint, responsable administratif, chef de soutien à la police) – de différentes nationalités – ont été soit suspendus de leurs fonctions (c’est-à-dire privés de tout poids hiérarchique), soit placés sous enquête administrative (ce qui veut dire qu’ils sont sous surveillance). D’ordinaire, ces policiers et magistrats mènent des enquêtes. Aujourd’hui ce sont eux qui sont sous enquête…

Une enquête qui traîne en longueur

Cela fait bientôt cinq mois que la mission fonctionne ainsi. Plusieurs délégations venues de Bruxelles pour procéder à certains auditions. Mais aucune mesure n’a encore été prise. Un chef faisant fonction a été nommé (le néerlandais Mike Albers) mais il est là pour gérer l’intérim, non pour engager de nouveaux projets. Les principaux intéressés se sont déjà vus avertir que leur contrat prendrait fin (2), au renouvellement du mandat de la mission (fin juin). Sans attendre, d’autres agents ont commencé à chercher ailleurs, certains ont déjà démissionné. La mission continue certaines de ses activités, bien entendu, mais le pied sur le frein et dans une atmosphère plus que pesante. L’ambiance n’est vraiment pas propice à lancer de nouveaux projets comme à répondre aux principales préoccupations des policiers palestiniens. Aujourd’hui, ils ont certes besoin de formation mais surtout d’équipements (3).

Une information très succincte

De façon plutôt bizarre, le Parlement européen – qui est normalement l’autorité budgétaire – n’a pas été averti de cette procédure. Aucune plainte à l’OLAF ni à une autorité judiciaire n’a (semble-t-il) non plus été déposée. De la même façon, l’IDOC, l’Office d’investigation et de discipline de la Commission européenne, l’inspection des services, n’a pas été saisie. Ce qui semble extraordinaire vu l’ampleur des mesures prises. Le Comité politique et de sécurité (COPS) – qui représente les États membres et est l’autorité de contrôle politique des missions de la PSDC – a été informé, de manière très succincte, et pas vraiment élaborée. La transparence ne semble pas être de mise. Interrogé par B2, un des diplomates du COPS a été très succinct sur le dossier, n’ayant apparemment pas vraiment d’informations précises. « S’il y a des éléments, nous prendrons des décisions. Si dossier se révèle vide au final, il faudra que les responsables au SEAE rendent des comptes » a-t-il affirmé.

La crédibilité européenne remise en question

Sur place, les autorités palestiniennes et israéliennes semblent au courant (une telle affaire ne peut rester secrète longtemps même si la discrétion est de mise). Et la crédibilité européenne en prend un coup. Quelle que soit la réalité des faits reprochés (que ceux-ci soient vrais ou faux), le mal est fait. Cinq mois sans décision, c’est long… Surtout au moment où les Américains réaffirment leur présence sur place.

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Officieusement, ils ont été informés que leur demande de renouvellement ne serait pas acceptée. Officiellement, il n’y aucune mesure de prise et la présomption d’innocence reste pleinement affirmée.

(2) La police palestinienne a demandé notamment à l’Union européenne de l’aider à renouveler son par automobile. Un parc automobile, vieillissant. Certains véhicules, de dix ans, sont au bord de l’arrêt mécanique. Ce qui pourrait menacer assez vite l’opérationnalité de la police dans les territoires. Las d’attendre les Européens, les Palestiniens devraient se tourner… vers les Américains.

(3) Les motifs reprochés restent flous. Et les institutions européennes invoquent la présomption d’innocence pour ne pas communiquer davantage sur ces éléments.

Germany's K130 corvette construction award violates public procurement law, says tribunal

Naval Technology - Mon, 22/05/2017 - 01:00
The planned award of a contract by the unified armed forces of Germany, Bundeswehr, for the development of five additional Type K130 corvettes to the previous contractor has been found to violate public procurement law.

US Navy's PEO C4I contracts Booz Allen for tactical networks modernisation

Naval Technology - Mon, 22/05/2017 - 01:00
Booz Allen Hamilton has secured a new cost-plus-fixed-fee deal to provide secure and reliable communications networks for US Navy forces.

British Royal Navy test fires HMS Diamond's Sea Viper missile system

Naval Technology - Mon, 22/05/2017 - 01:00
The British Royal Navy's HMS Diamond Type 45 destroyer has successfully tested its Sea Viper missile system off the coast of Scotland, thereby proving its ability to defend itself and other nearby vessels from a range of threats.

La feuille de route dressée par les MinDéf européens pour 2017-2018 (18 mai 2017)

Bruxelles2 Blog - Sun, 21/05/2017 - 22:55
(B2) Réunis à Bruxelles, jeudi (18 mai), les ministres de la défense des 28 ont dressé la liste des tâches qui leur restaient à accomplir et ont donné ainsi un mandat à Federica Mogherini pour proposer ou finaliser certains sujets, notamment en vue du sommet des chefs d'État et de gouvernement de juin ou de décembre […]

Cabinet de la ministre des Armées: le Quai et Bercy en pole-position

Blog Secret Défense - Sun, 21/05/2017 - 11:02
Voici, selon nos informations, la composition du cabinet de Sylvie Goulard

Entre Européens et Américains, il n’y a pas de malentendu mais des divergences

Bruxelles2 Blog - Sat, 20/05/2017 - 19:46

Tambours aux rencontres de l’IHEDN (© NGV / B2)

(B2) « Avec les États-Unis, il n’y a pas de malentendu, mais des divergences de vues » a expliqué Nicole Gnesotto lors des rencontres de l’IHEDN. Pour l’ancienne directrice de l’institut d’études de sécurité de l’UE (et actuelle présidente du Conseil d’administration de l’IHEDN), la situation a totalement changé depuis la chute du mur. « Les États-Unis ne perçoivent pas la Russie de la même façon que la Pologne ou la France. Ils ne perçoivent pas par exemple l’annexion de la Crimée une menace ». Certaines menaces semblent avoir ainsi disparu de l’autre côté de l’Atlantique : « l’Armée rouge ne va pas envahir la Pologne ou l’Allemagne ». « L’Europe n’est plus d’un intérêt vital don pour la sécurité américaine. Ils ont d’autres priorités : la sécurité d’Israël, le « containment de la Chine », la sécurisation des voies maritimes.

Pour Nicole Gnesotto, « certains Européens sont actuellement dans une sorte de déni. Ils ne veulent pas croire que les États-Unis peuvent être dangereux pour les Européens [car ils n’ont pas les mêmes centres d’intérêt ou que le contexte de la sécurité se dégrade. Ils persistent à croire que le Brexit n’aura pas lieu. Ils estiment qu’il ne faut surtout rien faire pour éviter que les États-Unis se désintéressent de l’Europe…. » L’autre réaction salutaire c’est sur le sursaut ».

Les Européens doivent combler cette absence d’Amérique, « cette incertitude par un grand volontarisme stratégique ». Ce qui n’est pas tâche facile. Pour cela les Français doivent résister à trois tentations. Premièrement, il ne s’agit pas de faire de la France un gendarme européen. Certes la France a des capacités, quasiment toutes les capacités, mais l’objectif est davantage psychologique, que militaire. Il s’agit de créer un gendarme collectif, de convaincre les Européens de pouvoir intervenir sur les conflits extérieurs. Il ne s’agit pas non plus de se dire que la France intervient et que les autres paient, si c’est l’objectif, ce n’est même pas la peine d’essayer. C’est raté d’avance. Enfin, il ne s’agit pas de remplacer l’OTAN mais de pouvoir la remplacer au cas où, de pallier son absence ».

Nb : Une question fondamentale au moment où les États-Unis sont plus qu’incertains sur leur politique et surtout que la Turquie évolue de façon pas très positive – c’est une « quasi dictature » et dans un sens souvent contraire

(Nicolas Gros-Verheyde, à Paris)

Le fonctionnement du Parlement européen (fiche)

Bruxelles2 Blog - Sat, 20/05/2017 - 12:00
(B2) Créé en 1952 en tant qu’Assemblée commune de la Communauté européenne du charbon et de l’acier, devenu Parlement européen à partir de 1962. Mais c'est véritablement à partir des élections au suffrage universel direct, en 1979, que le Parlement européen trouve la clé de sa légitimité. Le Parlement participe à l'adoption des actes législatifs de l'Union […]

Au sommet de l’Etat, les « bleus » de l’antiterrorisme

Blog Secret Défense - Sat, 20/05/2017 - 10:11
Sauf Jean-Yves Le Drian, désormais aux affaires étrangères, aucun des principaux responsables gouvernementaux n’a d’expérience ou n’est sérieusement préparé aux questions de sécurité intérieure et de lutte contre le terrorisme.

Carnet (19.05.2017). Méditerranée (ONG). Danemark (soutien aérien). Renforcer l’UE (Kurz). UE-ONU (coopération). Macédoine (gouvernement). Politique de voisinage (review). Moyen-Orient (médiation européenne). Syrie (Mogherini / tribunal). UNMISS ...

Bruxelles2 Blog - Fri, 19/05/2017 - 16:59
(B2) Parus récemment : Un accord au finish sur le mini QG militaire de l’UE (MPCC) En route pour un mécanisme de financement de la défense (CFM) Les 28 s’impatientent pour la CBSD Feu vert des ministres de la défense de l’UE au dispositif CARD L’affaire du Lufy : un trafic d’armes intralibyen ? un […]

Un accord au finish sur le mini QG militaire de l’UE (MPCC)

Bruxelles2 Blog - Fri, 19/05/2017 - 12:20
(B2) Chacun croyait qu'un accord sur la capacité de planification et de conduite militaire (MPCC) serait impossible à obtenir avant quelques jours voire semaines (après les élections britanniques). La Haute représentante de l'Union, Federica Mogherini, a détrompé son monde, jeudi (18 mai), annonçant à l'issue de la réunion des ministres de la Défense, avoir obtenu […]

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