Le Club européen de la Presse francophone et B2 vous invite à une « causerie » avec Pierre Vimont, vendredi 2 juin, à 12h30, à l’excellentisme Press Club Brussels Europe, autour de la parution de notre ouvrage sur la PSDC, coécrit par Nicolas Gros-Verheyde et André Dumoulin, Ce sera l’occasion de parler des défis actuels, et futurs, de l’Europe de la défense, de ses atouts et de ses difficultés.
C’est aussi une opportunité d’écouter un diplomate émérite, expérimenté. On ne présente plus Pierre Vimont. Il a été directeur de cabinet de plusieurs ministres, représentant permanent auprès de l’UE, ambassadeur de France à Washington, et enfin le premier secrétaire général du Service européen pour l’action extérieure, le service diplomatique européen créé en 2011. Ce qui n’était pas une sinécure ! Il vous racontera.
Notez bien : vendredi 2 juin 2017, 12h30
Lieu: Press Club Brussels Europe, 95, rue Froissart, 1040 Bruxelles
(à deux pas du rond point Schuman)
Vous pourrez y découvrir notre ouvrage et l’emporter au prix « adhérent ». Venez nombreux. Inscrivez-vous ici.
A noter, B2 sera à Strasbourg, au Club de la presse, le 14 juin, à 8h30, et à Lille le 29 juin, à 14h00, aux Ateliers de la citadelle, pour présenter notre ouvrage.
(NGV)
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Emmanuel Macron passe les troupes en revue (Crédit: @EmmanuelMacron )
(B2) S’il y a un chef des armées, c’est bien Emmanuel Macron. Le président français l’a martelé lors de sa visite de l’opération Barkhane au Mali, sa première visite à l’étranger (hors berlin) était pour les troupes engagées au Sahel. Et son positionnement se veut robuste. « On ne peut pas manifester quelque faiblesse que ce soit à l’égard de mouvements terroristes »
Un chef de guerre protecteur mais exigeant
« Vous êtes nos sentinelles, notre rempart contre les débordements du terrorisme et du fanatisme. Ici, vous êtes l’avant-garde de la République » a affirmé le président, à Gao, ce vendredi 19 mai. Un discours d’encouragement aux troupes mais aussi toute une gestuelle pour montrer qu’il a les épaules d’un chef de guerre et assoir son autorité. « Je protégerai l’institution militaire. Je la guiderai dans nos interventions. Ma confiance en vous est totale. Je serai pour nos armées un chef exigeant, lucide, toujours présent. Je ne risquerai pas vos vies pour rien. » Les images parlent d’elles-mêmes : survol à basse altitude, casque sur les oreilles, de la base militaire des forces françaises, discours avec le dessert de fond, salut et selfies avec les soldats, repas partagé au mess
L’engagement français au Sahel se maintient
« L’opération Barkhane ne s’arrêtera pas tant que le terrorisme ne sera pas éradiqué » dans la région sahélienne. Au niveau militaire « nous serons intraitables. Nous avons besoin de poursuivre et d’accroître notre engagement. [Il] restera de haute intensité ici au Sahel comme dans d’autres opérations. » Il a également mis l’accent sur « le continuum » entre l’action de Barkhane et le développement « pour assécher les raisons d’être du terrorisme ». Emmanuel Macron veut aller vite. Il a déjà annoncé le déblocage de 470 millions d’euros d’aide pour la région. Reste à déterminer quelles conséquences cela pourra avoir pour l’opération Barkhane. Pour l’heure, a expliqué au Monde, Jean-Yves Le Drian, aujourd’hui ministre des affaires étrangère, « je ne lui ai pas présenté d’options, je laisse le président se faire une idée de la situation ».
« Tout ce qui est fait sur le terrain serait éphémère si nous n’étions pas décidés à investir dans les infrastructures ou l’éducation. Je veux agir vite, fort et de manière déterminée sur le plan politique et militaire, et agir dans la durée sur le plan du développement. Les terroristes prospèrent sur la misère. Nous avons un travail de développement de long terme à conduire. »
Les Européens doivent s’impliquer davantage
Au Sahel, les Européens sont arrivés dans « la continuité des efforts » français, pour Emmanuel Macron. S’il a salué « les décisions politiques courageuses » des Pays-Bas et de la Suède, qui « ont montré la voie » et de l’Allemagne – qui « a répondu présent et démontre aujourd’hui son sens des responsabilités et son esprit de solidarité » – il souhaite une « plus grande implication » des Européens dans l’engagement militaire au Sahel. Notamment de l’Allemagne. « Je souhaite que l’engagement allemand puisse s’intensifier. » Une question « longuement évoquée » avec la chancelière Angela Merkel lors de ses derniers entretiens. « Nous avons décidé de renforcer encore notre coopération en vue d’aider les pays de la région. » Il est ici question de « mois » car il faut d’abord « sortir du cycle des violences et créer les conditions d’une paix durable au Mali ».
Faites la paix « sans barguigner »
« Si nous voulons réussir au Sahel, nous devons dans le même temps gagner la guerre et gagner la paix. » Or cette paix, est aux mains des Maliens. Emmanuel Macron a exprimé une certaine impatience. A son homologue malien, Ibrahim Boubacar Keïta, venu l’accueillir, il demande un véritable effort pour « accélérer » la mise en œuvre « intégrale, rapide et cohérente » des accords de paix d’Alger. « On sait où sont les difficultés et ce que nous devons faire. Faisons-le sans barguigner. » Aux Maliens de « prendre – eux aussi – leurs responsabilités ». Une « exigence renforcée » qu’il étend aux « pays du Sahel et à l’Algérie ». « Je n’enverrai pas nos soldats se faire tuer si tous les gouvernements responsables de la situation localement ne prennent pas l’intégralité de leur responsabilité. » NB : Au discours, s’ajoute la symbolique de cette visite, dédiée aux forces françaises et évitant tout passage par Bamako. Élément supplémentaire de pression.
Appel au renforcement du G5 Sahel
Emmanuel Macron a, en outre, annoncé qu’il participerait « dans les prochaines semaines » à une réunion du G5 Sahel sur la lutte contre les groupes djihadistes opérant notamment au Mali, et que la France renforcerait son engagement à ce titre « en lien très fort » avec l’organisation régionale. « Notre action doit permettre le développement, qui aide les États du Sahel à vivre mieux pour assécher les raisons d’être du terrorisme. Le chemin à parcourir est long : il suppose une feuille de route politique, diplomatique. » Et c’est de cela qu’il veut parler « franchement » avec les chefs d’États de la région.
(Leonor Hubaut)
Télécharger l’intervention d’Emmanuel Macron
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(B2) Le déplacement de Donald Trump à Bruxelles, pour son premier sommet de l’OTAN à Bruxelles, a été étudié au millimètre près, pour ne pas mettre en défaut le nouveau président américain, et éviter au maximum les gaffes possibles de l’imprévisible président. Au programme, beaucoup de show, pas trop de travail, d’après ce que B2 a pu savoir auprès de sources bien informées.
Pas trop de séance de travail
Aucune séance de travail trop longue n’a ainsi été prévue. Explication : le président a du mal à se concentrer et, au bout d’une heure, il s’ennuie. En revanche, des repas ont été organisés. Explication : le président adore, cela va comme un gant, il est très mondain. Donc… dès son arrivée tard dans l’après-midi, première visite, très protocolaire, avec le Roi Philippe de Belgique.
…et des repas
Jeudi, le président américain aura un entretien avec les dirigeants de l’Union européenne, le Polonais Donald Tusk (Conseil européen) et le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker (Commission européenne). Puis il déjeunera avec le président français Emmanuel Macron qui va bénéficier ainsi d’une véritable exclusivité qu’auront bien peu de dirigeants durant ce séjour. Et enfin un dîner réunira tous les leaders des 28 nations membres de l’OTAN.
Sans oublier l’immobilier
L’évènement clou du déplacement devrait cependant être la visite du nouveau site de l’OTAN. Les derniers engins de chantier sont en train de quitter le site, les engins de nettoyage les remplacent, on lave les dernières vitres, les podiums de presse ont été installés. L’ancien propriétaire de la Trump Tower adore cela, le bâtiment. Cela lui rappelle son métier de chef d’entreprise. Tout a été revu au peigne fin (ou presque) pour que le président américain puisse admirer cette beauté architecturale. Nul doute qu’il va demander : combien ça coûte ? et qui paie tout çà …
La presse à l’écart
Enfin, aucune conférence de presse n’a été organisée pour éviter un pilonnage en règle par la presse et, surtout, une quelconque sortie improvisée du président imprévisible, qui mettrait par terre tout l’échafaudage diplomatique, savamment conçu. Il lui restera cependant un instrument : tweeter, qui a l’avantage de pouvoir balancer autant de vacheries que l’on veut sans risquer un retour de boomerang et évite de répondre aux questions… Comme le disait récemment (1) Steven Ekovich, de l’université américaine de Paris, « Quand quelque chose de sensé sort de la Maison Blanche, on peut être sûr que ce n’est pas Donald Trump qui l’a rédigé. Mais après il sort un tweet qui est sa pensée. » Avec ce procédé, « il ne menace pas les États-Unis il se menace lui-même et son parti ».
(Nicolas Gros-Verheyde)
(1) Lors des rencontres de l’IHEDN à Paris, samedi 20 mai
Emmanuel Macron face aux soldats de l’opération Barkhane, avec ses ministres de l’Europe et des Armées (© NGV / B2)
(B2) C’est un trio de choc qui a été mis en place par le nouveau président français de la République, Emmanuel Macron, pour gérer les questions européennes et de défense.
Un trio de choc en piste pour l’Europe
Entre Jean-Yves Le Drian, à « l’Europe et aux Affaires étrangères » qui a arpenté, durant ces cinq dernières années passées à la Défense, nombre de capitales et connait particulièrement certains responsables en Afrique, au Moyen orient mais aussi en Europe, Marielle de Sarnez, déléguée à « l’Europe », qui bénéficie des réseaux des Libéraux et Démocrates au Parlement européen comme dans plusieurs capitales européennes et Sylvie Goulard, aux « Armées », qui est particulièrement bien implantée à Rome ou à Berlin, sans oublier la cellule diplomatique de l’Elysée, dirigée par un diplomate expérimenté, Philippe Etienne, et le président Macron lui-même, la France s’est dotée d’une avant-garde de choc, fine connaisseuse des questions européennes, pas dupe des procédures et dotée d’un sérieux entregent. Même si des différences de tactique pourraient se manifester, on a là une équipe assez homogène qui pourrait, en matière d’Europe de la Défense, permettre à la France de foncer et d’entraîner des partenaires (1).
Enfin !
Le gros chantier entamé sur la défense, qualifiée de priorité pour la relance européenne, devrait ainsi bénéficier d’une nette impulsion française. Enfin ! Sous François Hollande, il y a eu des idées, de bonnes intuitions, des projets… mais il a manqué la décision à haut niveau, un engagement important. L’entente Paris-Berlin, point indispensable pour faire avancer la politique européenne de défense, a été souvent factice, ou du moins insuffisante pour changer la donne de façon importante. Des prémices ont cependant été posées.
Une conjonction des astres
Le contexte sécuritaire comme politique y sont favorables. Entre les menaces multiples, les enjeux budgétaires, l’incertitude américaine et le mystère turc, sans oublier la rudesse russe aux frontières, les Européens n’ont plus vraiment d’autre choix que de travailler davantage ensemble. Plus par raison que par passion. A Bruxelles, tant Jean-Claude Juncker, président de la Commission, que Antonio Tajani, au Parlement européen, ou Federica Mogherini, la cheffe de la diplomatie européenne, sont tous déterminés à pousser ce dossier.
La belle endormie se réveillerait-elle ?
Illustration de cette conjonction des astres, les ministres de la Défense des 28 sont tombés d’accord jeudi (18 mai) pour finaliser la mise en place d’un mini quartier général militaire à Bruxelles. Un projet resté en plan depuis plus de dix ans. Certes ce QG ne sera composé que de quelques dizaines de personnes. Et il ne commandera que trois (petites) missions. Mais ces missions sont placées à des points stratégiques en Afrique. A Mogadiscio (Somalie), Bamako (Mali) et Bangui (Centrafrique), les militaires européens forment leurs homologues africains. Une tâche qui n’est pas de tout repos. Quant à la Commission européenne, elle peaufine un programme, destiné à cofinancer certaines capacités militaires européennes. Une brique de plus pour le futur Fonds de défense, souhaité à Paris comme à Berlin.
Trouver un accord entre Paris et Berlin
Entre les deux capitales, tout n’est cependant pas encore parfaitement soudé. La mise en place d’une « coopération structurée permanente » de la défense suscite des divergences de par et d’autre du Rhin. Faut-il un noyau « très dur » prêt à s’interposer dans des conflits ? L’option française. Ou faut-il une plate-forme assez large de pays, pour faire des projets à la carte, d’entrainement ou d’opération ? L’option allemande. Les avis divergent encore… Ce sera le premier test grandeur nature de notre trio de choc sur l’Europe de la défense.
Nicolas Gros-Verheyde, à Bruxelles
Version rallongée du papier paru dans Sud-Ouest Dimanche, avec une ‘Une’ très graphique et qui pose la bonne question
(1) Ce qui est l’essentiel. Lire : Entre Européens et Américains, il n’y a pas de malentendu mais des divergences
(B2) Dans la lutte contre le terrorisme, l’Union européenne n’est pas au premier plan. La sécurité intérieure reste, en effet, de la seule responsabilité des États membres. Mais elle vient surtout en soutien.
Un travail législatif d’harmonisation
La principale tâche dévolue au niveau européen est la mise en place d’un dispositif législatif complet valable dans tous les pays. Cela peut paraître un détail. Mais il s’agit de n’avoir pas de faille dans le dispositif européen.
Cela commence par la définition du terrorisme. Ce n’est pas un détail. Cela permet d’avoir dans les 28 États membres une même base légale pour traduire une personne devant la justice. Ce texte vient d’être renforcé.
Cela s’est poursuivi par l’établissement d’un mandat d’arrêt européen – qui permet d’accélérer le transfert de suspects d’un pays à l’autre – et par la mise en place d’équipes communes d’enquête.
Enfin, différents textes ont défini des échanges d’information pour lutter contre le blanchiment (et le financement du terrorisme), pour assurer l’échange des informations des passagers du transport aérien (données PNR).
Favoriser la coopération entre les polices et justice
L’Union européenne a mis en place également une agence (Europol) chargée de faciliter la coopération policière entre les différents États membres, ainsi qu’une autre agence (Eurojust) chargée de faciliter la coopération judiciaire. Au sein d’Europol, a été créé en janvier 2016, un centre européen chargé de la lutte contre le terrorisme (ECCT), composé au départ d’une soixantaine d’agents délégués par les capitales (France, Belgique, Allemagne, etc.).
Une petite unité fonctionne également au sein du Service diplomatique européen, l’IntCen, chargée d’agréger les renseignements provenant de différentes sources, en général ouvertes mais provenant aussi des délégations de l’UE (lire notre fiche : IntCen. D’où vient-il ? Que fait-il ? Avec qui ? Sur quelle base ?). Un coordinateur anti-terroriste de l’UE a été nommé (aujourd’hui Gilles de Kerchove) au sein du Conseil de l’Union européenne, assurant une veille et la liaison entre les « opérationnels » et les politiques, permettant de sonner l’alarme sur les différents problèmes rencontrés ou d’exprimer publiquement des inquiétudes. Un poste politique a été créé en juin 2016 à la Commission européenne, chargé d’assurer la montée en puissance de l’Union de la sécurité, particulièrement axé sur la lutte anti-terroriste (poste dévolu au Britannique Julian King).
Les sanctions financières
Le troisième axe d’action est l’établissement d’une liste noire des personnes et groupes faisant du terrorisme. Cette liste, réactualisée tous les 6 mois, est valable dans tous les pays européens. Elle permet le gel des avoirs et l’interdiction de visas de toute personne y figurant. La liste découle en grande partie de la liste noire établie au plan international (ONU) dans le cadre de la lutte contre Al Qaida et le groupe de l’État islamique (ISIL/ISIS/Daesh). Mais l’Union européenne peut y rajouter des noms et groupes de façon autonome.
L’échange d’informations
L’Europe n’a pas de moyens d’intervention directs. Mais elle coordonne certaines actions, telle la petite unité « fraternité » mise en place au lendemain des attentats de Paris à Europol composé essentiellement de Français et de Belges. Elle a mis en place aussi les instruments de recueil et d’échanges d’informations tels le système Schengen (SIS II), le fichier Visas et le fichier des demandeurs d’asile (Eurodac). Une interface commune est en passe d’être créée pour éviter les zones noires (la personne existe dans le fichier, mais on ne l’a pas trouvé à temps). Le reste des échanges se fait directement entre services (sécurité intérieure, renseignement, police judiciaire…).
Et cela fonctionne généralement bien (contrairement à ce que prétendent certains observateurs). On « échange en toute confiance et de façon intensive avec certains pays. Entre Belges et Français, les relations sont intenses et quotidiennes. Idem avec les services allemands ou espagnols » me confiait récemment un acteur bien au fait de ces questions. Mais « cela repose sur un élément : la confiance ». Point essentiel de la notion d’échanges d’information sensibles. Ces échanges butent parfois sur certains refus ou difficultés. Mais celles-ci tiennent tout autant à la souveraineté nationale de chaque pays ou au manque de confiance, qu’à la confidentialité des sources (essentielle dans ce domaine) ou à la pertinence de l’information (à quoi bon échanger une information dont on n’est pas vraiment sûr).
Commentaire : Au final, si on veut prendre une image sportive, l’Europe est ainsi un peu ce qu’est l’arrière d’une équipe de rugby (ou de football). Ce n’est pas lui qui va aller marquer l’essai, ni aller prendre le ballon. Mais il bloque les attaques. Et il vient au secours de ses avants et piliers en difficulté, lors d’une mêlée. C’est l’essentiel : s’assurer qu’il n’y a pas de trous dans la « toile » européenne anti-terroriste, assurer une certaine communauté d’idées et de réflexions pour permettre à chacun d’agir au plus près.
(Nicolas Gros-Verheyde)
Lire aussi : Anti-terrorisme. Ce qui manque à l’Europe
Les officiers du G5 Sahel ont été confrontés à un exercice exigeant une prise de décision conjointe. (Crédit : EUTM Mali)
(B2) Pour que la force conjointe du G5 Sahel soit opérationnelle avant la fin de l’année, les Européens ont organisé, du 1er au 12 mai, une nouvelle formation pour 23 officiers des armées de Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina Faso.
Objectif : déployer la force conjointe du G5
Les deux semaines de formation ont été axées sur un objectif clair : permettre aux officiers de liaison des cinq pays de mieux appréhender un déploiement de la Force conjointe du G5 Sahel. Les cours théoriques ont donc été mis en pratique grâce à un exercice pratique, permettant de « tester leurs compétences, de réfléchir sur leur rôle et d’expérimenter les frictions inhérentes à une opération multinationale dans un environnement complexe », selon la mission.
Opération Gecko
L’opération Gecko, qui a duré trois jours, consistait en un déploiement actif de la nouvelle Force conjointe G5 Sahel dans la région de Liptako-Gourma. Les différentes équipes de stagiaires ont été confrontées à « de nombreux incidents qu’elles ont abordées » selon un tryptique de mots d’ordre « qui ont servi de ligne rouge tout au long de l’exercice : coopération, coordination et communication ».
Apprendre à travailler ensemble
La première semaine du cours a porté sur la compréhension partagée du rôle d’un officier de liaison, de la situation dans la région, du contexte de la Force conjointe du G5 Sahel et des principaux acteurs régionaux, y compris les Nations Unies, la Croix-Rouge, EUCAP Sahel Mali et Niger avec lesquels ces officiers devront interagir au quotidien. Des initiations aux modalités d’interview ont également été faites par les officiers de presse d’EUTM.
Notons qu’il s’agit de la troisième formation de ce type. La première avait eu lieu en août 2016. Lire : Première formation en commun d’EUTM Mali pour les officiers du G5 Sahel
(LH)
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