(B2) Les États européens se sont pris, collectivement, quelques belles gifles en 2019 sur le plan international. En 2020, ils devront réagir et davantage anticiper s’ils veulent continuer à afficher une ambition internationale
En 2019, les pays européens se sont pris successivement et collectivement quelques sérieuses gifles dans trois zones de crise de leur pourtour sud : l’Iran, la Syrie, la Libye. Des pays qui sont plutôt des puissances moyennes, mais recèlent chacun des richesses internes et des enjeux fondamentaux en termes de stabilité, terrorisme ou migrations pour les Européens. Des pays où l’Europe peine à imprimer sa marque là où les USA, la Russie comme la Turquie prennent l’initiative.
Un effacement stratégique en Syrie
Sur le terrain en Syrie, le coup de force de la Turquie appuyé d’un côté par les États-Unis, de l’autre par la Russie, aboutit à rebattre les cartes. Elle conforte le régime d’Assad, rend incontournable le trio d’Astana (Russie-Turquie-Iran) sur la scène internationale qui s’affirme comme l’indispensable ‘parrain’ d’une solution de paix au Moyen-Orient. Elle représente tout ce que les Européens ont combattu : la zone de sécurité, le régime Assad, le poids de la Russie, l’influence iranienne dans la région etc. Cela n’est pas une simple défaite tactique, on verse dans un effacement stratégique. La cause n’est pas uniquement européenne, mais ceux-ci n’ont pas voulu et pas su jouer un rôle dans la crise.
Un manque d’effet sur le dossier iranien
A Téhéran, le durcissement du régime sur le dossier du nucléaire iranien vient torpiller les derniers espoirs européens de conserver cet accord. Les Européens pris entre le marteau (des sanctions américaines) et l’enclume (du désengagement progressif de Téhéran de l’accord) font tout ce qu’ils peuvent pour préserver l’accord. Mais ils n’ont pas réussi à passer la vitesse supérieure qui aurait nécessité, pour préserver durablement l’accord, de s’opposer frontalement aux Américains. Ce n’était pas possible économiquement et politiquement. Les mesures prises, telles l’entreprise de négoce Instex, sont intéressantes mais trop lentes et mesurées pour pouvoir inverser la tendance d’un désinvestissement de l’Iran de l’accord sur le nucléaire péniblement signé en 2015.
Un enlisement en Libye
En Libye, non seulement le conflit autour de Tripoli perdure, mais il prend une tournure de plus en plus internationale. Les efforts de ramener un compromis politique s’évanouissent. Là encore (comme en Syrie), les Européens sont arrivés divisés sur le dossier. Ce n’est pas un secret que Français (et Britanniques) d’un côté, Italiens (et Allemands) de l’autre n’avaient pas tout à fait les mêmes vues sur l’avenir du gouvernement en Libye. Ils n’ont pas su se doter des leviers suffisants pour peser d’un poids décisif dans le conflit en se rangeant d’un côté délibérément (le gouvernement de Fayez al-Sarraj, tout en soutenant de façon partielle et détournée l’opposant armé du général Haftar. La Russie et la Turquie se sont engouffrés dans la brèche pour continuer leur lutte d’influence aux côtés des autres acteurs régionaux (Égypte) et arabes (Arabie Saoudite, Émirats, Qatar).
Une réflexion à engager
Cette série de mauvaises nouvelles devrait inciter à réfléchir sérieusement.
Une faiblesse congénitale
Elle démontre un fait que plusieurs observateurs ont déjà mis en évidence, mais que les politiques peinent à insérer dans leur schéma de pensée : aucun des pays européens ne pèse plus vraiment sur la scène mondiale, surtout quand ils font face à une ligne de force. C’est une évidence qui se concrétise aujourd’hui sur tous les dossiers. Il est inutile, ici, d’accuser la diplomatie européenne d’être impuissante ou de pointer du doigt sur tel ou tel pays accusé de trainer la patte. Même à l’égard de puissances moyennes comme la Turquie ou l’Iran, l’Europe n’arrive plus à impulser une nouvelle donne. Au mieux, elle peut ralentir ou freiner certains effets.
Des atouts européens clairs
Foin de pessimisme à outrance. Les Européens gardent de nombreux atouts dans leur manche : être une puissance douce, avoir une certaine force économique, être une alternative démocratique au modèle surpuissant américain ou autoritaire russe et représenter une diversité de points de vue et une palette de moyens d’intervention. Encore faut-il vouloir jouer franchement ce rôle, prendre des risques et non pas se contenter de quelques propos déclamatoires ou s’abriter derrière une politique de sanctions qui ressemble davantage à un paravent à l’inaction qu’un réel effet (lire : Les sanctions de l’UE contre la Syrie : à peine un cautère sur un conflit sanglant).
Reprendre l’initiative
Si la nouvelle Commission européenne veut être « géopolitique » comme l’affirme Ursula von der Leyen, être « une voix plus puissante dans les affaires mondiales » comme le serine le nouveau président du Conseil européen, Charles Michel, ou être « influente » comme le proclame la présidence croate de l’UE, elle doit prendre à bras le corps ces problématiques du voisinage et reprendre l’initiative, faire des propositions, de façon autonome, et non pas s’abriter derrière un rôle de soutien à l’ONU ou un rôle de vertueux premier de la classe du green deal.
Une initiative à haut niveau
La situation est aujourd’hui si critique dans ces trois zones, particulièrement en Libye, qu’elle justifierait une réunion spéciale du Conseil européen. La visite d’un quintet européen (les ministres allemand, français, italien et britannique avec le Haut représentant de l’UE) en Libye le 7 janvier, est un premier pas intéressant. Encore faut-il que les Européens ne réitèrent pas les erreurs passées, comme prendre parti d’un côté ou ne rencontrer officiellement que certains acteurs du conflit, ou rester au milieu du gué, sans prendre d’initiative. Pour reprendre le mot du chef de la diplomatie européenne. L’équation est simple : soit l’Europe « réagit collectivement avec une politique de l’UE », soit « nous nous résignons à être le terrain de jeu des autres » (lire : Les huit préoccupations de Josep Borrell, le nouveau chef de la diplomatie européenne).
(Nicolas Gros-Verheyde)
Lire aussi : Menaces : une épée de Damoclès au-dessus de la tête des Européens (novembre 2018)
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(B2) Deux militaires belges ont été blessés sérieusement au premier jour de l’année 2020 au Mali. Ils appartenaient au bataillon de reconnaissance et de renseignement de la MINUSMA
Véhicule des forces belges au camp de la Minusma de Gao (crédit : Mil.be – décembre 2019)État stable
Il était « 10h16 (heure belge) » quand le véhicule dans lequel se trouvait les militaires a « roulé sur un engin explosif improvisé (IED) ». « Ils ont été transférés à l’hôpital rôle 2 à Gao. Leur état est stable et les familles ont été prévenues », a annoncé la Défense belge. « Un troisième soldat a également été transféré pour contrôle. »
Une enquête en cours
La défense n’a pas précisé ni l’unité à laquelle appartenait ces soldats ni l’opération dans le cadre de laquelle ils évoluaient, indiquant simplement que « une enquête est en cours, aucune autre communication ne sera donnée sur le sujet ». Mais on peut d’ores et déjà donner quelques précisions…
Une évacuation vers Barkhane en premier lieu
Selon nos informations, les militaires ont été évacués vers l’hôpital de campagne (rôle 2) de l’opération français ‘Barkhane’. Ils appartenaient au bataillon ISTAR (Intelligence, Surveillance, Target Acquisition, & Reconnaissance) de la Minusma, chargé des missions de renseignement et reconnaissance pour la mission des Nations unies. Il n’est pas exclu en l’occurrence que les équipes de reconnaissance aient évolué de concert avec des Français de Barkhane, dans un cadre ‘informel’.
Des hommes du bataillon ISTAR
Ce sont normalement les hommes du Bataillon de chasseurs à Cheval qui épaulent. Mais cette information n’a pas été confirmée en l’occurence. Ils effectuent régulièrement, selon la défense belge, au nord de Gao des missions de reconnaissance d’une durée variable, allant d’une journée à sept jours. L’incident ne se serait pas produit dans cette zone, mais à Agola (Boura), à 20 km sud-ouest d’Ansongo selon Walid le Berbère. C’est-à-dire dans la zone dite des trois frontières, entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Point non démenti par la défense belge.
#Gao
Un véhicule du contingent Belge de la Minusma a heurté un IED, ce 01/01/2020 matin, à Agola (Boura) situé à 20 km sud-ouest d'Ansongo…… #Sahel
— Walid Le Berbère (@Walid_Leberbere) January 1, 2020
Une présence dans trois opérations
La Belgique est présente dans deux opérations : 90 militaires servent au sein de la MINUSMA, la mission des Nations unies de stabilisation au Mali, dont la moitié environ (provenant essentiellement du Bataillon de chasseurs à cheval) dans le bataillon Istar. Une dizaine de militaires sont également présents dans le cadre de la mission de formation de l’UE de l’armée malienne (EUTM Mali) présente à Bamako et Koulikoro. Et trois militaires doivent rejoindre le QG de Gao de forces spéciales de la nouvelle opération ‘Takuba’ enclenchée à l’initiative de la France.
(Nicolas Gros-Verheyde)
Une situation suivie de près par le gouvernement
La Première ministre intérimaire Sophie Wilmès a assuré « suivre la situation de près » en lien avec le ministre de la Défense (Philippe Goffin, dans un message adressé sur twitter. « Mon infinie gratitude à celles et ceux qui, sur le terrain, assurent notre sécurité et défendent nos libertés au quotidien » au Sahel a-t-elle ajouté. « Nous souhaitons prompt rétablissement aux militaires belges blessés » a assuré de son côté, Koen Vervaeke, le directeur du département Afrique du SEAE (le service diplomatique européen) sur twitter. « La participation des états membres de l’UE aux différentes missions au Mali est une composante essentielle de l’engagement de l’UE au Sahel ».
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(B2) La frégate Courbet (F-712) fêtera le Nouvel an avec un hôte de marque, la ministre de la Défense Florence Parly, avant de se lancer dans une nouvelle aventure
Le Courbet en escorte de l’Aris 13 un pétrolier libéré des pirates au large de la Somalie (crédit : EUNAVFOR Atalanta / Marine nationale)Le Courbet, un bâtiment de la classe La Fayette, sera en effet le premier navire français à participer à la mission européenne de sécurité maritime dans le détroit d’Ormuz.
Cette initiative française du nom de code Emasoh (European-Led mission Awareness Strait of Hormuz) officiellement lancée début 2020, comprendra également une frégate néerlandaise Zr. Ms De Ruyter (lire : Les Pays-Bas confirment leur participation à l’opération européenne dans le détroit d’Ormuz) et une participation danoise (lire : Le Danemark se lance dans le détroit d’Ormuz aux côtés des Français). Objectif affiché : « protéger les intérêts européens, sans encourager une escalade », dans une région « où les tensions montent ».
Le Courbet a souvent été le précurseur des opérations maritimes. Il a ainsi été un des premiers navires en escorte de l’opération européenne anti-piraterie EUNAVFOR Atalanta (lire : Le « Courbet » continue ses escortes de navires marchands) comme un des premiers navires français engagés dans l’opération Sophia en Méditerranée (lire : Quels sont les moyens de l’opération Sophia (EUNAVFOR Med) dans sa phase 2 ?).
(NGV)
Lire aussi : L’opération dans le détroit d’Ormuz refait surface. Les Français à la manœuvre
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(B2) Le Sénat chilien a approuvé lundi (30 décembre) la prolongation de la présence de troupes chiliennes en Bosnie-Herzégovine, au sein de l’opération européenne EUFOR Althea, pour une année supplémentaire.
16 officiers présents à Sarajevo
Un vote acquis à une large majorité : 26 voix ‘Pour’, 2 voix abstentions, selon le compte-rendu fait par le sénat chilien. L’engagement chilien reste limité : 16 officiers déployés essentiellement au QG de l’opération à Sarajevo ainsi qu’au poste d’observation et de liaison de Banja Luka. Le Chili est un des cinq pays tiers — avec l’Albanie, la Macédoine du Nord, la Suisse et la Turquie — à participer à l’opération européenne.
… Mais la présence en Haïti continue
Cette décision n’a cependant été acquise qu’au prix d’un engagement du ministre de la Défense, Alberto Espina, sur un autre sujet. Les allégations de viols ou d’abus sexuels que pourraient avoir commis des soldats chiliens, dans le cadre de la mission de l’ONU en Haïti (MINUSTAH) refont surface après la publication d’une étude universitaire (cf. encadré). Le ministre a promis « d’enquêter de manière approfondie sur chacun des faits qui me parviennent et de fournir des informations de manière claire et transparente ».
(NGV)
Les bébés Minustah
L’enquête menée par deux universitaires, Sabine Lee, de l’université de Birmingham (Royaume-Uni) et Susan Bartels, de la Queen’s University d’Ontario (Canada) a été publiée dans The Conversation juste avant Noël. Réalisée à partir d’interviews de 2500 personnes, elle montre que 265 enfants sont nés de relations entretenues par les Casques bleus durant toute la période de la MINUSTAH (2004-2017). Certaines étaient consenties, mais nombre d’entre elles semblent avoir été monnayées et/ou abusives. Les victimes étant parfois mineures. Selon cette étude, les soldats chiliens constituant avec les Brésiliens, Uruguayens et Argentins, les principaux pères des ‘bébés Minustah’.
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Rome (Italie). Passage de relais au QG de l’opération Sophia
Le contre-amiral français Jean-Michel Martinet a pris le relais, officiellement le 1er décembre, de son compatriote, le contre-amiral Oliver Bodhuin, comme numéro 2 (commandant adjoint) de l’opération de l’UE de lutte contre les trafics en Méditerranée centrale (EUNAVFOR Med / Sophia). Opération qui reste limitée à une surveillance aérienne sans moyens navals, faute de volonté des États membres.
Passage du rôle de commandant adjoint de l’opération au QG de l’opération à Rome (crédit : EUNAVFOR Med)Kati (Mali). Formation de neuf officiers de la 3e région militaire
Dans cette ville au nord de Bamako, vient de se dérouler une mission de formation de neuf stagiaires officiers de la troisième région militaire du 9 au 20 décembre. Au programme des ateliers : la topographie, le renseignement et la protection de la force. Cette activité décentralisée, a été menée par les conseillers de la cellule « conseils » (Advisory Task Force (ATF) d’EUTM Mali indique la mission.
(crédit : EUTM Mali)Sarajevo (Bosnie-Herzégovine). Situation politique toujours fragile
Moldavie. Un groupe de travail contre la contrebande d’armes
La mission d’assistance de l’UE aux frontières (EUBAM Moldova Ukraine) et les services moldaves et ukrainiens ont créé un groupe de travail transfrontalier conjoint sur le trafic d’armes, de munitions et d’explosifs de combat. Objectif : renforcer les efforts déployés par les deux pays pour lutter contre la contrebande d’armes. Groupe créé en lien avec les agences Frontex et Europol, ainsi que l’OSCE indique le fil Twitter de la mission.
Rota (Espagne). Visite royale pour EUNAVFOR AtalantaLe Roi d’Espagne Felipe VI a rendu visite, le 29 novembre dernier, au QG de l’opération anti piraterie EUNAVFOR Atalanta, à Rota. Il a visité les installations et rencontré le personnel de l’opération, composé de professionnels de 19 pays indique l’opération.
(crédit : EUNAVFOR Atalanta)Bangui (RCA). Portrait d’un instructeur français des FACA
Le caporal-chef de 1re classe Mustapha est un des militaires en charge de l’instruction au sein du pilier ‘Entraînement’ de la mission de formation de l’UE en République Centrafricaine (EUTM RCA), indique l’état-major de l’armée française qui dresse le portrait de ce militaire habitué des OPEX.
(crédit : Ministère de la Défense français)Tireur d’élite en Allemagne pendant sept ans, et fort de ses années en compagnie de combat, le caporal-chef a régulièrement été déployé en OPEX (opération extérieure). En 2011, il était déjà en Centrafrique comme formateur des forces armées centrafricaines (FACA), sur le camp de Kassaï à Bangui. Il est revenu pour la seconde fois, depuis juillet 2019. Il a été déployé à Bouar, où il a participé en compagnie des cadres des forces armées centrafricaines (FACA) à la formation des jeunes recrues de la formation élémentaire toutes armes (FETTA).
Gao (Mali). Fin de formation pour les policiers et gendarmes
Le ministre malien de la Justice et des droits de l’homme, Malick Coulibaly, était présent le 29 novembre dernier pour la remise des diplômes aux policiers et gendarmes de Gao qui ont suivi la formation ‘conduite des enquêtes judiciaires’, faite conjointement par la MINUSMA, la mission de maintien de la paix des Nations unies, et EUCAP Sahel Mali, la mission de l’UE de soutien aux forces de sécurité intérieure. (video)
(crédit : fils twitter de Yacouba Issoufou PC)(Nicolas Gros-Verheyde, Aurélie Pugnet)
Autres articles
Si vous avez loupé les derniers articles parus dans la rubrique missions PSDC de B2, en voici un résumé…
L’Espagne déterminée à s’impliquer dans l’opération Sophia. Il faut poursuivre l’opération Sophia souligne la ministre espagnole de la Défense, Margarita Robles, mardi (17 décembre) lors d’un déplacement à Sigonella (Sicile). Lire : L’Espagne prête à mettre un navire dans l’opération Sophia sous 14 jours
Blessés dans un accident de la route. Cinq militaires espagnols participant à la mission EUTM Mali ont été légèrement blessés dans un accident de la route au Mali le 16 décembre. Lire : EUTM Mali. Cinq militaires espagnols blessés dans un accident de la route au Mali
Nouveau chef à EUTM Mali. Le général de brigade João Ribeiro, un professionnel de la formation qui a pris la tête d’EUTM Mali jeudi (12 décembre). Lire : Un Portugais, formateur dans l’âme, prend la tête de EUTM Mali
Nouvelle mission en RCA. Les 28 ont officiellement approuvé lundi 9 décembre, le mandat de la nouvelle mission EUAM RCA, mission civile de conseil aux forces de sécurité intérieure de l’UE en République centrafricaine (EUAM RCA).
Les 28 approuvent le cadre de la nouvelle mission EUAM RCA (v2)
Elle sera confiée à un colonel portugais, actuel chef du pilier interopérabilité de la mission EUTM en Centrafrique (RCA), Paulo Soares.
La nouvelle mission civile en Centrafrique (EUAM RCA) confiée à un colonel portugais
… avec un engagement graduel. « Les États membres veulent comprendre ce qu’il est vraiment possible d’accomplir et s’engager dans une approche par phases » a insisté le chef d’opération des missions civiles, le général V. Coppola.
Chaque chose en son temps pour EUAM RCA (général Coppola)
Nouveau chef à EUAM Irak. Un nouveau chef a été nommé à la tête de la mission de conseil en Irak. L’officier de la police allemande Christoph Buik remplace à compter de janvier 2020 Markus Ritter qui dirigeait la mission depuis le début.
Relais allemand à la tête de la mission EUAM Iraq. Berlin entend garder des postes d’influence
Nouveau commandant de force à EUNAVFOR Somalia. L’officier portugais José António Vizinha Mirones a pris le commandement mardi (3 décembre) de l’opération européenne anti-piraterie au large de la Somalie (EUNAVFOR ATALANTA). Lire : Relais à l’opération Atalanta
Konna (Mali). Les responsables de la mission EUCAP Sahel Mali sont revenus le 7 novembre au camp de la Garde nationale de Konna, construit dans le cadre d’un projet financé par l’UE. Lire : Retour à Konna pour les hommes de EUCAP Sahel Mali
EULEX Kosovo. Le Suédois Lars-Gunnar Wigemark va prendre la tête de la mission ‘Etat de droit’ au Kosovo le 1er décembre. Ce jusqu’au 14 juin 2020. Lire : Un nouveau chef à EULEX Kosovo
(NGV)
Cet article Dernières nouvelles des missions PSDC maintien de la paix de l’UE (décembre 2019) est apparu en premier sur B2 Le blog de l'Europe politique.
(B2) Il faut poursuivre l’opération Sophia a souligné la ministre espagnole de la Défense, Margarita Robles, mardi (17 décembre) lors d’un déplacement à Sigonella (Sicile) pour rendre visite au détachement aérien espagnol
M. Robles visitant la base de Sigonella où est stationné un avion de surveillance maritime Vigma D4 pour l’opération Sophia (crédit : MOD Espanol)Une opération stratégique pour l’Espagne
L’intérêt de cette opération destinée à combattre les trafics (êtres humains, armes, pétrole) en Méditerranée centrale (face aux côtes libyennes) est « essentiel ». La mer Méditerranée est « stratégique » (1). L’Espagne voulait le retour d’une présence navale de l’opération à son état antérieur, avec une présence naval affirmée. Madrid fait d’ailleurs partie des pays (avec l’Italie) prêt « sous 14 jours » à mettre à disposition de l’opération un navire.
Cinq États participants à l’opération
Si 26 États membres participent aujourd’hui à l’opération, c’est essentiellement en fournissant des officiers au quartier général d’opération (OHQ) de Rome. Seuls en fait cinq pays sont impliqués directement avec des moyens militaires, aériens : Luxembourg, Pologne, France, Italie et Espagne.
Aujourd’hui l’armée de l’air espagnole fournit ainsi un avion de patrouille maritime — un Vigma D-4 de l’escadron 803, basé à la base aérienne Getafe — et un détachement de 38 soldats espagnols (pilotes, mécaniciens, soutien). L’Espagne a également huit militaires au quartier général de Rome et trois autres en soutien au quartier général de la Force navale à Rota (Cadix).
Pas d’évolution de la politique d’engagement extérieur avec Podemos
Quant à « l’entrée au gouvernement de Podemos », appartenant à une gauche réputée hostile à l’Alliance atlantique, elle « n’affectera pas le rôle de l’Espagne dans l’OTAN de quelque manière que ce soit » selon le quotidien El Mundo. « Ce sont des politiques d’État qui ne sont pas à la merci de certains changements de gouvernement »? L’Espagne « en tant que pays [a un] engagement solide » avec ses alliés internationaux, a-t-elle ajouté, faisant référence au dernier plan d’opérations extérieures approuvé.
(NGV)
Cet article L’Espagne prête à mettre un navire dans l’opération Sophia sous 14 jours est apparu en premier sur B2 Le blog de l'Europe politique.
Cet article Carnet (23.12.2019). Confidentiels. PESC. Opérations et PSDC. Défense et Équipements. Diplomatie. Voisinage. Aide humanitaire. Pouvoirs. People. est apparu en premier sur B2 Le blog de l'Europe politique.
Cet article Entre 2021 et 2025, la force de réaction rapide de l’UE sera aux abonnés absents, un semestre sur deux est apparu en premier sur B2 Le blog de l'Europe politique.
Cet article L’ambassadeur du Bénin auprès de l’UE déclaré persona non grata (mais pas expulsé). Une première, très symbolique est apparu en premier sur B2 Le blog de l'Europe politique.
(B2) Toute l’équipe de B2 passe en mode ralenti cette fin d’année 2019. Bonnes fêtes à vous tous et toutes en famille, en mission ou en opération. Histoire d’égayer vos matinées ou soirées, nous continuerons à publier (si nécessaire) des articles d’actualités ainsi qu’un reportage sur le front de l’opération anti-piraterie (EUNAVFOR Atalanta)
Cet article Pause de fin d’année est apparu en premier sur B2 Le blog de l'Europe politique.
Cet article Carnet spécial plénière du Parlement européen (16 au 19 décembre 2019). Brexit. Prix Sakharov. Droits de l’Homme. État de droit (Hongrie, Malte). Diplomatie parlementaire. Institutions. Ils ont dit. est apparu en premier sur B2 Le blog de l'Europe politique.
Cet article Tout élu au Parlement a droit à l’immunité, même les indépendantistes catalans, dit la Cour de justice est apparu en premier sur B2 Le blog de l'Europe politique.
Cet article N°78. L’Union européenne face aux menaces hybrides est apparu en premier sur B2 Le blog de l'Europe politique.
Cet article Sous-marins néerlandais : trois champions européens face à face dans la dernière ligne droite est apparu en premier sur B2 Le blog de l'Europe politique.
(B2) Un pétrolier de la compagnie britannique Union Maritime Ltd a été attaqué par des pirates dimanche (15 décembre) vers 07h UTC, au large des côtes du Bénin
Le MT Duke (crédit : Union Maritime Ltd)Le MTT Duke, qui bat pavillon des Iles Marshall, était parti de Luanda, en Angola, et faisait route vers Lomé, au Togo, quand il a été arraisonné. L’équipage (des ressortissants indiens), géré par V Ships, a été pris en otage.
(NGV)
Cet article Un pétrolier britannique attaqué par les pirates au large du Bénin est apparu en premier sur B2 Le blog de l'Europe politique.
(B2) La proposition de la présidence finlandaise (negociating box) pour le cadre budgétaire (MFF) des sept années futures (2021-2027) a fait tomber de leur chaise ceux qui se voyaient déjà puiser allégrement dans une cagnotte européenne alléchante. Cette initiative a un grand intérêt : poser des questions fondamentales qui n’ont pas été résolues : Faut-il une défense européenne ? À quel prix ? Pour quoi faire ? Quid de l’exportation des armes
© NGV / B2À quelle sauce est mangé le fonds européen de défense (FEDef) ?
Sur les 11,5 milliards prévus pour les 7 ans à venir (en prix 2018, 13 milliards en euros courants), la Finlande n’en a retenu que la moitié : 6 milliards d’euros (Lire : Des nouvelles du programme EDIDP. Inquiétude pour le futur Fonds européen de défense. Le budget raboté ?). Soit à peine 1 milliard par an au lieu des 2 milliards espérés. « Avec çà, on ne peut que remonter » plaisante un vieux grognard du fonds défense.
Cette coupe est-elle une surprise ?
Non. Cette coupe était proprement attendue. Personne (à part de doux rêveurs) ne pensait pouvoir terminer avec le budget présenté par la Commission. Au Berlaymont, siège de l’exécutif européen, on s’était préparé à l’épreuve du coupe-coupe, assez classique. La barque avait été un peu chargée, en se disant qu’ainsi on pourrait perdre quelques ballots en route, sans trop de dégâts. En gros, avec 9 milliards d’euros sur sept ans (10 milliards en euros courants), le Fonds européen de défense tiendrait déjà un certain cap, ambitieux. Soit entre 1,2 et 1,3 milliard d’euros par an (1,5 milliard en euros courants). Si cet objectif était atteint, on pourrait sabler le champagne. Les Finlandais ont mis le coup de rabot beaucoup plus bas.
Le rabot finlandais a-t-il opéré en préférence sur la défense ?
Oui. sans conteste. La défense (-50%) tout comme la gestion des frontières (-33%) sont les premières visées par les coupes en pourcentage (1). Tout le budget ‘défense’ est passé au ‘rabot finlandais’. Le budget de la mobilité militaire passe autour de 2,5 milliards € (au lieu de 5,76 milliards €) sur les 7 ans de la période 2021-2027. Tandis que la facilité européenne pour la paix (budget prévu pour la gestion de crises extérieure) n’aurait plus que 4,5 milliards € (sur 9,2 milliards prévus). L’agence Frontex aussi perd des plumes : 6,15 milliards au lieu de 9 milliards d’euros (-32%). Seul le fonds de sécurité intérieure s’en sort un peu mieux, avec 1,7 milliards € (au lieu de 2,2 milliards) et l’espace qui ne perd « que » 10% !
Est-ce grave ?
Raison gardons. Nous sommes en pleine négociation budgétaire. Chacun doit dramatiser pour tenter d’arracher les centaines de millions d’euros supplémentaires sur ‘ses’ priorités. Le chiffre proposé est sans doute insuffisant pour faire face à tous les enjeux auxquels la recherche et développement (R&D) en matière de défense doit faire face. Surtout après des années de serrage de vis. Mais, même raboté, ce budget n’est pas négligeable si on le compare à ce que les États membres dépensent, de façon cumulée, aujourd’hui pour la R&D = pas loin de 9 milliards d’euros par an, selon les chiffres de l’Agence européenne de défense (2), y compris le Royaume-Uni. Cela représente tout de même un sixième du budget des États. Le budget européen même raboté est donc loin d’être négligeable. Avec le Brexit, ce ratio sera encore supérieur. De plus, il faut tenir compte de la R&D ‘civile’ qui a désormais une utilité plus forte pour la Défense, que par le passé (3).
Est-ce à la hauteur des ambitions recherchées ?
Clairement non. L’Europe est aujourd’hui placée face à un choix. Soit elle développe des technologies autonomes qui, demain, irrigueront le tissu économique. Et elle doit avoir un coup de fouet dans la recherche. Soit elle continue de subir et d’utiliser des technologies venues d’ailleurs (américaines et chinoises aujourd’hui, indiennes ou turques demain) en se contentant d’être un bassin de consommation et de services, sans maitriser les industries et les réseaux.
Quelques questions à poser
L’exportation des armes ?
Développer de nouveaux ‘équipements’ est sans doute important pour l’industrie et les armées européennes. Mais d’un point de vue purement économique, ces matériels ne seront pas rentables à produire sans un vecteur ‘exportation’. Certains industriels le disent franchement (4). Et là on nage en plein tabou : l’Europe doit-elle développer une industrie de défense à l’export ? Quelles règles appliquer ? Peut-on laisser chaque pays ‘bricoler’ sa propre règle ? Faut-il s’inspirer de l’accord franco-allemand pour avoir une règle européenne ? Toute une série de questions se posent que n’ont pas pu ou pas voulu se poser les États européens. Mais ces derniers mois, les exemples se multiplient où une position européenne plus affirmée serait nécessaire : l’Arabie saoudite après l’affaire Khashoggi, la Turquie après l’intervention en Syrie (lire : Embargo sur les armes ou coordination de la politique d’exportation d’armes ? Y voir clair). Les Européens ne pourront plus faire l’économie d’une réflexion et d’une initiative sur le sujet.
Quel est l’objectif de l’industrie de défense ?
On ne peut pas juste accoler l’axiome : industrie de défense + dépenses = protection du citoyen. C’est un raccourci, auquel personne ne peut croire décemment. Ce n’est pas une industrie performante de défense qui fait (automatiquement) la protection du citoyen. Un axiome d’autant plus vérifiable quand on regarde la cinquantaine de projets déposés au titre de la coopération structurée permanente (dont une bonne dizaine ont été soumis à financement communautaire). En ‘off’, des responsables européens reconnaissent ce que chacun peut constater : certains projets n’ont à voir que de façon très lointaine avec les besoins communs.
Une défense pour quoi faire ?
Avoir des équipements modernes, riches de technologies, c’est bien. Mais pour quoi faire ? Quand on voit l’atropisme d’une bonne moitié des pays européens à aller en opération, à risquer la vie de leurs soldats, la question doit se poser. Si on regarde les interventions récentes, on voit que des pays avec des moyens beaucoup plus limités que les Européens (Russie, Turquie par exemple) arrivent à développer des capacités militaires, et surtout à les utiliser, de façon stratégique, pour acquérir un pouvoir de négociation, et un pouvoir tout court sur la scène mondiale ? Tout ramener ainsi à un enjeu budgétaire — dépenser davantage pour la défense — ou techno-industriel est ainsi une erreur. Les Européens devront se poser cette question : la défense, pour quoi faire ?
(Nicolas Gros-Verheyde)
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(B2) L’Iran a dressé le bilan de son action anti-piraterie dans le golfe d’Aden. Intéressant
4400 navires escortés
Les escadres de la Marine iranienne « escortent régulièrement des navires pour leur permettre de traverser en toute sécurité le golfe d’Aden » écrit le représentant iranien à l’ONU dans une lettre envoyée début décembre au secrétaire général de l’organisation (1). « À ce jour, 65 escadres de la Marine iranienne ont été envoyées dans la région », dont plusieurs au cours de l’année écoulée. Et « plus de 4400 navires battant pavillon de différents pays » ont déjà été escortés, durant la période. NB : la période n’est pas précisée, mais elle s’étend en fait sur plus de 10 ans, depuis 2008, la résurgence de la piraterie dans la région et les premières résolutions du Conseil de sécurité des nations unies.
La manière forte employée 234 fois
« Des efforts ont été engagés » pour libérer « rapidement » les gens de mer iraniens capturés par des pirates somaliens. Ces dernières années, les forces iraniennes ont « souvent combattu des pirates ou repoussé leurs attaques ». De tels « affrontements se sont produits à 234 reprises ». Les forces iraniennes ont également « capturé plusieurs pirates ». « Certains d’entre eux sont toujours détenus dans des prisons iraniennes ».
Commentaire : Ces chiffres doivent être pris avec précaution. La présence maritime iranienne tient tout autant à la volonté de Téhéran d’être présent au large de voisins arabes ou du Yémen, où le paus a des intérêts stratégiques, qu’à la lutte contre une criminalité maritime.
Il n’en reste pas moins que 1) les boutres et bateaux de pêche iraniens sont nombreux dans la région ; 2) ils ont été à plusieurs reprises attaqués par les pirates somaliens (1) ; 3) la marine iranienne a une réelle action anti-pirates.
À noter que l’Iran est un des seuls pays qui n’est pas présent dans le système de coordination et de ‘déconfliction’ mis au point par les Européens et Américains dans la région (SHADE). Officiellement, il n’y a pas de contact avec les Iraniens, même en matière de piraterie. Et du côté européen comme otanien, c’est silence et bouches cousues quand on aborde le sujet (2). Officieusement, c’est légèrement différent…
(NGV)
(1) Lire par exemple :
(2) Cela ne date pas d’aujourd’hui. Durant plusieurs années, les Européens ont fait disparaître de leurs statistiques des marins otages des pirates somaliens, les pêcheurs iraniens. Raison invoquée (officielle) : on ne connait pas. Raison (officieuse) : on ne sait pas vraiment s’ils sont otages ou complices des pirates. Lire : Combien de marins sont encore otages des pirates somaliens ?
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(B2) Cinq militaires espagnols participant à la mission EUTM Mali ont été légèrement blessés dans un accident de la route au Mali a annoncé ce matin l’état-major de la défense espagnole
Les soldats, qui appartiennent à la Brigade de la Légion de l’Armée de terre, étaient à bord d’un véhicule Lynx (Lince en Espagne), quand celui-ci s’est renversé. Cela s’est produit lundi (16 décembre) à 22h30 (heure locale), sur la route (parfois chaotique) de Bamako à Koulikoro.
Deux ambulances se sont rendues sur place pour porter secours aux blessés. Ils « sont hors de danger — précise-t-on côté espagnol — et sont toujours en observation au ‘Rôle2’ [l’hôpital de campagne tenu par les Allemands] de la base de Koulikoro », siège de la mission de l’UE de formation des FAMA, les forces armées maliennes.
Les légionnaires font partie de la quinzième rotation (MALI XV) des militaires espagnols dans la mission de formation de l’UE, qui est arrivée sur le terrain le 28 novembre dernier.
(NGV)
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