Le Fonds international de développement agricole (FIDA) a publié mardi 21 septembre 2021 un nouveau rapport relatif aux mesures concrètes que les responsables politiques peuvent prendre afin de transformer les systèmes alimentaires mondiaux pour les rendre plus inclusifs, plus équitables et plus durables.
« Nous vivons dans un monde de contradictions criantes et injustes. Nous constatons des taux élevés d'obésité, alors que 800 millions de personnes souffrent de la faim. Un régime alimentaire équilibré coûte cher et pourtant de nombreux petits exploitants agricoles vivent en situation de pauvreté. Les cultures vivrières telles que nous les pratiquons actuellement ne sont pas bonnes pour notre environnement. Il est clair qu'il nous faut opérer une révolution radicale au point de rendre les anciennes versions de nos systèmes alimentaires méconnaissables », a déclaré Jyotsna Puri, Vice-Présidente adjointe responsable du Département de la stratégie et des savoirs du FIDA, dont émane le Rapport sur le développement rural, publication phare du Fonds.
Le Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires qui se déroule cette semaine constitue, aux yeux de Jyotsna Puri, un moment décisif pour s'engager sur la voie d'un réel changement, le Rapport sur le développement rural proposant aux gouvernements un certain nombre de recommandations concernant des mesures concrètes qu'il serait possible de prendre.
Intitulé « La transformation des systèmes alimentaires au service de la prospérité rurale », le rapport souligne qu'il importe de privilégier les politiques et les investissements axés sur les filières alimentaires rurales afin que l'ensemble de la population puisse avoir accès à des aliments nutritifs en quantité suffisante sans que cela nuise à l'environnement, et que les producteurs de denrées alimentaires puissent obtenir des revenus décents.
La majorité de celles et ceux qui vivent en milieu rural gagnent leur vie en travaillant dans la petite agriculture, qui est une source essentielle de denrées alimentaires au niveau national et au plan mondial. En effet, les exploitations de moins de deux hectares fournissent 31% des denrées alimentaires mondiales sur moins de 11% des terres agricoles.
Les principales recommandations que formule le rapport
Investir davantage dans les exploitations agricoles rurales et les petites et moyennes entreprises locales qui accompagnent et développent des activités non agricoles telles que le stockage, la transformation et la distribution de produits alimentaires. L'accent mis sur la maîtrise locale du processus permettra d'améliorer les possibilités d'emploi, en particulier pour les femmes et les jeunes, tout en contribuant à donner aux petits exploitants agricoles l'accès à de nouveaux marchés, plus variés.
Proposer des innovations (telles que des solutions fondées sur la nature et l'agroécologie) et des technologies numériques abordables pour accroître la production des petits exploitants agricoles, de façon à ce qu'ils puissent s'adapter aux effets des changements climatiques en recourant à des techniques durables à faibles émissions de carbone.
Instaurer et mettre en avant des systèmes de tarification qui reflètent l'intégralité et la réalité des coûts de production, ce qui suppose notamment de rétribuer les agriculteurs pour les services écosystémiques qu'ils fournissent, tels que le maintien de sols sains et la régulation des parasites.
Promouvoir une alimentation nutritive accessible et financièrement abordable. Actuellement, plus de trois milliards de personnes n'ont pas les moyens de manger sainement. Pour remédier à cette situation, il faut agir plus particulièrement sur l'éducation alimentaire, sur les moyens d'action à donner aux femmes pour les aider dans les décisions qui touchent à l'alimentation, ainsi que sur des politiques publiques plus énergiques pour réglementer et orienter les choix commerciaux. Les instruments du marché, les aides au revenu et la passation de marchés publics sont autant de leviers dont disposent les pouvoirs publics pour privilégier les aliments les meilleurs sur le plan nutritionnel.
S'engager à rééquilibrer le commerce et la gouvernance au niveau mondial afin de corriger les déséquilibres des forces. La concentration actuelle du pouvoir au sein des systèmes alimentaires appelle à repenser les réglementations et accords commerciaux pour en faire profiter les populations rurales des pays en développement. Les marchés de produits alimentaires doivent être accessibles aux populations rurales à des conditions équitables. Des mesures d'incitation doivent être mises en place pour récompenser les pratiques fondées sur la nature et les produits alimentaires locaux et sains.
« Nous savons ce qui doit changer pour rendre équitables et durables la production, la commercialisation et la consommation de nourriture et pour faire en sorte que les denrées alimentaires soient nutritives et abordables pour tous. Ce rapport est étayé par des données des plus probantes et formule des recommandations quant aux mesures spécifiques à déployer. Il nous faut à présent des investissements et une volonté politique pour passer aux actes », a déclaré Jyotsna Puri.
Au fil des 70 dernières années, l'accent mis sur l'agriculture industrielle et la production d'une quantité plus importante de calories à bas prix s'est traduit par une aggravation de la malnutrition, par un gaspillage alimentaire accru et par un coût important sur le plan environnemental. Les systèmes alimentaires sont responsables de 37% des émissions de gaz à effet de serre et sont également extrêmement vulnérables aux changements climatiques.
Le Sommet sur les systèmes alimentaires qui s'est tenu le 23 septembre sous la direction du Secrétaire général António Guterres avait pour but d'obtenir des engagements réalisables de la part des chefs d'État et autres dirigeants en vue de faire évoluer les systèmes alimentaires mondiaux. Il représente l'aboutissement de 18 mois de concertation avec les gouvernements, les producteurs de denrées alimentaires, les acteurs de la société civile et les entreprises sur la manière de changer notre façon de produire, de transformer et de consommer les denrées alimentaires.
Le jeune créateur nigérian, Emmanuel Okoro, a été élu « Designer Africa Fashion Up 2021 » au terme d'un défilé organisé à l'Hôtel Salomon de Rothschild vendredi 17 septembre 2021 à Paris.
Fondateur et directeur créatif de la marque Emmy Kasbit lancée en 2014, Emmanuel Okoro a été sacré « Designer 2021 » à l'issue du défilé de la première édition de l'Africa Fashion Up. Il a su convaincre le jury autant par son esthétique de conception épurée et ses coupes architecturales que par la qualité de ses pièces tissées à l'akwete, textile du nom du village de l'Est du Nigéria.
Les pièces d'Emmanuel Okoro ont été présentées durant le défilé aux côtés de celles de ses trois confrères, Zac Koné (Côte d'Ivoire), Guy Fabrice Sullivan (Côte d'Ivoire), le duo Natasha Jaume & Carina Louw (Afrique du Sud) sous le regard attentif de 5 créateurs africains de renommée internationale, à savoir Imane Ayissi (Cameroun), Karim Tassi (Maroc), Martial Tapolo (Cameroun), Eric Raisina (Madagascar) et Soraya Da Piedade (Angola).
Grâce à l'Africa Fashion Up, les cinq candidats-lauréats ont bénéficié de deux journées d'immersion dans les coulisses de la capitale mondiale de la mode à travers une série de visites. Partenaire de l'opération, la maison de haute couture Balenciaga a ouvert ses portes à ses talents prometteurs afin de leur prodiguer conseils et encouragements à travers des masterclass dédiées. Ces derniers ont également été reçus dans l'atelier d'Imane Ayissi et ont rencontré Sophie Erika, Business and Collection Planning Director de Kenzo Mode.
Les cinq candidats-lauréats bénéficieront aussi d'un accompagnement personnalisé durant six mois qui prendra la forme d'un programme de mentoring offert par la maison de haute couture Balenciaga, et d'une formation délivrée par la prestigieuse école de management, HEC Paris.
Le Designer Africa Fashion Up 2021, Emmanuel Okoro, a reçu un prix spécifique remis par la plateforme de e-commerce Jendaya lui offrant la mise en valeur de sa collection sur cette plateforme qui ambitionne de faire émerger des marques de créateurs africains.
Africa Fashion Up est issu du projet Share Africa initié par le mannequin international Valérie Ka dans le but de participer à la dynamique de valorisation de la nouvelle génération de créateurs du Continent, d'une mode africaine entre tradition et modernité, entre héritage et ouverture à l'international.
« Nous tenons à féliciter chaleureusement l'ensemble des créateurs ayant participé à cette superbe aventure qu'est l'Africa Fashion Up, et en particulier le grand gagnant, Emmanuel Okoro. Ensemble, nos 5 lauréats ont su faire rayonner la créativité africaine dans l'une des principales capitales de la mode. Quelle joie ! Nous tenons à remercier l'ensemble de nos partenaires, dont la maison Balenciaga et l'école de management HEC Paris, qui poursuivront la dynamique engagée en accompagnant ces créateurs durant les prochains mois », a déclaré Valérie Ka, mannequin international, fondatrice et directrice artistique de Share Africa, responsable du programme Africa Fashion Up.
A propos de Share Africa
Share Africa est une plateforme d'actions et de projets qui vise à mettre en avant l'Afrique jeune, créative, innovante et verte en encourageant celles et ceux qui entreprennent et créent en Afrique.
La première tranche du financement public au titre de l'exercice 2021 a été versée aux trois partis politiques éligibles. Les partis Bloc républicain (Br), Union Progressiste (Up) et Forces Cauris pour un Bénin Emergent (Fcbe) ont reçu leur chèque respectif le mercredi 22 septembre 2021 à la Commission Electorale Nationale Autonome (Cena).
Trois milliards de francs CFA. C'est le montant total qui revient aux trois partis politiques éligibles au financement public au titre de l'exercice 2021. La moitié de cette subvention soit 1,5 milliard FCFA a été remis aux partis concernés le mercredi 22 septembre 2021 à la Commission Electorale Nationale Autonome (Cena).
Avant la remise des chèques, la Cena a dépêché une mission qui a procédé du 13 au 17 septembre 2021 à la vérification du fonctionnement des partis politiques ainsi que la gestion de leurs ressources financières, des modalités d'installation de leurs sièges conformément à l'arrêté n° 055 du ministère de l'Intérieur et de la Sécurité publique en date du 1er avril 2020, des déclarations faites en ce qui concerne l'ensemble des aides, dons, legs et subventions éventuels reçus au titre de 2020.
La subvention débloquée sera répartie conformément à la loi n°2019-44 portant financement public des partis politiques, en tenant compte du montant total annuel ; le nombre de députés et d'élus communaux des partis éligibles à raison de 60 % au prorata des élus communaux et 40 % au prorata des députés. Ce sont les résultats obtenus aux dernières élections (législatives et communales) qui sont pris en compte.
M. M.
Le Général de l'armée américaine Stephen Townsend, commandant du US Africa Command, a poursuivi une visite de plusieurs jours en Afrique de l'Ouest, avec des arrêts au Togo et au Bénin, les 22 et 23 septembre. Townsend a exprimé la volonté du commandement d'aider les deux pays partenaires à accroître leur capacité à sécuriser leurs zones frontalières du nord de la menace terroriste et à améliorer la coopération en matière de sécurité dans la région.
Au Togo, Townsend et l'Ambassadeur des Etats-Unis Eric Stromayer ont rencontré le Président Faure Gnassingbé, le Ministre des Forces armées Essozimna Marguerite Gnakade, le Chef d'Etat-Major des armées, le Général Dadja Maganawe, et d'autres hauts responsables de la sécurité pour reconnaître les liens militaires étroits entre les États-Unis et le Togo, et encourager le maintien du rôle du Togo dans la sécurité régionale.
« Je salue les contributions du Togo à la sécurité régionale et maritime à travers ses déploiements de maintien de la paix, sa participation active à des exercices navals comme Obangame Express et d'autres efforts de coopération. Le Commandement des États-Unis pour l'Afrique est impatient de renforcer notre partenariat par le biais d'une formation et d'une assistance bilatérales plus ciblées », a déclaré Townsend.
Au Bénin, Townsend et l'Ambassadeur des Etats-Unis Patricia Mahoney ont rencontré le Président Patrice Talon. Durant la rencontre, le Général Townsend a souligné qu'une meilleure sécurité dans le nord du Bénin profiterait à la fois aux citoyens béninois et aux efforts de sécurité régionale de plus grande envergure.
« Nos partenaires côtiers d'Afrique de l'Ouest partagent de nombreuses menaces sécuritaires. Pour contrer efficacement ces menaces, il faut une approche régionale coopérative. Comme tous nos partenaires de sécurité en Afrique de l'Ouest, le Bénin a un rôle important. Nous continuons de travailler avec le Bénin et d'autres partenaires pour renforcer les capacités et améliorer l'interopérabilité », a déclaré Townsend.
En collaboration avec Barbara Hughes, Conseillère Principale au Développement de l'US Africa Command, Townsend a également rencontré le représentant de l'USAID au Bénin, Carl Anderson, pour discuter des moyens de coopérer dans le renforcement des communautés et des approches de la société civile pour contrecarrer la propagation des idéologies extrémistes violentes.
La réforme structurelle du secteur de la décentralisation et le projet de loi sur la répression des infractions commises à raison du genre ont été présentés aux députés de la 8è législature. C'est à travers une séance de travail tenue avec les membres du gouvernement sous la présidence du Chef de l'Etat Patrice Talon, jeudi 23 septembre 2021, au Palais des congrès de Cotonou.
Les modifications contenues dans la réforme structurelle du secteur de la décentralisation ont été présentées aux députés par Claude Olympio, Président du Comité de réforme. C'est à travers une séance de travail avec les membres du gouvernement sous la présidence du Chef de l'Etat Patrice Talon ce jeudi au Palais des congrès de Cotonou en présence de la Présidente de l'Institut national de la femme, Claudine Prudencio.
Les députés ont fait des propositions visant à améliorer la réforme.
Le projet de loi portant mesures spéciales de répression des infractions commises à raison du genre a été présenté par le ministre des affaires sociales et de la microfinance, Véronique Tognifodé et le ministre de la Justice et de la législation, Sévérin Quenum.
Entre autres innovations proposées dans le projet, la création d'une nouvelle catégorie d'infractions à savoir le harcèlement sexuel, le viol, l'interruption forcée de grossesse et les mutilations génitales féminines dénommées Infractions à raison du genre définies comme étant les Infractions pour la commission desquelles le sexe de la victime est la considération préalable ; la répression du viol à travers l'introduction de nouvelles circonstances aggravantes telles que l'existence du lien de parenté ou de subordination, la déficience mentale ou physique de la victime, une relation d'enseignant ou de formateur à apprenant, entre l'auteur et la victime ; la répression du mariage précoce et du mariage forcé ; la création d'un fichier national des personnes condamnées pour infractions commises à raison du genre ; l'attribution de la répression des infractions liées au genre à la CRIET afin qu'elle soit désormais compétente pour réprimer les infractions commises à raison du genre, un statut légal pour l'Institut national de la femme, qui est habilité à se porter partie civile pour défendre les droits des victimes même en l'absence de plainte par ces dernières.
« Je voudrais vous rassurer que si cette loi est votée, nous combattrons les infractions liées au genre avec autant de rigueur que nous combattons déjà la corruption et la mauvaise gouvernance dans notre pays. Les violences faites aux femmes et aux personnes vulnérables sont un fléau qu'il nous faut bannir. L'Institut national de la femme sera doté de tous les moyens possibles pour mener aux cotés des acteurs et victimes cette lutte. Je compte sur notre Assemblée nationale pour s'engager à nos côtés », a déclaré le Président de la République Patrice Talon.
Le projet de loi vise le renforcement de la protection de la femme contre les atteintes dont elle est victime en raison de son genre.
M. M.
Le promoteur du ‘'Festival Vodoun Africa USA'', Dénis Atchadé Asongba, a donné des clarifications sur des accusations dont il est objet depuis un certain temps. Occasion pour Dénis Atchadé Assongba de rappeler sa mission : la promotion de la culture béninoise. C'est à travers une conférence de presse donnée lundi 20 septembre 2021 à Cotonou.
Dénis Assongba, le promoteur du ‘'Festival Vodoun Africa USA'' était face aux professionnels des médias lundi dernier à Cotonou. Deux sujets étaient au cœur de l'entretien : les accusations d'escroquerie et de scandale sexuel relayées dans certains médias, et les initiatives de Dénis Assongba qui promeuvent la culture béninoise.
« Ce que vous avez lu dans les journaux, ce n'est pas vrai ! », a martelé Dénis Assongba en réponse aux faits d' « escroquerie et scandale sexuel » pour lesquels il serait recherché à Lomé (Togo). « J'aimerais connaître les personnes que j'ai escroquées pour faire face à ceux-là », a-t-il ajouté.
Selon le conférencier, ces accusations visent à saboter ses efforts mais cela n'empêche pas de poursuivre les initiatives sociales et de promotion de la culture béninoise.
Résident aux USA depuis 1987, Dénis Atchadé Assongba ou Dah Tovomandjèhougni s'est lancé dans l'enseignement des danses béninoises dans un Centre. « Quelques années plus tard, j'ai décidé de faire des démonstrations culturelles dans les écoles et universités des Etats-Unis. J'ai parcouru les 51 Etats en faisant la danse. Tous les matins au début des cours, je parle un peu de la tradition de chez moi. En faisant cela, j'ai été invité en 1994 à la Maison Blanche à une rencontre avec les handicapés du monde. J'y ai invité quelques handicapés du Bénin. Une invitation prise en charge par le gouvernement américain. Je continue sur cette lancée en faisant la musique, la danse grâce à ‘'Dance Africa'', un groupe que j'ai formé avec des artistes béninois, togolais, nigériens et guinéens », a expliqué Dénis Atchadé Assongba.
A l'en croire, l'objectif de‘'Dance Africa'' devenu plus tard ‘'Festival Vodoun Africa USA'' est de réunir les Béninois pour promouvoir la culture du Bénin. C'est de là qu'est née la parade où défilent les richesses culturelles, vestimentaires, culinaires et cultuelles du Bénin aux USA. « Il revient à tous les Béninois de faire la promotion de la culture vodoun longtemps diabolisée. C'est un défi », a-t-il exhorté. Dénis Atchadé Assongba n'a pas manqué de rappeler la construction au Bénin, à Savalou, du siège mondial du Festival Africa Vodoun Usa, ainsi que les dons offerts en faveur des couches défavorisées, les appuis à des centaines de Béninois dans leur formalité d'immigration aux USA et autres.
M. M.
Les échanges entre Thomas Boni Yayi, ancien président du Bénin et son successeur Patrice Talon, mercredi 22 septembre 2021, au Palais de la Marina, ont été appréciés par les Béninois rencontrés dans la ville de Cotonou.
« Boni Yayi est allé voir son successeur Patrice Talon au Palais de la Marina. Je crois que c'est une bonne démarche. Ce pas qu'il a fait est à louer et c'est salutaire », a confié Léopold Solévo, revendeur, au sujet de la rencontre tenue mercredi 22 septembre 2021 entre les présidents Patrice Talon et Boni Yayi.
Pour Noël Capo Chichi, étudiant en deuxième année à l'Université d'Abomey-Calavi, « la rencontre entre Yayi et Talon a donné de la joie aux Béninois car c'est pour la paix. C'est la réconciliation entre les deux anciens amis divisés par la politique (…). La rencontre entre les deux chefs d'Etat sonne comme une leçon pour ceux qui prennent partie dans des contradictions politiques. Les voitures, les maisons qui ont été brûlées et les personnes qui sont mortes dans les violences de 2019 ne pourront plus jamais être retrouvés. Voilà que les deux chefs d'Etat soutenus par l'un et l'autre des camps en conflit se réconcilient », a fait remarquer Noël Capo Chichi.
« C'est vrai, il (Yayi Boni, ndlr) est allé énumérer un certain nombre de doléances au Président de la République (Patrice Talon, ndlr) et forcément, ça aura des impacts. Même si le Président ne lui accorde pas tout ce qu'il a demandé parce qu'il a demandé beaucoup de choses, ça aura à agir dans un sens positif. A son arrivée à la rencontre, Yayi Boni a dit que tous les Béninois attendaient cela et que lui-même est fier de le voir. Donc, il (Patrice Talon, ndlr) ne peut pas boycotter d'un revers de main toutes les demandes du Président. Donc forcément, d'ici à là, le président aussi est un homme de cœur, je crois qu'il va écouter son prédécesseur et les mesures qui vont suivre bientôt iront forcément dans le sens de l'apaisement du climat social », a ajouté Léopold Solévo.
M. Boréra, un expatrié résidant au Bénin trouve que « la décision revient à Talon d'accepter les demandes ».
Michel, un transporteur, quant à lui, a des doutes sur la sincérité des deux présidents. « C'est du théâtre pour moi, lorsque je vois les images. Je crois que c'est deux politiciens que se sont réconciliés et non des anciens amis. Les politiciens ne méritent pas que les populations leur fassent confiance », a-t-il fulminé.
Une analyse soutenue par Noel Capo Chichi, étudiant en deuxième année à l'université d'Abomey-Calavi. « (…) La confiance ne s'est pas encore totalement installée entre les deux hommes. Lorsque vous regardez bien les images, vous verrez que l'ancien Président a observé minutieusement le siège qui lui a été présenté avant de s'asseoir », fait-il observer.
M. MENSAH
Quelques heures après la rencontre entre le chef de l'Etat Patrice Talon et son prédécesseur, Boni Yayi, des acteurs politiques se sont prononcés sur cette audience ‘'historique'' et très attendue des Béninois.
Le chef de file de l'opposition, Paul Hounkpè dit avoir vu de très belles images. « C'est ce pour quoi nous avons travaillé tout le temps », a-t-il confié. Pour le secrétaire exécutif national des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE), s'il y a eu discorde, il est normal que cela se résolve un jour. « Toutes les guerres que nous avons connues, une fois terminées, obligent les belligérants à se retrouver autour d'une table. C'est déjà très bon que de part et d'autre, les deux dirigeants aient pu accepter de se voir », a-t-il poursuivi. Fier de cette rencontre, Paul Hounkpè a souligné que « rien de potable ne peut se construire, aucun développement harmonieux ne sera possible sans un climat de paix. Et pour ça, il faut qu'il y ait la paix, il faut le dialogue, a insisté le chef de file de l'opposition.
Même sentiment chez Lucien Medjico de la Forra. Pour celui-ci, la paix est une « richesse » qu'on doit chercher. Il rappelle avoir affirmé cela lors des rencontres avec Les Démocrates, le Bloc Républicain, la Cour constitutionnelle, le Médiateur de la République, le Conseil économique et social, et autres institutions.
Pour Lucien Medjico, cette rencontre était « nécessaire ». Il a salué l'humilité de Boni Yayi, et le courage et la bravoure ‘'coercitifs'' de Patrice Talon, qui, souligne-t-il, est un grand homme.
La rencontre d'hier est un événement ‹‹ historique » qui restera selon lui, « une archive nationale ». C'est la preuve que nos messages sont passés. C'est la preuve que le message de la Forra est passé, s'est réjoui Lucien Medjico.
Cette rencontre selon le chef de l'arrondissement de Tchaourou, Amoussa Salami Ganiou, n'est pas une surprise. « Lorsqu'on lit de près le président Patrice Talon depuis un bon moment, on se dit que cette rencontre aura lieu. Le dernier geste en date est le passage ici à Tchaourou, il y a quelques semaines, du médiateur de la République. Il disait que le président Talon l'a envoyé pour présenter les condoléances de la République à la famille du président Yayi qui a perdu sa grande sœur et que si le président Yayi voulait, le président Talon allait se rendre en personne aux obsèques », a-t-il rappelé. Ce qui constituent selon le CA, « des signes » qui ne trompent pas pour un retour à la paix.
Selon Amoussa Salami Ganiou, c'est « le couronnement de ce qui avait été fait, et qui est en cours ». Cette rencontre avant d'être celle du Bénin, est pour la ville de Tchaourou, a souligné le CA.
F. A. A.
Une mission du Groupe d'amitié France-Afrique de l'Ouest est au Bénin. La délégation conduite par André Reichardt a tenu une conférence de presse à l'Institut français de Cotonou dans la soirée de ce mercredi 22 septembre 2021.
Après plusieurs années d'absence, il nécessaire que le Groupe d'amitié France-Afrique de l'Ouest effectue une visite dans ses pays membres, le Bénin et le Togo notamment. Le choix porté sur ces deux pays selon André Reichardt, chef de la délégation, s'explique par le projet de restitution des œuvres d'art que le sénat français a voté après « de vrais débats ».
L'ambition du Groupe d'amitié est que cette restitution soit une réussite, et bénéficie de l'accompagnement nécessaire, a-t-il expliqué.
La restitution des objets d'art décalée
Un retard de quelques semaines pourrait être observé dans le programme restitution des objets d'art au Bénin. L'Etat béninois à travers le ministère du tourisme, de la culture et des arts, aurait souhaité que ces œuvres avant de rentrer au pays puisse « être exposés au grand public français à Paris » à l'occasion de deux expositions. La première à en croire André Reichardt, est annoncée pour le 26 octobre, et la seconde, vers la fin du mois de janvier.
La coopération décentralisée
Elus par les forces spéciales de leurs territoires respectifs, (les collectivités locales, le maire, les conseils municipaux et les adjoints, les conseils départementaux, régionaux et des parlementaires) de leurs territoires respectifs, les sénateurs français selon le chef de mission, sont investis d'une « certaine légitimité » à agir au nom de ces territoires. La coopération décentralisée pour lui, implique la coopération sous toutes ses formes (jumelage, simples partenariat, ponctuels ou permanent).
L'autre objectif de la mission que conduit André Reichardt est de faire le bilan de la collaboration avec le Bénin. Ce bilan souligne-t-il, est très positif. Il en veut pour preuve, le projet de restitution des œuvres d'art.
Le Groupe d'amitié France-Afrique de l'Ouest s'est dit très attentifs aux stratégies de développement économiques développées par le Bénin, et le tourisme qui pourrait connaître beaucoup d'accélérateur grâce aux œuvres d'art qui arrivent. L'agriculture et les prouesses réalisées dans le secteur du coton n'ont pas été occultées.
André Reichardt avait à ses côtés Hélène Conway-Mouret, présidente déléguée pour le Bénin, Thierry Cozic, président délégué pour le Togo et Nathalie Goulet, vice-présidente.
Au cours de la mission qui a démarré, lundi 20 septembre dernier, les sénateurs français ont rencontré le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, le ministre de la décentralisation et de la gouvernance locale, le président de l'Assemblée nationale, le président de la Commission en charge des relations extérieures du parlement.
Le Groupe d'amitié est composé de 57 pays. Il se rend compte à chacune de ses réunions qu'un certain nombre d'actions de coopération décentralisées entre collectivités locales s'arrêtent, ou ne sont plus vivaces pour des raisons de la pandémie du Covid-19 mais aussi à la situation sécuritaire dans certaines régions.
Pour ce qui concerne les difficultés d'ordre sécuritaire, il s'agit selon André Reichardt, d'intervenir auprès des collectivités locales pour faire en sorte que les actions de coopérations décentralisées perdurent.
Après le Bénin, les sénateurs français se rendent au Togo ce jeudi 23 septembre.
F. A. A.
Les promoteurs de discothèques et assimilées qui ne respectent pas la mesure de fermeture prise pour contenir la pandémie de Covid-19 sont sommés de s'y conformer au risque de sanctions.
Le préfet du département du Littoral rappelle aux promoteurs que l'ouverture des discothèques et structures assimilées est interdite jusqu'à nouvel à ordre sur l'ensemble du territoire conformément à la décision prise par le gouvernement en Conseil des ministres pour contenir la recrudescence de la pandémie de Covid-19.
« (…) Les forces de sécurité publique sont instruites aux fins de faire respecter les mesures prescrites par le Gouvernement et de faire sanctionner avec la dernière rigueur toute violation constatée dans le Département », a mis en garde le préfet Alain Orounla dans un communiqué radio télévisé en date du 22 septembre 2021.
M. M.
La Fédération Internationale de l'Industrie Pharmaceutique (IFPMA) et Speak Up Africa a dévoilé jeudi 16 septembre 2021, les lauréats de la première édition du Prix des jeunes innovateurs africains pour la santé.
Conrad Tankou, PDG de GIC Space (Cameroun), John Mwangi, PDG de Daktari Media (Kenya), et Imodoye Abioro, PDG de Healthbotics (Nigeria), sont les lauréats de la première édition du Prix des jeunes innovateurs africains pour la santé. Il s'agit d'un programme phare de l'IFPMA et Speak Up Africa, qui vise à soutenir les jeunes entrepreneurs du secteur de la santé pour développer leurs idées commerciales, et proposer des solutions prometteuses afin de soutenir, équiper, protéger et former les professionnels de santé. Les candidats doivent être âgés de 18 à 35 ans et être ressortissants ou résidents d'un pays africain.
Les lauréats remportent un montant total de 75 000 dollars américains en soutien financier et bénéficieront d'un programme de mentorat commercial, d'une formation aux médias et d'un soutien technique en matière de propriété intellectuelle, ainsi que d'un accès à un réseau de leaders mondiaux de la santé.
Ayant remporté la première place du concours, Conrad Tankou, PDG de GIC Space, a développé cinq technologies médicales dans le cadre du projet GICMED, pour dépister et diagnostiquer à distance les femmes pour les cas de cancers du sein et du col de l'utérus, et donner accès aux soins même à celles qui vivent dans les zones les plus reculées. À la seconde place, John Mwangi, PDG de Daktari Media qui a créé Daktari Online, une plateforme d'apprentissage en ligne qui offre une formation médicale continue aux professionnels de la santé. Enfin, la troisième place a été raflée par Imodoye Abioro, PDG de Healthbotics, une entreprise qui a créé Mediverse, un système de dossiers médicaux électroniques basé sur l'intelligence artificielle (IA) et construit sur les chaînes de blocs, qui permet aux professionnels de santé d'encoder et de récupérer les dossiers des patients à l'aide de la reconnaissance vocale, en travaillant avec ou sans accès à Internet.
« C'est un honneur de recevoir le tout premier Prix des jeunes innovateurs africains pour la santé. Il s'agit d'une véritable reconnaissance de nos efforts et cela témoigne de notre objectif qui est de fournir un accès au dépistage et au diagnostic des cancers du sein et du col de l'utérus, même dans les régions les plus reculées. Grâce au soutien financier et au mentorat commercial, nous pouvons commencer à faire évoluer notre solution beaucoup plus rapidement en investissant dans des capacités de fabrication et en établissant des partenariats locaux », a déclaré le premier lauréat, Conrad Tankou.
A en croire Yacine Djibo, fondatrice et directrice générale de Speak Up Africa, le concours témoigne du potentiel mais aussi des solutions concrètes qui existent déjà à certains des problèmes sanitaires les plus difficiles, non seulement en Afrique mais dans le monde. « Je continue d'être impressionnée par le dévouement, la vision et la créativité des jeunes du secteur de la santé », a-t-elle affirmé.
Lancement de Women Innovators Incubator
Durant la cérémonie de remise des prix, l'IFPMA et Speak Up Africa ont également lancé le Women Innovators Incubator, une initiative visant à combler le manque d'innovations dirigées par les femmes et à surmonter les obstacles supplémentaires auxquels les femmes doivent faire face pour aider à faire passer leurs idées d'entreprise du concept à la mise en œuvre. Et en reconnaissance du faible nombre de candidatures soumises par des femmes lors du concours, seulement 21%, les candidates seront éligibles pour le programme. Les participantes recevront un soutien financier, bénéficieront d'un programme de mentorat commercial, d'une formation aux médias et d'un accès à un réseau d'experts et de partenaires travaillant dans les domaines du numérique, de la santé et des médias.
« Nos trois lauréats ont eu un parcours étonnant et travaillent sur des innovations vraiment importantes. Le Prix des jeunes innovateurs africains se poursuivra dans les années à venir afin de trouver de nouveaux talents en matière d'innovation. Dans les prochaines éditions, nous aimerions voir davantage de jeunes femmes tenter leur chance », a souligné Thomas Cueni, directeur général de l'IFPMA. Selon lui, il existe des déséquilibres importants entre les hommes et les femmes dans l'accès au financement, à la formation et au développement des compétences, aux réseaux professionnels et aux milieux compétitifs en général.
« L'incubateur tente de remédier à ces inégalités et d'améliorer l'accès aux opportunités pour les femmes dans le domaine de l'innovation en matière de santé. Si nous ne tenons pas compte du potentiel des jeunes femmes innovatrices, nous perdrons 50 % de la capacité d'innovation de l'Afrique », a-t-il ajouté.
Le Prix des jeunes innovateurs africains pour la santé est soutenu par l'AMREF Health Africa, BroadReach, Ecobank Academy, Forum Galien Afrique, IntraHealth International, Microsoft4Afrika, l'Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle, le Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme et Social Change Factory, aux côtés de nos partenaires médias : Africa.com, Télésud et SciDev.Net.
A propos de GIC Space, Daktari Media Africa et Healthbotics Limited
Lauréat du 1er prix : Conrad Tankou, Global Innovation and Creativity Space (GIC Space), Cameroun
Grâce à son produit phare, GICMED, GIC Space offre un accès au dépistage et au diagnostic du cancer du sein et du col de l'utérus pour les femmes des zones reculées et périurbaines d'Afrique subsaharienne (ASS). Avec plus de 400 000 décès annuels enregistrés en ASS en raison d'un 1accès inadapté aux services de dépistage et de diagnostic, de l'absence d'équipements de diagnostic nécessaires et de la pénurie de médecins spécialistes qualifies, GIC Space s'efforce d'assurer l'accès à des services de santé de qualité en formant le personnel de santé de première ligne à l'utilisation de leurs solutions de technologie médicale innovantes et durables, afin de dépister et diagnostiquer à distance les femmes avec une confirmation de la pathologie en temps réel sur le centre de soins, ensuite de les orienter vers un traitement sur place grâce à une unité de traitement mobile. Co-fondé par le Dr Tankou, GIC Space a déjà été nommé Start-Up de l'année 2019 au Cameroun et a remporté le prix du Next Einstein Forum Challenge dans la catégorie meilleure innovation.
Lauréat du 2e prix : John Mwangi, Daktari Media Africa, Kenya
Fondée en 2012, Daktari Media Africa vise à améliorer la qualité des services de santé au Kenya en veillant à ce que les médecins se tiennent à jour dans cette discipline en constante évolution. Grâce à son produit phare, Daktari Online, Daktari Media Africa offre un moyen par lequel la communauté des professionnels de santé peut interagir, se former, publier des articles de recherche, assister à des formations et gagner des points de développement professionnel continu (DPC). La plateforme, sur laquelle 9000 professionnels sont actuellement enregistrés, est reconnue comme le premier fournisseur de formation professionnelle continue en ligne par le Kenya le Conseil des médecins et des dentistes kényans (KMPDC). Elle est désormais accréditée par les organismes réglementaires pour les pharmaciens, les techniciens de laboratoire pharmaceutique et les cliniciens (assistants médicaux). Daktari Media Africa a récemment été l'une des cinq startups à remporter le concours Next Innovation with Japan (NINJA) 2020, en réponse à la COVID-19, organisé par l'Agence japonaise de coopération internationale.
Lauréat du 3e prix : Imodoye Abioro, Healthbotics Limited, Nigéria
Fondée il y a six ans, Healthbotics Limited s'engage à résoudre les défis permanents de l'Afrique en matière d'accès aux soins de santé. Grâce à Mediverse, le Dr Abioro cherche à améliorer l'efficacité du personnel de santé dans la prestation de soins de santé de qualité, en développant les compétences du médecin, sa rapidité, en lui permettant de consulter plus de patients ; et permettant aux autorités sanitaires de détecter plus rapidement les épidémies, même dans les endroits sans connexion Internet. Mediverse est un système de dossiers médicaux électroniques basé sur l'intelligence artificielle (IA) qui permet aux professionnels de santé d'encoder et de récupérer les dossiers des patients grâce à la reconnaissance vocale, en travaillant avec ou sans accès Internet depuis n'importe quel appareil. Mediverse ambitionne d'être la solution principale sur laquelle nous pouvons construire une infrastructure de soins de santé durable en Afrique et améliorer directement la qualité des soins grâce aux données. Le Dr Abioro et son équipe ont été demi-finalistes du concours nigérian Drone Business Competition 2021, et ils sont les seuls à avoir été élus demi-finalistes à deux reprises dans l'histoire du CISCO Global Problem Solver Challenge
L'ancien maire de la commune de Comé, Pascal Coffi Hessou, sera conduit à sa dernière demeure jeudi 30 septembre 2021.
L'ancien maire de Comé Pascal Coffi Hessou dit "Pa'' sera inhumé jeudi 30 septembre prochain.
Selon le programme des obsèques, une veillée de prière sera dite à l'Eglise Ste Anne de Cocotomey mardi 28 septembre à 20h. Mercredi 29 septembre à 10h, retrait du corps à la morgue de Ouidah suivi de l'exposition au domicile du défunt à Cocotomey. Le départ pour Guézin (commune de Comé) est prévu pour 14h.
Une messe corps présent aura lieu, jeudi 30 septembre à 10h,
à l'Eglise Ste Anne de Guézin, suivie de l'inhumation dans l'intimité familiale.
Pascal Coffi Hessou a rejoint la demeure éternelle mercredi 15 septembre 2021 au CNHU de Cotonou à l'âge de 68 ans des suites d'une maladie. Docteur en pharmacie, il a fait ses études supérieures dans l'ex URSS. Il fut directeur général de la Centrale d'achat des médicaments essentiels et consommables médicaux (CAME).
F. A. A.
Lors du lancement d'une nouvelle campagne, Amnesty International a demandé aux autorités érythréennes la libération immédiate et sans condition de 21 journalistes et hommes politiques arrêtés au cours d'une vaste répression de la dissidence il y a 20 ans.
Le 18 septembre 2001, il y a 20 ans, les politiciens connus sous le nom de G-15 ont été arrêtés en Erythée après avoir dénoncé la « dérive dictatoriale » du président Issayas Afewerki. Le 21 et le 23 septembre de la même année des journalistes ont été aussi arrêtés. S'en est suivie la fermeture des médias indépendants. « Il est inadmissible que ces braves prisonniers d'opinion croupissent toujours en prison depuis 20 ans qu'ils ont été arrêtés pour avoir exercé leurs droits humains, sans aucun mot des autorités sur leur situation actuelle, et que l'interdiction des médias indépendants reste en place », a déclaré Deprose Muchena, directeur régional d'Amnesty International pour l'Afrique orientale et australe.
Pour lui, « les jours se sont transformés en mois, les mois en années et maintenant les années se sont transformées en décennies d'angoisse sans fin pour ces détenus, leurs familles et leurs proches ». « Nous appelons le président Isaias Afewerki à prendre des mesures significatives pour mettre fin à cette parodie de justice », a-t-il affrimé.
Les journalistes arrêtés entre le 21 et le 23 septembre 2001 sont Dawit Isaak, Seyoum Tsehaye, Dawit Habtemichael, Mattewos Habteab, Fesseaye "Joshua" Yohannes, Amanuel Asrat et Temesegn Gebreyesus, Said Abdelkader, Yosuf Muhamed Ali et Medhanie Haile. Les politiciens (tous membres du Front populaire pour la démocratie et la justice (PFDJ) au pouvoir d'Isaias ) comprennent l'ancien vice-président Mahmoud Ahmed Sheriffo et son épouse et héroïne de la guerre d'indépendance Aster Fissehatsion et les anciens ministres des Affaires étrangères Haile Woldetensae et Petros Solomon. Neuf des hommes politiques et des journalistes auraient déjà été tués en détention, une affirmation que les autorités érythréennes refusent de confirmer.
« Il y a aussi de nombreux autres politiciens, journalistes et militants qui ont été arrêtés et détenus sans inculpation avant septembre 2001 et depuis lors et ils doivent également être libérés », a ajouté Deprose Muchena.
Certains des détenus de premier plan en Érythrée comprennent l'ancien ministre des Finances Berhane Abraha, qui a été arrêté en septembre 2018 à la suite de la publication d'un livre considéré comme critique envers le président Isaias. Ciham Ali, la fille de l'ancien ministre de l'Information Ali Abdu, qui a fait défection, a été arrêtée en 2012 à l'âge de 15 ans, alors qu'elle tentait de fuir le pays.
Amnesty International a documenté des conditions de détention extrêmement mauvaises en Érythrée, s'apparentant dans certains cas à des traitements cruels, inhumains ou dégradants. Les prisons en Érythrée sont généralement surpeuplées, avec des installations d'approvisionnement en eau et d'assainissement inadéquates et une alimentation et une eau potable de mauvaise qualité.
Trois journalistes ont été condamnés, mercredi 22 septembre 2021, à 6 mois de prison dont 3 fermes au tribunal de Cotonou pour « harcèlement par le biais d'une communication électronique » sur des publications contre dame Juliette Gbéti Gbaguidi, cheffe d'entreprise spécialisée dans les vêtements et accessoires pour femme ronde.
Le verdict est tombé dans l'affaire de « harcèlement par le biais d'une communication électronique » pour laquelle la PDG de Beauté Ronde poursuit trois (03) journalistes béninois.
Gilbert Dagan, Anatole Adahou et Argos Adihounda ont été condamnés à 6 mois de prison dont 3 fermes le mercredi 22 septembre 2021 par le Tribunal de première instance de première classe de Cotonou.
Les trois journalistes sont mis en cause pour des publications « incendiaires et injurieuses » diffusées sur les réseaux sociaux sur la personnalité de dame Juliette Gbéti Gbaguidi, PDG de Beauté Ronde.
Les journalistes n'ont pas été les seuls à écoper de sanction dans cette affaire. Un cadre du ministère des Affaires étrangères, présumé commanditaire des publications incriminées, a été condamné à six (06) mois mais avec sursis par le tribunal.
Un mandat d'arrêt avait été émis contre les journalistes à la suite de la plainte de la victime. Un règlement à l'amiable de l'affaire par des organisations faîtières de la presse n'a malheureusement pas abouti.
Selon les dispositions (article 10, article 11 et 550 alinéa 1er notamment) de la de la loi n°2017-20 du 20 avril 2018 portant code du numérique en République du Bénin, les publications par voie électronique sont réglementées. « Veiller à ne pas mettre en cause, sans information crédible et vérifiée, la réputation et l'honneur d'autrui. Eviter à cet effet la diffusion de contenu pouvant porter atteinte à l'honneur, à la réputation, à l'image, à la vie privée ou à caractère diffamatoire (...). Une personne qui commet une infraction de presse, notamment une diffamation, une injure publique, une apologie de crime, par le biais d'un moyen de communication électronique public, est punie des mêmes peines que celles prévues par la loi n°2015-07 du 20 mars 2015 portant code de l'information et de la communication en vigueur, quel qu'en soit le support (...). Quiconque initie ou relaie une fausse information contre une personne par le biais des réseaux sociaux ou toute forme de support électronique est puni d'une peine d'emprisonnement d'un (01) mois à six (06) mois et d'une amende de cinq cent mille (500 000) FCFA à un million (1 000 000) de FCFA, ou de l'une de ces peines seulement », disposent les articles 10, 550 alinéa 3 et 558 de la de la loi n°2017-20 du 20 avril 2018 portant code du numérique en République du Bénin.
M. M.
Le Président de la République Patrice Talon a reçu le serment des deux remplaçants des membres démissionnaires du Conseil électoral. C'est à travers une cérémonie solennelle qui s'est tenue, mercredi 22 septembre 2021, à l'annexe de la Présidence en présence du Président de l'Assemblée nationale, du ministre de la Justice, du ministre de l'intérieur et d'autres invités.
Le Conseil électoral est désormais au complet ! Mme Laurentine Adossou Davo (remplaçante de M. Koffi Adolphe Djiman) pour le compte du Président de la République et M. François Adebayo Abiola (remplaçant de M. Boukary Adam Soulé) pour le compte de la minorité, parlementaire sont officiellement entrés en fonction. Les deux membres remplaçants des démissionnaires ont prêté serment, mercredi 22 septembre 2021, à l'annexe de la Présidence en présence du Président de la République, du Président de l'Assemblée nationale, du ministre de la Justice, du ministre de l'intérieur et d'autres invités.
Le Président de la République, Patrice Talon a pris acte du serment des deux nouveaux membres avant de les renvoyer à l'exercice de leurs fonctions. Le chef de l'Etat s'est réjoui de l'opérationnalisation de la CENA nouvelle mouture prête à continuer l'organisation d'élections qualitatives.
Avant la prestation de serment proprement dite, le Secrétaire général du Gouvernement Monsieur Edouard Ouin-Ouro a donné lecture du décret N° 2021-414 du 28 juillet 2021 portant nomination des membres du Conseil électoral au sein de la Commission électorale nationale autonome.
Le Conseil électoral est composé de cinq membres à savoir Sacca Lafia (Président), Sanni Gounou, Nicolas Luc Aurelien Assogba (qui ont prêté serment le 14 juillet dernier devant le Président de la République), Koffi Adolphe Djiman et Laurentine Adossou Davo (dont le serment a été reçu le 22 septembre 2022).
Selon la loi N° 2019-43 du 15 novembre 2019 portant code électoral en République du Bénin, le Conseil électoral a pour missions, entre autres, de veiller à la bonne organisation des scrutins et à la sincérité des votes, de superviser les opérations de vote et la centralisation des résultats, de procéder aux vérifications et contrôles nécessaires, de publier les résultats provisoires des élections législatives et de l'élection du président de la République et de les transmettre à la Cour constitutionnelle puis de proclamer les résultats définitifs de l'élection des membres des conseils communaux.
Marc MENSAH
Le jeune attaquant béninois Abdourahamani Ramdi Jr jouera au club français de deuxième division.
Abdourahamani Ramdi Jr, joueur béninois âgé de 18 ans a signé, mardi 21 septembre 2021, à Chamois Niortais, un club de ligue 2 française.
Le jeune attaquant béninois jouera dans l'équipe de Carl Tourenne en National 3, l'équivalent de 5ème division française.
La durée du contrat de Abdourahamani Ramdi Jr avec Chamois Niortais n'est pas connue.
Le jeune joueur est ainsi dans les pas des internationaux béninois tels que David Kiki, Saturnin Allagbé et David Djigla qui ont joué au Chamois Niortais.
Abdourahamani Ramdi Jr a été formé à l'Académie des Etalons au Bénin.
M. M.
Le Gabon vient de dépasser en termes de richesse par habitant le Botswana, deuxième producteur mondial de diamants, après la Russie, pour devenir le pays le plus riche du continent, hors très petits pays à la population et à la superficie particulièrement réduites, et majoritairement insulaires. Cette performance est due aux importantes avancées en matière de diversification, à l'origine d'une économie plus solide et résiliente, et s'accompagnant de nombreuses réformes facilitant l'entreprenariat, ainsi que d'une modernisation rapide du pays, dans le respect de l'environnement.
7 006 dollars par habitant début 2021
Selon les données récemment publiées par la Banque mondiale, le Gabon affichait un PIB par habitant de 7 000 dollars début 2021, dépassant ainsi celui du Botswana, qui s'établissait à 6 711 dollars. Le Gabon devient ainsi le pays le plus riche du continent, hors très petits pays ne pouvant être pris en compte pour l'établissement de comparaisons pertinentes en matière de richesse et de développement économique et social, en raison d'une très faible population (moins de 1,5 million d'habitants) et d'une superficie particulièrement réduite, avec un territoire parfois à peine visible sur une carte géographique. Il s'agit notamment de Maurice, des Seychelles et de la Guinée équatoriale, qui affichent une richesse par habitant supérieure, mais dont la population est comprise entre seulement 0,1 et 1,4 million d'habitants, et dont le territoire est très limité (la Guinée équatoriale et Maurice, les deux moins petits de ces trois pays partiellement francophones, étant respectivement 9,5 fois et 131 fois moins étendus que le Gabon…).
Le Gabon et le Botswana ont le double point commun d'être des pays au sous-sol très riche en matières premières non renouvelables, tout en ayant une population quasi égale en nombre. Peuplé de 2,2 millions d'habitants, le Gabon est en effet le 8e producteur africain de pétrole (et le 36e au niveau mondial) ainsi que le premier producteur africain et le 3e mondial de manganèse (et en passe d'en devenir le second, derrière l'Afrique du Sud), tandis que le Botswana, peuplé de 2,3 millions d'habitants, est le deuxième producteur mondial de diamants, après la Russie. Sur ces deux points, ces deux pays peuvent également être comparés à la Namibie, pays voisin du Botswana et ancienne colonie sud-africaine ayant obtenu son indépendance en 1991 au terme d'un long conflit de 23 années. Comptant 2,6 millions d'habitants, la Namibie est en effet le 5e producteur africain de diamants (et le 7e mondial), ainsi que le premier producteur continental et le quatrième mondial d'uranium, essentiellement destiné à la Chine et avec une production désormais près de deux fois supérieure à celle du Niger (second producteur africain, et fournissant aujourd'hui moins d'un tiers de l'uranium consommé par la France, qui s'approvisionne principalement au Kazakhstan et au Canada). Toutefois, la Namibie traverse une grave crise économique depuis quelques années, et affiche un PIB par habitant de seulement 4 211 dollars début 2021, largement derrière le Gabon et le Botswana.
Diversification, réformes et économie résiliente
Les bonnes performances du Gabon résultent principalement d'une politique volontariste en matière de diversification menée au cours de la dernière décennie, dans le cadre de la mise en œuvre du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE), lancé en 2009. Visant à le sortir de sa forte dépendance aux industries extractives, tout en œuvrant à en tirer davantage profit en commençant à transformer localement une partie de la production, ce plan consiste à industrialiser le pays en s'appuyant grandement sur le développement de la filière bois et de l'agriculture, ainsi qu'à investir dans les services en développant notamment le secteur du numérique, et plus récemment le tourisme.
Dans ce cadre, le Gabon s'était illustré par la mise en œuvre d'une mesure très audacieuse dès le 1er janvier 2010, en interdisant l'exportation de grumes afin de valoriser la filière bois à travers la transformation locale avant exportation, et avec à la clé la création d'un tissu industriel source d'une valeur ajoutée bien plus importante. Toujours dans cette optique, le gouvernement a mis en place une série de mesures incitatives afin d'attirer les investisseurs, dont, par exemple, la création de la zone économique spéciale (ZES) de Nkok, vaste zone franche s'étendant sur 1 1126 hectares à proximité de la capitale, et créée grâce à un partenariat public-privé (PPP) avec le groupe singapourien Olam, géant mondial de l'agroalimentaire. Cette zone abrite désormais près de 80 entreprises (très majoritairement, mais pas uniquement, dans le secteur du bois), et représente à elle seule un tiers de la production nationale de bois transformé.
Grace à cette politique, le Gabon a ainsi multiplié par deux le poids de cette filière dans l'économie nationale, qui pèse désormais pour près de 5 % du PIB et 13 % des exportations de marchandises (13,5 % en 2020). Cette performance s'est notablement traduite par la multiplication par quatre du volume du bois transformé sur la même période, la création de plusieurs milliers d'emplois, et ce, tout en réduisant le volume total de bois coupé ! En quelques années seulement, le Gabon s'est ainsi hissé au premier rang africain et au troisième rang mondial pour la production de contreplaqués. Par ailleurs, le pays vient récemment de monter encore en gamme en commençant à produire des meubles exportables, et envisage même de devenir prochainement un des dix principaux exportateurs mondiaux en la matière. De plus, le développement de l'industries de transformation du bois commence à entraîner l'apparition de nouvelles industries produisant d'autres matières nécessaires à cette activité. Ainsi, la première usine de fabrication de colle pour contreplaqué vient tout juste de démarrer sa production, en septembre dernier, et constitue une première dans les pays de la zone Cemac.
En dehors de la filière bois, le Gabon a également porté son attention sur le secteur agricole et les industries agroalimentaires, fortement négligées dans le passé. De nombreux programmes ont ainsi été mises en œuvre dans le cadre du PSGE, comme le Plan national d'investissement agricole et de sécurité alimentaire et nutritionnelle (PNIASAN) et le programme Graine, lancés en 2014 et consistant notamment à distribuer des terres, à soutenir la création de coopératives, et à former, financer et équiper des agriculteurs. Plus récemment, en juin 2021, et dans le cadre du Plan d'accélération de la transformation (PAT) lancé en début d'année, le gouvernement est même allé jusqu'à adopter une loi imposant aux entreprises actives dans le domaine de la distribution alimentaire de se fournir à hauteur de 50 % auprès de producteurs locaux pour leurs stocks de produits frais et transformés. Une nouvelle loi audacieuse, visant à parvenir à la souveraineté alimentaire sur un certain nombre de produits stratégiques, et à réduire de moitié les importations de produits alimentaires, transformés ou non, d'ici 2025, dans un pays qui importe aujourd'hui environ les trois quarts de sa consommation en la matière. L'augmentation attendue de la production agricole se fera notamment à travers les cinq zones agricoles à forte productivité, récemment créées, et s'appuiera également sur un futur centre de recherche et développement dédié au secteur, dont la création a été annoncée en juin dernier (et qui sera analogue à celui qui venait d'être inauguré quelques jours plus tôt en Côte d'Ivoire, grande puissance agricole).
Parallèlement à cette volonté de réduire fortement sa dépendance alimentaire, le pays a également œuvré à développer des cultures destinées principalement à l'exportation, et notamment celles du palmier à huile (pour l'huile de palme) et de l'hévéa, ou encore le café et le cacao qu'il souhaite relancer. En 2020, et malgré la pandémie, les exportations d'huile de palme ont bondi de 59 %, et représentaient déjà 0,6 % des exportations du pays, quelques années seulement après les premières plantations d'arbres. Ayant inauguré en 2017 la plus grande usine d'huile de palme du continent, le Gabon ambitionne de devenir prochainement le troisième producteur africain et le premier exportateur continental d'huile de palme. Et comme pour la filière bois, l'essor de cette activité est à l'origine de l'apparition d'autres productions industrielles, telles que la production de savon et la fabrication de biocarburants (qui devrait prochainement démarrer).
Ces efforts en faveur du développement agricole et industriel ont par ailleurs été accompagnés d'une politique volontariste de développement des nouvelles technologies et du secteur du numérique. Et ce, en investissant notamment dans la construction d'un réseau haut débit à fibre optique (dès 2012), la numérisation de l'administration, le soutien à la transformation numérique des entreprises (à travers notamment de la création de Société d'incubation numérique du Gabon - SING, en 2018, en partenariat avec la Banque mondiale), et dans le soutien aux jeunes créateurs de startups, de plus en plus nombreuses.
Cette politique active de diversification a permis au Gabon d'augmenter considérablement le poids des activités non directement liées aux industries extractives dans l'économie nationale. Ainsi, ces activités ont été à l'origine de 14,5 % des exportations de biens du pays en 2019, soit plus du double que pour le Botswana (+99 % environ) qui affichait un taux de seulement 7,3 %, et dont la dépendance aux industries extractives (essentiellement les diamants, mais aussi le sel, entre autres) demeure écrasante. Un écart important qui s'observe encore davantage en effectuant la même comparaison avec d'autres pays proches au sous-sol et aux fonds sous-marins particulièrement riches, comme le Nigeria et l'Angola, où ce taux n'atteint qu'environ 7 % et 1 %, respectivement, du total des exportations de biens (7,1 % et 2,0 % en 2019). Au Nigeria, les activités directement liées aux hydrocarbures et aux industries minières sont ainsi à l'origine d'environ 93 % des exportations du pays (premier producteur africain de pétrole et huitième exportateur mondial, ainsi que 3e producteur continental de gaz naturel et 6e exportateur mondial de gaz liquéfié), tandis qu'elles pèsent pour environ 98 % des exportations de l'Angola (second producteur africain de pétrole, et désormais 2e producteur africain et 4e mondial de diamants).
Les importants progrès réalisés par le Gabon en matière de diversification ont ainsi permis au pays d'avoir une économie plus solide et capable de mieux résister aux crises internationales et aux fluctuations défavorables du cours et/ou de la production des matières premières, que celle de bien d'autres grands producteurs d'hydrocarbures, de minerais ou de pierres précieuses sur le continent. Ainsi, le pays n'a enregistré aucune croissance négative sur la période de cinq années allant de 2015 à 2019, alors que le Botswana et le Nigéria en avaient déjà enregistré une (en 2015 et en 2016, respectivement), et l'Angola quatre (2015, 2016, 2017 et 2018). Quant à l'année 2020, marquée par la pandémie, le Gabon est toutefois parvenu à limiter la baisse de son PIB à seulement -1,3 %, la plus faible des quatre pays précédemment cités, et bien moindre que celle connue par la Botswana (-7,9 %).
Au final, et pendant la période 2015-2020 (6 années), la croissance annuelle moyenne s'est alors établie à 1,6 % pour le Gabon, soit le double que pour le Botswana (0,8 %) et le Nigeria (0,7 %, et pourtant bien moins développé). Pour leur part, l'Angola ou encore la Namibie voisine ont enregistré une évolution annuelle négative de - 1,4 % et - 0.7 %, respectivement. Par ailleurs, et malgré une croissance supérieure, l'inflation a été davantage maitrisée au Gabon, qui a affiché une inflation annuelle de 2,1 % en moyenne sur la période 2015-2020, contre 2,9 % au Botswana et 4,4 % en Namibie, et non moins de 12,9 % et 21,0 % pour le Nigeria et l'Angola, respectivement et pour la période 2015-2019 (selon les dernières données disponibles auprès de la Banque mondiale).
Ce processus de diversification a également contribué à accroître l'excèdent commercial du pays, passé de 1,9 à 3,4 milliards de dollars entre 2015 et 2019 (et à 2,0 Mds en 2020, toujours selon la Banque mondiale), alors que le Botswana peine désormais à enregistrer régulièrement un solde commercial positif, le pays ayant déjà affiché un déficit en 2015 et en 2019 (ainsi qu'en 2020, estimé à 2,1 Mds). Sur la période de six années allant de 2015 à 2020, le Gabon a ainsi réalisé un excédent commercial de 2,5 Mds de dollars en moyenne annuelle, contre un déficit de 0,4 Md pour le Botswana. Les récentes mesures audacieuses prises pour la promotion de la production alimentaire locale, ou encore le doublement prochain de la part de la production locale de gaz butane (devant être protée à 40 % d'ici deux ans, en 2023), seront également de nature à accroître les excédents commerciaux de pays, à travers la réduction significative des importations en la matière. Au passage, il est à noter que la Chine est désormais le premier partenaire commercial du Gabon, dont elle a représenté 37 % du commerce extérieur en 2020 (et absorbé 49 % des exportations). Elle est suivie par la France, qui arrive en deuxième position avec une part de seulement 10 % du commerce extérieur.
Cette vaste politique de développement économique menée par le Gabon depuis une décennie s'est également accompagnée de grandes réformes administratives, mais aussi juridiques et fiscales, visant à faciliter la création d'entreprise et à améliorer le climat des affaires. De nombreuses mesures ont ainsi été mises en œuvre, et en particulier depuis 2019, telles que la création d'un guichet numérique à l'investissement (GNI, ayant notamment permis de réduire le délai moyen de création d'une entreprise de 30 jours à 3 jours seulement, ainsi que les coûts indirects), la réduction du délai d'obtention d'un permis de construire de 90 à 15 jours, la réduction du délai de raccordement au réseau électrique de 75 jours à 30 jours, ou encore l'abaissement considérable du montant du capital minimum nécessaire à la création d'une Sarl, passé de 100 mille à seulement 5 mille francs CFA.
Ces réformes spectaculaires, non encore prises en compte par tous les classements internationaux en matière de climat des affaires, commencent elles aussi à contribuer au dynamisme de l'économie gabonaise, et donc à la poursuite de la réduction de sa dépendance aux industries extractives. Ces réformes seront d'ailleurs également très utiles au développement du secteur touristique, encore embryonnaire mais qui constitue désormais une des priorités gouvernementales. En effet, et contrairement aux pays francophones que sont le Maroc et la Tunisie, deux des destinations phares du tourisme sur le continent, l'Afrique francophone subsaharienne à largement et longuement délaissé ce secteur à fort potentiel, faisant ainsi presque ignorer au reste du monde l'existence d'une faune et d'une flore exceptionnelles et comparables à celles pouvant être observées dans certains pays anglophones du continent (comme le Botswana, justement, qui a abondamment investi dans ce secteur). Le Gabon, où le tourisme ne représente qu'un peu moins de 2,5 % du PIB, ne manque pourtant pas d'atouts en la matière : vastes parcs nationaux (recouvrant 11 % de territoire national, un des taux les plus élevés du continent), faune diversifiée (comme les éléphants de forêt, dont le Gabon abrite plus de la moitié de la population continentale), plages, baleines à bosse au large… Le développement significatif de ce secteur permettrait ainsi au Gabon d'accroître encore davantage sa richesse nationale et de consolider ainsi sa position de pays le plus riche du continent (hors très petits pays).
Par ailleurs, il est à noter que le développement du Gabon s'effectue dans le respect des normes internationalement recommandées en matière de transparence financière. Ainsi, il ne fait pas partie des huit pays africains, dont le Botswana, qui figurent sur la liste des pays sous surveillance (ou liste grise) du Groupe d'action financière (GAFI, organisme intergouvernemental), en raison de leur insuffisante coopération en matière de lutte contre le blanchiment d'argent et d'un possible soutien - au moins indirect - au terrorisme.
Une modernisation rapide, dans le respect de l'environnement
Les grandes avancées réalisées en matière de diversification, de réformes et plus globalement en matière de bonne gouvernance, ont ainsi permis au pays de connaître d'importants progrès économiques et sociaux au cours de la dernière décennie. À titre d'exemple, et dans le domaine de la santé, le taux de mortalité infantile est passé en 2019 au-dessous de celui du Botswana (31,3 et 32,3 décès pour 1 000 naissances vivantes, respectivement), suite à une baisse de 25 % au Gabon entre 2010 et 2019 et une hausse parallèle de 31 % au Botswana sur la même période. Ce taux est largement inférieur à la moyenne de l'Afrique subsaharienne (51,7 %), se rapproche de celui de l'Afrique du Sud (27,8 %), et est très éloigné de celui de pays comme le Nigeria (74 %, et troisième taux le plus élevé du continent, selon la Banque mondiale). Par ailleurs, le pays se distingue sur la scène internationale en étant l'un des deux seuls pays du continent à disposer d'un laboratoire de type P4, avec l'Afrique du Sud (laboratoire habilité à manipuler les virus les plus dangereux de la planète, comme le virus Ebola). Toujours dans le registre de la santé, il est à noter que la Gabon se distingue également par son assez bonne maîtrise de la progression du VIH (ou Sida), avec un taux de prévalence de 3 % de la population âgée de 15 à 49 ans en 2020, contre 19,9 % au Botswana qui affiche le troisième taux le plus élevé au monde, juste devant l'Afrique du Sud.
Dans le domaine de l'électrification, le taux d'accès à l'électricité s'élevait à 90,7 % de la population gabonaise fin 2019, plaçant le pays au premier rang en Afrique subsaharienne (hors très petits pays insulaires), devant l'Afrique du Sud (85 %) et loin devant le Botswana (8e, avec un taux de 70,2 %). De même, le Gabon est à la pointe des nouvelles technologies, et notamment en matière d'accès à internet. Deuxième pays le plus connecté d'Afrique subsaharienne et quatrième au niveau continental, tout juste devant le Botswana (et également hors très petits pays insulaires), les utilisateurs d'internet y représentaient 61 % de la population en 2019, selon les dernières données de la Banque mondiale.
Enfin, le pays n'oublie pas d'investir dans le domaine de l'éducation et de la formation : création du premier campus virtuel d'Afrique centrale en 2016, lancement en 2020 du programme PISE (« Projet d'investissements dans le secteur éducatif », qui prévoit notamment la construction de 15 nouveaux établissements scolaires en seulement trois ans, ce qui est assez important à l'échelle du pays), octroi de bourses généreuses pour les étudiants (parmi le plus élevées du continent) …
Par ailleurs, et même si des progrès demeurent à accomplir, le développement économique et l'enrichissement du pays profitent, à divers degrés, à la quasi-totalité de la population, comme en témoigne la faiblesse du taux d'extrême pauvreté qui s'établissait à seulement 3,4 % de la population en 2017 (pourcentage de personnes vivant avec moins de 1,90 dollars, parité pouvoir d'achat 2011, selon les dernières données de la Banque mondiale). Un taux considérablement inférieur à celui du Botswana, pays pourtant situé au même niveau de richesse globale, mais où 14,5 % de la population vivait dans l'extrême pauvreté en 2015, et qui constitue un des pays les plus inégalitaires de la planète (le pays serait même le 8e pays le plus inégalitaire du continent et le 11e au niveau mondial, selon le classement relatif à l'indice Gini, mais ayant pour lacune de manquer de données très récentes).
L'ensemble des progrès réalisés ont ainsi permis au Gabon de se classer désormais, hors très petits pays insulaires, au 4e rang en Afrique subsaharienne en matière de développement humain, et au 8e rang continental, selon le dernier rapport de la fondation Mo Ibrahim. Un classement plus fiable et à jour que celui de l'ONU, qui comporte de nombreuses incohérences du fait qu'il se base sur des données parfois assez anciennes (ainsi, le Niger, qui connaît le taux de fécondité le plus élevé au monde et qui est classé devant non moins de 15 pays africains par la fondation Mo Ibrahim, continue à être systématiquement - et étrangement - placé à la dernière position mondiale par l'ONU, alors qu'il est de notoriété que des pays comme et le Soudan du Sud et la Somalie, entre autres, sont bien moins développés…).
Le dynamisme économique du Gabon devrait donc lui permettre de progresser encore davantage dans ce classement au cours des quelques prochaines années. Par ailleurs, son développement rapide est à l'origine d'une immigration assez importante dans le pays, qui affiche déjà la proportion d'immigrés la plus élevée du continent, et atteignant 18,7 % de la population totale en 2019, contre seulement 4,7 % pour le Botswana, qui a pourtant une population comparable (et loin devant la Côte d'Ivoire ou l'Afrique du Sud, où le pourcentage atteint, respectivement, 9,7 % et 4,8 %). Ce qui n'empêche pas pour autant le pays de savoir prendre des mesures protectrices lorsque cela est nécessaire, comme par exemple à travers la fixation d'un taux maximal de 10 % de travailleurs étrangers au sein des entreprises pétrolières et minières, et ce dans le double objectif de protéger l'emploi local et d'accroître le transfert de connaissances.
Mais la modernisation rapide du pays, qui se matérialise également par de grands chantiers d'infrastructures (comme celui de la Transgabonaise, route de 820 km devant relier la capitale à Franceville, au sud-est du pays, et lancé en septembre 2020), se déroule dans le respect de l'environnement, domaine dans lequel le Gabon fait souvent figure de modèle. À titre d'exemple, la filière bois, qui est en plein essor, évolue dans le cadre d'une gestion responsable et durable du patrimoine forestier du pays, qui a d'ailleurs décidé que 100 % des concessions forestières devaient être certifiées FSC d'ici 2022 (norme internationale relative à l'exploitation durable des forêts). De même, les plantations effectuées dans le cadre du développement de la production d'huile de palme et d'hévéa ont été presque entièrement réalisées sur des terres non ou faiblement boisées, afin de préserver la forêt équatoriale (contrairement à d'autres pays, et notamment en Asie).
Dans le secteur minier, le nouveau code mis en place en 2019 impose aux entreprises de réaliser une étude d'impact environnemental préalable au lancement de tout projet, et devant être approuvée par deux ministères différents. Dans le même temps, les énergies renouvelables sont en plein essor, avec une multiplication des projets en la matière afin de parvenir à un mix énergétique composé majoritairement d'énergies renouvelables : construction de plusieurs centrales solaires (le plus récent projet, d'une capacité de 20 MW, ayant été décidé au mois d'août dernier), édification d'un complexe hydroélectrique de 35 MW devant être livré en 2024…
Autre exemple, le tourisme est appelé à se développer en s'appuyant en grande partie sur l'écotourisme, grâce aux 13 parcs nationaux ayant été créés en 2002, et couvrant non moins de 11 % du territoire national (un des taux les plus élevés du continent). La crédibilité et la notoriété internationalement acquises par le pays lui ont d'ailleurs permis d'être, en 2019, le premier pays africain à bénéficier de fonds internationaux en soutien à la lutte contre la déforestation, dans le cadre d'une initiative lancée par l'ONU. Une crédibilité qui s'explique notamment par la stabilité du couvert forestier (91 % du territoire national), qui n'a baissé que de 0,5 % au cours de la dernière décennie, malgré un fort développement démographique et économique.
Une Afrique francophone subsaharienne qui continue à tirer l'économie africaine
Les importants progrès réalisés par le Gabon ne sont pas un cas isolé en Afrique subsaharienne francophone, qui continue à être le moteur de la croissance africaine. En 2020, et malgré la pandémie, cet ensemble de 22 pays a globalement réalisé les meilleures performances économiques du continent pour la septième année consécutive et la huitième fois en neuf ans, tout en en demeurant, et plus qu'auparavant, la partie la moins endettée. Sur la période 2012-2020, soit neuf années, la croissance annuelle de cet ensemble s'est ainsi établie à 3,5 % en moyenne (4,0 % hors cas très particulier de la Guinée équatoriale, dont la production pétrolière a baissé presque aussi vite qu'elle n'avait augmenté au début des années 2000), contre 2,1 % pour le reste de l'Afrique subsaharienne. Pour rappel, et juste avant la pandémie, la croissance globale annuelle s'était établie à 4,2 % pour l'Afrique subsaharienne francophone pendant les huit années de la période 2012-2019 (4,7 % hors Guinée équatoriale), et à 2,8 % pour le reste de l'Afrique subsaharienne.
De son côté, l'espace UEMOA constitue depuis plusieurs années la plus vaste zone de forte croissance du continent, avec une hausse annuelle globale du PIB de 5,6 % en moyenne sur la période de neuf années allant de 2012 à 2020 (et 6,3 % sur la période 2012-2019). Des performances exceptionnelles compte tenu du fait que cette région n'est pas la région la plus pauvre du continent (l'Afrique de l'Est étant la partie la moins développée).
En Afrique de l'Ouest, la Côte d'Ivoire, qui a affiché une croissance de 8,1 % en moyenne sur la période 2012-2019, soit la deuxième plus forte progression au monde au cours de ces huit années (et la plus forte pour la catégorie des pays ayant un PIB par habitant supérieur à 1 000 dollars début 2012), est récemment devenue le pays le plus riche de la région en réussissant notamment l'exploit de dépasser le Nigeria, dont la production pétrolière est environ 50 fois supérieure (avec un PIB par habitant de 2 326 dollars pour la Côte d'Ivoire début 2021, contre 2 097 dollars). Le Nigeria devrait d'ailleurs être bientôt dépassé par le Sénégal, et à moyen terme par le Cameroun, qui affichent constamment des taux de croissance deux ou trois fois plus élevés (et qui ont actuellement un PIB par habitant de 1 488 et de 1 499 dollars, respectivement, bien loin de pays comme l'Éthiopie ou le Rwanda, où il s'établit à 936 et 798 dollars par habitant, respectivement). Parallèlement, la Côte d'Ivoire, qui continue à creuser l'écart avec le Kenya (1 838 dollars par habitant, et pays le plus prospère d'Afrique de l'Est continentale, après Djibouti, pays francophone), est récemment devenue le premier pays africain de l'histoire disposant d'une production globalement faible en matières premières non renouvelables, à dépasser en richesse un pays d'Amérique hispanique, à savoir le Nicaragua dont le PIB par habitant atteignait 1 905 dollars début 2021 (hors très petits pays africains de moins de 1,5 million d'habitants, majoritairement insulaires). La Côte d'Ivoire est d'ailleurs sur le point de devancer également le Honduras (2 406 dollars par habitant).
Pour sa part, et grâce notamment à de nombreuses réformes, le Niger enclavé (et souvent pointé du doigt par certains pour sa forte natalité), n'est désormais plus le pays le plus pauvre d'Afrique de l'Ouest, ayant récemment dépassé la Sierra Leone anglophone (565 dollars par habitant début 2021, contre 484 dollars). De plus, le pays pourrait dès cette année dépasser le Liberia, autre pays anglophone côtier (583 dollars par habitant).
Désormais, seul un des quatre pays les plus pauvres du continent est francophone, à savoir le Burundi, qui se trouve aux côtés du Soudan su Sud, de la Somalie et du Mozambique. Ces quatre pays se situent d'ailleurs en Afrique de l'Est, qui constitue la partie la plus pauvre du continent, en plus d'en être la partie la plus instable, puisque l'on y trouve notamment deux des trois pays ayant connu les conflits les plus meurtriers de la dernière décennie, proportionnellement à leur population (le Soudan du Sud et la Somalie). À ces conflits, s'ajoutent un certain nombre de problèmes sécuritaires (terrorisme islamique dans le nord du Mozambique…), et de tensions interethniques, comme en Éthiopie où elles ont déjà provoqué la mort de plusieurs centaines de personnes ces quelques dernières années (ce qui en fait l'un des pays africains souffrant des plus fortes tensions sociales, avec, en particulier, l'Afrique du Sud et ses près de 15 000 homicides par an). Depuis fin 2020, l'Éthiopie est d'ailleurs entrée en guerre civile sur une partie de son territoire.
Quant à l'endettement, l'Afrique subsaharienne francophone demeure la partie la moins endettée du continent, tout en creusant l'écart depuis le déclenchement de la pandémie. Début 2021, et selon les données disponibles à cette date, le taux global de la dette publique pour cet ensemble composé de 22 pays s'établissait à 47,7 % du PIB, en hausse de 4,1 points sur un an (57,3 % pour l'ensemble de l'Afrique francophone, Maghreb inclus). Un niveau largement inférieur à celui de la majorité des pays développés. Pour le reste de l'Afrique subsaharienne, le taux se situait à 64,3 %, en hausse de 8,3 points (69,1 % pour l'ensemble de l'Afrique non francophone). Il est également à noter que seuls deux ou trois pays francophones font chaque année partie des dix pays les plus endettés du continent, et qu'aucun d'entre eux ne fait partie des cinq pays les plus endettés.
Enfin, les pays francophones sont globalement moins inégalitaires. La République centrafricaine serait même le seul pays francophone parmi les dix pays africains les plus inégalitaires (selon les données de la Banque mondiale relatives à l'indice GINI, qui n'est toutefois pas suffisamment fiable faute de données assez récentes).
L'Afrique subsaharienne francophone connaît donc globalement un important dynamisme économique, et dont résulte - enfin - un intérêt accru de la part des acteurs économiques des pays francophones du Nord. Ainsi, le Medef (principale organisation patronale française) a très récemment organisé la première Rencontre des entrepreneurs francophones (REF), en août dernier, dans le but de densifier les relations économiques entre les différents pays francophones du monde, et de parvenir progressivement à mettre en place une véritable « francophonie économique ». L'Afrique subsaharienne francophone était justement présente en force au cours de cet événement, qui devrait désormais être annuel et organisé une fois sur deux sur le continent, tout comme elle occupera une place prépondérante lors du prochain sommet de l'OIF, qui se déroulera en Tunisie au mois de novembre.
www.cermf.org/depassant-le-botswana-le-gabon-devient-le-pays-le-plus-riche-dafrique
La fraude bouge, évolue, se transforme. Aussi diverse que mouvante, elle est devenue un enjeu de taille dans le milieu de la santé. Soins fictifs,usurpation d'identité, arnaques au tiers-payant, fausses factures… Les préjudices sur notre système économique sont extrêmement importants, impactant de front le ratio sinistres/primes des assureurs... Découvrons les enjeux de cette problématique de société, les moyens et méthodes mis en place pour lutter, et les secteurs les plus touchés.
La fraude à l'assurance santé : comprendre les enjeux et les mécanismes
Qu'est-ce que la fraude à l'assurance santé ?
La fraude est un acte intentionnel, réalisé par une personne morale ou physique, dans le but d'obtenir indûment un profit de n'importe quel type de contrat d'assurance. La lutte contre la fraude à l'assurance est un enjeu de taille pour nos sociétés actuelles, la preuve pourrait représenter en 10 à 15% des dépenses de santé en assurance maladie. La lutte contre la fraude est un phénomène qui peut toucher l'ensemble des secteurs du domaine de la santé : optique, dentisterie, pharmacie, hospitalisation ou encore médecine. Par ailleurs, cette dernière est majoritairement présente chez les professionnels de santé et chez les établissements ou les assurés. La lutte contre la fraude est donc un levier à explorer pour faire face aux retombées économiques et améliorer le service des professionnels de l'assurance et peut permettre de maîtriser les dépenses de santé donc d'améliorer les garanties existantes de régime de santé.
D'où provient la fraude ?
Face à ce constat inquiétant, une première question apparaît : d'où provient la fraude ? Dans l'imaginaire collectif, on a souvent cru que la fraude venait principalement des assurés. Or, la réalité est quelque peu différente. En effet, aujourd'hui, les professionnels de la gestion des dépenses de santé et de lutte contre la fraude à l'assurance ont une vision bien plus précise de sa provenance dans le domaine de la santé.
La majorité des cas de fraudes détectée a pour origine un professionnel ou un établissement de santé. La fraude à l'origine d'un assuré ne concerne, elle, que moins d'un quart des prestations frauduleuses.
Quels sont les types de fraude ?
La lutte contre la fraude à l'assurance santé est une problématique extrêmement vaste. Et oui, Il existe autant de fraudes que de fraudeurs. Cependant, on parvient à distinguer trois domaines bien précis : la fraude des professionnels de santé, la fraude liée aux activités des établissements de santé et en dernière position, la fraude des assurés :
La fraude liée aux activités des professionnels de santé concerne aussi bien les infirmiers que, les pharmaciens, les médecins, les chirurgiens, les dentistes, les masseurs, les kinés ou plus particulièrement les opticiens. Leurs actions frauduleuses se déclinent principalement en prestations fictives, des soins non en corrélation avec le diagnostic, la systématisation des actes, les hospitalisations parfois non justifiées , facturations multiples, fraude à la nomenclature ou bien facturations non conformes à la délivrance. Il convient aussi de recenser un comportement proche de la fraude qui est l'abus. En effet les professionnels de santé peuvent être tentés d'optimiser le tarif de leurs prestations pour qu'elles collent au mieux à la garantie des assurés. Il n'est pas rare de voir un opticien qui ajuste le prix de ses verres et montures aux plafonds optique d'un assuré.
Les activités frauduleuses liées aux prestataires de santé concernent principalement le détournement de la codification des actes techniques afin d'augmenter artificiellement leur volume d'activité. Par exemple, un dentiste peut choisir un acte plus onéreux ou choisir un numéro de dent différent.
Du côté des assurés, on remarque surtout des actions frauduleuses liées à l'obtention des droits. C'est-à-dire, de la fraude aux conditions des ressources, à la composition du foyer, à l'usurpation et la fraude à l'identité. On remarque aussi des usages frauduleux de la carte d'assurance santé, des falsifications de bons d'examens ou d'ordonnances pour des demandes de remboursement. Dans les pays africains, ces comportements semblent essentiellement hérités des faiblesses d'ancien système de prise en charge de l'Etat au profit des fonctionnaires ou de la faiblesse des moyens de contrôle des assureurs ou des mutuelles de santé.
Il existe aussi des assurés affiliés à plusieurs contrats d'assurances santé du fait de leur conjoint, ascendant ou emplois qui se font rembourser plusieurs fois une même prestation. L'élaboration de fausse facturation est également un domaine exploité par les assurés même si elle se trouvera réduite avec l'avènement des factures normalisées ou certifiées obligatoires dans la plupart des pays sub-sahariens.
Les sanctions pour lutter contre la fraude
Si la fraude à l'assurance santé pèse lourdement sur notre économie, de nombreuses sanctions civiles et pénales existent pour lutter contre ce fléau. En effet, selon l'action frauduleuse, la sanction peut aller jusqu'au pénal. Du côté du civil, le code des assurances peut, dans certains cas, prévoir la nullité du contrat. L'auteur du contrat de la déclaration mensongère devra alors les indemnités versées par l'assureur.
Lutte contre la fraude : l'importance de la donnée
La donnée : source indispensable pour lutter contre la fraude
Alors oui, des sanctions existent. Mais il est vraiment indispensable de déclencher des actions au préalable pour lutter efficacement contre la fraude à l'assurance santé. L'utilisation des données de santé paraît être un très bon levier pour lutter et prévenir des actions frauduleuses. En effet, ces dernières sont tellement diverses et nombreuses qu'elles sont une véritable mine d'or pour détecter différents schémas de fraude avec précision. En particulier le Big Data qui semble être aujourd'hui un outil majeur pour mettre en lumière de nombreux atypismes liés à une facturation frauduleuse.
L'exploitation des données
Le Big Data est l'un des outils majeurs pour lutter contre la fraude à l'assurance santé. Et quand ce dernier est couplé à l'expérience métier - dans le but de confirmer le caractère frauduleux d'atypismes - il est encore bien plus puissant. Pour exploiter au mieux les données, il faut cependant être extrêmement précis et surtout, savoir répartir les tâches entre les “machines” et les gestionnaires. En règle générale, le Big Data intervient pendant les premières phases de mise en place d'un processus de détection. Le machine learning, quant à lui, est utilisé une fois que l'on a une base de cas frauduleux bien fournis.
Lutte contre la fraude : nouvelles méthodes
Grâce à l'exploitation de la donnée par l'utilisation du Big Data, de nouvelles méthodes sont apparues ces dernières années. Comme, par exemple, la mise en évidence à posteriori des schémas de fraude avec pour objectif de mettre en place un contrôle prédictif. On trouve également la pratique de l'identification des profils à risque afin d'éviter les dérives potentielles. Comment ? En analysant les devis, les demandes de prises en charge, et la facturation de l'ensemble des acteurs afin de mettre en évidence des comportements qui s'écartent des moyennes constatées. Que ce soit pour lutter contre la fraude avec des méthodes anciennes ou plus modernes, l'important est de miser sur des compétences multiples. Pour lutter sur le long terme, il est donc plus judicieux de mêler les compétences métiers (analyse de la pertinence des données) à celles des data scientifiques (faire remonter les atypismes et corrélations en matière de fraude), mais également à celles des gestionnaires “fraude”. Enfin, il ne faut pas oublier de traiter avec les professionnels de santé, du juridique, de l'IA et du machine learning.
Lutte contre la fraude : quand et comment la détecter ?
Détecter la fraude avant ou après le paiement ?
Dans le cadre de la lutte contre la fraude, de nombreuses questions se posent quant à sa détection : quel est le moment le plus opportun pour détecter une infraction ? Avant le paiement ? Après ?
Aujourd'hui, il semble que la solution la plus simple en terme de lutte contre la fraude, soit la mise en place d'un système d'analyse des factures déjà payées.
L'objectif ?
Détecter les comportements atypiques des professionnels de santé ou des assurés, identifier les différents agissements frauduleux, récupérer les sommes perdues et renforcer les contrôles. Mais voilà, ce type d'analyse post-paiement n'est pas rentable compte tenu de la difficulté de récupérer des sommes indues. Il est donc primordial de prévoir des dispositifs de lutte contre la fraude avant le paiement, c'est à dire le contrôle continu des prestations, sans pour autant supprimer la détection après paiement.
Détecter la fraude dans le cadre du tiers-payant ?
La seconde option, encore plus efficace que celle citée précédemment, est majoritairement mise en place dans le cadre du tiers-payant. Dans la mesure où les actes frauduleux sont souvent du fait des professionnels de santé, la détection de la fraude peut être centrée sur les demandes de prises en charge, dès lors que le tiers-payant est mis en place. Très développé sur plusieurs segments de soins, le tiers-payant est un mode de traitement qui permet de lutter efficacement contre la fraude à l'assurance, plus particulièrement dans les domaines de l'optique, du dentaire, des soins ou de l'hospitalisation.
Lutte contre la fraude : l'exemple du secteur de l'optique
Contexte d'un milieu extrêmement touché par la fraude
Si la fraude à l'assurance santé est extrêmement présente et qu'elle touche de nombreux postes de remboursement, certains sont plus “tentants” que d'autres. Pour combattre et lutter contre la fraude, il est donc très important de se concentrer sur des segments où les remboursements sont importants, la variété des prestations complexes, et/où la connivence entre professionnel et assuré est motivée par un intérêt commun. Le secteur de l'optique a toutes ces qualités. En effet, l'optique est un des postes de dépenses important sur certaines polices santé à effectif élevé. Par ailleurs, les gestionnaires ont à leur disposition de nombreuses données sur le matériel proposé à l'assuré. Ces dernières sont fournies avant paiement, lors des demandes de prise en charge. C'est donc pendant l'analyse d'une demande de prise en charge qu'il est le plus efficient de positionner des contrôles pour lutter efficacement contre toutes les escroqueries.
Le conventionnement
Il est donc très important de mettre en place des solutions efficaces pour réduire les infractions propres à une catégorie de professionnels de santé. Aussi, pour être performant dans le cadre du tiers payant, il convient de renforcer les contrôles avant de conventionner un professionnel de santé en vérifiant qu'il n'est pas fictif. Cela peut être mis en place en vérifiant, par la mise en en place d'une enquête de voisinage pour les cas douteux.
Les demandes de prise en charge
Pour lutter encore plus efficacement contre la fraude dans le secteur de l'optique et les soins dentaires, il faut se concentrer sur plusieurs points :
Limiter l'optimisation des garanties : en analysant, le plus souvent possible, des séquences de devis avant la prise en charge afin de déterminer le cas d'optimisation.
Pratiquer des contrôles aléatoires : mettre en place des contrôles aléatoires qui cibleraient plus souvent les opticiens qui ont été profilés par la cellule Big Data du service fraude.
Mettre en place des contrôles de cohérence : analyses de cohérence entre la prestation reçue et le patient concerné (ex : une pratique de fraude courante consiste à facturer un forfait de verres fictif, afin de couvrir les frais d'une monture onéreuse).
Mettre en place des contrôles de la pratique : mieux déterminer les pratiques atypiques qui nécessitent de contrôler les demandes de prise en charge (PEC), en les comparant à l'historique des demandes précédentes.
L'analyse de la facturation
Enfin, il est important de ne pas laisser de côté l'analyse des factures. Cela permet, en effet, d'avoir une vision globale, sur le long terme, des comportements des professionnels.
La bonne méthode ? Créer des bases de facturation, et s'en servir comme source pour permettre de fournir des éléments d'enquête tangibles qui pourront entraîner la résiliation des conventions ou des sanctions visant des professionnels de santé.
Lutte contre la fraude : ce qu'il faut retenir
Soins fictifs, prescriptions abusives, fausses factures… La fraude à l'assurance fait de nombreux dégâts dans le milieu de la santé. Si les assurés sont parfois à l'origine de ces actions frauduleuses, c'est en réalité les professionnels de santé qui participent le plus à ces escroqueries. La fraude étant aussi diverse que mouvante, les techniques et dispositifs visant à lutter contre, elles, ne cessent d'évoluer : changements dans la réglementation, le contrôle biométrique, intensification des échanges de données entre les différentes administrations concernées, techniques modernes de datamining et big data, IA… Tous les moyens sont bons pour lutter contre ce fléau. Les actions ne cessent d'être menées : travail en réseau sur tout le territoire, professionnalisation des équipes, amélioration des méthodes de détection, renforcement de l'arsenal juridique et même, partenariats avec les services de police etc. Mais cela suffira-t-il à balayer d'un revers de main la fraude à l'assurance santé ?
Il est essentiel d'impliquer le grand public à la problématique de la fraude. Nous constatons que les patients ne sont pas toujours au courant de ce qui se passe plus haut. Lorsqu'ils en sont informés, ils prennent toutefois position et perçoivent bien , et souhaitent vraiment contribuer à un système abordable. Il est donc indispensable pour les gestionnaires de régimes d'assurance santé de rendre compréhensible les factures de prestations.
Abdourahamani Ramdi Jr, né en 2003 à Djougou dans le departement de la Donga, vient d'intégrer le Club de Niort ( L2 France ) en provenance de l'Academie des Étalons au Bénin. Il évoluera au sein de l'équipe réserve, pensionnaire de National 3. Après David Kiki, Saturnin Allagbé et David Djigla, le nouveau recrue vient perpétuer la belle histoire des Chamois Niortais avec les joueurs béninois
Africa Top Sports - Abdourahamani Ramdi Jr : La pépite béninoise débarque à Niort https://t.co/mIQXQZ7XpP pic.twitter.com/dSWNIo1XIf
— Afropages (@Afropages) September 21, 2021
Le président de la République Patrice Talon a échangé avec son prédecesseur Yayi Boni le mercredi 22 septembre 2021 au Palais de la Marina. Quelques heures après la tenue de l'audience, l'ex chef d'Etat Yayi Boni a fait le point des mesures que doit prendre incessamment son successeur, le Président Patrice Talon dans le cadre du « salut national ». C'est à travers une publication Facebook.
LIRE LE POST DE L'EX PRESIDENT YAYI BONI
''Je retrouve avec bonheur le Peuple béninois que je salue avec considération et respect.
Le Président Talon et moi avons fait le tour d'horizon sur les questions de paix, de sécurité, de démocratie et de développement dans notre pays. Nous sommes convenus que la décrispation politique est indispensable à la paix durable dans notre cité commune afin d'assurer notre vivre ensemble, la concorde et la cohésion nationale .Ce n'est pas une affaire Talon-Yayi mais la question est plutôt de savoir que faire pour que nos concitoyens savourent la joie, le plaisir et le consensus pour affronter les défis et chocs intérieurs et extérieurs auxquels le pays reste confronté, en particulier lors des consultations électorales ces trois dernières années. Dans cette perspective, il y a lieu de prendre dans un bref délai les mesures de salut national ci après :
A- Mettre fin à toutes les arrestations politiques et d'opinion pour permettre à tous nos compatriotes réfugiés récemment à l'étranger de rentrer chez eux.
B- Libérer tous les détenus politiques dont entre autres nos compatriotes Madame la ministre Reckyath Madougou et le Professeur Joël Aïvo candidats recalés à la dernière Présidentielle. Bien évidemment, le cas de nombreux jeunes en souffrance dans nos prisons ne nous a pas échappés.
C- Puiser dans l'arsenal institutionnel idoine afin de favoriser le retour sans délai dans la mère Patrie de tous les exilés politiques condamnés ou non. Les plus célèbres sont connus Mesdames et Messieurs Fatoumata Djibril , Sébastien Ajavon, Komi Koutché, Valentin Djenontin, Lehady Soglo, Simplice Codjo, Léonce Houngbadji, etc.
D- Institutionnaliser une concertation périodique avec les Anciens Présidents et autres sages de la société civile pour prévenir toute crise susceptible de remettre en cause notre démocratie, la paix et notre vivre ensemble au sein de notre Communauté.
E- Ouvrir une concertation avec la classe politique en vue de discuter des questions politiques, sources de crispation sociale et d'éviter toutes formes d'exclusion.
F- En définitive, à situations exceptionnelles, mesures exceptionnelles. La crispation politique et ses conséquences sociales ont une cause. Elle est politique. Il faut donc une solution Politique pour juguler cette crise politique.
G- Ma requête est celle du Président SOGLO et de tout un peuple. Il appartient au Président TALON de prendre en urgence une décision historique et patriotique pour le bien de la Nation, l'intérêt général, ce qui permettra, aux filles et fils du Bénin, d'apporter leurs pierres à l'édification de notre Grand et Beau pays.
H- Enfin, le Dialogue pour empêcher les morts est préférable qu'attendre les morts avant de dialoguer.
Que le Père Céleste bénisse notre Patrie commune.