Deuxième victoire pour l'Argentine championne en titre dans cette Copa America 2024 aux Etats Unis. Grâce à son succès contre le Chili cette nuit, l'Albiceleste est d'ores et déjà qualifié pour disputer les quarts de finale de la compétition.
Cette nuit, l'Argentine disputait le Chili au MetLife Stadium, dans la banlieue de New York. Un match qui se dirigeait vers un triste 0-0, malgré de nombreux tirs des Argentins et un poteau de Lionel Messi. Mais le but de la victoire est intervenu à la 88e minute. En effet, Enzo Fernandez, Nicolas Gonzalez et Julian Alvarez, qui avaient remplacé Angel Di Maria, Giovani Lo Celso et Lautaro Martinez, ont débloqué la situation. C'est Lautaro Martinez qui inscrivait l'unique but de la partie.
Les Argentins sont ainsi qualifiés pour les quarts de finale avant même leur troisième match contre le Pérou dimanche.
J.S
Le tribunal de première instance de première classe de Cotonou a condamné mardi 25 juin 2024, un homme à une peine de 03 mois de prison. Le prévenu s'est bagarré avec une femme lors d'une dispute.
Nul n'a le droit de lever la main sur une femme ; un homme, la trentaine environ l'a appris à ses dépens mardi 25 juin 2024, lors de l'audience correctionnelle de flagrant délit du tribunal de Cotonou. Interpellé et placé sous mandat de dépôt, il a été condamné à une peine de 03 mois de prison assortis de sursis. Il devra également payer une amende de 200.000 francs CFA pour toute cause de préjudice subis.
Le juge dans sa décision a ordonné la restitution de la somme de 140.000 francs CFA, consignée dans le commissariat de police ayant procédé à son interpellation, et correspondant à une partie de l'amende qu'il doit payer à la victime.
F. A. A.
Le tribunal de première instance de première classe de Cotonou a condamné mardi 25 juin 2024, une femme à une peine de 60 mois de prison dont 48 fermes. La prévenue a été reconnue coupable des faits d'abus de confiance ayant causé un préjudice de plus de 50 millions FCFA à un Béninois de la diaspora.
A la recherche d'un homme de confiance avec qui développer une activité de vente de pièces de véhicules, un Béninois résident à l'étranger découvre chez une femme ; celle qui serait plus tard son assistante, les qualités recherchées et lui confie le business. Celle-ci devrait lui renvoyer les recettes issues de la vente des pièces de véhicules. Un premier essai selon les déclarations, s'est soldé par la perte d'une somme de 08 millions de francs CFA que l'accusée a déclaré avoir perdu lors d'un supposé braquage.
Plusieurs autres ressources financières mises à sa disposition pour relancer le business ont été distraites sous prétexte d'arguments fallacieux de braquages qui n'ont jamais lieu. Le préjudice causé selon la partie civile, est estimé à 53,4 millions de francs CFA. Dans sa volonté de nuire à la victime, l'accusée selon le conseil de la victime, a usé de forces occultes pour faire en sorte que celle-ci ne revienne jamais au pays.
Dans ses réquisitions, le ministère public demande au tribunal de reconnaître l'accusée coupable des faits d'abus de confiance et de la condamner à une peine de 60 mois de prison dont 48 mois fermes. Le juge selon le représentant du procureur au procès doit, à travers sa décision, décourager la « délinquance économique » qui consiste à détourner les ressources que les gens de la diaspora envoient pour la réalisation de projets ou pour développer une activité, comme c'est le cas avec la prévenue. Les Béninois à l'étranger éprouvent d'énormes difficultés pour gagner leurs vies, et il est hors de question que les compatriotes au pays dissipent cela à leur guise, a-t-elle martelé.
Le juge, dans son délibéré suit les réquisitions du ministère public et condamne l'accusé à une peine de 60 mois de prison dont 48 mois fermes. Elle devra également payer une amende de 500.000 francs CFA, et la somme de 53,4 millions pour toute cause de préjudices.
F. A. A.
L'Agence Nationale d'Identification des Personnes (ANIP), a instruit ses structures à surseoir à la correction des données nominatives et de mise à jour du numéro de téléphone dans le Registre national des Personnes physiques.
« Il est suspendu jusqu'à nouvel ordre, au niveau de toutes les structures de L'Agence Nationale d'identification des Personnes, la correction des données nominatives et la mise à jour du numéro de téléphone dans le Registre national des Personnes physiques », a instruit le Directeur de l'ANIP à travers une note de service en date du 25 juin 2024.
Pascal Nyamulinda met en garde les contrevenants à cette nouvelle disposition.
LA NOTE DU DG de l'ANIP
Les travaux de correction de l'examen du Brevet d'Études du Premier Cycle ( BEPC) ont démarré, lundi 24 juin 2024, et se poursuivent. Le ministre des enseignements secondaire, de la formation technique et professionnelle, Kouaro Yves Chabi a visité des centres de correction des copies ce mardi 25 juin 2024.
« Tout se passe globalement bien », dans les centres de correction des copies de l'examen du Brevet d'Études du Premier Cycle ( BEPC), session de juin 2024. C'est le constat fait ce mardi 25 juin 2024 par le ministre des enseignements secondaire, de la formation techniques et professionnelle.
Kouaro Yves Chabi a visité successivement les centres de correction du CEG 1 de Comè, du CEG 3 de Lokossa et du CEG 1 de Ouidah. « J'ai vu des correcteurs et des contrôleurs qui sont au travail avec toute la concentration requise », a indiqué le ministre dans une publication Facebook.
Le ministre des enseignements secondaire, de la formation techniques et professionnelle précise qu'il a saisi l'occasion pour rappeler aux enseignants en charge de la correction ainsi qu'aux contrôleurs l'importance de leur rôle à cette étape du processus.
« Nous voudrions, par le travail qui se fait, avoir le vrai visage de notre système éducatif. Et je n'ai aucun doute que les fruits tiendront la promesse des fleurs à l'issue des différents travaux », a exhorté Kouaro Yves Chabi.
124.860 candidats dont 61696 filles et 63164 garçons ont composé au plan national à la phase écrite de l'examen du Brevet d'Études du Premier Cycle ( BEPC). L'examen s'est déroulée du 10 au 12 juin 2024.
M. M.
Plus de longues distances à parcourir avant d'accéder aux services de l'Agence Nationale d'Identification des Personnes (ANIP). Un accord de partenariat visant à rapprocher les services de délivrance des actes d'état civil des populations a été signé, lundi 24 juin 2024, entre l'ANIP et la Poste du Bénin SA.
Les actes d'état civil ont été rendus plus accessibles aux citoyens. Les Directeurs de l'Agence Nationale d'Identification des Personnes (ANIP), Pascal Nyamulinda, et de la Poste du Bénin SA, Krishna Lokossou, ont signé un accord de coopération pour la délivrance des actes d'état civil, sur toute l'étendue du territoire national et à l'extérieur.
Le partenariat conclu, lundi 24 juin 2024, débutera le 1er juillet 2024 et couvrira cinq communes du Bénin. Une phase pilote qui va permettre aux usagers des communes de Abomey-Calavi, Bohicon, Djougou, Lokossa et Parakou de bénéficier des prestations de l'ANIP dans les guichets de la Poste du Bénin SA sur toute l'étendue du territoire national.
Il s'agira pour la Poste, explique Krishna Lokossou le directeur général de la Poste du Bénin, d'assurer la livraison aux citoyens des actes d'état civil ; le transport des envois de l'Anip vers ses agences par le truchement de son réseau de distribution ; la fourniture des e-services de l'Anip par le biais des bornes tactiles déployées dans ses agences commerciales.
Des bornes seront installées dans les agences et les usagers pourront faire des demandes de documents qui leur seront imprimés sur place.
Ce partenariat entre l'ANIP et la Poste marque une nouvelle ère dans la délivrance des actes d'état civil au Bénin.
M. M.
La mise à jour de compteur à prépaiement est possible avec tous les partenaires de la Société Béninoise d'Energie Electrique (SBEE).
Avec Moov Africa, Celtiis, MTN, UBA et Ecobank il est possible de faire la mise à jour du compteur à prépaiement. La SBEE a lancé le projet de mise à jour des compteurs à prépaiement de norme STS, première édition vers la norme STS deuxième édition depuis le mois d'Avril 2024. À la suite des phases pilotes au niveau du Guichet de Ganhi et dans les centres clientèle du Littoral 1 et 2, le projet est généralisé à l'ensemble du territoire national depuis le 10 juin.
Après l'achat de crédit au niveau des guichets de la SBEE ou par les vendeurs tiers (GSM, banques etc), l'utilisateur reçoit trois codes soit deux clés pour la mise à jour et le 3e correspondant au crédit. Il suffit juste d'insérer les codes dans le compteur en prenant leur soin de valider à chaque étape (Clé 1, Clé 2 et Code STS). La mise à jour est gratuite et sans impact sur la consommation. Elle doit se faire avant novembre 2024. Les abonnés peuvent appeler le 7302 (appel gratuit) pour plus d'informations.
A.A.A
Les députés à l'Assemblée nationale, 9è législature, ont adopté lundi 24 juin 2024, la loi N°2024-28 portant création des Ordres nationaux du Bénin.
Au Bénin, le champ des distinctions honorifiques a été élargi. C'est à travers l'adoption, lundi 24 juin 2024 à l'Assemblée nationale, de la loi N°2024-28 portant création des Ordres nationaux du Bénin.
La loi axée sur 108 articles répartis en 04 chapitres a institué plusieurs Ordres. Il s'agit de : Ordre national, Ordre des Palmes académiques, Ordre de la défense et de la sécurité, Ordre artistique et culturel, Ordre du Mérite, Ordre du mérite féminin, Ordre du mérite agricole, Ordre du mérite artisanal, Ordre du mérite sportif, Ordre du mérite social.
« L'ordre du mérite féminin n'est pas exclusivement destiné aux femmes, mais à toute personne qui œuvre pour la promotion des droits de femmes et de sa promotion », selon le Ministre de la justice Yvon Detchenou.
La nouvelle loi sur l'Ordre national du Bénin dispose que d'autres Ordres peuvent être créés par décret pris en Conseil des ministres en cas de nécessité.
M. M.
Oncle AGBAYA
On vous l'avait bien dit, mon Neveu Patou dirige un pays de pagailleurs avec des pagailleurs partout ! Sinon, comme il semble que l'affaire d'exigence de révision de la reforme du code électoral, qui fait courir mon Cousin YAYI à travers le pays, semble quelque peu s'essouffler et se tasser, voici opportunément mes neveux mitrés de la Conférence Episcopale, organiser en bons supplétifs, à grand tapage médiatique, une cérémonie de publication des actes d'un colloque tenu il y a deux mois déjà, pour soutenir le combat des "Démocrates" sur le sujet …
Et des passages entiers de ces actes paraissent être rédigés par ces derniers, comme par exemple l'autre dada de mon Cousin YAYI, qu'est l'organisation d'un dialogue social, que durant 10 ans, lui-même malgré les affaires ICC et Dangnivo qui ont mis le pays en ébullition, ne s'est jamais résolu, malgré tous les appels, à organiser…
Mais vous mes Neveux et Nièces qui ricanez qu'il va peut-être falloir penser déjà à un conteneur à déposer devant l'archevêché dont l'occupant et ses camarades encalottés légitiment d'avance ,sans en donner l'air, de probables futures violences électorales, vous êtes tous des pagailleurs !
VOTRE ONCLE AGBAYA
Ce lundi, l'athlète béninoise Odile Ahouanwanou s'est offerte l'or en heptathlon au 23e Championnats d'Afrique d'Athlétisme qui se déroule à Douala au Cameroun. C'est son troisième titre de championne d'Afrique dans la discipline.
Odile Ahouanwanou a fini les épreuves avec un total de 5777 points. Sur sa page Facebook, le Ministère des Sports a félicité l'Amazone. "Notre Amazone Odile Ahouanwanou ne cesse de porter très haut le flambeau du Bénin. Elle vient d'offrir au Benin une autre médaille d'or aux championnats d'Afrique d'Athlétisme qui se déroulent du 21 au 26 juin à Douala au Cameroun. Odile Ahouanwanou enregistre son troisième titre de championne d'Afrique après ceux d'Asaba au Nigéria, en 2018, Saint-Pierre, en ile-Maurice en 2022. Félicitation à Odile pour ce très beau palmarès !", lit-on.
J.S
Les anciens présidents du Bénin Nicéphore SOGLO et Boni YAYI, en mission de bons offices dans la crise Niger-Bénin, ont été reçus dans l'après-midi du lundi 24 juin 2024 par les autorités nigériennes à Niamey.
Arrivés peu avant midi à Niamey (Niger) le lundi 24 juin 2024 pour une médiation, les anciens chefs d'Etat du Bénin, Bénin Nicéphore SOGLO et Boni YAYI ont été reçus à la présidence de la République du Niger.
Les médiateurs volontaires dans la crise Niger-Bénin ont échangé avec le Général Abdourhamane Tiani, chef de la junte nigérienne, en présence du Ministre d'État, ministre de l'intérieur, de la sécurité publique et de l'Administration du Territoire, le Général Mohamed Toumba et du Dr Soumana Boubacar, Directeur de Cabinet du président du CNSP.
Les relations entre le Niger et Bénin se sont détériorées depuis l'exécution des sanctions de la CEDEAO suite au coup d'Etat au Niger. La junte militaire nigérienne a gardé les frontières fermées malgré la volonté des autorités béninoises de reprendre ces relations.
La crise Niger-Bénin s'est exacerbée autour du pipeline d'exportation du pétrole nigérien via la plateforme de Sèmè-Podji au Bénin.
M. M.
Les candidats à l'examen d'obtention du Certificat d'Etudes Primaires (CEP) 2024 seront fixés sur leur sort cette semaine. Voici l'étape actuelle du processus et la date de la délibération.
A l'issue des épreuves de l'examen du Certificat d'Etudes Primaires (CEP), session de juin 2024 qui se sont déroulées du 03 au 06 juin 2024 sur toute l'étendue du territoire national, les candidats sont dans l'attente des résultats.
Selon le calendrier, le processus est à l'étape des travaux de secrétariat intégration et stabilisation des notes qui se déroulent du 25 au 26 juin 2024.
La délibération des résultats est prévue pour le jeudi 27 juin.
La proclamation des résultats se fera le vendredi 28 juin 2024 et les travaux de finition dans les centres de correction sont prévus du lundi 1er juillet au vendredi 5 juillet 2024.
Les candidats pourront consulter le résultat sur la plateforme https://eresultats.bj/
M. M.
La Loterie Nationale du Bénin (LNB) n'est pas restée en marge de la fête identitaire TORIXWE à TORI-BOSSITO. En plus du géant concert offert aux populations, la maison du trésor a distribué des motos à des gagnants du Loto 5/90.
Soirée exceptionnelle lors du Torixwé 2024 grâce à la Loterie Nationale du Bénin (LNB) ! Le public a été égayé dans la nuit du samedi 22 juin au petit matin du dimanche 24 juin 2024. C'est à travers un concert géant animé par plusieurs artistes dont Praouda et Zoma.
Faisant d'une pierre deux coups, la Loterie Nationale du Bénin a procédé à la remise de motos aux gagnants du 5ème tirage de la grande promotion des tickets non gagnants du jeu loto 5 /90.
Une gagnante, madame Salako n'a pas caché sa joie. La gagnante explique qu'elle a persévéré dans le jeu malgré les railleries de ses voisins. Elle dit avoir toujours gagné, ce qui lui donne un coup de pouce dans son commerce.
La gagnante a saisi l'occasion pour exhorter à la persévérance les parieurs des divers jeux de la LNB.
La maison du trésor a offert plusieurs autres cadeaux aux parieurs qui ont fait preuve de persévérance et de fidélité en participant régulièrement au jeu.
La Loterie Nationale du Bénin, en organisant cette soirée dans le cadre de la fête identitaire TORIXWE, a ainsi renforcé ses liens avec la population locale et a offert une occasion de divertissement et de récompense pour les joueurs assidus. Cette initiative témoigne également de l'engagement de la LNB à soutenir les événements culturels et à promouvoir le jeu responsable au sein de la communauté.
M. M.
Cette nuit, le Brésil a démarré la Copa America face au Costa Rica. Malgré une équipe pleine de talentueux joueurs, la Seleçao n'a fait qu'un simple nul (0-0). Un résultat qui surprend.
Après les victoires de l'Argentine, de l'Uruguay, de la Colombie, le Brésil était la dernière grande nation à faire son entrée en lice en Copa América dans la nuit de lundi à mardi. Mais grande surprise, la soirée a rapidement été décevante pour les Brésiliens.
Sans Neymar, Vinicius Jr et ses coéquipiers auront été poussifs en première période avant d'ouvrir le score grâce à Marquinhos mais le défenseur du PSG était rattrapé par une position de hors-jeu (30e). Le Brésil a multiplié les occasions, avec 14 tirs tentés mais n'a pu faire trembler les filets. Score final 0-0.
J.S
Un militaire a été jugé pour désertion, lundi 24 juin 2024, à la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (CRIET).
Curieux moyen de défense d'un militaire qui a quitté son poste pendant deux mois sans en informer sa hiérarchie.
A la barre, lundi 24 juin 2024, le soldat du 7è bataillon en poste au camp militaire de Dassa-Zoumè a expliqué au juge de la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (CRIET) qu'il a été ensorcelé par sa tante.
La tante aurait agi par jalousie au motif qu'elle ne bénéficie pas d'une partie du salaire du militaire.
Un moyen de défense qui paraît curieux aux yeux du premier substitut du procureur spécial près la CRIET. Celui-ci demande au militaire qui totalise près de 14 ans de service pourquoi ce n'est qu'à cette étape de sa carrière que la tante a décidé de l'ensorceler.
Le prévenu se dit prêt à reprendre son poste s'il on le lui accorde une deuxième chance, selon Banouto.
En détention provisoire, le militaire déserteur sera fixé sur son sort le 15 juillet 2024.
Le juge correctionnel a renvoyé le dossier sur demande du Ministère public.
M. M.
Pour les trois prochaines saisons, l'international béninois Moïse Adilèhou évoluera en France. Il s'est officiellement engagé avec le Stade Lavallois Mayenne FC. L'officialisation de son transfert a été effective il y a quelques minutes.
"Vous l'attendiez, voici notre première recrue de la saison ! Un nouveau Tango rejoint l'équipe : bienvenue Moïse Adilehou !", a écrit le Stade Lavallois club de deuxième division française sur les réseaux sociaux.
Le nouveau numéro de Moïse Adilèhou avec son nouveau club est le 5.
J.S
Malgré leurs très faibles richesses naturelles en comparaison avec celles du Nigeria, le Sénégal et le Cameroun ont dépassé à leur tour en 2023, après la Côte d'Ivoire et la Mauritanie auparavant, le géant pétrolier et gazier du continent africain en termes de PIB par habitant. Une évolution due à un dynamisme économique largement supérieur depuis de nombreuses années, et qui concerne également d'autres pays d'Afrique de l'Ouest, dont le Bénin et la Guinée qui devraient aussi dépasser le Nigeria en 2024.
Selon les dernières données semestrielles fournies par le FMI, en avril dernier, le Sénégal et le Cameroun affichaient respectivement un PIB par habitant de 1 730 et 1 710 dollars en 2023, contre 1 690 pour le Nigeria. Ainsi, ces deux pays rejoignent la Côte d'Ivoire et la Mauritanie qui avaient dépassé le Nigeria en 2020 et en 2021, respectivement, et dont le PIB par habitant s'élevait à 2 570 et 2 380 dollars en 2023.
Une grande performance due à un dynamisme économique plus important
Cette évolution constitue une performance assez impressionnante, compte tenu des maigres richesses naturelles non renouvelables du Sénégal et du Cameroun en comparaison avec celles du Nigeria, premier producteur africain de pétrole et troisième pour le gaz naturel. En effet, et à titre d'exemple, le Cameroun a extrait en moyenne 20 fois moins de pétrole au cours de la décennie 2014-2023 (et près de 23 fois moins en 2023, avec une production d'environ 54 000 barils par jour, seulement, contre un peu plus de 1,2 million), tandis que le Sénégal avait une production encore inexistante en la matière. Ce dernier a ainsi réussi l'exploit de dépasser le Nigeria avant même de commencer à produire la moindre goutte ou le moindre mètre cube d'hydrocarbures, dont l'extraction vient tout juste de commencer.
Une grande performance qui résulte donc d'un dynamisme économique supérieur, et qui s'est naturellement traduit par une croissance économique bien plus forte au cours des dernières années. En effet, et sur la période décennale 2014-2023, la croissance économique annuelle a été de 5,3 % en moyenne pour le Sénégal et de 3,9 % pour le Cameroun, alors qu'elle n'a été que de 2,0 % au Nigeria.
Ainsi, le Sénégal et le Cameroun ont rejoint la Côte d'Ivoire et la Mauritanie qui avaient assez récemment dépassé le Nigeria, grâce à des taux de croissance annuels de 6,5 % et 3,2 %, respectivement, sur les dix dernières années, et avec une accélération récente pour la Mauritanie. Si cela n'a pas été une grande surprise pour la Mauritanie, grand pays minier tout en étant très faiblement peuplé, cela fut en revanche un véritable exploit pour la Côte d'Ivoire, compte tenu du fait qu'elle a produit, selon les années, de 40 à 60 fois moins de pétrole que le Nigeria au cours de la même période… tout comme elle a extrait six fois moins de pétrole et trois à quatre fois moins d'or que le Ghana voisin, qu'elle a également dépassé pour devenir le pays le plus riche de toute l'Afrique de l'Ouest continentale. Par ailleurs, et selon les projections du FMI, la richesse par habitant du Nigeria devrait une nouvelle fois baisser en 2024, et le pays devrait donc également être devancé, dès cette année, par le Bénin et la Guinée qui ont enregistré une croissance annuelle de 5,5 % et 5,7 %, respectivement, sur la décennie 2014-2023, et dont le PIB par habitant a atteint 1 410 et 1 530 dollars, respectivement, au terme de la décennie.
Ces différents éléments sont d'ailleurs l'occasion de rappeler que l'Afrique francophone est globalement la partie économiquement la plus dynamique du continent, ainsi que la partie la plus industrialisée, la moins touchée par l'inflation, la moins endettée, ou encore historiquement la moins concernée par corruption, par la violence, les guerres et les conflits ethniques. À titre d'exemple, l'Afrique subsaharienne francophone, vaste ensemble de 22 pays, a réalisé en 2023 le niveau de croissance économique le plus élevé d'Afrique subsaharienne pour la dixième année consécutive et la onzième fois en douze ans selon les dernières données du FMI (qui confirme la tendance pour cette année 2024), et a enregistré un taux de croissance annuel de 3,6 % en moyenne sur la période décennale 2014-2023 - et même de 4,0 % hors cas très particulier de la Guinée équatoriale, contre seulement 1,9 % pour le reste de l'Afrique subsaharienne (soit un rythme inférieur même à sa croissance démographique). Un dynamisme que l'on retrouve également au Maghreb, où l'Algérie par exemple, et bien qu'handicapée par une population près de cinq fois inférieure, devrait réussir l'exploit de dépasser le Nigeria au cours de cette année en termes de PIB nominal (la valeur du PIB nominal dépendant en bonne partie de la démographique, ce qui avantage mécaniquement les pays les plus peuplés dans les classements en la matière, même s'ils sont particulièrement sous-développés).
De même, et concernant l'industrialisation, la Banque africaine de développement a révélé dans son dernier rapport, publié en novembre 2022, que le Sénégal était le pays le plus industrialisé de toute l'Afrique de l'Ouest (classé en septième position sur le continent, devant le Nigeria), que la Côte d'Ivoire avait de son côté dépassé le Ghana (13e et 14e, respectivement), que le Gabon, devenu pays le plus riche d'Afrique continentale, dépassait le Botswana, deuxième pays le plus riche et deuxième producteur mondial de diamants après la Russie (occupant respectivement les 12e et 17e places), que la RDC (16e) ou le Cameroun (14e) se classaient devant l'Éthiopie (25e), l'Angola (34e) et le Rwanda (35e), ou encore qu'il n'y avait qu'un seul pays francophone parmi les six derniers pays du classement (en intégrant le Soudan du Sud et la Somalie, si peu développés qu'il ne sont pas mentionnés). Par ailleurs, le Maroc se plaçait en deuxième position continentale après l'Afrique du Sud, avec un écart si faible qu'il vient probablement de la dépasser, compte tenu du déclin continu de ce géant minier qui n'a réalisé qu'un taux de croissance annuel de 0,7 % en moyenne sur la décennie de 2014-2023, et qui souffre notamment de très fréquents délestages en matière de fourniture d'électricité, dépassant parfois les dix heures par jour (alors qu'ils sont inexistants au Maroc).
Ainsi, et bien qu'étant historiquement la partie globalement la moins dotée en richesses naturelles non renouvelables du continent, l'Afrique francophone a globalement réussi à rattraper son retard et à devancer désormais le reste du continent, grâce à son dynamisme économique supérieur. Par conséquent, et au lieu de s'inspirer de la naïveté stratégique, tant économique que géopolitique, des acteurs politiques et économiques des pays francophones du Nord (contrairement aux Anglo-Saxons et autres anglophones qui imposent toujours leur langue, même lorsqu'ils sont en situation défavorable, ou encore aux Chinois qui affichent toujours en grand leur langue, même lorsque personne ne la parle), les francophones du Sud devraient s'atteler, au nom de leurs propres intérêts supérieurs, économiques et géopolitiques, à faire la promotion de leur langue française et à imposer sa présence et le respect de son statut de langue officielle ou co-officielle dans les différentes organisations panafricaines et lors et des différents événements économiques, sportifs ou culturels continentaux (sommets, foires et salons, sites internet, affichages publicitaires dans les stades…). Et ce, d'autant plus qu'ils appartiennent à l'espace linguistique le plus dynamique démographiquement au monde, dont la population a atteint 569,3 millions d'habitants début 2024 (sans compter les personnes sachant parler français ailleurs dans le monde, à différents degrés). L'espace francophone avait d'ailleurs dépassé le monde hispanophone il y a une douzaine d'années, et dont la population est estimée à 482,4 millions d'habitants début 2024.
Meilleure gouvernance et environnement plus favorable aux affaires
Comme pour d'autres pays d'Afrique francophone, le dynamisme du Sénégal et du Cameroun est le fruit d'une meilleure gouvernance, d'une plus grande diversification et d'un environnement plus favorable aux affaires qu'au Nigeria, dont l'économie peu diversifiée demeure très fortement dépendante des hydrocarbures (plus de 90 % des exportations du pays), et qui souffre de niveaux particulièrement élevés de corruption et de détournements de fonds publics, ainsi que de graves problèmes d'inflation et d'insécurité à travers le pays. Pour ce qui est de l'inflation, et selon les dernières données de la Banque mondiale, le Nigeria a en effet enregistré un taux annuel de 13 % en moyenne sur la décennie de 2013-2022 (et plus de 25 % en 2023), contre seulement 1,8 % au Sénégal et 2,2 % au Cameroun.
La situation économique est si grave, que le Nigeria ne parvient plus à honorer ses engagements vis-à-vis des compagnies aériennes étrangères, en les empêchant de rapatrier leurs revenus à cause du niveau critique de ses réserves de change. Ce géant pétrolier et gazier arrive même très largement en tête des pays du monde en la matière, avec 792 millions de dollars de fonds bloqués début novembre 2023, soit le tiers - 33,6 % - de la totalité des sommes retenues à travers le monde (ce qui conduit à des tensions avec certaines compagnies aériennes, comme Emirates qui avait suspendu provisoirement certains vols en 2022).
Le Nigeria a d'ailleurs été classé à la 145e place mondiale dans le dernier classement établi par l'organisation non gouvernementale Transparency international, concernant l'Indice de perception de la corruption, publié en janvier 2024. Le pays se place ainsi parmi les pays africains les plus corrompus, arrivant très loin derrière le Sénégal qui se situe à la 70e place mondiale et fait donc partie des pays les plus vertueux du continent, largement devant l'Afrique du Sud (83e), l'Éthiopie (98e), l'Égypte (108e) ou encore le Kenya (126e), mais également loin devant le Brésil (104e), la Thaïlande (108e) ou la Turquie (115e).
Par ailleurs, le Sénégal se classe également à la pointe de l'innovation sur le continent africain, en se positionnant à la 93e place mondiale dans le dernier classement publié par l'Organisation internationale de la propriété intellectuelle (Indice mondial de l'innovation, publié en septembre 2023). Le pays devance ainsi le Nigeria (109e), ou encore le Kenya (100e), le Rwanda (103e) et l'Éthiopie (125e), et dépasse même non moins de huit pays d'Amérique latine.
Le dynamisme économique et la meilleure gouvernance observés au Sénégal et au Cameroun ont donc naturellement eu des répercussions sur les différents indicateurs sociaux de ces pays, qui affichent par exemple un taux d'accès l'électricité supérieur à celui du Nigeria (respectivement 68,0 % et 65,4 % de la population fin 2021, contre 59,5 % selon les dernières données de la Banque mondiale), une plus grande espérance de vie (67,9 ans et 61,0 ans en 2022, contre 53,7 ans pour le Nigeria, soit la troisième plus basse espérance de vie au monde), ou encore un taux de mortalité infantile bien plus faible (28 et 47 pour 1000 naissances vivantes en 2022, contre 69 pour le Nigeria, soit également le troisième taux le plus élevé au monde). Par ailleurs, ce dynamisme se manifeste également à travers la vitesse de modernisation de ces deux pays, véritables chantiers à ciel ouvert. Ainsi, et à titre d'exemple, le Sénégal s'est dernièrement distingué par la mise en service, en décembre 2021, d'un train express régional pouvant atteindre la vitesse de 160 km/h dans l'agglomération dakaroise, et faisant de lui le train le plus rapide de toute l'Afrique subsaharienne, à égalité avec le Gautrain sud-africain (le TGV marocain étant, pour sa part, le plus rapide de l'ensemble du continent, avec une vitesse de 320 km/h).
En 2024, le Sénégal et le Cameroun devraient donc creuser l'écart avec le Nigeria grâce à leur dynamisme économique. Un écart qui sera également accentué par le nouvel effondrement de la valeur du naira, reflétant les difficultés économiques du pays et qui s'est écroulé de 40 % en début d'année, suite à une énième dévaluation de cette monnaie largement évitée par les acteurs économiques nationaux et étrangers. À la date du 21 juin dernier, le naira valait ainsi 2 282 fois moins par rapport au dollar américain que lors de sa création, début 1973.
Enfin, et concernant le Sénégal, qui peut se féliciter d'être parvenu à atteindre ce niveau de développement avant de devenir un producteur de pétrole et de gaz, le pays devra toutefois faire face à d'importants défis dans les années à venir, et en particulier en ce qui concerne la bonne gestion des futures ressources qui proviendront de la production d'hydrocarbures, et la lutte contre la menace terroriste venant des pays voisins du Sahel, et surtout du Mali voisin (qui connaît un effondrement sécuritaire depuis deux ans, avec un décuplement des attaques terroristes et du nombre de victimes civiles, assorti d'une importante censure mise en place par le pouvoir et les forces russes, et d'un accaparement progressif, sans contrôle ni transparence, des richesses minières du pays par la Russie, à l'image de ce qui se passe en Centrafrique…).
Si l'émergence d'une nouvelle source de revenus est une chose théoriquement positive, force est de constater, toutefois, que l'existence d'importantes recettes liées à l'exploitation pétrolière s'accompagne souvent, dans les pays du Sud, par un développement considérable des phénomènes de corruption et de détournements de fonds publics, empêchant les populations locales de bénéficier pleinement de ces richesses. Par ailleurs, l'importance de ces revenus est souvent de nature à éloigner les pays concernés de l'accomplissement des réformes nécessaires à un développement solide et durable, qui ne peut passer que par la poursuite de la diversification de l'économie. Les nouveaux Premier ministre, Ousmane Sonko, et Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, avaient fait la campagne présidentielle en prétendant notamment que leur pays était particulièrement touché par la corruption et la mauvaise gouvernance, alors que le Sénégal avait fait de grands progrès en la matière à tel point de devenir un des pays les moins corrompus et les mieux gérés du continent, ainsi qu'un des pays africains les plus respectés dans le monde. Seront-ils donc capables de maintenir le cap ? Ou feront-ils au contraire régresser le Sénégal, comme tant d'autres « révolutionnaires » ailleurs en Afrique, au cours des dernières années et décennies…
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