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24 Heures au Bénin

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Webzine, Quotidien Béninois indépendant, d'analyses et d'information en ligne
Updated: 3 days 8 hours ago

Les équipements énergétiques désormais étiquetés avant commercialisation

Thu, 03/12/2020 - 19:13

Une quarantaine de journalistes de la presse en ligne, écrite, radio et télévision ont pris part ce jeudi 12 mars 2020 à Cotonou, au siège du Millennium Challenge Account-Bénin II (MCA-Bénin II) à un atelier de sensibilisation sur les questions liées à l'efficacité énergétique et le système d'étiquetage des lampes, réfrigérateurs et climatiseurs. Une initiative de MCA-Bénin II rehaussée par la présence de son Coordonnateur national Gabriel Dégbègni et du Directeur résident du Millennium Challenge Corporation, Christopher Broughton.

Les objectifs de cet atelier est d'amener les hommes médias à s'approprier la notion d'efficacité énergétique ; faire comprendre la réglementation sur l'étiquetage afin d'accélérer la progression du marché des lampes, réfrigérateurs et climatiseurs économes en énergies, écologiquement durables, et accessibles en matière de coût aux ménages institution et commerces.
A en croire Coordonnateur national de MCA-Bénin II, Gabriel Dégbègni, l'utilisation d'équipements respectant les normes d'efficacité énergétique est une solution qui permettra une meilleures distribution à un coût plus raisonnable de l'énergie électrique à un grand nombre de ménages, ce qui favorisera une meilleure préservation de l'environnement.
Il faut noter que l'efficacité énergétique est un concept qui permet de définir les moyens pour rationaliser la consommation d'énergie utile pour un service rendu.
Si la demande énergétique au Bénin ne cesse de croître, elle trouve sa cause dans l'utilisation des équipements énergivores. La nécessité d'amener les distributeurs et vendeurs de ces équipements à ne commercialiser que des produits répondant aux normes de performances énergétiques devient incontournable. D'où l'adoption du décret n° 2018-563 du 19 /12/2018 fixant les normes minimales de performances énergétiques et le système d'étiquetage énergétique des lampes et climatiseur individuels en république du Bénin. L'adoption de ce décret rend obligatoire les étiquettes énergétiques pour les lampes, les réfrigérateurs et les climatiseurs.
C'est donc à juste titre que MCA-Bénin se focalise sur l'efficacité énergétique en intensifiant la sensibilisation des diverses couches de la population avant l'entrée en vigueur le 30 juin 2020, du décret n° 2018-563 du 19 /12/2018 fixant les normes minimales de performances énergétiques et le système d'étiquetage énergétique des lampes et climatiseur individuels en république du Bénin.
Il faut souligner que désormais, les emballages des équipements doivent porter une étiquette énergétique en vigueur au Bénin. Cette étiquette comporte notamment le drapeau du Bénin et des étoiles dont le nombre varie de 1 à 3. La qualité de ces équipements est testées par des laboratoires qualifiés pour contrôler les normes.

Marcel HOUETO

Categories: Afrique

La politique nationale de l'emploi à l'horizon 2025 adoptée

Thu, 03/12/2020 - 18:00

Le gouvernement a adopté en Conseil des ministres ce mercredi 11 mars 2020, la politique nationale de l'emploi à l'horizon 2025. Selon la vision adoptée, la plupart des Béninois en âge de travailler disposent à l'horizon 2025, d'un emploi susceptible de leur procurer un revenu permettant de satisfaire leurs besoins vitaux et leur bien-être intégral.
L'objectif général selon le Conseil des ministres, est de réduire de moitié à cette échéance, le taux de sous-emploi de la population active ainsi que celui du chômage estimé à 2,3%.
Selon le gouvernement, le document de politique nationale de l'emploi vise, en plus de la promotion d'une gouvernance générale de qualité, quelques objectifs spécifiques. Il s'agit entre autres, d'améliorer l'employabilité des diplômés sortis du système éducatif ; de réduire le sous-emploi et le chômage à longue durée, et d'améliorer la gouvernance du marché de l'emploi.
Pour l'implémentation efficiente de cette politique, le gouvernement privilégie l'approche d'une intervention globale qui vise à agir de façon systématique et volontaire sur tous les déterminants et facteurs qui conditionnement directement ou indirectement, le relèvement du niveau de l'emploi.

F. A. A.

Categories: Afrique

5 partis sur les 09 enregistrés, en difficulté à la CENA

Thu, 03/12/2020 - 16:02

Sur les 9 formations politiques qui se sont rendues ce mercredi 11 mars 2020 à la CENA pour le dépôt de dossier de candidature, 5 sont en difficultés. Selon le point fait par le président de la Commission électorale nationale autonome (CENA) Emmanuel Tiando ce jeudi 12 mars 2020, certains partis n'ont pas encore soumis leurs dossiers.
Les partis n'ayant pas encore soumis leurs dossiers sont : l'Union Démocratique pour un Bénin Nouveau (UDBN), le Parti du Renouveau Démocratique (PRD), le Mouvement Populaire pour la Libération (MPL), Force cauris pour le développement du Bénin (FCDB) et le Parti pour l'Engagement et la Relève (PER).
Ces partis ne sont pas présentés aux équipes de la CENA.
Ils ont jusqu'à 16 heures pour soumettre leurs dossiers. Dans le cas contraire, ils subiront tout simplement la rigueur de la loi. La CENA procédera à la fermeture définitive de ses portes.
Les 4 autres partis dont les dossiers sont en cours d'examen pourront obtenir leurs récépissés provisoires dans quelques heures.
A.A.A

Categories: Afrique

Le Bénin met le cap sur la Modernisation de la justice

Thu, 03/12/2020 - 16:00

En Conseil des ministres ce mercredi 11 mars 2020, le gouvernement a décidé de la transmission à l'Assemblée nationale pour examen et adoption, du projet de loi portant modernisation de la justice.
L'élaboration de ce projet de loi obéit à une démarche participative et améliore les dispositions de plusieurs textes de l'arsenal juridique du pays. L'objectif visé selon le gouvernement, est de soutenir la dynamique des réformes qualitatives opérées ces dernières années aux fins d'un meilleur fonctionnement de l'appareil judiciaire.
A l'épreuve de la pratique, il est apparu pertinent de renforcer la transparence et la célérité des procédures devant les juridictions, puis de faciliter l'accès des plus vulnérables à la justice.
Ainsi, les réformes envisagées sont relatives entre autres, à la création de chambres des petites créances, statuant en premier et dernier ressorts devant les tribunaux de première instance, et les chambres de commerce ; aux mesures garantissant une meilleure observance de la règle du délai raisonnable, ou de la célérité des procédures de recouvrement ; à la suppression de la chambre de conciliation qui s'est révélée au fil du temps comme un véritable source de lenteur devant les juridictions de travail ; à l'allègement du formalisme encadrant les voies de recours en matière foncière et domaniale.
Le texte transmis à l'Assemblée nationale ouvre la voie à une dématérialisation progressive des procédures judiciaires, puis élargit le champ d'intervention de l'Ecole de formation des professions judicaires en y intégrant la formation initiale théorique des notaires, huissiers, et commissaires-priseurs.
Il crée des bureaux d'orientation chargés d'offrir des services à titre gracieux aux justiciables pour faciliter l'accomplissement de formalités exigées devant les juridictions aux fins d'optimiser l'organisation et le fonctionnement de l'appareil judicaire.

F. A. A.

Categories: Afrique

Conférence

Thu, 03/12/2020 - 14:37
Categories: Afrique

Les parents récupèrent le corps de leur enfant

Thu, 03/12/2020 - 13:31

Assassinée pour des pratiques de charlatanisme le 03 février à Cotonou, la petite Gracia Prunelle de 7 ans pourra être bientôt inhumée. Selon Frissons Radio, le parquet de Cotonou a donné mardi 10 mars 2020 un avis favorable à la demande des parents de récupérer le corps de leur fillette.
La date des obsèques n'est pas encore fixée. D'après le père de la petite Gracia, l'inhumation pourrait avoir lieu au début du mois d'Avril.
Les deux assassins de la petite fille arrêtés par la Police républicaine ont été inculpés des chefs d'assassinat et de pratique de charlatanisme.
Le dossier sera vidé lors de la session criminelle qui va s'ouvrir en ce mois de mars. Le parquet de Cotonou a promis obtenir une condamnation exemplaire.

A.A.A

Categories: Afrique

Codjo Ablet prend les rênes du CNCB

Thu, 03/12/2020 - 12:11

Conseil National des Chargeurs du Bénin

Limogée le mardi 10 mars 2020, l'ex directrice de la CNCB a passé service à son remplaçant par intérim M. Codjo Gauthier Ablet.
La cérémonie de passation de charges présidée par Joseph Ahissou, directeur de cabinet du ministre des Infrastructures et des Transports a eu lieu ce mecredi 11 mars 2020 au siège de la société en présence des responsables de la structure et autres.

Nommée le 30 octobre 2019 en Conseil des ministres l'ex directrice générale Alimatou Badarou en dépit de quelques mois passés au CNCB est satisfaite des résultats obtenus sous sa direction.
Installé dans ses nouvelles fonctions, le Directeur Général par intérim Codjo Gauthier Ablet invite ses collaborateurs à travailler ensemble pour relever les énormes défis.
Codjo Gauthier Ablet a été nommé par arrêté en date du mardi 10 mars 2020, signé du ministre des infrastructures et des transports Hervé Hehomey.
Mme Alimatou Badarou a été par le même arrêté suspendue de ses fonctions pour mauvaise gouvernance et refus d'obéissance hiérarchique.
Selon l'arrêté, le nouveau patron du CNCB est chargé de la liquidation des affaires courantes.

Akpédjé AYOSSO

Categories: Afrique

Le Bénin dématérialise la procédure d'obtention du permis de construire

Thu, 03/12/2020 - 12:00

La salle de conférence du Novotel de Cotonou a servi de cadre ce mercredi 11 mars 2020 à une séance d'échanges et d'informations entre les responsables de l'administration et les acteurs du secteur privé.
Le permis de construire était au cœur des débats qui ont connu la présence des ministres Romuald WADAGNI de l'Économie et des Finances, José TONATO du cadre de vie et du développement durable, et Aurélie Adam Soulé ZOUMAROU du Numérique et de la Digitalisation. Le directeur de l'APIEX Laurent GANGBES, le président de l'Ordre national des architectes et urbanistes du Bénin Narcisse SOGLO, étaient aussi présents à ces assises.
Il est à retenir que nombreuses réformes ont été opérées dans le secteur de la construction afin de faciliter la tâche aux investisseurs.
Au nombre de celles-ci, il a la suppression de la nécessité de légaliser les actes de propriété ; la dématérialisation de la procédure d'obtention du permis de construire via le site : https://permisdeconstruire.gouv.bj ; la délivrance du permis de construire en 14 jours pour Cotonou ; les définitions des infractions et sanctions pécuniaires liées au non respect des textes.
Selon les nouvelles réformes, le citoyen a la possibilité de consulter auprès de l'administration, tout dossier de demande de permis de construire.
On note également l'instruction des corps d'inspection des travaux (national, départemental, municipal) ; les branchements finaux en eau et en électricité, subordonnés au Certificat de conformité et d'habitabilité ; la suppression des frais d'étude perçus par le Groupement National des sapeurs- pompiers, et la réduction du délai maximum de délivrance du permis de construire qui passe de 45 à 25 jours.

F. A. A.

Categories: Afrique

08 ministères dotés d'un plan de décentralisation et de déconcentration

Thu, 03/12/2020 - 11:56

Le gouvernement a adopté en Conseil des ministres ce mercredi 11 mars 2020, le plan de décentralisation et de déconcentration de 08 ministères. Il s'agit des ministères ayant en charge l'enseignement maternel et primaire ; les infrastructures et les transports ; l'agriculture, l'élevage et la pêche ; les enseignements secondaire, technique et la formation professionnelle ; la décentralisation et la gouvernance locale ; la santé ; l'eau et les mines, et le plan et le développement.
La mise en œuvre de ces plans visent plus d'efficacité dans le fonctionnement de l'appareil étatique par une plus grande responsabilisation des niveaux déconcentré et décentralisé. Il promeut l'émergence d'une génération de collectivités territoriales tournées vers le développement aux fins de l'amélioration des conditions de vie des populations à la base.
Le plan de déconcentration et de décentralisation est un important levier d'accélération de la mise en œuvre des réformes aux plans administratif et territorial. Il contribue à crédibiliser les interventions de l'Etat, à renforcer le leadership des gestionnaires des services publics, et à instaurer un système de redevabilité mutuelle à tous les niveaux.

F. A. A.

Categories: Afrique

Un décret pour les prestations d'assistance aux pèlerins du Hadj

Thu, 03/12/2020 - 11:47

En Conseil des ministres ce mercredi 11 mars 2020, le gouvernement a pris un décret portant règlementation des prestations d'assistance aux pèlerins pour le pèlerinage à la Mecque.

Dans le cadre de l'organisation du Hadj, le gouvernement béninois à corriger certains dysfonctionnements en prenant des mesures relatives à l'amélioration, sur place à Cotonou, des conditions de séjour et de transport des pèlerins et de leurs bagages.
‹‹ Une fois en terre saoudienne, de très nombreux pèlerins sont souvent abandonnés à leur sort et se retrouvent dans la précarité, sans abri décent et sans guides››, souligne le gouvernement.
Dans le but de corriger ces insuffisances, le gouvernement a décidé de réorganiser le déroulement du pèlerinage à la Mecque.
Un décret portant règlementation des prestations d'assistance aux pèlerins pour le pèlerinage à la Mecque a été adopté. ‹‹ Il institue, à la charge des convoyeurs, un agrément pour la fourniture des prestations d'assistance aux pèlerins››, précise le relevé du Conseil des ministres.
Lesdites prestations sont relatives à l'assistance pour la délivrance des autorisations et pièces administratives nécessaires à la sortie du territoire national, à l'entrée et au séjour en Arabie Saoudite ; aux commodités de transport, d'hébergement et de restauration ; à l'assistance médicale et aux facilités sur place.

A.A.A

Categories: Afrique

Les élèves du CEG1 exigent la libération de leurs camarades

Thu, 03/12/2020 - 11:40

Accusés d'avoir palpé les seins d'une de leurs camarades, deux élèves de la classe de 4ème et âgés de 12 ans environ au CEG1 Aplahoué ont été gardés au commissariat de la localité mardi 10 mars 2020.
Cette arrestation aux yeux des élèves du collège, semble être arbitraire.
Pour manifester leur ras-le-bol, ils sont descendus dans les rues d'Aplahoué mercredi 11 mars pour manifester leur mécontentement. Un seul objectif motive l'action des manifestants : exiger la libération immédiate de leurs camardes, et dénoncer les sévices corporelles dont ils ont fait l'objet.
A la préfecture du Couffo, les manifestants ont été reçus par le préfet Christophe Mègbédji. Celui-ci avait à ses côtés, le directeur du CEG1, Raymond Ogounlola.
Rassurés par l'autorité préfectorale, les élèves sont retournés dans l'établissement pour les activités pédagogiques.
Selon les informations rapportées par l'ABP, le procureur de la République près le tribunal d'Aplahoué aurait demandé que les deux élèves mis en cause lui soient présentés.
La même source indique que la fille en question est aussi élève en classe de 4ème, et âgée de 14 ans. Son père serait un agent de police en poste dans la même localité.

F. A. A.

Categories: Afrique

« Le Bénin otage de sa conférence nationale »

Thu, 03/12/2020 - 11:35


Par Topanou Prudent Victor,
Maître de conférences de Science politiques
FADESP/ UAC

C'est le Professeur Francis Akindès qui écrivait il y a un peu plus de vingt ans (1999), en plein débat sur la tradition et la modernité en Afrique, je le cite : « l'approche des ancêtres reste la référence survalorisée et sa rationalisation est interdite ; la tradition étant donnée une fois pour toutes, la production de la société cesse d'être une priorité, d'autant plus que les ancêtres sont censés avoir tout dit et tout inventé…ce qui aboutit à une fétichisation des pratiques inquestionnées et inquestionnables servies au monde comme données réfractaires à la raison », fin de citation.
En ces phrases, le Professeur Francis Akindès dénonçait, au-delà du débat sur la modernité en Afrique, cette fâcheuse tendance à une fétichisation systématique des acquis, -qu'ils soient culturels, sociaux, politiques ou autre-, observée chez une grande partie des élites africaines et qui leur interdit tout travail d'objectivation, toute remise en cause et pour tout dire toute déconstruction des objets sociaux et politiques. Au Bénin, la Constitution du 11 décembre 1990 et, avant elle, la Conférence nationale de février 1990 ont été si fortement fétichisées qu'elles furent servies au monde comme des données réfractaires à la raison. Toute critique et toute remise en cause, même partielle, sont interdites. Et pourtant, rien ne devrait ni empêcher, ni interdire de questionner la conférence nationale puisque rien n'autorise à penser, pour paraphraser le Professeur Francis Akindès, que les participants à cette conférence nationale aient tout dit et tout inventé et que dès lors, il n'y aurait plus aucun autre contenu démocratique possible en dehors de ce qu'ils ont dit. Le propre de l'intellect n'est-il pas d'explorer le monde des possibles et de construire puis de déconstruire tous les objets qui s'offrent à lui ?
Aujourd'hui, le régime en place au Bénin est accusé, à tort ou à raison, de détricoter les acquis de la conférence nationale au point d'instaurer une dictature, voire une autocratie dirigée par « une bande de criminels qui a fait main basse sur son économie et ses richesses ». Cette critique est souvent tenue par les acteurs politiques de l'opposition parfois relayés par quelques intellectuels : pour eux, le Bénin n'est plus en démocratie. A moins de considérer ces critiques comme étant purement politiques et politiciennes, elles posent néanmoins deux principales questions de fond, la première la Conférence nationale est-elle une donnée ahistorique, autrement dit, ses décisions et ses recommandations n'avaient-elles pas été conçues pour régler les problèmes d'une société à un moment donné et la seconde à partir de quel moment peut-on dire qu'un pays cesse d'être en démocratie ? Est-ce quand une liberté est purement et simplement supprimée ou déjà à partir du moment où les conditions d'exercice et de jouissance de cette liberté sont renforcées ? Ou encore est-ce à partir du moment où la force publique fait respecter la loi ou plutôt quand elle ne la fait pas respecter et laisse s'installer le désordre et l'anarchie par sa violation permanente ? Ou encore, est-ce parce que certaines décisions de la Cour constitutionnelle sont critiquables et critiquées, contestables et contestées ? Ou encore est-ce parce qu'il y a de la violence dans une société qu'elle cesse d'être démocratique ?
Ces deux questions principales tendent à montrer que le débat politique actuel au Bénin décrit un grand malentendu entre, d'une part, ceux qui commémorent la conférence nationale au-delà de ce qu'elle est et devrait être et, d'autre part, ceux qui commémorent le Renouveau démocratique, les premiers défendant vaille que vaille les « acquis de la conférence nationale » à laquelle ils font jouer un rôle qui n'est pas et qui n'a jamais été le sien (I) et les seconds défendant un droit mais aussi un devoir légitimes à corriger, ni plus ni moins, les excès et les déviances du parcours démocratique de ces trente dernières années, (II) sans doute par des mesures qui mériteraient, elles-mêmes d'être objectivées (III).

I / Le grand malentendu
Le grand malentendu réside, pour l'essentiel dans la confusion entretenue entre la conférence nationale et le processus de démocratisation. En effet, la conférence nationale est l'évènement qui marque la fin de la période de la Révolution marxiste-léniniste débutée en 1972. Elle doit être rangée dans le même registre que les Traités de paix marquant la fin des guerres. La conférence nationale de Février 1990 n'a pas mis fin à une guerre ; elle fut un remède pour résoudre les deux principaux maux dont souffrait le pays à la fin de 1989 à savoir la crise économique (la faillite économique de l'Etat qui avait atteint son paroxysme avec l'incapacité de l'Etat à payer ses fonctionnaires, la faillite du système bancaire) et la crise politique, celle de la violation massive des droits de l'homme symbolisée par Sègbana, le goulag béninois où furent torturés et exterminés de nombreux citoyens que représente aujourd'hui tristement Me Baparapé, l'un des tous derniers survivants. En tant que telle, elle est une fête mémorielle avec toute la charge symbolique et émotionnelle qu'elle comporte et dont la commémoration a pour finalité de se remémorer les raisons profondes pour lesquelles les évènements douloureux ont eu lieu et se dire collectivement « plus jamais ça » ! Dans le cas du Bénin, la commémoration de la Conférence nationale devrait donner l'occasion de réfléchir collectivement sur les raisons pour lesquelles le Bénin avait pu se laisser aller collectivement à cette Révolution barbare qui l'a vidé de toutes ses forces vives, transformé son territoire en un immense champ de violation massive des droits de l'homme et conduit son Etat en faillite caractérisée et se dire tous tout haut « plus jamais ça ».
Et comme tout Traité de paix, outre qu'elle clôture la guerre, il pose les jalons d'une ère nouvelle, d'une société nouvelle que l'on espère toujours meilleure, et en tous les cas, différente de la société que l'on quitte. En 1990 entre la faillite de la Révolution, l'effondrement du bloc de l'Est et ce que le Professeur Zaki Laidi appelait si bien « la réduction du marché idéologique mondial », le choix de la démocratie s'imposait presque naturellement aux acteurs politiques Béninois du moment et conséquemment aux participants à la conférence nationale, comme la meilleure des sociétés à construire. C'est pourquoi la conférence nationale a débouché sur une période transitoire d'un an qui devrait préparer l'entrée du pays, dès 1991, dans une société démocratique libérale appelée l'ère du Renouveau démocratique et qui court de 1991 à nos jours. 1990 fut donc la fin d'une ère, celle de la Révolution militaro-marxiste-léniniste et 1991 fut le début d'une nouvelle ère, celle du Renouveau démocratique. Entre les deux, il y a eu une période transitoire d'un an durant laquelle furent conçus et adoptés l'essentiel des textes fondateurs de l'ère du Renouveau démocratique. C'est donc la transition qui a transmis le relais de la Révolution à la démocratie. Dans ces conditions, la conférence nationale du Bénin peut-elle être placée sur le même pied d'égalité que ce que fut la Convention de Philadelphie (25 mai-17 septembre 1787) dans l'histoire des Etats-Unis comme le suggèrent certains ? Assurément pas ! Fut-elle une « refondation collective » comme le soutient le Professeur Paulin Hountondji ? Peut-être ! Toujours est-il qu'il y a aujourd'hui au Bénin certains qui célèbrent le trentième anniversaire de la conférence nationale qui reste et demeure une fête mémorielle, statique et figée dans le marbre et d'autres qui célèbrent le vingt-neuvième anniversaire du Renouveau démocratique qui lui, est dynamique en ceci qu'il s'appesantit davantage sur l'état en perpétuel mouvement de la société et de sa démocratie. Tel est le malentendu qui divise aujourd'hui la classe politique du Bénin et certains intellectuels et qui gagnerait à être levé dans l'intérêt même de la société car commémorer le Renouveau démocratique obligerait à la critique féconde du processus en cours et de son bilan.

II / Esquisse de bilan de trente ans de démocratie

L'intérêt d'une esquisse du bilan des vingt-neuf dernières années du parcours démocratique du Bénin est de resituer le débat politique actuel. En effet, c'est sur le plan institutionnel et celui des droits de l'homme que le bilan des vingt-neuf années de démocratisation est le plus élogieux. En effet, sur le plan institutionnel, toutes les Institutions constitutionnelles ont régulièrement fonctionné offrant parfois de belles scènes d'alternance qui les honorent, qu'il s'agisse de l'Exécutif, du Législatif, du Judiciaire, de la Cour Constitutionnelle, de la HAAC, du CES ou de la Haute Cour de Justice. De même, les droits de l'homme sont globalement respectés, malgré quelques violations à la marge, vite et violemment dénoncées puis très rapidement sanctionnées par les Institutions et les juridictions en charge de leur respect et de leur promotion. Ils sont même désormais considérés comme faisant partie intégrante de la culture démocratique du Béninois. Une très belle architecture institutionnelle et juridictionnelle qui se rattache à la Cour constitutionnelle fait la fierté et la réputation du Bénin aux yeux du monde. L'abondante production des décisions de la Cour constitutionnelle est religieusement scrutée par la communauté universitaire en Afrique, en Europe et ailleurs au point de devenir l'étalon de mesure de la santé démocratique du Bénin. Même lorsqu'elle réécrit l'histoire, dit des inexactitudes, voire même se mêle de ce qui ne la regarde pas, elle est applaudie et qualifiée d'audacieuse. En réalité, ce ne sont là que les arbres qui cachent la forêt car sur le plan économique par exemple, le bilan n'est pas à la hauteur des enjeux au point même de faire le lit des critiques antidémocratiques les plus violentes.
En effet, la démocratie béninoise n'a pas vraiment profité à l'économie béninoise comme le génocide puis la dictature rwandais ont profité à l'économie rwandaise. La conditionnalité démocratique décrétée en 1990 par les Institutions internationales et les pays anciennement démocratiques fut un échec. L'économie béninoise aujourd'hui n'est pas forcément plus performante que celle du Rwanda, du Togo, du Cameroun ou d'ailleurs du fait de sa démocratie. Pour autant, cela n'autorise pas à opposer la démocratie au développement au point de laisser dire qu'il faut cesser de faire de la démocratie pour faire un peu de développement. Ce n'est pas parce que l'on est en démocratie qu'on ne se développe pas, pas plus d'ailleurs que ce n'est pas parce que l'on est en dictature que l'on se développe. Entre la démocratie et la dictature le développement est toujours possible sauf que le coût humain est moindre dans la démocratie tandis qu'il est excessivement élevé pour ne pas dire inestimable en dictature.
C'est sur le plan politique que le bilan est franchement plus décevant. Derrière les apparences d'élections démocratiques organisant les alternances au sommet de l'Etat, c'est une parodie de démocratie qui se construisait autour des principaux vices suivants à savoir une conception péjorative de l'Etat, un système partisan composé de partis politiques extrêmement faibles, une banalisation dangereuse de la fraude institutionnelle et enfin la mal gouvernance ainsi que le rôle de l'argent en politique. En ce qui concerne la conception péjorative de l'Etat, elle a été construite puis disséminée malicieusement par les élites au sein de l'opinion au point où aujourd'hui, pour plus de 95% des Béninois, l'Etat n'est qu'un immense gâteau à parts multiples et infinies auquel il faut absolument accéder au moins une fois dans sa vie pour prendre sa part. Dès lors, les citoyens, aussi bien les gouvernés que les gouvernants développent à son égard des comportements de prédateurs : la corruption, le vol, le pillage et le détournement des deniers publics sont prétendument érigés en vertus et surtout en modes de redistribution équitable de la richesse nationale. Le symbole de la corruption des élites politiques de ces dernières années est, sans conteste, la construction inachevée, à l'entrée de la ville de Porto-Novo, du siège de l'Assemblée nationale, le lieu où est censée se battre le cœur de la démocratie béninoise.
En ce qui concerne la faiblesse structurelle du système partisan, il réside, non pas dans la multitude des partis existants (un peu plus de trois cent cinquante disait-on) mais bien plutôt dans leur incapacité chronique, d'une part, à conquérir le pouvoir d'Etat, à le gérer et à le conserver et, d'autre part, à être de véritables Institutions démocratiques pourvoyeuses de cadres de qualité. En effet, depuis les premières élections démocratiques de 1991, aucun parti politique n'a pu hisser son candidat à la Magistrature suprême. Pour être Président de la République au Bénin, il vaut mieux être un candidat indépendant. Quand le Président Soglo a été élu en 1991, il n'avait pas de parti politique ; quand il a eu la mauvaise idée, en 1992 de laisser son épouse créer la Rb qui se réclamait de lui, il a été battu successivement en 1996 et en 2001. Par contre Kérékou qui a été élu respectivement en 1996 et en 2001, n'était pas chef de parti. Il en a été de même de Yayi Boni élu en 2006 puis réélu en 2011 et depuis 2018 qu'il a eu la mauvaise idée de créer les FCBE en tant que parti unifié, ses ennuis ont commencé. En 2016, Patrice Talon aussi n'était pas non plus chef de parti. Il a même réussi l'exploit de se faire élire contre tous les partis significatifs du pays. A contrario, Albert Tévoédjré à la tête de son parti « Notre Cause Commune » (NCC), Bruno Amoussou à la tête du Parti Social-Démocrate (PSD) ou encore Adrien Houngbédji à la tête du Parti du Renouveau Démocratique (PRD) n'ont jamais réussi à se faire élire Président de la République : il s'agit là d'une spécificité négative du système partisan du Bénin. Mais s'il en fut toujours ainsi, c'est parce que les partis politiques béninois étaient faibles. C'est aussi parce qu'ils ne furent jamais de véritables partis politiques, entendus comme des associations d'hommes et de femmes qui se réunissent autour d'un corpus d'idées et dont la finalité est la conquête, la gestion et la conservation du pouvoir politique. Ils n'ont jamais été que des entreprises personnelles à caractère politique dont la finalité est de contrôler une partie du corps électoral afin de prendre part à la gestion du pouvoir politique et espérer ainsi prendre sa part du gâteau. C'est pourquoi, dans les partis politiques béninois, le Président est un président à vie ; il ne change jamais. Ainsi par exemple, depuis plus de trois décennies, le PRD n'a jamais changé de président ; c'est toujours Me Adrien Houngbédji. Le Madep aussi n'a jamais changé de Président ; c'est toujours Mr Séfou Fagbohoun. Lorsque la RB a daigné changer, ce fut au profit du fils du couple présidentiel. Il en est de même du Psd ; lorsque le Président Amoussou Bruno a daigné passer la main à Mr Emmanuel Golou, c'est pour aussitôt lui mettre les bâtons dans les roues et la procédure judiciaire actuellement en cours en dit long sur son état d'esprit. C'est aussi pourquoi ils sont caractérisés par un fonctionnement non démocratique, la remise en cause, voire la critique du Président fondateur étant considérée comme un crime de lèse-Majesté. De même, ces partis politiques ne se préoccupent pas du tout, ni de la formation systématique de leurs militants et encore moins du travail idéologique et programmatique. S'il est à noter que les candidats à l'élection présidentielle font, tous, un effort pour esquisser un programme, même si c'est seulement après l'élection que tous les Présidents conçoivent et rédigent leur Programme d'action du gouvernement, il est également à noter, pour le regretter qu'aucun parti ni alliance de partis n'a jamais présenté, depuis 1991 à nos jours, un « programme de législature » à l'occasion d'une campagne pour les législatives.
En ce qui concerne la banalisation de la fraude institutionnelle, il est désormais acquis dans l'esprit de l'immense majorité des Béninois, qu'une élection se gagne d'abord et avant tout dans les Institutions en charge de l'organisation des élections (la Commission électorale nationale autonome : Cena) et du contentieux électoral (la cour constitutionnelle pour les élections nationales et la Cour suprême pour les élections locales). C'est ainsi que pour beaucoup, à tort ou à raison, aucun Président de la République n'a été régulièrement élu depuis 1991. Le Président Nicéphore D. Soglo n'aurait jamais été élu en 1991. C'est Kérékou qui aurait été élu mais le Premier Ministre de transition, Nicéphore D. Soglo aurait entrepris de modifier les résultats du vote pour se faire élire Premier président de la République de l'ère du Renouveau démocratique. Cela aurait d'ailleurs été la raison principale pour laquelle la Cena a été créée pour dessaisir le Ministère de l'Intérieur jugé trop inféodé au pouvoir politique. En 1996, le Président Kérékou n'aurait pas été élu. C'est le Président Soglo qui aurait été élu sur la base de résultats économiques appréciés de tous mais les élites politiques ont entrepris de se liguer pour le faire partir. Lui-même y voit la main invisible de la « Françafrique ». Plus de trois cent cinquante mille bulletins de vote ont été invalidés, correspondant au plus du cinquième de corps électoral sans que l'élection n'ait été reprise, ne serait-ce que de façon partielle. En 2001, les résultats du premier tour étaient tellement invraisemblables que les candidats venus deuxième (Nicéphore D. Soglo) et troisième (Adrien Houngbédji) ont décidé de boycotter le second tour. C'est alors que le candidat arrivé quatrième, Bruno Amoussou, accepta d'aller au second tour, selon ses mots, « en match amical pour sauver la démocratie ». En 2006, alors que tout semblait accréditer la thèse de la première élection présidentielle crédible de l'ère du Renouveau démocratique, c'est le Président Boni Yayi lui-même qui écrivit en 2010 que « depuis 1991, toutes les élections ont été émaillées de fraudes » ; ce fut à l'occasion du mémoire qu'il adressa à la Cour constitutionnelle pour défendre sa position dans le cadre du recours contre la loi abrogeant la Liste électorale permanente informatisée (Lépi). En 2011, le K.O. du second mandat a fini de convaincre les Béninois de la place prépondérante de la fraude institutionnelle dans les élections béninoises. Il faudra attendre le recul de l'histoire pour savoir si l'élection de 2016 fut crédible mais déjà des sirènes s'élèvent pour faire accroire que le candidat Sébastien Germain Ajavon arrivé officiellement troisième du scrutin serait en réalité arrivé deuxième. Et enfin, à l'occasion de la crise électorale d'Avril 2019, de nombreux acteurs politiques (majeurs comme mineurs), ont regretté que le Président Talon n'ait pas facilité la participation de tous les partis à ces élections quitte à s'appuyer sur les « Institutions à sa solde » pour réajuster les résultats en sa faveur et au besoin à en « débaucher » quelques-uns pour constituer sa majorité. Au total, les fraudes institutionnelles ont toujours été présentes dans les élections au Bénin, qu'il s'agisse des élections présidentielles, législatives, communales, municipales et locales bien souvent pour modifier et corriger à la marge et parfois de façon substantielle, l'expression populaire.
En ce qui concerne la mal gouvernance, le bilan est tout aussi catastrophique. Ce que le citoyen lambda ne perçoit pas, c'est le chantage auquel les députés soumettent les Chefs d'Etat. En effet, vu que depuis 1991, tous les Chefs d'Etat élus ont été des candidats indépendants et que tous les députés, eux, sont toujours élus sur des listes de partis ou d'alliances de partis le Chef de l'Etat élu n'a jamais eu de majorité à l'Assemblée nationale. Il se retrouve dans une situation de cohabitation institutionnelle qui complique sa gestion. C'est pour éviter ou limiter les effets pervers de cette cohabitation que le Président de la République se voit contraint « d'acheter » des députés ou encore de s'impliquer plus que de raison dans la campagne pour les élections législatives suivant immédiatement son élection. La foire aux achats des députés qui suit les élections présidentielles et législatives en vue de constituer de nouvelles majorités s'appelle, pour les plus sympathiques « la recomposition du paysage politique » et pour les plus sévères la « transhumance ». Elle s'évalue à plusieurs milliards de nos francs et présente trois conséquences majeures à savoir, la première que plus de 80% des députés béninois sont ou deviennent des opérateurs économiques et les 20% restants sont des parrains d'opérateurs économiques. Et quand le Président de la République s'implique plus que de raison dans la campagne pour les élections législatives qui suivent son élection, c'est pour tenter d'avoir des députés qu'il a contribué à faire élire et qui lui sont redevables et ainsi, desserrer un tant soit peu l'étau d'une Assemblée nationale hostile sur sa gestion. La deuxième, c'est que, pour voter des lois importantes à l'Assemblée nationale, il faut que le Chef de l'Etat paie les députés de sorte que pour ne l'avoir pas fait, de nombreux projets de loi de ratification de conventions de prêt sont encore en souffrance à l'Assemblée nationale depuis plusieurs législatures. La troisième enfin c'est la systémisation de l'achat des consciences aussi bien des grands électeurs qui se négocient à plusieurs centaines de millions de FCFA que des électeurs ordinaires qui, eux, se négocient entre 50 et 10.000FCFA en fonction des zones de résidence.
Ce bilan, aussi sommaire soit-il, que tout le monde ne voit pas et encore plus les organismes étrangers qui évaluent au quotidien cette démocratie ou que certains se refusent volontairement et obstinément à voir n'est pas l'héritage du régime actuel, loin s'en faut ; c'est celui de la pratique de l'ensemble de la classe politique durant ces vingt-sept premières années du parcours démocratique du Bénin. Il ne peut faire la fierté de personne, ni d'aucun Béninois et encore moins d'aucun étranger qui prendrait le Bénin en modèle. Et c'est pourtant cette démocratie qui est servie au monde comme le modèle démocratique à préserver à tout prix.

III / Des réformes à objectiver

C'est donc peu dire que d'affirmer que le Bénin est devenu l'otage de sa propre démocratie car toutes les fois qu'un régime a tenté de corriger ces déviances, , il est accusé de vouloir remettre en cause la démocratie ; ce fut le cas sous le second mandat du Président Yayi et c'est également le cas aujourd'hui du Président Patrice Talon. La conférence nationale ne pouvait prévoir ces dérives ni avoir prise sur elles. Il revient donc aux contemporains de les évaluer et de les corriger au besoin. Ceci est tellement vrai que depuis au moins quinze ans, l'immense majorité des Béninois en est arrivée à exprimer un profond désir de changer les choses. En 2006, ils ont massivement soutenu le « changement » prôné par Boni Yayi autour du slogan « ça peut changer ; ça doit changer ; ça va changer ». Après le changement de 2006, il y a eu « la refondation » de 2011 pendant que d'autres prônaient la « Rectification ». En 2016, certains ont prôné la « rupture » pendant que d'autres prônaient « le nouveau départ ». Tout le monde avait confusément conscience que les choses ne pouvaient plus continuer ainsi mais personne ne savait dire exactement ni quand, ni comment et encore moins ni par où ni par qui elles devaient changer. Le Président Matthieu Kérékou avait juste prévenu : « si vous êtes prêts, je suis prêt ». Et si le Bénin est en fait à l'heure du changement et que c'est à travers ce prisme d'analyse qu'il faut évaluer les dix offres essentielles qui ressortent des réformes politiques engagées par l'actuel gouvernement à savoir :
La mesure qui durcit les conditions de création des partis politiques (voir la Charte des partis).
Les cinq mesures qui renforcent le rôle des partis politiques à savoir : l'interdiction des candidatures indépendantes (exclusivité réservée aux partis politiques) ; le parrainage des élus pour être candidat à l'élection présidentielle ; le seuil d'éligibilité au partage des sièges fixé à 10% aussi bien pour les législatives que pour les communales ; l'organisation des élections générales et l'inversion du calendrier électoral avec l'organisation des législatives (deuxième dimanche de janvier) avant la présidentielle (deuxième dimanche d'avril).
Les deux mesures qui renforcent les capacités des partis politiques à savoir le financement des partis politiques et le statut de l'opposition.
Les deux mesures de limitation de mandat à savoir la limitation des mandats législatifs ainsi que la sacralisation de la limitation du mandat présidentiel.
En effet, ces mesures méritent d'être discutées en toute objectivité et sans a priori et surtout pas à travers les prismes stériles de la politique politicienne afin de pouvoir dire si elles vont dans la bonne direction ou si elles vont dans la mauvaise direction. C'est une obligation morale que de faire ce travail intellectuel hors de toute considération politicienne, la question étant de savoir s'il n'y a rien de positif dans toutes ces mesures. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'aucune démocratie ne peut s'accommoder durablement d'un système partisan défaillant et aussi structurellement faible que celui du Bénin. Revivifier le système politique béninois était devenu un impératif et une nécessité de survie dont les retombées sur tous les autres domaines ne peuvent qu'être positives. Cette démarche devrait être la même en ce qui concerne les réformes économiques, notamment en ce qui concerne la lutte contre la corruption.

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Le Bloc Républicain, arrive en tête pour le dépôt des listes à la CENA

Thu, 03/12/2020 - 01:12

Le Bloc Républicain (BR) est en tête de liste des formations politiques à déposer son dossier de candidature pour les élections communales et municipales du 17 mai 2020.
La délégation conduite par le Secrétaire Général National du parti Abdoulaye Bio Tchané a été accueillie à la CENA ce mercredi 11 mars à 20h38. Le ministre d'État chargé du plan et du développement était accompagné des ministres Mathys Adidjatou et Hervé Hêhomey, des députés Robert Gbian, de Chantal Ahyi, Barthélémy Kassa, Adam Bagoudou, Mathias Akowanou et autres personnalités.

Le Chef de la délégation Abdoulaye BIO TCHANÉ a livré ses premières impressions à la presse..

"Je viens de rencontrer le Président de la CENA avec qui nous avons eu un rapide échange sur le dépôt de nos candidatures. Nous avons rempli les premiers registres. Nos équipes sont en ce moment avec les agents de la CENA pour examiner la complétude de nos dossiers. Nous n'avons pas de doutes que nos dossiers seront déclarés complets. En tout cas, nous y avons travaillé. Nous espérons que dans quelques heures, nous pourrons avoir le récépissé provisoire de dépôt.
Je veux saluer le dispositif qui est mis en place par la CENA pour l'accueil des délégations et dire que c'est encourageant pour la suite ; c'est encourageant pour notre pays et pour notre démocratie. J'espère que pour les jours qui viennent, nous pourrons montrer la bonne organisation du Bloc Républicain qui nous a permis d'être les premiers à déposer nos dossiers.

Qu'est-ce que cela vous fait d'être le premier parti à déposer vos dossiers ?
Cela nous réconforte dans le fait que nous avons eu une bonne organisation. Nous ferons en sorte que cela se traduise sur le terrain, dans les villages, les arrondissements et les communes pendant la campagne."

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Voici les partis déclarés forfait

Thu, 03/12/2020 - 01:05

La Commission électorale nationale autonome (CENA) a clôturé mercredi la réception des dossiers de candidature des partis pour les communales et municipales du 17 mai 2020. Sur une dizaine de formations politiques ayant une existence légale, seules 09 ont pu remplir les formalités administratives nécessaires. Les autres sont hors course pour diverses raisons.

Pour les communales et municipales 2020, seules 09 partis ont pu se faire enregistrés à la CENA pour le dépôt des dossiers de candidature. Il s'agit du BR de Abdoulaye Bio Tchané, FCBE de Paul Hounkpè, UP de Bruno Amoussou,
MOELE BENIN de Jacques Ayadji, UDBN de Claudine Afiavi Prudencio, FCDB de Soumanou Toléba, PER de Nathanaël Koty, MLP de Sabi Korogone et le PRD de Me Adrien Houngbédji.
Les autres partis bien que détenant le récépissé attestant de leur existence légale, n'ont pu déposer leurs dossiers de candidature.
Parmi ces formations politiques qui ont choisi de pratiquer le boycott ou la politique de la chaise vide, il y a la DUD de Valentin Houdé Aditi, le PFR de Gabriel Ajavon, le GSR de Guédou Misségbètogbé et RE de Candide Azannaï.
Certains ont cherché des alibis par rapport à la nouvelle loi électorale pour expliquer leur retrait du jeu. Mais d'autres n'ont pas voulu s'y engager fautes de moyens.
Contrairement aux dernières législatives où les partis de l'opposition ont été absents, pour les prochaines communales, diverses obédiences politiques y sont représentées.
Ce qui montre que la réforme du système partisan est en marche au Bénin.

D. M.

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09 partis politiques en compétition pour les municipales

Thu, 03/12/2020 - 00:12

Dans le cadre des élections municipales 9 partis politiques sont enregistrés à la CENA pour le dépôt des dossiers de candidature . Ces formations politiques ont pour nom : BR, FCBE, UP, MOELE BENIN, UDBN, FCDB, PER, MLP et le PRD.

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La liste des candidats de l'UP enregistrée

Wed, 03/11/2020 - 22:50

Les partis politiques désireux de prendre part aux élections communales et municipales du 17 mai prochain affluent à la Commission électorale nationale autonome (CENA) pour le dépôt de leurs dossiers de candidature.
Pour le compte du parti Union Progressiste (UP), c'est les députés Aké Natondé et Orden Alladatin, et Christelle Houndonougbo qui ont fait le déplacement au siège de l'institution chargée de l'organisation des élections au Bénin. Il sonnait environ 21h30 mn quand les représentants du parti ont fait leur entrée à la CENA.
Tout comme l'UP, le Bloc Républicain, les Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE), d'autres partis en règle sont à la CENA pour le dépôt de leurs dossiers de candidature.
L'ouverture du dépôt des dossiers de candidature a été lancée depuis le 02 mars dernier. Mais la plupart des formations politiques comme à leur habitude, ont attendu le dernier jour pour remplir les formalités à la CENA.
La clôture du dépôt des dossiers de candidature est impérativement fixée ce mercredi à minuit.

F. A. A.

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La Côte d'Ivoire rejoint la liste des pays affectés

Wed, 03/11/2020 - 22:27

A l'instar de l'Algérie, du Maroc, de l'Egypte, de la Tunisie, du Togo, de l'Afrique du Sud, du Sénégal, du Cameroun, du Nigéria, du Burkina Faso et de la République démocratique du Congo (RDC), la Côte d'Ivoire a enregistré ce mardi 10 mars 2020, le premier cas confirmé de Coronavirus.
Selon le communiqué du ministre de la santé, il s'agit d'un ivoirien ayant séjourné en Italie. Le patient âgé de 45 ans présentait des symptômes de l'épidémie du Covid-19. Les examens effectués sur sa personne ont révélé qu'il était porteur de la maladie.

F. A. A.

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Le parti FCBE enregistré à la CENA

Wed, 03/11/2020 - 22:20

La Commission électorale nationale autonome (CENA) clôture ce mercredi 11 mars 2020 la réception des dossiers de candidature dans le cadre des élections communales et municipales 2020. Comme la plupart des formations politiques, le parti Force Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) a entendu les dernières heures de clôture pour se rendre à la CENA.

À 21h10, le dossier du parti FCBE a été enregistré. La délégation composée de l'ancien ministre Théophile Yarou et de l'ancien député Garba Yaya a été conduite par le Secrétaire Exécutif National du parti Paul Hounkpè.

A.A.A

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Les dossiers BR et UP déposés à la CENA

Wed, 03/11/2020 - 22:14

Les deux partis de la mouvance ont choisi la nuit de mercredi, à quelques heures de la clôture pour déposer leurs dossiers de candidature à la Commission électorale nationale autonome (CENA).

A 20h 42, le dossier du parti BR (Bloc Républicain) pour les élections communales et municipales a été enregistré à la CENA.
Le dépot a été fait par une délégation composée des ministres Abdoulaye Bio Tchané, Hervé Hêhomey, Adidjatou Mathys et les députés Robert Gbian et Mathias Akowanou.

Outre le BR, le second parti de la mouvance s'est également rendu à la CENA. L'UP (Union Progressiste) representé par Orden Alladatin, Christelle Houndonougbo et Aké Natondé Bonaventure, a aussi procédé au dépot du dossier de candidature.
Les deux partis de la mouvance sont donc en course pour les élections communales et municipales du 17 mai prochain.

Akpédjé AYOSSO

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Une bande opérant entre le Bénin et le Burkina démantelée

Wed, 03/11/2020 - 21:54

A la suite d'une enquête des éléments du Bureau central national de l'Interpol Cotonou en collaboration avec le BNC Interpol Ouagadougou, 35 individus de nationalité béninoise ont été appréhendés et remis au BCN Interpol Cotonou. Dans le lot, on dénombre 07 escrocs, et 28 victimes.
La perquisition a permis de retrouver 1.994.500 francs CFA, des documents aux fins d'escroquerie, 27 téléphones portables, un ordinateur portable de marque DELL, et 16 cartes nationales d'identité béninoises.
Le mode opératoire de la bande, selon la police, consiste à « miroiter aux victimes des emplois fortement rémunérés dont l'accès est conditionné à une formation payante ». C'est au cours du voyage que la bande d'escrocs dépossèdent les victimes des frais de formation et d'hébergement, renseigne le communiqué publié sur site de la police. Les enquêtes sont encore en cours.

F. A. A.

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