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Défense

Petite histoire des grands électeurs

Défense en ligne - Wed, 12/22/2021 - 18:13

« Grands électeurs ». Ce n'est pas un oxymore mais l'expression recèle une sorte de friction entre ce qui, sans être incompatible, n'est pas tout à fait compatible. Elle sonne un peu bizarrement parce que l'élection est tellement associée à la démocratie qu'il ne peut y avoir de « grands » électeurs pas plus que de « petits » électeurs. « Une personne, une voix », dit l'adage. On a toutefois un peu oublié l'existence de ces grands électeurs, princes d'empire ecclésiastiques ou laïques chargés d'élire l'empereur (...)

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La task-force Takuba prend de l’épaisseur lentement. Un à un les pays européens rejoignent la coalition anti-terroriste (v2)

Bruxelles2 - Thu, 12/16/2021 - 15:09

(B2) La task force Takuba se développe. De nouveaux pays vont intégrer le dispositif en 2022. Ils renforceront les moyens militaires déjà présents au Sahel.

(photo : EMA / DICOD)

Une lente adhésion européenne

Même si à l’état-major français on adore les chiffres de progression fantastiques, 6 pays en avril 2021, 8 deux mois plus tard et 10 en décembre 2021, voire 13 en 2022, on doit aborder cette réalité de manière un peu moins romantique.

Petit décompte

Dans les six d’avril, il faut en fait retirer la France (!) et la Belgique (deux ou trois officiers à l’état-major ne font pas un engagement). Et les deux supplémentaires de juin (Pays-Bas, Portugal) sont aussi à l’état-major. On est donc toujours à quatre pays engagés sur le terrain ! Mais la Hongrie et le Danemark ont promis d’arriver bientôt : plutôt 2022 que 2021 pour les Hongrois comme pour le Danois ! Cela fera six.

Des Lituaniens et des Roumains bientôt

Deux autres pays sont dans les startings blocks. La Roumanie a déjà donné son accord politique il y a quelques mois. La Lituanie vient tout juste de terminer son processus de validation politique. La Diète a validé le texte sur les opérations 2022-2023. Le ministre lituanien des Affaires étrangères Gabrielus Landsbergis l’a confirmé jeudi (16 décembre) en soirée. Il autorise l’engagement jusqu’à 30 soldats, durant trois mois, et un avion de transport (basé au Niger).

D’autres arrivées à venir

Les discussions continuent toujours avec la Grèce (qui avait déjà promis en son temps, mais tarde à concrétiser), la Pologne (ce qui serait nouveau) et la Slovaquie (idem). Un sujet évoqué par la ministre française avec son homologue slovaque Jaroslav Naď lors de sa visite à Paris. Et inclus dans la conversation bilatérale qu’ont eu le président Emmanuel Macron et le premier ministre slovaque Eduard Heger, en marge de la rencontre des Visegrad à Budapest ; ce n’était pas tout à fait fortuit, selon nous. À l’EMA, on préfère donc rester prudent, échaudé par quelques annonces fracassantes, qui ont parfois mis beaucoup de temps à se concrétiser ou des remaniements gouvernementaux qui ont obligé à revoir les beaux plans bâtis avec labeur. « Tant qu’ils ne sont pas engagés concrètement… »

Les yeux de Chimène de Paris vers l’Outre-Manche

Quant aux Britanniques, Paris continue d’espérer. Londres a déployé des militaires chargés du renseignement (le Long-Range Reconnaissance Task Group) sous le drapeau des casques bleus de la MINUSMA et fournit aussi des hélicoptères Chinook aux deux opérations (Barkhane et Minusma). Leur engagement au sein de Takuba pourrait être « une option » susurre-t-on à Paris.

Un démarrage en mode diesel

Mais c’est un fait. Après un démarrage poussif — un diplomate d’un pays européen engagé parlait d’un retard d’environ un an sur le programme — la liste des pays engagés s’allonge lentement, mais sûrement. L’état-major des armées peut donc se réjouir. « Il y a un véritable phénomène d’entraînement des partenaires européens, qui y voient quelque chose d’intéressant et de novateur. »

L’européanisation de la mission

Et avec un commandement assuré sur place par un général suédois, la ministre des Armées Florence Parly peut à juste titre parler d’une « européanisation » de l’action militaire au Sahel. Un point fondamental pour la Rue Saint-Dominique, siège du ministère français des Armées. Car « dans la perspective de l’évolution du dispositif militaire au Sahel, Takuba doit jouer un rôle croissant et nous permettre de fournir de plus en plus un soutien crédible aux Maliens ».

Gros point d’interrogation à l’horizon fin 2022 – 2023

Reste à espérer que tous ceux qui sont engagés aujourd’hui resteront jusqu’au bout de l’année 2022. Et là, c’est un point d’interrogation. Il y a un fait : les Suédois pourraient plier en grande partie bagage à la fin du premier trimestre 2022 (sauf prolongation décidée ultérieurement). Et l’arrivée d’Allemands ou d’Espagnols semble toujours improbable. Quant à la situation dans le pays, elle reste très instable : la possible arrivée des privés russes de Wagner au Mali, comme un troisième coup d’État militaire, pourrait changer la donne. L’option travaillée très sérieusement à Paris comme dans les pays participants à Takuba est donc de déplacer le nœud névralgique des opérations plutôt vers le Niger. Pays plus acceptable pour nombre de pays…

(Helen Chachaty & Nicolas Gros-Verheyde)

  1. Même si la task force reste sous le commandement d’opération de la force Barkhane (donc sous autorité française).
  2. Le Niger serait un pays plus acceptable politiquement parlant. Le Mali étant un pays en guerre, y intervenir pourrait poser des problèmes de politique interne pour certains États membres.

Lire aussi :

Papier mis à jour le 16.12 19h30 sur la validation par la Diète lituanienne

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Ukraine ou Biélorussie, entre Europe et Russie. La bataille violette est déclenchée

Bruxelles2 - Thu, 12/16/2021 - 13:10

(B2) C’est une bataille sournoise qui se déroule aux confins orientaux de l’Union européenne. Entre Bruxelles et Moscou, « l’Ouest » et « le nouvel Est », se déroule une bagarre qu’on peut qualifier de violette. Ni rouge, comme la guerre, ni bleue, couleur de la guerre froide. Plutôt un entre les deux subtil.

Véhicules Buk russes équipés de missiles aériens en manœuvre (Archives B2 – Photo : armée russe)

Dans la ligne de mire du Kremlin

L’Union européenne ennemi à abattre, l’OTAN adversaire de cœur

Dans la ligne de mire du Kremlin, malgré les mots, ce n’est pas tant l’Alliance atlantique qui est l’ennemi. Celle-ci fait plutôt figure d’adversaire utile, mais pas trop menaçant. La vraie menace, c’est l’Union européenne. Elle et sa volonté, douce, de raccrocher les six pays du pourtour russe (Biélorussie, Ukraine, Moldavie, Géorgie, Arménie et Azerbaïdjan) à sa sphère démocratique libérale et de libre échange. Une Union européenne, avec un air malicieux, que Moscou exècre et redoute. Car elle opère, malgré tout, une sacré force de séduction.

Le Partenariat oriental : entre Europe et Russie ?

Cette stratégie européenne avec les pays du Partenariat entend être une sorte de sas, quasi-permanent, entre l’adhésion à l’Union européenne et l’état de pays tiers. Il s’agit d’arrimer le plus solidement possible ces pays au marché européen en leur donnant différents avantages (commerciaux, économiques, visas, etc.), sans leur accorder le sacro-saint statut de membre à part entière de l’Union européenne.

Un passage en douceur à un monde libéral

Une sorte de passage en douceur du marché soviétique, à un marché libéral régulé plus européen. Une sorte de partenariat qui fonctionne, au regard des chiffres du commerce extérieur de l’Ukraine par exemple. La part de marché de l’ensemble des pays de l’Union en Ukraine a progressé de cinq points, entre la révolution de Maidan et aujourd’hui : de 35% de 2013 à plus de 40% en 2020, selon le Trésor Français.

La hantise de Moscou

Pour la Russie, c’est ce qu’il faut éviter à tout prix, qu’un pays bascule totalement côté européen, se voir éjectée des marchés et du commerce, ramener ses entreprises à une influence infime et son poids politique se réduire peu à peu. Un vrai cauchemar. Car il ouvrirait aussi la porte à une adhésion de ces pays à l’Alliance atlantique. Et pour éviter cela, tous les moyens sont bons.

Les différentes techniques russes d’entretien de la tension

Pour maintenir constante la pression sur ces territoires qu’elle entend bien à un moment, sinon reconquérir, du moins neutraliser, la Russie utilise toute une palette d’outils stratégiques et politiques, de façon concurrente ou successive.

La technique du territoire rebelle

En Moldavie (avec la Transnistrie), en Géorgie (Abkhazie, Ossétie du Sud), en Ukraine (Crimée, Est de l’Ukraine), des parties notables des territoires ont été arrachées à l’autorité de ces pays, pour passer dans une autonomie sous orbite russe, voire carrément intégrées dans le territoire russe. Le cas extrême étant la Crimée, envahie en 2014 et aujourd’hui entièrement intégrée à la Russie. Question stratégique oblige, ces territoires procurent un avantage très net à Moscou. Au niveau militaire, ils lui permettent de stationner des troupes et d’attiser des tensions. Au point de vue politique, ils empêchent l’adhésion à l’OTAN : un pays devant assurer le contrôle intégral de son territoire pour adhérer à l’alliance atlantique.

Des forces de maintien de la paix

Dans plusieurs territoires, la Russie a obtenu de pouvoir stationner des troupes militaires, sous couvert de forces de maintien de la paix. En Arménie, la présence russe a été renforcée par la dernière défaite face à l’Azerbaïdjan au Haut Karabagh. Et en Azerbaïdjan, à la faveur de ce conflit, les troupes russes assurent le maintien de la paix. Idem sur le territoire moldave de Transnistrie arraché à la Moldavie.

La technique des accords militaires

Voire, la Russie a passé plusieurs accords militaires : avec l’Arménie, avec l’Abkhazie (province autonome de Géorgie). Quant à la Biélorussie, qui avait réussi jusqu’à présent à tenir une position assez indépendante, le maintien de Loukashenko au pouvoir et la politique européenne l’obligent à se rapprocher de la Russie, Moscou espérant à terme une union plus étroite, voire une fusion-absorption.

L’incursion politique et médiatique

Dans plusieurs de ces pays, Moscou soutient directement ou indirectement des forces politiques qui lui sont plus favorables. Au besoin, il s’ingère dans les campagnes électorales nationales par la diffusion de fausses informations relayées par les médias classiques ou sur les réseaux sociaux. La bonne vieille propagande a été modernisée sous forme de fake news, de trolls etc. Les médias russophones qui bénéficient d’un fort soutien financier sont souvent plus modernes, plus populaires que les médias locaux.

Le durcissement du régime

Pour imposer sa politique, c’est une phase ultime possible : le passage d’un régime démocratique à un régime plus autoritaire, avec chasse aux opposants politiques et privation des libertés. C’est le modèle qui s’est imposé en Biélorussie, avec l’aide des services russes de force. Au besoin en poussant la provocation aussi loin que possible (tel le détournement d’un avion de Ryanair avec à son bord un opposant politique bélarusse) pour éviter toute tentation de retour en arrière. Le décrochage de la Biélorussie du Partenariat oriental est un succès pour Moscou. Sera-t-il durable ?

L’immigration provoquée

C’est la dernière tactique mise en œuvre : Importer des migrants de pays tiers, via charters aériens ou terrestres, en leur facilitant le transit dans le territoire national pour les projeter sur la frontière du voisin occidental. Elle ne date certes pas d’aujourd’hui et de l’action hybride menée par les Biélorusses contre la Pologne et les pays Baltes. Elle a été utilisée auparavant par les Russes pour faire pression sur la Finlande, en amenant par voie de bus des migrants, dans le Grand Nord.

Des conflits gelés qui peuvent se rouvrir

Les conflits sont dit ‘gelés’ pour l’instant en Moldavie, Géorgie et en Crimée. Mais le conflit reste ouvert dans l’Est de l’Ukraine et l’expérience du Haut Karabagh à l’automne 2020 montre qu’un conflit dit gelé peut se réchauffer rapidement et se transformer en guerre. En particulier, notons que depuis l’intervention en Géorgie en 2008, quand un conflit se calme d’un côté, il se ravive de l’autre. Et, même gelés, les tensions permettent d’alimenter une certaine fièvre.

La stratégie de l’allumage des signaux

De ces différentes présences, qui ont chacune une dynamique propre, Moscou joue pour assurer une tension permanente. Tension alternative, parfois basse, parfois haute, qui permet de maintenir sous pression l’ensemble de la zone et oblige l’adversaire à exercer une vigilance continue et s’adapter en permanence. Elle place les alliés de l’OTAN dans un dangereux numéro d’équilibriste : ils doivent maintenir une présence, mais pas trop au risque d’apparaitre comme le fauteur de troubles. Ils doivent rassurer les pays de la zone, mais ne pas s’engager trop… car ils n’ont ni la volonté ni les moyens. Aucun allié de l’Atlantique n’a envie de mourir pour le Donbass ou l’Abkhazie. La réalité est connue. Une sorte de guerre d’usure de l’adversaire sur plusieurs années ou dizaines d’années est ainsi bel et bien entamée entre l’Occident, Europe et USA, et la Russie.

(Nicolas Gros-Verheyde)

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EUTM RCA suspend ses activités, elle ne s’arrête pas. Enfin un peu quand même !

Bruxelles2 - Wed, 12/15/2021 - 21:34

(B2) Interrogé par B2, le service diplomatique européen a confirmé à mi-mot la suspension de la mission de l’Union européenne de formation des forces armées centrafricaines. Et surtout sa cause.

(Crédit: EUTM RCA)

Le conseil uniquement

Il ne s’agit pas d’un arrêt de la mission a justifié la porte-parole du Haut représentant, Nabila Massrali. EUTM RCA va arrêter la formation et « temporairement recentrer ses efforts sur le conseil stratégique ». Un conseil dispensé « au ministère de la défense et [à l’état-major] militaire » ainsi qu’aux « écoles militaires des FACA », les forces armées centrafricaines.

La cause : la présence de Wagner

« Les forces armées centrafricaines ont reçu un soutien bilatéral de Wagner ». Des « rapports » l’indiquent. Cette coopération a été « établie sans aucune transparence ». La présence « des mercenaires de Wagner en RCA est un sujet de grave préoccupation pour l’Union européenne, plus particulièrement pour l’EUTM ».

Une mission qui n’est pas engagée sur le terrain de bataille

Or, EUTM est « une mission de formation, pas une mission de combat ». C’est-à-dire qu’elle « n’est pas physiquement sur le champ de bataille et n’est pas engagée sur le champ de bataille aux côtés des FACA ».

Aucune coopération avec Wagner, où que ce soit

Et la porte-parole, d’ajouter « pour être [parfaitement] clair » : « Nous ne coopérons pas avec le Groupe Wagner, où que ce soit ». Il n’est donc ainsi « pas prévu que les FACA reçoivent une formation supplémentaire de la part de l’EUTM pour le moment ou à court terme, il s’agit d’une mesure opérationnelle temporaire ».

Commentaire : un retour six ans en arrière ! Ni vu ni connu

Cette déclaration en forme de démenti est en fait une confirmation des informations publiées hier. Elle représente un sacré revers pour l’Union européenne, condamnée à un aveu d’impuissance, et un sacré retour en arrière à la case départ, du début de la mission sous forme uniquement de conseil stratégique (EUMAM RCA) entre 2015 et 2016.

La réticence à l’engagement en Centrafrique dès le début

Cette mission EUMAM RCA avait suscité à l’époque une forte réticence des Européens pointant le risque de l’inefficacité. La génération de forces de cette mission sera d’ailleurs fort laborieuse. La plupart des États membres rechignant à envoyer du personnel (lire : EUMAM RCA, une génération de force bien laborieuse). Elle ne devra en fait son existence qu’à la France qui fournira un bon tiers des effectifs au final, à une petite dizaine d’États membres, … et surtout aux Géorgiens qui fourniront l’équipe de protection et aux Serbes le soutien médical (lire : La mission EUMAM RCA va être lancée, tous les effectifs arriveront plus tard). Deux points fondamentaux pour le bon déroulement de la mission.

Je persiste et signe

Notre article signé hier n’a pas vraiment plu en haut lieu. Certains contestant le titre ou l’analyse. Je persiste et je signe. Cette décision — que l’on appelle recentrage et suspension (comme le SEAE) ou repli ou arrêt — n’est pas anodine. Elle ne pouvait, selon nous, être prise simplement par une décision du comité politique et de sécurité.

Une défaillance politique et démocratique

Elle aurait dû être prise par les ministres en tant que telle, ou au moins être endossée par eux. Tout comme l’a été la décision sur les sanctions de Wagner (préparée en amont et ‘endossée’ par les ministres, sans débat). Et dans un système démocratique, le Parlement européen aurait dû être dûment et officiellement informé. Quitte à se prononcer dans un avis (purement consultatif), cela parait assez logique.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Face à Wagner en Centrafrique, l’Europe se retire. Russie : 1 point

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La France se désengage de Tombouctou

Bruxelles2 - Wed, 12/15/2021 - 05:05

(B2) Les manœuvres de désengagement de la France à Tombouctou sont achevées. C’est la dernière des trois bases, après Kidal et Tessalit, à être transférée aux forces armées partenaires, alors que la menace évolue « vers le sud et vers l’ouest ».

Une manœuvre logistique

Le transfert de la base de Tessalit aux forces armées maliennes a représenté « des manœuvres logistiques extrêmement complexes », explique-t-on à l’état-major des armées (EMA). Un désengagement réalisé par voies routière et aérienne, représentant plus 170 conteneurs et une dizaine de rotations d’avions de transport tactique. Le transfert progressif a débuté le 9 décembre, « sans aucune difficulté » assure l’EMA – contrairement aux incidents qui ont émaillé les précédents convois au mois de novembre.

L’évolution du dispositif

La « ré-articulation » de l’opération Barkhane se poursuit, ce sont environ 400 militaires qui ont été désengagés des bases de Kidal, Tessalit et Tombouctou. L’EMA indique que Barkhane se ré-organise selon deux axes : 1° la lutte contre les groupes armés terroristes, 2° la montée en puissance des armées partenaires ; et dans trois dimensions : coopération, partenariat de combat, réassurance. Exit donc les « combats directs » contre les groupes armés terroristes et priorité à un « effort dans la durée par la force internationale », la task-force Takuba pour ne pas la nommer.

Place à la coopération internationale

L’état-major des armées le martèle : « la France reste engagée dans la lutte contre les groupes armés terroristes avec les forces armées maliennes, en étroite collaboration avec les alliés européens et américains ». « On attend beaucoup de Barkhane, dont faire disparaître la menace terroriste, mais la force Barkhane ne peut pas faire disparaître seule les racines. » Il est donc nécessaire de déployer « un effort dans la durée » par la force internationale, l’Union européenne « en première ligne ».

(Helen Chachaty)

Lire aussi :

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Face à Wagner en Centrafrique, l’Europe se retire. Russie : 1 point

Bruxelles2 - Tue, 12/14/2021 - 23:38

(B2) La situation en Centrafrique est tendue. Et les deux missions que l’Union européenne a dans le pays ont réduit la voilure. La mission de formation EUTM RCA est quasiment à l’arrêt. Et celle chargée du conseil sur la sécurité intérieure (EUAM) pourrait l’être bientôt.

La présence de soldats français et centrafricains côte à côte, pour la formation, c’est peut-être terminé (Photo : EUTM RCA – formation transmissions d’octobre 2021 – archives B2)

La prise de contrôle par les hommes du groupe Wagner sur place est réelle. Et le rapport du service diplomatique européen qui a fuité dernièrement n’est qu’un avatar public de la réalité sur le terrain.

Une prise de contrôle des Wagner

Selon nos éléments, non seulement les Russes reprennent la formation des bataillons centrafricains, une fois ceux-ci formés par les Européens. Mais ils interagissent bien davantage. Ils sont ainsi présents sur le camp Kassai de formation de l’armée centrafricaine où sont présents les Européens. Et ils ont pris le contrôle, intrinsèque, des forces centrafricaines. L’ultimatum lancé par les Européens aux Russes de Wagner de quitter le camp Kassai à Bangui n’a pas eu d’effet.

Des Centrafricains qui n’écoutent plus les conseils européens

Les soldats centrafricains qui, il y a quelques années, étaient tout disposés à recevoir l’enseignement de leurs homologues européens semblent aujourd’hui pour le moins rétifs. L’hypothèse d’une attaque interne n’est plus de la pure théorie. Dernier facteur : le gouvernement centrafricain ne semblerait plus aussi disposé à fournir les effectifs qui doivent être formés aux Européens.

Une fin de mission qui ne dit pas son nom

Les Européens ont donc décidé de se retirer (lire : La présence russe et du groupe Wagner menace l’avenir des missions PSDC (EUTM, EUAM)). Selon nos informations, environ 70 formateurs ont ainsi quitté la mission récemment — ou leur remplacement n’est pas intervenu, ce qui revient au même. Le poste de Bouar, inauguré en grande pompe, serait ainsi abandonné. La mission va se recentrer « uniquement sur le conseil stratégique » comme l’a confirmé à B2 une source militaire. Ce « jusqu’à nouvel ordre ». Autrement dit… pas grand chose. Une manière de masquer en fait un semi-départ.

Une tenaille infernale

Cette décision, politique, a été prise par les ambassadeurs des 27. Les militaires l’exécutent la mort dans l’âme. La mission de formation EUTM a été mise en place, avec maints efforts, notamment de la France en particulier. Les Européens ont beaucoup investi. Mais ils sont pris aujourd’hui dans une tenaille infernable.

Eux ou nous ?

Les Européens sont en fait coincés. Soit ils restent et avalisent de fait la présence des Wagner. Soit ils posent ouvertement la question au gouvernement africain. Eux ou Nous ? Un vrai pari. Il n’est pas sûr que le gouvernement de Bangui choisisse les Européens… ou choisisse tout court.

NB : L’arrivée d’un général belge sur place, pour prendre la relève du Français Jacques Langlade de Montgros, pourrait être compromise.Le choix doit encore être validé, apparemment…

Commentaire : la bataille perdue de la force et du verbe

Repli tactique ou défaite stratégique… ? Seul l’avenir le dira. Ce qui est certain, c’est qu’avec cette décision, prise en stoemeling (comme diraient les Belges), c’est-à-dire à la dérobée, la France et l’Europe signent là un aveu de faiblesse.

Le choix de la discrétion

Les Européens sont en passe de perdre une autre bataille : celle de l’information. Au lieu de taper ouvertement du poing sur la table, de faire de cette décision de retrait un atout, les Européens ont choisi la discrétion. C’est-à-dire le mutisme (1). Ce qu’il y a de pire aujourd’hui sur le champ de bataille.

Mieux vaut informer que lutter contre la désinformation

Ne pas informer, à temps, de façon aussi complète que possible, c’est ouvrir un boulevard à l’adversaire. Les Européens et Français qui n’ont que ces mots à la bouche — « lutter contre la désinformation » et « communication stratégique » — ont, en renonçant à informer, donné à leurs adversaires leurs plus belles cartes.

Pour la Russie, la Centrafrique est gagnée… la suite à venir

Le résultat est là : les Russes ont gagné la première manche en Centrafrique. Ils peuvent dorénavant passer à la suite : au Sahel, le Burkina Faso ou le Niger (deux pays tout aussi fragiles que le Mali) et en Europe, la Bosnie-Herzégovine, le maillon faible des Européens dans les Balkans.L’objectif stratégique de Moscou est clair : faire reculer chaque fois la présence européenne, politique ou militaire. Ce par la force et le verbe !

Une défaite française, une déroute européenne

Jusqu’ici les Européens n’avaient pas vraiment la force, ils viennent de perdre le verbe. Dommage, vraiment dommage. Pour la présidence française de l’Union européenne qui commence, cette déroute en rase campagne augure mal de la suite au Sahel.

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. Ce n’est pas faute d’avoir sollicité la mission. En dernier lieu, lors de son passage à Bruxelles, durant plusieurs jours, nous avions proposé au général commandant la force, Jacques Langlade de Montgros, de le rencontrer, en OFF ou en ON. La réponse du Français a été lapidaire : « pas le temps ».

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La Macédoine du Nord rejoint la police du ciel de l’OTAN

Bruxelles2 - Mon, 12/13/2021 - 17:39

(B2) C’est la Grèce qui va assurer les missions de surveillance et d’alerte de son voisin macédonien. Tout un symbole entre deux pays qui se sont chamaillé sur l’héritage historique. Deux ans et demi après l’intégration à l’Alliance du petit pays des Balkans.

(Photo : Mass Communication Specialist 1st Class Brett Dodge)

Une cérémonie pour sceller la coopération

La cérémonie marquant l’intégration de la Macédoine du Nord s’est tenue le 9 décembre sur l’aéroport de Skopje, en présence de la ministre macédonienne de la Défense Radmila Shekerinska Jankovska, du général Fernando De La Cruz, commandant du centre multinational des opérations aériennes de Torrejón (Espagne) de l’OTAN et du général Themistokles Bourolias, à la tête des forces aériennes tactiques grecques. Deux F-16 grecs ont simulé l’interception d’un Learjet macédonien, puis l’ont escorté jusqu’à son atterrissage à l’aéroport. Un avion-radar AWACS de l’OTAN a également survolé l’aéroport pour l’occasion.

La Grèce protège le ciel macédonien

À proximité immédiate avec la Macédoine du Nord, c’est la Grèce qui assurera la protection de l’espace aérien de son voisin – malgré la querelle diplomatique qui a opposé les deux pays durant presque trois décennies sur le nom de l’ancienne république yougoslave. Les avions grecs seront prêts à décoller sur alerte en cas de violation de l’espace aérien macédonien, d’activité aérienne suspecte ou non conforme aux règles du trafic aérien.

(Helen Chachaty)

Lire aussi : A Malbork les F-16 belges veillent

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Trois avions français interceptés en mer du Nord par des avions russes

Bruxelles2 - Fri, 12/10/2021 - 16:33

(B2) Un Rafale, un Mirage 2000 et un A330 MRTT ont été interceptés à deux reprises par des Su-27 russes au-dessus de la mer Noire, les 8 et 9 décembre.

L’état-major des armées françaises a précisé que les missions de surveillance sont « classiques et habituelles » et qu’elles se sont déroulées dans l’espace aérien international. « Il n’y a pas eu d’interception, pas de raccompagnement et encore moins de tentative d’empêcher [les avions français] de rentrer dans l’espace aérien russe », précise le porte-parole, qui réfute certaines informations parues dans la presse russe.

Les avions russes à long rayon d’action effectuent eux-mêmes régulièrement ce type de manœuvre d’approche au large des côtes européennes, de la Baltique à la Manche.

(HC)

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Un drôle de sommet pour la démocratie. Avec quelques invités pas très recommandables

Bruxelles2 - Thu, 12/09/2021 - 11:15

(B2) C’était une volonté de Joe Biden. Promouvoir la démocratie. Avec un beau sommet réunissant tout ce que compte le monde de démocraties. Dans le plus pur jus messianique des USA et d’une vision bons vs méchants. L’Union européenne s’est embarquée dans cette aventure en la co-organisant. Et en ne disant rien sur la non-invitation de la Hongrie. Une grosse erreur

Ce sommet semble surtout avoir un objectif : flatter l’ego de Biden et le positionner sur la scène intérieure face à son concurrent Donald Trump (Photo Maison Blanche)

Une réunion co-organisée par l’Union européenne

Ce jeudi démarre le Sommet de la démocratie, pardon « pour la démocratie », organisé sous l’impulsion du président américain. Il se déroulera en deux séquences. La première s’ouvre aujourd’hui, présidée par Joe Biden lui-même. La seconde sera pour l’année prochaine, présidée par l’Union européenne et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Cette réunion a cependant un gros handicap. Elle réunit surtout les amis des États-Unis. Et des amis pas très regardants parfois sur les droits de l’Homme. Certains pays sont invités, pas d’autres. Une liste pour le moins étonnante.

Budapest mis à l’index

Un pays de l’Union européenne n’a notamment pas été invité : la Hongrie. Ce qui place l’Union en porte-à-faux. Qu’il y ait un problème de libertés publiques (avec la concentration énorme des médias par exemple) en Hongrie est un fait connu. Mais qu’elle soit ainsi exclue n’est pas vraiment très logique. Ou alors, la Commission européenne devrait en tirer immédiatement une implication : entamer une poursuite d’urgence pour exclure la Hongrie de son droit de vote au Conseil (selon l’article 7 du Traité).

Une erreur juridique et politique

En termes juridiques, c’est un manquement grave à la lettre et à l’esprit du Traité, au principe de solidarité, de coopération loyale entre les institutions. En termes politiques, c’est pour le moins très maladroit : si on voulait provoquer encore Budapest et l’amener à bloquer systématiquement toute velléité de l’Union européenne d’être audacieuse dans la politique étrangère, on ne s’y prendrait pas autrement. Comme sii on voulait encourager Viktor Orban à signer des accords séparés, contraires à l’esprit européen… Cela revient à lui accorder un « feu vert » tacite. C’est plus qu’une faute de goût, mais une erreur juridique et politique.

Le Pakistan et le Maroc invités

Cette incongruité saute aux yeux quand on jette un œil sur les indices de la démocratie établis de façon indépendante. J’ai choisi de me référer à ceux établis par Freedom House, un think tank américain (qu’on ne peut pas vraiment soupçonner d’être un doux anarchiste de gauche ;-). Son scoreboard, alimenté de façon assez rigoureuse est éloquent : la Hongrie est cotée à 67, tandis que le Pakistan et le Maroc héritent d’une note très moyenne (37) et n’auraient donc pas dû être invités.

Des amis de Washington plutôt que des amis de la démocratie

Ces incongruités continuent quand on regarde par zone régionale. Dans les Balkans, le Kosovo (54) est invité, pas son voisin la Bosnie-Herzégovine (53). Idem dans l’Afrique de l’Ouest, la Côte d’Ivoire (44) n’est pas invitée, mais le Nigeria oui (45). Ne pas inviter en revanche la Turquie a une logique : le régime de Erdogan n’a que 32 points. Et que penser de l’invitation du Brésil de Bolsonaro…

Gêne à la Commission européenne

Du côté de la Commission européenne, on se défend comme on peut. C’est un sommet « pour » la démocratie et non « de » la démocratie ! me répond-on quand j’interroge un haut responsable européen. La liste des invités « a été faite par les USA ». Et Washington « n’était pas à l’aise à l’idée d’inviter la Hongrie ». Et de vouloir se rassurer. L’Europe « a [son] agenda, indépendant des USA ». Mais la raison de cette co-organisation semble reposer sur une autre logique, plus politique. La Commission européenne a, en fait, un objectif essentiel : « resserrer les liens » avec les États-Unis et surtout l’équipe Biden. Le traumatisme trumpien pèse : « Notre expérience de Trump a été très claire ». Alors : « Est-ce parfait, Non sans doute. Mais ne faut-il pas coopérer ? »

Commentaire : une bévue géopolitique

En faisant de la segmentation entre les démocraties libérales et celles qui suivent un autre modèle plus a-libéral ou autocratique, on ouvre une autoroute à la Russie ou la Chine. Pékin et Moscou auront beau jeu de dénoncer un « certain » modèle de démocratie, le « double standard » des occidentaux. En semant le trouble et la division, dans toutes les régions, on ne facilite guère la propagation de la démocratie. Au contraire. De plus, on formalise ainsi le découpage du monde en deux blocs : entre les bons et les méchants. On cristallise les divisions. Ceux avec qui on débat, ceux avec qui on ne débat pas. Or, discuter de la démocratie avec les amis ne sert (presque) à rien.

La vision européenne du monde me semble beaucoup plus raffinée et subtile. Elle peut paraitre un peu mollassonne parfois… Mais elle reflète aussi une certaine complexité. L’Union européenne est aujourd’hui confrontée à un vrai choix stratégique. Soit elle joue un rôle dans le monde, en promouvant ses propres valeurs, son propre modèle de la démocratie et des libertés publiques, des relations économiques et politiques mondiales, en étant une passerelle entre l’Ouest et l’Orient. Soit elle fait partie du monde occidental pur et dur. Et elle risque fort de se trouver dépourvue… si demain, d’aventure, les États-Unis rebasculaient, repassant d’un démocrate bon teint à un républicanisme conservateur trumpien. Ce qui d’après un diplomate européen, est tout à fait probable aux prochaines élections de mi-mandat, en novembre 2022.

Les relations d’aujourd’hui ne sont plus celles de la guerre froide d’hier. Elles sont tout aussi rudes, et secouées, mais beaucoup plus complexes. Car le monde est réellement devenu multipolaire, au moins tripolaire. Et des puissances moyennes — du Pakistan à l’Arabie saoudite en passant par la Turquie ou l’Iran — ont aujourd’hui les moyens de « résister » au modèle occidental. Ce sera encore plus le cas demain (d’ici 20 ou 30 ans) avec la montée en puissance d’autres pays. L’Europe a une carte énorme à jouer en étant la « puissance du milieu », la « puissance douce » dans un monde de brutes, sans naïveté ni faux semblants. Bref, co-organiser ce sommet ressemble vraiment à une grosse bévue géopolitique…

(Nicolas Gros-Verheyde)

Le programme du sommet

La liste des participantsTélécharger

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Au royaume d'Eswatini, des larmes et des produits laitiers

Défense en ligne - Wed, 12/08/2021 - 10:19

Depuis six mois, l'Eswatini — le nouveau nom du Swaziland, depuis 2018 —, est le théâtre d'une vague inédite de contestation et de manifestations. « Le royaume d'Eswatini est connu comme un pays pacifique, avec une culture de courtoisie, d'humanité et d'hospitalité », déclaraient le 19 octobre dernier les évêques de la Conférence épiscopale catholique d'Afrique du Sud (SACBC) qui venaient d'effectuer une visite pastorale dans cette petite nation d'Afrique australe, entourée par l'Afrique du Sud et limitrophe du (...)

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Dernières nouvelles des missions et opérations de maintien de la paix de l’UE – PSDC (novembre 2021)

Bruxelles2 - Wed, 12/08/2021 - 09:16

(B2) De la formation, toujours, des coopérations, encore. Et des résultats, enfin. Cela résume l’activité des missions ce mois ci.

Chimoio (Mozambique). Les exercices pratiques commencent

Formation aux armes et au tir, aux sapeurs, aux premiers secours, à la technique de combat, à la navigation terrestre, aux renseignements et au contre-renseignement, au contre-terrorisme, aux communications, à la surveillance du champ de bataille et aux exercices physiques militaires. Tel était le programme de la formation de la mission au Mozambique (EUTM), à Chimoio, au centre du pays. Détails ici

(crédit : EUTM Mozambique)

Hargeisa (Somalie). Formation sur mesure 

Cette année, c’est l’équipe de la mission de soutien de l’UE aux capacités de sécurité maritime de la Somalie (EUCAP Somalia) qui a été chargée de la mise à jour des connaissances des cadres supérieurs des garde-côtes du Somaliland (prise de décision et questions juridiques). Un échange d’expériences utile aussi côté EUCAP, explique le chef de l’unité de sécurité maritime et des garde-côtes d’EUCAP, Kenneth Neijnes. Détails ici

(crédit : EUCAP Somalia)

Bamako (Mali). Justice militaire

La première session de la chambre criminelle du Tribunal militaire de Bamako s’est tenue le 10 novembre. Trois dossiers (pour des crimes d’atteinte à l’intégrité des personnes et aux mœurs) étaient inscrits au rôle d’audience. « L’un des résultats les plus importants [du] travail » de la mission de soutien aux capacités de sécurité au Mali (EUCAP Sahel Mali), salue son chef Hervé Flahaut, présent à la session. Détails ici

(crédit : EUCAP Sahel Mali)

Odessa (Ukraine). Les chiffres parlent aussi !

La défiance des Ukrainiens vis-à-vis des forces de l’ordre ou de la justice ne fait pas de doute. C’est le résultat d’une enquête régionale sur la sécurité communautaire, menée par la mission de conseil de l’UE aux forces de sécurité intérieure ukrainiennes (EUAM Ukraine). Les résultats ont été présentés opportunément au lancement du Dialogue sur la sécurité communautaire dans la région d’Odessa. De quoi nourrir les débats… Détails ici

Les patrouilles de police n’aident pas, c’est l’un des constats cinglant de l’enquête (crédit : EUAM Ukraine)

Londres. La lutte contre la piraterie maritime commence à terre

L’industrie du transport maritime est « l’un des principaux piliers de la lutte contre la piraterie ». L’opération de lutte contre la piraterie maritime de l’UE (EUNAVFOR Atalanta) au large des côtes somaliennes et du golfe d’Aden prend donc soin d’entretenir ses relations avec ses représentants. Rendez-vous a été donné à Londres, au siège de la Chambre internationale de la marine marchande. Les principales associations mondiales du secteur du transport maritime ont participé à la réunion. Détails ici

(crédit : capture d’écran B2/EUNAVFOR Atalanta)

Malaga (Espagne). Partage d’expérience hispano-ukrainien

Des gardes-frontières, des agents du service national des migrations, du service national des douanes, de la police nationale et du service de sûreté de l’État ont participé à une visite d’étude du centre national de coordination espagnol de gestion des frontières. L’idée était de leur « présenter les avantages de la gestion intégrée des frontières (GIF) » au travers d’un exemple de coopération transfrontalières et inter-agences. Cette mise dans le bain a été co-organisée par la mission de conseil aux forces de sécurité intérieure ukrainiennes (EUAM Ukraine). Détails ici

Ramallah (Cisjordanie). Coopération policière

La mission de police de l’UE dans les territoires palestiniens (EUPOL Copps) recrute des conseillers de police « très expérimentés » pour renforcer son soutien à la Police Civile Palestinienne (PCP). Un soutien bienvenu notamment dans les domaines de la cybercriminalité et des crimes environnementaux a expliqué son chef, le Major Général Yousif Helo, en visite dans les locaux de la mission. Détails ici

La délégation de la police civile palestinienne face à l’équipe de la mission de l’UE, avec à sa tête (à droite) la cheffe de la mission Nataliya Apostolova  (crédit : EUPOL Copps)

Pristina (Kosovo). Dons de matériel, du primaire au judiciaire

La mission de renforcement de l’état de droit au Kosovo (EULEX) a fait office de Père Noël avant l’heure, en livrant du matériel informatique et bureautique (15 ordinateurs, imprimantes, etc.) et de laboratoire à une école élémentaire de la capitale. Après avoir livré les clés de cinq voitures (et autres équipements) à l’Inspection de la police du Kosovo (PIK) et à l’Agence de gestion des urgences (EMA). Détails ici

(crédit : EULEX Kosovo)

Visite au Mali 

Une délégation de la facilité européenne pour la paix s’est rendue dans la zone de mission de Sévaré, le centre de formation de Koulikoro ainsi que le QG de l’EUTM MALI à Bamako. Une mission visiblement ravie « que la délégation ait pu se familiariser avec les exigences opérationnelles anticipées pour des considérations et des décisions ultérieures ». Que ceci est joliment dit… Détails ici

(crédit : capture d’écran EUTM Mali)

Réunion à Bruxelles

Loin de leurs bases, les chefs des 11 missions civiles de la PSDC de l’Union européenne, se sont retrouvés à Bruxelles mi-novembre.

(informations recueillies par Emmanuelle Stroesser)

NB : Pour tout connaitre ou réviser, n’hésitez pas à vous procurer notre ouvrage sur la PSDC

Lire aussi sur le B2 Pro (parus en septembre) :

Et aussi sur le blog : 

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La MINUSMA cible de plusieurs attaques en quelques jours

Bruxelles2 - Mon, 12/06/2021 - 17:58

(B2) Plusieurs camps de la MINUSMA ont été ciblés par des attaques ces derniers jours. Un convoi a également été attaqué, occasionnant des dégâts humains.

Un convoi visé par des tirs

Le 3 décembre, un convoi de la MINUSMA ralliant Kidal à Gao a été attaqué « par des éléments non-identifiés », a indiqué la mission sur son compte Twitter. Un contractuel civil a été tué, un autre évacué.

Trois camps attaqués en trois jours

Le 4 décembre en début d’après-midi, une attaque au mortier a touché le camp des Casques bleus de Kidal – sans faire de dégâts. Le même jour, une attaque a également visé le camp d’Ansongo, au nord de Gao. Le lendemain, 5 décembre, c’est camp Castor, situé à Gao, qui a été visé par des tirs de mortiers. Le 6 décembre, c’est la base multinationale de Ménaka qui a essuyé des tirs de roquette, indique le ministère suédois de la Défense.

(Helen Chachaty)

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Afghanistan. Les évacuations continuent. Á bas bruit. Merci le Qatar

Bruxelles2 - Sat, 12/04/2021 - 07:36

(B2) Le Quai d’Orsay l’a annoncé vendredi (3 décembre). Plus de 300 personnes viennent d’être mis en sécurité, dans un vol exceptionnel entre Kaboul et Doha.

Afghans, Français et… Néerlandais

Un avion affrété par le ministère (français) des Affaires étrangères a permis d’évacuer 258 Afghanes et Afghans « particulièrement menacés à raison de leurs engagements — notamment des journalistes —, ou de leur lien avec la France » Cela comprend notamment « des anciens personnels civils de recrutement local de nos armées » (alias les PCRL). Leur rapatriement vers la France sera organisé en « fin de semaine prochaine ». Onze Français et une soixantaine de Néerlandais et leur ayants droit ont également été évacués par ce vol.

500 personnes évacuées depuis septembre Doha

Cette opération « exceptionnelle » n’est cependant pas unique. Les évacuations continuent de façon assez discrète. Depuis le 10 septembre ainsi, « 110 Français et leurs ayants droit ainsi que 396 Afghanes et Afghans à mettre en protection » + un citoyen d’un autre État membre de l’UE ont ainsi été évacués sur dix vols distincts « organisés par le Qatar ». Et ces opérations pourraient continuer. « L’ensemble des services » de l’État reste « pleinement mobilisé » dans la poursuite de ces opérations d’évacuation.

Merci Doha !

Ces opérations ont été organisée « par la France avec l’aide du Qatar ». Le pays du Golfe est particulièrement actif et a gardé des liens avec les Taliban. Il héberge notamment les négociations entre Américains et les nouveaux occupants du pouvoir à Kaboul. Il a aussi maintenu des vols réguliers depuis Kaboul.

(NGV)

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Le commandant Bouan dans Irini

Bruxelles2 - Fri, 12/03/2021 - 10:22

(B2) Le patrouilleur français de haute mer (PHM dans le jargon marinier) Commandant Bouan (F-797) a rejoint l’opération européenne EUNAVFOR Med Irini chargé du contrôle de l’embargo armes et pétrole au large de la Libye. C’est le quatrième bâtiment français à participer à l’opération depuis le lancement de l’opération en 2020.

Le commandant Bouan au port d’Augusta (photo : marine nationale)

Le navire a fait une « relâche opérationnelle » sur la base militaire de la marine italienne, à Augusta en Sicile, qui sert de base logistique arrière à l’opération européenne. Objectif : « installer le système d’information et de commandement spécifique de l’opération » indique la marine nationale. NB : Une nécessité pour bien communiquer avec le reste des navires, et surtout avec le commandement de l’opération situé à Rome.

Révisions des procédures de visite (crédit : Marine nationale)

L’escale a été aussi mis à profit pour compléter les entrainements. Un programme dédié d’entraînement a ainsi été organisé, avec un exercice de visite d’un navire suspect, la révision des procédures de communication et le compte-rendu. NB : Des procédures normalement connues auxquels les fusiliers-marins ont été initiées. Mais cet ultime exercice permet d’intégrer toutes spécificités européennes.

Le patrouiller a repris la mer le 20 novembre pour rejoindre sa zone d’action, apprend-on.

(Nicolas Gros-Verheyde)

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Un premier avion de Frontex déployé au-dessus de la Manche

Bruxelles2 - Thu, 12/02/2021 - 18:50

(B2) Un avion Challenger danois a atterri le 1er décembre à Lille. Il va opérer au-dessus de la Manche pour le compte de Frontex, dans une situation tendue entre le continent et le Royaume-Uni.

(photo : Ministère de l’Intérieur/DICOM)
  • Cela fait suite à la réunion tenue à Calais ce dimanche (28 novembre) entre la France et les autres pays riverains du continent — Belgique, Pays-Bas, Allemagne — mais sans la présence du Royaume-Uni. Paris ayant retiré son invitation (lire : Carnet 30.11.2021))

La surveillance aérienne débute

Un premier avion a été engagé dans la région de la Manche et de la mer du Nord « pour soutenir les autorités françaises et belges » dans la gestion de la crise migratoire, indique Frontex dans un communiqué. Le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin précise qu’il s’agit de « renforcer la surveillance aérienne ».

Un premier avion danois

Le premier avion déployé est un Challenger des forces aériennes danoises, qui opère pour le compte de Frontex. « Son équipage est très expérimenté et a déjà été déployé dans d’autres opérations Frontex, plus récemment en Espagne », indique l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes. Équipé de capteurs et de radars, l’appareil embarque également « des officiers de liaison des autorités compétentes pour soutenir l’équipage et faciliter une prise de décision rapide et efficace ».

Le dispositif prêt à évoluer

D’autres avions pourraient rejoindre le dispositif, indique le directeur de Frontex, Fabrice Leggeri : « Nous commençons avec un seul avion, mais nous sommes prêts à renforcer notre soutien si nécessaire ». Car il juge l’évolution de la situation… « préoccupante ».

(Helen Chachaty)

Lire aussi sur le même sujet :

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Première opération pour le Task Group franco-tchèque avec les forces armées maliennes

Bruxelles2 - Wed, 12/01/2021 - 19:05

(B2) Dans le cadre de la task-force Takuba, déployée au Mali des commando marines français et des commandos tchèques ont mené de concert leur première opération de reconnaissance avec une unité des forces armées maliennes

(photo : État-major des armées/France)

Concrétiser la formation

L’opération s’est tenue du 20 au 22 novembre et impliquait le task-group n°2 de Ménaka et de l’Unité légère de reconnaissance et d’intervention n°6 (ULRI) des forces armées maliennes. Elle a été conduite « à une trentaine de kilomètres au Sud-Ouest de Ménaka », indique l’état-major des armées français dans un communiqué. Cette mise en application intervient après un cycle de cinq semaines de formation et d’entraînement.

Une opération, trois objectifs

Après acquisition de renseignement et « grâce au dialogue établi avec la population », les militaires ont réalisé des opérations d’infiltration motorisées de jour et de nuit. Les militaires français et tchèques ont encadré deux sections de militaires maliens, avec un triple objectif : « perturber les réseaux des groupes armés terroristes » ; « montrer la présence des militaires maliens accompagnés de la task-force Takuba » ; « évaluer les compétences acquises par l’ULRI 6 », afin de valider leurs capacités à « mener des opérations plus longues et dans la profondeur ».

(Helen Chachaty)

Lire aussi : Les Tchèques de Takuba confrontés à un IED. Pas de blessés

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Maintenant il va falloir le dire

Défense en ligne - Tue, 11/30/2021 - 12:30

Le vague, c'est la cause jamais nommée, en fait jamais identifiée comme telle, de ce nouveau mélange de réalité et de tarte à la crème, promis à une belle carrière dans les médias : « l'éco-anxiété » — transformer un morceau de réel en tapioca gélatineux : leur grande passion. Que — dans certains groupes sociaux qu'épargnent des angoisses plus urgentes — la perspective du désastre climatique mette dans des états anxieux, que le périmètre des personnes en proie à ces états puisse croître du train où vont les choses, ça c'est le morceau de réel. Et maintenant ce qu'en font les médias (déjà sur les rangs, France Info, France Culture, confiance ils vont tous y venir) : une gelée tremblotante comme un flan industriel où l'on trouve mélangés tous les lieux communs vides dans lesquels erre immanquablement le discours du « climat » tant que la question du capitalisme lui demeure inaccessible.

- La pompe à phynance / , , , , , , ,
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La présidence française de l’UE démarre dans un mois. Le calendrier

Bruxelles2 - Tue, 11/30/2021 - 07:59
(Photo DR)

(B2) Cela fait quatorze ans que la France n’a pas eu la présidence de l’Union européenne. La dernière remonte à 2008. La prochaine présidence n’est pas attendue avant 2035 ! C’est dire l’importance de l’évènement, la ‘PFUE’ en bon jargon bruxellois.

La présidence des Conseils

Pour être exact, la France va assurer la présidence du Conseil de l’Union européenne (et non pas de toutes les institutions, comme la Commission européenne ou le Parlement européen). Ou plutôt de certains Conseils. Car les Conseils des ministres des Affaires étrangères, de la Défense ou du Développement continuent d’être présidés par le Haut représentant de l’UE, l’Espagnol Josep Borrell (et non par Jean-Yves le Drian ou Florence Parly). L’Eurogroupe reste, lui, présidé par l’Irlandais Paschal Donohoe. Et le Conseil européen, l’instance suprême qui réunit les Chefs d’État et de gouvernement deux ou trois fois par semestre, par le Belge Charles Michel.

Une certaine co-présidence

En pratique, la présidence tournante arrive à faire passer ses priorités. « Surtout si c’est la France », comme me l’a confié une source interne. Cela sera d’autant plus facile que ces trois personnalités sont assez proches, soit idéologiquement, soit personnellement de leurs homologues français. Charles Michel fait partie de la même génération de dirigeants libéraux qu’Emmanuel Macron. Josep Borrell et Jean-Yves Le Drian appartiennent à une autre génération, plus social-démocrate, mais ils s’estiment et se connaissent personnellement depuis des dizaines d’années. On peut donc parler d’une co-présidence.

Une proximité à la Commission européenne

La présidente, l’Allemande Ursula von der Leyen, entretient des relations directes avec l’Élysée. Tandis que le commissaire français Thierry Breton agit en tandem très étroit avec le gouvernement français. Retournant tous les week-ends à Paris, non seulement il fait le tour des plateaux radios ou télévisions françaises, mais il rencontre le plus régulièrement possible tous ses interlocuteurs français. Il était encore ce week-end (27-28 novembre) à Rennes aux côtés de J.-Y. Le Drian pour visiter la cyberdefence factory. Une excuse plus qu’une nécessité. Son poids au sein du Berlaymont (le bâtiment de la Commission européenne à Bruxelles) s’est renforcé au fil de la crise du Covid-19. Au point que même s’il n’en a pas le titre, on peut dire qu’il est un des vice-présidents de l’institution.

La vraie présidence

La présidence des Conseils des ministres n’est que la version immergée de l’iceberg. Le vrai travail au niveau européen se situe en amont, dans les près de 150 groupes et comités qui préparent les réunions, des plus discrets (comme le fameux SCIFA qui s’occupe de questions d’asile et d’immigration), au plus célèbre et médiatisé, le comité des représentants permanents. Ce Coreper (dans l’appellation commune) regroupe en effet les chefs des missions des 27 États membres présentes à Bruxelles. Un club assez select d’ambassadeurs. Son instance maîtresse est le Coreper 2 qui s’occupe des matières ‘régaliennes’ (affaires étrangères, justice et affaires intérieures, économie et euro). Tandis que le Coreper 1 (qui regroupe les représentants permanents adjoints) a en charge les affaires « réelles », celles qui concernent la vie « intérieure » de l’Union européenne (Agriculture, Pêche, Culture, Éducation, Espace, Environnement, Energie, Transport etc.).

(Nicolas Gros-Verheyde)

Le calendrier

L’agenda officiel ne devrait être dévoilé qu’au moment du dernier Conseil européen de l’année, les 16-17 décembre. Pour nos lecteurs, le voici en avant-première. Toutes les dates synthétisées par B2.

Le calendrier des Conseils sous la PFUETélécharger

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La vengeance, c'est quoi ?

Défense en ligne - Mon, 11/29/2021 - 18:34

Nos sociétés sont violentes aujourd'hui et si des films très différents en style, propos et qualités traitent cette question de manière centrale, ce n'est pas un hasard. Une œuvre comme The Purge ( 2013), de James DeMonaco, plus connue sous le titre American Nightmare, fait peu ou prou un constat social similaire à celui de Funny Games (2007), de Michael Haneke : la société cherche à contenir la violence naturelle des individus via un ordre social violent, qu'il soit physique, moral ou symbolique. Tout (...)

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Va-t-on vers une cohabitation ?

Défense en ligne - Mon, 11/29/2021 - 18:34

Dans l'ambiance d'une campagne électorale lancée dès le mois de septembre de l'année précédant le scrutin, on a presque oublié les déconvenues des scrutins antérieurs marqués par une abstention massive. Sans doute le niveau de la participation à l'élection présidentielle sera-t-il honorable tant cette élection, après une mobilisation longue et intense, attire encore les suffrages à un niveau élevé, sans commune mesure avec les autres scrutins. Dans le cas des élections nationales, le calendrier électoral a été (...)

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