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Updated: 3 months 3 weeks ago

Burkina/sécurité : Une soixantaine de terroristes neutralisés dans la région de l'Est

Tue, 18/07/2023 - 22:30

Les nouvelles du front de ce 18 juillet 2023, font état de plus d'une soixantaine de terroristes neutralisés par les forces de défense et de sécurité à Ougarou et Partiaga dans la région de l'Est.

Selon les sources sécuritaires citées par l'Agence d'information du Burkina (AIB), des bandes de terroristes ont lancé un assaut contre les populations de Ougarou. Elles seront repoussées par les forces combattantes avant l'entrée en action des vecteurs aériens.

Les terroristes seront pistés jusqu'à leur base de stationnement sous des arbres touffus. Là, les vecteurs aériens font feu et neutralisent une soixantaine de terroristes.

À Partiaga, l'armée a repoussé une attaque terroriste contre une de leurs positions. Là encore, de nombreux terroristes sont neutralisés et de la logistique récupérée.
Les combats se poursuivent toujours pour la reconquête du territoire.

Lefaso.net
Source : AIB

Categories: Afrique

Journées promotionnelles du lait des Hauts-Bassins : La 2e édition se penche sur les difficultés qui minent la filière

Tue, 18/07/2023 - 19:00

La deuxième édition des Journées promotionnelles du lait (JPL) de la région des Hauts-Bassin se tient du 18 au 20 juillet 2023 à Bobo-Dioulasso. Les activités de ces journées promotionnelles ont été officiellement lancées ce mardi 18 juillet à travers l'ouverture de la foire d'exposition à la place Tiefo Amoro. Ces JPL sont placées sous l'égide de la Société coopérative simplifiée des transformateurs de lait (NEEMA) et les producteurs de lait des Hauts-Bassins.

C'est fort du franc succès qu'a connu la première édition des journées promotionnelles du lait (JPL) de la région des Hauts-Bassins, que les acteurs de cette filière ont décidé de la tenue de cette deuxième édition, du 18 au 20 juillet à Bobo-Dioulasso. Ces journées sont placées cette année sous le thème : « Valorisation du lait local, défis et perspectives pour l'alimentation des populations rurales et urbaines de la région des Hauts-Bassins ». Ce thème témoigne de l'engagement de toutes les parties prenantes au niveau régional à faire de la transformation des productions une priorité afin de créer plus de valeur ajoutée, des emplois et diversifier les produits de consommation.

Les officiels présents à la cérémonie d'ouverture officielle des Journées promotionnelles du lait

Ces journées sont un cadre de promotion par excellence du lait local, mais aussi de réflexion pour trouver des solutions aux difficultés qui minent cette filière. Durant ces trois jours, il sera question de panels sur des thématiques en lien avec la filière, des expositions-ventes de produits laitiers, le tout couronné par une remise d'attestation de reconnaissance aux meilleurs acteurs. Véritable plate-forme d'échanges et de communication, trois thématiques sont retenues pour alimenter la réflexion au cours des panels.

Le premier thème porte sur « Alimentation des vaches lactantes en saison sèche : Quelles stratégies pour contrer les effets de la sécheresse ? » ; le deuxième sur « Génétique et environnement : atouts et contraintes de l'amélioration génétique des races laitières dans les Hauts-Bassins » et le troisième sur « Commercialisation, marketing et financement de la chaîne de valeur lait local : Quelles stratégies pour conquérir le marché dans un contexte de défi sanitaire et sécuritaire ». Cette édition est placée sous la présidence du gouverneur de la région des Hauts-Bassins, représenté à cette cérémonie par le secrétaire général de la province du Houet, Idrissa Gansoré.

La remise symbolique du don de lait aux enfants pensionnaires de l'hôpital Souro Sanou

Dans son allocution, il a souligné que le lait local contribue énormément à l'économie des ménages pastoraux et à la sécurité alimentaire des populations du Burkina Faso. Conscient de cette énorme contribution et malgré le contexte sécuritaire difficile, le gouvernement s'est engagé à faire développer la filière laitière. « Cet engagement s'est traduit par la formation des acteurs, leur dotation en équipements et la subvention financière pour accompagner la modernisation des fermes de production et des unités de transformation du lait local dans notre région », a-t-il laissé entendre.

Ces initiatives visent à accroître les productions animales afin d'assurer la diversité des produits pour les populations. Il a saisi cette occasion pour adresser ses remerciements à l'ensemble des acteurs de cette filière qui œuvre à son développement. Il les invite également à redoubler d'efforts et d'initiatives en vue de donner à cette filière toute sa place dans l'économie nationale.

Promouvoir les produits laitiers dans les Hauts-Bassins

Selon les acteurs de la filière, la région des Hauts-Bassins est une zone favorable à la production du lait. Cependant, cette filière fait face à de nombreuses difficultés telles que le manque de ressources financières et la méconnaissance des valeurs intrinsèques du lait local par les populations. « Ces populations ignorent pour la plupart que le lait cru valorisé est plus riche et nutritif que le lait en poudre importé et malheureusement prisé par toutes les couches sociales », a déploré Nour Al Ayatt Ouédraogo, président de l'interprofession lait du Burkina.

Nour Al Ayatt Ouédraogo, président de l'interprofession lait du Burkina, expliquant que cette filière fait face à de nombreuses difficultés

C'est de ce constat que l'interprofession a initié les journées promotionnelles du lait qui sont à leur 2e édition dans la région des Hauts Bassins. L'objectif de ces journées, selon lui, est de contribuer à une meilleure promotion des produits laitiers locaux et leur prise en compte dans les politiques de développement. « Il s'agira de développer des stratégies pour sécuriser la production, la collecte, la transformation et la commercialisation du lait local et des produits laitiers. C'est le lieu d'échanger sur les sujets qui seront développés en vue de proposer des recommandations pertinentes dont la mise en œuvre permettra une avancée significative de la filière », a-t-il souligné.

Au nom des parrains, Hamado Ouédraogo, coordonnateur national du Programme de développement durable des exploitations pastorales du Burkina Faso, a salué cette initiative

Au nom des parrains de cette édition, Hamado Ouédraogo, coordonnateur national du Programme de développement durable des exploitations pastorales du Burkina Faso, a salué cette initiative. Il affirme que « promouvoir la valorisation et la consommation du lait local est une initiative louable car le lait est un aliment complet et participe à la sécurité nutritionnelle des populations ». A l'en croire, en acceptant le parrainage de cette édition, le PDPS veut témoigner sa détermination à appuyer davantage les producteurs et les autres professionnels de la filière lait dans la réalisation de leurs actions de développement.

Cette cérémonie d'ouverture des JPL a été ponctuée par des allocutions, des prestations de troupes de danse et sketch de sensibilisation. Elle a été l'occasion pour ces acteurs de la filière de faire don d'une importante quantité de lait aux enfants pensionnaires de l'hôpital Souro Sanou.

Romuald Dofini
Lefaso.net

Categories: Afrique

Tchad : Une centaine de manifestants obtiennent la grâce présidentielle

Tue, 18/07/2023 - 18:40

Le 20 octobre 2022, à l'appel d'une partie de l'opposition, des manifestants avaient protesté contre le maintien au pouvoir pour deux années supplémentaires de Mahamat Idriss Déby Itno président de la transition tchadienne.

En mai 2023, 110 personnes ayant participé à ces manifestations ont été condamnées à des peines allant de 18 mois à 5 ans fermes à Koro Toro, à N'Djamena et à Moundou, deuxième ville du pays.

Durant le transport des prisonniers à Koro Toro, des ONG locales et internationales ont affirmé que des dizaines voire des centaines de personnes ont été torturées ou exécutées. Une information démentie par les autorités.

En novembre 2022, l'opposant Succès Masra avait requis auprès du procureur de la Cour pénale internationale, l'ouverture d'une enquête sur des faits présumés de crimes contre l'humanité suite à la répression violente des manifestations.

Ce lundi 17 juillet 2023, le président Mahamat Idriss Déby Itno a dans un décret, gracié ces 110 manifestants.

En quelques mois, ce sont 436 personnes qui ont été graciées pour leur participation aux manifestations du 20 octobre 2022.

Lefaso.net
Source : Africanews.fr

Categories: Afrique

Burkina : Moov Africa apporte sa contribution à la disponibilité de sang dans les structures sanitaires en période hivernale

Tue, 18/07/2023 - 17:03

L'opérateur global de télécommunications au Burkina Faso Moov Africa, en collaboration avec l'association SOS sang et le Centre national de transfusion sanguine (CNTS), a organisé une opération de don de sang ce mardi 18 juillet 2023 à Ouagadougou.

Pour cette année 2023, Moov Africa envisage à travers cette opération de don de sang, collecter 600 poches pour les malades dans les hôpitaux. Au cours de cette cérémonie de don de sang, le directeur général par intérim de Moov Africa a remis un chèque d'une valeur de un million de francs CFA pour accompagner SOS sang pour leur permettre de continuer la collecte au niveau des autres sites.

Pour la cheffe de département communication institutionnelle et relations publiques, Rakièta Bonkoungou, pour la 13e fois consécutive, Moov Africa organise une opération de don de sang.

« De façon générale, Moov Africa, entreprise citoyenne, est engagée dans des efforts citoyens en marge de la commercialisation de ses produits et dans plusieurs domaines à savoir le domaine de la santé. En plus du personnel de Moov Africa, nous avons convié nos partenaires, nos clients, à travers une mobilisation qui a été faite en relation avec SOS sang, pour qu'ils se joignent à nous pour cette cause noble. Cette activité de don de sang s'inscrit dans la logique de solidarité », a expliqué Rakièta Bonkoungou, cheffe de département communication institutionnelle et relations publiques de Moov Africa.

Rakieta Bonkoungou, cheffe de département communication institutionnelle et relations publiques de Moov Africa

Moov Africa organise cette collecte de sang à Ouagadougou sur deux sites, à savoir au niveau de la direction générale et à l'école de télécommunications. L'opération de don de sang a lieu aussi dans les directions régionales de Banfora, de Bobo Dioulasso, de Fada N'Gourma, Kaya, de Koudougou et de Ouahigouya.

Pour le président de l'association SOS sang, Jean Bosco Zoundi, cette période est difficile au niveau du Centre national de transfusion sanguine car la demande en sang est énorme. « Il y a plus de 250 poches de sang demandées par jour dans la ville de Ouagadougou, alors que le nombre de poches que l'on collecte ne dépasse pas 40 à 50. C'est la raison pour laquelle il faut multiplier les collectes de sang dans nos villes. Ce matin, comme depuis plusieurs années avec Moov Africa, nous faisons des collectes de sang afin de contribuer à la question de la disponibilité de sang dans les structures sanitaires. Nous saluons l'accompagnement de Moov Africa qui nous permettra d'aller dans d'autres sites de collecte de sang », a laissé entendre Jean Bosco Zoundi, président de l'association SOS sang.

Jean Bosco Zoundi président de l'association SOS sang

Ben Idriss Coulibaly, employé à Moov Africa par ailleurs donneur de sang, explique de son côté qu'il donne son sang ce matin pour pouvoir sauver des vies. « Le besoin de sang se fait sentir actuellement, les donneurs sont en vacances donc il faut que des volontaires puissent aider à sauver d'autres vies et c'est pour cela que je suis volontaire pour donner mon sang. C'est une belle initiative de la part de Moov Africa parce que cela va contribuer à aider les malades qui ont besoin de sang », a dit Ben Idriss Coulibaly.

Ben Idriss Coulibaly, employé à Moov Africa par ailleurs donneur de sang

En rappel la toute dernière collecte de sang organisée le 13 juillet 2022, a permis de récolter plus de 400 poches du liquide précieux au profit des femmes en couches, des enfants anémiés et des personnes blessées et dans le besoin urgent.

Carine Daramkoum
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Categories: Afrique

Célébration du 14-Juillet à Bobo : « Cette coopération locale dont les Bobolais et les Français sont si fiers, doit être maintenue et même se renforcer », assure Guillaume Reisacher

Tue, 18/07/2023 - 17:00

La fête nationale de la France, chaque 14 juillet, a été célébrée par la communauté française à Bobo Dioulasso le samedi 15 juillet 2023. Cette célébration en différé a été présidée par Guillaume Reisacher, deuxième conseiller à l'ambassade de France au Burkina Faso, représentant le chargé d'affaires de l'ambassade René Consolo.

Les Français de Bobo-Dioulasso ont célébré la fête du 14-Juillet en compagnie des Bobolais et de représentants des autorités régionales des Hauts-Bassins. Après les salutations d'usage, Guillaume Reisacher, deuxième conseiller à l'ambassade de France au Burkina Faso, a demandé à l'assistance d'observer une minute de silence pour toutes les victimes du terrorisme qui, au Burkina Faso et ailleurs au Sahel, ont payé le prix du sang pour mener ce juste combat.

Malgré le contexte difficile marqué par la crise sécuritaire, la communauté française à Bobo-Dioulasso a tenu à célébrer cette journée avec ses "amis bobolais". « En dépit du contexte particulier, il nous a semblé indispensable, cette année encore, de consacrer cette belle tradition et d'organiser une célébration pour notre communauté française et nos amis de Bobo Dioulasso », a indiqué Guillaume Reisacher.

Il a profité de l'occasion pour louer la coopération entre la France et le Burkina et plus particulièrement les interventions françaises dans la ville de Sya. « Le rassemblement de ce jour pour notre fête nationale est aussi l'occasion de mettre en lumière notre coopération avec le Burkina Faso. Forte d'une particulière longévité, d'enrichissements mutuels auprès de nos partenaires et d'intervention dans de nombreux domaines, cette coopération est particulièrement fructueuse. En effet, avec nos partenaires bobolais, nous intervenons dans de très nombreux domaines tels que la culture avec notre institut français qui nous accueille aujourd'hui, l'éducation, la jeunesse mais aussi et surtout à Bobo Dioulasso, nous avons une très riche coopération scientifique, particulièrement ancrée. Enfin, la région des Hauts-Bassins est également une région au cœur de notre coopération décentralisée, avec un partenariat ancien entre Ducey-Les Chéris et Bobo-Dioulasso, Châlons-en-Champagne et Bobo-Dioulasso mais également Chauvigny et Banfora pour ne citer qu'eux », précise-t-il.

Pour le deuxième conseiller à l'ambassade de France au Burkina Faso, « cette coopération locale, fortement ancrée dans nos territoires, aussi bien au Burkina Faso qu'en France, dont les Bobolais et les Français sont si fiers, doit être maintenue et même se renforcer ».

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Categories: Afrique

Burkina/Soutien patriotique : La SN Citec aux chevets de blessés de guerre avec une contribution cumulée de 60 000 000 FCFA

Tue, 18/07/2023 - 15:57

La Société nouvelle huilerie et savonnerie (SN Citec) a apporté son soutien à la hiérarchie militaire à travers une visite du centre médical du camp Général Sangoulé Lamizana de Ouagadougou, le lundi 17 juillet 2023.

Le directeur général de la Société nouvelle huilerie et savonnerie (SN Citec), Ibrahim Traoré et son équipe ont réitéré leur solidarité avec un soutien auprès des militaires engagés dans la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso. Dans l'après-midi de ce lundi 17 juillet 2023, la délégation a remis une quittance de 53 937 000 FCFA aux premiers responsables du centre médical du camp Général Sangoulé Lamizana de Ouagadougou.

« C'est l'attitude d'une industrie agroalimentaire citoyenne et sensible à tout ce qui se passe dans le pays. C'est un acte de soutien en termes de solidarité fraternelle agissante à l'effort de guerre », a justifié Ibrahim Traoré.

En plus de cette quittance, les visiteurs du jour ont apporté des kits humanitaires composés de produits de la société aux blessés de guerre à Ouagadougou et prochainement à ceux de Bobo-Dioulasso dont la valeur cumulée est estimée à 7 000 000 FCFA.

Le directeur Ibrahim Traoré a rappelé que la SN Citec participe activement aux côtés des militaires

Dans son intervention, le directeur central des services de santé des armées, par ailleurs, le représentant du Chef d'état-major général des armées (CEMGA), le médecin colonel-major Moustapha Sérémé, a tenu à remercier la SN Citec pour son geste de solidarité. En tant que responsable de ce centre de santé, il a présenté l'établissement et fait le point des militaires absents pour des soins. A la date du 17 juillet 2023, ce sont 62 personnes hospitalisées dont 47 blessés en opération et 14 en non opération, a-t-il signifié.

Une visite attendue à Bobo-Dioulasso

Quant au directeur du centre médical du camp Général Aboubacar Sangoulé Lamizana, le médecin colonel-major Sosthène Somda, a souhaité que ce partenariat qui existe avec la SN Citec puisse se renforcer. « Nous saisissons cette occasion pour encourager et souhaiter que d'autres partenaires suivent l'exemple de cette société SN Citec et qu'ils accompagnent les forces de défense et de sécurité dans cette guerre qui nous est imposée », a-t-il exhorté.

Selon le médecin colonel-major, Sosthène Somda, la SN Citec est un partenaire privilégié des forces de défense et de sécurité dans cette lutte

Après cette étape, la doyenne de l'industrie burkinabè, va organiser des visites aux blessés de Bobo-Dioulasso et des kits humanitaires seront également distribués aux blessés de cette ville, a rassuré le personnel de la société. La valeur monétaire des kits humanitaires et du chèque cumulé est de 60 000 000 FCFA, a indiqué le directeur Ibrahim Traoré.

Cette contribution de la SN Citec intervient dans un contexte où l'industrie connaît des difficultés structurelles avec notamment une baisse significative de l'ordre de 70% sur les activités de trituration de la graine de coton au titre de la campagne 2023 en cours. C'est ce qu'a fait savoir le premier responsable de la SN Citec.

Une photo de famille entre le personnel de la SN Citec et les militaires

Avant de quitter le centre médical, la délégation de la SN Citec a rassuré la hiérarchie militaire que la mobilisation de la contribution patriotique inscrite dans la politique de responsabilité sociétale de l'entreprise va se poursuivre proportionnellement avec le niveau des activités de la société.

Cryspin Laoundiki
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Categories: Afrique

Insécurité dans la région du Centre-ouest : La CCVC et l'ABASSEP volent au secours des PDI

Tue, 18/07/2023 - 14:30

La Coalition régionale contre la vie chère, la corruption, la fraude, l'impunité et pour les libertés et l'Association burkinabè d'assistance et secours populaire (ABASSEP), ont remis le samedi 15 juillet 2023 à Koudougou des vivres et des kits aux personnes déplacées internes de la région du Centre-ouest. La cérémonie de remise a réuni plusieurs autorités de la région.

La crise sécuritaire qui secoue le Burkina Faso n'a pas épargné la région du Centre-ouest. A cause des différentes attaques dans la région et les régions voisines, le Centre-ouest a enregistré un nombre important de PDI. Ce qui n'est pas sans conséquences. La famine, la malnutrition chez les enfants et les femmes enceintes sont, entre autres, les difficultés vécues par les populations. Face à cette situation désespérante, la coalition régionale contre la vie chère, la corruption, la fraude, l'impunité et pour les libertés et l'Association burkinabè d'assistance et secours populaire ont apporté une aide à 30 ménages en vivres et en kits d'habillement.

Siaka Badiel, bénéficiaire.

L'opération a été mise en œuvre durant deux mois par l'ABASSEP et a permis d'obtenir des dons en nature et en espèces. Ainsi, les dons en nature sont composés de 5 sacs de riz de 50 kg, de fournitures scolaires, de savons, de sachets de détergents et d'effets d'habillement pour hommes, femmes et enfants conditionnés en kits. Pour ce qui concerne les dons en espèces, une somme de 448 000 francs CFA a été collectée via les numéros mobiles money et reconvertie en 30 sacs de riz de 25kg.

« Ce don est la contribution de l'ABASSEP et ses partenaires envers les personnes déplacées internes et personnes vulnérables en ces moments difficiles qu'elles traversent », a fait savoir Bagnibié Bama, président de l'ABASSEP Centre-ouest.

Bagnibié Bama

Grâce au concours des services de la direction régionale de la solidarité de l'action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille, 30 ménages vulnérables y compris des étudiants déplacés internes (EDI) ont été identifiés dans les quatre provinces de la région afin de leur repartir ces dons. Madame la directrice régionale de la solidarité, de l'action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille, présente à cette cérémonie, n'a pas manqué de saluer l'initiative. « Ce n'est pas la quantité qui compte, mais plutôt le geste qui est fait car une telle initiative demande de la résilience », a-t-elle laissé entendre. Par ailleurs elle a aussi rassuré le public sur les efforts fournis par le gouvernement dans le but de la résolution de cette crise.

Aïchatou Karambiri, directrice régionale de la solidarité de l'action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille

Entre sentiments de joie et de reconnaissance, les bénéficiaires ont salué à sa juste valeur cette action des donateurs. « Nous sommes vraiment très contents, même si ce n'est pas beaucoup, ça reste quand-même un soulagement parce qu'ils ont pensé à nous et nous les remercions pour ce geste », s'est réjoui Siaka Badiel, bénéficiaire et PDI de Dassa. Même son de cloche avec Boureima Sawadogo qui, de Fada, a trouvé refuge à Sapouy. « Nous avons bénéficié de 9 sacs de riz et de 18 sachets de vêtements. Cela va nous soulager un tant soit peu », a-t-il indiqué.

Photo de famille

Au cours de cette cérémonie, chaque partie prenante a émis le vœu que ces actions soient multipliées dans la région et dans l'ensemble du pays. Les donateurs ainsi que les autorités n'ont pas manqué d'interpeller l'ensemble de la population à plus de résilience pour un retour de la paix au Faso.

Prince Omar
Lefaso.net

Categories: Afrique

Diocèse de Dédougou : Cinq nouveaux prêtres ordonnés

Tue, 18/07/2023 - 12:15

Cinq nouveaux prêtres ont reçu le sacrement de l'ordre le samedi 8 juillet 2023 à la cathédrale Sainte Anne de Dédougou. Il s'agit des abbés Kizito Sabourou, Nestor Ouédraogo, Damien Aka, Hyppolite Mossé, et du père Célestin Sarambé de la Société des missionnaires d'Afrique (Pères blancs) à recevoir ce sacrement du service de la communion par l'évêque Mgr Prosper Bonaventure Ky.

La communauté des prêtres du diocèse de Dédougou s'est agrandie avec cinq nouveaux pasteurs tous originaires du diocèse de Dédougou. Ce sont les Abbés Hyppolite Mossé de la paroisse Sacré-Cœur de Toma, Damien Aka de la paroisse Marie mère de Oury, de Kizito Sabourou et Nestor Ouédraogo de la paroisse Saint Pierre de Nyassan et du Père Célestin Sarambé de la paroisse de Kiembara, membre de la Société des missionnaires d'Afrique (Pères Blancs).

Ils ont reçu l'imposition et l'onction, les ornements sacerdotaux et la remise de la paterne et du calice qui font d'eux des prêtres consacrés au service de Dieu et des chrétiens.

Au cours de son homélie, Mgr Prosper Bonaventure Ky a insisté sur l'unité. Il s'est appesanti sur l'eucharistie, sacrement de l'unité, qui selon lui peut avoir des implications au niveau personnel, au niveau communautaire, au niveau social et également des implications toutes particulières pour ceux qui en sont les ministres.

Aux nouveaux prêtres et aux fidèles chrétiens, Mgr Ky dira que l'accomplissement de la mission chrétienne et sacerdotale est un devoir individuel et un devoir collectif. « On n'est pas prêtre seul, on n'est pas chrétien seul », a-t-il laissé entendre.

Les lieux d'affection ont été révélés à l'assemblée. L'Abbé Kizito Sabourou servira à la paroisse cathédrale de Dédougou. L'Abbé Nestor Ouédraogo sera en service au centre spirituel de Moundasso. L'Abbé Damien Aka sera à la paroisse de Safané et l'Abbé Hyppolite Mossé renforcera l'équipe de formation du petit séminaire de Tionkuy. Quant au Père Célestin Sarambé, il est envoyé en mission en République démocratique du Congo pour l'annonce de la bonne nouvelle.

Pour leurs missions, l'évêque a lancé un appel de soutien pour l'acquisition de moyens de déplacement. « Je lance également un appel aux laïcs à ne pas baisser les bras dans leur générosité au moment où la prise de conscience et l'expérience nous font dire que vous êtes capables de beaucoup au regard des efforts qui ont été consentis afin d'aider vos jeunes prêtres à acquérir des moyens de déplacement pour leur pastorale », a-t-il plaidé.

Y. I K-Z

Categories: Afrique

Nayala : L'OCADES reçoit les biens de l'ADPNA après sa dissolution

Tue, 18/07/2023 - 12:10

L'Association pour le développement de la province du Nayala (ADPNA) a transféré ses biens à l'Organisation catholique pour le développement et la solidarité (OCADES Caritas Burkina) du Nayala le samedi 15 juillet 2023 à Toma. C'était au cours d'une cérémonie tenue au siège social de l'ADPNA en présence de ses membres et de plusieurs autorités.

Après plus d'un demi-siècle d'existence l'Association pour le développement de la province du Nayala est dissoute. C'était au cours de son assemblée générale du 28 novembre 2021. Selon les dispositions de la loi 06-2015 portant liberté d'association et selon les statuts de l'ADPNA, un comité ad hoc a été mis en place pour réfléchir et faire des propositions pour la donation de ses biens à une autre structure. « C'est ainsi que le 1er mai 2022, l'assemblée générale a examiné le rapport de conclusion de ce comité ad hoc. Après examen de performances, des structures demandeuses, au regard de la loi CNT et des statuts de l'ADPNA, l'OCADES a été choisie pour la dévolution des biens de l'ADPNA. Un liquidateur a été désigné pour la circonstance », explique Edmond Boleane, le coordinateur de l'association.

L'OCADES bénéficie ainsi de biens immobiliers à Toma, à Gossina, à Yé, à Tô, à Zouma, à Toba. Mais selon Michel Toé, membre du bureau exécutif de la défunte association, « il y a des charges que l'OCADES doit supporter. Notamment les indemnités dues au personnel, les épargnes de certains membres qui sont encore au niveau de l'ADPNA et les cotisations sociales qui doivent aussi être payées ».

Prenant la parole, le représentant de l'OCADES Nayala, Abbé Thomas Bassou Ky, a d'abord rendu hommage au Père Randes qui a eu, dit-il, « cette idée lumineuse de coopération et de développement pour la mission catholique et pour le développement de la région ». Il a ensuite remercié les membres de l'ADPNA et tous ses dirigeants depuis sa fondation, qui ont travaillé pour le développement de la province du Nayala. « L'OCADES ouvre grandement ses bras pour accueillir tout le monde. L'OCADES accueille les associations, les unions, les groupements..., tous ceux qui œuvrent pour le développement et la solidarité », a-t-il lancé avant de conclure.

Au nom du haut-commissaire de la province du Nayala, le secrétaire général de la province, Arouna Diallo, a traduit sa reconnaissance « à l'endroit de l'ADPNA pour les efforts et les multiples réalisations dans la province depuis sa création au profit des vaillantes et laborieuses populations ». Il a aussi invité l'ensemble des acteurs à se donner la main pour une mise en œuvre réussite de ce transfert pour le bonheur des populations. Car, dit-il, « le contexte actuel nous recommande d'être unis et solidaires pour mieux affronter les défis pour aller de l'avant ».

Avant de prendre acte de la dissolution, le représentant du haut-commissariat de la province du Nayala s'est réjoui : « En tant que structure au niveau local en charge des libertés publiques, nous nous réjouissons du respect de la procédure, car vous vous êtes fait accompagner par l'expertise d'un cabinet pour la liquidation des biens de l'association ».

Après la lecture du procès-verbal de transfert, la cérémonie a pris fin par la remise des documents et des clés des bâtiments.

Y. I K-Z

Categories: Afrique

Deuxième session du séminaire international de formation sur les prix de transfert

Tue, 18/07/2023 - 10:30

Le Centre Africain d'Expertise en Gestion, Économie et Innovation (CAGEI) informe le public de la tenue d'un séminaire international de formation sur les prix de transfert du 21 au 24 Août 2023 à l'hôtel Sami à Ouagadougou

 Objectif
Ce séminaire a pour objectif de permettre aux professionnels du domaine de maîtriser les notions et techniques essentielles à la construction et la gestion d'une politique/système en matière de prix de transfert.

 Compétences visées
A la fin de la formation, les participants seront capables de :
• Comprendre les principes structurants des prix de transfert pour bien les utiliser (optimisation fiscale, remontée du cash…).
• Identifier les enjeux et risques des politiques de prix de transfert mises en œuvre.
• Se préparer aux conséquences en matière de prix de transfert sur les règles de fiscalité internationale
• Mettre en place une politique de prix de transfert adaptée

 Public cible
 Dirigeants
 Responsables financiers et comptables,
 Responsables juridiques et fiscaux,
 Experts-comptables,
 Inspecteurs d'impôt,
 Fiscalistes et Avocats fiscalistes,
 Conseillers juridiques et fiscaux
 etc

 Contenu indicatif
Le principe de prix de transfert
• Sources et définition de la notion de prix de transfert et de pleine concurrence :
• Les enjeux soulevés par la mise en œuvre du principe de pleine concurrence
Les méthodes de détermination des prix de transfert
• Le prix comparable sur le marché libre : avantages et inconvénients
• Le prix de revient majoré : avantages et inconvénients
• Le prix de revente : avantages et inconvénients
• La méthode du partage des bénéfices : avantages et inconvénients
• La méthode transactionnelle de la marge nette : avantages et inconvénients
• Les autres méthodes

• Les critères de choix en fonction de la nature des opérations de l'entreprise (modélisation).
L'enjeu et l'utilité de l'analyse fonctionnelle
• Analyse fonctionnelle du périmètre et étude de comparables
• Comment réaliser une analyse fonctionnelle : conseils pratiques
La problématique des incorporels

• Mettre en place une organisation des incorporels
• Identifier les contraintes fiscales des incorporels
Sécuriser sa politique de prix de transfert
• Panorama des obligations documentaires
• Les nouvelles obligations déclaratives en France
• Les obligations documentaires dans les principaux états partenaires
• La mise en place d'une documentation appropriée et les méthodes préconisées par l'OCDE

• Les aspects pratiques et stratégiques
Les contrôles de l'administration fiscale
• Les outils et les méthodes du contrôle fiscal des prix de transfert
• Identifier les principales situations à risque
• Gérer les contrôles fiscaux
• La procédure d'accord préalable

 Formateur
La formation est assurée par Me Jean François ZOUKOUA,
 Conseil juridique Agréé/ Inscrit à l'Ordre
 Senior manager Transfer Pricing and International Tax Law
Il est titulaire d'un master en Fiscalité des entreprises de l'Université Félix Houphouët-Boigny est certifié en ICCF (International Certificate in Corporate Finance) HEC-Paris. Il est actuellement en poste dans un cabinet international en tant que manager senior en prix de transfert et fiscalité internationale.

 Frais de participation
Frais de formation de chaque certificat est de 350 000 F CFA pour les candidatures individuelles et de 500 000 pour les candidatures institutionnelles. Les auditeurs devront s'acquitter des frais de formation par virement (voir RIB attaché), espèce ou par chèque au nom du centre pour confirmer leur participation.
NB : les frais de formation sont payables avant le 15 Août et donnent droit aux pauses-café et déjeuners durant la session

 Calendrier de formation
• Dépôt des dossiers : jusqu'au 18 Août
• Durée de la formation : 21, 22, 23 et 24 Août 2023
• Période de formation : cours du jour 9h00 à 17h00
• Lieu : Ouagadougou (Sami hôtel à coté de Pacific et de Ramadan hôtel)

 Livrables
Après la formation, les participants auront droit à :
• Une attestation de formation
• Supports et outils pratiques du séminaire

 Inscription
La fiche d'inscription disponible ici
https://forms.gle/o8zTRgHQUuz7cVS87
Pour plus d'information sur nos offres de formation, Merci de visiter notre site Web
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La Société Burkinabè de Biologie Clinique(SBBC) organise ses cinquièmes journées scientifiques du 20 au 21 juillet 2023

Tue, 18/07/2023 - 10:30

Sous la Présidence du Ministre de la santé Jean Marie Lucien KARGOUGOU la Société Burkinabè de Biologie Clinique(SBBC) organise ses cinquièmes journées scientifiques du 20 au 21 juillet 2023 à la salle PSUT de l'université Joseph Ki-Zerbo à Ouagadougou.
Thème central : « Continuité des services de laboratoire et défis sécuritaires »

Ces journées vous offrent un cadre privilégié de partage de connaissances scientifiques à travers des conférences, communications et ateliers qui seront animés par d'imminents spécialistes de la Biologie clinique d'Afrique et d'Europe.
En marge des conférences et ateliers, il y aura une exposition des sociétés de distribution de réactifs, consommables, équipements de laboratoires et d'autres produits de santé.

Du 20 au 21 juillet 2023 à l'université Joseph Ki Zerbo, c'est l'occasion de rencontrer les professionnels de la biologie médicale d'Afrique et d'Europe.

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Décès de Hélène BANGRÉ KABORÉ : Faire part

Tue, 18/07/2023 - 08:30

• Sa Majesté le Dima du Royaume de Boussouma ;
• Le Naaba Baongo de Kugr-Zugu à Korsimoro ;
• Le Naaba Kangré, Chef de Koubri ;
• La grande famille BANGRÉ à Ouédsé/Korsimoro, Bamako, Ouagadougou, Kaya, Bobo-Dioulasso, au Ghana et aux États-Unis d'Amérique ;
• Le Nabikienga Nininguété Zacharie BANGRÉ à Ouédsé/Korsimoro et ses frères et sœurs ;

• Madame Marie OUÉDRAOGO BANGRÉ, Épouse de Son Excellence Raymond Édouard OUÉDRAOGO, ses frères et sœurs ;
• La grande famille alliée KABORÉ à Bokou, Siglé, Ouagadougou, Yako, Ouahigouya, Bobo-Dioulasso et Koudougou ;
• Les familles alliées

Ont la très profonde douleur d'annoncer la perte de leur épouse, mère, fille, sœur et belle-sœur, Madame Hélène BANGRÉ KABORÉ, Épouse de Naaba Koom de Ouédsé/Korsimoro.

Décès survenu le 18 Juillet 2023 à Ouagadougou des suites de maladie.
La levée du corps aura lieu le jeudi 20 juillet 2023 à Ouagadougou à partir de 06h00 à la chambre mortuaire du CHU de Bogodogo, suivie de la cérémonie funéraire à Ouédsé/Korsimoro à 10H00.

2 Timothée 4/7 « J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi ».

Union de prière !

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Nécrologie : Programme des obsèques de Monsieur Yirpaalè Zéphirin SOMDA

Tue, 18/07/2023 - 08:30

Suite au rappel à Dieu de Monsieur Yirpaalè Zéphirin SOMDA, agent de la SONABHY à la retraite, le vendredi 14 juillet 2023 à l'hôpital Yalgado Ouédraogo à Ouagadougou, les familles YIRPAALE et CONGO vous informent que les obsèques se dérouleront à Tovor, Dissin, département du loba comme suit :
Lundi 17 juillet 2023

10h : Levée du corps à l'hôpital Yalgado Ouédraogo
20h : Veillée de prière à domicile à Pissy

Mardi 18 juillet 2023
10h : Absoute suivie de l'inhumation au cimetière de BOISSA

Mercredi 19 juillet 2023
9h : Départ pour les obsèques à Tovor, Dissin, département du loba

UNION DE PRIERES !!!!

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Décès de Alain Yves Dieudonné KABORÉ : Remerciements et faire-part.

Tue, 18/07/2023 - 08:30

La famille de feu KABORE Dominique à Ouagadougou,
Les grandes familles KABORE, TRAORE, MOBIO, DIACO à Barma, Laye, Ouagadougou, Sidi, Bobo-Dioulasso, Côte d'Ivoire, Italie, Canada, Togo, USA, France,
Les familles alliées : TANI, OUEDRAOGO, DIARRA, TRAORE, SONNY, KONE, BAZEMO, ZOUNGRANA, SAWADOGO, KAMBOU, DIALLO, DOVI-AKUE, TRAORE, LUNDBERG, OUATTARA, ZEBANGO, DONDASSE, OUEDRAOGO, DIA, ZERBO, SAVADOGO, YADGHO,

Les frères et sœurs : Jean-André, Martine, Georges Chantal, Rosine, Alice,
Les enfants : Perle, Rachel, Dominique, Philippe,
La petite-fille Océane,

Très touchés par les nombreuses marques de compassion, de sympathie et de soutiens, expriment leur profonde gratitude à tous ceux qui de près ou de loin, les ont aidés ou assistés lors du rappel à Dieu, le mercredi 21 juin 2023 à Ouagadougou et de l'inhumation le mardi 27 juin 2023 au cimetière municipal de Saint Léon, de leur fils, frère, père, grand-père, cousin et oncle :
Alain Yves Dieudonné KABORÉ, Fondateur de SIC Ingénieur conseil.
Ils remercient en particulier :

• la CCB Saint Gaston de Pissy ;
• la chorale Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus de Pissy ;
• l'Apostolat biblique de Saint Jean XXIII.
lls se gardent de citer des noms pour ne pas en oublier.

Programme des messes du 16 juillet au 31 décembre 2023 :
• Paroisse Christ-Roi de Pissy :
les dimanches à 5h45 et 9h00 ;
• Paroisse Saint Jean XXIII
les dimanches à 11h00 et les vendredis à 18h30 ;

• Bethléem
les dimanches à 11h00 ;
• Paroisse Saint Charles Lwanga de Wayalghin
les dimanches à 9h00 ;
• Saint Jean Paul II à Ouaga 2000
les dimanches à 11h00.

"Le Seigneur a donné, le Seigneur a repris. Que le Nom du Seigneur soit loué !"

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Burkina : « La trajectoire est prometteuse…Les leviers actionnés nous positionnent vers une issue heureuse de fin de deuil et d'intégrité territoriale retrouvée » (Dr N. Issoufou Tao, vice-président d'APP/Burkindi)

Tue, 18/07/2023 - 00:38

Bien que les partis politiques soient réduits à leur plus simple expression depuis le coup d'Etat de janvier 2022, des leaders ne se sentent pas moins attachés à la situation nationale qu'ils suivent avec une attention soutenue. Du reste, ils ne manquent pas d'occasions pour partager leur diagnostic et faire des propositions de sortie de crise. Est de ces organisations politiques, l'Alternative patriotique panafricaine/Burkindi (APP/Burkindi), fidèle également à sa ligne depuis sa création en juin 2018. Dans cette interview qu'il nous a accordée, le vice-président chargé de l'orientation politique et de la cohésion nationale, Dr Naguesba Issoufou Tao, donne la lecture du parti de la situation nationale, assortie de propositions et dont certaines ne sont pas à caresser dans le sens du poil, les partis politiques eux-mêmes.

Lefaso.net : Comment se porte l'APP/Burkindi et quel est le lien qu'il entretient aujourd'hui avec ses militants et sympathisants, dans ce contexte où les activités des partis politiques sont suspendues ?

Dr Naguesba Issoufou Tao : Avant tout propos, je voudrais saisir l'opportunité que vous m'offrez pour m'incliner devant la mémoire de toutes les victimes du terrorisme dans notre pays, civiles comme militaires ; nous traduisons notre compassion aux familles respectives. J'ai également une pensée à l'endroit de nos compatriotes déplacés internes, à qui nous souhaitons bon courage et traduisons toute notre solidarité et tout notre soutien.

Pour revenir à votre question, je dirai que l'APP/Burkindi se porte à l'image du pays. Nous gardons tant bien que mal le contact avec nos militants, malgré la situation générale difficile.

Cette situation de suspension des activités tient au fait que la classe politique serait responsable de la situation actuelle du pays. Quelle observation avez-vous sur cette opinion ?

Il est difficile de dédouaner le politique dans la situation que vit notre pays depuis les indépendances. Mais il est bon de nuancer à deux niveaux. Dans un premier temps, il ne serait pas juste de jeter la faute sur les seuls hommes politiques. Il importe de rappeler que notre pays n'a connu que deux présidents civils, que sont Maurice Yaméogo et Roch Kaboré, si l'on ne tient pas compte de la transition de 2015 présidée par Michel Kafando. La part belle de la gestion de notre pays revient donc aux militaires avec six coups d'Etat et une tentative qui a échoué, celle de Gilbert Diendéré qui a dû abdiquer face à la pression populaire.

Nous traversons, là, une crise sécuritaire sans précédent et la responsabilité première de cette situation incombe aux militaires avant tout, qui ont la charge de protéger notre nation. C'est pour cela d'ailleurs que la rupture de l'ordre constitutionnel a été tolérée, voire applaudie, en janvier 2022. C'est donc dire que la situation du pays ne saurait être la conséquence de l'échec des seuls politiques. Deuxièmement, vous ne pouvez pas mettre les politiques à la même strate pour les juger et les tenir responsables au même titre.

Des militants comme nous, refusons d'être logés à la même enseigne que ceux qui ont présidé aux destinées de ce pays plusieurs décennies durant et dont les bilans sont connus. La tragédie que nous vivons fait partie des conséquences de choix politiques de ces derniers. Il faut alors être clair sur cette question. La classe politique ne peut être tenue pour seule responsable de la situation de notre pays et les politiques ne peuvent pas tous être considérés comme des caïmans de la même mare et traités comme tels. Les responsabilités historiques peuvent être situées avec objectivité et discernement.

Malgré la volonté affichée des autorités en place, la situation sécuritaire n'affiche pas bonne mine, avec surtout ces villages qui continuent de se vider. Comment peut-on expliquer cette persistance dans la dégradation de la situation ?

Je pense que nous devons être optimistes. Il y a, comme vous le dites, une volonté manifeste au sommet de l'Etat de lutter contre ces bandes criminelles depuis l'avènement du MPSR II et cela est à reconnaître. La volonté est le premier ferment de tout succès et il faut reconnaître cela au capitaine Traoré. Maintenant, dans une guerre asymétrique comme celle que nous traversons, il y a plusieurs paramètres à prendre en compte pour savoir que même dans une dynamique victorieuse, il y a des hauts et des bas et je crois que c'est à ces bas que vous faites allusion. Savez-vous que certains villages étaient sur place encore par la seule volonté des groupes terroristes ?

Et quand l'étau se resserre sur eux, dans leur repli, ils sont capables de déplacer ces mêmes populations avec qui ils avaient déclaré une sorte de non-agression pour faire mal à la nation. Cela pourrait expliquer la hausse constatée au niveau du nombre de PDI (personnes déplacées internes). Il vous souviendra également que chaque fois que les groupes terroristes sont acculés, ils changent de cibles, passant des cibles fortes (position des FDS, VDP…) aux cibles molles que sont les populations civiles, comme nous le constatons ces derniers temps, pour une fois de plus semer le maximum de désolation.

Sinon, notre point de vue est que nos FDS (Forces de défense et de sécurité) et nos VDP (Volontaires pour la défense de la patrie) ont entamé une marche radieuse et inexorable vers la libération du pays et l'occasion est belle pour notre parti de saluer et d'encourager cet engagement patriotique. Des populations sont réinstallées dans leurs localités sans grands renforts médiatiques et il ne faut pas occulter cela. Nous perdons parfois des batailles, mais en tant que peuple, en tant que nation, nous gagnerons cette guerre.

Dans une déclaration en date du 2 octobre 2022, votre parti déplorait le dévoiement du lieutenant-colonel Damiba, prenait acte de l'arrivée du capitaine Traoré avant d'estimer que « Une mobilisation populaire de combat et une clarification de nos alliances extérieures sont incontournables. Sans une guerre populaire et patriotique généralisée, sous la direction des FDS et de dignes représentants du peuple, notre calvaire risque d'être encore plus long et meurtrier ». Le MPSR II a pris une nouvelle dynamique diplomatique et a procédé à la popularisation de la guerre par le recrutement massif de VDP. Peut-on dire que le pouvoir est sur la même lancée que votre parti et en êtes-vous satisfait ?

Notre parti a fait des propositions de sortie de crise au président Damiba. Nous avons reconduit ces propositions au président Traoré. Nous notons aujourd'hui, et nous l'avons dit en janvier, une prise en compte de certaines de nos propositions. Effectivement, notre conviction au niveau de l'APP/Burkindi est que notre salut passera par l'armement des populations pour qu'elles puissent se défendre par elles-mêmes (par le peuple, pour le peuple).

Le président Thomas Sankara l'a compris très tôt et l'a dit : « Un peuple conscient ne saurait confier la défense de sa patrie à un groupe d'hommes, quelles que soient leurs compétences. Les peuples conscients assument eux-mêmes la défense de leur patrie ». Un peuple qui plus est dans une guerre asymétrique où l'ennemi est avec vous et use de perfidie. Alors, nous notons le recrutement ‘‘massif'' de VDP comme un début de mobilisation populaire généralisée, mais il faut aller au-delà et plus vite. Il faut également prendre en compte les aspects de la lutte sur le plan communautaire et économique et accélérer les différents processus.

Sur le plan de l'équipement de nos forces patriotiques combattantes, nous notons également de gros efforts et des progrès sensibles. Lors d'une rencontre avec la classe politique, en présence des ministres de la défense, de l'administration du territoire d'alors, le ministre d'Etat et ministre de la Fonction publique a affirmé que notre pays a désormais les moyens de surveiller son territoire et ce sont, là, de bons signaux.

Dans un message adressé aux Burkinabè à l'occasion du nouvel an, le 1er janvier 2023, par la voix de son président, l'APP/Burkindi s'est également félicité de ce qu'une partie de ses propositions de sortie de crise sont prises en compte par le MPSR II du capitaine Ibrahim Traoré. Neuf mois après, l'APP/Burkindi peut-il dire que la trajectoire se poursuit, comme elle souhaite ?

Comme je l'ai dit plus haut, nous pensons que la trajectoire est prometteuse. Le discours est clair et cohérent. Il y a, visiblement, plus d'engagement sur le terrain ; les équipements sont en train d'être rassemblés…Ce n'est pas tout. Il y a cette main tendue de la République à ses enfants égarés (s'ils sont prêts à ouvrir la leur) à travers le CNA (Centre national d'appels) et des mécanismes autres que la puissance de feu. Le rythme n'est peut-être pas à notre convenance, mais les divers leviers actionnés nous positionnent vers une issue heureuse de fin de deuil et d'intégrité territoriale retrouvée.

Dans le même message de vœux de nouvel an, vous appeliez à « ne pas céder aux manipulations et aux pièges de la division ». Aujourd'hui, la situation est telle que de nombreux Burkinabè redoutent une guerre civile, du fait de dérives contre des membres d'une communauté. Avez-vous la même crainte ?

Il faut déplorer certains comportements de nature à diviser davantage les Burkinabè. Il y a des accusations sans fondements sur certaines communautés et sur nos FDS et VDP. Il faut fondamentalement éviter le délit de faciès. Les victimes de cette guerre sont multiconfessionnelles et multi-ethniques. Il faut également dénoncer avec force les attaques souvent infondées contre nos FDS et leurs supplétifs. Ces accusations émanent en réalité d'officines obscures qui poursuivent des intérêts étrangers à ceux du peuple burkinabè. Et il faut vraiment éviter de tomber dans ces pièges.

Ces pièges qui sont souvent tendus par les groupes criminels eux-mêmes et leurs soutiens pour accentuer les divisions, achever de déchirer le tissu social et accélérer la déliquescence de notre Etat. Nous croyons en la capacité des Burkinabè à transcender les situations difficiles comme la crise de l'article 37 ou l'apocalypse avait été prédite. On peut citer également la résistance au coup d'état de 2015 pendant laquelle notre peuple a su préserver l'essentiel. La crise sécuritaire complexe que traverse notre pays ne dégénérera pas en effondrement de l'Etat, si l'unité des communautés, des patriotes et de tout le peuple autour des FDS est acquise. Telle est notre conviction !

Il est reproché aux partis politiques de ne pas faire conséquemment, non seulement en termes de propositions de sortie de crise, mais également dans la prise en charge de la situation humanitaire. Quel commentaire cette perception vous inspire ?

Notre parti a toujours fait des propositions de sortie de crise, du pouvoir du président Kaboré à la transition actuelle. Nous sommes constants à ce propos, et nous en avons parlé plus haut. En plus de la guerre populaire généralisée, nous avions proposé au président Kaboré à l'époque, une réforme de l'armée, entre autres. Par rapport à la situation humanitaire, en tant qu'humains tout court et affectés par la situation de nos compatriotes, nos militants se tiennent aux cotés des PDI, en tout temps et en tout lieu. Mais il revient à l'Etat, qui est le garant du bien-être des populations, d'apporter une réponse appropriée à la situation.

Vous êtes enseignant-chercheur, membre d'organisations sociales également, on vous aperçoit souvent sur le terrain, apportant soutien aux déplacés internes. Si ce n'est un secret, est-ce des actions au titre du parti, d'une organisation quelconque ou à titre personnel ?

Nous ne pouvons pas rester insensibles à la situation que nous vivons, à quel que titre que ce soit. Il est de notre devoir de rester aux cotés de ces nombreuses PDI devenues vulnérables par la force des choses et nous essayons de faire notre mieux, quels que soient le cadre et le lieu. Nous profitons de votre tribune pour traduire notre reconnaissance à tous ceux qui nous accompagnent dans le sens de soulager, un tant soit peu, ces PDI. Nous leur souhaitons beaucoup de courage et fondons avec elles, l'espoir d'un retour très prochain dans leurs localités d'origine.

Les partis et formations politiques sont sollicités par le ministère en charge des libertés publiques pour apporter leurs réflexions au projet de relecture du Code électoral et du régime juridique des partis politiques. Etes-vous de ceux qui pensent que des réformes sont nécessaires sur ces volets ?

Il est évident qu'il faut opérer des reformes politiques. Il faut donner à la scène politique, un visage humain et patriote. L'argent ne peut pas être un critère pour remporter des élections dans un pays qui veut et qui doit se construire. Pendant longtemps, la politique a été érigée en fonds de commerce et nos populations en bétail électoral. La conséquence, c'est la corruption, les détournements et le pays poursuit sa descente aux enfers, en témoigne la situation dans laquelle il est plongé depuis maintenant de longues années. Il faut que cela cesse et ça passe par des réformes audacieuses.

Un certain nombre d'acteurs doivent être traduits devant les tribunaux, condamnés le cas échéant et frappés d'indignité politique, des partis politiques doivent être dissouts. Les anciennes pratiques ne doivent plus avoir cours dans le Burkina Faso de demain. La priorité du moment reste sans conteste la question sécuritaire, mais vous ne pourrez avoir une terrasse propre tant que vous n'aurez pas construit de pare-vents solides pour contrer ces vents qui vous servent ces ordures. Ce ne sera qu'un perpétuel recommencement et c'est ce qu'il faut éviter.

Des composantes politiques ont saisi l'opportunité de cette correspondance pour demander à l'autorité de d'abord lever la suspension qui frappe les activités des partis et formations politiques. Votre parti s'inscrit certes dans l'un des grands ensembles de la classe politique, l'ONA, dont on n'a pas encore connaissance de la réaction sur le sujet, mais nous n'allons pas nous empêcher de demander l'analyse de l'APP/Burkindi par rapport à cette équation qui se pose…

Je comprends la position des composantes politiques demandant la levée de la mesure de suspension afin que le processus soit participatif. Je comprends également la position du gouvernement. Mais je risque de vous surprendre… Notre peuple a beaucoup souffert et soufre encore, et l'heure et les esprits ne sont véritablement pas à l'agitation politique. J

e crois que dans un processus concerté, on doit pouvoir trouver une passerelle pour que les formations politiques puissent consulter leur base pour toute question essentielle, sans pour autant plonger nos villes dans une effervescence politicienne au nez de nos PDI qui ne demandent qu'un toit et quelques céréales en scrutant l'horizon de fin de calvaire. L'ex-ONA (Opposition non-affiliée) à laquelle appartient notre parti, se prononcera certainement de manière officielle sur cette question.

L'opportunité de l'adoption de la nouvelle Constitution sous ce pouvoir de la transition se pose également. Pensez-vous que cela est un impératif ?

Je crois que l'occasion est bonne pour adapter notre Constitution à nos valeurs et réalités. Il ne faut pas oublier que l'insurrection d'octobre 2014 trouve ses fondements dans les failles que la Constitution avait laissées à la liberté d'interprétation. La transition de 2015 l'a révisée à minima pour verrouiller l'article querellé, mais cette transition devra tropicaliser une bonne fois notre loi fondamentale et la loi électorale, afin que nous puissions tourner le dos et à la guerre et à l'instabilité constitutionnelle pour véritablement pour poser les jalons d'une nation au travail, stable et prospère.

De plus en plus de Burkinabè se convainquent également que la transition en cours travaille à son propre prolongement tandis qu'une catégorie de Burkinabè estiment qu'il n'y a pas lieu de parler d'élections en 2024, tant que le territoire n'est pas recouvré. Quelle est votre analyse sur le sujet ?

Je ne ferai pas de procès d'intention à la transition. En cas d'impossibilité de tenir des élections en 2024, des concertations avec toutes les composantes de la société peuvent être initiées pour ce faire. Autrement dit, vous convenez avec moi qu'il est malsain de parler d'élections dans ces conditions. Faut-il aller encore payer des élections à ceux qui nous endeuillent ? Où allons-nous battre campagne ? Je crois qu'il faut être sérieux et conséquent.

Ce type de discours dans le contexte qui est celui de notre pays ressemble à des manœuvres de gens qui ont perdu des privilèges et qui caressent l'espoir de les retrouver le plus tôt possible. Et ces espèces de politiciens n'ont justement plus leur place sur l'échiquier politique. Ils ont été incapables d'éteindre le feu qu'ils ont allumé ou contribuer à allumer, qu'ils aient aujourd'hui la bienséance de respecter la mémoire de nos morts et de compatir à la douleur de la nation.

Qu'avez-vous comme message pour clore l'entretien ?

Je voudrais féliciter et encourager votre organe le faso.net pour tout le travail qui est abattu dans le sens d'apporter l'information juste et utile aux Burkinabè. Je voudrais ensuite vous remercier pour l'opportunité offerte à l'APP/Burkindi d'opiner sur la situation nationale. Enfin, je voudrais rappeler que notre pays est dans une lutte pour sa survie en tant que nation. C'est un moment décisif de l'histoire ; là c'est le navire Burkina Faso qui est menacé de chavirement et alors il est plus que jamais urgent que tous, je dis bien tous les Burkinabè de l'intérieur comme de la diaspora puissions taire nos divergences, somme toute secondaires pour soutenir le moral de nos forces combattantes dans l'élan et l'effort de libération de la patrie.
Je vous salue !
Vive le Burkina Faso !

Interview réalisée par Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Kaya : Insatisfait de sa moyenne au bac C en 2022, Alidou Ouédraogo décroche le bac D en 2023 avec 17,38 de moyenne

Tue, 18/07/2023 - 00:35

Un constat rare, une décision à risque. Alidou Ouédraogo, à la session 2022 du baccalauréat série C, a été admis avec une moyenne de 10,85 sur 20. Conscient que cette performance ne lui permettra pas d'obtenir une bourse, l'élève a décidé de repasser l'examen cette année, mais cette fois en série D, et il s'en est sorti avec la forte moyenne de 17,38. Pour connaître ses motivations et ses rêves, Lefaso.net a rencontré le double bachelier, le jeudi 13 juillet 2023, au secteur 6 de Kaya, capitale de la région du Centre-Nord.

Agé de 20 ans, Alidou Ouédraogo est originaire du village de Imiougou, commune de Korsimoro, dans la province du Sanmatenga. En 2021, ses études vont l'amener à Kaya, loin de ses parents restés au village. Au lycée provincial Moussa-Kargougou de Kaya, Alidou Ouédraogo va poursuivre ses études en classe de première C. Il passe alors en classe de terminale C avec une forte moyenne, pour affronter son premier diplôme universitaire. L'élève fera partie des admis au baccalauréat C avec 10,85 de moyenne. Des résultats qui n'étaient du goût d'Alidou Ouédraogo, qui a décidé de se relancer l'année suivante.

Alidou Ouédraogo avec ses proches parents.

« Je n'étais pas satisfait des mes résultats de 10,85 sur 20, et j'ai décidé de reprendre mon examen cette année 2023 dans la série D, dans l'espoir de soulager mes parents qui n'avaient pas les moyens pour supporter mes études à l'université », a confié Alidou Ouédraogo. Une décision qui comportait des risques et obstacles certes, mais l'élève dit l'avoir prise au regard de la situation de ses parents. « Mes parents n'avaient les moyens pour supporter mes frais de scolarité à l'université sans une bourse d'études, ce qui allait me conduire à l'échec », a justifié le jeune homme.

Il dit avoir reçu les encouragements de ses proches parents auprès de qui nous l'avons retrouvé au secteur 6 de Kaya, dans une zone hors lotissement où ils résident.

« Quand Alidou a pris la décision de reprendre son examen, j'ai cherché à comprendre, et il m'a fait savoir qu'avec sa moyenne (10,85), il est difficile pour lui de réduire les souffrances des parents, à travers l'accès à une quelconque bourse », nous a expliqué Idrissa Ouédraogo, frère d'Alidou Ouédraogo. Une décision qui aurait été difficile à expliquer aux parents sans le soutien de son frère, étudiant en deuxième année de physique à l'université de Kaya. « C'est ainsi que je me suis approché de notre oncle avec qui nous vivions au secteur 6 de Kaya, et des parents à Imiougou pour les convaincre », a poursuivi Idrissa Ouédraogo.

Idrissa Ouédraogo, frère d'Alidou.

Si la décision d'Alidou a été validée par ses parents, elle sera mal perçue par certains de ses camarades. « Quand certains de mes camarades ont appris que je voulais reprendre le bac, ils n'ont pas digéré, ils ont cherché à me dissuader à travers des moqueries et des conseils de découragements tels que si j'échouais… je serai en retard… et tout. Mais j'étais convaincu et suis resté ferme dans ma décision », se rappelle le double bachelier.

Fort heureusement, sa conviction rencontre l'assentiment de ses professeurs qui l'ont accompagné durant l'année scolaire. « C'est une décision courageuse car il n'est pas donné à n'importe qui de rejeter ses résultats, mais nous l'avons soutenu au cours de l'année scolaire et ses résultats en français et de façon générale nous ont rassurés », a expliqué Valentin Ouédraogo, professeur de français au Groupe scolaire Ecole démocratique et populaire (GS-EDP) de Kaya, établissement dans lequel s'est réinscrit Alidou.

Face à la situation des parents d'Alidou, Valentin Ouédraogo lance un appel aux responsables de l'éducation et aux bonnes volontés. « Nous demandons aux responsables de l'éducation et structures intervenant dans l'attribution des bourses, de venir en aide à ce genre d'élèves brillants et courageux dont la situation des parents peut jouer sur les études », plaide l'enseignant.

Alidou Ouédraogo, justifiant sa décision.

La détermination et le courage de cet élève ont débouché sur une forte moyenne de 17,38 sur 20 à son examen. Selon ses professeurs que nous avons rencontrés, avec sa cette moyenne, Alidou Ouédraogo pourrait être parmi les meilleurs élèves au niveau provincial et même régional.

Né le 28 février 2003, Alidou Ouédraogo est inscrit en 2009 à l'école primaire publique de Nabamboumbou, où il décroche son Certificat d'études primaires en 2015, lui ouvrant la voie du lycée de Imiougou en 2016. Il obtient son Brevet d'études du premier cycle (BEPC) en 2019. Hormis la reprise de son baccalauréat cette année, Alidou Ouédraogo n'a jamais redoublé de classe, et sa moyenne a toujours été satisfaisante. Le brillant élève, l'enfant courageux de Imiougou, rêve de faire des études de médecine.

Tibgouda Samuel SAWADOGO
Collaborateur Kaya
Lefaso.net

Categories: Afrique

Ouagadougou : Le grand marché fermé suite à un mouvement d'humeur des commerçants

Tue, 18/07/2023 - 00:30

Le grand marché de Ouagadougou, communément appelé ‘'Rood-Wooko'' est resté fermé toute la journée de ce lundi 17 juillet 2023. C'est ce que Lefaso.net a constaté sur place. Les commerçants disent avoir organisé ce mouvement d'humeur pour protester contre les cambriolages à répétition dont ils sont victimes. Ils réclament par ailleurs des changements au sein des services chargés de sécuriser les installations du marché.

Les portails du grand marché Rood-Wooko sont restés fermés en raison d'un mouvement d'humeur des commerçants. Ces derniers disent manifester leur mécontentement contre la gestion dudit marché, notamment le volet sécuritaire. Les commerçants protestent contre des cambriolages à répétition dont ils sont victimes. Ils ont décidé donc de se faire entendre à travers ce mouvement d'humeur de 24 heures.

Les commerçants réclament, entre autres, le changement de certains responsables de sécurité et l'éclairage complet du marché.

Aziz Kafando, vendeur de chaussures au grand marché affirme en avoir assez de ces braquages. « Des boutiques au sein du marché ont été cambriolées à plusieurs reprises et il n'y a pas de mesures prises pour poursuivre ces voleurs. Quand il y a braquage, les responsables de sécurité du marché sont informés pour les constats d'usage et les éventuelles enquêtes. En rentrant le soir, tu laisses tes marchandises et dès le lendemain on t'informe que ta boutique a été cambriolée. Pourtant il y a des vigiles et des policiers qui surveillent le marché. Donc ils sont en partie responsables. Ils ne peuvent pas ne pas être au courant. Voilà pourquoi, nous avons décidé de fermer et manifester notre mécontentement. Nous demandons que les responsables de ces braquages soient appréhendés. Nous souhaitons aussi qu'il y ait des changements au niveau des policiers et des vigiles », explique-t-il.

Aziz Kafando

Même son de cloche chez Moumouni Zoundi, également commerçant à Rood-Wooko qui rejette la responsabilité sur les services de sécurité. « Les voleurs viennent braquer les boutiques des commerçants de façon répétitive. Nous avons décidé d'organiser ce mouvement d'humeur pour dire assez et demander l'accompagnement des premiers responsables du marché. Si ta boutique est sécurisée et tu te réveilles le matin en apprenant qu'elle a été braquée, c'est incompréhensible. Nous demandons d'abord aux responsables du marché et aux autorités compétentes de changer les vigiles. Ensuite, nous demandons des changements au niveau de la police, chargée de surveiller le marché. Nous demandons enfin, l'éclairage complet du marché, parce que quand vous marchez dans le marché la nuit, c'est très sombre. Cela ne reflète pas l'image du plus grand marché du Burkina Faso. Voilà entre autres, nos principales doléances », a-t-il précisé.

Moumouni Zoundi

Mamadou ZONGO
Lefaso.net

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