La déclaration ci-après est celle du parti Le Faso Autrement. Dans la présente, le président du parti de Dr Ablassé Ouédraogo regrette la suspension de radio Omega par le gouvernement qu'il juge "malheureuse et inopportune. Pour lui, "l'exécutif vient porter là, atteinte à la liberté d'opinion et de presse dans un Pays comme le Burkina Faso où cette liberté a été acquise au prix de longues et dures luttes menées, et même au prix du sang" déplore t-il.
Aussi, invite t-il le gouvernement "au strict respect des procédures en vigueur dans le domaine des médias et à lever cette mesure de suspension afin d'offrir à l'ensemble des Burkinabè, une tribune d'expression démocratique et plurielle."
Lefaso.net
Déclaration du Parti Le Faso Autrement suite à la suspension de Radio Oméga
Par voie de presse, les Burkinabè ont pris connaissance de la décision du gouvernement burkinabè de suspendre pour compter du jeudi 10 août 2023 dans l'après-midi et ce, « jusqu'à nouvel ordre », la diffusion des programmes de la Radio Oméga au motif qu'un invité aurait tenu des propos inappropriés sur ses antennes.
Le parti Le Faso Autrement regrette cette décision malheureuse et inopportune du gouvernement. L'exécutif vient porter là, atteinte à la liberté d'opinion et de presse dans un Pays comme le Burkina Faso où cette liberté a été acquise au prix de longues et dures luttes menées, et même au prix du sang.
Le Parti Le Faso Autrement exprime son soutien aux personnels de la Radio Oméga et à l'ensemble de la presse dont les conditions de travail se durcissent au fil des mois et ce, depuis le 30 septembre 2022.
Il invite le gouvernement au strict respect des procédures en vigueur dans le domaine des médias et à lever cette mesure de suspension afin d'offrir à l'ensemble des Burkinabè, une tribune d'expression démocratique et plurielle.
Comme déjà souligné dans notre Tribune publiée le 23 Juillet 2023, la défense et le respect des libertés individuelles et collectives doivent être un principe non négociable dans un Etat de droit dont se réclame être le Burkina Faso.
Il est de l'intérêt de tous, et du Burkina Faso, de travailler à relever le niveau d'analyse et de réflexion de nos populations en leur offrant une information juste, variée et équilibrée, en lieu et place de la pensée unique, de la manipulation et du mensonge. La diversité est toujours enrichissante.
« Rien n'arrête une idée arrivée à son heure »
Ouagadougou, le 11 août 2023
Dr Ablassé OUEDRAOGO
Commandeur de l'Ordre National
À l'occasion de la Journée internationale de la jeunesse 2023, la plus grande enquête au monde sur les jeunes révèle que 40 % des plus de 700 000 personnes interrogées considèrent l'éducation, les compétences et l'emploi comme des moyens d'assurer leur sécurité future. Le projet recueille les voix de plus d'un million de jeunes et alimente un "programme d'action mondial pour les adolescents", qui sera lancé lors d'un forum mondial des adolescents en octobre 2023.
Les résultats provisoires de "Ce que veulent les jeunes", un projet d'enquête massive entrepris par PMNCH ont été présentés ce 10 août par le biais d'un tableau de bord public, lancé à la veille de la Journée internationale de la jeunesse 2023, le 12 août. Placée sous la tutelle de l'Organisation mondiale de la santé, PMNCH est la plus grande alliance mondiale pour la santé et le bien-être des femmes, des enfants et des adolescents.
L'enquête demande aux jeunes âgés de 10 à 24 ans d'exprimer, avec leurs propres mots, ce qu'ils souhaitent le plus pour leur propre bien-être, donnant ainsi la parole à beaucoup de ceux qui n'ont tout simplement jamais été interrogés, y compris dans les contextes fragiles et à faibles ressources.
Parmi les 713 273 répondants âgés de 10 à 24 ans, le principal intérêt exprimé par les jeunes (40,5 %) concerne l'apprentissage, les compétences, l'éducation, les aptitudes et l'employabilité (40,5 %), reflétant un intérêt marqué pour la stabilité de l'emploi, la sécurité financière et matérielle et l'indépendance. Ce résultat se retrouve dans toutes les tranches d'âge, en particulier chez les 15-19 ans (47,2 %) et les adolescentes (49,2 %), qui citent fréquemment le besoin d'"opportunités d'apprentissage" et d'"éducation de qualité".
En 2022, dans les pays à revenu faible et intermédiaire, en raison des pertes d'apprentissage dues à la fermeture des écoles pendant le COVID-19, jusqu'à 70 % des enfants de 10 ans sont incapables de lire ou de comprendre un texte simple - contre 53 % avant la pandémie. Parallèlement, la multiplication des conflits dans le monde a reduit l'employabilité de nombreux jeunes, notamment en raison de leur faible niveau d'éducation, de leurs conditions physiques et psychologiques et de la rareté de l'enseignement et de la formation professionnelle. Les changements climatiques représentent également un défi imminent pour le bien-être économique, car on estime que 60 % des jeunes dans le monde n'ont pas les compétences nécessaires pour soutenir la "transition verte".
PMNCH vise à obtenir des réponses d'au moins un million de jeunes d'ici octobre 2023, date à laquelle l'alliance organisera le Forum mondial des adolescents - un rassemblement virtuel et le plus grand événement mondial à ce jour axé sur le bien-être des adolescents, dans le cadre de la campagne 1.8 de jeunes pour le changement, lancée en octobre 2022.
Les besoins en temps réel d'une population négligée
L'enquête est basée sur une question simple mais puissante : "Pour améliorer mon bien-être, je voudrais...". Les jeunes sont invités à utiliser leurs propres mots pour exprimer leurs idées. Les mots les plus fréquemment choisis par les répondants sont les suivants : éducation", "santé", "école", "opportunité", "emploi" et "accès". Les expressions les plus fréquemment choisies sont "santé mentale", "bonne santé", "bonne éducation", "éducation à la santé reproductive", "opportunité d'apprentissage" et "opportunité d'emploi" (voir le nuage de mots, annexe 1).
Les jeunes des pays à revenu faible et intermédiaire sont parmi les plus touchés par notre monde de plus en plus fragile, notamment par les perturbations de l'enseignement scolaire du fait de la pandemie, l'insécurité alimentaire des ménages et le manque de revenus, les préoccupations croissantes en matière de santé mentale, la crise du coût de la vie et l'aggravation de l'impact des changements climatiques.
Pour ceux qui disposent des connaissances et des outils adéquats, les médias sociaux permettent aux jeunes leaders et aux personnes influentes de se faire entendre. Mais pour trop d'autres, leur voix reste inaudible. Ceux qui maîtrisent les politiques et les outils d'investissement ne sont pas informés et ne peuvent accéder à des données significatives. L'initiative "Ce que veulent les jeunes" vise à changer cette situation.
" L'enquête Ce que veulent les jeunes nous a permis de rompre le silence et d'élever la voix pour un avenir meilleur", a déclaré Saksham Parimal, mobilisateur de la campagne 1,8 milliard de jeunes pour le changement et chargé de mission à la YP Foundation à Bihar, en Inde.
"Nous ne nous sentons plus ignorés ou négligés. Cette campagne nous a donné une plateforme pour exiger des actions sur les questions qui nous importent, à nous et à notre communauté. Ensemble, nous nous engageons sur la voie d'un changement positif, en veillant à ce que notre santé et notre bien-être soient prioritaires. Nous sommes les architectes de notre avenir et, grâce à "Ce que veulent les jeunes", nos rêves deviennent réalité", a-t-il déclaré.
L'enquête fait appel à la fois à la technologie numérique et au contact direct par l'intermédiaire d'équipes de jeunes mobilisateurs formés pour recueillir des réponses à très grande échelle. Un chatbot basé sur WhatsApp permet aux utilisateurs de smartphones d'enregistrer rapidement et facilement leurs réponses en scannant un code QR. Les utilisateurs de téléphones portables qui n'ont pas ou peu accès à la technologie peuvent enregistrer leurs réponses par l'intermédiaire des jeunes mobilisateurs de la campagne 1,8 actifs au niveau communautaire dans plus de 20 pays participants d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine, notamment le Nigeria, l'Ouganda, la Zambie, le Malawi, le Ghana, l'Inde, l'Indonésie et d'autres.
Une fois les données saisies, un algorithme évalue et classe rapidement chaque réponse dans l'un des cinq "domaines" principaux, sur la base d'un cadre conceptuel sur le bien-être des adolescents élaboré par les agences de l'ONU en collaboration avec le PMNCH. Ce cadre organise et classifie les différents besoins des adolescents, évalués grâce à un vaste travail de recherche et de sensibilisation des communautés, et souligne l'interdépendance de la santé et de la nutrition, de l'éducation, de la sûreté et de la sécurité, de la résilience et des valeurs positives dans l'obtention du bien-être.
Principaux résultats
Parmi les autres besoins et préoccupations exprimés par les jeunes figurent "la sécurité et un environnement favorable" (21,2 %) et "une bonne santé et une alimentation optimale" (16,3 %).
Les plus jeunes répondants à l'enquête avaient des préoccupations spécifiques : le besoin de "sécurité et d'un environnement favorable" a été cité par 11,0 % des répondants âgés de 15 à 19 ans, 8,4 % de ceux âgés de 20 à 24 ans et 1,8 % de ceux âgés de 10 à 14 ans. Les garçons adolescents veulent "de l'eau propre" et "de bonnes routes", tandis que les adolescentes ajoutent "des serviettes hygiéniques gratuites" à la liste, en plus de "de l'eau propre".
Dans l'ensemble, près de la moitié des personnes interrogées (47,2 %) sont âgées de 15 à 19 ans, dont 25,7 % de filles et 21,5 % de garçons. Parmi eux, l'âge moyen est de 16 ans, ce qui représente 13% du total des répondants. Le groupe des adolescents les plus jeunes (10 ans) était le moins représenté (1,2 %), tandis que le groupe des adolescents et des jeunes les plus âgés (24 ans) représentait 7,3 % des répondants.
Environ 1 % des répondants se sont identifiés comme homme trans, femme trans, genre fluide, bispirituel, nonbinaire, agenre, autre, ou ont préféré ne pas dire leur genre.
Plus des deux tiers (68,8 %) des personnes interrogées étaient originaires de la région Afrique, suivie de l'Asie du Sud-Est (27,5 %) et d'une petite minorité d'Amérique latine. Jusqu'à présent, l'enquête a été menée en priorité dans les pays à revenu faible et moyen, afin de garantir que les voix les moins souvent entendues soient prises en compte. À l'avenir, l'enquête s'étendra aux pays à revenu élevé.
Programme d'action pour les adolescents
Les résultats en temps réel sont disponibles sur le tableau de bord numérique "Ce que veulent les jeunes", qui permet aux utilisateurs d'analyser les données et les tendances par thème, par sexe, par âge et par pays. Le tableau de bord est un outil public libre d'accès pour les étudiants, les jeunes acteurs du changement, les décideurs nationaux et les journalistes qui cherchent à comprendre et à répondre aux demandes des jeunes aux niveaux national et mondial. Les données du tableau de bord sont directement collectées à partir des réponses à l'enquête et ne proviennent pas de statistiques ou d'ensembles de données officielles des pays.
Au niveau mondial, le PMNCH rassemblera les résultats de l'enquête "Ce que veulent les jeunes" dans un "Programme d'action pour les adolescents", qui sera dévoilé lors du Forum mondial des adolescents, les 11 et 12 octobre 2023.
"Le Forum mondial des adolescents constituera une étape clé pour la campagne 1,8 milliard de jeunes pour le changement, car il réunira des jeunes et des adolescents, des défenseurs, des leaders mondiaux et des décideurs à un moment décisif pour donner un coup de fouet aux changements de politique et à la refonte des programmes au niveau national", a déclaré Helga Fogstad, directrice exécutive de PMNCH.
"L'adolescence est une phase critique du développement qui a des conséquences positives non seulement pour les adolescents, mais aussi pour les personnes de tous âges. Garantir le bien-être des adolescents est essentiel à la réalisation d'un avenir durable pour tous, et nécessite des approches intersectorielles qui répondent à la nature multidimensionnelle de leur développement. Les efforts déployés aujourd'hui pour assurer le bien-être des adolescents, en particulier des femmes, produiront un triple dividende pour les adolescents aujourd'hui, dans leur vie future et pour les générations à venir",a-t-elle ajouté.
L'organisation du Hadj 2023 n'a pas été à la hauteur des attentes du Syndicat national des gérants des agences de voyage et de tourisme. Et il l'a fait savoir ce jeudi 27 juillet 2023 au cours d'une conférence de presse organisée pour faire le bilan du déroulement du Hadj, édition 2023.
C'est un ensemble de manquements qui ont indigné le Syndicat national des gérants des agences de voyage et de tourisme dans le déroulement du Hadj 2023. À Mina et à la station de Arafat, le syndicat dit avoir noté divers problèmes. L'un de ces problèmes, c'est le logement. Il y avait selon le syndicat, un manque crucial de tentes, de matelas et, selon un sondage qu'auraient réalisé certains membres du syndicat sur place, plus de 20% des pèlerins étaient dehors, sans abris.
Cette situation, comme l'explique Ousmane Dianda, secrétaire général du syndicat, est due aux visas de tourisme avec lesquels certains pèlerins ont fait le voyage au lieu du visa Hadj comme exigé par les autorités saoudiennes. Ce visa de tourisme, selon ses explications, ne permet pas aux pèlerins d'effectuer tous les rites du Hadj. Il leur donne uniquement le droit de rester à la Mecque. Ainsi sur les 8 143 pèlerins, environ 700 étaient en situation irrégulière, puisque disposant du visa de tourisme et certains, du visa de courtoisie.
Comme le problème de logement, les autres problèmes vécus sur place découleraient de la présence de ces pèlerins en situation irrégulière.
Ainsi, le syndicat a relevé le problème de restauration. Sur ce point, le syndicat indique que ni la qualité ni la quantité n'étaient au rendez-vous des repas servis aux pèlerins. Et ce, parce que non seulement il y avait un surplus de pèlerins, mais en plus, sur les deux restaurateurs choisis, un seul a pu remplir convenablement sa part du contrat.
En ce qui concerne l'hygiène, le syndicat assure que les pèlerins ont vécu un véritable calvaire à Mina, parce que les toilettes étaient sales, inondées d'urine et d'excréments. Et sur ce point précis, le syndicat tient deux coupables : il s'agit du comité de suivi du Hadj et du secrétariat permanent du pèlerinage qui relève du ministère de l'Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité. Le syndicat a aussi noté le manque d'eau potable, mais également le problème du transport par le bus en terre sainte.
Pour ce qui est de la santé, le syndicat dénonce le manque et l'insuffisance des produits pharmaceutiques. Il souligne que certains médecins sont allés à la Mecque pour faire le Hadj et du tourisme et non s'occuper des pèlerins comme convenu.
À l'ensemble de ces manquements, le syndicat a identifié des coupables. « De tout ce qui précède, le syndicat condamne fermement ces agissements et fait endosser la responsabilité de ces manquements aux signataires des différentes conventions en Arabie Saoudite, le secrétariat permanent de suivi du pèlerinage religieux et toute l'équipe du comité national de suivi du pèlerinage à la Mecque. En résumé, ce fut un échec total et il va falloir situer les responsabilités de façon individuelle et prendre à l'avenir, des mesures correctives pour soulager la souffrance des pèlerins durant cette période », a laissé entendre M. Dianda
Une cinquantaine de pèlerins bloqués en Arabie Saoudite
Selon le syndicat, une cinquantaine de ces pèlerins ne disposant que du visa de tourisme sont bloqués en Arabie Saoudite. Leurs visas ont expiré et ils se retrouvent en situation irrégulière. Des démarches seraient entreprises par l'ambassade du Burkina Faso sur place pour leur retour.
Des recommandations
Au regard de tous les manquements relevés, le syndicat national des gérants des agences de voyage et de tourisme a formulé de nombreuses recommandations. Ainsi il suggère d'apporter des réformes profondes dans l'organisation du Hadj à travers la relecture des textes en vigueur. Il demande également la suppression du Secrétariat permanent du pèlerinage religieux de l'organisation du Hadj pour le compte du Burkina Faso, de renommer et redéfinir les attributions ou missions du Comité national de suivi du pèlerinage à la Mecque et de remettre de façon définitive, l'organisation pratique du Hadj à la Fédération des associations islamiques du Burkina Faso (FAIB), car c'est une question islamique.
Le syndicat recommande également aux autorités burkinabè de prendre attache avec l'ambassade d'Arabie Saoudite pour clarifier l'octroi de visas de tourisme et de courtoisie et aussi de prévoir des cadres d'échanges ou des rencontres périodiques avec le ministère du Hadj en Arabie Saoudite. Il recommande aussi de sanctionner ou de suspendre les activités des agences de voyage et de tourisme fautives dans tout le processus du Hadj, etc.
Mais surtout, le syndicat estime qu'il faut « un audit de l'ASCE-LC ou du procureur du Faso sur la gestion de ce Hadj 2023 ». Et ce, en vue de situer les responsabilités et si possible, sanctionner les individus de mauvaise foi qui interviennent dans tout le processus.
Justine Bonkoungou
Lefaso.net
Le Centre national d'études stratégiques (CNES) organise, les 27 et 28 juillet 2023 à Ouagadougou, la première édition du Forum de la recherche stratégique sous le thème : « Ruptures et anticipation stratégiques : défis, enjeux et postures pour les Etats ». Cette assise, dont la cérémonie d'ouverture a été présidée, dans la matinée de ce jeudi 27 juillet 2023, par le ministre de l'administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, enregistre la participation de plusieurs participants venus également du Bénin, de la Belgique, du Cameroun, de la Côte d'Ivoire, du Mali, de la Mauritanie, du Sénégal et du Tchad.
« Ce forum est un moment privilégié où les frontières s'effacent, où les barrières tombent, et où la coopération internationale se renforce. C'est la signification que j'accorde à la présence effective des représentants des centres d'études stratégiques de la sous-région. Il constitue également une plateforme d'échanges et de dialogue entre les chercheurs, les experts, les décideurs politiques et les acteurs de la société civile pour qu'en toute responsabilité, des solutions novatrices et durables soient proposées pour faire face aux défis complexes qui se dressent devant nous », a loué le ministre de l'administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, Emile Zerbo.
Partant de l'actualité internationale qui met en exergue des enjeux majeurs auxquels le monde est confronté, le ministre soutient que les incertitudes et imprévisibilités qui pèsent sur l'environnement international obligent les Etats à intégrer dans leurs approches de préservation de leurs équilibres stratégiques, le risque de surprises ou de ruptures stratégiques.
« Qu'il s'agisse du changement climatique, des inégalités socio-économiques, des conflits géopolitiques ou des avancées technologiques, notre capacité à trouver des solutions durables et équitables dépend de notre volonté d'aller au-delà des limites de nos propres domaines d'expertise et de travailler ensemble. A cet égard, il convient de rappeler que dans le Sahel en général et au Burkina Faso en particulier, l'insécurité a entraîné des ruptures en termes de changement de comportements et de postures à la fois de la part de l'Etat, de ses démembrements que des populations. Ces changements qu'on pourrait considérer comme des ruptures stratégiques sont également portés par l'ensemble des partenaires techniques et financiers. C'est pour avoir manqué de vision anticipatrice que les Etats sahéliens se trouvent aujourd'hui à la croisée des chemins », situe Emile Zerbo, pour qui, il faut donc rompre avec cette politique d'aveuglement ou de courte vue qui finit, à la longue, par propulser devant des surprises ou enjeux complexes à gérer.
Le président de la cérémonie estime également qu'il faut couper avec la vision classique qui veut que les réflexions dans le domaine de la sécurité soient assignées aux seules forces de défense et de sécurité ou soient leur chasse gardée. D'où la pertinence, conclut-il, de ce forum qui regroupe, en plus des professionnels des forces de défense et de sécurité, des chercheurs et enseignants-chercheurs, des présidents d'universités, des représentants d'institutions et autres structures de recherches ainsi que des experts de divers profils.
De son côté, le directeur général du Centre national d'études stratégiques, le général et ancien ministre de la défense Barthélémy Simporé, après avoir plongé les participants dans les tréfonds de l'histoire récente, estime que les contextes international, régional et national conduisent tous à une même conclusion à savoir, l'importance de l'anticipation stratégique face aux surprises et aux ruptures stratégiques.
Une vision qui justifie la création, en février 2020, et rattaché à la présidence du Faso, du CNES, avec pour vocation d'être un centre d'excellence de la réflexion et de l'anticipation stratégique qui promeut la résolution, par une approche holistique, des questions de défense et de sécurité au niveau national et international.
« Dans le cadre du développement de son plan stratégique, le CNES a mis en place plusieurs programmes pour prendre en charge toute la gamme de ses missions », dévoile Barthélémy Simporé, précisant que l'organisation annuelle d'un forum de la recherche aux fins de fédérer et féconder la réflexion sur les thématiques pointues liées aux défis sécuritaires constitue une activité majeure d'un des programmes de la structure.
Ce forum vise donc à contribuer au renforcement de la capacité des Etats africains en général, sahéliens en particulier, à mieux comprendre et anticiper les ruptures et surprises stratégiques en vue de relever les défis qu'elles posent et apporter des réponses appropriées aux enjeux qu'elles soulèvent.
O.H.L
Lefaso.net
Le gouvernement était face la presse dans la matinée de ce jeudi 27 juillet 2023 pour parler de la campagne agropastorale 2023-2024, de la lutte contre le paludisme et du décret portant modalités d'interventions des agents publics de santé dans les structures privées. Le gouvernement était représenté par le ministre de la santé Dr Lucien Kargougou, le ministre de l'agriculture Ismaël Sombié et celui de la communication Jean Emmanuel Ouédraogo.
Le ministre de la santé s'est attelé d'entrée de jeu sur la lutte contre le paludisme. Dr Lucien Kargougou a fait le bilan de cette lutte sur la période 2022 qui, selon les chiffres, reste préoccupante. « Au cours de l'année 2022, notre pays a enregistré 11 656 675 de cas de paludisme avec 539 488 cas de paludisme grave et malheureusement 4 243 décès, dont 2 925 enfants de moins de 5 ans. Les enfants sont donc les couches les plus vulnérables », a précisé Dr Lucien Kargougou, ministre de la santé et de l'hygiène publique.
Selon Lucien Kargougou, afin de protéger les populations du paludisme, l'Etat burkinabè, avec l'appui de ses partenaires techniques et financiers, a mis en œuvre plusieurs interventions que sont la distribution des moustiquaires imprégnées d'insecticide à longue durée d'action (MILDA), la Chimio prévention du paludisme saisonnier (CPS), le traitement préventif intermittent du paludisme chez la femme enceinte, la vaccination et la lutte anti-larvaire.
« La distribution des moustiquaires imprégnées d'insecticide à longue durée d'action en routine et en campagne tous les trois ans. La dernière campagne qui a eu lieu en 2022 a permis la distribution de plus de 14 millions de MILDA. Il s'agit aussi de la Chimio prévention du paludisme saisonnier. Cela consiste à administrer à un intervalle d'un mois, les médicaments aux enfants de 3 à 59 mois. En fonction des données épidémiologiques et pluviométriques, 19 districts ont été identifiés pour recevoir cinq cycles de la CPS et quatre cycles pour les 51 autres », explique-t-il.
« Le passage P0 qui s'est déroulé du 22 au 25 juin 2023 a concerné 19 districts a permis de toucher 972 776 enfants de 3 à 59 mois. Au cours du passage P1 qui s'est déroulé du 20 au 23 juillet 2023 et a concerné les 70 districts, près de 4 millions d'enfants de 3 à 59 mois ont été touchés. Il est envisagé la vaccination des enfants de 5 à 17 mois contre le paludisme en 2024. Un million de doses permettront de couvrir les enfants de la cible dans 27 districts sanitaires identifiés en fonction de leurs fortes létalités et de l'incidence. Par ailleurs, au vu des résultats très satisfaisants de la recherche sur le vaccin R21 conduite au Burkina Faso par l'Unité de recherche clinique de Nanoro dirigée par le professeur Tinto, le Burkina Faso a homologué ce vaccin » a ajouté Dr Kargougou.
Selon lui, des journées de lutte anti-larvaire permettront de diminuer la densité vectorielle dans les grandes villes telles que Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. « Au cours du mois d'août, les volontaires ASBC (agents de santé à base communautaire) passeront, de concession en concession, avec l'appui des municipalités pour aider les habitants à identifier et à détruire les gîtes larvaires. Je voudrais également profiter de cette audience pour lancer un vibrant appel à la population, afin qu'elle adhère massivement aux stratégies de lutte pour l'élimination du paludisme au Burkina Faso et dans le monde », a soutenu le premier responsable du ministère de la Santé.
La seconde intervention du ministre de la santé Dr Lucien Kargougou a concerné le décret pris en conseil des ministres du 6 juillet 2023 et portant modalités d'intervention des agents publics de santé dans les structures privées. Selon ce décret, les interventions des agents de santé dans les structures privées de santé seront désormais conditionnées par la signature de conventions entre les agents publics de santé, les structures publiques de santé ou les universités desquelles relèvent ces agents, et les structures privées de santé où ils doivent intervenir. Ces textes permettent aux agents de santé du public d'intervenir huit heures par semaine dans le privé en une ou deux séances.
Toutefois, les dispositions transitoires suivantes ont été adoptées. Pour les spécialistes, cette autorisation d'intervenir par voie de convention dans les structures privées est d'une durée de deux ans maximum au bout desquels les spécialistes devront choisir entre le privé et le public. Pour les médecins, pharmaciens, chirurgiens-dentistes généralistes, attachés de santé, infirmiers, maïeuticiens et sages-femmes d'Etat, et les autres paramédicaux des laboratoires et de l'imagerie médicale notamment, cette autorisation d'intervenir dans le privé de santé est fixée pour une durée d'un an au bout de laquelle, ces agents devront choisir formellement entre le privé et le public.
Mamadou ZONGO
Lefaso.net
Le gouvernement était face la presse dans la matinée de ce jeudi 27 juillet 2023 pour parler de sujets d'intérêt national. Il s'agit de la campagne agropastorale 2023-2024, de la lutte contre le paludisme et du décret portant modalités d'intervention des agents publics de santé dans les structures privées. Le gouvernement était représenté par le ministre de l'agriculture, le commandant Ismaël Sombié, le ministre de la santé, Dr Lucien Kargougou et celui de la communication, Jean Emmanuel Ouédraogo. Lors de ce point de presse, le ministre de l'agriculture a rassuré que la campagne agricole s'est finalement bien installée avec toutefois une répartition spatio-temporelle irrégulière de la pluviométrie.
Au cours de ces échanges avec la presse, le ministre en charge de l'agriculture Ismaël Sombié a d'abord rappelé que l'atteinte de la souveraineté alimentaire est l'une des priorités absolues de la présente transition. Le ministre de l'agriculture, des ressources animales et halieutiques Ismaël Sombié a fait le point de la campagne agropastorale 2023-2024. Malgré un début timide de la saison agricole, le ministre a laissé entendre que celle-ci s'est bien installée progressivement, selon des constats effectués après des visites de terrain dans 9 des 13 régions du pays, un mois à peine après son installation officielle. « Pour la campagne agropastorale en cours, nous constatons un démarrage timide de la saison, marquée par des séquences sèches plus ou moins longues dans le mois de juin. Mais après la première décade de ce mois de juillet, on peut dire que la campagne agricole s'est finalement bien installée avec toutefois une répartition spatio-temporelle irrégulière de la pluviométrie », dit-il.
Le ministre de l'agriculture, des ressources animales et halieutiques a précisé que les opérations culturales dominantes en cours sont le semis et le sarclage, selon les espèces de culture et les localités. Quant aux stades phénologiques, les plus dominants sont la levée pour les céréales et légumineuses, et le stade de préfloraison pour le coton. « Pour ce qui est de la situation phytosanitaire et zoo-sanitaire, elle est globalement calme avec quelques cas d'infestations signalés de chenilles légionnaires d'automne et de jassides. En tout état de cause, nous avons instruit le dispositif d'alerte précoce pour la remontée rapide de toute anomalie en vue d'une réaction rapide de nos services techniques à travers les moyens modernes comme les drones dont nous disposons », a soutenu Ismaël Sombié.
Face notamment à cette situation, plusieurs mesures ont été prises par le département en charge de l'agriculture, des ressources animales et halieutiques pour accompagner les producteurs notamment les plus défavorisées comme les personnes déplacées internes. Il s'agit notamment de la subvention des intrants agricoles et la mise en valeur de plusieurs milliers d'hectares de production.
« Pour accompagner nos producteurs, 2 074 hectares de nouveaux aménagements ont été réalisés par l'Etat burkinabè et mis à leur disposition pour la présente campagne. Egalement, mon département à travers son programme traditionnel de subvention a mis à la disposition de ces derniers 25 000 tonnes d'engrais minéraux et organiques et 7 000 tonnes de semences agricoles et fourragères ainsi que des équipements motorisés. Parmi ces soutiens, 1 250 tonnes d'engrais et 350 tonnes de semences ont été consacrées aux PDI suivant le plan d'autonomisation prévu. A côté de ces appuis et pour booster la production agricole, le gouvernement, à travers l'initiative présidentielle, a accompagné le labour de 15 000 hectares de terres supplémentaires et apporté 6 000 tonnes d'engrais et 250 tonnes de semences pour soutenir la production par les FDS, les VDP et certains PDI », a-t-il précisé.
Des dispositions sont également prises en ce qui concerne l'écoulement des produits, selon le chef du département en charge de l'agriculture. « Par ailleurs, conscient qu'au-delà de l'appui à la production, l'écoulement des produits constitue un autre challenge pour les producteurs et que le marché peut constituer une locomotive pour booster la production, nous avons engagé la promotion des achats institutionnels avec une prévision d'achat par l'Etat dans une logique d'agriculture contractuelle d'une quantité d'au moins 48 265 tonnes de céréales auprès des organisations de producteurs », indique-t-il.
« Les appuis apportés actuellement aux producteurs restent insuffisants quand on tient compte des besoins réels de ces producteurs ainsi que de nos ambitions en matière de souveraineté alimentaire. Dans cette perspective et pour impulser une nouvelle dynamique de notre agriculture et notre élevage, nous avons engagé, dans le cadre d'un partenariat public-privé, l'opérationnalisation de nos agropoles que sont Bagré, Sourou, et Samendeni, qui offrent un potentiel énorme de périmètres irrigués pour la mise en place des chaînes de productions, de transformations et de commercialisations », a ajouté Ismaël Sombié. Il a précisé que des VDP travaillent déjà dans ce sens dans l'agropole de Bagré.
Selon Ismaël Sombié, pour éviter la dépendance à la pluviométrie, des forages à grands débits dans les zones à hauts défis sécuritaires seront réalisés dès la saison sèche prochaine pour permettre la production agro-pastorale permanente. « Nous travaillons pour une commercialisation très prochaine de la production à l'usine de mélange d'engrais de Koupéla d'une capacité de 90 tonnes/heure, la construction du complexe industriel de production d'engrais à base de phosphates naturels de Kotchari, l'opérationnalisation très prochaine de la Centrale d'approvisionnement en médicaments vétérinaires (CAMVET), ainsi que la dynamisation de la Centrale d'approvisionnement en intrants et matériels agricoles (CAIMA) », a-t-il déclaré.
Le ministre en charge de l'agriculture a rassuré que des dispositions sont prises, dans le cadre du dispositif national de sécurité alimentaire, pour permettre aux personnes vulnérables de bénéficier de la distribution en vivres et d'accéder aux points de vente de céréales à prix subventionnés, dans les zones qui seront éventuellement déficitaires à l'issue de la présente campagne agropastorale.
En rappel, pour cette campagne agro-pastorale en cours, il s'agit de produire 5 millions 308 mille tonnes de céréales, 1 million 815 mille tonnes de cultures de rente et 1 million 75 mille tonnes des autres cultures vivrières.
Mamadou ZONGO
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Le Premier ministre Apollinaire Joachim Kyelem de Tambela, a procédé, ce jeudi 27 juillet 2023, à la remise de la réponse du gouvernement au cahier de doléances des organisations syndicales des travailleurs, en présence du ministre d'Etat, ministre de la fonction publique, Bassolma Bazié. Ces derniers auront une période d'un mois pour analyser le document et apporter des appréciations.
A l'occasion de la célébration du 1er mai 2023, Journée internationale du travail, les organisations syndicales des travailleurs remettaient leur cahier de doléances au Premier ministre, Apollinaire Joachim Kyelem de Tambela. Cette plateforme comporte 31 points. Après avoir examiné les doléances de l'année 2022 et dans le souci de maintenir la flamme du dialogue, le gouvernement se devait de donner des réponses en vue de l'ouverture prochaine des négociations avec le monde syndical.
Ce jeudi 27 juillet 2023, le rapport consignant la réponse des autorités burkinabè a été remis au président du mois des centrales syndicales, Ernest Abdoulaye Ouédraogo, lors d'une cérémonie qui a connu la participation d'une forte délégation des représentants des organisations syndicales. Au sortir de cette rencontre, la satisfaction se lisait sur le visage de M. Ouédraogo.
« Nous sommes très pressés parce que le ministre a dit qu'ils ont porté des réponses favorables. Nous allons regarder immédiatement les réponses apportées parce que dedans, il y a tout un ensemble de revendications qui vont dans l'intérêt du travailleur et dans l'intérêt supérieur du Burkina Faso. Nous avons tenu compte de l'actualité du Burkina dans notre cahier de doléances. Il y a par exemple la question de la sécurité, de la liberté, de l'amélioration des conditions de vie des travailleurs », a-t-il indiqué.
Les journalistes ont voulu avoir plus de précisions sur les réponses du gouvernement. A cette préoccupation, le président du mois des organisations syndicales dira tout simplement : « accordez-nous le temps de pouvoir les examiner très rapidement. Comme le Premier ministre prévoit une rencontre de discussions, s'il y a des points de non satisfaction, nous allons encore revenir sur ces points ».
Dans son intervention, le chef du gouvernement a invité les organisations syndicales à promouvoir le dialogue. « Tout peut trouver une solution dans la concertation. Évitons la violence. (...) Nous sommes tous des Burkinabè. Nous avons un même pays à construire. Tout le monde doit avoir en tête l'intérêt du pays. Si l'intérêt général n'est pas satisfait, nous allons payer le prix fort », prévient-il.
En somme, Apollinaire Joachim Kyelem de Tambela invite les syndicats à un sursaut patriotique et à un engagement de la société vers un avenir meilleur. S'exprimant auparavant, il a eu une pensée pour les éléments des forces de défense et de sécurité tombés du fait des attaques terroristes et pour le peuple du Niger qui connaît une période trouble.
Aïssata Laure G. Sidibé
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(Saint Pétersbourg, 27 juillet 2023, GMT+3). Le Président de la Transition, Chef de l'Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE et le Président de la Transition malienne, le Colonel Assimi GOITA se sont entretenus en tête-à-tête, ce jeudi en fin de matinée, en marge de la cérémonie d'ouverture du 2e Forum économique et humanitaire, Russie-Afrique.
Les deux Chefs d'Etat ont échangé sur les relations de coopération entre leurs pays qui traversent actuellement une situation sécuritaire et humanitaire difficile.
Cette rencontre a été une occasion pour les deux dirigeants de réaffirmer leur engagement et leur volonté de renforcer la mutualisation de leurs efforts dans le cadre de la lutte contre l'hydre terroriste qui sévit dans ces deux pays frontaliers.
En effet, le Burkina Faso et le Mali partagent plus de 1000 kilomètres de frontière commune. Et la nécessité d'une étroite collaboration des deux Nations dans la lutte contre les groupes armés terroristes le long de cette frontière est inscrite dans la vision des deux Chefs d'Etat.
Direction de la communication de la Présidence du Faso
(Saint Pétersbourg, 27 juillet 2023, GMT+3). Le Président de la Transition, Chef de l'Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE a assisté, ce jeudi en fin de matinée au centre de congrès et d'exposition ExpoForum, de Saint Pétersbourg, à la cérémonie d'ouverture du 2e Forum économique et humanitaire Russie-Afrique.
C'est le président russe, Vladimir POUTINE qui a procédé à l'ouverture de la session plénière de ce forum auquel participent des Chefs d'Etat et de gouvernement africains. Cette rencontre entre l'Afrique et la Fédération de Russie vise à renforcer la coopération dans la perspective de définir la trajectoire de développement des relations entre la Russie et l'Afrique sur le long terme. « L'objectif principal c'est de renforcer le bien-être de nos citoyens, d'améliorer les conditions de vie et de résoudre les questions et les problèmes urgents », a déclaré le président de la Fédération de Russie, Vladimir POUTINE à l'ouverture du Forum.
Une trentaine de sessions plénières et des réunions vont se tenir au cours de ce forum autour des thématiques liées à l'économie, à la sécurité, à la science, aux technologies et au développement social pour « ensemble aller vers une nouvelle qualité de vie » profitable aux Etats africains et à leur partenaire stratégique, la Russie. « La Russie est sincèrement intéressée à approfondir les relations humanitaire, commerciale et dans le domaine de l'investissement avec l'Afrique », a soutenu le président russe.
Avec un taux de croissance annuel de 4,5% dépassant la moyenne mondiale et une population en nette augmentation, l'Afrique a un potentiel évident pour se développer. Et pour accompagner le continent africain dans son essor, la Russie va investir dans les secteurs agricole, technologique et énergétique. Au Forum de Saint Pétersbourg, le président Vladimir POUTINE a annoncé l'implémentation de 30 projets énergétiques dans 16 pays du continent.
Egalement, « nous allons accorder une attention particulière à la livraison du blé, du maïs aux pays africains », a-t-il ajouté. Déjà la Russie a marqué sa disponibilité à soutenir certains pays du continent dont le Burkina Faso avec des dons en vivres.
Pour le Président en exercice de l'Union africaine, le président de l'Union des Comores, Azali ASSOUMANI, ce Forum a été une occasion pour aborder les questions majeures pour le continent et pour réaffirmer le partenariat avec la Russie. « Il est évident que la Russie a toute la place pour se poser en tant que partenaire majeur et nous sommes prêts à aborder avec elle toutes les grandes questions de coopération », a expliqué le président en exercice de l'UA, qui a fait le plaidoyer au nom de ses pairs pour la levée de suspension d'exportation du blé ukrainien afin que les pays africains qui importent cette denrée puissent le faire.
A l'occasion de ce Forum, la présidente de la Banque des BRICS, Dilma ROUSSEFF a soutenu que cette nouvelle banque est disposée à accompagner les initiatives prometteuses dans les pays en voie de développement et surtout ceux de l'Afrique.
Direction de la communication de la Présidence du Faso
L'Etat burkinabè, par l'intermédiaire du Fonds d'appui à la presse privée (FAPP), a procédé à la remise symbolique de chèques aux entreprises de presse privée dans la soirée du jeudi 27 juillet 2023 à Ouagadougou. La cérémonie a été présidée par le ministre de la communication, de la culture, des arts et du tourisme, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo.
400 millions de francs CFA ont été décaissés cette année par l'Etat burkinabè en vue d'assurer aux entreprises de presse privée et aux projets des organisations professionnelles des médias, des conditions favorables à leur mission de service public d'information, de sensibilisation et de communication. « Malgré le contexte actuel de la crise sécuritaire que traverse notre pays, contexte où les rares ressources sont orientées vers l'effort de paix, le gouvernement de la transition a maintenu son engagement d'octroyer la subvention à la presse privée afin de soutenir leur viabilité au Burkina Faso. C'est la preuve de la grande importance que nous accordons au travail des médias », a laissé entendre Jean Emmanuel Ouédraogo, ministre en charge de la communication.
Pour cette année, 125 dossiers d'entreprises et deux programmes d'activités budgétisés des structures bénéficiaires que sont l'Observatoire burkinabè des médias (OBM) et l'Association des éditeurs de journaux et de presse en langue nationale (AEJPLN) ont été reçus entre le 20 mars et le 18 avril 2023. La commission de répartition de la subvention annuelle de l'Etat à la presse privée, après analyse des dossiers, en a retenu 102.
Ainsi, les 400 millions de francs CFA ont été répartis en procédant d'abord à des prélèvements obligatoires au profit des structures comme l'OBM, l'AEJPLN qui ont chacune reçu huit millions de francs CFA. La commission de répartition de la subvention a elle, empoché quatre millions de francs CFA pour son fonctionnement. Après déduction de ces prélèvements obligatoires, les 380 millions de francs CFA sont dispatchés comme suit : entreprises de presse privée, 244 726 789 de francs CFA ; presse écrite, 56 051 212 de francs CFA ; presse en ligne, 79 221 999 de francs CFA.
Mention spéciale a été faite aux médias en régions qui, malgré l'adversité, se battent pour assurer une information plurielle et de qualité. Ces derniers ont bénéficié au moins de la part égalitaire de 1 900 000 de francs CFA.
Pour permettre aux bénéficiaires qui peinent à justifier la subvention reçue, à comprendre ce qui est éligible de ce qui ne l'est pas, à faire enregistrer les contrats de prestations avec leurs fournisseurs aux impôts, etc., une formation sur le respect de l'orthodoxie de la commande publique a précédé cette cérémonie de remise symbolique de chèques. Invite a donc été faite à tous les bénéficiaires de justifier la subvention reçue.
Un message qui, visiblement, n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd car Séraphin Hien, représentant de la radio Unitas de Diébougou, promet faire respecter les dispositions qui leur ont été enseignées au cours de cette formation. Au-delà de cela, c'est avec satisfaction qu'il a reçu au nom de la radio, le chèque de plus de trois millions de francs CFA. « La radio est très contente. On reçoit plus de 3 621 788 de francs CFA. Cela servira à subvenir aux petits besoins de l'entreprise », a-t-il lâché.
Cette cérémonie a été l'occasion pour le FAPP de lancer un appel à projets pour le financement de projets viables et porteurs des entreprises de presse privée. « Nous entendons mettre un accent en particulier sur les projets structurants individuels mais aussi les projets d'intérêt collectif. Nous encourageons donc les médias à se regrouper et à monter ensemble, avec l'appui du FAPP, des projets collectifs à fort potentiel économique » a lancé le directeur général, Mohamed Ag Ibrahim.
Erwan Compaoré
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Le secrétariat général de l'Organisation catholique pour le développement et la solidarité (OCADES Caritas Burkina) a organisé une conférence de presse ce jeudi 27 juillet 2023 à Ouagadougou. L'organisation chrétienne a brossé le bilan du Rapport annuel consolidé (RAC) 2022 du réseau OCADES Caritas Burkina.
Plus de 7 milliards de FCFA ont été injectés en 2022 pour venir en aide aux populations vulnérables dans les 13 régions du Burkina Faso. Cela représente une augmentation de 36% par rapport à l'année 2021.
On compte environ 1 739 656 bénéficiaires dont 1 014 275 femmes (58%) et 725 272 hommes (42%). On remarque une légère augmentation du nombre des bénéficiaires touchés qui était de 1 664 849 en 2021. Il faut noter que les quatre secteurs où ont été injectés ces plus de 7 milliards de FCFA sont les secteurs de production, de soutien à la production, ceux sociaux et de la gouvernance. Les bénéficiaires ont reçu un accompagnement pour les rendre autonomes financièrement. En outre, le réseau a fait des dons pour ceux qui étaient dans l'extrême urgence, a renforcé les capacités de certains acteurs et a fait sensibilisations.
Des difficultés rencontrées en 2022
Le secrétaire général de l'OCADES Caritas Burkina, Abbé Constantin Safanitie Séré a souligné qu'en 2022, des difficultés ont entaché les activités de l'organisation. Mais cela n'a pas empêché l'OCADES Caritas d'agir pour le bien être des populations qui ont besoin d'aide. « La première difficulté est le contexte sécuritaire qui ne nous permet pas d'avoir aisément accès à toutes les zones du pays. C'est l'occasion pour moi de remercier nos partenaires à la base, c'est-à-dire nos bénévoles et nos bénéficiaires qui ont facilité la mise en œuvre des actions. Nous avons pu mener nos activités sur l'ensemble du territoire burkinabè grâce à notre organisation. C'est l'occasion de saluer nos organes à la base comme les équipes paroissiales d'animation.
L'OCADES pourra toujours accompagner ceux qui sont dans le besoin parce que l'évangile existe et parle à des hommes et des femmes. L'OCADES continuera à accompagner les personnes vulnérables parce que les hommes et les femmes de notre temps, quoi qu'on dise demeurent sensibles à la cause des plus démunis. Grâce à la générosité des personnes de bonne volonté, nous pourrons continuer toujours à avoir le nécessaire pour venir au secours des personnes les plus démunies. C'est parce que nous croyons en Dieu que nous croyons en l'homme. Nous regardons l'avenir avec espérance », a-t-il soutenu. Il a remercié tous les partenaires techniques et financiers du réseau.
Depuis maintenant 25 ans, l'OCADES Caritas Burkina œuvre pour le bien-être des communautés les plus démunies et les plus défavorisées du Burkina Faso. Elle contribue au développement humain intégral des personnes et de toutes les communautés du Burkina Faso, sans distinction de race, de sexe et de religion. Depuis sa création jusqu'à présent, l'OCADES emploie plus de 1000 travailleurs repartis dans tous ses démembrements.
SB
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Voir l'entièreté du bilan ici :
DECLARATION LIMINAIRE DU Secrétaire Général du réseau OCADES Caritas Burkina
Monsieur le Secrétaire Général de la conférence épiscopale Burkina Niger (CEBN),
Messieurs les Secrétaires Généraux des commissions Episcopales,
Messieurs les membres du Comité Exécutif de l'OCADES,
Monsieur le Secrétaire général adjoint,
Chers amis de la presse,
Chers partenaires,
Distingués invités,
Bonjour et Bienvenue à cette traditionnelle conférence de presse.
C'est un devoir pour nous, d'être devant vous ce matin, pour vous présenter le bilan des activités réalisées par le réseau OCADES Caritas Burkina au titre de l'année 2022. Ce document que nous appelons Rapport Annuel Consolidé (RAC), est élaboré et diffusé chaque année afin de mettre en lumière toutes nos réalisations dans les 15 diocèses du Burkina.
A l'entame de mes propos, permettez-moi de vous faire une brève présentation de l'OCADES Caritas Burkina.
La délégation voltaïque du Secours Catholique Caritas France a été créée en 1956. Elle donnera naissance en 1961 à la Caritas Voltaïque. Puis en 1973, le Bureau d'Etude et de Liaison (BEL) est mis en place. L'OCADES Caritas Burkina naitra le 05 février 1998, de la fusion du BEL et la Caritas Burkina.
C'est une association caritative à but non lucratif, qui sera reconnue d'utilité publique par l'Etat Burkinabé en 2013. Instrument de la pastorale sociale de l'Eglise catholique au Burkina Faso, l'OCADES Caritas Burkina est membre de la confédération Caritas Internationalis. Elle couvre l'ensemble du territoire national avec 15 Secrétariats Exécutifs Diocésains (SED) et plus de 150 équipes paroissiales d'animation (EPA).
Ses domaines d'intervention sont principalement les secteurs de production, de soutien à la production, les secteurs sociaux et de la gouvernance. En plus de ces secteurs d'intervention, le réseau touche également au domaine de la vie associative et à l'animation du réseau.
Depuis maintenant 25 ans, l'OCADES Caritas Burkina œuvre pour le bien-être des communautés les plus démunies et les plus défavorisées du Burkina Faso. Elle vise à contribuer au développement humain intégral des personnes et de toutes les communautés du Burkina Faso, sans distinction de race, de sexe et de religion. Depuis sa création jusqu'à présent, l'OCADES emploie plus de 1000 travailleurs repartis dans tous ses démembrements.
Mesdames et messieurs, chers journalistes,
Le bilan que je m'en vais vous présenter s'articulera éventuellement autour de trois points : les actions prioritaires pour le réseau le contexte de la mise en œuvre des activités et le bilan des réalisations de l'année 2022. Nous finirons par la revue des difficultés rencontrées et les perspectives pour le réseau OCADES Caritas Burkina.
I- Rappel des actions prioritaires pour le réseau OCADES
L'OCADES Caritas Burkina a élaboré son Plan Stratégique en cours, 2019-2023 articulé autour de quatre (4) axes stratégiques formulés en 4 objectifs stratégiques, et neuf (9) Objectifs Spécifiques.
Pour chacun des axes stratégiques, les actons prioritaires suivantes ont été identifiées :
Axe stratégique 1 : Promouvoir le potentiel humain
Les actions prioritaires identifiées sont :
Accompagner les instances d'opérationnalisation des politiques d'éducation en général et d'éducation inclusive en particulier pour leur mise en œuvre.
Promouvoir l'accès des enfants en général et des enfants handicapés en particulier à une meilleure éducation et scolarisation
Promouvoir les services de soins de qualité et de proximité au profit de l'enfant, de la mère et de la population.
Implémenter la stratégie nationale de protection et promotion des droits des personnes handicapées SN3PH.
Développer les infrastructures d'eau potable et d'assainissement.
Éduquer et sensibiliser la communauté aux bons comportements de gestion de l'eau et des infrastructures.
Accompagner les jeunes dans l'employabilité.
Promouvoir l'entreprenariat et les activités génératrices de revenus des jeunes et des femmes.
Faciliter l'accès au crédit auprès des IMF.
Développer la chaîne de valeur (production, transformation et commercialisation) des produits locaux.
Axe stratégique 2 : Promouvoir la cohésion sociale
Il s'agit de :
Promouvoir l'approche de gestion des projets et programmes sensibles au contexte.
Concevoir et diffuser un cadre référentiel cohésion sociale au sein du réseau OCADES Caritas Burkina.
Promouvoir les bonnes pratiques en matière de résolution des conflits et du savoir vivre ensemble.
Renforcer l'appropriation par les populations des textes législatifs et règlementaires régissant la gestion des ressources naturelles et du foncier.
Axe stratégique 3 : Consolider la gouvernance locale et institutionnelle
Les principales actions prioritaires identifiées sont :
Accompagner la structuration des organisations en coopératives conformément à l'acte uniforme OHADA de 2010.
Développer des mécanismes et des outils de participation des populations à la gestion de la commune.
Promouvoir la mise en place des organes statutaires de l'OCADES dans tous les SED.
Développer des mécanismes favorisant les réclamations des bénéficiaires et permettant d'assurer la redevabilité.
Promouvoir l'appropriation et l'application par les diocèses des normes de gestion de Caritas Internationalis.
Axe stratégique 4 : Promouvoir un développement économique et écologique durable
Les actions prioritaires identifiées sont les suivantes :
Renforcer les capacités des producteurs en techniques de conservation des eaux et des sols et en techniques de défense et restauration des sols (Zaï, Agroforesterie, Cordons pierreux, mener des plaidoyers etc.).
Promouvoir l'Agro écologie (les composts, les semences etc.).
Promouvoir l'accès et l'utilisation des énergies renouvelables (biodigesteurs, énergie solaire, énergie éolienne) dans la production, transformation des produits ASPH.
Renforcer les capacités des producteurs sur les techniques d'élevage naisseur (bovins, ovins, caprins, porcins volaille et poissons).
Renforcer les capacités des producteurs sur les techniques de la RNA et la préservation de l'environnement.
Renforcer les capacités des bénéficiaires en matière de sécurité alimentaire et nutrition.
Renforcer les capacités des communautés sur les effets de la pollution, des déchets et la gestion des eaux usées et excréta.
Opérationnaliser le fonds national de solidarité Alfred Diban.
II- Bilan des réalisations au cours de l'année 2022 par le réseau OCADES Caritas Burkina
Au cours de l'exercice 2022, les activités du réseau OCADES Caritas Burkina ont couvert l'ensemble des treize (13) régions, et des 15 diocèses du pays. Le volume global des investissements durant la même période, est de sept milliards quatre-vingt-quinze millions cinq cent trente-six mille huit cent trente-neuf (7 095 536 839) FCFA, soit une augmentation de 36% par rapport à l'année 2021 (qui affichait un montant total investi de cinq milliards deux cent seize millions huit cent cinquante-trois mille sept (5 216 853 007) FCFA.
Ces actions ont permis de toucher 1 739 656 bénéficiaires dont 1 014 275 femmes (58%) et 725 272 hommes (42%). On note une légère augmentation du nombre des bénéficiaires touchés qui était de 1 664 849 en 2021.
Ce montant ne prend pas en compte le volume financier des crédits octroyés par notre institution de microfinance GRAINE Sarl au cours de l'année 2022, qui est de quatre-milliards-neuf-cent-quatre-vingt-dix-neuf-millions-cent-soixante-cinq-mille-six-cent-quatre-vingt-quinze (4 999 165 695) FCFA soit une baisse de 22% par rapport à 2021 où il était de six-milliards-quatre-cent-dix-huit-millions-sept-cent-vingt-trois-mille-huit-cent-cinquante (6 418 723 850) FCFA.
2. Réalisations par secteur
Les réalisations par secteurs sont les suivantes :
Secteurs de production : 1 556 431 532 FCFA
Secteurs de soutien à la production : 564 387 071
Secteurs sociaux : 4 231 209 542 FCFA
Secteurs de la gouvernance : 743 508 694 FCFA
2.1. Les secteurs de production
En 2022, ce sont un-milliard-cinq-cent-cinquante-six-millions-quatre-cent-trente-et-un-mille-cinq-cent-trente-deux (1 556 431 532) FCFA qui ont été mobilisés et investis pour les populations dans le besoin. Les réalisations dans les secteurs de production ont permis de toucher 70 320 personnes, dont 38 181 femmes.
• Dans le sous-secteur de l'agriculture
Dans ce domaine, plusieurs activités ont été réalisées, pour un coût total d'un-milliard-cent-deux-millions-trois-cent-quinze-mille-neuf-cent-quarante-sept (1 102 315 947) FCFA pour cette année 2022.
En termes de réalisations, nous pouvons relever :
l'aménagement de périmètres maraichers (51 ha aménagés)
des séances de renforcements de capacités des producteurs,
des distributions de kits agricoles et
des appuis au système de Warrantage.
• Dans le sous-secteur de l'élevage
Ce sous-secteur joue un rôle important dans le domaine social, économique et environnemental. Pour le booster, l'OCADES Caritas Burkina y a investi trois-cent-soixante-seize-millions-quatre-cent-soixante-treize-mille-cent-cinquante-cinq (376 473 155) FCFA.
Les réalisations se sont traduites en termes de dotation en matériels et intrants d'élevage et en renforcement de capacités. Ces investissements ont bénéficié à 8 221 personnes dont 6473 femmes et 1746 hommes.
• Dans le sous-secteur de l'environnement
En 2022, ce sont soixante-dix-sept-millions-six-cent-quarante-deux-mille-quatre-cent-trente (77 642 430) FCFA que le réseau a consenti pour ce sous-secteur. Cet investissement a touché 36 535 personnes dont 18 805 femmes et 17 730 hommes.
Les réalisations :
6,25 ha de bosquets villageois,
des unités de pépinières villageoises,
des délimitations de forêts villageoises,
la protection de berges et le reboisements.
En outre, des actions de sensibilisation sur les bonnes pratiques environnementales et de formation techniques ont été faites.
2.2. Réalisations dans les secteurs de soutien à la production
Les secteurs de soutien à la production sont composés des sous-secteurs hydrauliques de production, énergie et commerce/microfinance /AGR.
La somme de cinq-cent-soixante-quatre-millions-trois-cent-quatre-vingt-sept-mille-soixante-et-onze (564 387 071) FCFA injectée dans le domaine a permis de toucher 42 114 bénéficiaires dont 26 923 femmes.
• Dans le sous-secteur de l'hydraulique (eau de production)
La problématique de la gestion de l'eau de production constitue une préoccupation majeure pour le réseau. Aussi, deux-cent-dix-neuf-millions-trois-cent-soixante-quatorze-mille-quatre-cent-cinquante-quatre (219 374 454) FCFA ont été consacrés à ce sous-secteur. Cet investissement a touché 29 313 personnes dont 13 926 hommes et 15 387 femmes.
Les activités réalisées sont :
la construction de boulis et de puits à grand diamètre,
la mise en place de forages maraîchers et de forages pastoraux,
la stabilisation de puits traditionnels et
des formations spécifiques en hydraulique de production.
• Dans le sous-secteur énergies renouvelables
La promotion, l'accès et l'utilisation des énergies renouvelables dans la production et la transformation des produits Agro-Sylvo-Pastoraux et Halieutiques sont des domaines chers au réseau Caritas. De ce fait, un montant total de quatorze-millions-neuf-cent-quatre-vingt-dix-huit-mille (14 998 000) FCFA y a été consacré, bénéficiant à 838 personnes dont 410 hommes et 428 femmes. Des lampes solaires ont été distribués et des d'infrastructures équipées de plaques solaires réalisées.
• Dans le sous-secteur du commerce/microfinance/AGR
Le réseau a contribué à renforcer la résilience de milliers de personnes vulnérables à travers :
la création d'unités économiques pour la commercialisation,
la transformation des produits locaux,
l'octroi de matériels d'équipements,
l'octroi de crédits et de subventions aux jeunes et aux femmes,
les formations et les séances de coaching de jeunes et de femmes pour la rédaction de plans d'affaires.
11 963 personnes vulnérables dont 855 hommes et 11 108 femmes, ont été accompagnés pour la conduite d'AGR pour un montant investi de trois-cent-trente-millions-quatorze-mille-six-cent-dix-sept (330 014 617) FCFA
2.3. Réalisations dans les secteurs sociaux
L'OCADES Caritas Burkina s'est beaucoup investie au cours de l'année 2022, pour une amélioration durable de l'accès des communautés et des couches vulnérables aux services sociaux de base et aux services spécifiques. Le volume des investissements s'élève à quatre-milliards-deux-cent-trente-et-un-millions-deux-cent-neuf-mille-cinq-cent-quarante-deux (4 231 209 542) FCFA.
Les interventions ont permis de toucher 1 525 745 personnes.
• Dans le sous-secteur de l'alphabétisation
Soixante-millions-six-cent-trente-huit-mille-sept-cent-trente-huit (60 638 738) FCFA ont été investis dans des programmes d'alphabétisation de jeunes, de femmes et d'adultes. Ce qui a permis de toucher directement 1 848 personnes dont 238 hommes et 1 610 femmes.
• Dans le sous-secteur de l'éducation
Pour ce sous-secteur, ce sont un-milliard-trois-cent-quatre-vingt-trois-millions-deux-cent-soixante-sept-mille-cent-quarante (1 383 267 140) FCFA qui ont été investis au profit de 86 595 personnes. Ce chiffre est en hausse comparativement à l'année précédente où il était de moins d'un milliard (sept-cent-cinquante-sept-millions-soixante-dix-huit-mille-trois-cent-quatre-vingt-quinze (757 078 395) FCFA en 2021).
Les principales réalisations :
la formation professionnelle de 9 374 personnes,
l'acquisition de matériel spécifique,
la construction de 25 bâtiments scolaires ,
la construction de centres de formations,
et l'appui à la réinsertion professionnelle de plus de 100 jeunes et femmes.
• Dans le sous-secteur de la santé/nutrition
L'OCADES Caritas Burkina accompagne l'Etat dans la lutte contre le problème de santé publique qu'est la malnutrition. A ce titre, il a pu contribuer à hauteur de deux-cent-quatre-vingt-dix-huit-millions-quatre-cent-soixante-mille-cent-quatre-vingt-dix (298 460 190) FCFA pour la prise en charge de 106 648 personnes. Cela s'est fait à travers :
les réalisations de séances de dépistage de la malnutrition,
la distribution d'intrants nutritionnels à plus de 5943 personnes,
l'appui pour la récupération et le suivi de plus de 150 enfants malnutris,
la formation du personnel soignant sur différentes thématiques en lien avec la nutrition,
la distribution de kits de produits thérapeutiques…
Dans le sous-secteur de l'assainissement
Suivant sa politique en la matière, l'OCADES travaille à intégrer systématiquement le volet eau potable, hygiène et assainissement dans ses projets et programmes d'urgence humanitaire. En 2022, elle a investi trois-cent-trente-quatre-millions-huit-cent-soixante-dix-huit-mille-neuf-cent-trois (334 878 903) FCFA dans ce secteur. Ce qui a permis de toucher 286 825 personnes dont 125 136 hommes et 160 148 femmes dans ses zones d'intervention. A son actif :
la réalisation de près de 444 latrines familiales,
la diffusion de 430 spots de sensibilisation sur l'hygiène,
la distribution de plus de 1000 kits d'hygiène et
l'organisation de séances de sensibilisation et sessions de formations sur l'hygiène et l'assainissement.
Dans le sous-secteur de l'hydraulique (eau de boisson)
À travers sa politique Eau, Hygiène et Assainissement (EHA), l'OCADES Caritas Burkina œuvre à la réalisation d'ouvrages d'eau potable inclusifs. En 2022, sept-cent-trois-millions-deux-cent-sept-mille-six-cent-quarante-quatre 703 207 644 FCA ont été mobilisés pour :
la réalisation et la réhabilitation de forages (plus de 200 forages réalisés ou réhabilités),
le renforcement des capacités des AUE,
la construction de 25 postes d'eau autonomes.
Ces actions ont permis de toucher 15 4078 bénéficiaires.
Le sport, l'art et la culture
En véhiculant des valeurs telles que le respect et la tolérance, le sport, l'art et de la culture contribuent à favoriser la paix sociale et le vivre ensemble. Fort de ce constat, le réseau a consacré la somme de trente-cinq-millions-trois-cent-quatre-vingt-cinq-mille-quatre-cent-soixante-dix-huit (35 385 478) FCFA pour :
l'aménagement d'espaces amis des enfants et d'espaces de soutien affectif,
l'organisation de journées de cohésion sociale,
et l'organisation de tournois de football.
Et ce sont 1 463 personnes dont 712 hommes et 751 femmes qui en ont bénéficié.
Dans le sous-secteur de la Réhabilitation à Base Communautaire (RBC)
L'OCADES Caritas Burkina, fait partie des 1ères organisations à mener des actions en faveur de la RBC. En 2022,
trois-cent-soixante-quatorze-millions-cent-un-mille-cinquante-huit (374 101 058) FCFA ont été investis dans :
L'appareillage pour 450 personnes ;
l'appui financier aux personnes handicapées pour les AGR ;
l'assistance en fourniture et frais scolaires ;
les consultations oculaires, ORL, physio et santé mentale ;
le renforcement des capacités techniques et les sensibilisations communautaires.
Les réalisations ont permis de toucher 781 396 personnes dont 284 117 hommes et 485 156 femmes.
La réponse humanitaire
Au 31 décembre 2022, le nombre de personnes déplacées internes était estimé à 1 900 000 et le nombre de burkinabé ayant besoin d'une aide humanitaire à 40 % de la population. Afin de faire face à cette situation d'extrême urgence, l'OCADES Caritas Burkina a injecté un-milliard-quarante-et-un-millions-deux-cent-soixante-dix-mille-trois-cent-quatre-vingt-dix (1 041 270 390) FCFA, dans :
la distribution de vivres et de cash transferts
la construction de 06 centres d'éveil pour enfants,
la distribution de matériel agro-sylvo-pastoral et
le renforcement de capacités.
2.4. Réalisations dans les secteurs de la gouvernance des organisations à bas communautaires (OBC)
Les secteurs de la gouvernance des OBC sont composés de la formation/sensibilisation et de l'organisation des Organisations à Base Communautaire (OBC).
Le sous-secteur du renforcement des compétences techniques des OBC
L'OCADES Caritas Burkina a renforcé les capacités des organisations à base communautaires dans plusieurs domaines, dont :
l'autoévaluation des organisations paysannes ;
les techniques d'élevage des petits ruminants et de la volaille traditionnelle améliorée ;
les techniques de conservation et de restauration des eaux et des sols ;
la production et l'utilisation de la fumure organique ;
l'entreprenariat ;
la cohésion sociale et le vivre ensemble.
Le montant total investi pour la réalisation de ces activités est de sept-cent-quarante-trois-millions-cinq-cent-huit-mille-six-cent-quatre-vingt-quatorze (743 508 694) FCFA et a permis de toucher 101 477 personnes dont 45 536 hommes et 55 832 femmes.
Le sous-secteur fonctionnement des OBC.
En 2022, un montant de deux-cent-vingt-neuf-millions-six-cent-neuf-mille-quatre-cent-quatre-vingt-huit (229 609 488) FCFA a été mobilisé pour soutenir le fonctionnement des OBC et améliorer leur participation à la gouvernance locale. Les activités majeures ont été :
l'appui à la mise en place et à la fonctionnalité des OBC,
l'appui à l'animation d'une trentaine de cadres de concertation technique et le partage d'expériences.
Outre ces activités, plusieurs ménages ont bénéficié d'appui pour la constitution des actes d'état civil. Ce sont en tout 20 594 personnes dont 7 780 hommes et 12 814 femmes qui ont été touchés.
2.5. Réalisations dans le domaine de la vie associative et de l'animation du réseau
Ce volet regroupe l'ensemble des interventions touchant à la vie du réseau OCADES Caritas Burkina et menées aussi bien au plan national que diocésain. Ce sont :
les Rencontres des organes statutaires du réseau
le Forum pays Caritas
les Visites aux partenaires (à l'intérieur et à l'extérieur du pays) ;
le Forum des partenaires de Misereor/SDL ;
Missions des partenaires de l'OCADES Caritas Burkina au Burkina.
III- Difficultés rencontrées et perspectives pour le réseau OCADES
3.2. Difficultés rencontrées
La crise sécuritaire dans laquelle le pays est plongé depuis 2015 a débouché sur une crise humanitaire sans précédent qui s'est accentuée au cours de l'année 2022. Cette situation a impacté la mise en œuvre des activités du réseau OCADES Caritas Burkina sur le terrain, certaines zones étant devenues inaccessibles.
Face à cette difficulté, le réseau est intervenu davantage sur le front de l'aide humanitaire, sans pour autant délaisser les actions d'aide au développement au profit des communautés vulnérables. Il a ainsi développé des stratégies ayant permis de poursuivre ses interventions au profit des personnes vulnérables des 13 régions du Burkina Faso en s'appuyant sur son ancrage institutionnel et la forte implication des Equipes Paroissiales d'Animations (EPA).
Un appel au sens de la responsabilité, à l'écoute du prochain et à l'esprit de sacrifice a permis de renforcer la cohésion sociale et le vivre-ensemble dans les différentes communautés accompagnées.
Il s'est également investi à renforcer la communication sur la situation sécuritaire entre acteurs de développement (ONG/AD) et l'Etat, notamment pour renforcer la sécurité des communautés cibles, des bénéficiaires et des agents de terrain.
3.3. Perspectives
Au titre des perspectives qui découlent des actions prioritaires du Plan Stratégique 2019-2023, nous pouvons retenir principalement :
le renforcement de l'accompagnement pour une meilleure employabilité des jeunes ;
la promotion de l'entreprenariat et des AGR des jeunes et des femmes ;
l'appropriation et l'utilisation du cadre référentiel cohésion sociale par l'ensemble des démembrements du réseau ;
la promotion des bonnes pratiques en matière de résolution des conflits et du savoir vivre-ensemble ;
la promotion de l'Agro-écologie et des bonnes pratiques d'adaptation aux changements climatiques ;
la promotion de la mobilisation des ressources locales ;
la poursuite de l'opérationnalisation du Fonds Catholique de Solidarité Alfred Diban ;
la poursuite de l'opérationnalisation de la mise en œuvre du plan stratégique 2019-2023 de l'OCADES Caritas Burkina à travers l'élaboration des plans d'actions diocésains.
la poursuite de l'élaboration des Programmes d'Activités Annuelles et des Budgets Annuels des SED en vue de leur consolidation ;
l'appropriation et l'application par les diocèses des normes de gestion de Caritas Internationalis ;
la mise en place des mécanismes d'évaluation de la mise en œuvre des normes de gestion de CI par les diocèses.
Enfin, il est important de relever qu'au regard de la situation sanitaire, sécuritaire et humanitaire actuelle, il est primordial et impératif pour l'OCADES Caritas Burkina, de renforcer la mise en œuvre des activités d'urgence humanitaire au profit des personnes vulnérables en leur assurant un accès aux services de protection comprenant une assistance psychologique, médicale, matérielle et financière.
Mesdames et messieurs,
C'est sur ces perspectives que je voudrais clore mes propos tout en vous remerciant pour l'intérêt accordé à la présente conférence de presse et en me prêtant, avec mes collaborateurs qui m'accompagnent, à vos différentes questions.
Je vous remercie !
Vidéo : RTB
Ouagadougou a abrité le 5 juillet 2023, un atelier sur l'opérationnalisation des voies nationales, pour la transformation des systèmes alimentaires durables au Burkina Faso. La coalition des organisations de la société civile pour des systèmes alimentaires durables à travers cette rencontre, veut inciter l'Etat burkinabè à accélérer la mise en œuvre des engagements pris pour une transformation des systèmes alimentaires durables équitables et résilients.
L'État burkinabè a adopté une feuille de route et pris plusieurs engagements en 2021, en vue de la transformation des systèmes alimentaires. Ces engagements ont été présentés lors de la 76e Assemblée générale des nations unies, tenue la même année. Ils concernent des projets et stratégies à mettre en œuvre à court, moyen et long termes, devant contribuer à l'avènement de systèmes alimentaires durables équitables et résilients, à même d'assurer la sécurité alimentaire des populations.
Toutefois, deux ans après la prise de ces engagements, les choses ne semblent pas bouger comme le souhaite la coalition nationale des OSC pour des systèmes alimentaires durables, qui d'ailleurs s'inquiète de la situation nutritionnelle devenue préoccupante à cause des différentes crises, surtout celle sécuritaire. D'où la tenue de la présente rencontre, qui réunit les différents acteurs au plan national.
Elle a pour but, selon Marc Gansonré, représentant de la Confédération paysanne du Faso, d'obtenir un consensus sur les actions prioritaires à mettre en œuvre pour l'opérationnalisation de la feuille de route nationale des systèmes alimentaires. « Si nous ne regardons pas de près la question d'alimentation de qualité et en quantité suffisante, il va sans dire que c'est un autre problème que nous allons créer pour ce pays », a laissé entendre Marc Gansonré.
Pour mener à bien le plaidoyer auprès de l'État, les OSC entendent se focaliser sur trois engagements pris par celui-ci. Il s'agit d'abord de l'engagement à la promotion des pratiques agroécologiques sur au moins 30% des emblavures à l'horizon 2040. Vient ensuite l'engagement à l'appui aux maillons de la transformation, du transport, du stockage et de la commercialisation tout en assurant le contrôle de la qualité sanitaire des aliments et enfin celui de l'allocation annuelle de 1% du budget national à la recherche agricole et 10% aux investissements agricoles.
Les OSC mettent un point d'honneur sur la promotion de l'agroécologie qui, de leur avis, pourrait beaucoup contribuer à l'atteinte de la souveraineté et de l'autosuffisance alimentaires. Elle ne devrait donc pas selon eux constituer seulement une option, mais un levier clé dans la transformation des systèmes alimentaires. Et l'adoption de cette pratique agricole ne pourra se faire qu'à travers la production en quantité et en qualité de fertilisants organiques pour remplacer progressivement les engrais chimiques, la régulation des pesticides chimiques ainsi que le financement de projets et programmes agroécologiques.
Il faut noter qu'à l'issue de cette rencontre, des propositions d'actions à mettre prioritairement en œuvre seront faites et consolidées, pour être présentées aux autorités au cours d'un atelier politique prévu en septembre prochain.
Armelle Ouédraogo Yaméogo
Lefaso.net
Les forces armées nationales engagées dans la lutte contre le terrorisme dans la province de la Kompienga, ont neutralisé 19 terroristes et récupéré un lot important d'armes, de munitions et de motos ce jeudi 27 juillet 2023. C'est en réaction à une attaque perpétrée par un groupe de terroristes contre un poste VDP tôt le matin, que cette victoire a été enregistrée.
Une parfaite coordination des unités militaires et de gendarmerie et des VDP, a permis de riposter efficacement et de protéger les populations. L'intervention du vecteur aérien a également permis d'intercepter certains assaillants qui tentaient de s'enfuir.
Côté ami, on note 17 blessés qui ont été évacués et pris en charge par les services de santé.
Lefaso.net
Le ministre de l'énergie, des mines et des carrières, Simon-Pierre Boussim et le directeur général de la Société nationale d'électricité du Burkina (SONABEL), Souleymane Ouédraogo, ont effectué une visite terrain sur le site de la centrale Photovoltaïque (PV) de Gonsin, ce jeudi 27 juillet 2023, pour s'enquérir de l'avancement des travaux.
Lancé officiellement le 23 mars 2023 par le Premier ministre Me Apollinaire Kyélèm de Tambela, la construction du site de la centrale Photovoltaïque (PV) de Gonsin se déroule bien. « Le constat est satisfaisant », a confié le ministre de l'énergie, Simon-Pierre Boussim.
Au cours du lancement, le chef du gouvernement a instruit de passer régulièrement voir les travaux pour que le chantier ne connaisse pas de retard comme les autres de grandes envergures. C'est conformément à cette instruction que le ministre et le personnel se sont rendus sur le site. « Quand on est arrivé, on a vu que la moitié du travail qui est attendu. Ils nous ont rassurés que d'ici fin septembre normalement, ils vont finir et déposer toutes les plaques », a indiqué Simon-Pierre Boussim.
Dans ses explications, on retient que normalement, les techniciens devraient finir et déposer toutes les plaques en début d'année 2024 et avoir l'énergie venant de ce site.
L'insécurité...
Selon le directeur général de la Société nationale d'électricité du Burkina (SONABEL), Souleymane Ouédraogo, il s'agit d'une centrale solaire photovoltaïque de 42MWc. « En plus de cette centrale, il y a un système de stockage de 10Mgt qui va permettre de conserver 8 mégawatts heure, qui seront évacué dans un réseau et qui va permettre de relier ce site au poste de Kossodo », a-t-il indiqué.
Et d'ajouter que l'ensemble des travaux « va couvrir non seulement des sites au niveau de Ouagadougou mais également six mégawatts à Dori, deux mégawatts à Diapaga et un mégawatt a Gaoua ».
En effet, c'est un projet qui comprend plusieurs centrales notamment Dori et Diapaga, a laissé entendre le ministre Simon-Pierre Boussim. Ces deux sites cités connaissent des problèmes de sécurité. Au cours de la visite, les techniciens ont soulevé l'inquiétude concernant la sécurité. « Nous sommes disposés à les accompagner pour qu'on puisse réaliser cela parce que c'est la seule façon aussi pour que ces populations se sentent Burkinabè », a rassuré le ministre.
Alimenter toute la ville de Ouagadougou
A en croire le premier responsable de la SONABEL, le taux global d'exécution est de 60%. « Nous avons obtenu des engagements fermes. Nous avons une échéance précise : c'est le 31 décembre 2023 », s'est félicité Souleymane Ouédraogo.
Des explications obtenues au cours de cette visite, on retient que cette centrale va permettre d'injecter sur le réseau interconnecté jusqu'à 42 mégawatts qui pourront être évacués sur le réseau interconnecté. Ce qui veut dire que cela va permettre d'alimenter disons toute la ville de Ouagadougou, a notifié Souleymane Ouédraogo.
Il faut noter que la centrale Photovoltaïque (PV) de Gonsin rentre dans le cadre du Projet Yeleen de développement de centrales solaires photovoltaïques et de renforcement du système électrique national. Il couvre la période 2017-2025 avec pour objectif de développer des centrales Photovoltaïques (PV) raccordées au réseau électrique national interconnecté ; et renforcer le système électrique y compris par la mise en œuvre de moyen de stockage.
Ce projet est financé par plusieurs partenaires notamment l'Agence française de développement (AFD), la Banque africaine de développement (BAD), l'Union européenne (UE), l'État burkinabè et la SONABEL. Le projet va coûter globalement 141,6 millions d'euros avec une contribution de 53% pour l'AFD, 34,5 pour la BAD, 5,8 pour l'UE. Le reste, c'est une contribution commune de l'État burkinabè et de la SONABEL.
Lire : Projet « Yeleen » : L'énergie solaire au service du développement du Burkina
Cryspin Laoundiki
Lefaso.net
Dans un communiqué en date du 27 juillet 2023, la CEDEAO a condamné le coup d'État perpétré contre le pouvoir de Mohamed Bazoum. Ce coup de force selon l'organisation, est en violation totale des principes démocratiques qui fondent la gestion du pouvoir politique.
Tout en exigeant la libération immédiate de Mohamed Bazoum, considéré comme le Président légitime et légal du Niger, la CEDEAO rappelle sa "ferme opposition à tout changement du pouvoir politique par des moyens anticonstitutionnels et exige le retour à l'ordre constitutionnel au Niger sans delai et sans condition".
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Pascaline Kohoun/Dakuyo, cheffe de service coopération avec la zone Amérique, Asie, Pacifique, Caraïbes, par ailleurs représentante de la Direction générale de la coopération (DGCOOP) a procédé à une visite du chantier des travaux de construction du projet Pool mère-enfant au sein de l'hôpital Paul VI de Ouagadougou ce jeudi 27 juillet 2023.
95% est le taux d'exécution des travaux, selon l'architecte Djamila Florence Kiékiéta /Sanfo. Le projet Pool mère-enfant est financé par le gouvernement japonais et avait été lancé le 5 avril dernier. Selon l'architecte, ils prévoient une livraison dans six semaines, tout au plus.
Pour elle, concernant l'état d'avancement du projet, au niveau maternité ils ont déjà construit 20 chambres individuelles et compartimenté les salles d'accouchement en six box individuels pour permettre aux femmes d'avoir plus d'intimité et respecter les normes sanitaires en la matière.
« Actuellement nous sommes à 95% de taux d'exécution des travaux. Le carrelage est en cours de finition, la peinture a débuté avec un tirage du plâtre sur les murs pour lisser et au niveau de la pédiatrie, nous avons construit un service d'urgence, des bureaux de consultation externes et aussi une dizaine de chambres individuelles », a expliqué l'architecte Djamila Florence Kiékiéta Sanfo.
Au niveau du bloc urgence, poursuit-elle, « nous avons une salle de prise de constantes, une salle d'accueil, deux bureaux pour les médecins urgentistes, une salle de soins et une grande salle d'observation d'une capacité minimale de dix lits qui sera compartimentée en trois à savoir un espace pour les cas graves, un espace pour les autres malades en observation, et un espace pour les bébés qui seront isolés des autres malades. Au niveau du bloc d'urgence, nous avons prévu six bureaux de consultation externes accessibles par une issue différente du bloc d'urgence et reliés à deux aires de jeux, un espace d'attente et une dizaine de chambres individuelles en liaison avec le bâtiment existant », a souligné Djamila Florence Kiékiéta/Sanfo.
Pour Pascaline Kohoun/Dakuyo, cette visite se fait dans le cadre de la réalisation de leurs activités de suivi terrain des projets qui sont financés par le gouvernement japonais.
« Nous en profitons, au nom du directeur général de la coopération, pour remercier le partenaire japonais qui a financé le projet de construction d'une pédiatrie complète au sein de Paul VI et d'une maternité. Aujourd'hui nous sommes venus voir ce qui est fait sur le terrain et il y a eu beaucoup de choses qui ont été réalisées. On voit que le projet avance à grands pas, que ce soit au niveau de la maternité ou de la pédiatrie, les travaux se déroulent bien et on félicite les autorités de l'hôpital Paul VI pour ce qui a été déjà fait. Nous les encourageons à continuer dans cet élan pour que nous puissions avoir des infrastructures de qualité et dans les délais », a laissé entendre la cheffe de service coopération avec la zone Amérique, Asie, Pacifique, Caraïbes de la DGCOOP.
Le directeur général de l'hôpital Paul VI, Abbé Bernard Eudes Compaoré, a réitéré sa gratitude au directeur général de la coopération, à l'ambassadeur du Japon et a par ailleurs sollicité un accompagnement également termes d'équipements. « Nous prenons l'engagement, avec les différentes parties prenantes, de disposer d'œuvres sanitaires de qualité pour le bien de nos populations. Il est vrai que dans l'exécution du projet, il y a eu quelques modifications. Mais nous prendrons toutes les dispositions nécessaires pour respecter les termes du contrat », a dit Abbé Bernard Eudes Compaoré.
Carine Daramkoum
Lefaso.net
Dans un contexte de diminution de salaires réels due à une inflation galopante, l'institution de nouvelles taxes ne peut que causer un mécontentement. C'est ce que pense Zacharia Zabsonré, économiste-fiscaliste, enseignant à l'Ecole nationale des régies financières. D'après lui, il aurait fallu prouver l'insuffisance de ressources suite à l'application correcte et rigoureuse des dispositions fiscales existantes, avant d'envisager l'institution d'une quelconque nouvelle taxe. Dans cette lettre ouverte au président de la Transition, il s'en explique et fait des propositions.
Excellence Monsieur le président de la transition,
Sur un échantillon aléatoire de quarante personnes, environs soixante-dix-sept virgule cinq pourcent (77,5%) des Burkinabé réagissent contre l'institution des taxes sur les services de téléphonie, sur le réabonnement au niveau des télévisions privées et sur la cession des terrains hors lotissement. Seulement 22,5% sont favorables pour ces nouvelles taxes. Cette réaction négative est la preuve que l'effort fiscal des Burkinabé a atteint son niveau culminant. Ce qui vous interpelle à un meilleur arbitrage entre le besoin crucial de ressources pour l'effort de guerre et le faible niveau d'effort fiscal des Burkinabé afin d'éviter une probable révolte fiscale.
Il est vrai que les impôts sont le principal moyen par lequel les gouvernements financent leurs activités. Ils offrent une méthode meilleure que l'endettement pour lever des fonds publics en cas d'urgence. Toutefois, ils impactent le bien-être global à travers le Produit Intérieur Brut (PIB). D'abord, ils modifient le désir marginal de l'argent des personnes imposées. Puisqu'on lui enlève une partie de son revenu, la dernière unité de revenu qui lui reste sera plus désirée que la dernière unité de revenu qui lui aurait été laissée s'il n'y avait pas eu d'impôt.
Cependant, la dernière unité d'effort qu'il consacre au travail ne l'affectera pas différemment. Par conséquent, il aura tendance à travailler plus et à contribuer plus à la richesse nationale. Cette tendance peut être forte du point de vue d'une courte période, lorsque de lourdes taxes sont soudainement imposées. En outre, il est possible de répondre à l'impôt en économisant moins ou en vendant du capital. Par ailleurs, l'augmentation des impôts et la réduction des services publics actuels se traduisent principalement par une réduction de la consommation privée. Ce qui pèsera principalement sur l'investissement privé (Musgrave et Musgrave, 1989).
De façon générale, l'imposition fera en sorte que les gens qui vivent et travaillent au moment où les dépenses sont engagées, contracteront leur consommation et augmenteront leurs efforts de production dans une plus grande mesure qu'ils ne le feraient en absence d'imposition. En d'autres termes, l'investissement futur est amélioré au prix d'un fardeau fiscal accru au moment présent. Il est possible de soutenir qu'une amélioration de la richesse engendrée par ces moyens n'est pas une amélioration en fin de compte, mais implique vraiment dans l'ensemble un préjudice au bien-être économique. D'une part, les systèmes fiscaux ont un impact important sur les décisions d'investissement et d'autre part, des recettes fiscales plus élevées sont importantes pour réduire la dépendance à l'égard de l'aide.
Quel arbitrage faut-il faire alors entre les besoins financiers pour l'effort de guerre et l'effort fiscal au Burkina Faso ? Est-il possible d'augmenter indéfiniment le niveau d'imposition dans un pays ? Une considération pertinente pour répondre à cette question est la façon dont l'effort fiscal du pays se compare à celui d'autres pays dans des circonstances similaires (Lotz et Morss, 1967). Il est donc très important d'étudier plus en profondeur le concept de performance fiscale. Par ailleurs, un régime fiscal opérationnel est essentiel pour garantir un environnement fiscal sûr, qui améliore la responsabilité des gouvernements et favorise la bonne gouvernance (Bhatia, 1996 ; Bird et al., 2008).
Par conséquent, l'analyse du potentiel imposable et de l'effort fiscal revêt un caractère primordial pour les pays comme le Burkina Faso.
Les auteurs définissent différemment le concept d'effort fiscal. Certains utilisent la perception de l'impôt en proportion du PIB pour saisir l'effort fiscal d'un pays et servir de base de comparaison des performances fiscales entre les pays (Chelliah et al. 1975 ; Tanzi, 1981). Dans ce cas, le PIB est considéré comme l'assiette imposable. Ainsi, les pays dont le ratio moyen d'impôts par rapport au PIB est le plus élevé sont ceux qui font le plus d'efforts.
Le graphique 1 montre l'évolution de l'effort fiscal du Burkina Faso comparée à celle de la moyenne de l'UEMOA. Il ressort que de 2001 à 2020, l'effort fiscal du Burkina Faso a connu deux pics : en 2013 et en 2018. Il connait par ailleurs une chute depuis 2019. Cette baisse de l'effort fiscal ces dernières années pourrait s'expliquer par l'effet du terrorisme. De plus, on constate qu'à partir de 2011, l'effort fiscal des Burkinabé dépasse la moyenne de l'UEMOA. Ce qui montre qu'ils tentent autant que possible de s'acquitter de leurs obligations fiscales.
Langford et Ohlenburg (2016) définissent l'effort fiscal comme la mesure dans laquelle les recettes fiscales réelles atteignent le potentiel imposable exprimé en proportion du PIB. Cet effort reflète non seulement les choix stratégiques, mais aussi l'inefficacité de l'application des politiques. En effet, la taxation suppose l'application stricte et rigoureuse des dispositions fiscales existante afin de faire payer le juste impôt à chacun. Ce qui aurait contraint tous ceux qui trainent des dettes fiscales à s'en acquitter sans délais.
De plus, les opérateurs économiques inciviques qui bénéficiaient de couvertures politiques seraient contraints de mettre se mettre fiscalement à jour. La taxation peut aussi consister à agir intelligemment sur l'assiette fiscale sans augmenter les taux marginaux d'imposition ni instituer de nouvelles taxes. Il s'agit d'actionner les ressorts de la croissance économique en vue d'augmenter le Produit intérieur brut (PIB) considéré comme l'assiette imposable au niveau national. Plus le PIB s'accroît, plus grande sera l'assiette imposable et l'Etat engrangerait plus de recettes fiscales, avec les mêmes taux marginaux d'imposition. Il faut donc agir sur les agrégats macroéconomiques comme la consommation, l'investissement et l'efficacité marginale du capital (Keynes, 1936).
Une troisième catégorie de chercheurs désignent l'effort fiscal comme le rapport entre les recettes fiscales réelles et le potentiel fiscal (McNabb et al, 2021 ; USAID, 2021 ; Kawadia et Suryawanshi, 2021). Dans ce cas, la valeur de 1 est utilisée comme point de référence pour l'effort fiscal. Un coefficient de 1 représente l'efficacité parfaite de l'État dans la réalisation de son potentiel fiscal alors qu'un coefficient de zéro indique que l'État est parfaitement inefficace dans la réalisation de son potentiel fiscal. Un effort fiscal est élevé lorsque l'indice est supérieur à 1, ce qui implique que le pays en question utilise bien son assiette fiscale pour augmenter les recettes fiscales. Par contre, un ratio inférieur à 1 indique que le pays n'utilise pas pleinement sa capacité imposable (Piancastelli et Thirlwall, 2020).
Le graphique 2 compare le potentiel imposable au recouvrement réalisé par l'administration fiscale burkinabé au cours de la période 2001-2020. Il révèle que les pics de potentiel imposable (2004, 2007 et 2017) n'ont toujours pas coïncidé avec des pics de recouvrement réel sur le terrain. De plus, l'administration fiscale burkinabé a toujours opéré très en dessous du potentiel imposable. Elle recouvre à peine 50% du potentiel imposable. Au moment où l'administration fiscale a de la peine à recouvrer 50% du potentiel imposable, est-il nécessaire d'instituer de nouvelles taxes ? Qu'est ce qui peut expliquer cette incapacité ? Est-elle imputable à l'inefficacité de l'administration fiscale ou à l'incivisme des contribuables ? Les pics de recouvrement réel (2013 et 2018) nous mettent sur la piste de l'inefficacité de l'administration fiscale. En effet, les années de meilleurs niveaux de recouvrement renvoient aux leaderships des DG Filga SAWADOGO et Moumouni LOUGUE.
Le grand écart entre le potentiel imposable et l'imposition réel pourrait s'expliquer par la présence de niches fiscales, les nombreuses exonérations surtout en matière de Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) et d'impôts sur les bénéfices des sociétés (IS). Un parcours du code des impôts en vigueur suscite des interrogations : toutes ses dispositions fiscales sont-elles correctement appliquées ? Vu la potentiel imposable en matière d'Impôts sur les Revenus Fonciers (IRF) et en matière de Contribution Foncière (CF) pour ne citer que ces deux impôts, rien qu'à Ouagadougou, la question vaut la peine d'être posée. Le graphique 3 donne l'évolution de l'effort fiscal selon les définitions de McNabb et al, (2021), USAID, (2021) et Kawadia et Suryawanshi, (2021).
Les données montrent que les indices d'effort fiscal élevés apparaissent en 2013 et 2019. A partir de 2019, l'indice d'effort fiscal des burkinabé reste au-dessus de la moyenne de l'UEMOA, mais révèle une allure descendante. Ce qui peut s'expliquer par les effets combinés et du terrorisme, et de la COVID-19. Le nombre trop élevé d'impôts supportés par le contribuable burkinabé pourrait également expliquer cette baisse de l'indice d'effort fiscal. Lorsqu'on analyse les impôts déjà supportés par le Burkinabé qui n'a que le salaire comme seul revenu, on a tendance à lui donner raison aux 77,5% de Burkinabé qui considèrent les nouvelles taxes comme une surtaxation. Tenez-vous bien, un salarié burkinabé n'a pas moins de dix impôts et/ou taxes à payer. Sans être exhaustif, il s'agit de :
1- IUTS : Impôts Unique sur Traitement et Salaires
2- Retenue pour effort de guerre (consentement volontaire mais réduit le salaire)
3- Contribution pour PDI (don volontaire mais réduit le salaire)
4- TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée
5- TPP : Taxe sur les Produits Pétroliers
6- TR : Taxe de Résidence
7- TVM : Taxe sur les Véhicules à Moteur
8- DM : Droit de Mutation de terrain
9- CF : Contribution Foncière
10- TSB : Taxe sur les Boissons
Une telle liste d'impôts dans un contexte de diminution de salaire réel dû à une inflation galopante ne peut que causer un mécontentement à l'annonce de nouvelles taxes. Il aurait fallu prouver l'insuffisance de ressources suite à l'application correcte et rigoureuse des dispositions fiscales existantes, avant d'envisager l'institution d'une quelconque nouvelle taxe. En effet, tout ce qui est lié à l'impôt est très sensible du fait qu'il réduit le pouvoir d'achat des citoyens. Pour donc tenir compte de la détérioration du niveau d'effort fiscal des burkinabés qui s'explique par la morosité économique, le terrorisme et l'inflation, le gouvernement doit veiller à :
Appliquer intégralement et correctement les dispositions fiscales existantes en recouvrant effectivement tous les impôts ;
Exploiter la coopération internationale au profit des populations burkinabé actuellement terrorisées ;
Supprimer certaines exonérations fiscales afin de tendre vers une justice fiscale acceptable ;
Annuler les avantages fiscaux accordés par le code des investissements qui ne profitent qu'aux riches ;
Annuler les avantages fiscaux au profit des sociétés minières qui ne sont pas des entreprises nécessiteuses ;
Relancer l'activité économique afin qu'elle génère des bénéfices et des revenus imposables plus consistants.
Drs Zacharia ZABSONRE, économiste-fiscaliste, enseignant à l'ENAREF. zabsonrezacharia2022@gmail.com.
Le ministère de la Transition digitale, des postes et des communications électroniques a organisé les 24 et 25 juillet 2023, à Koudougou, un atelier de vulgarisation de ses politiques, programmes et projets à l'intention d'une quinzaine d'hommes et femmes de médias. Membres du Réseau de journalistes pour la promotion de l'écosystème numérique (RJPEN), les participants ont eu droit à une série de communications. L'une d'elles a porté sur l'état des lieux et les perspectives en matière de transformation digitale au Burkina.
Arrivés la veille dans la cité du cavalier rouge, c'est après une pluie bienfaisante que les membres du Réseau de journalistes pour la promotion de l'écosystème numérique (RJPEN) ont rejoint la salle de réunion d'un hôtel de la place pour la tenue de l'atelier, placé sous les auspices du secrétaire général du ministère, Kisito Traoré.
Dans son mot de bienvenue, le président du RJPEN, Frédéric Yaméogo, a fait remarquer qu'en dépit des actions déployées sur le terrain en vue de faire profiter aux populations des opportunités du numérique, beaucoup reste encore à faire. Les défis en termes d'appropriation des usages et services numériques et de risques liés à l'utilisation des technologies doivent être relevés. Le ministère en charge de la transition digitale le sait. C'est pourquoi, ses premiers responsables ont jugé bon d'outiller les professionnels de l'information sur les politiques, programmes et projets du ministère, méconnus de bon nombre d'entre eux.
L'une des communications à cet atelier a porté sur l'état des lieux et les perspectives du ministère en termes de transformation digitale. Dans son exposé, le directeur général de la transformation digitale, Ferdinand Yougbaré, a d'abord présenté les grandes périodes de l'évolution des TIC au Burkina. Du Centre national de traitement de l'information (CENATRIN) en 1971 jusqu'à l'avènement du Big Data et de l'intelligence artificielle : de l'eau a coulé sous les ponts.
Une stratégie pour mieux planifier
Il a indiqué que le ministère en charge de la transition digitale dispose d'une stratégie nationale de développement de l'économie numérique « SN@DEN » 2018 - 2027. Cette stratégie globale est déclinée en plusieurs stratégies entre autres pour la promotion des logiciels libres, la cybersécurité et le développement du secteur postal. Le ministère dispose également d'un schéma directeur d'aménagement numérique. Selon M. Yougbaré, il s'agit d'un document de planification pour le déploiement des infrastructures numériques à haut et très haut débit à un coût modéré d'ici 2030.
Dans son exposé, le directeur général de la transformation digitale a indiqué que le Burkina Faso dispose d'une infrastructure large bande de télécommunication à fibre de plus de 8 000 km de linéaire cumulé dont près de 3 000 km exclusivement par l'État. Cette infrastructure est nécessaire à la dématérialisation et l'accès aux services en ligne.
135 applications métiers diversifiées et innovantes
A ce propos, M. Yougbaré a indiqué qu'il y a 135 applications métiers existantes au sein des ministères et accessibles via le guichet unique virtuel de l'administration publique. Le ministère de l'Economie, des finances et de la prospective, le ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale et le ministère de la Justice, des droits humains comptent le plus grand nombre d'applications métiers avec respectivement 19, 16 et 13 applications métiers.
A titre illustratif, la dernière-née des applications dénommée “e-Contravention” permet la collecte des contraventions liés aux infractions. La plateforme ALIAS permet aux agents de la fonction publique d'accéder à leurs situations administratives et salariales. Il existe également une plateforme de diffusion et de partage des informations sur les nouvelles techniques agricoles dénommée Agritube. Campus Faso et e-Concours, plus connues du public, sont des plateformes qui permettent respectivement aux nouveaux bacheliers de demander une orientation dans les formations proposées par les universités du Burkina Faso et de s'inscrire en ligne aux concours directs et professionnels de la fonction publique.
48 procédures prioritaires à dématérialiser en 2023
Le directeur général de la transformation digitale a annoncé que 48 procédures prioritaires à dématérialiser en 2023 ont été retenues à la suite des assises sur la dématérialisation des procédures administratives tenue du 11 au 13 avril dernier. Au ministère de la Santé et de l'hygiène publique, il est prévu par exemple la dématérialisation de la demande d'ouverture de structures privées de santé (y compris les ONG pour la signature des conventions).
Dans le secteur de la justice, la dématérialisation de la demande et de la délivrance en ligne du casier judiciaire et du certificat de nationalité seront bientôt une réalité. Il est prévu aussi la mise en place d'une plateforme d'enrôlement biométrique des personnes déplacées internes. Les audiences à la Primature, elles, seront gérées aussi de façon électronique à travers une plateforme dédiée.
Personnel insuffisant
Au-delà des acquis engrangés dans le processus de transformation digitale, M. Yougbaré n'a pas occulté les difficultés. Celles-là sont de plusieurs ordres. L'insuffisance des effectifs du personnel IT est un véritable handicap car l'administration publique burkinabè compte à peine 500 informaticiens. L'allocation insuffisante des ressources face aux ambitions affichées, la résistance des acteurs au changement, la faible couverture territoriale de l'infrastructure de communication sont entre autres difficultés soulevés par le directeur général.
Recrutement prochain de 300 informaticiens
Malgré ces difficultés, le Burkina Faso a occupé en 2022 un rang global de 166/193, selon l'index des nations unies dans le domaine du numérique. Et le ministère en charge de la transition digitale nourrit des ambitions. Il s'agit entre autres du renforcement de l'infrastructure de communication et de production, du recrutement spécial de 300 informaticiens au profit de l'administration publique, du lancement de Smart Africa Digital Academy en vue d'améliorer les qualifications en matière de compétences numériques, l'opérationnalisation de la signature électronique, la mise en œuvre du projet PACT DIGITAL [...] et le lancement de la 8e édition du concours GÉNIE TIC et de la 6e édition du concours Hackathon 226.
A propos du Hackathon, M. Yougbaré a rassuré que dans le cadre de l'accompagnement des lauréats, le ministère travaille avec le département de l'économie et des finances pour l'élaboration d'un arrêté conjoint pour la prise en charge des membres des jurys, des prix et de l'incubation des lauréats.
Veille technologique
Notons que l'atelier a pris fin par la communication sur la veille sur les technologies émergentes du numérique, présentée par le secrétaire permanent de l'innovation et de la veille sur les technologies émergentes du numérique, Dr Yaya Traoré. Ces technologies émergentes sont essentielles à la transformation numérique. Ce sont entre autres le Big data, l'Intelligence artificielle (IA), l'Internet des Objets (IoT), le Cloud computing, les Drones, la Blockchain, la Réalité virtuelle, la technologie 5G, etc.
Selon le secrétaire général, Kisito Traoré, cet atelier honore le ministère en charge de la transition digitale car il augure une nouvelle dynamique des relations entre son département et la presse en général et avec le RJPEN en particulier. Il a rassuré les participants du soutien et de la disponibilité du ministère à travailler à ce que ce partenariat naissant soit solide et pérenne.
Fredo Bassolé
Lefaso.net
L'Agence de l'eau du Nakanbé (AEN), avec l'appui financier de son partenaire Enabel, a participé, les 25 et 26 juillet 2023, aux assemblées générales du Comité local de l'eau (CLE) Nakanbé Bomboré à Zorgho, chef-lieu de la province du Ganzourgou, dans la région du Plateau-central et du comité local de l'eau Bagré Aval nord-est (CLE BANE) à Koupéla, chef-lieu de la province du Kouritenga dans la région du Centre-est. Ces assemblées générales entrent dans le cadre de la validation du plan de gestion de l'eau (PGE) 2024-2028. Ce sont environ 95% des membres de chaque assemblée générale qui ont pris part aux sessions.
L'objectif de ces assemblées est d'examiner et de valider les plans de gestion de l'eau des CLE Nakanbé Bomboré et Bagré Aval nord-est.
Les Comités locaux de l'eau (CLE) sont des instances locales de concertation, de promotion, d'animation et d'échanges associant tous les acteurs intervenant localement dans la gestion des ressources en eau de leur espace de compétence. Ils ont été mis en place par les Agences de l'eau (AE) suite à l'adoption par le gouvernement du Burkina Faso de l'approche « Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) » dans les années 1990.
Les comités locaux de l'eau Nakanbé Bomboré et Bagré Aval nord-est, dans leurs plans de gestion de l'eau comptent, entre autres, mettre en place des comités d'usagers de l'eau (CUE), organiser les catégories d'usagers autour des barrages, renforcer les capacités des acteurs sur diverses thématiques en lien avec la protection et la gestion des ressources en eau, mener des actions de protection des ressources en eau à travers les mesures physiques et biologiques de conservation des eaux et des sols, le tout accompagner d'action de communication et de sensibilisation. Le montant global des activités s'élève à 293 905 000 de francs CFA pour le CLE Nakanbé Bomboré et 405 935 500 de francs CFA pour le CLE Bagré Aval nord-est.
Selon le directeur de la prospective et de la planification (DPP) de l'Agence de l'eau du Nakanbé, Barthélémy Kologo, les comités locaux de l'eau sont les maillons de base de la mise en œuvre de la gestion intégrée des ressources en eau au niveau local. Leur mission principale, c'est d'engager l'ensemble des acteurs de leur espace de gestion dans la concertation sur toutes les questions liées aux ressources en eau. « Nous avons eu l'accompagnement de l'Etat belge à travers l'Agence belge de développement (Enabel) pour pouvoir permettre à ces deux comités locaux de l'eau de se doter d'outils de planification. Parce qu'une structure doit avoir un document de planification à court, moyen ou long terme pour pouvoir mener ses actions. Grâce à ce partenariat, nous avons pu accompagner les deux comités qui ont piloté intégralement le processus. Un comité interne a été mis en place au niveau de chaque comité local de l'eau qui s'est chargé d'élaborer les documents de planification pour les 5 années à venir », a expliqué le directeur de la prospective et de la planification.
Il ajoute que les résultats attendus sont sur trois aspects. « Je pense que premièrement, les CLES ont surtout mis l'accent sur l'organisation et le renforcement des capacités des acteurs. Parce que dans la gestion de l'eau, il faut que les acteurs soient suffisamment organisés et leurs capacités renforcées. Pour le deuxième résultat, on attend des résultats concrets. Notamment les actions de protection et de sauvegarde des ressources en eau. Tout ce qui est mesure physique et biologique ou tout autre nature qu'on peut conduire sur le terrain qui va amener à sauvegarder et à utiliser de façon rationnelle la ressource en eau. C'est là qu'on voit tout ce qui est investissement sur le terrain. Le troisième résultat auquel on s'attend, c'est vraiment les actions d'information, d'éducation et de communication pour susciter une prise de conscience sur la bonne gestion de l'eau », a indiqué monsieur Kologo.
Membre de la Commission de programmation, d'animation et du suivi (CPAS) du comité local de l'eau de Bagré Aval nord-est par ailleurs membre du comité de rédaction du plan de gestion de l'eau 2024-2028, Zakaria Sana a notifié que pour que leur CLE soit efficace, il leur faut un document de planification. C'est en ce sens qu'ils ont fait des collectes de données pour mieux cerner les enjeux et les problématiques de l'eau afin de disposer d'un document de planification efficace pour mieux mener les actions.
« Nous sommes un nouveau CLE qui vient d'être mis en place en septembre 2022. Ce qui veut dire qu'il nous faut un axe pour nous permettre de nous renforcer. Voilà pourquoi le premier axe d'intervention dans le plan de gestion de l'eau est le renforcement des capacités des acteurs. Parce que tant qu'il n'y a pas ce renforcement de capacités il sera difficile d'atteindre les objectifs. Le deuxième axe, c'est la mobilisation de la ressource en eau. Les ouvrages de mobilisation qui existent, il faut les entretenir. Tout cela a été planifié sur les cinq années à venir. Notre troisième axe c'est la communication. On ne peut pas nous connaître tant qu'on ne communique pas. Notre axe 3 tourne autour de la communication sur la problématique de l'eau », a fait savoir monsieur Sana.
Charles Ouédraogo, secrétaire adjoint du comité local de l'eau du Nakanbé Bomboré et agent de l'agriculture à Salogo, a précisé que pour une bonne gestion en eau, il faut une bonne sensibilisation et une bonne communication autour de la problématique de l'eau.
Il a invité les membres du comité local de l'eau Nakanbé Bomboré à travailler sans relâche pour l'atteinte des objectifs fixés.
Les comités locaux de l'eau sont composés des agents de l'État, d'usagers de l'eau et des collectivités territoriales.
Rama Diallo
Lefaso.net