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I. Contexte
Le consortium composé de Save the Children International (SCI) comme lead, Action contre la Faim , The Hunger Project (THP), Center for Economic Governance and Accountability in Africa (CEGAA), le Réseau de la Société civile pour la Nutrition (RESONUT) et l'Association Monde Rural (AMR), avec l'appui financier du Royaume des Pays-Bas, met en œuvre depuis janvier 2021 un projet de plaidoyer dénommé RIGHT TO GROW (Right2Grow), principalement dans les régions de l'Est, du Centre-Nord, du Nord et au niveau national.
Ce projet vise à accompagner les OSC locales à mieux se structurer et à renforcer leurs capacités ainsi que celles des communautés en plaidoyer, suivi de la qualité des services en nutrition/Wash, et suivi budgétaire pour une amélioration continue de la situation nutritionnelle au Burkina Faso en générale et dans ses zones d'interventions en particulier. Dans le cadre de la mise en œuvre du projet Right2Grow, le RESONUT recrute un consultant ou cabinet d'études pour la réalisation d'une analyse des budgets de l'Etat et des Partenaires Techniques et Financiers pour les périodes 2019-2021.
II. Tâches du Consultant
Le consultant aura pour tâches de :
• Effectuer une revue littéraire et collecter les informations pertinentes sur les thématiques développées ci-dessus ;
• Exploiter au mieux la méthodologie de 2016 révisée, auparavant mentionnée pour analyser les données financières de 2016 et 2018 ;
• Mener des discussions avec Right2Grow, ST-NUT et UNICEF et inclure les amendements dans le rapport final ;
• Interroger des partenaires pertinents pour avoir des informations complémentaires ;
• Analyser les données, en tirer des conclusions et formuler des recommandations clés à même d'indiquer les voies à suivre pour que le budget réponde de la manière la plus adaptée possible aux besoins actuels dans le secteur de la nutrition ;
• Comparer les conclusions avec les priorités liées à la nutrition / le plan budgétisé du gouvernement ; les allocations des Partenaires Techniques et Financiers ;
• Calculer la somme qui serait nécessaire pour réduire la malnutrition selon les cibles nationales fixées par le gouvernement, et évaluer ces objectifs ;
• Préparer une liste de ressources et documents destinés à être utilisés pour d'autres consultations ;
• Présenter les conclusions aux parties prenantes et discuter des recommandations et des étapes suivantes.
III. LIVRABLES
Les livrables attendus de la mission sont les suivants :
Le consultant devra présenter durant la première semaine suivant le début de sa mission un rapport initial de 5 pages maximum, définissant un programme de travail, un calendrier provisoire et la méthodologie détaillée. Ce rapport initial sera discuté avec le Right2Grow, le ST-Nut et l'UNICEF.
Une présentation PowerPoint devra être exposée aux parties prenantes. Elle se concentrera sur les principales conclusions et recommandations issues de l'étude.
Un rapport final de 30 pages maximum (annexes exclues) devra clairement exposer les constats, conclusions et recommandations. Ce rapport devra contenir deux parties clairement distinctes, une sur les allocations budgétaires et une autre sur les dépenses avec d'une part une comparaison des montants des bailleurs de fonds et de l'Etat et de l'autre une comparaison avec les données de 2016 & 2018.
Le consultant devra élaborer un résumé succinct qui servira de base aux futurs dialogues et à la dissémination des résultats obtenus.
Le rapport final devra être soumis dans les 10 jours suivant la fin de la mission
IV. Profil du Consultant
• Formation technique en santé publique, nutrition, développement ou sciences politiques ;
• Expérience confirmée dans la conduite d'analyse budgétaire axée sur la nutrition ou tout autre secteur pertinent (santé, sécurité alimentaire, agriculture) ;
• Compréhension approfondie des problématiques liées à la nutrition et à la santé au Burkina Faso ;
• Excellente connaissance de l'organisation du système de santé et autres secteurs contributeurs de la nutrition ;
• Une expérience confirmée en ONG est un avantage ;
• Capacité confirmée à présenter des documents écrits clairs, concis et d'une manière intéressante/convaincante à destination d'un public diversifié ;
• Excellentes capacités d'analyse et d'expérience en matière d'analyses quantitatives et qualitatives ;
• Esprit d'initiative et capacité à travailler de manière autonome au sein d'équipes multiculturelles
V. TERMES ET CONDITIONS
• Le contrat sera géré par le RESONUT ;
• Le poste est à pourvoir à Ouagadougou, Burkina Faso, dans les locaux du RESONUT, sis à Action contre la Faim ;
• La tâche s'étalera sur 30 jours de travail et devrait être accomplie dans l'idéal d'ici le 15 octobre 2023.
VI. SOUMISSION DES OFFRES
Si vous êtes intéressé(e) par cette offre de projet de recherche, merci de nous envoyer vos CV et/ou les documents administratifs à jour de votre organisation, lettre de manifestation d'intérêt et propositions technique et financière comprenant un chronogramme détaillé des étapes de réalisation/finalisation de la recherche, le forfait journalier, modalités et conditions sous plis fermé au RESONUT , secteur 22, lot 09 parcelle 08 (H) Zogona non loin du Centre Médical AGIR, dans les locaux de Action contre la Faim ou par mail aux adresses suivantes :
• Coordination-nationale@resonut.org
• Resonut.bf@gmail.com
• plaidoyer-communication@resonut.org
La date buttoir du dépôt des dossiers de candidature est fixée pour le 06 septembre 2023 inclus.
Pour plus amples informations, prendre attache avec le RESONUT au 25 36 83 36 et aux adresses suivantes :
• Coordination-nationale@resonut.org
• Resonut.bf@gmail.com
• plaidoyer-communication@resonut.org
N.B. : les offres doivent être déposées en version physique sous pli fermé ou par mail.
Pour plus de détails consulter les termes de références sur : http://resonut.org/index.php/2-non-categorise/204-recrutement-d-un-consultant-national-pour-l-analyse-budgetaire-2019-2021-financements-des-partenaires-techniques-et-financiers-en-faveur-de-la-nutrition-au-burkina-faso
Dieudonné LANKOANDE
Le Coordonnateur National du RESONUT
Recrutement de prestataires services pour les formations en entrepreneuriat et élaboration de plans d'affaires au profit des jeunes et femmes bénéficiaires du projet JEM II dans les régions du centre sud & du plateau central
INFORMATIONS GENERALES SUR LE PROJET ET LA MISSION
I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION
L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) est l'organisme des Nations Unies en charge des questions liées aux migrations. Elle est de ce fait attachée au principe selon lequel des migrations qui s'effectuent en bon ordre et dans le respect de la dignité humaine sont bénéfiques aux migrants et à la société.
Elle œuvre de concert avec ses partenaires de la communauté internationale pour aider à relever les défis opérationnels croissants de la migration, améliorer la compréhension des questions migratoires, encourager le développement économique et social par la migration et préserver le bien-être et les droits humains des migrants.
Installée au Burkina Faso en 2003, l'OIM travaille de concert avec le gouvernement afin d'assurer une meilleure réponse aux défis de la gouvernance migratoire. En étroite collaboration avec les autorités burkinabè, les partenaires locaux et internationaux et la société civile, l'action de l'OIM se matérialise à travers différents programmes concernant principalement la protection et l'assistance aux migrants en situation de vulnérabilité, l'assistance au retour volontaire et la réintégration socioéconomique des migrants de retour, le renforcement de capacités techniques et opérationnelles en matière de sécurité et de gestion des frontières, la cohésion sociale et la consolidation de la paix, , les campagnes d'information et de sensibilisation sur les risques et les alternatives à la migration irrégulière, l'appui dans la formulation des politiques migratoires, la lutte contre la traite des êtres humains, la promotion du développement économique et social par la migration.
En lien avec la migration et le développement, la mission pays de l'OIM au Burkina Faso a bénéficié d'un financement de l'Italie à travers l'Agence italienne pour la coopération au développement (AICS) pour mettre en œuvre une seconde phase du projet de « renforcement de l'employabilité et de l'entreprenariat des jeunes pour réduire les risques de migration irrégulière » Cette phase se veut une consolidations des acquis de la première et une mise à l'échelle à travers l'augmentation du nombre de bénéficiaires dans le Centre-Est et l'élargissement à deux nouvelles régions à savoir les régions du Centre-Sud et Plateau Central.
Ce projet, aussi appelé « Jeunesse Emploi et Migration (JEM) II » a pour objectif de renforcer les compétences professionnelles et l'employabilité des jeunes y compris les groupes vulnérables tels que les femmes et les personnes handicapées résidants dans les régions du Centre-Est, du Centre-Sud et du Plateau Central à travers des renforcements de capacités et la création d'activités génératrices de revenus. Il vise à contribuer à terme à réduire la migration irrégulière en améliorant la situation socio-économique des jeunes qui par manque d'opportunités d'emplois dans leurs localités s'adonnent à la migration irrégulière. Le projet entend contribuer au développement du capital humain et la dynamisation des secteurs porteurs au niveau local et la création d'emplois. Aussi il contribue à l'atteinte des objectifs de développement durable (ODD) principalement les objectifs 4.4, 5.4 et 8.5 sur les aspects liés à l'autonomisation, l'emploi des jeunes y compris les femmes et les personnes vivant avec un handicap.
Le projet, est structuré en quatre composantes à savoir : i) les activités de sensibilisation, ii) l'étude sur les créneaux porteurs, iii) les formations/coaching en entrepreneuriat et iv) l'octroi du financement aux promoteurs. Les présents termes de références, s'inscrivent dans le cadre de la troisième composante dont les actions renvoient au résultat 3 du projet libellé comme suit : « Les bénéficiaires du projet ont accès au crédit pour la mise en œuvre des AGR suivant les connaissances acquises ». Les actions y afférentes visent à permettre la poursuite des activités d'appui non financier proposé par JEM II. Ces dernières combinent des formations en entrepreneuriat (élaboration d'un business plan, gestion, éducation financière, esprit d'entreprise, etc.) et un accompagnement individuel (coaching qui est en cours de mise en œuvre par des ONG partenaires) définis selon les besoins des jeunes bénéficiaires. S'agissant des formations en entrepreneuriat elles sont destinées à contribuer à la construction des capacités entrepreneuriales et à renforcer les possibilités d'autonomisation socioéconomiques des 700 jeunes (y compris les femmes et les personnes vivants avec un handicap) sélectionnés par le projet JEM II dans les régions du Centre Sud et du Plateau Central.
Dans l'optique de soutenir les efforts du Gouvernement du Burkina Faso dans le domaine de l'entrepreneuriat et de l'insertion socioéconomique des jeunes, l'OIM entend recruter des prestataires de services de formateurs pour assurer des formations en entrepreneuriat et de l'élaboration de plans d'affaires individuels et collectifs au profit de 700 jeunes répartis dans les régions du Centre Sud et du Plateau Central.
II. OBJECTIFS DE L'ETUDE
D'une façon générale, les sessions de formations en entrepreneuriat ont pour but de permettre aux 700 jeunes auto-entrepreneurs du projet JEM II, d'acquérir des connaissances exactes sur les notions et concepts clés de l'entreprise, sa constitution, sa gestion et les compétences requises pour devenir des entrepreneurs réussis. Aussi, elles devront favoriser la réussite des projets entrepreneuriaux dans la durée et accompagner les auto-entrepreneurs à développer les plans d'affaires individuels et collectifs afin de mieux les préparer à gérer efficacement leurs activités.
Les sessions de formations en entrepreneuriat visent de façon spécifique à :
• Renforcer les compétences entrepreneuriales et de gestion de 700 auto-entrepreneurs jeunes et femmes y compris les personnes vivant avec un handicap de JEM II sur les modules en création et gestion de projet, organisationnelle, administrative, financière et comptable, au développement personnel, éducation financière et autres modules nécessaires. Le manuel de formateurs harmonisé lors de la première phase du projet sera utilisé à cet effet.
• Permettre aux jeunes auto-entrepreneurs d'identifier des domaines d'activités porteurs et d'opportunités viables pour la création ou renforcement de leurs activités entrepreneuriales sur la base des résultats des études sur les créneaux porteurs d'emplois réalisés par JEM II, dans les régions du Centre Sud et du Plateau
Central,
• Elaborer les plans d'affaires individuels et collectifs des activités porteuses de revenus retenues par les auto-entrepreneurs à la suite de la présentation des résultats des créneaux porteurs d'emplois.
• Partager des outils et des moyens accessibles et adaptés au profil des jeunes auto-entrepreneurs de JEM II pour développer la culture entrepreneuriale.
III. LES RESULTATS ATTENDUS DE LA MISSION
A l'issu desdites formations, les résultats suivants sont attendus
• Les compétences entrepreneuriales et de gestion de 700 auto-entrepreneurs jeunes et femmes y compris les personnes vivant avec un handicap de JEM II sont renforcées en s'appuyant sur le manuel des formateurs harmonisés par JEM I à travers les modules en création et gestion de projet, organisationnelle, administrative, financière et comptable, au développement personnel, éducation financière et autres modules nécessaires.
• Les jeunes auto-entrepreneurs de JEM II d'identifier des domaines d'activités porteurs et d'opportunités viables pour la création ou renforcement de leurs activités entrepreneuriales grâce aux orientations des études sur les créneaux porteurs d'emplois réalisés par JEM II, dans les régions du Centre Sud et du Plateau Central.
• Les plans d'affaires individuels et collectifs en cohérence avec les activités porteuses de revenus sont élaborés au profit des bénéficiaires des formations en entrepreneuriat.
• Des outils et des moyens accessibles et adaptés au profil des jeunes auto-entrepreneurs de JEM II leurs sont partagés pour développer la culture entrepreneuriale.
IV. RESPONSABILITES DES PRESTATAIRES DE SERVICES
Sous la supervision directe de l'équipe de gestion du projet JEM II, les prestataires de services pour les formations en entrepreneuriat et de l'élaboration de plans d'affaires au profit des 700 auto-entrepreneurs jeunes et femmes bénéficiaires du projet JEM II retenus auront pour responsabilités de :
• Constituer une équipe qualifiée et formations en entrepreneuriat dans Plateau Central devant les abriter
• Disponibiliser du matériel didactique (papier Craft, marqueurs, scotch en papier, vidéo projecteur) pour animer chaque session de formation.
• Aider les jeunes auto-entrepreneurs à mieux appréhender la notion d'entreprise et à trouver des techniques et des outils pour un pilotage efficace de leurs micro-entreprises.
• Tenir sous forme de module une présentation des créneaux porteurs d'emplois et les opportunités identifiés dans chacune des deux régions par les deux études réalisées par JEM II au profit des jeunes auto-entrepreneurs bénéficiaires
• Constituer une équipe d'experts en développement de plans d'affaires pour l'élaboration qualitative de 130 plans d'affaires dont 65 dans chacune des deux régions répartis comme suit : 50 plans d'affaires pour les promoteurs individuels et 15 plans d'affaires collectifs pour sociétés coopératives. Les canevas classiques disponibles seront utilisés à cet effet.
• Sensibiliser les auto-entrepreneurs sur la culture entrepreneuriale, le développement endogène et la conduite d'une entreprise coopérative.
• Collecter des données pré et post formation sur les connaissances acquises par les participants sur la base des outils définis de commun accord avec l'équipe projet.
• Définir et proposer des documents sur la stratégie de suivi post formation en entrepreneuriat des bénéficiaires dans la dynamique du coaching.
V. LES LIVRABLES
Les livrables suivants sont attendus des prestataires de services pour les formations en entrepreneuriat et de l'élaboration de plans d'affaires au profit des 700 auto-entrepreneurs jeunes et femmes bénéficiaires du projet JEM II :
• Un rapport de démarrage après sélection comportant la méthodologie de déroulement des sessions de formations en entrepreneuriat et d'élaboration des plans d'affaires assortie d'un calendrier de conduite intégrale de la mission.
• Des documents sur la stratégie de suivi de la formation (en fin de mission)
• Soumission des plans d'affaires individuels et collectifs corrigés et validés conformément aux canevas proposés par le projet JEM II (en fin de mission)
• Un certificat de participation décerné à chaque jeune participant à la formation (en fin de mission)
• Les données des d'évaluations pré et post session de formation sont mises à la disposition de l'équipe projet.
• Un cahier des participants à remettre à chaque participant à la fin des sessions
• Un rapport de mission sur les sessions de formations en entrepreneuriat mettant en exergue le niveau d'évolution des connaissances des apprenants à travers l'administration de questionnaires pré et post sessions de formation en trois versions dont deux physiques et une numérique.
VI. METHODOLOGIE
Les prestataires de services légaux soumissionnaires devront fournir un projet de méthodologie précisant le niveau de compréhension de la mission, l'aptitude de conduite de la mission, présenter comment les activités comprenant d'une part les sessions de formations en entrepreneuriat d'une part et de l'élaboration des plans d'affaires d'autre part seront réalisées pour atteindre les résultats et de même que la stratégie tout en décrivant les moyens techniques et humains, ainsi qu'un calendrier réaliste prenant en compte : la préparation (mobilisation des jeunes à former), le déroulement des sessions de formations en entrepreneuriat (pour une durée 06 jours maximum) et enfin l'élaboration, la transmission et validation des plans d'affaires. Les candidatures en consortium sont éligibles, acceptées et encouragées.
En outre, les prestataires de services légaux soumissionnaires devront privilégier la pédagogie des adultes et une méthode participative en s'appuyant sur les expériences et le savoir- faire des participants. Ils tiendront compte des éventuelles disparités du niveau d'instruction des apprenants et adapter les techniques de formation et la pédagogie tout en utilisant un langage accessible à tous(tes) notamment le mooré et le kassena pour les localités de la région du Centre Sud et le mooré pour celles de la région du Plateau Central.
La démarche pédagogique des sessions de formation en entrepreneuriat devra comporter beaucoup d'exercices pratiques afin d'assurer l'assimilation du contenu théorique, de tout le
processus de la démarche de participation citoyenne ainsi que du rôle de l'animateur en la matière et des outils de formation/sensibilisation. S'agissant de l'élaboration des plans d'affaires elle doit adopter une approche pragmatique sous format B to B, adaptée, cohérente et participatives des jeunes auto-entrepreneurs afin d'apporter une valeur ajoutée et singulière pour chaque plan d'affaire élaboré.
VII. PROFIL DES BENEFICIAIRES ET CONSTITUTION EN LOTS
Les 739 jeunes devant bénéficier des formations en entrepreneuriat et du développement de leurs plans d'affaires ont été sélectionnés en amont par le projet JEM II et sont répartis comme suit :
100 jeunes (dont 50 dans la région du Centre Sud et 50 dans celle du Plateau Central) porteurs de projets individuels.
600 jeunes (dont 300 dans chacune des deux régions) porteurs de projets collectifs à travers 30 sociétés coopératives, soit 20 personnes par SCOOP.
Au demeurant la cible est composite, majoritairement non scolarisée ainsi les activités d'accompagnement devront être adaptées aux spécificités de chaque catégorie de personne. Dans cette dynamique, le projet a pu repartir les jeunes sélectionnés en trois catégories. Ces différentes catégories ont des besoins et des attentes différentes en entrepreneuriat et aux activités génératrices de revenus.
• Débutant : ce sont généralement des jeunes en individuel ou des coopératives/regroupements de jeunes qui sont en inactivité. Ils ont une idée de projet peu ou pas précise. La priorité pour cette catégorie est de les accompagner à clarifier/construire leur projet et ensuite acquérir les compétences nécessaires pour le développement de leurs business plans.
• Jeunes pousses : Il s'agit ici de jeunes en individuel ou de coopératives/regroupements qui ont commencé une activité économique mais à faible échelle. Ils ont besoin de renforcer la vision de leur activité à moyen terme, construire un business plan en conséquence et renforcer leurs capacités en gestion/management
• Etablis : il s'agit de jeunes en individuel ou de coopératives/regroupements qui ont commencé leur activité depuis plus de 2 ans. Ils ont une bonne expérience de leur activité mais aussi souvent dans le crédit. Ils ont besoin de renforcer leurs capacités commerciales et de gestion.
Le présent appel comporte 02 lots principaux en cohérence avec les deux régions d'intervention du projet JEM II. Chaque lot est constitué des jeunes auto-entrepreneurs résidents dans les communes respectives de chaque région et sont regroupés par cohorte composée entre 21 à 35 jeunes (y compris les promoteurs individuels et collectifs) par session de formation pour une durée de six (06) jours conformément au tableau ci-dessous. Aussi, chaque lot étant exclusif les prestataires de services intéressés ne peuvent pas soumissionner aux deux lots à la fois.
Dans la même dynamique, chaque lot attribué impliquera l'élaboration de 65 plans d'affaires pour les jeunes auto-entrepreneurs concernés dont 50 plans d'affaires pour les promoteurs
individuels et 15 plans d'affaires pour les sociétés coopératives conformément aux canevas adaptés.
VIII. QUALIFICATIONS COMPETENCES ET EXPERIENCES
Les prestataires de services soumissionnaires devront prouver une bonne connaissance des réalités locales des régions du Centre Sud et du Plateau Central. Une revue des expériences antérieures et de leurs principaux enseignements devront être fournie pour mettre en exergue leur expérience. En outre, le dispositif opérationnel devra intégrer les services d'un chef de mission et d'un nombre conséquent d'experts juniors (techniciens) comme suit :
✓ Un Expert Sénior, chef de mission titulaire d'un diplôme de niveau bac+5 au moins en science sociale ou tout autre diplôme jugé équivalent et justifiant d'au moins cinq (05) années d'expériences dans la coordination de missions d'appui-conseils aux petites et moyennes entreprises particulièrement, de formation et/ou de suivi accompagnement des entreprises en milieu rural, d'associations ou d'organisations professionnelles. Il doit en outre avoir des références solides en matière de renforcement des capacités des PME qui interviennent de préférence en milieu rural ;
✓ Des formateurs juniors (techniciens) et experts en développement de plans d'affaires devront avoir les qualifications et expériences suivantes :
✓ Avoir un diplôme universitaire d'au moins BAC+4 en science sociales et principalement dans les domaines pertinents de l'emploi et de la formation professionnelle ;
✓ Avoir au moins 5 ans d'expérience dans la formation dans les domaines de l'emploi et de la formation professionnelle ;
✓ Une expérience professionnelle dans les domaines spécifiques de : l'entrepreneuriat et d'élaboration de plans d'affaires ;
✓ Une bonne compréhension des questions de genre, d'emploi jeune, d'insertion socioéconomique et de l'autonomisation des femmes et jeunes filles ;
✓ Une bonne maîtrise du Français ;
✓ Être motivé et disponible durant toute la période de l'étude
✓ Avoir un esprit et des capacités d'écoute et de travail en équipe ;
✓ Une maitrise des langues locales (Mooré et en Kasséna) des zones d'interventions du projet
✓ Une expérience de travail avec des Agences du système des nations unies (SNU) au Burkina Faso sera un avantage.
IX. PRESENTATION DES OFFRES ET CRITERES DE SELECTION
Les offres techniques devront obligatoirement contenir les rubriques suivantes :
• Une lettre de soumission de l'offre technique adressée à madame la cheffe de mission de l'OIM au Burkina Faso indiquant clairement le lot choisi ;
• Une présentation succincte de la structure et des expériences similaires avérées ;
• Une note de compréhension de la mission ;
• La méthodologie proposée pour la réalisation des sessions de formation en entrepreneuriat et de l'élaboration des plans d'affaires ;
• Le plan de travail et les délais d'exécution ;
• La stratégie de prise en compte du genre et des personnes vivant avec un handicap ;
• Les moyens logistiques disponibles pour l'activité ;
• Les CV du personnel affecté au projet. Ils doivent mettre en évidence les qualifications et expériences pertinentes dans les champs couverts par la mission et les références professionnelles pour des missions similaires ;
• Lettre de motivation.
Les offres financières devront obligatoirement contenir les éléments suivants :
• Une lettre de soumission de l'offre financière adressée à madame la cheffe de mission de l'OIM au Burkina Faso ;
• Une offre financière (en Francs CFA, HT et TTC) indiquant tous les coûts de mise en œuvre, honoraires des membres de l'équipe et autres frais requis. La proposition financière doit être soumise dans un dossier séparé, clairement nommée proposition financière. Aucune
information financière ne doit figurer dans la proposition technique.
Veuillez noter que les offres qui ne respecterons pas cette ossature seront écartées.
Critères de sélection :
La sélection sera faite sur la base des critères suivants notés sur 100 comme suit :
• Expertise de l'équipe affectée à la tâche : 35%
• Méthodologie, adéquation aux objectifs et au calendrier du plan d'exécution : 25%
• Connaissance du contexte et de la zone d'intervention : 10%
• Offre financière 30%.
Méthode d'évaluation des offres :
Seules les candidatures ayant obtenu pour l'analyse technique une note au moins égale à 70 points sur le total des 100 points seront retenus.
La méthode d'évaluation qui sera utilisée pour l'analyse financière est celle du meilleur rapport qualité/prix (offre la moins distante et techniquement qualifiée).
Autres informations utiles :
• Processus d'approbation requis pour certifier l'atteinte des résultats et les paiements ;
• Le paiement sera effectué de manière progressive et à la fin de chaque étape après certification faite sur la base de la satisfaction des services fournis par les prestataires de services légaux retenus.
X. PROCEDURES DE SOUMISSION
Le/les prestataire de services intéressé(s) sont invités à soumettre un dossier comprenant obligatoirement les éléments suivants :
Les dossiers devront être envoyés sous plis fermé (version physique) au siège de l'OIM sis à Ouaga 2000 avec la mention « Recrutement de prestataires services pour les formations en entrepreneuriat et élaboration de plans d'affaires au profit des jeunes et femmes bénéficiaires du projet JEM II dans les régions du Centre Sud & du Plateau Central » et en version numérique à l'adresse : bfproc@iom.int au plus tard le 04 septembre 2023.
Veuillez noter que :
• Les dossiers envoyés après la date limite ne seront pas acceptés ;
• Seuls les dossiers complets comportant les documents authentiques seront pris en considération ;
• Seules les candidatures retenues seront contactées pour la suite de la procédure.
« Le malheur de l'avoir perdu ne doit pas nous faire oublier le bonheur de l'avoir connue »
24 Août 2018-24 Août 2023
Voilà cinq(5) ans qu'il a plu au Seigneur de rappeler à lui son humble servante notre bien aimée Aminata Annick Manuella Djibo.
En ce triste anniversaire, les grandes familles Djibo, Ky et alliées réitèrent leurs sincères remerciements à tous ceux qui les ont soutenus lors de cette douloureuse épreuve.
Par conséquent, elles invitent tous ceux qui l'ont connue à avoir une pensée pieuse pour la défunte en la portant toujours dans leurs prières.
Des messes seront dites à son intention, selon le programme suivant :
Paroisse Notre Dame de Fatima de Dassasgho
Jeudi 24 Août 2023 à 18h30
Dimanche 27 Août 2023 à 8h
Dimanche 03 septembre 2023 à 06h
Dimanche 10 septembre à 9h
Dimanche 17 septembre à 9h
Dimanche 24 septembre à 9h
Paroisse Sacré Cœur de Dapoya
Dimanche 27 Août à 9h
« Je suis la résurrection et la vie .Celui qui crois en moi, même s'il meurt, vivra. Jean 11,25 »
Union de prières
Paix à son âme !
Au Burkina Faso de plus en plus, la population consomme le riz local. Aussi, de plus en plus, les agriculteurs s'intéressent à la production de riz. En vue d'améliorer la qualité de la production de cette céréale, le gouvernement apporte un appui technique et financier aux producteurs. A Boulbi, plusieurs ménages vivent de la production de riz.
Le soleil se lève dans le village de Boulbi dans la commune de Komsilga. Sur la plaine, chaque producteur de riz est sur sa superficie en train de travailler. Certains font le repiquage. D'autres font la mise en boue.
Bonnet sur la tête, vêtu d'une chemise pagne et un pantalon marron plié jusqu'aux genoux, Pierre Conombo, producteur de riz fait la mise en boue de son champ. Il est aidé par des femmes qu'il va payer à la fin de la journée. Le quinquagénaire est en retard cette année dans ses travaux parce qu'il a eu un accident de circulation. « Depuis le 19 juin 2023 jusqu'à présent je ne suis pas en bonne santé. Parce que j'ai eu un accident de circulation. C'est aujourd'hui que j'ai fait venir ces femmes pour m'aider à faire la mise en boue de mon champ. Je suis en retard j'espère qu'on aura une bonne pluviométrie cette année sinon ce sera une perte pour moi », a indiqué monsieur Conombo.
Il est dans la production de riz depuis plus de 30 ans maintenant. Il a précisé qu'il n'utilise pas des produits chimiques pour la culture du riz. « Je cultive de la semence améliorée. Le chef de la plaine passe chaque fois ici pour nous donner des conseils pour que notre production soit bonne. Grâce à la production du riz j'arrive à scolariser mes enfants et à faire face à mes dépenses », a notifié le producteur de riz. Il a invité par ailleurs les jeunes à s'intéresser à l'agriculture, car dit-il, « la terre ne trahit pas. Si tu travailles bien tu auras pour toi ».
A environ 500 mètres de Pierre Conombo, Jean Pierre Nikièma et sa famille sont en plein repiquage de leur champ. Une corde en main, monsieur Nikièma suit la ligne de la corde pour faire le repiquage. « C'est une technique que les agents de l'agriculture nous ont montrée. Grâce à ces techniques, nous avons une bonne production. Sur une superficie de 0,20 ha. Je peux récolter près de 13 sacs de riz », a laissé entendre notre interlocuteur.
Pour lui, dans leur localité, la production de riz contribue à la création d'emplois tant chez les hommes que chez les femmes. Cependant, il fait cas des difficultés que les producteurs rencontrent. « Le barrage est ensablé actuellement. Ce qui fait que l'eau tarit vite. Si l'eau était disponible à tout moment, on allait produire le riz deux fois dans l'année. Mais avec le manque d'eau on est obligé de produire uniquement pendant la saison des pluies. Les canaux de canalisation ne sont plus en bon état. Donc souvent l'eau envahit nos champs », a-t-il expliqué.
A proximité de monsieur Nikièma, David Thomas Zongo et ses deux filles font également le repiquage de leur champ. Ce producteur est dans le domaine de la production de riz depuis 25 ans maintenant. Il travaille avec ses filles parce qu'il veut leur inculquer l'amour pour l'agriculture. Selon le cultivateur de riz, sa famille et lui ne consomment que ce qu'il produit. « Ma famille et moi ne consommons que ce que j'ai produit. Ce qui me permet de réduire mes dépenses concernant la nourriture. La production de riz est l'unique activité que je mène. Je ne fais rien d'autre. Mais j'arrive à scolariser mes enfants et m'occuper de ma famille », a révélé le producteur de riz.
Il poursuit : « Ceux qui disent aujourd'hui qu'il n'y a pas de travail sont des paresseux. La production de riz est bénéfique pour tout le monde. Si nous produisons beaucoup, la population va consommer un riz de bonne qualité. Et même nous pouvons atteindre l'auto-suffisance alimentaire ». Pour lui, ceux qui disent que l'agriculture est fatigante, ne savent pas ce que ce secteur d'activité peut rapporter.
Les producteurs de riz après la récolte vendent leur production à l'Association Relwende des étuveuses de riz de Boulbi. Elles sont chargées de vanner le riz puis faire la transformation jusqu'à l'emballage dans des sacs ou des sachets. Selon la présidente des étuveuses de riz, Adjarata Ouédraogo, elles ont commencé en 2016. Et grâce à une ONG qui a renforcé leurs capacités et connaissances, la transformation se fait de telle sorte qu'il n'y ait pas de cailloux dans le riz local. « Il faut que les Burkinabè consomment notre riz local. Parce que notre riz est naturel. C'est produit ici et ce n'est pas conservé avec des produits chimiques. Et c'est bien doux par rapport au riz importé », a dit la présidente des étuveuses de riz.
Selon le responsable technique de la plaine de Boulbi, Dramane Yiogo, dans la plaine, il est fait la promotion du Système de riziculture intensive (SRI). « Pour la pratique du SRI, il faut une bonne variété de semence. Il faut passer par une pépinière pour avoir de jeunes plants qu'on peut repiquer après huit à douze jours. Plus les plants repiqués sont jeunes, plus la plante talle beaucoup. Le repiquage du SRI se fait par brin dans chaque poquet. Le sol doit être vraiment bien préparé et il doit contenir tous les éléments nutritifs. Il faut donc un apport d'engrais, de compost et d'eau à bonne date. On n'apporte pas de l'eau de façon désordonnée. On apporte l'eau à la demande, a expliqué le responsable technique de la plaine.
Dans la plaine de Boulbi, avec une superficie de 0,20 ha un producteur peut se retrouver avec une tonne de riz voir plus, a fait savoir monsieur Yiogo. D'après lui, la production de riz dans la zone de Boulbi, peut s'élever à environ 800 tonnes de riz par an.
Il a également indiqué qu'en vue d'améliorer la productivité du riz au Burkina Faso, des tests de plusieurs variétés de riz sont faits pour trouver des remèdes à certaines maladies et comment faire pour augmenter la productivité.
De son côté, la directrice régionale en charge de l'agriculture dans la région du Centre, Servienne Ouédraogo, estime que le gouvernement et ses partenaires font d'énormes efforts pour aménager des bas-fonds et des périmètres irrigués pour la production de riz. « En termes de bas-fonds, nous avons dans la région du Centre, un potentiel de 1904 hectares qui sont exploités chaque année », a laissé entendre la directrice régionale.
Et d'ajouter : « Depuis un certain temps, l'Etat accompagne les producteurs dans leur activité en prenant en charge les labours de périmètres irrigués et des bas-fonds en vue de booster la production de riz ». Pour cette année, les labours ont été faits gratuitement au profit des producteurs, a signalé madame Ouédraogo.
Des efforts ont été consentis dans l'acquisition des intrants pour le bonheur des producteurs. « L'Etat a mis à la disposition des producteurs de riz, des semences améliorées résistantes et performantes qui ont un rendement élevé. C'est essentiellement les variétés orylux, TS2 et FKR 19. L'Etat a également apporté de l'engrais à des prix subventionnés. En plus des intrants, nous apportons un appui technique aux producteurs. Et chaque bas-fond est encadré par un agent du ministère de l'Agriculture », a-t-elle signifié.
Consommateur de riz local, Moussa Guigma dit aimer la variété Orylux. « Je préfère consommer ce qui est produit chez nous. Il y a moins de produits toxiques et c'est de bonne qualité. L'orylux que je consomme est très bon. Il n'y a pas de cailloux et la cuisson est facile. Le riz local de maintenant n'est pas comme celui d'avant. Il y a une nette amélioration de la qualité. J'invite les Burkinabè à consommer notre riz. Car les riz importés contiennent beaucoup de produits chimiques. Ce qui est à l'origine de plusieurs maladies de nos jours », a recommandé notre interlocuteur.
A Boulbi, nous avons constaté que plusieurs femmes et jeunes travaillent dans les champs des producteurs et à la fin de la journée, et sont payés à la tâche.
Rama Diallo
Lefaso.net
Avec 501 961 Personnes déplacées internes (PDI) à la date du 31 mars 2023, le Sahel est la région qui accueille le plus grand nombre de PDI au Burkina Faso, estimées à 2 062 534. Hommes, femmes et enfants affluent de différentes communes en direction de Dori, espérant y trouver un refuge plus sûr. Parmi les bonnes volontés qui s'échinent à offrir de l'espoir à ces populations, il y a Roukiatou Maïga. Cette quinquagénaire, à la tête de la coopérative Djam Weli (la paix est bonne), œuvre depuis 2018 à offrir un refuge et une lueur d'espoir aux milliers de déplacés venus du Soum. Par son hospitalité, elle offre une nouvelle chance à ceux et celles qui ont tout perdu. Portrait d'une amazone de l'humanitaire.
Roukiatou Maïga. Retenez bien ce nom. Son histoire doit être contée aux enfants et aux adultes. Des héros sans cape ni super-pouvoirs, il en existe au Burkina Faso. Mais, ils ne sont pas toujours portés sur le grand écran. Roukiatou Maïga est de la trempe de Karim Zouma, cet agent de l'action sociale qui a répondu à l'appel de la patrie et qui porte encore les cicatrices d'une attaque contre un convoi humanitaire devant ravitailler la commune de Koutougou en juillet 2019.
Communauté. Ce mot résume bien la vie de Roukiatou Maïga. Une vie au service des autres, à travers des actes quotidiens empreints d'humanisme. Depuis 2018, le domicile de la quinquagénaire ne désemplit pas. Des Burkinabè contraints d'abandonner leurs foyers, leurs terres et leur bétail en raison de l'insécurité frappent à sa porte, nuit et jour. La plupart d'entre eux viennent du Soum.
Engagement personnel
« Quand ils arrivent à Dori, ils ne savent pas où aller. Je les reçois et je les accompagne plus tard à l'Action sociale pour qu'ils puissent être enregistrés. C'est ainsi que les services de l'Action sociale m'ont désignée comme point focal. Avant, avant que nous ne les référions à l'Action sociale, les PDI pouvaient rester chez moi pendant quatre ou cinq jours. Mais aujourd'hui, quand elles arrivent, nous leur trouvons de quoi se reposer, manger et boire et dès le soir, nous les présentons à l'Action sociale », indique Roukiatou Maïga.
Pendant deux ans, elle a offert son aide de manière volontaire et personnelle aux personnes déplacées internes. Cependant, à bout de souffle, elle a décidé de faire intervenir la coopérative Djam Weli dans la prise en charge des PDI. « Aujourd'hui, notre coopérative est engagée dans l'accueil, le référencement et la sensibilisation des PDI », atteste Roukiatou Maïga.
Une centaine de déplacés internes hébergés
Elle confie avoir offert gîte et couvert à une centaine de personnes depuis 2018. A la date du 10 août 2023, elle héberge seize personnes déplacées internes. « Ces personnes viennent toutes du Soum, à l'exception de trois individus : deux hommes et une femme, originaires de Sampelga. Al Hamdoulillah. Je remercie Dieu parce qu'avec l'aide des projets humanitaires, l'Action sociale et les autorités locales, nous faisons de notre mieux pour répondre à la situation. Chaque fois qu'une personne est enregistrée, elle bénéficie d'une ration alimentaire. Certains déplacés que j'ai accueillis ont aujourd'hui une tente sur une parcelle qui leur a été attribuée. D'autres ont préféré rester avec moi. Ils contribuent avec leurs propres dotations de vivres, et ensemble, en combinant nos ressources, nous préparons les repas », partage dame Roukiatou Maïga.
Aïcha ou les larmes de la résilience
Plutôt que de donner du poisson aux PDI, Roukiatou Maïga et son équipe enseignent aux femmes à pêcher. À présent, certaines d'entre elles font le nettoyage dans diverses structures telles que la salle polyvalente, l'université et bien d'autres. D'autres se sont lancées dans la commercialisation de la farine de niébé et la saponification (la fabrication de savon).
Originaire du Soum, Aïcha (nom d'emprunt) fait partie des femmes qui ont trouvé refuge auprès de Roukiatou Maïga et qui font sa fierté. Au décès de son époux, suite à une attaque terroriste, Aïcha ne savait plus à quel Saint se vouer. En l'absence de bras valides dans le village pour inhumer dignement ce dernier, elle s'est résignée à abandonner son corps en brousse, en prenant le soin de le recouvrir d'un pagne et de branchages. Puis, elle se réfugia à Dori, accompagnée de sa coépouse et de leurs huit enfants.
A son arrivée chez Roukiatou Maïga, son premier fils avait 16 ans et la plupart des autres enfants étaient fragiles. Aïcha confie n'avoir jamais tenu une daba et ne sait pas comment traire les vaches. « Aujourd'hui, elle est passée maîtresse dans la saponification et cultive le niébé. Elle a inscrit deux de ses filles à l'école et un autre garçon suit des cours d'alphabétisation », témoigne dame Maïga.
Un soutien de taille
Derrière chaque grande femme se cache aussi un homme aimant. Roukiatou Maïga en est consciente et elle ne manque jamais une occasion pour rappeler à qui veut l'entendre qu'elle n'aurait jamais pu accomplir sa mission sans le soutien infaillible de son époux. « Même dans les moments où je lui demande de m'accompagner tard la nuit pour aider des personnes déplacées internes, il répond toujours présent. Quel que soit le nombre de PDI dans notre cour, il ne se plaint pas du bruit qu'il peut y avoir. Il est à la retraite, mais il m'est d'un grand soutien », affirme Roukiatou Maïga.
Derrière son air débonnaire se cache une profonde douleur : celle engendrée par la perte de son fils aîné lors d'une attaque terroriste en 2020. Malgré cette épreuve déchirante, elle refuse de se laisser abattre. « Cela m'a motivée à aller de l'avant. Rien ne peut me détourner de mon objectif et de mon engagement. Si j'avais abandonné, je n'aurais pas eu l'opportunité d'apporter du réconfort à ces familles en quête de soutien », soutient Roukiatou Maïga.
« …c'est rare de trouver de telles personnes »
L'ancien coordonnateur du projet « Un seul monde sans faim » de la Fondation Konrad Adenauer, Dramani Ouédraogo, reconnaît les valeurs intrinsèques de Roukiatou Maïga avec qui il a collaboré pendant de nombreuses années.
« Malgré sa santé assez fragile et les conditions d'insécurité, elle a fait le choix de demeurer et de se battre, afin de restaurer la paix au Burkina Faso et d'offrir aux femmes la dignité qu'elles méritent. Son engagement aussi est la preuve que les femmes participent aussi à la recherche de la paix au Burkina. Lorsqu'une femme s'engage, c'est une famille qui s'engage, c'est une commune et une Nation qui s'engagent. Elle est prête à tout faire pour les autres au détriment de ses propres intérêts. Dans le milieu associatif, c'est rare de trouver de telles personnes », témoigne Dramani Ouédraogo, résident au Luxembourg et avec qui nous avons échangé via WhatsApp.
Co-lauréate du prix Nansen pour les réfugiés, édition 2021
Le 5 juillet 2022, la compassion et le dévouement de Roukiatou Maïga ont été officiellement reconnus par le Haut-commissariat des Nations-unies pour les réfugiés (UNHCR), qui lui a décerné le prestigieux prix Nansen pour les réfugiés, édition 2021. Elle a été co-lauréate avec son compatriote Diambendi Madiega, chef du village de Bollé dans la région du Centre-Nord. Ce dernier est également connu pour avoir accueilli des milliers de personnes déplacées internes dans la ville de Kaya
Selon le HCR, ce prix est décerné chaque année aux personnes dans le monde, qui se sont surpassées par leur travail et leur dévouement pour aider et soutenir la prise en charge des réfugiés, des déplacés internes et des personnes apatrides.
Engagement pour l'autonomisation des femmes
L'engagement de Roukiatou Maïga dans le domaine communautaire trouve ses racines depuis les années 80. A l'adolescence, elle perd ses parents coup sur coup, à deux jours d'intervalle (vendredi et dimanche), en 1984. Après un échec à l'examen du Brevet d'études du premier cycle (BEPC), elle décroche de l'école. Quelques années plus tard, elle croise le chemin de l'homme qui deviendra son époux : un agent technique d'agriculture. Elle l'accompagne partout où ses responsabilités le conduisent. Au fil des déplacements du couple à travers les villages du Soum et du Séno, six en tout, Roukiatou Maïga met sur pied des groupements de femmes.
« J'ai remarqué que mon mari collaborait exclusivement avec des groupes masculins ou mixtes. Les groupes féminins étaient absents. J'ai simplement suivi son exemple en rassemblant les femmes, dialoguant avec elles pour déterminer les initiatives possibles dans le domaine de l'agriculture et de la préservation de l'environnement », explique-t-elle.
Le warrantage pour sécuriser et valoriser les récoltes
En 2011, elle fonde « Djam Weli » à Dori, un regroupement qui se transformera en coopérative simplifiée en 2018. Partant d'un noyau initial de trente femmes, ce groupe s'engage dans la promotion du niébé. Initialement centrées sur la culture et la vente de cette légumineuse, les activités évoluent avec le temps vers la transformation et la mise en œuvre du warrantage.
Le warrantage a permis aux membres de la coopérative d'acquérir une autonomie financière, ce qui a notamment aidé entre autre à la prise en charge des déplacés internes. Il s'agit d'un système qui permet à la coopérative de contracter un prêt auprès d'une institution de microfinance en garantissant une partie de leur stock de niébé. Le crédit qui est obtenu est utilisé pour entreprendre des activités génératrices de revenus (embouche bovine, transformation du niébé et autres petits commerces) en attendant un meilleur moment où les prix des céréales seront un peu élevés.
Cinq à six mois plus tard, la production de niébé mise en garantie est revendue pour rembourser le prêt. « Le warrantage nous a été bénéfique, car les prêts contractés nous ont permis de mener des activités génératrices de revenus et en plus, la vente du niébé à une période où il se fait rare sur le marché nous a permis d'engranger des bénéfices. Nous avons toujours remboursé les crédits empruntés avant l'échéance fixée par les institutions de microfinance. Le dernier crédit, 2 700 000 francs CFA, accordé par une IMF de la place, a été remboursé au bout de 8 mois », foi de Roukiatou Maïga.
Quand l'insécurité plombe les activités
Mais voilà ! Ça fait deux ans que Roukiatou et les membres de la coopérative n'ont pas pratiqué de warrantage à cause de l'insécurité.
« Il est vrai que nous cultivons le niébé, mais nos récoltes ne sont plus abondantes. Nous ne pouvons plus aller au-delà de l'École nationale des enseignants du primaire qui est à moins de 5 kilomètres. Le champ collectif que nous exploitons, généreusement mis à notre disposition par l'époux d'une de nos membres, est situé à Yakouta, à 12 kilomètres de notre lieu de résidence. Cependant, en raison des menaces pour notre sécurité, nous ne nous rendons plus sur ce terrain. À présent, chaque membre de la coopérative cultive sa propre parcelle, mais à la fin de la saison, nous rassemblons nos récoltes », laisse entendre Roukiatou Maïga.
Apprendre à compter sur ses propres forces
Malgré le fait que l'insécurité entrave actuellement les activités de la coopérative, sa présidente ne baisse pas les bras. Si elle avait l'occasion de s'entretenir avec le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, elle lui ferait part de sa préoccupation qui est le retour des personnes déplacées sur leurs terres. En tant qu'ancienne membre des Comités de défense de la révolution (CDR), elle espère ardemment que les autorités burkinabè viennent en aide aux personnes déplacées internes afin qu'elles puissent retrouver leur autonomie. « Nous avons toujours tendu la main, et c'est cette attitude qui maintient le Sahel à la traîne », déplore Roukiatou Maïga, tout en exprimant le vœu profond que l'insécurité ne soit bientôt qu'un lointain souvenir pour les 20 millions de Burkinabè.
Herman Frédéric Bassolé
hermanbassole04@gmail.com
Lefaso.net
La reconversion professionnelle des retraités favorise le transfert de leurs expériences et de leurs compétences vers les générations plus jeunes. Cela contribue à une meilleure transmission des connaissances intergénérationnelles et au développement de la société dans son ensemble. C'est ce que nous explique Dr Amadou Nébila Yaro, directeur général du Cabinet d'études et de recherches en entreprises (CERE), dans cet entretien accordé à Lefaso.net, le vendredi 18 août 2023 à Ouagadougou. Pour l'ancien ministre de l'Économie numérique, il y a au Burkina Faso des financements qui ne demandent que des projets porteurs.
Lefaso.net : Quelles sont les raisons qui peuvent ou qui doivent motiver un retraité à se reconvertir ?
Dr Amadou Nébila Yaro : Je dois dire que la reconversion professionnelle, de manière générale, est une étape importante dans la vie professionnelle du travailleur. Je crois qu'il y a des raisons professionnelles mais aussi personnelles qui peuvent conduire un retraité à se reconvertir. Vous savez que la carrière professionnelle est parfois emprunte de beaucoup de difficultés. Et on est souvent amené à exercer un métier qu'on n'a pas nécessairement aimé. En effet, il nous arrive d'embrasser sans vocation certains métiers aussi bien dans l'administration publique que dans le secteur privé.
Donc, lorsque ces personnes sont admises à la retraite, l'occasion devient propice pour elles de se lancer dans les activités qui les passionnent. Ce, d'autant plus que les retraités sont de nos jours en pleine forme pour être capables d'envisager une nouvelle vie professionnelle. En somme, les raisons personnelles pour le retraité d'entreprendre une reconversion professionnelle, sont notamment l'envie de réaliser ce qu'il voulait réellement faire durant toute sa carrière professionnelle. C'est aussi cette espérance d'avoir toujours voulu exercer un métier dont il possède désormais les moyens et le temps de le faire.
La seconde raison, qui est quant à elle d'ordre professionnel, s'explique par le fait de vouloir partager ses expériences professionnelles après avoir capitalisé une longue carrière dans son domaine. C'est également la vision d'être utile à sa communauté et à sa nation. Car le retraité reconverti participe à la mise en place des politiques publiques, à la réduction du chômage.
Quels conseils donneriez-vous à un retraité pour sa reconversion ?
Les conseils sont individuels. La reconversion professionnelle d'une personne dépend d'abord des aspirations de l'intéressé. Les conseils sont donc spécifiques pour chaque individu en fonction de sa personnalité, son expérience professionnelle, ses diplômes… C'est pourquoi, nous prenons le soin de bien nous renseigner sur ce que la personne qui souhaite se reconvertir, aimerait bien faire.
Faire de l'élevage par exemple a des contraintes auxquelles celui qui veut se reconvertir dans cette activité doit se confronter. L'élevage nécessite notamment d'être matinal, de faire parfois des nuits blanches, etc.
Aussi, afin de mieux orienter la reconversion de l'intéressé, nous faisons un bilan des compétences de ce dernier. Ce qui permet de savoir si la personne est outillée et possède les instruments appropriés pour évoluer dans le métier qu'elle aura choisi. L'autre chose importante est de vérifier que l'individu dispose des ressources financières nécessaires pour la réalisation de son activité. En ce sens, nous pouvons l'aider à monter ses dossiers ou l'orienter vers certaines institutions financières compétentes en la matière.
Y a-t-il des secteurs particulièrement conseillés aux retraités du Burkina qui veulent se reconvertir ? Si oui, lesquels ?
Il n'y a pas de secteurs spécifiques pour la reconversion. Il est possible de la faire dans tous les secteurs d'activités. Aujourd'hui, la majorité des personnes qui viennent nous voir disent vouloir s'investir dans l'élevage, la pêche et l'agriculture. Mais nous attirons leur attention sur le fait que ces activités nécessitent notamment d'avoir de l'amour pour la terre, l'eau et les animaux, avant de s'y engager, s'ils veulent réussir dans ces domaines. Tous les secteurs peuvent donc être bénéfiques pour tout retraité y compris ceux de l'environnement, du développement durable et du numérique. Seulement, il faudrait faire en sorte que la personne puisse s'épanouir dans le secteur choisi, qu'elle puisse disposer d'outils appropriés en termes notamment de formation, de financement, de motivation. Pour ce faire, l'intervention de psychologues et de sociologues est souvent indispensable pour booster leur mental.
Faut-il commencer à se préparer pour la reconversion avant la retraite ? Quelle est la bonne période pour y penser ?
La reconversion professionnelle est un peu perçue comme la retraite. On prépare sa reconversion professionnelle dès le premier jour de sa prise de fonction dans une quelconque activité professionnelle.
C'est donc à partir des expériences vécues que l'on peut identifier ses insuffisances de sorte à se positionner dans l'avenir. Ainsi, nous estimons qu'autour de la tranche d'âge de 40 à 45 ans, l'on peut commencer à envisager une reconversion professionnelle.
Le Salon international de la reconversion professionnelle de Ouagadougou (SIRPO) est une des initiatives-clés du CERE pour promouvoir la reconversion. Parlez-nous des objectifs spécifiques de cet événement et de la manière dont il pourrait stimuler les opportunités de reconversion.
Le SIRPO a été imaginé sous forme d'espace à la disposition de tous les acteurs qui interviennent dans la reconversion professionnelle. Aujourd'hui, vous avez au Burkina Faso et dans la sous-région, des structures qui accompagnent les retraités dans leur reconversion professionnelle. Et le SIRPO vient offrir un espace de débats et de partage entre tous les acteurs de ces structures de formation, de financement et de conseils qui apportent leur expertise en matière de reconversion professionnelle. Ce qui permet donc de faire de Ouagadougou, avec l'expérience des autres pays, le centre de réflexion sur des actions nouvelles et innovations liées à la reconversion professionnelle. Parce que nous estimons qu'elle est une nouvelle vie, notre vision est de susciter la réflexion des gouvernements, des pouvoirs publics, des ONG et associations sur la reconversion professionnelle, depuis la capitale burkinabè. Cela est donc une opportunité pour s'interroger sur quels pourraient être les métiers d'avenir à intégrer et les dispositifs à adopter pour une reconversion réussie.
Nous pensons alors qu'il faut une politique beaucoup plus volontariste pour inciter les fonctionnaires du public à se reconvertir plus tôt et à se rendre encore plus utiles pour le développement de notre pays.
En tant qu'ancien ministre de l'Économie numérique du Burkina Faso, comment votre expérience gouvernementale a-t-elle influencé votre vision de la reconversion professionnelle et comment cela se reflète-t-il dans les objectifs du CERE ?
J'ai eu l'occasion de rencontrer beaucoup de gens aussi bien sur le plan national qu'international durant mon mandat gouvernemental. J'ai pu voir que des personnes qui étaient pratiquement à la retraite ou des seniors ont entrepris dans le secteur de l'économie numérique. Toute chose qui m'a conforté dans mon idée que l'économie numérique pouvait être un tremplin pour se reconvertir professionnellement. J'ai vu également dans notre pays que les pouvoirs publics continuaient à employer des seniors. Je me suis dit alors que cette expérience gouvernementale devrait pouvoir non seulement servir à la structure que j'ai mise en place mais aussi à l'ensemble des structures du Burkina Faso. Mon passage au gouvernement m'a en effet permis de découvrir des exemples réussis de reconversion. Et je dirai également que je suis un produit de cette reconversion-là. Car j'ai commencé à travailler sur ces aspects bien avant même que je ne parte officiellement à la retraite.
Quel message aimeriez-vous partager avec ceux qui hésitent à franchir le pas de la reconversion professionnelle ?
J'ai un message d'espoir à l'endroit de ces personnes qui hésitent encore à franchir le pas de la reconversion professionnelle. Je crois qu'il faut qu'ils y aillent ! On a les moyens aujourd'hui de les accompagner. Il y a des financements qui ne demandent que des projets porteurs. On a aussi, de nos jours, des opportunités en matière de projets et d'emplois dans les domaines comme l'environnement, le développement durable, le numérique, la finance internationale, etc. En outre, en étant toujours actifs, ils rendent service à leur communauté et leur État. Ils participent au développement de la nation, créent de la valeur ajoutée pour ce pays qui n'a besoin que de la création de richesse pour une économie forte.
Propos recueillis par Hamed NANEMA
Lefaso.net
Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a partagé son expérience sur le phénomène de la corruption au Burkina Faso, au cours d'une conférence publique animée le samedi 19 août 2023 à Ouagadougou. Selon son secrétaire exécutif, Sagado Nacanabo, dans tous les départements où l'Etat injecte de l'argent, le contrôle doit s'effectuer.
« Ampleur de la corruption au Burkina Faso et ses conséquences politique, sociale et économique ». Tel a été le thème du secrétaire exécutif du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC), Sagado Nacanabo. Dans son développement, il a indiqué qu'aujourd'hui au Burkina Faso, la corruption est un phénomène très préoccupant parce qu'elle a atteint des hauteurs inquiétantes.
Se basant sur le dernier rapport du REN-LAC (2021), le panéliste a fait savoir que plus de 8/10 des Burkinabè pensent que la corruption est très préoccupante et très fréquente. « Sur 3 000 enquêtés, 1 500 disent que la corruption progresse chaque année », a-t-il ajouté.
De son expérience, il a observé que chaque année, il y a au moins une cinquantaine de services qui sont cités mais seulement une vingtaine qui sont classés parce que lorsque les témoignages sur un service ne sont pas suffisants, le REN-LAC ne le classe pas. Il faut être cité plus de 30 fois d'abord.
Contrôler l'argent de l'Etat
Engagé dans la lutte contre le terrorisme pendant plusieurs années, le Burkina Faso a revu son budget. Au niveau des ministères de la Défense et de la Sécurité, le budget a été doublé, a notifié Sagado Nacanabo. Il est passé de 178 milliards à plus de 350 milliards de francs CFA. « Lorsque vous mettez des sommes importantes d'argent et que vous ne faites pas assortir cela d'un contrôle, il y aura des brebis galeuses qui feront en sorte que ces sommes ne seront pas affectées à leur rôle réel », a-t-il affirmé. A titre d'illustration, le premier responsable du REN-LAC a cité le cas de détournement de l'argent destiné aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) et d'autres scandales financiers au sein de l'armée qui ont été révélé par les journaux d'investigation.
Sagado Nacanabo est persuadé que le contrôle vise à éviter que la corruption ne se fasse. « Si on ne peut pas prévenir la corruption, elle va inévitablement se faire. C'est pourquoi nous avons dit qu'il est impossible de lutter avec succès contre le terrorisme sans lutter contre la corruption », a-t-il insisté.
Juguler le problème de faux
Du côté de l'Autorité supérieure de contrôle de l'Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC), la machine peine à fonctionner normalement, a fait remarquer Hadjaratou Ouangraoua. En tant qu'agent dans cette institution étatique, elle a relevé plusieurs difficultés qui handicapent le bon fonctionnement de l'ASCE-LC. Elle a cité, entre autres, la méfiance de la population vis-à-vis de l'administration publique, l'insuffisance du personnel de l'ASCE-LC pour effectuer les contrôles et les déclarations d'intérêt et de patrimoine que certaines personnes ne respectent pas.
Selon Hadjaratou Ouangraoua, « 60 à 70% de problème de corruption au Burkina Faso seront résolus, si on arrive à juguler le problème de faux ». Et dans l'optique de solution, un participant à la conférence publique a proposé que des dossiers puissent être traités le même jour. Il a pris l'exemple de la légalisation des dossiers dans les commissariats où tout se passe le même jour devant l'intéressé. Il a également proposé que le REN-LAC et l'ASCE-LC affichent des autocollants avec des messages de sensibilisation devant les services publics.
Une nouvelle structure pour lutter contre la corruption
Quant au fondateur du cabinet ACI (Audace consulting international), François de Salle Bado, il a recommandé qu'il y ait un dispositif qui va permettre à chaque agent public d'avoir son nom sur son habit afin qu'il soit facilement identifiable.
Cette conférence publique est intervenue à l'occasion du lancement de l'ACI. C'est un cabinet de consultation qui a plusieurs domaines d'intervention dont le droit, la lutte contre la corruption, la doctrine sociale de l'église, l'éducation, recouvrement des créances, la bonne gouvernance et la création d'entreprise.
Selon le fondateur de ACI, c'est un cabinet qui est né pour « non seulement travailler à promouvoir et à faire respecter les droits humains, la dignité de la personne humaine et la corruption ». « Notre bataille consiste à faire qu'au Burkina Faso, nous pussions respecter les droits et la dignité de la personne humaine », a justifié l'inspecteur du travail des lois sociales à la retraite.
Dans sa vision, ACI plaide pour une synergie d'action des structures qui travaillent pour la défense des droits de l'homme pour plus d'efficacité.
Cryspin Laoundiki
Lefaso.net
La Brigade mobile de contrôle économique et de répression des fraudes est passée dans quelques magasins de vente de motos dans la ville de Ouagadougou, le jeudi 16 août 2023. Cette visite inopinée avait pour but de s'assurer que le décret faisant obligation à tout vendeur de cyclomoteurs, vélomoteurs et motocyclettes d'intégrer le casque de protection lors de l'opération de vente est bien appliqué. Les contrevenants à cette réglementation risquent des sanctions pécuniaires et des peines d'emprisonnement. Le vendredi 18 août 2023, nous avons tendu notre micro à des motocyclistes et à des vendeurs de motos, pour recueillir leurs avis sur la pertinence de ce décret.
Soumaïla Kaboré, vendeur de motos :
« Souvent, les motos sont livrées avec des casques. Parfois aussi les motos arrivent sans casques. Quand les motos arrivent avec des casques, nous remettons un casque à chaque client. Notre doléance est que l'Etat revoie à la baisse les taxes pour que les commerçants puissent apporter suffisamment de casques. »
Boureima Sidibé, vendeur de motos :
« Notre société vend les motos accompagnées de casques. Personne ne repart avec une moto achetée chez nous sans un casque ; le patron a été clair là-dessus. L'initiative du gouvernement de contrôler les magasins est bonne. Ce n'est pas du tout conseillé de circuler sans un casque. En cas d'accident, les conséquences peuvent être dramatiques. »
Georges Ouédraogo, motocycliste :
« Moi je ne porte pas de casque. J'en ai un mais je le laisse à la maison. J'ai un mal de cou, je ne peux pas faire trois kilomètres avec un casque sur la tête. Je ne sais pas si c'est mon casque qui est particulièrement lourd ou pas. Concernant les commerçants, je ne peux pas dire grand-chose. A mon avis, le gouvernement fait bien de vérifier si la loi est appliquée. »
Madame Sawadogo, motocycliste :
« Quand j'ai acheté ma moto, je n'ai pas reçu de casque. J'ai acheté sans le casque, c'est après que je suis allée acheter mon casque. Quand vous achetez une moto, normalement on doit vous donner un casque. C'était le cas de ma première moto, mais la dernière fois je n'ai pas reçu de casque et je n'ai pas aussi cherché à savoir pourquoi. »
Issouf Ouédraogo, motocycliste :
« Depuis que j'achète mes motos, on ne m'a jamais remis de casque. Si je demande d'après le casque, on me fait comprendre qu'il est vendu séparément et que je dois aussi l'acheter. Il n'y a qu'une seule marque de motos, à ma connaissance, qui est livrée avec le casque. Beaucoup ne donnent pas la moto avec le casque. Si l'Etat sort vérifier, ça peut aller car il saura comment les choses fonctionnent. Souvent quand tu parles, c'est comme si tu parlais dans le vide ; donc s'ils sortent vérifier, ils arriveront à distinguer les mauvaises pratiques et à les corriger. »
Propos recueillis par
Yentemma Alex Lankoandé
et Urielle Ange Lézogo (stagiaires)
Lefaso.net
Les championnats du monde se déroulent actuellement à Budapest en Hongrie. La finale du triple saut disputée dans la soirée de ce lundi 21 août 2023 a été remportée par l'athlète burkinabè Hugues Fabrice Zango.
Il a réalisé un saut de 17,64m et s'offre la médaille d'or devant ses principaux concurrents cubains.
Après le bronze à Doha au Qatar en 2019, l'argent en Eugène aux États-Unis en 2022, Hugues Fabrice Zango, premier médaillé olympique du Burkina Faso est désormais champion du monde de triple saut.
Le prochain grand défi du triple sauteur burkinabè, ce sont les jeux olympiques de Paris 2024.
Lefaso.net
Le Hip-Hop est né le 11 Août 1973 aux USA à New York dans le Bronx. Il a été créé par la communauté afro-américaine. Jérémie Ouattara est l'un des pionniers de la vulgarisation de ce mouvement au Burkina Faso. Il est l'un des co-fondateurs de « 8e Sens », le premier label de production de Hip-hop dans le pays. A l'occasion de la célébration des 50 ans de ce mouvement musical, Lefaso.net s'est entretenu avec lui.
Pouvez-vous revenir sur la genèse du Hip-hop au Burkina Faso ?
Avant nous, il y a eu des rappeurs qui avaient sorti des albums au Burkina comme Basic Soul et le groupe Attentat. J'organisais des concours de rap. C'est à partir de là qu'on a vu qu'il y a vraiment du potentiel et on a décidé de faire une compilation. Le concours de Rap a été fait en 1999 et c'est le groupe OBC qui a gagné. Parmi les lots, on devait leur faire deux titres en studio. C'est pendant qu'on faisait ces deux titres qu'on s'est rendu compte de l'importance de faire une première compilation de Rap burkinabè.
Comment s'est implanté le mouvement au Burkina Faso et en quelle année ?
C'est en 2000 qu'il s'est vraiment implanté. Comme je l'ai dit tantôt, il y avait des albums qui étaient sortis. Mais les vraies dédicaces et la promotion qui est faite autour de l'album lui donne plus de valeur. Nous avons eu la chance de connaître un peu ce milieu, c'est-à-dire la promotion. Il y a eu un gros tapage autour de la sortie de nos albums. C'est ce qui a permis de marquer le départ des vraies activités du Hip-hop au Burkina Faso. Les premiers autographes que les artistes signaient étaient à nos différentes dédicaces.
Quel est l'état des lieux du Hip-hop dans le monde et précisément au Burkina ?
Dans le monde, il évolue très bien. La façon de rapper à l'époque n'est plus la même que celle d'aujourd'hui. Il y a d'autres variantes du Hip-hop comme la Drill par exemple, qui sont venues et qui marchent très bien. Le Hip-hop est toujours super coté aux Etats-Unis et en France. Au Burkina Faso, on remarque qu'il y a beaucoup plus d'engouement également. Il y a de nombreux jeunes qui aiment le Hip-hop grâce à la nouvelle vague de chanteurs qui l'a adapté à la sauce burkinabè.
Quel est son apport dans la culture et la société burkinabè selon vous ?
Le Hip-hop a un apport très important dans la culture et la société de ce pays. Ce sont des faits sociaux qui sont relatés par la plupart des rappeurs. On promulgue des conseils qui permettent de prendre conscience de la bonté ou des méfaits de tout un chacun. De cette manière-là, on arrive à éduquer. C'est un mouvement revendicateur qui dénonce. On arrive à recadrer certaines personnes, juste à travers les paroles de nos chansons.
Au-delà de tout ce que vous avez cité, les personnes conservatrices accusent le Hip-hop d'être vulgaire, un commentaire ?
Il est normal que le Hip-hop soit vulgaire parce qu'on dénonce. Pour dénoncer quelque chose on n'a pas besoin de la maquiller. Il est vrai que les personnes conservatrices voient qu'aujourd'hui c'est plus vulgaire que constructeur. Il faut prendre conscience que les choses évoluent. Si on prend un mouvement comme le Coupé décalé, il n'y a rien comme message qui est promulgué. C'est ce que les gens aiment parce qu'après le travail, on ne veut pas être conseillé comme on le dit.
Certains rappeurs passent par ce créneau pour se faire entendre parce que, qu'on le veuille ou pas, quand on propose une chanson, c'est pour que les gens écoutent. Le vrai Hip-hop n'a pas vraiment d'audience. Il vient surtout pour conscientiser. Les gens n'ont plus la tête à lutter. Quand les paroles sont légères, cela passe plus facilement que quand tu viens et que tu écris des vers bien posés comme le Hip-hop d'avant. Cela ne passe plus vraiment parce que les gens veulent de la variété. Les gens veulent s'amuser, ils préfèrent que les rappeurs fassent ce qui se passe actuellement.
Que pensez-vous de la nouvelle génération de rappeurs burkinabè ?
Elle est très talentueuse. Elle a un mérite qu'on ne peut pas lui enlever. Elle a remis au goût du jour le Hip-hop burkinabè. Aujourd'hui, les meilleurs artistes sont encore les rappeurs. La preuve, le Kundé d'or est aujourd'hui un rappeur. Le Rap a toujours été plébiscité par les mélomanes au Burkina Faso. Cette nouvelle génération a les lauriers qui vont avec.
Le Hip-hop semble être toujours réservé aux hommes, surtout au Burkina. Selon vous, pourquoi c'est le cas ?
Pour être un bon rappeur, il faut être prêt à recevoir des critiques. Les femmes ne sont pas forcément les mieux adaptées aux critiques. Un rappeur c'est quelqu'un qui parle tout le temps de guerre et de combat. Cela n'est pas forcement féminin. Mais par la grâce de Dieu, on a de bonnes rappeuses au Burkina Faso. Seulement, si on veut faire un pourcentage, le genre est vraiment très mal représenté. Mais il y a de très bonnes rappeuses qui font avancer le Hip-hop burkinabè.
Que souhaitez-vous au Hip-hop pour les 50 prochaines années ?
Qu'il prospère encore plus dans nos contrées parce que tous les rappeurs n'arrivent pas à vivre de leur art. Il faut que les gens prennent la peine d'écouter. S'ils écoutent ils verront qu'il y a vraiment beaucoup plus de sens dans le Hip-hop que dans certains genres musicaux qu'ils adorent. C'est tout ce que je peux souhaiter au Hip-hop. J'espère qu'il y aura toujours des promoteurs de Hip-hop afin qu'on reparte vers les lettres d'or du Hip-hop burkinabè.
Samirah Bationo
Lefaso .net
Le Burkina Faso s'engage à contribuer efficacement à l'objectif mondial de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Pour ce faire, le ministère en charge de l'environnement, à travers son Secrétariat permanent du Conseil national pour le développement durable (SP/CNDD) a pris l'initiative d'outiller les experts du domaine, avec l'appui de ses partenaires. Ainsi, une session de formation sur les lignes directrices 2006 du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) et son logiciel est organisée avec le soutien notamment du PNUD et le Partenariat belge pour le développement. Cette session qui s'est ouverte ce lundi 21 août 2023, va se dérouler dans la ville de Koudougou pendant cinq jours.
Face aux multiples catastrophes engendrées par la pollution de l'atmosphère et la dégradation anthropique des terres, plusieurs mesures ont vu le jour pour inverser la tendance. Parmi ces mesures l'on note celle de l'Accord de Paris visant à définir un plan d'action mondial qui met le monde sur la bonne voie pour éviter un changement climatique dangereux.
Au regard des recommandations de l'Accord de Paris, les pays sont invités à faire preuve d'une transparence accrue dans le suivi et le compte-rendu des progrès accomplis. Et cela, à travers leurs différentes Contributions déterminées au niveau national (CDN) qui visent à limiter le réchauffement climatique bien en dessous de 2°C.
Pour y parvenir, il est établi que chaque partie doit soumettre une Contribution déterminée au niveau national (CDN) et la revoir tous les cinq ans pour atteindre l'objectif mondial de réduction des émissions de Gaz à effet de serre (GES). Il est aussi attendu de chaque État, une communication transparente sur les actions d'adaptation, y compris les bonnes pratiques, les priorités, les besoins et les lacunes en termes de lutte contre les changements climatiques. Et tout ceci devra servir à alimenter le processus d'inventaire mondial en vertu de l'article 14 de l'Accord.
« Cette formation est très capitale pour le Burkina Faso. Parce que nous venons de lancer le processus de notre quatrième inventaire national des émissions/absorption de gaz à effet de serre », a indiqué le directeur du département de la Coordination des conventions internationales au SP/CNDD, Do Étienne Traoré.
Ce qui s'explique notamment par la démographie et bien d'autres paramètres, a-t-il montré. Pour le directeur du département de la Coordination des conventions internationales au SP/CNDD cette formation va permettre aux participants d'avoir les outils nécessaires pour analyser les données (en matière d'émissions de gaz à effet de serre), les intégrer dans le logiciel et les interpréter afin d'assurer la qualité des inventaires.
En plus de soumettre leurs Communications nationales (CN) tous les quatre ans, les pays signataires sont tenus de soumettre des rapports biennaux sur la transparence (BTR, en anglais), qui comprennent un rapport d'inventaire national (NIR) tous les deux ans à partir de décembre 2024.
Selon madame Nikiéma, cette initiative soutenue par le PNUD témoigne encore une fois de la volonté de l'institution à accompagner l'État burkinabè dans ses efforts de lutte contre les changements climatiques et la sauvegarde de l'environnement.
Le Burkina Faso s'est engagé à préparer et à soumettre au secrétariat de la Convention-cadre des nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), son premier Rapport biennal de transparence (BTR1). Ce rapport de transparence sera combiné à sa quatrième communication nationale (NC4) et son deuxième BTR2 respectivement en décembre 2024 et décembre 2026.
L'élaboration de ces documents nécessitent la réalisation d'un inventaire national des gaz à effet de serre conformément aux lignes directrices 2006 du GIEC.
C'est dans ce contexte qu'une requête de soutien technique et financier a été soumise et obtenue auprès du Centre d'assistance technique sur la transparence dénommée “Helpdesk Transparency'' du PNUD en collaboration avec le Partenariat belge pour le développement. Ce soutien est donc consacré au renforcement des capacités des experts nationaux sur la méthodologie d'inventaires des émissions/absorptions de gaz à effet de serre.
Hamed NANEMA
Lefaso.net
La deuxième édition de la coupe de la diaspora s'est disputée dans l'après-midi de ce dimanche 20 août 2023 à Ouagadougou. Elle a mis aux prises cinq équipes de la sous-région à savoir le Bénin, la Côte d'Ivoire, le Mali, le Niger et le Togo. En finale, la Côte d'Ivoire a disposé du Mali aux tirs aux buts par 2-1 après un score nul 0-0. Elle remporte cette deuxième édition de la coupe de la diaspora après son sacre de l'an passé.
Les lampions se sont éteints sur la deuxième édition de la coupe de la diaspora avec le sacre de la Côte d'Ivoire devant le Mali. Cinq équipes de la sous-région à savoir le Bénin, la Côte d'Ivoire, le Mali, le Niger et le Togo ont pris part à cette édition 2023 de la coupe de la diaspora, organisée par l'ONG "Diaspora pour le développement durable de l'Afrique" (DIAFASUD). Après les phases éliminatoires de ce tournoi maracana, la finale a opposé la Côte d'Ivoire au Mali. Et c'est la Côte d'Ivoire, tout comme l'an passé, qui monte sur la plus haute marche du podium. Après un score nul et vierge au terme des deux fois quinze minutes, elle remporte cette deuxième édition aux séances des tirs aux buts 2-1.
Victorieuse de cette compétition, la Côte d'Ivoire repart donc avec le trophée, une attestation de participation, un ballon et une enveloppe financière de 75 000 FCFA. Le Mali finaliste malheureux, se contente d'une enveloppe de 60 000 FCFA, une attestation de participation et un ballon. Les trois autres équipes repartent chacune avec un ballon, une attestation de participation et la somme de 50 000 FCFA.
Issoufou Ouédraogo, promoteur de cette compétition s'est réjoui du déroulement sans accroc du tournoi surtout en cette période d'intempéries.
Pour lui, l'objectif principal est de renforcer l'unité et la cohésion entre Africains. « Et pour y parvenir, il faut commencer par se frotter », lance-t-il. « L'objectif de cette compétition, c'est de renforcer le brassage entre Africains et le partage d'expériences. L'objectif est de se retrouver avec 10, 15 équipes lors des prochaines éditions. Cette compétition permet à ces différentes communautés de la sous-région de se connaître davantage ou de travailler ensemble », a-t-il expliqué.
Cette deuxième édition a été placée sous le parrainage de Rachid Barry, consul honoraire du Burkina Faso à Houston aux Etats-Unis. Rachid Barry loue les actions de DIAFASUD qui selon lui, contribue au développement du Burkina Faso et de l'Afrique.
« La première raison de notre accompagnement, c'est de supporter les activités de DIAFASUD qui est une ONG qui travaille beaucoup à la promotion du développement surtout de la diaspora africaine. Il s'agit de soutenir tout ce qui concerne la diaspora, tout ce qui peut être fait pour contribuer à développer nos pays. Il s'agit aussi de répondre à l'appel du grand frère Issoufou Ouédraogo qui est déjà quelqu'un de la diaspora, qui a beaucoup d'expériences et qui a beaucoup apporté au pays. Et surtout en créant cette ONG, c'est dans l'optique de contribuer au développement. Donc c'était important pour nous d'être à ses côtés afin de que nous puissions travailler dans l'épanouissement de la diaspora, ce qui profite à notre pays et à l'Afrique », soutient-il.
En rappel, cette compétition est organisée en marge des 72 heures de la diaspora initiée par l'ONG "Diaspora pour le développement durable de l'Afrique" dirigée par Issoufou Ouédraogo. Elle vise à promouvoir l'unité et la cohésion entre les différentes communautés de la sous-région.
Mamadou ZONGO
Lefaso.net
Dans cette lettre ouverte au président de la République de la France, le Mouvement Le Faso, Ma Patrie se prononce sur la suspension de l'aide au développement et de l'appui budgétaire au Burkina Faso. L'organisation dénonce ce qu'il qualifie de « moyen de domination déguisé », et réaffirme son soutien au président de la Transition, Ibrahim Traoré tout en souhaitant le retrait des experts français de l'administration burkinabè.
Excellence Monsieur le Président de la République française,
Par la présente lettre ouverte, je vous adresse les salutations fraternelles de l'ensemble des organisations patriotiques de veille citoyenne et de l'ensemble des vaillants Hommes intègres.
Je m'adresse à vous à la suite de votre annonce de suspension de l'aide au développement et de l'appui budgétaire à notre cher pays, le Burkina Faso. Cette suspension intervient à un tournant décisif de la marche triomphale des Burkinabè vers l'indépendance pleine, totale et entière, laquelle commande à l'ensemble du peuple avec à sa tête, Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, Président de la Transition, Chef de l'État, des choix stratégiques hardis.
C'est dans cette optique qu'il faut appréhender le discours patriotique de son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, Président de la Transition, Chef de l'État à Saint-Pétersbourg et la déclaration conjointe du Mali et du Burkina Faso en soutien au peuple frère du Niger.
Pourtant, loin de réinventer la politique étrangère française pour la conformer au droit international, lequel impose le respect strict de la souveraineté des États en l'espèce, celle de notre mère Patrie le Faso et de l'ensemble des ex-colonies françaises, vous avez fait l'option de pérenniser la tradition française de vassalisation et d'exploitation de nos États.
En effet, l'annonce de la suspension de l'aide au développement et de l'appui budgétaire au Burkina Faso démontre à souhait tout le mépris, la condescendance et les velléités de domination perpétuelle et permanente que vous et votre gouvernement réservez à nos États, un sordide dessein que vous tentez en vain de dissimuler à travers ce fameux concept d'Aide Publique au Développement (APD), lequel n'est qu'un moyen de domination déguisé. Cette conduite de la diplomatie française suscite quelques interrogations :
comment peut-on prétendre apporter de l'aide en faveur du développement d'un pays tout en l'utilisant comme un instrument de pression ?
quelle est cette aide qui miraculeusement maintient ses bénéficiaires au banc des éternels assistés ?
en quoi sommes-nous des pays nécessiteux, un lourd fardeau, sinon un boulet que vous devez trainer, alors même que l'idée que nous puissions exercer totalement notre souveraineté vous fait perdre toute raison ?
Si vous et vos institutions impérialistes ne l'avez pas encore intégré, sachez que le temps de néocolonialisme est révolu ! Nos peuples, conscients de la communauté de destin que vous nous avez réservée, ont choisi d'assumer leur révolte. C'est pourquoi, la maxime révolutionnaire du Camarade président, le Capitaine Thomas SANKARA est plus que jamais une réalité : « Oser lutter, savoir vaincre ! ».
Monsieur le Président,
Il est de bon ton de vous rappeler que quand votre pays, la France, était sous domination nazie, le peuple français, dans un instinct de survie, avait pris son destin en main.
Nul besoin de vous dire, que l'exploitation à laquelle vous souhaitez soumettre notre pays est contestée par le vaillant peuple du Burkina Faso qui a décidé d'assumer son destin et de marcher courageusement vers un avenir radieux.
Monsieur le Président, le discours patriotique du Président de la Transition livré à la faveur du sommet Russie-Afrique est l'expression de la jeunesse burkinabè qui veut désormais s'assumer entièrement et refuser de mourir dans les océans à la recherche d'un eldorado construit, faut-il le rappeler, avec les fruits de l'exploitation de nos peuples.
L'aide au développement est l'un de vos instruments de soumission de nos États. Elle contribue à perpétuer votre système de prédation de nos ressources en tout genre. C'est bien sous ce manteau que vous maintenez sous votre contrôle nos dirigeants et nos institutions.
Chez nous au Burkina Faso, il existe une plante qui ne doit sa vie qu'à la sève d'une autre. À force d'être exploitée la plante nourricière finit par mourir et l'autre aussi. Nous n'avons pas connaissance de l'existence d'une telle plante en Europe. C'est pour nous l'image de la France à l'égard de l'Afrique dont l'exploitation barbare n'a d'autres fins que sa disparition.
Nous, jeunesse burkinabè, dénonçons, rejetons et condamnons ce système de prédation déguisé en aide publique au développement et d'appui budgétaire que vous faites passer pour des faveurs. Nous n'en voulons plus et nous nous battrons de concert avec nos autorités pour la souveraineté totale de notre pays.
Que cela soit bien clair Monsieur le Président : nous n'en voulons plus.
Nous souhaitons par ailleurs le retrait des experts français de notre administration et la fin de la mise sous tutelle française de nos finances publiques. Notre lutte pour la dignité de nos États ne sera un succès que si nous parvenons à mettre un terme à toutes ces formes avilissantes de coopération.
Le peuple du Burkina Faso et les peuples africains ne veulent plus que des faits ou évènements s'ajoutent à l'histoire odieuse que nous avons déjà vécu. Cette histoire est faite d'horreurs, de terreurs, de crimes de tous ordres dont, vous nous permettrez, de rappeler quelques-uns.
le massacre des tirailleurs ouest-africains à Thiaroye le 1er décembre 1944 ;
les assassinats en série des indépendantistes et hommes politiques africains D'Ali Boumendjel d'Agérie en 1957 à Mouammar Kadhafi en Lybie en 2011, en passant par Barthélémy Boganda en 1959 en République Centrafricaine, Um Nyobè en 1958 et Félix Moumié du Cameroun en 1960, Sylvanus Olympio du Togo en 1963, François Tombalbaye du Tchad en 1975, Thomas Sankara du Burkina Faso en 1987 ;
l'imposition d'une monnaie coloniale qui enrichit le trésor français.
C'est là une infime partie de la mission civilisatrice de la « patrie des droits de l'homme » en Afrique.
C'est un combat que les peuples souverains du sahel mènent inlassablement pour la souveraineté et la reconquête des territoires infestés par des terroristes que vous recrutez, formez et équipez contre les paisibles populations du Sahel qui aspirent à vivre dignement dans leur authenticité.
Le Burkina Faso a de quoi vivre dignement et c'est ce chemin que le peuple a osé emprunter et qui s'écarte de l'assistanat que vous lui proposer !
Recevez, Excellence Monsieur le Président, l'expression de ma Très haute considération.
La Patrie ou la mort, nous vaincrons !
Le Coordonnateur national
Burkina : Lettre ouverte du Mouvement Le Faso, Ma Patrie au président français sur la suspension de l'aide au développement
Dans cette lettre ouverte au président de la République de la France, le Mouvement Le Faso, Ma Patrie se prononce sur la suspension de l'aide au développement et de l'appui budgétaire au Burkina Faso. Dans cette note, l'organisation dénonce ce qu'il qualifie de « moyen de domination déguisé », réaffirme son soutien au président de la Transition, Ibrahim Traoré, et souhaite par ailleurs le retrait des experts français de l'administration burkinabè.
Excellence Monsieur le Président de la République française,
Par la présente lettre ouverte, je vous adresse les salutations fraternelles de l'ensemble des organisations patriotiques de veille citoyenne et de l'ensemble des vaillants Hommes intègres.
Je m'adresse à vous à la suite de votre annonce de suspension de l'aide au développement et de l'appui budgétaire à notre cher pays, le Burkina Faso. Cette suspension intervient à un tournant décisif de la marche triomphale des Burkinabè vers l'indépendance pleine, totale et entière, laquelle commande à l'ensemble du peuple avec à sa tête, Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, Président de la Transition, Chef de l'État, des choix stratégiques hardis.
C'est dans cette optique qu'il faut appréhender le discours patriotique de son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, Président de la Transition, Chef de l'État à Saint-Pétersbourg et la déclaration conjointe du Mali et du Burkina Faso en soutien au peuple frère du Niger.
Pourtant, loin de réinventer la politique étrangère française pour la conformer au droit international, lequel impose le respect strict de la souveraineté des États en l'espèce, celle de notre mère Patrie le Faso et de l'ensemble des ex-colonies françaises, vous avez fait l'option de pérenniser la tradition française de vassalisation et d'exploitation de nos États.
En effet, l'annonce de la suspension de l'aide au développement et de l'appui budgétaire au Burkina Faso démontre à souhait tout le mépris, la condescendance et les velléités de domination perpétuelle et permanente que vous et votre gouvernement réservez à nos États, un sordide dessein que vous tentez en vain de dissimuler à travers ce fameux concept d'Aide Publique au Développement (APD), lequel n'est qu'un moyen de domination déguisé. Cette conduite de la diplomatie française suscite quelques interrogations :
comment peut-on prétendre apporter de l'aide en faveur du développement d'un pays tout en l'utilisant comme un instrument de pression ?
quelle est cette aide qui miraculeusement maintient ses bénéficiaires au banc des éternels assistés ?
en quoi sommes-nous des pays nécessiteux, un lourd fardeau, sinon un boulet que vous devez trainer, alors même que l'idée que nous puissions exercer totalement notre souveraineté vous fait perdre toute raison ?
Si vous et vos institutions impérialistes ne l'avez pas encore intégré, sachez que le temps de néocolonialisme est révolu ! Nos peuples, conscients de la communauté de destin que vous nous avez réservée, ont choisi d'assumer leur révolte. C'est pourquoi, la maxime révolutionnaire du Camarade président, le Capitaine Thomas SANKARA est plus que jamais une réalité : « Oser lutter, savoir vaincre ! ».
Monsieur le Président,
Il est de bon ton de vous rappeler que quand votre pays, la France, était sous domination nazie, le peuple français, dans un instinct de survie, avait pris son destin en main.
Nul besoin de vous dire, que l'exploitation à laquelle vous souhaitez soumettre notre pays est contestée par le vaillant peuple du Burkina Faso qui a décidé d'assumer son destin et de marcher courageusement vers un avenir radieux.
Monsieur le Président, le discours patriotique du Président de la Transition livré à la faveur du sommet Russie-Afrique est l'expression de la jeunesse burkinabè qui veut désormais s'assumer entièrement et refuser de mourir dans les océans à la recherche d'un eldorado construit, faut-il le rappeler, avec les fruits de l'exploitation de nos peuples.
L'aide au développement est l'un de vos instruments de soumission de nos États. Elle contribue à perpétuer votre système de prédation de nos ressources en tout genre. C'est bien sous ce manteau que vous maintenez sous votre contrôle nos dirigeants et nos institutions.
Chez nous au Burkina Faso, il existe une plante qui ne doit sa vie qu'à la sève d'une autre. À force d'être exploitée la plante nourricière finit par mourir et l'autre aussi. Nous n'avons pas connaissance de l'existence d'une telle plante en Europe. C'est pour nous l'image de la France à l'égard de l'Afrique dont l'exploitation barbare n'a d'autres fins que sa disparition.
Nous, jeunesse burkinabè, dénonçons, rejetons et condamnons ce système de prédation déguisé en aide publique au développement et d'appui budgétaire que vous faites passer pour des faveurs. Nous n'en voulons plus et nous nous battrons de concert avec nos autorités pour la souveraineté totale de notre pays.
Que cela soit bien clair Monsieur le Président : nous n'en voulons plus.
Nous souhaitons par ailleurs le retrait des experts français de notre administration et la fin de la mise sous tutelle française de nos finances publiques. Notre lutte pour la dignité de nos États ne sera un succès que si nous parvenons à mettre un terme à toutes ces formes avilissantes de coopération.
Le peuple du Burkina Faso et les peuples africains ne veulent plus que des faits ou évènements s'ajoutent à l'histoire odieuse que nous avons déjà vécu. Cette histoire est faite d'horreurs, de terreurs, de crimes de tous ordres dont, vous nous permettrez, de rappeler quelques-uns.
le massacre des tirailleurs ouest-africains à Thiaroye le 1er décembre 1944 ;
les assassinats en série des indépendantistes et hommes politiques africains D'Ali Boumendjel d'Agérie en 1957 à Mouammar Kadhafi en Lybie en 2011, en passant par Barthélémy Boganda en 1959 en République Centrafricaine, Um Nyobè en 1958 et Félix Moumié du Cameroun en 1960, Sylvanus Olympio du Togo en 1963, François Tombalbaye du Tchad en 1975, Thomas Sankara du Burkina Faso en 1987 ;
l'imposition d'une monnaie coloniale qui enrichit le trésor français.
C'est là une infime partie de la mission civilisatrice de la « patrie des droits de l'homme » en Afrique.
C'est un combat que les peuples souverains du sahel mènent inlassablement pour la souveraineté et la reconquête des territoires infestés par des terroristes que vous recrutez, formez et équipez contre les paisibles populations du Sahel qui aspirent à vivre dignement dans leur authenticité.
Le Burkina Faso a de quoi vivre dignement et c'est ce chemin que le peuple a osé emprunter et qui s'écarte de l'assistanat que vous lui proposer !
Recevez, Excellence Monsieur le Président, l'expression de ma Très haute considération.
La Patrie ou la mort, nous vaincrons !
Le Coordonnateur national
Dans le cadre de la maintenance du matériel ferroviaire, SITARAIL met en œuvre, depuis 2019, un vaste programme de renforcement et de modernisation de ses ateliers.
D'un coût global de plus de 3 milliards de FCFA, cet investissement a permis les acquisitions et installations d'équipements neufs et modernes dans les ateliers de wagonnage, de matériels roulants et moteurs de Bobo Dioulasso et d'Abidjan, afin de renforcer nos outils de maintenance pour un trafic ferroviaire plus performant et sécurisé.
A travers une série d'affiches intitulée "Au cœur de notre dynamique de modernisation", l'entreprise présente sur sa Page Facebook, ces différents équipements dotés de technologies de pointe, qui viennent renforcer la performance du réseau ferroviaire Abidjan – Ouagadougou et faciliter le travail des cheminots.
La première affiche présente des "rechargeuses à boudins Lincoln" récemment acquises et installées dans ses ateliers de Bobo Dioulasso et d'Abidjan. Cette acquisition, une valeur de 111,5 millions de FCFA, permet de réhabiliter les roues usagers des locomotives et des wagons à travers un système de soudure (apport de matière) qui redonne les dimensions normales à ces roues usagées par la circulation.
Au Burkina Faso, les femmes ont trouvé une nouvelle astuce pour transformer les fruits de tomates afin d'obtenir une pâte en vue de l'utiliser au moment où ces fruits se vendraient à être hors de portée sur la place du marché.
Généralement, du mois d'octobre à décembre, les fruits et légumes sont abondants et peu moins chers dans les marchés de Ouagadougou.
A partir du mois de Mars, tout augmente sur le marché alors que l'argent de la popote demeure le même.
Pour pouvoir maintenir le cap, les femmes ont développé des astuces pour conserver les condiments et pour les utiliser dans la période des vaches maigres. Parmi ces astuces, nous avons l'astuce de la transformation et de la conservation des fruits de tomates en pâte de tomates.
Inès Diao fait partie de ces dames qui transforment la tomate et elle revient sur le processus.
Pour la première étape, selon Inès Diao, il s'agit d'abord de trouver des boîtes de conserves.
"On peut utiliser les pots de mayonnaises de moutardes déjà utilisés. Une fois les pots de conserves collectés il faut les laver avec de l'eau chaude et avec du savon simple. Après cela il faut stériliser les bouteilles en les mettant dans une grande marmite en ajoutant de l'eau ainsi qu'avec leurs couvercles. Il faut laisser bouillir pendant trente minutes. Après stérilisation des boîtes de conserves, les mettre dans une bassine propre et recouvrir afin de ne pas permettre que les microbes et d'autres saletés n'aient accès", explique-t-elle en première étape.
La deuxième étape, selon Inès Diao, consiste en l'achat de la tomate. Là, elle explique qu'il faut prendre le soin de vérifier quel type de tomates on a acheté.
"Il faut prendre des tomates bien mûres bien rouges. Ensuite trier les tomates qui sont pourries et laver les bonnes tomates plusieurs fois dans une grande eau. Il faut mettre une grande marmite au feu et mettre la tomate à l'intérieur. Après plus d'une trentaine de minutes, voire une heure de temps, retirer la tomate du feu, essorer et écraser à l'aide d'un mixeur ou envoyer au moulin. Il faut après tout cela remettre la pâte de tomate obtenue dans une marmite au feu, remuer jusqu'à obtenir une pate lourde", a-t-elle précisé.
Enfin Inès Diao a poursuivi en disant qu'il faut prendre ensuite les bouteilles stérilisées et mettre la pâte de tomate à l'intérieur. Selon elle, il faut recouvrir ensuite avec du papier aluminium pour éviter la rouille et refermer correctement les bouteilles et remettre ensuite les bouteilles dans une marmite avec un peu d'eau et laisser bouillir pendant dix à quinze minutes et retirer.
En rappel selon les femmes, ces pâtes de tomates obtenues pourront être conservées pendant une année.
Carine Daramkoum
Lefaso.net
I. OBJET
Plan International Burkina Faso est une Organisation Non Gouvernementale de développement dont les actions sont centrées sur l'enfant avec un focus sur les filles. Depuis 1976, Plan International Burkina Faso œuvre pour la promotion, l'épanouissement et le bien-être des enfants spécialement les filles au Burkina Faso dans les domaines de l'éducation, la santé, l'accès à l'eau potable, hygiène et assainissement, la protection des enfants, le renforcement des capacités des partenaires, la micro finance et l'assistance en situation d'urgence.
Dans le cadre de la mise en œuvre du projet de prévention et d'élimination du mariage forcé et précoce des filles dénommé « Choisir Avec Qui et Quand se Marier » (CHAM) dans les régions du Centre-Est, du Centre-Nord et du Sud-Ouest avec la collaboration de l'Association D'appui et d'Eveil Pugsada (ADEP) pour la période de novembre 2019 à avril 2023, Plan International entend réaliser une évaluation finale et indépendante du projet.
II. ALLOTISSEMENT
La prestation, objet de la présente demande de devis est constitué d'un lot unique intitulé : « Etude d'évaluation finale du projet CHOISIR AVEC QUI ET QUAND SE MARIER (CHAM) »
III. FINANCEMENT
Les prestations faisant l'objet de la présente demande de devis seront financées par Plan international Burkina Faso. Elles seront exécutées conformément aux termes de référence.
IV. INFORMATION – CONSULTATION
Les soumissionnaires intéressés(es) par la présente demande de devis peuvent obtenir des informations supplémentaires, consulter ou retirer gratuitement les termes de références (TDR) à partir de la date de publication de l'avis auprès du secrétariat de Plan International Burkina Faso 01 BP 1184 OUAGADOUGOU 01 ; Téléphone (226) 25 37 87 33/35/37 ; FAX (226) 25 37 87 39, sis à la Zone d'Activités Diverses (ZAD), du lundi au jeudi de 08h 00 à 15h 30 (TU) et le vendredi de 08h 00 à 13h 00 (TU).
V - DÉPOTS DES OFFRES
Les offres devront parvenir ou être déposées au siège de Plan International Burkina Faso 01 B.P. 1184 Ouagadougou 01 ; Téléphone (226) 25 37 87 33 ; FAX 25 37 87 39, sise à la Zone d'Activités Diverses (ZAD) a la date du vendredi 01 Septembre 2023 à 10h 00 mn précises (TU).
VI - RENSEIGNEMENTS COMPLEMENTAIRES
Les renseignements sur la présente demande de devis peuvent être obtenus à :
mariam.Lankoande@plan-international.org avec en copie
mamounata.kere-deme@plan-international.org par mail,
La représentation de Plan International Burkina Faso B.P. 1184 OUAGADOUGOU 01 ; téléphone (226) 25 37 87 33/70418571 Fax 25 37 87 39, sise à la Zone d'Activités Diverses (ZAD).
VII – AUTRES
Les entreprises appartenant à des femmes, dirigées par des femmes et/ou celles promouvant activement l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes et des jeunes filles/femmes sur le lieu de travail sont particulièrement encouragées à soumissionner.
Ouagadougou, le 17 Août 2023
Nicole Clémence H. Hien
Représentante Résidente par Intérim
« Nul ne meurt si sa mémoire demeure dans le cœur des siens »
La grande famille NIKIEMA a Manga, Ouaga et Brésil.
La famille ZOROMÉ à Bobo6Dioulasso , Abidjan ,Gondolgo , Ouaga ,Sissanba , France, Canada.
Les familles alliées ZERBO, ZONGO, SANDWIDI, AZIAGBA, OUEDRAOGO et SAWADOGO .
Monsieur ZOROMÉ Mamadou Barthélémy et épouse à Abidjan , Monsieur ZOROMÉ Issaka François et épousé à Bobo Diuolasso, les enfants de la défunte Sakinatou et Fadilatou, les sœurs Nadine, Adeline, Jocelyne, et Alida,
Réitèrent leurs sincères remerciements pour les nombreuses marques d'amitié,de sympathie, de compassion,de soutien spirituel , moral matériel et financier à l'occasion du décès et des obsèques de leur fille, sœur, mère Madame NIKIEMA/ZOROMÉ Lydie Berthe.
Décès survenu le dimanche 13 Août 2023 à Ouagadougou à l'âge de 50 ans et inhumé le 15 Août au cimetière municipal de Ouagadougou .
Les remerciements vont particulièrement
Au DG de la CNSS et son personnel
les pasteurs principaux et les membres des églises Béthel Shanshean et Christ ambassy
les parents, amis et connaissances
Ap 14/13 ..... Heureux des a présent les morts qui meurent dans le Seigneur.....
Le Seigneur a donné, le Seigneur a repris ,que le nom de l'Éternel soit bénis .
Unions de prière
Les grandes familles TRAORE à :
Ouaga, Bobo, Toussiana Banfora, Léna, Congo Brazza, New York et Canada ;
Mme TRAORE Florence née OUATTARA, épouse du défunt à Bobo-Dioulasso ;
TRAORE Sié Lionel Daniel, TRAORE San Arnaud, tous fils du défunt.
TRAORE Saidi à Toussiana frère du défunt ;
Mme OUATTARA Awa née TRAORE sœur du défunt à Toussiana ;
Mr TRAORE Sekouba, Contrôleur Financier à la retraite à Bobo-Dioulasso ;
Mme TRAORE Minata née TRAORE, OMS Congo Brazza ;
Mme KONDE Salamata née TRAORE, Pharmacie Amitié Miyougou OUAGA.
Les familles alliées à Léna, Banfora, Bobo-Dioulasso, Ouagadougou,
MILLOGO Dè Honoré ex maire de la commune de Léna, Dossoun Paul ancien député, Souroukou Dié Jules, OUATTARA Zouma, Maré, MILLOGO Anselme, Police Municipale à Bobo-Dioulasso, Mme MILLOGO/MINOUGOU Victorine ex DPENA.
Ont le profond regret de vous informer du décès de suite d'une maladie de leur père, grand père beau-père, époux, oncle et frère,
TRAORE KINDUE DANIEL,
Cadre de Banque UBA (ex BIB) à la retraite, le samedi 19 août 2023 à 19 heures 18 minutes à l'hôpital SOURO SANOU de Bobo-Dioulasso.
Elle vous informe par la même occasion que l'inhumation aura lieu à Bobo-Dioulasso à domicile sis au secteur 17 - Sarfalao.
Ci-dessous le programme des obsèques :
Mercredi 23 août 2O23 :
Levée du corps à 14 heures à l'hôpital SOURO SANOU de Bobo-Dioulasso ;
Veillée de prière à 19 heures 30 minutes au domicile du défunt.
Jeudi 24 août 2O23 : Enterrement à 10 heures à son domicile à Sarfalao.
Le Secrétariat technique de la relève sportive du ministère des Sports, de la jeunesse et de l'emploi a convoqué la presse dans la matinée de ce lundi 21 août 2023 pour annoncer les couleurs de la première édition des Jeux nationaux de la relève sportive (JNRES). Ces jeux se tiendront du 24 août au 2 septembre 2023 à Bobo-Dioulasso et regrouperont près de 2 000 participants.
Le gouvernement du Burkina Faso s'est engagé à gagner le défi de la relève sportive en adoptant au conseil des ministres du 24 avril 2019, un rapport relatif au projet de la relève sportive et de la promotion du sport des petites catégories au Burkina Faso. Ainsi, pour le gouvernement, ce projet intervient dans le cadre de la Politique nationale des sports et des loisirs (PNSL) et vise entre autres à professionnaliser le sport burkinabè par le développement et la valorisation du talent sportif, doter les différentes régions d'infrastructures sportives de proximité, rendre opérationnelles la relève sportive et la promotion des petites catégories au Burkina Faso.
Un pan de ce projet se matérialise donc par l'organisation de la 1re édition des Jeux nationaux de la relève sportive. A en croire Abdallah Golo, secrétaire technique de la relève sportive, ces jeux tirent leurs fondements des jeux de l'espoir des années 1990 dont la dernière édition a eu lieu à Tenkodogo en 1993, la coupe du parc animalier de Ziniaré de la présidence du Faso des années 2000, la coupe du président de l'Assemblée nationale feu Dr Salifou Diallo et l'avènement du projet de la relève sportive du ministère des Sports, de la jeunesse et de l'emploi en 2020.
Cette première édition des JNRES se tiendra donc du 24 août au 2 septembre 2023 dans la ville de Sya. Durant dix jours, environ 2 000 jeunes des catégories minimes et cadettes répartis dans cent sept (107) structures de formations de la relève sportive des différentes régions du pays y prendront part. Sept disciplines à savoir le football, le handball, le basketball, le cyclisme, le volleyball, la lutte et l'athlétisme sont concernées par ces jeux nationaux. Les compétitions se dérouleront au stade Sangoulé Lamizana, sur les plateaux du CENOU, au stade Wobi, sur le plateau Yéguéré, sur le terrain de l'AJEB et sur le boulevard en ce qui concerne le cyclisme.
Selon Abdallah Golo, secrétaire technique de la relève sportive, les JNRES constituent un cadre d'expression pour les petites catégories en général, et la relève sportive en particulier, sur l'ensemble du territoire national afin de booster le sport d'élite au Burkina Faso. Ces jeux visent également à développer le talent sportif à la base, afin d'impacter le sport national sur le plan structurel et de la performance.
Cette compétition d'envergure nationale organisée par le Secrétariat technique de la relève sportive permettra de promouvoir le sport à la base, d'évaluer le niveau d'apprentissage des sportifs dans les structures de formation, de donner un cadre d'expression aux structures de formation des jeunes sportifs, de donner de la visibilité aux différentes structures de formation de jeunes sportifs, de favoriser la détection et le suivi des jeunes talents, de consolider le sport national, de permettre aux entraîneurs d'évaluer le niveau d'apprentissage de leurs athlètes.
Ces jeux permettront également d'informer et sensibiliser les jeunes sportifs sur les métiers et la formation professionnelle, sur les problèmes liés au dopage, sur la reconversion professionnelle.
Le budget prévu pour l'organisation de cette première édition des jeux nationaux de la relève sportive s'élève à plus de 500 millions de FCFA, selon Abdallah Golo. Cette présente édition est placée sous le très haut patronage du président de l'Assemblé législative de transition (ALT), Dr Ousmane Bougouma et sous la présidence du ministre des sports, de la jeunesse et de l'emploi, Dr Boubakar Savadogo.
Mamadou ZONGO
Lefaso.net