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Diplomacy & Defense Think Tank News

Catalogne : une solution est-elle possible avec Rajoy ?

IRIS - Wed, 04/10/2017 - 17:09

Le 1er octobre 2017, s’est tenu un référendum sur l’indépendance de la Catalogne. Jugé illégal par le gouvernement espagnol, il a vu le Oui l’emporter à 90% des voix (taux de participation : 42,3%) dans un contexte de fortes violences.

Il y a presque une vingtaine d’années, j’avais développé le concept de « prolifération étatique », à la suite de l’implosion de l’URSS et de la Yougoslavie. Je mettais en garde contre un phénomène qui me paraissait au moins aussi grave que celui de la prolifération des armes nucléaires : les sécessions d’États, qui n’étaient d’ailleurs pas uniquement animées par une volonté d’indépendance nationale, comme au temps de la décolonisation, mais guidées par l’égoïsme économique de vouloir conserver ses ressources naturelles/richesses, sans les partager avec les membres d’une ancienne fédération. Les Républiques slaves de l’URSS ne voulaient plus payer pour celles d’Asie centrale. La Slovénie, qui représentait 10% de la population et 25% du PIB yougoslave, a été la première à faire sécession. Cela pouvait conduire à un émiettement du monde et surtout des conflits, parce que, mis à part l’expérience tchécoslovaque, les divorces de velours sont plutôt rares. Les sécessions se terminent généralement dans le sang.

Je ne suis pas forcément un adepte du séparatisme et de la sécession. Mais ce qui vient de se passer en Catalogne me paraît être d’un ressort tout à fait différent. Bien sûr, cette dernière représente la partie la plus riche de l’Espagne, et l’aspect économique n’est initialement pas absent des revendications d’autonomie, les droits culturels des Catalans réprimés par Franco étant désormais reconnus. Mais, comment expliquer que, dans la période récente, la volonté indépendantiste se soit autant renforcée ?

La responsabilité du gouvernement espagnol n’y est pas étrangère. Depuis plusieurs années, Mariano Rajoy ne veut pas négocier avec les Catalans et les pousse davantage dans leurs retranchements. Bien sûr, dès le départ, certains souhaitaient l’indépendance. Mais d’autres réclamaient simplement une plus grande autonomie et une redistribution différente. On peut dire que l’intransigeance hermétique de M. Rajoy est venue augmenter le nombre de Catalans désirant l’indépendance.

Rajoy a perdu la « guerre des images ». Peut-on empêcher ainsi par la force, la force brutale et non la force de la loi, des gens qui veulent se rendre aux urnes ? Comment imaginer et accepter, qu’au sein de l’Union européenne (UE), basée sur des règles de démocratie, on puisse charger par la force des gens qui veulent voter ? Même si ce référendum était décrété illégal par Madrid, il y avait certainement d’autres moyens de s’y opposer. Ces violences à l’égard d’une population civile qui souhaite s’exprimer, la répression d’une manifestation par la force… Tout ceci est très grave.

Bien sûr, les gouvernements européens sont très gênés. Ils ne veulent pas critiquer un État membre, auquel ils tiennent, dont ils ont besoin. C’est également une façon de n’être pas critiqué soi-même. Mais, peut-on concevoir que l’UE, qui aime bien faire la leçon au reste du monde, notamment sur les questions du respect des droits de l’homme, de gouvernance, ne dise pas un mot sur une répression si violente ? Quoi qu’on puisse penser du référendum en tant que tel, ce silence pesant est un peu gênant. Il n’est pas du tout normal que l’on puisse s’élever contre des violences policières partout dans le monde, sauf lorsqu’elles ont lieu dans un autre pays membre de l’UE.

De même que David Cameron, par un enfermement politique et psychologique, a précipité le Brexit, on peut dire que M. Rajoy aura accentué le désir d’indépendance de la Catalogne. Il sera très difficile de reprendre le fil d’un débat, d’une négociation, d’un dialogue entre les Catalans et le gouvernement espagnol, tant que ce dernier sera dirigé par M. Rajoy.

Il est loin d’être certain que l’indépendance serait bénéfique à la Catalogne. Cette dernière ne serait plus membre de l’UE. Le fait de maintenir ensemble une fédération, malgré les différences des États membres, y compris sur le plan de la richesse, nécessite souplesse et ouverture. Mais M. Rajoy ne semble disposer ni de l’une, ni de l’autre. Les solutions répressives et autoritaires ne sont que des politiques de Gribouille, qui conduisent à la réalisation ce qu’on disait vouloir combattre.

ELIAMEP working paper deals with the Balkan Silk Roas

ELIAMEP - Wed, 04/10/2017 - 16:12

The “Balkan Silk Road” is the name given to the transport route and logistics corridor that China is beginning to establish in the region. The Balkans, and by extension Southeast Europe, is a region where China can empirically test various elements of its “Belt and Road Initiative” (BRI) which was launched by President Xi Jinping in 2013. As an investor and loan provider for infrastructure projects, China is a newcomer to the region. Its growing footprint in southeast Europe reflects how different actors – the European Union, Russia, Turkey and now China – are positioning themselves and seeking spheres of influence. The level of engagement by Chinese state-owned companies, political leaders and lending institutions in Central, Eastern and Southeast Europe is gradually redefining the relationships between China and countries comprising Southeast Europe. Greece, Serbia, the FYR of Macedonia and Bosnia-Hercegovina see in China the opportunity to provide them with the financial assistance to build highways, expand harbours and modernize public utilities.

Working Paper 82/2017:  Opening a New Silk Road from China 

Author: Dr Jens Bastian

Digitalisation and flight: how can donors leverage digital technologies to support refugees?

Increasing global access to digital technologies is creating opportunities and challenges for donors and the humanitarian agencies with which they work to support people fleeing from war, massive human rights abuses and other emergencies. Digital tools make it easier for refugees to reach out to each other and humanitarian agencies, and can support greater efficiency in institutional efforts to provide essentials like medicine, food and money.
However, the effective use of digital tools to support refugee processes comes with a set of challenges. The key question for donors is: What are the existing approaches to digitalisation in refugee response, and the lessons learned, that donors can use to inform how they support digitalisation in refugee processes? To address this question, there are three things donors should focus on when developing a digital strategy for supporting refugees:
  • Donors must avoid the problem of “technology looking for a problem to solve”; knowing how refugee communities already use digital tools is the best way to avoid this. Generally, refugees themselves will have found innovative ways to meet their information needs, and donors can provide financial and technical assistance to support access to the existing technologies.
  • Building digital tools from scratch is an option when there is no existing tool available to meet the needs of refugees or workers in the field. Custom tools are often best deployed at the organisational level for managing information or resources. Donors should look to innovation and technology hubs, such as the United Nations High Commissioner for Refugees’ (UNHCR) Innovation Service, to organise partnerships between United Nations (UN) agencies, refugee-focused NGOs and technology firms.
  • Donors must be realistic about what to expect from a digital solution. Technology can be useful, but it is not a silver bullet for solving every information management challenge. Ethics and safety issues must be central in the design of any digital intervention. Donors must take responsibility in making sure the partners they work with can meet the data protection and privacy standards outlined by the International Committee of the Red Cross’s (ICRC) handbook on digital data protection.
This policy brief provides a review of how refugees use digital tools, gives examples from organisations deploying digital technologies in the field, and discusses the effectiveness of and the ethical issues surrounding the use of digital technologies to support refugees. By putting the needs of refugees at the centre of their digital strategies and working with implementing organisations, such as UNHCR and Mercy Corps, to develop technology solutions that meet the needs of refugees and field staff safely and ethically, donors can get the most out of digital tools for supporting refugees.


Digitalisation and flight: how can donors leverage digital technologies to support refugees?

Increasing global access to digital technologies is creating opportunities and challenges for donors and the humanitarian agencies with which they work to support people fleeing from war, massive human rights abuses and other emergencies. Digital tools make it easier for refugees to reach out to each other and humanitarian agencies, and can support greater efficiency in institutional efforts to provide essentials like medicine, food and money.
However, the effective use of digital tools to support refugee processes comes with a set of challenges. The key question for donors is: What are the existing approaches to digitalisation in refugee response, and the lessons learned, that donors can use to inform how they support digitalisation in refugee processes? To address this question, there are three things donors should focus on when developing a digital strategy for supporting refugees:
  • Donors must avoid the problem of “technology looking for a problem to solve”; knowing how refugee communities already use digital tools is the best way to avoid this. Generally, refugees themselves will have found innovative ways to meet their information needs, and donors can provide financial and technical assistance to support access to the existing technologies.
  • Building digital tools from scratch is an option when there is no existing tool available to meet the needs of refugees or workers in the field. Custom tools are often best deployed at the organisational level for managing information or resources. Donors should look to innovation and technology hubs, such as the United Nations High Commissioner for Refugees’ (UNHCR) Innovation Service, to organise partnerships between United Nations (UN) agencies, refugee-focused NGOs and technology firms.
  • Donors must be realistic about what to expect from a digital solution. Technology can be useful, but it is not a silver bullet for solving every information management challenge. Ethics and safety issues must be central in the design of any digital intervention. Donors must take responsibility in making sure the partners they work with can meet the data protection and privacy standards outlined by the International Committee of the Red Cross’s (ICRC) handbook on digital data protection.
This policy brief provides a review of how refugees use digital tools, gives examples from organisations deploying digital technologies in the field, and discusses the effectiveness of and the ethical issues surrounding the use of digital technologies to support refugees. By putting the needs of refugees at the centre of their digital strategies and working with implementing organisations, such as UNHCR and Mercy Corps, to develop technology solutions that meet the needs of refugees and field staff safely and ethically, donors can get the most out of digital tools for supporting refugees.


Catalogne : l’Espagne pourrait se transformer « en État fédéral multinational ou plurinational » pour sortir de la crise

IRIS - Wed, 04/10/2017 - 12:33

La Catalogne peut-elle déclarer son indépendance ?

Beligh Nabli : C’est possible théoriquement. Rien n’empêche un pouvoir politique de déclarer l’indépendance d’une entité sauf que dans le cas de la Catalogne, elle n’aurait aucune effectivité. Quand vous voulez créer un État, ce qui importe, c’est la manière dont vont réagir les autres États. Est-ce qu’ils vont vous reconnaître ce statut, cette qualité étatique ? Dans le cas de la Catalogne, au regard des réactions diplomatiques de l’ensemble de la communauté internationale, ni les États européens, ni les États de la communauté internationale, ni même les organisations internationales y compris l’Union européenne, n’ont émis un quelconque signe positif en faveur d’une telle reconnaissance.

Que fait-on du principe onusien du « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » ?

C’est un principe qui est reconnu par la charte des Nations unies et qui est à l’origine de la naissance d’un certain nombre d’États. Si vous créez ou si vous déclarez une volonté de vous constituer en État en tant que nation, il faut absolument, pour que cette déclaration devienne une réalité effective, qu’elle reçoive l’accord des autres membres de la communauté internationale. Sinon, vous vous retrouvez dans une situation d’État virtuel sans capacité d’avoir des relations avec les autres États.

Comment peut-on sortir de l’impasse politique ?

On est dans un rapport de force politique. Ce n’est pas un problème de droit international, mais un problème interne avant tout qui pourrait avoir une solution. Si on remonte dans l’histoire de ce conflit politique, la censure du tribunal constitutionnel espagnol de la reconnaissance par la loi espagnole de la qualité de nation est un acte fondateur. Cette idée, inscrite dans une loi espagnole, a été censurée. C’est de là qu’il y a eu une crispation politique. Il faudrait contourner cette censure par une révision de la Constitution espagnole qui prévoirait une mutation de l’État espagnol en État fédéral multinational ou plurinational. Il y aurait non seulement une nation espagnole, mais aussi une nation catalane. Cela existe en Belgique.

Crisis Observatory to participate in ‘Crisis-Equity-Democracy for Europe and Latin America’ research programme

ELIAMEP - Wed, 04/10/2017 - 10:45

ELIAMEP Crisis Observatory participates in the bi-regional research programme Jean Monnet Network “Crisis-Equity-Democracy for Europe and Latin America”. The aim is the comparative study of crisis and crisis management as well as its social and democratic implications, in Europe and Latin AmericaThis process will allow an exchange of information and experiences between Europe and Latin America, but also the opening of a bi-regional dialogue on the social and macroeconomic policies and crisis management, providing additional content to the Strategic Alliance  the Summits EU-CELAC are supposed to build.

The programme will be coordinated by IRELAC with the participation of:

Institute of International Relations of the University of Sao Paulo (IRI-USP) (Brazil)

Hellenic Foundation for European and Foreign Policy (ELIAMEP)

Istituto Affari Internazionali (Italy)

Academic Researcher: Stephan Schulmeister (Austria)

IRELAC (Belgium)

The duration of the project is three years (September 2016-August 2019).

For further information, please contact Dimitris Katsikas, head of Crisis Observatory.

The programme is co-funded by the European Union through the Erasmus+ programme.

The kick-off meeting of the programme was held on 6th June 2017 in Brussels where Dimitris Katsikas represented the Crisis Observatory.

You can find here  the full schedule of the event.

 

 

Interview in der Moskauer Deutschen Zeitung: Wie halten Sie es mit Russland, Herr Dresel?

Hanns-Seidel-Stiftung - Wed, 04/10/2017 - 10:43
Nichtstaatliche Organisationen müssen sich von russischen Behörden gern mal nachsagen lassen, „ausländische Agenten“ zu sein und, wenn man sie nur lässt, einem russischen Maidan Vorschub leisten zu wollen. Kommen solche Organisationen aus dem Ausland, stehen ihre Aktivitäten genauso unter Beobachtung. Wir haben die Vorbehalte aufgegriffen, um Jan Dresel, Leiter der Verbindungsstelle Moskau der CSU-nahen Hanns-Seidel-Stiftung, nach den Zielen seiner Arbeit zu fragen.

Außenhandelspolitik und Sustainable Development Goals

SWP - Wed, 04/10/2017 - 00:00

2015 verabschiedete die Weltgemeinschaft die Agenda zur nachhaltigen Entwicklung. Mit ihr soll der Hunger auf der Welt beendet, der Planet geschützt und Wohlstand für alle ermöglicht werden. Dazu kann der Außenhandel beitragen, doch wären Politikveränderungen notwendig. Die Nachhaltigkeitsziele (Sustainable Development Goals, SDG) orientieren sich weitgehend an bestehenden internationalen Verpflichtungen, verlangen daher keine revolutionären Veränderungen. Ein großer Fortschritt ist aber, dass die Agenda ein umfassendes Programm für alle Politikbereiche enthält, wie Nachhaltigkeit auf sämtlichen Ebenen erreicht werden kann. Vor allem in Industrieländern wird beklagt, Handelspolitik und Globalisierung förderten Ungleichheit innerhalb und zwischen Staaten, gefährdeten ökologische und soziale Sicherheit und hätten nicht nachhaltige Konsummuster verstetigt. Mit der Umsetzung der SDG würde auch dieser berechtigten Globalisierungskritik konstruktiv begegnet.

People before Process: Humanizing the HR System for UN Peace Operations

European Peace Institute / News - Tue, 03/10/2017 - 18:36

Recruitment for position-specific job openings (Click for full graphic)

Recruitment from rosters (Click for full graphic)

Recruitment for a POLNET position-specific job opening (Click for full graphic)

As the UN has grown in terms of size, role, and mandate, restructuring its human resources (HR) system has become a pressing necessity. Staffing missions operating in conflict zones and managing and retaining people in hardship duty stations have proven difficult, leading to multiple attempts at organizational reform. However, past reforms have had limited, counterproductive, or controversial effects, and HR processes remain opaque, lengthy, and largely inefficient.

The report focuses on issues related to recruitment, staffing, and management of personnel in UN peace operations, drawing on the conclusions and recommendations of the HIPPO report, lessons from past efforts at HR reform, and extensive interviews. The study recommends four directions to move in to make human resources fit for the purposes of field operations:

  • Get the right people for field missions by putting in place more efficient principles and systems for recruitment of quality staff, making working conditions more flexible and acceptable to better retain staff, and improving performance management systems to make it easier to terminate underperforming staff.
  • Reduce bureaucracy by decentralizing decisions on and control over recruitment to field missions and streamlining rules and procedures for the field, including by lifting restrictions, relaxing the principle of competitiveness, and facilitating internal movement and promotion.
  • Empower HR teams in the field by ending the culture of hostility between HR staff and hiring managers, reducing the clerical duties of HR teams in the field, moving from a culture of rule-compliance to a culture of service-delivery, and encouraging HR staff to become strategic partners in finding solutions to recruitment and management problems.
  • Depoliticize human resources by building confidence between member states and the Secretariat and reducing the Fifth Committee’s micromanagement of human resources.

Beyond these technical recommendations, it urges placing people before processes in order to humanize the UN’s HR system.

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Crise politico-sécuritaire en Catalogne au lendemain du référendum : un point de non-retour ?

IRIS - Tue, 03/10/2017 - 16:54

L’escalade rhétorique de ces derniers mois entre l’exécutif espagnol et catalan s’est muée en une crise majeure, qui laisse présager une incapacité à ouvrir un dialogue au vu de l’antagonisme entre Madrid et Barcelone. Pour nous éclairer, le point de vue de Jean-Jacques Kourliandsky chercheur à l’IRIS sur les questions ibériques.

Au lendemain de la tenue du référendum d’autodétermination, l’exécutif catalan a proclamé une large victoire des partisans de l’indépendance, tandis que la réponse sécuritaire de Madrid à la tenue des élections a largement choqué. Comment expliquer ce soudain embrasement ? Au-delà de la suite à donner à ce référendum, Madrid n’a-t-elle pas perdu la bataille des images et entériné de fait un après et un avant 1er octobre 2017 ?

Ce qui s’est passé dimanche était un accident démocratique prévisible compte-tenu des positions antagonistes et antidémocratiques des acteurs en présence. Le gouvernement de la Généralité est passé outre la Constitution qui avait été adoptée en 1978 par 90% des Catalans et le gouvernement espagnol a refusé tout dialogue depuis 2011. Cet autisme réciproque ne pouvait s’achever qu’en accident politique. Avec une interrogation qui portait sur celui qui allait l’emporter médiatiquement. Le gouvernement catalan a joué la provocation pour piéger Madrid qui est tombée dans le panneau en envoyant la police sur les lieux de vote où devaient se prononcer les principaux responsables gouvernementaux catalans.

Une majorité silencieuse ne s’est pas déplacée ce dimanche. Comment l’interpréter ? Est-ce une manière de renvoyer dos à dos un exécutif régional faisant de l’autodétermination l’alpha et l’oméga de sa politique et un gouvernement central totalement dépassé dans la gestion politique et sécuritaire des événements ?

Le gouvernement central n’est pas dépassé par les événements : il a refusé toute forme de dialogue avec les autorités catalanes depuis 2011 pour deux raisons. La première est idéologique : le parti populaire est un parti nationaliste, dans la tradition de la droite espagnole qui conçoit le pays comme un Etat unifié. L’autre raison est électorale : les partisans du Parti Populaire (PP) considèrent qu’il n’y aucune concession à faire à la Catalogne. Aux dernières élections catalanes, les indépendantistes ont fait 48% des suffrages exprimés. C’est-à-dire que 52% des électeurs préfèrent une autre solution préservant sous une forme ou sous une autre le lien avec le reste de l’Espagne. Interrogés régulièrement depuis 2012, une majorité de Catalans souhaiterait revenir au statut d’autonomie appliqué de 2006 à 2010 et qui a été suspendu par le tribunal constitutionnel sur plainte du PP. Ce statut définissait la Catalogne comme une nation dans la nation espagnole, et lui donnait des droits plus étendus. Le PP n’a jamais répondu depuis son accession au pouvoir en 2011, au vœu d’une majorité des catalans souhaitant rester au sein de la nation espagnole mais avec une reconnaissance de leur particularisme avec des droits plus importants. Pas plus qu’il n’a accepté la demande de Pacte fiscal proposé en échange d’un abandon de la revendication « nationale » par le parti nationaliste de centre-droit, CiU (aujourd’hui PDCat) en 2011.

Cette majorité n’est pas allée voter car le scrutin ne s’est pas déroulé dans des conditions démocratiques : pas de liste électorale, pas de bulletin de vote anonyme, pas d’espace pour une campagne en faveur du Non etc… Les partisans d’une autre voie ne pouvaient pas d’autre part participer à ce référendum car la possibilité d’une autre option que celle de l’indépendance n’était pas présente dans la question posée.

Une sortie de crise suppose que les différents acteurs s’assoient autour d’une table sans aucune condition préalable. Mais on peut s’interroger sur la capacité de M. Puigdemont pour la Catalogne et M. Rajoy pour le gouvernement espagnol à procéder tôt ou tard à ce dialogue.

La perspective la plus raisonnable et démocratique serait une sortie de crise où chacun assumerait les positions prises face aux électeurs. Il y a des voix à Barcelone, mais aussi en Espagne, qui considèrent que le dossier a été très mal géré par le gouvernement Rajoy: Podemos, pourtant partisan d’une Espagne unifiée, refuse les méthodes suivies par la justice et la police, tandis que les socialistes proposent depuis le mois de juin une fédéralisation de l’Espagne et la création d’une commission spéciale du Parlement. Aujourd’hui, des autonomistes qui soutenaient le statut entre 2006 et 2010 sont devenus indépendantistes en raison de l’intransigeance de Madrid.

L’Union européenne communique très peu autour de cette crise d’un de ses Etats membres. Appelée par les indépendantistes à se positionner, la négociation de ce conflit doit-elle nécessairement passer par Bruxelles ?

Les pays de l’Union européenne ainsi que la Commission ont évité de se prononcer depuis le début de cette crise, considérant qu’il s’agissait d’une question relevant d’un débat démocratique interne à l’Espagne. Il a été rappelé, en réponse aux questions posées par le Parlement européen au président de la Commission en 2004, et en 2017, que les fondements de l’UE reposaient sur le respect des textes et donc de la Constitution espagnole.

Implicitement l’UE et ses membres soutiennent juridiquement le gouvernement espagnol. Si une indépendance catalane se faisait dans le respect des règles constitutionnelles, ce nouvel Etat ne serait pas membre de l’UE et devrait se soumettre à un processus d’adhésion. Les nationalistes catalans ont défendu une thèse différente, considérant qu’ils étaient déjà membres de l’UE et qu’il n’y aurait pas de changement de leur statut, ce à quoi l’Union a répondu que cela n’était pas envisageable.

Væbnede grupper kan vinde 'hearts and minds' i krigszoner

DIIS - Tue, 03/10/2017 - 15:22
Grupperne kan sikre støtte i befolkningerne ved at levere basale serviceydelser

« On voit mal Israël négocier avec un mouvement terroriste »

IRIS - Tue, 03/10/2017 - 12:38

 » Ce nouvel accord de réconciliation manifeste un volontarisme politique à la fois de la part du Hamas et du Fatah. La crise humanitaire à Gaza a atteint un niveau sans précédent. Les habitants ont accès à l’eau et à l’électricité seulement trois à quatre heures par jour. Et, en juin dernier, l’Autorité palestinienne a décidé de baisser de manière drastique sa contribution financière à Gaza pour l’achat d’électricité et le paiement des fonctionnaires, plongeant encore un peu plus ses habitants dans la précarité. Le Fatah voulait ainsi pousser les habitants de Gaza à demander au Hamas de se réconcilier avec lui.

Lundi, à Gaza, on a pu mesurer le soutien populaire en faveur d’une réconciliation entre le Hamas et le Fatah. Il est indéniable que le Hamas est isolé, notamment depuis la distance prise par son principal bailleur de fonds humanitaire, le Qatar. Il a été obligé de se tourner vers l’Égypte, qui entend revenir dans le jeu politique régional. Ce rapprochement avec Le Caire, qui par ailleurs impose un blocus à Gaza, a éloigné le Hamas des Frères musulmans.

Cette réconciliation entre le Hamas et le Fatah est un processus loin d’être clos. Il faudra gérer l’absorption des forces militaires et civiles du Hamas dans l’Autorité palestinienne. Le principal intérêt pour les Palestiniens de ce rapprochement est l’unicité de la représentation dans des négociations de paix avec Israël.

L’État hébreu ne se montre pas opposé à cette réconciliation entre Palestiniens. Beaucoup en Israël estiment que la situation à Gaza est telle que si l’étau ne se desserre pas, la situation peut exploser et devenir dangereuse pour Israël. Ensuite, le Hamas a révisé sa charte vers une reconnaissance de l’État hébreu et une convergence avec le Fatah sur la vision d’une entité palestinienne correspondant aux frontières de 1967.

Cela dit, le chemin est long. On voit mal Israël accepter de négocier avec une délégation palestinienne incluant un mouvement terroriste, le Hamas. Il y a eu un précédent, puisque, avant les accords d’Oslo, Israël avait entamé des négociations secrètes avec l’OLP, considérée comme terroriste.

Mais les positions sont opposées. La stratégie israélienne est de dire qu’il n’y a pas d’interlocuteur pour négocier et que s’il y en a un les négociations ne doivent pas remettre en cause le processus de colonisation. Côté palestinien, il est impensable de négocier alors que les Israéliens continuent à coloniser. Devant ces deux postures, on sent bien qu’il y a maintenant un alignement américain sur la position israélienne. »

Recueilli par Pierre Cochez

From the power of guns to civilian acceptance

DIIS - Tue, 03/10/2017 - 10:34
As key players in contemporary conflicts, many armed non-state actors provide services to civilians in order to win legitimacy in their areas of control. Sometimes the civilian population comes to rely on them rather than the state for services. A more nuanced approach to engaging with armed groups is therefore vital in order to resolve conflicts.

People Before Process: Humanizing the HR System for UN Peace Operations

European Peace Institute / News - Mon, 02/10/2017 - 18:54

On October 5th, IPI hosted a policy forum event to launch the publication of the IPI policy paper, “People before Process: Humanizing the HR System for UN Peace Operations.”

As it evolved from an organization dedicated to conference services to a complex machine deploying multidimensional peace operations, the UN has had to tackle essential human resources challenges. Staffing missions operating in conflict zones—within timeframes and conditions adapted to changing needs on the ground—as well as managing and retaining people in hardship duty stations, have proven particularly difficult.

Despite multiple attempts at organizational reform, HR processes remain opaque, lengthy, and largely inefficient. Reforms related to the management of personnel have failed to create the HR system needed to support field missions, especially because they created cumbersome procedures for recruitment, performance management, and mobility. Policies in place have contributed to disheartening both hiring managers and candidates trying to navigate burdensome processes and restrictions. The new staffing system, which started to be implemented in 2016, has appeared to be a missed opportunity to simplify procedures and has further centralized recruitment decisions.

The new report, “People before Process: Humanizing the HR System for UN Peace Operations” analyzes the HR system of the UN and the various human resources challenges for peace operations. It explores the directions to move in and recommends political, organizational and cultural changes to make the HR system better fit for field purposes. This event provided the opportunity to discuss these challenges and recommendations, and to inform the management reform efforts of the UN Secretariat.

Speakers:
Dr. Namie Di Razza, Post-doctoral Fellow, International Peace Institute
Mr. Fabrizio Hochschild, Assistant Secretary-General for Strategic coordination, Executive Office of the Secretary-General
Mrs. Chhaya Kapilashrami, Director, Field Personnel Division, Department of Field Support
Mrs. Cherith Norman, Minister Counselor for UN Management and Reform, Permanent Mission of the US to the United Nations

Moderator:
Mr. Arthur Boutellis, Director, Brian Urquhart Center for Peace Operations, International Peace Institute

Security and economics in the Arctic

DIIS - Mon, 02/10/2017 - 16:47
Cooperation and competition rather than conflict remain the norm

jungeHSS: Kurz erklärt: Tag der Deutschen Einheit: 3. Oktober 1990

Hanns-Seidel-Stiftung - Mon, 02/10/2017 - 16:08
Seit 27 Jahren sind die beiden deutschen Staaten wieder vereint. Die DDR trat mit Wirkung zum 3. Oktober der Bundesrepublik bei. 41 Jahre DDR gingen damit zu Ende. Heute können alle Bürger Deutschlands in einer freiheitlichen Demokratie leben.

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