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Actualité. Réflexions. Reportages
Updated: 1 week 4 days ago

Formation scientifique pour la police malienne

Sun, 16/10/2016 - 23:36

Un policier malien place les marqueurs de preuves sur une scène de crime (Crédit : EUCAP Sahel Mali)

(BRUXELLES2) Les scènes de crime n’ont plus de secret pour les sous-officiers de la Police nationale malienne. Prélèvement d’empreintes, photographie d’une scène de crime, examen des traces numériques… ont été au cœur de la formation de trois semaines organisée par la mission européenne EUCAP Sahel Mali. Les stagiaires ont obtenu le statut d’experts de la Police technique et scientifique (PTS).

Faire parler les « témoins muets »

Investigation, méthodologie, mesures sur place, prélèvements d’empreintes sur un objet ou une personne, conditionnements et stockage ont été au centre de la formation. « L’indice est un témoin muet qui ne ment pas. Il doit être correctement observé et judicieusement interprété » explique un des formateurs européens.  Les stagiaires ont été chargés de l’affaire pour élucider le mystère autour du meurtre de Monsieur X, et parvenir à trouver un éventuel suspect.

L’enquête les a conduit à l’examen de trois lieux : l’appartement de la victime, un parking avec un véhicule abandonné et l’appartement d’un suspect. Ainsi, des véhicules, des armes, le corps de la victime ont été étudiés « très minutieusement ». L’exercice a permis de mettre l’accent sur la photographie de la scène de crime, le stockage des indices prélevés, et les traces numériques avec l’examen des téléphones portables, des antennes relais et du trafic internet.

… et laisser place à la justice

Les indices ayant parlé, place au procès-verbal, pièce qui servira à la justice. La bonne rédaction de ce document, absolument nécessaire afin d’éviter que la procédure ne soit invalidée, a concentré une bonne partie de la formation.

(Leonor Hubaut)

Categories: Défense

Le plan d’investissement extérieur : qu’est-ce que c’est ?

Sun, 16/10/2016 - 14:16
(B2) Pour lutter contre les causes de la migration, l'aide au développement traditionnelle ne suffit plus. Les Européens cherchent de nouveaux instruments. Se voulant "novatrice", la Commission européenne prétend aller plus loin, en incitant au financement mixte (1) en Afrique et dans les pays du voisinage de l'Union, basé sur la participation du secteur privé. C'est […]
Categories: Défense

L’opération militaire de stabilisation en Bosnie-Herzégovine « EUFOR Althea » (fiche)

Sun, 16/10/2016 - 10:57
(B2) Lancée le 2 décembre 2004(1), l’opération EUFOR Althea prend le relais de la force de stabilisation de l’OTAN (SFOR) qui assurait depuis décembre 1996 le maintien de la paix entre les forces armées bosniaques/croates et serbes en Bosnie-Herzégovine. Tout comme la SFOR auparavant, l’opération vise à garantir l'application des accords de Dayton (négociés en 1995). […]
Categories: Défense

Exercice grandeur nature pour les gardes côtes européens au large de Split

Sat, 15/10/2016 - 23:01

(BRUXELLES2) Le premier exercice maritime de protection des frontières, menée par la nouvelle agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes a été menée à Split (Croatie), mardi (11 octobre). L’objectif était de tester l’interopérabilité des différents services sur deux scénarios différents : le premier face à des migrants clandestins à bord du navire et le second face à un acte de terrorisme maritime. Ont participé à l’exercice le Centre des opérations de la Marine et le Centre des opérations de la Garde côtière, le Centre de sauvetage maritime de coordination (MRCC) de Rijeka, les forces spéciales de la police, la police et la navires de la Garde côtière et les avions des Forces armées croates.

(crédit : MOD Croatie)

 

Categories: Défense

Vers des sanctions pour les violeurs de démocratie en RD Congo

Fri, 14/10/2016 - 18:20
(B2) Les Européens semblent bien décidés à passer une vitesse supérieure au Congo. Excédés de l'attitude du pouvoir comme des violations des droits de l'Homme, les 28 ministres des Affaires étrangères doivent décider, lundi (17 octobre), le principe d'établir une responsabilité individuelle contre trois types d'agissements : les auteurs de violations de droits de l'Homme, […]
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A l’agenda du Conseil des Affaires étrangères (17 octobre 2016)

Fri, 14/10/2016 - 16:05
(B2) Quatre sujets principaux sont, pour l’instant, prévus pour être discutés lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères, lundi (17 octobre) qui se déroule à Luxembourg de 9h15 à 17h. NB : Ce papier sera remis à jour, comme d'ordinaire, pour compléter le prévisionnel (d'ici la fin du week-end), avec nombre de commentaires […]
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Carnet (14.10.2016) Cops (agenda). EUTM Mali (formation). Pays nordiques (français). PSDC (Steinmeier). Propagande russe. Somalie (piraterie). Marine française (commande). OTAN (nomination). Arabie Saoudite (terrorisme). Turquie. Tunisie (accord)....

Fri, 14/10/2016 - 15:07
(B2) Parus récemment : Les Européens veulent se créer un espace politique sur la Syrie. Un crime de guerre à Alep De sérieuses lacunes dans la gestion des migrants (exclusif) Les enjeux du Conseil Justice et Affaires Intérieures (13 et 14 octobre) Les Irlandais solidaires en Méditerranée* Le projet de budget de l’UE pour 2017. […]
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Les Européens veulent se créer un espace politique sur la Syrie. Un crime de guerre à Alep

Thu, 13/10/2016 - 23:55
(B2) Ne pas laisser seuls face à face la Russie et les États-Unis pour régler la question syrienne. C'est l'objectif des Européens qui cherchent à préserver le peu qui reste d'espace de discussion politique pour une sortie de crise en Syrie. Jouer la carte régionale La Haute représentante de l'UE a ainsi eu mercredi (12 […]
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De sérieuses lacunes dans la gestion des migrants

Thu, 13/10/2016 - 14:12
(B2 - exclusif) La gestion des flux de migrants et de réfugiés en Méditerranée souffre de sérieuses lacunes, révèle un document du Conseil de l'UE (consulté par B2). Ce papier, envoyé aux différents ministres de l'Intérieur de l'UE réunis ce jeudi (13 octobre) à Luxembourg, pointe plusieurs problèmes que ce soit en matière de fourniture […]
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Les enjeux du Conseil Justice et Affaires Intérieures (13 et 14 octobre)

Thu, 13/10/2016 - 09:20
(B2) Les ministres de l'Intérieur et de la Justice se retrouvent, jeudi 13 et vendredi 14 octobre, à Luxembourg. Un Conseil Justice et Affaires intérieures qui permet essentiellement de faire le point sur les différentes législations en cours d'adoption comme d'évaluer la mise en œuvre concrète par les États membres des décisions déjà prises et […]
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Les Irlandais solidaires en Méditerranée

Wed, 12/10/2016 - 20:04

le samuel beckett (P-61) de la marine irlandaise engagé en Méditerranée (crédit : MAE Irlande)

(B2) Depuis le premier déploiement d’un navire au centre de la Méditerranée en mai 2015, la marine irlandaise a permis de sauver 13.443 personnes en mer (dont 4.851 depuis janvier 2016). Un chiffre qui n’est pas inclus dans les chiffres de sauvetage des opérations de l’UE car l’Irlande ne participe pas à l’opération Frontex de façon directe (l’Irlande n’est pas membre de l’organisation européenne). « Le déploiement irlandais est réalisé sous forme d’un arrangement bilatéral direct avec l’Italie » a précisé un diplomate irlandais à B2. C’est le Samuel Becket (P-61) qui est en Méditerranée en ce moment. L’engagement irlandais a été un des plus constants depuis le début de la crise migratoire (avec l’engagement allemand, islandais et britannique).

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Le projet de budget de l’UE pour 2017. Volet extérieur et sécurité intérieure. Explications

Wed, 12/10/2016 - 16:39
(B2) Le projet de budget de l'Union européenne pour 2017 prévoit une augmentation globale de 4,7% (*) par rapport à 2016. Cela se ressent notamment pour les rubriques 3 (sécurité intérieure et frontières) et 4 (politique extérieure de l'Union européenne). B2 a décrypté les grandes lignes d'un budget, impacté largement par la crise des migrants […]
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Beata a intérêt à sortir son parapluie. La bêtise au pouvoir à Varsovie

Tue, 11/10/2016 - 16:30

Beata Szydlo en visite dans les usines polonaises de Mielec et Sidwik (crédit : PM Pologne)

(BRUXELLES2) La décision du gouvernement polonais d’abandonner sans coup férir les négociations menées depuis un an avec Airbus pour l’achat d’hélicoptères Caracal et d’annoncer préférer les hélicoptères Black Hawk de l’Américain Lockheed Martin est souvent rapprochée de celle prise en 2002 préférant les F-16 aux Mirage 2000-5. Or le contexte est totalement différent. Si la décision d’acheter les F-16 pouvait se justifier, celle-ci est très difficilement explicable autrement que par des critères politiques et idéologiques. Cette décision du gouvernement de Beata Szydło révèle un certain orgueil démesuré, une certaine confiance en soi qui n’est pas en prise avec les réalités politiques et géopolitiques et risque de se retourner contre les Polonais. En un mot, cette décision est bête… à pleurer.

L’achat manqué du Mirage : une autre affaire

En 2002, la Pologne vient d’adhérer à l’OTAN. Le F-16 est alors l’avion adopté par une bonne demi-douzaine d’armées européennes (Belgique, Pays-Bas, Danemark, Grèce, Norvège, Portugal). Seule la Grèce est équipée en Mirage. En choisissant le premier modèle, Varsovie prenait la « norme OTAN », s’assurait pour un prix raisonnable une certaine possibilité de mutualisation avec d’autres pays sur un standard identique, et permettait de rendre la monnaie de leur soutien aux partenaires américains. Il y avait une logique politique et opérationnelle évidente (même si on peut ne pas la partager) à choisir le F-16 plutôt qu’un avion français fabriqué en France. Critiquer vertement cette acquisition pour la Pologne et ne pas le faire pour les autres pays — comme le font certains commentateurs — est pour le moins peu logique et légèrement désobligeant pour les Polonais.

L’achat du Caracal : un choix industriel également

En 2016, la situation est légèrement différente. Airbus est un groupe européen, et non pas seulement français. Il a une position de choix sur le marché des hélicoptères. Et même si le Caracal (EC 725 ou H225M) n’a pas été choisi par d’autres alliés, c’est un appareil de choix, déjà testé, vendu dans plusieurs pays dans le monde. Son prédécesseur — le Super Puma — est utilisé par plusieurs armées de l’air européennes (Allemagne, Espagne, Grèce, Suède). Et sa version civile (H225 Super Puma) est aussi promise à un certain avenir. Le groupe européen veut investir en Pologne et faire de ce pays un point d’appui pour ses exportations vers l’Est. Un intérêt pour l’industriel mais aussi pour le pays. La plupart des pays de l’ancien « bloc soviétique » sont équipés d’hélicoptères de fabrication russe de type Mi. Il y a là l’enjeu d’un véritable projet pour la Pologne, chef de file du groupe de Visegrad.

Un montage délicat détruit à coups de bulldozers

Le partage délicat des différents marchés conclus par l’armée polonaise entre les Américains (pour les missiles) et les Européens (pour les hélicoptères) — effectué par le précédent gouvernement — relevait d’un subtil équilibre, soigneusement réfléchi au plan politique, permettant, sans renier l’attachement euro-atlantique de la Pologne, d’ouvrir des portes pour travailler, aussi, en commun entre Européens. Il était même question alors d’une possible montée de Polonais dans le capital d’Airbus. Las… pour de multiples raisons — dont la moindre n’est pas que la décision a été prise par le précédent gouvernement — Varsovie a décidé de rompre les discussions et de passer outre avec un contrat passé avec Lockheed Martin.

Un camouflet à l’intégration européenne

Cet acte est aussi très politique comme le précédent mais largement empreint d’une idéologie et de petits calculs à très court terme. Pour le gouvernement du PiS, il s’agit tout d’abord de revoir la décision du précédent gouvernement. Ce qu’a fait la Plateforme civique (PO) est mauvais, ce qu’a fait PO doit être défait. Il s’agit aussi de montrer outre-Atlantique combien la Pologne est fidèle à ses intérêts. Au passage, il s’agit d’infliger un camouflet à la France et à l’Allemagne (Paris très impliqué dans cette vente n’est pas tout seul), à Airbus et, plus généralement, à tout ce qui ressemble de près ou de loin à l’intégration européenne qui est honni à Varsovie. En outre, cette décision brave l’autorité européenne l’obligeant à agir — car le nouveau contrat pourrait bien ne pas être conforme aux règles européennes sur les marchés publics (comme l’ont indiqué à B2 certaines sources européennes).

Une erreur d’une bêtise affligeante

Utiliser des méthodes qui ressemblent davantage à des méthodes de voyous — laisser croire qu’on négocie un contrat tout en négociant en douce avec le concurrent n’est pas vraiment fair play — ne sont pas de nature à susciter la confiance pour l’avenir. La Pologne ne sera plus pour des années un allié fiable. Fâcher un pays européen (la France) qui n’est pas mineur tant au niveau de l’Union européenne que de l’OTAN, un pays avec qui on partage une certaine organisation de l’Etat (Etat unitaire, majorité/opposition) comme en matière socio-économique (place de l’agriculture dans l’économie, et de l’industrie etc.) et est donc un allié objectif, est un sacré faux pas. Le faire au moment où s’entament des négociations avec le Brexit (avec une grosse immigration polonaise présente sur le territoire britannique), où commence à se négocier la révision à moyen terme du cadre financier actuel (2014-2020) et où va bientôt s’entamer un nouveau cadre européen de financement pluriannuel (2021-2027), où la Pologne a tout à perdre (1) relève de la pure idiotie politique.

Un manque de sens historique

Enfin, si les Polonais croient s’attirer la bienveillance et la protection américaine, ils se mettent le doigt dans l’œil jusqu’au trognon… Ils ont oublié l’histoire. Les Etats-Unis n’ont jamais bougé le petit doigt quand la Russie — et dans le temps l’URSS — est intervenue militairement sur le continent européen : ni en 1968 à Prague et en 1956 à Budapest, ni en 1991-1992 en Moldavie (Transnistrie) et en Géorgie (Abkhazie et Ossétie du Sud), ni en 2008 à nouveau en Géorgie, ni tout récemment en 2014 en Ukraine (Crimée, Dombass), ni même en 2015-2016 en Syrie. Il faut regarder l’histoire et la politique actuelle… Les seules fois où les Etats-Unis sont intervenus, c’est pour soutenir par proxy interposé certaines forces qui s’opposaient aux Russes-Soviétiques, comme en Afghanistan. Le résultat n’est pas extrêmement probant d’un simple point de vue de la sécurité américaine à moyen terme. Il y a là une erreur stratégique que commet Varsovie, illusionné, par un tropisme patriotique échevelé…

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Tous les indicateurs sont au rouge pour la Pologne : 1) Elle est un des principaux bénéficiaires des fonds structurels et fonds agricoles dans la nouvelle mouture européenne mise en place en 2000. 2) il faut compenser le départ britannique (au bas mot 5 milliards d’euros par an en moins) — ce qui implique de serrer les dépenses. 3) Tous les pays ont aujourd’hui besoin d’argent frais européen, notamment l’Espagne comme l’Irlande ou l’Italie. Et chacun va ‘défendre’ chèrement ses intérêts nationaux. 4) Les Etats contributeurs nets (Allemagne en tête) ne vont plus vouloir payer – sans contrepartie – pour des pays qui ont manqué dans la dernière crise migratoire au premier devoir de solidarité. Etc.

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EUPOL Afghanistan se retire. ‘Nous avons accompli un travail important’ même si… (Pia Stjernvall)

Tue, 11/10/2016 - 14:43
(B2 - exclusif) Alors que la mission de police de l'Union européenne en Afghanistan (EUPOL Afghanistan) touche à sa fin, Pia Stjernvall dresse le bilan de 10 ans de présence européenne auprès de la police Afghane. Arrivée à la tête de la mission le 16 février 2015, cette diplomate finlandaise est une habituée du pays. D'abord […]
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Carnet (11.10.2016) EUNAVFOR Med Sophia (ONU). EUTM Rca (Soma). EUPOL Afghanistan (SOMA). Russie (sanctions, Brok). Afrique Australe (APE). Liban (aide réfugiés). Egypte (aide développement). Pays-Bas (Minusma). Daesh. RDC Congo. Merkel au Sahel. EDA ...

Tue, 11/10/2016 - 10:28
(B2) Parus récemment : Un émissaire tchèque en Syrie pour ouvrir le dialogue ? * La Pologne joue la politique de la chaise vide aux réunions des ministres de la Défense* Le formation des garde-côtes libyens commence. Objectif : être opérationnel avant l’été 2017 (Credendino) Quand l’Euro fut sauvé par … un Britannique* Les Etats-Unis […]
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Un émissaire tchèque en Syrie pour ouvrir le dialogue ?

Tue, 11/10/2016 - 07:00

(B2) Un avion contenant de l’aide humanitaire tchèque à la Syrie s’est posé à Damas, dimanche (9 octobre). A l’intérieur du matériel de dialyse et des fauteuils roulants remis au Croissant rouge syrien et destinés aux « personnes déplacées » à l’intérieur du conflit. Un second avion doit suivre avec d’autres unités de dialyse, précise le ministère tchèque des Affaires étrangères qui a financé en partie cette aide (1) ainsi que ECHO, la direction de l’aide humanitaire de l’Union européenne.

Une visite très politique

L’essentiel n’est cependant pas là… Un émissaire de haut niveau, le vice-ministre tchèque des Affaires étrangères, Martin Tlapa, a profité de l’envoi de cette aide pour rencontrer ses homologues syriens, notamment Faisal Mekdad et Walid al-Muallem, respectivement vice-ministre et ministre des Affaires étrangères. Objectif de la réunion : assurer l’accès humanitaire à toutes les zones de la Syrie, y compris Alep, nécessité de rétablir le-feu et lancer des pourparlers politiques.

Les Tchèques derniers des Mohicans européens à Damas

La république Tchèque a toujours maintenu des liens avec Damas, maintenant là où d’autres pays l’avaient fermé, son ambassade dans la capitale syrienne. C’est la dernière ambassade de l’Union européenne ouverte dans la capitale syrienne.

Un envoyé spécial de l’UE ?

Cette visite vient bien opportunément rappeler qu’il n’y a pas, au niveau européen, d’envoyé spécial ou de représentant spécial de l’UE. Ce qui serait peut-être nécessaire. Certes Staffan de Mistura, l’envoyé spécial de l’ONU, de nationalité suédoise et italienne, est un Européen. Et on peut se poser la question de nommer un autre Européen à ce poste. Mais si l’Union européenne veut exister politiquement comme diplomatiquement, la bonne question à se poser ne devrait-elle pas être celle de l’existence d’un envoyé spécial de l’UE ?

Faut-il rétablir des liens diplomatiques ?

Quoi qu’on puisse en penser, ce sera par des contacts officiels et officieux (et non par des visites servant à la propagande de Damas) que pourra se rétablir un lien avec la Syrie. Quoi qu’il puisse en coûter, il faut faire cesser le conflit. Ce n’est pas la première fois qu’on discute et qu’on négocie avec des dictatures. Et ce ne sera que par là que pourra se créer une porte de sortie à un conflit… où, pour l’instant, Bachar est gagnant, n’en déplaise aux diplomaties française, britannique et autres.

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) D’un montant de 4,5 millions de couronnes tchèques, cette aide s’inscrit dans le programme du gouvernement de fourniture d’aide humanitaire, de développement et d’aide à la reconstruction de la Syrie. Programmé doté pour la période 2016 – 2019 de 195 millions de CZK.

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La Pologne joue la politique de la chaise vide aux réunions des ministres de la Défense

Mon, 10/10/2016 - 19:31

L’arrivée de la délégation polonaise à la réunion de Bratislava… ou son départ, çà revient (presque) au même (crédit : MOD Pologne)

 

(BRUXELLES2 – exclusif) La présence du ministre polonais de la Défense Antoni Macierewicz lors de la dernière réunion informelle à Bratislava, le 27 septembre, a été plus que fugitive.

Arrivé pas vraiment en avance, le Polonais a pris la poudre d’escampette avant même la photo de famille (aux alentours de 10h30), avant même la seconde séance de travail, en présence du secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg. Ce qui est plutôt inélégant pour un pays qui n’a de cesse d’en appeler à la solidarité des membres de l’OTAN comme au renforcement des liens entre l’UE et l’OTAN.

De façon fort peu commune, il n’y avait d’ailleurs personne pour représenter la Pologne quand le ministre n’était pas là (1). Le ministre et sa délégation avaient ainsi bien pris soin d’emmener le chevalet marqué « POLAND ». Un geste très politique, en soi, qui avait sans doute un objectif beaucoup assez trivial : éviter d’avoir une photo avec un siège vide devant le mot ‘Pologne’.

Au final, une nette impression que Varsovie joue les dilettantes de la solidarité européenne mais aussi de la solidarité euro-atlantique…

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) D’ordinaire quand un pays n’est pas représenté au plan ministériel, il l’est par un haut fonctionnaire du ministère ou par l’ambassadeur au COPS (ou ambassadeur adjoint).

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Le formation des garde-côtes libyens commence. Objectif : être opérationnel avant l’été 2017 (Credendino)

Mon, 10/10/2016 - 13:30
(B2) La formation des garde-côtes libyens, une des nouvelles fonctions de l'opération Sophia, commencera bien le 24 octobre, a confirmé le contre-amiral Credendino, commandant de l'opération européenne EUNAVFOR Med / Sophia, devant les parlementaires (*), jeudi 6 octobre. Cette annonce met fin ainsi aux tergiversations et négociations qui auront duré plusieurs mois (Lire : De nouvelles tâches […]
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Quand l’Euro fut sauvé par … un Britannique

Mon, 10/10/2016 - 11:32

Ken Clarke, l’homme qui a sauvé le SME, selon JC Juncker (Ici avec la commissaire Viviane Reding et le Polonais Igor Dzialuk lors d’un conseil Justice, novembre 2011, crédit : CUE / Archives B2)

(B2) C’est Jean-Claude Juncker lui-même qui l’a raconté lors de son passage à Paris, pour les 20 ans de l’Institut Delors. C’était à l’été 1993, à l’heure du système monétaire européen quand l’Europe était (déjà) en crise. Un pan de l’histoire européenne oublié… L’actuel président de la Commission européenne était alors ministre des Finances du Grand Duché.

L’ambiance n’est alors pas à la fête. La spéculation fait rage. L’Allemagne, en pleine période de réunification, refuse d’intervenir davantage. La France — c’est alors le Premier ministre Edouard Balladur, qui est aux commandes — propose l’exclusion de l’Allemagne. La lire italienne, a déjà quitté le SME en septembre 1992. L’explosion du SME semble proche…

Quand le SME a failli exploser

« J’ai vécu cette période où nous étions enfermés dans le système monétaire européen, où chaque troisième dimanche les ministres des Finances devaient se déplacer à Bruxelles pour procéder à des réalignements, pour revoir de fond en comble les réalités économiques qui faisaient que du soir au matin les productions dans un pays devenaient trop chères et les autres productions profitant de dévaluations compétitives, c’est-à-dire de dévaluations contre les autres, allaient mieux.»

La révolution de l’Euro

« A tout cela fut mis un terme grâce à la création de la monnaie unique qui doit en fait sa création à Jacques Delors, puisqu’il a présidé en ’88 le groupe Delors qui a présidé un comité fait notamment de gouverneurs et il a convaincu cette troupe difficile de la nécessité et de la justification de la monnaie unique. »

Quand Berlin et La Haye voulaient quitter le SME

« L’Allemagne et les Pays-Bas voulaient quitter le système monétaire européen. [En tant que] Luxembourgeois, petit ministre des Finances, j’étais dans l’embarras parce que les données fondamentales luxembourgeoises étaient bien meilleures que celles de l’Allemagne et des Pays-Bas. Nous ne pouvions [cependant] pas vraiment quitter le système monétaire européen parce que nous n’avions pas de monnaie, puisque nous avions le franc belge. Si le Luxembourg avait quitté avec les Allemands et les Néerlandais le système monétaire européen, le franc belge se serait retrouvé à moins 30-40 % le lendemain. »

Quand Londres sauve l’Euro

C’est en fait un ministre des Finances britannique qui a sauvé l’euro. Les Douze étaient alors réunis à Bruxelles, pour réaligner les différentes monnaies… C’était le lendemain de la mort du Roi Baudouin. Juncker était alors ministre des finances du Grand-Duché.

« [Nous] étions réunis à Bruxelles le lendemain de la mort du Roi Baudouin, pour réaligner les différentes monnaies. (…) Kenneth Clarke [alors] Chancelier de l’échiquier, a pris la parole et a dit: « Le Royaume-Uni a un opt-out et nous n’adopterons pas la monnaie unique, mais nous l’adopterons un jour, et je voudrais que mes petits-enfants puissent payer en euro« , qui ne s’appelait pas encore comme ça, « mais si vous laissez les Allemands et les Néerlandais quitter le système monétaire européen pour vous mettre sous commandement français, vous n’aurez jamais la monnaie unique et comme je veux que mes petits-enfants disposent de la monnaie unique, vous n’avez pas le droit de faire ce que vous êtes en train de concocter« . »

(NGV)

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En Bosnie-Herzégovine, les Européens en exercice

Sun, 09/10/2016 - 22:21

(BRUXELLES2) Patrouille, escorte des convois, évacuation médicale, extraction et évacuation de civils d’un environnement hostiles… Ce sont quelques uns des exercices qui ont eu lieu, sous le commandement de l’opération européenne EUFOR Althea, dans les champs qui entourent la ville de Banja Luca, au nord de la Bosnie-Herzégovine. Pendant deux semaines, du 25 septembre au 5 octobre, 750 militaires de l’Union européenne et l’OTAN ont montré être prêts à réagir « rapidement et efficacement » face à une menace dans le pays.

Prêts à un déploiement rapide

Pendant l’exercice, les militaire ont dû affronter un certain nombre de séries d’exercices conçus pour tester, à la fois, les fonctions de commandement et de contrôle, ainsi que leurs temps de réponse et de réaction à des incidents. Pour ajouter en complexité, la plupart des exercices ont eu lieu simultanément, ce qui a posé un défi supplémentaire pour le Centre des opérations tactiques. Parmi les simulations, établir une série de points de contrôle dans un périmètre autour du camp, la sécurisation du camp lui-même et l’exfiltration et l’évacuation d’un certain nombre de civils d’un environnement hostile et dangereux. 

Un exercice multinational effectif

L’exercice a rassemblé plus de 750 soldats venus des forces armées de Bosnie-Herzégovine, de l’opération européenne EUFOR Althea, de la mission de l’OTAN, de la KFOR (Kosovo), de forces britanniques et autrichiennes.

(Leonor Hubaut)

 

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