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Updated: 1 week 1 day ago

(B2 Pro) Les drones américains Reaper, incontournables dans les opérations européennes

Wed, 22/05/2019 - 10:52
(B2) Les drones se sont imposés dans les conflits contemporains. Largement utilisés par les Américains, ils servent désormais aussi bien au renseignement qu’à la destruction d’objectifs. Faute de parvenir à développer leurs propres machines, les Européens ont été contraints de suivre le mouvement et de s’approvisionner en Reaper, seul engin au monde à offrir un […]

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(B2 Pro) Un amiral français nommé chef de l’état-major de l’Union européenne

Wed, 22/05/2019 - 02:50
(B2 - exclusif) C'est un nom bien connu des lecteurs de B2 qui va prendre la direction générale de l'état-major de l'Union européenne (EUMS ou EMUE), l'amiral Hervé Bléjean. Il va remplacer le général finlandais Esa Pulkkinen nommé en mai 2016. C'est un retour de la France à un poste de premier plan de la […]

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(B2 Pro) Focus sur le conseil de la Défense (14 mai 2019)

Tue, 21/05/2019 - 22:00
(B2) Les ministres des Affaires étrangères et de la Défense des 28 se sont retrouvés à Bruxelles mardi (14 mai). La coopération avec le G5 Sahel a retenu toute leur attention. Et les sujets habituels d'un Conseil défense (capacités, opérations, partenariat) se sont résumés à un état de la mise en œuvre de la PESCO […]

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(B2 Pro) En 2030, quel avenir pour l’Europe ? S’investir davantage dans le monde répondent les chercheurs

Wed, 24/04/2019 - 14:00
(B2) L’exercice de la prospective stratégique est toujours délicat. Les chercheurs des différentes institutions européennes, regroupés au sein de ESPAS (1) s'y sont essayés. Le résultat mérite le détour Une force de proposition, plutôt que d'inquiétude Dès l’introduction de cette étude, les auteurs (1) notent que les exercices de prospective sont souvent pessimistes… et pas […]

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La base de Florennes se fait belle pour l’arrivée de ses premiers F-35 belges

Wed, 24/04/2019 - 10:30

(B2 à Florennes) L’arrivée programmée du F-35A, le nouvel avion de combat de la Belgique, va impliquer des changements majeurs, à la fois en infrastructures et en recrutement, pour la force aérienne belge. A commencer par la base aérienne de Florennes qui va accueillir l’appareil américain

Le général F. Vansina (au premier plan) avec le ministre de la Défense Didier Reynders (au micro) (crédit : Mil.Be / Erwin Ceuppens)

« La sécurité va être augmentée avec l’arrivée des F-35 » indique un militaire à un petit groupe de journalistes, qui a ‘oublié’ de s’inscrire à l’avance. D’emblée, le ton est donné. Les premiers F-35A arriveront « en 2025 » à Florennes *, une des principales bases aériennes belges, située à quelques km de la frontière française, dans ce qu’on appelle l’entre Sambre-et-Meuse. Tandis que les 4 drones Reaper MQ-9B SkyGuardian arriveront en 2023.

Un défi ‘structures’ et personnel

L’arrivée de ces appareils made in US représente un « défi » note le ministre de la Défense Didier Reynders. L’arrivée de ces nouveaux outils nécessite « de gros travaux d’investissement » pour aménager la base en conséquence. Il nécessite également de nouveaux recrutements : de l’ordre « d’une centaine par an » sur la seule base de Florennes.

Durcir la base

Un « Special Access Program » va être mis en place pour assurer une sécurisation accrue du site. L’idée est de créer de nouveaux bâtiments qui vont abriter le cœur du système des F-35 : les simulateurs de vol et la maintenance. On ne reprend pas un bâtiment ancien. « Les contraintes en matière de sécurité sont telles que l’on ne peut construire que du neuf » nous explique le général Frederik Vansina, chef de la composante aérienne belge. Les Américains ont exigé des mesures drastiques pour éviter toute possibilité de ‘pillage’ de leur nouvel avion.

300 millions d’euros pour les infrastructures au minimum

La clôture extérieure va ainsi être renforcée. Une clôture sera installée autour de chaque installation à l’intérieur de la base. Il n’est pas question d’avoir une irruption d’activistes pacifistes comme la dernière fois à Kleine Brogel. Ces travaux s’étaleront sur plusieurs années. Ils devraient, idéalement, être finalisés en 2026. Montant prévu pour les infrastructures : 300 millions d’euros, au bas mot.

Le club F-35 prend le relais du club F-16

La Belgique n’est pas seule dans ce ‘challenge’. Six pays en Europe ont déjà adopté le F-35, notamment les Pays-Bas et le Danemark, et ont dû procéder à des travaux identiques. Un atout pour la Belgique car ce sont les « partenaires habituels » de la Belgique. « On peut parler d’une standardisation autour de cet appareil » argumente le général belge. Si les techniciens seront formés aux États-Unis, en Floride, la création d’un « centre européen » est une idée sur la table…

(Coline Traverson, st., révision : NGV)

* D’autres seront stationnés à partir de 2027 sur la base de Kleine Brogel

Des équipements plus performants

Le F-35 est un avion de cinquième génération avec une durée de vie de « 40 à 50 ans » et une capacité de « fusionner les données ». Un vrai « Iphone volant » vante le général Frederik Vansina, pas peu fier des dernières acquisitions. Les données de vol seront donc « disponibles sur un seul et même écran et analysées » alors qu’elles sont, aujourd’hui, compartimentées. Cette liaison permanente des données et la « furtivité » de l’appareil sont une vraie nouveauté par rapport au F-16. Quant aux MQ-9B Sky Guardian (deux appareils et deux stations au sol), construits par General Atomics, il sont plus puissants que les anciens modèles avec « 40 heures d’endurance ». Et, pour la première fois, ils pourront « évoluer dans le même espace aérien que les appareils civils » car ils seront équipés d’un radar spécifique dans leur nez.

 

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(B2 Pro) Carnet (24.04.2019). Confidentiels (Concept C2). Défense (Mirages grecs). Diplomatie (Sri Lanka attentats, Iran JCPOA, Ukraine présidentielle, Chypre négociations, Multilatéralisme). Pouvoirs (Brexit Pelosi). Elections 2019 (Allemagne, Merkel)...

Wed, 24/04/2019 - 09:39
(B2) Parus récemment : (blog) Les pirates repartent à l’attaque. Un bateau-mère stoppé plein net dans l’Océan indien Il est temps de légiférer sur la sécurité de l’information (K. Karins) Une politique étrangère qui peine à être commune ? Retour sur trois cas, très différents, de blocage (blog) La politique étrangère doit-elle être à voix […]

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Les pirates repartent à l’attaque. Un bateau-mère stoppé net dans l’Océan indien (V2)

Tue, 23/04/2019 - 21:45

(B2) La frégate espagnole ‘Navarra’ (F-85), le navire amiral de l’opération européenne de lutte contre la piraterie dans l’océan Indien (EUNAVFOR Atalanta), a intercepté, ce mardi (23 avril), un bateau de pêche yéménite utilisé par des pirates somaliens, a annoncé le QG de l’opération Atalanta basé à Rota (Espagne).

Le bateau mère utilisé par les pirates et ses deux skiffs (crédit : EUNAVFOR Atalanta)

Un dhow yéménite détourné

Tout avait commencé en fait quatre jours plus tôt, vendredi (19 avril). Cinq pirates somaliens détournent alors un boutre de pêche yéménite dénommé ‘Al Azham‘ dans les eaux territoriales somaliennes près de la ville de Adale (ou Cadaley). A bord du dhow, les pirates mettent ensuite le cap sur la côte somalienne. Destination : un camp de base des pirates. Là, ils complètent leur équipage avec des membres supplémentaires, selon les informations obtenues par B2.

Deux navires de pêche attaqués dimanche

Avec ce renfort, les pirates reprennent alors la mer, en chasse de navires. Deux jours plus tard, dimanche (21 avril), ils lancent leurs deux skiffs vers un navire de pêche, battant pavillon sud-coréen FV Adria. Le thonier espagnol FV Txori Argi, basé à Bermeo (pays Basque), qui opère dans les environs à ce moment-là, se rapproche alors du FV Adria pour lui proposer son aide. Les navires mettent en œuvre plusieurs manœuvres de diversion — issues des ‘bonnes pratiques’ contre la piraterie. L’action combinée dure environ une heure.

Un tir au lance roquette ?

Pour en finir, les skiffs pirates tirent sur deux navires « à l’aide de ce qui semblait être une grenade d’un lance-roquettes » précise-t-on au QG d’Atalanta. Les équipes de sécurité armées privées (PAST) à bord des deux navires de pêche répliquent. Les skiffs attaquants n’attendent pas leur reste et prennent le large. Mais ils n’abandonnent pas pour autant leur chasse. Un autre navire de pêche, le FV Shin Shuen Far 889, a ainsi signalé avoir été approché par deux skiffs, à 280 nautiques, au large des côtes somaliennes, au sud-est de Mogadiscio. Les skiffs attaquants se sont retirés lorsque l’équipe de sécurité à bord a montré le bout des armes, avec tirs de sommation à l’appui.

En l’air et sur mer

Un avion de surveillance P3 Orion C de la marine allemande, basé à Djibouti, décolle alors pour se rendre sur la zone de l’attaque afin de pouvoir localiser les attaquants. Le contre-amiral Ricardo A. Hernández López ordonne aussi à la frégate Navarra, qui était alors au port de Mombassa, de lever l’ancre et rejoindre au plus vite la zone, pour participer aux opérations de recherche et d’interception. Opération couronnée de succès.

23 otages libérés, cinq suspects arrêtés

Les 23 otages (l’équipage du bateau yéménite) et le navire sont libérés. « Sains et saufs » précise-t-on au QG d’Atalanta. Et cinq suspects pirates sont appréhendés. On ignore encore, si certains ont été blessés durant l’attaque (1). Et leur sort futur, notamment s’ils seront remis devant une juridiction. Cette question pourrait être tranchée prochainement (2). « L’opération est toujours en cours » indiquait l’état-major de l’armée espagnole ce mardi un peu avant 18h.

Une piraterie qui n’est pas éradiquée

« Le démantèlement d’un groupe de pirates, la libération d’un boutre détourné comme l’attaque de deux navires de pêche, montre que la piraterie dans les eaux somaliennes n’est pas éradiquée » a commenté mercredi matin (24 avril) le contre-amiral Antonio Martorell, commandant de l’opération EUNAVFOR Atalanta. « [Nous] continuerons à agir avec détermination pour contrer ce business ».

The dismantling of the Pirate Group, after the release of the hijacked dhow from which they had carried out attacks on 2 fishing vessels, shows piracy in the waters of Somalia is not erradicated. EUNAVFOR Atalanta will continue acting with determination to counter this matter. pic.twitter.com/defqZN9RnN

— Rear Admiral Antonio Martorell (@OpComd_EUNAVFOR) 24 avril 2019

Commentaire : Le nouveau dispositif de commandement testé

C’est la première attaque, sorte de test grandeur nature pour le nouveau QG européen basé désormais en Espagne (lire : Opération Atalanta : Rota prend le commandement). Cela faisait bien longtemps que la force navale européenne n’avait pas saisi et arrêté des pirates sur le fait. La dernière attaque recensée date d’octobre 2018 selon la base de données ‘piraterie’ de B2 (lire : Un bateau pirate repéré par les forces d’Atalanta détruit près des côtes somaliennes). Mais à l’époque aucun navire n’avait été capturé ni poursuivi. Il faut remonter à novembre 2017 pour avoir une opération similaire combinée air + mer, ayant abouti à une arrestation (lire : Deux attaques pirates disséquées par le contre-amiral Pérez de Nanclares de Badajoz).

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Le nombre exact de pirates à bord reste encore à éclaircir : cinq pirates ont en effet attaqué le dhow yéménite. Mais ils ont bénéficié d’un renfort en personnel, ensuite. Et pour partir à l’attaque à bord de deux skiffs, sans compter la garde du dhow, les pirates auraient dû au moins être au total une petite dizaine, selon la ‘norme’ de piraterie.

(2) Si le thonier basque a été victime d’un tir, la justice espagnole pourrait être saisie, voire la justice sud-coréenne, comme cela a été le cas dans le passé. Mais il faudra avoir suffisamment de preuves et de lien avec le pays concerné pour effectuer le transfert. Sinon ils pourraient être transférés en Somalie. Ce qui est plus compliqué.

Mis à jour le 24.2 9h30 et 10h30 avec détails sur l’attaque + déclaration du commandant d’opération

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(B2 Pro) Il est temps de légiférer sur la sécurité de l’information (K. Karins)

Tue, 23/04/2019 - 11:11
(B2 à Strasbourg) Pour le Premier ministre letton, la menace majeure en terme de sécurité n'est plus militaire mais porte sur l'information.  Krišjānis Kariņš était le vingtième et dernier chef d'État ou de gouvernement à se prêter au débat sur l'avenir de l'Europe avec les députés du Parlement européen, ce mercredi 17 avril 2019. Un hémicycle qu'il […]

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(B2 Pro) Une politique étrangère qui peine à être commune ? Retour sur trois cas, très différents, de blocage

Tue, 23/04/2019 - 09:15
(B2) Coup sur coup, au sortir de l'hiver 2019, les '28' n'arrivent pas à définir une position commune, sur trois sujets aussi différents que les relations avec les pays arabes, le Venezuela ou le traité INF. Le 4 février devient un 'lundi noir' pour la diplomatie européenne. Une panne symptomatique de la machine à définir […]

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La politique étrangère doit-elle être à voix unique ?

Mon, 22/04/2019 - 17:03

(B2) Peut-on avoir une politique étrangère décidée à la majorité qualifiée ? Cette proposition faite par la Commission Juncker en septembre dernier parait enterrée. A juste titre

(crédit : MOD Pays-Bas, février 2016, archives B2)

Une idée séduisante… sur le papier

L’objectif de la proposition Juncker (lire : La Commission propose de révolutionner la politique étrangère de l’UE : abandonner l’unanimité) était de résoudre certains blocages en série constatés récemment avec un ou deux pays en position d’opposition systématique pour des raisons qui semblaient peu liées au fond de la politique étrangère, mais à d’autres sujets. La position de Budapest, notamment, qui pose souvent un veto à des conclusions dès que le mot ‘migrations légales’ apparait, a beaucoup irrité au Berlaymont (lire : La Hongrie bloque le mandat de négociation sur le post Cotonou. Les Européens maugréent). Cette proposition est intéressante car elle permettrait aussi de rendre un peu plus commune la politique étrangère. D’un point de vue de la technique politique, le grand intérêt de la majorité qualifiée est … de ne pas être utilisée. Les États membres sont plus enclins au compromis, sachant qu’ils ne peuvent mettre un veto à une décision. Tandis que l’unanimité pousse plutôt les États récalcitrants à durcir leur position, sachant que la menace même du veto, sans être utilisée, est déjà suffisante pour éviter d’adopter une position. La politique étrangère se décide en effet généralement par consensus, sans avoir vraiment recours au vote. Quand une ou plusieurs oppositions sont détectées, on essaie généralement de résoudre le problème, plutôt que de passer à la confrontation.

Une politique difficilement partageable

Ces qualités sont indéniables. Mais elles reposent sur un fondement erroné. Il n’y a pas aujourd’hui une politique étrangère de l’Union unique et commune à tous les pays membres, mais ’28’ politiques étrangères propres à chaque pays à laquelle s’ajoute une politique étrangère qui leur est commune sur tous les points où ils peuvent trouver un accord. Même les positions communes cachent bien souvent des divergences importantes, structurelles, qui ne peuvent être résolues par une simple technique de vote. La politique étrangère est en effet la résultante de l’histoire d’un pays (1), de son positionnement par rapport à ses voisins (2), par rapport au monde (3). Elle est souvent si consubstantielle à l’existence même d’un pays, à son ciment intérieur (4), à sa psychologie intime, qu’elle ne peut être imposée de ‘force’.

Une politique commune, pas unique

Cette position pourrait entraîner davantage de problèmes qu’en résoudre. Quel pays se laisserait aller à se rallier à une position commune qu’il ne partage pas ? On se heurterait très vite à des prises de position, plus ou moins publiques, pour indiquer que telle ou telle capitale ne partage pas la position commune adoptée. Le bien serait alors l’ennemi du mal, d’autant que plusieurs dispositifs permettent de rallier l’unanimité avec des oppositions (cf. encadré). La politique étrangère peut être commune, elle ne peut pas être unique.

Une politique commune forte de ses différences

L’Union européenne, au contraire, aurait intérêt à ‘cultiver’ ses différences, à en être fière même. C’est cela qui fait sa richesse et son rôle irremplaçable dans le monde. Toutes les autres ‘forces’ présentes dans le monde (USA, Russie, Chine, Japon, Inde…) sont représentées par des États, qui ont une politique unique, décidée de façon centrale, bien identifiée, même si elles oscillent parfois au gré de certains changements politiques. L’intérêt de l’Union européenne est de rassembler des pays qui ont de fortes différences, différences qui resteront et, malgré cela, de pouvoir parler d’une voix commune.

Pouvoir parler avec tout le monde

Certains sont de fidèles soutiens des Israéliens, depuis le début de la création de l’État hébreu, et d’autres plus proches des Palestiniens. Certains sont des ennemis déclarés de la Russie, d’autres ont sinon des affinités du moins du respect pour le gouvernement russe. Certains sont des amis de Juan Guaido au Venezuela, d’autres peuvent parler à Nicolas Maduro. Des gouvernements se retrouvent dans l’axe du gouvernement de Tripoli en Libye, d’autres dans celui du général Haftar. Au plus fort de la guerre en Syrie, quelques pays gardaient un lien officiel avec le gouvernement de Bachar, tandis que d’autres le combattaient, plus ou moins directement, etc. Le grand intérêt de l’Union européenne est de pouvoir ainsi, malgré toutes ses différences, parler d’une voix commune et… discuter avec tout le monde.

Un rôle inné pour les Européens

Les Européens auraient intérêt à ne pas passer leur temps à se chamailler pour savoir qui a raison, mais à se glorifier d’être le médiateur, le (ré)conciliateur de tous les conflits. L’Europe doit apprendre à prendre ses responsabilités et se proposer comme un intermédiaire, un ‘honnest broker‘ des crises qui l’intéressent au plus haut point. Être un héros du multilatéralisme ne signifie pas se réfugier derrière le soutien à un envoyé spécial de l’ONU. Cette position, trop souvent tenue par l’Union européenne aujourd’hui (5), apparaît en fait comme le ‘comble de la lâcheté’. L’Union européenne, forte de ses différences, doit prendre toute sa place dans le monde, prendre réellement à bras le corps certaines crises et être prête à assumer ses risques.

(Nicolas Gros-Verheyde)

D’autres dispositifs

Le Traité prévoit en matière de politique étrangère un dispositif spécifique : l’abstention constructive. Un État montre son désaccord, mais n’empêche pas l’adoption d’une position ou d’une stratégie commune. Elle peut aussi se manifester par une déclaration qui est jointe normalement au procès-verbal de discussion. C’est une pratique possible qui pourrait être développée. Rien n’empêcherait de mentionner cette déclaration, en bas de la position commune, de façon claire, transparente, voire publique. Une petite note de bas de page, dans une déclaration commune, mentionnant que tel pays a un ‘problème’ particulier avec tel paragraphe de la position.

  1. Les divisions anciennes entre pays ‘colonialistes’ et pays anti-colonialistes, entre pays ‘interventionnistes’ et ‘non-interventionnistes’, ‘commerçants’ ou ‘militaristes’ ressurgissent souvent.
  2. Chypre – Turquie, Pays baltes – Russie, Espagne – Maroc, etc.
  3. Les relations étroites entre l’Irlande et les USA, ou entre Malte et la Libye, etc.
  4. La neutralité ou le non-alignement de certains pays (Autriche, Irlande…) par exemple.
  5. Syrie, Libye, Yemen, Birmanie… les exemples sont nombreux

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Un camp militaire malien attaqué. Des casques bleus également

Mon, 22/04/2019 - 11:00

(B2) Onze soldats maliens et 15 assaillants sont morts suite à l’attaque d’un camp des forces armées maliennes à Guiré, dans la région de Koulikoro, à environ 360 kilomètres de la capitale Bamako, dimanche 21 avril, a confirmé le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, lors du point de presse. La veille, samedi (20 avril), c’était un convoi de Casques bleus qui avait été attaqué dans la région de Mopti sur l’axe Douentza-Boni. Une attaque à l’engin explosif improvisé. Au bilan : un soldat de la paix égyptien a été tué et quatre autres blessés. Les militaire de la MINUSMA « ont riposté, tuant un assaillant et réussissant à en appréhender huit autres ».

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(B2 Pro) Le mécanisme Instex de troc avec l’Iran (fiche)

Sat, 20/04/2019 - 14:27
(B2 Pro) Le SPV (Special Purpose Vehicle), le fonds spécial de créances, a été créé par les Européens début 2019. Objectif : contourner les sanctions américaines pour permettre de payer les contrats conclus avec l'Iran hors de la zone Dollar. Grâce à un système de troc Les trois principaux pays européens, partenaires de la négociation sur […]

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Union sacrée en Irlande du Nord après le meurtre de Lyra McKee

Fri, 19/04/2019 - 23:09

(B2) Après la mort d’une journaliste Lyra McKee dans les rues de Londonderry jeudi soir, les représentants des principaux partis d’Irlande du Nord, des nationalistes de gauche du Sinn Fein aux unionistes du DUP en passant par les conservateurs et les verts, ont lancé un appel au calme à l’approche des fêtes de Pâques, condamnant le meurtre dans les « termes les plus forts possibles ».

(crédit : famille Lyra McKee)

Le « meurtre de Lyra est aussi une attaque contre toute la population , une attaque contre le processus de paix et démocratique » écrivent-ils. « Nous sommes unis dans le rejet de ceux qui sont responsables de ce crime haineux. […] Nous réitérons notre soutien à la PSNI [police d’Irlande du Nord], qui en assurant ses fonctions était aussi visée dans l’attaque de la nuit dernière. »

Selon le chef de la police, Mark Hamilton « un seul homme armé a tiré des coups de feu dans une zone résidentielle. Mme McKee a été blessée. Elle est morte de ses blessures. » Une enquête pour meurtre a été ouverte, le chef de la PSNI « appelant toute personne disposant d’informations à appeler la police ».

ACC Mark Hamilton says a murder inquiry has been launched & appeals to anyone with information to call police. A single gunman fired shots in a residential area and as result Ms McKee was wounded. Tragically she died from her injuries. pic.twitter.com/Y2CSmkPfl2

— PSNI (@PoliceServiceNI) 19 avril 2019

NB : Cet évènement vient remettre en lumière combien les accords du Vendredi Saint sont importants (1). Et qu’il importe de ne pas les fragiliser. Les négociateurs du Brexit, du côté de Londres, devraient en avoir davantage conscience.

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) L’accord du Vendredi Saint, ou accord de Belfast, a été signé le 10 avril 1998 par le Premier ministre anglais de l’époque, Tony Blair, le Premier ministre de la République d’Irlande, les nationalistes et les unionistes pour mettre fin à 30 ans de conflit en Irlande du Nord.

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Reynders s’envole

Fri, 19/04/2019 - 20:19

(B2) Didier Reynders, le ministre belge des Affaires étrangères, européennes et de la Défense, était sur la base aérienne de Florennes jeudi (18 avril)

Entre une arrivée en hélicoptère NH90, une conférence de presse et un vol d’entraînement à bord d’un avion F-16B, l’opération de com’ était bien rodée avec un message : les Belges se préparent sérieusement à l’arrivée du F-35A sur la base, d’ici 2025 (article à suivre).

Le ministre D. Reynders en tenue de vol avec son pilote (© B2 / C. Traverson)

Toutes les composantes de l’armée, et pas seulement l’aviation, souffrent d’un « vrai besoin d’équipement », a souligné le ministre, passant en revue quelques défis auxquels doit faire face l’armée belge : le recrutement — le problème n’est pas seulement d’attirer les jeunes, mais de les garder ensuite — ou  la « féminisation » des forces — les femmes ne représentent que 7% de l’armée aérienne belge.

(crédit : video armée belge – sélection B2)

Un dernier vol avant l’envol

La conférence de presse terminée, le ministre Reynders a clôturé sa visite par un vol d’essai sur un F-16 biplace. Un petit plaisir pour le Liégois qui pourrait s’envoler bientôt vers d’autres horizons : Strasbourg et le Conseil de l’Europe, où sa candidature a des chances sérieuses. Il ne lui reste qu’un(e) adversaire à vaincre, la ministre croate des Affaires étrangères, Marija Pejcinovic Buric. Réponse à la session parlementaire du Conseil de l’Europe de juin (24-28 juin).

(Coline Traverson, st., avec NGV)

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Patrouille avec EUMM à la « frontière » entre la Géorgie et l’Ossétie du Sud

Mon, 01/04/2019 - 17:28

(B2 à Tbilissi) B2 a accompagné une patrouille de la mission d’observation de l’Union européenne en Géorgie (EUMM), près de la ligne de démarcation avec l’Ossétie du Sud. Non armés, ces observateurs, dont beaucoup sont d’anciens ou d’actuels policiers, s’appliquent à réduire le niveau de tensions

Deux observateurs de EUMM Georgia regardent un camp de gardes-frontières russes (©B2/Romain Mielcarek)

EUMM Georgia est composée de 200 observateurs, issus de 27 des 28 pays membres (la Slovaquie n’a pas de personnel au moment de notre visite, mais en déploie habituellement). Présents depuis octobre 2008, suite aux combats qui ont opposé l’armée géorgienne aux rebelles sud-ossètes et abkhazes, appuyés par l’armée russe, ils sont le dernier canal de dialogue entre les parties au conflit. Ils patrouillent dans toute Géorgie, privilégiant largement les lignes de démarcation avec les 20% du territoire occupés par les forces russes et leurs alliés.

Une situation qui reste tendue

Des frontières qui se durcissent…

Les Géorgiens et de nombreux médias parlent souvent de « frontières » qui progressent. Les Sud-Ossètes et les Abkhazes, appuyés par les Russes, feraient avancer progressivement la ligne en ajoutant ici du barbelé autour d’un champ, là une barrière à l’entrée d’un village coupé en deux. Pour le porte-parole de l’EUMM qui nous accueille à Akhmazi, « ce n’est pas une question de frontières qui avancent mais de frontières qui se durcissent » : les infrastructures évoluent avec la multiplication de nouvelles caméras, de miradors, d’obstacles physiques, perçus par les Géorgiens comme autant de menaces et de provocations.

… Et s’imposent de facto

Sur le poste frontière que nous avons pu observer, la circulation est relativement fluide. 400 personnes le traversent chaque jour. Des gardes sud-ossètes contrôlent les véhicules : laissez-passer des passagers, contenu du coffre, absence d’armes ou d’équipements dangereux. En second rideau, des garde-frontières russes sont présents. Lorsque des étrangers se présentent sans les documents nécessaires, ils sont simplement expulsés. Mais les Géorgiens, eux, sont arrêtés et jugés. « Une pratique inhabituelle pour quelqu’un qui a travaillé à un poste frontière dans un autre pays », souligne un membre de l’EUMM.

Le vocable reste un sujet compliqué. Si les Sud-Ossètes et les Abkhazes parlent de « frontière », les Européens préfèrent le terme « ligne de démarcation administrative » (administrative boundary line). Les Géorgiens parlent eux très clairement de « territoires occupés ».

Des interdits maintenus

Déployée suite aux combats de 2008, l’EUMM entre dans le cadre de l’accord en six points négocié à l’époque par l’Union européenne avec les belligérants. Deux de ces points ne sont pourtant toujours pas respectés, un peu plus de dix ans après : les observateurs européens n’ont pas accès aux territoires occupés et les Russes ne se sont pas retirés. Si Moscou reste discret sur les effectifs présents en Ossétie du Sud et en Abkhazie, la Military Balance estime à environ 7000 le nombre de leurs militaires, faisant de la Géorgie le deuxième théâtre d’opérations de la Russie en effectifs après l’Ukraine (28.000 hommes) et devant la Syrie (5000 hommes).

Lire : Dépenses de défense. Entre Etats-Unis et Russie, l’Europe en quête des bons équilibres stratégiques

La population prise en otage

Pour les Géorgiens, qu’ils soient d’un côté ou de l’autre de la ligne de démarcation, cette situation crée une forte précarité. Les permis de circulation ne sont valides que trois ans et rien ne garanti qu’ils seront reconduits à terme. Plus ennuyeux, les autorités de facto peuvent à tout moment suspendre la relative liberté de passage. C’est ce qui s’est passé le 11 janvier quand les Sud-Ossètes et les Abkhazes ont décidé de fermer les frontières pour éviter l’arrivée de la grippe H1N1, qui a tué 15 personnes en Géorgie. Ceux qui étaient du mauvais côté, notamment des étudiants venus visiter leurs familles pour célébrer le nouvel an, sont restés coincés deux mois sans recours. Environ 140 personnes avaient tout de même été exceptionnellement autorisées à sortir, pour des raisons sanitaires majeures. De quoi maintenir, selon un membre de EUMM Georgia, une « pression psychologique ».

Présence russe explicite

Depuis la route qui va d’un côté à l’autre de la ligne de démarcation, les camps des gardes-frontières russes (1), sont parfaitement visibles. Dans chacun des deux territoires, 19 de ces camps, parfaitement identiques, sont répartis le long des frontières. A l’intérieur, les Russes vivent avec femmes et enfants. Autant d’indicateurs qui laissent penser, comme le souligne un membre d’EUMM, « qu’ils veulent montrer qu’ils sont là pour longtemps ». Les bases militaires russes, les vraies, sont plus à l’intérieur des terres, à une bonne vingtaine de kilomètres de la frontière.

EUMM Georgia en première ligne

Les Européens au contact

Dès 2008, l’Union européenne a négocié dans le cadre des Arrangements techniques (Technical Arrangements) avec les autorités géorgiennes que ces dernières ne déploient pas une police trop lourdement équipée, voir l’armée, à proximité de ces zones. EUMM se charge de surveiller et d’informer les acteurs sur ce qu’elle observe. Un moyen de réduire les tensions. Si les Russes ont été appelés à suivre une logique comparable, ils ne l’ont pour l’instant pas fait. De la même manière, l’Otan ne laisse pas son personnel approcher de ces zones, pour éviter toute accusation d’espionnage ou de provocation. Les Géorgiens ont tout de même déployé une police spéciale chargée de surveiller les flux en direction et en provenance d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie. Celle-ci ne dépend pas des gardes-frontières… Puisqu’aucune frontière n’est reconnue.

Les missions de EUMM

Le mandat de EUMM Georgia lui fixe quatre missions : suivre la situation et la stabiliser ; encourager le processus de normalisation ; multiplier les contacts et les projets pour réduire les tensions ; éclairer la décision politique de l’Union européenne. Si depuis 2008 la situation est relativement calme, difficile pourtant de parler de progrès. Aucune piste de solution ne se dessine.

Le nombre d’appels de la hotline de EUMM, depuis 2011, ne cesse de croître. Les motifs : détentions, criminalité, explosions, coups de feu, urgences sanitaires…

Hotline

En février 2009, les parties au conflit ainsi que l’UE, l’OSCE et l’ONU ont adopté un Mécanisme de prévention et réponse aux incidents (IPRM). Celui-ci doit permettre un dialogue entre les belligérants mais fonctionne par intermittence. La hotline mise en place par EUMM Georgia dans ce cadre semble être l’outil le plus concret et le plus efficace. Seul canal de dialogue opérationnel, il permet aux observateurs européens d’avoir des contacts directs avec des interlocuteurs identifiés des deux bords. En cas d’incidents, les uns et les autres peuvent s’en servir comme d’un relais d’information : si les Géorgiens ne peuvent appeler directement les forces de sécurité sud-ossètes, ils peuvent demander à EUMM de le faire pour obtenir des informations sur un événement spécifique. De quoi éviter les malentendus lorsque les Sud-Ossètes s’entrainent au tir, par exemple.

Une mission difficile à comprendre

Frustrations géorgiennes

De nombreux Géorgiens ont parfois l’impression que les équipes de EUMM ne font rien. Patrouillant avec leurs gilets bleus, sans armement et ne pouvant intervenir par la force, leur mission peut paraître futile. Ils peinent parfois à comprendre, par exemple, que des membres de EUMM les orientent vers des sources de financement pour des projets humanitaires. Pourquoi les Européens ne le font-ils pas eux-mêmes ? Parce que cela ne fait pas partie de leur mandat. Le porte-parole de l’opération admet cette difficulté et multiplie les efforts de pédagogie et d’information, afin de mieux expliquer le rôle de EUMM, notamment en ce qui concerne l’intermédiation entre les différentes parties au conflit.

Un déficit de médiatisation

Faute d’actualité (et d’explosion de violence ?), EUMM peine à médiatiser ses activités et ses petits succès du quotidien. La situation en Géorgie reste pourtant particulièrement importante pour l’Europe, sur fond de tensions avec la Russie et de projet d’intégration de Tbilissi dans l’UE et dans l’Otan. Pour inciter les journalistes locaux à prendre de la hauteur sur les événements, EUMM organise par ailleurs un prix en faveur du journalisme de paix (peace journalism), qui récompense des reportages engagés et éthiques, échappant au manichéisme et la facilité.

(Romain Mielcarek)

(1) Ce service fait partie du service de sécurité russe plus connu sous le nom de FSB.

Lire aussi :

 

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Categories: Défense

Brexit ou pas, la Reine d’Angleterre restera une citoyenne européenne

Mon, 01/04/2019 - 05:23

Le drapeau personnel de la Reine Elisabeth, qui ressemble étrangement au drapeau européen, pourrait être hissé sur les navires des forces maltaises le jour de l’anniversaire de la Reine…

(B2) Selon certaines informations, la Reine mère (Queen Élisabeth) aurait envoyé un missi dominici dans plusieurs pays d’Europe. Enjeu : négocier l’achat ou la location de terres, en sous main, sur le territoire de l’Union européenne. Ce qui lui permettrait notamment de continuer à bénéficier de fonds de la politique agricole commune, et de préserver son indépendance de revenus.

So British, so European

L’objectif de Buckingam Palace semble aussi prosaïque. Cette propriété lui permettrait de remplir une condition primordiale pour obtenir un passeport européen, pour elle et ses successeurs : avoir un attachement physique avec des territoires de l’UE. Des démarches ont été entreprises dans plusieurs pays européens où la Couronne a quelques attaches : Espagne et Grèce notamment, mais aussi en France et au Luxembourg. Les contacts entrepris n’ont pas permis d’entrevoir une solution rapide.

Elizabeth citoyenne maltaise

C’est à Malte où la négociation pourrait être le plus aisée. La Valette a une législation plutôt laxiste et bienveillante pour les étrangers, notamment en matière de passeport. La Reine peut en outre y prouver des attaches réelles. Elle a résidé dans l’île méditerranéenne durant plusieurs années, au gré des affectations de son mari Philip dans la Royal Navy, avant de prendre le trône britannique. Et elle a été son chef d’État, même après l’indépendance, jusqu’à la proclamation de la République en 1974.

Un codicille ajouté aux documents du Brexit

Ce changement — négocié très discrètement dans les couloirs de Bruxelles, lors du dernier sommet entre Donald Tusk et Theresa May, au petit matin du 22 mars — pourrait être formalisé sous forme d’un échange de lettres entre l’Union européenne et le Royaume-Uni, confirmant tout simplement que les dispositions sur les citoyens britanniques dans l’Union européenne s’appliquent « y compris à la famille royale » (selon le projet vu par B2). Lettre qui devrait être envoyée aujourd’hui, avant le sommet spécial convoqué à Bruxelles le 10 ou 11 avril prochains. A suivre…

(NGV)

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Défense européenne : arrêtons de déclamer, détaillons !

Sun, 31/03/2019 - 16:05

(B2) Il ne se passe pas de mois désormais sans qu’un dirigeant en responsabilité au niveau européen ne présente une idée ‘nouvelle’ pour faire avancer l’Europe de la défense. En soi, c’est intéressant, cela anime le débat. Mais il serait nécessaire d’en savoir plus.

Une foison d’entreprises

On a mis en place une coopération structurée permanente. Puis est venue une initiative européenne d’intervention, dérivée d’une idée présentée par Emmanuel Macron il y a 18 mois, en septembre 2017. Ensuite sont venues plusieurs déclarations franco-allemandes (à Meseberg en juin 2018 et Aix-La-Chapelle en janvier 2019) qui ont évoqué une nouvelle solidarité militaire entre les deux pays et un conseil de sécurité de l’UE. Puis sont venues des déclarations de plusieurs leaders européens — tels le Français Emmanuel Macron, l’Allemand Angela Merkel, l’Espagnol Pedro Sanchez — annonçant un projet, « à terme », d’armée européenne (1). Des dirigeants de premier plan. Enfin, Emmanuel Macron a souhaité mettre en place un nouveau traité de défense avec non seulement l’Allemagne mais aussi le Royaume-Uni définissant une nouvelle clause de défense mutuelle et ce fameux Conseil de sécurité européen. Sans oublier le fameux porte-avion commun, que voudrait développer la CDU d’Annegret Kramp-Karrenbauer.

Cesser de mettre en bouche et expliquer

Il serait peut-être désormais temps que les idées cessent d’être mises en bouche, mais qu’on arrive à saisir ce qu’elles recouvrent exactement. Paris et Berlin n’ont pas tout à fait peut-être la même idée du Conseil européen de sécurité ni de la défense européenne, il serait intéressant que ces nuances soient clarifiées pour que le débat puisse s’engager concrètement. Il serait aussi intéressant d’avoir un peu de cohérence dans tout ce feu d’artifice d’idées merveilleuses.

Expliquer : une nécessité démocratique

Les responsables politiques devraient prendre l’habitude, dans leurs grands discours, d’accompagner ceux-ci d’une petite notice explicative, détaillant en quelques phrases, comment leurs belles idées doivent être comprises. Cela aurait un intérêt : éviter des incompréhensions, permettre au débat de s’engager, faire avancer les projets. Cela aurait un avantage : clarifier si on est dans l’effet de manche, l’agitation ou le projet, l’action. Cela répondrait tout simplement à une nécessité démocratique

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Même si leurs entourages s’évertuent à indiquer que c’est juste une manière de voir, de faire, pour recouvrir ce qui est fait aujourd’hui, les mots ont été prononcés de manière décidée.

Lire aussi : Un projet de porte-avions européen : est-ce bien sérieux ?

 

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Quatre millions d’euros investis pour les forces de sécurité intérieure maliennes en 2018

Sun, 31/03/2019 - 11:24

(B2) Au cours de l’année 2018, la police, la gendarmerie et la garde nationale du Mali ont bénéficié d’investissements européens de 4 millions d’euros dans les équipements et infrastructures.

(crédits: EUCAP Sahel Mali)

Réhabilitation de bâtiments, restauration et construction de nouvelles infrastructures, fourniture d’équipements (mobilier, informatique) et dons de matériel opérationnel, la mission européenne EUCAP Sahel Mali, chargée du soutien aux forces de sécurité intérieure maliennes, a financé plusieurs projets (1).

En 2018 seulement, quatre millions d’euros ont ainsi été investis dans l’amélioration des infrastructures et des conditions de vie et de travail ainsi que dans les capacités opérationnelles des stagiaires de la gendarmerie nationale, de la police et de la garde nationale.

Les derniers projets d’infrastructure réalisés sont les nouveaux locaux installés au sein de l’école de la Gendarmerie nationale. Dotés d’une capacité de 450 personnes, ces nouveaux locaux destinés à des activités de formation ont été inaugurés le 13 février 2019.

(MHA)

(1) Au sein de la mission, la cellule « projets » se charge de la gestion des fonds destinés à appuyer les projets recommandés par les conseillers et formateurs de la mission.

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