La campagne électorale du candidat républicain Donald Trump laissait présager le pire pour l‘évolution diplomatique de la première puissance mondiale. Au-delà des annonces chocs et promesses controversées, que peut-on réellement attendre de son élection ?
L’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis a déclenché un séisme planétaire, du fait de l’importance des États-Unis dans le monde et de sa personnalité controversée. Durant la campagne, Hillary Clinton avait insisté sur la question suivante : pouvait-on réellement lui confier le bouton nucléaire ? Si ce sujet interpelle, l’idée que Trump déclenche impulsivement une guerre nucléaire semble dépourvue de sérieux.
Mais d’autres sujets d’inquiétude sont réels. Tout d’abord, son hostilité déclarée à l’islam. Affirmer explicitement son animosité envers les musulmans pose nécessairement un problème. Même Georges W. Bush n’osait aller aussi loin. Se dirige-t-on vers un choc des civilisations ? Les nombreuses déclarations racistes de Trump risquent par ailleurs de laisser des traces au Proche-Orient. Le gouvernement israélien le considère comme un ami sûr, mais il en allait de même pour Hillary Clinton.
Trump a remis en cause l’accord de Paris de lutte contre le réchauffement climatique, signé en décembre 2015. Le possible retour sur un succès collectif obtenu dans la difficulté après plusieurs années de négociations et au prix de nombreuses concessions, inquiète fortement.
Trump reviendra-t-il sur l’accord sur le nucléaire iranien, signé en juillet 2015 à Vienne ? Là aussi, la situation n’est pas simple dans la mesure où il ne s’agit pas d’un accord bilatéral entre les États-Unis et l’Iran, mais d’un accord multilatéral signé également par ses alliés européens et la Russie, pays avec lequel Trump souhaite avoir de bonnes relations. Les pays du Golfe regarderont avec circonspection l’évolution de la situation aux États-Unis.
L’orientation nouvelle résidera sans doute dans les relations entre les États-Unis et la Russie. Tandis qu’une éventuelle élection d’Hillary Clinton laissait présager une politique plus ferme que celle de Barack Obama, Donald Trump a manifesté à de nombreuses reprises son respect et admiration à l’égard de Vladimir Poutine. Barack Obama a, quant à lui, échoué à appuyer sur le bouton reset dans les relations entre Washington et Moscou.
Il sera intéressant d’observer les réactions du vieux continent. Les véritables Européens estiment que l’élection de Donald Trump constitue un défi pour organiser cette « Europe puissance » dont le projet n’a jamais pu aboutir, par manque de volonté « à cause » du confort de la protection américaine. D’autres se montreront nostalgiques d’un ordre ancien, un temps où les États-Unis s’engageaient et commandaient les pays européens. L’Europe fera donc face à un défi nouveau dont l’issue peut s’avérer positive si les Européens le relèvent.
Donald Trump construira-t-il le mur à la frontière mexicaine ? Les relations entre les États latino-américains et les États-Unis s’étaient améliorées, avec la disparition de la doctrine Monroe, des rapports plus égalitaires et une forte diminution de l’anti-américanisme dans les pays latino-américains. L’élection de Donald Trump risque de soulever un vent d’hostilité dans la région à l’égard des États-Unis.
En ce qui concerne l’Asie, Donald Trump a menacé de demander au Japon et à la Corée du Sud de payer pour l’organisation de leur propre défense. Il veut également construire un mur économique face aux exportations chinoises. Il est vrai que ces dernières sont quatre fois plus importantes que les exportations américaines vers la Chine : elles représentent 4% du PIB chinois alors que les exportations américaines en Chine ne représentent que 0,6 à 0,7% du PIB américain. Ce mur aura cependant un impact sur les Américains en termes d’inflation. De plus, les Chinois possèdent des bons du trésor américain qu’ils peuvent retirer. Par conséquent, il ne sera pas évident pour Donald Trump d’appliquer son programme.
Sur le plan économique, Donald Trump semble se baser sur des personnalités qui ont conduit à la crise de 2008 et font partie du système qu’il ne cesse de dénoncer. Le risque de déception des électeurs américains envers Trump est donc réel et la vague populiste ne sera probablement pas aussi forte que prévue. On risque de s’apercevoir rapidement que l’ensemble des promesses faites par Donald Trump sont difficiles à mettre en œuvre.
L’option la plus probable est que, d’ici quatre ans, la politique de Trump, en crispant les relations des États-Unis avec un certain nombre d’États, associée à l’évolution naturelle de l’émergence et du rééquilibrage des relations internationales, rendent les États-Unis moins puissants qu’aujourd’hui. À partir du 20 janvier 2017, ceux qui ont été déçus par Obama risquent de le regretter amèrement.
Le conseil de l’Union européenne s’est accordé lundi sur un plan global de mise en œuvre de la stratégie dans le domaine de la défense et de la sécurité. L’Europe de la défense est-elle en train de se relancer ? Va-t-on vers une défense européenne autonome ? Ce plan va-t-il permettre à l’Europe « de franchir un pas de plus vers l’autonomie stratégique » comme l’a déclaré le ministre de la Défense français, Jean-Yves le Drian ?
Le texte adopté lundi 14 novembre par le conseil Affaires étrangères de l’Union européenne concerne l’application de la stratégie globale de l’UE dans le domaine de la défense et de la sécurité, publiée en juin 2016. Il s’agit, en quelque sorte, d’une feuille de route indiquant la marche à suivre sur les questions de défense. Des mesures sont prises dès aujourd’hui, d’autres restent à déterminer dans les mois qui viennent.
Nous attendions ce texte mais nous étions initialement pessimistes quant à son contenu. Il a été élaboré en coordination entre l’Union européenne et les Etats membres. Federica Mogherini, Haute représente de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité et vice-présidente de la Commission européenne, a eu, en effet, à charge de préparer un texte prenant en compte les propositions faites par les Etats. A l’image de la lettre des ministres de la Défense français et allemands qui avait été rendue publique en septembre 2016. C’est donc un exercice qui implique à la fois l’institution européenne et les Etats membres
Le texte final s’avère finalement plus ambitieux que ne le laissaient envisager les discussions préparatoires. Le document final comprend 31 pages, ce qui est beaucoup. Il se présente sous la forme de conclusions communes auxquelles est annexé un document de 31 pages qui identifie 13 actions à mettre en œuvre dans les mois à venir. Sont envisagées, par exemple, la création d’un fond d’investissement pour les programmes en coopération de l’Union européenne, une intégration plus forte des capacités pour mener à bien des opérations militaires au sein de l’UE, ainsi qu’une perspective de réflexion sur la coopération structurée permanente à la fois inclusive et modulaire. Cette coopération structurée permanente figure dans le Traité de Lisbonne mais n’a jamais été définie. De manière générale, l’objectif est d’avoir une défense européenne plus forte afin de mieux assurer la sécurité des citoyens européens, grâce à des capacités militaires accrues qui seront définies en coopération.
Le terme « autonomie stratégique » revient également plusieurs fois. Son emploi ne signifie pas que l’Europe sera indépendante pour sa défense, mais qu’elle veut se donner les capacités de conduire des opérations de manière autonome et de se doter de capacités militaires, industrielles ainsi que technologiques autonomes. L’objectif est simplement que les Européens fassent plus et mieux pour leur défense ce qui conduira nécessairement à une plus grande autonomie stratégique de l’Europe.
Les déclarations de Donald Trump font redouter à certains un désengagement des Américains de la protection militaire de l’Europe. N’est-ce pas finalement une opportunité pour l’UE de resserrer les rangs et de s’entendre vers plus d’intégration ?
C’est effectivement possible. L’élection de Donald Trump met les Européens dans une situation de grande incertitude, car de sa politique étrangère et de défense, nous ne connaissons que des déclarations prononcées durant la campagne qu’il faut parfois qualifier « d’exotiques ».
Compte tenu des propos de Donald Trump et de la composition de son entourage qui n’en est encore qu’à ses balbutiements, il est encore difficile de savoir si les Etats-Unis ont tranché entre deux lignes de conduite : un retour à l’isolationnisme, revendiqué par Donald Trump, ou une politique plus interventionniste, plus néoconservatrice, sous l’influence de certains conseillers puisqu’on évoque le nom de John Bolton qui faisait partie des conseillers lors du premier mandat de George W. Bush de 2001 à 2005.
Dans les deux cas de figure et dans la lignée du slogan « America first », le budget militaire des Etats-Unis devrait augmenter. Pour autant, cela ne signifie pas que les Etats-Unis adopteront une ligne interventionniste et qu’ils continueront à garantir le même niveau de protection aux Européens.
Face à ces deux options, le texte adopté par l’Union européenne apporte des réponses pertinentes. Le Vieux Continent envoie un message outre-Atlantique : plus d’efforts seront mis en œuvre par les Européens dans l’organisation de leur propre défense répondant ainsi par avance à une Amérique qui deviendrait plus isolationniste. Le New York Times ne s’y est pas trompé en titrant « Europe rethinks defense in Trump era. ». Les conclusions de la réunion du conseil des affaires étrangères du 14 novembre renvoient toutefois à des actions concrètes dont on ne verra véritablement la portée qu’en juin 2017, date à laquelle la clause de rendez-vous est fixée. Les actions concrètes restent à définir précisément et à appliquer. Or l’Union européenne nous a habitué, ces dernières années, à beaucoup de déclarations d’intention en matière de défense et de sécurité pour peu de réalisations concrètes. Il faudra rester vigilant.
Concrètement, quel serait l’impact d’un retrait de l’OTAN de la part des Etats-Unis ? L’Europe a-t-elle les moyens de se défendre ?
Je ne vois pas les Etats-Unis se retirer de l’OTAN, malgré les déclarations de Donald Trump en ce sens. En effet, l’organisation transatlantique constitue, pour la première puissance mondiale, un moyen de contrôle de la politique étrangère et de défense des Européens sans pour autant déployer des moyens réellement importants. L’OTAN est un instrument d’influence irremplaçable des Etats-Unis sur les Européens, y compris pour y exporter les équipements militaires fabriqués par l’industrie d’armement américaine. Cela étant, tout en restant dans l’OTAN, Donald Trump offrira-t-il les mêmes garanties de protection vis-à-vis de la Russie comme les pays d’Europe centrale et d’Europe du Nord le demandent aujourd’hui ? La question mérite d’être posée, notamment en ce qui concerne les Etats baltes et la Pologne.
Si la garantie de sécurité donnée aux Européens par l’Amérique de Donald Trump est limitée, elle ne disparaîtra jamais totalement, ils essaieront de trouver un accord avec la Russie pour régler le conflit ukrainien et apaiser les tensions en Europe. La résolution du conflit ne figure-t-elle pas dans les intérêts européens ? Le seul écueil d’une telle perspective est que l’Union européenne disparaîtrait une nouvelle fois de l’échiquier diplomatique, l’accord se faisant directement entre les Etats-Unis et la Russie.
Das Pariser Klimaabkommen hat zum Ziel, die Erderwärmung auf deutlich unter 2 Grad zu begrenzen, wenn möglich sogar auf 1,5 Grad. Nach Auffassung des Weltklimarats (IPCC) sind diese Ziele mit konventionellen Klimaschutzmaßnahmen allein nicht zu erreichen. Der IPCC geht davon aus, dass über Emissionsreduktionen hinaus auch Technologieoptionen unvermeidlich werden, mit denen der Atmosphäre Treibhausgase entzogen werden können. Im Mittelpunkt steht dabei die Kombination aus verstärktem Bioenergie-Einsatz sowie Abscheidung und Speicherung von Kohlendioxid. Bislang hat die Klimapolitik die Notwendigkeit »negativer Emissionen« weitgehend ignoriert. Die Diskussion über zugrundeliegende Modellannahmen, Potentiale und Risiken denkbarer Technologieoptionen sowie deren politische Implikationen steht noch ganz am Anfang. Die EU und Deutschland wären gut beraten, diese Debatte proaktiv zu gestalten und verstärkt in Forschung und Entwicklung zu investieren. Wird an den Pariser Temperaturzielen festgehalten, werden sich klimapolitische Vorreiter schon bald mit der heute noch paradox anmutenden Forderung konfrontiert sehen, Emissionsminderungsziele von weit mehr als 100 Prozent zu beschließen.
Das Pariser Klimaabkommen hat zum Ziel, die Erderwärmung auf deutlich unter 2 Grad zu begrenzen, wenn möglich sogar auf 1,5 Grad. Nach Auffassung des Weltklimarats (IPCC) sind diese Ziele mit konventionellen Klimaschutzmaßnahmen allein nicht zu erreichen. Der IPCC geht davon aus, dass über Emissionsreduktionen hinaus auch Technologieoptionen unvermeidlich werden, mit denen der Atmosphäre Treibhausgase entzogen werden können. Im Mittelpunkt steht dabei die Kombination aus verstärktem Bioenergie-Einsatz sowie Abscheidung und Speicherung von Kohlendioxid. Bislang hat die Klimapolitik die Notwendigkeit »negativer Emissionen« weitgehend ignoriert. Die Diskussion über zugrundeliegende Modellannahmen, Potentiale und Risiken denkbarer Technologieoptionen sowie deren politische Implikationen steht noch ganz am Anfang. Die EU und Deutschland wären gut beraten, diese Debatte proaktiv zu gestalten und verstärkt in Forschung und Entwicklung zu investieren. Wird an den Pariser Temperaturzielen festgehalten, werden sich klimapolitische Vorreiter schon bald mit der heute noch paradox anmutenden Forderung konfrontiert sehen, Emissionsminderungsziele von weit mehr als 100 Prozent zu beschließen.
Mit der Wahl von Donald Trump zum neuen Präsidenten der USA sind für die internationale Klimapolitik schwierige Zeiten angebrochen. Die USA waren zusammen mit der EU der wichtigste Konstrukteur des Paris-Abkommens von 2015. Sie werden ihr klimadiplomatisches Engagement, insbesondere die Kooperation mit China, Indien und den Entwicklungsländern, nicht fortsetzen. Auch wird der neue Präsident die Umsetzung der nationalen Klimaziele stoppen und Gesetze rückgängig machen. Dies wird das Vertrauen vieler Staaten in die USA untergraben. Die deutschen und europäischen Klimadiplomatinnen und -diplomaten kennen diese Situation aus den Zeiten der Bush-Administration nach 2000, als die USA aus dem Kyoto-Protokoll ausgeschieden sind.
Angesichts der jüngsten Erfolge in der internationalen Klimapolitik brauchen Deutschland und die EU nun eine umfassende Strategie. Erstens gilt es, einen Dominoeffekt auf internationaler Ebene zu verhindern und das Paris-Abkommen mit den wichtigen Partnerländern voranzutreiben. Zweitens ist es notwendig, dem Umgang mit den neuen US-Vertreterinnen und -Vertretern auf internationalem Parkett wie auch der Zusammenarbeit mit der neuen Administration verstärkte Aufmerksamkeit zu widmen. Drittens sollte der zu erwartende klimadiplomatische Schaden durch die Zusammenarbeit mit den US-Bundesstaaten und nichtstaatlichen Akteuren begrenzt werden.
Réalité nouvelle dans le paysage politique français, dépourvue d’existence constitutionnelle mais déterminant l’issue du scrutin présidentiel, la primaire doit encore trouver sa place dans notre processus électoral. À l’approche du premier tour de la primaire de la droite et du centre, la Fondation pour l’innovation politique a souhaité connaître la perception publique de ce nouveau […]
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