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Diplomacy & Crisis News

Au Mali, la guerre n'a rien réglé

Le Monde Diplomatique - Fri, 29/06/2018 - 15:35
Traversant la Méditerranée au péril de leur vie, les migrants africains défient l'Union européenne dans ses valeurs proclamées. Ils fuient la misère, mais aussi l'insécurité qui gagne l'ensemble du Sahel en dépit de l'émergence de coopérations militaires régionales. Au Mali, où se profile l'élection (...) / , , , , , , , , , , , - 2018/07

 Youth Activists Push for Political Accountability in The Democratic Republic of Congo

Foreign Policy Blogs - Fri, 29/06/2018 - 12:30

Joseph Kabila (Photo from The Guardian)

Current Political Crisis

The Democratic Republic of Congo has been plagued with political instability ever since independence from Belgium in 1960. This instability has contributed greatly to widespread government corruption, due to limited mechanisms of accountability. In 2006, the first democratic elections were held in over four decades and Joseph Kabila, the son of former President Laurent-Désiré Kabila, was elected. After his five-year term had expired, he was reelected in 2011. Though there were widespread allegations of voter fraud, Joseph Kabila served a second term that officially ended in 2016. Congo’s constitution allows a president to serve for only two terms, which Kabila had completed. However, rather than organizing a free and fair election and preparing for a new administration, the Kabila administration postponed elections. The administration began to suppress political opposition groups and arrest prominent civil society leaders. This marked a clear shift to a new political landscape – reminiscent of a dictatorial regime. Kabila has maintained a stronghold on power, reaping the monetary benefits of Congo’s resources, while widespread poverty among the general population continues, promulgating food insecurity and high infant mortality.

Responses

Kabila’s abuse of power and disregard for the constitution has sparked large-scale protests, many of which have been spearheaded by youth activists. Thousands of Congolese citizens have been, and continue to be, active in protests in Goma, Kinshasa, Mbandaka and other cities in Congo. Youth activists have been instrumental in mobilizing civil society throughout the country. Groups like Lucha and Quatrieme Voix have both generated and sustained international attention regarding the human rights abuses being committed by the Kabila administration. Both Lucha and Quatrieme Voix are groups that have committed themselves to pro-democracy efforts and ensuring that youth are integral to the political dialogues that transpire in Congo. The Kabila administration has targeted high-profile leaders of these groups, allegedly detaining and torturing them.

Unfortunately, Kabila has been adamant to dismantle these protests using any means necessary. Security forces deployed by him have beaten, arrested, an even killed peaceful protestors. In 2017 alone, upwards of “300 opposition leaders and supporters, journalists, and human rights and pro-democracy activists were arrested and jailed”. Pressure from Western countries have prompted the release of some of the arrested individuals, but many are apparently still being held against their will. The exact number of people who have been detained since December 2016 is undetermined but has been estimated to be as high as 600. Over the past three years, Congolese security forces have killed over 300 people engaging in political protests. However, this has not deterred civil society from continuing to push for elections and accountability. The Catholic Church has also become involved in mobilizing the population, organizing protests in conjunction with the Lay Coordination Committee, a spiritual group. In response, security forces have attacked churches with tear gas and ammunition while civilians attended Mass.

The Kabila administration had originally stated that elections would be held at the end of 2017. This did not occur, however, and the administration blamed the delay on financial and logistical obstacles. Now, elections have been set for December 23, 2018, but it is unclear if Kabila will actually follow through with this plan. There is also speculation that he may add himself to the ballot, which would violate the constitution. With the upcoming elections quickly approaching, tensions continue to rise.

The political crisis in Congo has sparked multifaceted international responses. On March 27, 2018, the UN Security Council unanimously passed resolution 2409 extending MONUSCO’s mandate, the largest peacekeeping mission in the world involving approximately 20,600 personnel, with the aim of protecting civilians from violence arising from political turmoil. Furthermore, the United States has publically articulated its support for free and fair elections. On June 21, the US Department of State imposed visa bans and sanctions on high-level Congolese officials with prior ties to electoral corruption and fraud.

Promising Future

With half of the country’s population under the age of 24, there is a new generation of youth that are pushing for change in Congo. While the world often focuses on the wide-scale violence and human rights abuses occurring in the Democratic Republic of Congo, the heroism and resilience exhibited by everyday citizens is often overlooked. It is this heroism that almost inevitably will change the trajectory of the Democratic Republic of Congo. Youth activists in Congo should be supported in whatever ways possible so they can continue striving for transparency, accountability and self-determinism.

           

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L’agriculture française dans le Marché commun

Politique étrangère (IFRI) - Fri, 29/06/2018 - 08:30

Créée en 1936, Politique étrangère est la plus ancienne revue française dans le domaine des relations internationales. Chaque vendredi, découvrez « l’archive de la semaine ».

* * *

L’article « L’agriculture française dans le Marché commun » a été écrit par Mario Levi et publié dans le numéro 3/1961 de Politique étrangère.

Dans tous les pays d’Europe — excepté peut-être le Danemark — l’agriculture constitue le secteur à la fois le plus défavorisé et le plus protégé de l’économie nationale.

Sans doute ces deux phénomènes — les difficultés du monde agricole et l’aide de l’État à l’agriculture — sont-ils liés, mais ce lien est plus complexe qu’on ne l’estime généralement Il serait aussi inexact, de prétendre — comme le font les intéressés — que les pouvoirs publics soutiennent l’agriculture uniquement parce que les revenus agricoles sont trop bas, que d’attribuer ces difficultés — comme le voudraient les libéraux — exclusivement aux interventions de l’État dans le secteur agricole.

Les raisons qui ont amené la plupart des gouvernements d’Europe occidentale à faire bénéficier l’agriculture d’un régime économique exceptionnel sont en réalité multiples. Nous avons dénombré les quatre suivantes.

La première est d’ordre politique. L’existence d’une paysannerie nombreuse, et surtout d’une classe de petits propriétaires exploitants en propre, était considérée jusqu’ici, dans tous les pays de l’Occident européen, comme un gage de stabilité politique et sociale. On s’est donc efforcé, par le découpage des circonscriptions électorales, d’accorder aux ruraux une représentation plus importante que ne le comportaient leurs effectifs, pourtant déjà nombreux. De ce fait, les paysans sont devenus une force politique considérable avec laquelle tous les partis, y compris les partis d’opposition de droite et de gauche, devaient compter, et qu’ils ont donc cherché à s’attacher par des largesses de toute nature : politique douanière, privilèges fiscaux, soutien des prix, etc.

La deuxième est d’ordre stratégique. L’autonomie alimentaire du pays est un élément qui compte en temps de guerre, ainsi que tous les pays européens en ont fait l’expérience au cours de deux conflits successifs.

La troisième est d’ordre économique. Les physiocrates considéraient la terre comme la source de toutes les richesses. La théorie économique a changé, mais il reste encore quelque chose de cette croyance dans l’esprit des peuples et même des gouvernements ; les produits agricoles ont, dans la conscience collective, une valeur plus grande que celle que leur attribuent les lois du marché. A quoi s’ajoute le préjugé mercantiliste : l’autonomie en matière agricole (relativement facile à obtenir pour la majorité des produits) permet d’épargner des devises pour l’achat de matières premières industrielles ; les exportations agricoles facilitent en période de crise l’équilibre de la balance des paiements.

La quatrième de ces raisons — celle que nous mentionnions au début — est d’ordre social : le fait que les revenus agricoles sont plus bas et qu’ils ont tendance à moins augmenter que les revenus industriels est considéré comme une anomalie dans un monde où les impératifs économiques ont cessé d’être l’unique critère qui règle l’échelle des salaires et des profits : si les paysans gagnent moins que les autres catégories sociales, il faut, affirme-t-on, les aider, afin de rétablir l’équilibre.

En France, toutes ces raisons sont intervenues à la fois, bien qu’avec une intensité différente suivant les époques, pour déterminer la politique agricole du pays. Si le motif politique a toujours été sous-jacent aux mesures prises dans ce domaine (et cela est vrai probablement, bien qu’à des degrés différents, dans tous les pays), le facteur stratégique a surtout joué dans la période entre les deux guerres, notamment en faveur de la protection céréalière. Les considérations économiques — importance de la production agricole pour assurer l’équilibre de la balance commerciale — ont agi plus particulièrement dans les périodes de difficultés monétaires : dans les années 1920, avec le slogan : « l’épi sauvera le franc », et plus récemment, au cours de cet après-guerre, lorsque le problème particulier de l’écoulement des excédents est venu se greffer sur celui, plus général, du déficit en devises du pays. Le motif social est, en France comme ailleurs, le plus récent de tous : consacré par le fameux article sur la « parité » de la loi d’orientation de 1960, c’est celui qui est aujourd’hui le plus fréquemment invoqué en faveur d’une action massive de relèvement du pouvoir d’achat des agriculteurs.

Sur la réalité du phénomène — décalage entre le niveau des revenus, agricoles et non agricoles, et entre leur rythme d’accroissement respectif — les chiffres souvent cités ne laissent aucun doute : d’après les statistiques de l’O.E.C.E., la part des revenus agricoles dans le revenu national, est en France inférieure de plus de la moitié au rapport entre la population active agricole et la population active totale et d’après les calculs de M. Klatzmann, les revenus par personne active ont augmenté, de 1949 à 1958, près de moitié moins vite dans l’agriculture que dans les autres secteurs d’activité. En outre, si l’on en croit M. Oury, en 1955, la France était — après le Luxembourg — le pays de la Communauté où l’écart entre le produit par personne active des deux secteurs — agricole et non agricole — était le plus élevé.

La seule question qui se pose, si l’on veut trouver les remèdes, est de reconnaître les causes qui déterminent des différences aussi importantes.

Ces causes sont elles aussi nombreuses. Certaines sont d’ordre technique : en Europe du moins, le progrès technique a été, pendant de nombreuses années, moins rapide dans l’agriculture que dans l’industrie. D’autres tiennent à l’organisation des marchés : les agriculteurs, du fait de leur dispersion, ont, en amont comme en aval, un pouvoir de tractation plus faible que les autres catégories de producteurs.

Mais il est aussi des causes plus profondes, d’ordre économique. Elles sont au nombre de trois :
– la productivité des facteurs de la production — capital et travail — est moindre dans l’agriculture que dans l’industrie ;
– en règle générale (et dans la mesure où Je progrès technique ne vient pas corriger cette tendance), les rendements marginaux vont en décroissant dans l’agriculture et en croissant dans l’industrie, c’est-à-dire que le coût unitaire du produit tend à baisser avec l’accroissement de la production industrielle et à augmenter avec l’accroissement de la production agricole ;
– dans tous les pays industrialisés — les seuls qui à l’heure actuelle offrent un débouché solvable aux produits de la terre — l’élasticité de la demande des produits agricoles (et surtout des produits les plus pauvres : les céréales) est très faible par rapport à celle des produits industriels : ceci fait que d’une part il suffit d’un accroissement relativement modeste des quantités offertes pour provoquer un effondrement des prix sur le marché et d’autre part la consommation de la plupart des produits agricoles augmente très peu avec l’augmentation des revenus.

De toutes ces causes, seules les premières citées — retard technique et inorganisation des marchés agricoles — peuvent être totalement ou partiellement éliminées, éventuellement à l’aide des pouvoirs publics. Les autres sont irrémédiables : rien ne peut empêcher que les coûts agricoles s’alourdissent avec la mise en exploitation de terres moins fertiles ou à mesure que l’on intensifie l’emploi des facteurs de la production dans les exploitations existantes, ni qu’une fraction croissante de la population affecte ses accroissements de ressources à d’autres usages que les achats alimentaires.

S’il en est ainsi, l’argument que nous qualifions de « social », en faveur de la protection et des subventions agricoles demande à être reconsidéré. S’agissant d’un secteur qui occupe près d’un quart de la population active du pays, il ne suffit pas qu’une mesure soit socialement justifiée pour qu’il faille l’adopter : encore faut-il qu’elle soit compatible avec les lois d’une économie qui est encore — notamment pour les produits de consommation — une économie de marché. Surtout dans un pays qui a réalisé le plein emploi de son industrie et où les coûts de la main-d’œuvre sont parmi les plus élevés d’Europe, une politique qui vise à détourner systématiquement les facteurs de la production vers un secteur à basse productivité et à stimuler une offre déjà excédentaire, n’est certainement pas une bonne politique. […]

Lisez l’article en entier ici.

Découvrez en libre accès tous les numéros de Politique étrangère depuis 1936 jusqu’à 2005 sur Persée.

The Real China Model

Foreign Affairs - Fri, 29/06/2018 - 06:00
Western democracies do not need to fear the China model. Instead, they should worry about the widespread misinterpretation of this model by the West, the developing world, and China’s own political elites. 

State Department Report Warns Kids in Government-Run Facilities ‘Easy Targets’ for Human Traffickers

Foreign Policy - Fri, 29/06/2018 - 00:49
An annual government report sits awkwardly with the Trump administration’s policy of forcibly separating families at the border.

How North Korea Could Go From Hermit Kingdom to Factory Hub

Foreign Policy - Thu, 28/06/2018 - 21:21
A new report provides the most detailed look yet at how a sanctions-free Pyongyang could strike it rich.

Au Pérou, les Wampis déterminés à protéger leur territoire

Le Monde Diplomatique - Thu, 28/06/2018 - 19:26
Alors que les élites politiques péruviennes sombrent dans les scandales de corruption qui viennent d'emporter le président conservateur Pedro Kuczynski, des populations amérindiennes défendent leur autonomie à travers l'idée d'un état « plurinational » : une notion déjà inscrite dans les Constitutions (...) / , , , , , , , , , , , , , , , - 2018/07

Aux bons soins de la CIA...

Le Monde Diplomatique - Thu, 28/06/2018 - 17:24
La gauche américaine s'est trouvé des alliés inattendus dans son combat contre M. Donald Trump : les services de renseignement. En guerre ouverte avec l'actuel président, qu'ils accusent de collusion avec la Russie, ces derniers n'hésitent pas à se présenter comme les ultimes remparts de la (...) / , , , , , , , , - 2018/07

Zimbabwe Needs Genuine Democracy, Not Window Dressing

Foreign Policy - Thu, 28/06/2018 - 17:24
As the country prepares for the first post-Mugabe elections, the United States and its allies must use all the leverage they have to demand genuine reform.

On South Africa

Foreign Policy Blogs - Thu, 28/06/2018 - 16:37

I first visited South Africa in 2008, when Thabo Mbeki was being outmaneuvered by Jacob Zuma, who forced out Mbeki and ascended to the presidency in spite of sexual assault and corruption charges. No one then understood how catastrophic Zuma’s eight years in power would be—but a report the other weekend demonstrates how he undermined critical democratic institutions, behaved as though he is not beholden to the law, and used the state to employ a Western accounting firm to create and spread fake news before the term was en vogue here. As President Trump forsakes allies and negotiates with North Korea, it is critical that we do not miss the forest for the trees, lest we find ourselves ten years from now, like many South Africans today, wondering why we did not stop him sooner.

Jacob Zuma, aided by KPMG, accused South Africa’s tax authority of politically motivated investigations and illegal spying as a precursor to asserting control of the tax authority and later the treasury. He waged a war on a government department to protect himself, his family, and his cronies and to hide illegal activity. Speaker of the House Paul Ryan briefly confirmed this week that the FBI did not illegally or inappropriately spy on the Trump campaign, only to talk back his statement under political pressure, as Trump continues to undermine the entirety of the FBI. Donald Trump, aided and abetted by the Republican Party, has led a public war against Mueller, so it should come as no surprise public approval of Mueller’s non-partisan investigation is at an all-time low, along partisan lines. Mueller is successfully identifying and prosecuting criminal acts; Trump is working to delegitimize our entire justice system in service of his personal interests.

Under South Africa’s post-Apartheid government, the number of people paying taxes quadrupled, surpassing even the United States for the rate of collection. The South African public did not know Zuma himself refused to pay taxes, but they resented endemic corruption while watching Zuma incapacitate the tax authority, driving down collection rates. Not only has Trump lauded tax avoidance like Zuma, but also the unfettered indulgences of Cabinet members Ben Carson and Scott Pruitt support the false narrative that such corruption is politics-as-usual, fostering cynicism about governance while the politically connected abuse power for personal gain. Endemic corruption of this nature undermines democracy at its core.

In perhaps the darkest of parallels, Zuma once mused to his tax commissioner, “Why must I go and answer questions in Parliament? Putin doesn’t go to Parliament to answer questions.” Trump’s admiration for Putin and Russia are well documented, as is his legal team’s argument for not answering the questions of Special Counsel Robert Mueller. Trump and his team argue they are above the law, with self-pardon power and the authority to end any investigation at any time. Trevor Noah’s early segment on Trump becoming our first African dictator is more prescient now than when it aired in October 2015, with Trump’s total disregard for transparency and democracy.

My first night back in the United States after I returned from South Africa included the infamous debate in which Donald Trump implicitly referenced the size of his genitals. Yes, that happened. Yes, he is President. Here’s the thing: I’m still optimistic about South Africa and its new President, Cyril Ramaphosa. I think he may be able to right the ship. But initial optimism has given way to recognition of the depth of the hole created by Zuma’s corrupt presidency (the currency has dropped more than 30 percent since the initial bounce after Zuma’s ouster). The question, then, is how deep of a hole will we let Trump dig us? Congressional Republicans have not exercised oversight, Trump may succeed in undermining Mueller’s investigation, and the Trump family continues to profit on executive decisions. How deep will we let him dig this hole before we reclaim our identity as the leading democratic nation on the planet?

Steven Leach is a conflict and development expert who lived and worked in sub-Saharan Africa for five years; he is also a Security Fellow with Truman National Security Project. Views expressed are his own.

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La philosophie du consensus

Le Monde Diplomatique - Thu, 28/06/2018 - 15:23
Jürgen Habermas joue un rôle considérable dans l'histoire de la philosophie européenne et dans la manière dont elle est aujourd'hui structurée. Né en 1929, il est indéniablement l'intellectuel allemand le plus écouté de sa génération, et sa trajectoire est indissociable de celle de l'Allemagne — fédérale (...) / , , , , , - 2018/07

Mattis’s Last Stand Is Iran

Foreign Policy - Thu, 28/06/2018 - 13:00
As the U.S. defense secretary drifts further from President Donald Trump’s inner circle, his mission gets clearer: preventing war with Tehran.

Captain Erdogan Can’t Help the Turkish Soccer Team

Foreign Policy - Thu, 28/06/2018 - 11:54
With so much political, social, and financial capital invested in its national squad, why can’t Turkey qualify for a World Cup?

Brexit & Ireland

Politique étrangère (IFRI) - Thu, 28/06/2018 - 08:30

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2018). Marie-Claire Considère-Charon propose une analyse de l’ouvrage de Tony Connelly, Brexit & Ireland: The Dangers, the Opportunities, and the Inside Story of the Irish Response (Penguin Ireland, 2017, 384 pages).

L’ouvrage de Tony Connelly, journaliste et reporter à la radio irlandaise RTE, retrace l’évolution du processus de négociation du Brexit au prisme des intérêts irlandais et de cette relation unique avec le Royaume-Uni initiée par le traité anglo-irlandais de 1921, mise à l’épreuve par les trois décennies des Troubles, renforcée par une adhésion conjointe à la Communauté européenne en 1973, et enfin apaisée depuis l’aboutissement du processus de paix en Irlande du Nord et l’accord du Vendredi saint de 1998.

L’auteur s’emploie à suivre l’actualité du Brexit au niveau des pourparlers officiels tout en réalisant un travail sur le terrain auprès de représentants irlandais et nord-irlandais de filières et de sociétés très exposées aux « dommages collatéraux ».

Le récit commence avec l’annonce faite en janvier 2013 par David Cameron d’un référendum sur un éventuel retrait britannique de l’UE, et couvre la première phase des négociations jusqu’à l’automne 2017. Les 16 courts chapitres nous livrent des analyses très fournies, étayées de nombreux exemples et anecdotes qui, au risque de rompre le fil de la narration, aident le lecteur à percevoir les répercussions du Brexit à de multiples niveaux (institutionnel, économique, social et juridique).

Chiffres à l’appui, Connelly montre combien les économies de l’Irlande et du Royaume-Uni sont devenues, ces dernières décennies, interdépendantes et complémentaires. Le Royaume-Uni est un partenaire vital pour l’Irlande en matière de débouchés pour ses exportations dans les secteurs de l’agro-alimentaire (fruits, légumes viandes et produits laitiers) et des services. Cette relation serait fort mise à mal par l’instauration de tarifs douaniers et d’une nouvelle réglementation britannique en matière de sécurité alimentaire.

La question ultra-sensible de la frontière irlandaise, qui conditionne la mise en place d’un accord définitif, a ici toute la place qu’elle mérite. L’UE a financé une multitude de projets transfrontaliers, qui ont favorisé de nouvelles relations intercommunautaires dans un climat de confiance. Le vote britannique, qui risque d’isoler l’Irlande du Nord de l’UE, a fait resurgir le spectre du retour d’une frontière physique entre les deux Irlande comme limite extérieure obligée, alors que la fluidité des échanges l’avait rendue quasiment inexistante depuis l’accord du Vendredi saint. Ce retour, qui entraverait considérablement les échanges entre la République et l’Irlande du Nord, risquerait fort de raviver les tensions intercommunautaires et de porter un coup fatal au processus de paix. On peut également s’interroger sur le maintien de la zone commune de voyage entre l’Irlande et le Royaume-Uni, mise en place en 1923 et renforcée par l’accord du Vendredi Saint, qui assure la libre-circulation des citoyens britanniques et irlandais.

La démarche de l’histoire immédiate, à la charnière entre passé et présent, constitue un défi particulièrement difficile à relever. Les Anglais aiment à dire que « le diable est dans le détail ». Si les difficultés et les blocages que traversent les négociateurs du retrait britannique le montrent à foison, il en va de même à la lecture de cet ouvrage touffu où l’auteur s’efforce de cerner une réalité mouvante dans toute sa multiplicité et sa complexité.

Marie-Claire Considère-Charon

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Canada Confronts Cannabis

Foreign Affairs - Thu, 28/06/2018 - 06:00
Canadian officials can learn from both U.S. successes and U.S. mistakes as they try to design tax, regulatory, enforcement, and public health measures in order to reap the benefits of legal marijuana while managing the very real risks.

Myanmar’s Brutal Military Is Convicting Its Own Soldiers of Atrocities

Foreign Policy - Thu, 28/06/2018 - 03:59
Generals of an army accused of genocide have started putting troops in the dock, and it’s not because they care about human rights.

The Belt and Road Bubble Is Starting to Burst

Foreign Policy - Thu, 28/06/2018 - 00:47
China's hasty international investments are beginning to drag down its own economy.

Don’t Let Venezuela’s Government Smear the Opposition’s Brightest Star

Foreign Policy - Wed, 27/06/2018 - 19:25
Maduro’s autocratic regime is going after María Corina Machado because she is fearless and incorruptible. She needs Washington’s support.

Le spectateur impatient

Le Monde Diplomatique - Wed, 27/06/2018 - 19:12
Au cinéma, le spectateur contemporain est un homme ou une femme pressé. Il faut que l'action s'engage dès la première image du film, que les séquences s'enchaînent à la vitesse d'une mitrailleuse lourde, que les plans se succèdent au rythme du battement d'ailes d'un colibri. Le spectateur contemporain (...) / , , , , , , , , , - 2018/07

Trump’s Push to Ban Iranian Oil Could Mean Pain at the Pump

Foreign Policy - Wed, 27/06/2018 - 17:28
Big buyers of Iranian oil such as China are seen as unlikely to cut purchases to zero, but sanctions will still send crude prices higher.

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