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Union européenne

Semaine européenne du développement durable (30 mai-5 juin 2017)

Toute l'Europe - Tue, 23/05/2017 - 17:15
Du 30 mai au 5 juin se déroule la semaine européenne du développement durable.
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Publications - Press Statements : DROI to visit Uzbekistan - Subcommittee on Human Rights

A delegation of the European Parliament's (EP) Subcommittee on Human Rights (DROI), led by Josef Weidenholzer (S&D, AT) will visit Uzbekistan on 22-24 May 2017 to address concerns regarding the human rights situation, the situation of the representation of civil society and the political opposition, and the progress being made towards the eradication of child labour and forced labour.


Full press statement
Source : © European Union, 2017 - EP
Categories: Union européenne

Publications - Urgency Resolutions : MAY 2017 - STRASBOURG - Subcommittee on Human Rights

Human rights: H. Hichilema in Zambia, Dr Gudina in Ethiopia, South Sudan

The European Parliament expresses concern about arrests of opposition leaders in Zambia and Ethiopia and calls for an end to the war in South Sudan, in three resolutions voted on 18 May.


Zambia, particularly the case of Hakainde Hichilema
Ethiopia, notably the case of Dr Merera Gudina
South Sudan
Press statement
Source : © European Union, 2017 - EP
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Article - Et le Prix Charlemagne pour la jeunesse 2017 est décerné à...

Parlement européen (Nouvelles) - Tue, 23/05/2017 - 14:00
Général : Le projet polonais « Erasmus Evening », émission de radio en ligne autour du programme d’échange européen, a remporté le Prix Charlemagne pour la jeunesse 2017.

Source : © Union européenne, 2017 - PE
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L'obésité en Europe

Toute l'Europe - Tue, 23/05/2017 - 10:50
Six pays membres de l'Union européenne sont beaucoup plus touchés que les autres par le phénomène de l'obésité chez les adultes.Dans ces pays, plus de 20 % de la population à l'âge adulte est obèse. Ainsi, plus de 26% de la population à Malte souffre d'obésité, de même que 24,5% d'Irlandais, 21,3% de Lettons, 21,2% d'Hongrois et 20,2% d'Estoniens.
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[Revue de presse] Attaque à Manchester : l'Angleterre touchée une nouvelle fois par le terrorisme

Toute l'Europe - Tue, 23/05/2017 - 08:52
L'horreur a une nouvelle fois frappé les Britanniques. Dans la nuit du lundi 22 au mardi 23 mai, à 22h33, un attentat suicide a été perpétré aux abords de la Manchester Arena, la salle de concert la plus fréquentée du Royaume-Uni, alors que le public, venu voir la chanteuse Ariana Grande, quittait les lieux. Selon le dernier bilan, cette attaque aurait fait au moins 22 morts et une soixantaine de blessés. En réaction, Theresa May a convoqué, ce matin à 8h, un conseil de sécurité nationale.
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Cinéma européen : les 10 cinéastes qui montent

Toute l'Europe - Mon, 22/05/2017 - 17:08
Du mercredi 17 au dimanche 28 mai, le Palais des festivals accueille la 70ème édition du festival de Cannes. Avec Pedro Almodovar comme président du jury, ou encore Michael Haneke, François Ozon et Michel Hazanavicius en compétition, le prestigieux festival a, une nouvelle fois, fait la part belle aux réalisateurs européens. L'occasion pour Toute l'Europe de passer en revue 10 jeunes cinéastes qui montent. Deux d’entre eux concourent d’ailleurs pour la Palme : Yorgos Lanthimos pour La Mise à mort du cerf sacré et Ruben Östlund pour The Square.
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[Revue de presse] Eurogroupe : la Grèce espère un accord global

Toute l'Europe - Mon, 22/05/2017 - 09:52
Embourbée depuis 2008 dans une crise sans précédent, la Grèce, dirigée par Alexis Tsipras depuis janvier 2015, a consenti le 18 mai dernier à l'adoption de nouvelles mesures d'austérité. Le Premier ministre attend en retour des efforts de la part de ses créanciers et la conclusion d'un accord global qui mettrait fin à des mois de tergiversations, à l'occasion de l'Eurogroupe qui se tient le lundi 22 mai.
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Royaume-Uni: la maison de Champagne Taittinger se lance dans le «sparkling wine»

RFI (Europe) - Sun, 21/05/2017 - 21:01
La maison de Champagne Taittinger se lance dans le sparkling wine, le vin pétillant anglais. L'ancestrale maison rémoise est venue s'installer dans la région du Kent, au sud-est de Londres, tout près de Canterbury, pour planter des vignes et produire un vin mousseux de qualité.
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Turquie: Recep Tayyip Erdogan réélu à l’unanimité à la tête de l’AKP

RFI (Europe) - Sun, 21/05/2017 - 18:44
En Turquie, le président Recep Tayyip Erdogan a été élu ce dimanche 21 mai à l'unanimité chef de son parti, l'AKP, qu'il avait dû quitter en devenant président du pays en 2014. Sa nomination a été rendue possible par la réforme adoptée par référendum en avril.
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Les Suisses approuvent la sortie du nucléaire

RFI (Europe) - Sun, 21/05/2017 - 18:14
Après plusieurs tentatives dans les urnes, les électeurs suisses ont approuvé à plus de 58% la nouvelle stratégie énergétique promue par le gouvernement. Subventions massives dans le renouvelable, baisse de la consommation totale d'énergie et surtout interdiction de construire de nouvelles centrales dans le pays. La fin du nucléaire était dans les tuyaux en Suisse depuis la catastrophe de Fukushima. Les autorités passent maintenant à la vitesse supérieure. Même s’il faudra encore composer avec l'atome quelques temps.
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Italie: grande manifestation de soutien aux migrants à Milan

RFI (Europe) - Sat, 20/05/2017 - 22:26
En Méditerranée, les opérations de sauvetage de migrants à la dérive redoublent d’intensité. De vendredi à samedi, 2000 personnes ont été secourues et les garde-côtes italiens multiplient les opérations de débarquement. Depuis janvier, le nombre de migrants arrivés dans la péninsule est en augmentation de 40% par rapport à la même période de l’an dernier. A Milan samedi après-midi, 100.000 personnes sont descendues dans la rue pour promouvoir leur accueil et l’ouverture de la société italienne aux nouveaux venus.
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Des antibiotiques produits en Asie mettent la planète en danger

Euractiv.fr - Sat, 20/05/2017 - 09:01
Certains antibiotiques vendus en Allemagne sont produits en Inde dans des conditions alarmantes. Au risque de favoriser le développement de pathogènes résistants à la plupart des traitements. Un article d’Euractiv Allemagne.
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Highlights - Human rights visit to Uzbekistan - Subcommittee on Human Rights

A delegation of the European Parliament’s (EP) Subcommittee on Human Rights (DROI), led by Josef Weidenholzer (S&D, AT) will visit Uzbekistan on 22-24 May 2017 to address concerns regarding the human rights situation, the situation of the representation of civil society and the political opposition, and the progress being made towards the eradication of child labour and forced labour.
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Source : © European Union, 2017 - EP
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La Suède abandonne les poursuites pour viol contre Julian Assange

RFI (Europe) - Fri, 19/05/2017 - 15:28
La justice suédoise abandonne les poursuites pour viol contre Julien Assange. Ce rebondissement spectaculaire, dans une affaire qui date de près de sept ans, est un soulagement pour le fondateur de WikiLeaks, alors que le parti de la plaignante a, pour sa part, vivement critiqué cette décision. Julien Assange, réfugié depuis 2012 à l'ambassade d'Equateur à Londres, n'en a pas pour autant pas fini avec ses démêlés judiciaires.
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#Factoftheday – Greece approves new austerity measures

EU-Logos Blog - Fri, 19/05/2017 - 12:58

The Greek parliament approved, last night, a new set of austerity measures agreed between Alexis Tsipras’ government and international creditors. While the vote was held, about 10,000 people took part in the protests outside the Parliament, with a small group which broke away to confront the police. Hooded youths threw petrol bombs at officers who responded with tear gas. Dozens of masked youths broke out of the crowd to throw gasoline bombs at police guarding the accesses to the parliament building.

Reforms will start gradually from 2019 and will save 4.9 billion euros. Measures are expected to cut pensions by 18% from 2019 and a one-third reduction in non-taxable income from 2020. The austerity package lowers the income tax exception from 8,600 euros down to about 5,700 euros but increases benefits for low-income tenants, parents with children and subsidies for child care.

The measures, approved with 153 votes was also a test for the weak Prime Minister Alexis Tsipras’ coalition. The decision comes at a sensitive time, with public and private trade unions which have been on the sidelines during two days to protest against the measures that will make the Greece’s economic condition even more difficult. The country is still struggling with figures, published earlier this week, showing it had gone back into recession after seven years of crisis.

Deputy Finance Minister George Houliarakis said the austerity measures are a « necessary compromise » between meeting creditors’ demands and extending the uncertainty over the country’s economic recovery. The Eurogroup agreed, in April, the measures and hammered out in talks between the Greek government and experts from Greece’s lenders – the European Commission, the European Central Bank, the European Stability Mechanism and the International Monetary Fund (IMF).

Maria Elena Argano

For further information:

La Stampa Site: http://www.lastampa.it/2017/05/19/esteri/grecia-il-parlamento-approva-nuove-misure-di-austerit-scontri-in-piazza-con-la-polizia-fLExULmrHWkRgSppXWpKrL/pagina.html

BBC Site: http://www.bbc.com/news/world-europe-39967460


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Pour le Parlement européen, il faut réformer la zone euro pour éviter l'effondrement

Coulisses de Bruxelles - Fri, 19/05/2017 - 12:26

REUTERS/Yuya Shino

Emmanuel Macron veut réformer la zone euro après avoir relancé l’économie française. Angela Merkel est prête à la suivre dans une réforme des traités « si cela fait sens ». Pour sa première visite à la chancelière allemande, le nouveau président de la République ne rentre pas les mains vides. Même si l’Allemagne attend de voir si son nouveau partenaire va tenir ses promesses, c’est la première fois depuis longtemps qu’elle ne ferme pas la porte à un approfondissement de la zone euro. Il faut dire que la zone euro présente toujours d’inquiétantes fragilités qui ont certes été en partie comblées depuis 2010 (Mécanisme européen de stabilité doté de 700 milliards d’euros ou Union bancaire) que plus personne ne nie. Le Parlement européen, dans un rapport transpartisan –c’est rare- voté en février par 304 voix (une majorité des libéraux, des verts, des socialistes et des conservateurs) contre 255 et 68 absentions, estime ainsi qu’il faut aller plus loin et plus vite pour en faire le cœur de l’Union à 27 : ministère des finances de la zone euro regroupant les fonctions de commissaire européen chargé des affaires économiques et monétaires et de président de l’Eurogroupe (enceinte où siègent les ministres des Finances), budget propre de la zone euro doté d’une capacité d’emprunt, transformation du MES en fonds monétaire européen, etc. La socialiste française, Pervenche Berès, et le démocrate chrétien allemand, Reimer Böge, coauteurs de ce rapport symbolique, puisqu’il n’a pas de force obligatoire, répondent à deux voix aux questions de Libération.

Pour vous, la zone euro ne peut rester en l’état ?

Reimer Böge : Nous vivons dans un village global comme l’a montré la crise financière de 2007 et l’on doit avoir conscience qu’il y aura d’autres crises. Pour y faire face, nous n’avons pas d’autre choix que de renforcer l’Union et surtout la zone euro qui est son centre. Nous proposons donc de créer un poste de ministre des Finances, de transformer le Mécanisme européen de stabilité (MES) en un Fonds monétaire européen sur le modèle du FMI ou encore de créer une capacité budgétaire de la zone euro pour aider les pays confrontés à une crise, plus particulièrement à une crise exogène. Cette capacité serait ouverte aux pays non membres de l’euro qui seraient intéressés.

Pervenche Berès : On a toujours su que le point d’équilibre trouvé entre l’Allemagne et la France lors du traité de Maastricht ne permettrait pas de faire face à des crises. On s’est arrêté en chemin parce que nos conceptions de la gouvernance économique et budgétaire n’étaient pas les mêmes. Or, si les pays de la zone euro ont su faire converger leurs économies pour se qualifier pour l’euro, depuis, ils divergent en dépit du Pacte de stabilité. Comme on n’avait plus l’outil de la dévaluation monétaire, il aurait fallu inventer un mécanisme pour le recréer au niveau européen. Mais faute de courage politique, on a laissé les choses en l’état et on en a payé le prix avec la crise financière, qui n’est pas une crise européenne, rappelons-le, mais qui a trouvé un terrain favorable en Europe, car nous n’avons pas achevé la construction politique de la zone euro. On a remis les choses d’aplomb, mais cela reste fragile, faute d’avoir tranché ce débat entre l’union politique à l’allemande et le gouvernement économique à la française. Nous proposons donc dans ce rapport de le faire en créant un outil d’intervention spécifique pour la zone euro utilisable dans le cadre d’une gouvernance normale et pas seulement en temps de crise.

Le gouvernement allemand a proposé, dès 2010, la création d’un Fonds monétaire européen disposant de la capacité de restructurer les dettes publiques, ce dont les Français n’ont pas voulu entendre parler.

RB : Les Allemands ont un problème avec le partage du risque, les Français avec le partage de souveraineté… On en est là.

PB : Sur le partage de souveraineté, chacun voit la poutre dans l’œil de l’autre. Parce que sur l’Union bancaire, ce sont les Allemands qui ont été réticents et pas les Français.

RB : Chacun a son public politique ce qui explique beaucoup de divergences. Le point central sur lequel nous pouvons nous retrouver, c’est la nécessité de renforcer la zone euro, sans l’isoler du reste de l’Union, car les défis que nous devons affronter sont communs. C’est pour cela qu’il faut mener une réflexion globale sur le futur de l’Europe et le sommet de Rome, samedi, en fournira une première occasion.

PB : La priorité, c’est le « cœur nucléaire », l’euro, sinon l’ensemble de l’Union se défera. C’est moins populaire, car on est sur le monétaire et l’économie, pas sur les valeurs. En 2010, lorsque Wolfgang Schäuble, le ministre des finances allemand, avance son idée d’un FME c’est dans l’esprit d’écarter toute intervention du politique : cet organe indépendant avait vocation à imposer seul un programme d’austérité et une restructuration de la dette du pays aidé, ce qui n’était pas acceptable en l’état par la France. De plus, à cette époque, alors que les banques allemandes et françaises sont très exposées à la dette grecque, les autorités françaises recommandent aux banques françaises de ne pas vendre cette dette, alors que les autorités allemandes laissent leurs banques se débarrasser de leurs créances. Ce sont ces deux éléments qui expliquent les crispations autour de cette idée de FME. La France, à mon avis, restera réticente à un FME si ce n’est qu’un instrument indépendant, sans mécanisme de solidarité, autrement dit un simple développement du MES dans ses aspects les plus punitifs. C’est pourquoi, dans notre rapport, nous mettons le FME au service d’un stabilisateur automatique qui est le budget de la zone euro.

RB : Cela est un point très important. Aujourd’hui, si un pays traverse une crise et a besoin de soutien, il y a 4-5 réunions des ministres des finances et des chefs d’État et de gouvernement qui donnent lieu à des batailles motivées par des considérations de politique intérieure. Ce n’est pas un bon signal que nous envoyons, comme l’a montré le cas de la Grèce. Il faut pouvoir agir de manière plus indépendante et automatique.

À quoi servira cette capacité budgétaire de la zone euro ?

PB: Reimer voulait que l’on propose un mécanisme pour les jours de pluie, c’est-à-dire un fond auquel on a recours en cas de problème, alors que je voulais instaurer une indemnité chômage minimum. On s’est bloqué : les deux ne sont pas exclusifs, mais Reimer ne voulait pas mentionner ma proposition. Notre point d’équilibre, c’est donc le FME, un mécanisme indépendant qui intervient en cas de crise, mais qui est accompagné d’un trésor européen qui a une vue générale de la situation et qui dispose de fonds pour intervenir préventivement. Le FME c’est le pompier, le trésor, c’est le bon père de famille. La fonction FME intervient en cas de choc asymétrique tandis que l’aspect Trésor interviendra en cas de choc symétrique, c’est-à-dire touchant tout le monde, et pour favoriser la convergence.

RB : Soyons clairs : la capacité budgétaire n’a pas vocation à faire concurrence aux fonds régionaux actuels. Notre approche est prudente : elle commencera à fonctionner avec un certain montant qui pourra évoluer avec le temps et elle sera alimentée par des cotisations des États à définir. Dans un contexte dominé par le manque de confiance, il s’agit de regagner de la confiance. Nous voulons envoyer le signal que nous sommes prêts à stabiliser l’eurozone, prêts à soutenir les pays en crises. Si on ne bouge pas rapidement, on va vers la catastrophe.

PB : Il est difficile de critiquer la politique monétaire, de dire que la Banque centrale européenne va au-delà de son mandat, comme on l’entend en Allemagne, et de ne rien faire. Il faut que les gouvernements prennent leurs responsabilités. Il est bizarre de vouloir absolument le FMI à bord et de ne pas l’écouter : or à chaque fois qu’on les a vus, ils nous ont dit que la zone euro devait avoir une capacité budgétaire.

Tous les pays de la zone euro pourraient bénéficier de cette capacité budgétaire ?

PB : Non, l’accès à cette capacité serait conditionné au respect d’un code de convergence.

RB : En ce moment, il est facile pour un pays sous programme, c’est-à-dire qui a demandé une aide financière, d’incriminer Bruxelles ou le FMI. Il faut sortir de cette logique d’irresponsabilité. Nous proposons donc la création d’un « code de convergence » qui serait adopté par le Parlement européen pour une durée de cinq ans sur la base des recommandations par pays de la Commission. Il comprendrait des critères de convergence concernant la fiscalité, le marché du travail, les investissements, la productivité, la cohésion sociale, la bonne gouvernance, etc.. Ensuite, chaque gouvernement décidera de la meilleure voie pour atteindre les objectifs.

PB : Le code de convergence est en fait une alternative au Pacte de stabilité. La convergence a fonctionné lorsque les pays cherchaient à entrer dans la zone euro : chacun a défini sa propre stratégie en fonction d’un objectif qu’il s’est fixé en s’appuyant sur un consensus national. Or, le Pacte de stabilité, c’est un gendarme qui dit ce qu’il faut faire sous la menace de sanctions et ça n’a pas fonctionné, car on ne sanctionne pas un souverain. Il faut donc retrouver cette pédagogie des critères de convergence : on sortirait de la logique du bâton pour celle de la carotte, le budget de la zone euro.

Quel montant atteindrait cette capacité ?

RB : On commencerait avec une somme raisonnable qui pourra augmenter par la suite une fois la confiance installée. Il faut simplement habituer les gens à un nouveau système de solidarité.

PB : Le MES actuel sera dans la capacité budgétaire, comme le demande Jean-Claude Juncker, le président de la Commission. Les 700 milliards d’euros qu’il peut emprunter représentent 5 % du PIB de la zone euro. C’est de l’argent qui n’est presque pas utilisé aujourd’hui.

Êtes-vous favorables aux emprunts européens pour alimenter la capacité budgétaire ?

PB : Le groupe socialiste voulait qu’on les mentionne explicitement. La formulation finale est plus alambiquée, mais la capacité d’emprunt propre à alimenter la capacité budgétaire pour qu’elle puisse faire face à des chocs symétriques figure dans le texte.

Au fond, vous proposez une Europe puissance, celle de l’euro, et une Europe espace, celle du marché unique.

RB : Helmut Kohl, l’ancien chancelier allemand, a affirmé que pour faire de l’union monétaire un succès, il fallait la couronner par une union politique. C’est d’autant plus urgent que, comme l’a dit Heinrick Winkler, un professeur d’histoire allemand, « nous sommes confrontés en occident à un conflit de cultures : une culture issue des révolutions européennes et americaine et une culture incarnée par Donald Trump », c’est-à-dire un conflit entre libéralisme et illibéralisme… À partir de là, si certains pays ont un problème ils ne devraient pas être autorisés à freiner les avancées dont nous avons désespérément besoin. Dans ce sens, nous devons avoir différentes vitesses. Nous ne devons jamais laisser le cœur central être menacé par ceux qui n’en font pas partie.

PB : On n’a pas dit aux pays de l’Est qui ont rejoint l’Union en 2004 qu’ils entraient dans un ensemble qui était davantage qu’un marché unique. Or, comme ils venaient de recouvrer leur souveraineté, on aurait dû faire beaucoup de pédagogie. Aujourd’hui, on se retrouve devant un problème : ainsi seuls 23 % des députés de l’Est hors zone euro ont voté pour notre rapport, alors que tout ce qui fragilise la zone euro menace l’ensemble. Là, ils vont devoir choisir.

RB : Les pays d’Europe de l’est ont le sentiment d’être devenus des citoyens de seconde classe, ce qu’ils ne sont pas bien sûr. S’ils veulent rejoindre la zone euro, ils sont les bienvenus. De plus, le budget européen fournit la preuve de la grande solidarité qui existe entre nous, ces États recevant chaque année jusqu’à 4 % de leur PIB. Ils doivent comprendre que la stabilisation de l’eurozone est aussi dans leur intérêt.

PB : Lors des sommets qui ont suivi le Brexit, les chefs d’État et de gouvernement n’ont pas osé parler de la zone euro, car cela est devenu un sujet qui divise. Or, pour relancer l’Union, je ne vois pas comment éviter le sujet.

RB : Il n’y a plus de temps à perdre en discussions. Ce rapport montre que ce parlement a à cœur de stabiliser le système. Sinon il s’effondrera et ce n’est pas une alternative viable.

L’élection d’Emmanuel Macron semble relancer la dynamique franco-allemande.

PB : Il ne faut pas la laisser passer. C’est à lui maintenant de convaincre la Chancelière qu’il ne demande pas un passe droit pour la France et qu’elle y a aussi intérêt. Le risque ce serait d’accepter comme une première étape ce que souhaite Wolfgang Schäuble, la mise sous contrôle de la discipline budgétaire par un organe «indépendant» sous couvert de mouvement. L’essentiel c’est de tenir les deux bouts de la chaîne, responsabilité et solidarité, investissement et réformes ; le nouveau Président de la République française doit obtenir cette approche globale.

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Sylvie Goulard, ministre de la défense : une ambition au service du fédéralisme européen

Coulisses de Bruxelles - Fri, 19/05/2017 - 12:14

REUTERS/Gonzalo Fuentes

Si Sylvie Goulard est l’une des stars de la bulle européenne, elle est quasiment inconnue sur la scène politique française. À 52 ans, cette femme de convictions, au caractère bien trempé, qui a rejoint Emmanuel Macron dès le début de sa courte marche, a derrière elle une carrière bien remplie de haute fonctionnaire, menée à Paris puis à Bruxelles, et, depuis 2009, de députée européenne centriste et libérale. Sylvie Goulard, qui se retrouve propulsée au ministère de la Défense, est à la fois un produit de la méritocratie à la française (les classiques Sciences Po et ENA), mais aussi l’une des rares incarnations d’une élite purement européenne, « Bruxelles » n’étant souvent que le reflet des classes politiques nationales.

La suite est ici:

N.B.: une version courte de ce portrait est paru dans Libération papier d’aujourd’hui

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