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Défense

Interception d’un convoi affilié aux terroristes à l’extrême nord du Niger.

Le 14 mai, en fin de matinée, un convoi de deux pick-up a été intercepté au sud de la passe de Salvador. A l’issue d’un violent accrochage, les forces françaises et nigériennes ont mis hors de combat six individus lourdement armés.
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Trophées des champions de la Défense

La première édition de la cérémonie des trophées des champions de la Défense s’est tenue le mercredi 13 mai à l’hôtel de Brienne. Cet évènement a permis de récompenser les militaires dont les résultats obtenus ont mis en valeur l’armée française et sa pratique du sport.
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Le Male 2020, un projet européen de drone

Blog Secret Défense - Mon, 18/05/2015 - 17:11
Ce successeur du Reaper associe la France, l'Allemagne et l'Italie.
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Base aérienne de Rochefort : conseil de perfectionnement de l’EFSOAA

Le conseil de perfectionnement de l’école de formation des sous-officiers de l’armée de l’air (EFSOAA) s’est tenu à Rochefort le mardi 12 mai 2015.
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Le nouvel Air Actus est maintenant disponible !

L’arrivée du printemps et des beaux jours est également pour l’armée de l’air le départ de la saison des meetings. Pour l’occasion, l’Air actualitésnuméro 681 du mois de mai vous relate l’ultime préparation des ambassadeurs avant ce rendez-vous des aficionados de l’aéronautique.
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Opération Barkhane : le troisième Reaper réalise son premier vol

Dans le fuseau Est de l’opération Barkhane, le 7 mai 215, le détachement air de Niamey a reçu un troisième drone Reaper.
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EUNAVFOR Med : Pourquoi le renseignement est important ? Pourquoi peu de problème de moyens?

Bruxelles2 - Mon, 18/05/2015 - 14:45

A l’intérieur d’un avion de surveillance Atlantique 2 (crédit : DICOD France)

(BRUXELLES2) Les ministres des Affaires étrangères et de la Défense des 27 * donnent aujourd’hui leur « feu vert » à EUNAVFOR Med, la nouvelle opération maritime de l’UE destinée à « déjouer le trafic d’êtres humains en Méditerranée« , notamment en provenance de Libye. Faute de résolution des Nations-Unies dans l’immédiat, cette opération devrait démarrer par une première phase : l’échange d’informations et du renseignement (lire : Une tactique politique remarquable. Le voile se lève sur EUNAVFOR Med). Ce n’est pas du tout négligeable, contrairement aux apparences. C’est même un point essentiel pour cette opération, qui ne rencontre que peu de problèmes de génération de forces. Un point assez étonnant qu’il mérite aussi d’expliquer.

L’échange de renseignements, est-ce si important ?

Cela peut paraître un détail… mais c’est un point fondamental. C’est même LE nerf de la guerre contre les trafiquants d’êtres humains. Sans un exact traçage des différents trajectoires des trafiquants, des différents moyens employés, une identification précise (photos à l’appui) des personnes, etc. la réduction de ce trafic sera une pure illusion d’optique.

Si l’objectif est bien de neutraliser ces réseaux, donc de traduire leurs auteurs devant la justice, il faut, en effet, avoir des preuves précises à l’encontre de leurs auteurs et pas seulement de quelques passeurs qui sont, généralement, des seconds couteaux… Sinon les suspects arrêtés auront alors beau jeu de dire qu’ils ne sont que « d’innocents organisateurs de croisières en Méditerranée » Un peu comme les pirates dans l’Océan indien indiquaient régulièrement être « d’inoffensifs pêcheurs »… juste après avoir jeté les armes dans l’eau. Il faut donc des moyens d’observation aériens (avions de surveillance maritime, drones, hélicoptères…) et d’imagerie (radars, satellites, etc.).

Si l’objectif est de traduire les trafiquants en justice, alors qu’ils sont en haute mer, il faudra aussi que le droit soit adapté au besoin. Poursuivre des étrangers, pris hors territoire national, à faire du convoyage d’êtres humains, n’est pas automatiquement tout à fait simple. Et les droits des différents Etats membres devront, au besoin, être ajustés.

Une question de moyens ?

La génération de force pour cette opération apparait moins difficile que pour d’autres opérations pour différentes raisons.

1° La mer n’est pas la terre. Une opération maritime est toujours plus facile à « mettre en place » qu’une opération terrestre. Il n’y a pas de zone de contact, autrement que dans les eaux territoriales (si on décide de mettre ces eaux dans les opérations), pas d’emprise terrestre dans un pays tiers (donc pas de nécessité de négocier un accord de protection des troupes), et les effectifs sont déjà formés en unités constituées (des navires).

2° Les eaux internationales face à la Libye sont toutes proches. Et on bénéficie déjà de points d’appui déjà éprouvés et connus – pour les marines ou les avions – sur le territoire italien (en Sicile) ou à Malte. Il n’y a pas donc de difficulté d’établir un QG en zone hostile ou des bases loin des territoires nationaux. Une bonne part des marines concernées (Grèce, Italie, France, Espagne…) sont déjà quasiment sur place.

3° La Méditerranée est vraiment une « mare nostrum ». Toutes les marines européennes s’y croisent un jour ou l’autre ne serait-ce que pour participer à des manoeuvres interalliées (au sein de l’OTAN en général) ou pour se rendre dans l’Océan indien  — pour participer à l’opération de lutte anti-piraterie, à l’opération des alliés en Irak, etc. — ou pour aller plus loin. De fait, il sera tout à fait loisible durant le trajet de faire une « halte » dans l’opération EUNAVFOR Med. Le coût pour les marines est alors réduit.

4° Le Quartier général d’opérations (OHQ) choisi par les Européens, à Rome, est déjà opérationnel. Ce QG de Rome a servi de coordination pour l’opération Mare Nostrum et est actuellement utilisé pour l’opération Triton menée sous l’égide de Frontex (l’agence européenne de contrôle aux frontières).

Précisons enfin que les marines sont d’autant plus « allantes » qu’elles sont actuellement en « manque d’opérations ». Cette opération est pour elles à la fois, un très bon exercice en terme d’opération interalliée mais aussi de démonstration de leur savoir-faire, au plan national. Démonstration nécessaire quand il s’agit de discuter la répartition des budgets. C’est particulièrement le cas au Royaume-Uni, où le gouvernement a été accusé de négliger sa marine, mais c’est le cas dans tous les pays européens où le partage de ressources budgétaires rares révèle souvent des arbitrages délicats.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Lire aussi sur une possible présence à terre en Libye, l’utilisation des forces spéciales : Des « Boots on the ground » en Libye, le grand phantasme ?

(*) Le Danemark ne participe pas aux opérations militaires de l’UE ni au processus de décision, en vertu de l’opt-out négocié à la ratification du traité de Maastricht.

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L’eurodrone, c’est parti

Bruxelles2 - Mon, 18/05/2015 - 13:45

Le Drian, Von der Leyen, Pinotti : « on signe au-dessous ou au-dessus ? », grande interrogation des 3 signataires (© NGV / B2)

(BRUXELLES2) Les ministres de la Défense — français, allemand et italien — ont signé ce lundi (18 mai) à midi à Bruxelles la lettre d’intention pour le développement d’un drone européen MALE (moyenne altitude longue endurance).

Une capacité critique

« Le fait de s’engager ensemble sur ce projet d’Eurodrone (*) est considérable » a souligné le Français Jean-Yves Le Drian. « C’est une capacité critique dont nous devons disposer, dont nous devons avoir la maitrise » a-t-il souligné, reconnaissant avoir emprunté le terme d’Eurodrone à sa collègue allemande von der Leyen. « C’est Ursula qui en a les droits d’auteur » a-t-il plaisanté. Ce topo a été repris et agrémenté dans les autres langues par ses collègues européens. C’est « une technologie pointue », une réelle « capacité manquante » a souligné la ministre allemande Ursula von der Leyen (Allemagne). « Une capacité critique aujourd’hui mais aussi une capacité pour le futur » a renchéri Roberta Pinotti (Italie).

Un trio ouvert à d’autres Pologne ou Espagne ?

Cette démarche est « ouverte » a tenu à souligner le ministre français. « Ce trio, après la période de définition, est sans doute destiné à s’élargir (…) D’autres pourront nous rejoindre demain. » Deux pays sont particulièrement « dans la boucle ». « L’Espagne et la Pologne ont déjà manifesté leur intérêt » a-t-il ajouté

(NGV)

Autres détails à suivre sur le Club

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Un para DG du GICAT

Le mamouth (Blog) - Mon, 18/05/2015 - 10:59
Ce n'est pas une surprise : le général Jean-Marc Duquesne prend officiellement ses fonctions de
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Du neuf sur les meetings de l’air

Le mamouth (Blog) - Mon, 18/05/2015 - 09:06
Trois meetings seront organisés par la FOSA cette année : le premier, qui me semble le plus complet
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Compte-rendu de l'assemblée générale de Bretagne Pôle Naval

MeretMarine.com - Mon, 18/05/2015 - 00:16

L’Assemblée Générale de BPN réunissait plus de 135 membres et partenaires, le 13 mai au coeur de la  Cornouaille
BPN est un cluster opérationnel qui fédère 148 adhérents représentant près de 20 000 emplois en Bretagne, dans trois domaines d'excellence : la navale, les énergies marines renouvelables, l’offshore pétrole et gaz.
Les Présidents, Vices Présidents, Pilote de groupe de travail ont exposé les actions phares de l’année 2014 :

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Sauvetage de nouveaux migrants en mer Méditerranée

Bruxelles2 - Sun, 17/05/2015 - 18:16

(B2) La frégate allemande Hessen est venue au secours de trois canots pneumatiques en détresse, jeudi (14 mai), en Méditerranée, annonce la Bundeswehr. L’équipage a réussi à prendre un total de 294 personnes à bord.

De son côté, le navire amiral de la marine britannique, le HMS Bulwark était venu au secours de quatre navire en détresse à environ 40 miles au large des côtes de la Libye, mercredi (13 mai). Chaque bateau gonflable « transportait environ 100 migrants, dont un certain nombre de femmes enceintes et les enfants » précise un communiqué de la Royal Navy. Environ 225 personnes ont été récupérés dans un premier temps et 220 un peu plus tard dans la matinée du 13. Le même jour, le HMS Bulwark a recueilli 150 autres migrants récupérés par le MV Phoenix, navire affrété par les ONG (Médecins Sans Frontières et MOAS Migrant Offshore Aid Station). 

(NGV)

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Attentat à Kaboul. Un membre de la mission EUPOL Afghanistan tué (maj2)

Bruxelles2 - Sun, 17/05/2015 - 11:56

Deux des véhicules atteints dans l’attaque (Crédit : BBC)

(BRUXELLES2) Un attentat suicide, à la voiture piégée près de l’aéroport international de Kaboul, a tué, ce dimanche (17 mai) matin, un membre de la mission européenne de soutien à la police afghane (EUPOL Afghanistan). Bilan confirmé par EUPOL Afghanistan. « Trois autres membres de la mission qui se trouvaient à bord du véhicule visé ont été conduits en lieu sûr. Mais leurs blessures ne sont pas mortelles. » indique un communiqué de la mission. La personne tuée serait, selon nos informations, un membre de l’équipe de sécurité rapprochée. Un Britannique a confirmé le ministère britannique des Affaires étrangères (Foreign Office).

Attentat à la voiture bélier

Les premiers éléments de l’enquête montrent que les assaillants ont utilisé une voiture bélier bourré d’explosifs pour commettre leur forfait. Selon un porte-parole de la police, Ebadullah Karimi, cité par les agences, un « kamikaze » dans une Toyota Corolla a percuté le véhicule d’EUPOL sur la route de l’aéroport principal de Kaboul, à environ 200 mètres de l’entrée de l’aéroport principal, le long de la route menant à la base militaire toute proche de l’OTAN. Deux civils, deux jeunes filles afghanes, selon l’AFP, ont également été tuées dans cette attaque revendiquée par les talibans. Et 18 autres personnes blessées, dont plusieurs enfants. Plusieurs autres véhicules (civils) présents sur place ont été détruits.

Un engagement nécessaire des autorités afghanes

La Haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères a rapidement réagi ce matin, apportant sa « plus profonde sympathie aux familles, amis et proches de notre collègue et de toutes les autres victimes innocentes ». Mais Federica Mogherini a tenu aussi à tenir un langage plus politique en guise d’avertissement aux autorités afghanes. « Le gouvernement afghan doit veiller à ce que les responsables de cette attaque soient traduits en justice » a-t-elle déclaré. « Le chemin de la paix et de la stabilité en Afghanistan est long. Il nécessite un engagement fort du gouvernement afghan, l’unité du peuple afghan et tout le soutien international dont les Afghans ont besoin. En tant qu’Union européenne (…), (nous allons) continuer notre engagement pour la sécurité, le développement et le respect et l’amélioration des droits de tous, à commencer par celui des enfants et des femmes ».

Une mission déjà touchée dans le passé

Il semble bien cette fois que ce soit la mission EUPOL qui ait été visée en tant que telle. Un véhicule de la mission EUPOL Afghanistan avait été « impliqué » dans un attentat suicide, début janvier 2015 à Kaboul, a confirmé la mission européenne de soutien à la police afghane (Lire : Un véhicule européen (EUPOL Afghanistan) visé par un attentat suicide à Kaboul). Deux autres membres de la mission étaient décédés en janvier 2014 dans un attentat qui visait un restaurant fréquenté par les étrangers de la capitale afghane (Lire : 2 morts à EUPOL Afghanistan dans un attentat d’un restaurant à Kaboul).

NB : C’est la 54e personne à décéder dans le cadre d’une mission ou délégation européenne, depuis la mise en place de la politique étrangère et de sécurité commune (PESC) de l’Union euroépenne. Lire mémoriam

(NGV)

(Maj) dim. 12h45. Mis à jour avec précisions sur le mode opératoire, nationalité et fonction de la victime, le bilan plus complet de l’attentat + déclaration de Federica Mogherini

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Une certaine remise en ordre des missions et opérations de la PSDC … comme de l’OTAN ?

Bruxelles2 - Sat, 16/05/2015 - 14:37

(BRUXELLES2) Les missions et opérations de maintien de la paix soutenues par l’Union européenne sont le coeur et la raison d’être de la politique de sécurité et de défense commune. Les ministres de la Défense des « 28 » devraient le rappeler lundi (18 mai) lors de leur réunion semestrielle à Bruxelles. Mais l’heure n’est-il pas venu de faire des choix, de trancher des noeuds gordiens jamais tranchés ? D’aboutir aussi à une certaine répartition des tâches avec l’OTAN, plus nettes qu’aujourd’hui ?

Retrouver la raison d’être

On peut, en effet, se poser la question : l’objectif réel des missions de la PSDC est-il atteint aujourd’hui ? Pour Arnaud Danjean, c’est clair : « beaucoup trop de missions sont devenues aujourd’hui des missions alibis. Cela permet de planter un drapeau européen sur un point de la carte. Et on dit c’est couvert ». Le propos est dur et pourrait être discuté. Mais il est un fait, peu de missions/opérations remplissent aujourd’hui l’objectif fixé à la PSDC : être une garantie d’interposition, de maintien de la paix, manifester la présence européenne de « force », être présent au début de la crise (et non après)… L’assistance ou l’expertise fournie à des Etats pour retrouver la maitrise de certaines de leurs politiques ressort d’une autre logique.

Des missions aux ambitions faibles

Les deux dernières missions qui viennent d’être lancées illustrent ce propos, avec un mandat assez limité et un nombre de personnels faible. La mission civile de conseil dépêchée en Ukraine (EUAM Ukraine) pour conseiller le gouvernement ukrainien sur la réforme de ses forces de sécurité intérieure (police, gardes-frontières, renseignement…) compte une centaine de personnes et n’a qu’un mandat de conseil (non de formation). Idem pour la mission militaire lancée en République centrafricaine pour conseiller la restructuration de l’armée (EUMAM Rca) qui ne compte qu’une soixantaine de personnes. Mission limitée car plusieurs Etats membres ne souhaitaient pas mettre en place (immédiatement) une mission de formation de l’armée (type EUTM). Il est sans doute trop tôt pour évaluer leurs résultats. Mais on ne peut que constater que ces missions ont, à la fois, une ambition et des moyens réduits par rapport au champ des menaces et des ambitions exprimées par les uns et les autres. On est très loin ainsi de l’objectif exprimé notamment au sommet de Petersberg, en 1992, lors de la création de la PSDC, d’intervention de faire cesser des combats ou de maintien de la paix.

Ne pas hésiter à fermer ou remodeler

Certaines missions ne doivent-elles pas être fermées ? Il faut avoir le courage de poser ces questions. C’est le cas pour EUFOR Althea Bosnie-Herzégovine dont l’utilité militaire est très limitée et n’a plus vraiment de raison d’être avec la nouvelle stratégie introduire pour la Bosnie-Herzégovine. Ce peux être le cas également pour EUBAM Libya qui devrait être fermée sans tarder, quitte à rouvrir ensuite dans un autre format, voire conservée juste fictivement (juridiquement). La mission d’assistance aux frontières EUBAM Moldova/Ukraine (*) pourrait aussi décroitre de voilure ou changer de focus. Cependant, à l’inverse de certains observateurs, je ne pense pas qu’une telle attitude peut se justifier pour EUBAM Rafah – qui constitue la pièce d’un puzzle très difficile à reconstituer car inclus dans le processus, très délicat, de paix au Moyen-Orient. Les missions de formation ou de conseil qu’elles soient civiles (EUPOL Copps en Palestine) ou militaires (EUTM Mali, EUTM Somalie) ont prouvé leur efficacité. Elles doivent évoluer dans le temps. Mais, sur ce modèle, peuvent être bâties aussi d’autres vecteurs de performance pour l’Union européenne.

Introduire une troisième voie pour les opérations/missions de la PSDC !

La mise en place du Traité de Lisbonne devrait amener des initiatives nouvelles. En mettant sous la même autorité hiérarchique, celle de la Haute représentante / Vice présidente de la Commission, les instruments financiers et les délégations de l’UE comme les missions / opérations PSDC , elle autorise à réfléchir à d’autres voies d’intervention. La simple contractualisation à des partenaires (publics ou privés), méthode privilégiée de la Commission européenne, et la mise en place d’une mission / opération PSDC, ne permettent pas de faire face à toutes les situations. La première méthode (la contractualisation) est souple d’emploi mais a un gros défaut : l’éparpillement des contrats, l’absence de marque, de présence européenne, le manque de suivi d’un contrat à l’autre et des résultats parfois hasardeux. L’opération PSDC est souvent lourde à mettre en place. Entre le début de la crise, son paroxysme, la volonté vacillante des Etats membres, il peut s’écouler un long laps de temps qui fait que cette mission/opération n’est plus adaptée au moment. C’est dans ces sables mouvants que s’est fait prendre EUBAM Libya mais aussi d’autres missions qui ont mis un certain temps avant de s’adapter à une nouvelle donne. Cette méthode devrait être réservée soit aux opérations à mandat exécutif (EULEX Kosovo, EUNAVFOR Atalanta, EUFOR Rca), soit aux missions d’observation ou d’interposition (EUMM Georgia), voire de formation structurelle qui s’étalent sur une durée assez longue (EUTM Somalia et EUTM Mali).

Des équipes d’experts PSDC dans les délégations

Il y a sans doute place pour une troisième voie d’intervention. Des synergies pourraient être exploitées davantage avec les réseaux des délégations pour mettre en place des « pools d’experts », sur une durée variable, plus ou moins longue, pour conseiller et suivre un certain nombre de projets en matière de coopération sécuritaire. Cela pourrait très bien remplacer certaines missions « en fin de vie » (ou en survie palliative : Libye, Congo) ou, à l’inverse, permettre le démarrage rapide de projets dans des pays où la nécessité d’une mission / opération « en plein régime » n’est pas automatiquement nécessaire  (Nigeria, Côte d’Ivoire, Mauritanie, Tunisie) ou la situation susceptible d’évoluer rapidement. Ce dispositif aurait l’avantage de la souplesse de mise en place – en se greffant sur une délégation existante – pour évoluer rapidement (crescendo ou descresndo) en s’adaptant à de nouveaux besoins ou menaces.

… pour servir de précurseur aux missions PeSDC

Ils permettraient de doter les délégations les plus exposées non pas d’un simple attaché mais d’un « pool » d’experts, provenant du personnel diplomatique ou communautaire (SEAE ou CE) comme des Etats membres. La mise en place d’une mission / opération PSDC pourrait venir dans un second temps, le « pool » d’experts assurant ainsi les premiers pas, comme un groupe d’avant-garde. Cette méthode aurait l’avantage d’éviter le long délai qui marque souvent le temps entre la décision politique et la réelle efficacité d’une mission (civile) sur place, pour un coût moindre, en permettant d’aiguiller plus sûrement les objectifs d’une telle mission. A l’inverse, rien n’empêcherait ce « pool » d’experts d’être renforcé par des contrats externes, qu’il pourrait gérer directement.

Un peu de remise en ordre entre UE et OTAN

Une certaine remise en ordre entre l’OTAN et l’UE pourrait aussi se justifier. Les menaces ne manquent pas aujourd’hui, les champs d’action non plus. Et certains doublo,nages paraissent aujourd’hui un peu superflus. Au niveau des opérations, les deux opérations anti-pirates menées dans l’Océan indien — l’une par l’OTAN (Ocean Shield), l’autre par l’Union européenne (EUNAVFOR Atalanta) — n’ont aucune justification sinon des contingences politiques : la Turquie et le Danemark ne participent pas à la PSDC de l’Union européenne. Ce d’autant que Ocean Shield est, pour l’instant, réduite au minimum (Américains et Britanniques notamment ayant d’autres priorités) et n’assure plus de permanence dans la zone. A l’inverse, en Afghanistan, l’Union européenne, qui a un rôle très limité et parcellaire, ne devrait-elle pas mettre fin à sa mission EUPOL, au champ d’action assez limité, pour laisser la place comme au Congo à une équipe plus réduite par exemple, et se recentrer sur son voisinage ?

Une opération « promenade du dimanche »

Cette remise en question doit concerner aussi certaines opérations de l’OTAN. Est-il justifié de maintenir des milliers de militaires de l’OTAN sur le sol kosovar. L’heure de la décrue de la KFOR devrait être engagée très rapidement. Cette force monopolise aujourd’hui plusieurs milliers de normes et sert bien souvent d’excuse à certains pays pour ne pas s’engager ailleurs. Cette opération « tout confort », « 3 ou 4 étoiles », à quelques centaines de km de son domicile, est effectivement tentante pour de nombreuses armées d’Etats membres. Mais elle a très peu à voir avec la stabilisation. On se situe davantage dans l’exercice de santé ou la promenade du dimanche à côté d’autres opérations beaucoup plus risquées et engageantes (comme au Mali ou en Centrafrique).

Certains « experts » pourraient observer que les évènements récents en Macédoine (avec l’introduction de « groupes armés venant du Kosovo ») justifient plus que jamais de conserver ces forces. C’est renverser le problème : la présence de ces forces en nombre au Kosovo a-t-elle réussi à empêcher ces incidents et dérapages graves ? Une présence, plus limitée mais plus pointue, n’est-elle pas plus adaptée ? Répondre à ces questions, c’est répondre de fait à la nécessité de revoir rapidement le format KFOR.

(Nicolas Gros-Verheyde)

(*) Cette mission n’est officiellement pas une mission PSDC mais un « contrat » Commission européenne délégué à des prestataires extérieurs bien qu’elle en présente toutes les caractéristiques : présence de policiers / douaniers en uniforme, fonction de mentoring, contribution des Etats membres, système hiérarchisé, rapport au COPS, etc. Ce qui représente aujourd’hui une anomalie qui devrait être résorbée.

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Après TV5 monde, où en est la cyber conflictualité ?

EGEABLOG - Sat, 16/05/2015 - 14:06

Ayant prononcé l'autre jour (7 mai) une conférence devant l'ANAJ IHEDN sur l'état de la cyberconflictualité aujourd’hui, le cas de TV5 monde, j'ai le plaisir de mettre en ligne l'enregistrement vidéo de cette session.

Conférence « Après l’affaire TV5 Monde, où en est la cyber-conflictualité ? »

vidéo de la conférence

Merci aux bénévoles de l'ANAJ pour leur animation du débat stratégique. O. Kempf

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Ces très chers battlegroups, vraiment inutilisables ?

Bruxelles2 - Fri, 15/05/2015 - 21:48

(crédit : MOD Suède : Nordic Battlegroup)

(BRUXELLES2) La force de réaction rapide de l’Union – les fameux Battlegroups ou Groupements tactiques – sont toujours au garage. Et ils risquent d’y rester – sauf volonté politique très clairement affirmée. Car plusieurs opportunités ont été perdues dans le passé. J’en ai compté 4. Et le planning actuel des battlegroups, s’il est à peu rempli en apparence, compte dans les faits de nombreux trous quand on prend en compte les contingences économiques, politiques et opérationnelles.

Un dernier loupé…

La dernière opportunité loupée, c’était en Rép. Centrafrique (RCA). Tout était taillé pour une action d’un des groupements tactiques de l’Union européenne : la situation de crise prégénocidaire, une possibilité d’intervention bien cadrée au plan géographique (Bangui ou Ouest de la RCA), un engagement limité dans le temps, l’engagement de l’Union africaine d’un côté, de l’ONU de l’autre, un consensus international favorable. Et chacun (Haut représentant comme Etats membres) a contribué à ce que cette occasion soit perdue… (lire :  Envoyer ces « foutus » battlegroups en Centrafrique, vous n’y pensez pas ! et Battlegroup pour la Centrafrique ? Comment Cathy a dit stop !)

Trois autres opportunités perdues en six ans

Ce n’est pas la première fois qu’une telle opportunité est loupée. Dans le passé, par trois fois, un besoin s’est fait sentir d’une intervention rapide, le pays ou l’ONU était demandeur, et l’idée d’envoyer un battlegroup a été mise sur la table, ou moins envisagée un moment, avant d’être finalement abandonnée.

1° En 2008, au Congo, raconte Alain Le Roy, ancien responsable des casques bleus à l’ONU et actuel secrétaire général du Service diplomatique européen. « Quand j’étais au département du maintien de la Paix de l’ONU, j’avais demandé une aide européenne pour le Congo, un battlegroup avait été sérieusement envisagé. Mais on ne l’avait pas obtenu » (lire aussi : Le Battle group franco-allemand partira-t-il au Congo? et L’UE étudie quatre options pour le Congo).

2° Sur la Libye, aussi en 2011, on avait aussi sérieusement envisagé la possibilité de faire intervenir un battlegroup pour assurer l’évacuation des ressortissants européens et étrangers, le « Nordic battlegroup » était prêt. « Mais la question des coûts avait fortement freiné fortement le déploiement » (lire : Eufor Libya : le nordic Battlegroup « ready to go ».

3° Au Mali, en 2013, également, « il avait un moment question d’envoyer un battlegroup ». Mais là apparemment c’étaient les Français qui n’étaient pas très chauds d’avoir du multinational. Et les nations d’astreintes n’étaient pas « chauds bouillants » pour reprendre une expression adéquate… (lire : Mali. Un certain échec du concept des battlegroups).

Revue d’effectif : Un planning à très gros trous

Si vous regardez un des plannings diffusés, ne vous y trompez pas, la moitié des slots remplis ne seront pas utilisés. Personne n’osera le dire vraiment au sein de l’Union européenne. Je l’ai testé à plusieurs reprises. On vous fera des gros yeux avec un « Oh » comme une vierge effarouchée, avant de vous dire, avec un soupir : bon, vous « exagérez un peu.. » ou « je ne dirai pas tout à fait çà », le plus souvent appuyé par un long silence accompagné d’un sourire en coin qui en dit plus que tous les discours.

Ceux qui sont là pour la figuration

De fait, si vous voyez un battlegroup, siglé « britannique » (d’astreinte au 1er semestre 2016), vous êtes quasiment sûr qu’il ne partira pas, par principe idéologique : un Britannique participe rarement à une opération européenne, sauf si elle est maritime et, de préférence, commandée par un amiral britannique (Londres parlera alors d’opération multinationale sous commandement britannique !). Idem pour un battlegroup « Helbroc » (d’astreinte au 2e semestre 2016), commandé par la Grèce avec la Roumanie ou la Bulgarie (*), mais pour d’autres raisons (budgétaire).

Ceux qui partiront difficilement

Les battlegroups sous commandement italien (respectivement 1er et 2e semestre 2017) ou espagnol, ne sont pas mieux lotis au niveau budgétaire, et ne devraient pas pouvoir « décaler » pour des motifs économiques, sauf pour raison d’intérêt national. Ce blocage pourrait même atteindre la France. Dans la configuration actuelle de surmobilisation des troupes (intérieure, Irak, Mali…), inutile de demander à l’Etat-Major de déployer un GTIA de 1500 hommes en opération extérieure. « Je ne sais pas où on les prendrait » m’a expliqué un officier. Sauf, là encore, pour une raison ou un théâtre d’intérêt national, jugé ultra prioritaire par Paris.

Ceux qui seraient bien partis… mais

De fait, ils restent trois battlegroups théoriquement opérationnels : le Nordic battlegroup (d’astreinte ce 1er semestre 2015). Mais on sent bien qu’à Stockholm surtout, le coeur n’y est plus vraiment. « L’ambiance n’est pas identique à ce qu’il y avait il y a quelques années », m’a confié un expert nordique. Plusieurs raisons : le changement d’ambiance politique, les Suédois ont été très déçus du peu de réponse donnée par les Européens à leur volonté d’engagement lors de leur dernière permanence (en 2011). Enfin, cela coûte cher. « On a investi beaucoup d’argent dans ces battlegroups, c’est très couteux. Et cela suscite la controverse. On se pose la question en Suède pour savoir si c’est vraiment, nécessaire et sur leur utilité réelle » résumait récemment une eurodéputée verte, Bodil Ceballos.

Ceux qui pourraient peut-être éventuellement partir, si…

La surprise pourrait, en fait, venir du battlegroup Germano-Austro-Néerlandais (de permanence au 2e semestre 2016), théoriquement opérationnel, avec une volonté allemande de s’illustrer au plan de la politique étrangère (nationale comme européenne), mais on a du mal à voir dans quelle configuration géopolitique il pourrait le faire. Reste le battlegroup des Visegrad (emmené par les Polonais). Mais, là aussi, on a du mal à les voir s’engager dans un terrain africain « pur » sans soutien solide d’un autre pays. Encore qu’une surprise est toujours possible. Lors des dernières opérations au Tchad (EUFOR Tchad RCA) en 2008 et en Centrafrique dernièrement (EUFOR RCA), les forces venues des pays de l’Est ont assuré la soudure nécessaire pour le lancement de la mission !

En bref, j’avais écrit dans le passé que la force de réaction rapide de l’UE était à réaction lente, je dirai aujourd’hui plutôt qu’elle fonctionne au GPL, le gaz étant gelé, il faut trouver le moteur pour le reliquéfier avant qu’il reparte…

(Nicolas Gros-Verheyde)

Lire aussi :

(*) Celui-ci comprend théoriquement des Ukrainiens. Mais ceux-ci « ont, je pense, d’autres préoccupations que la PSDC aujourd’hui » confiait, récemment, avec une ironie toute en finesse, un haut gradé européen.

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Opération séduction pour le 1er RI

Dans le cadre de l’exercice Calot rouge, le 1er régiment d'infanterie (1er RI) s’est emparé de la place des Cordeliers à Sarrebourg le 29 avril 2015. Trois maîtres mots pour cette action : cohésion, rusticité et rayonnement.
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Mistral : on approche de l'échéance...

Blog Secret Défense - Fri, 15/05/2015 - 10:49
La presse russe fait état d'une proposition française de résiliation.
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Une nouvelle tête chez VGGS (RTD)

Le mamouth (Blog) - Fri, 15/05/2015 - 09:59
Selon celui qu'il remplace, Emmanuel Levacher est la "meilleure solution en interne" pour VGGS,
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