Je participerai vendredi prochain au Forum Économique Rhodanien (lien), qui rassemble des chefs d'entreprise du grand Rhône (jusqu'en Suisse). Il se tiendra cette année à Divonne les bains.
Le thème de cette année : Transformation digitale et impact sociétal : quels défis ?
J'interviendrai lors d'une table ronde du matin qui aura pour thème : L’industrie et le digital. Mutations industrielles et employabilité du futur.
La participation est gratuite mais il faut s'inscrire ici.
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(B2) Un avion militaire russe, avec 14 membres d’équipage à bord, a disparu lundi soir (17 septembre) au-dessus de la Méditerranée a indiqué le ministère russe de la défense, qui accuse la France d’être impliquée. A Paris, on dément formellement.
La disparition d’un avion de reconnaissance au large de la Syrie
« Le 17 septembre, vers 23h00 [22h00 heure de Paris], a été perdu tout contact avec l’équipage de l’appareil russe Il-20 qui était de retour sur la base aérienne de Hmeimim ». L’appareil — un quadrimoteur doté de différents équipements (radar, renseignement d’origine électromagnétique) spécialisé dans la reconnaissance — survolait alors la Méditerranée, à 35km de la côte syrienne.
Une attaque de missiles venant de la mer… peut-être
Selon les Russes, l’Illiouchine-20 a disparu des écrans radar au moment de l’attaque de quatre avions israéliens F-16 qui avaient visé lundi soir des cibles syriennes dans le gouvernorat de Lattaquié. Parallèlement, une attaque de missiles sur la ville syrienne de Lattaquié a été réalisée depuis la mer, selon Spoutnik. « Les systèmes russes de contrôle de l’espace aérien ont enregistré des tirs de missiles depuis la frégate française Auvergne se trouvant dans cette zone », précise le ministère russe de la défense. Du côté de l’état-major des armées françaises, joint par B2, on « dément formellement toute implication ».
Commentaire : trois faits simultanés
L’accusation russe n’est pas directe. Mais elle met en relation plusieurs faits simultanés : 1° l’attaque par des avions israéliens, 2° la présence de la frégate FREMM française et des tirs de missile ; 3° la disparition de l’avion russe. Restera à voir si l’avion a vraiment été atteint par un missile et par lequel. En sachant que la défense anti-aérienne syrienne s’est mise en action dès le déclenchement de l’attaque ‘israélienne’, rien n’exclut qu’il n’ait pas été atteint par un tir ‘fratricide’. Dans tous les cas, cette accusation (même fausse) qui cible directement la France est à prendre au sérieux. Elle révèle que la France est toujours une cible politique du Kremlin.
(Nicolas Gros-Verheyde)
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Cet article Carnet (17.09.2018). Confidentiels (Cops, EUCAP Sahel Niger – budget, EUNAVFOR Med – Belgique). Sanctions (Corée du Nord). Maintien de la paix (Manul, Colombie). Défense (ministérielle OTAN, F-35-Royaume-Uni, France-espace). Diplomatie (Irak-démocratie, Syrie-de Mistura, Ouganda-droits de l’homme). Voisinage (Ukraine-aide). Sécurité (cybersécurité ONU, Procureur européen-âge, Balkans-coopération policière, migrations-accords bilatéraux). A lire (Pesco). Agenda est apparu en premier sur Bruxelles2.
Poursuivons notre analyse de la transformation digitale, tout d'abord en insistant sur son aspect social, qui précède finalement l'impulsion technologique (nous reviendrons sur celle-ci, il ne s'agit pas de la négliger).
Beaucoup de commentateurs ont glosé sur la génération Y ou encore celle des millenials. Les mêmes parlent aujourd’hui d’une « génération digitale », traduction de l’américain digital natives. L’académicien Michel Serres en avait eu l’intuition quand il avait écrit dès 2012 un ouvrage sur le sujet . A l’époque, les téléphones avaient encore des claviers et les adolescents pianotaient sans cesse dessus pour s’envoyer des monceaux de textos. Nous sommes entretemps passés aux ordiphones, qui offrent encore plus de fonctions mais qui se commandent toujours du doigt. La génération de "petite Poucette" (l'héroïne de M. Serres) a grandi et s’est étendu à la société entière. Les traits que l’on reconnaît à cette génération digitale ont en fait infusé à toute la société. Les voici car ces pratiques sociales constituent le terreau qui rend possible la transformation digitale.
Nos contemporains veulent ainsi une hyper-connectivité : quel que soit mon emplacement, quelle que soit la situation, l’accès au réseau doit être présent. Cela encourage une mobilité accrue : nous sommes toujours en mouvement, nous voulons tout à portée de main, où et quand nous le souhaitons.
Cet accès permanent au réseau technologique permet l’accès au réseau humain. La société contemporaine est toujours sociale et interconnectée, car nous cherchons à rester en liaison avec ceux qui nous ressemblent ou avec qui nous partageons quelque chose (un centre d’intérêt, une relation d’affaire, …). Cela introduit, du moins en apparence, l’illusion de l’accessibilité et de l’ouverture : le monde entier est à notre portée. Cela étant, ce peut être une illusion. Les réseaux peuvent renforcer au contraire l’effet de club : je ne me connecte qu’avec mes pairs et me désintéresse des autres, au risque de développer une certaine endogamie qui renferme psychologiquement.
La génération digitale serait plus encline au partage, elle aurait un nouveau rapport à la propriété. Il y aurait une distanciation envers la société de consommation, une attirance pour le marché de seconde main et le partage d’un bien sous-exploité. Ceci explique d’une part le développement du marché de la location (la propriété d’un bien n’est plus forcément un signe de statut social élevé), du low-cost, ou encore le succès des plateformes de partage qui permettent d’offrir de nouveaux « biens » qui peuvent être l’usage temporaire d’une chambre de son appartement ou d’une place de sa voiture lors d’un trajet. Cependant, les critiques notent que ces pratiques existaient et étaient hors marché : d’une certaine façon, Blablacar a tué l’autostop, AirBnB les auberges de jeunesse. L’illusion du partage serait en fait l’entrée de logiques capitalistes dans des domaines jusque-là privés.
Autre caractéristique, celle de l’instantanéité. Comme tout est toujours accessible n’importe quand (conséquence de la permanence digitale), alors nous vivons dans l’instant et nous devenons impatients. Notre rapport au temps évolue et nous ne sommes plus capables de « perdre du temps » ou de « prendre le temps de vivre ».
En revanche, l’avantage de cette connexion prolongée est celle de la diffusion accélérée de l’information. Les réseaux sociaux ou les fils de presse des grands médias nous « poussent » sans cesse des informations. Cela étant, l’autorité des grandes instances traditionnelles est contrebalancée par l’autorité des pairs. La connaissance est plus partagée et horizontale.
La génération digitale aurait une quête de sens plus appuyée que ses aînées. Elle cherche donc avant tout un épanouissement (la notion d’expérience que nous avons déjà relevée). Cela affecte le contrat social en général, notamment au travail. Le Contrat à Durée Indéterminée (CDI) n’est plus requis, le jeune salarié veut la combinaison de plusieurs facteurs : intérêt, rémunération, conditions de travail, libre organisation du temps. Il est d’ailleurs prêt à changer très rapidement de postes et à zapper s’il n’atteint pas ses objectifs. Logiquement, cela entraîne des comportements qui peuvent paraître capricieux ou une intolérance à l’opiniâtreté. Mais cet esprit critique accentué est très exigeant en termes de rapports humains. La hiérarchie n’est plus acceptée en tant que telle, la confiance se mérite mais elle obtient en retour un engagement fort.
O. Kempf
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(B2) Une passe d’armes a opposé le ministre de l’intérieur italien Matteo Salvini et le ministre luxembourgeois Jean Asselborn. C’était ce vendredi (14 septembre) lors de la conférence sur les migrations et la sécurité organisée à Vienne par la présidence autrichienne de l’UE.
Lors d’une longue élocution, l’Italien a d’abord contredit « ses collègues », notamment le Luxembourgeois — « qui disent nécessaire de l’immigration parce que la population européenne vieillit ».
« J’ai un point de vue complètement différent. Je suis au gouvernement pour aider nos jeunes à refaire ces enfants qu’ils faisaient encore il y a quelques années. Et non pour importer ce qui se fait de mieux de la jeunesse africaine pour remplacer les Européens qui, pour des soucis économiques, ne font plus d’enfants. Ce sont deux visions du monde complètement différentes. »
Et d’ajouter :
« En Italie, nous avons besoin de faire des enfants, pas de nouveaux esclaves pour supplanter les enfants que nous ne faisons plus. Peut-être qu’au Luxembourg, ils ont ce besoin »…
Devant cette logorrhée, aux relents racistes, Jean Asselborn sent la moutarde lui monter au nez — on entend des « Allez », « dedieu », « c’est abusé » —. Il prend ensuite la parole pour lâcher une phrase qui restera comme un des rares moments de vérité du débat public européen.
« Au Luxembourg, cher monsieur, on avait des dizaines de milliers d’Italiens, qui sont venus comme migrants, qui ont travaillé au Luxembourg, pour que vous, en Italie ayez de l’argent, pour élever vos enfants. Merde alors ! Dedieu … enfin ».
(Nicolas Gros-Verheyde)
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