L'USMC vient de commander 225 886 porte-plaques pour une valeur de 62,6 millions de dollars. La commande a été passée à une société inconnue du New Jersey: Vertical Protective Apparel LLC qui va fournir des porte-plaques de génération III.
Voici l'avis d'attribution:
"Vertical Protective Apparel LLC,* Shrewsbury, New Jersey, is awarded a ceiling $62,612,464 five-year, firm-fixed-price, indefinite-delivery/indefinite-quantity contract for the purchase of up to a maximum 225,886 Plate Carrier Generation IIIs and data reports. Work will be performed in Shrewsbury, New Jersey, and is expected to be complete by September 2023. Fiscal 2018 operations and maintenance (Marine Corps) funds in the amount of $2,952,438 will be obligated on the first delivery order immediately following contract award and funds will expire the end of the current fiscal year. This contract was competitively procured via the Federal Business Opportunities website, with four offers received. The Marine Corps Systems Command, Quantico, Virginia, is the contracting activity (M67854-18-D-1309)."
Elles pèsent 25% de moins que les actuels porte-plaques en dotation au sein de l'USMC. 8 tailles seront disponibles à partir de juin 2019.
Cette commande intervient alors que le Pentagone se repenche sur la question du poids des équipements de ses soldats. On a vu ses efforts pour faire mettre au point des robots de transport, des "mules" capables de décharger le combattant de charges individuelles ou collectives.
Pour sa part, CNAS vient de publier une étude intitulée "The Soldier’s Heavy Load"; elle s'inscrit dans la série "Super Soldiers" commandée par l'Army Research Laboratory à ce Think Tank proche du parti républicain.
CNAS a publié des chiffres éloquens, comme par exemple le poids des équipements susceptibles d'être portés:
CNAS a aussi évalué le poids par fonction et démontré que la barre des 50 livres est en moyenne toujours dépassée:
Même si certains chiffres du rapport de CNAS sont dépassés (le poids des casques par exemple), les données illustrent bien, et une fois encore, le problème de la surcharge qui ralentit les soldats, limite leurs performances et provoque de nombreuses blessures parmi les soldats en opération.
Ce rapport est à consulter ici.
Les 89 nouveaux blindés Griffon qui seront acquis au profit de l’armée de Terre en 2019 équiperont, une fois les opérations de vérification de conformité effectuées, les unités suivantes :
- 27 aux organismes d’expérimentation, de formation et de soutien ;
- 21 au 3e RIMa ;
- 21 pour le 13e BCA ;
- enfin, 20 pour le 1er RI.
Le véhicule blindé multi-rôles (VBMR) est le véhicule destiné à remplacer le VAB (véhicule de l'avant blindé).
Vous connaissez ma collection d'atlas. Avec cette rentrée, j'en ai récupéré plusieurs : attendez-vous donc à quelques fiches de lecture à suivre, qui intéresseront les amoureux des cartes mais aussi de la géopolitique. Commençons par cet Atlas géopolitique mondial, publié aux éditions du Rocher, comme chaque année.
On peut s'interroger sur l'utilité d'un atlas annuel, mais au fond, il ne s'agit pas d'un atlas permanent comme vous avez des atlas géographiques ou historiques dont la matière ne change pas. Il s'agit en fait du recueil bien agencé de plusieurs articles parus dans la revue Carto et réunis dans ce livre, ce qui justifie donc un caractère annuel et que donc chaque année cela soit différent de l'année précédente.
Mais, direz-vous, en quoi est-ce géopolitique puisque l'on pensait que la géopolitique visait à dégager un certain nombre de permanences qui expliquent les conflictualités du monde (au passage, vous admirerez cette définition alternative de la géopolitique qui vient de sortir de mon clavier) ?
C'est d'ailleurs ce côté "permanent" qui rend, paradoxalement, les atlas classiques de géopolitiques si ressemblants les uns aux autres, puisque chacun est obligé de montrer les différentes représentations du monde (le monde vu de...), d'avoir une petite partie historique, puis de décrire les grands affrontements géopolitiques avec l'accent donné sur tel ou tel facteur (militaire, culturel, économique, démographique, historique etc.).
Voici finalement l’intérêt de cette série d'atlas et plus particulièrement de cette édition-ci : considérer que toutes ces choses sont connues et relativement acquises pour aller porter des focales sur des points particuliers ou négligés, le plus souvent par manque de place ou d'intérêt dans les autres atlas, mais aussi de creuser des sujets qui sont habituellement présentés mais trop succinctement. Parfois aussi, il s’agit de sujets d'actualité qui nécessitent une attention circonstanciée. Or, des points particuliers, il y en a pléthore ce qui justifie une édition annuelle.
Ces articles sont classés par grandes régions. Comme articles d'actualité, on notera par exemple la question de l'indépendance de la Catalogne, le cadenas de la frontière franco-italienne entre Menton et Vintimille, ou encore Quel territoire pour les Kurdes dans le conflit syrien ?
Mais l'atlas peut aller chercher des sujets plus exotiques : Ainsi le focus sur le Svalbard (que vous connaissez peut-être sous le nom de Spitzberg), l'extension territoriale de Monaco, l'Uttar Pradesh, le Sahara, front pionnier des chercheurs d'or ou La Californie peut-elle se séparer des États-Unis.
CEs quelques exemples illustrent ce que j'ai trouvé passionnant dans cette atlas : plus encore que pour un atlas traditionnel, l'incitation à tourner la page pour aller voir l'article suivant et être, le plus souvent, surpris. On notera à la fin une petite série de cartes historiques qui sont elles aussi fort intéressantes (par exemple les blessures de la guerre d'Espagne, 80 ans après), ou encore le long dossier de 12 pages sur les tensions de la péninsule arabique.
Ajoutons des cartes de grande qualité, colorées et avec des aplats de couleur qui les rendent très lisibles, et des textes assez précis : l'ensemble est de belle tenue et mérite le détour.
J'attends déjà l'édition 2020. La seule difficulté consistera au fond à posséder une table pluriannuelle des articles car à fore, la collection deviendra très riche...
Atlas géopolitique mondial 2019, sous la direction d'A. Bautzmann, éditions du Rocher, 22,50 €. Vous pouvez l'acheter par exemple ici mais pas chez Amazon car il faut faire un peu de résistance numérique...
O. Kempf
L'état-major des armées a annoncé ce matin qu'une opération aéroportée avait eu lieu au Mali.
Selon mon confrère Jean-Marc Tanguy (lire son post ici), il s'agirait de paras du 2e REP et de GCP qui ont sauté de 2 C-160 et d'un A400M. Lors de cette opération, une compagnie du GTD-I était déployée au sol. Objectif: "Marquer les esprits" selon l'EMA qui a confirmé les éléments du mamouth et précisé que les Transall avaient largué 80 soldats et l'Atlas 40 autres. Soit 120.
Il semble que l'activité militaire soit intense dans cette zone. La semaine dernière des accrochages y ont déjà eu lieu. Selon des sources françaises au Mali, des éléments des forces spéciales ont accroché un GAT qui aurait perdu deux hommes. En revanche, trois Français auraient été blessés dont l'un aurait été évacué vers la métropole (conditionnel obligé car l'EMA n'a pas confirmé ce TIC et le résultat, pas plus que le nombre de blessés français).
C'est aussi dans ce secteur que le 25 septembre, au moins 12 civils appartenant essentiellement à la fraction Ibogolitane des Touaregs, ont été tués par un groupe armé non identifié. Les faits se sont déroulés près de la localité d’Inekar, à environ 45 km à l’ouest de Ménaka.
Le 20 septembre, le centenaire de la Royal Air Force (RAF) a été célébré à Saint-Omer, ville française qui, durant la Première Guerre Mondiale, fut en quelque sort le « berceau » de l’aviation militaire britannique. Mais il a été aussi le jour que les forces aériennes russes ont choisi pour faire une démonstration de force près […]
Cet article Des bombardiers russes Tu-160 « Blackjack » surveillés par les forces aériennes britanniques et françaises est apparu en premier sur Zone Militaire.