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Province du Kénédougou : Les meilleurs élèves récompensés du Prix Pr Kalifa Traoré de l'excellence scolaire en mathématiques et sciences

Sun, 25/10/2020 - 17:49

Le Pr Kalifa Traoré a organisé le samedi 24 octobre 2020 à Orodara dans la province du Kenedougou la 5e édition du Prix Pr Kalifa Traoré de l'excellence scolaire en mathématiques et sciences.

La cérémonie a été placée sous la présidence du Pr Stanislas Ouaro, ministre de l'Éducation nationale, le parrainage du Pr Alpha Oumar Dissa, ancien ministre de l'Energie et des Carrières et la présidence d'honneur de Issa Dominique Konaté, conseiller spécial du président du Faso.

Ce sont les meilleurs des disciplines scientifiques au Bac D et au BEPC session 2020 de la province du Kénédougou qui ont été primés. Les prix étaient composés de kits scolaires, de vélos, de tablettes et des ordinateurs.

Vue des autorités

Mais l'innovation pour cette 5e édition a été l'intégration de prix spéciaux pour les meilleurs élèves en littérature au Bac A. Ainsi, le 1er lauréat du Bac D, Moribo Konaté du lycée départemental de Ndorola a obtenu un ordinateur, un kit scolaire, la somme de 5 000F. Il a exprimé sa fierté quant à la réception de ce prix qui lui permettra de continuer les études et de redoubler d'efforts.

Quant à la 1re lauréate du BAC A, Leïla G Prisca Traoré du lycée provincial Diongolo Traoré de Orodara, elle a obtenu un kit scolaire plus la somme de 10 000F. Elle a montré sa satisfaction et exprimé sa reconnaissance envers le Pr Kalifa Traoré qui les a encouragés à mieux travailler.

Leïla G Prisca Traoré du lycée provincial Diongolo Traoré de Orodara, 1re lauréate du BAC A

Selon le promoteur le Pr Kalifa Traoré, l'idée est partie du fait qu'il y avait une désaffection des élèves pour les séries scientifiques, les études de mathématiques physiques, la technologie et c'est un peu dans ce sens aussi qu'au niveau du gouvernement, du PNDES, il y a une orientation pour diriger beaucoup plus d'élèves vers les filières scientifiques à travers la création de lycées scientifiques. Et c'est en ce sens qu'en 2015, il a lancé l'idée d'encourager les élèves dans les filières scientifiques.

Cette récompense diffère de l'excellence classique où c'est la moyenne de classe qui est considérée pour récompenser les élèves. En effet le Prix du Pr Traoré récompense plutôt les meilleurs élèves en maths, physique-chimie et SVT où la moyenne est calculée à partir de ces trois matières.

Pr Kalifa Traoré, promoteur du ‘'Prix Pr. Kalifa Traoré de l'excellence scolaire en mathématiques et sciences''

L'objectif visé est selon le Pr Kalifa, la culture de l'excellence qu'ils veulent instaurer dans les matières scientifiques mais également dans les matières littéraires ou dans tout autre chose. Ils veulent également reconvertir les mentalités des gens qui veulent bien faire les matières scientifiques mais qui ont peur d'échouer. En ce sens il préconise de travailler aussi sur la formation des enseignants pour que la vision sur les matières scientifiques change. Que l'apprenant sache également qu'il faut persévérer car le professeur lui-même et ceux qui ont trouvé les théorèmes se sont trompés plusieurs fois et que c'est peut être au millième essai qu'ils ont trouvé la solution.

Moribo Konaté du lycée départemental Ndorola, 1er lauréat au Bac D

Le Pr Kalifa Traoré a par ailleurs émis le vœu que ce prix évolue au niveau régional et même national. Il a félicité les lauréats et également le corps enseignant et tous les acteurs du monde de l'éducation pour le travail abattu.

Selon le parrain, le Pr Alpha Oumar Dissa, ancien élève du lycée Djongolo Traoré, les sciences et la technologie sont le socle du développement. Donc si on veut réellement construire le pays, il faut commencer par mettre l'accent sur les matières scientifiques appuyées par le reste, pour avoir un pays prêt pour le développement.

Pr Alpha Oumar Dissa, parrain de la cérémonie

Développer la méritocratie

Promouvoir l'excellence en science et en technologie ou l'excellence de façon générale est une très bonne chose parce que l'excellence est le moteur de tout progrès et de tout développement et il n'y a pas autre chose à développer que la méritocratie dans le contexte d'un pays comme le Burkina. C'est en ce sens qu'il faut à son avis encourager ces genres d'initiatives comme celui du Pr Kalifa Traoré et les ponctuer à l'échelle des différentes provinces, car certaines sont déjà organisées chaque année à l'échelle nationale sous le patronage du président du Faso. D'autre part, dans ce contexte où les réseaux sociaux sont en train de prendre les enfants en otage, il estime qu'il faut prendre des initiatives qui vont emmener les élèves et étudiants vers l'excellence, la méritocratie et permettre de mettre le système éducatif sur les rails et avoir de meilleurs résultats pour le développement du pays.

Le représentant du ministre de l'Education nationale, Pr Stanislas Ouaro

Le parrain a invité les élèves à cultiver l'excellence et à s'inspirer de son parcours, lui-même ancien élève du lycée Diongolo Traoré dans les années 80-90 et aujourd'hui Professeur d'Université, personnalité publique, tout ça grâce à son amour pour le travail et la persévérance.

Le ministre de l'Éducation nationale, Pr Stanislas Ouaro président de la cérémonie, a par la voix de son représentant félicité le promoteur pour son initiative, félicité les lauréats de même que tous les acteurs du monde éducatif. Il les a tous invités à poursuivre les efforts car dans le contexte actuel, le Burkina a plus que jamais besoin d'eux.

Haoua Touré
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Categories: Afrique

Tenkodogo : L'OCADES lance un projet pour favoriser l'autonomisation des personnes vulnérables et handicapées

Sun, 25/10/2020 - 17:30

L'Organisation catholique pour le développement et la solidarité (OCADES), en partenariat avec l'ONG CBM (Christoffel-Blindenmission), a procédé, le vendredi 23 octobre 2020 à Tenkodogo, dans la région du Centre-Est, au lancement du projet « Communautés fortes et incluses : Améliorer l'autonomisation et la participation des personnes handicapées dans les provinces du Koulpélogo et du Boulgou au Burkina Faso ».

C'est dans le souci de contribuer à l'amélioration des conditions de vie des personnes vulnérables et handicapées que l'Organisation catholique pour le développement et la solidarité (OCADES) a procédé, le vendredi 23 octobre 2020 à Tenkodogo, au lancement du projet « Communautés fortes et incluses : Améliorer l'autonomisation et la participation des personnes handicapées dans les provinces du Koulpélogo et du Boulgou ».

Ce projet, dont le bras financier est l'ONG CBM, a reçu un écho favorable dans la région du Centre-Est. Il est constitué de trois axes que sont l'accès aux services de santé, le développement des activités génératrices de revenus et la participation des personnes handicapées dans le processus de développement local.

Selon le secrétaire exécutif diocésain de l'OCADES Caritas de Tenkodogo, l'abbé Mathieu Balima, le projet est né du constat que les personnes vulnérables du Centre-Est sont confrontées à un problème de prise en charge. D'où le lancement du projet afin d'améliorer les conditions de vie des personnes vivant avec un handicap dans la province de Koulpélogo et du Boulgou. Les bénéficiaires directs de ce projet sont les femmes, les hommes et les enfants handicapés et vulnérables.

L'abbé Mathieu BALIMA , secrétaire exécutif de l'OCADES

Pour le directeur pays de l'ONG CBM, Ousseini Badini, durant les trois prochaines années, le projet va permettre aux personnes vivant avec un handicap de bénéficier d'une prise en charge oculaire, de soins pour la chirurgie, de matériel, etc.

Ousseini Badini, directeur pays de l'ONG CBM

Ben Benito Bonkoungou
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Categories: Afrique

Institut 2iE : Hydraulique sans frontière (HSF) fait don de matériel pédagogique

Sun, 25/10/2020 - 17:30

Hydraulique sans frontière a fait don de matériel pédagogique à l'Institut 2iE, le jeudi 22 octobre 2020 sur son campus de Ouagadougou. Ces équipements entrent dans le cadre du Bachelor technologique en exploitation et maintenance des installations hydrauliques (BT-EMIH). Objectif, accroitre le niveau des compétences des maintenanciers dans les pays en voie de développement.

La formation technique et professionnelle est une réalité au Burkina Faso. Le constat est que de plus en plus des actions politiques et sociales sont de plus orientées vers ce secteur. Malheureusement les équipements font défaut pour professionnaliser les apprenants. Pour rehausser les compétences des maintenanciers des pays en voie du développement, Hydraulique sans frontière (HSF) dans le cadre du partenariat avec 2iE, a octroyé un important lot d'équipements aux étudiants de l'Institut. Il s'agit entre autres du matériel pour faire des essais de tests, du matériel de démontage que les étudiants peuvent utiliser pour des expériences de montage-démontage, du matériel de protection des personnes, d'analyse, etc., dans le cadre du Bachelor Technologique en Exploitation et Maintenance des installations hydrauliques dont la première promotion a démarré les cours en février dernier.

Une vue de quelques matériels

Le chef du projet HSF, Lucien Delorme justifie ce geste en ces termes : « On constate aujourd‘hui en Afrique que 30% des installations d'eau sont défectueuses. Donc, on peut dire que ce sont 30% de ressources financières allouées par un certain nombres de bailleurs de fonds qui sont perdus. » Selon lui, pour réduire ce gaspillage au niveau du Burkina Faso, il est nécessaire d'élever le niveau des compétences des maintenanciers en eau. Parce que sans compétence, on ne participe pas au développement du pays, a-t-il conclu. C'est ce qui a galvanisé l'organisation hydraulique sans frontière à doter ces partenaires burkinabè en équipement de pointe. En plus, il a précisé qu'une des visions de HSF est de se retirer à terme, c'est-à-dire rendre l'institution autonome car, estime-t-il que les professeurs qui y sont, ont des compétences en la matière pour donner l'éclat au projet.

Les différents partenaires ,de la gauche vers la droite, Gombila Mathurin Nikiema, chef de service formation à l'ONEA, Lucien Delorme, chef de projet HSF, Pr Diaw El Hadji Bamba, DG de 2iE, Théophile Ouangrawa, directeur CNEUF

Selon le directeur général de 2iE, le Pr El Hadji Bamba Diaw, ce don en équipement va permettre aux d'étudiants de mettre en pratique les connaissances théoriques reçues lors de leur formation. Aussi, ajoute-t-il : « Cela va nous permettre de relever notre plateau technique dans le cadre de la formation de ce bachelor et la formation à 2iE de manière générale ». Par ailleurs, il a félicité et salué M. Delorme et son équipe qui les ont gratifié de ce matériel combien si important pour la formation intégrale des différents acteurs travaillant dans le domaine de l'assainissement.

Quant aux différents partenaires de l'Institut 2iE dans le BT-EMIH, Gombila Mathurin Nikiéma de l'Office nationale de l'eau et de l'assainissement (ONEA) et Théophile Ouangrawa, directeur du campus numérique de l'Agence universitaire de la francophonie à Ouagadougou (CNEUF), ils ont exprimé leur satisfaction à l'endroit de HSF pour sa mobilisation et son engagement à soutenir leur démarche commune.

Photo de famille

En rappel, Hydraulique sans frontière est une organisation non gouvernementale qui œuvre pour le développement des pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique du sud. Ils ont voulu ce partenariat avec l'Institut 2iE pour améliorer les compétences des maintenanciers du Burkina Faso. Il faut noter qu'une partie du matériel a été achetée par HSF dans le cadre du projet et qu'une autre partie est venue du don des entreprises privées.

Dofinitta Augustin Khan (Stagiaire)
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Categories: Afrique

Développement agricole : Plus de 9 milliards de Fcfa pour l'agropole du Sourou dans la région de la Boucle du Mouhoun

Sun, 25/10/2020 - 11:32

Le ministre de l'Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles, Salifou Ouédraogo, a présidé le vendredi 23 octobre 2020 la cérémonie de lancement officiel du Projet de Développement agricole de Dangoumana (PDAD) dans la région de la Boucle du Mouhoun. Ce projet qui sera mis en œuvre dans la commune de Sono dans province de la Kossi ambitionne accroitre les périmètres irrigués et intensifier la production agricole dans la vallée du Sourou. Pour l'atteinte des objectifs de ce projet au profit des paysans de la vallée du Sourou, ce sont 9 milliards 735 millions de FCFA qui seront mobilisés.

Dangoumana, village de la commune de Sono, est de nouveau dans les petits papiers du ministère de l'Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles du Burkina. Les producteurs agricoles de ce village et de la vallée du Sourou en général ont assisté officiellement au lancement du Projet de Développement Agricole de Dangoumana. C'est le vendredi 23 octobre 2020 dans la salle polyvalente de Dédougou que le ministre de l'Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles, Salifou Ouédraogo, assisté par son collègue de l'Education nationale, Pr Stanislas Ouaro, a procédé au lancement officiel du PDAD à Dédougou, chef lieu de la région de la Boucle du Mouhoun.

Ce projet d'une durée de 5 ans a été accueilli avec joie par les populations bénéficiaires qui sont venues à la cérémonie pour être des témoins oculaires de ce lancement officiel très attendu.

En vigueur depuis le 2 mars 2020, le PDAD s'inscrit dans l'effort d'intensification des productions agricoles en contribuant à l'accroissement des périmètres irrigués. Il veut aussi aider à l'opérationnalisation de l'initiative agropole Samendéni-Sourou.
C'est le maire de la commune urbaine de Dédougou, Dr Lomboza Karim Kondé qui a ouvert le bal des interventions par le mot de bienvenu pour exprimer l'accompagnement des populations laborieuses des communes bénéficiaires. « Je souhaite la bienvenue à tous à cette cérémonie de lancement. Il revient à nous tous populations de la région de la Boucle du Mouhoun de transformer les prévisions du projet en réalisations concrètes, mesurables dont les retombées sur les populations seront visibles. Avec mes homologues des autres communes bénéficiaires, nous nous engageons fermement à accompagner le projet à l'atteinte des objectifs sur le ressort communal. »

Une vue des participants

Pour le ministre de l'Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles, l'objectif de ce projet est de contribuer à l'amélioration de la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté dans la zone de Dangoumana.

De façon concrète, la mise en œuvre de ce projet permettra de réaliser entre autres une station de pompage pour irriguer 2000ha de périmètres aménagés, la formation de 300 responsables d'association usagers de l'eau agricole. Egalement, ce sont plus de 20 000 producteurs qui seront appuyés pour la mise en valeur des infrastructures.

Le PDAD s'exécutera sur une période de cinq ans et mobilisera 9,7 milliards de FCFA. Ce financement est assuré à hauteur de 8,4 milliards par la Banque islamique du Développement et 1,3 milliards pour l'Etat burkinabè.

Le ministre Salifou Ouédraogo a exhorté les bénéficiaires afin qu'ils prennent soin des ouvrages réalisés. « La station de pompage qui sera construite avec les ouvrages connexes offrira l'avantage de pouvoir maîtriser l'eau et de produire toute l'année. Je vous invite à bien vous organiser en vue de prendre en charge l'entretien des ouvrages », a-t-il dit.

Salifou Ouédraogo, ministre de l'Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles

Pour Clément Illa, représentant du partenaire financier, en plus du financement de la PDAD par la Banque islamique de Développement, il y a d'autres perspectives de financement dans le secteur agricole. Il a affirmé : « L'opérationnalisation du PDAD ouvre d'autres perspectives en termes d'accompagnement de la BID pour le développement du secteur rural. Nous entamerons les jours à venir les discussions pour l'opérationnalisation du projet de développement des Chaînes de Valeur de Riz (PDCV) qui constitue un projet complémentaire à ce projet en ce sens qu'il accompagnera la mise en valeur des infrastructures issues du PDAD. »

Clément Illa, représentant de la Banque islamique de Développement

Le ministre Stanislas Ouaro en charge de l'Education nationale était le parrain de la cérémonie de lancement. Il a pris la parole pour adresser ses remerciements : « En tant que fils de la région de la Boucle du Mouhoun, je voudrais au nom des populations locales, adresser mes sincères remerciements à tous ceux qui ont bien voulu effectuer le déplacement dans la belle cité de Bankuy pour être témoins du lancement du PDAD. Ce projet est d'une importance capitale pour toutes les filles et fils de la région. »

Ministre Stanislas Ouaro, parrain de la cérémonie de lancement

Pour le Dr Saïdou Ouédraogo, directeur général de l'ex Autorité de la mise en valeur de la vallée du Sourou transformée en société d'économie mixte, c'est une satisfaction totale pour les populations de la vallée de voir l'aboutissement du PDAD au profit des producteurs de la vallée du Sourou dont il a la charge. « Avant le lancement de ce projet, les populations insistaient, s'inquiétaient et personne ne pouvait marcher la tête haute, mais aujourd'hui la réalité est là, le projet est mûr et prêt à s'exprimer. C'est plus de 60% des ressources mobilisées qui ont été injectées dans les aménagements dans la Boucle du Mouhoun par le ministère de l'Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles. »

Dr Saïdou Ouédraogo, directeur général de l'Autorité de la mise en valeur de la Vallée du Sourou, devenue Société d'Economie mixte

Monsieur Deme Issouf, producteur agricole dans la commune de Douroula a fait le déplacement de Dédougou et s'est réjoui de la réalisation du projet. « Nous sommes très heureux que ce projet voit le jour dans notre région. La mise en œuvre de ce projet va nous permettre d'occuper les jeunes en saison sèche à travers l'aménagement des périmètres irrigués. »

Ce projet reste un grand espoir pour la vallée du Sourou prenant en compte plusieurs communes des six provinces que compte la région. Si tout est mis en œuvre de façon efficiente, la renommée célèbre de '' grenier du Faso ‘' attribuée à la région de Boucle du Mouhoun sera une réalité.

D LAWALI
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Categories: Afrique

Elections au Burkina : Le Conseil constitutionnel forme les journalistes sur ses compétences

Sun, 25/10/2020 - 11:32

En prélude aux élections présidentielles et législatives de novembre 2020, le Conseil constitutionnel a initié, le vendredi 23 octobre 2020 à Ouagadougou, une matinée d'informations et d'échanges avec des journalistes sur ses compétences en matière électorale. Par cette session, le Conseil constitutionnel vise à permettre aux journalistes, d'exercer de façon conséquente et efficiente pour des élections apaisées, équitables et transparentes.

Deux thématiques ont été, à cet effet, développées. Il s'agit, d'une part, de la présentation du Conseil constitutionnel, lui-même, dans sa composition, son organisation, son fonctionnement et ses attributions et, d'autre part la compétence du Conseil constitutionnel en matière électorale. Elles ont été décortiquées par Daouda Savadogo et Idrissa Kéré, respectivement secrétaire général du Conseil constitutionnel et membre du Conseil constitutionnel.

Dans sa communication, Daouda Savadogo a fait ressortir que le Conseil constitutionnel est une institution récente, instituée par la Constitution de la IVe République, en sa loi constitutionnelle d'avril 2000 portant révision de la Constitution de 1991. De là, la Cour Suprême a éclaté en quatre hautes juridictions à savoir, le Conseil constitutionnel, la Cour de Cassation, le Conseil d'Etat et la Cour des Comptes. « Le Conseil constitutionnel ne se situe pas au sommet de la hiérarchie des tribunaux judiciaires et administratifs. Il constitue de par ses attributions, la plus haute juridiction de l'Etat en matière constitutionnelle et électorale », précise-t-il d'entrée.

Abordant la composition et l'organisation du Conseil constitutionnel, le secrétaire général a rappelé qu'il est composé entre autres d'un président nommé par le Président du Faso, de trois magistrats de grade exceptionnel nommés par le Président du Faso sur proposition du ministre de la Justice, trois personnalités nommées par le Président du Faso dont au moins un juriste, trois personnalités nommées par le Président de l'Assemblée nationale dont au moins un juriste.
Les membres sont nommés pour un mandat unique de neuf ans et il ne peut être mis fin à leur mandat que pour cause de décès, sur leur propre demande, pour cause d'incapacité physique ou lorsqu'ils font l'objet de poursuites pénales. Dans ce cas, il est pourvu à leur remplacement par l'autorité de nomination.

La cérémonie d'ouverture avec le Président du Conseil constitutionnel, Kassoum Kambou (milieu)

Après avoir décrit les attributions et les compétences, M. Savadogo a présenté la procédure devant le Conseil constitutionnel. La saisine du Conseil constitutionnel appartient au président du Faso, au Premier ministre, au Président de l'Assemblée nationale et à 1/10 au moins des membres de l'Assemblée nationale (article 157 de la Constitution) et à tout citoyen (uniquement pour contester la constitutionnalité d'une disposition légale). L'article 157 de la Constitution prévoit en outre que le Conseil constitutionnel, lui-même, peut se saisir de toutes questions relevant de sa compétence.

En matière d'instruction, on retient que la procédure devant le Conseil constitutionnel est gratuite, écrite et le cas échéant contradictoire.
Les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d'aucun recours, c'est-à-dire qu'elles s'imposent aux pouvoirs publics et à toutes les autorités administratives et juridictionnelles.

Cette communication aux allures d'introduction a permis aux participants de mieux cerner le Conseil constitutionnel avant de scruter son rôle en matière électorale.
Dans cette deuxième partie, Idrissa Kéré a relevé que la Constitution burkinabè (article 152) fait du Conseil constitutionnel, un acteur-clé du processus électoral. Il contrôle la régularité, la transparence et la sincérité du référendum, des élections présidentielle, législatives et est juge du contentieux électoral. Il proclame les résultats définitifs du référendum, des élections présidentielle et législatives (les municipales relevant du tribunal administratif et du Conseil d'Etat).

De façon précise, explique-t-il, le rôle du Conseil constitutionnel dans l'organisation de l'élection du président du Faso se situe préalablement aux opérations de vote dans la limite de la gestion du contentieux des candidatures et à la publication de la liste définitive des candidats à l'élection présidentielle.

Le Conseil constitutionnel contrôle les élections nationales (présidentielle, législatives et référendaire). Pour veiller à la régularité des opérations électorales, le Président du Conseil constitutionnel nomme par ordonnance, des délégués choisis parmi les membres de cette institution. Les membres du Conseil constitutionnel étant limités, l'institution fait appel aux autres juridictions aux fins de couvrir le territoire national. Les délégués se déploient jusqu'au niveau province. « Munis d'un ordre de mission délivré par le Président du Conseil constitutionnel, ils procèdent, le jour du scrutin, à des contrôles inopinés sur pièces et sur place », indique Idrissa Kéré.

Le Conseil constitutionnel est composé de dix membres.

Pour ce qui est de la gestion du contentieux post-électoral et de la proclamation des résultats, elles s'articulent autour de la gestion du contentieux électoral, de la régularité du scrutin, du dépouillement et de la proclamation des résultats définitifs.
« A l'issue du recensement général des votes sur la base des procès-verbaux des opérations électorales à lui transmis par la CENI (Commission électorale nationale indépendante) et au vu des rapports de contrôle des délégués, des constations opérées par lui-même et des recours, le Conseil constitutionnel proclame les résultats définitifs dans les délais de quinze jours qui suivent l'expiration du délai imparti pour les recours. Les recours sont exercés dans les sept jours suivant la proclamation des résultats provisoires par la CENI (article 98 du code électoral) », détaille M. Kéré.

Dans un deuxième volet, Idrissa Kéré a mis en exergue le rôle de l'institution dans l'organisation des élections législatives. Sur ce point, on retient entre autres que, conformément à l'article 152 de la Constitution, le Conseil constitutionnel contrôle la régularité, la transparence et la sincérité des élections législatives. « A quelques différences près, le rôle du Conseil constitutionnel dans la gestion des élections législatives est le même en matière d'élection du président du Faso. Le Conseil constitutionnel assure le règlement du contentieux de l'inéligibilité de candidats aux législatives. La liste des candidats est établie et publiée par la CENI », ajoute-t-il.
Le Conseil constitutionnel procède comme en matière d'élection du président du Faso et proclame les résultats définitifs des élections législatives.

En matière référendaire, le Conseil constitutionnel veille à la régularité des opérations de référendum et en proclame les résultats (articles 154 alinéa 5 de la Constitution et 28 de la loi organique). A ce titre, une série d'attributions sont reconnues au Conseil constitutionnel par la loi organique.

En résumé, on note que le rôle du Conseil constitutionnel pendant la campagne électorale n'est pas aussi visible, mais à ce niveau, il veille à l'égalité entre les candidats. Il intervient, le cas échéant, auprès des autorités compétentes pour que soient prises toutes mesures susceptibles d'assurer cette égalité (article 138 code électoral). Il peut être introduit auprès du Conseil constitutionnel, toute requête pour dénoncer toute pratique contraire à l'article 137 relatif à l'ouverture et à la fin de la campagne.

O.L.O
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Categories: Afrique

Communication et information au Burkina Faso : L'association des retraités interroge sa contribution au développement socio-économique et culturel

Sun, 25/10/2020 - 11:32

L'Association des retraités de la communication et de l'information du Burkina Faso (ARCI-BF) commémore ses dix ans d'existence, le samedi 24 octobre 2020 au Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ) de Ouagadougou. Quelle contribution pour le développement socio-économique et culturel du Burkina Faso ? Une interrogation qui a fait objet d'un panel.

Le 21 octobre 2010, l'Association des retraités de la communication et de l'information du Burkina Faso (ARCI-BF) a été créée par l'Assemblée générale constitutive. Après dix ans d'existence, les retraités marquent une halte, ce samedi 24 octobre 2020. Regarder dans le rétroviseur pour revoir le passé et en tirer des leçons pour l'avenir, tel est l'objectif visé par cette commémoration.

Pour bien interroger ce passé, le thème retenu est : « La contribution des retraités dans le développement socio-économique et culturel du Burkina Faso ». Selon le président de l'ARCI-BF, Jean Baptiste Ilboudo, il s'agit de recenser les éléments qui peuvent constituer un programme pour les dix prochaines années.

Le président de l'ARCI-BF, Jean Baptiste Ouédraogo

Les institutions qui s'occupent des retraités du Burkina Faso ont été invitées à échanger avec les anciens de la communication et de l'information. Il s'agit de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO), le Fonds national d'appui aux travailleurs déflatés et retraités (FONA-DR) et le Conseil national de personnes âgées du Burkina Faso (CNPA-BF).

« Tirer de l'expérience des aînés »

L'ARCI-BF veut marquer ses dix ans de belle manière. En effet, les doyens de la communication et de l'information ont dédicacé un livre qu'ils ont édité : « Parcours, souvenirs et témoignages de pionniers ».

Cet ouvrage qui a été présenté par le chef de projet d'édition, Sita Tarbagdo, dresse le portrait des pionniers et leur donne la parole. Le livre rend également hommage aux disparus qui ont contribué à la création et au renforcement de l'ARCI-BF. Il s'agit de Jean Modeste Ouédraogo, le premier président de l'ARCI-BF, de Pierre Barry, de Bakary Hubert Paré et de Clément Tapsoba.

Les membres de l'ARCI-BF ont entre 74 et 85 ans

Pour Jean Baptiste Ilboudo, « ce recueil des témoignages des doyens a été publié afin que la jeune génération de la communication et de l'information puisse tirer de l'expérience des aînés, des leçons de vie professionnelle ou des leçons de vie tout court ».

Selon le président d'honneur de l'ARCI-BF, Roger Nikiéma, ce genre d'hommage les ressource davantage. Celui qui a été qualifié de « doyen de la doyenauté » a salué l'idée d'avoir édité ce livre. « Cet ouvrage est déjà félicité à l'extérieur », a-t-il témoigné.

Le recueil de témoignages

Quid de l'ARCI-BF

L'Association des retraités de la communication et de l'information du Burkina Faso (ARCI-BF) a pour objectif global de promouvoir les valeurs d'entraide et de solidarité entre les retraités.

Il s'agit, entre autres, pour l'association d'exprimer sollicitude, solidarité et fraternité aux retraités et personnes âgées ; de renforcer le soutien mutuel entre membres lors d'événements heureux ou douloureux et de faire valoir le point de vue de l'association sur des questions qu'elle estime importantes.

Une exposition des anciens matériels audiovisuels de la RTB

En dix ans, l'ARCI-BF a connu une mobilisation par rapport à ses débuts. « Nous étions une dizaine de membres à la création de notre association. A ce jour où nous célébrons la première décennie de notre association, nous comptons une cinquantaine d'inscrits, titulaires de la carte de membres et de nombreux sympathisants », a confié Jean Baptiste Ouédraogo.

Lire aussi :Rencontre sociale des retraités de la communication : Quand les doyens se remémorent leur vie passée dans les salles de rédaction

Cryspin Masneang Laoundiki
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Categories: Afrique

Ramongo Day 2020 : La 5e édition a connu son apothéose sous le signe de la cohésion sociale et du consommer local

Sun, 25/10/2020 - 11:00

La cinquième édition du tournoi de football masculin inter-établissements secondaires ‘'Ramongo Day'' organisé dans la commune du même nom a connu son apothéose le samedi 24 octobre 2020. Placée sous le signe du civisme, de la cohésion sociale et du consommer local, cette édition 2020 a vu le sacre du CEG de Ramonkodogo.

Comme à l'accoutumé depuis maintenant cinq ans, la commune rurale de Ramongo, située dans la province du Boulkiémdé dans la région du Centre-Ouest, a vibré au rythme des festivités de ‘'Ramongo Day''. Une journée dédiée aux activités sportives et culturelles à l'initiative d'Alexandre le Grand Rouamba, originaire de cette commune, ancien porte-parole de la Fédération burkinabè de football et actuel directeur de la communication du Haut Conseil pour la Réconciliation et l'Unité Nationale (HCRUN).

L'équipe vainqueure, le CEG de Ramonkodogo

A travers ces compétitions sportives, les objectifs poursuivis par le promoteur sont entre autres, la promotion du football à la base, la création d'un cadre de brassage entre élèves des collèges de la commune. Il s'agit aussi de permettre à la jeunesse de s'épanouir et de favoriser la cohésion entre les filles et fils de Ramongo pour le développement de la commune.

La présente édition a vu la présence du ministre du Commerce, de l'Industrie et de l'Artisanat, Harouna Kaboré représentant le ministre des Infrastructures Eric Bougma, du président du HCRUN, Léandre Bassolé, du Naba Sigri de Saponé, des autorités régionales, provinciales et communales ainsi que de nombreuses personnalités venues de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso.

L'équipe du CEG de Rana, finaliste malheureuse

Au départ, neuf établissements secondaires de la commune ont pris part à cette compétition et la finale a mis aux prises le CEG de Rana et celui de Ramonkodogo. Les élèves du CEG de Ramonkodogo l'emportent 1-0 dans le temps règlementaire grâce à une réalisation de Laurent Rouamba.

Finaliste malheureux, le CEG de Rana repart avec un lot de jeux de maillot, des ballons, des médailles et une enveloppe de 40 000 FCFA en prix officiel et des prix spéciaux d'une valeur de 50 000 FCFA, des kits solaires et d'autres gadgets.
Le CEG de Ramonkodogo, vainqueur de l'édition 2020 s'en tire avec le trophée, un lot de jeux de maillot, des ballons, des médailles et une enveloppe financière de 50 000 FCFA comme prix officiel ; des prix spéciaux d'une valeur de 60 000 FCFA, des kits solaires et d'autres gadgets.

Alexandre le Grand Rouamba, promoteur de ‘'Ramongo Day''

Le promoteur Alexandre le Grand Rouamba a exprimé sa satisfaction pour la tenue de l'édition 2020 de ‘'Ramongo Day'' malgré les difficultés rencontrées qui ont mis en berne certaines activités. Il a tenu d'abord à remercier les autorités coutumières, administratives, la presse, la population de Ramongo et tous ceux qui ont fait le déplacement pour leur soutien multiforme depuis la première édition. Pour lui, cette initiative s'inscrit dans l'esprit de la cohésion sociale et contribue à garder le flambeau de Thomas Sankara à travers le consommer local.

Vue partielle de la mobilisation populaire

"En initiant Ramongo Day, nous visons plusieurs objectifs. C'est d'abord le vivre-ensemble entre filles et fils de Ramongo, comment faire pour développer notre commune, par-delà notre province, notre région et notre pays. Je suis comblé de voir cette mobilisation, cette solidarité, cette fraternité qui a entouré cette édition. C'est ce que nous recherchons et c'est ce dont notre pays a besoin", a déclaré le promoteur Alexandre le Grand Rouamba.

Harouna Kaboré, ministre du Commerce, de l'Industrie et de l'Artisanat

Pour le ministre du Commerce, de l'Industrie et de l'Artisanat et patron de l'édition 2020, Harouna Kaboré, cette 5e édition a tenu toutes ses promesses par la mobilisation populaire mais aussi le choix des thèmes qui magnifient le fair-play, la fraternité, la cohésion sociale et le consommer local. Tout en espérant que les prochaines éditions soient davantage meilleures, il a remercié le promoteur pour le pari réussi.

Vue partielle des officiels

Léandre Bassolé, président du HCRUN, a également salué l'initiative du promoteur notamment le choix du thème de la cohésion sociale, lui qui est en charge de la question de la réconciliation nationale au Burkina Faso. "Cette initiative a un symbole très fort. C'est le symbole des retrouvailles, de la fraternité, de la cohésion et du vivre-ensemble", a souligné Léandre Bassolé. Pour lui, le Burkina Faso dispose d'énormes ressources à travers le sport et à travers d'autres manifestations pour permettre sa résilience en matière de cohésion sociale, de prospérité, etc.

Le trophée, les jeux de maillot et les médailles

Les défilés des différents établissements secondaires de la commune, des prestations d'artistes, des sketchs sensibilisateurs sur le consommer local, la cohésion sociale et le vivre-ensemble et la grande finale de football ont ponctué cette 5e édition de ‘'Ramongo Day 2020''. Rendez-vous est pris pour la 6e édition en 2021.

Mamadou ZONGO
Lefaso.net

Categories: Afrique

Oxfam recrute un Programme officer construction résilience et action humanitaire

Sun, 25/10/2020 - 11:00

Nouveau poste / remplacement : Remplacement
Niveau : D2
Type de contrat : CDD de droit burkinabé
Pays et lieu de travail : Burkina Faso / Ouagadougou
Date de début Souhaitée : Décembre 2020
Durée du poste : 31 juillet 2021
Date limite de candidature : 06/11/2020

Oxfam est un mouvement citoyen mondial qui vise à mettre fin à l'injustice de la pauvreté. Cela signifie que nous luttons contre les inégalités qui perpétuent la pauvreté. Ensemble, nous sauvons, protégeons et reconstruisons des vies. En cas de catastrophe, nous aidons les populations à améliorer leur vie et celle des autres. Nous intervenons dans des domaines comme les droits fonciers, le changement climatique et la discrimination à l'égard des femmes. Nous poursuivrons notre action jusqu'à ce que chaque être humain puisse vivre à l'abri de la pauvreté Nous sommes une confédération internationale de 19 organisations (les affiliés qui, en collaboration avec des partenaires et les communautés locales, mènent un travail humanitaire de développement et de campagne dans plus de 90 pays.

Toutes nos activités sont guidées par trois valeurs fondamentales l'autonomisation la redevabilité et l'inclusivité. Pour en savoir plus sur nos valeurs visitez notre site web https://burkinafaso.oxfam.org/

OBJECTIF / MISSION DU POSTE

Assurer la gestion opérationnelle du programme de résilience et changement climatique d'Oxfam dans le pays et en coordonner la planification, la mise en œuvre, le suivi et l'évaluation ;

Veiller à la qualité du programme de façon à garantir que les activités d'Oxfam en matière de sécurité alimentaire, et de moyens d'existence satisfont aux normes exigées par Oxfam ;

Contribuer à la préparation/veille humanitaire, la coordination, l'élaboration du Plan de contingence et à la réponse humanitaire.

Pour consulter la description complète du poste, veuillez-vous connecter sur notre site https://burkinafaso.oxfam.org/

COMMENT POSTULER

Une lettre de motivation adressée au Directeur pays par intérim ;
Un CV actualisé ;
Les photocopies des diplômes et attestations pertinentes.

Tous les documents du dossier doivent être regroupés en un fichier unique et devra être transmis à l'adresse email : recrutement.burkina@oxfam.org.

Veuillez intituler l'objet du mail comme suit : « Candidature au poste de Programme Officer CRAH ».

Seuls les candidats présélectionnés seront contactés.

Oxfam entend prévenir tout type de comportement importun au travail, notamment le harcèlement l'exploitation et les abus sexuels le manque d'intégrité et les infractions financières et s'attache à promouvoir le bien-être des enfants, des jeunes et des adultes. Oxfam attend de tous les membres de son personnel et ses bénévoles qu'elles et ils partagent cet engagement en souscrivant à son code de conduite. Nous tenons à ne recruter que des personnes qui partagent et véhiculent nos valeurs.

Remarque

Toutes les offres d'emploi sont subordonnées à l'obtention de références satisfaisantes et pourront faire l'objet de vérifications, notamment des antécédents judiciaires et de toute activité de financement du terrorisme.

Oxfam rappelle qu'aucun frais n'est exigé pour le traitement des offres d'emploi et qu'aucun frais n'est perçu aux différents stades du recrutement (candidature, entretien, traitement ou autre).

Oxfam souscrit au principe d´égalité entre les femmes et les hommes, droits de la personne, diversité et inclusion.

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Institut Supérieur Privé Polytechnique (ISPP) : Offre de formation en Technique d'Audit Financier

Sun, 25/10/2020 - 11:00

L'Institut Supérieur Privé Polytechnique ISPP a le plaisir d'informer les professionnels du domaine financier, bancaire, comptable et tout autre domaine similaire, à la recherche de formation pour renforcer leurs capacités, que son centre de certification professionnelle ISPP Élite Class propose la session de formation certifiante en Technique d'Audit Comptable et Financier (TA), qui se tiendra du 03 Novembre au 05 Décembre 2020, soit cinq semaines de formation dont quatre en e-learning et une en présentiel sur le Campus ISPP à Ouagadougou.

1- Objectifs pédagogiques de la Certification TA

La certification en Techniques d'Audit atteste des aptitudes des auditeurs à jouer un rôle important dans leur organisation. Au terme du programme, les candidats sortent enrichis d'une expérience pédagogique, d'informations et d'outils leur permettant de pratiquer l'audit de façon professionnelle dans tous types d'organisation ou d'environnement de gestion.

Cette formation vous permettra de :

renforcer votre maîtrise de l'audit interne et votre professionnalisme ;

renforcer votre crédibilité au sein de la profession et dans votre organisation ;

accéder à de nouvelles opportunités de carrière ;

vous distinguer de vos pairs ;

acquérir de meilleures pratiques dans votre domaine. L'obtention de la Certification T. A est une étape importante et un avantage professionnel pour les auditeurs à tous les stades de leur carrière.

2- Contenu de la formation

La formation en Technique d'Audit est spécialement conçue pour les participants qui souhaitent développer les compétences et connaissances requises pour planifier et mener des audits de systèmes de gestion, conformément aux pratiques les plus connues, incluant ISO 19011 (Lignes directrices pour l'audit des systèmes de management) et ISO 17021 (Évaluation de la conformité).

Semaine du 03 au 07 Novembre 2020 (en e-learning) : l'élaboration d'outils d'aide à la réflexion ; la contribution aux réflexions sur le déploiement d'un système d'information efficace au sein de l'Entreprise ; la réalisation d'audit interne par l'analyse et l'évaluation des risques.

Semaine du 09 au 14 Novembre 2020 (en e-learning) : la contribution aux réflexions sur le déploiement d'un système d'information efficace dans l'environnement externe à l'Entreprise ; la pratique ponctuelle d'audits externes à l'Entreprise ; la garantie de l'information sur la valeur patrimoniale.

Semaine du 16 au 21 Novembre 2020 (en e-learning) : la pratique de l'expertise financière ; l'élaboration du budget annuel ; la supervision et le contrôle de l'ensemble du processus budgétaire.

Semaine du 23 au 28 Novembre 2020 (en e-learning) : activités de pré-planification et de planification de l'audit ; risques et matérialité de l'audit ; techniques de planification de l'audit ; techniques de documentation de l'audit.

Semaine du 30 Novembre au 05 Décembre 2020 (en présentiel) : activités pratiques et exercices sur les notions abordées au cours de ces dernières semaines ; transfert de compétences techniques, méthodologiques et applications sur des logiciels ; test de vérification : Tests de contrôle et tests d'éthique et de responsabilité ; examen de certification.

3- Évaluation et délivrance du Certificat

La formation se termine avec l'examen de certification d'une durée de 3 heures, requis pour l'obtention du titre.

4- Condition financière

Le coût de la formation est de 495 000 F CFA par participant.

NB : Des modalités souples de paiement sont prévues pour des situations exceptionnelles.

5- Biographie du formateur

Avec plus de 15 ans d'expérience dans la formation des cadres supérieurs, spécialiste dans la formation en Audit en ligne et en présentiel, notre intervenant a suivi plusieurs formations spécialisées dans de prestigieuses universités et a occupé durant plusieurs années de hauts postes de responsabilités dans le secteur bancaire et de la finance. Il est depuis plusieurs années déjà, Business coach doublement certifié. Il a l'avantage de maîtriser l'environnement de travail en Afrique de l'Ouest en général et au Burkina Faso en particulier. Il se rendra doublement disponible au cours des cinq semaines que durent la formation en Techniques d'Audit, pour accompagner les apprenants vers l'acquisition de nouvelles compétences professionnelles pratiques, techniques et efficaces.

6- Admissibilité et documents à fournir

Les candidats doivent détenir un diplôme d'études supérieures d'au moins Bac+2 ou équivalent (avoir au moins une année d'expérience serait souhaitable) et s'engager à respecter le code de déontologie établi par ISPP Elite Class.

Les documents à fournir sont : une copie du dernier diplôme obtenu ou les attestations de réussite ; une copie de la pièce d'identité ; un curriculum vitae.

7- Contact

Réserver votre siège le plus tôt possible pour profiter de cette opportunité enrichissante en nous écrivant à infos@ispp.bf ou en contactant les numéros suivant : +226 58 01 16 16/ +226 58 37 25 37/ +226 72892531

L'ARRET N°2017-77/MINEFID/CAB portant détermination des prestations spécifiques et procédures applicables permet une inscription individuelle aux formations proposées par les cabinets et les structures de formations sur la base d'offre publique de formation

Categories: Afrique

23e Nuit des Galian : Vers la création d'une catégorie Web Télé et Web Radio

Sun, 25/10/2020 - 10:07

Après un report suite à la pandémie liée au coronavirus, la 23e Nuit des Galian, cérémonie récompensant les meilleures œuvres journalistiques burkinabè, s'est tenue ce vendredi 23 octobre 2020. Cette année, les médias du service public ont ravi la vedette en raflant les prix, la radio nationale en tête suivie du quotidien Sidwaya.

Pour cette 23e édition, 189 journalistes ont participé avec 378 œuvres. Ces chiffres, à en croire les organisateurs, sont une preuve de la bonne évolution de la Nuit des Galian, créée en 1997. Selon la présidente d'honneur de cette édition, Aminata Ouédraogo/Bakayogo, le Prix Galian est « devenu un label » parce qu'au-delà du Burkina Faso, les journalistes remportent des prix à l'international avec les œuvres qu'ils présentent aux Galian.

Aminata Ouédraogo/Bakayogo, journaliste à la retraite et cinéaste

Cette année, comme il est de coutume, les médias de service public ont raflé la mise dans les différents prix. Neuf prix pour la radio nationale et la radio rurale, trois trophées pour la télévision nationale. Quant au « journal de tous les Burkinabè », Sidwaya, il est reparti avec six prix. Quant au journal Le Pays, il ne se contentera que du prix dans la catégorie « Interview » avec Michel Nana. Cette année, le doyen des quotidiens burkinabè, L'Observateur Paalga, vainqueur du Super Galian en 2019, n'a pas remporté de prix.

Recommandations du jury

Le jury présidé par Victorien Aymar Sawadogo a fait plusieurs recommandations. A la Direction générale des médias (DGM), il a été demandé de poursuivre son programme de formation des lauréats du prix Galian entamé en 2019. Selon M. Sawadogo, ces formations ont augmenté sensiblement la qualité des œuvres soumises cette année. Le jury a également demandé à la DGM, d'organiser des ateliers d'écriture au profit de tous les candidats à l'issue de chaque édition. Les membres du jury recommandent enfin la création d'une catégorie web télé et web radio pour les éditions à venir et la formation des journalistes des médias en ligne sur les règles de l'écriture web.

Victorien Aymar Sawadogo, le président du jury

Hommage à une « amazone »

Dans son allocution, le ministre de la Communication, Rémis Fulgance Dandjinou a rendu un vibrant hommage à l'une des amazones de la presse au Burkina, Aminata Ouédraogo/Bakayogo, journaliste à la retraite et cinéaste. A en croire le porte-parole du gouvernement, elle a à son actif une trentaine d'années de service à la Nation. Elle fut, entre autres, Secrétaire générale du ministère de l'Information, Conseiller technique du ministre de la Communication, Conseiller technique du ministre de la Culture des Arts et du Tourisme, Directrice de la Cinématographie nationale du Burkina Faso et Présidente du Conseil d'Administration du Festival panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou.

Le ministre de la Communication, Rémis Fulgance Dandjinou

Rémis Fulgance Dandjinou a également rendu un hommage au parrain de la 23e édition des Galian, Mathias Tankoano qui en plus d'être « juriste de formation est un journaliste dans l'âme ». Ce dernier a félicité d'avance les futurs lauréats et encouragé ceux qui ne seront pas primés à redoubler d'efforts.

« Il faut que vous soyez en bonne santé et en sécurité… »

« Les relations entre le CSC et les journalistes, c'est je t'aime moi non plus. Le CSC sera toujours à vos côtés pour plaider pour de meilleures conditions de vie et de travail », a rassuré le parrain Mathias Tankoano avant d'inviter les journalistes à beaucoup de prudence dans le respect des mesures barrières. « Pour aider le citoyen à faire le bon choix il faut que vous soyez en bonne santé et en sécurité. Je sais de quoi je parle », a rappelé le président du CSC qui, faut-il le rappeler, a échappé à une attaque terroriste en juillet 2020.

Covid-19 oblige, le nombre des participants de cette édition a été revu à la baisse

Pour terminer, il a invité les hommes et femmes de médias « à rester professionnels pour que la campagne électorale qui s'ouvre le 31 octobre 2020, se déroule dans la paix et la stabilité.

Cryspin Masneang Laoundiki
Lefaso.net

Palmarès

Prix officiels
Magazine radio : Mahamadi Ouédraogo de la RTB radio
Grand reportage radio : Abdoulaye Sawadogo de la RTB radio rurale
Présentation radio : Antoine Yago de la RTB radio rurale

Presse en ligne

Reportage : Tiga Cheick Sawadogo de Lefaso.net
Interview : Ismaël Ignace Nabolé de Burkina24.com

Prix en presse écrite

Enquête : Mariam Ouédraogo des Éditions Sidwaya
Reportage : Mahamadi Zango des Éditions Sidwaya
Interview : Michel Nana des Éditions Le Pays
Dossier : Mahamadi Sebogo des Éditions Sidwaya
Meilleure maquette : Arzouma Jean Narcisse Rouamba de Courrier Confidentiel
Meilleure photo de presse : Tiga José-Marie Rémi Zderingré des Éditions Sidwaya

Prix en catégorie radiodiffusion

Grand reportage : Kiswendsida Oswald Segda de la RTB radio
Interview : Charles Loanga Tiendrébéogo de la RTB radio
Présentation : Mathieu Somda de la RTB radio
Montage : Romain Bouda de la RTB radio

Prix de la radiodiffusion télévision
Meilleure présentation : Kwamé Hervé Dapa de BF1
Meilleure image : Ardiouma Oscar Soulama de la RTB télé
Prise de son : Urbain Ahmed Ouédraogo de la RTB télé

Un trophée + une attestation + 1.000.000 FCFA

Les prix spéciaux

Ministère des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière (ONASER) : Abdoulaye Sawadogo de la RTB/radio rurale
Ministère de la Santé : Alima Yogo Ido de la RTB radio
Ministère de l'Education nationale : Boureima Zagré de la radio Unitas
Secrétariat permanent pour la Gestion intégrée des ressources en eau (SP/GIRE) : Hamidou Traoré du journal L'Evénement
Maison de l'Entreprise : Mahamadi Sebogo des Éditions Sidwaya
Chambre de Commerce et d'Industrie : Gérard Bayala des Éditions Sidwaya
Coris Bank International : Ifzou Kiemdé de la RTB Télé

Prix d'honneur

L'association des retraités de l'information et de la communication
Aminata Ouédraogo/Bakayogo, journaliste à la retraite et présidente d'honneur de l'édition
Mathias Tankoano, président du Conseil supérieur de la communication (CSC)
Hortense Zida, secrétaire générale du ministère de la Communication

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UPC : Nathanaël Ouédraogo quitte la tanière

Sat, 10/10/2020 - 01:36

Lefaso.net vient de l'apprendre. Nathanaël Ouédraogo quitte l'Union pour le progrès et le changement (UPC) de Zéphirin Diabré. Cela, à quelques jours de la campagne des élections couplées du 22 novembre 2020.

En 2015, M. Ouédraogo a été le directeur national de la campagne présidentielle de Zéphirin Diabré. Quand est venu le moment du scrutin pour les municipales en 2016, il était le candidat du parti du lion à la conquête de la Maire de Ouagadougou. De ce fait, il était perçu comme le principal et ‘'sérieux'' challenger du candidat du parti au pouvoir, Armand Beouindé. Il est finalement le 3e adjoint au de Ouagadougou.

Pour les élections législatives de 2015, Nathanaël Ouédraogo avait défendu les couleurs de son parti sur la liste nationale.

Avec son départ, c'est un coup dur, ne serait-ce que moral, pour l'UPC qui, pour certains, est en train de perdre du terrain avec des défections enregistrées et le non positionnement des députés pour les échéances du 22 novembre prochain. On peut citer Moussa Zerbo, porte-parole du parti, le Poe Naaba et Adama Sosso.

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Etat de la corruption au Burkina en 2019 : Et le bonnet d'âne revient à la Police municipale

Sat, 10/10/2020 - 01:30

Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a dévoilé, vendredi 9 octobre 2020, son rapport annuel sur l'état de la corruption au Burkina Faso en 2019. Le bonnet d'âne revient à la Police municipale qui détrône la Douane tandis que la Police nationale passe de la 5e à la 3e place. La présentation des résultats du rapport s'est déroulée en présence du Contrôleur général de l'Autorité de contrôle d'Etat et de la lutte contre la corruption, Luc Marius Ibriga et des partenaires du REN-LAC.

Ce rapport présente les résultats d'une enquête d'opinion sur l'ampleur du phénomène de la corruption et de ses facteurs déterminants. La collecte des données s'est déroulée du 9 au 20 novembre 2019 et a concerné 1990 sur 2000 personnes initialement prévues. Selon la présentation des résultats faite par Issouf Paré, secrétaire chargé des études et des enquêtes, 75,7% des personnes enquêtées estiment que la corruption, en 2019 est fréquente, voire très fréquente. Cette proportion est en augmentation par rapport à celle de 2018 de 8,5 points de pourcentage.

Le secrétaire exécutif, Sagado Nacanabo remettant le rapport à la représentante de l'ambassade de France

Le Top 5

Dans le classement des institutions les plus corrompues en 2019, l'on retrouve en tête de liste la Police municipale qui détrône la Douane. Le service incriminé par les enquêtés reste le contrôle de la circulation urbaine.

Quant à la Douane, classée deuxième, elle est plus pointée du doigt lors de ses opérations de contrôle au niveau des postes fixes et la Police nationale (3e du classement) pour les contrôles d'identité et de documents sur les routes mais aussi l'établissement des cartes nationales d'identité burkinabè.

La Direction générale des transports terrestres et maritimes et la Gendarmerie nationale ferment les marches du podium, respectivement dans le cadre du retrait, du renouvellement des documents et l'examen du permis de conduire d'une part, et d'autre part pour les opérations de contrôle sur les axes routiers et les opérations de police judiciaire.

Tableau présentant les caractéristiques des enquêtés

Les recommandations

« Au lieu de voir en mal le rapport qui les classe, nous sommes disposés à les aider pour que les populations aient une autre image de leurs services. C'est l'image que les populations ont de leurs services qu'on leur rapporte. Ce n'est pas ce que le REN-LAC pense d'eux. », a clarifié le secrétaire exécutif du REN-LAC, Sagado Nacanabo.

Il a fait remarquer que 2019, tout comme les années précédentes, s'est traduite non seulement « par le manque d'engagement et d'exemplarité de l'Exécutif, mais aussi par l'impuissance des structures de contrôle de l'Etat face à la gangrène que constitue la corruption ». D'ailleurs 51,6% des enquêtés ne sont pas satisfaits des mesures prises par le gouvernement pour lutter contre la corruption. Ils estiment qu'il devrait prendre des sanctions dissuasives contre les personnes épinglées par les actes de corruption, donner le bon exemple et surtout améliorer les conditions de vie et de travail des agents publics.

Pour le secrétaire exécutif du REN-LAC, c'est l'image que les populations ont des services incriminés que le réseau rapporte

A côté de ces recommandations, le REN-LAC estime qu'il faut poursuivre le renforcement de l'arsenal juridique de prévention et de répression de la corruption. Aussi, Sagado Nacanabo et son équipe suggère au gouvernement « d'émettre des ordres de recettes à l'endroit des ministres ayant reçu des sommes à titre de rémunération au-delà de la rémunération prévue par le décret du 31 décembre 2008 ».

Une vue des invités à la présentation du rapport

Deux saisines adressées au ministre de l'éducation

Mais en attendant que le gouvernement donne un coup d‘accélérateur, le REN-LAC a décidé de ne pas baisser les bras sur certains cas. Il dit avoir saisi le ministre en charge de l'éducation nationale pour la prise de sanctions disciplinaires contre deux enseignants en situation irrégulière et leurs complices. Le premier, un enseignant du lycée professionnel régional Nazi Boni de Dédougou, perçoit toujours son salaire, selon les enquêtes menées par le REN-LAC, alors qu'il a signé un contrat avec une autre structure dans la région de l'Est, en qualité de cadre technique régional en animation/communication depuis mars 2016. Dans son second poste, il percevrait le triple de son salaire d'enseignant.

Issouf Paré, secrétaire chargé des études et des enquêtes (à gauche) remettant le rapport au Dr Luc Marius Ibriga.

Quant au deuxième cas, il s'agit d'une enseignante de la circonscription d'éducation de base de Pobé Mengao dans le Soum. Toujours selon les investigations du REN-LAC, le salaire de cette dernière est toujours viré alors qu'elle est absente de son poste depuis plus de trois ans.

HFB
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Corruption au Burkina Faso : Voici six témoignages dans le rapport 2019 du REN-LAC

Sat, 10/10/2020 - 01:28

La corruption est un phénomène qui prend des proportions inquiétantes au Burkina Faso. En témoignent les nombreux cas répertoriés dans le rapport 2019 sur l'état de la corruption au Burkina Faso. Nous vous proposons six témoignages contenus dans le rapport et qui ont retenu notre attention.

Professeur des lycées et collèges : « Pour avoir le matricule, si tu ne connais pas quelqu'un à la DRH (Direction des ressources humaines, ndlr) c'est la croix et la bannière. J'ai été victime. J'ai un promotionnaire de l'ENSK (Ecole normale supérieure de Koudougou, ndlr) qui m'a dit qu'il a eu son numéro matricule grâce à son ami qui travaille à la DRH. Moi je me suis levé, je suis allé à la DRH précisément à la porte où est inscrit « Matricule », je leur ai dit que je suis venu pour chercher mon numéro matricule. Des agents de cette DRH m'ont répondu que les matricules ne sont pas encore disponibles. Ils ont ajouté que d'aller prier Dieu pour qu'on me mandate et que ça viendra avec le mandatement, en dépit du fait que je leur ai répondu que j'ai un promotionnaire qui a pourtant déjà obtenu son numéro matricule. Par hasard en ressortant de ce bureau, j'ai croisé un autre promotionnaire avec qui j'ai fait le master à l'Université Joseph Ki Zerbo à qui j'ai expliqué l'objet de ma venue à la DRH. Sur le champ, il m'a amené dans son bureau en un clic sur son ordinateur, il m'a remis mon numéro matricule. »

Indépendant de 32 ans à Ouagadougou : « Au cours de cette année, j'ai eu un contrat de pause-café au niveau d'un ministère dans le cadre d'une formation. C'est après cela que trois agents dudit ministère sont venus successivement me voir. Le DAF (Directeur Administratif et Financier, ndlr) m'a demandé deux cent mille (200 000) FCFA, le chargé des appels d'offres m'a demandé vingt-cinq mille (25 000) francs et le gestionnaire des salles, dix mille (10 000) francs CFA. En tout j'ai été contraint de remettre deux cent trente-cinq mille (235 000) francs CFA puisque je craignais de ne plus avoir de marché ou que mon chèque ne traîne là-bas. »

Retraité de 65 ans à Bobo-Dioulasso : « En février 2019, je suis allé à la CARFO de Bobo pour mes problèmes de pension de retraite et ma rente d'incapacité car je gagnais uniquement la pension de retraite mais pas la rente d'incapacité qui devait s'ajouter ... et c'est là qu'un agent me propose de donner 25 000 FCFA pour qu'il règle ce problème le plus tôt possible. J'étais obligé après négociation de payer 15 000 FCFA pour que ce problème soit résolu. »

Salarié de 28 ans à Gaoua : « En juin 2019, mon papa est décédé et on a amené le corps à la morgue d'un CHR et l'agent de santé de la morgue m'a prescrit une liste de produits à payer, ceux que j'ai eus ont coûté vingt-huit mille (28 000 francs CFA. L'agent a complété les produits qui manquaient et m'a fait la somme de cent mille (100 000) francs CFA sans reçu. »

Indépendant de 40 ans à Kaya : « Au début de l'année 2019, les agents du service de recouvrement des impôts ont fermé mon entreprise de pressing pour un non-paiement de frais d'impôt. Or la loi n°012-2010/AN du 01/04/2010 portant protection et promotion des droits des personnes handicapées, m'épargne des charges d'imposition pour cause de handicap. Je leur ai fait part de cette loi malgré tout, j'étais obligé de leur remettre la somme de dix mille (10 000) francs CFA qu'ils ont encaissée sans quittance. »

Lire aussi : Etat de la corruption au Burkina en 2019 : Et le bonnet d'âne revient à la Police municipale

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Burkina : Le Professeur Abdoulaye Soma accède au plus haut grade universitaire

Sat, 10/10/2020 - 01:04

Abdoulaye Soma est enfin professeur titulaire au Conseil africain et malgache pour l'enseignement supérieur (CAMES), option droit public. Les résultats ont été rendus publics ce vendredi 9 octobre 2020 par le CAMES . Cette ascension arrive après l'épisode de bisbilles entre lui et Pr Augustin Loada au sujet de ces examens de passage de grade, accusé, avec d'autres enseignants de la sous-région, de faire blocage à l'avancée des jeunes.

Enseignant à l'université Thomas Sankara depuis 2010, Abdoulaye Soma, née en 1979 à Banfora (Ouest du Burkina), agrégé des Facultés de droit depuis 2011, est, à ce jour, le plus jeune à avoir été admis au concours d'agrégation en droit organisé par le CAMES. Il devient ainsi le plus jeune professeur titulaire du continent africain.

Expert-consultant international en droit constitutionnel et en droit international et en droits de l'homme, Abdoulaye Soma est, entre autres, le président de la Société Burkinabè de Droit Constitutionnel (SBDC) et directeur du Centre d'Etudes et de Recherches sur le Droit International général et les droits de l'Homme (CERDIH), président directeur-exécutif de l'Institut supérieur de Droit international et des droits de l'homme (ISDH).

Depuis 2019, il s'est également lancé dans la vie politique par la création de son organisation politique dénommée Mouvement Soleil d'Avenir.

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Education : Dédougou a désormais son lycée scientifique

Sat, 10/10/2020 - 00:20

Le ministre de l'Education nationale, de l'Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Pr Stanislas Ouaro, a procédé, le vendredi 9 octobre 2020, à l'inauguration du lycée scientifique régional de Dédougou. Cet établissement vient s'ajouter aux autres ouverts dans les différentes régions pour susciter davantage l'intérêt des élèves pour les filières scientifiques.

Conscient de l'urgence de la formation scientifique, technique et technologique dans un pays avec une population à majorité jeune comme le Burkina, les autorités ont décidé, depuis 2017, de la création de lycées scientifiques à Ouagadougou et à Bobo Dioulasso. Par la suite, il a été décidé de construire un lycée scientifique dans chaque chef-lieu de région.

Ainsi, le vendredi 9 octobre 2020, c'était au tour de région de la Boucle du Mouhoun d'accueillir le sien. L'inauguration de ce joyau à Dédougou a été présidée par le ministre de l'Education nationale, Stanislas Ouaro.

Le ministre de l'Education nationale a procédé à l'inauguration du lycée scientifique régional de Dédougou.

C'est avec enthousiasme que les élèves et le corps administratif du lycée ont accueilli cet événement. Remerciant leur ministre de tutelle et l'ensemble du gouvernement, ces élèves, par la voix de leur représentant, Idrissa Sawadogo, se sont engagés à travailler pour obtenir des résultats satisfaisants. Pour sa part, le directeur régional de l'enseignement post-primaire et secondaire de la Boucle du Mouhoun, Denis Vimboué, s'est réjoui de l'apport de ce lycée dans la qualité de l'enseignement dans la région, et des opportunités qu'il offre aux élèves.

Le lycée scientifique régional de Dédougou est composé de deux blocs administratifs, deux blocs pédagogiques, une salle d'informatique et un laboratoire tous deux entièrement équipés, quatre blocs de latrines et un terrain aménagé. Le tout sur un site entièrement clôturé et sécurisé.

Des blocs pédagogiques de trois classes.

Promouvoir les filières scientifiques

A en croire le ministre Stanislas Ouaro, la vision du gouvernement à travers la construction de ces lycées scientifiques nationaux et régionaux, c'est d'inciter les jeunes burkinabè à s'intéresser davantage aux filières scientifiques. Cela, en vue de rehausser les effectifs des candidats au baccalauréat série C. « D'ici cinq ans, nous souhaitons avoir 2 000 candidats au Bac, contrairement aux 140 qu'on avait, et qui s'est amélioré en 2019-2019 à 340 », a déclaré le ministre.

Un laboratoire et une salle informatique déjà équipés.

Il dit compter sur le sens du devoir du personnel administratif et du personnel enseignant du lycée scientifique régional pour accompagner le projet. Car de leur encadrement et leur professionnalisme dépendra en partie le succès de ces élèves. A ces derniers, il a promis de travailler à améliorer leurs conditions d'études, notamment à travers la construction d'un internat régional. Il a invité l'ensemble de la population à prendre soin de ce joyau, car « il sera ce que vous voudrez qu'il soit ».

Remise de manuels scolaires aux autorités régionales.

D'un coût global de 500 millions de F CFA, ce lycée scientifique régional a été réalisé sur le budget de l'Etat. La toute première promotion a été accueillie dans les locaux du lycée municipal de Dédougou à la rentrée scolaire 2019-2020.

Les lycées scientifiques accueillent les meilleurs élèves au BEPC, qui manifestent de l'intérêt pour les sciences et la technologie. Tous ces élèves sont bénéficiaires de la bourse nationale.

Judith SANOU
Lefaso.net

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Libération d'otages au Mali : La contrepartie qui inquiète

Fri, 09/10/2020 - 21:46

Après quatre ans de détention pour Sophie Pétronin et six mois pour Soumaïla Cissé, les deux célèbres otages du Groupe de Soutien à l'Islam et aux Musulmans (GSIM) du Nord Mali sont libres depuis jeudi 8 octobre 2020. Et comme à l'accoutumée, le coût de la rançon restera longtemps encore un secret jalousement gardé dans certaines officines proches des négociateurs. En attendant, c'est la peur au ventre pour certaines populations dans cette zone essaimée de djihadistes.

Les deux otages sont libres, mais l'information officielle qui a fait remarquer que cela l'a été en contrepartie de la libération de 200 prisonniers, dont des chefs djihadistes, a retenu plus d'une attention. Surtout du côté de Ouagadougou, lorsque des sources affirment que certains de ceux qui avaient attaqué l'hôtel Splendid, le café Cappuccino et le maquis Taxi Brousse le 15 janvier 2016 en font partie.

Cette attaque, faut-il le rappeler, a été perpétrée le vendredi 15 janvier 2016, peu avant 20heures, et a occasionné selon le décompte, la mort de 27 personnes, et fait plus de 150 blessés. Cette attaque qui touchait le Burkina de plein cœur, avait été revendiquée par Al-Mourabitoune, une branche djihadiste affiliée à AQMI. AQMI, ceux-là mêmes qui détenaient les otages et qui ont pesé de leur poids pour obtenir la libération de certains des leurs.

De savoir que des commanditaires de cette attaque ont été élargis en contre partie de la libération des célèbres captifs du septentrion malien, cela suscite la hantise d'une certaine frange de la population ouagalaise, et par-delà, la peur des populations des régions sahéliennes qui ont toutes les raisons de redouter d'autres attaques ciblées.

La machine G5 sahel peine malheureusement à atteindre sa vitesse de croisière, ce qui n'est pas pour rassurer ces populations en proie à ce défi sécuritaire. Un défi d'autant plus grand que ces fous de Dieu resteront encore accrochés à leurs convictions.

Soumaïla Cissé et Sophie Pétronin sont libres, il faut le saluer. Reste à nos Etats à prendre les dispositions sécuritaires qui conviennent pour ne pas laisser l'occasion aux djihadistes de rééditer leurs macabres exploits.

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Mali : Le missionnaire italien Pier Luigi Maccali libéré

Fri, 09/10/2020 - 20:30

A travers un communiqué publié le jeudi 8 octobre 2020, le gouvernement malien a annoncé la libération de quatre otages détenus par les djihadistes au Mali dans la nuit du mercredi à jeudi. Parmi eux, e prêtre missionnaire italien Pier Luigi Maccalli. Le père Pier Luigi Maccalli, de la Société des missions africaines (SMA) avait été enlevé dans la nuit du 17 septembre 2018 à son domicile au Niger par huit djihadistes armés.

Deux ans presque jour pour jour après son enlèvement dans le Sud-Ouest du Niger, le père Pier Luigi Maccalli retrouve enfin la liberté. Le religieux, membre des Sociétés des missions africaines (SMA), était détenu par les djihadistes du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (Gsim), du chef touareg malien Iyad Ag Ghaly. Trois de ses codétenus ont également été libérés dont l'humanitaire française Sophie Pétronin, l'opposant malien Soumaïla Cissé et un autre Italien, Nicola Chiacchio.

La joie à Niamey

Du côté de l'Archidiocèse de Niamey, c'est le maître mot, c'est la joie. En effet, le père Pier Luigi Maccalli, prêtre exerçait à la paroisse Saint-Esprit de Bomoanga, dans l'Archidiocèse de Niamey depuis plusieurs années. « En cette circonstance heureuse, nous rendons grâce à Dieu qui a exaucé nos humbles prières en faveur de la libération du père Pier Luigi. Nous saisissons aussi l'occasion pour exprimer notre profonde gratitude à tous ceux qui ont prié et contribué à cette libération, en particulier les autorités politiques de notre pays » a déclaré Mgr Laurent Lompo, Archevêque de Niamey, dans un communiqué en date du vendredi 9 octobre 2020.

Immense soulagement en Italie

L'annonce de sa libération a été vécue comme un immense soulagement en Italie. En effet, selon la déclaration du père Antonio Porcellato, supérieur général de la SMA sur Vatican News « C'est un homme habitué aussi à l'Afrique et à ses difficultés et donc au désert. En ces longs jours d'attente, je pense que la prière l'a soutenu, mais aussi le souvenir de la Bible, des psaumes et je pense qu'il a représenté une présence encourageante aussi pour les autres autour de lui ». Ainsi, chaque 17 du mois, le diocèse de Crema, d'où le père Pier Luigi Maccalli est originaire, dans le Nord de l'Italie, organisait une messe ou une veillée de prière à son intention. Cela toujours selon le père Antonio, pour montrer qu'ils n'ont jamais perdu espoir de le voir revenir vivant.

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Gratuité des soins pour les femmes et les enfants de moins de 5 ans : La facture s'élève à 120 milliards de F CFA en cinq ans

Fri, 09/10/2020 - 20:28

Ce vendredi 9 octobre 2020 s'est tenue, à Ouagadougou, la 6e rencontre-bilan de mise en œuvre de la gratuité des soins. La ministre de la Santé, Pr Léonie Claudine Lougué, qui a présidé la rencontre, a rappelé qu'en cinq ans, ce sont 70 millions de soins pour un montant global de 120 milliards de F CFA qui ont été offerts gratuitement aux femmes et aux enfants de moins de cinq ans, cibles de la mesure de gratuité.

Le 2 avril 2016, le ministère de la Santé débutait la mise en œuvre de la gratuité des soins au profit des femmes et des enfants de moins de cinq ans dans trois régions pilotes du Burkina Faso. En juin 2016, la mesure est mise à l'échelle sur toute l'étendue du territoire national. Le panier initial de soins prenait en compte la gratuité des soins pendant la grossesse, la gratuité des accouchements et des césariennes, la gratuité du dépistage des lésions précancéreuses du col de l'utérus et du sein, et la gratuité des soins pour les enfants de moins de cinq ans. En 2017, au panier initial s'est ajoutée la gratuité des soins offerts par les Agents de santé à base communautaire (ASBC), et en 2020, la gratuité de la planification familiale y a été ajoutée.

A en croire la ministre de la Santé, Pr Léonie Claudine Lougué, cette évolution traduit « toute une dynamique d'amélioration continue de l'offre des soins, signe d'une volonté d'aller progressivement, mais fermement et de façon résolue, vers un niveau de plus en plus relevé dans la satisfaction des besoins des populations en matière de santé. »

Elle a rappelé que le choix porté sur ces deux cibles de la gratuité, qui constitue 30% de la population burkinabè, s'explique par la mortalité élevée en leur sein. « Dès lors, soutient-elle, lever la barrière financière d'accès aux soins de santé apparait comme un impératif moral hautement social et à très fort impact sur les chances de survie des enfants et des femmes. »

Plus de 70 millions de soins pour un montant de 120 milliards de F CFA en cinq ans
Cinq ans après le début de sa mise en œuvre, la politique de gratuité des soins au profit des femmes et des enfants de moins de cinq ans a engrangé de nombreux acquis. Ainsi, de 2016 à 2020, ce sont 70 millions de soins pour un coût global de 120 milliards de F CFA qui ont été offerts aux cibles.

Selon Dr Pierre Yaméogo, secrétaire technique en charge de la couverture sanitaire universelle, cette gratuité a permis d'augmenter l'utilisation des services de santé. « Quand on regarde au niveau des enfants de moins de 5 ans, le nombre d'enfants qui fréquentaient les centres de santé avant la gratuité des soins, c'était en moyenne un contact par enfant par an ; et après la mise en œuvre de la gratuité, on est passé jusqu'à trois contacts par enfant par an. Ces deux acquis sont liés au fait que la barrière financière a été levée et qu'on a des résultats positifs », a-t-il souligné.

La rupture en médicaments, principale difficulté de la gratuité des soins
Quand on parle gratuité des soins, la majeure partie de la population, selon Dr Yaméogo, s'attarde sur les médicaments. Pourtant, affirme-t-il, ce sont cinq biens et services qui sont concernés par cette gratuité. Il s'agit des actes (consultations et interventions), les examens complémentaires (biologie, imagerie, explorations fonctionnelles), le séjour hospitalier (mise en observation et hospitalisation), les médicaments et consommables médicaux, ainsi que l'évacuation (transport du patient d'un centre de santé à un autre par ambulance).

Parmi tous ces biens et services, la principale difficulté demeure la rupture en médicaments. « Et c'est là que la population a effectivement raison de penser que quand les médicaments ne sont pas disponibles, c'est comme si la gratuité n'existait pas ; alors que les médicaments, c'est un élément. Quand on regarde les cinq biens et services gratuits, c'est uniquement la disponibilité des médicaments qui pose souci ; les quatre autres biens et services sont à 100% de taux de satisfaction », a indiqué Dr Yaméogo.

A cette difficulté, il faut ajouter les rackets, les irrégularités, les vols de produits, les surfacturations, etc. constatés par les ONG et associations auxquelles a été confié le contrôle de la mise en œuvre de la gratuité. Au total, ce sont 728,6 millions de F CFA de surfacturations qui ont été détectés et récupérés au cours des cinq années de mise en œuvre. « Mais je peux vous garantir qu'avec le dispositif de contrôle qui est mis en place par les ONG, nous avons la certitude et la tranquillité que sur dix personnes contrôlées, ça ne dépasse pas une à deux personnes qui font des rackets. Cela veut dire que plus de 90% des agents de santé sont des modèles en matière d'offre de soins de santé gratuits », foi de Dr Pierre Yaméogo.

Perspectives

Pour les années à venir, le ministère de la Santé souhaite élargir le panier de soins en incluant la prise en charge des cancers féminins, notamment les cancers du col de l'utérus et du sein, à l'horizon 2021. Toute chose qui sera possible avec l'opérationnalisation prochaine des centres de traitement des cancers par radiothérapie.

Le ministère souhaite également prendre en compte les urgences gynécologiques et inclure certains examens et médicaments des personnes vivant avec le VIH/Sida et qui ne leur sont pas spécifiques. « Les ARV sont gratuits, les examens spécifiques pour le VIH aussi. Maintenant, ce que ces personnes déboursent actuellement, c'est concernant certains médicaments et certains examens qui ne sont pas spécifiques et qu'on voudrait inclure dans la gratuité », explique Dr Yaméogo.

Mais tout cela se fera en fonction de la disponibilité de la ressource financière, a tenu à souligner le secrétaire technique chargé de la couverture sanitaire universelle.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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Election présidentielle de 2020 au Burkina : La société civile interpelle les candidats sur le droit à l'alimentation

Fri, 09/10/2020 - 19:53

A un mois et demi de la présidentielle du 22 novembre 2020, la Coalition pour le droit à l'alimentation a procédé, ce vendredi 9 octobre à Ouagadougou, au lancement de sa campagne de plaidoyer intitulée « Moi Président... ». Cette campagne vise à interpeller les candidats à l'élection présidentielle afin qu'ils s'engagent fermement à faire en sorte que le droit à l'alimentation soit une réalité au Burkina.

Inscrit dans la nouvelle Constitution (non promulguée), aux articles 25, 26, 29 et 135, le droit à l'alimentation attend toujours d'être une réalité au Burkina Faso. Saisissant au vol l'opportunité qu'offre l'élection présidentielle du 22 novembre prochain, la Coalition pour le droit à l'alimentation a décidé d'interpeller les candidats à prendre des engagements fermes pour faire de ce droit une réalité. Pour ce faire, elle a lancé sa campagne dénommée « Moi Président… », à trois semaines de la campagne électorale. Face à la presse, les organisateurs ont expliqué la démarche de cette initiative.

La démarche

Selon Frédéric Ilboudo de l'ONG Hunger free world, des courriers seront envoyés aux différents candidats afin d'obtenir des audiences. « Nous allons leur faire un exposé de la situation alimentaire et nutritionnelle au Burkina et du droit à l'alimentation. Tout candidat qui va s'engager - ils ne sont pas obligés - doit mettre en œuvre ce droit à l'alimentation, une fois élu. Nous irons au-delà de l'engagement en fouillant dans le projet de société pour voir s'il est fait mention du droit à l'alimentation », a indiqué Frédéric Ilboudo.

Frédéric Ilboudo de l'ONG Hunger free world.

La Coalition, parallèlement à la campagne électorale, compte également sensibiliser les populations à voter les candidats qui vont réaliser leur droit à l'alimentation et qui pourront leur apporter une sécurité alimentaire et nutritionnelle. Et pour contrôler la mise en œuvre de ce droit, qui mieux que les parlementaires pour le faire. Le député Boureima Dissa a rassuré que les parlementaires ne failliront pas à leur engagement.

Boureima Dissa du Réseau des parlementaires pour la nutrition et la sécurité alimentaire.

Aller au-delà de la promesse

Selon Abel Kouakou du Club des journalistes et communicateurs pour la nutrition et la sécurité alimentaire, la faim est le premier agent létal dans le monde et tue plus que le SIDA, le paludisme, la tuberculose et le Covid-19 réunis. Et selon l'analyse faite sur la situation alimentaire au Burkina Faso, 2 151 970 habitants seront en insécurité alimentaire sévère. Aussi, 137 175 personnes dans les régions du Sahel, du Centre-Nord, de l'Est et de la Boucle du Mouhoun, pourraient se trouver en situation d'urgence alimentaire.

Abel Kouakou, membre du Club des journalistes et communicateurs pour la nutrition et la sécurité alimentaire.

Pour la Coalition pour le droit à l'alimentation, le gouvernement peut mieux faire en allant au-delà de son Plan de réponse et de soutien aux populations vulnérables à l'insécurité alimentaire et à la malnutrition (PRSPV). Comment ? A travers le droit. « La concrétisation du droit à l'alimentation va au-delà d'une promesse à réaliser sur la base d'actions de bienfaisance », diront les conférenciers qui souhaitent ardemment la promulgation de la nouvelle Constitution.

La Coalition pour le droit à l'alimentation est composée de quatre organisations de la société civile dont Hunger free world, le Club des journalistes et communicateurs pour la nutrition et la sécurité alimentaire, le Réseau des parlementaires pour la nutrition et la sécurité alimentaire et l'organisation Nouveaux droits de l'Homme (NDH-Burkina).

HFB
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