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Lutte contre le VIH/Sida : L'association « Laafi laa Viim » fait du dépistage son cheval de bataille

Mon, 01/12/2025 - 23:10

À travers son centre médical et ses actions communautaires, l'Association Laafi laa Viim (ALAVI) s'emploie à rendre le dépistage du Virus de l'immunodéficience humaine (VIH) accessible, rapide et sans stigmatisation. Entre gestes techniques, accompagnement humanisé et relais avec les organisations partenaires, l'association inscrit son travail dans une dynamique de prévention où chaque individu dépisté compte et peut changer la trajectoire du virus.

Une aiguille enfoncée sur la pulpe d'un doigt, quelques gouttes de sang recueillies à l'aide d'une pipette, puis tout aux plus quinze minutes d'attente. C'est le temps nécessaire pour qu'un individu connaisse son statut sérologique du VIH. Dans les locaux d'ALAVI, ce geste apparemment simple s'inscrit dans un processus bien plus structuré, pensé pour rassurer, informer et orienter. Avant même la piqûre, le bénéficiaire est accueilli par un conseiller formé, qui prend le temps d'expliquer le déroulement du test, ses enjeux et la confidentialité qui l'entoure. Ce premier échange vise à lever les appréhensions, mais aussi à créer un climat de confiance indispensable à la suite de la prise en charge. Au centre médical d'ALAVI, l'activité de dépistage est permanente. « Nous faisons des dépistages gratuits. Les gens viennent ici tous les jours parce que nous avons une unité de dépistage opérationnelle en continu », explique le Dr Ousseini Gansoré, médecin du centre.

« Beaucoup pensent que le VIH n'existe plus », déplore Dr Ousseini Gansonré.

L'approche de ALAVI va bien au-delà des murs de son siège. L'association mène régulièrement des « stratégies avancées », c'est-à-dire des sorties hors-centre pour aller au contact des populations, y compris dans les zones éloignées ou difficiles d'accès. Cette dimension communautaire fait partie des missions d'ALAVI. Contrairement aux centres publics où les bénéficiaires viennent chercher le service, l'association, elle, « part vers la population, vers le public cible. » Cette capacité à se déplacer permet d'atteindre des personnes qui, autrement, ne feraient jamais la démarche de se faire dépister. Le médecin insiste sur une réalité trop souvent ignorée : le VIH n'a pas disparu. « Quand nous rentrons dans la vie civile, beaucoup pensent que le VIH n'existe plus. Et pourtant c'est faux. Il y a eu des semaines où nous avons enregistré quatre ou cinq nouvelles infections », confie-t-il. Ce constat motive l'équipe à redoubler d'efforts pour encourager chaque personne à connaître son statut.

Une fois le test effectué, le parcours de soins se poursuit en fonction du résultat. « Si la personne est avérée positive, nous la prenons en charge sur place », poursuit le Dr Gansoré. Le centre propose un « paquet complet » comprenant la prise en charge médicale, la mise sous Antirétroviraux (ARV), le suivi psychologique et la prévention des Infections sexuellement transmissibles (IST). Pour lui, un point crucial reste méconnu : grâce au traitement, une personne vivant avec le VIH peut atteindre une charge virale indétectable en six mois, ce qui signifie qu'elle ne transmet plus le virus. « Indétectable, c'est intransmissible », insiste-t-il. Pourtant, cette information peine encore à atteindre une partie de la population.

ALAVI, 30 ans d'engagement au service de la santé

Créée en 1995 et reconnue en 1996, l'association Laafi laa Viim (« la santé, c'est la vie ») s'est d'abord consacrée à la prévention de la transmission du VIH chez les femmes enceintes, les orphelins et les enfants vulnérables. Peu à peu, ses activités se sont élargies pour inclure la prise en charge médicale complète. « Nous avons eu des médecins, des infirmiers, et nous avons développé une prise en charge globale du VIH », raconte Rasmané Kaboré, coordinateur du programme prévention à ALAVI. À une époque, l'association comptait plusieurs antennes à travers le pays. Certaines ont dû fermer faute de ressources, mais deux centres restent actifs à Tanghin-Dassouri et à Bani, en plus du siège au quartier Kalgondé de Ouagadougou.

Rasmané Kaboré, coordinateur du programme prévention à ALAVI, demande à la population de se faire dépister régulièrement.

Selon lui, la lutte contre le VIH au Burkina Faso a beaucoup progressé grâce aux efforts combinés du gouvernement, des acteurs communautaires et des partenaires. « Ce n'est plus comme les années 2003-2005 où c'était catastrophique », rappelle-t-il. Toutefois, l'infection demeure présente, et l'objectif aujourd'hui est d'aller « au fond », c'est-à-dire de rechercher activement les personnes infectées qui s'ignorent et de les mettre sous traitement. Pour lui, le lancement de la nouvelle campagne nationale de dépistage est un signal fort. « Le dépistage est une activité majeure dans la lutte. Nous demandons à toute la population de s'engager et de se faire dépister. Une fois que tu connais ton statut, tu sais comment te comporter », insiste Rasmané Kaboré.

ALAVI peut compter sur l'État et les OSC

Le lancement officiel de la campagne nationale de dépistage du VIH au centre médical d'ALAVI a été présidé par le Dr Seydou Ouattara, secrétaire permanent du Conseil national de lutte contre le Sida et les IST (CNLS-IST). Pour lui, le message central est d'avoir l'adhésion massive des populations. « Le dépistage est la porte d'entrée dans la réponse contre le VIH. » Le CNLS-IST insiste sur la disponibilité des services, sur la qualité professionnelle du monde communautaire qui réalise à lui seul environ 80% des dépistages du pays et sur la nécessité de toucher toutes les cibles, qu'elles soient générales ou spécifiques. Le Burkina Faso compte aujourd'hui une prévalence estimée à 0,5%, soit environ 94 000 personnes vivant avec le VIH. La quasi-totalité de celles qui sont dépistées séropositives sont immédiatement mises sous traitement grâce à la disponibilité des ARV. Mais la réponse nationale exige chaque année près de 30 milliards de francs CFA, dont l'État contribue à environ 30%. Face à ces enjeux, la prévention reste une priorité. « Notre dernier message, c'est que le VIH existe toujours. Et il faut appeler les populations à se protéger », martèle le Dr Ouattara.

Le Dr Seydou Ouattara (à droite de l'image), secrétaire permanent du Conseil national de lutte contre le Sida et les IST (CNLS-IST), a remis un chèque à ALAVI pour soutenir ses actions de lutte contre le VIH et a lancé la campagne nationale 2025 de dépistage du VIH au siège de l'association, le 28 novembre 2025.

Cette dynamique nationale est portée par une coordination serrée de différents réseaux, dont la CORAB, la Coalition des réseaux associés du Burkina Faso pour la lutte contre le VIH/Sida. Son président du conseil d'administration, Herman Abouga, décrit une campagne décisive. « Nous devons renforcer les actions pour qu'à l'horizon 2030, le VIH devienne une maladie comme les autres. » L'objectif annoncé est de toucher 150 000 personnes à travers toutes les régions du pays. Sur le terrain, plusieurs types d'équipes sont mobilisés. D'abord les 40 Centres de dépistage volontaire (CDV) déjà existants, mais aussi des équipes mobiles qui se déploient en stratégies fixes ou avancées. Elles ciblent les écoles, les marchés, les lieux de loisirs, les zones vulnérables et toutes les poches où la concentration du VIH demeure plus élevée. « Il y a une stratégie bien définie qui répond aux préoccupations actuelles », décrit le président de la CORAB. Cette coordination, menée avec le SP/CNLS et les antennes régionales, permet de toucher des groupes variés et de garantir un suivi de qualité.

Herman Abouga est le président du conseil d'administration de la Coalition des réseaux associés du Burkina Faso pour la lutte contre le VIH/Sida (CORAB).

Le dépistage, un outil de lutte et de protection

Dans toutes les prises de parole, un message revient comme un fil conducteur. Celui de connaître son statut pour se protéger soi-même et protéger les autres. Le dépistage n'est plus perçu comme un acte stigmatisant, mais comme un geste de responsabilité personnelle et collective. À ALAVI, l'équipe le constate au quotidien que la peur existe encore, mais elle ne domine plus les esprits comme avant. L'accès aux traitements, la possibilité de vivre normalement avec le VIH, les informations sur l'indétectabilité, la PrEP (prophylaxie pré-exposition), le TPE (traitement post-exposition) ; tous ces progrès ont contribué à banaliser l'acte de dépistage, sans banaliser la maladie. Le médecin rappelle que la PrEP est un traitement préventif destiné aux personnes à haut risque, tandis que le TPE peut empêcher une infection lorsqu'il est administré dans les 72 heures après un risque. « Les gens ne savent pas qu'il existe ces produits. Pourtant, nous disposons de tout cela ici. Avec les ARV, une personne peut vivre normalement, avoir une vie sexuelle, fonder une famille, sans transmettre le virus », assure Dr Ousseini Gnasonré. Mais pour que cette réalité devienne la norme, il faut que chaque personne accepte de faire les quinze minutes qui peuvent tout changer.

L'ambition affichée par les acteurs de la lutte est de parvenir à interrompre la chaîne de transmission. Et pour cela, dépister reste l'arme la plus efficace. Plus les personnes sont diagnostiquées tôt, plus elles sont mises sous traitement rapidement, plus elles deviennent indétectables et donc intransmissibles. C'est la vision que partagent le CNLS-IST, la CORAB, ALAVI et l'ensemble des acteurs communautaires. Une vision portée par près de trois décennies de lutte, d'engagement silencieux, de courage et de résilience.

Farida Thiombiano
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina : Dr Pingdewindé Issiaka Tiendrébéogo, le jeune enseignant-chercheur et artisan culturel par raison et par passion !

Mon, 01/12/2025 - 23:05

Ceux qui l'ont connu dans son parcours scolaire et universitaire avouent ne pas être surpris de sa trajectoire intellectuelle et socio-professionnelle. Lui ? C'est Dr Pingdewindé Issiaka Tiendrébéogo, maître de conférences en études théâtrales à l'université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou. Pas plus tard que le samedi, 30 août 2025 au Centre national des arts, du spectacle et de l'audiovisuel (CENASA), à Ouagadougou, l'Association culturelle « Sylvie-Chalaye », dont il est le directeur exécutif, tenait sa VIIe édition des Universités d'été autour du thème évocateur : « Que peut la culture face à l'hydre terroriste au Burkina Faso ? ».

Persuadé que « dans un monde souvent déchiré par les conflits, la culture apparaît comme un pont entre les peuples » et « théâtre, musique, art ou traditions peuvent servir de langage universel pour apaiser les tensions, favoriser le dialogue et reconstruire la confiance », l'enseignant-chercheur se distingue par son ingéniosité qui se traduit, entre autres, par les nombreuses initiatives, avec pour seul but de porter et promouvoir la culture, surtout sous l'angle élitiste. Une mission qu'il incarne bien à travers également des interventions publiques sur l'échiquier national et international.

Lauréat du Prix FILGA des Arts africains 2025 obtenu à l'occasion du Festival international du livre gabonais et des arts (FILGA, 29 au 31 mai 2025 à Libreville), Dr Pingdewindé Issiaka Tiendrébéogo a été, de retour, reçu par le ministre de la communication, de la culture, des arts et du tourisme, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, jeudi, 5 juin 2025 ; tête-à-tête au cours duquel, l'autorité a magnifié son engagement patriotique à travers notamment ce haut niveau de la culture et l'a encouragé à maintenir le cap dans cette énorme contribution au rayonnement du Burkina Faso. Lucarne sur un ambassadeur de l'élite culturelle burkinabè, l'enseignant-chercheur, Dr Pingdewindé Issiaka Tiendrébéogo.

Au plan professionnel, Dr Pingdewindé Issiaka Tiendrébéogo, ce jeune enseignant-chercheur, est actuellement maître de conférences en études théâtrales à l'université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou. Il a, de par son dynamisme et ses compétences, gravi des échelons et ce, dans divers domaines. Enseignant-chercheur en études théâtrales à l'université Joseph Ki-Zerbo depuis décembre 2018, Dr Tiendrébéogo a occupé également une haute responsabilité au sein de l'administration centrale burkinabè, notamment en tant que Conseiller technique au ministère des Affaires religieuses et coutumières (MAREC) d'avril à décembre 2022. Depuis fin 2022 également, il occupe le poste de chargé de la coopération et des relations à la Confédération nationale de la culture (CNC).

Titulaire d'un Master II en diplomatie et relations internationales, option politique internationale, obtenu en 2022 à l'Institut des hautes études internationales (INHEI), Dr Pingdewindé Issiaka Tiendrébéogo est aussi, depuis 2018, détenteur d'un doctorat en lettres modernes et d'un doctorat en études théâtrales, option arts de la scène, décroché 2018 à l'université Sorbonne nouvelle Paris 3- France avec la mention très honorable à l'unanimité du jury. Et ce, après avoir acquis en 2015, à l'université de Ouagadougou (actuelle université Joseph Ki-Zerbo), son Diplôme d'études approfondies (DEA) en arts du spectacle.

Parti du lycée Nelson Mandela avec son bac série A4, le Dr Tiendrébéogo a, grâce à ses performances, bénéficié de bourses internationales (février à avril 2019) du Deutscher Akademischer Austauschdienst-German Academic Exchange Service-Université libre de Berlin (Allemagne). Récemment, de mai à juin 2024, il bénéficie à nouveau d'une bourse pour l'Institut des études africaines (IAS)- université de Bayreuth (Allemagne), ce qui lui permet de renforcer des connaissances dans des domaines pointus.

Présence assumée sur des grandes questions liées à la vie nationale

Outre sa participation au plan national et à l'international à des colloques en tant qu'expert, Dr Tiendrébéogo est bien connu à travers sa signature sur des questions majeures liées à la vie de la nation. À ce titre, et pour ne citer que ces exemples, on a en souvenance qu'il est l'initiateur de plusieurs colloques internationaux sur des sujets à enjeu capital : en août 2023, « Cultures et traditions : quelles contributions à la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso » ; en août 2022, « Culture et cohésion sociale au Burkina Faso » ; en août 2021 sur « La place des arts dans le dialogue inter-religieux au Burkina Faso ».

Il a aussi contribué, en sa qualité d'expert, à la rédaction du Pacte du vivre-ensemble au profit du ministère de la Réconciliation nationale et de la cohésion sociale. En mai 2021, il est sollicité en tant qu'expert pour la formation des acteurs culturels des treize régions du Burkina Faso au profit du ministère de la Culture, des arts et du tourisme. Bien avant, Dr Tiendrébéogo a été consultant pour le compte d'institutions spécialisées du système des nations-unies et pour la Commission électorale nationale indépendante lors des élections de sortie de crise en 2015.

Sollicité à travers le monde pour des conférences dans des colloques et festivals internationaux, l'enseignant-chercheur est en outre connu pour ses contributions à la réflexion sur des sujets qui ont mobilisé l'opinion nationale : « COVID-19 : Quel (s) modèle (s) de relance pour le secteur des arts et de la culture au Burkina Faso ? »

Profondément convaincu que la culture peut être un maillon de la cohésion sociale, il ne manque pas d'occasions pour plaider pour que la culture ait, dans toute sa dimension, une place importante dans les politiques publiques. « Si vous avez suivi le discours du Premier ministre, il a dit qu'on était à la croisée des chemins et le secteur dans lequel il pouvait dire que ça allait, c'était le secteur de la culture. Paradoxalement, c'est ce secteur qui vend bien le Burkina Faso et c'est ce secteur qui est le parent pauvre de tous les ministères au Burkina. De 1960 à 2020, le budget de ce ministère n'a jamais atteint 1% du budget national. Donc, c'est là nous avons aussi interpellé, en tant qu'association, les autorités à s'intéresser au financement de la culture. Quand on parle du SIAO, du FESPACO… où vraiment c'est une vitrine du Burkina Faso, nous voyons qu'il y a plein de difficultés », analysait-il, sous fond de plaidoyer, dans une interview qu'il a accordée à Lefaso.net, en octobre 2021 sur la culture.

Toujours dans cet engagement, il a, à travers l'Association culturelle Sylvie Chalaye, de concert avec l'association Agenda culturel du Burkina Faso, mis en place une plateforme numérique WhatsApp dénommée Agenda culturel du Burkina Faso, forte de plus de 1 000 membres. « Carnet des évènements culturels » au Burkina, l'Agenda culturel du Burkina Faso affiche les rendez-vous de la semaine sur le théâtre, la musique, la danse, la littérature, le cinéma, le tourisme, les arts visuels, etc.

Dr Pingdewindé Issiaka Tiendrébéogo est auréolé de plusieurs distinctions nationales et internationales, dont Baobab de bronze du théâtre africain avec agrafe : administration culturelle, et le Prix des Arts africains 2025 du Festival international du livre gabonais et des Arts FILIGA.

Il est l'auteur d'une pièce de théâtre intitulée, « Les barrières de l'intolérance », publiée en janvier 2022 aux Editions Mercury à Ouagadougou.

Cette pièce est une entreprise avant-gardiste de sensibilisation dans le but d'anticiper la menace des conflits religieux et ethniques et de jouer la prévention plutôt que la guérison au Burkina Faso.

La prochaine œuvre à paraître du Dr Pingdewindé Issiaka Tiendrébéogo en janvier 2026 aux Editions L'Harmattan à Paris est un essai intitulé, « Les enjeux de la structuration du secteur culturel au Burkina Faso ». C'est un ouvrage qui propose une analyse rigoureuse et documentée de l'organisation du secteur culturel, en mettant en lumière les acteurs institutionnels et non-étatiques, les mécanismes de financement, ainsi que les dynamiques associatives et fédératives qui irriguent le paysage culturel national.

Dr Tiendrébéogo a récemment séjourné aux États-unis, en septembre 2025, sur invitation de l'université Boulder à Denver dans l'État du Colorado, où il a donné une communication sur le thème, « le théâtre populaire au Burkina Faso », en présence de la communauté universitaire américaine.

O.L
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/Production maraîchère : Le prix minimum garanti de l'oignon fixé à 165 francs CFA le kilogramme

Mon, 01/12/2025 - 23:00

Le Comité interprofessionnel de la filière oignons du Burkina (CIFOB) a réuni l'ensemble des acteurs de la chaîne de valeur ce 1er décembre 2025 pour annoncer officiellement le prix minimum garanti de l'oignon. Fixé à 165 francs CFA le kilogramme, ce montant est le résultat d'un atelier national de concertation tenu les 19 et 20 novembre 2025. Cette décision marque une étape importante dans l'organisation et la sécurisation de la filière, essentielle pour les producteurs comme pour les commerçants et les consommateurs.

Depuis plusieurs années, la filière oignon fait face à des difficultés liées à l'absence d'un système uniforme de mesure, entraînant des pertes, des désaccords et une volatilité marquée des prix. Le secrétaire général du CIFOB, René Soalla, rappelle que l'interprofession travaille depuis 2021 à l'harmonisation des pratiques commerciales afin de mettre fin aux écarts d'évaluation et aux injustices souvent dénoncés lors des référendums statutaires. Le plaidoyer engagé portait sur trois axes majeurs : la vente de l'oignon au kilogramme, la normalisation des unités de mesure et la mise en place d'un prix minimum garanti au producteur.

Pour atteindre cet objectif, de nombreuses rencontres multipartites ont été organisées. Elles ont permis d'échanger avec les acteurs sur la nécessité de structurer davantage la filière et de renforcer les dispositifs de stockage et de distribution, notamment à travers les comptoirs et les magasins de conservation. Une note de plaidoyer a également été transmise aux délégations spéciales des zones de forte production, afin d'impliquer les autorités locales dans le processus. Parallèlement, producteurs et commerçants ont signé une convention d'entente matérialisant leur adhésion aux bonnes pratiques commerciales promues par l'interprofession.

Adama Nassa, vice-président du CIFOB (au milieu de l'image) a présidé la session. Il a également signé le communiqué fixant le prix minimum garanti de l'oignon.

À l'issue de ces concertations, un consensus global a été trouvé. Le prix minimum garanti de 165 francs CFA le kilogramme s'impose désormais comme un seuil en dessous duquel l'oignon ne peut plus être acheté au producteur. Pour René Soalla, cette mesure s'inscrit dans une démarche de justice et d'équité visant à assurer à tous les acteurs une rémunération stable et décente. Elle repose sur une analyse approfondie du marché et sur l'écoute de toutes les composantes de la filière : producteurs, commerçants, transporteurs et consommateurs.

Ce prix minimum, souligne-t-il, constitue un outil essentiel pour une transparence renforcée et une meilleure régulation du marché. Il représente également un levier pour encourager la production nationale, préserver les revenus des agriculteurs et instaurer une dynamique durable au sein du secteur. Le CIFOB invite par ailleurs les autorités compétentes à accompagner et soutenir cette avancée afin de garantir une filière oignon prospère, structurée et compétitive.

« Nous, acteurs de la filière oignon, réunis au sein de l'interprofession CIFOB, fixons à compter de ce jour, 1er décembre 2025, le prix minimum garanti d'achat du kilogramme d'oignon au producteur à 165 francs CFA le kilogramme », a lancé Réné Soalla, secrétaire général du CIFOB

Présidée par Adama Nassa, vice-président du CIFOB, la rencontre a été l'occasion de réaffirmer l'engagement de l'interprofession à protéger l'ensemble des maillons de la chaîne. Pour lui, la communication autour de ce prix minimum était devenue indispensable, tant la filière tentait depuis longtemps de trouver un équilibre satisfaisant pour tous. « Si nous avons communiqué sur le prix aujourd'hui, c'est parce que depuis longtemps on tentait de sauver tous les acteurs de la filière oignon. Il fallait faire quelque chose pour protéger les producteurs, les commerçants et les consommateurs », a-t-il déclaré.

Il insiste sur la portée de la nouvelle réglementation : « Ce prix minimum garanti signifie que l'on ne peut pas acheter l'oignon chez les producteurs en dessous du montant que nous avons communiqué. Il faut encourager les producteurs si nous voulons qu'il y ait toujours de l'oignon sur le marché. À travers des sensibilisations, nous allons essayer de faire respecter ce prix minimum, parce que c'est une décision qui doit les arranger et non être un désavantage. »

Du côté des producteurs, l'annonce a été accueillie avec satisfaction. Ousmane Ouédraogo, producteur à Kaya, considère cette mesure comme un tournant pour leur activité. « Je suis content de participer à cette date de début du prix minimum garanti de l'oignon. C'est une décision qui va nous emmener loin dans notre activité », confie-t-il. Pour de nombreux producteurs, ce prix plancher constitue une sécurité qui permettra de stabiliser leurs revenus, d'investir dans leurs exploitations et d'améliorer leur productivité.

Ousmane Ouédraogo est producteur d'oignons à Kaya. Il pense que ce prix va leur permettre d'améliorer leur production.

En fixant un prix minimum garanti, la filière oignon du Burkina franchit ainsi une étape déterminante. Cette initiative, portée par une concertation inclusive et un engagement collectif, vient renforcer la structuration d'un secteur vital pour l'économie locale et nationale. Elle ouvre des perspectives nouvelles pour les producteurs, tout en favorisant une meilleure organisation des marchés et des échanges commerciaux. Le défi reste désormais de veiller au respect strict de ce prix et d'accompagner les acteurs pour que cette avancée profite pleinement à l'ensemble de la filière.

Farida Thiombiano
Lefaso.net

Categories: Afrique

44ᵉ session du Conseil des ministres de l'Autorité du bassin du Niger : Le Comité technique des experts en réunion

Mon, 01/12/2025 - 22:55

En prélude à la 44ᵉ session du Conseil des ministres de l'Autorité du bassin du Niger (ABN), le Comité technique des experts (CTE) tient sa réunion préparatoire du 1ᵉʳ au 4 décembre 2025 à Ouagadougou. Venus du Bénin, du Burkina, du Cameroun, de la Côte d'Ivoire, du Mali, du Niger, de la Guinée, du Nigéria et du Tchad, ces experts vont, au cours des quatre prochains jours, assurer la préparation des dossiers qui seront soumis au conseil des ministres lors de sa session prévue pour le 5 décembre 2025 et formuler des recommandations.

Le Comité technique des experts (CTE) est l'instance technique préparatoire des sessions du Conseil des ministres de l'Autorité du bassin du Niger. Il garantit que les décisions ministérielles reposent sur des analyses solides et partagées. Il contribue à la redynamisation de l'ABN, à la transparence de sa gouvernance et à l'efficacité de ses interventions. Le CTE réunit les experts techniques, administratifs et financiers des neuf États membres de l'ABN, les cadres du secrétariat technique, les partenaires techniques et financiers et les organismes de bassins frères.

Pour la présente réunion, il va s'agir pour les experts d'examiner et d'analyser le rapport d'activités 2025, d'étudier les rapports financiers incluant l'audit externe 2024, le contrôle financier et l'exécution budgétaire au 30 septembre 2025 de l'ABN ; d'examiner le plan de travail annuel et le budget 2026 de l'ABN et d'analyser le plan stratégique 2026-2030 soutenu de son plan d'action opérationnel pour la même période. Le manuel des procédures administratives, financières et comptables ainsi que le règlement de passation des marchés de l'ABN seront aussi passés en revue et les projets de résolutions destinés à éclairer les décisions du Conseil des ministres élaborés.

Les experts sont venus des 9 pays du bassin du Niger

À en croire la coordonnatrice de la structure focale nationale de l'ABN au Burkina Faso, Nadège Flora Dubarry/Bationo, l'importance de cette rencontre réside dans le fait que les experts doivent harmoniser leurs points de vue afin de dégager des recommandations pour la nouvelle dynamique impulsée au niveau de l'ABN. « À l'issue de la rencontre préparatoire, il revient à l'ABN, qui abrite le secrétariat exécutif, d'implémenter les différentes recommandations qui seront faites et de les porter à l'endroit des populations bénéficiaires des activités que nous allons aujourd'hui examiner, afin de nous assurer que leurs préoccupations sont effectivement prises en compte », a-t-elle indiqué.

Nadège Flora Dubarry/Bationo, coordinatrice de la structure focale nationale de l'ABN au Burkina Faso.

La cérémonie d'ouverture de la réunion des experts a été présidée par le ministre de l'environnement, de l'eau et de l'assainissement, Roger Baro, président du Conseil des ministres de l'ABN. Il a invité les experts à des travaux engagés, rigoureux et visionnaires, afin que les résolutions qui seront prises au Conseil des ministres reflètent les ambitions d'une ABN forte et utile. « Les travaux que vous commencez ce matin interviennent à un moment de mutations. Cette consultation doit consolider les acquis de l'ABN, élever son niveau d'exigence et démontrer sa capacité à produire des résultats concrets pour les populations. Chers experts, vous êtes la force motrice de notre organisation. C'est dans vos analyses, vos arbitrages et votre rigueur que se construit la crédibilité de l'ABN. Nous attendons de vous un travail technique irréprochable, un sens élevé de l'intérêt collectif, des recommandations fortes, réalistes et opérationnelles et un esprit de souveraineté et d'innovations conforme aux orientations stratégiques des chefs d'État et à l'aspiration profonde de nos populations », a-t-il déclaré à l'endroit des participants.

Roger Baro, ministre de l'environnement, président du Conseil des ministres

Partenaire de longue date, la coopération allemande a réaffirmé sa satisfaction de pouvoir accompagner l'ABN dans plusieurs initiatives structurantes visant à renforcer la gouvernance régionale, la résilience climatique et le développement durable du bassin du Niger. « Nos différentes institutions continueront à œuvrer en étroite collaboration avec l'ABN et les États membres », a assuré le représentant de la coopération allemande.

Armelle Ouédraogo ‎‎
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Categories: Afrique

Espace AES : Le Président du Faso a désormais sa carte d'identité biométrique

Mon, 01/12/2025 - 21:30

Le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, a reçu ce 1er décembre 2025 la toute première Carte d'identité biométrique de la Confédération des États du Sahel (CIB-AES), marquant le lancement officiel de ce document au Burkina Faso.

Adoptée lors du sommet des dirigeants de l'AES en décembre 2024, cette carte vise à renforcer l'intégration régionale, faciliter la libre circulation des citoyens et améliorer la sécurité collective. Elle constitue un outil stratégique dans la lutte contre le terrorisme et la modernisation de l'identification civile au sein de l'espace AES.

L'Office national d'identification débutera sa production en masse en janvier 2026. La CIB-AES, conçue en polycarbonate et dotée de dispositifs de sécurité avancés, sera accessible dès l'âge de 5 ans, exigible à partir de 13 ans, valable 10 ans et délivrée au coût de 3 500 FCFA.

Lefaso.net

Source : Page Facebook de la Présidence du Faso

Categories: Afrique

Décès de KABORE Patinremanogo Daniel : Remerciements et faire-part

Mon, 01/12/2025 - 21:15

La grande famille KABORE à Sourgoubila, Ouagadougou, Bobo -Dioulasso, côte d'Ivoire, France, Canada
Le Naaba Kango chef de Sourgoubila,

Monsieur KABORE Lamoussa, KABORE K. Alain, KABORE Pierre, KABORE Fulgence KABORE Félix, KABORE Isidore

La grande famille YAMEOGO, à koudougou Burkina Naab-yiiri

La veuve KABORE née KONSIMBO Edith à Sourgoubila,

Les enfants : Hubert, Patricia, Evariste, Chérita, Reine, Thiéry, Anicet, Estelle, Doria, et Gaétan,

Les petits -enfants et arrières-petits enfants

Les familles alliées : SAWADOGO, DIALLO, ROUAMBA, ZIDA, TIHAO, SEONI, OUEDRAOGO, DAH, KABORE, AVERIBOU, DIATTO, TRAORE.

Très touché par les nombreuses marques de sympathie et de compassion expriment leur profonde gratitude à tous ceux qui leur ont apporté soutien moral, spirituel, matériel, financier, lors du rappel à Dieu le 07/11/2025 et de l'inhumation le 10/11/2025 à Sourgoubila de leur frère, père, beau-père oncle, grand-père et arrière-grand-père ; Monsieur KABORE Patinremanogo Daniel, Instituteur à la retraite ancien Maire de Sourgoubila, chevalier de l'Ordre du Mérite Burkinabè, Médaille d'honneur des collectivités locales

LEURS REMERCIEMENTS VONT :

 Sa Majesté le Mogho Naaba Baongo
 Monsieur le ministre de la communication de la culture des Arts et du Tourisme,

 Monsieur le Directeur Général du Bureau Burkina du Droit d'Auteur (BBDA) et à Tous ces anciens collaborateurs du BBDA

 A ses premiers élèves de la commune de Niou

 Aux délégations Spéciales et anciens Maires des communes de Sourgoubila, Laye, Niou, Boussé et Toéghin

 Aux autorités coutumières et religieuses de la commune de Sourgoubila

 A la Directrice, aux enseignants et à ses anciens élèves de l'école Nongrmassem (ex Ouaga garde)
 Aux forces de défense et de sécurité de Sourgoubila

Votre présence bienveillance à leur côté lors de cette douloureuse épreuve leur à apporter force consolation et réconfort.

Que le Seigneur dans sa miséricordieux vous bénisse et vous comble d'abondante grâce.

Que Dieu vous le rende aux centuples

UNION DE PRIERE

Categories: Afrique

Décès de SY née SANFO Fanta : Faire-part

Mon, 01/12/2025 - 21:00

La famille de feu général BABA SY,

La famille SANFO,

LA FAMILLE BONKOUNGOU,

Les familles alliées et amies

Ont la profonde douleur de vous annoncer le décès survenu le 1er décembre 2025 de leur :
Epouse, mère, grand-mère, arrière-grand-mère, tante et fille

Mme SY née SANFO Fanta dans sa 91e année

Le programme des obsèques est arrêté ainsi qu'il suit :

Lecture du coran le jeudi 4 décembre à 19H00 au domicile de la défunte à Nemnin

Vendredi 05 décembre à 13h30 : Levée du corps à la Morgue de l'hôpital Bogodogo suivi du transfert au domicile de la défunte à Nemnin

Vendredi 05 décembre à 14h30 : Enterrement au cimetière Municipal de Gounghin

Union de Prière

Categories: Afrique

La République centrafricaine est prête pour les élections grâce au soutien de ses partenaires internationaux

Mon, 01/12/2025 - 21:00

Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, est arrivé à Bangui pour réaffirmer le soutien des Nations unies au processus électoral en République centrafricaine.

Au cours de son séjour, il doit rencontrer les autorités centrafricaines pour échanger sur plusieurs sujets, notamment les élections groupées prévues le 28 décembre prochain, auxquelles la MINUSCA apporte un appui dans le cadre de son mandat.

Sa visite a coïncidé avec l'arrivée, le jeudi 27 novembre, du troisième et dernier vol cargo en provenance de Chine, achevant ainsi l'opération logistique de grande envergure mise en œuvre pour fournir à la République centrafricaine le matériel électoral nécessaire à la tenue des quatre élections prévues le 28 décembre.
Dans les entrailles du gigantesque appareil, soigneusement arrimées, 160 palettes : 2 047 urnes,14 006 isoloirs, 8 552 kits complets de bureaux de vote.

La MINUSCA joue un rôle central dans la logistique, en assurant le transport et la distribution du matériel électoral dans tout le pays, y compris dans les régions reculées telles que Obo, Bangassou, Djema ou Amdafock.
Dans une déclaration faite à son arrivée à l'aéroport international Bangui-Mpoko, le responsable onusien s'est félicité des progrès enregistrés dans le pays ces derniers mois. « Je pense évidemment aux élections qui vont se tenir dans quelques semaines, avec du travail à faire pour s'assurer qu'elles se déroulent dans les meilleures conditions », a déclaré Jean-Pierre Lacroix.

D'autre part, le Président de l'Autorité Nationale des Élections (A.N.E.), Mathias Barthélémy MOROUBA, accompagné d'un certain nombre de commissaires électoraux et de partenaires techniques et financiers, s'est présenté pour réceptionner la dernière cargaison en provenance de Chine, affirmant ainsi que le pays disposerait des ressources nécessaires pour organiser les élections dans les délais prévus.
Le déchargement, qui a commencé dès l'ouverture des portes du cargo, s'est déroulé sous haute sécurité, chaque palette ayant été inventoriée avant d'être envoyée dans les entrepôts sécurisés de la Commission électorale nationale.

Les partenaires internationaux, également présents, ont salué la fluidité de la chaîne logistique et la coordination entre les autorités centrafricaines et leurs homologues chinoises.

Les autorités de la République centrafricaine continuent de travailler sans relâche pour préparer pleinement le prochain processus électoral dans le pays, et les partenaires internationaux jouent un rôle important en aidant les autorités à surmonter tous les défis qui pourraient entraver l'organisation des élections.
Le soutien des partenaires internationaux s'inscrit dans le cadre du programme de coopération visant à instaurer une stabilité durable en République centrafricaine.

Omar Diallo

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Don des partenaires du Burkina : Jean Emmanuel Ouédraogo veut mettre fin aux soutiens degradants et humiliants

Mon, 01/12/2025 - 20:40

Dans un communiqué adressé aux présidents d'institutions et aux membres du gouvernement, le Premier ministre Jean Emmanuel Ouédraogo donne de nouvelles directives relatives aux dons et financements émanant des partenaires. Il appelle à une évaluation rigoureuse des appuis proposés et à leur strict alignement sur les priorités nationales et la vision du chef de l'État. "Dans le dialogue continuel et les échanges que nous entretenons avec les partenaires bilatéraux et multilatéraux, nous avons toujours traduit cette vision et souligné la volonté nouvelle de construction commune des politiques publiques et des interventions des différents acteurs. Le gouvernement privilégie donc les coopérations et les appuis qui s'alignent sur nos priorités nationales et contribuent au progrès réel et endogène de notre pays", lit-on dans un premier temps.

Pour le chef du gouvernement, il n'est plus question d'accepter de subir le "diktat" des partenaires avec la vision à court terme que "mieux vaut peu que rien". "Dorénavant, il est impératif de se départir de cette vision, de recadrer et de recentrer les partenariats et les interventions en se focalisant sur les initiatives, les projets et les programmes structurants, conformes aux priorités nationales et qui renforcent la vision du Camarade Président. A cet effet, toute forme de don et de financement provenant des partenaires, qu'ils soient nationaux ou internationaux, doit étre examinée et évaluée avec rigueur avant acceptation. Je vous invite donc à décliner tout soutien qui serait de nature dégradante, contraire aux valeurs d'honneur et de dignité du peuple burkinabè, ou qui ne s'inscrirait pas dans la vision de la RPP", invite M. Ouedraogo.

Lefaso.net

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Un séminaire pour mieux comprendre les écosystèmes d'innovation entrepreneuriaux dans le secteur agricole, une initiative du projet AcceSS

Mon, 01/12/2025 - 17:36

Dans quelles mesures les écosystèmes d'innovation entrepreneuriaux peuvent-ils accélérer l'émergence de systèmes alimentaires durables ? C'est autour de cette problématique que s'est articulé le séminaire organisé par le projet « Accélérer les dynamiques d'innovation dans l'agriculture par le renforcement des Services Support à l'innovation » (AcceSS), tenu du 19 au 21 novembre à l'Université Thomas SANKARA à Saaba. L'objectif principal de cette rencontre était de renforcer les capacités des acteurs à concevoir, développer et soutenir des écosystèmes d'innovation entrepreneuriaux capables de favoriser l'émergence de systèmes alimentaires durables.

Ce séminaire a réuni 103 participants aux profils variés. La majorité était composée de mastérants et doctorants d'universités publiques et privées, mais également d'entrepreneurs, de fournisseurs de services support ainsi que de chercheurs nationaux et internationaux, présents à la fois en présentiel et en ligne. Pendant trois jours, les participants ont échangé autour des composantes, des dynamiques et des interactions caractéristiques des écosystèmes d'innovation entrepreneuriaux en Afrique subsaharienne, et plus particulièrement au Burkina Faso. Les travaux se sont déroulés sous forme de conférences, de communications, de panels ainsi que de travaux de groupe. Ce fut également un cadre privilégié de partage d'expériences mettant en lumière des modèles de réussite issus du Burkina Faso mais aussi d'autres pays tels que le Sénégal, le Maroc, Madagascar et l'Ouganda.

Présent pour donner le top de départ des travaux, aux côtés du Directeur du CEDRES et du Vice-président chargé de la Recherche et de la Coopération Internationale de l'Université Thomas Sankara représentant le Président de l'institution, le Délégué Général du Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique (CNRST), Dr. Emmanuel Nanema, a encouragé les participants à faire de ce séminaire « un espace de réflexion, de partage et de construction collective ».

Selon lui, la créativité, les compétences et l'engagement de tous les acteurs sont indispensables pour inventer les solutions de demain. S'adressant particulièrement aux étudiants, il les a invités à saisir cette activité comme une opportunité d'apprentissage, de débat, de formulation de recommandations et de projections en tant qu'acteurs du changement. Il a également exprimé sa gratitude au consortium AcceSS ainsi qu'à l'Union européenne, pour leur accompagnement financier et leur engagement en faveur de l'innovation dans les systèmes alimentaires durables.

Au terme de trois jours de travaux intenses et riches en échanges, le séminaire consacré aux écosystèmes d'innovation entrepreneuriaux et à leurs rôles dans la transformation durable des systèmes alimentaires au Burkina Faso a permis de consolider un véritable cadre de réflexion collective, de partage d'expériences et de co-construction de solutions adaptées aux réalités nationales.

L'activité a renforcé les connaissances des participants, en particulier des étudiants sur les dynamiques d'innovation et les mécanismes qui sous-tendent les écosystèmes entrepreneuriaux. Elle a également suscité chez eux un intérêt renouvelé pour la recherche innovante, encourageant l'orientation vers des thématiques de recherche en lien avec l'innovation agricole et la durabilité des systèmes alimentaires.

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Bobo-Dioulasso : Les travaux de pavage et de bitumage de l'hôpital Souro Sanou officiellement réceptionnés

Mon, 01/12/2025 - 16:07

Les travaux d'embellissement et d'assainissement réalisés au Centre hospitalier universitaire Souro Sanou (CHUSS) de Bobo-Dioulasso ont été officiellement réceptionnés le samedi 29 novembre 2025. Cette cérémonie marque l'aboutissement d'un chantier lancé le 11 octobre par l'initiative présidentielle Faso Mêbo, avec l'appui financier du Comité interprofessionnel de l'anacarde du Burkina (CIA-B).

Grâce à l'alliance entre l'initiative présidentielle Faso Mêbo et les acteurs du CIA-B, l'hôpital Souro Sanou de Bobo-Dioulasso dispose désormais d'un environnement plus sain, moderne et plus accueillant. En effet, le samedi 29 novembre dernier, les autorités hospitalières, l'initiative présidentielle Faso Mêbo et le Comité interprofessionnel de l'anacarde du Burkina (CIA-B) ont procédé à la réception officielle des travaux d'aménagement entrepris un mois plus tôt au sein de l'établissement.

Le projet a permis la réalisation de 9 000 m² de pavage, la construction de 150 banquettes, le bitumage de voies internes, ainsi que la mise en terre de plantes ornementales destinées à embellir durablement le site. Pour le lieutenant Elvis Kapioko, Coordonateur de Faso Mêbo à Bobo-Dioulasso, ces travaux traduisent une dynamique nationale de mobilisation autour du bien-être collectif. « Entreprendre cette initiative, c'est être dans la dynamique de construire notre pays par nous-mêmes. Au-delà des soins, c'est le cadre de vie qui est assaini. C'est un exemple à suivre », a-t-il martelé.

Pour le lieutenant Elvis Kapioko, Coordonateur de Faso Mêbo à Bobo-Dioulasso, ces travaux traduisent une dynamique nationale de mobilisation autour du bien-être collectif

Le projet a été ainsi rendu possible grâce à la contribution financière des acteurs de la filière anacarde. Leur président, Ibrahim Sanfo, n'a pas caché sa satisfaction. « Le 11 octobre 2025, nous étions réunis sur ce même site. Ce jour-là, avec l'initiative Faso Mêbo, nous avons pris l'engagement ferme de contribuer à l'amélioration du cadre de vie de ce grand centre hospitalier. Aujourd'hui, cet engagement est devenu une réalité visible, dont nous pouvons légitimement être fiers », s'est-il réjoui.

Une vue des acteurs présents à la cérémonie de réception des ouvrages

Il a rappelé que cet engagement reflète une volonté collective de contribuer au bien-être des populations. « Le pays nous appartient et c'est à nous d'en prendre soin », a-t-il insisté. Dans son allocution, le président du CIA-B a rappelé l'ensemble des engagements tenus : le pavage, la mise en place des banquettes, la rénovation de la porte d'accès des ambulances, ainsi que le suivi des plants mis en terre. Il a également réaffirmé l'ambition de la filière de rester une « filière de citoyenneté et de solidarité ». Il n'a pas manqué de remercier l'initiative présidentielle Faso Mêbo qui a contribué pour que le projet puisse être une réalité. Et aussi, l'ensemble des acteurs de la filière anacarde qui ont cru au projet en acceptant de contribuer.

Une vue des dons offerts au CHUSS de Bobo-Dioulasso

Un impact significatif pour le CHUSS

Le directeur général du Centre hospitalier universitaire Souro Sanou (CHUSS), Dramane Zina, a, au nom du personnel et des usagers, traduit sa reconnaissance à l'initiative présidentielle Faso Mêbo et CIA-B. « Ce projet nous aidera à renforcer le volet esthétique de l'hôpital et à améliorer la salubrité et le cadre de vie au profit des agents de santé et des patients », a-t-il indiqué. Il a insisté sur l'importance d'un environnement hospitalier agréable, un facteur essentiel tant pour la qualité des soins que pour les conditions de travail du personnel.

Le directeur général du CHUSS, Dramane Zina, traduit sa reconnaissance à l'initiative présidentielle Faso Mêbo et CIA-B

Lors de cette cérémonie, des attestations de reconnaissance ont été remises aux partenaires ayant contribué à la réussite de l'initiative. En plus des travaux, le CIA-B a offert 5 tonnes de riz à la pédiatrie, 30 poubelles, 15 foyers améliorés et 3 grandes marmites, une opération de mise en terre de plants et une collecte de sang visant l'obtention d'au moins 50 poches au profit des FDS et des patients du CHUSS.

Lors de cette cérémonie, des attestations de reconnaissance ont été remises aux partenaires ayant contribué à la réussite de l'initiative

Ces actions viennent ainsi renforcer l'impact social de l'initiative présidentielle et témoignent de la mobilisation de la filière anacarde autour du mieux-être communautaire. Une dynamique que les organisateurs appellent de leurs vœux à inspirer d'autres structures et organisations à travers le pays.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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Burkina/Santé : Handicapés et séropositifs, un double combat mené dans le silence

Mon, 01/12/2025 - 16:02

Au Burkina Faso, les personnes handicapées figurent parmi les populations les plus exposées au VIH/Sida. En 2025, les acteurs qui luttent contre la maladie font face au manque de financement. Dans ce reportage, deux personnes handicapées motrices et séropositives racontent leur vécu.

Dans cette habitation d'un quartier hors-lotissement de Ouagadougou, un lourd secret est gardé. Pendant les échanges, R.N. insiste : « Il est préférable que nous conversions à voix basse. » Certains membres de la famille ignorent son statut sérologique. Pour éviter d'exposer nos interlocuteurs à plus de discrimination, ils seront désignés par des initiales.

Mardi, 12 août 2025, il est 7h40. R.N. est assise sur son tricycle dans la cour familiale. Son garçon vient s'agripper à elle. Sur un ton ferme, elle l'invite à sortir de la cour, car elle « veut échanger avec les étrangers. » L'enfant s'exécute, le regard froissé.

Dans son adolescence, R.N. est foudroyée par une maladie. En seulement quelques jours, elle va perdre l'usage de ses membres inférieurs. Sa famille est sous le choc. Tous les professionnels de santé qu'elle a rencontrés ne parviennent pas à établir un diagnostic. Désemparée, elle confie que ce coup du destin a entraîné des répercussions négatives sur la trajectoire de sa vie.

Peu d'hommes vont la courtiser. Quelques années plus tard, un bonheur inattendu va frapper à sa porte. Un prétendant va la demander en mariage. Proposition qu'elle accepte sans hésiter. Son conjoint est déjà marié. Elle va donc devenir sa seconde épouse. Après le mariage, un autre malheur va s'abattre sur R.N. Alors qu'elle attend impatiemment la naissance de son premier enfant, elle va faire une fausse couche. Quelques mois plus tard, elle va tomber gravement malade. Dans ce foyer polygamique, elle et sa co-épouse ont des rapports conflictuels.

En raison de son handicap, sa famille craint qu'elle ne puisse pas se défendre face à sa « rivale ». Elle revient donc auprès des siens pour se soigner. D'abord, sa famille fait recours aux services de tradipraticiens. Aucun d'entre eux ne va parvenir à déceler les causes de son mal. Finalement, en 2012, elle se rend à l'hôpital pour des soins approfondis. Les résultats des examens révèlent qu'elle est atteinte du VIH/Sida.

R.N., la trentaine, est une fervente croyante. Elle dit accepter sa situation car c'est « la volonté de Dieu »

Dès que son statut sérologique est établi, elle est immédiatement mise sous traitement. Cependant, R.N. est réfractaire aux Antirétroviraux (ARV) qui lui ont été prescrits. Elle ne les prend pas correctement.
« Ces produits me rendaient encore plus malade, lorsque je les prenais. Je ne supportais pas le goût des médicaments. Je les mettais dans de l'eau avant de les boire. Par la suite, j'ai même arrêté le traitement », avoue-t-elle.

R.N. dit ignorer comment elle a contracté la maladie. Lorsqu'elle a appris son statut sérologique, elle n'a pas jugé nécessaire d'informer son conjoint. Le couple s'est finalement séparé.
Plus tard, elle va faire la rencontre d'un autre homme. Selon ses dires, après un seul rapport sexuel, elle va tomber enceinte. De cette aventure, va naître un petit garçon. Fort heureusement, pendant sa grossesse, elle est mise sous traitement et suivie par des professionnels de santé. Son garçon est né séronégatif.
R.N. n'a plus eu des nouvelles du père de son enfant. Elle confie n'avoir pas également informé ce dernier de son statut sérologique.

De la poliomyélite au VIH

Les rapports de R.N. avec ses belles-sœurs ne sont pas cordiaux. Ses frères lui ont donc construit une maison dans un autre quartier non-loti de la capitale. Elle y réside avec son fils, actuellement scolarisé au primaire. Elle fait la navette entre la cour familiale et cette maison.
« Seules les épouses de mes frères ignorent mon statut sérologique. Je ne peux pas résider permanemment dans la cour de mon père, parce qu'elles peuvent tenir des propos qui vont me vexer. Elles sont capables de dire que je suis célibataire parce qu'aucun homme ne peut me supporter. Mes frères subviennent financièrement à mes besoins et à ceux de leur neveu (son fils : Ndlr) », explique-t-elle.

R.N., qui faisait du commerce, a dû abandonner par manque de rentabilité. Elle est présentement au chômage

Aujourd'hui, elle dit prendre correctement ses médicaments. R.N. respecte également les rendez-vous chez le médecin. Elle est accompagnée au quotidien par l'Association pour l'intégration économique et sociale des femmes dans le développement (IES/Femmes).
R.N. et M.Z. ont un destin commun. Tout comme elle, il est handicapé moteur et séropositif. Il est, lui aussi, accompagné par cette association. Le quinquagénaire accepte de témoigner sous condition : que les échanges aient lieu hors de son domicile. Rendez-vous est donc pris au siège de l'IES/Femmes, également dans la matinée du mardi 12 août 2025.

M.Z. est un homme peu bavard et méfiant. Il reste silencieux sur certaines questions. À l'âge de quatre ans, il va contracter la poliomyélite. Les séquelles sont immédiates : perte de l'usage de ses membres inférieurs.
Malgré son handicap, il va être encouragé par sa famille. Il va poursuivre ses études jusqu'en classe de terminale. Après avoir échoué au baccalauréat, il va s'adonner à l'apprentissage d'un métier manuel, la maroquinerie.

En 2022, M.Z. ressent des douleurs persistantes au niveau du dos. Un problème à la moelle épinière, pense-t-il. Le maroquinier se rend alors dans sa localité natale pour effectuer un bilan de santé. Les résultats révèlent qu'il est atteint du VIH/Sida. Il émet des doutes et se rend à Ouagadougou pour effectuer d'autres examens. L'information est confirmée : il est séropositif.
« Au début, j'étais dévasté. Je n'arrivais pas à croire que c'était vrai. Le médecin a demandé en qui j'avais le plus confiance, afin qu'on lui annonce la nouvelle. J'ai donc appelé mon petit-frère. On m'a fait savoir qu'on ne meurt plus de la maladie et qu'avec le traitement, notre santé s'améliore. J'ai informé ma mère en lui disant de ne pas paniquer », se remémore-t-il.

Son épouse et leurs quatre enfants vont également faire les tests de dépistage. Les résultats se sont révélés négatifs. M.Z. est intrigué par la situation. N'empêche, il est soulagé d'apprendre que sa famille n'a pas été contaminée.
Sur conseil de son médecin, sa conjointe et lui vont se rendre chez un psychologue. Elle a accepté la situation et épaule moralement son époux. En plus de sa femme, son fils aîné a été informé. Pour le moment, les trois autres enfants méconnaissent le statut sérologique de leur père.

M.Z. a toujours été soutenu par sa famille depuis qu'il est handicapé et aujourd'hui atteint du VIH/Sida

Tout comme R.N., M.Z. ignore comment il a été infecté par la maladie. Il se fonde sur des hypothèses.
« En dehors de mon épouse, je n'ai jamais eu de rapports sexuels avec une autre femme. J'ai peut-être contracté la maladie dans le cadre du travail, parce que les maroquiniers utilisent des outils de coupe. Peut-être que c'est lorsque je suis allé me coiffer que j'ai contracté la maladie. Certains coiffeurs ne nettoient pas bien le matériel », suppose-t-il.

Des symptômes et un traitement identiques

Vendredi, 12 septembre 2025. Il est 10h41 au service des maladies infectieuses du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Bogodogo. Des patients atteints du VIH/Sida sont assis sur des bancs. Ils sont venus pour le rendez-vous traditionnel : effectuer une consultation médicale de suivi et s'approvisionner en ARV. Les femmes constituent la majorité des patients présents ce jour-là. Certaines d'entre elles sont venues avec leurs enfants. Lorsque ces habitués des lieux aperçoivent des visages étrangers qui ne sont pas du corps médical, ils baissent leurs têtes. Certaines femmes couvrent rapidement leurs visages avec des foulards, pour éviter d'être vues.

Message affiché dans le bâtiment du service des maladies infectieuses du CHU de Bogodogo.

Selon les données du CHU de Bogodogo, au deuxième trimestre de l'année 2025, environ 2 300 personnes séropositives sont régulièrement suivies au service des maladies infectieuses et tropicales du CHU. Parmi elles, plus de 20 personnes handicapées sont prises en charge.

« Le Virus de l'immunodéficience humaine (VIH) est un virus qui, une fois dans l'organisme, attaque le système immunitaire. Lorsqu'il le détruit progressivement, le système de défense devient de plus en plus faible. Le Syndrome d'immunodéficience acquise (Sida) est le stade avancé de l'infection par le VIH. Quand le système immunitaire est très affaibli, des maladies dites "opportunistes" apparaissent (infections, cancers, etc.) », éclaircit le médecin infectiologue au service des maladies infectieuses et tropicales du CHU de Bogodogo, Dr Dramane Ouédraogo.

Il rappelle que la maladie se transmet par des rapports sexuels non-protégés (sans préservatif), le sang contaminé (aiguilles, transfusions non-sécurisées), de la mère à l'enfant pendant la grossesse, lors de l'accouchement ou de l'allaitement (si la mère n'est pas sous traitement).

Dr Dramane Ouédraogo explique qu'au début de l'infection par le VIH (primo-infection), certaines personnes ne présentent pas de symptômes. Il précise que les manifestations cliniques ne sont pas spécifiques pour celles qui en présentent. Cette catégorie de personnes infectées peut avoir : une fièvre, des douleurs articulaires, des douleurs musculaires, des maux de tête, la fatigue… Et ces signes peuvent être confondus avec ceux d'autres maladies infectieuses tropicales (paludisme, dengue par exemple).

Note: ">Lire aussi : VIH au Burkina Faso : L'espoir fragile des personnes séropositives face aux défis persistants

Le médecin infectiologue fait savoir que les personnes handicapées infectées par le VIH/Sida présentent les mêmes symptômes que celles non-handicapées. Aussi, « elles suivent le même traitement que les autres. Les mesures de protection sont également les mêmes. Rappelons que le VIH/Sida peut être à l'origine d'un handicap. »

Au Burkina Faso, les ARV et le dépistage sont gratuits.

M.Z. confie qu'au début de son traitement, il a eu une réaction allergique à un ARV. Des tâches sont apparues sur son corps. En outre, il a eu des démangeaisons sur la peau. Son médecin a immédiatement changé ce médicament et tout va pour le mieux. Dr Dramane Ouédraogo explique que les ARV sont comme tout autre médicament. Des effets indésirables peuvent surgir surtout au début du traitement. Les allergies disparaissent généralement au fur et à mesure. Dans le cas contraire, les médecins adaptent le traitement.

Une perte de l'appétit sexuel

M.Z. dit mener une vie familiale ordinaire. Mais son statut sérologique a une incidence dans l'épanouissement de son couple.
« J'ai décidé de ne plus avoir de rapports sexuels avec mon épouse. J'ai perdu mon envie sexuelle depuis 2022. Je n'oublie jamais de prendre les médicaments. J'ai refait le test de dépistage et le médecin m'a fait savoir que je ne peux plus transmettre la maladie. Mais, je ne suis pas rassuré. J'ai peur de la contaminer. Pour le moment, elle ne s'en plaint pas. Si dans le futur, un traitement guérit complètement la maladie, je vais recommencer à lui faire l'amour. Dans le cas contraire, je préfère éviter tout contact sexuel », dit-il, la tête baissée et la voix triste.

M.Z. exhorte les personnes handicapées physiques infectées par la maladie à suivre à la lettre les prescriptions du personnel soignant.

Selon Dr Dramane Ouédraogo, les craintes de M.Z. ne sont pas fondées. Il peut avoir des rapports sexuels avec son épouse sans lui transmettre la maladie, si toutefois la charge virale est supprimée dans son sang.
« Lorsqu'on prend le traitement régulièrement, on arrive à un stade où le virus est non-détectable dans le sang à travers les examens qu'on effectue. On parle alors de charge virale supprimée. À ce stade, le risque de transmission sexuelle du VIH est quasiment nul ou négligeable. Scientifiquement, on ne doit pas s'inquiéter. Le traitement actuel est accessible et très efficace pour contrôler la maladie. Il permet de restaurer le système immunitaire. C'est pourquoi, il faut renforcer le dépistage et le traitement précoce », dit-il avec conviction.

Le Dr Dramane Ouédraogo invite les personnes handicapées comme les valides à se faire dépister régulièrement.

Le médecin lance un message à l'endroit des personnes handicapées séropositives. « Ces personnes sont déjà limitées dans leur interaction avec le système de santé, surtout, en ce qui concerne les méthodes de prévention et de communication. Il faut admettre qu'il est difficile pour elles d'interagir avec les agents du système de santé. Il faut qu'elles sachent que nous sommes disponibles pour elles dans tous les différents centres de santé. Nous faisons le nécessaire afin qu'elles aient accès à un traitement et à un bilan de suivi lorsqu'elles sont infectées par la maladie », insiste Dr Dramane Ouédraogo.

Une prévalence élevée chez les personnes handicapées

Le Réseau national pour une plus grande implication des personnes infectées et affectées par le VIH/Sida dans la lutte contre le VIH/Sida au Burkina Faso (REGIPIV-BF) a été créé depuis 2001. Il œuvre pour leur bien-être ainsi que celui de leurs proches. Il travaille sans relâche, avec les moyens de bord, pour lutter contre la maladie. Le réseau est présent dans toutes les régions du pays. Il compte plus de 60 associations en son sein, fait savoir son secrétaire exécutif, Adama Ouédraogo.

Il rappelle qu'une étude commanditée par l'ONG Humanity & Inclusion (HI) a révélé que les personnes handicapées sont parmi les populations les plus exposées au VIH/Sida. L'enquête a été publiée en 2018. L'étude bio-comportementale a révélé que la prévalence du VIH/Sida chez les personnes handicapées au Burkina Faso est d'environ 4,6%. La même enquête indique une prédominance féminine : 5,4% contre 3,3% chez les hommes handicapés
Des chiffres nettement plus élevés que la moyenne nationale, à l'époque où la prévalence était inférieure à 1%.

« Lorsqu'on était sur le terrain, nous avons rencontré des personnes en déficience mentale. Elles étaient très manipulables. Malheureusement, des personnes de mauvaise foi les enlevaient et allaient faire leurs sales besognes (viols). Il faut aussi noter que chez les personnes handicapées motrices, à cause des préjugés de la société, elles ont des difficultés à se mettre en couple. Des personnes mal intentionnées s'approchent d'elles, juste pour satisfaire leur libido. À cause de leur vulnérabilité sociale et financière, les personnes handicapées physiques, surtout les femmes, ont peur d'exiger le port du préservatif à leurs partenaires. Ce sont ces éléments qui expliquent cette situation », analyse le secrétaire exécutif du REGIPIV-BF, qui a participé à cette enquête bio-comportementale.

Voir le document contenant les résultats de l'étude ici :

Adama Ouédraogo déplore le fait que la prise en charge des personnes handicapées infectées par la maladie soit difficile. Il souligne que, souvent, le personnel de santé ou les acteurs communautaires ne sont pas assez formés en la matière. Cela les empêche d'offrir des soins médicaux ou des prestations communautaires adaptés à cette catégorie de la population.

Le REGIPIV-BF, la Fédération burkinabè des associations pour la promotion des personnes handicapées (FEBAH) et d'autres associations veulent y remédier. Elles mènent des actions afin d'apporter secours, assistance, prises en charge psychosociale et communautaire à des personnes handicapées infectées par la maladie.

« Lorsque les associations des personnes handicapées enregistrent des cas en leur sein, automatiquement, elles les réfèrent à nous. Par la suite, nous les dirigeons vers des centres de prise en charge. Ces associations font appel au réseau, lorsqu'elles veulent mener des activités de sensibilisation et de dépistage. Elles sont l'interface entre nous et la cible. Il est important d'adapter les méthodes lorsqu'il s'agit des personnes handicapées. Par exemple, nous rencontrons des personnes malentendantes. Si celui qui est en charge de mener la sensibilisation ne maîtrise pas le langage des signes, la sensibilisation ne sera pas efficace. Nous formons certains membres des associations sur la thématique de l'inclusion, afin de les rendre autonomes. Cela leur permet de mener, de manière indépendante, d'autres activités de sensibilisation et de dépistage », détaille le secrétaire exécutif du REGIPIV-BF.

Note: ">Lire aussi : Projet VIH et handicap au Burkina : Plateforme national VIH et Handicap dressent le bilan

Selon le rapport 2025 de l'ONUSIDA, en 2024, au Burkina Faso, la prévalence moyenne du VIH/Sida dans la population adulte était de 0,5%. 94 000 personnes vivaient avec le VIH, dont 8 400 enfants et 54 000 femmes. 84 852 personnes vivant avec le VIH (89%) connaissaient leur statut. Parmi elles, 56 226, soit 59%, avaient une charge virale supprimée. En 2024, les nouvelles infections ont été estimées à 3 000 personnes et les décès également à 3 000.

Il n'existe aucun chiffre officiel sur le nombre de personnes handicapées séropositives. Le secrétaire exécutif du REGIPIV-BF explique cette situation par une raison simple : dans le registre de prise en charge des patients infectés, il n'existe aucune case permettant d'indiquer si une personne est handicapée ou non. Le réseau et la FEBAH sont à pied d'œuvre pour y remédier, à travers des plaidoyers auprès des décideurs.

« Aujourd'hui, les personnes handicapées sont intégrées dans le plan stratégique national de lutte contre le VIH/Sida », se réjouit Adama Ouédraogo.

Adama Ouédraogo regrette que les personnes handicapées infectées par le VIH/Sida soient stigmatisées. « Cette maladie est synonyme de rejet dans notre société. Une personne vivant avec le VIH est automatiquement stigmatisée. Si, en plus de cela, elle est handicapée, c'est la double stigmatisation. Sur le terrain, on a pu entendre : "c'est toi qui es comme ça, et c'est toi qui as le VIH/Sida encore ! ". Ce type de propos rend leur prise en charge difficile. Malheureusement, si elles ne sont pas sous traitement, elles font la maladie et peuvent contaminer d'autres personnes », s'offusque-t-il.

Le secrétaire exécutif du REGIPIV-BF exhorte les populations à revoir leur copie. Il invite les personnes handicapées séropositives à suivre à la lettre leurs traitements.
« On ne se rend pas au marché pour acheter le VIH. Tant que tu ne fais pas la maladie, tu es bien portant. Lors d'un voyage au Cameroun, j'ai apprécié un message affiché dans le bâtiment du Conseil national de lutte contre le VIH/Sida. Il est écrit : "Charge virale indétectable égale à VIH intransmissible". Une personne handicapée qui prend correctement ses ARV mène une vie normale comme les autres. La communauté doit comprendre que nous sommes tous des humains. Peut-être que quelqu'un a cette maladie aujourd'hui, mais demain, tu peux te retrouver dans sa situation. Tes enfants peuvent être touchés par la maladie. Celui-là même qui lance la pierre n'a pas encore fait son test de dépistage. Il faut donc être compréhensif. Restons dans l'esprit de solidarité africaine », interpelle Adama Ouédraogo.

La problématique du financement

Selon le secrétaire exécutif du REGIPIV-BF, ces dernières années, les organismes de lutte contre le VIH/Sida ont pour talon d'Achille, le manque de financement. En janvier 2025, le président américain Donald Trump a gelé le financement du President's emergency plan for AIDS Relief. Ce qui signifie en français : le Plan présidentiel d'urgence pour la lutte contre le Sida (PEPFAR). Ce programme, qui a été lancé en 2003, a contribué à réduire la propagation de la maladie à travers le monde.

Cette décision du locataire de la Maison blanche a eu des répercussions dans la lutte pour l'éradication totale de la maladie, déplore Adama Ouédraogo. Heureusement, dit-il, ravi, le budget de l'État du Burkina Faso parvient à couvrir l'acquisition des intrants (ARV et dépistage).

Toutefois, « le budget prévu pour accompagner les actions de sensibilisation et d'incitation au dépistage est très faible. Aujourd'hui, nous avons du mal à mener de grosses activités de sensibilisation auprès de la cible handicapée ainsi que celle jeune. La jeunesse n'a pas connu le début du VIH/Sida dans les années 2000, où le patient était dans un état squelettique et couché. Les jeunes ont plus peur des grossesses non-désirées que de la maladie. Il faut donc accentuer la sensibilisation », lâche-t-il, la voix empreinte d'inquiétude.

Il renchérit : « Il est normal que le financement au niveau national ait été revu à la baisse. Depuis 5 ans, la prévalence est de moins 1%. N'empêche, pour éliminer le VIH/Sida dans notre pays, il est nécessaire d'injecter des ressources. Il faut toucher la dernière poche au risque de constater une recrudescence dans le futur », interpelle le secrétaire exécutif du REGIPIV-BF.

Note: ">Lire aussi : Burkina/Santé : Une hausse significative du VIH constatée parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes

L'ONUSIDA s'est fixé pour objectif de mettre fin à la transmission du VIH dans le monde d'ici à 2030. Pour y parvenir, il est essentiel d'injecter davantage de fonds, plaide Adama Ouédraogo.

L'ONUSIDA estime que 40,8 millions de personnes vivaient avec le VIH dans le monde en 2024. 1,3 million d'individus ont été nouvellement infectés la même année. 31,6 millions de personnes ont eu accès à une thérapie antirétrovirale. 630 000 individus sont décédés de maladies liées au Sida en 2024. Depuis le début de l'épidémie, l'ONUSIDA estime que 91,4 millions de personnes ont été infectées par le VIH. 44,1 millions d'entre elles sont mortes de maladies liées au Sida.

Voir les statistiques à l'international ici :

Malheureusement, il n'existe pas de données mondiales consolidées sur les personnes handicapées vivant avec le VIH. Mais, selon une enquête menée par l'ONUSIDA, dans certains pays d'Afrique de l'Ouest, la prévalence du VIH est en moyenne de deux à trois fois plus élevée chez les personnes handicapées que dans la population générale. L'enquête révèle que les femmes handicapées sont particulièrement vulnérables. Elles rencontrent davantage d'obstacles pour accéder aux soins, y compris les tests, les traitements, ainsi que les stratégies de prévention pour la transmission mère-enfant.

Samirah Elvire Bationo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Bobo-Dioulasso : La SONATUR lance la construction de la « cité de Bindougousso »

Mon, 01/12/2025 - 16:01

La Société nationale d'aménagement des terrains urbains (SONATUR) a procédé, le samedi 29 novembre 2025, à la pose de la première pierre de la « cité SONATUR » de Bindougousso, située au secteur 31 de Bobo-Dioulasso. Cette cérémonie, présidée par le ministre de l'urbanisme et de l'habitat, Mikaïlou Sidibé, a réuni plusieurs membres du gouvernement, l'ambassadeur du Mali au Burkina Faso, des autorités administratives, coutumières ainsi que des invités de marque, dont l'ancien international burkinabè Charles Kaboré.

À travers ce lancement, la SONATUR ouvre officiellement les travaux de construction de 66 duplex modernes de type F4 extensibles en R+1 et de 17 immeubles multifonctionnels en R+3 et plus, intégrant commerces et habitations. Le projet s'étend sur un site de 25 hectares, dont 5 hectares constituent la première phase d'exécution du projet. Selon le directeur général de la SONATUR, Boureima Ouattara, ce programme illustre la nouvelle orientation stratégique de la structure.

Les participants à la cérémonie de pose de la première pierre de la « cité SONATUR » de Bindougousso

« Désormais, la SONATUR n'est plus seulement dans l'aménagement et la viabilisation, mais entre résolument dans le développement immobilier », a-t-il indiqué. Il a ainsi précisé que les immeubles prévus abriteront des espaces commerciaux au rez-de-chaussée et des logements en étages, dans une logique de densification urbaine soutenue.

Le ministre Mikaïlou Sidibé a rappelé que la démarche de la SONATUR s'inscrit dans la vision des plus hautes autorités du pays

Les travaux sont confiés à HAM-Mali, à travers sa filiale burkinabè HAM-Burkina, dans le cadre d'un partenariat public-privé salué par les deux parties. Pour Mama Kayentao, directeur général de HAM-Mali, « c'est un grand projet d'intégration sous-régionale. Tout se passe bien et nous sommes honorés de la confiance que les autorités burkinabè nous accordent », a-t-il dit. Le DG de la SONATUR a par ailleurs assuré que le modèle économique du projet a été « solidement étudié » et que l'acquisition des logements se fera « à des conditions accessibles », avec des possibilités d'échelonnement sur le long terme.

Une vue de la maquette de la cité SONATUR

Un pas supplémentaire dans le programme de développement immobilier national

Prenant la parole, le ministre Mikaïlou Sidibé a rappelé que la démarche de la SONATUR s'inscrit dans la vision des plus hautes autorités du pays. « Au-delà de l'aménagement et de la commercialisation des parcelles, la SONATUR engage désormais une mise en valeur immédiate des terrains par la construction de logements et d'espaces commerciaux », a-t-il rappelé. Il a également souligné que le développement immobilier poursuit un double objectif à savoir : valoriser les terrains déjà viabilisés ; créer des emplois, tant durant les travaux qu'après la livraison des infrastructures.

La future cité de Bindougousso sera dotée d'une architecture contemporaine, d'espaces verts, d'équipements de proximité et d'un aménagement conçu pour offrir un cadre de vie harmonieux et sécurisé

Le ministre a par ailleurs indiqué que les modalités techniques d'acquisition des logements seront communiquées ultérieurement par la SONATUR, soulignant que l'ambition est de permettre à tout citoyen d'accéder à un habitat décent et sécurisé.

Selon le directeur général de la SONATUR, Boureima Ouattara, assure que le modèle économique du projet a été « solidement étudié » et que l'acquisition des logements se fera « à des conditions accessibles »

La future cité de Bindougousso sera dotée d'une architecture contemporaine, d'espaces verts, d'équipements de proximité et d'un aménagement conçu pour offrir un cadre de vie harmonieux et sécurisé. La SONATUR annonce que le projet s'intègre dans une démarche de développement urbain durable, déjà amorcée à Ouagadougou avec la Cité de Cissin et le projet « Zanfara Plaza » au siège de la SONATUR. Il est à noter que dans le cadre de sa responsabilité sociale, la SONATUR a récemment livré des infrastructures sociales à Dogona (école, centre de santé, forages), et propose par ailleurs des parcelles individuelles à la vente sur le site de Bindougousso. La cérémonie s'est achevée par la visite d'un logement témoin, marquant ainsi le début concret d'un chantier appelé à transformer durablement le paysage urbain de la ville de Sya.

Romuald Dofini
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina Faso : Galyam Help Services et Faso Danfani Original chez Wendy officiellement lancés

Mon, 01/12/2025 - 16:00

Les structures Galyam Help Services et Faso Danfani Original chez Wendy ont été inaugurées le dimanche 30 novembre 2025 à Ouagadougou. Portées par Soutonnooma Pascaline Rouamba, elles ambitionnent de promouvoir l'artisanat burkinabè tout en offrant un soutien professionnel aux familles et aux personnes ayant besoin d'assistance au quotidien.

Devant parents, amis et partenaires, la promotrice a présenté Galyam Help Services, une structure destinée à accompagner les ménages dans la garde d'enfants, l'assistance aux personnes âgées et les travaux domestiques. Elle a également dévoilé Faso Danfani Original chez Wendy, une boutique engagée dans la valorisation du patrimoine culturel à travers le pagne tissé et l'artisanat local.

Soutonnooma Pascaline Rouamba a expliqué l'origine et les objectifs de ces projets nés « grâce à l'accompagnement de nombreuses personnes ». Avec Faso Danfani Original chez Wendy, elle se positionne pour la promotion du pagne tissé, du koko dunda et de l'artisanat local. La boutique se distingue par un service d'accompagnement des clients : conseils d'entretien, sensibilisation sur la durabilité du pagne et orientation pour mieux valoriser les produits culturels.

« Nous sommes là pour accompagner les familles et valoriser la culture burkinabè », Soutonnooma Pascaline Rouamba

En parallèle, Galyam Help Services se veut une réponse aux réalités quotidiennes des familles burkinabè. La structure propose une assistance aux personnes âgées, aux enfants, mais aussi un appui pour les travaux domestiques ou les besoins ponctuels lors d'événements. « Beaucoup de familles travaillent toutes leurs journées. Comment faire pour s'occuper des parents âgés ou des enfants ? Galyam est là pour accompagner », a expliqué la promotrice.

La marraine de l'événement, Rasmata Edwige Ilboudo Diallo, fondatrice de l'université Sainte-Edwige, a salué le courage de la jeune entrepreneure tout en rappelant les responsabilités liées à la création d'entreprise. Elle a encouragé la promotrice à rester constante dans l'effort : « L'entrepreneur n'est pas celui qui baisse les bras à la première difficulté. Le chemin n'est pas tracé, mais il faut avancer, affronter chaque obstacle et garder sa vision. »

« L'entrepreneur ne baisse jamais les bras. Il avance malgré les obstacles », Rasmata Edwige Ilboudo Diallo, marraine

Elle a également insisté sur l'importance de l'accompagnement familial et communautaire, affirmant que « si elle réussit, vous réussissez tous ».

Le parrain, Pr Salaka Sanou, enseignant-chercheur à l'université Joseph Ki-Zerbo, a exprimé sa fierté envers une femme qu'il décrit comme « une battante ». Pour lui, ces projets prolongent logiquement son engagement académique autour des études culturelles : « Elle s'est engagée dans une voie qui valorise nos traditions et notre patrimoine. Ces initiatives ne font que prolonger cette réflexion : connaître ce que nous sommes pour mieux avancer. »

« Le succès est collectif, alors faisons-en une réussite partagée », Pr Salaka Sanou, parrain

Selon lui, la démarche mêle utilité sociale avec Galyam Help Services, et défense du patrimoine culturel avec Faso Danfani Original chez Wendy.

En présentant les perspectives de développement, Soutonnooma Pascaline Rouamba a affirmé vouloir toucher les familles au Burkina comme à l'étranger. Galyam Help Services se veut également une solution pour les familles dont les enfants vivent hors du pays, laissant les parents âgés seuls. Quant à la boutique chez Wendy, elle ambitionne de contribuer à la visibilité du Faso Danfani et de l'artisanat burkinabè « au-delà des frontières ».

Les invités explorent les créations culturelles mises en valeur par la boutique

La promotrice a exprimé sa gratitude envers tous ceux qui l'ont soutenue, famille, amis, enseignants, voisins, et a conclu en réaffirmant son engagement : « Nous sommes disposés à vous satisfaire. Comptez désormais sur nous. »

Anita Mireille Zongo (stagiaire)
Lefaso.net

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Cyclisme : Sacré meilleur coureur amateur africain 2025, Paul Daumont accueilli en héros à Ouagadougou

Mon, 01/12/2025 - 16:00

Fraîchement sacré vainqueur du Tour du Faso 2025 en début novembre 2025, le Burkinabè Paul Daumont a été élu ce samedi 29 novembre 2025, à Kigali au Rwanda, « Meilleur coureur amateur africain », lors des CAC Awards.

De retour au pays, Paul Daumont a été chaleureusement accueilli en héros dans l'après-midi de ce dimanche 30 novembre 2025 à l'aéroport international de Ouagadougou. Il a notamment été accueilli par le représentant du ministre des sports, les premiers responsables de la fédération burkinabè de cyclisme, les supporters de l'Union nationale des supporters des Étalons (UNSE), des parents, amis et en présence de la presse.

Le secrétaire permanent du Tour du Faso, Soumaïla Traoré, représentant le ministre des sports Roland Somda, a traduit la reconnaissance des plus hautes autorités à Paul Daumont pour ce sacre qui permet de hisser encore le drapeau burkinabè sur la scène internationale. À en croire Soumaïla Traoré, cette performance témoigne de la bonne dynamique du cyclisme au Burkina Faso et du sport de haut niveau qui selon lui, est en pleine croissance et porte déjà ses fruits au pays des Hommes intègres.

Le secrétaire permanent du Tour du Faso, au nom du ministre Roland Somda, a rassuré que le ministère des sports continuera à renforcer l'encadrement, les infrastructures et aussi créer des opportunités pour les athlètes burkinabè.

Le président de la fédération burkinabè de cyclisme, Amédée Ignace Béréwoudougou s'est également réjoui de ce sacre continental de Paul Daumont. À l'entendre, ce prix témoigne de la vitalité du cyclisme burkinabè et montre que le Burkina Faso fait partie des meilleures nations africaines en matière de cyclisme. "Quand les résultats sont tombés et que j'ai vu que c'est Paul Daumont qui est le vainqueur, j'étais le plus heureux. Je suis très content et je tiens à le féliciter, parce que grâce à lui, le nom du Burkina Faso et le cyclisme burkinabè brillent au-delà de nos frontières", a-t-il déclaré.

Le président de la fédération burkinabè de cyclisme, Amédée Ignace Béréwoudougou, a saisi l'occasion pour remercier les autorités pour les efforts consentis pour la promotion et le développement du cyclisme burkinabè.

De son côté, c'est tout heureux et reconnaissant que Paul Daumont, meilleur coureur amateur africain, s'est confié à la presse. Pour le vainqueur du Tour du Faso 2023 et 2025, ce prix a une saveur particulière.

"Ce prix a une très grande valeur, puisque c'est un trophée d'ordre continental. Ça représente l'Afrique, donc forcément c'est très gratifiant. C'est vrai qu'on aime bien gagner chez soi, c'est toujours particulier de gagner le Tour du Faso pour un Burkinabè, devant son public, devant ses spectateurs et ses fans, mais lorsque l'on prend une autre dimension et qu'on s'étend à l'échelle continentale, forcément la reconnaissance est encore différente. Donc, aujourd'hui je suis vraiment très honoré d'avoir pu remporter ce trophée et le ramener ici à Ouagadougou", a-t-il confié.

Comme perspectives pour Paul Daumont après une belle saison 2025, c'est le retour en Guadeloupe afin de s'acclimater avec son nouveau club, la Convergence sportive culturelle et abymienne (CSCA). Avec ce nouveau club, Paul Daumont passera en semi-professionnel et pourra participer à des compétitions d'un niveau plus élevé.

"Lorsque l'on atteint un certain stade, un certain niveau, l'objectif, c'est d'au moins faire mieux. C'est ce qui nous motive justement à toujours s'entraîner et à donner le meilleur de nous-mêmes. Aujourd'hui j'ai un certain nombre de palmarès que j'ai déjà acquis. Maintenant en 2026, ça va être de travailler à toujours chercher à améliorer ce palmarès, continuer à écrire un peu plus mon nom dans l'histoire du cyclisme burkinabè pour continuer toujours à faire rayonner le nom du pays à travers le cyclisme", a-t-il précisé.

Mamadou ZONGO
Lefaso.net

Categories: Afrique

Les 3 types d'ergonomie : Améliorer le bien-être au travail et dans la vie quotidienne des salariés dans l'entreprise en Afrique

Mon, 01/12/2025 - 16:00

Avec l'urbanisation croissante et le développement de nouveaux secteurs économiques, de plus en plus d'Africains travaillent dans des bureaux, des usines et des commerces. Dans cette dynamique où de nombreux secteurs connaissent une croissance rapide, comprendre l'ergonomie devient essentiel pour améliorer la productivité et protéger la santé des travailleurs.

L'ergonomie est la science qui étudie comment adapter l'environnement de travail et les outils aux capacités humaines. Elle offre des solutions pour améliorer les conditions de travail sans nécessiter d'investissements massifs. De simples ajustements peuvent avoir un impact significatif sur la santé, la satisfaction et la productivité.

Découvrons ensemble les trois grands types d'ergonomie.

1. L'ergonomie physique

L'ergonomie physique s'intéresse à la relation entre le corps humain et les activités physiques. Elle examine comment nos postures, nos mouvements répétitifs et la manipulation d'objets affectent notre santé.

Exemples concrets en Afrique :
• Un couturier à Dakar qui ajuste la hauteur de sa machine à coudre pour éviter les douleurs au dos.
• Un maraîcher à Kumasi qui utilise des outils à long manche pour réduire les courbures excessives.
• Un employé de banque à Brazzaville qui positionne son écran d'ordinateur à hauteur des yeux.

Problèmes courants :
• Les troubles musculo-squelettiques touchent particulièrement les travailleurs agricoles, les artisans et les employés de bureau qui maintiennent de mauvaises postures pendant de longues heures.

Solutions simples :
• Alterner entre position assise et debout
• Faire des pauses régulières pour étirer les muscles
• Utiliser des sièges avec un bon support lombaire
• Positionner les outils fréquemment utilisés à portée de main

2. L'ergonomie cognitive

L'ergonomie cognitive concerne les processus mentaux comme la mémoire, l'attention, la prise de décision et la perception. Elle étudie comment réduire la charge mentale et prévenir les erreurs.

Exemples dans le contexte africain :
• Un superviseur des opérations qui organise son tableau de bord pour accéder rapidement aux informations essentielles qui lui parviennent depuis la mine opérations (fosse).
• Une infirmière dans un centre de santé qui utilise des codes couleur pour identifier rapidement les médicaments.
• Un commerçant au marché qui simplifie son système de prix pour éviter les erreurs de calcul.

Enjeux importants :
• Dans un environnement où le multitâche est fréquent (comme par exemple le système bancaire où il faut gérer l'interface avec l'ordinateur tout en répondant aux clients), l'ergonomie cognitive aide à organiser les tâches pour réduire le stress mental.

Les bonnes pratiques :
• Simplifier les instructions et les procédures
• Utiliser des repères visuels clairs (pictogrammes, couleurs)
• Éviter les distractions lors de tâches nécessitant une forte concentration
• Former les employés pour qu'ils comprennent bien leurs tâches

3. L'ergonomie organisationnelle

L'ergonomie organisationnelle s'intéresse à l'optimisation des systèmes de travail, incluant les horaires, le travail d'équipe, la communication et la culture d'entreprise.

Applications pratiques :
• Une entreprise textile à Ouagadougou qui adapte les horaires de travail pour tenir compte des périodes de forte chaleur
• Une coopérative agricole à Cotonou qui organise des rotations de tâches pour éviter la monotonie
• Un centre d'appels à Casablanca qui instaure des pauses régulières pour maintenir la concentration des opérateurs

Défis en Afrique :
• Beaucoup d'entreprises fonctionnent encore avec des structures hiérarchiques rigides qui limitent la communication. L'ergonomie organisationnelle encourage une meilleure collaboration et une répartition équitable de la charge de travail.

Recommandations :
• Établir des canaux de communication clairs entre employés et direction
• Impliquer les travailleurs dans les décisions qui les concernent
• Adapter les horaires aux contraintes locales (climat, transport, obligations familiales)
• Créer un environnement où le feedback est encouragé

Conclusion

Les trois types d'ergonomie - physique, cognitive et organisationnelle - sont complémentaires et travaillent ensemble pour créer des environnements de travail plus sains et plus efficaces. Que vous soyez employeur, travailleur indépendant ou employé, appliquer ces principes peut transformer votre quotidien professionnel.
L'ergonomie n'est pas un luxe réservé aux grandes entreprises occidentales, mais une nécessité accessible à tous pour bâtir un avenir du travail plus durable en Afrique.

Dr Sounkalo DJIBO
Ergonome industriel
Enseignant DES de Médecine du Travail UCAD Dakar Sénégal
Promoteur de Sahelors Consulting www.sahelors.com

Categories: Afrique

Mahamadi ROUAMBA nommé Expert au Comité de Digitalisation de la Santé Primaire de l'Africa CDC

Mon, 01/12/2025 - 16:00

Mahamadi ROUAMBA, Directeur Général de TICANALYSE, vient d'être nommé expert au Comité de digitalisation de la santé primaire de l'Africa CDC.

L'Africa Centres for Disease Control and Prevention (Africa CDC), agence spécialisée de santé publique de l'Union africaine, a confirmé la nomination du Directeur Général de TICANALYSE au sein du Primary Health Care Digitalization Experts Committee (PHC-DEC). Ce comité, composé de 28 experts issus de plusieurs pays d'Afrique et d'autres régions du monde, est chargé d'orienter la transformation numérique des soins de santé primaires sur le continent, afin de rendre les systèmes de santé plus résilients, plus équitables et plus proches des populations.

Créé dans le cadre de la stratégie 2023–2027 de l'Africa CDC, le PHC-DEC a pour mission de proposer des orientations stratégiques et de contribuer à la définition des priorités de digitalisation de l'offre de soins de santé primaire dans les États membres. Il est également chargé d'examiner les cadres, outils et guides mis à leur disposition, ainsi que de favoriser une meilleure coordination entre pays, communautés économiques régionales et partenaires techniques. Le comité accompagnera par ailleurs l'élaboration et la mise en œuvre d'outils pratiques, dont un PHC Digitalization Toolkit, pour aider les États à déployer des solutions numériques inclusives et interopérables au niveau de la santé primaire.

L'équipe de Africa CDC avec les membres du comité d'expert

La nomination de Mahamadi ROUAMBA s'appuie sur une expérience de plus de dix ans dans la digitalisation de la santé. À la tête de la société TICANALYSE, il a, avec son équipe, conçu et déployé la plateforme mHealth pour le Burkina Faso en 2016 pour la remontée des données de santé communautaire et en 2022 pour la remonté des données de gestion financière des Centre de Santé et de Promotion Sociale (CSPS) et des Centres Médicaux avec Antenne Chirurgicale (CMA). Cette solution a valu au Ministère de la Santé du Burkina Faso de recevoir, en 2019, le prix de la Fondation Pierre Fabre, dans le cadre de l'Observatoire de la e-Santé dans les pays du Sud. Aujourd'hui, mHealth est également déployée dans d'autres pays du continent africain en tant que système de digitalisation de l'offre de soins de santé primaire, en particulier au niveau communautaire.

Fiche de présentation de l'Expert

Pensée pour les zones sans connexion à Internet, la plateforme permet, aussi bien au niveau communautaire qu'au niveau des centres de santé, d'offrir sans erreur le paquet complet de services de santé promotionnels et curatifs aux femmes enceintes, aux mères, aux nouveau-nés et aux enfants de moins de cinq ans, d'identifier de manière unique chaque patient, de suivre son parcours dans le système de santé, de suivre la disponibilité des intrants, de tracer en temps réel les enfants « zéro dose » ainsi que les patients perdus de vue, d'appuyer les activités de promotion de la santé de la reproduction, la surveillance des maladies épidémiques et le suivi des maladies chroniques, et de transmettre et de recevoir en temps réel et sans une connexion à Internet, les informations nécessaires à la bonne marche de l'offre de soins de santé primaire.

mHealth Logo

Interopérable avec les plateformes utilisées par les pays pour l'entreposage des données de santé, notamment DHIS2, et grâce à son centre d'intelligence sanitaire basé sur l'intelligence artificielle, mHealth permet aux responsables du système de santé et aux décideurs d'avoir une vue d'ensemble sur l'offre de soins de santé primaire, d'en suivre la performance, d'identifier les zones insuffisamment couvertes et d'orienter les ressources là où les besoins sont les plus importants.

Intervention lors de Mahamadi Rouamba à l'atelier des Experts

Pour l'intéressé, cette désignation va bien au-delà d'une reconnaissance individuelle. « C'est un honneur, mais surtout une responsabilité envers le continent », explique Mahamadi ROUAMBA. « À travers ce comité, nous avons l'occasion de faire converger les expériences des pays, les innovations locales et les besoins des communautés pour bâtir une vision cohérente de la digitalisation des soins de santé primaires en Afrique. Le digital doit d'abord simplifier le travail des équipes de terrain et renforcer leur impact. »

Pour le Burkina Faso, cette nomination envoie un signal fort : elle confirme le rôle croissant du pays dans la santé numérique et montre qu'une solution conçue localement, comme mHealth, peut contribuer à façonner les grandes orientations continentales. En rejoignant le PHC Digitalization Experts Committee de l'Africa CDC, Mahamadi ROUAMBA et TICANALYSE participent désormais directement à la construction de l'agenda africain de la digitalisation de l'offre de soins de santé primaire.

Rappelons que Mahamadi ROUAMBA, qui préside déjà le comité de normalisation des API des services financiers numériques de l'UEMOA, avait été largement félicité à la suite de son intervention remarquée dans la vidéo institutionnelle de lancement de la plateforme interopérable de paiement instantané de la BCEAO (PI-SPI) en septembre dernier.

A voir aussi :
•⁠ ⁠Lien de votre profile LinkedIn de Mahamadi Rouamba : https://www.linkedin.com/in/mrouamba/
•⁠ ⁠Lien de mHealth : https://www.mhealth-africa.org/
•⁠ ⁠Lien de Africa Center for Disease Control and Prevention (Africa CDC) https://africacdc.org/
•⁠ ⁠Lien de TICANALYSE https://ticanalyse.org/
•⁠ ⁠Vidéo de lancement de la plateforme PI-SPI de la BCEAO https://www.youtube.com/live/VmekWvCAyzw?si=pL3G1ReVwTor4xWs&t=2674

Categories: Afrique

Burkina/Programme OKDD : Les rapports APS 7 et 8 des voiries de Kaya validés pour faciliter la mobilisation des financements

Mon, 01/12/2025 - 15:57

La commune de Kaya a franchi une étape importante dans la mise en œuvre du Programme d'appui à la stabilisation de l'axe Ouagadougou-Kaya-Dori-Djibo (OKDD). Ce jeudi 27 novembre 2025, l'Assistance technique (AT) du programme a réuni les acteurs locaux et institutionnels pour un atelier de validation des Avant-projets sommaires (APS) n°7 et 8 relatifs à des aménagements de voiries dans la ville. La rencontre, tenue à Kaya, chef-lieu de la région des Koulsé (ex-Centre-Nord), a été ouverte par la secrétaire générale de la région, représentant le gouverneur.

L'atelier avait pour finalité de présenter les résultats des études techniques et d'obtenir l'adhésion des acteurs locaux avant leur transmission aux partenaires techniques et financiers. Les deux rapports APS, désormais finalisés, serviront de base à la mobilisation des investissements nécessaires au démarrage des travaux.

Après la présentation détaillée des données techniques, économiques et sociales, les participants ont procédé à des échanges qui ont permis d'enrichir le contenu des rapports. Ceux-ci ont ensuite été validés à l'unanimité.

Financé par l'Union européenne, le Programme d'appui à la stabilisation de l'axe OKDD vise à renforcer la gouvernance locale, à améliorer les services publics de base et à accroître la résilience des populations confrontées à l'insécurité et aux fragilités socio-économiques. Il intervient dans les régions des Koulsé (ex-Centre-Nord), du Liptako (partie de l'ex-Sahel) et du Soum (partie de l'ex-Sahel).

Pour une mise en œuvre efficace, une assistance technique a été déployée. Elle a pour rôle de coordonner les interventions, d'appuyer la maîtrise d'ouvrage locale et d'assurer le suivi permanent des activités.

En collaboration étroite avec la délégation spéciale de Kaya, l'AT a recensé et priorisé huit projets d'infrastructures susceptibles de stimuler la croissance locale et l'emploi. Ces investissements ont fait l'objet d'études APS et d'analyses économiques et financières, conformément aux besoins exprimés lors des concertations avec les services techniques régionaux en charge des infrastructures, de l'urbanisme et des transports.

La validation des APS 7 et 8 marque ainsi une avancée significative dans le processus de préparation des travaux. Les autorités locales espèrent désormais mobiliser rapidement les partenaires financiers afin d'améliorer la mobilité urbaine et les conditions de vie des populations de Kaya.

Le directeur régional de l'Économie et de la Planification, Moussa Sawadogo

Aux termes de l'atelier, la secrétaire générale, Bernadette Adenyo/Sermé, représentante du gouverneur, a notifié que les échanges leur ont permis de formuler des observations pertinentes qui amélioreront la qualité des rapports d'études d'avant-projets. Elle a invité l'équipe du Programme à prendre en compte les préoccupations et suggestions des participants pour la réussite de leur mission.

Le directeur régional de l'économie et de la planification, Moussa Sawadogo, a promis de mobiliser les différents acteurs de la région des Koulsé et ceux de la commune de Kaya pour accompagner le projet afin qu'il voie le jour pour le développement de la commune. Il appelle les partenaires techniques et financiers à accompagner la commune pour la concrétisation du projet.

Ingénieur en génie civil, Bawa Sama est chargé des études d'aménagements dans le cadre de ce projet. Selon lui, les études concernaient deux canaux dans la ville de Kaya. « L'un situé dans la zone périphérique nord-ouest et l'autre dans la zone sud de la ville ». Ces deux canaux vont contribuer à assainir l'environnement urbain de la ville et permettre de viabiliser les quartiers qui vont les recevoir. Dans le cadre de ce projet, il est prévu l'aménagement des berges de ces canaux. Cela contribuera à faire la promotion des cultures maraîchères ainsi que des espaces qui seront mis à la disposition de la mairie pour des espaces verts, pour des espaces de jeux et autres. Sur ces canaux, il y aura des bassins de rétention. Ces bassins de rétention vont jouer deux rôles. Le premier rôle est la régulation du débit et le second rôle est le stockage de l'eau. L'eau stockée servira à faire l'arrosage des champs », a expliqué M. Sama.

Bawa Sama, chargé des études d'aménagements dans le cadre de ce projet

Il souhaite que le projet voie réellement le jour. Car selon lui, c'est « très essentiel pour la ville de Kaya au regard de ses défis à relever, notamment la pression démographique. Il faut permettre à la ville de Kaya d'être vraiment équipée et d'avoir des espaces viabilisés afin qu'elle puisse répondre aux besoins des populations. » Il préconise que les différents acteurs sensibilisent la population pour que les zones concernées par le projet ne soient pas occupées.

Rama Diallo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Enseignement supérieur : L'université Nazi Boni rend un hommage solennel au Dr Tondé Mesmin Dandjinou

Mon, 01/12/2025 - 15:55

L'Université Nazi Boni (UNB) de Bobo-Dioulasso a accueilli, le samedi 29 novembre 2025, une cérémonie empreinte d'émotions et de reconnaissance. Enseignants, étudiants, autorités et proches se sont réunis pour rendre hommage au Dr Tondé Mesmin Dandjinou, figure emblématique de l'enseignement supérieur et pionnier du développement de l'informatique au Burkina Faso.

Cet hommage, voulu par la communauté universitaire, se veut une célébration du parcours exceptionnel d'un homme dont l'engagement a façonné des générations d'informaticiens et contribué à la consolidation de l'École supérieure d'informatique (ESI) depuis sa création.

Très ému devant cette reconnaissance, le Dr Tondé Mesmin Dandjinou a exprimé sa profonde gratitude envers toutes les personnes qui ont marqué son parcours. « Mes sentiments sont des sentiments de reconnaissance. Merci aux autorités, aux collègues, aux étudiants, à la famille et à tous ceux qui ont œuvré de près ou de loin pour cette cérémonie d'hommage », a-t-il déclaré.

Les officiels lors de la cérémonie

Revenant sur son parcours, il rappelle que ses réussites ont été rendues possibles grâce au soutien constant de nombreuses personnes. « Ce que j'ai fait, c'est parce que des gens étaient à côté de moi, m'ont aidé, m'ont accompagné », a-t-il reconnu, avant de saisir cette occasion pour saluer l'engagement de la ministre de la transition digitale dans le projet de construction d'un campus dédié à l'École supérieure d'informatique, un rêve nourri depuis les années 1990. « Lorsque nous avons commencé en 1990 à Ouaga, nous n'avions pas de locaux. Jusqu'à présent, l'ESI n'a pas de bâtiments véritablement dédiés. Une école d'informatique a besoin de locaux, de laboratoires, d'espaces pratiques. Je pense qu'on va y arriver. Mon rêve est en train de s'accomplir. Je veux vivre 100 ans pour voir l'ESI dans ses propres locaux, inchallah », a-t-il souhaité.

Le Dr Tondé Mesmin Dandjinou

Un message fort à la jeunesse : les raccourcis ne paient pas

Fidèle à sa mission d'enseignant, le Dr Dandjinou a tenu à laisser quelques mots à ses étudiants, qu'il considère comme « ses amis ». « Les raccourcis ne paient pas. Il faut travailler, travailler et travailler encore. Il ne faut pas se contenter de la moyenne pour passer. Il faut viser l'excellence, parce que c'est parmi les excellents qu'on recrute, pas parmi les médiocres », a-t-il lancé. Selon lui, la clé pour intégrer les grandes entreprises, administrations et organisations internationales demeure la rigueur et la qualité du travail fourni.

Une personne exceptionnelle dans toutes les dimensions

Parmi les voix qui se sont élevées pour saluer le parcours du Dr Dandjinou, celle du Dr Halguièta Nassa/Trawina, qui a particulièrement touché l'assistance. Ancienne étudiante du professeur, elle garde de lui le souvenir d'un homme profondément engagé et humble. « J'ai eu la chance de l'avoir comme enseignant en master. C'est une personne exceptionnelle par sa rigueur, son engagement et son souci constant de s'assurer que ses étudiants ont bien compris ce qu'il souhaite transmettre », a-t-elle témoigné et d'insister également sur son humanisme et sa proximité avec les étudiants.

Un aperçu de l'assistance lors de la cérémonie d'hommage

« Il avait cette facilité à se fondre dans le groupe des étudiants. C'était son astuce pour faire passer son message et s'assurer que tout était bien compris », a-t-elle ajouté. Pour elle, comme pour beaucoup d'autres personnes, le Dr Dandjinou restera une référence académique et humaine. Par ailleurs, elle a tenu à lui souhaiter une très longue vie, une santé de fer et que cette nouvelle étape de sa vie lui soit bénéfique.

À travers cet hommage, l'université Nazi Boni a salué non seulement un enseignant d'exception, mais aussi un pionnier de l'informatique au Burkina Faso. Le Dr Tondé Mesmin Dandjinou laisse une empreinte durable dans le paysage académique national, marquée par la rigueur, la passion et la volonté de former une jeunesse compétente et ambitieuse. Cette journée restera gravée comme un moment de reconnaissance envers un homme qui, pendant des décennies, a œuvré pour élever le niveau de l'enseignement informatique dans le pays et inspiré de nombreuses générations.

Djaryigo Diarra
Lefaso.net

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Décès de ZOMA Guietwendé Flavien : Remerciements et faire-part

Mon, 01/12/2025 - 15:45

« Jésus lui dit : Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand bien même il serait mort ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. » Jean 11:25–26

La grande famille ZOMA à Koudougou, Ouagadougou, les familles alliées, adressent leurs sincères remerciements et leur profonde gratitude à tous ceux, de près ou de loin, leur ont témoigné compassion, solidarité et soutien durant le décès de Mr ZOMA Guietwendé Flavien le Mercredi 19 Novembre 2025. Les familles expriment particulièrement leur reconnaissance :

Aux voisins du défunt, à l'AFAZO, collègues de MOOV Africa Burkina, Orange Burkina, aux voisins et jeunes du quartier de Tampouy, la paroisse Saint Jean Marie Vianney de Tampouy, la chorale junior et sénior Sainte Thérèse de l'enfant Jésus de Tampouy, les membres de la CCB Saint Augustin, la coordination Saint Mathieu, les partenaires Actionnaires RED.

La famille évite de citer les noms de peur d'en oublier.

Vos marques d'attention ont été pour la famille, une source de force et d'espérance dans ces moments de grande douleur. Que le Seigneur dans sa bonté infinie vous rende au centuple vos gestes de solidarité.

Union de prières

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