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B2 Le Blog de l'Europe géopolitique. Actualités. Réflexions. Reportages
Updated: 6 hours 30 min ago

Le non sujet de l’armée européenne

Tue, 27/09/2016 - 16:00

L’équipe de Jens Stoltenberg (à gauche) et l’équipe de Michael Fallon (à droite) en train de définir leurs lignes « médias », quasiment côte à côte (© NGV / B2)

(BRUXELLES2 à Bratislava) Tout le monde en parle, le mot est sur toutes les lèvres… « Alors l’armée européenne ? C’est pour demain ? Combien de divisions ? Quels pays ? », etc.

Une vaste fumisterie

En fait, le seul sujet dont on n’ait pas parlé à Bratislava (et jamais d’ailleurs vraiment dans une réunion européenne), c’est bien celui-là, l’European Army n’a jamais existé autrement que dans le fantasme de quelques Britanniques en mal d’existence. A Bratislava, on a parlé de sujets autrement plus concrets (et pour tout dire presqu’ennuyeux…) : industrie européenne, incitants pour mieux coopérer ensemble, budget de recherche, développement d’un QG autonome de l’Union pour conduire ses propres missions et opérations de par le monde, réforme des battlegroups, etc. C’est beaucoup moins sexy !

Le talent britannique

C’est tout le talent des Britanniques : inventer un sujet qui n’est pas mis sur la table pour être sûr de pouvoir s’y opposer sans craindre d’être contredit. Le ministre britannique de la Défense, Michael Fallon, avait déjà effectué un premier tir, médiatique, dans une interview donnée à mes confrères du Times, il y a quelques jours, en plein Conseil européen à Bratislava. Cela avait détonné. Il a réitéré encore aujourd’hui à son arrivée à la réunion informelle des ministres.

« Nous allons continuer à nous opposer à une idée d’armée européenne ou à un QG européen car cela [revient à] saper l’OTAN. [L’OTAN] doit rester la pierre angulaire de notre défense et de la défense de l’Europe. » (Michael Fallon)

Du génie médiatique ! Car, du coup, cela part en fusée. Cela remplit les gazettes, même les plus sérieuses. Les titres s’enchaînent dans les médias, dans toutes les langues. « Italy lays out ‘vision’ of EU army » commente EU Observer , « Diskussion über EU-Armee » enchaîne la radio autrichienne. Quelle est votre opinion sur l’armée européenne demande un journaliste slovaque à ‘son’ ministre, Peter Gajdoš. Etc. On s’y croirait ! Prétendre qu’il y a eu une discussion sur une armée européenne est un peu de la publicité mensongère. Mais ce n’est pas grave. Cela fait vendre, cela fait du clic…

A la fin de la réunion, la Haute représentante de l’Union, Federica Mogherini, a d’ailleurs tenté de calmer les choses : « Je n’ai entendu personne évoquer le mot de veto, personne évoquer le terme de blocage, personne évoquer l’armée européenne ». C’est la stricte réalité d’ailleurs. Car, d’après les informations recueillies par B2, le Britannique, tout feu tout flamme dehors, est devenu, à l’intérieur de la réunion, doux, presque consensuel, détaillant combien l’engagement britannique est important dans l’OTAN (à l’est) mais aussi dans l’UE (dans le cadre de l’opération Sophia en Méditerranée) ou au niveau national (en atteignant l’objectif de 2% du PIB consacré aux dépenses de défense, ce que peu de pays remplissent).

L’enjeu pour les Britanniques est, en fait, tout autre que ce qui est dit « Out Door« . Ce n’est pas la soit-disante armée européenne qu’entend contrer Londres. C’est, au contraire, de rester associé, d’aussi près que possible, à toutes les évolutions de l’Union européenne en matière de défense, même après le Brexit, que ce soit pour continuer à participer aux projets de recherche de défense et même aux opérations…

Tout le sens du mot ‘veto’ de Michael Fallon est plutôt de l’ordre de : « Hep guys (& girls), ne partez pas sans moi. Hein. Ne me laissez pas tomber ! ». C’est sûr que dire cela pour un Britannique c’est un peu moins facile que de bomber le torse.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Lire aussi : Les 10 mythes qui mitent la défense européenne

Et pour ceux qui veulent savoir avoir une vision plus concrètre : Défense européenne : ce qu’on peut faire… ensemble

L’Union européenne suspend les sanctions sur les FARC… en attendant de les lever

Tue, 27/09/2016 - 11:35
(B2) La suspension des sanctions frappant les FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie) est entrée en vigueur ce mardi (27 septembre). Une mesure intervenue dans le cadre de l'accord de paix de Colombie conclu entre le gouvernement et les rebelles le 25 août dernier, qui a mis fin à plus de 50 ans de conflit […]

Carnet (27.09.2016). Fallon (veto de sable). Aide humanitaire (Yemen, Irak). Allemagne (Mer Egée). Finlande-USA. Chypre (réunification). Syrie (Alep). Libye (gouvernement). Moyen Orient (Quartet). Afghanistan (accord de paix). Iran (suivi de l’accord...

Tue, 27/09/2016 - 10:30
(B2) Parus récemment : A l’ordre du jour de l’informelle Défense de Bratislava Pour la défense, la recherche européenne est vitale* Le remplaçant du Famas choisi. Une contribution française au couple franco-allemand La feuille de route sur la mise en oeuvre de la stratégie globale Banques et pétrole iraniens, banquier de Kadhafi… trois arrêts confirment […]

Le remplaçant du Famas choisi. Une contribution française au couple franco-allemand

Sat, 24/09/2016 - 01:50
(B2) C'est le HK 416 F qui sera le prochain fusil d'assaut standard de l'armée française. La Direction générale de l’armement (DGA) l'a confirmé dans un communiqué vendredi (23 septembre) après avoir notifié officiellement le marché à l'industriel la veille. Le fusil de l'entreprise allemande Heckler & Koch remplacera ainsi le FAMAS dont la conception remonte […]

La feuille de route sur la mise en oeuvre de la stratégie globale

Fri, 23/09/2016 - 23:00
(B2) La Haute représentante de l'UE, Federica Mogherini, devrait présenter aux ministres de la Défense, réunis pour leur traditionnelle réunion informelle semestrielle, à Bratislava les 26 et 27 septembre, sa feuille de route sur l'application de la stratégie globale. L'objectif de la diplomate en chef de l'UE est de faire, ensuite, un point d'étape au […]

Banques et pétrole iraniens, banquier de Kadhafi… trois arrêts confirment la légitimité du gel des avoirs

Fri, 23/09/2016 - 16:31
(B2) Le tribunal de l'Union européenne comme la Cour de justice ont rendu cette semaine plusieurs arrêts qui vont tous dans le même sens. Ils confirment la justesse de l'analyse du Conseil dans la mise en place d'un gel des avoirs contre des sociétés ou des personnes en lien avec le gouvernement iranien (dans deux […]

La transparence ou la compromission

Fri, 23/09/2016 - 14:40

(BRUXELLES2) La Commission européenne refuse, mordicus, de communiquer la lettre qu’a envoyée le président de l’exécutif européen à l’ancienne commissaire Neelie Kroes. La raison est assez incompréhensible au commun des mortels. Ce n’est pas la faute de l’actuelle Commission si la commissaire a menti dans le passé (lire : Neelie Kroes : une sacrée menteuse !). Au contraire, elle est plutôt dans son rôle d’exécutif européen, de veiller au respect des règles. Et dans un ‘beau rôle’. Mais non…  « Ce n’est pas un manque de transparence » se défend le porte-parole de la Commission européenne qui sort un raisonnement tortueux où tout y passe : on a toujours été transparent, on est les plus transparents au monde, on ne va pas publier tout le courrier du président, la lettre sera publiée in fine, etc. Au final, la réponse est la même : c’est non ! Quant à savoir quel est la position de la Commission, on est dans un flou le plus total : tout dépendra « des faits ».

Cette réponse fait immédiatement soupçonner une certaine compromission. Or, être à la tête d’une « entreprise » dans un compte caché aux Bahamas, ne relève pas d’une simple erreur, d’un simple oubli. C’est une volonté claire d’échapper aux règles européennes, notamment au plan fiscal voire au plan pénal. Derrière ce geste de refus de communication, la Commission révèle une certaine nonchalance, une certaine compromission face aux tentatives frauduleuses en son sein, aux errements de quelques uns. Ce comportement est néfaste à la démocratie.

L’échange lors du briefing de midi est ici… (*) avec un peu de votre serviteur dedans. Avec véhémence, certes. Car la position de la Commission est proprement indéfendable. On peut être pour la construction européenne. Mais il y a des limites à ne pas franchir… Là elles sont franchies. Cette Commission Juncker a de beaux atouts, de belles réalisations. Mais pour des raisons incompréhensibles, elle s’obstine dès qu’un obstacle est dressé sur sa route à buter dedans, à s’arrêter et rester au milieu du gué en se demandant ce qu’elle doit faire, réduisant à néant toute sa propension à vouloir réformer l’Europe, laissant ses plus fidèles sympathisants en proie au doute et prêtant le flanc à toutes les critiques. Il y a un seul mot : déception…

(Nicolas Gros-Verheyde)

(*) sur EBS pendant 15 jours

 

Les eurodéputés pour une diplomatie du gaz

Fri, 23/09/2016 - 12:48
(B2) Face au froid qui arrive, les eurodéputés veulent remettre la diplomatie énergétique au devant de la scène pour éviter la reproduction de la crise de 2009. Dans le rapport qui devrait être approuvé dans une prochaine plénière (*), les membres de la commission des Affaires étrangères veulent profiter de l'actuelle proposition de règlement sur […]

Neelie Kroes : une sacrée menteuse !

Thu, 22/09/2016 - 23:01

Neelie Kroes au soir du référendum négatif aux Pays-Bas, l’ambiance n’était pas folichonne… (© NGV)

(BRUXELLES2) L’enquête réalisée par le consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) sur les «Bahamas Leaks» le démontre, l’ancienne commissaire Neelie Kroes était toujours administrative de la société Mint Holdings Ltd, jusqu’en 2009, c’est-à-dire durant toute la période où elle était commissaire à la Concurrence.

Un simple oubli ?

C’est simple oubli… prétend son avocat interrogé par Le Monde et rapporté par Le Soir . « Elle pensait qu’elle n’était plus administratrice dès le moment où cette société n’était plus nécessaire » a-t-il précisé. Cette société a, en effet, été créée en 2000 pour acheter des actifs de la société Enron Corp, le géant américain de l’énergie. Achat qui n’a jamais eu lieu, car Enron est tombé en faillite en 2001. C’est «une erreur administrative qui n’a été corrigée qu’en 2009 ». On a connu Neelie Kroes beaucoup plus professionnelle …

Une obligation d’indépendance

En 2004, lors de son audition devant le Parlement européen comme lors de ses réponses écrites au questionnaire des députés, Neelie Kroes s’était voulu très claire sur de possibles conflits d’intérêts qui pouvaient se poser avec son portfolio de commissaire à la Concurrence auquel elle était pressenti (1). A la question de savoir comment elle concevait « l’obligation d’indépendance » et comment elle comptait « concrètement mettre en œuvre ce principe », elle avait répondu :

Ces dispositions constituent une condition indispensable pour que la Commission réussisse et respecte les normes les plus élevées d’intégrité et de transparence, et j’ai la ferme intention de les observer intégralement. Je tiens à souligner que l’indépendance n’est pas une nouveauté pour moi. Quand j’étais ministre, j’ai appris que la responsabilité politique supposait une totale indépendance et une impartialité absolue. L’indépendance va de pair avec une transparence et une ouverture totales. C’est dans cette conviction que j’ai renoncé à toutes mes activités antérieures dans le monde des affaires et je compte déclarer tous mes intérêts financiers.

A la question posée sur ses « activités récentes et actuelles dans le monde des affaires, de la finance ou de la politique, ou concernant tout autre engagement susceptible d’être incompatible avec vos tâches futures », elle est encore plus péremptoire :

Le Code de conduite des commissaires les oblige à déclarer tout intérêt financier et élément de patrimoine qui pourrait créer un risque de conflit d’intérêts dans l’exercice de leurs fonctions. Je suis totalement d’accord sur le Code et les principes qui le sous-tendent et je ferai bien entendu une déclaration complète. Mon engagement ferme envers une transparence et une indépendance totales est dans la droite ligne de ce Code. J’ai par conséquent décidé de respecter clairement et strictement ses dispositions. J’ai renoncé à toutes mes autres activités, afin de me dissocier totalement de mes anciens intérêts commerciaux et financiers ainsi que de mes activités professionnelles antérieures; je pourrai donc assumer mes futures responsabilités de commissaire en toute indépendance. Aucune de mes activités actuelles n’entre en conflit avec mes futures fonctions de commissaire à la concurrence

Une question qui a pesé tout au long des débats

Pour ceux qui n’ont pas suivi les débats, cette question de conflit d’intérêt a largement pesé tout le long de l’audition en septembre 2004. Nombre de députés se sont interrogés sur ce point. Même au sein du groupe libéral (dont la Néerlandaise faisait partie), certains étaient très critiques. Ce qui montre combien la question était sensible. Neelie Kroes n’a d’ailleurs obtenu de passer la rampe du Parlement européen qu’en apportant une « garantie » qui a été enregistrée dans le compte-rendu fait ensuite par le Parlement européen. La commissaire a pris trois engagements : 1) renoncer à tous ses intérêts ; 2) rompre définitivement les liens qui la liaient au monde économique ; 3) confier à un de ses confrères commissaires toute enquête concernant des sociétés avec lesquelles elle aurait été en contact pendant la période.

Une promesse de ne pas aller dans le privé

La question a été lancinante au point que le président de la Commission européenne, d’alors, José-Manuel Barroso a été obligé à plusieurs reprises, lors de la conférence de presse au Parlement européen, le 18 novembre 2004, de monter au charbon pour défendre sa commissaire. Si il y a nécessité de remplacer le commissaire sur un dossier, le directeur général « a l’obligation de signaler » le problème ou le conflit d’intérêt. Mais « la décision est prise par moi en accord avec le commissaire ». Et d’ajouter : « La vraie indépendance c’est celle que nous avons choisie — dit-il. « Me Kroes a été bien au-delà de ce qu’on pouvait exiger. Elle a dit qu’elle n’irait pas dans le privé après son passage. » Une promesse que l’intéressée oubliera assez vite…

Commentaire : On peut estimer qu’en maintenant sa société aux Bahamas, Neelie Kroes n’a rien fait d’illégal. Au vu de ses déclarations à l’époque, de ses engagements écrits et oraux, ce type de propos n’est pas exact. L’ancienne commissaire à la Concurrence n’a pas seulement commis une erreur « administrative », elle a commis une faute et une illégalité politiques, un véritable parjure qui méritent d’être sanctionné. La fonction de commissaire à la Concurrence n’est pas tout à fait celle d’un responsable politique comme un autre, elle entraîne des choix financiers et juridiques sur les entreprises. La Commission Juncker est trop « coulante » avec ses prédécesseurs. Elle doit engager, immédiatement, la procédure de suspension des droits à pension de l’intéressée. La tolérance généralisée sur le pantouflage des anciens directeurs généraux de la Commission comme des anciens commissaires est un véritable poison pour l’esprit européen. Avec ce type « d’amis », l’Europe n’a plus vraiment besoin d’ennemis…

(Nicolas Gros-Verheyde)

Télécharger :

(1) Un portefeuille qu’elle n’a pas voulu lâcher. La Commission Barroso avait été marquée par l’épisode Buttiglione, un Italien pressenti au porte-feuille de la Liberté, de la Sécurité et de la Justice. Il avait été question un moment donné de permuter les deux portefeuilles celui de Kroes et celui de Buttiglione. Kroes avait alors refusé.

Les sociétés Tri Ocean et leur dirigeant blanchis par le tribunal. Pour manque de preuves

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(B2) Le Tribunal de l'Union européenne a annulé, dans trois arrêts rendus, vendredi (9 septembre), le gel des fonds visant deux sociétés égyptiennes faisant du transport pétrolier (Tri Ocean Energy et Tri Ocean Trading), ainsi qu'un de leurs dirigeants, le vice-président de Tri Ocean Energy, Mohamed Farahat, soupçonnés d'aider le régime syrien de Bachar El […]

Pour l’avocate générale, le Hamas et les Tigres du Tamoul doivent être retirés de la liste noire

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Gel des fonds confirmé contre l’ancien président Ukrainien

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Mieux coordonner missions PSDC, RSUE et délégations

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(B2) C'est une question lancinante qui revient régulièrement quand on se penche sur l'action extérieure de l'Union européenne : comment « améliorer la coordination et la coopération entre les délégations de l'UE et des missions PSDC » ou avec les représentants spéciaux (RSUE) ? Le SEAE vient de fixer une série de « lignes directrices […]

Carnet (21.09.2016). Nigeria (réadmission). Biélorussie (aide économique). Egypte (aide). Palestine (aide). Royaume-Uni (Leurres anti-missiles). Pays-Bas (Minusma). AMISOM (abus sexuels). Gabon (Observateurs). RD Congo (violences). Syrie (raid aérien)....

Wed, 21/09/2016 - 13:45
(B2) Parus récemment :   L’arsenal européen de sanctions contre Daesh et Al-Qaida renforcé. Les combattants étrangers visés Médaille pour les VPD serbes engagés dans l’Océan indien* La NTIC perd son procès contre l’Union européenne. Un arrêt pour les esthètes … N°44. EUMM Georgia. Des Européens face à la Russie Le Royaume c’est plus çà […]

L’arsenal européen de sanctions contre Daesh et Al-Qaida renforcé. Les combattants étrangers visés

Wed, 21/09/2016 - 12:52
(B2) L'Union européenne a décidé de compléter son dispositif de "sanctions" sur le terrorisme. Elle a adopté mardi (20 septembre) un nouvel instrument permettant de mettre en place, de manière autonome, des sanctions (gel des avoirs et / ou interdiction de visas) contre toute personne (ou entité) qui soutient l'organisation de l'Etat islamique (EIIL/Daech) et […]

Médaille pour les VPD serbes engagés dans l’Océan indien

Tue, 20/09/2016 - 17:30

L’équipe serbe de protection maritime ou VPD (crédit : EUNAVFOR Atalanta)

(B2) L’équipe de protection maritime (VPD), serbe, a été décorée, dimanche (18 septembre) de la médaille de service de la PSDC en reconnaissance « de leur travail exceptionnel au large des côtes de la Somalie dans le cadre de l’opération Atalanta de la lutte contre la piraterie » annonce le QG de l’opération.

C’est un fait peu connu. Mais les Serbes sont, en effet, parties prenantes de l’opération EUNAVFOR Atalanta pour six mois. Ils sont embarqués à bord d’un des navires affrétés par le Programme alimentaire mondial (PAM), le MSM Douro, qui ravitaille en aide alimentaire la Somalie. Leur mission : veiller à ce que le navire du PAM ne soit pas attaqué par les pirates.

Trois navires, deux avions

L’opération, actuellement dirigée par un officier néerlandais, le Commodore Luyckx, a largement réduit ses effectifs par rapport au plus haut niveau de la piraterie. Elle compte néanmoins trois navires — le néerlandais HNLMS Tromp (F-803), qui sert de navire amiral, la frégate italienne de classe Maestrale, ITS Euro, et la frégate espagnole de classe Squadron, l’ESPS Santa María — ainsi que deux avions de patrouille maritime — un P-3M Orion (Cisne) espagnol et un P3-C Orion (Jester) allemand —.

La NTIC perd son procès contre l’Union européenne. Un arrêt pour les esthètes …

Tue, 20/09/2016 - 16:30
(B2) Le Tribunal de l'Union européenne a confirmé, mercredi (14 septembre), la validité des sanctions européennes prises en 2015 à l'encontre de la National Iranian Tanker Company. Un arrêt pour l'honneur puisqu'en pratique, l'entreprise a déjà vu ses avoirs dégelés dans le cadre de l'accord JCPO de juillet 2015. Mais il intéressera sûrement les « […]

N°44. EUMM Georgia. Des Européens face à la Russie

Sun, 18/09/2016 - 16:29
(B2) Début août en Géorgie, aux frontières de deux provinces autonomes de Ossétie du Sud et d'Abkhazie, des incidents se multiplient faisant plusieurs morts de part et d'autre. Les Géorgiens cherchent à reprendre le contrôle de cette province sécessionniste. Les Russes cherchent à stabiliser cette frontière et percer un coin définitif dans la Géorgie qui […]

Le Royaume c’est plus çà ! Margaret, Tony, David… please come back

Sat, 17/09/2016 - 20:18

Le fameux concert du Jubilee 2012 où Brian May a interprété un vibrant God Save The Queen sur le toit de Buckingham (crédit : BBC)

(B2 de retour de Bratislava) Au moment où certains se lamentent  sur le sort de l’Europe (dans un état « critique » selon Angela Merkel), je m’inquiète personnellement de la santé du Royaume de Sa Majesté britannique. La Couronne file un bien mauvais coton.

Un sommet à ’27’ s’organise à Bratislava. Et Londres reste coi. Aucune réaction. Rien, même pas une petite déclaration provoc’, un voyage décalé, une conférence punchie. Mais où est passé le grain de folie et d’humour, un rien conquérant et arrogant, qui fait tout le charme des Britanniques (qu’on aime bien… malgré tout).

En d’autres temps, avec Margaret Thatcher, Tony Blair, et même avec David Cameron, nous aurions eu droit à une bruyante offensive britannique, pour noyer, avec commisération, le petit poisson européen et ramener toute l’attention médiatique et politique sur la grandeur du Royaume.

Imaginez…

Margaret Thatcher aurait organisé un grand sommet à Londres pour tous les dirigeants du Commonwealth, avec cérémonie et dîner à Buckingham Palace, avec visite protocolaire à la Reine, défilé militaire et parade aérienne des Red Arrows inclus, histoire de montrer que le monde a les yeux tournés vers un seul point.

Tony Blair se serait pointé, quand même à Bratislava, organisant dans le théâtre national une rencontre avec des philosophes, écrivains et anciens responsables politiques de la région (Gorbatchev compris), invitant au passage plusieurs ministres et dirigeants européens à venir débattre avec lui, la veille même du sommet, histoire de bien savonner la planche médiatique. Le tout couronné d’un grand concert avec Eric Clapton, Elton John, Franz Ferdinand, Arctic Monkeys et autres stars de la pop rock outre-Manche.

David Cameron aurait passé toute la semaine, dans les capitales, ou au téléphone (photos et vidéo à l’appui), pour pouvoir se prévaloir d’avoir mis son veto au projet d’armée européenne. Les conclusions lui auraient donné raison (sans même combattre d’ailleurs puisque ce sujet ne figurait pas dans les conclusions ! (1). Et le 16 septembre, histoire de planter le clou dans le cercueil européen, il se serait déplacé avec une meute de journalistes sur la ligne de front à l’Est de l’Ukraine pour discuter avec les responsables des troupes ukrainiennes engagées sur le front, les observateurs de l’OSCE et le général russe commandant la zone…

L’absence de Theresa ?

Là rien, rien, rien. Je suis inquiet, très inquiet. Le Royaume est amorphe, replié sur son référendum négatif. Même le site de Downing Street est totalement silencieux sur les activités de la locataire du « Dix » le 16 septembre. Que faisait Theresa May après son entrevue avec le prince du Qatar ? Était-elle chez le coiffeur ou a-t-elle passé toute la journée à préparer son discours et sa visite à Balmoral, la résidence royale (ce week-end). En tout cas, le Royaume-Uni était totalement absent le jour du sommet de Bratislava.

Réveillez-vous ! 

L’heure est grave, l’instant est critique… Je suis inquiet pour l’avenir du journalisme européen. Qui va animer les réunions au sommet demain s’il n’y a plus d’Anglais (ou d’Écossais) pour semer le trouble. C’est une des conséquences invisibles du Brexit, sous estimées par nombre de commentateurs : le départ du Royaume-Uni va nous priver des formidables talents d’animateurs de sommet européen, que seuls les Britanniques savaient mener de bout en bout, comme un bon mélo : avec un début (la polémique initiatrice), le milieu (le paroxysme de la négociation) et la conclusion (la victoire, bien entendu britannique, par KO sur l’Europe). La réunion de Bratislava l’a prouvé, par son mortel ennui. Un Boïko Borissov, un Viktor Orban et même un Matteo Renzi n’arrivent pas à égaler la puissance de feu provocatrice d’un alter ego britannique.

(NGV)

(1) Rappelez-vous, décembre 2013, David Cameron sonne la charge (héroïque) …

La déclaration de Bratislava : faible sur la défense, ni une feuille de route ni un processus

Sat, 17/09/2016 - 15:20
(B2) Malgré toutes les attentes, et toutes les déclarations préalables, le sommet informel de Bratislava « à 27 » a, finalement, accouché sur très peu de choses concrètes. Elle révèle surtout une certaine incapacité à insuffler du dynamisme. On y trouve quelques phrases intéressantes mais qui ne sont pas vraiment assorties de propositions qui permettent […]

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