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B2 Le Blog de l'Europe géopolitique. Actualités. Réflexions. Reportages
Updated: 4 hours 50 min ago

A l’agenda du Conseil des Affaires étrangères et de la Défense (14 et 15 novembre 2016) (maj1)

Tue, 08/11/2016 - 17:00
(B2) Les ministres des Affaires étrangères de l'UE et de la Défense se retrouvent lundi (14) et mardi (15) novembre pour leur traditionnelle réunion semestrielle, en partie conjointe. Auparavant, ils auront eu un dîner informel, dimanche soir entre les chefs de la diplomatie, sur les relations avec les Etats-Unis et les conséquences de l'élection de […]

Carnet (08.11.2016). EULEX Kosovo (budget). EUPOL Afghanistan (liquidation). EUCAP Sahel Mali (chef). Agenda FAC Défense. Turquie (progrès). Minusma (lacunes). Allemagne (MINUSS et MINUAD). Pays nordiques (circulation militaire). OTAN (nomination)....

Tue, 08/11/2016 - 16:05
(B2) Parus récemment (* sur le blog de B2): Faut-il une armée européenne ? Y-a-t-il un espace pour la défense européenne ? (web Tv)* La stratégie globale ne suffit pas, il faut un livre blanc sur la défense européenne (Urmas Paet) Le Fonds Lenaïc est ouvert. Candidatez… Soutenez !* Une banque iranienne blanchie par le […]

La stratégie globale ne suffit pas, il faut un livre blanc sur la défense européenne (Urmas Paet)

Mon, 07/11/2016 - 16:35
(B2 - exclusif) A quelques jours du Conseil réunissant les ministres des Affaires étrangères et de la Défense de l'Union européenne, les eurodéputés ont préparé leur propres propositions pour faire avancer l'Union de la défense vers plus de coopération. Ce rapport que B2 a lu en avant-première est intéressant (1). Son rapporteur, l'ancien ministre estonien des […]

Le Fonds Lenaïc est ouvert. Candidatez… Soutenez !

Mon, 07/11/2016 - 10:30

(B2) Lenaic était une collègue journaliste, compétente, souriante, au talent plus que prometteur. Spécialisée sur les questions européennes, elle était perspicace et acharnée au travail. Ayant travaillé d’abord chez Europolitique puis chez ViEUws (avec la revue en ligne Insight Trade), elle est devenue une des meilleures, pour ne pas dire « la » meilleure spécialiste de la politique commerciale européenne. Domaine ardu, car très technique, très complexe, très politique aussi, dans lequel Lenaïc se débrouillait comme une chef. Son professionnalisme était reconnu par tous. Elle est décédée, d’un cancer foudroyant, il y a un an, en septembre 2015. Elle avait 28 ans.

Ses parents, ses amis ont décidé d’honorer sa mémoire en créant un « Fonds Lénaïc pour le journalisme » qui offre une bourse à deux jeunes étudiantes récemment diplômées d’un État membre de l’UE qui souhaitent démarrer leur carrière dans la profession du journalisme européen. Carrière ardue s’il en est. Mais une très belle idée qui « colle » bien à l’image que j’ai gardée de Lenaïc.

Une bourse Lenaïc pour les jeunes journalistes

Chaque participant sélectionné bénéficiera ainsi de:

  • Une bourse financière de 5 000 €
  • Un stage de cinq ou six mois au sein d’un certain nombre de médias basés à Bruxelles, spécialisés sur les affaires européennes.

 Il y aura deux périodes de stages de cinq mois par an. La première se déroule de mars à juillet, la seconde d’octobre à février. Les premières bourses devraient être octroyées au printemps 2017. Deux médias à Bruxelles (Politico et Mlex) ont déjà accepté d’accueillir le ou les candidates sélectionnées.

Chaque bénéficiaire devra rédiger un rapport à la fin de son stage décrivant ses réalisations durant la période de la bourse.

Comment candidater ?

Si vous êtes diplômée d’un pays de l’UE de moins de 30 ans, et que vous voulez travailler dans le journalisme européen à Bruxelles, préparez une lettre de motivation et votre CV en anglais et envoyez le à candidate@lenaic.eu. Première date limite : le 31 décembre 2016. Autres renseignements ici

Cette sélection d’un petit groupe de finalistes sera faite par un jury indépendant. Le choix final de la / des jeune (s) journaliste (s) pour recevoir le prix de la bourse sera fait par le comité organisateur composé des parents de Lénaïc, Aulde et Charles Vaudin d’Imécourt, John Clancy et David Thual. La Fondation bénéficie du soutien de l’eurodéputée Marietje Schaake.

Pour soutenir la Fondation ?

Un premier don de 2000 euros a pu être obtenu avec l’équipe de « The Annual Press Revue  » (animée par les correspondants de presse à Bruxelles, essentiellement anglo-saxons, qui font une revue satyrique annuelle de la vie à Bruxelles). Mais il reste à pérenniser le financement. Pour soutenir la Fondation Lenaic — qui est placée au sein de la Fondation Roi Baudouin – la principale fondation belge— C’est Ici

NB : L’inauguration de cette Fondation a lieu ce jeudi (10 novembre) au Press Club Brussels Europe, 95 rue Froissart (Bruxelles), de 18h à 20h.

Une banque iranienne blanchie par le Tribunal. Le soutien au gouvernement pas prouvé

Sun, 06/11/2016 - 17:00
(B2) La Sina Bank vient, à nouveau, d'être blanchie par le Tribunal de l'Union européenne. Dans l'arrêt rendu le 18 octobre, les juges de Luxembourg ont annulé le gel des fonds frappant la banque iranienne estimant que le Conseil avait fait une erreur manifeste d'appréciation en maintenant cette entité sur la liste noire de l'UE. Ils estiment notamment […]

La mission de soutien aux capacités de sécurité au Mali « EUCAP Sahel Mali » (Fiche)

Sat, 05/11/2016 - 23:34
(B2) La mise en place de cette mission traduit une différence d’approche des Européens, dictée en partie par les circonstances. A l’origine, les Européens pensaient mettre en place une mission de renforcement des capacités, à l’échelle régionale (EUCAP Sahel). La situation au Mali et le coup d’état, en mars 2012, les convainquent de changer d’approche, pour […]

Un soldat de la force Barkhane tué au nord Mali près de Kidal

Sat, 05/11/2016 - 12:36

Convoi logistique (crédit : DICOD / EMA)

(B2) Il y a bien eu une explosion parmi les troupes françaises qui évoluaient au nord du Mali. L’Elysée et le ministère de la Défense l’ont confirmé ce matin.

Victime d’un engin explosif

Deux VAB (véhicules de l’avant blindé) d’un convoi logistique de la force Barkhane, armé par le 515e régiment du train de la Braconne, ont été sauté sur une mine, vendredi dans l’après-midi (14h), alors qu’ils se trouvaient à environ 40 km au nord-est de Kidal. Composé d’une soixantaine de véhicules, le détachement avait quitté Kidal dans la matinée pour ravitailler le poste d’Abéibara au nord du Mali.

Blessé mortellement

L’explosion a fait deux blessés, l’un très gravement atteint, l’autre plus léger et trois soldats commotionnés. Les deux militaires blessés ont immédiatement été « secourus par les équipes médicales présentes dans le convoi puis évacués par hélicoptère sur la plate-forme de Tessalit », où se trouve une unité chirurgicale militaire française. Malgré les soins, le maréchal des logis-chef Fabien Jacq âgé de 28 ans, n’a pu être sauvé. Il est « décédé des suites de ses blessures dans la nuit du 4 (au 5) novembre ».

Le 18e soldat depuis le début de l’intervention française au Mali

Le ministre de la Défense, Jean-Yves le Drian a rendu « hommage à ce militaire mort pour la France dans l’accomplissement de sa mission » et présenté « ses condoléances à sa famille, ses proches et frères d’armes ». Le Président de la république a tenu à redire « sa confiance et sa fierté aux soldats des forces françaises qui apportent leur soutien à l’armée malienne et à la mission des Nations Unies pour la mise en œuvre de l’accord de paix au Mali et la réduction des groupes armés terroristes dont la menace pèse sur l’ensemble du Sahel ».

NB : C’est le 8e soldat français décédé depuis le lancement de l’opération Barkhane le 1er août 2014 sur la zone du Sahel, et le 18e, si on prend en compte l’opération Serval, qui l’a précédée au Mali à compter de janvier 2013.

Une situation loin d’être pacifiée dans le nord

La région du nord Mali est loin d’être pacifiée. Les engins explosifs improvisés (IED) sont régulièrement placés sur les routes. La force Barkhane avait ainsi perdu trois de ses hommes en avril dernier par l’explosion d’une mine (Lire : Trois soldats français tués par l’explosion d’une mine au nord Mali). Et les camps des casques bleus de la Minusma sont régulièrement attaqués (Lire notamment : La Minusma sévèrement attaquée à Gao et Sévaré. Une stratégie à revoir ?).

(NGV)

Né en janvier 1988 à Trappes (78), Fabien Jacq avait rejoint les rangs de l’armée de Terre en mars 2008 comme engagé volontaire, selon sa biographie officielle. A l’issue de sa formation initiale à l’école nationale des sous-officiers d’active (ENSOA), il est nommé maréchal des logis le 1er juillet 2008 et affecté au 515e régiment du train, à l’escadron de circulation routière, le 3 novembre 2008. Il a été au Sud Liban, de septembre 2010 à février 2011 ; en Afghanistan, de juillet à octobre 2012, au Mali (dans le cadre de l’opération Serval), de mai à novembre 2013, et à nouveau au Mali (à partir d’octobre 2016). Il a également participé aux missions de sécurisation en France (opération Sentinelle) en août 2015 puis de novembre à décembre 2015.

La mission de soutien aux capacités de sécurité au Niger « EUCAP Sahel Niger »

Sat, 05/11/2016 - 06:00
(B2) Née d’une initiative franco-espagnole, la mission de renforcement des capacités au Niger est lancée le 16 juillet 2012 la mission PSDC de l’Union européenne au Niger (EUCAP Sahel Niger). Il s’agit plus précisément d’une mission d'encadrement, de conseil et d'assistance pour contribuer au renforcement des capacités nigériennes dans la lutte contre le terrorisme et le crime […]

Un navire chimiquier attaqué au large de la Somalie

Fri, 04/11/2016 - 22:15

(B2) C’est une première attaque depuis près de deux ans et demi. Le QG de l’opération européenne anti-piraterie à Northwood (Londres) a confirmé l’attaque d’un chimiquier battant pavillon britannique au large de la Somalie (à hauteur de Ceeldhere) le 22 octobre dernier.

Un skiff avec six hommes armés

« Six hommes armés à bord d’un skiff ont tenté de prendre le contrôle du CPO Korea [appartenant à la compagnie Offen Tankers de Hambourg], à 330 milles nautiques à l’est des côtes somaliennes », annonce ainsi le QG d’Atalanta, au terme « d’une enquête approfondie ».

« Un certain nombre de tirs ont été échangés entre les [assaillants] et l’équipe de sécurité à bord du navire ». L’équipage du chimiquier a aussi mis en œuvre les mesures d’autoprotection en augmentant la vitesse, en modifiant le cap et en activant les tuyaux d’incendie.

A 300 miles au large des côtes somaliennes

Selon nos informations, l’attaque a eu lieu dans la matinée à 10h UTC très au nord de la zone habituelle de la piraterie, par 04.28 nord et 53.22 Est. Les tirs d’avertissement de l’équipe de sécurité à bord ont suscité des répliques en retour des assaillants qui ont fini par fuir.

Aucun blessé n’a été relevé parmi les marins et équipes de sécurité. Et le navire « a été en mesure de continuer son transit dans l’océan Indien ».

La vigilance de mise

Le Commandant de l’opération navale de l’UE, le général britannique Rob Magowan CBE a aussitôt lancé un appel de « vigilance continue en mer » rappelant « la nécessité » de respecter toutes les règles de sécurité. « Cette attaque montre que les pirates ont toujours l’intention d’attaquer des navires pour la rançon et de causer du tort aux gens de mer et leurs familles. Il est impératif que la communauté internationale reste vigilante. »

NB : Selon nos informations une autre attaque au RPG a été relevée en mer rouge contre un tanker trois jours plus tard, le 25 octobre. Une attaque encore sous vérification.

(NGV)

Carnet (04.11.2016). Réunion des CHOD (agenda). Opération Sophia (bilan). Garde-côtes libyens (Hennis). Russie (sanctions). Sommet de Weimar. Jordanie (aide macro-financière). Opex (budget France). Soudan du Sud (MINUSS). Minusma. Syrie (mécanisme d...

Fri, 04/11/2016 - 17:25
(B2) Parus récemment : Dastis, Cospedal et Zoido, les nouveaux ministres espagnols à connaitre Libération d’une femme otage des pirates somaliens* Plus de dix ans après, la gendarmerie découvre la directive sur le temps de travail ! Défense européenne. De l’intégration plutôt que des opérations. Ce que veut surtout Berlin Le taux de décès multiplié […]

Dastis, Cospedal et Zoido, les nouveaux ministres espagnols à connaitre

Fri, 04/11/2016 - 12:40
(B2) Après dix mois de blocage politique, l'Espagne a un nouveau gouvernement. Le Premier ministre conservateur (PP), Mariano Rajoy, a présenté, jeudi 3 novembre, la composition de son nouveau cabinet. Aux affaires étrangères, il a nommé un spécialiste de l’Europe, Alfonso Dastis Quecedo, qui était le représentant permanent à Bruxelles depuis près de cinq ans. Maria Dolores de Cospedal, numéro deux […]

Libération d’une femme des pirates somaliens

Thu, 03/11/2016 - 22:05

(B2) Au bout de deux ans de captivité, une femme kenyane a été libérée ce week-end par des pirates somaliens. Lois Njeri Weru avait été prise en otage par des pirates somaliens en novembre 2014 pendant qu’elle effectuait une livraison de médicaments en Somalie, indique CCTV Afrique. C’est important de le souligner car dans les décomptes officiels des otages des pirates somaliens ne sont pas décomptés tout le monde. Si les marins des navires marchands ou pêcheurs naviguant dans l’Océan indien sont normalement libres (lire : Les 26 derniers marins otages des pirates somaliens libres !), il y aurait encore dix Iraniens et quatre Kenyans aux mains des pirates en Somalie selon l’ONG Ocean Behond Piracy.

 

Plus de dix ans après, la gendarmerie découvre la directive sur le temps de travail !

Thu, 03/11/2016 - 14:15
(B2) La directive sur le temps de travail s'applique aux forces de sécurité intérieure comme aux forces armées. Mais jusqu'à présent, la Gendarmerie française avait estimé en être dispensée. A tort. Aujourd'hui, elle se trouve confrontée à un vrai casse-tête, comme l'a reconnu le général Richard Lizurey lors d'une audition devant l'assemblée nationale en octobre. […]

Défense européenne. De l’intégration plutôt que des opérations. Ce que veut surtout Berlin

Thu, 03/11/2016 - 06:45
(B2) L'apparition de propositions franco-allemandes sur la Défense ne doit pas faire illusion. Au-delà des mots communs, impulsés en grande partie par les responsables politiques, il existe de singulières nuances de part et d'autre du Rhin dans ce que peut être, ce que doit être la défense européenne. B2 en a eu confirmation en écoutant […]

Le taux de décès multiplié par trois en Méditerranée

Wed, 02/11/2016 - 19:27

(Crédit: HCR)

(BRUXELLES2) Le nombre de migrants morts en tentant de traverser la Méditerranée a atteint un niveau record. Au moins 3800 personnes ont péri ou ont disparu en mer depuis janvier, de 3930 personnes. Pour l’ensemble de l’année 2015, le bilan avait été de 3771 morts.  Il s’agit du « bilan le plus élevé jamais enregistré », a souligné William Spindler, porte-parole du Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR), ce mercredi (26 octobre).

Taux de décès multiplié par trois

Si les migrants « ont été nettement moins nombreux à tenter la traversée de la Méditerranée en 2016 » (plus d’un million de traversées en 2015, contre 327.800 passages en 2016), ils meurent plus. « Alors qu’il y a eu un décès pour 269 arrivées l’année dernière, la probabilité de mourir en 2016 est montée en flèche avec un décès pour 88 arrivées. » Le taux de décès a ainsi « été multiplié par trois ». Une multiplication qui s’explique par la réduction du trafic sur la route Est de la Méditerranée (face à la Grèce) et une augmentation sur la route Centre de la Méditerranée (face à l’Italie).

Réduction des traversées grâce à l’accord avec la Turquie

Une forte réduction des traversées vers la Grèce est observée. Elle est due notamment à l’accord conclu en mars entre la Turquie et l’Union européenne pour freiner les arrivées sur les côtes grecques. Le taux de décès est passé de « un pour 269 l’an dernier à un pour 88 en 2016 ».

La route libyenne, la plus mortifère

« Sur la route méditerranéenne centrale, entre la Libye et l’Italie, le taux de décès est encore plus élevé, avec un décès pour 47 arrivées ». Il s’agit de l’itinéraire le plus périlleux. Les naufrages sont plus fréquents. Car « les passeurs utilisent maintenant des embarcations de moindre qualité : des canots pneumatiques fragiles qui souvent ne résistent pas au voyage ni aux mauvaises conditions atmosphériques. » Les tactiques des passeurs changent aussi avec, en plusieurs occasions, « l’embarquement simultané de milliers de personnes », afin d’augmenter le profit. « Si cela peut correspondre à une évolution dans la manière de faire des passeurs ou vise à limiter les risques de détection, le travail des sauveteurs est également rendu plus difficile. »

Appel à renforcer les capacités

« Ce taux de mortalité élevé rappelle aussi l’importance de poursuivre de robustes capacités de recherche et sauvetage, sans lesquelles les taux de mortalité seraient très certainement plus élevés », rappelle le porte-parole du HCR.

(Leonor Hubaut)

Pour aller plus loin

Le mandat d’arrêt européen expliqué

Tue, 01/11/2016 - 11:14
(B2) La décision-cadre adoptée par l'Union européenne en 2002 (entrée en vigueur le 1er janvier 2004) a simplifié et accéléré les procédures permettant de renvoyer devant la justice d'un autre pays de l'UE les citoyens européens ayant commis une infraction pénale grave dans cet autre pays. En effet, elle supprime le système d’extradition et le […]

La mission de soutien à la police afghane « EUPOL Afghanistan » (15 juin 2007 – 31 décembre 2016)

Mon, 31/10/2016 - 11:25
(B2) Cette mission s’inscrit dans l’effort de la communauté internationale pour stabiliser l’Afghanistan. Un objectif, réaffirmé à Londres le 31 janvier 2006, dans le cadre du « Pacte pour l’Afghanistan » pour « parvenir à mettre en place les conditions qui permettront à la population afghane de vivre dans la paix et la sécurité dans le cadre de […]

Un jeu de réussite pour Juncker ?

Mon, 31/10/2016 - 11:24

(crédit : CE)

(BRUXELLES2) La création du Corps européen de garde-frontières et de garde-côtes est un des premiers acquis concrets de la Commission Juncker (lire : Des garde-frontières (et garde-côtes) européens, gérés en commun. C’est parti !). N’en déplaise à certains esprits chagrins, l’Europe a, là, bien réagi et aussi vite qu’elle le pouvait. Et ce n’est pas le seul domaine où cette Commission européenne a bien réagi…

La levée de quelques tabous

Depuis son arrivée il y a près de deux ans, l’exécutif européen présidé par l’ancien Premier ministre luxembourgeois a levé quelques tabous et permis d’accélérer la mise en place de solutions structurantes pour l’avenir. Les résultats ne sont pas automatiquement très visibles. Mais dans deux ou trois ans, quand on dressera le bilan de cette Commission, on pourra voir que l’évolution est notable. Que ce soit au plan économique ou au plan de la sécurité et de la défense, le « politique » est bien présent.

La retrouvaille de la politique de concurrence

Au plan économique, tout d’abord, sans remettre en cause le dogme officiel des 3%, la Commission a un peu mis de souplesse dans le pacte de stabilité. La tolérance envers la France, le refus de mettre des amendes au dérapage budgétaire en Espagne au Portugal cet été en invoquant des « circonstances économiques exceptionnelles » sont là pour en témoigner. Certes le dogme de l’austérité n’est toujours pas terminé. Et les éléments d’une relance économique ne sont pas vraiment présents. Mais sous l’égide de la commissaire Vestager, l’exécutif européen a aussi retrouvé le chemin de l’autorité pour faire la police en matière de concurrence (1), n’hésitant pas à affronter au besoin les grands groupes économiques (Google, Apple…), avec enquêtes et amendes à l’appui contre ce qui est, sous le prétexte d’optimisation fiscale, de la fraude économique à grande échelle.

Le militaire n’est pas l’ennemi du communautaire

Au plan sécuritaire ensuite, la Commission a mis fin aux tergiversations, parfois incompréhensibles, sur le possible financement de capacités militaires dans les pays tiers. Le projet « Train & Equip », renommé CBSD (2), a débouché sur une proposition formelle qui doit maintenant être discutée. Quand il sera adopté, il permettra enfin de combler une lacune dans l’aide européenne : pouvoir compléter les opérations de stabilisation d’un pays sur le moyen terme, en aidant les forces armées de ces pays à se doter de moyens adéquats (tout sauf les armes).

Au plan de la Défense, l’exécutif européen a mis sur la table un projet afin de financer la recherche de défense. Le montant est limité pour l’instant : 25 ou 30 millions d’euros par an. Mais c’est mieux que les projets pilotes qui ne représentent qu’un investissement limité de 1 ou 2 millions d’euros (lire : La recherche de défense financée par le budget de l’Union, c’est parti. Trois projets pilotes signés). C’est un autre pas vers l’insertion des questions de défense dans le programme européen de recherche & développement (PCRD ou Horizon 2020). Si ce projet va à son terme, l’Europe aura enfin une capacité financière pour compléter les financements nationaux de recherche sur certains sujets clés pour l’Europe, avec une volonté de déboucher sur des projets industriels (drones, surveillance maritime, etc.).

 

Une vraie ministre des Affaires étrangères

Enfin, au plan institutionnel, on peut remarquer le fait que la Haute représentante de l’Union (Federica Mogherini) est devenue réellement ce qui était l’esprit (et la lettre) du traité de Lisbonne, la coordinatrice de la politique étrangère de la Commission européenne. Comme l’a dit Jean-Claude Juncker, c’est « ma ministre des Affaires étrangères ». On a pu le vérifier lors du dernier Conseil européen (vendredi 21 octobre) qui a confié à la Haute représentante le soin de mener la politique d’accords d’immigration à l’extérieur. Cette pratique tranche aussi avec ce qui était pratiqué récemment où régnait du temps de Barroso-Ashton une relation davantage fondée sur la concurrence et l’effacement.

Pas de louanges mais reconnaitre les acquis

Après des années d’immobilisme, il n’est pas question de tresser des louanges à outrance (ce n’est pas le genre de B2). Cette Commission a fait quelques erreurs notables, qui ont eu un important impact médiatique, donc politique. En n’évaluant pas clairement les dégâts d’un Barroso pantouflant chez Goldman Sachs ou gros mensonge de Nelly Kroes (3), en étant pour le moins maladroit sur la question du CETA, cette Commission a commis de sérieux faux pas politiques et entamé, un peu plus, le capital confiance de la légitimité européenne. Mais il ne faut pas oublier de mettre dans la balance tout ce qui est à porter crédit de cette Commission. Sans être un fan’ de Jean-Claude Juncker, il faut lui reconnaître d’avoir amené une vraie impulsion politique sur des dossiers importants pour toute l’Europe…

(Nicolas Gros-Verheyde)

Lire aussi : La méthode du vélo est morte. Le cycliste est tombé !

 

(1) Ce n’est pas une découverte ou révolution contrairement à ce que certains ont cru discerné. Cela fait longtemps que l’Europe analyse une exonération fiscale comme une aide d’État. Seulement jusqu’ici cet outil était davantage utilisé contre les monopoles d’Etat ou pour démanteler les services publics (Poste, SNCF, etc.) que contre les multinationales privées.

(2) Capacity building in support of security and development

(3) Certains commentateurs se plaisent à dédouaner la responsabilité européenne pour charger les États membres. Ce n’est pas exact. Neelie Kroes a occupé un poste de premier plan au niveau européen (commissaire à la concurrence). Elle a été employée et payée sur les fonds européens durant dix ans. Elle s’était engagée formellement devant le Parlement européen à faire toute la transparence sur sa situation bancaire et financière (Lire : Neelie Kroes : une sacrée menteuse !). C’est bien la légitimité européenne qui est, ici, remise en cause. Laisser la moindre place au laxisme est donner tout simplement une prime à la malhonnêteté en politique et donner aux adversaires de l’Europe des verges pour la battre.

Quand Juncker explique la Belgique aux Belges…

Sun, 30/10/2016 - 17:16

« Je ne suis pas nerveux… j’explique la Belgique aux Belges » – Jean-Claude Juncker à la conférence de presse lors de la signature du CETA avec le Canada

(B2) Clôturant la conférence de presse sur la signature du CETA, l’accord de libre échange et économique global avec le Canada, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, questionné par le journaliste du Soir, Jurek Kuczkiewicz, s’en est pris assez violemment au CDH, le parti chrétien-démocrate humaniste (francophone) comme au fonctionnement de la Belgique. C’est assez rare pour être noté et cela mérite d’être retranscrit quasi-intégralement…

Il n’y a pas eu d’ultimatum

C’était à la toute fin de la conférence, le président Donald Tusk s’apprête à boucler la séance de conférence de presse… le président de la Commission en profite pour dire « J’aurai quelques mots en direction de la Wallonie. » Et il embraye aussitôt saluant « le président de la région wallonne » alias Paul Magnette quant il dit que « La Commission a joué un rôle positif avec la Wallonie et la Belgique. Nous avons toujours dit qu’il n’y avait pas d’ultimatum, qu’il était plus important de signer que de savoir à quel moment on signera. »

Je ne suis pas nerveux… j’explique la Belgique aux Belges

Une fois le décor planté, Juncker attaque… « L’interlocuteur de la Commission n’est pas la région wallonne, c’est le gouvernement fédéral. Nous avons fait exception à la règle en discutant avec la Wallonie. Normalement les entités régionales devraient se mettre d’accord avec le gouvernement fédéral sur leur cahier d’exigences et de doléances ».

Le CDH dans la ligne de mire de la colère de Juncker

« Je m’inscris en faux contre tout procès d’intention. Nous n’avons jamais nous n’avons menacé la région wallonne. Jamais ! Qu’on cesse de dire — et je le dis à l’intention du CdH et à son président (NB : Benoit Lutgen) —, qu’on cesse de dire que la Commission a menacé de conséquences désastreuses, pour la Wallonie, le gouvernement ou le parlement wallon. Nous étions très engagés aux côtés de la Wallonie pour que toutes les incertitudes qui entouraient cet accord puissent être levée. » Un accord « qui n’a d’ailleurs pas été changé d’une virgule » balance-t-il au passage, démentant ainsi toute victoire des francophones belges.

La Belgique doit réfléchir à son fonctionnement interne

Et de conclure par un vibrant: il falloir « que la Belgique réfléchisse à son monde de fonctionnement international ».

(NGV)

NB : le président de la Commission s’est en revanche bien gardé de répondre à la question posée qui était l’image de la Wallonie après les déclarations du commissaire allemand Günther Oettinger estimant qu’une « micro-Région gérée par des communistes qui bloque toute l’Europe, ce n’est pas acceptable ! » (lire sur Le Soir)

L’accord CETA signé avec le Canada en français / anglais

Sun, 30/10/2016 - 12:40

(crédit : UE / Porte-parole du Conseil européen)

(B2) Voici le fameux accord CETA (commerce et économique global) qui va être signé entre l’UE et le Canada et ses différents corollaires.

Le Premier ministre canadien est arrivé avec deux petites heures de retard à Bruxelles. Un problème technique dans l’avion qui l’amenait à Bruxelles… ou une panne diplomatique ?

Le texte de l’accord CETA est à télécharger ici : en français / english

ainsi que l’instrument interprétatif commun : en français / english

et l’ensemble des déclarations interprétatives — dont les 36, 37 et 38 résultant des dernières négociations entre la Wallonie, la Belgique et la Commission européenne (français)

Commentaire : De façon assez originale, seul le texte anglais a été diffusé par le service de presse du Conseil alors que le texte en français existe bel et bien… La preuve ! Cela devient malheureusement une habitude des institutions européennes (Commission, Conseil de l’UE et SEAE) de ne communiquer qu’en anglais (du moins les textes les plus complexes) et non pas dans les deux ou trois langues de travail. Le prétexte souvent donné est celui de l’impossibilité de traduction dans des délais rapides. C’est parfois vrai mais souvent faux. En réalité, cela traduit une réelle volonté de la part de certains membres de l’institution européenne de privilégier une seule langue de travail — l’anglais — et de ne pas diffuser le texte en français ! Une simple recherche dans la base de données le prouve…

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