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Updated: 1 month 4 weeks ago

Financement libyen: Takieddine vient « confirmer » aux enquêteurs ses nouvelles accusations visant Sarkozy

Thu, 17/11/2016 - 10:58

Après ses nouvelles déclarations fracassantes, l’intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine est venu jeudi « confirmer » aux enquêteurs ses accusations de financement libyen de la campagne présidentielle victorieuse de Nicolas Sarkozy en 2007.

Le sulfureux homme d’affaires est arrivé peu après 08H00 dans les locaux de l’office anticorruption de la police judiciaire (Oclciff) à Nanterre, près de Paris. Il a précisé avoir déjà été entendu mardi pendant plus de cinq heures, tout en assurant qu’il ne s’agissait pas de gardes à vue.

Mardi matin, dans un entretien diffusé par le site d’information Mediapart, Takieddine, mis en examen dans le dossier Karachi, assurait avoir transporté fin 2006 – début 2007 entre la Libye et la France trois valises contenant cinq millions d’euros en espèces. Des fonds qu’il dit avoir remis une fois à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur et candidat, et les deux autres fois à son directeur de cabinet de l’époque, Claude Guéant.

« Je viens pour collaborer, pour confirmer tout ce que j’ai dit avant (…) Je viens pour corroborer tout ça, après les derniers éléments trouvés par le juge d’instruction », a-t-il déclaré à l’AFP à son arrivée à Nanterre, en affirmant agir dans « l’intérêt de la France » pour dénoncer une « corruption très profonde ».

Ce n’est pas la première fois que Ziad Takieddine porte des accusations sur un éventuel financement libyen de la campagne de la droite en 2007, mais jusque-là il ne s’était pas impliqué directement dans des remises de fonds.

Lors de ses précédentes auditions devant les enquêteurs, il avait varié dans ses déclarations, parfois floues, en assurant d’abord ne pas être en mesure d’apporter « personnellement » de preuves, avant d’affirmer pouvoir « fournir les éléments existants » sur un possible financement occulte de la campagne. Ce qu’il n’a jusqu’ici jamais fait.

– « Manoeuvre nauséabonde » –

Nicolas Sarkozy a aussitôt opposé un « démenti formel » à ces nouvelles allégations, en dénonçant « une manœuvre nauséabonde pour interférer dans la primaire de la droite et du centre » à laquelle l’ex-président est candidat et dont le premier tour a lieu dimanche.

Le camp Sarkozy a également épinglé des incohérences dans le récit de Ziad Takieddine et son « absence de crédibilité ». L’avocat de l’ancien chef de l’Etat, Thierry Herzog, a fourni un extrait de procès-verbal de juin 2012 dans lequel l’homme d’affaires disait n’avoir « plus rencontré » Nicolas Sarkozy depuis novembre 2003, alors que les supposés transferts de fonds remonteraient à 2006-2007. L’ancien président et Claude Guéant ont promis des poursuites judiciaires.

Claude Guéant, mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale dans cette enquête, « n’a jamais entendu parler du moindre centime libyen qui aurait pu servir à financer la campagne de 2007 », a assuré son avocat Philippe Bouchez-El Ghozi, en notant qu’il n’avait « jamais été mis en cause à ce titre ».

L’homme d’affaires assure avoir convoyé les valises à la demande d’Abdallah Senoussi, l’ex-chef des services de renseignement libyen du régime Kadhafi, dans le cadre de la « coopération entre services de renseignements ». « C’est comme cela qu’on me l’a présenté et c’est ainsi que j’ai agi », a-t-il expliqué dans un entretien à l’AFP, pour justifier sa mission de porteur de valises.

Les faits allégués dans Mediapart ont déjà été évoqués en 2012 par Abdallah Senoussi, lors d’une audition dans le cadre de poursuites de la Cour pénale internationale (CPI). L’ancien dignitaire avait affirmé avoir « personnellement supervisé » le transfert de cinq millions d’euros pour la campagne en « 2006-2007 », selon des éléments de l’enquête des juges d’instruction français sur un possible financement libyen, dont l’AFP a eu connaissance.

Les juges ont par ailleurs obtenu plusieurs autres témoignages d’autres anciens responsables libyens notamment celui, posthume, de Choukri Ghanem, l’ex-ministre du Pétrole décédé en 2012, qui mentionne un financement occulte dans ses carnets. Mais, après trois ans d’investigations, aucune preuve ne vient étayer ces accusations.

Categories: Afrique

Mali : Retrait des cartes NINA : ENFIN, LE RUSH DANS LES MAIRIES

Thu, 17/11/2016 - 09:29
Jeu de cartes Nina à l’ecole primaire Kidal 3.
RFI / Claude Verlon Dans les différentes communes du District de Bamako, les centres de retrait des cartes NINA (Numéro d’Identification Nationale) ne désemplissent pas.

A 72 heures du scrutin communal du 20 novembre, des demandeurs affluent dans les mairies pour retirer le précieux document, désormais l’unique passe-droit pour tout Malien désireux de voter. Les retardataires se bousculent au portillon, aux points de retrait, désespérément vides il y a une semaine. Mais, cette subite ruée vers le NINA bute à des problèmes aussi regrettables que le retard des agents qui délivrent les cartes, l’absence du document pour certains électeurs recensés ainsi que les erreurs sur l’identité et la filiation pour d’autres.

Mercredi 16 novembre 2016. Il est 9 heures, dans les locaux de la mairie de la commune IV, le décor, fait d’affichage des listes sur tous les murs d’enceinte et de certains bâtiments, indique clairement qu’on est en période électorale. Des électeurs sont affairés autour des listes à la recherche de leur nom. Au fond de la cour, une trentaine de personnes, massées devant un bureau, attirent l’attention par un brouhaha inhabituel. Ces hommes et femmes veulent leurs cartes NINA.

Ils attendent, depuis 7 heures pour certains, que l’opération démarre. Mais les agents ne sont pas encore sur place. « C’est malheureusement souvent comme ça que ça se passe ici : les agents viennent quand ils veulent. Mais, nous espérons que d’ici à 12 heures, ils seront là », se console Amadou Traoré. Il a perdu sa carte en 2013, mais n’a daigné enclencher, à temps, le processus pour l’obtention d’une nouvelle. C’est en fin 2014 qu’il l’a fait. Depuis, il court après le sésame. En vain ! « On m’a donné rendez-vous plusieurs fois. Mais rien… Aujourd’hui encore, je fais la queue espérant mettre la main sur ma carte afin de voter pour mon candidat aux prochaines communales», explique-t-il, tout en reconnaissant qu’il a été négligeant.

Ami T. aussi, de retour du marché, fulmine. « Qu’on nous dise si le bureau sera ouvert ou non », tempête-t-elle. Elle cherche sa carte depuis deux jours. «Je me suis décidée à venir récupérer ma carte, quand j’ai appris qu’un de mes voisins est candidat», affirme Ami.

Enfin ! Garba est là. Il est le premier agent à venir au bureau, à 9 h30 mn. Aussitôt, il est assailli par les « demandeurs de carte ». Tous tendent leur récépissé, document livré après l’enrôlement lors du Recensement administratif à vocation d’état-civil (RAVEC). « Patientez, le chef sera bientôt là. Moi, je ne peux délivrer aucune carte », lance-t-il. Selon Garba, les cartes de ceux qui se sont fait recenser dans le dernier trimestre de l’année 2014, ne sont pas encore disponibles.  « Depuis quelque jours, nous sommes envahis. Les gens attendent toujours la dernière minute pour venir récupérer leur carte », confie-t-il. L’agent ne dispose cependant pas de chiffres pour soutenir cette affirmation. « C’est le secrétaire général de la mairie qui a les statistiques », indique-t-il.

Nous nous sommes rendus dans le bureau de celui-ci. « Repassez ! Je suis très occupé par la synthèse d’une formation», clame Aboubacar Bougoudogo, secrétaire général de la mairie de la commune IV.  Jusqu’à 10 heures 30 mm, l’agent censé délivrer les cartes se faisait encore attendre.

En commune III, le constat est le même.  « On n’est pas du tout surpris… Car, de toute façon, les électeurs savent que le jour du scrutin, ils peuvent trouver leur carte d’électeur dans leur bureau de vote», selon M. Traoré. Ici, Mariam est l’un des premiers demandeurs à recevoir sa carte. La trentaine révolue, cette jeune femme, après quelques formalités, peut désormais prendre part aux élections.

Pour ce retrait, le processus est simple. Il faut se présenter chez l’agent muni de son récépissé du RAVEC ou de sa carte d’identité nationale. Les potentiels électeurs qui ont effectué le déplacement ont, pour la plupart, des problèmes liés souvent aux noms et prénoms mal orthographiés ou encore à la non-conformité entre les années de naissance sur les actes de naissance et les cartes NINA.

Seydou Togola (nom d’emprunt), agent distributeur de cartes, a dû supporter la colère d’un citoyen qui aurait retrouvé sa carte avec la photo de celui qui le suit immédiatement sur la liste électorale. A ce même poste, Mariam, la quarantaine, se présente, furieuse, en vociférant. Approchée, elle confie, d’une voix de colère, que les agents ont attribué son prénom à sa mère. « Je m’appelle Mariam, au lieu de Ramata, c’est le nom de ma maman», dit-elle. Il y a aussi des irrégularités liées à la disponibilité ou non de certaines pièces requises pour l’obtention de la carte. C’est le cas de Seydou. Il n’a aucune pièce, ni récépissé pour retirer sa carte. Sa seule justification, c’est qu’il a son nom sur la liste électorale et veut voter le jour J.

A notre passage, l’équipe de la mairie de la commune III avait enregistré le retrait d’une vingtaine de cartes. « Nous aurions pu enregistrer plus de retraits sans les erreurs sur les années de naissance, l’indisponibilité des cartes de certaines personnes », souligne une dame.
« Ces erreurs sont essentiellement dues au manque de sérieux des agents recenseurs du RAVEC), estime Aboubacar Sacko qui affirme avoir participé à l’opération en 2010.

Au centre principal de la mairie de la Commune II, on n’est loin de l’engouement observé dans les centres de la commune IV et III. Ceux qui viennent chercher leurs cartes se comptent sur le bout des doigts. Un élu, rencontré dans les couloirs de la mairie, déplore le désintérêt des électeurs,  malgré le travail de sensibilisation fait en amont. Le cas de Drissa Sangaré, commerçant, illustre parfaitement ce désintérêt pour la chose politique. Il clame à qui veut l’entendre qu’il n’ira pas voter. M. Sangaré n’est pas le seul. Bien d’autres électeurs ne cachent pas leur refus de se rendre au bureau de vote.

« Je ne vote plus depuis dix ans parce que je pense que cela ne sert à rien », lance Moussa Camara, 54 ans. Cet habitant de Darsalam ne manque pas d’arguments pour étayer ses propos. Il cite « l’inaction des instances élues, quelle que soit leur place» ou le fait que « le vote actuel permet d’élire n’importe qui avec les jeux d’alliances (souvent contre nature) noués au gré d’intérêts personnels ». Ce sentiment de l’inutilité du vote est largement partagé chez les abstentionnistes. De manière plus générale, ils déplorent les promesses en l’air, les programmes non réalisés. « Je me sens profondément trahi par les politiques», s’émeut Bakary Diarra, 34 ans. «Un de nos maires, qui semblait sincère, en annonçant son combat contre l’insalubrité, m’a définitivement écœuré », ajoute Moussa, 54 ans, qui ne voit « aucune vision chez les élus» aitre qu’«un combat de gagne-pain».

De toute façon, poursuivent beaucoup d’abstentionnistes, les élus n’agissent pas pour le bien général, mais simplement pour leur propre intérêt ou celui de leur parti.
Au total, 1112543 électeurs sont inscrits à Bamako en vue des communales, selon le site de la délégation générale aux élections : www.dgemali.gouv.ml. Ils sont repartis entre 2319 bureaux de vote.
I. DEMBELE

Source : L’Essor

Categories: Afrique

Mali : INPS : Le roi DG

Thu, 17/11/2016 - 09:29
On en parle dans les coulisses et même dans la presse : le directeur général de l’Institut national de la prévoyance sociale (INPS) percevrait un salaire mensuel plus lourd que tous les fonctionnaires de l’Etat malien, même celui du président de la République et son Premier ministre ! Le président de la République du Mali et son Premier ministre gagnent moins de 5 millions de F CFA par mois, les textes le précisent bien. Ils devraient être les mieux payés du pays au regard de toutes les tâches qui leur sont confiées. Mais Bréhima Noumoussa Diallo, DG de l’INPS, et certaines têtes de son personnel seraient payés mieux.

Dix-huit millions de F CFA pour le DG lui-même, 12 millions de F CFA pour son adjoint et 10 millions F CFA pour l’agent comptable. Ce serait le salaire de ces responsables de l’INPS. Un trio de complicité qui risque de vraiment nuire très prochainement aux prestations de cette institution. Car, nous confie-t-on, malgré ce gros salaire à lui illégalement attribué, Bréhima Noumoussa Diallo, depuis sa nomination à la tête de l’Institut en 2007, est à la base de fausses sales manœuvres pour ne remplir que ses poches sur le dos de ses collaborateurs et à la douleur des prestataires de l’Institut.

Et selon un agent bien au courant de la boite, l’INPS risque de ne pas assurer le paiement des pensions dans les jours à venir. Inutile de rappeler les conséquences de la faillite d’un tel système de protection sociale dont vivent aujourd’hui beaucoup de familles maliennes. Le pire est à craindre.
Nous y reviendrons !
Djibril Samaké

Source : Le Combat

Categories: Afrique

Mali : Justice militaire : ÉCHANGES D’EXPÉRIENCES ENTRE LE MALI ET LES ETATS-UNIS

Thu, 17/11/2016 - 09:22
La cérémonie d’ouverture des travaux de la 2ème conférence bilatérale sur la justice militaire entre les États-Unis d’Amérique et le Mali a eu lieu hier, dans la salle de conférence de la Direction de justice militaire. C’était en présence des officiels militairo-civils américains et maliens. Cette conférence, la deuxième du genre, se situe dans le continuum de plusieurs séminaires sur la justice militaire, organisés par les États-Unis d’Amérique en prélude à la création des juridictions militaires, selon le magistrat-colonel Abdoulaye Hamidou, non moins directeur général adjoint de la Justice militaire. Selon lui, la présente conférence, intervient après celles tenues du 7 au 9 juin 2016 à Bamako et du 23 au 25 septembre 2016 à Newport aux États-Unis d’Amérique sur la Justice militaire. Cette rencontre est un cadre d’échange d’expériences juridiques en matière de justice militaire entre les pays, mais aussi un moyen de sensibilisation et de vulgarisation des textes de la Justice militaire du Mali, en vue de leur appropriation par la chaîne de commandement.

Au cours de deux jours de travaux, les participants auront droit à des exposés sur plusieurs thèmes : la justice militaire : centre d’intérêt de soutien des USA aux forces armées maliennes ; l’importance de la justice militaire dans une armée professionnelle et le rôle du conseiller juridique opérationnel ; l’historique et le développement de la justice au sein des forces armées maliennes ; la justice militaire et la justice civile : deux systèmes judiciaires complémentaires et enfin, les formations en droit international humanitaire.

Ces thèmes seront développés par les éminents experts en Justice militaire venus des États-Unis d’Amérique mais aussi des cadres de la Direction de la justice militaire.
Du côté américain, le colonel Steven Weir et l’avocat Mark Maxwell ont indiqué que la justice militaire est très importante pour leur pays. Selon eux, le système de justice militaire est la base d’une armée forte. Elle favorise l’ordre et la discipline. C’est ce jeudi après-midi que la conférence prend fin par la remise de certificats de participation.
A. DIARRA

Source : L’Essor

Categories: Afrique

Mali : COP22 : L’AFRIQUE FAIT ENTENDRE SA VOIX

Thu, 17/11/2016 - 09:20
Les organisateurs de la conférence sur les changements climatiques ont réuni les dirigeants du continent afin qu’ils expriment leurs préoccupations spécifiques

En marge de la COP22, le Palais des Congrès de Marrakech a abrité hier le premier Sommet africain de l’Action sous la présidence de sa majesté le roi du Maroc, Mohamed VI. Outre le président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta, de nombreux autres chefs d’Etat africains ont pris part à la rencontre.

Dans son discours d’ouverture Mohamed VI a souligné que le continent africain paie un lourd tribut dans l’équation climat en dépit du fait qu’elle n’émet que 4% des gaz à effet de serre. Il a estimé que seules une convergence de vue et une action d’ensemble mettront fin à l’injustice climatique dont est victime l’Afrique.

A sa suite, le président de la Guinée Conakry, Pr Alpha Condé a déclaré que la COP22 revêt une importance particulière dans la mouvance de la COP de Paris. De son côte, le président du Sénégal, Macky Sall, a rappelé que les changements climatiques en Afrique affectent les secteurs de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, etc. « Ce que nous attendons de nos partenaires, c’est de nous soutenir financièrement sur les projets d’énergies renouvelables de même que dans la lutte contre la déforestation et la désertification », ajoutera-t-il avant de saluer l’esprit de leadership du roi Mohamed VI.

Le président du Congo Brazzaville, Denis Sassou Ngesso, fera un plaidoyer pour la création d’un fonds bleu pour le bassin du lac du Congo qu’il est, selon lui, le 2ème poumon du monde après l’Amazonie. Le président Issoufou Mahamadou du Niger en fera de même pour le bassin de lac du Tchad.

La communauté de partenaires était fortement représentée au Sommet en qualité d’observateurs.
A l’issue des travaux, le président de la République Ibrahim Boubacar Keita a confié avoir effectivement eu un malaise qui peut arriver à tout le monde. La raison de ce malaise est certainement à chercher du côté des nombreuses missions effectuées, ces derniers temps, par le chef de l’Etat qui, du reste, a retrouvé sa bonne forme.
Par ailleurs, le président Keita a salué la bonne initiative du roi du Maroc d’organiser un sommet réunissant les chefs d’Etat africains sur les problématiques africaines liées aux changements climatiques.

« Je crois qu’après ce genre de grandes rencontres, il est bon qu’on se retrouve de manière régionale pour être assurés que nous n’avons pas émis de vœux pieux et que ce qui a été décidé d’accord commun sera mis en œuvre pour le profit général », a estimé Ibrahim Boubacar Kéïta. Le chef de l’Etat a également souligné que l’Afrique a besoin que ces préoccupations soient prises en compte et aussi financées. Le chef de l’Etat a dit qu’il part de la COP22 avec l’espoir que les choses vont bouger.

Plus lourd tribut. En plus de ce sommet africain, les dirigeants du continent ont beaucoup donné de la voix pour faire entendre leurs préoccupations. Intervenant au nom du groupe africain, lors de la cérémonie inaugurale, mardi, le président du Niger, Issoufou Mahamadou, a rappelé que l’Afrique fait face à 2 paradoxes fondamentaux dans la lutte contre les changements climatiques.
Premièrement, a-t-il fait remarquer, en dépit de son plus grand potentiel en sources d’énergies renouvelables, l’accès aux services énergétiques de base y est le plus faible. Deuxièmement, tout en ayant contribué le moins à la création du phénomène des changements climatiques, elle en paie au quotidien, le plus lourd tribut.
Le chef de l’Etat nigérien a aussi rappelé que le continent a lancé l’initiative de l’Afrique sur les énergies renouvelables à la COP22, afin de garantir un accès universel à toutes ses filles et ses fils à l’horizon 2030 avec 300 gigawatts de capacités d’énergies renouvelables. « Ici à Marrakech, l’Afrique entreprendra de nouvelles initiatives ; dans l’adaptation de son agriculture, la résilience de son économie océanique, ou encore, dans le renforcement de ses capacités », a annoncé Issoufou Mahamadou qui ajoutera que tous ces efforts s’inscrivent dans la « nouvelle diplomatie climatique » du continent qui est de prêcher par l’exemple, construire des partenariats concrets et permettre au processus multilatéral d’être plus pertinent. Ces efforts témoignent du leadership africain ; mais ils sont aussi le résultat d’une volonté résolue et durable.
Le président Issoufou Mahamadou a énuméré les objectifs du continent : assurer une augmentation significative de la part de l’adaptation dans l’effort de mobilisation des 100 milliards de dollars ; faire en sorte que le Fonds d’adaptation serve effectivement l’Accord de Paris et qu’il soit adéquatement doté en ressources financières ; atteindre un niveau de reconstitution en fin 2017 du Fonds vert climat porté à au moins 20 milliards de dollars afin de prendre en compte les besoins urgents des pays en développement. « Nous devons redoubler d’efforts pour que nos enfants et nos petits enfants héritent d’un monde plus sûr. Nous avons une responsabilité historique et nous devons l’assumer ici à Marrakech en terre africaine », a plaidé le chef de l’Etat nigérien.
M. SIDIBE

Source : L’Essor

Categories: Afrique

Centrafrique: plaidoyers multiples pour financer son relèvement

Thu, 17/11/2016 - 09:12

L’Union européennes (UE), les Nations unies et de grandes ONG ont multiplié mercredi les plaidoyers en faveur de la Centrafrique, à la veille d’une conférence de donateurs à Bruxelles pour financer le relèvement de ce pays ruiné par la guerre et l’anarchie.

« Nous nous engagerons ensemble à maintenir la République centrafricaine au centre des préoccupations internationales », promettent dans une tribune conjointe le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra, la chef de la diplomatie de l’UE Federica Mogherini, le vice-secrétaire général des Nations unies Jan Eliasson et le vice-président de la Banque mondiale Makhtar Diop.

« Les besoins en matière de relèvement économique et de consolidation de la paix sont estimés à 1,5 milliard de dollars au cours des trois prochaines années », soulignent-ils dans cette tribune diffusée sur internet.

A New York le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté à l’initiative de la France une déclaration unanime qui « souligne l’importance majeure de cette conférence ».

Celle-ci doit permettre « d’exprimer le ferme soutien politique de la communauté internationale et de mobiliser des ressources essentielles afin de permettre au pays de mettre en oeuvre les tâches prioritaires en matière de relèvement et de stabilisation au cours des trois à cinq années à venir », souligne les 15 pays membres dans la déclaration.

Le Conseil « exprime le vif espoir que des contributions seront versées afin de soutenir les efforts visant à répondre aux besoins humanitaires les plus élémentaires » en RCA.

– Chaos –

Le président Touadéra doit présenter jeudi à Bruxelles « un plan national quinquennal » pour restaurer la paix, reconstruire l’armée et l’administration de l’Etat, assurer des services sociaux de base et relancer l’économie.

« La communauté internationale peut et doit soutenir le gouvernement dans la mise en œuvre de ce plan », insistent les signataires de la tribune.

Les ONG soulignent pour leur part l’urgence de financer des besoins humanitaires encore plus immédiats.

« Le financement humanitaire pour répondre à la crise en Centrafrique a été déplorablement faible: moins d’un tiers des 532 millions de dollars nécessaires ont été levés cette année », s’alarment dans un communiqué commun Action contre la faim (ACF) et le Comité norvégien des réfugiés (RNC).

« Les donateurs doivent fournir les fonds immédiatement », insiste pour sa part Oxfam.

Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) appelle de leur côté la conférence de Bruxelles à « mettre les enfants en avant dans le plan de relève, en donnant la priorité aux services sociaux de base comme la santé et l’éducation ».

Les ONG rappellent que près de la moitié des 4,5 millions de Centrafricains ont besoin d’assistance humanitaire et que le pays compte près de 850.000 réfugiés ou déplacés internes.

Dix-sept organisations de défense des droits de l’homme ont enfin appelé les donateurs à soutenir la mise en place de la Cour pénale spéciale (CPS) qui doit juger les crimes de guerre commis en Centrafrique.

« Les bailleurs de fonds devraient apporter un soutien technique, financier et politique à la CPS », selon ces organisations dont la Fédération internationale des droits de l’homme, Amnesty International et Human Rights Watch.

Les besoins de la CPS sont estimés à 37 millions de dollars sur cinq ans, avait indiqué à l’AFP une source judiciaire à Bangui.

La Centrafrique a sombré dans le chaos début 2013 avec le renversement de l’ex-président François Bozizé par les rebelles de la Séléka prétendant défendre la minorité musulmane, entraînant la contre-offensive des milices anti-balakas.

Sans Etat, ni économie, avec des groupes armés encore à l’oeuvre, le pays tente de se relever sous la tutelle d’une Mission des Nations unies (Minusca) dont certains contingents sont critiqués.

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Mali : Le PM lors de la 8ème conférence islamique des ministres de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique : « Nous fondons beaucoup d’espoir sur la solidarité, le triomphe de la paix de la UMA islamique »

Thu, 17/11/2016 - 07:42
MME ASSETOU FOUNE SAMAKE MIGAN: Ministre de la l’enseignement supérieur et de la Recherche scientifique « Enseignement supérieur : qualité et adéquation ». Tel était le thème retenu lors de la 8ème conférence islamique des ministres de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, tenue les 14 et 15 novembre, au Palais des Sports de Bamako.

L’ouverture de cette rencontre était présidée par le Premier ministre Modibo Keita, en présence des membres du gouvernement. Etaient présents également les ministres de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique des pays membres de l’Organisation internationale de la conférence islamique (OCI).

Régulièrement organisée par l’organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ISESCO), la conférence avait pour ’objectif, de discuter des questions importantes relatives à l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique dans les Etats membres.

Aux dires de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique du Mali, Assétou Founé Samaké, « notre espace est le meilleur endroit pour discuter de l’avenir de notre positionnement dans un monde en perpétuelle mutation. Nous ne pourrons véritablement porter notre patrimoine commun sans mettre en valeur et sans développer la connaissance et le savoir. »

Elle a, en outre, souligné que les défis majeurs auxquels le monde est confronté ne peuvent trouver leurs solutions que dans l’éducation. Une éducation inclusive et une éducation par tous. Pour cela, « nous sommes contraints d’interroger notre environnement, de revisiter nos pratiques afin d’avoir une vision commune, une vision claire de notre avenir. La construction de cette vision ne pourrait jamais se réaliser sans des espaces comme celui de l’ISESCO. Il nous faut donc investir dans ce sens, investir dans l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique, car c’est là que nous pourrons véritablement construire le développement durable », a expliqué la ministre Samaké.

Cette conférence, dira t- elle, permettra de faire face aux enjeux de l’heure, au nombre desquels, le changement climatique, les problèmes sécuritaires, la problématique des jeunes sans emplois.

Cette rencontre est sans doute d’une importance capitale pour élaborer les meilleurs stratégies afin de déjouer les facteurs pouvant conduire les jeunes dans des situations aux conséquences désastreuses. « Ensemble, nous devons trouver les moyens nécessaires à contrer l’extrémisme et le terrorisme qui de plus en plus emportent nos jeunes. Ils ne peuvent être vaincus, sans une mutualisation des efforts de tous les pays », a soutenu la ministre Samaké.

Prenant la parole pour lancer les travaux, le Premier ministre s’est d’abord posé un certains nombre de questions. Qu’est-ce qui réunissent les hommes ? C’est leur foi à la Uma islamique, c’est leur fol au devenir de l’humanité dans la concorde, dans la paix et dans la solidarité.

En se préoccupant de la qualité, dans son entendement, l’adéquation de la formation et de l’emploi n’a pas seulement une valeur qualitative, mais elle a aussi une valeur quantitative. La qualité de la formation devrait permettre de sortir de la grande théorie pour avoir les yeux fixés sur le concret et sur la pratique. Au moment où les participants vont se pencher sur l’adéquation, il souhaiterait que vienne à leur esprit, la qualité de la formation, la qualité des ressources humaines qui permettront de transformer qualitativement le monde. C’est cela, notre ambition. « Nous fondons beaucoup d’espoir sur cette 8ème conférence, sur la solidarité de la Uma islamique, sur le triomphe de la paix et sur la guerre. Et beaucoup d’espoir sur le triomphe de l’homme par rapport à la brutalité, par rapport à la gravité de la situation », a conclu le Premier ministre Modibo Sidibé.

Adama Bamba

Source : 22 Septembre

Categories: Afrique

Mali : L’immigration s’invite au débat sur radio Kledu : L’Allemagne prône le dialogue inter-africain pour lutter contre l’immigration

Thu, 17/11/2016 - 07:41

Dans le cadre de son nouveau projet de lutte contre  l’immigration clandestine dénommée «Dilemme migration : partir ou rester ? », le ministère allemand des affaires étrangères, à  travers le service francophone de la chaîne internationale Deutsch Welle, a organisé en partenariat avec Radio Kledu, le mardi 15 novembre dernier, un débat public sur le thème «jeunes Africains en quête d’avenir».

Cette rencontre a réuni le mardi 15 novembre dernier, à l’Institut français, plusieurs acteurs de la question de la migration autour de ce thème. Il s’agit du représentant du ministère des Maliens de l’extérieur, le Conseiller technique, Dr Boulaye Keita, du Coordinateur National du Projet décennal de Formation Professionnelle pour l’Emploi des jeunes, Cheick Fantamady Traoré, l’ancienne ministre et  militante altermondialiste, Aminata Dramane Traoré, du blogueur Etienne Fakaba Sissoko, du président de l’Association malienne des expulsés, Ousmane Diarra, et d’un jeune retourné du Maroc, Salif Soukoulé, qui a raconté son  expérience.

Les objectifs visés à travers ce débat sont, entre autres, de créer un espace d’échange entre les jeunes qui ont tenté la migration et ceux qui sont restés sur place pour travailler dans leur pays. Il s’agit également de fournir des éléments de réflexion relatifs aux espoirs, aux problèmes et aux défis des migrants africains. La rencontre visait aussi à mettre en lumière les dangers auxquels sont confrontés les migrants pendant la traversée en bateau, les conditions de vie difficile qui les pousse à partir et les mesures prises par les gouvernements pour les accueillir.

Le débat a commencé par le témoignage poignant du jeune Sarakolé, Salif Soukoulé, qui a raconté son parcours. En effet, après avoir vécu 12 ans au Maroc, le jeune Sarakolé a raconté avec une très grande émotion les raisons de son départ. Lequel est dû, selon lui, à un manque cruel d’activité génératrice de revenus et d’emplois.

A sa suite, les différents panélistes ont chacun, dans un débat contradictoire, essayé de défendre sa position. C’est le cas notamment de la coordinatrice du Forum pour un autre Mali, Aminata Dramane Traoré, qui comme d’habitude, a fait porter le chapeau aux occidentaux.

Mohamed Naman Keita. 

Source : 22 Septembre

Categories: Afrique

Mali : Communales 2016 : Le Parena dénonce une manipulation politique

Thu, 17/11/2016 - 07:39
DJIGUIBA KEITA/PPR Le Parena est formel : le gouvernement a programmé les élections communales pour permettre au Rpm, parti au pouvoir, de contrôler les mairies du pays. Ce, au prix de tripatouillage juridiques. Le plus écœurant, c’est que Ibrahim Boubacar Keïta, président de la République et non moins garant de la cohésion nationale, participe activement, à travers des cérémonies improvisées, à ce parti-pris flagrant. La preuve.

Le parti du bélier blanc est préoccupé aussi bien par l’organisation des élections communales que le contexte dans lequel elles se tiendront. Les cadres du parti, Djiguiba Keïta, secrétaire politique ; Seydou Cissé et Dangé Diarra, respectivement tête de liste en commune V et VI, ont porté, le mardi dernier, ces préoccupations à l’attention des hommes de médias. C’était à la faveur d’une conférence de presse, tenue au siège du parti.

Les Maliens sont invités aux urnes le 20 novembre pour élire les maires des communes et leurs conseillers communaux. Le contexte ne s’y prête pas. C’est du moins l’avis du Parena qui, à titre d’exemple, cite l’assassinat, entre le 7 et le 9 novembre, de trois chefs de villages dans les cercles de Djenné, Youwarou et Rharous. S’y ajoute le fait que sur les 15 communes du cercle de Mopti, il n’y a pas d’administration dans les communes rurales de Dialloubé, Ouro-Modi, Salsalbé , Koubaye et Soye.

Outre que l’insécurité et l’absence de l’État, le Parena est consterné par les derniers actes posés par le gouvernement de la République dans le cadre de la tenue de ces communales.

Selon Djiguiba Keïta, on ne sait plus quelle loi régit ces élections. En effet, dans une lettre datée du 14 novembre, le ministre de l’administration territoriale a informé les partis politiques que « l’organisation des communales se poursuivra sur la base de la loi n°06-044 du 4 septembre 2006 modifiée par la loi n°2011-085 du 30 décembre 2011, la loi n°2013-017 du 21 mai 2013 et la loi n°2014-054 du 14 octobre 2014 ».

Le Parena est très surpris par cette annonce qui, selon M. Keïta, « tire un trait sur la nouvelle loi électorale promulguée le 17 octobre 2016 » dont l’article 210 (nouveau) abroge toutes dispositions antérieures contraires.

Comment une loi abrogée, le 17 octobre peut être exhumée le 14 novembre et régir la suite du scrutin communal ? Comment peut-on mettre entre parenthèses une loi validée par la cour constitutionnelle et promulguée par le président de la République ? Est-on devenu une République bananière ? Sommes-nous en République très très démocratique du Gondwana où la loi est piétinée en fonction des humeurs et du bon vouloir du prince ? S’interroge le Parena.

Pour Djiguiba Keïta, il n’y a plus de doute : «L’amateurisme et l’incompétence du gouvernement, son mépris du droit et du peuple malien ont atteint un seuil intolérable ».

Cette confusion juridique n’est qu’une des caractéristiques de l’organisation de ces communales qui font aussi l’objet d’une manipulation politique. À peine voilée.

S’agissant de l’organisation, le Parena révèle que les spécimens de bulletins de vote, qui auraient dû être mis à la disposition des partis avant l’ouverture de la campagne, n’ont été distribués que cinq jours après. Comme si ce retard ne suffisait pas, les spécimens produits comportent de nombreuses erreurs d’imprimerie, notamment l’omission de logos et de noms de certains partis. « Réalisés par onze imprimeries différentes, les spécimens comme sans doute les bulletins ne sont pas uniformes. Ils comportent des disparités visibles d’une circonscription à l’autre », a déclaré Djiguiba Keïta.

Plus scandaleux. L’attribution  du marché des spécimens et des bulletins a été coordonnée par un cadre qui est aujourd’hui membre du bureau politique national du Rpm. Aussi, « la traçabilité du bulletin unique est sujette à caution : réalisé dans onze imprimeries différentes, le bulletin unique n’est pas à l’abri de duplication pour un vote frauduleux pré-arrangé », dénonce PPR.

La Rédaction

Source : L’Aube

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Angola: la fille du président défend sa nomination à la Sonangol

Thu, 10/11/2016 - 12:20

La fille du président angolais, Isabel dos Santos, a défendu mercredi soir devant la presse sa nomination à la tête de la compagnie pétrolière nationale, contestée devant la justice par les opposants au chef de l’Etat José Eduardo dos Santos.

« J’ai été cadre supérieure dans plusieurs sociétés en Angola, mon CV parle de lui-même », a estimé la PDG de la Sonangol, âgée de 43 ans et considérée comme la femme la plus riche du continent africain.

Après sa nomination par son propre père en juin, un groupe de juristes a déposé un recours devant la justice angolaise.

Selon eux, les agents publics et donc le chef de l’Etat n’ont pas le droit de nommer des membres de leurs familles.

Saisie du dossier, la Cour suprême angolaise a demandé fin octobre à M. dos Santos et à sa fille de présenter leurs arguments en défense. Une demande restée jusque-là lettre morte.

« Je crois en la justice et je suis prête à répondre à toute convocation pour donner des précisions. Tous les Angolais ont le devoir de rendre des comptes s’ils agissent en dehors de la loi », a assuré Isabel dos Santos devant la presse, critiquant toutefois une manoeuvre « politique » de l’opposition.

« Je vous assure que ma détermination à mener avec succès ma mission n’est pas du tout entamée », a-t-elle ajouté.

La Sonangol traverse une période délicate, victime de la chute des cours de l’or noir engagée en 2014. Les médias angolais se sont ainsi fait l’écho de retards de paiement de la compagnie à plusieurs de ses partenaires étrangers.

Jeudi, Sonangol s’est fendue d’un communiqué pour justifier de la bonne gestion de sa présidente.

« En juin 2016, la Sonangol a lancé un profond processus de transformation pour répondre aux défis posés par la situation actuelle du secteur pétrolier en Angola et dans le monde », a indiqué l’entreprise dans un communiqué.

« Nos cinq premiers mois à la tête du conseil d’administration ont permis d’importantes réalisations autour de quatre piliers fondamentaux: rigueur, rentabilité, transparence et excellence », s’est félicité le groupe.

Extrêmement dépendant de l’or noir, dont il tire 70% de ses recettes fiscales, l’Angola, désormais premier producteur d’Afrique subsaharienne devant le Nigeria, traverse une grave crise économique depuis la baisse des cours.

Categories: Afrique

Gabon: démission d’un haut-responsable de la police

Thu, 10/11/2016 - 12:17

Le patron des services d’immigration gabonais a démissionné après une descente de plusieurs de ses agents dans les locaux d’un journal d’opposition à Libreville où ils avaient interpellé 14 personnes, relâchées par la suite, a annoncé le ministère gabonais de l’Intérieur.

« Des violations manifestes des lois et règlements applicables aux procédures judiciaires et aux libertés fondamentales » ont entaché « cette initiative unilatérale de la Direction générale de la documentation et de l’immigration (DGDI) qui a suscité beaucoup d’interrogations dans l’opinion », indique le ministre de l’Intérieur dans un communiqué publié jeudi par le quotidien national l’Union.

« Tirant les conséquences de cette voie de fait », le patron de la DGDI, Célesin Embinga, « a renoncé à ses fonctions en posant formellement sa démission. Le ministre en a pris acte », ajoute le texte.

Le 4 novembre, des agents de la DGDI avaient fait une descente dans les locaux du journal d’opposition les Echos du Nord, particulièrement virulent dans ses prises de position contre le pouvoir, et interpellé 13 personnes, notamment des journalistes et des membres du personnel administratif et technique.

La rédactrice en chef adjointe du tri-hebdomadaire, Raissa Oyasseko, avait été interpellée le lendemain matin à son domicile.

Toutes les personnes ont été relâchées, Mme Oyasseko ayant fait état de mauvais traitements lors de son audition dans les locaux de la DGDI. « Le ministre de l’Intérieur avait ordonné sa libération immédiate », selon le communiqué publié jeudi.

Dans un article publié avant la descente de police, les Echos du Nord avait notamment accusé le patron de la DGDI de malversations.

Categories: Afrique

L’Egypte obtient un prêt de 2 milliards de dollars

Thu, 10/11/2016 - 12:02

L’Egypte, en quête de liquidités pour soutenir une économie chancelante, a obtenu un financement de deux milliards de dollars (1,8 milliard d’euros) d’un consortium de banques internationales, a annoncé jeudi la Banque centrale.

Cette annonce intervient à la veille d’une décision cruciale du Fonds monétaire international (FMI) sur un prêt de 12 milliards de dollars (10,8 milliards d’euros) demandé par Le Caire pour remettre à flot une économie malmenée depuis la révolution de 2011 contre l’ex-président Hosni Moubarak.

POur octroyer cette bouée de sauvetage à l’Egypte, pays le plus peuplé du monde arabe, le FMI avait demandé au Caire d’obtenir un financement de six milliards de dollars (5,5 milliards d’euros) supplémentaires auprès d’autres créditeurs.

L’Egypte a vu ses réserves de dollars fondre ces dernières années, à 19,6 milliards en septembre, soit 50% de moins qu’en 2011.

La semaine dernière, la Banque centrale a décidé de laisser flotter la livre égyptienne, entraînant de facto une forte dévaluation de près de 50% de la monnaie face au dollar.

Le prêt de deux milliards de dollars négocié avec des banques internationales dont le nom n’a pas été dévoilé « va renforcer les liquidités et les réserves en devises de la Banque centrale », s’est félicité l’institution dans un communiqué.

L’Egypte devra rembourser cette somme dans un an et a garanti ce prêt avec « l’ensemble des nouvelles obligations souveraines émises en dollars par la République d’Egypte arrivant à maturité respectivement en décembre 2017, novembre 2024 et novembre 2028 et côtées à la Bourse irlandaise », a ajouté l’institution.

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RDC: derrière les massacres de Beni, « des mains politiques »

Thu, 10/11/2016 - 11:59

Les massacres qui endeuillent depuis plus de deux ans la région de Beni sont le fait d’une « nébuleuse » derrière laquelle se cachent « des mains politiques congolaises » aux mobiles obscurs, déclare le maire de cette ville de l’est de la République démocratique du Congo dans un entretien avec l’AFP.

Beni et ses environs, dans le nord de la province du Nord-Kivu, sont le théâtre depuis octobre 2014 d’une succession de massacres de civils perpétrés essentiellement à l’arme blanche et ayant fait des centaines de morts : environ 700 selon l’ONU, jusqu’à 1.300 selon un collectif d’ONG, de syndicats et de représentants des confessions religieuses.

Les autorités congolaises et la Mission de l’ONU au Congo (Monusco), qui se sont montrées jusque-là incapables d’enrayer cette vague de violence, imputent ces tueries à une rébellion ougandaise musulmane mal connue, installée dans la région depuis des années, les Forces démocratiques alliées (ADF).

Plusieurs rapports d’experts ou de chercheurs, sans exonérer les ADF de leurs responsabilités, affirment que ceux-ci bénéficient de complicités locales, notamment au sein de l’armée congolaise, rendant la violence dans cette zone particulièrement difficile à comprendre.

« Pourquoi ces tueries ignobles ? », s’interroge le maire de Beni, Bwanakawa Nyonyi, en recevant l’AFP dans son bureau de l’hôtel de ville de Beni, petite bâtisse coloniale au centre de cette ville de 800.000 habitants, sans réseau électrique ni rue asphaltée en dehors de l’avenue principale.

« Pourquoi et comment un groupe de rebelles ougandais peut-il se mettre à tuer impunément et sans distinction d’âge, de sexe, de profession ou bien de religion les citoyens congolais, c’est la question que tout le monde se pose », relève M. Bwanakawa, nommé, comme tous les maires du pays, par le président congolais Joseph Kabila.

Dès lors, « ce phénomène peut cesser d’être défini ou appelé comme un groupe rebelle ougandais basé au Congo (et) il est possible qu’il y ait des mains politiques congolaises derrière ce phénomène », ajoute-t-il.

– ‘Calvaire’ –

Interrogé sur l’identité de ces commanditaires congolais et leurs mobiles, M. Bwanakawa déclare que cela reste mystérieux. « Les ADF, c’est une mosaïque, c’est une nébuleuse, il faut mener des recherches pour qu’on circonscrive ce phénomène, pour qu’on le comprenne » afin de le combattre efficacement, dit-il.

« Mais à partir du moment où j’ai précisé qu’il y a des mains politiques congolaises, ça veut dire que leur objectif me paraît être politique », ajoute-t-il, alors que le pays traverse une crise politique profonde, exacerbée par le renvoi à une date non fixée de la présidentielle devant permettre l’élection d’un successeur à M. Kabila. Le mandat de ce dernier s’achève le 20 décembre et la Constitution lui interdit de se représenter.

L’enracinement des ADF en terre congolaise, par le truchement d’une autre milice hostile au président ougandais Yoweri Museveni avec laquelle le groupe fut allié, remonte à la fin de la décennie 1980. Localement, les rebelles ougandais, installés à l’abri de la forêt dense du massif montagneux du Ruwenzori, ont noué des relations commerciales et matrimoniales avec certaines familles.

Mais leur présence a toujours été « un calvaire pour la population », souligne M. Bwanakawa, faisant référence aux recrutements forcés, aux taxes illégales prélevées par la milice, ainsi qu’aux nombreux crimes de sang dont elle s’est rendue coupable.

Néanmoins, « les ADF ont commencé à être (vraiment) un problème pour le coin ici à partir de juillet 2011 alors que les élections étaient programmées pour novembre 2011 », ajoute le maire, faisant référence au scrutin contesté, entaché de fraudes massives, ayant reconduit à la présidence M. Kabila, et à l’origine de la crise politique actuelle.

La vague d’enlèvements (environ un millier de personnes dont on est toujours sans nouvelles, selon M. Bwanakawa) et d’assassinats imputés alors à la milice avait suivi une offensive militaire lancée contre elle et suspendue en 2012 pour concentrer l’effort guerrier contre un autre groupe armé, le M23, dans le sud du Nord-Kivu. Cette province est déchirée par les conflits depuis plus de vingt ans.

Le regain de violence depuis octobre 2014 a suivi l’essoufflement d’une nouvelle opération de l’armée congolaise contre les ADF après la chute du M23.

Les ADF n’ayant jamais revendiqué la moindre action en territoire congolais, les buts qu’elles poursuivent restent difficiles à comprendre.

Pour le maire de Beni, « des Ougandais qui se mettraient à tuer les Congolais, ça ne s’explique pas ». Notant que les ADF « n’ont pas attaqué un centimètre carré de l’Ouganda » depuis des années, il regrette que ce soient « les villages et les agglomérations congolaises qui (fassent) toujours les frais » de la violence.

Categories: Afrique

Zimbabwe: le quotidien d’Etat se réjouit de la défaite de Clinton

Thu, 10/11/2016 - 11:56

Le quotidien d’Etat zimbabwéen se réjouit jeudi de l’élection à la présidence des Etats-Unis de Donald Trump, dans un éditorial où il remercie le peuple américain de ne pas avoir élu la « belliciste » Hillary Clinton.

« Pour nous, au Zimbabwe, le combat destructeur (des Etats-Unis) s’est manifesté par des sanctions illégales contre le régime zimbabwéen (…) et le soutien d’activités de l’opposition et de guerres destructrices dans le monde entier », écrit The Herald.

« Si quiconque avait des doutes sur le désastre qu’une administration Clinton aurait annoncé pour le Zimbabwe, il n’a qu’à regarder les pleurs de l’opposition qui gémissent comme s’ils étaient endeuillés », poursuit le porte-voix du pouvoir zimbabwéen.

Le président Robert Mugabe, 92 ans, critique régulièrement les sanctions économiques imposées par Washington à son pays, à l’origine selon lui de sa désastreuse situation.

« Les mains d’Hillary sont couvertes de sang, de la République démocratique du Congo à la Libye. Nous remercions encore les Américains d’avoir éloigné cette belliciste du pouvoir », insiste l’éditorial du Herald.

La réaction officielle du gouvernement d’Harare est restée plus mesurée.

Le ministre de l’Information Chris Mushohwe a rappelé dans le Herald, que le « Zimbabwe n’avait jamais été l’ennemi des Etats-Unis » et jugé « encourageant » le ton modéré du premier discours de M. Trump après sa victoire.

Le ministre espère que le « nouveau gouvernement va restaurer les relations historiques du Zimbabwe avec le peuple américain ».

L’an dernier, Barack Obama avait profité d’un voyage au Kenya et en Ethiopie pour critiquer les chefs d’Etat africains qui s’accrochent au pouvoir. « Personne ne devrait être président à vie », avait-il dit.

Robert Mugabe dirige d’une main de fer son pays depuis 1980.

Categories: Afrique

Mali : Les raisons de fuites répétitives de nos soldats sur le champ de bataille : Des chefs militaires rapaces et des politiques véreux !

Thu, 10/11/2016 - 10:41
Lors de la célébration du 22 septembre dernier, IBK disait qu’il faudrait avoir le courage de tirer les leçons des événements de Nampala et de Boni.

Ayons le courage de le dire et le reconnaitre. A Nampala comme à Boni, nos soldats ont pris la tangente laissant armes, véhicules et tout à l’ennemi, qui depuis 2012 se renforce avec les armes de l’armée malienne payées avec l’impôt des contribuables.

A l’époque (2012),  on a avancé la mauvaise gestion, le laxisme,  l’arbitraire dans le recrutement,  l’inégalité dans le traitement, etc. Comme sanction politique, les 1eres victimes de ce Chaos que sont les soldats en plus des civiles, dans leur majorité, ont voté IBK avec pour mission de marquer la rupture par une gestion saine, efficiente et efficace en choisissant des chefs militaires compétents et intègres, en équipant l’armée des armements adéquats, en rénovant les règles de gestion de l’armée. Au bout du compte, la déception est grande !

Après le discours du Président le 22 Septembre, qui aurait cru qu’on aurait assisté de nouveau à la désertion de nos forces armées en abandonnant encore les armes payées par nos impôts et eux-mêmes (ces fuyards) aussi  entretenus par nos impôts (salaire, tenues, logement etc.) Rappelons que la loi portant organisation et sanction dans l’armée statue  que la désertion est l’absence non justifiée d’un militaire à l’appel ou l’abandon de poste. Et la sanction en fonction du degré de faute commise :   Tout militaire coupable de désertion à l’intérieur en temps de paix est puni de trois ans d’emprisonnement.   Si la désertion a eu lieu en temps de guerre ou sur un territoire sur lequel l’état de siège ou l’état d’urgence aura été proclamé, la peine peut être portée à dix ans d’emprisonnement. Dans tous les cas, si le coupable est un officier, la destitution peut, en outre, être prononcée.

A voir le nombre de désertion,  d’abandon de poste,  depuis 2012 jusqu’au cas récent de Banamba,  où nos forces ont encore brillé par l’abandon des postes et des matériels de transports de combats,  il est désormais permis de se demander si jamais il y a eu sanction dans l’armée pour  désertion ou abandon de poste.

L’impunité, le laxisme et la complaisance sont les caractéristiques de notre Armée ‘’Renouveau’’. Le constat a été bien établi et décrié par notre confrère Ras Bath, que le Ministre konaté, si ce n’est un acharnement,  doit sortir pour lui reconnaître cela en public comme il le lui a dit en privé, le Mardi 09 Août dans son bureau.

Dans la mentalité de nos soldats confirmés par la pratique, l’abandon de poste est un droit et même un devoir dans certaines circonstances qui peuvent valoir pour ces auteurs de promotion et de grade. La quasi-totalité de la hiérarchie militaire

n-a-t-elle pas une fois fui dans la carrière ?  Didier n’a-t- il pas fui à kidal, Son Adjoint Baby, n’a-t-il pas fui au Nord?

Le moral et le sentiment patriotique de nos forces armées et de sécurité sont au plus bas, et pire cloués sur l’autel de l’échec,  de  l’inefficacité. Déjà, la prime alimentaire de 1000 f est dérisoire, démotivant et la hiérarchie trouve encore les moyens à grignoter cela. Pour ce qui est des nominations, la légitimité est l’un des critères principaux de nomination au poste de commandement dont le plus suprême est celui du chef d’état-major général des armées. Etant parvenus généraux  par suite de campagnes médiatiques, de relations politiques,  de corruption des décideurs, les généraux maliens sont comme les généraux de Mobotu, des impopulaires au sein des troupes, des corrompus, et des affairistes, et portent  vers le confort matériel que les galères des champs de bataille.

Avec près de 100 généraux,  zéro général au nord,  tandis que le fils de Idriss Deby,  général était au nord du Mali, Barkhan est dirigé par un général. C’est là où nous sommes convaincus que la présence de l’actuel Chef d’Etat-Major Général des Armée au Nord n’a rien servi. Malgré son échec sur toutes les lignes, il bénéficie des avantages présidentiels en termes de grade mais aussi de poste. Quelle honte pour cette Nation !

Evidemment Ras Bath dans ces émissions, ‘’Cartes sur Table’’ s’était donné pour mission de dénoncer ces pratiques qui ne font pas honneur à un Grand pays comme le Mali. Le ministre  Konaté, dans sa stratégie de négociation avec Rasta via son cousin Yely Konaté, voulait l’empêcher  de continuer à dénoncer ces militaires rapaces en complicité avec ces politiques véreux qui gangrènent  l’armée malienne.  Le constat est amer aujourd’hui ! Tout est réuni pour détruire le sentiment patriotique du soldat. Ils ne se cachent même plus pour le dire, qui meurt pour le Mali tandis que des chefs voleurs, Perreux s’envolent en l’air dans les bars et entre les jambes des filles de joie.

Malgré  toutes les armes modernes du monde promises par la loi de programmation militaire, avec des généraux, des commandants, des capitaines, qui ont eu à abandonner des postes sans jamais être sanctionnés,  qui n’ y vont plus sur les théâtres des opérations,  qui vendent des bourses, qui prélèvent sur les primes des troupes, qui sanctionnent les soldats protestataires,  l’armée malienne abandonnera et continuera à abandonner les postes.

Pour la précision, le moral, le patriotisme, le courage sont des valeurs qui ne se transmettent pas par la perfusion, ni par la soupe, ni par l’eau, ni par l’air. Ils  se transmettent par l’exemplarité du chef, par l’efficacité des textes, par la sanction éducative. Malheureusement, tout cela manque au Mali.

Kèlètigui Danioko

Source : Le Pays

Categories: Afrique

Mali : EUTM Mali : Le ras le bol des interprètes

Thu, 10/11/2016 - 10:30
Photo EUTM Ne dit- on pas chez les bambara qu’une chèvre  torturée finit toujours par mordre ? Depuis trois ans, les interprètes maliens travaillant pour le compte de la mission de formation de l’Union Européenne (EUTM), vivent le calvaire. Exploités dans leur propre pays par la société Relation Main d’Œuvre (RMO), ignorés par l’EUTM et abandonnés par leurs autorités, les interprètes de L’EUTM  ne savent  plus à quel sein se vouer… Retour sur une escroquerie organisée. Les faits En 2013, l’EUTM arrivait au Mali avec une mission bien précise : la restructuration de la nouvelle armée malienne. Pour mener à bien cette mission, l’EUTM avait besoin d’interprètes, indispensables  aux formateurs. Ainsi, a-t-elle procédé au recrutement d’un grand nombre d’interprètes à travers RMO, une société de recrutement basée à Bamako. Mais, la joie de ces interprètes recrutés ne fut que de courte durée. Car, leurs conditions de travail sont devenues le dernier souci de l’EUTM.

Depuis 2013, cette mission de formation européenne pour la restructuration de la nouvelle armée malienne maltraite les interprètes avec la complicité ourdie de RMO Mali qui a d’abord fait signer aux interprètes un contrat d’essai de trois mois qui a été renouvelé à plus de trois fois,  puis un contrat temporaire qui a été converti en contrat journalier sans consulter le cocontractant c’est-à-dire les interprètes. Tout se décide entre EUTM Mali et RMO Mali en violation flagrante de la loi et au grand désespoir des employés.

Ne supportant  plus l’injustice à ciel ouvert, les interprètes ont décidé de rentrer en contact avec la maison de sous-traitance, c’est-à-dire RMO Mali qui les a tout simplement renvoyés vers l’EUTM. Voyant qu’ils ne gagneront pas gain de cause, ils se sont confiés aux bons soins de l’Inspection du travail de Koulikoro en 2015. Là également, la déception fut très grande ! L’Inspection du travail s’est  révélée être la mauvaise porte pour les interprètes. En effet, ils ne réussirent qu’un grand silence comme réponse.

Les braves interprètes se trouvent donc abandonnés de tous, même des autorités  maliennes. Toutes les autorités militaires qui ont visité le camp d’entrainement sont imprégnées de la situation mais ferment les yeux sur là-dessus,  à commencer par  le Chef suprême des Armées et son  Chef d’état-major Général.

Le Collectif des interprètes interpelle alors l’EUTM Mali et les plus hautes autorités du Mali à prendre toutes leurs responsabilités face à cette situation qui n’a que trop durée et souhaite vivement  que justice soit faite.

Faudrait –il rappeler  que le succès de cette mission de formation n’a été possible que par  l’apport des assistants linguistiques (interprètes) ? Tout comme les soldats, ils sont exposés à toutes sortes de  risques (morsures de serpents, incidents de tir…), travaillant ainsi dans des conditions extrêmement difficiles sans prime de risque.

Contrairement aux militaires maliens et instructeurs européens, les interprètes ne portent pas de boot, ni gilet para balle et encore moins de casque lourd alors qu’ils évoluent tous ensemble en brousse comme au champ de tir depuis plus de trois ans. En lieu et place d’une reconnaissance,  les interprètes ont plutôt vu leur salaire réduit à moitié de façon unilatérale par RMO Mali de formation en formation. Au cours des recyclages dans les différentes régions militaires notamment Ségou, Sikasso et Kati, ils sont  informés à moins d’un jour de la formation et leur triste sort se trouve entre leurs mains en termes de logements, de restauration et de déplacement, pire encore sans aucun per diem.

Jusqu’à quand, les agents recrutés par RMO Mali continueront-ils de décrier le mauvais traitement dont ils sont objet. Profitant de la situation de chômage généralisée, RMO Mali se forme un empire sur le dos des jeunes maliens désespérés en quête de travail. Amadingué Sagara 

Source : Le Pays

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Mali : Non-lieu accordé à l’Inspecteur Ousmane Fané dans l’affaire « complot contre l’Etat et déstabilisation des Institutions »

Thu, 10/11/2016 - 10:21
Photo d’illustration Le PG fait appel sous la pression du ministre de la Justice après le délai légal de 72 heures

La chambre d’accusation de la Cour d’Appel de Bamako s’est prononcée, dans sa séance du lundi 31 octobre dernier, sur l’affaire des militaires et policiers arrêtés pour « complot contre l’État et tentative de déstabilisation des institutions ». De sources proches du dossier, au cours de cette séance, les magistrats ont examiné minutieusement les dossiers dans cette affaire ultra-sensible. Et d’ajouter qu’après examen, la chambre d’accusation a accordé un non-lieu à l’Inspecteur de police, Ousmane.

En la matière, comme le prévoit le Code pénal malien, si le procureur général près la Cour d’Appel ne fait pas appel dans les 72 heures et s’il n’y a aucune autre charge retenue contre le présumé, l’intéressé doit être purement et simplement remis en liberté. Selon nos sources, le procureur général n’a pas fait appel suite aux  conclusions de la chambre d’accusation accordant le non-lieu à l’Inspecteur de police Ousmane Fané, après plus de 23 mois de détention au Camp de la gendarmerie.

« Contre toutes attentes, après l’expiration du délai des 72 heures et au moment où l’intéressé attendait son ordonnance de libération, le procureur général a fait volte-face sous la pression du ministre de la Justice Mamadou Ismaël Konaté », précisent nos sources.

De l’avis des spécialistes, cette attitude du procureur général, après l’expiration du délai des 72 heures, viole toutes les dispositions du Code pénal malien.

Toujours selon nos sources, depuis les conclusions de la Chambre d’accusation, le ministre de la Justice, Mamadou Ismaël Konaté ne cesse d’exercer des pressions sur le procureur afin qu’il fasse appel des conclusions. « Malheureusement, ce dernier a cédé à la pression du Garde des Sceaux, le lundi 7 novembre dernier, en violation de la loi. Car, cet appel est intervenu une semaine après les conclusions de la Chambre », déplore notre interlocuteur.

La question qui taraude l’esprit des spécialistes du droit est de savoir pour quelle raison un ministre de la Justice peut s’ingérer dans une décision de justice. Qu’en est-il de l’indépendance de la Justice ?

Il convient de rappeler que ces militaires et policiers avaient été arrêtés en 2014 « pour complot contre l’Etat et déstabilisation des Institutions de la République ».

Mama PAGA

Source : Le Pays

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Mali : Poste de contrôle juxtaposé Mali-Côte d’Ivoire: L’UEMOA LANCE LES TRAVAUX

Thu, 10/11/2016 - 09:47
L’infrastructure sera située à Zégoua, en territoire malien, et va coûter plus de 5 milliards de Fcfa à l’Uemoa et à ses partenaires. La ville frontalière de Zégoua, à une dizaine de kilomètres de Pogo, côté ivoirien, a connu lundi une effervescence des grands jours. Les autorités en charge du transport et de l’intégration africaine de la Côte d’Ivoire et du Mali s’y sont retrouvés pour procéder à la pose de la première pierre d’un poste juxtaposé qui accueillera bientôt les services fiscaux et de sécurité des deux pays. C’était en présence des autorités administratives et politiques de la Région de Sikasso, du ministre en charge des Transports de la Côte d’Ivoire, Gaoussou Touré, et de Makan Fily Dabo, secrétaire général du ministère de l’Equipement, du Transport et du Désenclavement, représentant le ministre Mme Traoré Seynabou Diop en mission.

Etaient également présents le représentant du président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), Augustin Tompieu Zouo, commissaire de l’UEMOA en charge des postes de contrôle juxtaposés (PCJ), du patron de la société Scanning Systems, Mory Diané et le directeur général des douanes, l’inspecteur général Modibo Kane Kéita qui était accompagné d’une forte délégation. C’est la société Scanning Systems qui est chargée de la réalisation du PCJ du corridor Abidjan-Bamako, passant par Zégoua. Les travaux coûteront 5 milliards de nos francs et devront s’achever, au plus tard, en février 2018.

Le futur joyau sortira de terre sur le site qu’occupe actuellement les bureaux des douanes maliennes. Les douanes, la police de l’immigration et la gendarmerie des deux pays voisins travailleront ensemble sur un seul site. Les avantages de ce guichet unique sont nombreux. Le temps perdu entre les différents services des pays ne sera qu’un triste souvenir pour nos commerçants importateurs de marchandises à partir du Port autonome d’Abidjan. Idem pour ceux qui exportent nos produits locaux dans le sens inverse. Avant d’arriver à Zégoua, l’UEMOA avait lancé les travaux du poste de contrôle juxtaposé (PCJ) de Laléraba, à la frontière Côte d’Ivoire-Burkina Faso.

D’un délai d’exécution de 18 mois, l’infrastructure coûtera plus de 6 milliards de Fcfa et sera exécutée par la même société Scanning Systems. Le projet, selon l’institution, s’inscrit dans le cadre de l’intégration économique régionale de l’UEMOA. 
En initiant ce vaste programme, l’UEMOA nourrit l’ambition de faciliter la circulation des biens et des personnes. C’est en 2001 que l’Union a décidé de créer 11 PCJ aux frontières des Etats membres.

« Il s’agit, en somme, de plateformes logistiques multimodales, qui vont regrouper les services administratifs de contrôle sur un même site aux frontières », a expliqué, en substance, le patron de l’entreprise ivoirienne qui a décroché le marché de la construction et de la gestion de la plateforme. Les autorités des deux pays se sont, tour à tour, félicitées de l’avènement d’un tel projet intégrateur. Toutes les interventions précédant le geste symbolique de la pose de la première pierre étaient centrées sur la promesse d’amélioration des conditions de vie et de travail des usagers des deux pays.

En marge de la cérémonie, le directeur général des douanes maliennes a visité les installations de ses services dans la région, avant d’appeler le personnel à se préparer (mentalement et professionnellement) à partager un espace commun de travail avec ses homologues de la Côte d’Ivoire. Même message d’encouragement et d’appel à mieux faire aux agents des Douanes de Sikasso, à l’issue d’une conférence de cadres qu’il anima dans leurs locaux. Modibo Kane Kéita a salué, à son tour, l’initiative de l’UEMOA dont le projet pilote a été mis en œuvre à Cinkansé, à la frontière du Burkina Faso et du Togo, en 2010. Les résultats du projet pilote, jugés encourageants, présagent un avenir prometteur au PCJ de Zégoua. Rendez-vous, en février 2018 pour l’inauguration de l’ouvrage.

A. M. CISSE

Source : L’Essor

 

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Face à la sécheresse, le salut des agriculteurs zimbabwéens passe par la science

Thu, 10/11/2016 - 09:39

Longtemps, Sekai Filomena Makonese a espéré un miracle venu du ciel pour sauver ses récoltes. En vain. Alors, faute de pluie, elle a reporté ses derniers espoirs sur la science et un nouveau maïs hybride capable de résister à la sécheresse qui frappe son pays.

Comme ses voisins d’Afrique australe, le Zimbabwe cuit littéralement depuis deux ans sous un implacable soleil. L’eau manque, les récoltes s’assèchent, le bétail meurt.

Cette année, la situation est encore pire, aggravée par l’anomalie climatique El Nino qui frappe toute la sous-région.

Un quart de la population rurale du Zimbabwe, environ deux millions de personnes, a besoin d’aide alimentaire et ne survit qu’au prix d’un régime très maigre à base de fruits sauvages.

« Avec le changement climatique, nos plantations sont détruites avant même qu’on puisse les récolter », se désespère Sekai Filomina Makonese, 58 ans, en pointant du doigt les forêts qui entourent ses terres de Zaka, à 300 km au sud d’Harare.

« Ces arbres étaient pleins de feuilles vertes à cette période de l’année. Ca voulait dire que les pluies étaient arrivées », soupire l’agricultrice, « regardez maintenant, ils n’ont plus de feuilles ».

Son salut pourrait passer par une initiative du Centre international d’amélioration du maïs et du blé (Cimmyt), une ONG qui travaille sur des cultures capables de résister à la fois à la sécheresse et aux fortes températures.

L’ONG produit déjà un maïs enrichi en vitamine A en Amérique Latine et dans d’autres pays africains.

Dans sa petite station de recherches, l’équipe de Cosmos Magorokosho travaille sur une variété de maïs économe en eau et capable de pousser sous des températures de 35 degrés Celsius.

« Ce que nous faisons, c’est produire des variétés de maïs en limitant d’environ 60% la quantité d’eau nécessaire pour les faire pousser », explique son responsable, Cosmos Magorokosho. « Ensuite, nous retenons celles qui continuent à bien donner malgré les faibles volumes d’eau ».

– Résultats encourageants –

Comme les autres agriculteurs de Zaka, Ceaser Chavizha attend beaucoup des essais menés par le Cimmyt.

« Cela va beaucoup nous aider », se réjouit l’éleveur en regardant ses bêtes à la recherche d’un semblant d’ombre. « On peut pas continuer à compter sur l’aide financière alors que nous avons nos propres champs pour produire notre nourriture ».

Les premiers résultats sont encourageants.

« Comparée à d’autres semences, les semences expérimentales ont supporté la chaleur et la sécheresse que nous connaissons et ont produit une meilleure récolte », assure, enthousiaste, Apollonia Marustvaka. « Je devrais avoir assez pour tenir jusqu’en février ».

Jadis considéré comme le grenier à céréales de l’Afrique, le Zimbabwe a perdu depuis plusieurs années déjà son indépendance alimentaire, tant à cause de la sécheresse que d’une réforme agraire controversée menée à l’aube des années 2000.

Grâce à sa semence hybride, Cosmos Magorokosho espère pouvoir sortir les fermiers de Zaka de leurs difficultés.

Son ONG a bénéficié d’une enveloppe de 500.000 dollars de l’aide américaine pour financer la mise au point de sa nouvelle variété de maïs sur l’ensemble du continent africain.

Le chercheur y voit une solution pour de nombreux pays particulièrement vulnérables au réchauffement climatique, au coeur des discussions de la conférence internationale COP22 qui s’est ouverte cette semaine à Marrakech (Maroc).

« Je conseille vraiment aux agriculteurs d’adopter ces nouvelles variétés. Car, avec le changement climatique, leurs semences actuelles ne sont plus aussi bonnes que par le passé », explique Cosmos Magorokosho.

Reste à en convaincre les gouvernements, à commencer par celui du Zimbabwe qui, regrette-t-il, tarde à autoriser la distribution à grande échelle de sa nouvelle variété de maïs hybride.

« Il y a une batterie de tests imposés par les autorités qui ralentissent (le processus) », déplore-t-il, « on aimerait que cela soit plus rapide pour que les agriculteurs en profitent plus vite ».

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Mali : Commissariat à la sécurité aliemenatire : Place à l’analyse, avant la décision

Thu, 10/11/2016 - 09:39

L’hôtel Mandé a abrité, le lundi 7 novembre, l’ouverture de la première session du Cadre harmonisé d’analyse et d’identification des populations les plus vulnérables à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle.

Elle était présidée par le ministre Commissaire à la sécurité alimentaire, Oumar Ibrahim Touré, en présence de la Représentante Residente de la FAO au Mali Fatouma Diama Sey.

Elle a également regroupé les Experts et les Coordinateurs du dispositif national de sécurité alimentaire et les PTF.

Aux dires de la représentante de la FAO, la présente rencontre, (7 au 12 novembre), nous offre l’opportunité d’exprimer une fois de plus, la disponibilité entière de la FAO et de tous les partenaires et leur solidarité à l’endroit du Mali. A l’instar des pays du Sahel, le Mali fait face à des chocs recurrents affectant la sécurité alimentaire et nutritionnelle. De milliers de personnes vivant au-dessus du seuil de la pauvreté.En milieu rural, l’accès à l’alimentation constitue un défi permanent. Les populations vulnérables consacrent plus de la moitié de leurs revenus dans l’alimentation.

A cet effet, le Cadre harmonisé au Mali constitue un outil de référence, fédérateur pour une bonne analyse de la situation alimentaire des populations, à en croire Mme Fatouma Diama Sey.

Prenant la parole  pour lancer les travaux, le ministre Commissaire à la sécurité alimentaire a précisé que, durant sept jours de travaux, les experts vont passer en revue les données afin de les discuter et de les analyser. Malgré l’évolution méhodologique, les résultats de la campagne sylvo-agro-pastorale de 2016-2017 restent déterminants pour contextualiser les indicateurs de résultats.

Le ministre Touré a également formulé des inquiétudes sur la situation du pays en général, caractérisée par l’insécurité, les inondations, la crue, les ravageurs pour la culture. C’est pourquoi, il a fait savoir aux experts : « les populations attendent beaucoup des résultats de leurs travaux. Au niveau du Commissariat, nous avons commencé à recevoir de fortes interpellations. Ayant sillonné presque tout le nord du Mali, le centre et le sud, les regards sont croisés vers vous, les experts, parce que vous allez analyser les données afin de nous proposer de bonnes indications nous permettant de prendre les décisions qui s’imposent », a laissé entendre Oumar Ibrahim Touré.

Adama Bamba

Source : 22 Septembre

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