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Updated: 1 month 4 weeks ago

Mali : Santé publique : L’Hôpital du Mali tient sa centrale d’oxygène médical

Wed, 23/11/2016 - 12:04
L L’oxygène médical est désormais produit sur place à l’Hôpital du Mali. C’est le constat fait par le MSHP, Dr. Marie Madeleine Togo, lors de sa visite dans cet établissement hospitalier ce 21 novembre 2016.

Dans une visite guidée par le directeur général de l’Hôpital du Mali, Dr. Mamadou Adama Kané, accompagné de son staff, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique a constaté de visu la centrale de production d’oxygène médical, une première au Mali.

“L’objectif de cette visite était de faire l’état des lieux et de s’assurer du bon fonctionnement de la nouvelle centrale d’oxygène médical, qui est la première dans une structure de santé au Mali. Elle permettra d’assurer une disponibilité permanente de l’oxygène médical, mais aussi d’économiser des centaines de millions de F CFA”, s’est félicité le MSHP.

L’Hôpital du Mali, structure stratégique, ne cesse d’innover pour le bien-être des patients. Chaque année, ses services sont renforcés grâce à l’appui du département et du partenaire chinois qui assiste la structure hospitalière dans la prise en charge des pathologies et le renforcement du plateau technique.

L’extracteur  permet de concentrer l’oxygène contenu dans l’air (environ 21 %). Selon les autorités, cette centrale va soulager la bourse de l’établissement qui dépense beaucoup dans l’achat de cet intrant incontournable en milieu hospitalier. Il va permettre d’élargir également l’utilisation de l’oxygène dans d’autres structures en besoin.

“Les centrales des CHU Gabriel Touré et du Point G seront bientôt fonctionnelles. Et nous projetons d’étendre cette initiative aux autres hôpitaux du pays dans les plus brefs délais”, a promis Dr. Togo.

OD.

 

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CAMES : Le Mali a 10 nouveaux agrégés

Lors du 18e concours d’agrégation de médecine humaine, pharmacie, odontostomatologie, médecine vétérinaire et productions animales à Dakar, 10 candidats (neuf hommes et une femme) maliens ont réussi au concours du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames). Ce lot comporte trois majors de promotion (chirurgie générale, chirurgie thoracique, informatique médicale).

De retour, les lauréats ont été accueillis à l’aéroport international Président Modibo Kéita par le ministre en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, mais aussi par d’anciens professeurs agrégés des universités maliennes. Les lauréats ont ensuite été reçus par le Premier ministre. C’était la semaine dernière à la Primature.

Le personnel médical a profité de cette occasion pour féliciter certains ténors de la médecine au Mali, notamment le Pr. Gangaly Diallo, chef du département de la chirurgie générale du CHU Gabriel Touré et général de l’armée malienne qui a eu à former cinq professeurs agrégés dans sa carrière.

O.D avec le MSHP

Liste des récipiendaires

  1. Moussa Abdoulaye Ouattara (chirurgie thoracique, major)
  2. Cheick Oumar Bagayoko (informatique médicale, major)
  3. Tientigui Bakary Dembélé (chirurgie générale, major)
  4. Drissa Traoré (chirurgie générale)
  5. Alhassane Traoré (chirurgie générale)
  6. Yacaria Coulibaly (chirurgie pédiatrique)
  7. Ichaka Menta (cardiologie)
  8. Kadiatou Singaré (ORL et chirurgie cervico-faciale)
  9. Broulaye M. Samaké (anesthésie-réanimation)
  10. Drissa Kankomo (neurochirurgie)

Source : L’Indicateur du Renouveau

Categories: Afrique

Zimbabwe: poursuites suspendues contre des vétérans anti-Mugabe

Wed, 23/11/2016 - 11:57

La justice du Zimbabwe a suspendu mercredi les poursuites intentées contre cinq anciens combattants de la guerre d’indépendance accusés d’avoir « sapé l’autorité » du président Robert Mugabe en dénonçant ses méthodes « dictatoriales ».

Lors de la deuxième audience de leur procès devant un tribunal d’Harare, le juge Hosea Mujaya a reproché au parquet ses demandes répétées de report des débats.

« Je rejette tout nouveau report (…) gardez votre pagaille au sein de votre service », a sèchement argumenté le magistrat.

Cette décision impose au parquet de renouveler toute la procédure avant d’obtenir une nouvelle date d’audience.

Douglas Mahiya, le porte-parole de l’Association nationale des anciens combattants du Zimbabwe (ZNLWA), et quatre autres de ses responsables sont poursuivis pour avoir écrit en août un texte accusant M. Mugabe de comportement « dictatorial ».

Ils avaient également annoncé qu’ils ne soutiendraient pas une nouvelle candidature à la présidence du chef de l’Etat, 92 ans.

Mardi, leur avocate, Beatrice Mtetwa, avait rejeté devant le juge les accusations lancées contre ses clients.

Jusque-là considérés comme des piliers du régime, les vétérans ont publiquement manifesté leur défiance au président l’été dernier, en pleine vague de manifestations anti-Mugabe.

La répression implacable menée par le régime contre toute forme d’opposition a jusque-là réussi à éteindre la contestation.

Mais la grave crise économique que traverse le pays, où 90% de la population est au chômage, maintient la pression sur le régime du président Mugabe.

Pour pallier le manque de liquidités qui asphyxie l’économie, le gouvernement du Zimbabwe a annoncé l’émission prochainement de « billets d’obligation », indexés sur le dollar, ravivant dans la population les craintes de l’hyperinflation des années 2000.

Categories: Afrique

Mali : Ralliement de l’ANSIPRJ au processus de paix : Bonheur ou inquiétude pour Bamako ?

Wed, 23/11/2016 - 11:56
L’annonce faite le week-end dernier par les Responsables de l’Alliance Nationale pour la Sauvegarde de l’Identité Peulh et la Restauration de la Justice (ANSIPRJ), au sujet de leur ralliement au processus de paix en cours dans notre pays, doit produire un double effet chez le gouvernement de la République du Mali.

Si cette allégeance est apriori bien accueillie par Bamako en ce sens qu’elle fait un de moins au rang de ses adversaires sur la scène politico-militaire, elle n’exclut pas pour autant une montée d’adrénaline chez les caïds d’Ançar-dine qui pourraient, partant de là, multiplier d’ardeurs dans leurs velléités belliqueuses.

Le Gouvernement malien vient, certes, d’enregistrer une avancée significative dans sa démarche vers la paix, lorsque le mouvement politico-militaire, né il y a de cela six mois pour la défense de la communauté peulh, dit avoir déposé les armes. L’équation, qui était à plusieurs inconnus avant ce revirement, se réduit d’une unité quand on sait que l’ANSIPRJ prenait elle aussi l’armée malienne pour cible tout comme les groupes djihadistes exclus du processus de paix. On débouche ainsi sur une situation favorable aux autorités maliennes qui vont désormais focaliser leurs efforts sur la seule mise en œuvre des clauses de l’accord de paix ; car, n’ayant plus pratiquement d’interlocuteurs de taille à persuader.

Mais, force est de constater que le bonheur que procure cette nouvelle donne connaitrait sa plénitude si cette intégration de l’ANSIPRJ au processus de paix avait pris la forme d’un compromis tenu secret entre les acteurs qui auraient eu des discussions pour en arriver là.

En effet, en annonçant tout haut cette information et à qui veut l’entendre via les ondes de la radio Studio Tamani, Oumar Aldjana, le Président du mouvement ANSIPRJ, pourrait involontairement narguer ainsi les ennemis de la paix au Mali.   « On veut passer ce message, dire que, pour le moment, l’Alliance nationale pour la sauvegarde de l’identité peule et la restauration de la justice a déposé les armes, et qu’elle s’inscrit dans la logique de la paix. Notre alliance est dans le processus d’Alger. Elle est pour la stabilité du Mali, elle est pour l’intégrité territoriale du Mali», a-t-il déclaré. Toute chose qui est de nature à inciter à la révolte dans le camp des mouvements djihadistes se considérant comme des marginalisés de l’accord, lesquels se font déjà entendre par des attaques à répétitions contre l’armée malienne.

Ces mouvements djihadistes notamment Ançar-Dine de Iyad Ag Ghaly et Al Mourabitoune de Moctar Bel Moctar, ont plus à gagner dans la belligérance d’ANSIPRJ que dans son revirement spectaculaire à se ranger du côté de l’Etat malien. Se sachant désormais seuls dans leurs ébats, délaissés par la division interne au Mali qui faisait indirectement leurs affaires, ces mouvements pourraient être amenés à passer à une vitesse supérieure dans le rythme des attaques. Lorsque celui qui disposait des mêmes cibles que soi retourne sa veste pour se ranger aux côtés de l’adversaire commun d’hier, il y a de quoi s’attendre à une fureur de la part de la victime de cette nouvelle alliance. En cela, ANSIPRJ et son Président Oumar Aldjana auront peut-être péché par la médiatisation de leur changement de fusil d’épaule. Ils exposent involontairement aussi bien le sud du Mali que leur fief (Région de Mopti) à d’éventuelles représailles djihadistes.

Katito WADADA : LE COMBAT

Source : Le Combat

Categories: Afrique

Mali : Agence malienne de presse et de publicité : Les travailleurs bientôt délogés ?

Wed, 23/11/2016 - 11:51
Amap  La décision du gouvernement d’affecter le bâtiment central de l’Agence malienne de presse et de publicité (AMAP) au Système d’alerte précoce de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est jugée improductive par les travailleurs.

Ne traduit-elle pas un manque de considération pour les journalistes et les techniciens de cette structure de la Presse d’Etat?

Depuis plus de cinquante  ans  cet outil de travail performant au service de l’Etat, n’a jamais dérogé à sa mission patriotique. Il a  valorisé l’image du Mali et de ses gouvernements successifs. Il ne  méritait pas ce camouflet cinglant, de balayer d’un revers de main le mérite des générations d’hommes de médias, aguerris dans la mobilisation sociale

 La décision maladroite et inacceptable d’imposer le Système d’alerte précoce de la CEDEAO dans la cour de l’Agence malienne de Presse et Publicité( AMAP) est le résultat d’une réflexion inachevée. Les travailleurs, à travers leur Comité syndical s’indignent et s’opposent à cette “cruauté administrative”. Le Comité syndical de l’AMAP, a décidé d’observer deux jours de grève. Il a déposé un préavis de grève de 48 heures à compter du 28 novembre prochain. Il n’apprécie guère cette décision fallacieuse. Il a organisé lundi dernier un point de presse pour informer l’opinion publique de la maladresse des autorités et leur manque de considération à l’égard des « trimeurs ». La preuve?

La décision de  déposséder l’AMAP de plus de la moitié de sa cour n’a-t-elle pas été imposée ?  Quelles raisons inavouées soutiennent  cette velléité de déloger les « pauvres travailleurs » de l’Agence?

L’accompagnement de la tutelle fait défaut. Les travailleurs face au grand risque qui plane sur leur outil de travail, se trouvent confronter à un véritable casse-tête. Face à la situation des interrogations légitimes se posent. Avons-nous atteint les cimes de la cruauté administrative ? Sommes-nous devenus des aveugles qui discuteraient de couleurs ? Malheureusement nous sommes déçus de l’attitude de la tutelle de l’AMAP. Pour certains cela n’est guère une surprise comme le disait l’écrivain et homme politique français du 18ème  siècle, Antoine de Saint-Just : « tous les arts ont produit des merveilles, l’art de gouverner n’a produit que des monstres »

N’est-ce pas que la décision d’affecter le bâtiment au Système d’alerte précoce de la CEDEAO est une plaisanterie de mauvais goût? Ceux qui sont à l’origine de la décision se perdent en conjoncture sur les véritables motivations de leur décision absurde.

Le rappel s’impose pour mieux comprendre la barbarie administrative qui frappe aujourd’hui l’AMAP. Après les turbulences que notre pays a connues en 2012, sanctionnées par un putsch, le ministère de l’Economie numérique et de la Communication qui cohabitait avec l’AMAP, a emménagé à la Cité administrative. Après constat de la vacuité des lieux, l’administration de l’AMAP, sous l’impulsion des syndicalistes avait demandé l’affectation dudit bâtiment central à ses services.

Toutes les tentatives pour obtenir le local, sont restées vaines. A la grande surprise des travailleurs, une décision vient d’affecter le bâtiment à la mission de la CEDEAO dont les missions sont quasiment incompatibles avec celles de l’AMAP. Il ressort même de certaines confidences que le chef du Système d’alerte précoce de la CEDEAO, après une mission de prospection, aurait même demandé qu’il soit acté dans le procès-verbal les réserves qu’il avait formulées. Le chef de mission aurait estimé qu’il ne se sentait pas en sécurité dans cet environnement .

Les travailleurs de l’AMAP unis derrière leur syndicat expriment leur ras-le-bol.  Ils entendent initier des actions et les inscrire dans la légalité pour signifier leur exaspération contre une malencontreuse décision. Un haut cadre du département, en charge de l’Economie numérique, aurait été à l’origine de la décision.  Nous  rappelons à nos chefs qui ont l’obligation de soutenir l’AMAP pour casser les reins à ce projet odieux, une citation de l’ancien président français Jacques Chirac : « Un chef, c’est fait pour cheffer ». Alors assumez-vous!

Les syndicalistes ignorent la vraie intention de cet aîné dans la profession qui se comporte malheureusement en véritable procureur de la mission de la CEDEAO. La situation risque d’être un caillou dans sa chaussure. Il risque d’être interpellé par l’histoire. L’AMAP est aujourd’hui menacée dans son existence puisqu’elle ne disposera même pas  suffisamment de bureaux. Si on l’amputait encore d’une partie substantielle.

Le secrétaire général du Comité syndical de l’AMAP, Souleymane Bobo Tounkara, a expliqué à ses confrères de la presse, la triste et navrante réalité que vivent les travailleurs de sa structure d’information. Il a rappelé la détermination des syndicalistes et des agents de l’Agence à se battre contre l’absurde, l’inacceptable et l’incompréhensible décision. Que Dieu bénisse le Mali
.

YOUMA

Source : Le Pouce

Categories: Afrique

Mali : Insécurité alimentaire au Mali : Plus de 3 millions de Maliens touchés

Wed, 23/11/2016 - 11:48
Environ 3.500.000 Maliens sont touchés par l’insécurité alimentaire dont 500.000 se trouvant dans une situation grave. Cette information a été donnée la semaine dernière par le Commissaire à la sécurité alimentaire lors d’un point de presse. Il s’agit, selon les Responsables du Commissariat à la sécurité alimentaire, d’envisager rapidement des plans d’actions d’urgence qui puissent permettre à ces Maliens se trouvant dans une situation grave de passer la période des soudures prochaine dans la sérénité. Ce qui ressort de la première réunion d’évaluation de la situation alimentaire nutritionnelle du pays révèle qu’environ 3.500.000 Maliens sont touchés par l’insécurité alimentaire. 500.000 personnes se trouvent dans une situation d’urgence et les 3.000.000 autres dans une situation plus ou moins grave. Certes, cela concerne toutes les Régions du Mali. Mais, la zone véritablement reste celle du Sahel occidental (Nara et Niono) et les Régions du nord (de Mopti à Gao).

Selon des Experts du domaine, ce phénomène s’explique par l’abondance des pluies qui a provoqué une montée considérable des eaux. Ce qui a anéanti les cultures de 2015 à 2016.

Une situation qui demande un plan d’urgence pour atténuer ces difficultés alimentaires sur l’ensemble du territoire national.

«La situation pourrait évoluer parce que nous allons avoir une réunion définitive au mois de mars prochain pour permettre d’arrêter définitivement la situation au plan alimentaire et nutritionnel», dit le Commissaire à la Sécurité alimentaire, Dr Oumar Ibrahim Touré.

Par ailleurs, selon nos informations, les 500.000 Maliens qui se trouvent en phase d’urgence, quelques soit l’évolution du dossier, vont connaître une situation alimentaire difficile pendant la prochaine période des soudures. Surtout, si rien n’est envisagé d’ici à là.

Bref, pour les permettre aux populations des zones touchées de passer cette période dans la sérénité, il va falloir mobiliser pour elles près de 15.000 tonnes de nourriture.

Adama A. Haïdara : LE COMBAT

Source : Le Combat

Categories: Afrique

En Egypte, le printemps de la scène musicale indépendante

Wed, 23/11/2016 - 11:44

Debout sur la scène d’un club du Caire, ordinateur ouvert devant lui, le musicien égyptien Ahmed Saleh partage avec un public conquis sa dernière création de musique électro-soufie avec à la voix son compère Abdullah Miniawy.

Le duo incarne la nouvelle génération de musiciens qui a fleuri au Caire ces dernières années, enthousiasmant en Egypte et au-delà avec leurs sons électroniques, hip-hop, jazzy ou rock parfois mixés avec de la musique traditionnelle arabe ou des chants soufis.

Ahmed Saleh, qui a déjà collaboré au festival « La voix est libre » à Paris, donne au moins cinq concerts par mois entre son duo et une collaboration avec le groupe Telepoetic de la ville portuaire d’Alexandrie (nord).

Dans un pays qui fait surtout la une de l’actualité pour son instabilité politique et la répression des opposants, l’effervescence de la scène musicale apporte une fraîcheur opportune. Et permet à l’Egypte, nation la plus peuplée du monde arabe, de rayonner à nouveau sur la scène culturelle.

Ce mouvement « a trouvé un public (…) parce qu’il est devenu accessible sur internet et non sur le marché dominé par ceux qui éditent les CD », explique à l’AFP Tamer Abou Ghazaleh, un musicien palestinien né au Caire, co-fondateur de Ma3azef, un magazine en ligne de critique musicale.

– Pas d’intermédiaire –

Comme dans d’autres pays, les maisons de disque ont misé durant des années sur des morceaux traditionnels et consensuels, écartant de nombreux artistes.

Mais les nouvelles plateformes internet comme SoundCloud, Pandora, YouTube ou Facebook, très prisées dans un pays qui compte 40% de jeunes âgés de 10 à 20 ans, ont révolutionné le monde de la musique.

« C’est la première fois en Egypte, au moins depuis les années 1920, que la musique représente les gens de façon directe, sans intermédiaires », explique à l’AFP Mahmoud Refat, fondateur de la maison de disque indépendante 100Copies Music, connue pour ses productions de musique expérimentale et de jazz.

Dès la fin des années 2000, le mouvement musical « mahraganat » ou « electro-chaâbi » s’est développé depuis les quartiers populaires, sans le contrôle des maisons de disques.

Utilisant des logiciels gratuits ou bon marché, les jeunes musiciens ont remixé de la musique traditionnelle égyptienne avec des sons électroniques tout en s’inspirant du flow des rappeurs.

Le « mahraganat » est devenu le style le plus écouté en Egypte. En 2014, l’Institut du monde arabe à Paris lui a consacré une soirée d’honneur dans le cadre du « Arabic Sound System ».

Le Printemps arabe, marqué par des manifestations de masse et la chute du régime autoritaire de Hosni Moubarak, a accentué l’effervescence musicale.

– ‘Belle atmosphère’ –

« Beaucoup de choses ont évolué avec ce qui s’est passé en 2011 et 2012 et la révolution », affirme Maurice Louca, compositeur en 2014 d’un album à succès Benhayyi Al-Baghbaghan (Salut au perroquet) et qui a joué plus de 50 concerts à l’étranger cette année, entre autres en Allemagne ou aux Pays-Bas.

Dans les années 1990, sous le régime Moubarak, la scène musicale existait à peine. Les autorités interdisaient souvent des concerts, accusant les participants de pratiquer le « satanisme », selon M. Louca. « On avait l’impression d’être dans un désert absolu ».

Le vent de liberté après la révolution a facilité l’ouverture de nouveaux lieux de concerts et l’apparition de festivals. Et les médias ont davantage couvert la musique.

« Il y avait une très belle atmosphère où tous ceux qui voulaient faire quelque chose pouvaient le faire », se souvient le compositeur électro Rami Abadir, qui vient de publier un premier album avec le label canadien D.M.T Records.

– L’Etat serre de nouveau la vis –

Mais depuis, certains clubs en ville incubateurs de la nouvelle musique ont dû fermer à cause d’un contrôle étatique de nouveau resserré.

Après la révolution, un chef de l’Etat islamiste a été élu lors du premier scrutin présidentiel libre en 2012. Quelques mois plus tard, il était destitué lors d’un coup d’état mené par le chef de l’armée, le général Abdel Fattah al-Sissi. Elu président, ce dernier est accusé par des défenseurs des droits de l’Homme de restreindre la liberté d’expression.

Des concerts continuent malgré tout d’avoir lieu toutes les semaines avec des oeuvres de plus en plus diverses.

Et le bouillonnement créatif continue plus que jamais sur internet. Des musiciens de hip hop comme Abyusif et Ahmed Kamel ont publié plusieurs morceaux sur SoundCloud qui ont été écoutés plus de 250.000 fois chacun.

Si la scène principale reste centrée sur Le Caire, d’autres artistes émergent dans le reste du pays et travaillent avec leurs homologues du Moyen-Orient.

« Le nombre de talents en Egypte est sidérant », dit Abdel-Rahman Hussein, cofondateur de Dandin, une plate-forme en ligne de musique moyen-orientale.

Le groupe jordanien Zaaed Naes, le musicien palestinien Bashar Suleiman, et le rappeur libanais El Rass ont collaboré avec les chanteuses et musiciennes égyptiennes Aya Metwalli, Maii Waleed et Nadah El Shazly.

La scène indépendante « exprime de vrais sentiments », souligne le critique Abou Ghazaleh. « Elle ne peut que grandir ».

Categories: Afrique

Mali : Les résultats officiels provisoire des communales de Bamako proclamés le gouverneur

Wed, 23/11/2016 - 11:35

Le gouverneur Ami Kane a proclamé hier tard dans la nuit les résultats officiels provisoire des communales du dimanche 20 novembre. Nous donnons ici les trois premiers dans chacune des six communes en attendant d’y revenir plus amplement dans nos publications de jeudi.
Commune I :
1er RPM : 7598 voix soit 13 conseillers
2 eme URD : 7354 voit soit 13 conseillers
3eme : ADEMA 3 539 voix soit 6 conseillers
Commune II :
1er RPM/CODEM : 9127 voix soit 19 conseillers
2eme ADEMA PASJ : 4248 voix soit 8 conseillers
3eme URD-Jama-Fare-parena : 1128 voix soit 6 conseillers
Commune III :
1er ADEMA PASJ : 12 conseillers élus
2 eme RPM : 7 conseillers
3eme URD : 4 conseillers
Commune IV :
1er Yelema : 6 139 voix soit 9 conseillers
2eme RPM-UM-RDA Faso Jgi 5635 voit soit 9 conseillers
3eme ADEMA-PASJ :3737 voix soit 6 conseillers
Commune V : 
1 er RPM 12 conseillers
2 eme ADEMA-PASJ : 7 conseillers
3eme URD : 7 conseillers
Commune VI :
1 er URD : 6859 voix soit 8 conseillers 12 conseillers
2eme RPM; 6111 voix soit 7 conseillers
3eme MPR : 5420 voix soit 7 conseillers

Categories: Afrique

Nigeria: quatre para-militaires tués dans un centre pétrolier

Wed, 23/11/2016 - 11:25

Quatre membres d’une force para-militaire nigériane ont été tués lundi par des hommes armés dans une installation pétrolière de la filiale locale du groupe italien Eni, ont annoncé mercredi les services de sécurité nigérians.

Les quatre membres du Corps nigérian de défense et sécurité civile (NSCDC), une agence gouvernementale de sécurité, ont été tués lors d’échanges de coups de feu avec un nombre indéterminé d’assaillants qui ont tenté de pénétrer dans l’installation pétrolière, à Omoku, près du grand centre pétrolier de Port-Harcourt.

Les assaillants, en treillis, sont arrivés en bateau en fin de journée et ont commencé à tirer sur les para-militaires de faction, en tuant quatre et en blessant un nombre indéterminé, avant de prendre la fuite, a indiqué à l’AFP le porte-parole du NSCDC, Michael Oguntuase.

L’attaque n’a pas été revendiquée et les responsables locaux d’Agip, la filiale d’Eni au Nigeria, n’ont pas apporté de commentaire.

Depuis le début de l’année, le Nigeria fait face à une recrudescence des attaques de rebelles contre ses installations pétrolières, qui a provoqué une chute importante de sa production de brut.

Categories: Afrique

Mali : Taxes sur la valeur ajoutée : LA CONTRIBUTION DU CONSOMMATEUR A L’ECONOMIE

Wed, 23/11/2016 - 11:20

 

photo d’illustration C’est une taxe qui est à la charge du consommateur final du produit ou de l’utilisateur final du service

Impôt indirect assis sur la dépense, la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) touche la valeur ajoutée. Y sont soumises, les opérations relevant d’une activité économique que constituent les livraisons de biens et les prestations de services effectués au Mali, à titre onéreux ou par un assujetti. Les activités économiques sont celles produites par les secteurs industriel, commercial, artisanal, libéral, agricole ou forestier.

Cette taxe est à la charge du consommateur final du produit ou de l’utilisateur final du service qui très souvent ignore le mécanisme de fonction de la TVA.

Sont imposables toutes personnes qui réalisent une activité économique autre que salariée moyennant une contre partie en espèce ou en nature. Il s’agit notamment des importateurs de marchandises, de producteurs de biens d’équipement ou des produits de consommation, entrepreneurs de travaux immobiliers, commerçants, prestataires de services moyennant une contrepartie (réparateur, mécaniciens, restaurateur, hôtellerie, profession libérale etc.)
Parmi les exonérations, figurent les exonérations directes de produits ou de marchandises, les ventes de biens meubles d’occasion effectuées par les particuliers, les ventes réalisées par les agriculteurs de produits de leur culture et de leur élevage non transformés, les recettes se rattachant à l’activité d’enseignement dispensé dans les établissements agréés et reconnus d’utilité publique etc.

Il existe deux taux de TVA. Le premier est le taux réduit à 5% pour les matériels informatiques et d’énergie solaire. Le but est de les rendre accessible au grand public. Le taux normal est de 18% pour les autres produits et services. Le consommateur final ou le prestataire de services ignore très souvent ce que signifie une TVA ou son apport ou son utilité pour l’économie nationale. En témoignent les propos de nos interlocuteurs rencontrés dans des boutiques au Grand marché de Bamako.

Hawaye Faskoye, la trentaine, vient d’acheter 4 kg de sucre en raison de 550 Fcfa le kg et divers articles. Elle est diplômée en droit. A la question qu’est-ce que la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ? Elle répond : «Je ne sais vraiment pas. J’en ai entendu parler. Je ne m’en souviens plus », lance-t-elle.

Bintou Dissa, 35 ans, est elle aussi titulaire d’une maîtrise en gestion obtenue en 2003 à la Faculté des sciences économiques et de gestion (FSEG) de Bamako. Vendeuse de condiments, elle s’approvisionne chez Souleymane Kouba, un commerçant grossiste sur le boulevard du peuple. Après une longue réflexion, elle répond que la TVA est un impôt au taux de 18% perçu sur les marchandises au niveau du cordon douanier. La commerçante de 35 ans se souvient également qu’elle est supportée par le consommateur final. « Je suis fière, à travers la TVA, de participer au développement de mon pays. A condition que les fonds perçus soient versés au trésor public », lance-t-elle.
Son fournisseur El Hadj Souleymane Kouba ne connaît pas la TVA. Assis sur un fauteuil derrière le comptoir, il explique qu’il s’approvisionne auprès des importateurs de la place. «Quand j’ai besoin d’un produit, j’appelle mon fournisseur. Un véhicule livre la marchandise dans les minutes qui suivent», précise M. Kouba en écoutant des clientes venues s’approvisionnées chez lui.

S’il ne maîtrise pas le mécanisme de paiement de la TVA, M. Kouba confirme par ailleurs qu’il paye régulièrement ses taxes. Notre commerçant achète la tonne de sucre 440 000 Fcfa. Il la revend en gros en raison de 445 000 Fcfa ou en détail au prix de 550 Fcfa le kilogramme de sucre. Il ignore que son fournisseur importateur a inclu sa marge et la TVA dans les 440 000 Fcfa au moment de la livraison de la marchandise. Souleymane Kouba ajoute simplement sa marge de bénéficie et revend le produit au consommateur final ou au commerçant détail.
Nous nous sommes rendus chez un de ses fournisseurs importateurs, une très grande société de la place. Le chargé de ces questions au niveau de cette société a préféré garder l’anonymat. Il refuse que l’on cite aussi le nom de l’entreprise pour laquelle il travaille. «Il me faut l’autorisation du patron, justifie-t-il. Le technicien explique : «Lorsque que vous importez un produit d’origine UEMOA, vous payez uniquement la TVA au niveau du cordon douanier, sous réserve de la présentation du certificat d’origine UEMOA du produit».

En se référent audit certificat, le douanier calcule les 18% de la valeur totale de la marchandise. L’importateur, précise-t-il, acquitte le montant correspondant au 18% au niveau du cordon douanier, explique notre source. Qui ajoute que lorsque le produit est d’origine hors UEMOA, les autres taxes sont payées en fonction des tarifs fixés par un référentiel dont dispose la douane.

L’importateur, en vendant son produit importé, tient compte de la TVA payée à la douane, ajoute sa marge pour écouler son produit. Mais cette TVA qu’il collecte ne lui appartient pas. Il la reverse au niveau des impôts. «La déclaration d’impôts se fait au plus tard le 15 de chaque mois. La TVA collectée est reversée en même temps. Quand les impôts constatent que la TVA collectée est supérieure à celle payée à la douane par l’importateur. Ce dernier paie le reliquat. Mais, lorsqu’elle est inférieure à la TVA acquittée, les impôts remboursent le commerçant à chaque déclaration jusqu’à l’apurement total du reliquat, qui est désigné par le terme de crédit à rapporter», selon notre anonyme.

La TVA doit être déclarée et versée par les importateurs au cordon douanier avant l’enlèvement des marchandises. Elle doit être acquittée par les redevables relevant du régime du bénéfice réel dans les 15 premiers jours de chaque mois pour les opérations effectuées le mois précédent.
En cas de défaut de déclaration,  il est prévu des sanctions. Les omissions et minorisations de la base imposable entrainent une augmentation de 50%. En cas de mauvaise foi du contribuable, il est prévu 100%. Le retard de paiement entraine 2% par mois de retard.

Amende de 25% si la déclaration est faite spontanément après le délai légal et sous réserve que le retard excède un mois ; amende de 5% si le retard ne dépasse pas un mois et sous réserve de l’absence de relance ; amende égale à 50% des droits compromis en cas d’omissions et d’inexactitudes constatées dans les déclarations. Le taux de cette amende est porté à 100% lorsque, la bonne foi du contribuable ne peut être admise.
C. M. TRAORE

Source : L’Essor

Categories: Afrique

Mali : Tripatouillages des résultats de vote : Bamako en ébullition, la belle-famille d’IBK attaquée

Wed, 23/11/2016 - 11:19
La capitale malienne, dans certains quartiers des communes II et IV, a été mise en effervescence par des citoyens pour protester contre ce qu’ils appellent de tentatives d’«holdup électoral par détournement des voix des urnes» par le RPM, parti au pouvoir, et ses alliés politiques.

Pis, des manifestants malintentionnés sont allés jusqu’à s’attaquer au domicile paternel de la Première Dame du Mali, Mme Kéïta Aminata Maïga, à Quinzambougou. Heureusement, aucune perte en vie n’avait été déplorée. Du moins, au moment où nous mettions sous presse.

 Des populations de Bamako s’érigent en barrière contre de ce qu’ils qualifient de tentatives de fraudes électorales à l’issue des municipales du dimanche dernier. Cela, à travers des manifestations en commune II et IV du District.

En effet, tout est d’une réunion d’urgence tenue en Commune II, par l’ADEMA/PASJ et ses alliés politiques (URD, FARE AN KA WILI, ADP-Maliba, MPR, Jaama, PARENA, entre autres). L’objet de cette rencontre des partis politiques, réunis dans un collectif très décidé à préserver leur victoire électorale, était de dénoncer, selon eux,   une tentative de «falsification grossière des résultats dans cinq bureaux de vote ». Selon nos sources, la coalition RPM-CODEM à l’Hippodrome envisageait de modifier les résultats de cinq Bureaux de vote. Cela, en s’adjugeant avec 200 voix par bureau au moins.

Vu l’ampleur de la situation, le réunion des partis s’est vite transformée en une conférence de presse au siège communal de l’ADEMA-PASJ.

Selon le collectif, la fraude avait déjà été effectuée avec la complicité de l’administration bamakoise avec la Mme le Gouverneur Ami Kane en tête.

Sans tarder, les partis politiques exigent la démission de celle-ci.

«La centralisation de nos résultats dès 23 heures le jour du vote donnait : 11 conseillers pour l’ADEMA ; 8 pour l’URD; 14 pour le RPM. Ces résultats étaient à la disposition de tous les partis politiques. Certains journaux proches du régime l’ont même écrit dans leurs colonnes.   Mais, malheureusement, les choses ont changé suite à la centralisation des résultats au niveau du Gouvernorat du District de Bamako. Cela, dans cinq centres à l’Hippodrome. C’est là qu’il y a eu lieu une fraude massive…d’au moins de 200 voix par bureau de vote », informe le Secrétaire Général de la section II de l’ADEMA dans le District de Bamako, Sékou Hamed Thiam. D’après lui, c’est « ce qui a ramené un rajout de 1333 voix à l’alliance RMP-CODEM », et, du coup, de leur donner 19 conseillers en lieu et place de 14. C’est ainsi qu’on a diminué les conseillers de l’ADEMA-PASJ à 8 et ceux de l’URD à 6.

Selon Sékou Diakité, l’ex-Ministre du Développement et de la Solidarité, la falsification est grossière. A ses dires, après le comptage des voix, la liste RPM-CODEM arrivait en tête en Commune II avec 78.27voix suivi de l’ADEMA 4290 ; 3056 voix pour l’URD. « Ce résultat est resté tel à la commission de centralisation au niveau du Gouvernorat toute la nuit jusqu’au matin du lundi où cinq récépissés sont apparus à la centralisation concernant cinq bureaux de vote de l’Hippodrome qui sont : 2, 3, 4, 5, et 7. De ce fait, 1333 voix ont été frauduleusement ajoutées à celles du RPM-CODEM », détaille-t-il.

C’est ce qui fait que des jeunes, en colère, se révoltés dans toute la commue II.

La belle-famille d’IBK attaquée

Des révoltes accompagnées des pneus brulés ont été enregistrées au quartier de Quinzambougou, en commune II, où réside la belle famille du Président de la République. Ici, l’Honorable Karim Kéïta, fils du Président IKB et son camarade l’Honorable Hadi Niangadou sont mis en cause des tripatouillages.

La grande famille de la Première Dame Aminata Maïga est attaquée par des manifestants en colère contre la falsification des résultats de Quinzambougou. Située à quelques encablures Commissariat du 3eArrondissement, les policiers ont vite investi les lieux par des tirs de sommations. Ils sont parvenus à disperser la foule déchainée qui avait déjà commencé à bruler des pneus. Les alentours de la maison de la belle famille d’IBK ont été libérés et le bâtiment sécurisé.

A part la frustration des manifestants par rapport aux résultats des communales, très peu d’informations ont filtré. Seulement, on sait qu’il y a eu un fort tiraillement dans la Commune II entre l’alliance RPM-CODEM et l’ADEMA-PASJ et ses alliés autour de ces résultats. Donc, il y aura assurément des réclamations auprès des autorités compétentes.

Cette attaque visant le domicile familiale de la Première Dame dénote certainement la nervosité des populations contre les proches d’IBK accusé de faire de gestion « patrimoniale » du pouvoir. Même si tel est le cas, rien ne doit justifier cette attaque dans un pays où des voies de recours existent pour réclamer ses droits. Rappelons que, dans cette même Commune II, la liste URD et alliés qui avait   été annulée par le Tribunal a été reconduite par la Cour d’Appel.

Aussi, en Commune IV du District de Bamako, où réside le Président IBK, il y a eu une autre série de manifestations. Là aussi c’était contre une tentative de tripatouillages des réésultats. Ce, en inventant à la dernière minute d’un nouveau système de calcul des résultats en défaveur des candidats du parti YELEMA. Selon un des candidats du parti de Moussa Mara, joint au téléphone, les populations ayant opté pour manifester contre une tentative du parti au pouvoir de s’accaparer de leur victoire étaient devenues, jusqu’au moment de notre bouclage, immaitrisables. Nous y reviendrons !

Oumar Diakité et Mohamed Dagnoko : LE COMBAT

Source : Le Combat

Categories: Afrique

Mali : Théâtre d’ombres autour d’un procès : Le casse-tête du Général Sanogo

Wed, 23/11/2016 - 10:56
Le procès intenté contre le Capitaine-Général Amadou Haya Sanogo et ses complices ? Un procès tant annoncé et qui fera une pression pour marquer la fin de l’impunité au Mali. Elle le sera sur les juges pour dire le droit. Avant, on s’était contenté de gérer le cas Sanogo ; mais, maintenant, la délocalisation de son procès à Sikasso ( ?) est un autre facteur du problème qu’il faut s’employer à le résoudre. Voici donc un problème qui sera difficile à résoudre.

Mais pas insoluble comme on le dit ! Ce procès va-t-il approfondir notre appréciation et notre compréhension du coup d’Etat ?

En tout cas, ce procès est devenu un élément du ‘’soft power’’, une forme d’influence qui participe à la légitimité du pouvoir actuel. Mais que ce procès se tienne, il ne sera qu’insoluble en apparence que lorsqu’on acceptera de vivre avec ses inconvénients, quelle que soit leur gravité.

Pascal a écrit quelque part : «Ne pouvant fortifier la justice, on a justifié la force». Nos compatriotes attendent un procès qui doit se tenir pour le meilleur comme pour le pire. Le procès contre Amadou Haya Sonogo sera-t-il un inédit ? La scène politique malienne ressemblera sinon à un jeu d’échecs à somme nulle. Des interrogations subsistassent déjà pour la tenue à cette date du procès à Sikasso. Y a-t-il un laxisme ou une malédiction qui suit ce procès ? Un ‘’Everest’’ de méfiance semble séparer le camp ‘’AHS’’ et le pouvoir actuel. Pourquoi ? Si ce procès accouche d’un autre report, il ne restera plus que le rapport de forces. La situation sera à la merci des boutefeux. Ah ! Amadou Haya Sanogo nous avait manqué ! Notre vibrionnant ex putschiste et ancien Chef d’Etat sera-t-il dans le box des accusés à Sikasso ?

Viendra-t-il nous gratifier d’une leçon de politique, avec des propos lancés en calembour qui vont résumer à eux seuls le personnage et ce qui lui tient lieu de mode de pensée, Il nous promet des saillies. Il l’a dit, il le fera, il ne viendra pas ici pour rendre copie blanche. La com. n’est pas absente. Un ‘’Secrétariat spécial’’ a été pris en place pour «enregistrer ceux qui désirent y assister». Il y aura du monde, vous vous en doutez ; car, on s’attend à ce que des propos tenus soient prononcés dans cette salle et à une vérité «toute nue et dite comme telle». Le Procureur Mamadou Lamine Coulibaly a-t-il préempté ce procès ? Des assises délocalisées, à l’occasion, à Sikasso ? Ce procès du Général Sanogo, on sentira qu’un ange passe dans la salle de la justice malienne.

Il est donc nécessaire et suffisant de chercher une issue avec la volonté de la trouver

Tout sera dans la tenue : viendra-t-il ou pas en tenue prêter serment ? C’est un militaire de pure souche, forte gueule en plus, dit-on. Quelle stratégie aura-t-il ? Celle de l’esclandre ? Harangué par des partisans dans la salle, que fera-t-il ? Gardera-t-il un silence mutique, ignorant et la salle et les relances de ses juges ? Le procès à peine ouvert sera-t-il ajourné ? Qui prendra ce procès en otage ? Il ne se passera rien pour les coups d’Etat et le problème demeurera inchangé tant que n’interviendra pas un tel changement stratégique. Nous avions encore en mémoire le procès intenté contre le Général Moussa Traoré et son épilogue.

Le landerneau politique en éveil ?

On parle des thuriféraires de ce régime issu du coup d’Etat, de ceux qui attendaient devant le portillon, des ponces Pilate de services, etc. Le Général Sanogo est arrêté puis inculpé fin novembre 2013 pour son rôle présumé dans la disparition de bérets rouges. Mandat de dépôt du 27 novembre 2013. Avec 11 autres coaccusés, ils vont se retrouver devant une Cour d’assises. On dit que tout est bouclé et qu’on n’attend que le Procureur Général fixer une date. C’est fait, cette date tiendra- t-elle ? L’affaire des bérets rouges fera-t-elle l’objet d’une séance spéciale devant les assises ? La loi talonne (3 ans) la détention préventive pour un crime. Me MARIKO, le Président de l’AMDH avait dénoncé ‘’un manque de volonté politique’’.

Pour finir, nous emprunterons une citation de François : «Le rôle du politique dans l’art (de faire) n’est pas de se donner en spectacle… ».

KONE : LE COMBAT

Source : Le Combat

Categories: Afrique

Mali : Élections communales : DES COMMUNES PRIVÉES DE VOTE AU CENTRE ET AU NORD

Wed, 23/11/2016 - 10:49
De manière générale, une faible affluence a été constatée dans les bureaux de vote que le Consortium des organisations de la société civile pour l’observation du processus a observés lors du scrutin du 20 novembre dernier.

Le taux de participation est estimé à 26,6%. Les parties prenantes au consortium, la Jeune Chambre Internationale Mali, le  Réseau Plaidoyer et Lobbying et SOS Démocratie, ont partagé ces constats lundi après-midi, dans la salle de conférence du Patronat, en présence d’Olivier Gérard de l’USAID et d’autres partenaires.

Le consortium, selon son coordinateur, Demba Tounkara, a déployé une équipe sur l’ensemble du territoire pour assurer le suivi des opérations de vote pour l’élection des conseillers communaux. Cette équipe était constituée de 750 observateurs (479 hommes et 271 femmes), 41 superviseurs, ainsi que de 9 coordinateurs et 20 gestionnaires de base de données pour assurer la remontée des données par le système de SMS, la gestion et le traitement des données au niveau du quartier général. Le déploiement des observateurs a été opéré dans toutes les Régions et le District de Bamako, à l’exception de Kidal, Ménaka et Taoudéni.

Au regard du résultat de l’observation du consortium, 93% des bureaux de vote couverts par les observateurs ont été ouverts à 8h00 heures et le matériel électoral était au complet dans 92% des bureaux de vote. De façon générale, le consortium a constaté une bonne organisation du scrutin dans les zones sécurisées couvertes par les observateurs. Les forces de l’ordre ont été déployées en nombre dans les centres de vote des communes urbaines couvertes. Dans certaines régions du sud et à l’ouest, le scrutin n’a pas connu d’incidents liés à la sécurité.

Par contre, il a été constaté, au niveau de certaines communes des régions de Mopti, Gao, Tombouctou et Ségou, des incidents de nature sécuritaire ayant conduit à la destruction du matériel électoral, la disparition des membres de bureau de vote et l’annulation du scrutin. Sur la base du rapport des observateurs, l’insécurité dans les Régions du nord a empêché la tenue du scrutin dans plusieurs communes en plus des 15 communes déjà annoncées par les autorités administratives avant le scrutin : Région de Tombouctou (Goundam : 12/14 ; Niafunke : 3/8 ; Rharous : Serele, Hanzakoma) ; Région de Gao (Communes de Tessit, N’Tilit, Gabero), Région de Mopti (Diafarabe, Dia, Sokorodia, Diondori, Sougoulbe, Koureihondo, Gouroguire, Diaka et Soucoura). A la fin du scrutin, 80% des bureaux de vote observés par le consortium ont fermé à 18 heures, dans les 20% restant les électeurs dans la file d’attente ont été autorisés à voter et cela s’explique par le démarrage tardif des opérations de vote au niveau de ces bureaux. De manière générale, une faible affluence a été observée dans les bureaux de vote observés par le consortium lors de ce scrutin, d’où le taux de participation de 26,6%.

Le consortium a fait des recommandations. Aux organismes de gestion des élections, il recommande d’évaluer et renforcer le dispositif sécuritaire dans le cadre de l’organisation des élections ; d’établir un calendrier électoral pour les communes où les élections n’ont pu avoir lieu ; d’installer les autorités intérimaires dans les communes favorables au dispositif ; de renforcer les campagnes d’éducation civique et électorale. Et enfin d’œuvrer pour le respect du cycle électoral afin d’éviter les reports multiples. Quant aux partis politiques, le consortium leur recommande de renforcer les campagnes d’éducation civique et électorale, de renforcer les capacités des délégués, de continuer la sensibilisation des militantes et militants pour des élections apaisées, etc.

A.DIARRA

Source : L’Essor

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Mali : Elections communales du 20 novembre 2016 : • La CMA crie à une violation flagrante de l’Accord de paix • Des mouvements armés, CPA, CMFPR2 et MSA, se réjouissent de la tenue du scrutin

Wed, 23/11/2016 - 10:36
CMA Les élections communales se sont déroulées le dimanche 20 novembre 2016 au Mali. Et si la Coordination des Mouvements de l’Azawad ( CMA ) estime que  ces élections constituent une violation flagrante de l’Accord, des mouvements armés, la Coalition des peuples pour l’Azawad (CPA) ; la Coordination des mouvements et forces patriotiques de résistance (CMFPR2) et le Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA) qui se réclament de la même Coordination,  se « réjouissent de la tenue du scrutin dans plus de 90% des circonscriptions électorales en dépit des menaces, intimidation et actes de vandalisme».

Une journée après les élections communales au Mali, la Coordination des Mouvements de l’Azawad, signataire de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, a encore, dénoncé la tenue de ces  élections avant l’installation des autorités intérimaires. Elle l’a fait savoir à travers un communiqué signé par Bilal Ag Acherif. « Aujourd’hui, le constat est que ces élections constituent une violation flagrante de l’Accord et sont très loin d’exprimer la volonté des populations de l’Azawad/Nord Mali dont une frange importante se trouve encore dans les camps de réfugiés », selon  le communiqué de la CMA qui ajoute :

« De plus, elles ont démontré toute leur incohérence vis-à-vis des populations qui s’attendaient à la mise en place des autorités intérimaires dont l’une des missions essentielles est l’organisation d’élections crédibles et apaisées après un retour digne des refugiés. » La CMA, indique Bilal Ag Acherif, ne saurait reconnaitre les résultats d’un scrutin organisé en violation grave, non seulement des droits civiques de dizaines de milliers de réfugiés et déplacés, mais aussi de la lettre et de l’esprit de l’accord ainsi que de l’Entente du 19 juin 2016. Selon la CMA, loin d’assurer une cohésion sociale, ces résultats risquent d’exacerber les tensions persistantes dans plusieurs localités et contribueront à dévier des objectifs de paix et de réconciliation tant recherchés.

Par contre, des mouvements armés, la CPA, la CMFPR2 et le MSA, qui se réclament aussi de la CMA se sont réjoui, le même jour, dans un communiqué, de la tenue du scrutin dans plus de 90% des circonscriptions électorales en dépit des menaces, intimidation et actes de vandalisme. Aux dires du point focal, Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun, les trois mouvements signataires appelaient l’ensemble des acteurs du processus de paix à soutenir les élections communales conformément à la volonté des populations exprimée par les partis politiques et les regroupements d’indépendants à travers leurs listes de candidatures dans la quasi totalité des communes du Mali. Par ailleurs, ces trois mouvements félicitent l’ensemble des populations et les acteurs du processus notamment le Gouvernement, les parties politiques les Mouvements signataires, la MINUSMA, Barkhane, les citoyens pour leurs engagements et leurs accompagnement. Ils regrettent non seulement les actes d’intimidation et de vandalisme qui n’honorent pas leurs auteurs qui par ailleurs se sont toujours exprimés pour la libre administration des collectivités, mais regrettent aussi la défaillance du dispositif sécuritaire qui n’aura pas permis le déroulement du scrutin dans toutes les communes.

Les trois Mouvements signataires dudit communiqué félicitent leurs combattants et chefs militaires pour leur discipline et leur esprit de retenue face aux provocations de certains Mouvements frères qui n’ont pas encore compris le sens de la marche de l’histoire. Ils appellent le Gouvernement du Mali à poursuivre ce processus électoral dans les communes où cela n’a pas été possible et mettre en place dans les meilleurs délais les conditions d’une Gouvernance (Création des collectivités territoriales) des régions de Ménaka et de Taoudéni. Enfin, les trois mouvements armés de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) invitent le Gouvernement et la communauté internationale à prendre acte des tentatives de remise en cause de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger par certains acteurs et en tirer toutes les conséquences.

Les élections communales n’ont pu se tenir dans la région de Kidal. Des groupes armés, pour protester contre ces élections, ont brûlé le drapeau du Mali le jour du scrutin à Kidal. Dans beaucoup d’endroits des régions de Tombouctou, de Gao, de Mopti et de Ségou, il n’y a pas eu de vote. Des disparitions et la destruction du matériel ont été constatées par les observateurs.

Les avis divergent, aujourd’hui, au sein de la CMA. Depuis début octobre 2016, les différents mouvements de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) ne parlent plus le même langage. Le Mouvement du Salut de l’Azawad(MSA), la Coalition des peuples de l’Azawad (CPA)  et la Coordination des mouvements, forces patriotiques de résistance (CMFPR2) crient à l’exclusion et dénoncent la posture cavalière du MNLA et du HCUA dans l’établissement des listes des autorités intérimaires dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali signé le 20 juin à Bamako.

Aguibou Sogodogo

M.K. Diakité

Source : Le Républicain

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Mali : Loi des finances 2016 : Les impôts aux trousses des sociétés minières

Wed, 23/11/2016 - 10:32
Le siège de la direction générale des impôts Après l’affaire Randgold Resources, l’Etat s’apprête à faire pressions sur d’autres sociétés qui opèrent dans le secteur minier. Un nouveau conflit en gestation. L’information a été révélée par nos confrères du journal “Africa Mining Intelligente”, le gouvernement est dans la logique de poursuivre ses actions dans le cadre du recouvrement des taxes et impayés.

Et le moins que l’on puisse dire, il s’agit d’un vaste conflit fiscal opposant les opérateurs miniers et l’Etat malien. L’enquête menée par le journal dans le milieu minier montre que les sociétés minières actives au Mali sont sous pression. Et pour atteindre les objectifs de recettes fiscales inscrits dans la loi de finances 2016, soit 679 milliards F CFA, l’Etat mise sur ce secteur.

C’est ce qui explique la détermination  des agents de la direction générale des impôts (DGI) qui l’affichent à chaque audit des sociétés minières concernées.

Les agents mettent surtout en avant le fait que l’exonération fiscale accordée aux sociétés minières est permise par le code minier, elle devrait être négociée amplement.

Dans ce conflit en gestation, une société canadienne Endeavour Mining a contesté le montant des sommes qui lui sont réclamées et a ouvert des négociations avec la DGI.

Cette société minière n’est pas la seule. Nombre d’opérateurs miniers restent à l’attente de la conclusion de leur audit fiscal en traitement. Dans cette lutte acharnée,  les entreprises dites locales, notamment Wassoul’Or et les sociétés de services miniers comme Bolloré Africa Logistics seraient également visées par ces vérifications strictes.

 

Randgold comme point de départ

Récemment, le gouvernement avait épinglé Randgold, une façon pour lui de  faire plier les autres acteurs miniers. La DGI avait réclamé à Randgold 53 millions de dollars d’impayés en termes de TVA. Cette situation avait conduit à la fermeture en octobre des bureaux de la société à Bamako.

Pis, les comptes du groupe sud-africain au Mali avaient été saisis par le ministère de l’Economie et des Finances dont relève la DGI.

Une décision jugée excessive qui avait poussé les groupes miniers étrangers à se concerter avant de mettre au parfum le ministre de l’Economie et des Finances, Dr. Boubou Cissé, sur la méthode cavalière des agents des impôts.

Pour apaiser la situation et trouver le juste le milieu, les avocats des groupes miniers plaident en faveur d’une remise à plat de la fiscalité minière. Une fiscalité compliquée par de nombreux régimes spéciaux qui la rendent presque inadaptée pour les acteurs du secteur.

Aujourd’hui, le souhait est de voir l’unification ou du moins la clarification des règles. Ce qui permettrait d’encadrer l’action de la DGI et aux miniers de négocier leur enveloppe fiscale sur des bases claires.

Alpha Mahamane Cissé

Source : L’Indicateur du Renouveau

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Categories: Afrique

Canot chaviré en Méditerranée: 7 morts, une centaine de disparus

Thu, 17/11/2016 - 12:37

Sept migrants sont morts et une centaine portés disparus après un nouveau drame sur un canot pneumatique au large de la Libye, a annoncé jeudi Médecins sans frontières (MSF), qui a recueilli les 27 survivants sur son navire de secours Bourbon Argos.

« Les 27 hommes maintenant à bord de l’Argos se trouvaient sur un canot transportant 130 personnes. Ils sont les seuls survivants. Cette tragédie est insupportable », a annoncé MSF sur Twitter, précisant avoir aussi pris à bord les corps de sept victimes.

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Au large de la Libye, la flottille humanitaire redoute l’hiver

Thu, 17/11/2016 - 11:34

Les migrants continuent cette année de prendre la mer en nombre depuis la Libye, mais la flottille humanitaire qui vient à leur secours n’est pas taillée pour l’hiver, et sans aide elle redoute de nouveaux drames.

Plus de 3.200 migrants secourus, au moins 11 morts et 230 disparus: au large de la Libye, les cinq derniers jours ont été plus chargés que l’ensemble du mois de novembre de l’année dernière.

Le record de plus de 27.300 migrants enregistrés sur les côtes italiennes en octobre, et le total qui dépasse déjà 8.000 en novembre, confirment que cette année les dangers de la mer en cette saison ne dissuadent pas les migrants ni leurs passeurs.

Or la majeure partie des navires humanitaires privés qui ont joué un rôle essentiel dans les secours cette année seront rentrés au port à la fin du mois, pour des raisons de sécurité mais aussi pour des travaux de maintenance essentiels en vue des opérations probables de l’année prochaine.

« Cela a été une très longue année pour les équipages et pour les bateaux », résume pour l’AFP Pete Sweetnam, directeur du Moas, l’ONG maltaise qui avait été en 2014 la première à affréter un navire de secours privé au large de la Libye.

Cette année, une dizaine de navires ont patrouillé au large de la Libye, affrétés par le Moas, Médecins sans frontières (MSF), SOS Méditerranée, Save the Children, les Espagnols de Proactiva Open Arms et les Allemands de Sea-Watch, Sea-Eye ou encore Jugend Rettet.

Selon les gardes-côtes italiens, qui coordonnent les secours dans la zone, ils ont mené plus de 20% des opérations. Mais ils ont aussi assuré le repérage de nombreuses embarcations, la distribution de gilets de sauvetage et des soins d’urgence en attendant les plus gros bateaux, sauvant là aussi de nombreuses vies.

« Les navires humanitaires ont comblé un vide laissé par les Etats », explique à l’AFP Eugenio Cusumano, chercheur en sciences politiques à l’université de Leiden (Pays-Bas), auteur d’une étude sur les navires humanitaires.

– Responsabilité européenne –

Le dispositif militaire européen actuel – marine et gardes-côtes italiens, opération anti-passeurs Sophia, agence européenne de contrôle des frontières Frontex – est en effet concentré sur des opérations de contrôle plutôt que de secours, note-t-il.

Conséquence: au fur et à mesure que les navires humanitaires se retirent, les gardes-côtes italiens sont obligés de faire de plus en plus souvent appel à des cargos ou à des pétroliers, qui ne sont pas équipés du tout pour secourir les embarcations de fortune surchargées.

« Les sauvetages incessants et les nombreuses victimes de ces derniers jours illustrent à quel point la situation est critique en Méditerranée, c’est une réelle catastrophe humanitaire qui se déroule sous nos yeux », a commenté Sophie Beau, responsable de SOS Méditerranée.

Face aux besoins, l’Aquarius, affrété par SOS Méditerranée et MSF, va patrouiller tout l’hiver. Et s’il le faut, le Bourbon Argos de MSF et le Phoenix du Moas vont essayer de prolonger leurs opérations.

Mais tout cela a un coût – 11.000 euros par jour pour l’Aquarius -, alors que les dons qui ont afflué après la diffusion des photos du petit Aylan commencent à se tarir.

« Il y a maintenant une lassitude du public. Les gens savent, ils ont entendu trop d’histoires à fendre le coeur », remarque M. Cusumano, tandis que M. Sweetnam relève aussi « un retournement notable dans l’opinion publique » vis-à-vis des migrants.

Les ONG s’entendent souvent dire de retirer les bateaux et de laisser mourir les prochains à prendre la mer afin de dissuader les suivants. « C’est moralement inadmissible et factuellement faux », déclare M. Cusumano, rappelant que lorsque l’Italie a suspendu son opération de secours Mare Nostrum fin 2014, les départs ont augmenté.

« Le fond de l’affaire, c’est que cela ne devrait pas être à nous de faire ce travail. L’Union européenne doit prendre ses responsabilités », lance Ruben Neugebauer, porte-parole de Sea-Watch.

« Nous en appelons à une réflexion des pays européens: les opérations de secours ne peuvent pas être laissées aux ONG », insiste Loris De Filippi, directeur de MSF Italie.

Categories: Afrique

Centrafrique: appel à la générosité pour financer son relèvement

Thu, 17/11/2016 - 11:23

Le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a appelé jeudi la communauté internationale à la « solidarité » et à la « générosité » pour aider au relèvement de son pays ruiné par la guerre, à l’ouverture d’une conférence de donateurs à Bruxelles.

Il a présenté un plan de redressement chiffré à 3,1 milliards de dollars sur cinq ans (2017-2021), dont 1,6 milliard les trois premières années, espérant que les donateurs s’engagent à ce niveau à ses côtés.

Mais le montant des promesses de dons, attendu dans la journée, semblait incertain, ce pays africain de moins de cinq millions d’habitants ne figurant plus parmi les priorités diplomatiques.

« Rien n’est acquis, on ne sait pas encore si on va atteindre ces chiffres », a déclaré à l’AFP le secrétaire d’Etat français au Développement André Vallini, voulant croire à une « mobilisation » des donateurs, « européens notamment ».

« Je m’engage à ne pas décevoir les attentes (…), à veiller à l’utilisation judicieuse rigoureuse du fruit de l’expression de votre solidarité et de votre générosité », a plaidé pour sa part M. Touadéra dans son propos liminaire.

– « Mobilisation des donateurs » –

La Centrafrique, classée parmi les pays les plus pauvres du monde, peine à se relever du chaos de la guerre civile provoquée en 2013 par le renversement de l’ex-président François Bozizé par des rebelles séléka, majoritairement musulmans. Cela avait entraîné une contre-offensive des milices anti-balaka majoritairement chrétiennes.

L’intervention de la force française Sangaris –dont la mission a pris fin en octobre– et de la force de l’ONU Minusca (12.000 hommes toujours déployés) a mis fin aux massacres, mais n’a pas réussi à stabiliser la situation sécuritaire.

L’aide internationale, a expliqué M. Touadéra, doit permettre d' »investir dans l’armée », et de réinstaller les déplacés internes et réfugiés centrafricains dans les pays voisins (Tchad, Cameroun), dont le total est estimé à 850.000 personnes.

Il s’agit aussi de contribuer à « la réconciliation ».

Dans ce but, « la Cour pénale spéciale sera bientôt opérationnelle, matérialisant au-delà de tout autre discours notre profonde foi dans la lutte contre l’impunité », a affirmé le président.

La mise en place de cette juridiction, prévue par une loi de 2015 (avant l’élection du nouveau président), est vivement souhaitée par les ONG. Elle doit permettre de juger les crimes relevant du droit international.

La conférence des donateurs réunit « plus de 80 délégations » avec des représentants de l’ONU et de la Banque mondiale, selon la chef de la diplomatie de l’Union européenne Federica Mogherini.

La France qui a déjà consacré 75 millions d’euros la Centrafrique depuis 2014 (aide d’urgence et aide au développement) va s’engager jeudi pour « 85 millions supplémentaires sur 2017-2019 », a promis M. Vallini.

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Mali : Cherté de denrées : GDCM et consorts se sucrent

Thu, 17/11/2016 - 11:05
Des importateurs GDCM, Société Draméra et Petit Barou continuent de flouer l’Etat et les consommateurs.

Le sucre, composante essentielle de notre alimentation après le mil et le riz, est passé ces quatre dernières années de 400 F CFA à 550 F CFA le kilo. Des importateurs GDCM, Société Draméra et Petit Barou continuent de flouer l’Etat et les consommateurs.

En 2011, le sac de 50 kilos de sucre était cédé aux commerçants à 22 000 F CFA. Les consommateurs achetaient le kilo à la boutique 425 F CFA. En 2012, il a été porté à 23 000 F CFA. Depuis 2014, il est à 25 500 F CFA. Le kilo est vendu à 550 F CFA.

Selon des commerçants, cette situation s’explique par la crise du sucre notamment les effets collatéraux des intempéries naturelles au Brésil frappé par des inondations sans précédent et en Inde, gros exportateur de sucre, devenue par la force des choses importatrice avec l’achat de millions de tonnes sur le marché mondial.

Pour faire face à cette montée vertigineuse du prix du sucre, l’Etat, sur la base d’un accord signé avec Sukala-SA, a ouvert le secteur aux opérateurs économiques importateurs de sucre du Mali, notamment la société Lobo Draméra, Petit Barou, GDCM et autres. L’objectif était de couvrir un besoin estimé à 40 000 tonnes.

Malgré cette ouverture, qui brise le monopole de fait de GGB de Bakoré Sylla, les consommateurs maliens restent Gros Jean comme devant. Le prix du sucre n’est pas à leur portée. “L’initiative du gouvernement n’a pas permis d’équilibrer le prix à travers tout le pays. Le gouvernement a trop ouvert les vannes aux importateurs. Ce qui nous fait souffrir le martyre”, dénonce Amadou Maïga, un commerçant détaillant au Grand marché.

Selon lui, les opérateurs économiques qui monopolisent le secteur ne peuvent pas approvisionner correctement le Mali en sucre et à bon prix. “Certes, la détermination peut être là, mais les capacités financières pour faire face à la hausse mondiale sont insuffisantes…”

Pour Oumar Sidibé, certainement avec les fluctuations de la bourse, ils ne sont pas à mesure de maitriser les prix. “Les commerçants qui maîtrisent le circuit sont exclus. Et nous les détaillants sont accusés à longueur de journée. Avec la cherté de la vie, il urge, pour l’Etat, de prendre ses responsabilités pour contrôler le circuit d’importation des produits de première nécessité, notamment le sucre”, souligne Oumar Sidibé, un commerçant détaillant à Sogoniko.

L’initiative du gouvernement de libéraliser le secteur est certes salutaire, mais le processus adopté devra être suivi par des mesures.

Le consommateur malien est nostalgique du temps où le PDG de GGB, Bakoré Sylla, sortait sur le petit écran pour annoncer le prix du sucre sur toute l’étendue du territoire. Malgré, ce monopole de fait qui existait au Mali, les commerçants avaient réussi à maîtriser le marché.

Bréhima Sogoba

Source : L’indicateur du Renouveau

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Financement libyen: Takieddine entendu par la police

Thu, 17/11/2016 - 11:05

Après ses nouvelles déclarations fracassantes, l’intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine est venu jeudi « confirmer » aux enquêteurs ses accusations de financement libyen de la campagne présidentielle victorieuse de Nicolas Sarkozy en 2007.

Le sulfureux homme d’affaires est arrivé peu après 08H00 dans les locaux de l’office anticorruption de la police judiciaire (Oclciff) à Nanterre, près de Paris. Il a précisé avoir déjà été entendu mardi pendant plus de cinq heures, tout en assurant qu’il ne s’agissait pas de gardes à vue.

Mardi matin, dans un entretien diffusé par le site d’information Mediapart, Takieddine, mis en examen dans le dossier Karachi, assurait avoir transporté fin 2006 – début 2007 entre la Libye et la France trois valises contenant cinq millions d’euros en espèces. Des fonds qu’il dit avoir remis une fois à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur et candidat, et les deux autres fois à son directeur de cabinet de l’époque, Claude Guéant.

« Je viens pour collaborer, pour confirmer tout ce que j’ai dit avant (…) Je viens pour corroborer tout ça, après les derniers éléments trouvés par le juge d’instruction », a-t-il déclaré à l’AFP à son arrivée à Nanterre, en affirmant agir dans « l’intérêt de la France » pour dénoncer une « corruption très profonde ».

Ce n’est pas la première fois que Ziad Takieddine porte des accusations sur un éventuel financement libyen de la campagne de la droite en 2007, mais jusque-là il ne s’était pas impliqué directement dans des remises de fonds.

Lors de ses précédentes auditions devant les enquêteurs, il avait varié dans ses déclarations, parfois floues, en assurant d’abord ne pas être en mesure d’apporter « personnellement » de preuves, avant d’affirmer pouvoir « fournir les éléments existants » sur un possible financement occulte de la campagne. Ce qu’il n’a jusqu’ici jamais fait.

– « Manoeuvre nauséabonde » –

Nicolas Sarkozy a aussitôt opposé un « démenti formel » à ces nouvelles allégations, en dénonçant « une manœuvre nauséabonde pour interférer dans la primaire de la droite et du centre » à laquelle l’ex-président est candidat et dont le premier tour a lieu dimanche.

Le camp Sarkozy a également épinglé des incohérences dans le récit de Ziad Takieddine et son « absence de crédibilité ». L’avocat de l’ancien chef de l’Etat, Thierry Herzog, a fourni un extrait de procès-verbal de juin 2012 dans lequel l’homme d’affaires disait n’avoir « plus rencontré » Nicolas Sarkozy depuis novembre 2003, alors que les supposés transferts de fonds remonteraient à 2006-2007. L’ancien président et Claude Guéant ont promis des poursuites judiciaires.

Claude Guéant, mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale dans cette enquête, « n’a jamais entendu parler du moindre centime libyen qui aurait pu servir à financer la campagne de 2007 », a assuré son avocat Philippe Bouchez-El Ghozi, en notant qu’il n’avait « jamais été mis en cause à ce titre ».

L’homme d’affaires assure avoir convoyé les valises à la demande d’Abdallah Senoussi, l’ex-chef des services de renseignement libyen du régime Kadhafi, dans le cadre de la « coopération entre services de renseignements ». « C’est comme cela qu’on me l’a présenté et c’est ainsi que j’ai agi », a-t-il expliqué dans un entretien à l’AFP, pour justifier sa mission de porteur de valises.

Les faits allégués dans Mediapart ont déjà été évoqués en 2012 par Abdallah Senoussi, lors d’une audition dans le cadre de poursuites de la Cour pénale internationale (CPI). L’ancien dignitaire avait affirmé avoir « personnellement supervisé » le transfert de cinq millions d’euros pour la campagne en « 2006-2007 », selon des éléments de l’enquête des juges d’instruction français sur un possible financement libyen, dont l’AFP a eu connaissance.

Les juges ont par ailleurs obtenu plusieurs autres témoignages d’autres anciens responsables libyens notamment celui, posthume, de Choukri Ghanem, l’ex-ministre du Pétrole décédé en 2012, qui mentionne un financement occulte dans ses carnets. Mais, après trois ans d’investigations, aucune preuve ne vient étayer ces accusations.

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Financement libyen: Takieddine entendu sur de nouvelles accusations

Thu, 17/11/2016 - 11:03

Après ses nouvelles déclarations fracassantes, l’intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine est venu jeudi « confirmer » aux enquêteurs ses accusations de financement libyen de la campagne présidentielle victorieuse de Nicolas Sarkozy en 2007.

Le sulfureux homme d’affaires est arrivé peu après 08H00 dans les locaux de l’office anticorruption de la police judiciaire (Oclciff) à Nanterre, près de Paris. Il a précisé avoir déjà été entendu mardi pendant plus de cinq heures, tout en assurant qu’il ne s’agissait pas de gardes à vue.

Mardi matin, dans un entretien diffusé par le site d’information Mediapart, Takieddine, mis en examen dans le dossier Karachi, assurait avoir transporté fin 2006 – début 2007 entre la Libye et la France trois valises contenant cinq millions d’euros en espèces. Des fonds qu’il dit avoir remis une fois à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur et candidat, et les deux autres fois à son directeur de cabinet de l’époque, Claude Guéant.

« Je viens pour collaborer, pour confirmer tout ce que j’ai dit avant (…) Je viens pour corroborer tout ça, après les derniers éléments trouvés par le juge d’instruction », a-t-il déclaré à l’AFP à son arrivée à Nanterre, en affirmant agir dans « l’intérêt de la France » pour dénoncer une « corruption très profonde ».

Ce n’est pas la première fois que Ziad Takieddine porte des accusations sur un éventuel financement libyen de la campagne de la droite en 2007, mais jusque-là il ne s’était pas impliqué directement dans des remises de fonds.

Lors de ses précédentes auditions devant les enquêteurs, il avait varié dans ses déclarations, parfois floues, en assurant d’abord ne pas être en mesure d’apporter « personnellement » de preuves, avant d’affirmer pouvoir « fournir les éléments existants » sur un possible financement occulte de la campagne. Ce qu’il n’a jusqu’ici jamais fait.

– « Manoeuvre nauséabonde » –

Nicolas Sarkozy a aussitôt opposé un « démenti formel » à ces nouvelles allégations, en dénonçant « une manœuvre nauséabonde pour interférer dans la primaire de la droite et du centre » à laquelle l’ex-président est candidat et dont le premier tour a lieu dimanche.

Le camp Sarkozy a également épinglé des incohérences dans le récit de Ziad Takieddine et son « absence de crédibilité ». L’avocat de l’ancien chef de l’Etat, Thierry Herzog, a fourni un extrait de procès-verbal de juin 2012 dans lequel l’homme d’affaires disait n’avoir « plus rencontré » Nicolas Sarkozy depuis novembre 2003, alors que les supposés transferts de fonds remonteraient à 2006-2007. L’ancien président et Claude Guéant ont promis des poursuites judiciaires.

Claude Guéant, mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale dans cette enquête, « n’a jamais entendu parler du moindre centime libyen qui aurait pu servir à financer la campagne de 2007 », a assuré son avocat Philippe Bouchez-El Ghozi, en notant qu’il n’avait « jamais été mis en cause à ce titre ».

L’homme d’affaires assure avoir convoyé les valises à la demande d’Abdallah Senoussi, l’ex-chef des services de renseignement libyen du régime Kadhafi, dans le cadre de la « coopération entre services de renseignements ». « C’est comme cela qu’on me l’a présenté et c’est ainsi que j’ai agi », a-t-il expliqué dans un entretien à l’AFP, pour justifier sa mission de porteur de valises.

Les faits allégués dans Mediapart ont déjà été évoqués en 2012 par Abdallah Senoussi, lors d’une audition dans le cadre de poursuites de la Cour pénale internationale (CPI). L’ancien dignitaire avait affirmé avoir « personnellement supervisé » le transfert de cinq millions d’euros pour la campagne en « 2006-2007 », selon des éléments de l’enquête des juges d’instruction français sur un possible financement libyen, dont l’AFP a eu connaissance.

Les juges ont par ailleurs obtenu plusieurs autres témoignages d’autres anciens responsables libyens notamment celui, posthume, de Choukri Ghanem, l’ex-ministre du Pétrole décédé en 2012, qui mentionne un financement occulte dans ses carnets. Mais, après trois ans d’investigations, aucune preuve ne vient étayer ces accusations.

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