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Updated: 1 month 4 weeks ago

Faute de touristes, l’Egypte peine à préserver son patrimoine

Tue, 03/01/2017 - 11:00

L’Egypte, privée de sa rente touristique et empêtrée dans une crise économique sans précédent, peine à préserver son fabuleux patrimoine historique.

« C’est catastrophique », diagnostique sans détour Fayza Haikal, égyptologue et professeure à l’Université américaine du Caire.

Après la révolution de 2011, la destitution du président Hosni Moubarak puis celle du président islamiste Mohamed Morsi en 2013, l’instabilité politique et la menace terroriste ont fait fuir les visiteurs étrangers.

Or, le ministère des Antiquités est financé en partie par les billets d’entrée dans les musées et sites historiques, donc par les touristes.

« Depuis janvier 2011, (…) nos recettes ont fortement baissé. Et ceci a affecté fortement l’état des monuments égyptiens », explique à l’AFP le ministre des Antiquités Khaled el-Enany.

Les billets d’entrée n’ont rapporté que 300 millions de livres (38,4 millions de dollars) en 2015 contre 1,3 milliard en 2010 (220 millions de dollars), selon les chiffres officiels. Dans le même temps, le nombre de touristes a chuté de 15 à 6,3 millions par an. Une tendance qui s’est confirmée en 2016.

De la pyramide de Gizeh –la seule des sept merveilles du monde encore visible aujourd’hui– aux temples de la haute Egypte, en passant par les églises et édifices islamiques, le patrimoine égyptien nécessite des efforts de préservation permanents.

Les « antiquités se détériorent partout », s’alarme l’archéologue Zahi Hawass, ancien ministre des Antiquités. « Avec le manque de fonds, on ne peut rien restaurer. Regardez le musée du Caire comme il est sombre », grimace , cette sommité du monde de l’égyptologie, pour qui le gouvernement, à cours d’argent, est incapable de compenser la chute des recettes.

D’autant qu’il lui faut payer les quelques 38.000 employés de l’administration des Antiquités: ouvriers, techniciens, égyptologues et inspecteurs.

La charge est donc lourde au moment où l’Egypte connait une croissance en berne, une inflation spectaculaire et des pénuries de produits divers.

– Limiter les dégâts –

En attendant le retour des touristes, M. El-Enany tente de limiter les dégâts.

« Pour augmenter les recettes, j’essaie de mener quelques activités supplémentaires », affirme-t-il, en citant l’ouverture nocturne du musée du Caire ou la création de nouveaux « pass » annuels pour attirer plus d’Egyptiens sur les sites archéologiques.

Parallèlement, des mécènes, des missions archéologiques, étrangères ou mixtes, continuent de contribuer à la sauvegarde d’une partie du patrimoine. Mais l’aide extérieure ne peut pas tout couvrir.

Sur le terrain, « la priorité est aux restaurations mais il y a des fouilles qui ont été arrêtées, faute de financement », déplore Mme Haikal, tout en reconnaissant que « les fouilles qui ont attendu 5.000 ans peuvent attendre encore ».

La plupart des restaurations, elles aussi, doivent attendre. « Au minimum on repère les édifices qui ont besoin de restauration et on fait le minimum pour les conserver jusqu’à une restauration convenable », explique-t-elle.

M. El-Enany prône également l’exploitation de plus de sites, comme les tombes de Nefertari ou de Séthi 1er à Louxor qui viennent de rouvrir au public.

Le musée de Malawi, dans la province de Minya, qui avait été pillé en 2013 au plus fort des troubles politiques, accueille aussi de nouveau les visiteurs.

Par ailleurs, le Grand Musée Egyptien (GEM), un projet phare qui doit abriter les collections pharaoniques au pied des pyramides de Guizeh, doit être ouvert, au moins partiellement, en 2018, avec le soutien de la coopération japonaise.

Sur certains projets, le ministère peut aussi obtenir des fonds spéciaux, comme cette année pour la synagogue d’Alexandrie et l’église Abou Mena classée au patrimoine mondial de l’Unesco.

« Mais tout ceci ne remplacera pas le tourisme », reconnait M. El-Enany.

En attendant une éventuelle reprise, M. Hawass, également conseiller du ministre, prône de d’accroître le nombre d’expositions à l’étranger.

« Pourquoi garder Toutankhamon au musée du Caire dans un coin sombre? Toutankhamon peut rapporter de l’argent » et, en étant prêté à d’autres pays, payer les salaires du ministère « pendant 10 ans », estime-t-il.

Categories: Afrique

Mali : Etat Islamique vaincu à Syrte : quelles conséquences pour le Mali ?

Tue, 03/01/2017 - 10:34
L’Etat Islamique connait la défaite en Iraq, en Syrie, en Libye. Bien sûr, nous devons nous en réjouir mais nous devons aussi évaluer quelles seront les conséquences pour le Mali. L’Union Européenne se prépare au retour de centaines de terroristes. Devons-nous craindre le même phénomène dans notre pays avec le risque d’attentats contre la population et d’attaques contre nos forces armées ?

L’opposition entre Mokhtar Belmokhtar et l’Etat Islamique est bien connue. « Le Borgne » aurait participé en Libye à des combats contre l’EI. Après la défaite de Daesch à Syrte en Décembre, les maliens et les étrangers combattant pour l’organisation terroriste sont tous passés au Mali pour détruire AQMI, en particulier, la katiba d’Al Mourabitoune depuis l’intérieur. Ce n’est pas seulement une vengeance contre un groupe islamique ennemi. Leur but est de se débarrasser de la concurrence ! En effet, si les touaregs d’Ansar Dine partagent les convois du HCUA, la katiba Al Mourabitoune et l’EI se partagent eux les faveurs des trafiquants arabes de la vallée du Tilemsi. Ils participent souvent aux mêmes convois des arabes Lehmar.

Or, ces derniers ont reçu le message de Bamako : en 2017, les actions de contrôle sur les convois vont être augmentées. L’EI doit donc utiliser les méthodes d’Ansar Dine et livrer des informations sur le groupe de Belmokhtar. Ces méthodes ont déjà fait leurs preuves. En 2015, après l’annonce de la séparation d’Al Mourabitoune entre pro-AQMI et pro-EI, l’Etat Islamique avait réussi à se débarrasser d’Ahmed al-Tilemsi par le biais d’informations fournies à Barkhane. Aujourd’hui, l’EI veut pouvoir reprendre le contrôle des voies de communication au Mali. La cible de l’EI serait les logisticiens d’Al Mourabitoune et les chefs de groupe les plus intégrés dans le paysage Lemhar.

« L’EI veut pouvoir reprendre le contrôle des voies de communication au Mali. »

Du côté d’Ansar Dine, le flou qui plane autour de Iyad Ag Ghali donne une certaine autonomie à ses troupes dans le centre du Mali. Les attentats de Décembre sur Kidal revendiqués sur Rimaah Media montrent aussi qu’une nouvelle branche, probablement venue de Libye, semble s’implanter dans le Nord du Mali. Une nouvelle fois, le retour de Libye de combattants touaregs aguerris pourrait changer la relation de pouvoir dans le Nord Mali.

Ces combattants ne peuvent pas se mettre sous la coupe du vieux Iyad malade et isolé. L’éloignement et le manque de confiance dans les messagers handicapent la structure d’Ansar Dine. Les ordres de Iyad (quand ils arrivent !) seraient impossibles à vérifier et donc de plus en plus contestés, voire ignorés.

Devons nous craindre le retour massif annoncé par l’union africaine de 2000 combattants terroristes notamment de Libye ? Oui, très certainement ! Mais il semble que nos forces de sécurité aient déjà anticipé ce retour en préparant une augmentation des interceptions de convois dans le nord. De plus, la population sait maintenant que tôt ou tard tous les groupes armés, aujourd’hui complètement désunis, reviennent dans les négociations et dans le processus de paix (MOC, DDR).

Il est donc possible de donner des informations en toute discrétion sans que les terroristes ne sachent vraiment si les renseignements viennent de l’intérieur de leurs groupes ou de témoins extérieurs. Notre gouvernement l’a bien compris et a réactivé tous ses réseaux du Nord et du Centre du pays. Debout sur les remparts, les maliens sont prêts contre le retour des terroristes !

Auteur : Boubacar Samba

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Categories: Afrique

Mali : Blocage des patrouilles mixtes à Gao : Un compromis serait trouvé

Tue, 03/01/2017 - 10:10

 

La Coopération des Peuples de l’Azawad (CPA) et d’autres groupes armés qui seraient à l’origine du blocage du contingent des combattants de la CMA à l’entrée de la vielle de Gao semblent avoir trouvé un compromis avec l’Etat malien et la Communauté internationale. La CPA devrait déposer hier soir la liste de ses combattants comme prévu dans ledit compromis.

La Coopération était contre le démarrage des patrouilles mixtes à Gao sans leur inclusion dans le processus.

«Nous sommes dans une dynamique de proposer des listes pour permettre le démarrage des patrouilles mixtes à Gao», dixit le Secrétaire Général de la Coopération des Peuples de l’Azawad, Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun, au micro de nos confrères du Studio Tamani.

La liste des combattants de la CPA devrait d’être déposée au plu tard hier soir.   Une fois que ces listes seront déposées et qu’on les invite à fournir des combattants, la Coordination dit qu’il n’y aura plus de problème de leur côté. Les patrouilles mixtes pourront redémarrer. «Ce serait injuste de tenter d’exclure du processus un acteur légal de l’accord. Nous sommes signataires de l’accord du 15 mai et nous sommes signataires au nom des populations, au nom de mouvements armés. Donc, il est tout à fait normal qu’on soit inclus. On nous a entendu et finalement il y a eu un compromis», dit Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun.

Cependant, la CMA dit ne pas pourvoir rentrer dans la ville de Gao sans que certains groupes armés ne soient cantonnés. Et, parmi ces groupes armés, il cite la CPA. La Coordination menace alors de retourner de retourner à Kidal avec ses éléments. Elle donne jusqu’à aujourd’hui à l’Etat malien et à la Communauté internationale le temps de mettre en place toutes les dispositions qui s’imposent.

Ce qui dénote qu’en réalité l’opérationnalisation des patrouilles mixtes à Gao dont la date a été repoussée plusieurs fois a encore des sérieuses difficultés à se concrétiser.

Adama A. Haidara : LE COMBAT

Source : Le Combat

Categories: Afrique

Mali : Quand le RPM se débarrasse de ses élus dérangeants

Tue, 03/01/2017 - 09:30
C’est le 24 décembre dernier que la section de la Commune VI du Rassemblement Pour le Mali (RPM) a fait savoir à l’opinion publique à travers une décision signée de la main de son Secrétaire Général, Dr Moussa Guindo, la suspension de l’Honorable Bafotigui Diallo pour 18 mois. Il pourrait, selon cette même décision, être exclu purement et simplement des rangs du parti dans la Commune VI. La fin de l’année 2016 n’a pas été porteuse de chance pour l’Honorable Bafotigui Diallo. C’est à la veille de Noël même que la décision de sa suspension de la section de la Commune VI lui a été remise. Désormais, et ce jusqu’à 18 mois, il est suspendu de tous les organes et de toutes les instances du RPM en Commune VI du District de Bamako. D’ailleurs, le Bureau politique national du parti a été sollicité pour se prononcer sur une probable exclusion définitive de l’élu.

A l’origine de cette suspension, la section VI accuse l’Honorable Bafotigui Diallo d’avoir refusé de répondre à plusieurs convocations de la commission de discipline. Et, plus grave, il aurait commis un certain Diakité pour soutirer de l’argent à de nombreux groupements de femmes du RPM de Sénou, Yirimadio, Sokorodji, Faladiè et Niamakoro pour un projet qui n’aurait jamais vu le jour. Ce n’est pas tout. Il aurait, en loup solitaire ; donc, sans concertation avec sa section de base, pris des temps d’antennes sur certaines radios libres pour diffamer certains camarades en mission gouvernementale et parlementaire.

En fin, lors des communales dernières, il s’est affiché contre le RPM son parti en soutenant la liste des « indépendants APC ». Et comme crime de lèse majesté, il aurait félicité l’URD, le principal parti de l’opposition, pour sa victoire avant même la proclamation officielle des résultats provisoires. Du côté de l’Honorable Bafotigui Diallo, que LE COMBAT a joint au téléphone, il n’en est rien. Il affirme n’avoir pas été saisi par rapport à la question.

C’est, selon lui, par voix de presse qu’il l’a appris cette décision. Du moment où ni lui physiquement ni sa Sous-section n’ont été saisis conformément aux textes, il ne peut se prononcer sur la question. Il dit attendre de prendre connaissance avec le contenu de ladite décision avant de réagir. Affaire à suivre !

Le fouineur

Source : Le Combat

Categories: Afrique

Mali : JT ORTM du 18 Décembre 2016

Mon, 19/12/2016 - 00:00
Les titres du journal
  1. Maouloud 2016 : des prêches à l’unisson pour la paix
  2. Mali/Guinée Équatoriale : CEIBA, nouvel instrument de coopération
  3. Théâtre des réalités : le dialogue des cultures et des religions

Source : ORTM

Categories: Afrique

Mali : « Le gouvernement malien devra retrouver ses prérogatives sur tout le territoire » du pays, selon le ministre algérien des AE

Sun, 18/12/2016 - 22:43
Ramtane Lamamra, ministre des affaires étrangères algérien Le ministre algérien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale Ramtane Lamamra a estimé dimanche à Oran (ouest du pays) que « le gouvernement malien devra retrouver ses prérogatives sur tout le territoire (du pays) » et ce conformément à l’accord d’Alger signé entre les différentes parties maliennes.

Estimant que le processus de paix au Mali se fait dans de bonnes conditions, le chef de la diplomatie algérienne a fait savoir en marge de la 2éme journée du Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, que « la constitution des unités de forces mixtes par les parties maliennes avec une composante de 600 hommes pour chacune des parties devrait concrétiser sur le terrain la feuille de route de l’accord d’Alger ».

Pour ce faire, M. Lamamra, cité par l’agence officielle APS, a précisé que les premiers groupes de bataillons devraient se déployer prochainement à Gao (nord du Mali) et le reste devra suivre, dans l’espoir que cette dynamique pourrait parvenir au désarmement, à la démobilisation des mouvements armés et à leur réintégration dans les meilleurs délais dans ce pays voisin.

D’autre part, M. Lamamra a estimé que la constitution d’un gouvernement-mouvement politico-militaire au Mali, soutenu également par l’UA, donnera plus d’avantages au processus de paix dans ce pays.

Le gouvernement malien et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) ont signé le 15 mai 2015 à Alger, puis le 20 juin à Bamako, l’accord de paix d’Alger, mettant fin à un conflit armé entre les mouvements séparatistes du nord du pays et le gouvernement de Bamako. Un accord qui a été violé plus d’une fois, sans pour autant qu’il ne soit remis en cause. F

Source: Agence de presse Xinhua
Categories: Afrique

Gambie: Jammeh sera déclaré « renégat » s’il refuse de céder le pouvoir, selon l’opposition

Sun, 18/12/2016 - 21:22

Le président gambien Yahya Jammeh sera déclaré « renégat » si il refuse de céder le pouvoir à la fin de son mandat en janvier, a annoncé dimanche l’opposition gambienne.

« Il perdra sa légitimité constitutionnelle et tout président qui perd sa légitimité constitutionnelle devient un renégat », a déclaré Halifa Sallah, porte-parole de la coalition d’opposition qui a porté le président élu Adama Barrow au pouvoir lors de la présidentielle du 1er décembre. Le 9 décembre, M. Jammeh, qui gouverne la Gambie d’une main de fer depuis 22 ans, a rejeté les résultats de ce scrutin, une semaine après avoir pourtant reconnu sa défaite.

Categories: Afrique

Crise politique en RDC: Kinshasa dans l’expectative après la suspension des négociations

Sun, 18/12/2016 - 21:04

Kinshasa a passé un dimanche calme, dans l’expectative et sous forte surveillance policière et militaire, après la suspension des pourparlers pour sortir de la crise politique en République démocratique du Congo, où le président Kabila achève son mandat mardi sans que son successeur ait été élu.

Toute la journée, les forces de l’ordre ont été déployées en très grand nombre dans cette mégapole de 10 millions d’habitants, selon des journalistes de l’AFP et des témoins.

« On attend de voir ce qui va se passer », a confié Alphonse, contremaître dans une société de nettoyage.

« Ce n’est pas comme d’habitude, on est vraiment inquiet », a expliqué à l’AFP Atine Butela, 25 ans, qui tient un salon de coiffure. « Chacun essaie de faire des provisions parce qu’on ne sait pas ce qui va se passer (…). Si la tendance était bonne, on sentirait un apaisement au niveau de nos cités mais malheureusement ce n’est pas le cas ».

Les sportifs qui s’entraînent chaque dimanche au petit matin près de l’emblématique stade Tata-Raphaël sont venus moins nombreux que d’habitude.

Néanmoins, à une semaine de Noël, les gens ont afflué normalement vers les églises dans ce pays chrétien à 80%.

La RDC traverse une crise politique profonde depuis la réélection de M. Kabila en novembre 2011 lors d’un scrutin marqué par des fraudes massives. Le report sine die de la présidentielle qui devait se tenir cette année a exacerbé les tensions.

Âgé de 45 ans, Joseph Kabila est au pouvoir depuis 2001 et la Constitution lui interdit de se représenter.

Samedi soir, les évêques catholiques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) ont annoncé la suspension de leur médiation en vue d’un accord sur une transition politique jusqu’à l’élection d’un successeur à M. Kabila, qui entend entretemps se maintenir au pouvoir

– Prière pour le Congo –

Ces discussions de la dernière chance n’ont enregistré aucun progrès sur les points qui divisent le plus les deux délégations en présence: d’un côté la majorité et une frange minoritaire de l’opposition qui se sont entendues en octobre sur un partage du pouvoir, de l’autre une coalition autour de l’opposant historique Étienne Tshisekedi, qui rejette cet accord et exige la tenue de la présidentielle en 2017 et l’assurance que M. Kabila ne cherchera pas à briguer un nouveau mandat.

Appelés à Rome pour une visite au pape prévue de longue date, les évêques ont annoncé une reprise des négociations mercredi, après leur retour.

Du Vatican, le pape François a exhorté « tous (les fidèles à) prier afin que le dialogue en République démocratique du Congo se déroule dans la sérénité afin d’éviter toute sorte de violence ».

Le « Rassemblement » de l’opposition avait menacé de jeter la population dans les rues dès le 19 décembre en cas d’échec des négociations pour forcer M. Kabila à quitter le pouvoir.

Il n’a cependant lancé aucun mot d’ordre public en ce sens après la suspension des discussions. Des tracts circulent néanmoins en ville rappelant que le mandat de M. Kabila « est fini » mardi et exhortant à reprendre la capitale congolaise « rue par rue ».

Avant l’ouverture des négociations, les évêques avaient dit craindre que le pays ne sombre dans « une situation incontrôlable » faute d’accord.

La communauté internationale a formulé les mêmes inquiétudes et fait pression sur les deux parties.

L’Union européenne a appelé « au sens des responsabilités de tous afin d’atteindre un accord qui reste à portée de main ».

– ‘Responsabilité historique’ –

De son côté, la Mission de l’ONU au Congo (Monusco) a lancé « un appel au calme et à la retenue », estimant que « les acteurs politiques congolais (avaient) la responsabilité historique de parvenir à un consensus négocié sur la tenue des élections ».

Depuis 2011, des centaines de personnes ont été tuées dans des violences à caractère politique au Congo. Les dernières en date ont fait une cinquantaine de morts à Kinshasa en septembre.

La RDC n’a connu aucune alternance démocratique depuis son indépendance.

État-continent de 70 millions d’habitants, l’ex-Zaïre a été ravagé par deux guerres entre 1996 et 2003, et sa moitié est reste déchirée par les conflits armés.

L’immense majorité de la population vit dans la misère et ses conditions ne font qu’empirer avec la crise économique qui frappe le pays depuis 18 mois.

A Lubumbashi (sud-est) et Goma (est), comme à Kisangani (nord-est), la même ambiance d’incertitude sous fort contrôle sécuritaire qu’à Kinshasa a régné toute la journée, selon des journalistes de l’AFP, alors que la population se préparait à l’entrée en vigueur, à 23h59 (22h59 GMT), de la coupure ou du filtrage des réseaux sociaux ordonné par le gouvernement jusqu’à nouvel ordre.

Categories: Afrique

RDC: un éboulement dans une mine d’or fait au moins 20 morts

Sun, 18/12/2016 - 20:59

Au moins vingt personnes ont été tuées par un éboulement dans une mine d’or de l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a-t-on appris dimanche de source officielle.

« Au moins 20 personnes sont mortes dans un éboulement survenu la nuit de samedi à ce dimanche dans un carré minier à Makungu », dans le sud du Sud-Kivu, a déclaré à l’AFP le ministre des Mines de cette province, Apollinaire Bulindi.

« Ce bilan encore provisoire devrait s’alourdir car beaucoup de gens exploitent en désordre dans cette carrière », a-t-il ajouté, faisant référence aux « creuseurs artisanaux » (mineurs clandestins) qui pullulent sur de nombreux sites miniers congolais.

« Nous (les autorités provinciales, ndlr) ne contrôlons pas cette carrière, ce sont des militaires qui l’exploitent et nous ne savons pas y mettre l’administration minière », a ajouté le ministre.

La mine de Makungu est située dans le territoire de Fizi, près de la frontière avec la province du Tanganyika, à plus de 270 km au sud de Bukavu, capitale du Sud-Kivu.

L’éboulement pourrait avoir été provoqué par des pluies très abondantes.

Pratiquement dépourvu d’infrastructures, le territoire de Fizi est une zone traditionnellement hostile au pouvoir de Kinshasa. Il a abrité pendant longtemps le maquis de Laurent-Désiré Kabila, tombeur en 1997 du dictateur Mobutu Sese Seko et père de l’actuel président congolais Joseph Kabila.

Aujourd’hui, la zone, où l’on trouve de nombreuses mines d’or est le repaire des maï-maï Yakutumba, du nom d’un ancien officier de l’armée régulière qui s’est proclamé « général » et affirme vouloir chasser M. Kabila du pouvoir quand, selon certains rapports d’experts, il se contente surtout de contrôler divers trafics avec la Tanzanie à travers le lac Tanganyika, qui sert de frontière naturelle entre ce pays et le Congo.

– Damnés de la terre –

Les maï-maï sont des milices d’autodéfense généralement constituées sur une base ethnique.

Selon le centre de recherche International Peace Information Service (IPIS), basé en Belgique, la plupart des mines d’or du Fizi sont contrôlées – parfois conjointement – par des maï-maï ou des soldats de l’armée congolaise censés les combattre.

Ruinée par trente ans décennie d’incurie gouvernementale sous Mobutu avant d’être ravagée par deux guerres entre 1996 et 2003, la RDC, au sous-sol fabuleusement riche en matières premières, est un des pays les moins développés de la planète.

L’Etat peine toujours à établir son autorité sur de larges pans de son territoire dans sa moitié est, où sévissent encore une cinquantaine de milices.

La concurrence pour le contrôle des ressources naturelles de la région est un facteur venant ajouter à la complexité des conflits ethniques ou fonciers qui la déchirent depuis plus de vingt ans.

Les « creuseurs artisanaux » se comptent par dizaines de milliers au Congo.

Ces damnés de la terre que la nécessité contraint à travailler pour un salaire de misère généralement avec un équipement rudimentaire et sans la moindre sécurité, étaient estimés il y a quelques années à plus de 130.000 rien que dans l’ancienne province du Katanga (sud-est), dont le mines permettent à la RDC d’être un des premiers producteurs de cuivre de la planète.

Les accidents dans les mines exploitées par des creuseurs artisanaux au Congo sont fréquents et souvent très meurtriers, mais largement sous-documentés compte tenu des endroits extrêmement enclavés où ils se produisent.

Categories: Afrique

Législatives en Côte d’Ivoire: le président Ouattara espère une majorité forte

Sun, 18/12/2016 - 20:11

Les Ivoiriens ont voté dans le calme dimanche pour élire leurs députés dans un scrutin dont le président Alassane Ouattara attend une solide majorité pour achever son deuxième et dernier mandat.

Les bureaux de vote ont fermé peu après 18H00 (locales et GMT) comme prévu et le dépouillement a immédiatement débuté dans ce pays où plus de 6,2 millions d’inscrits étaient appelés à choisir leurs 255 représentants à l’Assemblée nationale parmi 1.337 candidats.

« Le scrutin s’est achevé dans l’ensemble dans le calme », a noté un observateur auprès de l’AFP, notant toutefois « une faible participation un peu partout ».

« Le scrutin se déroule de manière apaisée sur l’ensemble du territoire » s’était auparavant félicité le président Ouattara après avoir voté à Abidjan.

Dans ce scrutin à tour unique, la coalition présidentielle vise la majorité absolue même si elle fait face à de nombreuses candidatures dissidentes et à une opposition.

Cette dernière, qui avait boycotté les précédentes législatives de 2011, espère cette fois faire son retour au Parlement.

Son chef Pascal Affi N’Guessan, dirigeant du Front populaire ivoirien (FPI) de l’ex président Laurent Gbagbo, a voté dans sa ville natale de Bongouanou (150 km au nord d’Abidjan) et appelé les « Ivoiriens à rétablir l’équilibre politique » à l’Assemblée dont l’opposition est absente depuis cinq ans.

Ce scrutin est le premier de la IIIe République ivoirienne, après l’adoption d’une nouvelle Constitution en octobre à l’initiative du président Ouattara, réélu un an auparavant pour un deuxième et dernier mandat.

Les résultats définitifs ne sont pas attendus avant mercredi, mais des résultats provisoires pourraient tomber dès dimanche soir, selon un membre de la Commission électorale indépendante (CEI).

La courte campagne électorale – une semaine – s’est achevée vendredi dans le calme. Mais plusieurs incidents ont eu lieu ces derniers mois (commissariats et gendarmes attaqués) et 30.000 membres des forces de sécurité ont été déployés pour le scrutin.

Le président de la CEI, Issouf Bakayoko, avait souhaité samedi que l’élection se déroule dans « un climat apaisé », appelant candidats et électeurs à éviter « toute violence et toute entrave au libre exercice du choix légitime des autres ».

– Frondeurs –

Plus de 5.000 observateurs étaient accrédités pour le scrutin, a-t-il dit, dont un millier mandatés par l’Union africaine, les pays ouest-africains de la Cédéao, l’Union européenne, ou encore les ambassades des Etats-Unis, de France, etc..

La coalition présidentielle, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix, vise la majorité absolue à l’Assemblée, alors qu’elle doit faire face à des « frondeurs » dans son propre camp, qui participent au scrutin sous l’étiquette d’indépendants.

« Donnez-moi une forte majorité pour me permettre d’accélérer les travaux que j’ai comme objectifs pour les quatre années à venir », avait lancé avant l’élection le président Ouattara, 74 ans, dit « ADO », qui vante son bilan économique pour convaincre les électeurs.

La plupart des observateurs et même certains opposants reconnaissent ses mérites économiques mais son bilan politique est plus mitigé avec une réconciliation nationale encore à parfaire, une justice critiquée et une nouvelle Constitution adoptée après un référendum boudé par l’opposition et qui n’a pas attiré les foules fin octobre.

« ADO » disposait jusqu’ici d’une majorité écrasante à l’Assemblée, l’opposition ayant boycotté les législatives de 2011 à l’issue de la crise post-présidentielle qui avait vu le président Gbagbo refuser de reconnaître sa défaite face à M. Ouattara et plonger le pays dans des violences ayant fait 3.000 morts. L’ancien dirigeant est actuellement jugé par la Cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité.

Cette fois, une partie du FPI, a décidé d’aller aux urnes, « la politique de la chaise vide n’ayant pas porté ses fruits », selon l’ancien Premier ministre Affi Nguessan qui a espéré « mobiliser pour conquérir l’Assemblée nationale ».

Mais l’autre branche du FPI, les « frondeurs » qui se disent fidèles à Laurent Gbagbo, a appelé au boycott.

Si les débats n’ont pas passionné pas au niveau national, la bataille au plan local est parfois vive, ce qui pourrait influer sur le taux de participation.

Categories: Afrique

Eboulement dans une mine d’or de l’est de la RDC: au moins 20 morts

Sun, 18/12/2016 - 19:48

Au moins vingt personnes ont été tuées par un éboulement dans une mine d’or de l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a-t-on appris dimanche de source officielle.

« Au moins 20 personnes sont mortes dans un éboulement survenu la nuit de samedi à ce dimanche dans un carré minier à Makungu », dans le sud du Sud-Kivu, a déclaré à l’AFP le ministre des Mines de cette province, Apollinaire Bulindi.

« Ce bilan encore provisoire devrait s’alourdir car beaucoup de gens exploitent en désordre dans cette carrière », a-t-il ajouté, faisant référence aux « creuseurs artisanaux » (mineurs clandestins) qui pullulent sur de nombreux sites miniers congolais.

« Nous (les autorités provinciales, ndlr) ne contrôlons pas cette carrière, ce sont des militaires qui l’exploitent et nous ne savons pas y mettre l’administration minière », a ajouté le ministre.

La mine de Makungu est située dans le territoire de Fizi, près de la frontière avec la province du Tanganyika, à plus de 270 km au sud de Bukavu, capitale du Sud-Kivu.

L’éboulement pourrait avoir été provoqué par des pluies très abondantes.

Pratiquement dépourvu d’infrastructures, le territoire de Fizi est une zone traditionnellement hostile au pouvoir de Kinshasa. Il a abrité pendant longtemps le maquis de Laurent-Désiré Kabila, tombeur en 1997 du dictateur Mobutu Sese Seko et père de l’actuel président congolais Joseph Kabila.

Aujourd’hui, la zone, où l’on trouve de nombreuses mines d’or est le repaire des maï-maï Yakutumba, du nom d’un ancien officier de l’armée régulière qui s’est proclamé « général » et affirme vouloir chasser M. Kabila du pouvoir quand, selon certains rapports d’experts, il se contente surtout de contrôler divers trafics avec la Tanzanie à travers le lac Tanganyika, qui sert de frontière naturelle entre ce pays et le Congo.

– Damnés de la terre –

Les maï-maï sont des milices d’autodéfense généralement constituées sur une base ethnique.

Selon le centre de recherche International Peace Information Service (IPIS), basé en Belgique, la plupart des mines d’or du Fizi sont contrôlées – parfois conjointement – par des maï-maï ou des soldats de l’armée congolaise censés les combattre.

Ruinée par trente ans décennie d’incurie gouvernementale sous Mobutu avant d’être ravagée par deux guerres entre 1996 et 2003, la RDC, au sous-sol fabuleusement riche en matières premières, est un des pays les moins développés de la planète.

L’Etat peine toujours à établir son autorité sur de larges pans de son territoire dans sa moitié est, où sévissent encore une cinquantaine de milices.

La concurrence pour le contrôle des ressources naturelles de la région est un facteur venant ajouter à la complexité des conflits ethniques ou fonciers qui la déchirent depuis plus de vingt ans.

Les « creuseurs artisanaux » se comptent par dizaines de milliers au Congo.

Ces damnés de la terre que la nécessité contraint à travailler pour un salaire de misère généralement avec un équipement rudimentaire et sans la moindre sécurité, étaient estimés il y a quelques années à plus de 130.000 rien que dans l’ancienne province du Katanga (sud-est), dont le mines permettent à la RDC d’être un des premiers producteurs de cuivre de la planète.

Les accidents dans les mines exploitées par des creuseurs artisanaux au Congo sont fréquents et souvent très meurtriers, mais largement sous-documentés compte tenu des endroits extrêmement enclavés où ils se produisent.

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Eboulement dans une mine d’or de l’est de la RDC : au moins 20 morts

Sun, 18/12/2016 - 18:53

Au moins vingt personnes ont été tuées par un éboulement dans une mine d’or de l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a-t-on appris dimanche de source officielle.

« Au moins 20 personnes sont mortes dans un éboulement survenu la nuit de samedi à ce dimanche dans un carré minier à Makungu », dans le sud du Sud-Kivu, a déclaré à l’AFP le ministre des Mines de cette province, Apollinaire Bulindi.

« Ce bilan encore provisoire devrait s’alourdir car beaucoup de gens exploitent en désordre dans cette carrière », a-t-il ajouté, faisant référence aux « creuseurs artisanaux » (mineurs clandestins) qui pullulent sur de nombreux sites miniers congolais.

« Nous (les autorités provinciales, ndlr) ne contrôlons pas cette carrière, ce sont des militaires qui l’exploitent et nous ne savons pas y mettre l’administration minière », a ajouté le ministre.

La mine de Makungu est située dans le territoire de Fizi, près de la frontière avec la province du Tanganyika, à plus de 270 km au sud de Bukavu, capitale du Sud-Kivu.

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Les sportifs de Kinshasa entre inquiétude et incertitude

Sun, 18/12/2016 - 16:17

Ils courent, boxent, jouent au foot au pied du vétuste stade Tata-Raphaël mais ils sont moins nombreux que d’habitude: comme beaucoup d’habitants de Kinshasa, les sportifs du dimanche vivent entre incertitude et inquiétude, à la veille d’un lundi redouté de tous.

L’opposition au président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, avait menacé de mettre le peuple dans la rue dès le lundi 19 décembre si le chef de l’État n’annonçait pas son départ au terme de son mandat, qui s’achève le lendemain.

Samedi, des négociations entre pouvoir et opposition ont été mises en suspens jusqu’à mercredi. M. Kabila entend rester au pouvoir au-delà du 20 décembre mais l’opposition n’a finalement pas appelé à manifester. Alors que se passera-t-il ce 19 décembre, dont tout le monde parle depuis des mois en RDC ?

Police et armée ont été déployées pour dissuader et prévenir d’éventuels troubles dans la tentaculaire et explosive capitale congolaise (10 millions d’habitants). Mais la population, déjà confrontée à de sanglantes émeutes, reste méfiante.

Autour du stade Tata-Raphaël, l’ancien stade du 20-Mai qui a accueilli en 1974 le célèbre combat de boxe « Rumble in the Jungle » entre Mohammed Ali et George Foreman, quelques centaines de jeunes hommes, et quelques femmes, ont conservé leurs habitudes dominicales.

Mais autour de Jean-Marie, alias « champion Mabanga », le cercle est plus restreint que d’habitude pour courir au rythme de ses slogans: « Ici, on ne vit que pour le ring ! », « Qui t’as dit de venir ici ? Tu sais qu’ici, c’est dur »…

Pour le coach, c’est un jour comme un autre. Et lundi le sera aussi: « Il ne se passera rien », prédit-il, le visage ruisselant de sueur, sa veste de survêtement vert trempée par l’effort.

Tout le monde ne partage pas ses certitudes. « Habituellement, on est 700 ou 800. Aujourd’hui, on doit être moins de 250 », remarque Michel Kabamba, « politologue » qui joue au foot un peu plus loin.

« Les militaires sillonnent la ville, ce qui crée un esprit de crainte. On ne sait pas ce que le peuple est en train de penser. Certains ont déjà fait des provisions, les étrangers ont quitté la RDC avec l’idée que le 19-20 décembre, le pays sera peut-être divisé. Dans l’esprit de beaucoup de Congolais, ce sera une journée de troubles », explique ce trentenaire, un maillot de la sélection nationale sur les épaules.

– Rumeurs –

Beaucoup de Kinois affirment qu’ils resteront chez eux lundi. « Tout le monde a peur parce que selon les rumeurs, la population va sortir. Moi, j’espère que ce sera une journée calme », confie Christian Mvuluzi, un boxeur au visage juvénile.

« On est moins nombreux au stade. Est-ce un signe de ce qui peut arriver demain ? » s’interroge toutefois cet étudiant en électricité au chômage: « Je ne sais qu’une chose, c’est que la Constitution dit que celui qui est en place doit partir. Mais je voudrais une solution dans la tranquillité ».

Les 19 et 20 septembre, en marge d’une manifestation de l’opposition après l’officialisation du report de l’élection présidentielle qui devait avoir lieu cette année, une cinquantaine de personnes avaient été tuées dans des affrontements entre jeunes et forces de l’ordre à Kinshasa.

Émile Kasungo, lui, assure qu’il descendra dans la rue. « Nous sommes le peuple le plus pauvre de la planète mais parmi les pays les plus riches. Depuis 1960, le peuple n’a fait que souffrir », s’emporte cet homme de 39 ans.

« Il n’y a rien qui marche, on meurt de faim, 90% des gens sont au chômage », énumère-t-il, le regard survolté sous sa casquette. « 99% ! » rectifie un autre.

Pour lui, « c’est simple comme bonjour » : « un vrai Congolais doit être dans la rue ! ».

« Champion Mabanga » sortira lui aussi de chez lui, mais pas pour manifester: « Je serai ici. Au stade ».

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RD Congo: une crise politique émaillée de violences

Sun, 18/12/2016 - 15:07

La République démocratique du Congo (RDC) traverse une crise politique liée au processus électoral depuis la réélection contestée de son président Joseph Kabila en 2011.

La crise a été aggravée par la non-tenue de la présidentielle qui devait être organisée cette année, et pour laquelle aucune date n’a été fixée.

– Un projet de réforme enflamme Kinshasa –

Le 17 janvier 2015, l’Assemblée adopte un projet de loi électorale susceptible d’entraîner un report de la présidentielle et permettre à M. Kabila de se maintenir au pouvoir au-delà du terme de son mandat. Le projet de loi contesté lie la tenue des élections législatives et présidentielle aux résultats d’un recensement de la population, qui selon certains analystes, pourrait prendre jusqu’à trois ans.

Du 19 au 22 janvier, des manifestations éclatent à Kinshasa et dans plusieurs autres villes, avant de dégénérer en émeutes et pillages. La contestation est réprimée, et plusieurs dizaines de personnes sont tuées.

L’opposant historique Étienne Tshisekedi lance depuis Bruxelles un appel à chasser le « régime finissant » de l’homme fort de Kinshasa.

Le 25 janvier, le Parlement vote un texte débarrassé de la disposition la plus controversée, sans pour autant complètement rassurer l’opposition, qui y voit d’autres articles susceptibles d’entraîner un « glissement » du calendrier électoral.

En décembre, l’ONU dénonce « des menaces, des arrestations et détentions arbitraires » ayant « ciblé principalement des professionnels des médias, des membres de la société civile et des opposants politiques ».

– Katumbi, candidat à la présidentielle –

Le 4 mai 2016, l’opposant Moïse Katumbi confirme sa candidature à la présidentielle. Le richissime homme d’affaires est passé dans l’opposition en septembre 2015 après avoir démissionné de ses fonctions de gouverneur et quitté le parti présidentiel.

Le 9 puis le 11 mai, il est entendu par la justice pour répondre d’accusations de « recrutement de mercenaires étrangers ». Il avait qualifié ses ennuis judiciaires de « basses manœuvres du pouvoir » destinées à lui « nuire ». Il s’exile à l’étranger.

– Kabila autorisé à rester en fonctions –

Le 11 mai 2016, la Cour constitutionnelle rend un arrêt autorisant M. Kabila à rester en fonction au-delà du terme de son mandat si la présidentielle n’est pas organisée avant le 20 décembre. L’opposition qualifie cette décision « d’imposture ».

Le 10 juin, l’opposition rassemblée près de Bruxelles décide de s’unir au sein d’une nouvelle structure, baptisée « Rassemblement », à l’issue d’un « conclave » à l’initiative d’Étienne Tshisekedi.

Le 31 juillet, ce dernier, rentré quelques jours auparavant après deux ans en Belgique, exige, devant des dizaines de milliers de partisans, la tenue de la présidentielle d’ici la fin de l’année et le départ de Kabila.

– Violences et pillages à Kinshasa –

Les 19-20 septembre, des violences éclatent à Kinshasa entre forces de l’ordre et jeunes, faisant plusieurs dizaines de morts. Les violences sont émaillées de pillages et des incendies criminels visent des bâtiments publics et des permanences de partis de la majorité.

Le « Rassemblement » des principaux partis d’opposition avait appelé à manifester pour signifier à Kabila son « préavis », trois mois avant l’expiration de son mandat, le 20 décembre, et exiger la convocation de la présidentielle avant cette date.

– La présidentielle renvoyée à 2018 –

Le 17 octobre, la majorité et une frange minoritaire de l’opposition signent un accord renvoyant la présidentielle au plus tôt à avril 2018 et assurant le maintien de M. Kabila à son poste jusqu’à la prise de fonctions de son successeur. L’accord est validé lors d’une séance plénière à Kinshasa du « dialogue national ».

Le « Rassemblement », qui avait boycotté ce forum, rejette ses conclusions, exigeant le départ de Kabila à la fin de son mandat.

– Médiation de la dernière chance –

Le 17 novembre, Kabila nomme Samy Badibanga comme Premier ministre.

Le 8 décembre, début de négociations sous l’égide de la Conférence des évêques catholiques du Congo (Cenco) pour trouver un compromis sur la mise en place une transition politique.

Le 12 décembre, de hauts responsables du régime sont sanctionnés par Bruxelles et Washington.

Le 17 décembre, la Cenco annonce la suspension des discussions, faute d’accord, et leur reprise mercredi.

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RDC: Kabila, président jeune et secret interdit de nouveau mandat

Sun, 18/12/2016 - 14:57

Encore jeune président après presque 16 ans de pouvoir en République démocratique du Congo, Joseph Kabila est un chef d’État secret qui ne donne aucun signe de vouloir prendre sa retraite politique alors que s’achève son deuxième mandat censé être le dernier.

Fils de Laurent-Désiré Kabila, chef rebelle ayant fait tomber le dictateur Mobutu Sese Seko, Joseph Kabila, 45 ans, a hérité du pouvoir par succession monarchique après l’assassinat de son père en janvier 2001.

« Avec sa voix timide et sa jeunesse (il n’avait alors que 29 ans), il donnait l’impression, au début d’être un personnage falot », écrit l’historien belge David Van Reybrouck dans un ouvrage de référence sur le Congo.

M. Kabila hérite d’un pays exsangue, déchiré par une guerre terrible entamée en 1998 et qui ne prendra fin qu’en 2003. Le pouvoir central ne contrôle alors guère qu’une partie de l’Ouest et du Sud de la RDC.

Le jeune chef de l’État parle alors l’anglais et le swahili (langue de l’Est africain), s’exprime difficilement en français, la langue officielle du pays, et ne maîtrise pas du tout le lingala, parlé à Kinshasa.

Cette lacune linguistique, sa naissance dans l’Est de la RDC et son enfance en Tanzanie le font percevoir par les habitants de la capitale comme « un homme de l’Est », un « étranger ».

Peu à peu cependant, son habileté politique surprend les diplomates étrangers qui le considéraient comme un pantin aux mains de la vieille garde de son père, dont il s’affranchit progressivement.

Après une transition politique post-conflit difficile où il doit cohabiter avec quatre vice-présidents, il est conforté à la présidence par les urnes en 2006 à l’issue des premières élections libres du pays depuis son indépendance de la Belgique en 1960.

– ‘Taiseux’ –

L’état de grâce ne durera pas longtemps et en 2011, à l’issue d’élections marquées par des irrégularités massives, M. Kabila remporte un deuxième mandat, avec une majorité relative. À Kinshasa, mégapole bouillante de 10 millions d’habitants qui ne l’a jamais aimé, le chef de l’État sortant ne réunit que 16,5 % des suffrages exprimés.

Sa victoire, non reconnue par la majeure partie de l’opposition, plonge le Congo dans la crise politique.

Sur fond de marasme économique, le report sine die de la présidentielle qui devait avoir lieu cette année avant la fin de son mandat le 20 décembre, n’a fait qu’exacerber les tensions alors que la Constitution interdit au chef de l’État de se représenter.

La médiation de la dernière chance patronnée par l’Église catholique pour tenter de trouver un accord permettant d’instaurer un régime de transition politique a été suspendue samedi sans avancée majeure, alors que M. Kabila affiche sa volonté de rester au pouvoir jusqu’à ce qui lui soit trouvé un successeur par les urnes.

Discret, voire « taiseux », selon l’expression d’un ministre, M. Kabila reste très secret, même pour ses proches.

En dépit de progrès incontestables fortement remis en cause par la crise économique qui frappe le pays depuis 18 mois, la RDC reste l’un des États les moins développés et plus corrompus au monde.

La grande pauvreté y est la règle pour la quasi-totalité de ses quelque 70 millions d’habitants, tandis qu’une caste de nantis, hommes d’affaires étrangers, hommes politiques proches ou non du pouvoir se partagent les fruits des immenses richesses naturelles (mines, bois, eau).

– Enfant du maquis –

Né le 4 juin 1971 dans le maquis de Laurent-Désiré Kabila au Sud-Kivu, le jeune Joseph connaît l’exil à 5 ans.

Il passe presque toute sa jeunesse en Tanzanie avant de rejoindre son père en septembre 1996 lorsqu’éclate la première guerre du Congo.

Adjoint, dans la rébellion, de James Kabarebe, l’actuel ministre de la Défense du Rwanda, qui sera chef de l’armée congolaise après avoir participé à l’accession au pouvoir de « Mzee » (le surnom de son père) en 1997, Joseph Kabila est propulsé général-major.

Il part en Chine pour une formation militaire mais rentre précipitamment au début de la deuxième guerre du Congo en 1998.

Petit et avec un léger embonpoint, la fine moustache toujours impeccable, M. Kabila apparaît peu à l’aise dans les cérémonies officielles et semble n’être jamais aussi heureux que lorsqu’il conduit des tracteurs ou engins de chantiers à l’occasion d’inaugurations.

Peu porté sur la littérature, selon un diplomate qui l’a rencontré à plusieurs reprises, il passe pour être plutôt amateur de jeux vidéo, voitures et travaux fermiers.

Marié à une femme de l’Ouest du pays, Olive Lembe Kabila, le président congolais est père d’une adolescente et d’un garçon.

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Côte d’Ivoire: les électeurs aux urnes pour choisir leurs députés

Sun, 18/12/2016 - 14:22

Les Ivoiriens élisaient dimanche leurs députés dans un scrutin dont le président Alassane Ouattara attend une solide majorité pour achever son deuxième et dernier mandat.

Les bureaux de vote ont ouvert souvent avec retard, vers 08h40 GMT au lieu de 08H00 GMT dans ce pays où plus de 6,2 millions d’inscrits sont appelés à choisir leurs 255 députés parmi 1.337 candidats.

Dans ce scrutin à tour unique, la coalition présidentielle vise la majorité absolue même si elle fait face à de nombreuses candidatures dissidentes et à plusieurs opposants.

« Le scrutin se déroule de manière apaisée sur l’ensemble du territoire » s’est félicité le président Ouattara, après avoir voté à Abidjan.

De son côté, l’opposition qui avait boycotté les précédentes législatives de 2011 espère faire son retour au Parlement.

Son chef Pascal Affi Nguessan, dirigeant du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de l’ex président Laurent Gbagbo actuellement jugé par la Cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité, a voté dans sa ville natale de Bongouanou (150 km au nord d’Abidjan).

Il a appelé les « Ivoiriens à rétablir l’équilibre politique » à l’Assemblée nationale dont l’opposition est absente depuis cinq ans.

Ce scrutin est le premier de la IIIe République ivoirienne, après l’adoption d’une nouvelle Constitution en octobre à l’initiative du président Ouattara, réélu un an auparavant pour un deuxième et dernier mandat.

Les résultats définitifs ne sont pas attendus avant mercredi, mais des résultats provisoires pourraient tomber « dès dimanche soir », selon un membre de la Commission électorale indépendante (CEI).

« J’ai voté pour le changement et le développement de ma commune », a déclaré Fousseni Diabaté, un commerçant de 25 ans du quartier d’Adjamé à Abidjan.

A Bouaké (300 km au nord d’Abidjan), deuxième ville du pays, le scrutin a également démarré avec du retard.

« J’ai voté pour permettre au président ivoirien d’avoir une majorité à l’Assemblée nationale afin de pouvoir appliquer son programme de développement du pays » a expliqué Karim Ouattara, un retraité de 63 ans.

La courte campagne électorale – une semaine – s’est achevée vendredi dans le calme. Mais plusieurs incidents ont eu lieu ces derniers mois (commissariats et gendarmes attaqués) et 30.000 membres des forces de sécurité ont été déployés pour le scrutin.

Le président de la CEI, Issouf Bakayoko, a souhaité samedi que l’élection se déroule dans « un climat apaisé », appelant candidats et électeurs à éviter « toute violence et toute entrave au libre exercice du choix légitime des autres ».

– Frondeurs –

« Plus de 5.000 observateurs (…) ont sollicité et obtenu une accréditation », a-t-il dit, dont un millier ont été mandatés par l’Union africaine, les pays ouest-africains de la Cédéao, l’Union européenne, ou encore les ambassades des Etats-Unis, de France, etc..

La coalition présidentielle, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix, vise la majorité absolue à l’Assemblée, alors qu’elle doit faire face à des « frondeurs » dans son propre camp, qui participent au scrutin sous l’étiquette d’indépendants.

« Donnez-moi une forte majorité pour me permettre d’accélérer les travaux que j’ai comme objectifs pour les quatre années à venir », a lancé le président Alassane Ouattara, 74 ans, dit « ADO », qui vante son bilan économique pour convaincre les électeurs.

La plupart des observateurs et même certains opposants reconnaissent ses mérites économiques mais son bilan politique est plus mitigé avec une réconciliation nationale encore à parfaire, une justice critiquée et une nouvelle Constitution adoptée après un référendum boudé par l’opposition et qui n’a pas attiré les foules fin octobre.

« ADO » disposait jusqu’ici d’une majorité écrasante à l’Assemblée, l’opposition ayant boycotté les législatives de 2011 à l’issue de la crise post-présidentielle qui avait vu le président Gbagbo refuser de reconnaître sa défaite face à M. Ouattara et plonger le pays dans des violences ayant fait 3.000 morts.

Cette fois, une partie du FPI, a décidé d’aller aux urnes, « la politique de la chaise vide n’ayant pas porté ses fruits », selon l’ancien Premier ministre Affi Nguessan.

« La bataille à venir, c’est de mobiliser pour conquérir l’Assemblée nationale », a-t-il annoncé.

Mais l’autre branche du FPI, les « frondeurs » qui se disent fidèles à Laurent Gbagbo, a appelé au boycott.

Le taux d’abstention sera regardé de près. Selon de nombreux observateurs, le nombre de votants devrait être à la hausse, car si les débats ne passionnent pas au niveau national, la bataille au plan local est parfois brûlante.

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RDC: forte surveillance militaire après la suspension des pourparlers

Sun, 18/12/2016 - 12:48

Kinshasa était dans l’expectative dimanche, sous forte surveillance policière et militaire, après la suspension des pourparlers pour sortir de la crise politique en République démocratique du Congo, où le président Joseph Kabila achève son mandat mardi sans que son successeur ait été élu.

En milieu de matinée, les barrages routiers nocturnes avaient été levés mais les forces de l’ordre étaient déployées en nombre dans certains bastions d’opposition ou quartiers chauds de cette mégapole de 10 millions d’habitants, selon des journalistes de l’AFP et des témoins.

« On attend de voir ce qui va se passer. Eux (les politiciens), ils sont bien, mais c’est nous, le petit peuple qui souffre », a déclaré Alphonse, contremaître dans une société de nettoyage, renvoyant dos-à-dos pouvoir et opposition.

Les sportifs qui s’entraînent chaque dimanche au petit matin près de l’emblématique stade Tata-Raphaël étaient moins nombreux que d’habitude.

Les gens ont afflué normalement vers les églises dans ce pays qui compte environ 80 % de chrétiens et où la religion occupe une place importante.

La RDC traverse une crise politique profonde depuis la réélection de M. Kabila en novembre 2011 lors d’un scrutin marqué par des fraudes massives. Aucune élection au scrutin direct n’a eu lieu depuis lors et la présidentielle qui devait se tenir cette année n’a pas été organisée.

Âgé de 45 ans, M. Kabila a accédé au pouvoir par succession héréditaire après l’assassinat de son père, Laurent-Désiré Kabila, en 2001, avant d’être élu en 2006 lors des premières élections libres organisées dans le pays depuis son indépendance de la Belgique en 1960. La Constitution lui interdit aujourd’hui de se représenter.

Samedi soir, les évêques catholiques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) ont annoncé la suspension des négociations qui se tenaient sous leur égide pour tenter de trouver un accord ouvrant la voie à une transition politique jusqu’à l’élection d’un successeur à M. Kabila, qui entend entretemps se maintenir au pouvoir.

Ces discussions de la dernière chance n’ont enregistré aucun progrès sur les points qui divisent le plus les deux délégations en présence : d’un côté la majorité et une frange minoritaire de l’opposition qui se sont entendues en octobre sur un partage du pouvoir, de l’autre une coalition rassemblée autour de l’opposant historique Etienne Tshisekedi, qui rejette cet accord et exige la tenue de la présidentielle en 2017 et l’assurance que M. Kabila ne cherchera pas à briguer un nouveau mandat.

– ‘Sens des responsabilités’ –

Appelés à Rome pour une visite au pape François prévue de longue date, les évêques ont quitté Kinshasa samedi soir et annoncé une reprise des négociations mercredi, après leur retour.

Le Rassemblement d’opposition constitué autour de M. Tshisekedi avait menacé de jeter la population dans les rues dès le 19 décembre en cas d’échec des négociations pour forcer M. Kabila à quitter le pouvoir.

Elle n’a cependant lancé aucun mot d’ordre public en ce sens après la suspension des discussions, alors que la communauté internationale, Occidentaux en tête, appelle avec insistance les deux parties à s’abstenir de mettre de l’huile sur le feu.

« Les gens attendent les conclusions de la Cenco ou que Tshisekedi parle », dit à l’AFP un responsable associatif dans un quartier populaire alors que des tracts circulent en ville rappelant que le mandat de M. Kabila « est fini » mardi et exhortant à reprendre Kinshasa « rue par rue, quartier par quartier (…) jusqu’à ce qu’on reprenne toute la RDC ».

Avant l’ouverture des négociations, les évêques avaient dit craindre que le pays ne sombre dans « une situation incontrôlable » faute d’accord politique.

La communauté internationale a formulé les mêmes inquiétudes.

L’ Union européenne, qui a annoncé lundi des sanctions financières contre sept responsables sécuritaires congolais qu’elle accuse de violations graves des droits de l’homme, a appelé dans la nuit « au sens des responsabilités de tous afin d’atteindre un accord qui reste à portée de main (…) pour permettre, dans les plus brefs délais, la tenue d’élections transparentes et crédibles ».

Les 19 et 20 septembre, une cinquantaine de personnes avaient été tuées à Kinshasa lors d’affrontements entre jeunes et forces de l’ordre en marge d’une manifestation « d’avertissement » au chef de l’État.

La RDC n’a connu aucune alternance démocratique depuis son indépendance.

État-continent de 70 millions d’habitants, l’ex-Zaïre a été ravagé par deux guerres entre 1996 et 2003. L’immense majorité de la population vit dans la misère et ses conditions ne font qu’empirer avec la crise économique qui frappe le pays depuis 18 mois.

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Mali : Communiqué final issu des concertations internes de la CMA.

Sun, 18/12/2016 - 12:14

La Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), conformément aux dispositions de sa charte a tenu les 14, 15 et 16 décembre 2016 à Kidal une rencontre de concertation de ses organes. La rencontre a pour objectif d’évaluer le fonctionnement des structures de la CMA et de faire l’état de la mise en œuvre de l’accord pour la paix issu du processus d’Alger dix huit mois après sa signature.

A l’issue de ses travaux, le Comité Directeur a procédé et ce conformément à la charte, à la désignation de Monsieur Alghabbass AG INTALLA, Secrétaire Général du Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad (HCUA) comme Président en Exercice de la CMA, succédant ainsi à Monsieur Bilal AG ACHERIF en fin de mandat de six mois. S’agissant de l’évaluation du fonctionnement de la CMA, la rencontre a procédé à la relecture des textes régissant les différents organes en vue de leur redynamisation.

La rencontre a recommandé de privilégier le dialogue et la concertation comme moyen de règlements des conflits et de tout autre différend entre les azawadiens. Elle a en outre recommandé une plus grande représentativité des femmes et des jeunes dans la gestion des affaires de la CMA. Quant à l’évaluation de l’accord, la rencontre a regretté le manque d’avancée concrète dans sa mise en œuvre et l’amenuisement de l’espoir qu’il avait suscité chez les populations locales. Elle a fortement recommandé aux Parties prenantes de prendre des mesures urgentes pour sauver cet accord dans l’intérêt supérieur de la paix.

La rencontre condamne fermement les exactions et spoliations de biens dont ont été victimes les populations civiles de la part des milices progouvernementales. Enfin, la rencontre appelle la médiation internationale avec la République Algérienne Démocratique et Populaire comme Chef de file à prendre des initiatives constructives pour la mise en œuvre diligente de l’accord. Kidal, le 16 décembre 2016.

La rencontre.

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Mali : Coordination des Mouvements de l’Azawad: Communiqué N°19/CMA/2016 relatif au lancement de la patrouille mixte du MOC de Gao .

Sun, 18/12/2016 - 12:08

La Coordination des Mouvements de l’Azawad note avec satisfaction l’operationnalisation du MOC de Gao avec le début du déploiement de la patrouille mixte du dit MOC.

Des combattants de la CMA, lors du Forum pour la réconciliation, à Kidal, le 28 mars 2016.
© STRINGER / AFP

La CMA tient à préciser qu’elle participera à cette importante et concrète étape de la mise en œuvre des Patrouilles Mixtes et assure que ses combattants devant participer à ce bataillon sont actuellement regroupés dans deux points (Ber et Kidal) et rejoindront Gao dans les jours à venir. Le retard accusé n’est nullement imputable à une réticence quelconque, il s’explique par des réglages sécuritaire et logistique qui ont été effectués en collaboration avec la Minusma pour assurer un transfert sécurisé des combattants de leurs points de regroupement vers Gao.

La CMA, comme à son habitude, respectera tous les engagements auxquels elle a souscrits dans le cadre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du Processus d’Alger. Kidal le16 Décembre 2106. Pour la CMA: Almou AG Mohamed.

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Soudan: Béchir met en garde après de nouveaux appels à manifester

Mon, 12/12/2016 - 12:24

Le président soudanais Omar al-Béchir a prévenu lundi que toute tentative visant à renverser son régime serait sévèrement réprimé, alors que de nouveaux appels étaient lancés pour protester contre la politique du gouvernement.

Des militants ont appelé à une nouvelle grève de deux jours, les 19 et 20 décembre, dans tout le pays pour protester contre la décision du gouvernement d’augmenter les prix notamment des médicaments.

« Nous avons entendu ces derniers jours des appels à renverser le régime lancés par des personnes cachées derrière leurs claviers », a déclaré devant des partisans rassemblés dans la ville de Kasala (est) le président Béchir, au pouvoir depuis un coup d’Etat militaire en 1987.

« Nous leur disons: +si vous voulez renverser le régime, faites-nous face directement dans la rue+. Je vous défie de descendre dans la rue ». « Mais vous ne viendrez pas car vous n’avez pas oublié ce qui s’est passé … Ce régime ne sera pas renversé par des claviers et (l’application) Whatsapp », a prévenu le président lors de son discours retransmis à la télévision.

Il faisait allusion aux heurts sanglants qui avaient opposé manifestants et forces de l’ordre en 2013 à l’occasion d’une précédente hausse des prix consécutive à une réduction des subventions. Ils avaient fait près de 200 morts selon des organisations de défense des droits de l’Homme, moins de 100 selon le gouvernement.

Plusieurs manifestations ont eu lieu ces dernières semaines au Soudan contre la hausse de 30% des prix du pétrole et du diesel, annoncée début novembre, et la dépréciation de la livre soudanaise, qui ont entraîné une augmentation des prix de nombreux produits, notamment des médicaments. Ces rassemblements ont été rapidement étouffés par la police anti-émeute.

Des militants de l’opposition appellent à présent sur les réseaux sociaux et les applications telles que Whatsapp à une nouvelle grève générale et à des manifestations les mêmes jours à Khartoum et dans d’autres villes pour « renverser le régime ».

Un appel similaire pour une grève de trois jours fin novembre avait été partiellement suivi, des employés du secteur privé ayant observé l’arrêt de travail mais par les fonctionnaires.

Les services de sécurité ont arrêté ces dernières semaines plusieurs figures et activistes de l’opposition pour tenter d’empêcher la tenue de manifestations.

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