La cérémonie a enregistré la présence des notabilités du quartier, des militaires.
Les producteurs du coton menacent de prendre en otage le marché de la vente du coton de cette année si l’Etat ne s’assume pas face à la vive tension qui règne au sein des coton cultivateurs. Pour certains, « il n’y aura pas de vente de coton au Mali tant que la Confédération des Sociétés coopératives des Producteurs de coton (C-SCPC) est dirigée par deux bureaux parallèles « . A savoir celui du président sortant, Bakary Togola et celui de son rival Bakary Koné, membre de la Fédération régionale des producteurs de coton de Koutiala. Au cours du meeting du Collectif des coton-cultivateurs du Mali, tous les intervenants ont chanté la même chanson sur le déroulement des faits. A les entendre, la division des producteurs de coton est partie de l’assemblée générale élective de la Confédération des Sociétés coopératives des Producteurs de coton (C-SCPC), tenue le 10 juillet 2021, avec la double candidature du président sortant, Bakary Togola et celle de Bakary Koné. a les entendre, à l’issue du vote, qui n’a pas été supervisé par le ministère de tutelle (le ministère de la Santé et du Développement social) et n’a observé aucun respect du texte de l’OHADA, les deux candidats se sont proclamés gagnants des élections. Depuis, les deux homonymes n’ont cessé de s’invectiver.
Assemblée élective non autorisée
Avant la tenue de cette Assemblée générale élective, le ministère de la Santé et du Développement social avait, en date du 8 juillet 2021, adressé une correspondance aux gouverneurs des régions de Koutiala et de Sikasso, demandant » l’arrêt de tout le processus de renouvellement de bureaux dans les organes régionaux des fédérations des sociétés coopératives de coton, en raison du climat social tendu dans la zone CMDT de Koutiala « . Dans sa lettre du 8 juillet dernier, dont L’Indépendant a pu se procurer une copie, le ministère rappelle qu’il avait déjà adressé une première correspondance, le 11 mars 2020 aux mêmes autorités administratives régionales, suggérant » une suspension du processus de renouvellement des organes des sociétés coopératives, des unions de secteurs, des fédérations et confédération des sociétés coopératives de producteurs de coton du Mali « . Le document note aussi qu’avec la tenue, le lundi 5 juillet 2021, à Koutiala » d’une Assemblée générale non autorisée » pour la mise en place de la Fédération régionale des sociétés coopératives de producteurs de coton et vivriers, il avait invité les gouverneurs des régions » à veiller à ce qu’aucune opération de renouvellement n’intervienne dans les différentes circonscriptions respectives et d’en informer les acteurs concernés afin de préserver le climat social « .Le Gouverneur de la région de Koutiala indexé
Selon certains producteurs de coton, intervenant lors du meeting, « si ce n’était l’implication du gouverneur de la région de Koutiala, cette Assemblée générale, non autorisée par le ministère de tutelle, n’aurait pu avoir lieu « . C’est pourquoi, ils accusent et indexent la première autorité administrative pour avoir laissé certains organiser librement ce rassemblement, qui a conduit à la division des producteurs de coton. Alors, pour redorer l’image des coton cultivateurs et pour une réussite totale de la Transition, les producteurs, regroupés au sein d’un Collectif, interpellent le président de la Transition, Colonel Assimi Goïta et son Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, à dissiper immédiatement ce climat social tendu dans la zone CMDT de Koutiala et autres du Mali. Pour ce faire, ils réclament la « suspension des deux bureaux parallèles et la mise en place d’un Collège Transitoire avant la vente du coton « . Faute de quoi, ils menacent de prendre en otage le marché de la vente du coton de cette année. » Nous répétons encore ici pour qu’Assimi Goïta l’entende bien, si l’Etat ne s’assume pas face à la vive tension qui règne au sein des Coton-cultivateurs, il n’y aura pas de vente de coton au Mali cette année, tant que la Confédération des Sociétés Coopératives des Producteurs de Coton (C-SCPC) est dirigée par deux bureaux parallèles « , ont-ils averti. Daouda SANGARE Source: l’Indépendant
03 mars 2021 : L’Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP), regroupant des journalistes d’investigation à travers le monde entier, publie les résultats d’une enquête citant Apolinaire Compaoré, représentant de Philip Morris, comme un « contrebandier et un financier potentiel du terrorisme dans la région du Sahel. 10 mars 2021 : Le journal “L’Evénement”reprend les éléments de l’enquête dans laquelle Apolinaire Compaoré est cité dans une affaire l’incriminant de financer les groupes terroristes au Sahel. 15 mars 2021 : la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest (CENOZO) fait paraitre sur son site un article avec un titre qui ne laisse aucune place au doute : Contrebande de cigarettes : Apolinaire Compaoré au cœur d’un trafic à la croisée d’intérêts terroristes. 23 mars 2021 : Apolinaire Compaoré fait une première sortie publique pour protester contre les insinuations contenues dans l’enquête du réseau de journaliste. 24 mars 2021 : l’information sur l’implication supposée d’Apolinaire Compaoré dans le trafic illégal de cigarette et le financement présumé du terrorisme est repris par TV5 monde donnant à cette information un plus grand retentissement 12 avril 2021 : le Conseil d’informations et de suivi des actions du gouvernement (CISAG) condamne ce qu’il qualifie « d’allégations sans preuves » contre l’homme d’affaire burkinabè. 17 mai 2021 : Apolinaire Compaoré sollicite le Médiateur du Fasopour prouver son innocence. Cette dernière le rassure de son soutien. 29 juin 2021 : le balai citoyen, une organisation de la société civile, porte plainte contre le gouvernement burkinabè afin que la justice se saisisse de l’affaire Apolinaire Compaoré accusé de financement de groupes terroristes afin que la lumière soit faite sur cette question. 06 aout 2021 : le groupe d’expert de l’ONU pour le Mali publie son rapport définitif dans lequel il est clairement stipulé qu’Apolinaire Compaoré n’a rien avec ni avec la contrebande de cigarettes, ni avec le financement du terrorisme dans la sous-région. Cette publication du groupe d’experts des nations unies met fin à un long feuilleton dont la finalité, on peut maintenant l’affirmer sans ambages, était de salir la réputation de l’homme d’affaires burkinabè. BELEM OUMAR THOMSON L’INCONTOURNABLE WATSAP : 0033785858587 Source : L’Express Du Mali
selon Docteur Brahima Diarra, SEGAL du SYNAPHARM, « Considérant les multiples tractations de notre syndicat pour le paiement des factures échues depuis 3 mois sans succès et le refus de la tenue d’une réunion paritaire avec la CANAM et ses OGD pour discuter sérieusement de ce point ; Nous, Syndicat National des Pharmaciens du Mali (SYNAPHARM) s’associe à la douleur des pharmaciens titulaires des structures privées de santé (officines de pharmacies et laboratoires d’analyses biomédicales) qu’ont de la peine à prendre en charge les malades pour raison de stock en médicaments et en réactifs » . Le SYNAPHARM après avoir pris l’opinion nationale à témoin, déclare ne pouvoir « rester dans l’inaction et la complaisance pour assister à la faillite généralisée de ses structures privées de santé ». Par conséquent le syndicat après de multiples tractations, décide de la « suspension du service AMO dans toutes les officines de pharmacie et laboratoire d’analyses biomédicales privés sur toute l’étendue du territoire national à partir du lundi 13 Septembre 2021 à minuit jusqu’à nouvel ordre ».
LA CAISSE NATIONALE D’ASSURANCE MALADIE (CANAM) RASSURE
En réaction au communiqué du SYNAPHARM, le directeur General de la Caisse Nationale d’assurance Maladie (CANAM), le médecin général de brigade Boubacar Dembélé a tenu à rassurer les bénéficiaires du service AMO, et donner d’amples explications quant aux réels problèmes qui minent le système de l’assurance Maladie Obligatoire. En effet, selon le Directeur Général : « Depuis plusieurs mois, la CANAM est en train de travailler dans le cadre de la bascule complète vers ACTIV PREMIUM, un nouveau système d’information intégré de types web services plus performant et répondant à ses besoins actuels, surtout dans un contexte d’évolution continue des nouvelles technologies de maitrise des risques du régime ». Il a expliqué que ce nouveau système d’information vise, entre autres, à « dématérialiser les feuilles de soins ; optimiser les délais de règlement des prestataires conventionnés ; assurer la traçabilité des transactions du système d’information de l’AMO ; assurer la maitrise des ressources et des dépenses du régime de l’AMO ; dématérialiser et sécuriser l’authentification du bénéficiaire des prestations AMO ». Poursuivant son explication, Le directeur a expliqué l’enjeu autour de cette modernisation du système : « Avec l’ancien système, bâti autour du progiciel ESQUIF, la fraude était monnayée courante : fraude à l’identité, fraude documentaire, fraude aux prestations, paiement de factures indu. La lutte contre la fraude est donc impérative pour la CANAM et ses partenaires. ACTIV PREMIUM a permis à l’Organisme de remplacer les cartes AMO sans photo par des cartes à puce à identification biométriques », a-t-il déclaré. Avec la mise en service du nouveau système, Mr Dembélé a expliqué que certes des difficultés existent, mais la volonté de les aplanir est là, du côté de la CANAM et des OGD. Ainsi, a-t-il ajouté, « la CANAM, les OGD (Organismes Gestionnaires Délégués), le SYNAPPO (Syndicat National des Pharmaciens d’Officines Privées) et les syndicats des pharmaciens s’étaient donnés un délai de 15 jours pour plus de visibilité ». Selon le directeur Général de la CANAM, beaucoup de difficultés qui rendaient impossible le démarrage de ACTIV PREMIUM ont été résolues, notamment par : la mise à disposition d’ordinateurs portables aux OGD ; l’aménagement de la salle de formation de l’INPS en salle de saisie ; l’amélioration du débit de connexion internet ; la formation des agents liquidateurs des OGD ; l’installation d’interface permettant les échanges de données entre le logiciel Activ Premium et le système de paiement de l’INPS et le lancement du batch trois fois par jour. « Les efforts louables que fournissent les Organismes Gestionnaires Délégués (INPS, CMSS), le SYNAPPO, le Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens et de tous les autres partenaires sont indéniables dans la bonne marche de l’AMO en attendant l’opérationnalisation du Régime d’Assurance Maladie (RAMU) qui couvrira plus de 80% de la population malienne », a-t-il déclaré. Le Médecin Général de Brigade Dembélé a déclaré que « La CANAM suit avec intérêt le règlement des factures des prestataires de soins en général et des officines de pharmacie privées en particulier. La Direction Générale de la CANAM donne l’assurance aux assurés de la continuité du service AMO dans toutes les officines de pharmacie, les structures sanitaires et les laboratoires d’analyses biomédicales sur toute l’étendue du territoire » a-t-il conclu. ALPHAGALO Source: NOUVEL HORIZON
Selon notre source, ces actes ignobles sont arrivés ce mardi, le 31 aout dans la nuit, aux environs de 22 heures : « Les terroristes, les damnés de Dieu, ni foi, ni loi ont laissé des trous au milieu du pont de Yawakanda. Ils ont mis un explosif pour faire exploser le pont. », a déclaré notre source. Elle nous expliqua que ce pont est la voie principale qui lie la ville de Sévaré et celle de Bandiagara : « Leur objectif est toujours faire plus du mal à des populations du pays Dogon. Sinon, cette destruction du pont de Yawakanda intervient à moins de deux semaines après celle du pont de Songho. ». Les terroristes ont expressément saboté le pont de Songho afin d’atteindre leur objectif qui est de terroriser les(…) ALPHAGALO Source: NOUVEL HORIZON
De la tribune, les marcheurs sont passés par la maison du peuple avant de se diriger vers le marché qu’ils ont traversé et avant d’emprunter la voie de Maguiraga Kouda jusqu’au pond de ATTbougou situé à une centaine mètres du Gouvernorat ou les attendaient le Gouverneur Aly Anadji.
Sidi Dicko, le porte parole des Jeunes Hamalistes initiateurs de cette marche a dans déclaration remise au gouverneur, réaffirmé leur attachement à la souveraineté et à la stabilité de l’unité et l’intégralité du territoire. Tout en réaffirmant par la même occasion le soutien du chérif de Nioro à la prolongation de transition eu égard aux nombreuses déclarations du président de la transition colonel Asimi Goita pour le respect du délai de la transition.
C’est sur un ton d’éclat de sursaut national et patriotique que Sidi Dicko a évoqué les causes profondes des précédentes crises socio politiques qui dit –ils assaillent le Mali depuis 2012, raison pour laquelle selon lui, eux les jeunes Hamallistes soutiennent le Cherif Bouyé Haidara qui souhaite que cette transition soit prolongée de 18 à 36 mois dans l’espoir que ce délai permettra d’améliorer les conditions socio, politiques et sécuritaires du pays . Poursuivant, il a fait savoir que ce soutien à la prorogation de la transition qu’ils ont initié, est soutenue par les jeunes Hamalistes de l’ensemble du Pays et d’ailleurs constituant ainsi un collectif.
« De par nos voix, nous réaffirmons nos soutiens à l’endroit de cette transition dans toutes les actions visant à renforcer la souveraineté et l’intégrité du territoire du Mali » a-t-il laissé entendre.
Après la remise de cette déclaration au Gouverneur de Nioro du sahel, Aly Anadji en présence du Corps préfectoral et des élus de ladite Ville, l’autorité gouvernemental leur a remercié d’avoir respecté leur engagement pour cette marche pacifique et les a promit de transmettre leur doléance a qui de droit.
Terminant cette marche à la Zawiya du Cherif Bouyé Haidara , le guide religieux s’adressant à son auditoire a réaffirmé son soutien sans faille à Assimi et son équipe et a demandé à ce que cette transition soit prolongée de 18 à 36 mois parce que dit-ils , ses nouvelles autorités inspirent confiance pour un Mali de paix tant recherché par ses fils et filles.
Il faut noter qu’à cette marche l’on notait la présence des forces de défenses et de sécurité dont un grand nombre de militaires
Malick Gaye
Source : L’Enquêteur
Messieurs les Présidents des Institutions de la République ;
Ø Monsieur le Ministre de la justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux ;
Ø Monsieur le Ministre de la Refondation de l’Etat chargé des Relations avec les institutions ;
Ø Monsieur le représentant du Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation ;
Ø Monsieur le représentant du Ministère délégué auprès du Premier ministre, chargé des Réformes politiques et Institutionnelles ;
Ø Monsieur le Doyen, Mesdames et Messieurs les Conseillers et Monsieur le Secrétaire Général de la Cour Constitutionnelle ;
Ø Monsieur le Recteur de l’Université des Sciences Juridiques et Politiques de Bamako ;
Ø Monsieur le Président de la Maison de la Presse ;
Ø Monsieur le Président de l’Association Malienne de Droit Constitutionnel ;
Ø Monsieur le Maire de la Commune IV du District de Bamako ;
Ø Monsieur le Coordinateur du Cadre de Concertation des Directeurs de Publication ;
Ø Madame Monsieur les représentants de la MINUSMA ;
Ø Honorables invités ;
Ø Mesdames et Messieurs ;
Ø En vos rangs et qualités respectifs ;
Je voudrais, Mesdames et Messieurs, remercier chacune et chacun de vous, pour votre présence à la présente cérémonie que la Cour Constitutionnelle du Mali organise en partenariat avec le Cadre de Concertation des Directeurs de Publication du Mali.
Au nom de tous mes collègues et de tous les membres de la Cour Constitutionnelle et en mon nom propre, je vous prie d’accepter notre profonde gratitude et notre sincère reconnaissance.
Je suis très heureux de cet accompagnement de qualité qui constitue pour mes collègues et moi, la manifestation d’un grand intérêt aux travaux de notre institution, mais aussi, une interrogation, sur notre vision nouvelle, nos valeurs et nos vertus, notre éthique, nos capacités et aptitudes à accompagner le changement politique en cours, sans bien sûr, reniement du Droit et de la Justice.
Messieurs les Présidents d’Institution,
Messieurs les Ministres,
Distingués invités et participants,
Après la prise de nos fonctions à la Cour Constitutionnelle et conformément aux bonnes pratiques en cours, nous avions voulu commanditer un audit institutionnel et organisationnel, afin d’évaluer d’une part, le cadre juridique en déterminant les dispositions législatives et réglementaires inadaptées, incomplètes ou désuètes ou aux applications extrêmement sensibles, et d’autre part, la structure organisationnelle relative aux fonctions support. Par manque de moyens financiers cette activité absolument importante pour tracer notre vision et nos lignes de force dans la conduite de la gestion institutionnelle et juridictionnelle de la Cour Constitutionnelle n’a pu se réaliser.
Les résultats attendus de cet audit auraient été certainement entre autres la mise en place d’une stratégie de communication et son plan d’actions.
Monsieur le Président de la Maison de la Presse,
Monsieur le Coordinateur du Cadre de Concertation des Directeurs de Publication,
Nous avons voulu cette journée d’échange avec les femmes et les hommes des médias sur le thème général « Les pouvoirs des Cours Constitutionnelles Africaines en matière électorale » pour engager une nouvelle politique de communication institutionnelle qui concernera, les uns après les autres, tous les acteurs et observateurs du contentieux électoral. Pour ce qui est de la communication juridictionnelle, elle est déjà réalisée par les arrêts rendus par la Cour.
En effet, un Arrêt rendu par une Cour Constitutionnelle, au-delà de la décision qu’elle impose, est aussi un outil de communication.
Mesdames et Messieurs,
Nous sommes tous d’accord que dans une République qui fonctionne sur la base d’un système et de mécanismes démocratiques, et, se fonde, sur un Etat de Droit, la Constitution est la norme supérieure de l’ordonnancement juridique. Comme un Dieu vivant, tout part d’elle et tout devrait se conformer à elle. En dehors d’elle, et bien sûr du bloc de constitutionnalité qui en constitue partie intégrante, toute activité politique ou publique, individuelle ou collective, tombe dans l’illégalité la plus absolue.
Monsieur le Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux,
Monsieur le Ministre de la Refondation de l’Etat, Chargé des Relations avec les Institutions,
La réalité et l’effectivité d’un Etat de Droit assurent la puissance nécessaire et la durabilité utile à une Constitution. L’Etat de droit assure la soumission des pouvoirs publics au droit constitutionnel et garantit les droits fondamentaux des citoyens. Plus spécifiquement, l’indépendance des juges et les garanties démocratiques de cette indépendance, constituent une exigence majeure dans un état de droit.
Un inventaire des lieux depuis l’adoption de la Constitution de 1992 à nos jours, serait une excellente chose, car, de cet inventaire pourrait naitre les termes de référence, pour un changement qualitatif de la Cour Constitutionnelle du Mali.
Au Mali, les articles 85 et 86 de la Constitution disposent, je lis :
Article 85 : « La Cour Constitutionnelle est juge de la constitutionnalité des lois et elle garantit les droits fondamentaux de la personne humaine et les libertés publiques.
Elle est l’organe régulateur du fonctionnement des institutions et de l’activité des Pouvoirs Publics ».
Article 86 : « La Cour Constitutionnelle statue obligatoirement sur :
– la constitutionnalité des lois organiques et des lois avant leur promulgation ;
– les règlements intérieurs de l’Assemblée Nationale, du Haut Conseil des Collectivités et du Conseil Economique, Social et Culturel avant leur mise en application quant à leur conformité à la Constitution ;
– les conflits d’attribution entre les institutions de l’Etat ;
– la régularité des élections présidentielles, législatives et des opérations de référendum dont elle proclame les résultats. »
Mesdames et Messieurs, vous noterez avec moi, que cette disposition constitutionnelle, détermine aussi bien les misions que les domaines de compétence de notre Institution, tout en indiquant son positionnement juridictionnel.
Le thème de cette journée d’échange porte spécifiquement, comme on peut le lire sur la dernière énumération des missions de la Cour, je la relis, la répétition étant pédagogique dit-on, « la régularité des élections présidentielles, législatives et des opérations de référendum dont elle proclame les résultats.»
Pour vous donner un aperçu sommaire sur la portée de cette disposition constitutionnelle majeure, et sans entamer les débats, je voudrais juste poursuivre par la lecture de l’article 40 de la Loi organique n°97-010 du 11 février 1997 modifiée, portant loi organique déterminant les règles d’organisation et de fonctionnement de la Cour constitutionnelle, ainsi que la procédure suivie devant elle, je lis :
« Lorsqu’elle fait droit à une requête, la Cour peut selon le cas, annuler l’élection contestée ou réformer les résultats et proclamer le candidat qui a été régulièrement élu. »
Enfin un dernier article (article 165 de la Loi électorale), pardonnez-moi je n’ai pas l’intention de rendre ces échanges trop techniques et scientifiques, donc fastidieux, mais ces dispositions me paraissent utiles. Je lis :
« La Cour Constitutionnelle procède au recensement général des votes, examine et tranche définitivement les réclamations et statue souverainement sur la régularité de l’élection des membres de l’Assemblée nationale. Dans le cas où elle constate l’existence d’irrégularités, il lui appartient d’apprécier si, au regard à la nature et à la gravité de ces irrégularités, il y a lieu de maintenir les dits résultats, soit de prononcer leur annulation totale ou partielle.
Le Président de la Cour Constitutionnelle proclame les résultats définitifs du scrutin en audience solennelle. »
Monsieur le Président de la Maison de la Presse,
Monsieur le Président du Cadre de concertation des Directeurs de Publication,
Mesdames et Messieurs des Médias,
L’exercice de ces compétences dans le cadre de la gestion des dernières élections a suscité une incompréhension généralisée.
Mesdames Messieurs, chers invités,
La communication est de tous les temps un enjeu majeur dans nos démocraties modernes. Dans le champ politique, elle retrouve sa forme la plus emblématique parce qu’elle favorise ou facilite la prise du pouvoir d’Etat.
En effet, on peut noter qu’au cours des dernières décennies, notre société a accompli des grandes avancées dans de nombreux domaines, particulièrement celui de la communication où des progrès considérables ont, en effet, été réalisés aussi bien dans les techniques que dans les moyens utilisés, pour la transcription et la diffusion de l’information. Ce qui a souvent, conduit, à des remises en cause parfois déchirantes des comportements. À l’instar d’autres structures, la Cour constitutionnelle se trouve donc à la croisée des chemins : s’en tenir à sa tradition, avec son corolaire de devoir de réserve, ou, entrer dans la dynamique d’une ouverture médiatique, plus conforme à l’air du temps.
Au regard de cet enjeu, il nous a été donné de constater, que de toutes les Institutions, la Cour Constitutionnelle est la moins bien connue et ainsi dire mal comprise tant de l’opinion publique que de la plupart des professionnels des médias.
Est-ce la raison pour laquelle, on trouve ce qu’on trouve dans la presse ? C’est-à-dire, de façon triviale je m’en excuse, une certaine caricature ou théâtralisation de nos décisions juridictionnelles.
Certainement pas !
Dans tous les cas, nous espérons et c’est l’objectif général de cette journée, que mieux découverte, mieux connue, la Cour Constitutionnelle serait mieux comprise et pourrait être utile, une alliée des médias, sans aucun compromis et dans le respect réciproque de notre indépendance et de votre liberté !
Bien sûr et par ailleurs, nous objectivons que, dans une société dite démocratique il parait acceptable que les décisions juridictionnelles puissent faire l’objet de contestations et de critiques par les hommes politiques, la presse et les universitaires.
En tout état de cause, je voudrais vous dire que cette activité ainsi que de nombreuses autres qui suivront dans le domaine, constitue la rampe de lancement de la politique communicationnelle de la Cour Constitutionnelle du Mali. Je voudrais ici, remercier Monsieur le Ministre de l’Economie et des Finances pour sa grande ouverture d’esprit et son soutien constant.
Il ne sera plus question pour notre institution « de se replier sur elle-même, de se retrancher derrière des « arrêts rideaux », pour dénier le droit à l’information. C’est d’une combinaison entre deux libertés, celle de statuer sur un contentieux électoral avec indépendance et impartialité et celle de bien informer que naitra une meilleure garantie des droits ».
Ainsi, des efforts seront faits pour renforcer ceux déjà accomplis par nos prédécesseurs pour améliorer cette communication par des partenariats, des diffusions d’images, de publications diverses auprès de publics spécialisés ou du grand public à des fins didactiques, de vulgarisation citoyenne etc.
Je partage l’avis de ce grand politologue qui dit « ce sont les carences de nos grandes institutions qui font naitre une certaine forme de presse » et celui plus solennel de Badinter qui affirme, « il y a un progrès à admettre une caméra civilisée dans le prétoire plutôt qu’à subir uniquement des caméras sauvages dans les couloirs. »
Monsieur le Ministre de la Refondation,
Pour atteindre ces objectifs importants d’appropriation de la justice constitutionnelle surtout celle électorale par les citoyens et les médias, des reformes sont indispensables. Mais avant l’élaboration de ces réformes, je ne me situe dans aucun temps, il serait utile d’évaluer et mesurer les procédures appliquées et surtout la méthode, les techniques et procédés par lesquels le juge électoral prend et rend ses décisions.
Nous sommes d’avis et ceci est un phénomène général même dans les démocraties les plus établies que les décisions électorales, surprennent et étonnent, irritent et inquiètent et finalement elles déçoivent.
Malgré tout et sans être dans le déni de la réalité de la Cour Constitutionnelle du Mali, nous exhortons et encourageons la culture de l’indulgence, et de la tolérance, parce que « la qualité de la démocratie c’est certainement la mesure, la modération, c’est le symbole des balances, l’équilibre. Et un équilibre, d’une part, entre le suffrage universel et les droits fondamentaux, et d’autre part, un équilibre entre les pouvoirs constitutionnels » écrivait Rousseau.
Le débat politique actuel sur la Cour Constitutionnelle, est plus que préoccupant. Il est inquiétant parce qu’il donne le sentiment que la Cour Constitutionnelle, « est finalement responsable de la ruine lente de notre démocratie.»
En vérité, les difficultés politiques actuelles, sont en réalité les résultats tangibles d’une gouvernance publique désastreuse, de stratégies de développement aventureuses se basant sur des politiques publiques hasardeuses aux contours de prime à bord insincères et irréels.
Le discours politique de certaines personnalités politiques sur la Cour Constitutionnelle est totalement abscons tant il voudrait selon notre lecture, faire passer le juge électoral pour un acteur politique et les hommes politiques, et, pour des nouveaux juges électoraux.
Et, comme le dit ce moraliste « c’est dans les défauts de l’autre qu’on trouve la justification de sa propre transgression ».
Tocqueville ne disait-il pas à ce sujet, je le cite « les politiques ne se bornaient plus à désirer que leurs affaires fussent mieux faites mais à vouloir les faire eux-mêmes ».
Le contentieux électoral contrairement à la signification réductrice qu’on voudrait lui donner reste une fois de plus l’enjeu majeur des élections. Il est évident, qu’une bonne organisation administrative, matérielle et logistique des élections affaiblirait substantiellement et considérablement, la nature et le volume du contentieux devant le juge électoral.
Il reste tout aussi évident, qu’un seul dossier de contentieux électoral même juridiquement excellemment bien traité, mais ayant fait l’objet d’une communication partisane, sensationnelle et évènementielle pourrait créer le chaos social. En politique, à chacun son champion qui ne doit en aucun cas perdre. On gagne ou on gagne ! La fameuse formule ivoirienne.
Il est de notoriété publique que les sommes d’argent mises en jeu dans ces compétitions sont si importantes que les mauvais perdants sont potentiellement dangereux pour la société.
A juste raison serait-on de dire, les décisions électorales deviennent aujourd’hui, un facteur d’union sacrée d’actions politiques et de grande mobilisation de l’opinion publique et souvent même de la presse, où, nous le savons tous d’une manière générale il n’y a guère une unité de regards qui sont portés sur une élection.
Face à cette situation socio-politique justifiée, l’unique bouclier et le meilleur, pour la Cour Constitutionnelle est en amont et avant la tenue de toute élection, d’informer le peuple par tous les mécanismes et moyens de communication disponibles, sur l’organisation, le fonctionnement, les contraintes, les difficultés, les procédures, les pouvoirs et limites de l’institution.
Dans ce cadre, trois (3) thèmes seront développés par d’éminents juristes choisis par la Cour. Il s’agit :
Le modérateur choisi pour civiliser et rendre utiles les débats est un excellent Avocat, bien connu, défenseur des droits de l’Homme de la première heure, universitaire, reconnu et respecté, j’ai nommé Me Amadou Tiéoulé DIARRA.
Je ne saurais terminer mon propos, sans réitérer mes remerciements de façon singulière à mes homologues Chefs d’Institution, à Messieurs les Ministres KASSOGUE et MAIGA et à l’ensemble des invités et participants qui ont bien voulu honorer par leur présence l’éclat de cette cérémonie.
En souhaitant pleine réussite à nos travaux, je déclare ouverte la journée d’échange des membres de la Cour Constitutionnelle avec les hommes et femmes de médias en partenariat avec le Cadre de Concertation des Directeurs de Publication.
Je vous remercie.
Source : L’Enquêteur
Il convient de rappeler que le CENOU est un Etablissement Public à caractère Administratif (EPA) qui tient deux conseils d’administration dans l’année, une session budgétaire et une session intermédiaire qui se tient à mi-parcours de l’année.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique dans son intervention, a d’abord préconisé aux administrateurs des analyses, des critiques et des suggestions aux fins d’aboutir à des recommandations pertinentes qui permettront au CENOU d’améliorer de façon significative la qualité de ses prestations dans l’accomplissement de sa mission d’assistance aux étudiants pour l’amélioration de leurs conditions de vie et d’études. Selon le Pr Amadou Keïta, le renouveau de l’enseignement supérieur passe par une meilleure gouvernance du sous-secteur dans tous ses compartiments. Il précisera que offrir un enseignement de qualité aux apprenants, surtout améliorer constamment les services sociaux en vue de satisfaire les besoins fondamentaux des étudiants est une obligation, le paiement régulier et à temps de leurs droits financiers ; la garantie d’un logement décent et des conditions de restauration saines ; la possibilité de leur procurer une couverture sanitaire adéquate ; la promotion et la diversification des activités sportives, artistiques et culturelles pour leur épanouissement. « Permettez-moi d’adresser au nom du conseil d’administration et au mien propre, les vives et chaleureuses félicitations au nouveau bureau de coordination des élèves et étudiants du Mali », a-t-il déclaré. Ajoutant que le conseil d’administration nourrit l’espoir que les difficultés récurrentes auxquelles l’espace universitaire est confrontée depuis quelques temps déjà et qui se rapportent à l’insécurité et au non-respect des règlements intérieurs vont être un mauvais et lointain souvenir, a souhaité le ministre. Il a également saisi l’occasion pour rassurer les membres du bureau de coordination de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM) de l’appui et l’accompagnement du département dans l’accomplissement de leur mission de défense des intérêts des élèves et étudiants. Le ministre a encore invité les administrateurs à analyser minutieusement les documents qui leur ont été soumis afin de prendre les décisions appropriées. Tout en espérant que cette 22ème session ordinaire du conseil d’administration du CENOU débouchera sur des mesures qui permettront encore une fois de renforcer davantage les capacités du centre pour l’atteinte de résultats souhaitables.
Alou Badra Doumbia
Source : L’Enquêteur
L’évènement était placé sous la présidence du ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable, Modibo Koné ; du parrain, l’ancien ministre Ousmane Koné ; du ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du Territoire et de la Population, Pr : Bréhima Kamena ; du chef d’Etat-major de la Garde nationale, Elisé Dao et du président de l’ADS, Markatié Daou. Etaient également présents les directeurs et des chefs de canton des Eaux et forêts du cercle de Bla.
Le président de l’ADS, Markatié Daou, a salué les efforts de la Fondation Mali Vert de la famille Kagnassy qui a permis d’instaurer cette initiative depuis 2017 en offrant pour la première édition environ 100 000 pieds.
Selon lui, les habitants de Somasso croient à un nouveau Mali, prônées par les autorités de la transition et pour preuve, les 15 000 pieds pour la présente édition ont été offerts par Yacouba Daou, Datié Daou et d’autres bonnes volontés pour une valeur de plus de trois millions de FCFA comme contribution pour la réhabilitation du couvert végétal de la commune de Somasso.
D’autres bienfaiteurs ont promis des puits pour accompagner le projet comme pour dire que la citoyenneté règne bien à Somasso, terre des Miniankans.
« Cette initiative permet de lutter contre la déforestation, en restaurant les différents massifs forestiers de la Commune, mais aussi à prévenir les litiges fonciers liés à la convoitise des terres par tous les usagers », a indiqué le président de l’ADS, Markatié Daou.
Le président de l’ADS a remercié la Fondation Mali vert, la Société de Gestion Forestière Abdoulaye Halidou Cissé (SGFAHC), le Haut Conseil des Collectivités du Mali et les Établissements scolaires Daouda Bouaré de Bla, qui n’ont ménagé aucun effort pour la réussite de cet événement.
Pour le maire de la Commune de Somasso, Sékou Fané, cette initiative de reboisement qui se déroule chaque mois d’août est ancrée désormais dans la tradition de la Commune de Somasso.
A son avis, « cette journée présente un caractère particulier, non seulement, elle est le revers de l’activité physique du reboisement, mais rehausse également la communication sur la protection de l’environnement et de son réaménagement… ».
Pour sa part, le parrain de l’évènement, Ousmane Koné, ancien ministre, a salué l’engagement de la population de Somasso pour ce qui est du développement local et remercié l’ADS et ses partenaires pour l’honneur fait à sa modeste personne pour parrainer la présente édition.
Quant au ministre de l’Environnement et de l’Assainissement et du Développement Durable, Modibo Koné, il s’est réjoui de cette initiative et félicité cette opération de l’ADS qui cadre avec la Politique Nationale de Reboisement.
« Cette politique met l’accent sur des actions de résilience au changement avec en toile de fond le reboisement ».
Pour lui, ces 15000 pieds que le village de Somasso entend planter au cours de la présente campagne contribueront à renforcer le couvert végétal de notre pays et renforcer la présente campagne de reboisement.
Il a ensuite félicité et encouragé la population à maintenir cette dynamique, qui traduit la cohésion et l’harmonie sociale à Somasso, pour que cet exemple, synonyme d’acte de bravoure, soit reproduit, à travers tout le pays.
Par ailleurs, il a assuré de la disponibilité et surtout l’accompagnement de son département pour la pérennité des initiatives de développement local du genre.
Il a profité de l’occasion pour lancer un appel à la jeunesse de Somasso, aux femmes et surtout aux gardiens de nos forêts que sont les chasseurs, les brigades forestières ainsi qu’aux arboristes à travailler main dans la main pour la préservation de ces aires reboisées, et de nos forêts en général.
Pour rappel, cette Journée de reboisement à Somasso a été agrémentée par des animations folkloriques et les prestations de l’artiste de renommée Mamadou Dembélé dit Dabara et des groupes artistiques locaux.
L’ADS a profité de l’occasion pour faire visiter son foyer, entièrement construit en banco au ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du Territoire et de la Population, Bréhima Kamena, qui a salué cette initiative à sa juste valeur.
Vivement la prochaine édition.
Tahirou Malle, Envoyé Spécial à Somasso
Source : L’Indicateur du Renouveau
Selon la Minusma, au Mali, le second trimestre de l’année a été marqué par une augmentation du nombre de civils affectés par les violations et atteintes aux droits de l’Homme et au droit international humanitaire. « Au total, entre avril et juin, au moins 527 civils ont été tués, blessés ou enlevés/disparus, soit une augmentation globale de plus de 25% par rapport au premier trimestre (421) », précise la mission onusienne au Mali. Ces actes de violences contre les civils se sont déroulés dans le centre et le nord du pays. « Les cercles de Bandiagara, Douentza, Djenne, Koro, Mopti, Niono et Ségou (50%), ainsi que dans ceux de Ansongo et Gao (15%) », explique, dans son rapport, la Minusma.
Pour la Minusma, les violences à l’encontre des civils ont été perpétrées majoritairement par le Jama’at nusrat al-Islam wal Muslimin (JNIM), l’Etat Islamique dans le Grand Sahara (EIGS) et autres groupes similaires, lesquels ont tué, blessé ou enlevé 54 % des victimes enregistrées sur l’ensemble du territoire. Les milices et groupes d’autodéfense à base communautaire seraient responsables de 20% d’actes de violences. Quant aux forces de défense et de sécurité maliennes (FDSM) et aux forces internationales et régionales, le rapport de la Minusma leur attribue respectivement 9% et 6% du nombre total des victimes dénombrées au cours de la période considérée.
En outre, le rapport de la Minusma indique que le JNIM et autres groupes similaires ont continué à renforcer leur emprise territoriale, notamment dans les zones rurales du centre du Mali, avec une extension notable de leurs activités vers des cercles du sud du pays, en l’occurrence Ségou et Sikasso. « Par l’entremise d’accords locaux dits « de non-agression ou de réconciliation », signés sous la contrainte par des communautés assiégées, ces groupes ont aussi pu imposer des restrictions draconiennes à l’exercice de libertés fondamentales, notamment à l’encontre des femmes. A cela, s’ajoute la persistance de violences sur fond de tensions intercommunautaires qui accentuent la fragmentation du tissu social. »
Le jeudi 5 août 2021, lors d’une rencontre avec les médias à Bamako, l’expert indépendant des Nations Unies sur la situation des droits de l’Homme au Mali, Alioune Tine, a interpellé les autorités maliennes par rapport à la violation et aux atteintes des droits humains au Mali. « Je suis très préoccupé par la détérioration grave et continue de la sécurité qui a dépassé un seuil critique. Nous sommes en face de l’État affaibli et impuissant qui assume difficilement son rôle régalien de protection des populations civiles face aux groupes armés. Il est grave de constater également que les populations civiles subissent aussi des violences de la part des forces de défense et de sécurité du Mali qui sont censées les protéger… Cette situation se passe dans les régions les plus touchées par la crise et les conflits. Cela doit absolument changer », a-t-il dit. Pour Alioune TINE, il faut un sursaut national et une volonté inébranlable des autorités maliennes avec le soutien actif de leur partenaire pour restaurer l’autorité de l’Etat et assurer la protection des populations civiles. « Je suis gravement préoccupé par la dégradation rapide et continue de la situation sécuritaire créée par la défaillance des institutions de l’Etat et qui donne lieu à des attaques tout azimut contre les populations civiles par les groupes armés », a-t-il déclaré.
Madiassa Kaba Diakité
Source : Le Républicain
DISCOURS D’OUVERTURE DE MONSIEUR AMADOU OUSMANE TOURE, PRESIDENT DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE DU MALI
Messieurs les Présidents des Institutions de la République ;
Ø Monsieur le Ministre de la justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux ;
Ø Monsieur le Ministre de la Refondation de l’Etat chargé des Relations avec les institutions ;
Ø Monsieur le représentant du Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation ;
Ø Monsieur le représentant du Ministère délégué auprès du Premier ministre, chargé des Réformes politiques et Institutionnelles ;
Ø Monsieur le Doyen, Mesdames et Messieurs les Conseillers et Monsieur le Secrétaire Général de la Cour Constitutionnelle ;
Ø Monsieur le Recteur de l’Université des Sciences Juridiques et Politiques de Bamako ;
Ø Monsieur le Président de la Maison de la Presse ;
Ø Monsieur le Président de l’Association Malienne de Droit Constitutionnel ;
Ø Monsieur le Maire de la Commune IV du District de Bamako ;
Ø Monsieur le Coordinateur du Cadre de Concertation des Directeurs de Publication ;
Ø Madame Monsieur les représentants de la MINUSMA ;
Ø Honorables invités ;
Ø Mesdames et Messieurs ;
Ø En vos rangs et qualités respectifs ;
Je voudrais, Mesdames et Messieurs, remercier chacune et chacun de vous, pour votre présence à la présente cérémonie que la Cour Constitutionnelle du Mali organise en partenariat avec le Cadre de Concertation des Directeurs de Publication du Mali. Au nom de tous mes collègues et de tous les membres de la Cour Constitutionnelle et en mon nom propre, je vous prie d’accepter notre profonde gratitude et notre sincère reconnaissance. Je suis très heureux de cet accompagnement de qualité qui constitue pour mes collègues et moi, la manifestation d’un grand intérêt aux travaux de notre institution, mais aussi, une interrogation, sur notre vision nouvelle, nos valeurs et nos vertus, notre éthique, nos capacités et aptitudes à accompagner le changement politique en cours, sans bien sûr, reniement du Droit et de la Justice. Messieurs les Présidents d’Institution, Messieurs les Ministres, Distingués invités et participants, Après la prise de nos fonctions à la Cour Constitutionnelle et conformément aux bonnes pratiques en cours, nous avions voulu commanditer un audit institutionnel et organisationnel, afin d’évaluer d’une part, le cadre juridique en déterminant les dispositions législatives et réglementaires inadaptées, incomplètes ou désuètes ou aux applications extrêmement sensibles, et d’autre part, la structure organisationnelle relative aux fonctions support. Par manque de moyens financiers cette activité absolument importante pour tracer notre vision et nos lignes de force dans la conduite de la gestion institutionnelle et juridictionnelle de la Cour Constitutionnelle n’a pu se réaliser. Les résultats attendus de cet audit auraient été certainement entre autres la mise en place d’une stratégie de communication et son plan d’actions. Monsieur le Président de la Maison de la Presse, Monsieur le Coordinateur du Cadre de Concertation des Directeurs de Publication, Nous avons voulu cette journée d’échange avec les femmes et les hommes des médias sur le thème général « Les pouvoirs des Cours Constitutionnelles Africaines en matière électorale » pour engager une nouvelle politique de communication institutionnelle qui concernera, les uns après les autres, tous les acteurs et observateurs du contentieux électoral. Pour ce qui est de la communication juridictionnelle, elle est déjà réalisée par les arrêts rendus par la Cour. En effet, un Arrêt rendu par une Cour Constitutionnelle, au-delà de la décision qu’elle impose, est aussi un outil de communication. Mesdames et Messieurs, Nous sommes tous d’accord que dans une République qui fonctionne sur la base d’un système et de mécanismes démocratiques, et, se fonde, sur un Etat de Droit, la Constitution est la norme supérieure de l’ordonnancement juridique. Comme un Dieu vivant, tout part d’elle et tout devrait se conformer à elle. En dehors d’elle, et bien sûr du bloc de constitutionnalité qui en constitue partie intégrante, toute activité politique ou publique, individuelle ou collective, tombe dans l’illégalité la plus absolue. Monsieur le Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Monsieur le Ministre de la Refondation de l’Etat, Chargé des Relations avec les Institutions, La réalité et l’effectivité d’un Etat de Droit assurent la puissance nécessaire et la durabilité utile à une Constitution. L’Etat de droit assure la soumission des pouvoirs publics au droit constitutionnel et garantit les droits fondamentaux des citoyens. Plus spécifiquement, l’indépendance des juges et les garanties démocratiques de cette indépendance, constituent une exigence majeure dans un état de droit. Un inventaire des lieux depuis l’adoption de la Constitution de 1992 à nos jours, serait une excellente chose, car, de cet inventaire pourrait naitre les termes de référence, pour un changement qualitatif de la Cour Constitutionnelle du Mali. Au Mali, les articles 85 et 86 de la Constitution disposent, je lis : Article 85 : « La Cour Constitutionnelle est juge de la constitutionnalité des lois et elle garantit les droits fondamentaux de la personne humaine et les libertés publiques. Elle est l’organe régulateur du fonctionnement des institutions et de l’activité des Pouvoirs Publics ». Article 86 : « La Cour Constitutionnelle statue obligatoirement sur : – la constitutionnalité des lois organiques et des lois avant leur promulgation ; – les règlements intérieurs de l’Assemblée Nationale, du Haut Conseil des Collectivités et du Conseil Economique, Social et Culturel avant leur mise en application quant à leur conformité à la Constitution ; – les conflits d’attribution entre les institutions de l’Etat ; – la régularité des élections présidentielles, législatives et des opérations de référendum dont elle proclame les résultats. » Mesdames et Messieurs, vous noterez avec moi, que cette disposition constitutionnelle, détermine aussi bien les misions que les domaines de compétence de notre Institution, tout en indiquant son positionnement juridictionnel. Le thème de cette journée d’échange porte spécifiquement, comme on peut le lire sur la dernière énumération des missions de la Cour, je la relis, la répétition étant pédagogique dit-on, « la régularité des élections présidentielles, législatives et des opérations de référendum dont elle proclame les résultats.» Pour vous donner un aperçu sommaire sur la portée de cette disposition constitutionnelle majeure, et sans entamer les débats, je voudrais juste poursuivre par la lecture de l’article 40 de la Loi organique n°97-010 du 11 février 1997 modifiée, portant loi organique déterminant les règles d’organisation et de fonctionnement de la Cour constitutionnelle, ainsi que la procédure suivie devant elle, je lis : « Lorsqu’elle fait droit à une requête, la Cour peut selon le cas, annuler l’élection contestée ou réformer les résultats et proclamer le candidat qui a été régulièrement élu. » Enfin un dernier article (article 165 de la Loi électorale), pardonnez-moi je n’ai pas l’intention de rendre ces échanges trop techniques et scientifiques, donc fastidieux, mais ces dispositions me paraissent utiles. Je lis : « La Cour Constitutionnelle procède au recensement général des votes, examine et tranche définitivement les réclamations et statue souverainement sur la régularité de l’élection des membres de l’Assemblée nationale. Dans le cas où elle constate l’existence d’irrégularités, il lui appartient d’apprécier si, au regard à la nature et à la gravité de ces irrégularités, il y a lieu de maintenir les dits résultats, soit de prononcer leur annulation totale ou partielle. Le Président de la Cour Constitutionnelle proclame les résultats définitifs du scrutin en audience solennelle. » Monsieur le Président de la Maison de la Presse, Monsieur le Président du Cadre de concertation des Directeurs de Publication, Mesdames et Messieurs des Médias, L’exercice de ces compétences dans le cadre de la gestion des dernières élections a suscité une incompréhension généralisée. Mesdames Messieurs, chers invités, La communication est de tous les temps un enjeu majeur dans nos démocraties modernes. Dans le champ politique, elle retrouve sa forme la plus emblématique parce qu’elle favorise ou facilite la prise du pouvoir d’Etat. En effet, on peut noter qu’au cours des dernières décennies, notre société a accompli des grandes avancées dans de nombreux domaines, particulièrement celui de la communication où des progrès considérables ont, en effet, été réalisés aussi bien dans les techniques que dans les moyens utilisés, pour la transcription et la diffusion de l’information. Ce qui a souvent, conduit, à des remises en cause parfois déchirantes des comportements. À l’instar d’autres structures, la Cour constitutionnelle se trouve donc à la croisée des chemins : s’en tenir à sa tradition, avec son corolaire de devoir de réserve, ou, entrer dans la dynamique d’une ouverture médiatique, plus conforme à l’air du temps. Au regard de cet enjeu, il nous a été donné de constater, que de toutes les Institutions, la Cour Constitutionnelle est la moins bien connue et ainsi dire mal comprise tant de l’opinion publique que de la plupart des professionnels des médias. Est-ce la raison pour laquelle, on trouve ce qu’on trouve dans la presse ? C’est-à-dire, de façon triviale je m’en excuse, une certaine caricature ou théâtralisation de nos décisions juridictionnelles. Certainement pas ! Dans tous les cas, nous espérons et c’est l’objectif général de cette journée, que mieux découverte, mieux connue, la Cour Constitutionnelle serait mieux comprise et pourrait être utile, une alliée des médias, sans aucun compromis et dans le respect réciproque de notre indépendance et de votre liberté ! Bien sûr et par ailleurs, nous objectivons que, dans une société dite démocratique il parait acceptable que les décisions juridictionnelles puissent faire l’objet de contestations et de critiques par les hommes politiques, la presse et les universitaires. En tout état de cause, je voudrais vous dire que cette activité ainsi que de nombreuses autres qui suivront dans le domaine, constitue la rampe de lancement de la politique communicationnelle de la Cour Constitutionnelle du Mali. Je voudrais ici, remercier Monsieur le Ministre de l’Economie et des Finances pour sa grande ouverture d’esprit et son soutien constant. Il ne sera plus question pour notre institution « de se replier sur elle-même, de se retrancher derrière des « arrêts rideaux », pour dénier le droit à l’information. C’est d’une combinaison entre deux libertés, celle de statuer sur un contentieux électoral avec indépendance et impartialité et celle de bien informer que naitra une meilleure garantie des droits ». Ainsi, des efforts seront faits pour renforcer ceux déjà accomplis par nos prédécesseurs pour améliorer cette communication par des partenariats, des diffusions d’images, de publications diverses auprès de publics spécialisés ou du grand public à des fins didactiques, de vulgarisation citoyenne etc. Je partage l’avis de ce grand politologue qui dit « ce sont les carences de nos grandes institutions qui font naitre une certaine forme de presse » et celui plus solennel de Badinter qui affirme, « il y a un progrès à admettre une caméra civilisée dans le prétoire plutôt qu’à subir uniquement des caméras sauvages dans les couloirs. » Monsieur le Ministre de la Refondation, Pour atteindre ces objectifs importants d’appropriation de la justice constitutionnelle surtout celle électorale par les citoyens et les médias, des reformes sont indispensables. Mais avant l’élaboration de ces réformes, je ne me situe dans aucun temps, il serait utile d’évaluer et mesurer les procédures appliquées et surtout la méthode, les techniques et procédés par lesquels le juge électoral prend et rend ses décisions. Nous sommes d’avis et ceci est un phénomène général même dans les démocraties les plus établies que les décisions électorales, surprennent et étonnent, irritent et inquiètent et finalement elles déçoivent. Malgré tout et sans être dans le déni de la réalité de la Cour Constitutionnelle du Mali, nous exhortons et encourageons la culture de l’indulgence, et de la tolérance, parce que « la qualité de la démocratie c’est certainement la mesure, la modération, c’est le symbole des balances, l’équilibre. Et un équilibre, d’une part, entre le suffrage universel et les droits fondamentaux, et d’autre part, un équilibre entre les pouvoirs constitutionnels » écrivait Rousseau. Le débat politique actuel sur la Cour Constitutionnelle, est plus que préoccupant. Il est inquiétant parce qu’il donne le sentiment que la Cour Constitutionnelle, « est finalement responsable de la ruine lente de notre démocratie.» En vérité, les difficultés politiques actuelles, sont en réalité les résultats tangibles d’une gouvernance publique désastreuse, de stratégies de développement aventureuses se basant sur des politiques publiques hasardeuses aux contours de prime à bord insincères et irréels. Le discours politique de certaines personnalités politiques sur la Cour Constitutionnelle est totalement abscons tant il voudrait selon notre lecture, faire passer le juge électoral pour un acteur politique et les hommes politiques, et, pour des nouveaux juges électoraux. Et, comme le dit ce moraliste « c’est dans les défauts de l’autre qu’on trouve la justification de sa propre transgression ». Tocqueville ne disait-il pas à ce sujet, je le cite « les politiques ne se bornaient plus à désirer que leurs affaires fussent mieux faites mais à vouloir les faire eux-mêmes ». Le contentieux électoral contrairement à la signification réductrice qu’on voudrait lui donner reste une fois de plus l’enjeu majeur des élections. Il est évident, qu’une bonne organisation administrative, matérielle et logistique des élections affaiblirait substantiellement et considérablement, la nature et le volume du contentieux devant le juge électoral. Il reste tout aussi évident, qu’un seul dossier de contentieux électoral même juridiquement excellemment bien traité, mais ayant fait l’objet d’une communication partisane, sensationnelle et évènementielle pourrait créer le chaos social. En politique, à chacun son champion qui ne doit en aucun cas perdre. On gagne ou on gagne ! La fameuse formule ivoirienne. Il est de notoriété publique que les sommes d’argent mises en jeu dans ces compétitions sont si importantes que les mauvais perdants sont potentiellement dangereux pour la société. A juste raison serait-on de dire, les décisions électorales deviennent aujourd’hui, un facteur d’union sacrée d’actions politiques et de grande mobilisation de l’opinion publique et souvent même de la presse, où, nous le savons tous d’une manière générale il n’y a guère une unité de regards qui sont portés sur une élection. Face à cette situation socio-politique justifiée, l’unique bouclier et le meilleur, pour la Cour Constitutionnelle est en amont et avant la tenue de toute élection, d’informer le peuple par tous les mécanismes et moyens de communication disponibles, sur l’organisation, le fonctionnement, les contraintes, les difficultés, les procédures, les pouvoirs et limites de l’institution. Dans ce cadre, trois (3) thèmes seront développés par d’éminents juristes choisis par la Cour. Il s’agit :
Alors que la nouvelle de la disparition de l’artiste-musicien Amadou Kebe, dit « Dr Keb », se propageait comme une trainée de poudre sur les réseaux sociaux en cette fin juillet 2021, des membres de son staff ont d’abord démenti et ont tenté de le joindre. En vain. Début août, sa famille et une partie de son équipe ont confirmé au cours d’un point de presse la thèse de la disparition de Dr Keb, 27 ans, et deux de ses accompagnateurs : Ousmane Coulibaly, alias « Dr Bacozy », son chef du protocole, et Alfousseyni Touré, dit « Dr Alouss », son assistant manager. Appels téléphoniques Mais ce dimanche 30 août, les éléments de langage de la cellule de crise mise sur pied par les proches de l’artiste, et dont la Fédération des artistes du Mali (Fedama) fait partie, ont évolué. « On parle d’enlèvement », détaille Amadou Togo, leur porte-parole. Et pour cause. Un membre de la famille a reçu un appel téléphonique, au cours duquel les jeunes musiciens ont rassuré leurs familles, affirmant qu’ils « buvaient, mangeaient et se portaient bien ». Source : Jeune Afrique
Parmi celles-ci, le Centre Carter a déploré les » désaccords portant sur le processus complet de Désarmement, de Démobilisation et de Réinsertion des ex-combattants « . Par ailleurs, l’Observateur Indépendant souligne la nécessité de projets de développement concrets dans le Nord ainsi que dans d’autres régions du Mali ; l’importance de traiter les questions de justice et de réconciliation; et l’achèvement de la réforme politico-institutionnelle et de la décentralisation, comme le prévoit l’Accord. L’Observateur indépendant n’a pas aussi manqué de relever que la » méfiance croissante de la population à l’égard de l’Accord est également préoccupante, car elle menace la réussite de sa mise en œuvre « . Pour y faire face, il a demandé aux parties signataires de respecter leur engagement » à accroître l’inclusivité et la transparence tout au long du processus « . A noter que le rapport a également tenu à saluer deux avancées majeures que le processus de paix a connues, à savoir, la délocalisation des sessions du Comité de Suivi de l’Accord en dehors de Bamako et l’intégration d’une dizaine de femmes au sein de cette structure de mise en œuvre de l’Accord. Toutefois, le rapport a insisté sur la nécessité d’un engagement plus soutenu de la part de la communauté internationale, afin de donner un nouvel élan au processus de mise en œuvre pour réaliser des progrès concrets. S’agissant des questions centrales sur lesquelles aucune avancée majeure n’a été constatée, le rapport a mis l’accent sur le processus DDR. A ce sujet, il a recommandé de terminer la phase de rattrapage du processus de DDR-intégration accéléré et la finalisation de l’opérationnalisation des bataillons des Forces Armées Reconstituées (BATFAR), ainsi que l’intégration complète de leurs éléments au sein des Forces de Défense et de Sécurité. A cet effet, il est important de rappeler que les chiffres des effectifs du MOC intégrés dans les rangs des Forces de Défense et de Sécurité du Mali sont de 1764 sur un total de 1840. Il reste encore 76 ex-combattants à intégrer. On est donc loin d’atteindre le chiffre des 3000 ex-combattants devant être intégrés dans les rangs des FDS comme l’ont recommandé le Conseil de sécurité de l’ONU et le Sommet de Pau (France), en 2020. Pour l’Observateur indépendant, il est nécessaire d’adopter un plan pour le processus de DDR global, fixant les étapes à suivre pour mener à la dissolution des Mouvements signataires. Aux mouvements signataires, l’Observateur indépendant a demandé d’adopter une approche plus proactive envers le DDR et la mise en œuvre de manière générale. Ainsi, le rapport a relevé une divergence de visions entre les Parties sur les prochaines étapes du processus de DDR après la finalisation de la phase de » rattrapage« . Parmi les questions persistantes que l’Observateur indépendant souhaiterait voir régler, on peut citer les quotas d’intégration des ex-combattants des mouvements dans les FDS et dans les corps civils de l’Etat ainsi que l’attribution des grades et l’intégration des ex-combattants dans la chaine de commandement. Autant de questions qui auraient pu être réglées en février dernier, lors d’une réunion décisionnelle sur les questions de Défense et de Sécurité. Autres problèmes persistants que l’Observateur indépendant souhaite voir régler dans les meilleurs délais concernent la prise en charge des ex-combattants, le commandement, les indemnités et traitement salarial des BATFAR. L’Observateur Indépendant a déploré le fait que leur traitement soit inférieur aux autres unités FAMa déployées dans les mêmes zones. A cette situation s’ajoute le retard du démarrage du volet réinsertion socio-économique, qui devrait bénéficier aux ex-combattants ne voulant plus s’adonner aux métiers des armes. Pour l’Observateur Indépendant, les BATFAR sont cruciaux pour le rétablissement de la confiance entre les Parties et la sécurisation progressive des régions du Nord. A ses yeux, il ne faudrait pas les considérer comme un dispositif isolé et temporaire. Massiré DIOP Source: l’Indépendant
C’est sous cette facette hideuse que s’est révélée l’institution judiciaire, dans une affaire rocambolesque qui risque d’exploser à la face du parquet général de la Cour d’appel, dont la partition est souvent décriée dans chaque litige foncier impliquant une certaine catégorie de privilégiés parmi les justiciables. En tout cas, ledit parquet ne dérogeait pas à cette réputation depuis la semaine dernière, car son nom se trouve sur toutes les lèvres par rapport à une mesure de police ayant défrayé la chronique. Aux petits soins d’on ne sait quel diable, le Commissariat du 10 ème Arrondissement a en effet usé et abusé d’instructions d’autorité judiciaire tapie dans l’ombre pour priver de liberté de longues heures durant le propriétaire légitime et légal de deux parcelles sises à Niamakoro Cité des Enfants. Un alléchant domaine d’1 hectare qui suscite des convoitises telles qu’un puissant spoliateur de la place a cru pouvoir en disposer au mépris de toute forme de régularisation. Pas de titre de propriété, ni de lettre d’attribution, mais l’intéressé s’est autorisé une expulsion de fait du propriétaire régulier par l’élévation d’un mur de clôture qu’il voudrait infranchissable. Toutes choses que le détenteur légal des lieux s’est cru en droit d’attaquer en justice, constat d’huissier à l’appui. Le dossier étant donc pendant devant le tribunal de la Commune V, l’action judiciaire était censée suspendre toute réalisation sur le terrain, mais le plaignant et détenteur des titres de propriété va désillusionner de voir chaque jour un avancement des travaux au mépris de la mesure de suspension. De quoi le résoudre finalement à agir contre cette dérive, mais c’était sans compter avec la solidité tentaculaire de ses adversaires dans le système judiciaire. C’est en voulant sécuriser l’endroit contre des mains invisibles qui y travaillent, en effet, qu’il se retrouve dans les mailles de la police, avec la stupeur de se voir dans la position de bourreau là où il s’estimait une victime. Les démonstrations, preuves à l’appui, de sa propriété sur l’endroit n’auront pas suffi et c’est avec le même étonnement, confie-t-on, que le pauvre justiciable apprendra que sa détention découle d’un ordre venu du tribunal de la Commune VI, comme pour le mettre hors d’état de nuire à l’audacieuse manœuvre de dépossession orchestrée par les occupants illicites de ses parcelles en vertu de gages judiciaires probablement obtenus de plus haute instance. Il s’agit, en clair, du parquet de la Cour d’appel que nombre d’observateurs soupçonnent de tirer les ficelles de la terreur contre les justiciables ordinaires chaque fois que les intérêts de prébendiers sont en jeu. Et ce sont les gages judiciaires que ces derniers tiennent de cette protection, semble-t-il, qui justifient la témérité avec laquelle ils franchissent certains seuils de l’illicite. C’est vraisemblablement le cas pour la parcelle litigieuse de Niamankoro, un morcellement de Sogoniko que l’acquéreur légal a obtenu de haute lutte. Il s’agit d’une société immobilière de la place, qui s’est battu aux côtés des propriétaires coutumiers pour ramener le patrimoine dans leur escarcelle. Il nous revient de bonne source que c’est à coups d’énormes investissements en espèce et nature pour ce faire que cette entreprise a acquis les deux parcelles immatriculées dans les livres fonciers du District et au moyen d’acte de vente notarié dûment passé avec le mandataire officiel des exploitants transitionnels. Il s’agit d’un certain Modibo Sidi Kissima Traoré, dont le nom réapparaît dans une transaction opaque avec une tierce personne à laquelle il semble lié par une promesse de vente des mêmes parcelles. Comme on le voit, le virtuel nouvel acquéreur devrait avoir les reins assez costauds pour consentir des dizaines de millions de nos francs pour la seule clôture d’une propriété dont il ne dispose que par simple promesse de vente. Il l’aura quand même prouvé en s’arrogeant la transgression d’une mesure suspensive aux dépens de l’autre protagoniste tenu de l’observer religieusement. Il y’a lieu d’espérer que le combat des syndicats de la magistrature pour redorer le blason de l’institution se traduise également par la rigueur disciplinaire à l’endroit des éléments qui en ternissent l’image. A. KEÏTA Source : Le Témoin