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Updated: 1 month 4 weeks ago

Lutte contre les crimes économiques et financiers: » Les juges doivent s’armer de courage pour résister à la tentation de la corruption et aux pesanteurs sociales négatives qui s’appellent le favoritisme « , le Procureur Général, Idrissa A. Maïga dixit

Mon, 22/11/2021 - 15:10
L’exercice de l’année judiciaire 2020-2021 a été marqué par l’organisation des sessions spéciales de la Cour d’Assises. Une volonté affichée des autorités de la Transition dans la lutte contre le terrorisme, les crimes économiques et financiers. Au cours de cette session, 18 affaires concernant 54 accusés sont inscrites au rôle.

Outre l’intervention du représentant du Premier président de la Cour, Aldjoumagate Dicko et du président du barreau, Me Moustaph Cissé à l’ouverture des travaux, le Procureur général de la Cour d’Appel, Idrissa Arizo Maïga, a rappelé que les crimes enrôlés au cours de ces assises spéciales portent essentiellement sur les atteintes aux biens publics et les cas de faux et usage de faux compliqués d’abus de confiance et un cas de blanchiment de capitaux.

A ses dires, lesdites affaires sont de la compétence exclusive du Pôle Economique et Financier,  » La complexité de la matière explique la lenteur dans le traitement des dossiers. Car, en ce domaine, comme en d’autres, l’engagement personnel du magistrat, sa rigueur intellectuelle et morale, son courage et son professionnalisme sont les seuls gages de l’aboutissement heureux des dossiers en charge, dans des délais raisonnables « , a-t-il dit. Avant d’ajouter que, dans la lutte contre la délinquance financière, les juges doivent  » s’armer de courage pour résister à la tentation de la corruption, pour résister aux pesanteurs sociales négatives qui s’appellent le favoritisme », a-t-il relevé.

Il a également rappelé que ces dernières semaines, il y a eu un véritable ballet des contrôleurs, notamment du Bureau du Vérificateur Général et de l’Office Central de lutte contre l’enrichissement illicite, ayant tous présenté des rapports aux contenus riches de révélations importantes de délinquance financière et d’irrégularités administratives, «  on ne pouvait en attendre moins de ses administrations qui sont dirigées par des hommes aux qualités exceptionnelles, connus de tous, véritables mastodontes du contrôle et de la vérification, au parcours enviable et à l’expérience peu commune. Ce qui fait que les prédateurs des deniers publics ne dorment plus que d’un œil, quand ils ne prennent pas purement et simplement la poudre d’escampette », a-t-il ajouté.

Le Procureur Idrissa Arizo Maïga ajoutera que les Maliens sont à l’écoute, chaque fois que les rapports des structures de contrôle sont publiés. Le spectacle enivrant de la détention ne suffit plus,  » il faut des résultats, donc des dossiers instruits et des jugements. C’est à cette seule condition que tous les torts seront réparés, les délinquants seront condamnés et les innocents relaxés ou acquittés et le Trésor Public dédommagé « , a-t-il précisé. Il a aussi dit que dans la lutte contre la corruption et la délinquance financière,  » la justice est normalement attendue au tournant, car il est attendu d’elle du professionnalisme, de la rigueur dans le traitement des dossiers, du respect et de l’application correcte de la loi, du respect de la présomption d’innocence et des principes légaux de la détention, dont l’usage doit être observé dans des conditions peu contestables ».

Oumar Barry

Source: l’Indépendant

Categories: Afrique

Kita : Le 50è pèlerinage catholique 2021 a vécu

Mon, 22/11/2021 - 14:47

Des milliers de pèlerins ont afflué des quatre coins du Mali et même du voisinage immédiat pour converger vers la ville historique, les 20 et 21 novembre 2021, à l’appel du Christ et de la foi chrétienne. C’était en présence du Premier ministre et chef du Gouvernement, Dr Choguel Kokalla MAÏGA, du ministre des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes, Dr Mahamadou KONE, du Gouverneur de la région, M. Daouda MAIGA, des leaders communautaires et autres légitimités traditionnelles. C’était aussi et surtout en présence, bien entendu, des membres du clergé, en occurrence : Son Eminence Jean Cardinal ZERBO, Archevêque de Bamako ; Son Excellence Mgr Jonas DEMBÉLÉ, Président de la Conférence épiscopale du Mali (CEM) et évêque de Kayes ; Son Excellence Jean Baptiste TIAMA, évêque de Mopti ;  Son Excellence Florent KONE, évêque de San ; Son Excellence Pierre-Marie CARRÉ, évêque de Montpellier (France), avec sa délégation. La présence de Son Excellence Mgr Augustin TRAORE, évêque de Ségou, elle, était d’autant plus remarquée que son diocèse est le principal organisateur du pèlerinage 2021 avec, à la clef, une proposition de thème évocateur et d’actualité : « Avec Marie, tous unis pour un Mali fraternel ».

Le ton de ce rendez-vous religieux avait été donné par 231 marcheurs, dont 03 prêtres, partis de Kati, le lundi 15, pour arriver à Kita, le jeudi 18 novembre 2021, accueillis dans la ferveur par les dignitaires religieux, chrétiens et musulmans, et une foule de fidèles enthousiastes.

Le lendemain vendredi, c’est la veillée de prière dans le Sanctuaire marial, principale église de la ville.

Le samedi marquait le démarrage effectif du pèlerinage avec, successivement, la messe paroissiale, la prière au cimetière où reposent les premiers missionnaires catholiques de notre pays, la conférence sur le pèlerinage national (historique, thèmes, impact sur le témoignage chrétien), la cérémonie d’accueil officiel dans le Sanctuaire marial, la célébration pénitentielle et les confessions individuelles.

Veillée nocturne

Le clou de cette journée marathon, c’était la veillée sur la Colline mariale prise d’assaut par des milliers de fidèles pèlerins qui ont eu droit à une représentation chorégraphique et théâtrale du thème retenu pour cette année, à savoir : « Avec Marie, tous unis pour un Mali fraternel ».

Ce thème principal a été décliné en sous-thèmes ayant trait aux maux qui assaillent notre pays et notre société, ainsi que les remèdes à y apporter dans une synergie d’actions, en mettant Dieu et la foi au cœur de tous nos faits et gestes. Il s’agit de la crise multidimensionnelle avec son lot de scepticismes, de doutes, d’amalgames et de stigmatisations, de frustrations et de mutilations en tous genres ; mais aussi, d’espoir, de générosité, d’hospitalité, de fraternité, de cousinage à plaisanterie, d’amour, de justice, d’équité, de droiture, de dignité, etc.

La veillée a pris fin par l’adoration du très Saint sacrement, fortement marquée par les prières et les bénédictions en faveur de notre pays pour le retour de la paix, de la sécurité, de la cohésion sociale et du vivre ensemble, des valeurs à nous enviées dans un passé récent où l’amour du prochain et le respect de l’autre dans la différence culturelle et de foi n’étaient pas de vains mots.

Un thème d’actualité

Le ministre Mahamadou KONÉ a salué le choix et la pertinence de ce thème qui colle parfaitement avec l’actualité et la réalité de notre pays, ainsi que la performance des acteurs qui ont interprété leurs rôles avec brio et beaucoup de savoir-faire.

Le Dr KONÉ a remercié l’Eglise dans son ensemble pour les prières et les bénédictions à l’endroit de notre pays, en exhortant à persévérer dans ce sentier de Dieu.

Il est d’autant plus convaincu du bienfait de ces prières et bénédictions que, grâce à elles et avec le concours des plus hautes autorités du pays, la sœur Gloria CECILIA a récemment recouvré la liberté après quatre ans de captivité aux mains d’inconnus armés.

Le ministre KONÉ a enfin rassuré la communauté chrétienne, catholique en particulier, en ce qui concerne le soutien et l’accompagnement du Gouvernement, à travers son Département, en faveur de ladite communauté. En témoignent quelques réalisations à l’occasion de ce pèlerinage 2021 : la clôture du site de la Colline mariale, la réfection avec du marbre des tombes abritant les restes de premiers missionnaires catholiques du Mali, la réhabilitation des latrines, la confection partielle de bancs en ciment sur le site de la Colline mariale.

Les actions déjà entamées sont achevées et d’autres sont en cours de programmation pour le confort matériel et moral des fidèles catholiques, à la mesure des moyens disponibles, a promis le ministre des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes.

Le Premier ministre Choguel Kokalla MAIGA, pour sa part, a réaffirmé le soutien et l’accompagnement de son Gouvernement, sous les directives présidentielles du colonel Assimi GOITA, en faveur des frères et sœurs chrétiens, catholiques en particulier, avant de solliciter leurs prières et leurs bénédictions pour une Transition réussie dans un Mali sécurité, apaisé et fraternel.

Source : CCOM/MARCC

 

Categories: Afrique

Convoi militaire français bloqué, les autorités du Burkina Faso silencieuses

Mon, 22/11/2021 - 14:39
Au Burkina Faso, c’est la confusion autour d’un convoi militaire français. Ayant quitté la ville de Kaya dans la nuit du samedi 20 au dimanche 21 novembre, il n’est pas rentré à Ouagadougou. Plusieurs témoins l’auraient aperçu à une cinquantaine de kilomètres au sud de Kaya. Pour l’heure, c’est silence radio du côté des autorités burkinabè.

Selon nos sources jointes à Kaya, le convoi a quitté le site tard dans la nuit en prenant la direction de Ouagadougou. Plusieurs témoins ayant emprunté ce trajet, soutiennent avoir vu les camions stationnés dans la localité de Bissighin à une cinquantaine de kilomètres au sud de Kaya.

Deux options

Le convoi se trouve désormais à Loango, une trentaine de kilomètres de la capitale. La zone est sécurisée par les forces burkinabè. « L’objectif était d’éviter tout simplement une nouvelle journée de face à face avec la population afin de faire redescendre la tension » a déclaré à RFI, le porte-parole de l’armée française. Le colonel Pascal Ianni souligne que ce convoi destiné à ravitailler les forces françaises et leur partenaire dans la lutte contre les groupes armés terroristes doit se rendre à Gao via le Niger.

À partir de cette commune, il y a deux options, soit aller vers Ouagadougou, soit continuer vers Fada N’Gourma dans la région de l’Est afin de se rendre au Niger.

À Ouagadougou, des dizaines de jeunes s’étaient déjà rassemblés à la sortie nord de la ville pour l’attendre. À Fada N’Gourma, les populations se mobilisent déjà pour faire barrage au convoi. Depuis dimanche, plusieurs regroupements ont été signalés dans la ville.

Machine arrière

L’un des meneurs du blocus à Kaya, nous a confié ce matin qu’ils avaient laissé partir le convoi, mais à une seule condition, Que celui-ci fasse machine arrière, c’est-à-dire le trajet Ouagadougou jusqu’à la frontière ivoirienne. « C’est la seule issue que nous nous voyons pour ce convoi. Nous l’empêcherons de traverser le territoire burkinabè », fait savoir ce manifestant.

Depuis samedi, la connexion internet mobile ne fonctionne pas sur Ouagadougou et plusieurs autres villes du pays.

Comment alors parvenir à démêler le problème et à régler cette situation ? Par la voix de Jean-Yves Le Drian, Paris a pressé, dimanche 21 novembre, le président Kaboré d’intervenir, mais pour l’heure, c’est silence radio du côté des autorités burkinabè. Impossible donc de dire si cet important convoi de 60 camions qui doit se rendre à Gao pour ravitailler l’armée française et ses partenaires pourra arriver à destination.

SOURCE : RFI AFRIQUE

Categories: Afrique

CAN 2021: Ben El Fardou, l’Étoile rouge des Comores

Mon, 22/11/2021 - 14:27
L‘avant-centre de 32 ans est le meilleur buteur de la sélection des Comores, qualifiée pour sa première CAN, mais aussi le meilleur buteur étranger de l’histoire du championnat serbe où il évolue depuis trois ans avec l’Étoile rouge de Belgrade. Portrait d’un homme discret, qui a le sens de la famille.

« Ben, le grand Ben ! », « El Fardou c’est mon chouchou », « Ben c’est un grand frère ». Chouchou pour les uns, grand frère pour les autres, Ben El Fardou est devenu le héros d’un peuple, un soir de novembre 2020, en marquant face au Kenya un but décisif pour la qualification à la CAN. « À ce moment-là j’ai ressenti de la fierté, concède-t-il d’une voix timide. J’étais heureux d’avoir accompli tout ce chemin et d’avoir choisi la sélection. »

Car celui que tout l’archipel des Comores applaudit est né en France, à Mayotte, quatrième île historique des Comores mais département français. L’attaquant est ensuite formé au Havre et rêve d’équipe de France. Pourtant en 2014, il rejoint Amir Abdou et sa bande pour le début de l’aventure : « Je n’aurais jamais pensé disputer une CAN avec les Comores, c’est fantastique ce qu’il se passe. J’ai trouvé des frères, je ne regrette pas mon choix. »

Un choix qui a forcément ravi Youssouf M’Changama, l’un de ses petits frères du front de l’attaque : « C’est notre meilleur buteur, notre joueur de plus haut niveau, niveau ligue des champions ! Un poison pour les défenses, qui libère des espaces pour ses partenaires. Enfin pour ses frères, c’est une équipe de frères ! »

Une affaire de famille, qui se partage même avec kASSIM Oumouri, le commentateur de la télévision nationale comorienne, devenu mascotte de l’équipe : « Quand Ben a le ballon dans la surface, je commence à réfléchir : qu’est-ce que je vais dire s’il marque ? Et là je trouve le mot magique. Ben c’est mon Messi, mon Ronaldo. Moi je l’aime trop ! »

Pas vraiment une superstar El Fardou, mais un buteur international confirmé : 71 buts en 151 matchs avec l’Étoile rouge de Belgrade. Il est également le meilleur buteur de la sélection. De quoi pavoiser, mais lui préfère jouer collectif. « Le plus important, c’est d’avoir un groupe homogène. Moi, je suis un cadre, je joue dans un club un peu plus huppé. Les jeunes viennent me voir. C’est un rôle que je prends à cœur, car quand je suis arrivé en 2014, on était tout petits ! Il n’y avait pas de cadres. Aujourd’hui les jeunes sont mieux encadrés. »Un accompagnateur, qui a parfaitement rempli son rôle. Le tout en toute discrétion, détaille Youssouf M’Changama : « C’est quelqu’un de très posé, très calme. Son influence n’est pas par la parole. Il est discret, calme, sûr de lui et nous apporte sa sérénité. Ça fait du bien à toute l’équipe. »

Il n’est pourtant pas le seul chouchou de la classe comorienne. Mais même Fouad Bachirou, le milieu de l’équipe nationale, s’incline : « C’est l’un des patrons ! Un grand professionnel, très calme, qui donne l’exemple dans le vestiaire. Ça se voit dans ses échauffements, dans la façon dont il prend soin de son corps. Il prend la parole seulement quand il y a besoin. C’est un super gars, un frère. Il est en grande forme, et on espère qu’il le sera aussi pour notre 1ère CAN. »

Un grand frère qui devra montrer la voie aux petits, face au Maroc au Ghana et au Gabon, pour la première des Coelacanthes dans le grand bain à la CAN en janvier.

SOURCE : RFI AFRIQUE

Categories: Afrique

Mali : Sommet de la Cedeao : Un dur sursis pour la Transition malienne

Tue, 09/11/2021 - 05:54
Le sommet tant attendu de la Cedeao a finalement eu lieu, hier dimanche, à Accra où les décideurs de la sous-région ont examiné et rendu leurs verdicts les cas malien et guinéen. Pour les tombeurs d’Alpha Condé, déposé par un coup d’Etat il y a seulement quelques semaines, les chefs d’Etat de la sous-région ont opté pour une reconduction des mesures punitives déjà en place dont la suspension du pays de tous les organes de la Communauté Économique des états d’Afrique de l’Ouest. Pour le Mali, en revanche, leur ton est monté de plusieurs crans, quoique les sanctions tant redoutées n’aient pour l’heure pas atteint les proportions d’une asphyxie généralisée de la population. En lieu et place de mesures d’embargo économique, en effet, le châtiment de la Cedeao n’a concerné que les organes de Transition, tel qu’il ressort du communiqué final ayant sanctionné le sommet.

La listes des personnalités retenues reste à divulguer, mais les mesures ont d’ores et déjà trait au gel des avoirs ainsi qu’à l’interdiction de voyager pour tous les membres d’organe et institution de la Transition malienne. Et le communiqué de préciser que lesdites sanctions auront un effet immédiat, tout en mentionnant par ailleurs l’intransigeance de la Cedeao sur les dates préalablement fixées pour l’organisation des élections et le retour à l’ordre constitutionnel.

Et de justifier par l’attachement de l’institution à tous les cadres normatifs de la sous-région, en l’occurrence le Protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance. La Cedeao n’a pas omis, par ailleurs, d’inviter la communauté internationale, notamment l’Union africaine, l’ONU et les partenaires bilatéraux du Mali à se ranger derrière ses sanctions et à aider à leur mise en œuvre. Il ne s’agit, selon toute évidence, que d’un nouveau sursis accordé aux autorités de Transition, d’autant qu’une session ordinaire annoncée pour mi-décembre pourrait passer à un durcissement des sanctions contre les autorités de transition, au cas où une évolution ne sera pas constatée dans les préparatifs des élections annoncées pour février prochain, à travers un calendrier électoral plus explicite que l’aveu d’incapacité de respecter lesdites échéances que le gouvernement a fait parvenir aux chefs d’Etat dans la foulée du sommet.

En attendant le prochain conclave du 13 décembre, l’application des sanctions intermédiaires d’Accra s’annonce difficilement tenable. D’abord pour l’administration malienne susceptible d’être paralysée par l’immobilité des gouvernants, ensuite pour les acteurs de la Transition dont certains ne peuvent plus assurer des opérations bancaires vers l’extérieur pour le compte d’enfants inscrits dans les écoles étrangères, entre autres. Pour ne rien arranger à la chose, les sanctions de la Cedeao tombent dans la foulée d’une aide budgétaire de 72 milliards par la France. Les regards sont ainsi rivés à nouveau sur le prochain sommet ordinaire.

A KEÏTA

 

Source : Le Témoin 

Categories: Afrique

Mali : Mise en liberté de Kaou Djim : La balle dans le camp du Parquet Général

Tue, 09/11/2021 - 05:53
Convoqué en plénière extraordinaire en sur le cas dit de Kaou Djim, le CNT l’a fait examiner par une commission ad hoc ayant produit un rapport pour le moins inattendu, à en juger par la résolution qu’il a inspirée à l’organe législatif de Transition, la semaine dernière, à l’issue des débats huis clos. Le CNT a notamment délibéré en faveur d’une suspension de la détention de son quatrième vice-président incarcéré par le Tribunal de Première Instance de la Commune IV pour présomption d’atteinte au crédit de l’Etat et à ses institutions et de trouble à l’ordre public, etc.

Il s’agit d’infractions délictuelles prévues et punies par le code pénal ainsi que par la loi portant régime de presse et délit de presse, a relevé le ministère public, lequel les a également placé dans le registre de flagrant délit, dans le but manifeste de s’épargner d’éventuels obstacles parlementaires à la procédure. Il en fallait visiblement davantage pour dissuader les législateurs, qui ont usé de toutes leurs marges de manœuvres constitutionnelles pour préserver les attributs et privilèges de la fonction parlementaire contre les subtilités judiciaires. Ainsi, pour plus d’une centaine de voix favorables sur 120, le CNT y est allé de la résolution 2021 -0001 pour réclamer la suspension de la détention de son quatrième vice-président, dans l’affaire dont le délibéré est annoncé pour le 03 décembre prochain. Ce faisant, l’organe législatif de Transition s’adosse sur les dispositions constitutionnelles formulées comme suit à l’article 62 de la loi fondamentale en vigueur : «Les députés bénéficient de l’immunité parlementaire. Aucun membre de l’Assemblée Nationale ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé du fait des opinions ou votes émis par lui dans l’exercice de ses fonctions.
Aucun membre de l’Assemblée Nationale ne peut, pendant la durée des sessions, être poursuivi ou arrêté en matière criminelle ou correctionnelle qu’avec l’autorisation de l’Assemblée Nationale, sauf en cas de flagrant délit. Aucun membre de l’Assemblée Nationale ne peut, hors sessions, être arrêté qu’avec l’autorisation du bureau de l’Assemblée Nationale, sauf en cas de flagrant délit, de poursuites autorisées ou de condamnation définitive.
La détention ou la poursuite d’un membre de l’Assemblée Nationale est suspendue si l’Assemblée Nationale le requiert».
Ça n’est pas la lecture qu’en ont les tribunaux de plus en plus incarnés par le tout-puissant duo syndical de la magistrature. Par un communiqué laconique en réaction à la résolution du CNT, le tandem SAM-SYLIMA a aussitôt levé le bouclier et évoque la séparation des pouvoirs au nom de laquelle, selon lui,  la résolution 2021 – 0001 est tacitement perçue et présentée comme une ingérence parlementaire dans le cours de la justice. Les deux syndicats de la magistrature s’opposent. En clair, à l’activation de l’article 62 de la constitution et donnent l’air d’ameuter, comme il est de coutume, leurs militants respectifs dans le sens d’un refus d’exécuter l’acte législatif qui en découle. Une autre voix syndicale dissidente de la même corporation ne souffle guère dans la même trompette. Il s’agit  de l’Association des procureurs et poursuivants (APPM) dirigée par l’ancien Cheick Cherif Koné. Arguments solides à l’appui, l’ancien avocat-général près la Cour suprême rame à contre-courant de la tendance corporatiste et soutient que la résolution du CNT n’est aucunement  attentatoire à la séparation des pouvoirs. Dans la déclaration que lui a inspiré l’épisode, le président de l’APPM, par-delà son plaidoyer pour une attitude plus constructive de ses collègues, estime que la procédure contre le 4 eme vice-président de l’organe législatif de Transition présente les symptômes d’un péril inquiétant sur les libertés fondamentales universellement reconnues garanties par la constitution malienne.
En définitive, la levée de la détention de Kaou Djim polarise les tendances autant que sa mise en examen, depuis que ses collègues du CNT sont entrés dans la danse par une résolution dont la teneur et l’effet dépendent désormais du Parquet Général de la Cour suprême. C’est à cette autorité, dérivée d’une institution équivalente à l’organe législatif, qu’il revient de donner suite à la réclamation du CNT après l’acheminement de la résolution 2021 – 0001 à la Cour suprême par le département de la Justice. Reste à savoir si le destinataire saura résister aux pressions corporatistes par ces temps où la réalité du pouvoir judiciaire au Mali est moins détenue par les cours et tribunaux que par les syndicats de la magistrature. Dont la position sur les procédures judiciaires tient généralement lieu de mot d’ordre pour les sentences.

A KEÏTA

Source : Le Témoin 

Categories: Afrique

Mali : Defense et securité : Les FAMa et les dessous de la libération des otages chinois

Tue, 09/11/2021 - 05:51
le colonel Souleymane Dembélé au pupitre La libération des otages chinois enlevés par des terroristes sur la route de Kwalé et Mourdia dans la région de Koulikoro livre peu à peu ses secrets. Aucun détail n’a été donné sur les préparatifs et l’exécution de l’opération, mais des bribes d’information indiquent que les FAMa ont été en première ligne dans la libération des otages.

Selon des sources crédibles, elles ont bénéficié de l’appui d’autres forces en matière de renseignements. Le sujet a été évoqué lors du dernier point de presse de la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa) qui a organisé, le jeudi 4 novembre 2021, sa traditionnelle conférence de presse. L’invité du jour était le Directeur de la justice militaire, le colonel-major Issa Coulibaly.

La directrice par intérim de la Dirpa, le Colonel Mariam Sagara, a brièvement fait le point de la situation sécuritaire du pays.

Elle a déclaré que les FAMa poursuivent la mission de protection des personnes et de leurs biens. Selon elle, l’armée malienne n’a d’autre mandat que de sécuriser le territoire national.

La directrice par intérim de la Dirpa a invité la population à collaborer franchement avec son armée. Les renseignements fournis par les populations civiles facilitent la mission des FAMa. Le colonel Mariam Sagara a noté que les trois otages chinois ont été libérés grâce à une intervention militaire appuyée par l’aviation malienne, selon elle.

Mariam Sagara a également signalé que le pont entre Dogofry et Diabaly, récemment détruit par les terroristes, a été réparé par les FAMa. La Dirpa a indiqué qu’en octobre 2021, les FAMa ont été victimes de plusieurs attaques complexes, faisant des morts et des blessés.

Selon la directrice par intérim, les groupes terroristes ont également enregistré de lourdes pertes dans le centre du pays. Mariam Sagara a remercié les forces partenaires du Mali qui n’ont ménagé aucun effort pour accompagner les FAMa dans la lutte contre le terrorisme. Elle a aussi souligné que les FAMa ont désormais changé de posture pour aller vers l’ennemi. Pour cela, les plus hautes autorités du pays ont mis en œuvre des moyens pour renforcer les conditions de vie et de travail des FAMa.

Ce sont ces moyens qui ont été déterminants dans la libération des otages chinois, selon certaines sources. Avant les Chinois, les FAMa ont libéré d’autres otages quelques semaines plus tôt. Parmi ces otages il y a la religieuse colombienne Sœur Gloria Cecilia, enlevée dans la région de Sikasso en 2017. Pour le moment, on ne sait pas si des rançons ont été payées aux ravisseurs pour qu’ils libèrent les otages.

Dans les rues de Bamako, beaucoup pensent que les FAMa n’ont pas pu libérer ces otages par la force. Toutefois, des opérations de l’armée malienne ont eu lieu dans le silence à certains endroits qui seraient des caches des terroristes, notamment dans les régions de Tombouctou, Mopti et Koulikoro. D’aucuns indiquent que ces opérations ont abouti à des combats avec l’appui d’avions militaires, neutralisant plusieurs djihadistes.

Nampaga KONE

Source : La Preuve

Categories: Afrique

Mali : Ligue des champions féminines de la CAF : Victoire impérative pour l’AS Mandé

Tue, 09/11/2021 - 05:50
L’AS Mandé, championne du Mali, affrontera les championnes du Ghana Hasaacas Ladies ce lundi au stade 30 Juin du Caire, dans le cadre de la deuxième journée du Groupe A de la Ligue des champions féminine de la CAF, Egypte 2021. La deuxième journée pourrait être décisive pour les deux équipes, au vu du résultat des deux formations lors de la première journée. L’AS Mandé, vainqueur du tournoi de qualification de la Zone A de l’Union des fédérations ouest-africaines (UFOA), a perdu devant l’hôte du tournoi, Wadi Degla (3-1), vendredi dernier en ouverture de la compétition.

Il n’a fallu que deux minutes à l’AS Mandé pour concéder le premier but du tournoi, alors que les Mandékas semblaient fragiles contre les hôtes de Wadi Degla lors du match d’ouverture. Les joueuses de Lafiabougou devront surmonter cette première défaite et remporter une victoire contre Hasaacas si elles veulent finir le tournoi dans de meilleures conditions. Une mission difficile contre une équipe qui a également fait preuve de ténacité lors de sa première victoire, certes, mais pas impossible pour les filles d’Abdramane Maïga. «Perdre le premier match de la phase de groupes n’est pas facile mais nous devrons nous reprendre en se concentrant lors des prochaines rencontres», a déclaré le technicien. «Notre prochain match sera encore plus difficile. La différence dans le domaine physique rendra la tâche plus difficile. Hasaacas Ladies sont très fortes et rapides. Nous jouons presque de la même manière, ce qui en fera un match difficile», a-t-il ajouté.

Après avoir remporté le tournoi qualificatif WAFU-B, Hasaacas s’est déplacé au Caire avec la ferme intention d’aller loin dans la compétition. Les Ghanéennes l’ont prouvé dès l’entame avec une victoire sur les Malabo Kings (3-1). Les joueuses de Hasaacas n’ont besoin que d’une autre victoire pour décrocher leur billet pour les demi-finales et poursuivre leur conte de fées. Elles comptent pour ce faire sur leur star Evelyn Badu, qui joue sous les feux des projecteurs pour le titre suprême. « Nous sommes dans la bonne direction. L’avenir s’annonce très prometteur », a assuré Yusif Basigi, entraîneur du club ghanéen. «Nous avons gagné notre premier match et c’est fini. C’est derrière nous. L’AS Mandé est une très bonne équipe qu’on ne peut pas sous-estimer. Elles ont un bon milieu de terrain, et ont peut-être besoin d’un peu plus d’organisation en défense. Pour elles, perdre leur deuxième match signifie fin du tournoi. C’est pourquoi nous mettrons tout en œuvre pour réussir ce test», a-t-il poursuivi.

 

Ousmane CAMARA

Source : Le Témoin 

Categories: Afrique

Mali : Produits de premiere necessité : Le point par le ministre Ould Mohamed

Tue, 09/11/2021 - 05:48
Le ministre Mahmoud Ould Mohamed Ce vendredi 5 novembre 2021, le ministre de l’Industrie et du Commerce Mahmoud Ould Mohamed a animé une conférence de presse afin de présenter les efforts du gouvernement dans le cadre de la lutte contre la flambée des prix.

 Accompagné par le président de la Chambre du commerce et d’industrie du Mali et le Directeur général du commerce et de la concurrence, Mahmoud Ould Mohamed, ministre de l’Industrie et du Commerce, dira que plusieurs facteurs endogènes et exogènes menacent l’approvisionnement de notre pays. Au plan national, la persistance de l’insécurité et des conflits communautaires en plusieurs endroits du centre et du nord du pays perturbe les circuits commerciaux intérieurs.

À l’en croire, cette situation, couplée à la baisse de la pluviométrie ou son arrêt précoce par endroits, laisse planer de fortes incertitudes dans l’atteinte des objectifs de la campagne agricole en cours en termes de disponibilité alimentaire. Les offres de céréales sur les marchés ruraux suivis par l’Observatoire du marché agricole (OMA) suffisent à peine à couvrir les demandes des collecteurs et des marchands en ce début de démarrage des récoltes. Au titre des facteurs exogènes, notre pays, qui importe 70% de ces besoins alimentaires, reste vulnérables aux perturbations du marché international, a-t-il précisé.

Ainsi, la reprise des activités économiques, après une année 2020 marquée par l’adoption par plusieurs pays de mesures de riposte visant à contenir la pandémie à coronavirus, se caractérise par une forte demande mondiale des produits de base, créant une vive tension sur les prix mondiaux des matières premières.

Ainsi, malgré l’adoption par le Gouvernement de transition de mesures d’incitation fiscales au cordon douanier en réponse aux effets de la Covid-19, les opérateurs économiques retenus n’arrivent pas à effectuer à souhait leurs transactions commerciales en raison de la rareté des conteneurs, du renchérissement des prix des denrées sur le marché international et des frais maritimes et logistiques.

Selon le ministre, les importations effectuées durant les trois premiers trimestres de 2021 ne correspondent qu’à quatre (04), dix (10), sept (07) et trois (03) mois de consommation nationale respectivement de riz, sucre, huile alimentaire et lait.

Il dira qu’à la date d’aujourd’hui, les stocks disponibles auprès des principaux importateurs sont évalués à 50 000 tonnes de riz, 33 000 tonnes de sucre, 6 000 tonnes de lait et 8 000 tonnes d’huile alimentaire ne couvrent que respectivement 17, 58, 60 et 20 jours de consommation nationale.

Par ailleurs, il dira que l’inadéquation entre la forte demande mondiale des produits de base et l’offre mondiale qui stagne couplée au renchérissement du coût du fret maritime et de la logistique (indisponibilité des bateaux, raréfaction des conteneurs) engendre l’augmentation de leurs cours mondiaux.

Ainsi, le cours du sucre s’établit à 502,2 dollars la tonne, en hausse de 12% par rapport au mois de juillet 2021. Celui de l’huile alimentaire est à 1 256 dollars la tonne soit une augmentation de 21% comparativement à son niveau du mois de juillet 2021. Le blé et le riz, tout comme l’huile et du sucre, connaissent des hausses de 33,13% et 4% par rapport à l’année passée culminant respectivement à 278,250 euros la tonne et 360 dollars la tonne.

À l’en croire, les différents marchés couverts par les services techniques du ministère de l’Industrie et du Commerce, les prix des produits de première nécessité relevés, au cours de la semaine du 18 au 24 octobre 2021, sont en hausse par rapport à l’année dernière à l’exception du sorgho et du lait en poudre dont les prix sont restés pratiquement stables.

Ces prix sont également en hausse par rapport au mois passé, sauf ceux de l’aliment bétail et du lait en poudre qui sont pratiquement stables. Depuis la suspension des opérations d’abattage subventionnées, la viande avec os est cédée entre 2 800 et 3 000 FCFA sur les marchés de Bamako et de Kati, soit leur niveau d’avant subvention.

Cependant, les matériaux de construction connaissent une tendance générale à la baisse. Le ciment, qui était vendu à 120 000 FCFA durant le premier trimestre 2021, est cédé aujourd’hui à 90 000 FCFA la tonne, soit une baisse de 25%. Les barres de fer à béton de 6,10 et 12 mm de diamètre, qui était vendue à 750 FCFA, 2 150 FCFA et 3 150 FCFA l’unité reviennent respectivement à 600 FCFA, 1 850 FCFA et 2 850 FCFA.

Cette situation peu reluisante affecte tous les pays du monde, qu’il soit développé ou en développement, le Mali ne faisant pas exception. En dépit de l’enclavement du Mali et de son contexte sociopolitique difficile, la plupart des produits de première nécessité coûtent moins cher, comparativement à certains pays de la sous-région.

Parlant des prix de quelques denrées et non d’autres produits, le ministre dira que le sucre qui coûte 500 FCFA le kilogramme au Mali est vendu à 700 FCFA, voire 800 FCFA dans des pays où transitent nos importations. Il en est de même pour le riz brisure, l’huile alimentaire, le carburant, les matériaux de construction, la pomme de terre, les céréales sèches. Il dira que cette situation dénote des efforts financiers considérables de l’Etat malien en termes d’abandon des droits et taxes au cordon douanier.

Le ministre Mahmoud Ould Mohamed dira que le cadre du programme jumelage le gouvernement a mis en place, la  fixation des prix indicatifs plafonds du riz brisure non parfumé importé et de l’huile alimentaire en exécution d’un programme de réduction de la base taxable de 50% au cordon douanier ; l’application de prix consensuels du pain, de la farine boulangère et du ciment à travers la signature de protocole d’accord ; l’homologation du prix des hydrocarbures par un mécanisme de prise en charge du différentiel de coût de revient du gaz butane et de modulation du taux de la Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers (TIPP) et de la valeur en douane des hydrocarbures ; la négociation des marges des grossistes ; la surveillance du marché pour faire respecter les prix convenus.

S’agissant des mesures sociales du gouvernement, il souligne la distribution de vivres et d’aliments bétail ; transfert monétaire ; le financement des travaux à haute intensité de main-d’œuvre ; le financement des activités génératrices de revenus ; l’augmentation de salaires ; les réformes des pensions de retraite.

Aux dires du ministre, la filière farine, le prix du pain fait l’objet d’un consensus entre le gouvernement et l’ensemble des acteurs du sous-secteur au sein d’un cadre de concertation mis en place à cet effet.

En application du protocole d’accord signé le 30 mars 2021, le prix consensuel du pain aux consommateurs a été fixé à 250 FCFA pour le pain de 300g et 125 FCFA pour celui de 150g et celui de la farine aux boulangers à 20 000 FCFA le sac de 50kg au maximum. L’application du protocole a été interrompue le 1er novembre 2021 suite à une déclaration unilatérale d’augmentation du prix indicatif sur les réseaux sociaux par un groupe de boulangers mécontents de la fluctuation du prix de la farine aux boulangers.

Il dira qu’en réaction, son département a pris des mesures de représailles pour maintenir l’ordre commercial et faire respecter les prix consensuels fixés. Et qu’à cet effet, le cadre de concertation a été mis en place auprès de son département.

Adama  TRAORE

Source : La Preuve

Categories: Afrique

Mali : Separation des pouvoirs : Les magistrats droits dans leurs toges

Tue, 09/11/2021 - 05:46
Les syndicats des magistrats entendent affirmer leur indépendance face aux autres pouvoirs, notamment le pouvoir législatif. Au moment où certains pensent qu’il y a une justice aux ordres du régime, certains syndicats de la magistrature sortent du silence. L’Association malienne des procureurs et poursuivants (Ampp) et la Référence syndicale des magistrats (Refsyma) disent prendre acte de la résolution n° 2021-0001 en date du 04 novembre 2021 du Conseil national de Transition. Résolution largement partagée et saluée par des acteurs politiques et les défenseurs des droits de l’Homme au plan national et au faible niveau international.

Les parlementaires invitent d’une part le Gouvernement au respect scrupuleux des lois de la République, notamment en ce qui concerne l’immunité conférée aux parlementaires par l’article 62 de la Constitution, et ordonne d’autre part la suspension de la détention de Issa Kaou N’Djim, membre du Conseil national de Transition, faisant actuellement office de pouvoir législatif du pays.

Mais les magistrats n’entendent pas les choses de cette oreille. Ils soutiennent que cette mesure, quoique diversement appréciée par les réseaux sociaux, ne constitue ni une menace, ni une atteinte à l’indépendance du pouvoir judiciaire, encore moins une entrave à la liberté de poursuite des magistrats du ministère public, au regard du célèbre adage unanimement admis selon lequel : « Il faut que par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir…», dans les conditions et formes prévues par la Constitution.

Les magistrats estiment en tout état de cause que force doit rester à la loi et que l’indépendance du pouvoir judiciaire implique la soumission du magistrat à la constitution et aux lois de la République. En tout cas, les magistrats restent droits dans leurs toges, expliquant que l’action judiciaire est au-dessus des pouvoirs.

Nampaga KONE

Source : La Preuve

Categories: Afrique

Mali : Mahamoud Dicko: « On ne peut pas construire un Etat avec les réseaux sociaux »

Tue, 09/11/2021 - 05:43
Mahamoud Dicko Le silence prolongé de l’Imam Mahamoud Dicko face à la complication de la gestion de la transition devenait de plus en plus inquiétant. Finalement, en fin de semaine dernière, le leader religieux a profité de son sermon du vendredi 05 novembre pour  briser le silence à travers les paraboles.    

Ancienne autorité morale du M5-RFP, mouvement contestataire qui a occasionné la chute du Président Ibrahim Keïta, l’imam Mahamoud Dicko demeure insatisfait de la gestion des affaires publiques par la transition. Si pour l’instant il n’a pas énoncé des manifestations contre la transition, il a tout de même exprimé son amertume vis-à-vis de conduite de la cité.

Devant ses fidèles, l’imam a indiqué : « Dans un  pays  où  on ne s’écoute pas, où on ne se tolère pas, ce pays est destiné à la ruine. Notre pays souffre de manque de repère. Si, dans un pays où  on refuse de se faire guider par  les hommes vertueux,   de foi et de culture, il faut s’inquiéter pour l’avenir de ce pays.  On ne peut pas construire un pays avec les réseaux sociaux ». Car, explique-t-il, ce sont des illustres inconnus qui distillent des informations sur ces réseaux sociaux. Pour lui, il  faut impérativement des hommes  de repères, des guides.  A défaut de cela, poursuivra-t-il, on finira par se faire diriger par des gens qui n’en n’ont pas le mérite. « Notre  prophète a prévenu que si on confie quelque chose à quelqu’un qui n’en n’a pas le mérite, il faudra s’attendre au pire », soutiendra l’orateur. Avant de souligner que le Mali a besoin  de bénédictions, de conseils, de tolérance, de concorde et d’écoute.  Toute personne qui te souhaite le bonheur, écoute-la et tends lui la main. « N’incite pas à la révolte. Eteint le feu à chaque fois que tu peux. Tels sont des conseils du Prophète Mohamed (Paix et Salut sur Lui). C’est cela un bon croyant »,  rapporte l’iman Dicko.

Oumar KONATE

Source : La Preuve

Categories: Afrique

Mali : Affaire Issa Kaou Djim : Le CNT plaide pour sa libération

Tue, 09/11/2021 - 05:41
Issa Kaou Djim Issa Kaou Djim, 4ème Vice-Président du Conseil National de Transition (CNT), a été interpellé le mardi 26 octobre dernier sur instruction du Procureur du Tribunal de Grande Instance de la Commune IV du District de Bamako. Après deux nuits passées en garde à vue au Camp I de la gendarmerie nationale, M. Issa Kaou Djim a été déféré à la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako-coura avant de comparaitre le vendredi 29 octobre dernier devant le juge du Tribunal de Grande Instance de la Commune IV puis condamné à trois mois de prison ferme pour ”trouble à l’ordre public et atteinte au crédit de l’Etat”. 

​Quelques jours après sa condamnation, une commission ad hoc a été mise en place par le CNT, organe législatif de la transition enfin de statuer spécialement sur l’affaire Issa Kaou Djim. C’est ainsi que les membres du CNT ont voté, le jeudi 04 novembre 2021, en majorité en faveur de la libération de Issa Kaou Djim avec 101 voix pour, 7 contre et 5 abstentions. Une décision du Conseil National de Transition qui met en doute la sincérité du combat engagé contre impunité et le laisser- aller cultivés dans notre pays depuis l’avènement de la démocratie. Il n’est un secret pour personne aujourd’hui qu’Issa Kaou Djim a franchi toutes les lignes rouges tracées par les textes en vigueur en tenant notamment les injures publiques et des incitations à la violence. Donc, les membres du CNT ne devraient pas attendre ce moment précis pour parler de l’humilité parlementaire sur les délits commis par l’homme accro des réseaux des sociaux. Il devrait être rappelé à l’ordre au regard de la place qu’il occupe dans l’organe législatif. Si la majorité des membres du Conseil National de Transition demande la libération quatre jours après le vote pour des raisons dont eux seuls connaissent, donc les anciens ministres incarcérés depuis plusieurs mois dans la Maison Centrale d’Arrête de Bamako doivent aussi recouvrer leur liberté pour la même raison évoquée par le CNT. Car, leur droit a été violé aussi. Les membres du CNT doivent comprendre que la refondation ne doit en aucune manière leur permettre de mener une justice sélective. Disons que la libération d’Issa Kaou Djim va certainement encourager sans doute d’autres personnalités à ébranler les fondements de l’Etat, c’est-à-dire les Institutions de l’Etat. Que Dieu sauve le Mali !

Y. MARIKO

 

Source : Le Malien

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Mali : Sommet extraordinaire de la CEDEAO à Accra sur le Mali et la Guinée : Des sanctions ciblées contre les dirigeants des deux pays

Tue, 09/11/2021 - 05:40
Le Sommet extraordinaire de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) s’est tenu hier dimanche 07 novembre à Accra, au Ghana. Il était consacré à l’évolution des situations en Guinée, après le coup d’Etat qui a renversé le Président Alpha Condé le 05 septembre, et au Mali, où l’organisation ouest-africaine espère des élections rapides pour un retour à l’ordre constitutionnel normal.

Ce sommet de la CEDEAO s’est statué pendant plusieurs heures sur l’évolution de la transition en Guinée où une délégation de l’organisation régionale s’est rendue fin octobre dernier. Egalement, sur la gestion de la transition au Mali surtout le respect du délai de la transition contenu dans la Charte. L’organisation sous-régionale tient beaucoup à la tenue des élections générales d’ici le 27 février 2022. D’ailleurs par rapport au respect de cette date, la tension est montée récemment d’un cran entre la CEDEAO et la junte au pouvoir lorsque le gouvernement malien a ordonné l’expulsion du représentant de la CEDEAO à Bamako. A l’issu de ce sommet extraordinaire, les Chefs d’Etat ont décidé de prendre des sanctions ciblées contre les dirigeants des deux pays en lieu et place des sanctions économiques. Nous y reviendrons dans notre prochaine parution.

Y. SANGARÉ

Source : Le Malien

Categories: Afrique

Mali : Tentative de coup d’état : Six personnalités incarcérées

Tue, 09/11/2021 - 05:37
L’un des accusés le Col-major Kassoum Goïta, ex-DG de la SE. Six personnalités maliennes ont été placées sous mandat de dépôt cette semaine. L’information a été confirmée le vendredi 5 novembre par la justice malienne. Tous sont accusés notamment de tentative de coup d’État et de complot contre le gouvernement. Parmi eux, l’ancien Secrétaire général de la présidence et l’ancien Directeur de la Sécurité d’État, les services maliens de renseignements maliens, qui avaient disparu depuis plusieurs semaines.

C’est un communiqué du Procureur de la République près le tribunal de Grande instance de la commune VI qui l’a annoncé le vendredi 05 novembre dernier. En effet dans un communiqué signé par le Procureur de la République, M. Samba Sissoko, a informé l’opinion publique nationale et internationale de l’ouverture d’une information judiciaire contre le Colonel-major Kassoum Goïta, ancien Directeur général de la Sécurité d’Etat sous le Président Bah N’Daw, Sandi Ahmed Saloum, Issa Samaké dit Diossalias Simbo, l’Adjudant-chef Abdoulaye Ballo, le Commissaire principal de Police Moustapha Diakité et le Pr Kalilou Doumbia, ancien Secrétaire général de la Présidence de la République sous Bah N’Daw. ” Les accusations portent sur ”tentative de coup d’Etat, association de malfaiteur et complot contre le gouvernement”. 

​On se rappelle il y a quelques mois, les proches de Kalilou Doumbia étaient sans nouvelles de lui et son interpellation, le 6 septembre, par la Sécurité d’État, en dehors de toute procédure légale. Ce professeur de droit, qui fut secrétaire général de la présidence lorsque Bah N’Daw occupait le palais de Koulouba, au début de la Transition, est détenu depuis mercredi dernier au camp 1 de la gendarmerie à Bamako. 

​C’est également le cas du colonel-major KassoumGoïta, qui dirigeait à la même période les services de renseignements maliens, et qui avait été interpellé par la Sécurité d’État, il y a un mois, le 4 octobre, ainsi que de quatre autres personnes, dont un commissaire de police et un marabout. 

​Selon certaines sources, 25 personnes au total, civiles et militaires, auraient été entendues par le juge d’instruction en charge du dossier. Le procureur précise qu’elles n’ont pas été placées sous mandat de dépôt.  

​Aujourd’hui, beaucoup de Maliens doutent forts sur le bien-fondé de cette tentative de coup d’Etat. Car, on se rappelle, après leur second coup d’État du 24 mai dernier, contre l’ex-président de la Transition Bah N’Daw et l’ex-Premier ministre Moctar Ouane, ceux-ci avaient été placés en résidence surveillée pendant quatre mois, puis libérés sous la pression internationale, sans que la raison de ce traitement n’ait jamais été précisée par les autorités. 

​Ensuite, en décembre dernier, sept autres personnes, dont l’ancien Premier ministre Boubou Cissé, le chroniqueur Ras Bath, l’ancien Directeur général du PMU-Mali, Robert Vital Diop, Sékou Traoré, ancien Secrétaire général de la présidence de la République, et autres, avaient déjà été accusées de complot, avant d’être blanchies par la Cour suprême quatre mois plus tard. Pour le moment, les Maliens ne croient pas à la véracité de cette thèse de coup d’Etat. Pour eux, les autorités de la Transition veulent distraire le peuple malien afin qu’il oublie l’essentiel. Aujourd’hui, seul un procès pourra éclairer la lanterne des Maliens. Et les prochains jours nous édifieront !

Youssouf SANGARÉ

Source : Le Malien

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Mali : Centrale hydroélectrique de Sélingué : 11 MW de plus pour soulager les consommateurs

Tue, 09/11/2021 - 05:35
Le ministre Lamine Seydou Traoré À la tête d’une forte délégation, le ministre des Mines de l’Energie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré, a effectué une visite de terrain, le jeudi 4 novembre 2021, à la Centrale hydroélectrique de Sélingué. Il s’agissait pour lui de constater de visu la prouesse réalisée par les équipes d’EDM-SA pour la réparation et la mise en service de la turbine 4 du barrage de Sélingué, en panne depuis 2020. Les travaux, qui ont mobilisé une équipe de quinze (15) agents dirigée par M. Bourama Kanté, ont duré quatre (4) mois, selon les explications du DG Oumar Diarra. Et la remise en service de la turbine, ajoute-t-il, va permettre d’augmenter la capacité de production de la centrale de 21 à 32 MW, soit 11 MW de plus, améliorant ainsi la qualité du service au profit des consommateurs et diminuant considérablement le cout de production grâce des économies sur l’achat du contribuable.

Très satisfait du succès des travaux, le ministre Lamine Seydou Traoré a estimé pour sa part que le recours à l’expertise malienne aura permis d’économiser plus d’un demi de milliards. En effet, explique-t-il, cette réparation, presque à zéro franc, par les compétences de l’EDM-SA marque la fin du recours systématique à l’expertise étrangère pour la réparation et l’entretien de nos centrales. « Cette opération très pointue a toujours été confiée à des entreprises étrangères, sans la participation des techniciens de l’EDM et payées à des centaines de millions de FCFA», a-t-il relevé en rappelant que la décision de confier ces travaux à une équipe exclusivement constituée d’agents d’EDM-SA au lieu de commettre des techniciens étrangers, comme le voulait la pratique, est une première et procède de la volonté de la nouvelle équipe dirigeante de l’EDM-SA de valoriser le capital humain en donnant l’occasion aux agents de s’affirmer et de faire valoir leurs compétences. Toutes choses qui témoignent de la mise en œuvre des instructions reçues par la nouvelle équipe de management, a expliqué le ministre en insistant sur ses objectifs à sa prise de fonction. Il s’agit entre autres du plan massif d’investissement et de la maitrise des couts de revenus assurance que matérialisé le lancement de la campagne anti-fraude en plein marche.

Amidou Keita

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Réhabilitation du poste de transformation électrique de Kati :

Finies les coupures d’électricité à Kati dues à la forte chaleur

En panne depuis janvier 2018, le poste de transformation électrique de Kati, créé pour améliorer la qualité de la desserte dans les villes de Kati et Bamako à travers une ligne 30 kV qui relie le poste de Kati au poste de Lafia et la centrale Aggreko-Kati avec une puissance contractuelle de 20 MW, sera à nouveau opérationnel en janvier. L’information a été donnée par le ministre de l’Energie des Mines et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré, en visite sur ledit site en chantier de réhabilitation, le 4 novembre 2021. Cette réhabilitation en cours, effectuée par le personnel de la Direction Transport Mouvement Achats d’Energie, s’inscrit en droite ligne de la vision de la Direction Générale d’EDM-SA de valorisation de la technicité du personnel, de transfert des compétences à un personnel plus jeune et de réduction des charges occasionnées par les prestations extérieures. Elle permettra entre autres de normaliser les ouvrages du poste de Kati, de renforcer la capacité d’alimentation du poste de Kati et d’assurer l’évacuation des productions de 50 MW annoncées à Kati sur le réseau de Bamako. Elle va permettre également d’améliorer la qualité de la desserte dans la ville de Kati et environs et de procéder à l’extension du réseau d’EDM-SA dans lesdites localités.

L’occasion était tout indiquée, pour le ministre Lamine Seydou Traoré, de rappeler son engagement à faire du service public dans le domaine électrique l’électricité un outil privilégié de croissance économique et de développement social. Et d’insister par ailleurs sur son objectif, à sa prise de fonction, de faire en sorte que les populations puissent ressentir à minima les effets et l’impact des coupures d’électricité. Il a en également profité pour partager son plan de riposte face aux coupures d’électricité. Selon le ministre, «si on ne peut pas éviter les pannes, eu égard à la vétusté des équipements, il faut faire en sorte, en cas de panne, qu’on puisse trouver des solutions provisoires pour que la population puisse continuer à bénéficier du service d’électricité». Et c’est ce qui semble motiver la réhabilitation du poste dont la vocation est de diminuer les risques d’incendie et de panne. Aussi, à l’instar des installations du barrage de Selingue, le poste de transformation sera réhabilité avec une expertise locale. C’est du moins ce qu’a expliqué le ministre en laissant entendre qu’à part les équipements venus de l’extérieur, l’expertise, notamment l’entreprise et le personnel, est malienne.

Le ministre a par ailleurs rassuré la population de Kati et environs d’une desserte en électricité pendant la période de forte chaleur, grâce notamment à l’opérationnalité du poste de Kati d’une capacité de transformation de 40 MVA, sera opérationnel d’ici fin janvier.

Amidou Keita

Source : Le Témoin 

Categories: Afrique

Mali : Arcane politique : le cas Issa Kaou Djim est-il le parfait révélateur des réalités du moment ?

Tue, 09/11/2021 - 05:34
Spécialiste en retournement de veste, le très sulfureux quatrième vice-président du CNT (Conseil national de transition), issa Kaou Djim, s’est embourbé dans une affaire judiciaire qui ne finit plus de tenir en haleine au Mali. Il a été en effet jugé, le 31 octobre dernier, pour troubles à l’ordre public et atteinte au crédit de l’Etat suite à des propos véhéments à l’égard du Premier ministre Choguel Kokalla Maiga et reste en détention à la Maison centrale d’arrêt de Bamako au moins jusqu’au délibéré prévu pour le 3 décembre prochain.

Cependant, cette affaire judiciaire inspire des réactions diverses aux Maliens et chacun y va de son appréciation. Au-delà de la grande satisfaction affichée par la myriade de concitoyens qui désapprouvent un personnage clivant au penchant polémique, certains trouvent par contre que le cas Kaou Djim est l’illustration parfaite de la dictature qui prévaut au Mali sur fond d’entraves à toute liberté d’expression et d’opinion. Toutefois, au regard de la résolution votée par le CNT le 4 novembre 2021 demandant la suspension de la détention de son quatrième vice-président suivi ipso facto par la réaction du syndicat des magistrats du SAM -SYLIMA rappelant en substance la nécessité incontournable de respecter le principe sacro-saint de la séparation des pouvoirs, on est en droit de croire que l’affaire s’éloigne de la grande cabale contre Issa Kaou Djim tant ressassée par d’aucuns.

Par ailleurs, si on peut préjuger d’une issue favorable à Kaou Djim, on en aura tout de même tiré comme enseignement que la sphère politique a ses raisons qui échappent à la raison elle-même. En moins de deux ans, en effet, Issa Kaou Djim aura changé de couleurs tel un caméléon nerveux qui flâne dans un vaste atelier de peinture. Et que dire de son choix plus qu’insolite de recourir aux services de Me Kassoum Tapo qui, il n’y a pas plus d’un an, était encore du rang des personnes qu’il se délectait de blacklister comme pilleur notoire de l’Etat.

En tout cas, si le cas Issa Kaou Djim est révélateur de quelque chose, c’est certainement la lumière qu’il aura apporté sur la posture versatile et mercantile de certains de nos hommes politiques aux niveaux carentiels qui n’atteignent des postes de responsabilités au plus haut sommet de l’Etat que par affinité et complaisance. Et quoi qu’on puisse penser de la pertinence de la procédure judiciaire engagée à l’encontre du quatrième vice-président du CNT, il faudra cependant s’abstenir d’opiner sur des questions judiciaires dont on ignore l’ensemble des contours.

Ousmane Tiemoko Diakité

 

Source : Le Témoin 

Categories: Afrique

Mali : Entre nous : cette impossibilité d’aller à une solution consensuelle pour juguler la crise malienne

Tue, 09/11/2021 - 05:33
A l’autre bout de l’utopie le réalisme doit logiquement paraitre. Au Mali se serait plus qu’une chimère d’espérer un minimum de symbiose pour sortir le pays de l’ornière et du péril qui pourrait perdurer davantage.

En effet, par la faute des innombrables clivages qui affaiblissent gravement les fondations de la nation Mali, il y’a de quoi redouter un avenir peut rassurant. Ce constat se vérifie une énième fois avec les contestations qui mettent à mal toutes les démarches (salutaires ou pas) qu’engagé la transition pour tirer le pays de l’infernal cocon d’insécurité. Si traiter avec la puissante société paramilitaire russe Wagner parait aux yeux de certains Maliens comme une résolution incongrue, on a cependant du mal à comprendre que vouloir négocier avec des Maliens religieusement excentriques qui se sont rebellés contre l’Etat soit sujet à polémique. L’interrogation fondamentale à ce niveau est certainement de savoir ce qui n’est pas entaché de dissensions au Mali ? La réponse est qu’il est de notoriété publique qu’au même moment où on va vers un boycott conséquent des futures assises nationales, la sphère politique s’oppose sur l’outil électoral et le peuple est divisé à la fois sur la prolongation du délai de la transition et le choix des autorités de la transition d’envisager une autre forme de partenariat militaire plus bénéfique. Et pour couronner le tout, une autre opposition s’invite pour balayer d’un revers de main toute tentative de dialogue avec des groupes djihadistes qui terrorisent la quasi-totalité du territoire national.

Dans tout conflit armé, quand l’option militaire perd en efficacité, les négociations deviennent un passage obligé ne serait-ce le temps d’une trêve pour arrêter l’effusion de sang et cela la France qui astreint l’Etat malien à ne pas aller dans ce sens en sait grandement quelque chose.

Par ailleurs, au regard de tout ce qui se passe au Mali depuis plus d’une décennie, on a l’impression que parallèlement au fait que chaque fils d’un pays à l’obligation morale de participer à l’édification de sa patrie, chacun veut visiblement avoir son mot à dire dans la gestion étatique qui est du ressort régalien du pouvoir public.

De toute façon, malgré les clivages à n’en point finir, on finira par comprendre un jour que la crise multidimensionnelle que traverse notre pays ne doit et ne peut avoir qu’une solution endogène.

 

Ousmane Tiemoko Diakité

Source : Le Témoin 

Categories: Afrique

Mali : Le Secrétaire général du SNESup dans l’œil du cyclone

Tue, 09/11/2021 - 05:30
Dr. Abdou Mallé Le Secrétaire général Abdou Mallé va-t-il échapper à la vague dégagiste qui le guette depuis quelques temps ? Rien n’est moins sûr, à en juger par la dynamique discrètement déclenchée par les nombreux adeptes d’une alternance au sommet du Syndicat de  l’Enseignement Supérieur. Ils en veulent à leur Segal avant tout de s’éterniser au poste depuis huit ans et plusieurs années après le mandat dont il est investi.

Il nous revient également, de bonne source, que la frange dissidente du SNESup n’apprécie surtout pas ce qu’elle assimile à des manœuvres revendicatives plus populistes que réalistes. C’est le cas, confie-t-on, des réclamations en rapport avec le relèvement de l’âge de la retraite jusqu’à 70 ans pour certaines catégories de professeurs. Toutes choses que les détracteurs de l’inamovible secrétaire général imputent à une manipulation de Monsieur Mallé par certains milieux d’enseignants peu soucieux hostiles à tout rajeunissement de la fonction publique malienne et à la libération des emplois aux fins d’en créer. Quoi qu’il en soit, il semble que les mécontentements prennent corps si bien que le mot d’ordre de grève récemment levé suscite plus de grincements de dents que de satisfaction dans les rangs du SNESup.

La Rédaction

Source : Le Malien

Categories: Afrique

Mali : Wagner et les peuls du Centre

Tue, 09/11/2021 - 05:29
Viendra ou ne viendra pas. Le suspense continue de rythmer et d’alimenter de jour en jour la grande polémique suscitée par le recours des autorités de Transition aux services de Wagner, une structure sécuritaire comparée par beaucoup d’observateurs à une agence de mercenaires. Les détracteurs de cette société russe en jugent notamment par les agissements qu’on impute à son passage en Centre Afrique : abus et violences en tous genres sur fond d’amalgames, atteinte aux libertés et violations des droits humains sous diverses formes, etc.

Il y a visiblement de quoi redouter une expérience similaire au Mali où la guerre de stigmatisation inter-communautaire a déjà précédé  l’avènement de la société Wagner. En tout cas, de source bien introduite, les craintes de la communauté internationale, quant à l’implication de «mercenaires russes», deviennent contagieuses à mesure que l’incertitude continue de régner sur la question. En clair, le recours aux forces privées pour lutter contre le terrorisme ne laisse pas indifférent la communauté peule du Centre-Mali, qui paie déjà un lourd tribut à ses affinités avec Amadou Kouffa. C’est ainsi que des voix s’élèvent de plus en plus pour prévenir contre une accentuation plausible des dérives liées à l’amalgame avec l’arrivée de Wagner.

Seulement 11 femmes sur 89 dans le CE – Adéma 

Près de 90 membres à l’instance décisionnelle du Parti de l’Abeille. C’est l’équipe dont a accouché le dernier congrès ayant propulsé le Pr Marimantia Diarra au plus haut sommet de la Ruche. Le hic c’est que le prédécesseur de ce dernier à la tête du PASJ n’est peut-être pas le seul grand perdant du sixième congrès ordinaire des Abeilles. Précédées par celles des jeunes et des femmes, lesdites assises auront été ravageuses pour la représentation de gent Ademiste dans les instances dirigeantes de ce parti. On en dénombre seulement une bonne dizaine sur les 89 membres du CE, soit environ 13% de femmes seulement. La portion, comme il est loisible de le constater, est loin des proportions de femmes légalement exigibles des formations politiques pour les postes électifs et administratifs. Il semble par ailleurs, de source bien introduite, que la présence des femmes n’est pas plus reluisante dans les différentes commissions issues du même congrès. Interrogés sur ces anomalie, les responsables de la Ruche l’expliquent par la difficulté de susciter un engouement de la gent féminine pour la chose politique dans les structures de base.

Quand les autorités s’emparent du CMC au détour des contentieux

Alors que les observateurs attendaient impatiemment un renouvellement du conseil consulaire des chargeurs du Mali, l’opinion est prise de cours par la décision spectaculaire des autorités de suppléer aux membres du bureau sortant par une administration provisoire. Depuis la semaine dernière, en effet, la gestion de cette structure est dévolue à un collège d’une demi-dizaine de personnes nommées par mesure ministérielle. Celle-ci se justifie, selon le département de tutelle, par les nombreux litiges ayant émaillé le processus de remembrement du CMC, mais elle pourrait tout aussi bien être motivée par une velléité d’accaparement qui ne dit pas son nom. C’est l’impression qu’il se dégage, en tout cas, de la précipitation avec laquelle le ministère de Transports a déclenché une mesure transitoire qui devrait perdurer aussi longtemps que les contentieux n’auront pas été tranchés. C’est dire que les manœuvres pour différer le règlement des litiges pourraient aussi le disputer à toutes les démarches de retour à une gestion régulière du Conseil Malien des Chargeurs.

Source : Le Témoin 

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MALI: Torokorobougou ,risque d’affrontement aujourd’hui à la mosquée

Fri, 17/09/2021 - 18:10
L’entrée de la mosquée Sidi Yehiya de Tombouctou

 

Il y a un risque d’affrontement aujourd’hui à la mosquée (Bilal Ben Rabah) de Torokorobougou non loin du tribunal de la Commune 5 à l’Ouest. La commission d’organisation et de gestion de ladite mosquée était face à la presse pour donner l’alerte. Il s’agit d’une intronisation d’un adjoint à l’imam de la mosquée.

Dr. Oumar Baba Traoré, Dr. Moussa Sounountéra, Issouf Samassa, Abass Diakité et Mme Keita Sanaba Traoré, tous membres de la commission d’organisation de la mosquée Bilal Ben Rabah, étaient face aux hommes de médias pour alerter des possibles affrontements entre des protagonistes dans la mosquée ce vendredi 17 septembre 2021. Il s’agit d’une probable intronisation d’un certain Barou Dembélé comme adjoint à l’imam de la mosquée.

Selon les conférenciers, Barou Dembélé serait à la base d’un conflit au sein de la mosquée voulant coûte que coûte être imam. Une fois à cause de lui, des gens se sont affrontés jusqu’à se donner des coups et blessures. Ces violences auraient même donné lieu à la fermeture de la mosquée pendant un bon moment. Aux dires de Dr. Oumar Baba Traoré, le procureur de la République aurait même saisi le maire de la commune, Amadou Ouattara pour une résolution à l’amiable.

C’est ce maire aujourd’hui qui veut imposer Barou Diarra malgré le refus de l’imam principal, Moustapha Nimaga, la commission d’organisation de la mosquée et les fidèles. « Nous avons eu échos, que le vendredi 17 septembre, est son intronisation à la mosquée comme imam adjoint et il a invité des gens à l’événement », a sifflé M. Traoré. « A cet effet, nous avons alerté toutes les autorités compétentes, le gouverneur, le haut conseil islamique communal, le ministère des Cultes et des religions, le commissariat de police, le tribunal et le maire lui-même pour empêcher tout affrontement qui pourrait y engendrer », a précisé Dr. Oumar Baba.

L’imam principal Moustapha Nimaga aurait déjà préconisé la non-violence à l’endroit de qui que ce soit. Il aurait, selon les conférenciers, demandé à toute la jeunesse de le laisser, résoudre le problème pacifiquement avec le maire et Barou Dembélé. Barou serait l’un des fils d’un des anciens imams de ladite mosquée. Ce qui motiverait son désir d’avoir une place au sein de l’imamat de la mosquée qu’il prétend être la leur. « Le récépissé de la mosquée est au nom de la communauté musulmane de Torokorobougou et non au nom de qui que ce soit », a clamé Dr. Traoré, l’un des porte-paroles de la commission de gestion de a mosquée. Les conférenciers ont demandé aux autorités politiques et judiciaires de prendre des dispositions nécessaires pour éviter tout conflit et de mettre fin à ce litige.

Koureichy Cissé

SOURCE: Maliweb.net

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