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Updated: 2 months 1 week ago

Affaire Mohamed Sinon : Le Parquet requiert 30 mois de prison ferme, 500 000 FCFA d'amende, le délibéré pour le 25 juillet 2023

Wed, 19/07/2023 - 00:20

Le procès de l'activiste et militant du "mouvement Africa révolution", Mohamed Sinon, s'est tenu ce mardi 18 juillet 2023 devant le Tribunal de grande instance Ouaga I. Poursuivi pour « diffamation, mise en danger de la vie d'autrui », Mohamed Sinon a comparu pour la première fois dans ce dossier, le 30 mai 2023 avant qu'il ne soit renvoyé au 20 juin, ensuite au mardi 27 juin 2023 et, finalement, à cette date du 18 juillet.

En attendant de revenir sur certains détails, on peut relever que les débats ont porté sur le contenu de l'élément qui a été diffusé sur les réseaux sociaux et qui fait l'objet d'incrimination.

Si le prévenu, Mohamed Sinon, a reconnu en être l'auteur, il nie cependant la qualification qui lui est attribuée par la demanderesse. Mohamed Sinon explique en effet que lorsqu'il dit que "la gendarmerie n'est pas impliquée à cent pour cent dans la lutte", il ne fait pas référence au "terrorisme", mais plutôt à la "corruption". C'est d'ailleurs sur cet aspect qu'ont tourné les débats, projection de l'élément incriminé à l'appui.

Il est contrarié sur sa lancée par le Parquet, qui fait observer qu'autant le prévenu se prévaut de n'avoir évoqué en aucun passage le mot "terrorisme" autant il n'y lâche non plus le mot "corruption".

Le représentant de la gendarmerie nationale, constituée partie civile dans le dossier, se dit "désarmé face au revirement spectaculaire du prévenu", qui oriente son intervention sur la lutte contre la corruption.
A l'issue des débats, le Parquet a requis contre le prévenu, et prenant en compte le sursis de 24 mois qui pèse sur lui à compter de février 2023, une peine d'emprisonnement ferme de 30 mois et une amende de 500 000 FCFA.

Le délibéré est prévu pour le 25 juillet 2023.

O.L.
Lefaso.net

Categories: Afrique

Affaire Mohamed Sinon : « Le souhait de la gendarmerie, c'est de voir le prévenu subir toute la rigueur de la loi, s'il venait à être condamné » (partie civile)

Wed, 19/07/2023 - 00:15

L'audience de l'affaire dite Mohamed Sinon, cet élément vidéo dans lequel le prévenu reproche à la gendarmerie de ne pas s'impliquer dans la lutte et demande, de ce fait, sa suppression au profit de la police et des militaires, a finalement, après moults reports, eu lieu ce mardi 18 juillet 2023 devant le Tribunal de grande instance Ouaga I.

De 12h09 à 16h40, le prévenu Mohamed Sinon a fait face au tribunal dans ce deuxième dossier, après celui de février 2023 relatif à l'appel au meurtre et pour lequel, il a été condamné à 24 mois de prison avec sursis.

Après les salamalecs, qui ont, en autres, consisté en la vérification de l'identité du prévenu et à se rassurer qu'il est prêt pour le jugement, place au rappel des faits et des charges qui en découlent. L'intéressé retorque, à la fin de l'exposé des faits, qu'il ne les reconnaît pas. « Pourquoi vous êtes là alors ? », demande le président du tribunal. L'élément vidéo est projeté, à la suite duquel le tribunal lui demande une réaction. « J'avais renié, mais c'était pour pousser à projeter l'élément afin que tout le monde en prenne connaissance », a précisé Mohamed Sinon avant de faire constater : « vous aurez constaté que dans l'élément vidéo, j'ai dit lutte, je n'ai pas parlé de terrorisme ».

« Vous voulez faire référence à quelle lutte ? », pousse le tribunal.

« C'est de la lutte contre la corruption », répond le prévenu, qui affirme qu'il a fait sien, le combat contre la corruption.

Le tribunal lui demande s'il a déjà dénoncé des cas de corruption à la gendarmerie ou a été victime de corruption et, le cas échéant, si l'on peut accuser tous les gendarmes. « J'ai vu et j'ai été victime, sur la route de Gaoua et sur l'axe Ouaga-Kongoussi. (…). Parfois, je me fais passer pour quelqu'un qui n'a pas de pièce (Carte nationale d'identité burkinabè, CNIB : ndlr) pour avoir leur système. Je ne comprends pas le français, mais j'ai dit dedans (l'élément incriminé : ndlr) que ce n'est pas cent pour cent (pas tous les gendarmes, ndlr) », se défend en substance le prévenu, qui affirme avoir été témoin de ce que des gendarmes ont pris de l'argent avec de jeunes passagers qui n'ont pas de CNIB. Il cite également le cas de son épouse, qui aurait été débarquée d'un car et immobilisée pendant plus de trois heures, parce que celle-ci avait refusé de payer la somme de 3 000 FCFA. Un cas qu'il dit avoir dénoncé à la gendarmerie de Yirgou.

Le tribunal lui demande le lien entre corruption et suppression de la gendarmerie. « Je suis quelqu'un qui est sur les réseaux sociaux, qui donne ses opinions. Dans mes interventions, et dans un même élément, il m'arrive d'aborder plusieurs thèmes à la fois. (…). J'ai donné mon opinion, c'est ma pensée. Je suis les informations, je vois ailleurs comment ça se passe et c'est par rapport à cela que j'ai donné mon avis. Ce n'est pas moi qui suis le décideur. J'ai donné ma pensée, c'est aux décideurs d'en faire ce qu'ils veulent. Dans l'élément, j'ai même interpellé nommément le décideur. J'ai donné des conseils et je pense que nul n'est au-dessus de conseils. Je n'ai pas de pouvoir de décision, il appartient au décideur de prendre les mesures qui siéent », soutient M. Sinon, insistant que dans l'élément, le mot lutte se rapporte à la corruption et non au terrorisme.

« Dans la vidéo, vous dites que vous n'avez pas prononcé le mot "terrorisme", mais est-ce que vous avez prononcé le mot "corruption" ? », contrarie d'abord le Parquet, en brandissant cette observation au prévenu. Mohamed Sinon, qui se présente comme membre du Mouvement Africa révolution, « structure qui lutte contre tout ce qui n'est pas juste », tente de faire comprendre que les deux sont liés.

Le Parquet revient ensuite sur la gravité de ses propos, au regard du contexte national… Un acte qui, selon le ministère public, expose les gendarmes individuellement pris et toute l'institution gendarmerie nationale. L'autorité demande donc au prévenu de ne pas envoyer le litige sur un autre terrain, car on n'a condamné aucun citoyen pour avoir dénoncé des faits de corruption.

Le représentant de la gendarmerie nationale (mandaté par le chef d'état-major de la gendarmerie nationale), constituée partie civile dans le dossier, s'est, à son tour, dit « un peu désarmé » par le « revirement spectaculaire » du prévenu, car même le citoyen lambda, le personnel de la gendarmerie, ont compris ce à quoi il était question dans sa sortie sur les réseaux sociaux.

« Même dans la plainte déposée par la gendarmerie nationale, il est dit que la gendarmerie nationale n'est pas engagée dans la lutte contre le terrorisme, de la supprimer et laisser la police et les militaires. Nous, au niveau de la gendarmerie nationale, nous avons compris cela. La gendarmerie est en première ligne de la lutte, nous ne pouvons pas permettre qu'un individu vienne tenir de tels propos », a, globalement, dénoncé le représentant de la gendarmerie nationale.

Les conseils du prévenu demandent, quant à eux, de rester dans le cadre strict du procès pénal, en évitant les interprétations ; la loi pénale étant d'interprétation stricte, rappellent-ils. Ils déclarent ensuite que la première mission de la gendarmerie, c'est le maintien de l'ordre, la sécurité publique. D'où, selon eux, la logique que lorsque le prévenu parle de « lutte », il s'agisse de corruption et non de terrorisme.

Les avocats de Mohamed Sinon vont dans cette logique enfoncer le clou, en rappelant que la gendarmerie est, ces cinq dernières années, classée parmi les cinq institutions les plus corrompues, selon les rapports du REN-LAC.
Des propos nuancés par le représentant de la gendarmerie, qui relève que depuis 2020, l'institution a quitté le top 5. « Ce qui montre qu'il y a un travail qui est fait », oppose-il avant de rappeler que la corruption est un phénomène national et tout le monde s'est inscrit dans la lutte contre ce mal.

A la fin des débats, le Parquet a requis (après motivations par le contexte de l'acte et rappelant le sursis sus-référé) 30 mois (deux ans et six mois) d'emprisonnement ferme et 500 000 FCFA d'amende.

Appelé à se prononcer sur la réquisition du Parquet, le représentant de la gendarmerie a confié que l'institution n'a pas de demande particulière à faire… ; son souhait, c'est de simplement voir le prévenu « subir toute la rigueur de la loi, s'il venait à être condamné ».

Le Tribunal renvoie les parties pour délibéré le 25 juillet 2023.

O.L
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Categories: Afrique

Burkina/Nomination à l'ONEA : Le SYNTEA prend acte et décide d'accompagner le nouveau directeur général

Wed, 19/07/2023 - 00:10

Les membres du Syndicat national des travailleurs de l'eau et de l'assainissement (SYNTEA) ont organisé une assemblée générale le lundi 17 juillet 2023 à Ouagadougou pour se pencher sur la nomination de leur directeur général qui fait couler beaucoup d'encre.

Encore une nouvelle sortie médiatique concernant la nomination controversée du nouveau directeur général de l'Office national de l'eau et de l'assainissement (ONEA), Adama Traoré. Cette fois-ci, ce sont les membres du Syndicat national des travailleurs de l'eau et de l'assainissement (SYNTEA) qui donnent de la voix.

Selon les membres de ce syndicat, il y a une psychose au sein de l'institution. « Les gens attendent de voir ce qui va se passer. Nous ne savons pas aujourd'hui ce qui va se passer. C'est une autorité qui a fait la nomination, elle doit s'assumer jusqu'à ce que ce qui est dit de cette personne-là soit prouvé par la justice et que cette justice-là fasse son travail », a indiqué le secrétaire général du SYNTEA, Samuel Sandwidi.

Pour Samuel Sandwidi et ses camarades, il n'y a aucune raison de boycotter la nomination du nouveau directeur général, qui est un travailleur de l'ONEA disposant d'un numéro matricule comme les autres travailleurs. « Il a été nommé de la même façon que tous ses prédécesseurs et notre syndicat qu'est le SYNTEA a pris acte, comme d'habitude et a décidé de l'accompagner pour qu'il réussisse sa mission qui est la nôtre aussi », ont-ils insisté.

Samuel Sandwidi a appelé tous les travailleurs à se rassembler pour défendre leurs droits et intérêts communs

Ne pas fouler la clause de confidentialité

À en croire à ses dires, le SYNTEA ne dispose d'aucun élément factuel pour remettre en cause une nomination. « Pourquoi ? Parce que d'abord remettre en cause une nomination veut dire que nous bottons en touche une nomination de l'autorité suprême, car il est nommé en conseil des ministres. Ça veut dire aussi que nous foulons au pied notre clause de confidentialité en allant présenter un rapport qui était censé être à l'interne », a-t-il noté.

Nommé en conseil des ministres du jeudi 6 juillet 2023, le nouveau directeur général de l'ONEA, un agent de la boîte, ne fait pas l'unanimité. Alors que la coordination CGTB/ONEA a demandé une annulation de la décision, un groupe de jeunes de la même institution est sorti le jeudi 13 juillet 2023 pour exprimer son soutien à Adama Traoré, déclarant qu'il s'agit c'est « une marque de reconnaissance de la compétence ».

Au cours de cette assemblée générale, les membres du SYNTEA ont fait savoir qu'ils n'appartiennent à aucun camp. « Notre assemblée générale, ce n'est pas pour contester X ou Y mais c'est pour recadrer les choses et informer l'opinion nationale et internationale que ce n'est pas le SYNTEA, le plus grand syndicat de l'ONEA, qui remet en cause la nomination. Et ce, pour une raison. Nous restons logiques, nous restons fidèles à la démarche et à la ligne syndicale. Nous protégeons les intérêts moraux et matériels des travailleurs de l'ONEA », a déclaré Samuel Sandwidi.

Le SYNTEA considère qu'il est essentiel d'assurer une transparence dans cette affaire et permettre à Adama Traoré de poursuivre son mandat.

Il faut noter qu'à la même date de cette assemblée générale du SYNTEA, une délégation gouvernementale, conduite par le ministre d'Etat, ministre en charge du travail, Bassolma Bazié, a échangé avec le bureau de la coordination de la CGT-B/ONEA. Cette coordination aurait fourni les preuves de ses accusations contre le nouveau directeur général de l'ONEA.

Cryspin Laoundiki
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Categories: Afrique

Assemblée législative de transition : Les députés adoptent à l'unanimité la loi portant mesures d'incitations fiscales et douanières

Wed, 19/07/2023 - 00:05

L'Assemblée législative de transition (ALT) a adopté à l'unanimité, la loi portant institution de mesures d'incitations fiscales et douanières au profit des Petites et moyennes entreprises (PME) au Burkina. C'était au cours de sa séance plénière, ce mardi 18 juillet 2023. L'adoption de cette loi permettra d'accélérer la formation d'un tissu économique solide et compétitif dont la locomotive sera les PME.

Aussitôt examiné en Conseil de ministres du 28 avril 2023, tenu dans la capitale économique, Bobo Dioulasso, le projet de loi portant institution de mesures d'incitations fiscales et douanières au profit des Petites et moyennes entreprises (PME) du Burkina Faso, a été adopté ce mardi 18 juillet 2023, à l'unanimité des députés, au nombre de 67 au cours d'une séance plénière.

Composée de 15 articles, cette loi, puisqu'adoptée, vise à accélérer la formation d'un tissu économique solide et compétitif porté par les PME à travers des mesures fiscales et douanières incitatives. Ces mesures permettront entres autres, d'inciter à la création d'entreprises, à la formalisation des entreprises, à l'auto emploi des jeunes et à la création d'emplois. Cette loi envisage également d'améliorer la viabilité des PME et de favoriser la croissance économique nationale.

Faut-il le rappeler, les mesures d'incitation contenues dans la loi ont été préparées par le cabinet du ministère de l'Economie, des finances et de la prospective. Elles ont été soumises aux observations et amendements de la Direction générale des douanes, de la Direction générale des impôts, de deux directions générales du ministère en charge du commerce et des Petites et moyennes entreprises (PME), etc.

La plénière a été présidée par le président de l'ALT, Dr Ousmane Bougouma

Avant son adoption, la Commission des finances et du budget (COMFIB), la Commission de développement durable, la Commission des affaires étrangères, de la défense et de la sécurité(CAEDS), la Commission des affaires générales, institutionnelles et des droits humains (CAGIDH) de l'ALT ont livré leurs rapports et donné leur avis à l'adoption de la loi.

Se former et s'auto-employer

Le ministre en charge de l'économie, Dr Aboubacar Nacanabo, a rassuré que bien qu'étant des mesures d'incitation fiscales, le consommateur pourra non seulement être promoteur de PME mais aussi être un employé de PME. « Ce qui signifie que ces mesures vont permettre d'améliorer le pouvoir d'achat des consommateurs dans la mesure où celles-ci permettront de donner des revenus aux consommateurs. Mais aussi, il faut dire que la protection des consommateurs relève de la prérogative du gouvernement si bien qu'il a mis en place des structures pour contrôler les prix. Il y a par exemple la Brigade de contrôle des prix qui sanctionne en cas de non-respect des dispositions », a-t-il rappelé.

Le ministère a rassuré les députés du bien-fondé de cette loi

A la question d'un député qui voulait savoir s'il y a des dispositions pratiques qui permettront à un promoteur de PME qui se trouve dans une localité très éloigné de la capitale de bénéficier de ces mesures, le ministre répond par l'affirmative. « Le gouvernement va s'organiser pour faire face à ces défis et faire preuve de flexibilité pour faciliter les démarches. L'administration est suffisamment déconcentrée. Cette déconcentration doit être à mesure de remonter rapidement les informations pour que les PME de ces localités puissent bénéficier de facilités », a-t-il rassuré.

Quand est-il de la formation des jeunes pour qu'ils puissent s'auto employer ? A ce sujet, Dr Nacanabo a reconnu que l'inadaptation du système éducatif est un fait. Cependant, il s'agira, a-t-il déclaré, de faire en sorte que les jeunes, en plus de ce qu'ils apprennent à l'école, apprennent des métiers. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Obissa Juste Mien
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Burkina : L'ASCE-LC lance un appel à témoin pour des faits de corruption à la direction régionale de l'urbanisme du Plateau central

Wed, 19/07/2023 - 00:00

L'Autorité supérieure de contrôle d'Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) a ouvert une procédure d'enquête préliminaire sur des faits de corruption commis à la direction régionale de l'urbanisme du Plateau central.

Certaines personnes ont déjà été arrêtées dans le cadre de cette affaire. Le contrôleur général d'Etat adjoint, assurant l'intérim du Contrôleur général invite donc toute personne qui a été obligée de payer de l'argent sans quittance à un quelconque agent public, afin de faire traiter son dossier, d'entrer en contact avec l'ASCE-LC afin d'apporter son témoignage.

Pour ce faire, contacter les numéros 02 32 26 70, 51 90 88 40 ou se rendre au siège de l'ASCE-LC à Zaabr Daaga.
Les détails dans le communiqué ci-joint.

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Burkina /Hivernage 2023-2024 : Les populations de Diapaga invitées à privilégier les spéculations de courte tailles

Wed, 19/07/2023 - 00:00

Dans l'une de ses publications du 18 juillet 2023, l'Agence d'information du Burkina (AIB) informait les populations de Diapaga (commune urbaine située dans la province de la Tapoa et la région de l'Est), qu'elles sont invitées, dans le cadre de l'hivernage 2023-2024, à privilégier les spéculations de courte taille.

Il est donc interdit la culture de céréales de grande taille notamment, le mil, le maïs, le sorgho et autres. Une décision émanant des autorités communales, en raison du contexte sécuritaire et elle s'applique également aux champs à proximité des postes de contrôle des FDS et VDP.

Cette décision vise, selon l'agence à empêcher les terroristes de se cacher pour commettre leurs forfaits à cause du feuillage touffu et faciliter par ailleurs le déploiement des forces combattantes sur le terrain.

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Source : AIB

Categories: Afrique

Burkina/Éducation financière : « Une conception qui combine vision et orientation », enseigne Ousséni Sourabié

Wed, 19/07/2023 - 00:00

« L'éducation financière implique le développement d'un plan. C'est-à-dire avoir une vision de là où l'on veut aller, où l'on souhaite être. C'est aussi, ce que l'on veut devenir dans cinq ou dix ans. Ce qui nécessite d'avoir une orientation. Celle, qui indique le chemin à emprunter pour parvenir à ses fins ». Voici la perception qu'Ousseni Sourabié, responsable marketing et communication d'une institution de la place, a de l'éducation financière. Il a été l'un des conférenciers invités lors de la 1ère édition de la Conférence nationale des jeunes, pour partager son expérience avec les participants, le samedi 15 juillet 2023, à Ouagadougou.

« En Afrique, l'argent est un tabou ! ». C'est ce que pense Ousseni Sourabié, l'un des conférenciers sollicités pour outiller les jeunes sur l'éducation financière. De nombreux Africains ont été formatés par des dogmes qu'on leur a inculqués. Et cela fait obstacle à leur épanouissement. C'est ainsi qu'il plante le décor de sa communication.

« Quand il y a quelque chose dans une culture qui ne m'arrange pas, je ne l'intègre pas. Je prends un exemple : on me dit qu'on ne balaie pas la nuit. J'ai toujours demandé pourquoi on ne balaie pas la nuit ? Sans jamais avoir une réponse claire à ma question », confie monsieur Sourabié.

C'est pourquoi, il affirme ne pas respecter cette superstition. Car pour lui, si les gens ne balayaient pas leurs maisons les nuits, c'est bien parce qu'il n'y avait pas de lumière à cette époque-là. Ce qui fait la différence entre l'Afrique et l'Occident, c'est parce qu'ils apprennent très tôt à leurs enfants à gérer leurs ressources, poursuit-il.
« En Occident, quand les enfants gagnent de l'argent, ils pensent systématiquement à économiser. Mais en Afrique, on ne connaît pas cela. Ici, quand on gagne de l'argent, tant que ce n'est pas fini, on ne rentre pas à la maison », dépeint le conférencier.

Vue partielle des participants à la 1re édition de la Conférence nationale des jeunes organisée par Compassion International et l'association des anciens bénéficiaires des Centres de développement pour enfants

La mauvaise gestion de l'argent crée des problèmes

Ainsi, l'éducation financière, selon Ousseni Sourabié, c'est d'abord, développer un plan. C'est-à-dire avoir une vision de là où l'on veut aller, où l'on souhaite être. C'est aussi, ce que l'on veut devenir dans cinq ou dix ans. C'est ensuite avoir une orientation, renchérit-il. Cette orientation permet de savoir quel chemin emprunter pour atteindre les objectifs que l'on s'est fixé. À cela, s'ajoute la révision actuelle de ses ressources. Sans oublier l'identification de ses lacunes.

« Il faut donc pouvoir faire le point de ses avoirs. Il est aussi important de s'examiner soi-même pour savoir si l'on a la main légère face à l'argent. Une fois que cela est fait, l'on peut élaborer un plan de mobilisation des ressources », explique monsieur Sourabié.

Avant d'ajouter, qu'il est courant d'entendre que l'argent est un diable. Comme si c'était un être qui n'était là que pour créer des problèmes. « L'argent n'est qu'un instrument ! », lance-t-il. Puis, il interroge son auditoire : « L'argent peut-il vous faire du mal ? ».

À cette question, répondront par la négative les jeunes participants. « C'est donc votre mauvaise gestion de l'argent qui vous crée des problèmes », a-t-il répliqué. « C'est votre rapport avec l'argent qui doit alors changer. Au Burkina Faso, l'on a un rapport avec l'argent qui est très dangereux. Il faut donc comprendre que l'argent n'est qu'un instrument et ne doit en aucun cas diriger votre vie », exhorte l'expert en éducation financière.

« Il faut que les parents disent la vérité à leurs enfants sur leur situation financière », Ousseni G. Sourabié, responsable marketing et communication d'une institution financière de la place

L'épargne

Il est facile de s'endetter dès que l'on commence à travailler si l'on n'y prend garde, conseille Ousseni Sourabié. Bien avant de démentir cette vision des Burkinabè selon laquelle celui qui n'a pas une parcelle n'existe pas. « Je prends un exemple, dans certains pays voisins, les gens ne sont pas pressés de payer une parcelle et de construire hein ! Ils vont travailler et économiser le temps qu'il faut avant d'y songer quand ils seront prêts », argumente-t-il.

Car par expérience, mentionne Ousseni Sourabié, avoir une femme et des enfants sont une charge, sans compter qu'en Afrique, l'on travaille généralement pour soi et pour le village. Il sied par conséquent de cultiver la discipline dans la gestion de ses ressources. « Si vous gagnez 1 000 francs aujourd'hui, il faut vous dire que vous ne pouvez dépenser que 900 francs. Les problèmes surviennent en effet, quand vous percevez 1 000 francs et dépensez toute la somme. Cependant, si vous vous dites qu'il pleuve ou qu'il neige, vous ne devez que consommer 900 francs, alors vous arriverez à faire ce que l'on appelle l'épargne ».

Pour ce faire, il préconise de faire en sorte que les ressources dépassent toujours les charges. Mais ce que l'on constate la plupart du temps, relève-t-il, c'est que les gens ont plus de charges que de ressources. Et il faut de ce fait supprimer les charges inutiles pour équilibrer la balance.

« Ce que je retiens, c'est que toute personne doit pouvoir établir un budget, dans lequel doit figurer ses revenus, ses dépenses, mais aussi l'épargne », Benjamin Almora, participant

Les emprunts

Monsieur Sourabié déconseille fortement d'emprunter pour acheter une moto, une voiture ou construire une maison. Cela est très problématique selon lui. Tout comme la voiture, la moto a aussi besoin d'entretien. Pendant que vous êtes en train de rembourser le crédit du véhicule, il vous faut donc aussi mobiliser des ressources pour son entretien, fait-il remarquer. Il faut donc éviter de tomber dans un piège où il est difficile de s'en sortir, prévient le conférencier.

Par contre, il recommande d'investir ces emprunts dans des projets viables comme prendre par exemple des actions dans des sociétés qui permettront de générer des dividendes.

Pour rappel, cette conférence initiée par Compassion International, visait à fournir aux jeunes, les connaissances et les compétences nécessaires pour gérer efficacement leur ressource. C'est aussi dans l'optique, de leur offrir la possibilité de prendre des décisions financières éclairées.

Lire aussi : Éducation financière : L'ONG Compassion International outille des jeunes dans la capitale burkinabè

Hamed NANEMA
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Burkina/Insécurité : Des obus tirés sur la ville de Nouna, des civils tués et d'autres blessés

Tue, 18/07/2023 - 23:55

La ville de Nouna, province de la Kossi, région de la Boucle du Mouhoun, a été la cible d'une attaque de présumés terroristes dans la nuit du lundi 17 au mardi 18 juillet 2023. Bilan provisoire : six morts et quatre blessés.

C'est aux environs de 22 heures, dans la nuit du 17 juillet 2023, que l'attaque a été perpétrée par des hommes armés non identifiés, selon une source sur place à Nouna.

Elle rapporte que les assaillants ont procédé par « des tirs d'obus sur la ville » causant « au moins la mort de six personnes et provoquant des blessures chez quatre autres ».

Notre interlocuteur de préciser que « toutes les victimes sont des civils ».

L'attaque a été confirmée par une source sécuritaire.

Yacouba SAMA
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Burkina/Situation sécuritaire : Le capitaine Ibrahim Traoré échange avec les femmes et les filles des 13 régions

Tue, 18/07/2023 - 23:50

Le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, a échangé ce mardi 18 juillet 2023 avec environ 200 femmes issues des organisations et associations féminines des 13 régions du pays. Avec le chef de l'Etat, les femmes ont évoqué l'impact de la crise sanitaire sur l'autre moitié du ciel, ainsi que la contribution que les femmes et les filles apportent déjà à la construction de la cohésion sociale et du vivre ensemble. Elles ont à la fin de la rencontre avec le capitaine Ibrahim Traoré, lancé un appel pour leur plus grande implication dans la lutte contre le terrorisme.

Parce qu'elles constituent, avec les enfants, les principales victimes de la crise sécuritaire et humanitaire sans précédent que traverse le Burkina Faso depuis 2016, les femmes du Burkina Faso ont voulu le présent face à face avec le chef de l'Etat pour deux principales raisons. La première, témoigner leur reconnaissance au président de la transition pour sa détermination à combattre les forces du mal, en vue de libérer le territoire national et permettre ainsi le retour des personnes déplacées dans leurs villages d'origine.

La deuxième motivation de cette rencontre, est la volonté affichée des filles et des femmes du Burkina, de partager avec le chef de l'Etat, leur vision et contribution à l'effort de paix, de sécurité, de cohésion sociale et au développement durable et équitable de notre pays. Elles espèrent également à l'issue des échanges, bénéficier des conseils avisés du capitaine Ibrahim Traoré afin de mieux jouer leur partition pour un dénouement heureux de la crise sécuritaire et humanitaire que connaît le pays des hommes intègres, précise Nandy Somé/Diallo, ministre de la solidarité nationale et de l'action humanitaire, qui a facilité les échanges.

Au cours de l'entrevue, trois messages portant sur l'impact de la situation sécuritaire sur les femmes, leur contribution à la paix et à la cohésion sociale ainsi que sur les initiatives des femmes en cours et les moyens de les renforcer, ont été adressés au chef de l'Etat. En ce qui concerne l'impact de la situation sécuritaire sur les femmes, celles-ci ont noté la recrudescence des cas de violences basées sur le genre (viols, esclavage sexuel, mariages d'enfants, enlèvements, etc.), le ralentissement des activités génératrices de revenus du fait de l'insécurité qui entrave l'autonomisation financière des femmes, la surpopulation dans les zones d'accueil et l'augmentation de la mendicité des femmes et des enfants aux bords des routes, sans oublier l'accès limité à l'éducation du fait de la fermeture de nombreuses écoles dans les zones à forts défis sécuritaires.

Le deuxième message qui a porté sur la contribution des femmes à la paix et à la cohésion sociale, a permis de mettre en lumière quelques actions menées par les femmes en vue d'un retour à la quiétude. Il s'agit, entre autres, de l'enrôlement des femmes comme VDP, de la mise en place des structures de veille sur la sécurité à travers les coordinations des organisations féminines, le soutien alimentaire aux VDP, de l'animation des causeries-éducatives sur la paix et la cohésion sociale au profit des femmes des associations féminines, de la sensibilisation des enfants et des jeunes dans les familles sur la prévention de la radicalisation et la lutte contre l'extrémisme violent, etc.

Dans le troisième et dernier message, les femmes ont souhaité un renforcement des activités de communication, notamment des plaidoyers auprès des hommes pour un meilleur accès aux terres ; des séances de sensibilisation sur la gestion des conflits et la solidarité entre personnes déplacées internes et communautés hôtes ; ainsi que la mise à disposition de moyens et d'accompagnement financier et matériel, pour permettre aux femmes de mener des activités génératrices de revenus. Elles ont aussi plaidé pour la construction d'un centre de prise en charge pour leurs pairs ayant subi des traumatismes.

Conscientes du rôle qu'elles doivent jouer dans la lutte contre le terrorisme et pour le retour de la paix au Burkina Faso, les femmes ont invité le gouvernement à poursuivre les actions en faveur de la réconciliation nationale et à une plus grande implication des femmes dans la gestion de la crise sécuritaire. Elles ont aussi appelé les différentes communautés à cultiver la tolérance religieuse et ethnique en vue d'une bonne cohésion sociale, et invité les fils du pays qui ont pris les armes à les déposer et à revenir à de meilleurs sentiments.

Après des échanges à bâtons rompus avec le capitaine Ibrahim Traoré, les femmes ont remis une contribution à l'effort de paix

Armelle Ouédraogo/Yaméogo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Camions interceptés à Boulsa : "Toute la lumière sera faite", assure le Haut-commissaire du Namentenga

Tue, 18/07/2023 - 23:40

Dans ce communiqué, le Haut-commissaire de la province du Namentenga revient sur l'interception le mercredi 12 juillet 2023 à Boulsa, de cinq camions chargés de marchandises en direction de Dori. Il souligne que les chauffeurs de ces camions ont été invités à retourner à Kaya pour être mieux pris en charge dans des convois sécurisés.

Mais avant leur départ, les populations ont tenu à fouiller ces camions pour savoir ce qu'ils transportaient. Et il ressort qu'ils transportaient entre autres, des pièces détachées de motos, des effets d'habillement, des cartons de radios, des cartons de peinture, une caisse de photocopieuse, des cartons de gaz de type camping.

De même, le samedi 15 juillet 2023, un autre camion transportant un conteneur en provenance de Dori et se rendant à Ouagadougou a été arrêté à Boulsa. A l'intérieur du conteneur se trouvaient 61 personnes.

Après vérification des services de sécurité, le camion a été autorisé à poursuivre son chemin.

Tout en félicitant les populations pour leur vigilance, le Haut-commissaire assure que des investigations approfondies sont en cours pour faire toute la lumière sur ces événements.

Ci-dessous l'intégralité du communiqué.

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Concours international des cafés torréfiés : La Côté d'Ivoire remporte cinq prix, dont le gourmet d'or

Tue, 18/07/2023 - 23:30

La 9e édition du concours international des cafés torréfiés organisé par l'agence pour la valorisation des produits agricoles (AVPA) basée à Paris (France) a encore tenu ses promesses ce 18 juillet 2023 à Paris.

Ce concours, il faut le rappeler, réservé aux pays producteurs qui torréfient leur café vert sur place a été marqué cette année par la participation de la Cote d'Ivoire, 3e exportateur mondial du café, après le Brésil et la Colombie, avec son café terroir développé par le Conseil du café-Cacao.

Au cours de cette édition 2023 qui a vu la participation de près de 200 cafés issus de 25 pays, le Conseil du Café-Cacao ivoirien a présenté ses sept cafés torréfiés selon un processus homologué par le Coffee Quality Institut (CQI), dont cinq ont été primés, avec le meilleur prix « Gourmet d'or ».

En effet, le Terroir Sanwi de la région d'Aboisso a remporté un Gourmet d'or, la meilleure distinction, le Terroir Tonkpi, de la région de Man, et le Terroir Bélier, de la Région de Yamoussoukro remportent chacun un Gourmet de bronze, et enfin, le Terroir Antilope de la région de Daloa, et le Terroir Nawa de la région de Soubré ont remporté chacun un diplôme Gourmet.

Pour rappel, le concept du Café Terroir est parti d'une étude réalisée dans plusieurs localités de la Côte d'Ivoire portant sur la qualité sensorielle (arôme, goût, acidité du café, etc.). Ainsi sept types de café terroirs ont-ils été déterminés à la fin de l'étude et sont baptisés suivant un élément culturel ou géographique des régions, dont ils sont issus.

A l'issue de ces distinctions, les autorités ivoiriennes ont exprimé leur fierté pour ces sacres, avant de révéler que le Conseil du Café-Cacao a un ambitieux programme de relance de la filière café axé sur l'appui aux producteurs et aux transformateurs locaux.

YZ
Lefaso.net

Source : Abidjan.net

Categories: Afrique

Burkina/sécurité : Une soixantaine de terroristes neutralisés dans la région de l'Est

Tue, 18/07/2023 - 22:30

Les nouvelles du front de ce 18 juillet 2023, font état de plus d'une soixantaine de terroristes neutralisés par les forces de défense et de sécurité à Ougarou et Partiaga dans la région de l'Est.

Selon les sources sécuritaires citées par l'Agence d'information du Burkina (AIB), des bandes de terroristes ont lancé un assaut contre les populations de Ougarou. Elles seront repoussées par les forces combattantes avant l'entrée en action des vecteurs aériens.

Les terroristes seront pistés jusqu'à leur base de stationnement sous des arbres touffus. Là, les vecteurs aériens font feu et neutralisent une soixantaine de terroristes.

À Partiaga, l'armée a repoussé une attaque terroriste contre une de leurs positions. Là encore, de nombreux terroristes sont neutralisés et de la logistique récupérée.
Les combats se poursuivent toujours pour la reconquête du territoire.

Lefaso.net
Source : AIB

Categories: Afrique

Journées promotionnelles du lait des Hauts-Bassins : La 2e édition se penche sur les difficultés qui minent la filière

Tue, 18/07/2023 - 19:00

La deuxième édition des Journées promotionnelles du lait (JPL) de la région des Hauts-Bassin se tient du 18 au 20 juillet 2023 à Bobo-Dioulasso. Les activités de ces journées promotionnelles ont été officiellement lancées ce mardi 18 juillet à travers l'ouverture de la foire d'exposition à la place Tiefo Amoro. Ces JPL sont placées sous l'égide de la Société coopérative simplifiée des transformateurs de lait (NEEMA) et les producteurs de lait des Hauts-Bassins.

C'est fort du franc succès qu'a connu la première édition des journées promotionnelles du lait (JPL) de la région des Hauts-Bassins, que les acteurs de cette filière ont décidé de la tenue de cette deuxième édition, du 18 au 20 juillet à Bobo-Dioulasso. Ces journées sont placées cette année sous le thème : « Valorisation du lait local, défis et perspectives pour l'alimentation des populations rurales et urbaines de la région des Hauts-Bassins ». Ce thème témoigne de l'engagement de toutes les parties prenantes au niveau régional à faire de la transformation des productions une priorité afin de créer plus de valeur ajoutée, des emplois et diversifier les produits de consommation.

Les officiels présents à la cérémonie d'ouverture officielle des Journées promotionnelles du lait

Ces journées sont un cadre de promotion par excellence du lait local, mais aussi de réflexion pour trouver des solutions aux difficultés qui minent cette filière. Durant ces trois jours, il sera question de panels sur des thématiques en lien avec la filière, des expositions-ventes de produits laitiers, le tout couronné par une remise d'attestation de reconnaissance aux meilleurs acteurs. Véritable plate-forme d'échanges et de communication, trois thématiques sont retenues pour alimenter la réflexion au cours des panels.

Le premier thème porte sur « Alimentation des vaches lactantes en saison sèche : Quelles stratégies pour contrer les effets de la sécheresse ? » ; le deuxième sur « Génétique et environnement : atouts et contraintes de l'amélioration génétique des races laitières dans les Hauts-Bassins » et le troisième sur « Commercialisation, marketing et financement de la chaîne de valeur lait local : Quelles stratégies pour conquérir le marché dans un contexte de défi sanitaire et sécuritaire ». Cette édition est placée sous la présidence du gouverneur de la région des Hauts-Bassins, représenté à cette cérémonie par le secrétaire général de la province du Houet, Idrissa Gansoré.

La remise symbolique du don de lait aux enfants pensionnaires de l'hôpital Souro Sanou

Dans son allocution, il a souligné que le lait local contribue énormément à l'économie des ménages pastoraux et à la sécurité alimentaire des populations du Burkina Faso. Conscient de cette énorme contribution et malgré le contexte sécuritaire difficile, le gouvernement s'est engagé à faire développer la filière laitière. « Cet engagement s'est traduit par la formation des acteurs, leur dotation en équipements et la subvention financière pour accompagner la modernisation des fermes de production et des unités de transformation du lait local dans notre région », a-t-il laissé entendre.

Ces initiatives visent à accroître les productions animales afin d'assurer la diversité des produits pour les populations. Il a saisi cette occasion pour adresser ses remerciements à l'ensemble des acteurs de cette filière qui œuvre à son développement. Il les invite également à redoubler d'efforts et d'initiatives en vue de donner à cette filière toute sa place dans l'économie nationale.

Promouvoir les produits laitiers dans les Hauts-Bassins

Selon les acteurs de la filière, la région des Hauts-Bassins est une zone favorable à la production du lait. Cependant, cette filière fait face à de nombreuses difficultés telles que le manque de ressources financières et la méconnaissance des valeurs intrinsèques du lait local par les populations. « Ces populations ignorent pour la plupart que le lait cru valorisé est plus riche et nutritif que le lait en poudre importé et malheureusement prisé par toutes les couches sociales », a déploré Nour Al Ayatt Ouédraogo, président de l'interprofession lait du Burkina.

Nour Al Ayatt Ouédraogo, président de l'interprofession lait du Burkina, expliquant que cette filière fait face à de nombreuses difficultés

C'est de ce constat que l'interprofession a initié les journées promotionnelles du lait qui sont à leur 2e édition dans la région des Hauts Bassins. L'objectif de ces journées, selon lui, est de contribuer à une meilleure promotion des produits laitiers locaux et leur prise en compte dans les politiques de développement. « Il s'agira de développer des stratégies pour sécuriser la production, la collecte, la transformation et la commercialisation du lait local et des produits laitiers. C'est le lieu d'échanger sur les sujets qui seront développés en vue de proposer des recommandations pertinentes dont la mise en œuvre permettra une avancée significative de la filière », a-t-il souligné.

Au nom des parrains, Hamado Ouédraogo, coordonnateur national du Programme de développement durable des exploitations pastorales du Burkina Faso, a salué cette initiative

Au nom des parrains de cette édition, Hamado Ouédraogo, coordonnateur national du Programme de développement durable des exploitations pastorales du Burkina Faso, a salué cette initiative. Il affirme que « promouvoir la valorisation et la consommation du lait local est une initiative louable car le lait est un aliment complet et participe à la sécurité nutritionnelle des populations ». A l'en croire, en acceptant le parrainage de cette édition, le PDPS veut témoigner sa détermination à appuyer davantage les producteurs et les autres professionnels de la filière lait dans la réalisation de leurs actions de développement.

Cette cérémonie d'ouverture des JPL a été ponctuée par des allocutions, des prestations de troupes de danse et sketch de sensibilisation. Elle a été l'occasion pour ces acteurs de la filière de faire don d'une importante quantité de lait aux enfants pensionnaires de l'hôpital Souro Sanou.

Romuald Dofini
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Tchad : Une centaine de manifestants obtiennent la grâce présidentielle

Tue, 18/07/2023 - 18:40

Le 20 octobre 2022, à l'appel d'une partie de l'opposition, des manifestants avaient protesté contre le maintien au pouvoir pour deux années supplémentaires de Mahamat Idriss Déby Itno président de la transition tchadienne.

En mai 2023, 110 personnes ayant participé à ces manifestations ont été condamnées à des peines allant de 18 mois à 5 ans fermes à Koro Toro, à N'Djamena et à Moundou, deuxième ville du pays.

Durant le transport des prisonniers à Koro Toro, des ONG locales et internationales ont affirmé que des dizaines voire des centaines de personnes ont été torturées ou exécutées. Une information démentie par les autorités.

En novembre 2022, l'opposant Succès Masra avait requis auprès du procureur de la Cour pénale internationale, l'ouverture d'une enquête sur des faits présumés de crimes contre l'humanité suite à la répression violente des manifestations.

Ce lundi 17 juillet 2023, le président Mahamat Idriss Déby Itno a dans un décret, gracié ces 110 manifestants.

En quelques mois, ce sont 436 personnes qui ont été graciées pour leur participation aux manifestations du 20 octobre 2022.

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Source : Africanews.fr

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Burkina : Moov Africa apporte sa contribution à la disponibilité de sang dans les structures sanitaires en période hivernale

Tue, 18/07/2023 - 17:03

L'opérateur global de télécommunications au Burkina Faso Moov Africa, en collaboration avec l'association SOS sang et le Centre national de transfusion sanguine (CNTS), a organisé une opération de don de sang ce mardi 18 juillet 2023 à Ouagadougou.

Pour cette année 2023, Moov Africa envisage à travers cette opération de don de sang, collecter 600 poches pour les malades dans les hôpitaux. Au cours de cette cérémonie de don de sang, le directeur général par intérim de Moov Africa a remis un chèque d'une valeur de un million de francs CFA pour accompagner SOS sang pour leur permettre de continuer la collecte au niveau des autres sites.

Pour la cheffe de département communication institutionnelle et relations publiques, Rakièta Bonkoungou, pour la 13e fois consécutive, Moov Africa organise une opération de don de sang.

« De façon générale, Moov Africa, entreprise citoyenne, est engagée dans des efforts citoyens en marge de la commercialisation de ses produits et dans plusieurs domaines à savoir le domaine de la santé. En plus du personnel de Moov Africa, nous avons convié nos partenaires, nos clients, à travers une mobilisation qui a été faite en relation avec SOS sang, pour qu'ils se joignent à nous pour cette cause noble. Cette activité de don de sang s'inscrit dans la logique de solidarité », a expliqué Rakièta Bonkoungou, cheffe de département communication institutionnelle et relations publiques de Moov Africa.

Rakieta Bonkoungou, cheffe de département communication institutionnelle et relations publiques de Moov Africa

Moov Africa organise cette collecte de sang à Ouagadougou sur deux sites, à savoir au niveau de la direction générale et à l'école de télécommunications. L'opération de don de sang a lieu aussi dans les directions régionales de Banfora, de Bobo Dioulasso, de Fada N'Gourma, Kaya, de Koudougou et de Ouahigouya.

Pour le président de l'association SOS sang, Jean Bosco Zoundi, cette période est difficile au niveau du Centre national de transfusion sanguine car la demande en sang est énorme. « Il y a plus de 250 poches de sang demandées par jour dans la ville de Ouagadougou, alors que le nombre de poches que l'on collecte ne dépasse pas 40 à 50. C'est la raison pour laquelle il faut multiplier les collectes de sang dans nos villes. Ce matin, comme depuis plusieurs années avec Moov Africa, nous faisons des collectes de sang afin de contribuer à la question de la disponibilité de sang dans les structures sanitaires. Nous saluons l'accompagnement de Moov Africa qui nous permettra d'aller dans d'autres sites de collecte de sang », a laissé entendre Jean Bosco Zoundi, président de l'association SOS sang.

Jean Bosco Zoundi président de l'association SOS sang

Ben Idriss Coulibaly, employé à Moov Africa par ailleurs donneur de sang, explique de son côté qu'il donne son sang ce matin pour pouvoir sauver des vies. « Le besoin de sang se fait sentir actuellement, les donneurs sont en vacances donc il faut que des volontaires puissent aider à sauver d'autres vies et c'est pour cela que je suis volontaire pour donner mon sang. C'est une belle initiative de la part de Moov Africa parce que cela va contribuer à aider les malades qui ont besoin de sang », a dit Ben Idriss Coulibaly.

Ben Idriss Coulibaly, employé à Moov Africa par ailleurs donneur de sang

En rappel la toute dernière collecte de sang organisée le 13 juillet 2022, a permis de récolter plus de 400 poches du liquide précieux au profit des femmes en couches, des enfants anémiés et des personnes blessées et dans le besoin urgent.

Carine Daramkoum
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Célébration du 14-Juillet à Bobo : « Cette coopération locale dont les Bobolais et les Français sont si fiers, doit être maintenue et même se renforcer », assure Guillaume Reisacher

Tue, 18/07/2023 - 17:00

La fête nationale de la France, chaque 14 juillet, a été célébrée par la communauté française à Bobo Dioulasso le samedi 15 juillet 2023. Cette célébration en différé a été présidée par Guillaume Reisacher, deuxième conseiller à l'ambassade de France au Burkina Faso, représentant le chargé d'affaires de l'ambassade René Consolo.

Les Français de Bobo-Dioulasso ont célébré la fête du 14-Juillet en compagnie des Bobolais et de représentants des autorités régionales des Hauts-Bassins. Après les salutations d'usage, Guillaume Reisacher, deuxième conseiller à l'ambassade de France au Burkina Faso, a demandé à l'assistance d'observer une minute de silence pour toutes les victimes du terrorisme qui, au Burkina Faso et ailleurs au Sahel, ont payé le prix du sang pour mener ce juste combat.

Malgré le contexte difficile marqué par la crise sécuritaire, la communauté française à Bobo-Dioulasso a tenu à célébrer cette journée avec ses "amis bobolais". « En dépit du contexte particulier, il nous a semblé indispensable, cette année encore, de consacrer cette belle tradition et d'organiser une célébration pour notre communauté française et nos amis de Bobo Dioulasso », a indiqué Guillaume Reisacher.

Il a profité de l'occasion pour louer la coopération entre la France et le Burkina et plus particulièrement les interventions françaises dans la ville de Sya. « Le rassemblement de ce jour pour notre fête nationale est aussi l'occasion de mettre en lumière notre coopération avec le Burkina Faso. Forte d'une particulière longévité, d'enrichissements mutuels auprès de nos partenaires et d'intervention dans de nombreux domaines, cette coopération est particulièrement fructueuse. En effet, avec nos partenaires bobolais, nous intervenons dans de très nombreux domaines tels que la culture avec notre institut français qui nous accueille aujourd'hui, l'éducation, la jeunesse mais aussi et surtout à Bobo Dioulasso, nous avons une très riche coopération scientifique, particulièrement ancrée. Enfin, la région des Hauts-Bassins est également une région au cœur de notre coopération décentralisée, avec un partenariat ancien entre Ducey-Les Chéris et Bobo-Dioulasso, Châlons-en-Champagne et Bobo-Dioulasso mais également Chauvigny et Banfora pour ne citer qu'eux », précise-t-il.

Pour le deuxième conseiller à l'ambassade de France au Burkina Faso, « cette coopération locale, fortement ancrée dans nos territoires, aussi bien au Burkina Faso qu'en France, dont les Bobolais et les Français sont si fiers, doit être maintenue et même se renforcer ».

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Burkina/Soutien patriotique : La SN Citec aux chevets de blessés de guerre avec une contribution cumulée de 60 000 000 FCFA

Tue, 18/07/2023 - 15:57

La Société nouvelle huilerie et savonnerie (SN Citec) a apporté son soutien à la hiérarchie militaire à travers une visite du centre médical du camp Général Sangoulé Lamizana de Ouagadougou, le lundi 17 juillet 2023.

Le directeur général de la Société nouvelle huilerie et savonnerie (SN Citec), Ibrahim Traoré et son équipe ont réitéré leur solidarité avec un soutien auprès des militaires engagés dans la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso. Dans l'après-midi de ce lundi 17 juillet 2023, la délégation a remis une quittance de 53 937 000 FCFA aux premiers responsables du centre médical du camp Général Sangoulé Lamizana de Ouagadougou.

« C'est l'attitude d'une industrie agroalimentaire citoyenne et sensible à tout ce qui se passe dans le pays. C'est un acte de soutien en termes de solidarité fraternelle agissante à l'effort de guerre », a justifié Ibrahim Traoré.

En plus de cette quittance, les visiteurs du jour ont apporté des kits humanitaires composés de produits de la société aux blessés de guerre à Ouagadougou et prochainement à ceux de Bobo-Dioulasso dont la valeur cumulée est estimée à 7 000 000 FCFA.

Le directeur Ibrahim Traoré a rappelé que la SN Citec participe activement aux côtés des militaires

Dans son intervention, le directeur central des services de santé des armées, par ailleurs, le représentant du Chef d'état-major général des armées (CEMGA), le médecin colonel-major Moustapha Sérémé, a tenu à remercier la SN Citec pour son geste de solidarité. En tant que responsable de ce centre de santé, il a présenté l'établissement et fait le point des militaires absents pour des soins. A la date du 17 juillet 2023, ce sont 62 personnes hospitalisées dont 47 blessés en opération et 14 en non opération, a-t-il signifié.

Une visite attendue à Bobo-Dioulasso

Quant au directeur du centre médical du camp Général Aboubacar Sangoulé Lamizana, le médecin colonel-major Sosthène Somda, a souhaité que ce partenariat qui existe avec la SN Citec puisse se renforcer. « Nous saisissons cette occasion pour encourager et souhaiter que d'autres partenaires suivent l'exemple de cette société SN Citec et qu'ils accompagnent les forces de défense et de sécurité dans cette guerre qui nous est imposée », a-t-il exhorté.

Selon le médecin colonel-major, Sosthène Somda, la SN Citec est un partenaire privilégié des forces de défense et de sécurité dans cette lutte

Après cette étape, la doyenne de l'industrie burkinabè, va organiser des visites aux blessés de Bobo-Dioulasso et des kits humanitaires seront également distribués aux blessés de cette ville, a rassuré le personnel de la société. La valeur monétaire des kits humanitaires et du chèque cumulé est de 60 000 000 FCFA, a indiqué le directeur Ibrahim Traoré.

Cette contribution de la SN Citec intervient dans un contexte où l'industrie connaît des difficultés structurelles avec notamment une baisse significative de l'ordre de 70% sur les activités de trituration de la graine de coton au titre de la campagne 2023 en cours. C'est ce qu'a fait savoir le premier responsable de la SN Citec.

Une photo de famille entre le personnel de la SN Citec et les militaires

Avant de quitter le centre médical, la délégation de la SN Citec a rassuré la hiérarchie militaire que la mobilisation de la contribution patriotique inscrite dans la politique de responsabilité sociétale de l'entreprise va se poursuivre proportionnellement avec le niveau des activités de la société.

Cryspin Laoundiki
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Insécurité dans la région du Centre-ouest : La CCVC et l'ABASSEP volent au secours des PDI

Tue, 18/07/2023 - 14:30

La Coalition régionale contre la vie chère, la corruption, la fraude, l'impunité et pour les libertés et l'Association burkinabè d'assistance et secours populaire (ABASSEP), ont remis le samedi 15 juillet 2023 à Koudougou des vivres et des kits aux personnes déplacées internes de la région du Centre-ouest. La cérémonie de remise a réuni plusieurs autorités de la région.

La crise sécuritaire qui secoue le Burkina Faso n'a pas épargné la région du Centre-ouest. A cause des différentes attaques dans la région et les régions voisines, le Centre-ouest a enregistré un nombre important de PDI. Ce qui n'est pas sans conséquences. La famine, la malnutrition chez les enfants et les femmes enceintes sont, entre autres, les difficultés vécues par les populations. Face à cette situation désespérante, la coalition régionale contre la vie chère, la corruption, la fraude, l'impunité et pour les libertés et l'Association burkinabè d'assistance et secours populaire ont apporté une aide à 30 ménages en vivres et en kits d'habillement.

Siaka Badiel, bénéficiaire.

L'opération a été mise en œuvre durant deux mois par l'ABASSEP et a permis d'obtenir des dons en nature et en espèces. Ainsi, les dons en nature sont composés de 5 sacs de riz de 50 kg, de fournitures scolaires, de savons, de sachets de détergents et d'effets d'habillement pour hommes, femmes et enfants conditionnés en kits. Pour ce qui concerne les dons en espèces, une somme de 448 000 francs CFA a été collectée via les numéros mobiles money et reconvertie en 30 sacs de riz de 25kg.

« Ce don est la contribution de l'ABASSEP et ses partenaires envers les personnes déplacées internes et personnes vulnérables en ces moments difficiles qu'elles traversent », a fait savoir Bagnibié Bama, président de l'ABASSEP Centre-ouest.

Bagnibié Bama

Grâce au concours des services de la direction régionale de la solidarité de l'action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille, 30 ménages vulnérables y compris des étudiants déplacés internes (EDI) ont été identifiés dans les quatre provinces de la région afin de leur repartir ces dons. Madame la directrice régionale de la solidarité, de l'action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille, présente à cette cérémonie, n'a pas manqué de saluer l'initiative. « Ce n'est pas la quantité qui compte, mais plutôt le geste qui est fait car une telle initiative demande de la résilience », a-t-elle laissé entendre. Par ailleurs elle a aussi rassuré le public sur les efforts fournis par le gouvernement dans le but de la résolution de cette crise.

Aïchatou Karambiri, directrice régionale de la solidarité de l'action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille

Entre sentiments de joie et de reconnaissance, les bénéficiaires ont salué à sa juste valeur cette action des donateurs. « Nous sommes vraiment très contents, même si ce n'est pas beaucoup, ça reste quand-même un soulagement parce qu'ils ont pensé à nous et nous les remercions pour ce geste », s'est réjoui Siaka Badiel, bénéficiaire et PDI de Dassa. Même son de cloche avec Boureima Sawadogo qui, de Fada, a trouvé refuge à Sapouy. « Nous avons bénéficié de 9 sacs de riz et de 18 sachets de vêtements. Cela va nous soulager un tant soit peu », a-t-il indiqué.

Photo de famille

Au cours de cette cérémonie, chaque partie prenante a émis le vœu que ces actions soient multipliées dans la région et dans l'ensemble du pays. Les donateurs ainsi que les autorités n'ont pas manqué d'interpeller l'ensemble de la population à plus de résilience pour un retour de la paix au Faso.

Prince Omar
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Diocèse de Dédougou : Cinq nouveaux prêtres ordonnés

Tue, 18/07/2023 - 12:15

Cinq nouveaux prêtres ont reçu le sacrement de l'ordre le samedi 8 juillet 2023 à la cathédrale Sainte Anne de Dédougou. Il s'agit des abbés Kizito Sabourou, Nestor Ouédraogo, Damien Aka, Hyppolite Mossé, et du père Célestin Sarambé de la Société des missionnaires d'Afrique (Pères blancs) à recevoir ce sacrement du service de la communion par l'évêque Mgr Prosper Bonaventure Ky.

La communauté des prêtres du diocèse de Dédougou s'est agrandie avec cinq nouveaux pasteurs tous originaires du diocèse de Dédougou. Ce sont les Abbés Hyppolite Mossé de la paroisse Sacré-Cœur de Toma, Damien Aka de la paroisse Marie mère de Oury, de Kizito Sabourou et Nestor Ouédraogo de la paroisse Saint Pierre de Nyassan et du Père Célestin Sarambé de la paroisse de Kiembara, membre de la Société des missionnaires d'Afrique (Pères Blancs).

Ils ont reçu l'imposition et l'onction, les ornements sacerdotaux et la remise de la paterne et du calice qui font d'eux des prêtres consacrés au service de Dieu et des chrétiens.

Au cours de son homélie, Mgr Prosper Bonaventure Ky a insisté sur l'unité. Il s'est appesanti sur l'eucharistie, sacrement de l'unité, qui selon lui peut avoir des implications au niveau personnel, au niveau communautaire, au niveau social et également des implications toutes particulières pour ceux qui en sont les ministres.

Aux nouveaux prêtres et aux fidèles chrétiens, Mgr Ky dira que l'accomplissement de la mission chrétienne et sacerdotale est un devoir individuel et un devoir collectif. « On n'est pas prêtre seul, on n'est pas chrétien seul », a-t-il laissé entendre.

Les lieux d'affection ont été révélés à l'assemblée. L'Abbé Kizito Sabourou servira à la paroisse cathédrale de Dédougou. L'Abbé Nestor Ouédraogo sera en service au centre spirituel de Moundasso. L'Abbé Damien Aka sera à la paroisse de Safané et l'Abbé Hyppolite Mossé renforcera l'équipe de formation du petit séminaire de Tionkuy. Quant au Père Célestin Sarambé, il est envoyé en mission en République démocratique du Congo pour l'annonce de la bonne nouvelle.

Pour leurs missions, l'évêque a lancé un appel de soutien pour l'acquisition de moyens de déplacement. « Je lance également un appel aux laïcs à ne pas baisser les bras dans leur générosité au moment où la prise de conscience et l'expérience nous font dire que vous êtes capables de beaucoup au regard des efforts qui ont été consentis afin d'aider vos jeunes prêtres à acquérir des moyens de déplacement pour leur pastorale », a-t-il plaidé.

Y. I K-Z

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