Sur 631 échantillons analysés à la date du 6 octobre 2020, le Burkina Faso enregistre 19 nouveaux cas du Covid-19. Ils sont tous à transmissiond communautaires ( 8 à Bobo-Dioulasso, 5 à Ouagadougou, 3 à Houndé et 3 à Boromo).
Par ailleurs, il y a 28 nouvelles guérisons, qui font un total de 1.506 cas.
A cette même date, l'on enregistre un nouveau décès survenu à Bobo Dioulasso. Le nombre total de décès liés à cette maladie est désormais de 60.
Actuellement, le pays compte 675 cas actifs du Covid-19.
Depuis le 9 mars 2020, le Burkina Faso compte 2.241cas dont 761 femmes et 1480 hommes.
Lefaso.net
Les acteurs de la chaîne de valeur riz sont en quête de stratégies favorables pour booster la filière qui rencontre des difficultés d'accès au marché. Pour échanger sur la question, l'Union nationale des producteurs de riz, en collaboration avec le ministère de l'Agriculture et des Aménagements hydrauliques, le ministère du Commerce et l'Alliance pour une révolution verte en Afrique, organise une table ronde à Ouagadougou, les 8 et 9 octobre 2020.
Avec en moyenne 300 000 tonnes de riz produites chaque année, le Burkina Faso injecte environ 70 milliards Fcfa dans l'importation du riz. Mais le pays ambitionne tout de même, d'ici 2021, de produire un million de tonnes de cette céréale prisée par les Burkinabè. Produire c'est bien, mais il est important pour les acteurs de trouver des marchés assez porteurs pour la commercialisation du riz afin que cela profite davantage aux différents acteurs de la chaîne de valeur et à l'économie burkinabè. En quête de stratégies idoines pour booster la filière, les acteurs participent, les 8 et 9 octobre 2020 à Ouagadougou, à une table ronde qui se tient au sein du ministère en charge de l'Agriculture.
Selon le président de l'Union nationale des producteurs de riz, Georges Kiénou, la commercialisation reste toujours un défi, malgré les aménagements des basfonds et les différents appuis aux coopératives en semence et en engrais à prix subventionnés. Il espère que cette table ronde permettra de discuter et de trouver une solution pour la commercialisation du riz à un prix rémunérateur.
Les principales difficultés
A en croire le coordonnateur du projet Qualiriz, Moussa Ouédraogo, les principales difficultés du riz du Burkina tournaient traditionnellement autour des contraintes techniques des unités de transformation en termes de gestion des capacités techniques des opérateurs, en termes de non-respect des normes et de calibrage, de l'accès au financement, de la faiblesse organisationnelle des acteurs. A ces défis, il faut ajouter les retards de paiement, le rejet du riz pour non-conformité qui restent toujours d'actualité.
Les préalables pour l'atteinte de l'initiative « Un million de tonnes de riz paddy en 2021 »
Le secrétaire général du ministère en charge de l'Agriculture, Dr Lamourdia Thiombiano, dira que pour l'atteinte de l'initiative « Un million de tonnes de riz paddy en 2021 » lancée par le chef de l'Etat, il faut que les projets et programmes soient engagés pour que des actions soient prises pour booster la production et la commercialisation.
Le coordonnateur du projet Qualiriz ira plus loin en disant que cette initiative ne pourra être réalisée que si certaines questions sont abordées avec « franchise et sans passion ». Ces préalables, selon lui, sont « la résolution des retards de paiement, la définition d'une norme prenant en compte les avis des acteurs, la réduction du temps d'enregistrement des organisations paysannes, l'acceptation des contrats de vente de paddy en amont, la régulation des importations et des exportations, et la mise en place d'un fonds de garantie pour faciliter l'accès au financement ».
L'autre partenaire présent à cette table ronde, le ministère du Commerce, dit soutenir des initiatives comme le mois du « Consommons local », en octobre, de concert avec l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), pour promouvoir et stimuler la production locale.
AGRA, un partenaire fidèle de la filière riz
Cette table ronde bénéficie de l'accompagnement de l'Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) qui intervient depuis 2008 au Burkina, à travers le développement des systèmes agricoles. Dans la filière riz, AGRA, selon son chargé de programme, Christian Raoul Ouédraogo, finance deux projets implémentés d'une part dans les régions des Hauts-Bassins, de la Boucle du Mouhoun, les Cascades, et d'autre part dans la région du Centre-Est. Ces régions, rappelons-le, couvrent plus de 75% de la capacité de transformation installée, et 65% de la capacité de production du Burkina Faso.
« Ces deux projets ont pour objectif de renforcer et soutenir une chaîne de valeur inclusive et compétitive du riz en plus d'augmenter les revenus des petits producteurs ; cela à travers la mise en œuvre de l'agriculture contractuelle avec des mécanismes de financement à risque partagé entre les acteurs, la promotion de variétés de riz demandées par le consommateur et la mise à niveau des unités de transformation », a indiqué le chargé de programme de AGRA.
Les travaux de cette table ronde prendront fin vendredi. En attendant, le secrétaire général du ministère de l'Agriculture a rassuré les participants que le gouvernement accordera une grande attention aux propositions qui sortiront de ces assisses.
HFB
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La coordination nationale des syndicats de l'éducation (CNSE) était face aux médias ce 8 octobre 2020, à Ouagadougou. Une occasion pour les responsables de la coordination de dénoncer les conditions de vie et de travail des enseignants à l'occasion de la rentrée scolaire. Il s'est agit également d'inviter les autorités à prendre les mesures pour respecter le protocole d'accord signé le 27 janvier 2020.
Dès la déclaration préliminaire à la conférence de presse, il a été relevé que la coordination des syndicats de l'éducation (CNSE) a œuvré en 2017 à l'adoption d'un protocole d'accord avec le gouvernement. Cette plate-forme prenait en compte l'amélioration des conditions de vie des travailleurs de l'éducation et la qualité du système éducatif. Ce qui devrait normalement amener le gouvernement à la prise en compte des mesures allant dans ce sens.
Mais force est de constater, selon les analyses de la CNSE, que le gouvernement, à travers un décret, n'a respecté ni l'esprit du consensus qui a prévalu à l'époque ni l'équité qui constitue le principe fondamental de la fonction publique. Selon la lecture de la CNSE, l'article 75 dudit décret, démontre la volonté du gouvernement d'introduire « des germes de division entre les travailleurs ». Pour la CNSE, le gouvernement à travers la prise tardive dudit décret, a empêché certains travailleurs de pouvoir postuler aux concours professionnels en 2019, et pour d'autres leur avancement de 2017.
Les mêmes dysfonctionnements sont constatés au niveau des corrections des avancements et du mandatement des nouveaux agents qui interviennent un mois après leur prise de service, relève la CNSE. Sans compter les difficultés liées à la correction des indemnités et l'effectivité de la bonification d'échelon, etc.
La coordination nationale des syndicats de l'éducation (CNSE) dénonce le non respect des engagements par le gouvernement. Notamment, le développement de l'éducation préscolaire, la réalisation des infrastructures, l'octroi du trousseau pédagogique, la dotation des élèves en manuels scolaires, la réalisation d'infrastructures scolaires, le recrutement du personnel en nombre suffisant, la réalisation et la réhabilitation des latrines.
Face à ces différents manquements, la CNSE lance un appel aux travailleurs de rester mobiliser pour la lutte puisque le gouvernement ne semble pas animé de la volonté de prendre les mesures idoines pour atténuer les dures conditions de vie et de travail des enseignants.
E.K.S/
Lefaso.net
La crise humanitaire que traverse le Burkina Faso affecte l'accès de certains Burkinabè aux services d'eau. Afin d'apporter une réponse adéquate à cette crise, l'Unicef et le ministère de l'Eau et de l'Assainissement ont rédigé un document contenant les orientations techniques pour les interventions en matière d'eau, d'hygiène et d'assainissement en situation d'urgence. La validation de ce document de référence est intervenue ce 8 octobre 2020 à Ouagadougou.
Le Burkina est confronté depuis 2016 à une situation d'urgence humanitaire, engendrée par la crise sécuritaire. Selon le CONASUR, on dénombre plus d'un million de personnes déplacées internes dans le pays, à la date du 8 août 2020. En matière d'eau et d'assainissement, ce sont environ 2,3 millions de personnes qui ont vu leur accès à ces services sociaux de base remis en cause. Les régions du Nord, du Centre-Nord, du Sahel, de l'Est et de la Boucle du Mouhoun sont les plus touchées par cette situation. Sur le terrain de l'aide humanitaire, les acteurs existants appliquent des normes différentes. Aussi, de nouveaux partenaires qui commencent leur intervention WASH au Burkina ont besoin d'orientations.
Pour ce faire, l'existence d'un document-cadre définissant clairement les normes et standards techniques, constitue la base de référence pour l'harmonisation des approches et le suivi de la qualité des interventions. Le processus d'élaboration dudit document, débuté depuis octobre 2019, a vu la participation de plusieurs structures et ONG telles que le ministère de l'Eau et de l'Assainissement et l'Unicef.
L'atelier de validation vient donc clore le processus de réflexion sur les orientations techniques pour les interventions en matière d'eau, d'hygiène et d'assainissement en situation d'urgence. Selon le secrétaire général du ministère de l'Eau et de l'Assainissement, Alassane Soré, les normes et standards qui seront arrêtés dans ce document-cadre devraient permettre aux acteurs du WASH Cluster d'assurer aux populations cibles des services de qualité.
Pour le représentant de l'Unicef, James Mugaju, cet atelier va aussi permettre aux différents acteurs de cerner les paramètres, de fournir le point de référence qui permettra de valider les progrès et de trouver des solutions à travers les œuvres humanitaires.
Armelle Ouédraogo
Alicia Ouédraogo (Stagiaire)
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Le samedi 10 octobre 2020, le musée diocésain de Ouagadougou ouvrira ses portes au public. Une exposition et une conférence sur le cardinal Paul Zoungrana sont prévues au menu de la cérémonie. Lefaso.net a tendu le micro à l'abbé Modeste Tapsoba, coordonnateur du comité de pilotage du musée diocésain pour comprendre les grands enjeux de ce projet.
Lefaso.net : Qu'est-ce qui a suscité le projet d'un musée diocésain ?
Abbé Modeste Tapsoba : L'idée remonte à plus de cinq ans, et même plus. Bien avant, le cardinal Philipe Ouédraogo m'en avait parlé, puisqu'il me nommait à la fois le chargé de la bibliothèque et des archives diocésaines, et ensuite d'un projet de musée diocésain. L'Eglise vit fondamentalement de mémoire et des prophéties, cela veut dire qu'elle est l'objet de l'enracinent dans l'histoire et des tensions vers le futur. Donc, ce qui concerne le passé intéresse beaucoup l'église et un musée est l'un des instruments de collecte, des recueils et de favorisation du patrimoine. Vue le fait que nous avons une église qui a 100 ans (Eglise de Ouagadougou), c'est déjà beaucoup et le cardinal a voulu qu'on travaille pour sauvegarder ce passé de manière à les valoriser et à les transmettre à des générations futures.
Depuis quand le projet est-il né ? Où en êtes-vous avec la réalisation ?
Les jours et mois qui ont suivi, le cardinal a pris contact avec les personnes ressources, des fidèles laïcs ; on a ensuite constitué un petit noyau de personnes très décidées et très engagées et les réunions ont eu lieu pour donner forme au projet. Nous sommes allés à la chasse aux objets, on en a trouvé ; il y a plein d'objets, mais on n'a pas encore recueilli le dixième du potentiel. Puis, le lieu a été désigné (l'ancienne résidence monseigneur Thévenoud dans la cour de la cathédrale).
Que trouvera-t-on dedans ?
Les objets d'ordre culturel, cultuel, scientifique, historique, des photos, etc., disons que le projet est très ample. On va intégrer une plateforme ; on a un souterrain qu'on va exploiter comme lieu de projection continue.
L'Eglise fait corps avec une société, donc il y a les objets qui démontrent l'engagement de l'Eglise dans le développement, donc les objets de l'homme. Mais aussi, des objets de l'Europe, ce qui est venu avec les pères blancs. Ce musée à une vocation universelle ; puisqu'il y aura des objets des chrétiens et des non chrétiens
Quel est le coût à l'origine de ce musée ?
Il faut noter que ce qui a été réalisé ne représente pas un cinquième de ce qui reste. Cela a été fait sur la base des quêtes et des contributions, de l'ordre de 20 millions environ. Cette somme suffit à peine. Donc, on a décidé dé réalisé un minimum en attendant de prolonger les espaces de visite. Mais le musée attend la générosité de chacun. Toutefois, le site offre un potentiel.
Qu'attendez-vous des fidèles chrétiens ?
Les chrétiens viennent à la découverte de leur histoire (pays) et celle de leur église ; nous voulons que ce musée soit un lieu de transcendance.
Quels sont les futurs projets en lien avec le musée ?
D'ici le 10 octobre 2020, nous organisons une exposition inaugurale pour permettre d'apprécier le potentiel. Mais ensuite pour les chrétiens, autour de noël, de paques, assomption, on va organiser des expositions circonstanciées pour vivre ces solennités en dehors des catéchèses. A l'occasion des indépendances, on peut organiser des expositions pour retracer la contribution.
Mais en attendant, pour le 10 octobre, on aura une conférence sur le cardinal Paul Zoungrana, puisque le musée porte la tache de ceux qui ont travaillé pour cette église, puis l'inauguration, une visite guidée des lieux. On attend plusieurs dizaines de personnes, puisque la communauté chrétienne est attendue, mais les invités sont de l'ordre de 200 invitations
Votre dernier message ?
Je remercie chacun des fidèles. Ce musée est dirigé par un comité, c'est un musée de tous ; parce que beaucoup nous ont encouragés ; on a grandi dans notre foi ; il y a eu des contributions de mille façons. J'invite la communauté à visiter le musée qui est une mise en scène de notre Eglise famille, parce que c'est un espace de culture pour connaitre les hommes qui ont marqué cette histoire. Nous invitons chacun à venir découvrir pour voir ce que nos devanciers nous ont laissé.
Interview réalisée par Edouard Samboé
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A la suite de graves manquements de la part du Bureau national et du Président en particulier, le Haut Conseil du MJS proclame la mise sous tutelle du mouvement. Toutes les activités sont suspendues et le président Gaston Ouéna n'est plus autorisé à représenter l'association.
C'est avec beaucoup de regret que le Haut Conseil du Mouvement des Jeunes socialistes a appris la violation flagrante de l'article 3 des statuts du mouvement. Selon l'article 3, le MJS se doit d'être autonome de toute organisation politique. Néanmoins, le Bureau national et le Président du MJS ont sciemment œuvré à remettre en cause cette autonomie.
Ils ont favorisé le recrutement pour le compte d'un parti politique et ont aussi tenté la mise en œuvre de rapprochements, en vue des élections à venir, incompatibles avec l'article 3. Il est également parvenu au Haut Conseil du Mouvement que le président Gaston Ouéna est actif dans un parti politique burkinabè, activité incompatible avec son poste de Président du MJS.
Le président Gaston Ouéna a été informé de la situation et il a refusé toute coopération avec le Haut Conseil. Constatant que le président Gaston Ouéna refuse de respecter les statuts, qu'il sacrifie les intérêts du Mouvement sur l'autel d'ambitions personnelles et que le MJS se doit de rester fidèle à ses valeurs, le Haut Conseil du MJS proclame avec regret la mise sous tutelle du Bureau national et suspend toutes les activités du Mouvement jusqu'à nouvel ordre.
Le Haut Conseil du MJS demande également au parti « Agir ensemble pour le Burkina Faso » de cesser toute ingérence dans les affaires intérieures du MJS. Le Mouvement des Jeunes socialistes n'est pas un mouvement politique et a uniquement pour vocation de défendre les plus faibles et vulnérables sous le signe de la jeunesse et du socialisme. Il n'est pas un marchepied.
Fait à Ouagadougou le 05 Octobre 2020
Pour le Haut Conseil du MJS
Alassane REMBEGA
Considéré comme mois de récolte, octobre est définitivement consacré « mois du consommer local » de l'espace UEMOA. Le mardi 6 octobre 2020, le président de la commission de l'UEMOA, Abdallah Boureima et le Ministre en charge du commerce du Burkina, Harouna Kaboré, ont procédé au lancement de la première édition du « Mois du consommer local » de l'UEMOA. Pendant tout le mois, les pays membres de l'Union organiseront des activités visant à promouvoir la consommation en produits locaux.
Adopté le 25 octobre 2019 par les ministres en charge du commerce de l'UEMOA, le « Mois du consommer local », qui se tiendra à chaque mois d'octobre pour l'espace UEMOA, vise à accompagner les efforts de transformation des produits locaux dans l'espace UEMOA, à travers la promotion du savoir-faire national.
En matière de consommation en produits locaux, le constat des institutions régionales est très flagrant. Boureima Abdallah, président de la commission de l'UEMOA, a déclaré que les différents rapports de surveillance commerciale élaborés par la Commission, en partenariat avec les Etats membres, font apparaître un désintérêt sans cesse croissant des consommateurs de l'Union pour les produits locaux, voire communautaires. Toute chose, selon lui, qui constitue un véritable obstacle à la compétitivité des entreprises de l'Union, qui n'arrivent pas à tirer profit du vaste marché estimé à plus de 120 millions de consommateurs que représente l'Union. Considérant d'autres exemples, le président de la commission de l'UEMOA, note que le niveau des échanges commerciaux à l'intérieur de l'Union tourne autour de 15%. Comparé à des espaces comme l'Union européenne qui sont à plus de 60% de niveau d'échanges intérieur, celui de l'UEMOA se révèle très dérisoire. Les modes de consommation dans l'Union sont de plus en plus extravertis, et ce, malgré les efforts pour promouvoir la transformation locale des produits.
Promouvoir le ‘'Made in UEMOA''
C'est fort de ce constat que les Ministres en charge du commerce des huit Etats membres de l'UEMOA ont, à l'occasion de leur réunion annuelle, tenue à Ouagadougou le 25 octobre 2019, adopté octobre comme mois du consommer local dans tout l'espace UEMOA. Ce faisant, ils engagent l'ensemble des Etats membres en particulier leurs ministères en charge du commerce, à prendre les dispositions utiles pour promouvoir la consommation des produits locaux et ceux de l'espace UEMOA, pendant ce mois. Le président de la commission de l'UEMOA dit se réjouir de la matérialisation rapide de cette volonté des Etats membres qui fait la promotion du ‘'Made in UEMOA'' et partant de la compétitivité des entreprises locales.
Le ministre du commerce burkinabè, Harouna Kaboré, s'est à son tour réjoui que la commission de l'UEMOA ait voulu associer son département au lancement de l'initiative. Cette initiative selon lui, conforte la politique du gouvernement burkinabè en matière de promotion des produits locaux. Il en veut pour exemple, le port du Faso Danfani, « devenu la norme vestimentaire adoptée par l'ensemble des Burkinabè ». Ce qui a eu pour conséquence d'instaurer une industrie florissante dans le secteur, affirme-t-il.
Le Burkina Faso a pris plusieurs initiatives et reformes dans le but de promouvoir la consommation de ses produits locaux. Le ministre Harouna Kaboré a cité entre autres la prise de texte réglementaires pour encourager les structures publiques de considérer en priorité les produits locaux dans leurs consommations et leurs achats dans le cadre de leur approvisionnement, la facilitation d'accès aux produits locaux dans les commandes publiques dans le cadre des achats étatiques, le projet de labellisation des produits du terroir ayant un lien avec l'origine, l'initiative cent produits certifiés et l'homologation de 300 normes.
A l'issue de la cérémonie de lancement officiel des activités du « mois du consommer local », les officiels ont procédé à une visite guidée des stands d'expositions, qui siègent au sein de la commission de l'UEMOA. Des produits en Faso Danfani, des produits agricoles et forestiers, etc., l'espace intérieur du siège de l'UEMOA était inondé de produits locaux.
L'engagement de tous
« Pendant ce mois d'octobre, les principales villes de notre Union connaîtront une animation particulière avec des ateliers de réflexion, des foires et expositions de produits locaux, des activités d'information des consommateurs locaux » annonce le président de la commission de l'UEMOA. Il en appelle à un engagement de part et d'autres pour un développement favorable des échanges commerciaux de produits locaux et communautaires à l'intérieur de l'Union. La commission de l'UEMOA pour sa part reste déterminée à jouer sa partition et prendre les mesures nécessaires pour la pérennisation de cette manifestation promotionnelle, promet le patron de cette institution.
Étienne Lankoandé
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Le Conseil national de la jeunesse du Burkina Faso (CNJ-BF) a organisé la première édition de la Journée nationale de la jeunesse (JNJ), le vendredi 2 octobre 2020 à Ouagadougou. La Nuit de la jeunesse a été présidée par le ministre de la Jeunesse et de la Promotion de l'entrepreneuriat des jeunes, Salifo Tiemtoré.
Selon le Conseil national de la jeunesse du Burkina Faso (CNJ-BF), la jeunesse, qui représente plus de 30% de la population, est en perte de repères et du relâchement des valeurs civiques, morales, culturelle et sociales ; et confrontée à la faible participation aux instances de prise de décisions et au processus de développement et du chômage.
Face à cette situation, le CNJ, avec l'accompagnement du ministère de la Jeunesse et de la Promotion de l'entrepreneuriat des jeunes (MJPEJ), a initié la Journée nationale de la jeunesse (JNJ). La première édition s'est tenue à Ouagadougou. Elle vise à créer un espace de dialogue entre les jeunes et un cadre de mise en relation avec des jeunes entrepreneurs innovants et opérateurs économiques. Il s'agit de s'inspirer des modèles de réussite dans le domaine de l'entrepreneuriat.
A en croire Moumouni Dialla, le président du CNJ-BF, le plus important pour eux, ce sont des solutions que cette journée pourra apporter aux défis des jeunes. « Nous avons expérimenté cette journée et nous verrons ses résultats. On ne souhaite pas que ce soit une journée de plus ou de trop mais que ce soit une journée qui viendra de manière particulière pour apporter des solutions aux préoccupations des jeunes », a-t-il souligné.
« Tracer des grands sillons »
Pour le ministre en charge de la Jeunesse, Salifo Tiemtoré, il s'agit d'offrir une tribune directe qui pourra permettre aux jeunes d'échanger sur l'ensemble de leurs préoccupations et d'avoir en face des personnalités qui, de demandeurs d'emploi, sont devenus des créateurs d'emplois. « Notre souhait, c'est de tracer des grands sillons qui pourront être repris par tous ceux qui viendront après. Que nos actions puissent survivre », a-t-il affirmé, tout en félicitant le CNJ-BF pour la réussite de cette édition.
Dans un contexte marqué par le terrorisme et l'extrémisme violent, la représentante résidente adjointe du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD-Burkina), Isabelle Tschan, a invité les jeunes à être des acteurs de la paix, peu importe leur lieu de résidence. « Je suis persuadée que la jeunesse joue un rôle important pour la consolidation de la paix », a-t-elle déclaré.
Pour clore cette première édition, les responsables du CNJ-BF et le MJPEJ ont organisé une soirée gala en présence des partenaires et des prestations d'artistes au menu de cette nuit de la jeunesse.
Plusieurs activités ont été menées dans le cadre de cette initiative. Il s'agit entre autres du forum national des jeunes, la journée internationale de la jeunesse (commémorée chaque 12 août) et la journée nationale de la jeunesse.
MLC
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Le Mogho Naaba Baongho a reçu en audience, ce mercredi 7 octobre 2020, les membres du nouveau bureau de la Fédération burkinabè de cyclisme. Amadée Berewoudougou et ses collaborateurs sont allés demander les bénédictions du chef des Mossi afin de réussir leur mandat.
Comme d'habitude, la cour du Mogho Naaba Baongho n'a pas désempli ce mercredi 7 octobre 2020. Parmi les visiteurs du chef des Mossi se trouvaient les membres du bureau de la Fédération burkinabè de cyclisme.
Elus le 15 août 2020, les membres du bureau sont allés « se présenter » au roi des Mossi et demander ses bénédictions afin de réussir leur mandat. « Après mon élection, le 15 août passé, j'ai décidé de dédier ma première activité à la visite à sa Majesté le Mogho Naaba. C'est ce que je viens de faire aujourd'hui. Nous sommes venus demander des bénédictions, des conseils à sa Majesté », a indiqué Amadée Berewoudougou, président de la Fédération burkinabè de cyclisme après son entretien avec le premier des Mossi.
La requête des premiers acteurs du cyclisme a été bien entendue par le Mogho Naaba qui n'a pas été avare en bénédictions et en conseils à leur égard. « Ils sont venus nous présenter leur bureau. Nous les bénissons, leur souhaitons un bon mandat dans la paix, la quiétude », a mentionné le Mogho Naaba.
Il a, en outre, appelé le président de la FBC à l'humilité, à la compréhension et à la maîtrise de soi. « Le monde du cyclisme est composé en majorité de jeunes. Pour cela, il faut que le président cultive l'humilité, la patience et surtout le contrôle de soi », a conseillé le Mogho Naaba.
Le chef des Mossi a aussi appelé le nouveau président à entretenir de bonnes relations avec ses prédécesseurs afin qu'ils l'aident dans ses fonctions.
A l'issue des échanges, la saison est désormais lancée pour Amédée Berewoudougou et son équipe. Même si tout porte à croire que le Tour du Faso n'aura pas lieu cette année, le président Berewoudougou pense déjà à d'autres compétences pour la saison.
Jacques Théodore Balima
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La période des campagnes électorales s'ouvrent bientôt. Du 28 septembre au 2 octobre 2020, Enabel en partenariat avec l'association des Journalistes du Centre-Est ont convié une vingtaine de journalistes de la région pour une formation à Koupéla. Durant cinq jours, les professionnels de l'information ont bénéficié de plusieurs communications notamment le traitement rigoureux des informations en période électorale et de conflits.
Ils sont au total 25 journalistes venus des trois provinces de la région du Centre-Est qui ont bénéficié de cette formation offerte par Enabel. « Former des Journalistes sensibles aux conflits, qui savent détecter très tôt les crises naissantes en période de campagne », c'est l'objectif de l'association des Journalistes du Centre-Est.
Adama Sorgho, le président de l'association pense que cette formation est bénéfique parce que l'idée c'est d'élargir les connaissances aux autres journalistes de la région. Pour lui, si un maximum de journalistes est formé sur l'enjeu des prochaines élections, les chiffres en matière de crises pourront être redressés dans le Centre-Est.
Produire des informations justes, impartiales et complètes, c'est ce qu'attend le formateur Lassané Yaméogo, enseignant chercheur et formateur, des journalistes. Selon lui, la période électorale doit être prise aux sérieux. C'est une période sensible ou l'opinion attend des journalistes du professionnalisme et le traitement rigoureux de l'information. La spécificité d'une telle formation c'est de conduire les journalistes en situation d'auto réflexibilité, c'est-à-dire les inviter à regarder leurs propres production et prendre conscience des dangers de la désinformation. Le souhait de Docteur Yaméogo, c'est de voir ces professionnels des médias, mettre en pratique et partager leurs expériences, aux autres journalistes.
Quant aux bénéficiaires, c'est un ouf de soulagement, aux dires de Boureima Pafadnam, représentant la radio Sugr nooma de Ouargaye. Elle vient renforcer leur capacité en matière de traitement de l'information. Pour lui, l'information sera bien traitée et de façons impartiale. « Je suis satisfait et prêt à produire rigoureusement des informations liées aux conflits et en la période électorale », foi de Pafadnam.
Gérard BEOGO
Dans le cadre de la commémoration en différé de la Journée mondiale du Tourisme, le ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme a organisé à Gaoua le vendredi 2 octobre 2020, une conférence publique sous le thème « Tourisme et valeur culturelles de la region du Sud-Ouest ». Cette journée est une occasion pour les acteurs du tourisme de souligner la contribution de l'industrie touristique et de promouvoir ce secteur.
Susciter l'intérêt des populations sur l'importance de la valeur sociale du tourisme et surtout de montrer la contribution du secteur touristique au développement, c'est tout le sens de la commémoration en différé à Gaoua, confient les initiateurs. La conférence de Gaoua est également un cadre pour les acteurs de discuter sur les potentialités touristiques de la région du Sud-Ouest, confie la directrice régionale en charge de la Culture du Sud-Ouest, Séraphine Somé.
« Nous allons présenter ce qu'il y a comme potentiel dans la région en termes d'attraits touristiques. L'autre aspect va consister à nous monter en quoi nos valeurs culturelles peuvent nous aider à mieux entretenir et à gérer nos sites. Tous les acteurs sont présents et c'est ensemble que nous trouverons les solutions pour booster le secteur touristique dans la région du Sud-Ouest » a-t-elle rappelé.
Pour le gouverneur de la région du Sud-Ouest, Emmanuel Zongo qui a présidé la cérémonie de lancement des activités, cette journée est d'une importance capitale. « La région du Sud-Ouest a un fort potentiel culturel et touristique ; deux secteurs qui sont étroitement liés. J'invite tous les acteurs du tourisme et de la culture présents à cet effet, à se partager les idées et les expériences pour une bonne promotion du tourisme dans notre région », a insisté le gouverneur Emmanuel Zongo.
Près d'une centaine de sites touristiques sont plus ou moins fréquentée dans la région du Sud-Ouest, et il ressort une baisse drastique du taux de fréquentation de ces sites due à la pandémie de Covid-19, souligne la directrice régionale en charge de la culture du Sud-Ouest, Séraphine Somé .
Les participants ont profité de l'occasion visiter les ruines de Loropeni, inscrits dans le patrimoine culturel mondial de l'UNESCO, et les sanctuaires des roi gans.
Boubacar TARNAGUIDA
Le Directeur Général de l'Ecole Nationale des Régies Financières (ENAREF) informe les enseignants, les élèves en 2ème année au cours de l'année scolaire 2020-2021, toutes options confondues que la rentrée scolaire 2020-2021 se déroulera selon le programme ci-après :
La rentrée des élèves des cycles A, B et C 1ère année, inscrits au titre de l'année scolaire 2020-2021 s'effectuera après la publication des résultats des concours directs et des tests de recrutement.
N.B : Les élèves des cycles B et C, deuxième année, absents au choix des filières ne seront plus prioritaires.
Ouagadougou, le
Le Directeur Général,
Adama BADOLO
Officier de l'Ordre de l'Etalon
Sa Majesté « Naaba YEMDE », Chef de Kampoaga ;
Les grandes familles BANGRE, NIKIEMA, BERE, LEOSGO, KAYORGO, DAMIBA,
KOUDOUGOU, LOKORE à Kampoaga, Tenkodogo, Daltenga, Koupéla, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Fada, Abidjan ;
Les familles alliées, VANGA, COMPAORE, PARE, ZONGO, KI, KABORE, NARE, ZOUNGRANA, BELEMBAONGO, LOFO, KOURAOGO ;
Veuve NIKIEMA Brigitte épouse BANGRE ;
Messieurs BANGRE Paul, BANGRE Achille et famille à Koupéla ;
Abbé Pierre Célestin BANGRE, curé de la paroisse de Mogtedo ;
Sœur Scholastique KAYORGO,
Les frères, Silvère Louis Thierry, Frédéric Alexandre, Camille Apollinaire, Alain Jean, Eric Bertrand Pasba, Maurice Emile ;
Le fils, Kosongo Evra Hendrès ADA ;
Les neveux et nièces ;
remercient du fond du cœur tous ceux qui, de près ou de loin, leur ont apporté un soutien moral, spirituel, matériel ou financier, lors du rappel à Dieu le mardi 06 octobre 2020, et de l'inhumation le mercredi 07 octobre 2020 de leur fille, sœur, mère :
BANGRE Lydie Marie Estelle,
Précédemment professeur d'anglais au Lycée Philippe Zinda KABORE
Ils se réservent de citer des noms de peur d'en oublier. Que le Tout-Puissant rende à chacun le centuple de ses bienfaits.
Par ailleurs, ils vous informent qu'une messe sera dite en sa mémoire, le dimanche 11 octobre 2020 à 7 heures, à la chapelle St Paul (Zone I).
D'autres messes seront dites selon le programme suivant :
« Dieu créateur notre père
Tu es le commencement et l'aboutissement
L'Alfa et l'Omega de tout ce qui existe »
La grande famille NAMA à Sapouy,
Monsieur Germain Bitiou NAMA et ses frères Roger, Jean et Dominique,
Madame Awa SANOGO épouse NAMA,
Ses fils et filles, Sita, Flora Pascaline, Félix Stanislas, Valérie Pabiéssan, Sandra Pascale, Déborah Douanga,
Les petits-enfants, Marius, Éveline, Joachim, Noémie, Nathan, Raïna, Ben, Farelle,
Et toutes les familles alliées et amies
Renouvellent leurs remerciements à tous ceux qui leur ont témoigné sympathie, affection et amitié, à l'occasion du décès le mercredi 2 septembre à Ouagadougou et l'inhumation le vendredi 4 septembre à Sapouy de leur très cher Batien Frédéric Constant NAMA, transitaire à la retraite. Qu'ils reçoivent ici l'expression de notre profonde reconnaissance. Des messes pour le repos de l'âme du défunt ont été demandées aux dates et heures indiquées dans le programme ci-dessous :
PROGRAMME DES MESSES
La famille vous remercie d'avance de votre présence.
Paix à l'âme de Batien Frédéric Constant NAMA
La Commission électorale nationale indépendante a publié ce mercredi 7 octobre 2020 la liste des candidats retenus pour la présidentielle du 22 novembre 2020. Ils sont 14, comme en 2015. Sur 23 dossiers soumis, neuf auront donc été éliminés.
1- BARRY Tahirou
2- DIABRE Zéphirin
3- FARAMA Ségui Ambroise
4- KABORE Roch Christian Marc
5- KAM Yéli Monique
6- KINDO Harouna
7- KOMBOIGO Wend-Venem Eddie Constance Hyacinthe
8- OUEDRAOGO Ablassé
9- OUEDRAOGO Gilbert Noël de Bonne Espérance Goulewindin
10- OUEDRAOGO Kadré Désiré
11- SESSOUMA Kiemdoro Do Pascal
12- SOMA Abdoulaye
13- TASSEMBEDO Claude Aimé
14- ZIDA Isaac Yacouba
Le conseil des ministres, en sa séance de ce mercredi 7 octobre 2020, a désapprouvé la destruction de la mosquée de Pazani à la périphérie nord de Ouagadougou, au secteur 37 de l'arrondissement 9.
Cet acte est injustifiable « quelles que soient les raisons qui ont conduit à sa destruction », a indiqué le porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance Dandjinou.
Il a également laissé entendre qu'une procédure a été engagée pour le trait des titres de propriété qui vont revenir à l'Etat « qui prendra toutes les dispositions qui s'imposent pour voir comment cette question peut être réglée ».
Pour finir, le gouvernement a appelé à la retenue des populations. Son porte-parole estime qu'il n'est pas nécessaire de créer un conflit en rajoutant de l'huile sur le feu. « La responsabilité individuelle de chacun est engagée. Il nous faut refuser la violence et faire confiance en la capacité de l'Etat à mettre en place une discussion saine et apporter des solutions », a-t-il laissé entendre.
En rappel, c'est sur décision judiciaire que la destruction de l'édifice religieux et d'une école franco-arabe, s'est déroulée en septembre 2020 en présence d'un huissier et d'agents de la force publique. Cette démolition a provoqué un grand tollé au sein des populations riveraines. A la base, deux hommes se disputent la paternité d'un terrain qui s'étend sur une superficie de plus de 8000 mètres carrés.
Lefaso.net
La Fédération des Associations Islamiques du Burkina (FAIB) a appelé ce mercredi 7 octobre 2020, les musulmans au calme et à la retenue, suite à la crise née de la démolition de la mosquée de Pazanni.
Dans la déclaration, la FAIB a fait remarquer que le gouvernement a condamné la destruction de la mosquée et a retiré le terrain litigieux. Elle précise que la réaction sous l'effet de la colère est contraire aux enseignements de l'islam. Déclaration !
Comme en 2015, la Convention des organisations de la société civile pour l'observation domestique des élections (CODEL) apportera sa contribution pour des scrutins acceptés, transparents et libres, grâce à sa plateforme de veille électorale. C'est aussi dans cette dynamique que la faîtière a rendu public un rapport sur les attentes des Burkinabè à prendre en compte par les candidats en course à la présidentielle du 22 novembre 2020. Le contenu de cette étude a été dévoilé ce mercredi 7 octobre 2020 à Ouagadougou, au cours d'un déjeuner de presse qui a aussi permis aux responsables de la faîtière de revenir sur les actions jusque-là menées, et de présenter les perspectives.
Ce sondage d'opinion sur les politiques publiques prioritaires vise à mettre sur l'agenda de la campagne électorale et les projets de société, les attentes des Burkinabè. Il se veut donc un plaidoyer auprès des candidats à l'élection présidentielle afin que ceux-ci tiennent compte des attentes des citoyens lors de la campagne et dans leurs projets de société. Cette étude devra également permettre aux médias de prendre en compte ces préoccupations lors des entretiens qu'ils auront avec les candidats.
2 534 personnes âgées de 18 ans et plus ont constitué l'échantillon de cette étude menée du 15 au 23 juillet 2020. L'échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, et la sélection des cibles a été faite de façon systématique et proportionnellement à la structure de la population au niveau national, selon les critères d'âge, de sexe et de catégorie socio-professionnelle, expliquent les responsables de la CODEL.
Selon les organisateurs, la majeure partie des personnes interrogées étaient sans appartenance politique, soit 83,7%, et celles ayant affirmé leur appartenance syndicale ou politique se répartissent entre la majorité présidentielle (7,97%), l'opposition politique (4,74%) et les syndicats (3,51%).
Le rapport fait ressortir que la majeure partie des Burkinabè n'ont pas une bonne perception de la situation du Burkina. 32,1% la décrivent comme un pays sous haute menace terroriste, et 31,8% comme un pays malade qui a besoin d'un médecin à son chevet. A l'actif de cette perception, le terrorisme et son cortège de conséquences, les mouvements sociaux, le Covid-19, la pauvreté et la propension à la gouvernance au gré des opinions exprimées sur les réseaux sociaux. « A ce propos, un enquêté décrit le Burkina Faso comme ‘‘un enfant de la rue ; n'importe qui l'éduque : le fou, l'intellectuel. On a permis que les décisions soient prises en fonction des réseaux sociaux'' », rapporte l'étude, qui apprend également que des enquêtés nourrissent l'espoir de la restauration du Burkina à l'horizon 2025.
Pour eux, les élections du 22 novembre 2020 pourraient constituer un tournant décisif dans l'histoire politique du pays. Pour 40% des personnes enquêtées, le prochain scrutin (présidentiel, ndlr) apportera une thérapie aux maux qui minent le pays ; 23,2% pensent que le scrutin pourrait, à défaut, être une partie de la réponse. Les sceptiques et les indécis sont moins nombreux avec respectivement 20,2% et 16,4% des enquêtés.
« Les personnes interviewées sont optimistes quant au changement escompté de l'élection présidentielle. En effet, quatre personnes sur cinq ont exprimé une opinion favorable à l'avènement du changement à l'issue de l'élection présidentielle du 22 novembre. Mais ce changement résultera de l'éveil de la conscience populaire pour un choix axé sur la qualité du programme du candidat, de la transparence du processus électoral qui permettra de garantie l'intégrité du scrutin, du courage et de la ténacité du président qui sera élu et de la prise en compte des aspirations réelles du peuple dans les différents projets de société », note-t-on.
« Les élections du 22 novembre pourraient amener la classe politique, dans un dynamisme de conquérir le pouvoir, à élaborer un programme contenant des solutions aux différentes crises », fonde un interviewé.
Les personnes sceptiques, elles, justifient leur sentiment par le contexte politique burkinabè caractérisé par l'analphabétisme, la gestion clanique du pouvoir (qui fait que tout changement d'homme ne rime pas toujours avec la qualité de gouvernance). Certaines personnes sont par ailleurs convaincues que la crise que vit le Burkina est si profonde qu'elle ne peut être résolue par une simple élection.
Intention de vote le 22 novembre 2020 et priorités
L'étude indique qu'une bonne majorité des Burkinabè est disposée à participer aux prochaines échéances électorales, soit 79,2%. « Si cette vérité statistique se perpétue jusqu'aux élections, le taux de participation sera historique », projettent les responsables de la CODEL, pour qui, il appartient aux partis et formations politiques de maintenir cette flamme, voire de l'attiser dans le but de réduire davantage la proportion des indécis.
66,9% de Burkinabè ont pour déterminant du scrutin, la qualité du programme de société du candidat ; 16, 2%, c'est tenant compte de la personne du candidat ; 9,6% pour autres raisons (pour le changement, par devoir civique) ; 5,1% pour l'appartenance politique du candidat et 2,1% par affinité avec le candidat. Aussi note-ton que dans la région du Sud-Ouest, 31% de personnes disent ne pas voter, tandis qu'au Nord, 94,1% des personnes affichent leur intention de voter.
Les priorités du prochain quinquennat sont, selon les interviewés, la sécurité (55,8%), la santé (11%), l'emploi des jeunes (8%), l'éducation (6,3%) et l'accès à l'eau potable (5,5%).
« Les Burkinabè nourrissent l'espoir que le prochain président trouvera, dans les meilleurs délais, l'antidote contre le terrorisme qui engendrera un retour progressif des populations dans leurs localités d'origine. Ce souhait a été vivement exprimé dans les entretiens qualitatifs », révèle le rapport.
Les Burkinabè souhaitent également la poursuite, l'élargissement de la gratuité des soins, le relèvement du plateau technique des structures publiques de santé, la construction des Centres de santé et de promotion sociale (CSPS) dans tous les villages et de Centres médicaux dans les chefs-lieux de commune.
Les enquêtés pensent aussi que les Burkinabè doivent se réconcilier avec eux-mêmes. « Deux actions phares doivent guider la réconciliation nationale dans le prochain quinquennat. Il s'agit de la création d'un cadre de concertation permanent entre la majorité politique et l'opposition politique d'une part, et le gouvernement et les organisations syndicales d'autre part. Ce cadre de concertation a été suggéré par 47,3% des Burkinabè.
La présente étude a révélé que la réconciliation nationale nécessite un dialogue entre tous les fils du pays. Ce dialogue doit se faire dans un cadre inclusif. En outre, la création d'un cadre de dialogue permanent entre le gouvernement et les organisations syndicales devrait permettre d'apaiser le front social et remettre les fonctionnaires au travail. La deuxième action phare concerne le mode opératoire de la réconciliation nationale. 31,3% des enquêtés demandent le respect de la tryptique ‘‘vérité, justice et réconciliation nationale'' », expose Lydia Zanga, secrétaire exécutive de la CODEL. La justice et l'exploitation minière sont par ailleurs les domaines dans lesquels le nouveau président du Faso est attendu par les Burkinabè.
La rencontre a permis de faire le point des activités menées du début du processus électoral à ce jour. A moins de deux mois des scrutins, la CODEL prévoit plusieurs actions. Ainsi, outre les plaidoyers, on liste un atelier sur le financement privé des partis politiques et le plafonnement des dépenses de campagne (qui aboutira sur l'adoption d'un code de bonne conduite), le recrutement de journalistes pour faire du fact-checking pendant la campagne électorale et après (opération Fumée sans feu), le recrutement de 200 moniteurs pour le suivi d'éventuels cas de violences électorales et la mise en place de la situation « room » électorale avec 3 800 observateurs.
O.L
Lefaso.net