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Updated: 2 days 20 hours ago

Droits de l'enfant en contexte d'urgence au Burkina : Les journalistes outillés

Fri, 22/01/2021 - 19:55

En marge de la commémoration de la journée internationale de l'éducation, l'ONG Children Believe et ses partenaires ont organisé le jeudi 21 janvier 2021, un atelier de sensibilisation des journalistes sur la promotion et la protection des droits de l'enfant en contexte d'urgence. L'objectif était de renforcer leurs capacités et de faire d'eux des partenaires et alliés engagés.

Le monde entier commémore chaque 24 janvier la journée internationale de l'éducation. Cette journée a été instituée par l'Organisation des Nations-Unies (ONU) pour célébrer la contribution de l'éducation à la paix et au développement. Sa célébration au Burkina Faso intervient cette année dans un contexte marqué par l'insécurité et la pandémie du COVID-19. Et selon les chiffres officiels, suite à la crise sécuritaire actuelle, 2398 écoles ont été fermées et plus de 1 049 767 personnes sont déplacées dont plus de 60% sont des enfants.

Cette situation met à mal les droits à l'éducation, à la protection et à la participation et nécessite des actions urgentes, adéquates, concertées et coordonnées. C'est dans cette lancée que l'ONG Children Believe et ses partenaires ont entrepris, à travers cet atelier, de renforcer les capacités des hommes et femmes de médias sur la promotion et la protection des droits de l'enfant en contexte d'urgence, en vue de faire d'eux des partenaires et des alliés engagés.

Les participants

Pour la directrice Afrique de l'ouest de Children Believe, Christelle Kathoulé, il est important d'associer les professionnels des médias dans cette démarche en ce sens qu'ils sont les acteurs clés pour accélérer le changement et transformer les sociétés. À cet effet, les participants ont eu droit à une sensibilisation sur les droits, la protection et la participation de l'enfant.

Il a aussi été question de la présentation de l'approche recevabilité sensible à l'enfant et son impact dans la promotion des droits de l'enfant et la lutte contre les violences faites aux enfants. À ce propos, Dieudonné Ouédraogo, assistant chargé de programme au CGD, a indiqué que cette approche consiste à permettre aux enfants de participer à la prise de décision sur des choses qui les concernent.

Christelle Kathoulé, directrice Afrique de l'ouest de Children Believe.

De plus, Karim Sankara, l'administrateur du programme de protection de l'enfant à l'Unicef, a permis aux journalistes non seulement de connaître la place du système des Nations-Unies dans le renforcement de la protection des droits de l'enfant, mais aussi d'avoir une idée de la situation de l'enfant au Burkina Faso en matière de santé, de nutrition, et de l'éducation. Selon lui 56 % des enfants ne sont pas scolarisés au préscolaire et 53,2% de 6-11 ans soit 16 millions sont hors des écoles. Après avoir suivi avec intérêt les différentes communications, les participants sont sortis aguerris et près à développer des initiatives dans leurs différents organes en vue de promouvoir la protection de l'enfant.

Judith SANOU
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Categories: Afrique

Burkina : Les acteurs du projet de promotion de l'hygiène et de l'assainissement tiennent leur 2e session du comité technique de suivi

Fri, 22/01/2021 - 19:45

Porté par les ONG Eau vive internationale et WaterAid, le projet de promotion de l'hygiène et de l'assainissement dans les régions du Centre-Sud, du Centre-Nord et du Nord a tenu ce 22 janvier 2021 à Ouagadougou, la 2e session du comité technique de suivi. La rencontre avait pour objectif de permettre aux acteurs d'échanger sur les résultats engrangés après 30 mois de mise en œuvre, relever les difficultés rencontrées et convenir ensemble des orientations à donner aux équipes du projet pour l'atteinte des objectifs.

Le projet de promotion de l'hygiène et de l'assainissement dans les régions du Centre-Sud, du Centre-Nord et du Nord vise à contribuer à améliorer durablement et équitablement l'accès aux services d'assainissement et d'eau potable des populations des trois régions concernées. C'est dans le but d'atteindre cet objectif fixé, qu'un comité de suivi a été mis en place, afin de réunir périodiquement les acteurs du projet pour des échanges sur l'avancée des activités.

La présente session du comité se tient à mi-parcours du projet, dont la mise en œuvre a débuté en juillet 2018.
Selon Yongo Nignan, représentant du consortium WaterAid et Eau vive internationale, plusieurs acquis tant dans les communautés que dans le milieu scolaire sont à mettre au compte du projet.

Yongo Nignan, directeur pays de Eau vive internationale, représentant du consortium

En effet, grâce aux activités menées, 708 villages ont été sensibilisés sur la fin de la défécation à l'air libre, 165.840 personnes ont eu accès à des services d'assainissement durable, 1255 artisans maçons ont été formés et équipés pour la construction des latrines, 15.600 personnes ont accès à des services d'eau potable par la réalisation de 52 forages, et 6.000 personnes vivant avec un handicap physique ont bénéficié de latrines améliorées. Aussi, 200.000 personnes ont été sensibilisées et ont adopté les bonnes pratiques et les mesures barrières de prévention contre le Covid-19 et 50 établissements scolaires ont vu leurs acteurs formés et équipés pour la promotion de la gestion hygiénique des menstrues.

Patiendé Jacques Nondjerma, directeur général de l'assainissement

Le directeur général de l'assainissement, Patiendé Jacques Nondjerma, président du comité technique de suivi, s'est réjoui de ces différentes réalisations qui ont permis de faire progresser le taux d'accès à l'assainissement de deux points dans les régions où le projet est mis en œuvre. Pour consolider ces différents acquis, il a recommandé la sensibilisation des populations pour une adhésion au projet et une bonne gestion des ouvrages réalisés.

Pour Delphine Ouédraogo, représentante de la Coopération suédoise qui assure le financement du projet, les résultats à mi-parcours sont appréciables. Elle a réaffirmé l'engagement de la Suède pour conduire le projet à terme jusqu'en 2023, avec un financement de plus de 5 milliards de FCFA. Delphine Ouédraogo a aussi salué la résilience des populations, car malgré la crise sécuritaire dans certaines régions couvertes par le projet, celui-ci se déroule normalement.

Vue des participants

Les travaux de la 2e session du comité technique vont permettre de recueillir les recommandations et orientations nécessaires pour réaménager ou apporter des retouches à certaines approches de travail, surtout avec la pandémie du Covid-19 qui impose des nouvelles façons de travailler.

Armelle Ouédraogo
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Assemblée nationale : vingt quatre députés suppléants valident leur mandat

Fri, 22/01/2021 - 19:19

La VIIIe législature continue son chemin. Après son ouverture le 28 décembre 2020 et la validation des mandats des 127 élus nationaux des législatives du 22 novembre 2020, c'est le tour des suppléants de prendre place à l'hémicycle. Leur mandat a été validé ce 22 janvier 2021 au cours d'une plénière.

Sous la présidence de Bala Sakandé, 24 députés suppléants, vêtus des écharpes aux couleurs nationales, ont pris leur siège au parlement. Ils siègent désormais comme parlementaires de la VIIIe législature. On enregistre dix suppléantes et quatorze suppléants.

Ainsi, la VIIIe législature enregistre au total dix neuf femmes. Ce qui fait au total 15% de femmes au parlement burkinabè sur les 127 élus nationaux.
On se souvient encore que la VIIe législature avait débuté le 30 décembre 2015 avec 13 femmes pour finir avec dix huit à la fin de la mandature, le 23 décembre 2020.

Les suppléants remplacent 24 élus titulaires qui ont décidé de céder leurs sièges pour deux raisons. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

E.K.S
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Décès de l'abbé Rodrigue Sanon : Le président Kaboré présente ses condoléances

Fri, 22/01/2021 - 17:45

C'est avec consternation que le président du Faso, sur sa page Facebook, dit avoir appris la mort tragique de l'abbé Rodrigue Sanon, curé le paroisse Notre Dame de Soubakaniedougou, dont le corps sans vie a été retrouvé jeudi 21 janvier 2021.

Il a exprimé sa compassion à l'Eglise catholique, à sa communauté diocésaine ainsi qu'à sa famille.

C'est avec consternation que j'ai appris la mort de l'Abbé Rodrigue Sanon, dont le corps sans vie à été retrouvé ce...

Publiée par Roch M.C. Kabore sur Vendredi 22 janvier 2021

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Ministère de la santé : Dr Arouna Louré interpelle le Pr Charlemagne Ouédraogo

Fri, 22/01/2021 - 13:00

Connu pour ses prises de position courageuses sur le fonctionnement du système de santé dans notre pays, Dr Arouna Louré interpelle ici le nouveau ministre de la santé sur les conditions de réussite de sa mission.

Excellence Monsieur le ministre de la santé,

Au vu de mes prises de position parfois radicales, je me permets de vous adresser ces quelques pistes de réflexions qui englobent l'essentiel de mes propositions vis-à-vis de notre système de soins, et par-delà, de notre système de santé.

Je vous sais homme doué d'une certaine forme de management mais surtout un homme à l'écoute et particulièrement à l'écoute de la jeunesse. J'ose croire que vous sauriez mettre au profit de votre nouvelle mission cette compétence pour le bonheur de la santé de nos populations.

Monsieur le ministre de la santé,

Avant tout propos, je me permets de vous féliciter pour votre nomination. Plus qu'une simple félicitation, je vous présente là tous mes encouragements pour relever les défis qui se présentent à votre ministère dans un contexte international dominé par la maladie à coronavirus. Vous allez devoir trouver les moyens pour parer au mieux à cette pandémie de la Covid-19, sans oublier également les autres problèmes de santé de notre population qui sont aussi réels et pressants.

Permettez-moi de vous mettre en garde vis-à-vis de quelques erreurs humaines (dont certains ont payé le prix) qui pourraient anéantir tous vos efforts futurs si vous les commettez dès le départ.

Ne gérez pas votre ministère comme on gère un service médical spécialisé, mais plutôt comme on gère une grosse entreprise. De même, le poste de ministre n'est pas le lieu de régler des comptes personnels ni celui de faire un quelconque profit financier.

A cela, il faudrait que j'ajoute que vous n'êtes pas ministre pour faire plaisir à des compères ou à quelques individus, mais pour l'atteinte des objectifs de santé pour le peuple Burkinabè. La seule chose qui doit animer votre esprit est l'atteinte de ces objectifs de santé vaille que vaille. Ainsi donc monsieur le ministre, soyez disponible à l'écoute, mais ne laissez personne vous imposer quelque chose, même pas le président du Faso si cela peut vous empêcher à atteindre vos résultats.

Monsieur le ministre,

Comme je l'ai toujours cru, les ressources humaines sont la pierre angulaire de toute entreprise. Partant de là, les premières réformes devront porter sur ce volet de notre système de santé. Nous avons besoin d'une ressource humaine de qualité. Vous verrez que je parle peu de la quantité, certes cela sera nécessaire, mais je peux vous garantir qu'avec une ressource humaine de qualité, même peu, elle pourra relever des défis incroyables qu'un nombre pléthorique ne pourra le faire.

Une ressource humaine de qualité est une ressource humaine consciente de sa tâche et qui est capable de produire le paquet minimum d'activités hebdomadaire. Aujourd'hui nous devons reformer notre système de soins de telle sorte que des postes de travail soient définis avec un minimum de paquet d'activités hebdomadaire. Tenez-vous bien, quand je dis ressources humaines, il s'agit de tout le personnel du ministère. Demandez de la réflexion et des résultats à votre personnel, notamment les différents directeurs.

‘'Le poisson pourrit par la tête'' dit-on. Ainsi certaines choses ne pourront pas s'imposer par la loi et encore moins par un décret. Cela pour dire que c'est votre rigueur au travail, votre intégrité et celle de votre entourage de travail qui imposeront le changement dans le comportement des agents de ce ministère.

Ne vous laissez pas abuser par les agences / projets tel que la CAMEG, le PROFOS, le PADS, la SOGEMAB

Excellence monsieur le ministre de la santé,

Vous conviendrez avec moi que notre système de santé n'a aucune planification holistique de développement. Nous naviguons à vue, louvoyant entre les rochers en colmatant de façon perpétuelle des brèches qui ne cessent de grandir. Notre plus grand défi sera de mettre en place quelque chose pour notre système de santé en général, mais pour notre système de soins en particulier qui aura une vision de mise en œuvre au moins sur 10 ans voire plus. Cela portera non seulement sur les ressources humaines (le nombre qu'il faut pour une activité donnée et la stratégie d'expansion dans nos différents centres), mais également sur les infrastructures et les équipements, notamment leur acquisition mais surtout la maintenance de nos appareils biomédicaux. Pour terminer avec cette idée, je vous demandereai particulièrement d'avoir un œil soutenu sur la réhabilitation de nos différents CHU, car ils se meurent ; et de ne point vous laissez abuser par les agences / projets tel que la CAMEG, le PROFOS, le PADS, la SOGEMAB, etc. affiliés à votre ministère.

Aujourd'hui les besoins pressant de notre système de santé sont d'une part la relecture de la loi portant règlementation générale de la commande publique afin de soustraire nos hôpitaux de la lourdeur administrative qui ne leur permet pas de répondre aux situations d'urgence. A cela, il faut ajouter l'urgence de la mise en œuvre effective de l'assurance maladie universelle qui permettra à nos hôpitaux de revoir le coût de leurs prestations et pouvoir avoir un budget d'investissement conséquent.

D'autre part, notre système de soins a besoin cruellement de la mise en place d'un SAMU-SMUR et d'une réorganisation de nos services d'urgence hospitalier et des évacuations sanitaires. Par ailleurs, la mutualisation des services et des biens en intra et inter hospitalier permettra d'optimiser l'offre de soins et de réduire certains coûts de fonctionnement : Monsieur le ministre, rien dans un hôpital n'est la propriété d'une personne.

Je ne saurais vous parler de tout cela et ignorer un pan combien important de notre système de santé : la santé communautaire. Avec les Partenaires techniques et financiers, vous pourriez trouver des solutions pour optimiser ce volet, de sorte à ce que nos populations puissent participer davantage aux prises de décisions qui concernent leur état de santé. Aujourd'hui avec la pandémie à coronavirus, nous avons besoin de la compréhension et de l'adhésion de nos populations aux différentes mesures de prévention.

Excellence monsieur le ministre de la santé,

Je ne saurais m'étaler davantage. Je vous souhaite beaucoup de courage pour votre mission. J'ose espérer que vous serrez bien meilleur ministre de la santé que vos prédécesseurs pour le bonheur de notre peuple.

Je vous remercie.

Dr Arouna Louré

Lire aussi :
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Categories: Afrique

Mairie de Paris : Une rue porte désormais le nom de Thomas Sankara

Fri, 22/01/2021 - 12:30

Dans un arrêté municipal en date du 18 janvier 2021, la maire de Paris, Anne Hidalgo attribue à la voie privée reliant la rue Jacques Prévert à la rue Houdart dans le 20e arrondissement, le nom de Thomas Sankara.

Categories: Afrique

Mali-France : Human Rights Watch demande une enquête impartiale sur une frappe française

Fri, 22/01/2021 - 10:00

Une enquête crédible et impartiale est nécessaire sur la mort de 19 présumés civils à Bounti au Mali recommande Human Rights Watch.

Les gouvernements malien et français devraient mener une enquête rapide et impartiale sur la frappe aérienne française du 3 janvier 2021 dans le centre du Mali, qui a tué 19 personnes considérées par les habitants locaux comme étant des civils, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui. Dans un communiqué du 7 janvier, les forces armées françaises ont déclaré que l'attaque a été menée vers 15 heures par deux chasseurs Mirage 2000 qui ont lancé trois bombes sur "un groupe d'environ 40 hommes adultes", tuant une trentaine de personnes qui, selon elles, étaient des combattants islamistes armés, au nord du village de Bounti.

Une organisation non gouvernementale locale a rapporté le soir de l'attaque qu'une cérémonie de mariage à l'extérieur de Bounti avait été bombardée, tuant des civils. Le 5 janvier, la force antiterroriste française opérant au Mali a confirmé qu'elle avait effectué des frappes aériennes dans la région ce jour-là, mais a affirmé qu'il n'y avait pas de mariage et qu'elle avait visé le rassemblement d'un groupe islamiste armé qu'elle traquait depuis plusieurs jours. Trois habitants de Bounti, dont deux ont été blessés lors de l'attaque, ont déclaré à Human Rights Watch que le rassemblement était un mariage auquel assistaient de nombreux civils.

"Les graves allégations selon lesquelles des civils auraient été tués dans des frappes aériennes doivent faire l'objet d'une enquête rapide afin de déterminer la légalité des frappes au regard des lois de la guerre", a déclaré Jonathan Pedneault, chercheur auprès de la division crises et conflits à Human Rights Watch. "Les autorités maliennes et françaises ont l'obligation, en vertu du droit international, de veiller à ce qu'une enquête crédible soit menée de manière approfondie et impartiale".

Le 6 janvier, les médias français ont rapporté que la Mission intégrée multidimensionnelle des Nations Unies pour la stabilisation au Mali, MINUSMA, avait lancé sa propre enquête sur l'incident de Bounti. Le lendemain, une source du ministère malien de la Défense a déclaré aux médias turcs qu'elle menait également des enquêtes. Les forces maliennes et françaises devraient coopérer pleinement avec l'enquête en cours de la Division des droits de l'homme de la MINUSMA, notamment en fournissant les plans de vol et l'accès au site.

L'attaque aérienne française, menée par la force Barkhane, a eu lieu quelques jours après deux attaques distinctes utilisant des engins explosifs improvisés (EEI), qui ont tué au total cinq soldats français à moins de 100 kilomètres de Bounti, le 29 décembre 2020 et le 2 janvier. La zone autour de Bounti, le Cercle de Douentza dans la région de Mopti, au centre du Mali, est une zone d'opérations connue des groupes islamistes armés. Ces groupes ont commis de nombreux abus contre les civils locaux et les agents de l'État depuis 2015.

Si la déclaration des autorités françaises indique que la force Barkhane a mené les frappes à la suite d'une opération de renseignement de plusieurs jours, elle précise également que le groupe visé n'a été identifié qu'une heure avant les frappes, lorsqu'un drone aérien Reaper a "détecté une moto avec deux individus" se joignant au groupe plus important.

Selon cette déclaration, le drone a observé le rassemblement et s'est assuré qu'aucune femme ni aucun enfant n'était présent. Les forces armées françaises affirment que ces observations, couplées aux renseignements recueillis les jours précédents, étaient suffisantes pour déterminer que les hommes visés faisaient partie d'un groupe islamiste armé.

Dans une interview accordée le 10 janvier à France Inter, Florence Parly, la ministre française de l'armée, a déclaré qu'elle avait personnellement vérifié qu'il n'y avait « ni mariage, ni femme, ni enfant, qu'il s'agissait d'hommes et exclusivement d'hommes. »

Chacun des trois habitants de Bounti avec qui s'est entretenu Human Rights Watch a cependant indiqué qu'un mariage avait eu lieu et que les hommes s'étaient réunis séparément des femmes et des enfants en raison des mesures de ségrégation entre les hommes et les femmes imposées par les groupes islamistes armés actifs dans la région.

Ils ont expliqué que le mariage avait été planifié plus d'un mois auparavant et que des personnes étaient venues d'autres villes et villages pour y assister. Le mariage, que la famille avait organisé plusieurs années auparavant, était entre une jeune fille de 16 ans et un parent éloigné de 25 ans. Le mariage des enfants est légal au Mali et 54 % des filles maliennes sont mariées avant l'âge de 18 ans. Un mouton avait été abattu et préparé dans le village et les femmes étaient sur le point de livrer le repas lorsque l'attaque a eu lieu, ont déclaré les habitants.

"Soudain, nous avons entendu le bruit du jet, et tout s'est passé rapidement", a indiqué à Human Rights Watch un homme de 68 ans de Bounti. "J'ai entendu une puissante détonation, boum, puis une autre détonation. J'ai perdu conscience pendant quelques minutes et quand je me suis réveillé, mon pied saignait à cause des éclats d'obus, et tout autour de moi, il y avait des blessés et des cadavres."

Un autre homme, âgé d'une quarantaine d'années et présent sur les lieux au moment de la frappe, a déclaré que la première bombe avait explosé et tué 17 hommes, tandis que la seconde en avait blessé 9, dont 2 sont morts plus tard. "Nous voulons une enquête approfondie et une protection, parce que l'État doit éviter la confusion [entre civils et combattants] dans ses opérations," a-t-il déclaré.

Selon une déclaration de Médecins Sans Frontières (MSF), une organisation humanitaire internationale non gouvernementale, la plupart des huit hommes qu'ils ont traités étaient des personnes âgées. Le 5 janvier, une ambulance arborant le logo de MSF et transportant trois survivants gravement blessés a été retenue de force pendant plusieurs heures par des hommes armés non identifiés, ce qui a entraîné la mort de l'un des patients.

Un témoin a rapporté que le 15 janvier, les forces de sécurité maliennes ont arrêté à l'hôpital de Sévaré, une ville située à environ 200 kilomètres de Bounti, deux hommes qui avaient été blessés lors de l'attaque de Bounti.

Le droit international humanitaire, ou lois de la guerre, qui s'applique au conflit au centre du Mali, exige que toutes les attaques soient dirigées contre des cibles militaires. Bien que la présence de victimes civiles n'indique pas automatiquement une violation des lois de la guerre, les attaques ne peuvent pas être menées sans discernement ni causer des pertes civiles disproportionnées. Les forces attaquantes sont tenues de faire tout ce qui est possible pour vérifier que leurs cibles sont militaires et évaluer si les pertes civiles éventuelles sont excessives par rapport au gain militaire recherché. Les États parties à un conflit armé sont tenus d'enquêter sur les allégations crédibles de violations graves du droit de la guerre, qui peuvent constituer des crimes de guerre.

Les autorités maliennes et françaises doivent aider à l'enquête MINUSMA en fournissant aux enquêteurs les journaux de vol, les coordonnées de tous les avions opérant dans la zone ce jour-là, et les renseignements qui ont conduit à l'attaque. Les autorités maliennes devraient immédiatement assurer la protection des témoins et des victimes et ouvrir une enquête judiciaire.

Dans l'intervalle, les autorités françaises devraient enquêter sur la frappe, y compris sur le rôle joué par la chaîne de commandement. Si l'enquête détermine que la frappe est illégale, la France devrait indemniser les victimes civiles et leurs proches et envisager de réparer les dommages causés aux civils, indépendamment de toute constatation d'action illégale.

"Plus vite des enquêtes crédibles et impartiales seront mises en place et dotées des informations nécessaires, plus vite elles auront des chances de donner des résultats précis et de dissiper les doutes et les rumeurs", a déclaré M. Pedneault. "En aidant la MINUSMA à mener cette enquête et en ouvrant leurs propres enquêtes indépendantes, les gouvernements malien et français non seulement respecteront leurs obligations internationales, mais démontreront leur engagement à protéger les populations locales et à faire respecter l'État de droit".

Human Rights Watch

Mali, France : Enquête nécessaire sur une frappe française (https://www.hrw.org/fr/news/2021/01/21/mali-france-enquete-necessaire-sur-une-frappe-francaise)

Categories: Afrique

Décès de l'abbé Rodrigue Sanon : Le Premier ministre Christophe Dabiré exprime sa compassion

Fri, 22/01/2021 - 09:30

Dans ce communiqué, le Premier ministre exprime sa compassion à la famille biologique et religieuse de l'abbé Rodrigue Sanon, dont le corps sans vie a été retrouvé ce jeudi 21 janvier 2021.

Message de compassion de son Excellence Monsieur le Premier ministre, suite à la mort tragique de l'abbé Rodrigue Sanou, curé de la paroisse Notre-Dame de la Paix de Soubakaniédougou.

"C'est avec une profonde indignation que j'ai appris la mort tragique de l'abbé Rodrigue Sanou, curé de la paroisse Notre-Dame de la Paix de Soubakaniédougou. Je condamne fermement cet acte barbare indigne de notre époque. J'invite les populations à la vigilance et à la collaboration avec les forces de défense et de sécurité. Aux familles biologique et religieuse du défunt, je témoigne ma compassion et présente mes sincères condoléances. Puisse l'âme de l'abbé Rodrigue Sanou reposer en paix" !

DCRP/Primature

Categories: Afrique

Une marche virtuelle pour demander à la CEDEAO de sauver le lait local ouest-africain dans un contexte de pandémie de COVID19

Fri, 22/01/2021 - 09:30

Ceci est un communiqué d'une coalition de 55 organisations de producteurs et productrices de lait local de six pays d'Afrique de l'Ouest et du Centre, membres de la campagne « Mon lait est local ». A travers une marche virtuelle, elles plaident pour une implication effective de la CEDEAO afin de sauver le lait local de l'espace communautaire.

● La filière lait ouest-africain connait une crise majeure en raison d'une concurrence déloyale des importations et de la pandémie de Covid-19.

● A la veille du Sommet Ordinaire des Chefs d'Etats de la CEDEAO, une coalition de 55 organisations de six pays interpelle les décideurs politiques pour agir en urgence en mobilisant le financement de la Stratégie Régionale de l'Offensive Lait pour la mise en œuvre de son premier Programme Prioritaire d'Investissements.

● Une « marche virtuelle » mobilise les sympathisants et les invite à signer une pétition qui a déjà recueilli plus de 36 000 signatures.

Dakar, 21 janvier 2021.

Plus de 55 organisations de producteurs et productrices de lait local de six pays d'Afrique de l'Ouest et du Centre, membres de la campagne « Mon lait est local », ont marché virtuellement pour demander aux Chefs d'États de la CEDEAO, d'agir lors du Sommet Ordinaire de la CEDEAO pour sauver la filière « lait local ». La coalition demande à l'organisation régionale la mobilisation du financement pour l'offensive lait régional, notamment son Programme Prioritaire d'Investissements pour la promotion des chaînes de valeur du lait local.

La crise de la Covid-19 a entraîné une paupérisation du secteur agropastoral qui fait vivre 48 millions de personnes en Afrique de l'Ouest : « Non seulement on n'arrive pas à vendre [notre lait] comme on veut, mais on a subi d'énormes pertes. Si cette activité est arrêtée, il va de soi qu'il n'y aura plus de nourriture, ni de soins pour notre famille », déplore Alima Tall, productrice laitière au Burkina Faso.

Déjà injustement concurrencé par des importations de poudre de lait européen bénéficiant de subventions et de tarifs douaniers avantageux, le lait ouest-africain a subi les conséquences de la pandémie de Covid-19. Celle-ci a montré partout dans le monde, et notamment en Afrique, l'importance des productions locales. Alors que le commerce international et les importations sont fortement perturbés, que les transports des biens et des personnes sont ralentis, voire suspendus, que les économies nationales sont durement touchées, produire localement apparaît comme une solution évidente à court et long termes. Les productions locales permettent une autonomie vis-à-vis des importations et des crises internationales, permettent aux producteurs locaux et leurs familles de vivre de leur production, de relancer l´économie locale et de créer des emplois et enfin aux consommateurs de disposer en quantité de produits nutritifs et de qualité.

Le 23 Janvier 2021 se tiendra une importante rencontre des Chefs d'Etats d'Afrique de l'Ouest, consacrée, notamment, à la pandémie de COVID-19. Lors de cette réunion, les responsables politiques vont prendre d'importants engagements et ce serait l'occasion pour qu'ils valident la stratégie régionale et le programme prioritaire d'investissements qui proposent des mesures concrètes pour développer la filière « lait local » maintenant et pour les générations futures. La CEDEAO a fait de la filière « lait local » un de ses enjeux prioritaires pour les dix prochaines années mais force est de constater que la mise en œuvre est très lente.

La crise dans laquelle se trouve cette filière nous interpelle tous ; les acteurs de la campagne « Mon lait est local » ont donc saisi l'opportunité du Sommet Ordinaire des Chefs d'États de la CEDEAO pour demander à leurs dirigeants de financer la mise en œuvre de la stratégie et du Programme Prioritaire d'investissements de « l'offensive régionale lait ».

Ainsi, le 3 décembre dernier, la coalition a lancé simultanément sur une plateforme de réunion en ligne ainsi que via un Facebook live une « marche virtuelle », rassemblant des personnes et organisations, actrices du secteur mais aussi sympathisants, associations de consommateurs, influenceurs, médias, issus du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal et du Tchad. Cette mobilisation s'est poursuivie jusqu'à aujourd'hui sur les réseaux sociaux, avec plus de 1000 personnes atteintes, dans le but de sensibiliser mais surtout de signer une pétition et faire pression sur les États.

« Pour nous soutenir, chacun peut signer notre pétition en ligne lancée en 2018, qui vise à rassembler 55 000 signatures », a déclaré Hindatou Amadou, Coordinatrice de la Campagne Régionale « Mon lait est local ». « Déjà plus de 36 000 personnes l'ont signé, ce qui montre l'engouement de la population pour le consommer local ! Nous attendons des dirigeants de la CEDEAO des mesures rapides et efficaces, notamment le financement et la mise en œuvre du Programme Prioritaire d'Investissements pour la promotion des chaînes de valeur du lait local. Des millions de personnes sont concernées. »

NOTES AUX RÉDACTIONS :

Pétition en ligne
La Stratégie et le Programme Prioritaire d'Investissement de l'offensive lait comprennent les mesures de protection suivante :
• Relever les taxes d'importation des produits laitiers importés ;
• Prendre des mesures ciblées d'exonération de TVA sur le lait local ;
• Renforcer la transparence de marché – y compris sur les mélanges de poudres rengraissées avec des huiles végétales et par l'étiquetage sur l'origine et la teneur en lait ;
• Conditionner les investissements étrangers à des obligations de collecte de lait local ;
• Utiliser les nouvelles recettes fiscales pour soutenir le développement de la filière lait local.

Hashtag à partager : #lamarchedulaitcedeao
Facebook : www.facebook.com/monlaitestlocal

Porte-paroles :

Hindatou Amadou, APESS, Coordinatrice Régionale de la Campagne « Mon lait est local » (+226) 70 53 85 14. hindatou_amadou@yahoo.fr
Burkina : Ousmane Diallo, Oxfam. ousmane.diallo@oxfam.org
Mali : Moussa Coulibaly, CAD-Mali. mcoule@gmail.com
Mauritanie : Habsatou bal, Oxfam. habsatou.bal@oxfam.org
Niger : Daouda Hamissou, ONG Karkara. daoudahamissou@yahoo.fr
Sénégal : Babacar Séne, Journal Agropasteur. babasene402@gmail.com
Tchad : Ibrahim Mahamat Saleh, Oxfam. ibrahim.mahamat@oxfam.org

Categories: Afrique

Décès de l'abbé Rodrigue Sanon : Voici le programme des obsèques

Fri, 22/01/2021 - 09:00

Dans ce communiqué, Monseigneur Lukas Kalfa Sanou, évêque du diocèse de Banfora donne le programme des obsèques de l'abbé Rodrigue Sanon, curé de la paroisse Notre Dame de la Paix de Soubakaniedougou Rappelons que l'abbé Rodrigue Sanon était porté disparu le 19 janvier 2021, puis son corps a été retrouvé le 21 janvier 2021 dans la forêt de Toumousseni.

Categories: Afrique

Décès de KABORE AIME ANDRE PHILIPPE : Remerciements et Faire part

Fri, 22/01/2021 - 07:00

Les grandes familles KABORE et KAFANDO à Ouagadougou et Salogo,
Les grandes familles YAMEOGO et OUEDRAOGO à Koudougou, Ouahigouya et Ouagadougou ;

Les familles de feu KABORE Amadou Georges à Samandin
La famille de feu DOUAMBA Vincent Emile à M'Bagouamyiri,
La famille de feu BONKOUNGOU Raphael à Ouagadougou
La famille de feu NONGANA François Xavier à Ouagadougou,
La famille de feu TAPSOBA Michel à Ouagadougou,
La famille de feu COMPAORE André Harouna à Bobo Dioulasso, Ouagadougou,
Les frères et sœurs du défunt :

Bernadette épouse YANOGO Joseph,
Delphine épouse BERE André,
Gaston et son épouse OUEDRAOGO Edith,
Henriette épouse NIKIEMA Ferdinand,
Fati épouse feu HIEN Xavier,
Hamado Frédéric et son épouse KAFANDO Claudine,
Sylvain et son épouse COMPAORE Catherine,
Brigitte Kabore,

Bertrand et son épouse KYEMTORE Elise,
Les cousins et cousines du défunt
La veuve KABORE Née YAMEOGO MARIE à Wemtenga et ses enfants : Grace, Rosine, Murielle, Serge, Patricia, Joël.
Les petits enfants

Les neveux et les nièces à Ouagadougou et à l'étranger
Les familles alliées YAMEOGO, KYELEM, BILGHO, ZONGO, SAM, FAHO, ZERBO, NAGALO, OUEDRAOGO, TIEMTORE, SANON,

Remercient toutes les personnes, autorités physiques et morales qui leur ont apporté leur soutien moral et matériel lors du rappel à Dieu le 18 janvier 2021 à Ouagadougou suivi de l'inhumation le 20 janvier 2021 de leur fils frère, époux, père, oncle, beau-frère, beau-père, grand père, et ami

KABORE AIME ANDRE PHILIPPE, Documentaliste du LIPTAKO-GOURMA à la retraite dans sa 78ème année.
Par ailleurs, des messes seront dites à l'endroit du défunt selon le programme suivant :

Le Dimanche 24/01/2020 à 08h00 à l'église Scolasticat.
Tous les Dimanches, du 24/01/2021 au 21/02/2021 à 09h00 à l'église Saint Camille.
Tous les autres jours de la semaine du 25/01/2021 au 20/02/2021 à 05h30 à l'église Saint Camille.

Categories: Afrique

Réconciliation nationale : « Ne pas profiter de sa position de force pour vouloir effacer certaines choses, car tôt ou tard, ça va vous rattraper », prévient Issiaka Ouédraogo du CISAG

Fri, 22/01/2021 - 00:29

Le processus de réconciliation nationale ne saurait être l'otage d'un clan ou d'un groupuscule, encore moins un moyen de pression ou de chantage quelconque. C'est l'avis des responsables du Conseil d'information et de suivi des actions du gouvernement (CISAG) qui ont, ce jeudi 21 janvier 2021 à Ouagadougou, animé une conférence de presse pour se prononcer sur la situation nationale.

« Le Conseil d'information et de suivi des actions du gouvernement (CISAG) tient à rappeler que les initiatives en faveur d'une réconciliation nationale ont toujours existé au Burkina Faso, mais sans succès. Comme exemples, nous pouvons citer : le forum sur la réconciliation nationale en 1991 qui n'a pas pu avoir lieu, la Journée nationale du pardon du 30 mars 2001 et la création du HCRUN (Haut-conseil pour la réconciliation et l'unité nationale) depuis 2016. C'est donc dire qu'il y a nécessité de tirer leçon de l'échec de toutes ces tentatives afin que la réconciliation souhaitée de tous les vœux, soit une réalité », a averti Issiaka Ouédraogo, président du CISAG.

Les responsables de cette organisation de la société civile disent craindre une immixtion de certains acteurs politiques et civils dans la question de la réconciliation, qui tentent de se l'approprier. « Cette guerre éhontée de paternité par presse interposée à laquelle nous assistons depuis quelques jours n'a pas lieu d'être. Si l'on n'y prend garde, elle pourrait vider le projet initial de tout son sens et justifier, aux yeux de certains observateurs de la scène nationale, qu'il s'agirait en réalité d'un fonds de commerce politique », présente M. Ouédraogo.

Selon le CISAG, le ministère de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale a été créé à dessein pour organiser le retour de Blaise Compaoré. Pourtant, pense-t-il, la question ne doit pas se borner à scruter l'époque Compaoré ; elle doit prendre en compte la période allant de 1960 à ce jour. « Blaise Compaoré n'est pas l'ennemi du Burkina ; autant on peut lui reprocher des choses, autant on peut mettre beaucoup de bonnes choses à son actif. Même ceux qui sont au pouvoir aujourd'hui ont quelque chose à se reprocher dans les 27 ans du pouvoir Compaoré. Il y a des gens qui sont au pouvoir aujourd'hui, mais qui ont des conflits avec d'autres Burkinabè ; ce n'est pas parce qu'ils sont en position de force qu'il faut oublier ça. Il ne faut pas profiter de sa position de force pour vouloir effacer certaines choses, car tôt ou tard, ça va vous rattraper », s'est étalé Issiaka Ouédraogo, principal intervenant à la conférence, pour qui, chaque acteur doit donc avoir le courage et la sincérité pour permettre une véritable réconciliation.

Zéphirin Diabré, un « homme de maturité »

Les responsables du CISAG ont salué la nomination de Zéphirin Diabré au département en charge de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, estimant que l'homme a déjà fait preuve de maturité à l'opposition, lors de l'insurrection populaire et en travaillant avec le MPP (Mouvement du peuple pour le progrès, parti au pouvoir) et le CDP (Congrès pour la démocratie et le progrès, ex-parti au pouvoir).
Zéphirin Diabré est donc un homme de consensus, ont félicité les dirigeants du CISAG.

Réagissant à l'actualité relative au retrait de la plainte de Zéphirin Diabré contre Simon Compaoré dans l'affaire dite « tranquilos » (Affaire "tranquilos" : Zéphirin Diabré "retire" sa plainte contre Simon Compaoré - leFaso.net), Issiaka Ouédraogo estime que la réconciliation passe également par là et qu'en tant que premier responsable en charge de la question, M. Diabré, en toute logique, devait poser un tel geste de dégel. « La réconciliation nationale implique de se réconcilier avec soi d'abord, se réconcilier avec son entourage pour, enfin, se réconcilier avec son peuple, sa nation », procède-t-il, justifiant la démarche de Zéphirin Diabré.

De l'avis du CISAG, la justice n'est pas forcément la meilleure formule pour résoudre un différend ; des mécanismes liés aux réalités nationales existent (personnes morales, gardiens des valeurs, autorités morales, etc.). « Le pardon et la réconciliation nationale ne s'obtiennent pas dans les discours et les bureaux », soutient Issiaka Ouédraogo.

O.L
Lefaso.net

Categories: Afrique

Médias en ligne : L'Association des éditeurs et professionnels expose les réalités du secteur au ministre de la Communication

Fri, 22/01/2021 - 00:25

L'Association des éditeurs et professionnels des médias en ligne (AEPML) a été reçue en audience, ce jeudi 21 janvier 2020, par le ministre de la Communication et des Relations avec le parlement, Ousséni Tamboura. Cette première prise de contact a été l'occasion pour la délégation conduite par Dr Cyriaque Paré, d'exposer les difficultés que rencontrent les acteurs de médias en ligne. En face, c'est un ministre disposé à œuvrer à la recherche de solutions que les visiteurs du jour ont salué.

Depuis sa prise de fonction officielle à la tête du ministère de la Communication et des Relations avec le parlement, le porte-parole du gouvernement, Ousséni Tamboura, a entamé une série de prises de contact et rendu visite aux organisations professionnelles des médias. Ce jeudi 21 janvier 2021, c'était au tour de l'Association des éditeurs et professionnels des médias en ligne (AEPML), conduite par son président, Dr Cyriaque Paré, d'être reçue par Ousséni Tamboura.

La fiscalité, les avantages liés à la carte de presse, etc

A l'issue des échanges qui ont duré près d'une heure, Dr Cyriaque Paré a laissé entendre que l'association a exposé au ministre les difficultés que rencontrent les éditeurs et professionnels des médias en ligne. La principale difficulté, à l'en croire, est liée à la fiscalité. « L'entreprise de presse n'a pas de fiscalité spécifique alors qu'elle reste une entreprise spécifique de par le service public qu'elle rend ».

Outre cela, il y a le problème de l'accès à la manne publicitaire remise par l'administration publique, la question des avantages liés à la carte de presse, l'augmentation de la subvention de l'Etat.

Dr Cyriaque Paré, président de l'association des éditeurs et professionnels des médias en lignes du Burkina

Le devoir de gratitude des opérateurs de téléphonie

« Nous avons enfin demandé que le ministre nous appuie dans un plaidoyer auprès des opérateurs de téléphonie dont nous sommes des apporteurs de clients. Beaucoup de citoyens consomment l'information en ligne qui est accessible gratuitement et qui permet aux opérateurs d'engranger des bénéfices parce qu'il faut acheter des crédits de téléphone pour lire l'information. Mais ceux qui produisent ces informations n'ont pas d'avantages spécifiques liés à cette production. C'est une question que nous avons posée et nous pensons que les opérateurs de téléphonie devraient pouvoir accompagner les médias en ligne dans leur développement économique », a indiqué Dr Cyriaque Paré.
L'Association des éditeurs professionnels des médias en ligne dit apprécier la démarche du ministre Ousséni Tamboura pour connaître les réalités du secteur et sa disponibilité à rester en dialogue permanent avec ses membres pour résoudre les problèmes posés.

Ousséni Tamboura, ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement

L'AEPML en bref

En rappel, l'Association des éditeurs et professionnels des médias en ligne (AEPML) est une structure qui regroupe les éditeurs, promoteurs, gestionnaires, directeurs de publication, responsables de journaux en ligne et de portails établis au Burkina Faso ou à l'étranger mais ayant pour cible principale les Burkinabè. Elle a été créée en 2015 et a pour objectif de contribuer à la professionnalisation du secteur.

A son actif, il y a la loi sur les médias en ligne qui leur permet d'avoir une certaine légitimité et de bénéficier de la subvention de l'Etat. L'association compte une quarantaine de membres mais des estimations faites, il existerait près de 200 médias en ligne au Burkina Faso qui ont une vocation plus ou moins professionnelle, selon Dr Cyriaque Paré.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

Categories: Afrique

« Danse sur la fourmilière » : Réduire les capacités de nuisance des terroristes

Fri, 22/01/2021 - 00:20

« Danse sur la fourmilière ». Ainsi est intitulée la nouvelle opération du G5 Sahel soutenue par la force Barkhane. Elle a pour objectif de réduire la liberté de mouvement des Groupes Armés Terroristes et de détruire leurs plots logistiques. Elle s'inscrit dans le cadre de l'opération SAMA menée par la force conjointe du G5 Sahel et conduite en coordination avec l'opération Éclipse.

Au Burkina Faso, le Chef d'État-Major Général des Armées, le Général Moise Minungou et le commandant de la force Barkhane ont effectué une visite le 16 janvier 2021 pour encourager les militaires du poste de commandement de Gorom-Gorom engagés dans l'Opération. Les FDS continuent de monter en puissance et en stratégie. Acculés dans leurs derniers retranchements, les terroristes, du moins ceux qui en auront la chance, n'auront que leurs yeux pour pleurer.

L'opération "Danse sur la fourmilière" a débuté le 10 janvier. Elle regroupe des unités militaires composées du bataillon burkinabè, du bataillon malien et du bataillon nigérien de la force conjointe G5 Sahel, ainsi que des unités françaises de la force Barkhane. Les objectifs sont purement opératifs : empêcher toute résurgence des GAT, éviter l'apparition de sanctuaires, limiter la capacité de régénération terroriste, couper les flux logistiques des terroristes qui sèment la mort et la désolation à tout-va.

Dans le jargon militaire, il est question de passer des grands « coups de marteau » sur la tête des terroristes à une stratégie des « coups de râteau » beaucoup moins spectaculaire. Il faut des coups de râteau dans les zones où les FDS sont déjà passées, pour éviter que la mauvaise herbe ne repousse. Face aux groupes armés palestiniens qui resurgissent à Gaza, l'armée israélienne emploie un vocabulaire quasi-identique.Tsahal parle de « tondre le gazon »...

Ces opérations sont très importantes car , pour survivre, les terroristes se rédéploient fréquemment et adoptent une stratégie de « déprofilage ». Plutôt que de rechercher l'affrontement avec les troupes, ils optent pour le harcèlement systématique, souvent nocturne et asymétrique (attentat à la bombe, véhicule piégé, pose de mines artisanales). À partir de 2015, ils ont même pu attaquer frontalement des garnisons militaires au Sahel. Entre 2015 et 2017, le terrorisme est devenu plus agressif au Mali et a pu migrer vers le sud de la bande sahélo-saharienne.

Avec la création de Daech au Moyen-Orient, une filiale sahélienne s'est constituée, l'EIGS (État islamique au Grand Sahara), implantée dans la région des Trois Frontières, entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso, dans une zone particulièrement austère, peuplée de populations pauvres. En rencontrant les soldats burkinabè le 16 janvier, le Général Miningou leur a témoigné sa satisfaction et les a encouragés à garder toujours la posture de soldats opérationnels.

Démanteler les bases, assécher les sources de financement

L'opération « Danse sur la fourmilière » donnera du fil à retordre aux terroristes. Dans la lutte contre le terrorisme, il est en effet important de se représenter les alternatives possibles et les options envisageables. La première d'entre elles peut se résumer brièvement : ne rien faire. Cette option est souvent écartée pour des raisons politiques et des motifs liés au prestige et à la réputation. Dès lors que des intérêts nationaux sont touchés ou lorsque des lignes rouges sont franchies, l'action militaire devient une démonstration de force, de sa capacité de réaction et de sa crédibilité. La pression médiatique et politique pousse les décideurs à agir rapidement : toute passivité s'apparente à l'impunité, toute réflexion à de l'hésitation.

Par ailleurs, l'intervention militaire est souvent l'option que les terroristes recherchent. L'action terroriste vise à provoquer l'intervention de l'adversaire, l'entraîner sur un terrain qui lui est plus défavorable, et l'obliger à mener une guerre longue et coûteuse. Si l'action s'impose, trois options génériques sont possibles : dissuader, contenir ou détruire l'adversaire.

La dissuasion est un choix stratégique délicat dès lors que l'identification de groupes terroristes est difficile et que leur vraie force est leur indéfectible engagement à se battre, y compris à mourir, pour leur cause. La perspective d'une punition n'affecte guère leurs choix. S'il est possible de modifier l'environnement étatique dans lequel les terroristes évoluent, la dissuasion s'apparente rapidement à de la prévention et à de la protection.

La deuxième option, l'endiguement, vise à maintenir le degré de la menace à des niveaux acceptables sans chercher à détruire l'adversaire. Comme la première, cette stratégie est jugée obsolète et ineffective dès lors qu'il s'agit d'une menace terroriste, principalement parce qu'il est dangereux de laisser l'initiative à un adversaire qui entend propager la terreur. Une politique d'endiguement poursuit plusieurs objectifs. Tout d'abord, il s'agit de faire preuve de vigilance, d'échapper à l'inflation de la guerre sans fin et de se perdre en poursuivant le mythe de la sécurité absolue.

Il s'agit aussi de préserver ses ressources et de rechercher des partenaires. Vis-à-vis de l'adversaire, la stratégie de l'endiguement ne se réduit pas à la passivité. Elle consiste autant que faire se peut à l'empêcher d'agrandir son territoire, à restreindre ses mouvements transfrontaliers, à assécher ses sources de financements et à neutraliser sa chaîne de commandement. Si elle ne s'y réduit pas, elle implique un usage limité de la force.

Certains ne manquent pas de critiquer cette dynamique des « petits pas » parce qu'entre autres, elle laisse le temps et l'espace à l'adversaire de s'adapter et de se réorganiser. À quelques nuances près, un tel cahier des charges correspond peu ou prou aux objectifs de la mission Barkhane. Cette stratégie repose enfin sur un objectif et une perspective de long terme. Elle part du principe que la nature même du mouvement terroriste ne pourra à long terme qu'évoluer, soit vers sa propre destruction, soit vers sa transformation en mouvement politique.

La dernière option est celle de la destruction de l'ennemi. Dès lors qu'il s'agit de terroristes, cela signifie s'engager dans un conflit à la fois hybride et asymétrique. Hybride parce que chacun des acteurs (criminels, terroristes)mène sa propre bataille avec des objectifs différents dans un contexte étatique faible et dans un environnement social polarisé. Asymétrique parce que cette diversité d'objectifs se traduit cependant par une similitude des moyens (attentats, explosifs, attaques suicides, guérillas,...).

Dans ce contexte de guerre irrégulière, la force des mouvements terroristes est de se fondre dans une population qui peut les accueillir et les protéger, d'avoir recours à un type de violence qui rend la technologie occidentale peu efficace, et d'accepter des risques et des pertes qui seront toujours plus élevés que ceux de l'adversaire. Dans ces conditions, la tentation était grande d'occuper massivement les territoires qui pouvaient ainsi héberger et protéger des activités terroristes. Les expériences irakienne et afghane ont cependant montré les limites, à la fois humaines, stratégiques et économiques, de ce choix.

Pour éviter les pièges de l'occupation, et dès lors qu'il s'agit d'un théâtre aussi grand que le Sahel, la destruction de l'ennemi consiste principalement à neutraliser les membres et les leaders des mouvements par des forces spéciales, légères et mobiles, dans des opérations ciblées et rapides. Cette destruction de l'ennemi avec une empreinte légère pose naturellement des difficultés logistiques importantes. Pour le renseignement et la mobilité, le soutien des acteurs locaux est important. La menace est réelle, diffuse et intemporelle. Il ne faut donc point baisser la garde. Pour une réussite de l'opération, la collaboration avec les FDS doit être active et totale.

Jérémie Yisso BATIONO
Enseignant chercheur
Ouagadougou

Categories: Afrique

Joe Biden à la Maison Blanche : Des Burkinabè vivant aux Etats-Unis expriment leurs attentes

Fri, 22/01/2021 - 00:15

Le monde entier a suivi avec intérêt l'investiture du 46e président des Etats-Unis, Joe Biden. Il arrive à la tête de la première puissance mondiale après 3 tentatives infructueuses. Plus qu'un soulagement, son entrée à la Maison Blanche constitue de l'espoir pour beaucoup de citoyens américains et pour les ressortissants d'autres continents en particulier d'Afrique. Cela, au regard des reformes que l'ancien président Donald Trump avaient entreprises, notamment la loi sur l'immigration.

Le président du Faso, Roch Kaboré, a exprimé "toute sa disponibilité" à œuvrer avec le nouveau président et son administration, au renforcement des relations d'amitié et de coopération entre les États-Unis et le Burkina. D'ores et déjà, des Burkinabè vivant au pays de l'oncle Sam expriment leurs attentes pour ce premier mandat de Joe Biden.

Saydou Djiguemde, étudiant (fin de cycle), Bachelor of Science in Commerce, Small Business Management.

Je qualifierai l'élection de Joe Biden comme une sanction du peuple américain à l'encontre de Donald Trump. Sa gestion chaotique de la Covid-19 a été l'une des raisons qui a contraint les électeurs à lui retirer leur confiance. Sinon que Donald Trump appliquait un programme de campagne ( l'Amérique aux Américains ) qui a conduit à son élection. Mais n'ayant pas su gérer la crise sanitaire, les démocrates, avec Joe Biden en tête, ont su exploiter sa faiblesse pour se faire élire.

Saydou Djiguemde, étudiant ( fin de cycle), Bachelor of Science in Commerce, Small Business Management.

Aussi, l'ère Obama et Obama lui-même ont contribué à l'élection de Joe Biden. Ayant été le Vice-président d'Obama, ils avaient réussi sous leur présidence à relever l'économie du pays qui était à genoux. En un mot, les mérites de l'ère Obama ont été d'un grand apport.

Kamala Harris comme Vice-présidente est une première dans l'histoire des États-Unis d'Amérique. Elle est l'aboutissement voire le parachèvement d'une longue lutte des femmes de par le monde entier pour leur émancipation. Je souhaite qu'elle soit une femme responsable et compétente et non une femme qui occupe un poste de responsabilité.

Tout comme la “team” Obama-Biden qui avait fait un excellent travail, j'ose espérer que l'équipe Biden-Kamala fera aussi des exploits et des merveilles. En tant que Burkinabè en particulier et en tant qu'Africain en général, je n'attends rien d'extraordinaire de l'administration Biden. Les Hommes changent au sommet des États occidentaux mais leur politique étrangère et celle de l'immigration demeurent plus ou moins pareilles.

C'est souvent la taxonomie qui change. Joe Biden a été élu par les Américains et il mènera une politique en faveur des intérêts de l'Amérique et du peuple américain. Les républicains et les démocrates sont les deux faces d'une même médaille. C'est l'effet du verre à moitié plein et à moitié vide qui est souvent en jeu. On a tendance à croire que les uns font mieux que les autres mais au fond c'est la même politique ( internationale et immigration.)

Prosper Zongo, fondateur de la Fondation Prosper Zongo.

L'investiture de Biden en tant que 46e président des Etats-Unis est un ouf de soulagement non seulement pour les migrants que nous sommes, mais aussi pour plus de la moitié de la population de ce pays. Les quatre ans de Trump ont consisté à diviser les communautés selon la couleur de leur peau. Pendant son règne, seuls les Blancs racistes se sentaient chez eux. Toutes les autres communautés se voyaient étrangères dans leur propre pays. Pour nous les Noirs africains en particulier, c'était clair que Trump ne nous aimait pas.

Prosper Zongo, fondateur de la Fondation Prosper Zongo.

Sa qualification des pays africains de “pays de merde” et ses nombreuses autres expressions dégradantes vis-à-vis des Africains montraient son dédain à notre égard. Cependant, avec Biden on se sentira plus à l'aise de vaquer à nos occupations sans se sentir détesté. En plus, il a promis de faire des reformes migratoires visant à éliminer les mesures racistes entreprises par l'administration de Trump. Donc, l'investiture de Biden est le début d'une aube nouvelle pour nous les Africains aux Etats-Unis.

Avant d'être Sénatrice et Vice-présidente, Kamala Harris a été procureure générale de la Californie. En plus, elle est une Américaine noire. Je pense qu'elle va œuvrer beaucoup pour la cause des Noirs. Il y a trop de Noirs incarcérés et je pense qu'elle va implémenter des réformes pénitentiaires, vu son expérience en tant que procureur. Je pense aussi qu'en tant que première Vice-présidente, elle va œuvrer pour la cause de la femme. Il y a encore un bon nombre d'Etats qui ne permet pas aux femmes de faire ce qu'elles veulent de leur corps (tel que l'avortement) et je pense qu'elle va jouer un grand rôle à cet égard.

Robert Kaboré

Je félicite le 46e président des États-Unis, Joe Biden, qui a prêté serment hier devant le peuple américain et le monde entier et à la nouvelle Vice-présidente Kamala Harris qui vient de rentrer dans l'histoire puisque c'est la première fois qu'une femme devient Vice-présidente et de surcroît une Afro-américaine. Je leur souhaite bonne chance !

Robert Kaboré

Pour être vrai, en politique chacun a sa casquette et je suis vraiment un pur Républicain mais la démocratie a fait son travail ; Joe Biden et Kamala Harris sont élus et pour ma part, je pense qu'ils seront à la hauteur de leur tâche. Joe Biden n'est pas un novice, c'est un dinosaure de la politique américaine et internationale et en réalité ils sont venus dans des moments très difficiles à savoir la situation sanitaire (Covid-19) dont les USA sont le pays le plus touché au monde avec plus de 400 000 morts, la chute de l'économie, la hausse du chômage et surtout le problème racial.

Je souhaite qu'il parvienne à réconcilier tout d'abord l'Amérique qui est divisée. Comme vous le savez, les Américains aiment régler les problèmes des autres, mais ce problème est interne et il est très sérieux. On sent la haine d'un camp envers l'autre. Tout le monde a été témoin de ce qui s'est passé au capitole qui a vraiment montré la fragilité de la démocratie.

Donc nous attendons son plan d'action pour unir les Américains, puisqu'il promet d'être le président de tous les Américains. Sur la situation sanitaire, nous attendons avec impatience le plan d'action de la nouvelle administration pour contrecarrer la maladie et relancer l'économie.

Pour terminer, en tant qu'un immigré, et c'est une attente de milliers de personnes, avec la pandémie, plusieurs services y compris le service d'immigration ont interrompu leurs activités. Ce qui a entassé davantage les dossiers et nous attendons de la nouvelle administration une réouverture et une accélération sur les dossiers pour permettre aux gens de régulariser leur situation. Je souhaite une fois de plus bon vent à la nouvelle administration et que Dieu leur donne la sagesse de Salomon.

Suzanne Kiemtoré

Joe Biden a été légitimement élu 46e président des Etats-Unis. Son investiture restera dans l'histoire du pays parce que le président sortant Donald Trump n'a pas assisté à la cérémonie.
Pour ma part, en tant qu'une immigrée légale, cela n'a pas d'incidence sur mon statut. Mais pour les immigrés illégaux, c'est un véritable soulagement parce que tout espoir d'avoir un statut légal sera encore possible. Kamala Harris est une femme forte et dynamique et le signal qu'elle donne aux femmes du monde entier est historique. C'est la preuve qu'une femme peut être puissante et accéder à la réussite.

Suzanne Kiemtoré

Mes attentes sont qu'ils réussissent à faire en sorte que les Américains ne se regardent plus comme des ennemis. Parce que ce que Trump a fait, c'est de faire sortir des gens qui aiment la violence et le désordre. Aussi par la suite, il faut relancer l'économie du pays. J'espère beaucoup que leurs actions puissent donner des idées à d'autres, que ce soit dans la politique intérieure que la politique étrangère. Du reste, que leur présence encourage les gens dans d'autres pays à ne plus écouter les populistes et à éviter de les faire atteindre la direction ( présidence) d'un pays.

Daouda Émile Ouédraogo, Coordinateur international de l'ONG Stand for Life and Liberty, basé aux Etats-Unis.

L'investiture de Joe Biden suscite un réel espoir, car dès sa prise de fonction Joe Biden a pris des décrets relatifs à l'immigration et à la lutte contre le coronavirus. Les États africains dont les ressortissants avaient été privés de visa à cause de la loi Trump de 2017, se voient rouvrir la possibilité de demander des visas d'entrée aux Etats-Unis. En outre, il promet de réunifier les familles sud-américaines qui avaient été séparées de leurs parents à la frontière d'avec ces pays. En plus, il revient dans l'accord de Paris qui, quelque part, touche l'Afrique.

Daouda Émile Ouédraogo, Coordinateur international de l'ONG Stand for Life and Liberty, basé aux Etats-Unis.

Yves Koominga Bambara, Gestionnaire Technique Aéronautique, membre du comité de campagne du parti Démocrate américain à New Jersey.

C'est une joie immense qui m'anime en ce jour. Nous avons eu la frayeur parmi d'autres migrants. Parce que si le président Trump devait rester pour un second mandat, il avait déjà son calendrier par rapport aux migrants. Et il a failli modifier certaines lois, dont le mode d'octroi de résidence à certains immigrants et de la citoyenneté. Son souhait était de réviser tout ; puisqu'il disait qu'il allait nettoyer et que celui qui n'était pas d'accord n'a qu'à retourner chez lui. Donc c'est un sentiment de soulagement pour beaucoup qu'il n'ait pas été réélu.

Il y a certains Africains qui ont failli se faire avoir par l'octroi des 1200 Dollars d'allocation en avril 2020 comme mesures pour faire face au COVID-19. Tous ceux qui étaient à jour de leur paiement d'impôt avaient droit à cette allocation et ceux qui avaient leurs enfants légaux ici avaient droit à 500 dollars de plus selon le nombre d'enfants. Mais il s'agit d'une disposition de la Constitution américaine qui permet qu'en cas de situation d'extrême urgence, des mesures soient prises pour soulager les citoyens ou les résidents légaux, et non son propre choix.

Il y a certains Américains aussi qui pensaient que Trump était là pour défendre leurs intérêts et il est allé jusqu'à faire sortir les Etats-Unis de la COP22. Pourtant, cela est dangereux aussi bien pour les Africains que pour les Blancs eux-mêmes. A cela s'ajoute les lois d'immigration dures qu'il a élaborées contre nos ressortissants et il avait voulu étendre ces lois d'exécutions arbitraires là sur la diplomatie. Il a retiré les USA de l'OMS pendant le COVID-19.

Yves Koominga Bambara, Gestionnaire Technique Aéronautique, membre du comité de campagne du parti Démocrate américain à New Jersey.

Pour le mandat de Joe Biden, je souhaiterai vraiment qu'il reforme la loi sur l'immigration ; il a dit qu'il va revoir cette loi. Moi je suis Américain mais j'ai de la famille, mes compatriotes ici et au Burkina Faso également qui voudraient venir. C'est d'ailleurs ce que nous avons formulé comme recommandation dans le comité, et moi personnellement je vais revenir sur ça : la réforme rapide sur l'immigration. Mon souhait aussi est la réforme de la santé. Donald Trump avait bloqué les mesures prises par Obama allant dans ce sens ; donc je souhaiterai vraiment qu'on actualise cette loi, qu'on la reformule sinon même qu'on l'améliore.

Il serait aussi bien que le président Joe Biden permette aux Etats-Unis de reprendre certains accords, notamment les accords sur le climat, les accords avec les pays africains. Ils sont toujours d'actualité, mais Donald Trump voulait faire certaines restrictions.

Au niveau de la défense, je souhaiterai vraiment que les Etats-Unis revoient leur participation au système de sécurisation dans la lutte contre le terrorisme en Afrique. De plus, que les Etats-Unis participent à la démocratisation des pays africains et les accompagnent dans le développement. Nous sommes ici parce que nos pays rencontrent des difficultés, sinon chacun de nous aimerait repartir dans son pays pour contribuer au développement.

Propos recueillis par Judith SANOU
Lefaso.net

Categories: Afrique

85e session ordinaire du conseil des ministres de la CEDEAO : Le Burkina vante la réussite de son scrutin du 22 novembre auprès de ses pairs

Thu, 21/01/2021 - 23:26

Les travaux de la 85e session ordinaire du conseil des ministres de la CEDEAO se sont achevés le jeudi 21 janvier 2021. Au menu de ce dernier jour d'échanges, plusieurs sujets dont la question des élections dans l'espace communautaire. Une occasion pour le Burkina d'insister sur la tenue du double scrutin du 22 novembre comme une réussite démocratique.

Ce sont au total 28 points qui ont été abordés au cours de cette 85e session ordinaire du conseil des ministres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), qui s'est tenue les 20 et 21 janvier 2021, en prélude à la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement prévue le 23 janvier. Cette rencontre, il faut le préciser, s'est tenue en visioconférence, Covid-19 oblige.

Le ministre délégué auprès du ministre en charge des Affaires étrangères, Maxime Koné, est revenu sur les différents points abordés au cours de cette 85e session ordinaire du conseil des ministres de la CEDEAO.

Pour ce dernier jour de rencontre, les experts se sont penchés sur plusieurs questions sectorielles, notamment la cybersécurité et la stratégie régionale de lutte contre la cybercriminalité, les droits des femmes et des jeunes filles dans le contexte de Covid-19, le système régional de cadastre des géo-extractifs, le cadre régional régissant le développement du contenu local et la responsabilité sociale des entreprises, et la coopération transfrontalière.

Lire aussi 85e session ordinaire du Conseil des ministres de la CEDEAO : La pandémie du Covid-19 au menu des échanges

Au-delà de ces différentes questions, d'autres sujets ont également été abordés par les experts, a confié le ministre délégué auprès du ministre en charge des Affaires étrangères, Maxime Koné. Il s'est agi, entre autres, de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), des candidatures des États membres de la CEDEAO à des postes statutaires internationaux et régionaux et de l'état d'avancement de la mise en œuvre du programme de la monnaie unique de l'espace CEDEAO.

Les travaux du dernier jour de la session ordinaire du conseil des ministres de la CEDEAO.

Tous ces points viennent s'ajouter à ceux déjà traités au premier jour (20 janvier), notamment la question de la vaccination contre le Covid-19 dans l'espace CEDEAO, l'harmonisation du test et de son prix dans l'ensemble des pays de la communauté et la question centrale de la sécurité.

Outre cela, les experts ont parlé des élections dans les pays de la CEDEAO. « Dans le cas du Burkina Faso, nous avons insisté sur les élections du 22 novembre qui ont consacré l'approfondissement de la démocratie et surtout qui ont montré aux yeux du monde que notre pays a résolument pris la voie de la démocratie à travers le dialogue politique qui a été un atout stratégique pour le pays et des résultats reconnus par toutes les parties prenantes », a fait savoir le ministre Maxime Koné.

Yvette Zongo
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Direction régionale des impôts des Cascades : Un nouveau bâtiment pour booster la performance des agents

Thu, 21/01/2021 - 23:16

La direction régionale des impôts des Cascades dispose désormais d'un "bâtiment de dernière génération", construit sur fonds propre de la direction générale des impôts (DGI). Situé au secteur 15 de la ville de Banfora, le joyau a été inauguré ce jeudi 21 janvier 2021. Cet ouvrage réalisé permettra d'offrir aux agents, toutes les commodités de travail et contribuer ainsi de façon substantielle à l'atteinte des objectifs de la DGI.

Les autorités présentes à la cérémonie d'inauguration du bâtiment

Le coût du projet est estimé à plus de 590 millions de FCFA. Il a été réalisé sur un terrain de 3 550 m2. Il est composé d'un bâtiment R+1 extensible en R+2 construit sur une emprise de 825 m2. Sa capacité d'accueil actuelle est d'une soixantaine d'agents. A terme, cet effectif pourra être porté à 100 agents. Le bâtiment comporte des bureaux pour les responsables et les agents, deux guichets de paiement avec un hall d'attente au rez-de-chaussée pour les contribuables.

Une vue d'ensemble de nouveau bâtiment de la direction régionale des impôts des Cascades

Il dispose également de deux salles de réunion (100 places et 16 places), des salles d'archives, des magasins, des locaux techniques, des blocs de toilettes, etc. En plus du bâtiment principal, il y a aussi des ouvrages annexes à savoir un restaurant, une infirmerie pour les soins du personnel, une guérite, des parkings, etc.

Le directeur général des impôts, Moumouni Lougué

Cette cérémonie d'inauguration a été présidée par le directeur général des impôts, Moumouni Lougué. Selon lui, ce nouveau bâtiment offrira les meilleures conditions de travail aux agents et un meilleur accueil aux usagers. « Il permettra à n'en point douter d'améliorer les recouvrements de recettes fiscales au profit du budget de l'État et de la commune de Banfora », a-t-il signifié, avant d'inviter les bénéficiaires à en faire bon usage pour développer tout leur potentiel dans les tâches qui leur sont dévolues, afin de produire de très bons résultats.

Le directeur régional des impôts des Cascades, Paul Kaboré

Le directeur régional des impôts des Cascades, Paul Kaboré, dit être animé par des sentiments de joie et de satisfaction. « Aujourd'hui est un jour de joie et d'intenses émotions. Le bâtiment que nous sommes en train d'inaugurer réserve à ses occupants, d'excellentes conditions de travail. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Romuald Dofini
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Enseignement supérieur et recherche : La Banque mondiale mobilise plus de 11 milliards de FCFA pour améliorer les performances des universités et grandes écoles

Thu, 21/01/2021 - 23:04

Le ministre de l'Enseignement supérieur, Pr Alkassoum Maïga, et le président de l'université Joseph-Ki-Zerbo, représentant les institutions d'enseignement supérieur et de recherche, Pr Rabiou Cissé, ont signé des conventions de financement des contrats de performances. Une cérémonie officialisant cette signature, couplée au lancement de la deuxième édition du programme présidentiel « un étudiant, un ordinateur », s'est déroulée le jeudi 21 janvier 2021, dans les locaux de l'Université virtuelle de Ouagadougou.

Les contrats de performances financés par la Banque mondiale à hauteur de 11 milliards 500 millions de F CFA s'inscrivent dans le cadre du Projet d'appui à l'enseignement supérieur (PAES). Ils permettront la mise en œuvre opérationnelle d'actions de modernisation de la gouvernance et de la gestion des Institutions d'enseignement supérieur et de recherche (IESR). Le PAES a été élaboré par les premiers responsables des IESR.

Le processus d'élaboration des contrats de performances.

« Nous avons demandé à chaque université et institut d'identifier ses préoccupations du moment et les moyens par lesquels ces problèmes peuvent être résolus. Nous avons pris un consultant pour les accompagner dans la formulation des solutions à ces préoccupations. Pendant un an, ils ont rédigé des documents qui font le diagnostic de leurs préoccupations et qui apportent des solutions », a expliqué le ministre de l'Enseignement supérieur, Pr Alkassoum Maïga, à l'issue de la cérémonie de signature des conventions de financement des contrats de performances.

Une vue des participants à la cérémonie.

Les montants accordés aux IESR afin de résoudre leurs problèmes vont de 500 millions à 2 milliards 800 millions de F CFA. Ainsi, l'université Joseph Ki-Zerbo, qui est la plus grande des universités, bénéficie d'un fonds de 2 milliards 800 millions de F CFA. L'université Nazi Boni reçoit 1 milliard 450 millions de F CFA ; l'université Thomas Sankara et l'université Norbert Zongo bénéficient chacune de 1 milliard 250 millions de F CFA. Les universités de Fada N'Gourma, Dédougou, Ouahigouya, ainsi que l'Ecole normale supérieure de Koudougou et l'Ecole polytechnique de Ouagadougou bénéficient chacune de 850 millions de F CFA. L'Institut des sciences, lui, se voit octroyer 500 millions de F CFA.

Les officiels ont posé pour la postérité.

Pendant trois ans, ces IESR vont dérouler des Contrats de performances (CP) en vue d'apporter des solutions à des problèmes récurrents dont la gouvernance et la qualité de l'enseignement supérieur. Cependant, le financement des CP commence par des avances de démarrage à hauteur de 20%. En fonction de l'atteinte des indicateurs, des décaissements vont être faits. « Je suis persuadé qu'avec la Banque mondiale, si jamais avec les 11 milliards et demi on arrive à trouver des débuts de solutions, il est possible peut-être d'aller capter encore des ressources pour faire en sorte que les acteurs de notre système soient les principaux moteurs de la transformation de la gouvernance et de la qualité de nos universités », a laissé entendre le ministre Alkassoum Maïga.

L'autre temps fort de la cérémonie du jour a été le lancement de la deuxième édition du programme présidentiel « un étudiant, un ordinateur » dont la première édition a connu un franc succès. Pour cette édition 2021, la Banque mondiale prévoit de mettre à disposition 5 000 ordinateurs. La part contributive de l'Etat est de 10 013 ordinateurs. L'innovation majeure de cet évènement, c'est l'élargissement des bénéficiaires. En plus des étudiants de niveau Licence, ceux de niveau Master recevront également des outils informatiques. Il est aussi prévu un quota pour les étudiants du privé.

« A travers nos préoccupations, nous comptons diversifier les formations professionnalisantes et la qualité de la formation et de recherche », Pr Rabiou Cissé

C'est un président d'université tout ému qui s'est adressé à la presse. « Nous avons un sentiment de satisfaction et de joie car cette cérémonie, qui consacre la signature de la convention qui nous lie à notre ministère de tutelle, nous permet aujourd'hui d'avoir des contrats de performances financés par la Banque mondiale. Ça a été un travail de grand labeur mais nous avons abouti aujourd'hui à avoir ce financement de 11 milliards 500 millions de F CFA réparti au niveau de toutes les universités et des grandes écoles supérieures », a déclaré le président de l'université Joseph Ki-Zerbo, Pr Rabiou Cissé.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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