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Updated: 3 days 5 hours ago

Région de l'Est : Un atelier technique pour planifier les activités du projet de prévention et gestion des conflits

Thu, 08/04/2021 - 15:30

Dans un contexte d'extrémisme violent où la cohésion sociale et le vivre-ensemble sont mis à rude épreuve, le gouvernement burkinabè et le système des Nations-unies lancent un projet de prévention et gestion des conflits dans la région de l'Est. Les 8 et 9 avril 2021, se tient un atelier technique de planification des activités dudit projet élaboré par le PNUD, la FAO et INTERPEACE avec les acteurs de la société civile, les services techniques et les autorités des différents niveaux à Fada N'Gourma.

C'est un projet qui vise à réduire les risques de conflits et à renforcer un processus de cohésion sociale inclusif des groupes les plus à risque dans la région de l'Est, particulièrement autour du foncier et des ressources naturelles, et de rendre les communautés plus résilientes face aux défis que pose la question des terres et des ressources naturelles.

Pour le gouverneur de la région de l'Est, Saïdou Sanou, la région subit une crise humanitaire sans précédent que le gouvernement cherche à réduire au maximum. « Les communautés à la base doivent jouer un rôle essentiel dans la vie socio-économique de la région. Les compétences et expériences endogènes doivent être mises en avant dans nos approches de développement de ces communautés », dit-il. Le gouverneur souhaite de ce fait que les échanges soient d'une excellente qualité assortie d'un plan de travail dont les activités seront en phase avec les priorités au niveau de la région et renforceront la cohésion sociale.

Le gouverneur de la région de l'Est, Saïdou Sanou

Selon le conseiller résilience au PNUD Burkina Faso, Martin Mbanda, le but est de connaitre la problématique des conflits autour de l'accès aux ressources naturelles, qui peuvent dégénérer en conflits intercommunautaires, afin de parvenir à une gestion de manière pacifique tout en conciliant la loi foncière avec les pratiques traditionnelles. « On aimerait avoir de bonnes pratiques endogènes qui pourront être répliquées dans d'autres pays », a-t-il souhaité.

Le conseiller résilience au PNUD Burkina Faso, Martin Mbanda

Pour une durée de deux ans, le projet coûtera environ 2,5 millions de dollars.

G. ABOUBACAR
Lefaso.net / Fada N'Gourma

Categories: Afrique

Putsch manqué au Niger : Mohamed Bazoum mesure le poids de la victoire

Fri, 02/04/2021 - 08:05

À quelques heures de sa prestation de serment, le nouveau président élu, Mohamed Bazoum, peut mesurer que le poste qu'il va prendre de chef de l'État de la République du Niger n'est pas une sinécure, ou tout au moins que son mandat ne sera pas du tout un travail paisible sous des manguiers ombrageux sur les rives du fleuve Niger.

Durant l'élection, les attaques terroristes ont repris avec des agents électoraux assassinés et après son élection, les groupes terroristes ont attaqué des villageois et des forains qu'ils ont massacrés dans une boucherie incroyable dans la région de Tillabery et de Tahoua, faisant près de 200 morts.

L'opposition conteste toujours la validité de sa victoire, quand bien même la Cour constitutionnelle du Niger a reconnu celle-ci. Mais voilà que des militaires, à deux jours de la prestation de serment, veulent prendre le pouvoir des mains du président adulé et honoré par le prix Ibrahim Mo 2020. Que cache ce coup d'État manqué ? Mohamed Bazoum peut-il gouverner sans tenir compte des multiples oppositions qui se sont faits jour avant même sa prise de pouvoir ?

Ces assaillants de la nuit du 29 au 30 mars 2021 de la présidence de la République du Niger, visaient-ils la chute du président Mahamadou Issoufou au terme de son mandat, ou la non prestation de serment de Mohamed Bazoum élu le 21 février 2021 et qui devrait devenir le chef d'État élu du pays le 2 avril à l'issue de sa prestation de serment ? Si le coup avait réussi, ils auraient fait d'une pierre deux coups.

L'opposition conteste la validité de l'élection du dauphin de Mahamadou Issoufou et avait prévu des marches de protestation ces jours-ci, malgré la validation du processus par la Cour constitutionnelle du pays. Le Niger, comme ses voisins du Mali et du Burkina, est coutumier des coups d'État et la dernière intervention des militaires était en février 2010 contre le président Mamadou Tandja, ancien militaire qui s'est fait élire et qui a modifié la Constitution pour se donner une prolongation de trois ans pour terminer, soi-disant, ses chantiers.

Si la passation de charges entre Mohamed Bazoum et son mentor se fait sans autres accrocs ce vendredi, ce sera la première fois que le Niger connaîtra une alternance pacifique entre civils élus. Cette victoire pour la démocratie qui a déjà été saluée à l'étranger et au plan continental par l'attribution du prix Ibrahim Mo 2020, (qui était sans lauréat depuis 2017) au président sortant qui a résisté aux sirènes du troisième mandat en ne révisant pas la constitution et en ne briguant pas un mandat de trop. Voici ce que le jury international du prix Ibrahim dit de lui : « Le Comité du prix souligne le leadership exceptionnel du président Issoufou, à la tête d'un des pays les plus pauvres au monde, confronté à un cumul de défis apparemment insurmontables ».

L'urgence pour les militaires patriotes n'est pas la prise du pouvoir

Pourquoi au plan interne ne voit-on pas l'effort et l'esprit patriotique du chef de l'État nigérien, alors qu'il aurait pu suivre les mauvais exemples qui se multiplient en Afrique de l'Ouest : Guinée Conakry, Côte d'Ivoire, les velléités au Sénégal ? Pourquoi des militaires, alors que le Niger est confronté à des attaques terroristes récurrentes dans les zones frontalières avec le Burkina Faso, le Mali, sans compter les incursions de Boko Haram, pourquoi des militaires sentent-ils le besoin de venir prendre le pouvoir sans avoir fini de faire leur mission régalienne ? Dans les pays du Sahel, l'urgence pour les militaires est de balayer les zones infestées par les groupes terroristes. Ce n'est pas en prenant les palais présidentiels qu'ils arriveront à défendre les pays sahéliens.

Au début des coups d'État, en temps de paix aux frontières et à l'intérieur du pays, nos militaires criaient au désordre à la tête de l'État, l'inorganisation et la pagaille caractéristique des civils qui ne savent pas marcher au pas, ce qui nécessitait de leur part qu'ils viennent donner un coup de balai salutaire et regagner leurs casernes après la mission salvatrice. Et ce temps nécessaire, c'est eux qui le définissait et le travail pouvait durer jusqu'à ce qu'un autre militaire ou groupe de militaires juge que les précédents étaient incapables et les remplace par la force des canons et des fusils d'assaut.

En ces temps-là, les années 1960-1990, le monde, les grandes puissances d'Europe, d'Amérique, de Russie et d'Asie trouvaient cela bien ainsi, car les coups d'État, quel que soit le vocable par lequel les putschistes baptisaient leur forfait, ne changeaient en rien la domination des pays, reconnaissaient tous les accords internationaux signés par le pouvoir renversé. Et c'est toujours leur dogme aujourd'hui.

Nos pays ont-ils avancé sur l'échelle du développement humain avec les coups d'État ? On avait cru que les élites africaines s'étaient converties à la démocratie, mais les vieux démons reviennent. Mais alors que le Niger est en feu et que des bandits, des terroristes le guettent de toutes parts, si les soldats du feu, les gardiens du pays, les militaires chargés de préserver son intégrité, abandonnent leurs postes, comment l'incendie sera-t-il éteint ? Les militaires sont ceux qui détiennent les armes et les utilisent, mais parfois les coups d'État ont des commanditaires et des alliés civils, malheureux après un scrutin, ou incapables d'avoir les faveurs de la population lors des votes.

Comment gouverner dans ce climat d'hostilité après la victoire électorale ?

On espère que les forces politiques défaites à l'issue du scrutin de février 2021 ne sont pas mêlées à cette tentative, et qu'elles sont restées républicaines. Si des forces sociales et politiques sont parties prenantes du putsch manqué, la situation du pays confronté à de multiples défis colossaux (terrorisme, sécheresse, désertification, démographie galopante, emploi des jeunes, émigration…) avec peu de ressources exploitées (uranium et pétrole) même si le sous-sol est riche, ne sera que des plus explosives.

Le Niger a besoin d'éviter les querelles politiques interminables alors que ses ennemis sont à ses portes. Les politiciens peuvent-ils comprendre cela ? Peuvent-ils accepter de ne pas être président ou ministre pour l'intérêt général ? Ils sont invités à suivre l'exemple de Mahamadou Issoufou en donnant une chance au nouveau président pour s'attaquer aux multiples problèmes. De son côté, il serait bien inspiré de ne pas être sectaire et de chercher à travailler avec tous ceux qui voudraient bien le faire, quel que soit leur bord politique.

Le Niger a besoin de paix à ses frontières, de paix à l'intérieur et de paix des cœurs des politiciens. Voilà l'équation du mandat de Bazoum que ses adversaires voient comme un troisième mandat de son mentor. A lui de leur montrer que Mahamadou Issoufou et lui sont biens deux personnes différentes et que sa politique sera différente.

Sana Guy
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Categories: Afrique

Lutte contre la fraude au Burkina : La coordination nationale saisit un important lot de produits prohibés

Fri, 02/04/2021 - 01:46

La Coordination nationale de lutte contre la fraude (CNLF) a procédé, en février 2021, à la saisie d'un important lot de produits prohibés estimés à 500 millions de F CFA. Ainsi, pour présenter cette saisie et interpeler la population à une collaboration avec ses services, le premier responsable de la CNLF, Songuida Valentin Rayaissé, a animé une conférence de presse le jeudi 1er avril 2021, dans les locaux de la coordination.

Le 17 février 2021, suite à un appel anonyme, la Coordination nationale de lutte contre la fraude (CNLF) a reçu l'information sur la possible existence d'un stock de produits prohibés dans des maisons situées à proximité du marché de Sankar-yaré. Selon le coordonnateur national, Songuida Valentin Rayaissé, deux équipes appuyées d'éléments de la Brigade anti-criminalité (BAC) ont été désignées pour vérifier l'information.

Songuida Valentin Rayaissé, coordonnateur national de lutte contre la fraude.

L'accès aux cours leur a été refusé, mais les équipes, selon le conférencier, ont su user de tact tout en respectant les procédures en vigueur en matière de perquisition et de visite domiciliaire, pour accéder aux magasins dans les cours. Ainsi, dix magasins dans lesquels étaient entreposés des produits prohibés ont été dénombrés. Il y a été retrouvé du cyanure, des rouleaux de fil d'explosifs, des amphétamines, des médicaments et de la cigarette de contrebande.

Une vue des pots de cyanure saisis.

Ainsi, après une fouille des lieux, les équipes en mission présentaient une saisie totale de 1 297 colis d'amphétamines et de produits pharmaceutiques dont le poids est de 18 560 kg ; 44 colis de cyanure dont le poids est de 2 200 kg ; 45 colis de cigarettes de contrebande, soit 1 631 cartouches dont le poids est estimé à 500 kg ; deux colis de drogue (Tafrodol caps et Tramadol) ; un colis de fil d'explosifs.
Pour le coordonnateur national de lutte contre la fraude, cette saisie par ses équipes est estimée à 500 millions de F CFA avec un poids total de 21 260 kg.

Des lots de produits prohibés saisis.

Ces produits saisis sont confisqués, et la procédure de leur destruction est en cours. Aussi, Songuida Valentin Rayaissé a souligné que toutes les personnes interpelées dans le cadre de ce dossier sont entre les mains de la Justice. Tout en traduisant sa reconnaissance à la population pour sa collaboration, il a saisi l'occasion pour encourager celle-ci à toujours dénoncer tout cas de fraude en appelant le 70122755 ou le 67767635, ou en se déplaçant dans les locaux de la CNLF.

Les cartons de cigarettes de contrebande.

Mise en place en février 1994, la Coordination nationale de lutte contre la fraude (CNLF) est chargée de l'exécution de la politique nationale de lutte contre la fraude définie par le gouvernement. Elle cible en particulier la fraude fiscale, douanière, économique et environnementale. La CNLF est un structure centrale rattachée au cabinet du ministre de l'Economie, des Finances et du Développement. Dans le cadre de ses attributions régaliennes, la coordination peut se saisir de tout dossier de fraude économique sur instruction du ministre ou sur demande de tout service compétent. En outre, elle peut ester en justice pour le compte de l'Etat et surtout constater des cas de fraude mis à jour à l'occasion de ses contrôles.

J.E.Z
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Categories: Afrique

Réconciliation nationale : Le CDP rejoint la majorité

Fri, 02/04/2021 - 01:45

Le bureau politique national du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) a décidé au cours d'une rencontre tenue le mercredi 31 mars 2021 de rejoindre la majorité présidentielle.

En quittant le poste de chef de file de l'opposition, Eddie Komboïgo et les siens veulent donner une chance à la réconciliation nationale. Ceci après une consultation du président Blaise Compaoré exilé en Côte d'Ivoire depuis 2014. Ce dernier avait reçu le ministre d'État Zéphyrin Diabré au sujet de cette question.

A ceux qui pensent que l'ancien parti au pouvoir est allé à la soupe, son président répond sans ambage : " En quoi c'est une question de nourriture. Vous êtes sans ignorer que je peux m'offrir toute sorte de repas. Donc soyez rassurés, ce n'est pas la soupe de poisson d'avril ou du crocodile de novembre qui me guide. Je ne suis pas Beneriibo. J'y vais par conviction, pour le bonheur de mon pays".

Après le CDP dans l'opposition, c'est l'ADF/RDA de Gilbert Noël Ouedraogo qui a le plus grand nombre de députés à l'Assemblée nationale. Mais jusqu'à quand va-t-il résister à l'odeur halechante de la soupe de poisson servie par Simon Compaoré et compagnie ? Wait and see !

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Categories: Afrique

Soutenance de thèse : Balkissa Ouédraogo/Sawadogo analyse la consommation du tabac en milieu scolaire

Fri, 02/04/2021 - 01:40

C'est sur le thème « Analyse des facteurs associés à la consommation du tabac en milieu scolaire dans la ville de Ouagadougou en 2019 », que Balkissa Pingdewende Sawadogo épouse Ouédraogo a soutenu sa thèse pour l'obtention du grade de docteur en médecine. C'était ce jeudi 1er avril 2021 à l'UFR-SDS de l'université Joseph Ki-Zerbo, devant un jury présidé par Pr Kapouné Karfo.

C'est suite à une anecdote vécue par son fils que Balkissa Pingdewende Sawadogo a fait le choix de travailler sur l'analyse des facteurs associés à la consommation du tabac en milieu scolaire dans la ville de Ouagadougou. « Ce thème est parti du fait que mon fils qui était alors en classe de CM2 est rentré à la maison et m'a dit qu'il a des amis qui prennent la chicha. Je lui ai demandé comment ils connaissent la chicha et c'est là il me dit que c'est avec son papa que son ami a eu la chicha. Ça m'a tiqué, parce que je suis de la santé et je connais les méfaits de la chicha. Et si un enfant de CM2 touche à ça, c'est très dangereux. C'est pour cela, je me suis donné cette tâche de me pencher sur la question », raconte-elle.

Dr Balkissa Sawadogo épouse Ouédraogo prêtant serment

Et c'est le fruit de ses recherches qu'elle a exposé ce 1er avril 2021 devant un jury présidé par Pr Kapouné Karfo et dont ont fait partie Pr George Ouédraogo, Pr Gisèle Badoum et Dr Ahmed Kaboré, qui est aussi co-directeur de la thèse. La thèse a été dirigée par Pr Nicolas Méda.

A l'issue de ces recherches, Mme Ouédraogo a indiqué que les résultats auxquels elle est parvenue lui ont confirmé que les enfants s'adonnent effectivement au tabagisme très jeunes. « Et très jeunes déjà, ils seront dépendants », déplore-t-elle. Elle note également que la prévalence du tabagisme en milieu scolaire de l'année 2019 était de 3,2%.

« Ce résultat peut être biaisé par le fait que les enfants ne comprenaient pas très bien le questionnaire et le fait que c'est un échantillonnage à deux variables. C'est aléatoire, c'est ce qui fait qu'on peut se dire que 3,2% ce n'est pas significatif, mais vu les dégâts que peut causer le tabagisme, on peut dire que c'est très significatif », explique-t-elle. A en croire l'impétrante, dans son travail, elle a surtout voulu faire ressortir le risque sanitaire lié au tabagisme.

Photo de famille de l'impétrante entourée des membres du jury

Devant donc ce phénomène dangereux qu'est le tabagisme en milieu scolaire, le souhait de l'impétrante, c'est son éradication. Pour cela, elle suggère entre autres, que le ministère de la Santé intensifie la lutte à travers la sensibilisation, parce que dit-elle, « lors de notre travail, on s'est rendu compte qu'en réalité, les enfants ne connaissent pas les méfaits du tabagisme. Certains se disent que la chicha ne fait rien, c'est parce qu'ils ne connaissent pas. Donc ce serait mieux d'axer la lutte sur la sensibilisation, parce que si l'enfant est conscient que ça va lui coûter cher après, il ne va plus s'adonner à cela », confie-t-elle.

Elle recommande également qu'il y ait des lois adaptées au milieu scolaire et qu'au-delà de ces lois, il y ait des sanctions.
A l'issue de la présentation et des questions et suggestions du jury, Balkissa Pingdewende Sawadogo épouse Ouédraogo a été admise au grade de docteur avec 84/100 et s'en sort avec la mention très honorable et félicitations du jury. Après l'annonce des résultats, elle a prêté le serment d'Hippocrate et est désormais apte à exercer en tant que médecin. Pour la désormais Dr Sawadogo, épouse Ouédraogo, les études ne s'arrêteront certainement pas à ce diplôme d'Etat de docteur en médecine, puisqu'elle compte approfondir ses connaissances dans le domaine de la santé publique et santé comportementale des adolescents.

Justine Bonkoungou
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Justice au Burkina : Les intervenants de la chaîne pénale mènent la réflexion pour une meilleure coordination des actes

Fri, 02/04/2021 - 01:35

Le ministère de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, garde des sceaux, organise les 1er et 2 avril 2021 à Ouagadougou, un atelier de réflexion sur les défis de coordination de la chaîne pénale au Burkina Faso. Une activité qui se mène de concert avec l'Organisation Internationale de Droit du Développement (IDLO, en anglais International Development Law Organisation).

L'initiative intervient dans un contexte marqué par des organisations criminelles et la recrudescence de la violence qui ont exacerbé les problèmes de développement, d'environnement et de sécurité, alimentant une crise migratoire et contribuant à l'augmentation des inégalités économiques et sociales et à l'amoindrissement des opportunités pour les populations. Une préoccupation qui a imposé au gouvernement burkinabè, la définition d'approches novatrices à travers les réformes législatives et institutionnelles.

Des efforts qui seront vains, si ces réformes ne sont pas suivies de la levée des imperfections et des faiblesses qui émaillent le fonctionnement de la chaîne pénale dans son ensemble, contextualise le secrétaire général du ministère de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, garde des sceaux, Théophile Sawadogo.

Le secrétaire général du ministère en charge de la justice, Théophile Sawadogo.

Ses explications laissent percevoir que le manque de coordination efficace de la chaîne pénale pour le justiciable se traduit par l'inefficacité de la procédure pénale, qui peut se solder soit par une relaxe soit par une condamnation "éventuellement" à tort.
L'enjeu, c'est d'avoir une chaîne pénale efficace qui arrive à lutter contre toutes les formes de délinquance, notamment économique et financière, mais également la criminalité organisée.

Les participants venus des trois régions concernées par le programme

L'atelier va donc permettre aux participants (magistrats, officiers de police judiciaire, greffiers en chef et personnel de l'administration pénitentiaire) d'identifier les goulots d'étranglement, à la lumière de la pratique fondée sur le nouveau dispositif, à savoir le nouveau code pénal, le nouveau code de procédure pénale, les lois mettant en place les pôles judiciaires spécialisés, de se concerter sur la mise en œuvre de ces différentes lois et faire des propositions concrètes dans le sens de la levée de ces difficultés.

« Cet atelier qui s'ouvre aujourd'hui poursuit les efforts méritoires et nécessaires déployés par mon département en collaboration avec les partenaires pour améliorer la collaboration entre les acteurs de la chaîne pénale et renforcer notre efficacité dans le cadre de la lutte contre la criminalité organisée », présente Théophile Sawadogo, représentant le ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, garde des sceaux.

Le cadre devra également permettre aux participants de poser un diagnostic collectif sur les dysfonctionnements et les problèmes de coordination de la chaîne pénale, partager les points de vue sur le modèle de cadre de concertation à mettre en place et la stratégie à adopter pour un fonctionnement optimal de ces structures et, enfin, de convenir d'un plan d'action pour l'opérationnalisation des cadres de concertation dans les régions d'intervention.

Patrick Ndikumana

Selon son représentant, Patrick Ndikumana, le programme appui intégré au système de justice pénale est mis en œuvre au Burkina, Mali et Niger avec pour objectif de renforcer la chaîne pénale, renforcer les capacités des acteurs… et d'apporter un appui opérationnel au dispositif de contrôle externe (Commission nationale des droits humains, organisations de la société civile et tout ce qui concerne l'accès à la justice).

A l'en croire, l'approche innovante consiste à instaurer des mécanismes de coordination des acteurs de la chaîne pénale au niveau local, qui sont plus à même d'identifier le dysfonctionnement de la chaîne pénale et à proposer des solutions pour y remédier.

Selon Patrick Ndikumana, le choix des trois régions du Burkina (Est, Nord et Sahel) procède d'une étude préalable et constitue avec les deux autres pays d'intervention du programme (Mali et Niger), l'espace Liptako-Gourma.
Le « Program Lead » de l'Organisation Internationale de Droit du Développement (IDLO), financé par le Royaume des Pays-Bas, couvre la période de décembre 2019 à août 2024 (IDLO : Recrutement d'un Responsable du programme de justice pénale)

O.L
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Categories: Afrique

Pâques 2021 : Mgr Paul Ouédraogo invite les chrétiens à cultiver l'amour et le pardon pour une réconciliation véritable au Burkina Faso

Fri, 02/04/2021 - 01:30

Le dimanche 4 avril 2021, les fidèles chrétiens du monde entier célèbreront la fête de Pâques. A l'orée de cette célébration qui marque la résurrection de Jésus-Christ, l'archevêque de Bobo-Dioulasso, Mgr Paul Ouédraogo, a adressé un message à l'endroit de ses fidèles. Ainsi, il les invite à cultiver l'amour, le pardon et la tolérance, pour une réconciliation véritable au Burkina Faso.

A l'entame de son message, Mgr Paul Ouédraogo a demandé à Dieu de rependre largement sa grâce et sa bénédiction sur toutes les familles et sur le Burkina Faso, afin que règne la paix. Il a ensuite affirmé que Pâques est la fête la plus importante pour les chrétiens. Elle est donc précédée par trois jours qui, selon lui, sont tous aussi importants. « Nous parlons du Triduum pascal », a-t-il souligné.

A en croire Mgr Paul Ouédraogo, ce sont ces trois grands jours qui préparent réellement la fête de Pâques, jour de la résurrection du Christ. « Ce grand jour où Jésus signe sa victoire sur la mort et de façon définitive, signe aussi sa divinité. C'est à travers sa résurrection que Jésus donne la signature de sa divinité, et c'est la racine de notre foi chrétienne. Jésus est ressuscité. Il a vaincu la mort et il est monté aux cieux, montrant par-là que ni la mort, ni la violence, ni la haine, ni le péché, ni le mal, ne peuvent avoir le dernier mot dans la vie des hommes. Tout devient possible avec la résurrection du Christ », nous enseigne Paul Ouédraogo, archevêque de Bobo-Dioulasso.

Ainsi, son message à l'endroit de tous est d'abord un message de victoire, « celle de Jésus-Christ et qu'il veut faire partager à tous ses disciples, afin que nous croyions réellement que le dernier mot ne peut jamais appartenir au mal, ni à la méchanceté, ni à la haine ; et que le dernier mot reviendra toujours à l'amour, au bien. Pâques, c'est d'abord la victoire du Christ que nous sommes amenés à partager et donc, c'est la fête de la grande espérance pour les hommes », a-t-il laissé entendre.

Mgr Paul Ouédraogo invite les Burkinabè à une vraie réconciliation.

En poursuivant son enseignement, Paul Ouédraogo nous dira qu'on ne guérit pas la haine par la haine, la vengeance par la méchanceté, mais plutôt qu'on les guérit toujours par l'amour. Pour lui, « seul votre amour peut désarmer quelqu'un qui vous fait du mal ».

« De même que Jésus nous a aimés jusqu'au bout, jusqu'à la croix et qu'il est ressuscité, Jésus nous dit que vous ne pouvez désarmer aucun méchant en l'imitant sur le même pied de la méchanceté. Vous ne pouvez mettre fin à la haine que par l'amour et mettre fin à la méchanceté que par le pardon », a-t-il dit. C'est pourquoi, il a invité ses fidèles à éviter les conflits en cassant le cercle vicieux de la violence, car il estime que la violence appelle toujours la violence et « elle ne sait faire qu'une chose, détruire ».

A l'occasion de cette résurrection du Christ, Mgr Paul Ouédraogo veut prier pour que tous les chrétiens puissent accepter d'entrer dans « la logique de Jésus-Christ, la logique de l'amour et du service des uns pour les autres ». Pour lui, il n'y a pas d'amour sans souffrance et le chrétien, en s'appuyant sur Jésus ressuscité, a toujours la force pour affronter n'importe quelle situation. « Vous ne pouvez pas aimer sérieusement et fidèlement si vous avez peur de souffrir. Il n'y a pas d'amour sans souffrance et Jésus, par la croix, nous le dit. Si vous voulez aimer et aimer jusqu'au bout, n'ayez pas peur de la souffrance, même de la mort », a insisté Mgr Paul Ouédraogo.

Les Burkinabè invités à cultiver l'amour et le pardon

« Avec la résurrection de Jésus, nous sommes sauvés », a-t-il lancé. Tout comme l'année dernière, la Pâques est célébrée cette année dans un monde en crise humanitaire à cause de la pandémie de Covid-19. Au Burkina Faso, il faut ajouter la crise sécuritaire et les conflits communautaires qui mettent à mal la cohésion sociale. Face à cette situation, le peuple burkinabè est en quête de réconciliation, puisqu'il a été nommé un ministre en charge de cette réconciliation. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Romuald Dofini
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Gestion du Covid-19 au Burkina : La réouverture des frontières terrestres et la vaccination des masses en réflexion

Fri, 02/04/2021 - 00:30

Le Comité national de gestion de la crise de la pandémie du Covid-19 (CNGCP-COVID-19) a tenu sa première session de l'année 2021, ce jeudi 1er avril 2021 à Ouagadougou. Autour du Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, président dudit Comité, ses membres ont discuté de l'éventualité de la réouverture des frontières terrestres et de la possibilité de vacciner la population de notre pays contre le Coronavirus.

Le Comité national de gestion de la crise de la pandémie du Covid-19 (CNGCP-COVID-19), présidé par le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré est l'organe de coordination et de la mise en œuvre des plans de riposte, élaborés dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid-19. Ce jeudi 1er avril 2021, il a tenu sa première session de l'année 2021, pour faire le point des avancées de la riposte contre la pandémie.

A l'ouverture des travaux, le Chef du Gouvernement s'est appesanti sur les questions d'actualité en rapport avec cette pandémie, à savoir la réouverture des frontières terrestres et la vaccination des populations contre le Coronavirus.
En ce qui concerne la réouverture des frontières terrestres, il a reconnu que cette question se pose aujourd'hui avec acuité, mais qu'il ne faut pas « céder à la pression, dans la mesure où nombreux sont les pays qui sont dans une logique de reconfinement de leurs populations ».

Sur le même point, le ministre de la Santé, Pr Charlemagne Ouédraogo, a fait observer que le Comité va s'en remettre « à la décision des Chefs d'Etat, pour qu'il y ait une coordination de l'ouverture des frontières terrestres, afin que chaque pays puisse mettre en place un dispositif sanitaire pour assurer le contrôle sanitaire à ses frontières ».

Pour ce qui est des avancées du processus d'acquisition des vaccins au Burkina Faso, à l'image des autres pays, le Premier ministre a déclaré que notre pays fera le point avec ses partenaires de la communauté internationale, « afin de faire des choix objectifs qui correspondent aux défis du moment, sans pour autant céder à la pression de qui que ce soit ».

Puis, le ministre de la Santé d'ajouter que le Gouvernement est dans « une démarche progressive » et qu'en temps opportun, il va prendre « une décision et fera le meilleur choix pour les Burkinabè ».

A cette rencontre, le Comité s'est réjoui des avancées dans la lutte contre la Covid-19, en témoigne la stabilisation sur le plan épidémiologique des cas d'incidents et des cas graves admis en hospitalisation.
Néanmoins, Christophe Joseph Marie Dabiré a appelé à la vigilance de tous les acteurs.

« Nous devons avoir le triomphe modeste, parce que ce n'est pas parce qu'aujourd'hui, nous avons des chiffres qui sont en train de baisser que nous devrons être satisfaits, en disant que le pire est derrière nous. Nous devons continuer de travailler, de sorte que nous puissions contenir la propagation de cette maladie dans notre pays », a-t-il expliqué.

Les participants ont également félicité le CNGCP-COVID-19 pour les résultats atteints, notamment ses tournées sur toute l'étendue du territoire, pour faire le point de la lutte décentralisée contre la pandémie.

« Ce travail a été fait avec une certaine efficacité. L'existence de ce Comité est nécessaire et utile, car il réunit autour d'une même table des spécialistes qui, à travers leurs réflexions, orientent les décisions politiques que nous devons prendre. De ce point de vue, nous n'allons pas le dissoudre, parce que les chiffres sont en train de baisser. Nous avons même demandé au ministère de la Santé que l'on puisse travailler à la réactualisation de notre plan de riposte, en prenant en compte les acquis, les faiblesses constatées et dans une perspective de faire en sorte que les résultats auxquels nous sommes parvenus soient consolidés », a-t-il fait savoir.

Et de mentionner : « La meilleure manière de prendre en charge cette pandémie dans le processus de notre système sanitaire c'est la dévolution de la maladie dans le système de santé national. C'est de cette façon tout simplement que nous arriverons à faire en sorte que cette maladie soit derrière nous, parce qu'on aura appris à vivre avec, à travailler avec et qu'elle s'intègre au niveau national, dans les préoccupations sanitaires de notre pays ».

A cette occasion, le Gouvernement a aussi félicité les partenaires techniques et financiers qui ont accompagné le Burkina Faso depuis le début de la riposte et a souhaité qu'ils s'engagent davantage, afin de faire en sorte que la maladie soit bien maitrisée.

DCRP/Primature

Categories: Afrique

Promotion de l'innovation locale : Le projet Proli-GEAFasa fait son bilan à mi-parcours

Thu, 01/04/2021 - 23:30

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Promouvoir l'Innovation locale dans la gestion de l'Eau en Agriculture familiale au Sahel (Proli-GEAFasa) », les responsables de la société Agribio service et du Réseau MARP-Burkina se sont rencontrés, le jeudi 1er avril 2021 à Ouagadougou. Cette rencontre aux allures d'un atelier annuel avait pour principal but de faire l'évaluation de la mise en œuvre du projet et définir les stratégies pour l'accroissement des résultats.

« Soutenir l'innovation locale dans la gestion de l'eau en activité familiale », tel est l'objectif poursuivi par le projet Proli-GEAFasa initié et mis en œuvre depuis 2020 par la société sénégalaise Agribio Service et le Réseau MARP-Burkina. Selon les initiateurs, ce projet est né du constat que les innovations locales développées au niveau des populations en matière de gestion de l'eau ne sont pas très bien valorisées, pourtant elles sont très efficaces dans les communautés, et sont adaptées aux petits producteurs. D'où l'existence de ce projet pour donner la valeur à ces innovations et aider les « petits-paysans » à accéder à ces innovations qui peuvent les aider à être plus résilients dans un contexte de changement climatique.

Selon le président du Réseau MARP-Burkina, Mathieu Ouédraogo, il s'agit d'identifier les innovations paysannes, les tester et évaluer leur efficacité, rendement et capacité à résoudre les problèmes quotidiens que les populations vivent sur le terrain ; de faciliter des expérimentations conjointes menées par les agriculteurs, en vue d'améliorer leur sécurité alimentaire et leur résilience face aux changements climatiques ; d'assurer une large diffusion des innovations locales réussies (en particulier des principes qui les sous-tendent) dans les pays du projet et au-delà, et de renforcer le dialogue politique national et sous régional sur la contribution de l'innovation locale à une meilleure gestion de l'eau.

Le président du Réseau MARP-Burkina, Mathieu Ouédraogo

A en croire le coordonnateur du projet, Djibril Thiam, par ailleurs responsable des sociétés Agribio Service et Prolinnova, la présente rencontre vise à évaluer les réalisations faites au cours de la première année de mise en œuvre du projet et identifier les contraintes. « Il y a des contraintes qui ne dépendent pas de notre volonté. Avec le Covid-19, il y a beaucoup de choses qu'on n'a pas pu réaliser. Et nous allons ensemble identifier les leviers sur lesquels nous allons nous appesantir pour la 2e année afin d'atteindre nos objectifs d'ici la fin du projet », a-t-il indiqué.

Dans la même lancée, le coordonnateur sous régional du projet, Abdel Karim Ag Mahamane, a indiqué que le COVID-19 a eu des impacts sur les activités du projet, mais le processus de régionalisation du projet est en bonne voie. Notamment avec la validation de la charte sous régionale et la structuration par les différentes parties prenantes. Au niveau de l'assistance technique, des réalisations ont également été enregistrées pour préparer le pays à prendre la relève et assurer la gouvernance sous régionale.

Le coordonnateur du projet, Djibril Thiam, par ailleurs responsable d'Agribio Service et Prolinnova,

Le projet Proli-GEAFasa intervient au Sénégal dans deux départements et au Burkina Faso dans deux provinces. Dans chaque zone il existe des plateformes inter locales qui regroupent l'ensemble des acteurs intervenant dans la zone, mais aussi ceux qui sont intéressés et impliqués sur la question de l'eau et de l'agriculture. Il est accompagné par plusieurs partenaires, dont Misereor qui est le partenaire financier, et les partenaires des différentes plateformes pays.

Il a pour principale cible les petits producteurs. Selon les indicateurs du projet, au moins 25 innovations doivent être identifiées et promues dans chaque pays afin que les autres paysans puissent les adopter dans leurs systèmes de production. Au total, 50 innovations locales doivent être développées et identifiées d'ici la fin du projet, soit 2022.

Judith SANOU
Lefaso.net

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Disparition de Baya Charlemagne Badolo : Un grand défenseur de la parenté à plaisanterie s'en est allé

Thu, 01/04/2021 - 23:30

L'homme de culture Baya Charlemagne Badolo est décédé le 13 mars 2021 à Ouagadougou. De son vivant, il a été un grand défenseur de la parenté à plaisanterie au Burkina. Il a d'ailleurs présidé la destinée de l'Association burkinabè pour la Promotion de la Parenté à Plaisanterie (AB3P). A travers la tribune qui suit, Pr Alain Joseph Sissao et le juriste Salifou Ouoba lui rendent un vibrant hommage !

Ancien Président de AB3P de 2010 à 2018, tu as porté haut le flambeau de la promotion de cette valeur culturelle inestimable que sont les alliances et parenté à plaisanterie. En effet, après le décès du fondateur de l'association, Boniface Batiana alias Nobila Kabaret, tu en as fait de la promotion de AB3P ton principal cheval de bataille.

Ainsi tu n'hésitais pas à mettre la main dans la poche pour financer certaines activités de AB3P telles les journées culturelles des alliances et parentés à plaisanteries que l'on organisait à la Maison du Peuple de Ouagadougou. Ton ambition pour la promotion des alliances et parenté à plaisanterie était si grande et dépassait même les frontières du Burkina Faso. Ainsi, pleins de projets dans ta gibecière tu disposais, certains formulés sous forme de TDR mais non mis en œuvre comme par exemple :

Le projet d'atelier national sur les alliances et parentés à plaisanterie dont le thème était « Les alliances et parentés à plaisanterie, formes et avenir » ;

Le projet de voyage au Niger pour rencontrer les parents à plaisanterie djermas et organiser des activités ensemble.

Le projet de création de clubs AB3P dans les grands établissements secondaires de la ville de Ouagadougou ;

Le projet de création d'une fondation culturelle pour la promotion des alliances et parenté à plaisanterie et de la paix.
Bref, tu étais une grande bibliothèque à idées pour la promotion des alliances et parenté à plaisanterie. Il n'y avait pas pour toi de lieux ni de moments précis pour pratiquer cette forme de culture que tu aimais tant. Ainsi, dans ton secteur et même dans ton foyer, tu pratiquais les alliances et parentés à plaisanterie.

Dans ton secteur devant ta cour, tous les bissas et les bissates te connaissaient pour tes railleries bien choisies à leur égard. Avec ton épouse que j'appelle affectueusement mon « associée », nous nous coalisons pour proférer à ton encontre des railleries que tu acceptais en riant et en disant « vous deux-là ». C'est dire que malgré le mal qui te rongeait, tu ne manquais pas lorsque tu en avais la force, d'envoyer des piques à ton épouse ou à des cousins à plaisanterie qui ne désemplissaient pas ta chambre d'hospitalisation.

Du côté social, tu étais un homme hors pair ; chaque week-end, ton domicile se transformait en lieu de rencontres de tes amis et parents à plaisanterie dont tu savais très bien t'en occuper en concoctant des petits plats dont toi seul avais le secret.
Cher Baya, nous pouvons t'assurer qu'AB3P est dans de bonnes mains et qu'avec le concours de tous les membres du bureau exécutif, elle retrouvera son rayonnement d'antan.

Il faut dire que Monsieur BAYA Charlemagne est un homme pétri de sa culture Lyélé qu'il a choisi d'en faire une valeur culturelle des burkinabè. De formation de financier, il a fait néanmoins de la culture de son terroir son cheval de bataille.
Les activités de l'AB3P ont été portées avec conviction et engagement par M. BAYA. L'AB3P a été la première Association burkinabè qui a donné le top départ de l'engagement de la société civile pour la valorisation de l'alliance à plaisanterie dans la sphère publique.

C'est ainsi que lors de sa création dans les années 2000, elle a eu à organiser une conférence au CBC qui a réuni des chercheurs comme feu ZIGANI Francis et des futurs hommes politiques, comme Pr BADO Laurent ; ce qui a consacré leur prise de conscience des valeurs endogènes de l'alliance à plaisanterie comme ciment de la société burkinabè meurtrie à l'époque par les fractures sociales et le drame de Sapouy.

Le tissu social déchiré de la société burkinabè ne lui permettait plus de dialoguer. Sans verser dans la démagogie et la manipulation, la réactivation de l'alliance à plaisanterie a permis ainsi de réunir les burkinabè sur une valeur unanimement reconnue autour de laquelle, ils pouvaient encore dialoguer.
Un match de football a réuni au stade Issoufou Conombo les Bissa et Gourounsi, les Samos (san) et les Mossi (moose). Toutes ces manifestations à l'époque ont du reste permis aux burkinabè de se parler les uns avec les autres. Comme on le dit souvent « c'est ton parent à plaisanterie qui peut te dire la vérité ».

Et cette vérité a permis aux différentes ethnies burkinabè souvent déracinées ou désintéressée de se rapprocher. L'AB3P a fait sa part de sensibilisation et Monsieur BAYA Charlemagne a joué sa partition. Il a intégré cette valeur dans sa vie de tous les jours à travers sa pondération, sa tolérance, sa magnanimité. C'est ce message de tolérance d'Outre-tombe qu'il nous lègue à l'AB3P et au public, aux multiples associations qui foisonnent aujourd'hui. Il a laissé ce message dans le cœur de ses amis, collègues et proches qui font désormais de lui l'emblème de l'enracinement des valeurs endogènes burkinabè.

Si un public nombreux et toutes couches sociales confondues l'ont accompagnées dans sa dernière demeure, sa terre natale de LADIANA, cela montre que l'homme n'est rien sans l'homme et que seule la culture reste quand on a tout perdu. C'est à travers ce témoignage que nous pouvons interpréter les symboles culturels de l'alliance à plaisanterie, les arachides et le dolo que ses alliés bissa ont bien voulu lui laisser près de son cercueil. Toutes nos condoléances à son épouse, ses enfants, sa famille BADOLO, ses amis inconsolables. Mais la douleur dans la plaisanterie se sublime par les joutes oratoires, c'est ce qu'ont fait les alliés Bissa.

Baya, tu nous manqueras beaucoup, mais comme on le dit souvent « autant nous t'aimons ici, autant de l'autre côté c'est-à-dire à l'au-delà Dieu également t'aime et c'est pour cela qu'il t'a rappelé auprès de lui »

Adieu cher ami
Adieu intrépide promoteur des valeurs cardinales africaines
Dors en paix Monsieur BAYA Charlemagne BADOLO, que la terre de LADIANA te soit légère.

Salifou OUOBA
Juriste consultant
SG de AB3P

&
Alain Joseph SISSAO
Chercheur enseignant
INSS/CNRST
Responsable de la recherche de l'AB3P
Responsable de l'Association de recherche DAKIIRE

Categories: Afrique

Gestion intégrée des ressources en eau : Le comité technique conjoint Burkina-Mali tient sa quatrième session

Thu, 01/04/2021 - 23:29

Le Comité technique conjoint pour la Gestion intégrée des ressources en eau (CTC-GIRE) Mali-Burkina tient, les 1er et 2 avril 2021 à Bobo-Dioulasso, sa quatrième session. La rencontre est organisée par la Direction générale des ressources en eau du Burkina Faso, et réunit les participants du Mali et du pays des hommes intègres.

Débutée le jeudi 1er avril 2021, cette quatrième session a pour objectif d'examiner et d'évaluer la mise en œuvre des actions prioritaires de la feuille de route actualisée au cours de la troisième session tenue en septembre 2018.

En effet, cette feuille de route comprend six axes prioritaires à savoir : renforcer le réseau de suivi des ressources en eau dans le Bassin ; résoudre la problématique de l'utilisation des pesticides dans le Bassin ; mettre en place un dispositif permanent d'échange d'informations ; veiller à l'élaboration d'une convention transfrontalière relative à la pêche dans le Bassin du Sourou ; faire du Bassin du Sourou un site Ramsar transfrontier ; veiller à la cohérence des SAGE du Bassin du Sourou en cours d'élaboration.

Les participants

La rencontre vise également à examiner la mise en œuvre des SAGE transfrontières, examiner les projets conjoints mis en œuvre par les partenaires (ABV, UICN, GWP…) dans le Bassin du Sourou, évaluer l'efficacité du cadre et formuler des recommandations pour son meilleur fonctionnement.

Le 20 juin 2013, il a été signé un accord portant création d'un Comité transfrontalier de Gestion intégrée des ressources en eau du Bassin du Sourou (CTGS) à Mopti, après la tenue du forum transfrontalier sur la gestion concertée du Bassin du Sourou à Dédougou en 2011. En effet, le Bassin du Sourou est une vaste zone humide de plus de 30 000 Km² s'étalant de Mondoro (dans le Cercle de Douenza au Mali) à Léry (dans la province du Sourou au Burkina) où le fleuve Sourou forme une confluence avec le fleuve Mouhoun.

Photo de famille.

La vallée du Sourou est un pôle économique pour les deux pays et fait l'objet d'aménagements hydrauliques et hydroagricoles structurants. L'aménagement d'un radier sur le Mouhoun en 1985 a créé un lac sur le fleuve Sourou et modifié son régime jusqu'à l'intérieur du Mali.

Un cadre de concertation s'avérait donc nécessaire pour la gestion des eaux transfrontières, notamment la gestion des crues, la gestion des ressources halieutiques et fauniques et la circulation des personnes et des biens.

Daouda Traoré, chef de division suivi et gestion des ressources en eau du Mali.

Les recommandations formulées au forum transfrontalier sur la gestion concertée du Bassin du Sourou à Dédougou en 2011 ont permis l'élaboration et la signature, par les deux ministres (Burkina et Mali) en charge de l'Eau, de l'accord bilatéral portant « Création d'un Comité technique conjoint pour la Gestion intégrée des ressources en Eau Mali-Burkina (CTC – GIRE Mali-Burkina) », le 15 juillet 2013 à Ouagadougou.

Le CTC-GIRE Mali-Burkina a donc pour objet la promotion de la GIRE à l'échelle du Bassin du Sourou. Conformément à l'article 5 de l'accord, le CTC-GIRE Mali-Burkina doit tenir annuellement deux sessions ordinaires alternées au Mali et au Burkina Faso, organisées par les deux structures focales à savoir la Direction nationale de l'hydraulique du Mali et la Direction générale des ressources en eau du Burkina Faso. C'est ce qui justifie la tenue de la présente session au Burkina.

Blâmi Diallo, chef de service du suivi des organisations du Bassin du Sourou.

Selon Blâmi Diallo, chef de service du suivi des organisations de Bassin du Sourou, d'autres bassins sont partagés avec le Mali. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Haoua Touré
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9e rentrée littéraire du Faso : Des écrivains burkinabè honorés

Thu, 01/04/2021 - 23:16

« Écrire pour prévenir - écrire pour guérir - écrire pour tenir - écrire pour ne pas périr ». Ainsi est formulé le thème de la 9e rentrée littéraire du Faso. Elle a été organisée par la Société des auteurs, des gens de l'écrit et des savoirs (SAGES), ce mercredi 1er avril 2021 à Ouagadougou. Selon le président de la SAGES, cette édition vise à rendre hommage à quelques écrivains burkinabè dont les écrits ont été choisis comme épreuves dans des examens et concours. On peut citer entre autres Bernadette Dao, Baba Hama, Karim Badolo.

« Le livre a besoin d'avoir ses stars, et nous devons travailler à faire émerger nos stars à l'instar des autres arts », a déclamé le parrain de la 9e rentrée littéraire du Faso, Thierry Millogo, directeur des librairies Mercury. Dans son discours, il a expliqué que les défis de la littérature sont énormes, mais la priorité absolue est l'introduction des nouveaux auteurs dans les programmes d'enseignement. C'est dans cette optique qu'il a invité la SAGES à poursuivre l'œuvre entamée depuis sa création en 2011.

Thierry Millogo, parrain de la 9e rentrée littéraire du Faso.

« Si des livres se vendent, c'est qu'il y a un marché. Alors, on pourrait dire que les Burkinabè lisent », a constaté le président de la SAGES, Kona Boubacar Dao. Il est convaincu que les Burkinabè lisent, même si cela reste insuffisant. Il en veut pour preuve l'existence des « librairies par-terre », des vendeurs ambulants (bouquinistes). « La particularité de cette édition consiste en la remise d'attestations des palmes de la plume et de distinctions à quelques écrivains et auteurs littéraires du terroir », a précisé le président de la SAGES.

Evariste Pooda, le représentant de la ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme.

« Il faudrait bien retrouver le Covid-19 dans les livres car la littérature et les écrivains ont une responsabilité sociale », a préconisé Evariste Pooda, le représentant de la ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, patronne de la cérémonie. En effet, dit-il, il s'agit pour les écrivains de s'engager contre cette pandémie, « d'écrire pour briser le silence, d'éduquer, d'écrire par solidarité morale, d'écrire pour la mémoire collective, d'écrire par devoir pour les victimes, pour les survivants et pour les générations futures ».

Des participants à la cérémonie.

Pour marquer la 9e rentrée littéraire du Faso, la SAGES a remis des attestations à des auteurs de la filière de l'écriture. Il s'agit de l'icône de la littérature burkinabè Bernadette Dao ; de l'ex-ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Baba Hama ; du journaliste Karim Badolo des éditions Sidwaya. L'article de notre confrère de Sidwaya intitulé « Soyons responsables » paru le 27 décembre 2016 a été exploité pour l'épreuve de Français (contraction de texte) pour l'examen du BEP de la session 2019.

Bernadette Dao, écrivaine burkinabè.

Aristide Tarnagda, lauréat du grand prix littéraire du continent africain, s'est réjoui de la tenue de cet événement et de la participation des élèves. Selon lui, « les Africains lisent et écrivent de plus en plus. C'est à nos gouvernants de travailler davantage pour accompagner les écrivains et encourager les jeunes à aller à la découverte de ces auteurs africains ». Pour que cela soit effectif, il a suggéré que le gouvernement introduise les auteurs et leurs œuvres dans les programmes d'enseignement.

La Société des auteurs, des gens de l'écrit et des savoirs a vu le jour en 2011. Elle compte aujourd'hui environ 200 adhérents, avec pour objectif de développer et de promouvoir les œuvres écrites au Burkina Faso. Les activités de la 9e édition se poursuivront du 5 au 10 avril 2021 par la formation des jeunes en rhétorique et en conte.

Dofinitta Augustin Khan
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Médiateur du Faso : Une délégation de l'Amicale des femmes Garde de sécurité pénitentiaire en audience chez Saran Sérémé

Thu, 01/04/2021 - 21:43

La Chef du service en charge des questions relatives au genre accompagnée d'une délégation de l'Amicale des femmes Garde de Sécurité Pénitentiaire (GSP) a rendu une visite de courtoisie au Médiateur du Faso, madame Saran SEREME/SERE pour "s'imprégner de son modèle de leadership féminin, ses qualités intrinsèques de combativité, de défenseur des droits pour la justice et l'équité sociale, sa ténacité, sa promotion de certaines valeurs positives, sa réussite malgré toutes ses épreuves traversées..., toute chose qui les incite à lui confier leurs préoccupations ainsi que celles de ces femmes en situation très difficile.

Après avoir ainsi exposé les difficultés qu'elles rencontrent dans le cadre de leurs missions, elles ont vivement souhaité l'intervention du Médiateur du Faso pour l'amélioration des conditions de travail des femmes dans les administrations pénitentiaires et des conditions de vie des femmes et jeunes filles adolescentes dans les lieux d'incarcération des prisons au Burkina Faso.

Leur intervention dans le social et la solidarité en faveur des femmes détenues en générale, celles en état de grossesse ou allaitantes en particulier en vue de les soulager du poids de l'incarcération au regard de leur vulnérabilité dans les Maisons d'Arrêt et de Correction reste très limitée surtout pour le volet de leur reinsertion sociale malgré l'accompagnement de certains partenaires techniques et financiers et Organisations de la société civile.

Elles assurent avoir besoin pour tous les membres du Corps de formations efficientes et permanentes dans ce milieu où elles peuvent faire face à des situations souvent très délicates.

Tout en saluant leur engagement et marque de considération, Madame le Médiateur du Faso leur a donné l'information sur l'AUTOSAISINE toujours en cours et diligentée par l'institution qu'elle dirige sur "la problématique de l'amélioration des conditions de vie carcérale depuis l'étape des Gardes à vue jusque dans les prisons et envisage interpeller l'autorité en charge de la question sur les insuffisances avérées".

Par ailleurs, à l'instar des hommes qui bénéficient dans les prisons de quartier administratif ou d'amendement, il serait appréciable d'y amenager des infrastructures au profit également des femmes détenues d'une certaine responsabilité sociale.

Elle a exhorté les membres de l'amicale à être constantes dans la poursuite des efforts surtout à œuvrer davantage pour l'humanisation du milieu carcéral tout en jouant leur rôle de correction et surtout de préparation à une bonne réinsertion sociale des détenues.

Madame le Médiateur a fait montre de sa disponibilité à soutenir le corps féminin de la GSP tout en souhaitant que ce corps, s'approprie les valeurs et les qualités nécessaires pour être un fleuron d'excellence dans un contexte de défis sécuritaires au Burkina Faso.

Elle a par ailleurs invité les membres de l'amicale à sensibiliser davantage leurs collègues sur l'interdiction des traitements inhumains en milieu carcéral car en temps que protecteur des droits des citoyens, elle reçoit souvent des plaintes relatives à des mauvais traitements infligés à certaines détenues.

Aussi a t-elle rassuré aux membres de l'amicale que la défense des droits des administrés en général, des droits des detenus en particulier et ceux des femmes et adolescentes détenues en singulier, s'inscrit en droite ligne avec les missions de l'institution Médiateur du Faso.

Tout en souhaitant que de meilleures conditions de travail soient mises en œuvre pour ce coprs stratégique et ce dans un esprit républicain de dialogue, Mme le Médiateur du Faso a également souhaité que le droits les administrés notamment le respect de l'intégrité physique et de la dignité humaine, de meilleures conditions de vie dans l'univers carcéral burkinabè soient promus. Que le Tout-puissant ait soins de notre lendemain sinon que personne ne sait de quoi demain est fait.
Même pour un accident de circulation ou pour un geste inconsidéré, l'on peut se retrouver dans un milieu carceral.

Médiateur du Faso

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Ali Ponré 1er : L'homme qui refuse de s'apitoyer sur son sort

Thu, 01/04/2021 - 21:42

Ali Ponré 1er, c'est l'un des humouristes qui montent en puissance au Burkina Faso. Sa spécialité, l'autodérision. Handicapé moteur, il se moque de son infirmité. Il donne du courage et du tonus à ceux dont la poliomyélite n'a pas eu pitié en détruisant leurs membres inférieurs. Il a refusé la mendicité pour se battre comme tout homme sans un défaut physique. Parfois, il fait bien plus que des gens bien portants . Focus sur ce colosse qui refuse de s'apitoyer sur son sort.

Marchera, marchera pas ! C'est une grande question que se posent les fans de Ali Ponré 1er, artiste comédien burkinabè. Du côté du Cenasa , le 4 avril 2021 à 20h, il présentera son tout premier One man Show. Il est intitulé « Je marche ». C'est une affaire que les organisateurs de l'événement prennent au sérieux. Il faut bien arriver à produire le miracle. Il s'agit de faire marcher Ali Ponré 1er sur ses deux pieds. Pour l'occasion, les religions révélées et non révélées sont mises à contribution. L'union des forces pourra-t-elle vaincre le signe indien ? Sera-t-il le Soundjata Keïta des temps modernes ?

On le veut bien pour Ali Traoré, à l'état civil. Pour cela, cet événement mérite bien qu'on s'y déplace. Pas seulement à cause du probable miracle. C'est surtout le caractère de l'homme qui motive le plus. Il est une personne en situation de handicap. C'est connu. Mais il a refusé de se jouer les victimes. Pour cela, il mène ses activités. L'humour et la musique, c'est son domaine de prédilection. Ses deux pieds paralysés ne sont pas pour lui un handicap. D'ailleurs, il plaisante toujours en disant qu'il est l'homme à qui Dieu n'a pas donné de pieds mais qui n'en voulait même pas.

Il travaille comme tout le monde pour se nourrir. La mendicité, Ali Ponré 1er n'en veut pas. D'ailleurs, le syndicat des artistes en a pris à son dépend. En 2020, le syndicat a obtenu de l'artiste Floby des dons en vivres. Ils ont cru bien faire en voulant donner des sacs de riz à des artistes en situation de handicap comme lui. Il a protesté en disant qu'il n'était pas un misérable. Il y a bien une différence entre mendiant et handicapé selon lui. Sur ce point, Il a même raison car il y a des gens bien portants qui sont des mendiants.

Ali Ponré 1er n'a pas honte de sa situation. Il vit bien de son infirmité et de son art. Il arrive à se prendre en charge. Il survient aussi aux besoins de sa famille. Il roule dans une belle caisse immatriculée « Ali Ponré 1er ».

Ali, c'est aussi un grand fan du président du Faso, Roch Kaboré. Pour lui, le chef de l'Etat a pris des mesures pour que les personnes en situation de handicap soient associées aux événements. Son amitié pour le président n'est pas synonyme de militantisme dans le parti au pouvoir, le MPP, temporise le plus élégant des handicapés.

Dimitri OUEDRAOGO

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L'Union européenne appuie la bonne gouvernance dans les secteurs des mines et de la sécurité au Burkina Faso

Thu, 01/04/2021 - 21:23

Le lancement officiel du Projet d'appui à la bonne gouvernance dans les secteurs des mines et de la sécurité (PAGL-MS) a eu lieu le jeudi 1er avril 2021, à Ouagadougou. Le projet, d'un montant de plus 342 millions de F CFA, est financé par l'Union européenne pour une durée de 24 mois.

Il est mis en œuvre par un consortium d'organisations de la société civile comprenant l'Alliance technique d'assistance au développement (ATAD) qui est chef de file, le Réseau Afrique jeunesse (RAJ) et le Centre de recherche et d'intervention en genre et développement (CRIGED). Le PAGL-MS a pour objectif de contribuer au renforcement des capacités des organisations de la société civile spécialisées dans le contrôle citoyen, la veille et la lutte contre la "petite" corruption dans les secteurs des mines et de la sécurité.

Pour l'Ambassadeur Wolfram Vetter, Chef de Délégation de l'Union européenne au Burkina Faso, la pertinence des secteurs dans lesquels le présent projet s'investira n'est plus à démontrer. En effet, souligne-t-il, « le secteur des mines reste le principal contributeur au Produit intérieur brut du Burkina Faso mais le pays doit relever plusieurs défis dont l'amélioration de la gouvernance de l'exploitation des ressources minérales, la lutte contre l'exploitation minière anarchique et la fraude dans la commercialisation de l'or. Aussi, le défi sécuritaire reste permanent depuis quelques années, et l'implication de tous les groupes d'acteurs, et en particulier des communautés à la base, est nécessaire ».

Pendant deux ans, ATAD, le RAJ et le CRIGED travailleront donc dans seize communes des régions du Centre-Nord, du Plateau Central et de la Boucle du Mouhoun, pour notamment renforcer la bonne gouvernance et la redevabilité des parties prenantes dans la gestion des fonds publics et la lutte contre la corruption dans un contexte d'insécurité.

Le consortium travaillera également à l'amélioration de la confiance entre les populations et les Forces de défense et de sécurité, et mettra en place une veille et un mécanisme communautaire d'alerte précoce.
L'Union européenne accorde une importance particulière à la participation citoyenne dans la définition, la mise en œuvre et le contrôle des politiques publiques, notamment dans les pays où la coopération se décline en grande partie sous forme d'appui budgétaire, comme c'est le cas au Burkina Faso.

A propos de l'Union européenne

L'Union européenne est constituée de 27 Etats membres qui ont décidé de mettre graduellement en commun leur savoir-faire, leurs ressources et leur destin. Ensemble, durant une période d'élargissement de plus de 50 ans, ils ont construit une zone de stabilité, de démocratie, et de développement durable tout en maintenant leur diversité culturelle, la tolérance et les libertés individuelles. L'Union européenne est déterminée à partager ses réalisations et ses valeurs avec les pays et les peuples au-delà de ses frontières.
En savoir plus : https://eeas.europa.eu/delegations/burkina-faso_fr

Contact presse : Dimitri KABORE, Dimitri.KABORE@eeas.europa.eu / +226 25 49 29 00

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Burkina Faso : Une loi pour prendre en compte le régime de sanction dans le cadre des traitements des données à caractère personnel

Thu, 01/04/2021 - 20:56

L'Assemblée nationale du Burkina a examiné deux projets de loi, le mardi 30 mars 2021, au cours d'une séance plénière. Le premier projet de loi est relatif à la protection des personnes à l'égard du traitement des données à caractère personnel et le second est relatif au projet de loi portant modification de la loi du 24 mars 2016 portant création d'une Commission nationale des droits humains en vue de renforcer son rôle. Ces deux projets de loi ont été votés à l'unanimité par les 125 députés votants. Les travaux de la plénière ont été dirigés par le président de l'Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé.

En 2004, le Burkina Faso a adopté la loi portant protection des données à caractère personnel, qui a consacré la création de la Commission de l'informatique et des libertés (CIL), intervenue en décembre 2007. Depuis plus d'une dizaine d'années, la CIL a fonctionné avec pour seules références la loi du 20 avril 2004 portant protection des données à caractère personnel et le décret du 18 mai 2007 portant organisation et fonctionnement de la CIL. Ce sont les insuffisances liées à l'application de la loi du 20 avril 2004, qui ont milité en faveur de sa relecture, pour conduire au changement de l'intitulé de la loi qui devient « loi portant protection des personnes à l'égard du traitement des données à caractère personnel ».

La commission des affaires générales, institutionnelles et des droits humains (CAGIDH), qui a travaillé sur le projet de loi, a justifié dans son rapport que le changement de l'intitulé de la loi se justifie par la volonté de se rapprocher des intitulés des textes internationaux mais surtout mettre en exergue le fait que la loi a pour objet de protéger les personnes dont les données personnelles sont manipulées. Il s'agit, précise-t-elle, de mettre l'accent sur la personne humaine dans la mesure où seules les personnes physiques peuvent avoir des données personnelles à l'exclusion de toute autre personne.

Les principales innovations introduites par cette loi, sont entre autres, l'élargissement des droits des personnes en prévoyant notamment le droit à l'oubli ; le régime des sanctions, avec plus de précisions relativement aux sanctions administratives que peut prononcer la CIL ; le renforcement de la coopération internationale et l'entraide entre autorités de protection ; l'institution d'une redevance pour l'accomplissement des formalités préalables et de contrôle, etc.

L'honorable Sayouba Ouédraogo, président de la CAGIDH

Le député Sayouba Ouédraogo du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), président de la commission, a souligné que la plupart des personnes entendues ont d'abord apprécié positivement l'initiative du projet de loi en ce qu'il innove dans la protection des personnes à l'égard du traitement des données à caractère personnel. Dans un monde du numérique où la cybercriminalité constitue un danger, relève-t-il, la nécessité d'une protection légale s'impose.

Le pouvoir de la Commission nationale des droits humains désormais renforcé

En sa séance plénière du mardi 30 mars 2021, l'Assemblée nationale a aussi adopté la loi portant modification de la loi n°001-2016/AN du 24 mars 2016 portant création d'une Commission nationale des droits humains. Selon la Commission des affaires générales, institutionnelles et des droits humains (CAGIDH), l'application de la loi portant création de la commission et rémunération de ses membres fait apparaitre des incohérences entre la rémunération du président de la CNDH et celle des autres membres, suite à la réforme de la rémunération des magistrats en 2016.

Le président de l'Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, présidant la plénière

C'est pourquoi le projet de loi portant modification de la loi portant création de la CNDH, a été introduit pour corriger la préoccupation que l'application en l'état des textes réglementaires pose, et qui fait que la rémunération du président de la CNDH qui a rang d'un président d'institution est moindre par rapport aux autres commissaires. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Etienne Lankoandé
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« Amplifier la voix des jeunes » : Le projet de l'ONG Interpeace qui porte haut la voix de la jeunesse burkinabè

Thu, 01/04/2021 - 20:30

L'Organisation non gouvernementale Interpeace, avec le soutien de l'Irlande, a initié un projet intitulé « Amplifier la voix des jeunes » au profit des jeunes du Burkina Faso. Des recommandations sorties des différents plaidoyers ont été exposées ce jeudi 1er avril 2021, aux premiers responsables du ministère de la Jeunesse.

Le rôle essentiel de la jeunesse dans le développement durable n'est plus à démontrer. Au Burkina Faso, selon le dernier recensement général de la population, les jeunes (15 à 35 ans) représentent près de 70% de la population. Ces derniers veulent prendre part activement aux décisions économiques, sociales et politiques surtout les concernant, pour peu qu'on les implique. Selon le représentant pays de l'ONG Interpeace, Cheick Fayçal Traoré, le projet a permis aux jeunes d'exposer leurs problèmes. Une session a été mise à profit pour leur apprendre à faire un bon plaidoyer. La deuxième étape, a-t-il souligné, a consisté à organiser des dialogues avec les autorités.

Le représentant pays de l'ONG Interpeace, Cheick Faycal Traoré, a déclaré que le projet « Amplifier la voix des jeunes » a permis aux jeunes d'exposer leur problème

Ainsi, le groupe de plaidoyer a pu rencontrer des autorités de Dori jusqu'à Bobo-Dioulasso. M. Traoré a ajouté que le lancement du numéro vert de dénonciation des violences est en lien avec l'un de leurs plaidoyers. « Il était nécessaire, voire impératif, de rencontrer les premiers responsables du ministère de la Jeunesse, qui est l'avocat, pour que le groupe de plaidoyer puisse revenir sur les recommandations formulées au cours des différentes sessions », a-t-il fait savoir.
Cinq grandes recommandations ont été formulées par le groupe de plaidoyer.

Le directeur de cabinet du ministre en charge de la Jeunesse, Lambi Sawadogo, a félicité l'ONG Interpeace pour son initiative

Il s'agit de la prise en compte du genre, de l'emploi des jeunes, de la gouvernance politique, de l'agriculture et de la sécurité. « C'est un plaisir de pouvoir avoir le directeur de cabinet du ministre. Nous espérons que nos préoccupations auront une oreille attentive », ont dit Carl Ismaël Karanga, Maimouna Ba et Latifatou Bambara, du groupe de plaidoyer des jeunes, qui ont chacun pris la parole pour exposer les différentes problématiques que rencontrent les jeunes. D'après eux, pour toutes les décisions qui concernent les jeunes, il est nécessaire de les consulter et de les impliquer.

Pour Carl Ismaël Karanga, du groupe de plaidoyer, les jeunes doivent être impliqués dans la prise de décision les concernant

Le directeur de cabinet du ministre en charge de la Jeunesse, Lambi Sawadogo, a félicité l'ONG Interpeace pour son initiative. « Nous le savons tous, il n'y a pas de développement sans l'ensemble des composantes de la société. La jeunesse est la franche la plus importante de la population du Burkina, raison de plus pour lui donner l'opportunité de s'affirmer », a-t-il laissé entendre.
« Vos recommandations sont les combats quotidiens du ministère », a déclaré le directeur général de la jeunesse et de l'éducation permanente, Larba Palga. Il a rassuré le groupe de plaidoyer que des engagements sont pris pour faire changer la donne.

Obissa Juste MIEN
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Loterie nationale burkinabè (LONAB) : Un heureux gagnant empoche plus de 81 millions de FCFA

Thu, 01/04/2021 - 20:30

La remise officielle du chèque de 81.922.000 FCFA au bénéficiaire a eu lieu ce jeudi 1er avril 2021 à Ouagadougou en présence du directeur général de la Loterie nationale burkinabè (LONAB), Patindéba Naza, et de son équipe. Il s'agit d'un gros lot PMU'B remporté au jeu de 4+1 du dimanche 21 mars 2021.

Hamado Tondé, l'heureux gagnant du lot de plus de 81 millions de FCFA

Le cultivateur Hamado Tondé, puisque c'est de lui qu'il s'agit, rêve désormais en grand. Enfin, c'est le moins que l'on puisse dire. Car cet ancien parieur du PMU'B a vu ses efforts et son abnégation être récompensés. Il a remporté l'un des plus gros lots de la Loterie nationale burkinabè (LONAB). Avec le jeu de 4+1 du dimanche 21 mars 2021, M.Tondé a trouvé la bonne combinaison en remportant la somme de 81.922.000 FCFA. Cet habitué du jeu PMU'B et des gains avoue n'avoir pas encore remporté une si grosse somme. C'est pourquoi, il remercie le bon Dieu de lui avoir accordé cette chance de la remporter. Et cette somme, il veut l'utiliser pour mettre en place un garage automobile mais également l'investir dans d'autres secteurs d'activités.

Le directeur général de la LONBA, Patindéba Naza, signant le chèque d'Hamado Tondé

La remise officielle de son chèque ce 1er avril au siège de la LONAB a été faite en présence du directeur général Patindéba Naza et de son équipe. Prenant la parole à cette occasion M. Naza s'est réjoui de l'agrandissement de la famille des gros millionnaires de la LONAB. Il rejoint ainsi, dit-il, ses éminents prédécesseurs dans le club des gros millionnaires de plus de 50 millions de FCFA.

Une photo de famille

« Nous nous souvenons encore du record de gain qui a été remporté par M. Zida Frédéric avec la somme de 175 561 000 lors du 4+1 du dimanche 24 janvier 2021. En plus, il y a de cela trois semaines, nous avons remis deux gros lots de plus 77 millions de FCFA et de plus de 86 millions de FCFA. L'année se poursuit sous de bons auspices en termes de gros millionnaires et cela devrait constituer un bon stimulant pour jouer », lance-t-il. Tout en invitant par ailleurs l'heureux millionnaire à faire bon usage de la somme gagnée, le directeur général de la Lonab a souhaité qu'elle puisse fructifier davantage pour le bénéfice de la nation.

Yvette Zongo
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8-Mars en différé : Coris Bank International offre 5 millions de francs CFA, des vivres et du matériel à deux associations féminines

Thu, 01/04/2021 - 20:25

A la faveur de la commémoration, en différé, de la journée internationale des droits de la femme, Coris Bank International est allée les bras chargés, au Centre de traitement et de valorisation des déchets de Ouagadougou. Des chèques d'un montant total de cinq millions de francs CFA et du matériel ont été remis à deux associations féminines : l'association Wend Bénédo pour le développement et l'association Wend Panga pour le développement. C'était le 1er avril 2021.

Ce n'est pas un poisson d'avril. Coris Bank International a choisi de célébrer le 8-Mars autrement. Venue sous un soleil de plomb, une délégation de la banque conduite par son directeur général, Diakarya Ouattara, a décidé de soulager la peine de plus d'une soixantaine de femmes, réunies au sein de deux associations.

Une vue du don remis aux associations

Dons reçus

La première, l'association Wend Bénédo pour le développement, œuvre depuis 2005, à la protection et la sauvegarde de l'environnement. Elle intervient dans la fabrication de compost bio, à partir des déchets ménagers, industriels et médicaux. Elle a reçu un chèque de 3 235 000 F CFA et du matériel de protection individuelle composé de brouettes, de pioches, de charrettes, de bottes, de blouses, de boites à pharmacie, de bassines, etc.

Quant au second bénéficiaire, l'association Wend Panga pour le développement, notons qu'elle milite pour l'autonomisation des femmes en situation de handicap, à travers des activités génératrices revenus. La fabrication de pâte d'arachide, de savon (solide et liquide), de meubles à partir de pneus usés, etc. L'association a reçu un chèque de 1 765 000 F CFA, vingt sacs de 100 Kg de maïs, cinq sacs de 100 Kg d'arachides décortiquées, six layettes à tisser et dix métiers à tisser.

Diakarya Ouattara, directeur général de Coris Bank International

« Offrir les meilleurs chances… »

« Nous travaillons à offrir à toutes les femmes, les meilleures chances pour réaliser les projets et les aider à supporter les charges familiales. Coris Bank International est fière de soutenir toutes les initiatives tendant à rétablir les femmes dans leurs rôles et de préserver leur dignité », a indiqué Diakarya Ouattara.

Mme Konfé Rasmata, présidente de l'association Wend-Panga

« Merci »

Prenant la parole, à tour de rôle, les présidentes des deux associations bénéficiaires ont exprimé leur gratitude au donateur du jour. « C'est la première fois qu'une banque vient à nous pour nous apporter un tel soutien. Les femmes vivant avec un handicap sont marginalisées. Des fois, il y a des associations qui ne travaillent pas comme nous mais qui bénéficient de plus de soutiens de la part d'autres personnes valides. Merci. Que Dieu vous donne une longue et utile vie », a souhaité la présidente de l'association Wend-Panga pour le développement, Rasmata Konfé.

Une vue de la délégation de Coris Bank International et de la mairie de Ouagadougou

Doléances

L'occasion faisant le larron, elle en a profité pour égrainer un chapelet de doléances aux généreux donateurs. Il s'agit de la construction d'un centre pouvant servir de siège à l'association et de la prise en charge d'enfants vivant avec un handicap. « Il y a des trisomiques, des autistes, des enfants vivant avec un handicap moteur, des sourds qui, malheureusement, ne sont pas à l'école. Nous ne voulons pas voir nos enfants dans la rue, se droguer ou vivre de la mendicité comme leurs parents », a lancé Mme Konfé.

A sa suite, la présidente de l'association Wend-Bénédo pour le développement, Ramatou Nessao, a plaidé pour la construction d'un espace de stockage du compost et l'acquisition d'un véhicule pour la livraison des différentes commandes.

Structurer la chaine de valeur de traitement des déchets

Après avoir invité les éventuelles bonnes volontés à emboîter les pas de la banque autrement, Diakarya Ouattara a indiqué que ce don n'était qu'un début de partenariat, en cours avec la mairie de Ouagadougou.

« Coris Bank International a décidé de s'engager dans un processus d'accréditation. Peut-être d'ici deux mois, nous serons la banque privée accréditée au Burkina par le Fonds vert climat. Nous envisageons de travailler avec la mairie pour mettre en place une chaine de valeur de traitement des déchets, c'est-à-dire de la collecte des déchets jusqu'au traitement. Nous voulons structurer toute cette chaine et accompagner cette activité qui emploie beaucoup de personnes, notamment des femmes et des personnes indigentes », a laissé entendre le directeur général de Coris Bank International.

Tiendrébéogo Rigobert, directeur de cabinet du maire de Ouagadougou

« Une banque verte »

« Sans vous les partenaires, la commune de Ouagadougou n'est rien et n'ira nulle part. Si vous avez pensé à accompagner ces dames-là pour qu'elles exercent mieux leurs activités d'assainissement, vous avez alors compris mieux que quiconque, que sans la santé, nous ne sommes rien », a indiqué le directeur de cabinet, Kiendrébéogo Rigobert. A l'en croire, le geste de Coris Bank International montre qu'elle est « une banque citoyenne, une banque verte, une banque au service du développement intégral de l'Homme ».

HFB
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