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Complexe transfrontalier W : Une plateforme pour mieux coordonner les mécanismes de surveillance

Tue, 13/04/2021 - 19:43

L'Autorité du bassin du Niger (ABN) et ses partenaires de mise en œuvre du projet Bassin du Niger et des systèmes aquifères de la région Iullemeden-Taoudéni/Tanezrouft (BN-ITTAS) tiennent un atelier régional du 13 au 16 avril 2021, à Ouagadougou. Cette rencontre régionale a pour but de mettre en place une plateforme pour le complexe transfrontalier du W en vue de la promotion et la réalisation d'une approche basée sur l'écosystème et la mise en pratique de la GIRE, via une meilleure coordination. La mise en place de cet outil est un gage d'utilisation durable et équitable des ressources en eau et des écosystèmes associés conformément à la vision partagée de l'ABN.

Le Bassin du Niger fait face depuis quelques décennies à une exploitation intense, non harmonieuse et non équilibrée due à une pression des pôles d'activités et d'usages nouveaux, perturbant les caractéristiques, la structure et le fonctionnement de ses écosystèmes. Cette exploitation à outrance des ressources naturelles, ajoutée à une démographie croissante, auxquelles s'ajoutent les aléas climatiques, a, à ne point douter, des conséquences désastreuses sur l'état du flux du Niger et de ses affluents.

Le renforcement des mécanismes de surveillance s'imposent donc. D'où cet atelier régional prévu pour se tenir du 13 au 16 avril 2021, à Ouagadougou pour lancer une plateforme pour le complexe transfrontalier du W en vue de la promotion et la réalisation d'une approche basée sur l'écosystème et la mise en pratique de la GIRE, via une meilleure coordination. L'ouverture des travaux est intervenue ce mardi 13 avril 2021.

Photo de famille de l'ensemble des participants

Financé à hauteur de près de 14 millions de dollars par le Fonds pour l'environnement mondial (FME) à travers les agences de mise en œuvre du système des Nations-unies que sont le Programme des Nations-unies pour le développement (PNUD), le Programme des Nations-unies pour l'environnement (PNUE), le projet Bassin du Niger et de la région Iullemeden-Taoudéni/Tanezrouft (BN-ITTAS) vise à améliorer la gestion, la gouvernance et la conservation des ressources basées sur les connaissances du bassin et des systèmes aquifères de la région, a précisé le secrétaire exécutif de l'ABN, Abderahim Bireme Hamid. « L'objectif de cet atelier qui nous réunit aujourd'hui, est de mettre en place une plateforme fonctionnelle à l'échelle du complexe transfrontalier du W prenant en compte toute la zone d'influence du bassin de Mékrou », a-t-il décliné.

Le projet est financé à hauteur de près de 14 millions de dollars, d'après le secrétaire exécutif de l'ABN, Abderahim Bireme Hamid.

Complexe W, « Réserve de biosphère transfrontalière W et de sites RAMSER »

Pour Blami Diallo, représentant du directeur général des ressources en eau du Burkina, l'intérêt porté au complexe du W n'est pas fortuit car cette zone transfrontalière est un écosystème très riche et varié, classée « Réserve de biosphère transfrontalière W et de sites RAMSER ». Au regard des objectifs attendus, M. Diallo a exhorté tous les participants à être des forces de propositions afin que cette session de Ouagadougou soit un franc succès.

Pour Blami Diallo, représentant du directeur général des ressources en eau du Burkina, l'intérêt porté au complexe du W n'est pas fortuit.

Serges Modeste Dijoun Traoré, représentant du ministre en charge de l'Eau, ministre de tutelle de l'ABN, a remercié l'ensemble des partenaires techniques et financiers qui ont cru à ce projet en lui apportant leur financement pour sa mise en œuvre. « La création de cette plateforme concourt à la mise en place du projet dans le souci de renforcer le mécanisme de surveillance conjointe », a-t-il fait savoir.

Serges Modeste Dijoun Traoré, représentant du ministre en charge de l'Eau, a souhaité plein succès aux travaux.

D'après M. Traoré, le principal résultat attendu à l'issue de cette rencontre, est la mise en place d'une plateforme inclusive pour la promotion de la GIRE et une structure de gouvernance, tout en définissant le rôle de chaque acteur. « Tout en souhaitant plein succès à nos travaux, je déclare ouvert le présent atelier de mise en place d'une plateforme fonctionnelle pour le complexe transfrontalier du W, en vue de la promotion et la réalisation d'une approche basée sur l'écosystème et la mise en pratique de la GIRE, via une meilleure coordination », a-t-il souhaité.
Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

Categories: Afrique

Décès de OUEDRAOGO Adama Paul : Remerciements et faire part

Tue, 13/04/2021 - 19:41

Les grandes familles OUEDRAOGO, NIKIEMA, KABORE, ILBOUDO, TIENDREBEOGO, à Bargo et à Gampela, Commune rurale de Saaba ;

Les familles alliées : ILBOUDO, KABORE, OUEDRAOGO à Ouidi et à Ipeelcé,

La veuve Mme OUEDRAOGO / ILBOUDO Béatrice et ses enfants Serges et Guy Geoffroy,

Expriment leur profonde gratitude et adressent leurs sincères remerciements à tous ceux et toutes celles qui, dans un élan de solidarité leur ont apporté un soutien moral, financier, spirituel, et matériel lors du décès survenu le vendredi 29 janvier 2021 à New York aux Etat-Unis et de l'enterrement le vendredi 12 février 2021 à Bargo/Ouagadougou, de leur fils, frère, époux, père, oncle, neuveux, cousin, beau-frère, ami : OUEDRAOGO Adama Paul.

Par ailleurs, elles vous informent que les cérémonies religieuses tenant lieu de funérailles chrétiennes seront célébrées à l'église St André de Saaba suivant le programme :

Vendredi 16 avril à 20h00 : Veillée de prière ;

Samedi 17 avril à 08h00 : Messe de requiem.

PAIX A SON AME ET UNION DE PRIERE

Categories: Afrique

Burkina Faso : Un projet pour sécuriser les emplois des femmes et jeunes filles vulnérables dans la région du Centre

Tue, 13/04/2021 - 18:00

Le maire de l'arrondissement 3 de la commune de Ouagadougou, Anatole Bonkoungou, a présidé ce mardi 13 avril 2021 le lancement officiel d'un projet au profit des femmes et des jeunes filles vulnérables de la région du Centre. Il s'agit du projet dénommé « défense des droits au travail sécurisé des femmes et des jeunes filles vulnérables (PDDTFV) » qui sera mis en œuvre sur une durée de trois ans à hauteur de 24 millions de FCFA. C'est un nouveau projet porté par l'association alliance féminine (AFem) avec l'appui financier de l'ONG OXFAM, Voix et leadership des femmes, et Affaire mondiale Canada.

Renforcer le pouvoir d'action et de décision des femmes et des jeunes filles du secteur informel dans la région du Centre à travers la sécurisation de leurs emplois. C'est l'objectif global de ce nouveau projet de l'association alliance féminine (AFem) dont le lancement officiel est intervenu ce 13 avril 2021 à Ouagadougou en présence des autorités locales et des partenaires financiers. Ce nouveau projet sur la défense des droits au travail sécurisé des femmes et des jeunes filles vulnérables (PDDTFV) a été en effet lancé pour une durée de trois ans et bénéficiera à tous les 12 arrondissements de la commune de Ouagadougou et des six communes rurales de la région du Centre.

De façon spécifique, il (projet) contribuera à promouvoir les droits des jeunes filles et des femmes du secteur informel pour des emplois sécurisés au travers des activités de plaidoyer et de sensibilisation. Outre ce volet, il renforcera par ailleurs les capacités professionnelles et d'auto-emploi des jeunes filles et des femmes du secteur informel dans divers métiers ainsi que le côté institutionnel et managérial de l'AFem.

Le maire de l'arrondissement 3 de Ouagadougou, Anatole Bonkoungou, a salué la mise en œuvre de ce projet

Le lancement officiel de ce nouveau projet a été salué par les autorités locales présentes dont le maire de l'arrondissement 3 de Ouagadougou, Anatole Bonkoungou. Présidant la cérémonie, il a signifié que vu les avantages de ce projet, il y a mille raisons de l'apprécier et de le soutenir. Car, précise-t-il, sa mise en œuvre contribuera à l'amélioration des conditions de vie de ces femmes et jeunes filles vulnérables et si leurs conditions de vie sont améliorées, c'est toute la société qui gagne. « C'est pourquoi, il faut l'apprécier sans oublier que tous les aspects qui seront touchés par ce projet font également partie du programme du gouvernement ».

La marraine de la cérémonie, la magistrate et ancienne ministre des droits humains, Julie P. Nignan, a pour sa part aussi exprimé sa satisfaction quant à la mise en œuvre de ce projet. Selon ses explications, la discrimination à l'encontre des femmes continue de mettre à mal l'effectivité du principe de l'égalité des droits et du respect de la dignité humaine malgré le fait que les textes juridiques internationaux et nationaux sont une certitude sur papier. « Un constat qui oblige les acteurs privés à accompagner les acteurs politiques en tant que débiteurs d'obligations dans la mise en œuvre des différents droits. C'est dans cet élan que l'alliance féminine a vu le jour pour apporter sa pierre à la construction de l'édifice des droits humains et notamment ceux des filles et des femmes », a-t-elle dit.

La marraine de la cérémonie, Julie Prudence Nignan, exprime sa satisfaction quant à l'apport du projet

La mise en place de ce projet viendra donc renforcer à coup sûr l'autonomisation des femmes et contribuera à réduire la pauvreté et la marginalisation des personnes vulnérables, explique-t-elle. C'est pourquoi, elle a invité les femmes de l'alliance féminine à s'engager avec détermination dans la mise en œuvre de ce projet pour gagner d'une part, la confiance des partenaires, et d''autre part, la reconnaissance de toutes ces femmes et filles qu'elles vont sortir du trou et par voie de conséquence leur entourage. Tout en remerciant les partenaires techniques et financiers d'avoir accordé leur confiance à l'AFem.

Pertinence du projet PDDTFV

Quant à la coordinatrice du projet Voix et leadership des femmes et représentante des partenaires techniques et financiers, Habibata Adigoun-Somtoré, prenant la parole, elle a félicité l'AFem pour la pertinence de leur projet axé sur la défense des droits au travail des femmes et jeunes filles. Un aspect des droits humains qui entre en droite ligne des objectifs de son projet. Tout en rappelant que le projet dont les activités sont officiellement lancées fait partie des 15 retenus à l'issue du processus national de sélection des projets.

La coordinatrice et représentante des partenaires techniques et financiers, Habibata Adigoun-Somtoré

Lesquels projets abordant entre autres la thématique genre, la lutte contre toutes formes de violences faites aux femmes et aux filles. « C'est donc plus de 24 millions de FCFA que nous allons injecter pour la réalisation des activités en faveur de l'amélioration de travail des filles et femmes », a-t-elle fait savoir. Pour terminer, elle a exhorté l'association à une mise en œuvre transparente et efficiente en impliquant toutes les parties prenantes, tout en rassurant de son accompagnement pour que ce projet soit bénéfique pour les populations bénéficiaires.

La présidente de l'AFem, Gisèle Dabré

Des activités diverses prévues

Pour la présidente de l'AFem, Gisèle Dabré, plusieurs activités sont prévues dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet. Les principales activités concernent la formation de 150 femmes et jeunes filles dans divers métiers, la réalisation d'une étude sur l'état des lieux des droits économiques au Burkina notamment sur les droits au travail sécurisé des femmes et jeunes filles non ou peu scolarisées. A ces activités s'ajouteront aussi des sessions de plaidoyer auprès des communes, des députés et autres décideurs. Et enfin sur l'organisation des sorties de dialogue éducatives sur les droits et devoirs des femmes et jeunes filles du secteur informel dans les communes, etc.

Yvette Zongo
Lefaso.net

Categories: Afrique

WhatsApp : Méfiez-vous de cette nouvelle arnaque qui cherche à prendre le contrôle de votre compte

Sun, 11/04/2021 - 12:23

Le journalDuGeek alerte sur une nouvelle menace qui sévit actuellement sur Whatsapp. Il s'agit d'une arnaque qui cherche à prendre le contrôle de votre compte WhatsApp.

Cette escroquerie est « plutôt élaborée » et repose sur plusieurs étapes. Le journalDuGeek nous explique son mode opératoire :

La première, c'est un simple SMS d'alerte provenant de WhatsApp et vous fournissant un code de connexion, comme on peut en recevoir régulièrement avec l'authentification à deux facteurs.

Immédiatement après avoir reçu ce SMS, un de vos contacts WhatsApp vous envoie alors un message vous indiquant « Bonjour, désolé je vous ai envoyé un code à 6 chiffres par SMS par erreur, pouvez-vous me le transférer s'il vous plaît ? C'est urgent. »

Si vous recevez cet SMS de l'un de vos contacts, son compte a probablement été piraté. Vous ne devez en aucun cas céder en lui renvoyant le code à 6 chiffres.

« En lui fournissant le code reçu par SMS, vous pouvez dire adieu à votre compte WhatsApp », indique le journalDuGeek qui explique que « les hackers l'utiliseront probablement par la suite afin d'envoyer ce type de message à vos contacts, qui recevront un SMS d'alerte à leur tour ».

Afin de limiter l'impact de ce type d'escroquerie, le journalDuGeek recommande aux utilisateurs d'activer l'authentification à deux facteurs sur leur compte WhatsApp.

Par ailleurs, cherchez toujours à joindre votre contact via un autre service de messagerie lorsque vous recevez une requête spécifique venant de lui. Cette précaution permet de vous assurer qu'il s'agit bien de lui avant de lui fournir des informations sensibles.

Lefaso.net
Avec le JournalDuGeek

Categories: Afrique

Mouvement pour le Changement et la Renaissance : Tahirou Barry prend les commandes du parti

Sat, 10/04/2021 - 22:09

Tahirou Barry a été élu nouveau président du Mouvement pour le Changement et la Renaissance (MCR). C'était au cours d'un congrès extraordinaire organisé les 9 et 10 avril 2021 à Ouagadougou. L'annonce a été faite le samedi 10 avril 2021, au cours de la clôture des travaux. Il succède ainsi à Carlos Toé qui, lui, devient vice-président.

C'est désormais Tahirou Barry qui présidera la destinée du MCR. Ainsi en a décidé les militants du parti au cours du congrès extraordinaire tenu les 9 et 10 avril 2021 à Ouagadougou. Aussitôt élu, Tahirou, ancien ministre de la Culture, s'est fixé deux défis à relever. D'une part, il s'agit du déverrouillage du champ politique.

Il dit vouloir s'aligner sur tous les fronts pour éteindre toutes les formes révoltantes et inacceptables de corruption et de fraudes électorales dans le pays. D'autre part, l'ancien disciple de Laurent Bado du PAREN compte se battre pour la vérité dans la gouvernance et les mœurs politiques. Pour lui, sans vérité il n'y a ni grandeur ni honneur.

Les militants ont pendant 48 heures fait le bilan de la participation de leur parti aux élections du 22 novembre 2020

En prenant les reines du parti, il succède ainsi à Carlos Toé qui, lui, devient vice-président. c'est encore lui qui a présidé l'organisation du présent congrès extraordinaire. Les travaux ont porté sur le bilan et les perspectives de la participation du MCR au double scrutin présidentiel et législatives de novembre 2020. Il a indiqué que durant les 48h, les participants ont discuté en toute franchise. En plus du renouvellement du bureau, ils ont également toiletter les textes du parti. Ce qui permettra selon lui, d'atteindre les objectifs.

Le MCR a aussi adopté une nouvelle feuille de route. Pour le nouveau vice-président, il n'est plus question de naviguer à vue. Tahirou Barry et les siens ont pris acte des résultats obtenus lors des élections. Toutefois, il estime que ces élections ont été une véritable compétition des stratégies de corruption électorale qui a consacré d'ailleurs, selon le rapport du REN-LAC, la victoire par ordre proportionnellement à la force corruptive de chacun des vainqueurs.

Tahirou Barry, le nouveau président du MCR

La clôture du congrès a connu la présence d'autres partis politiques. Abdoul Karim Sango du PAREN était également présent. Ainsi, le nouveau président a donné rendez-vous à ses militants sur le terrain du combat politique. D'ailleurs, il a déjà pris position sur la question de la réconciliation nationale. Tout en s'alignant sur cette volonté politique, Tahirou Barry prévient qu'il faudrait passer par le triptyque vérité, justice et réconciliation.

Dimitri OUEDRAOGO
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Burkina : Le parti au pouvoir ( MPP) se penche sur des « cas d'inconduite »

Sat, 10/04/2021 - 22:08

Le Bureau politique national (BPN) du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, parti au pouvoir) a tenu une session, ce samedi 10 avril 2021. Il s'agit de revoir le fonctionnement du parti et prendre des sanctions contre des militants « indisciplinés ».

Pour les organisateurs, le premier point de cette session porte sur l'activité du parti. Depuis la tenue de la dernière session, il y a environ deux mois, le parti dit avoir mené beaucoup d'activités au niveau de la direction nationale et des commissions de réflexion sur des thématiques importantes ont été mises en place.

« Il s'agit des questions politiques notamment la relecture du code électoral afin que dans le cadre des débats en cours qui ont consacré au report du municipal, que nous puissions aussi donner notre avis », a précisé le vice-président du MPP, Clément Sawadogo.

Le vice-président du MPP, Clément Sawadogo

Au menu de cette même rencontre, les membres du Bureau politique national (BPN) du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, parti au pouvoir) reviendront sur la commission de contrôle et de vérification qui a statué sur des nouveaux cas d'inconduite lors des élections présidentielle et législatives de novembre 2020. Au cours de la précédente session du BPN, des sanctions ont été prononcées. Selon le vice-président du MPP, Clément Sawadogo, il y a de nouveaux cas à examiner.

Une vue des participants à la session

L'effectif et les identités n'ont pas filtrés. Toutefois, Clément Sawadogo indique qu'il y aura « des sanctions d'exclusion à l'encontre de certains militants visiblement fautifs, dont les fautes ne souffrent d'aucun débat ». Il y aura également des sanctions de suspension et d'avertissement pour d'autres, ajoute-t-il.

Au cours de cette session, qui s'est déroulée à huis clos, l'idée d'organiser un congrès extraordinaire du parti est posée sur la table. La date n'est pas encore connue mais des commissions ont été installées à cet effet et le thème est en réflexion, ont confié les organisateurs.

Cryspin Masneang Laoundiki
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Burkina : Validation du plan national de déploiement et de vaccination contre la COVID-19

Sat, 10/04/2021 - 22:07

Le ministre de la Santé, Pr Charlemagne Ouédraogo, a présidé le vendredi 9 avril 2021, à Ouagadougou, la session de la validation du plan national de déploiement et de vaccination contre la maladie à coronavirus.

Cette rencontre a réuni les membres du Comité national d'organisation de l'introduction du vaccin contre la COVID-19 au Burkina Faso.

La session a permis à Pr Ouédraogo Charlemagne et son équipe ainsi que les partenaires techniques et financiers, d'examiner et de porter des amendements au plan national de déploiement et de vaccination contre la COVID-19.

Les échanges ont essentiellement porté sur la logistique dont dispose le pays, les capacités du Burkina Faso à gérer les vaccins, les différentes cibles, la stratégie qui sera mise en place pour vacciner ces cibles et la communication.

Après les échanges et la prise en compte de quelques amendements, le plan national de déploiement et de vaccination contre la COVID-19 a été validé par les participants.

DCPM/Santé

Categories: Afrique

Agriculture : Un projet d'aménagement de la plaine de la Léraba pour améliorer la sécurité alimentaire dans les Cascades

Sat, 10/04/2021 - 22:01

Le ministre en charge de l'Agriculture, Salifou Ouédraogo, a procédé au lancement officiel des activités du Projet d'aménagement et de valorisation de la plaine de la Léraba (PAVAL). C'était le vendredi 9 avril 2021, dans le village de Niofila, commune de Douna, dans la région des Cascades. Ce projet vise ainsi à contribuer à l'atteinte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans les Cascades voire le Burkina Faso.

D'un coût total d'environ 32 milliards de francs CFA, le financement du PAVAL est assuré par la Banque africaine de développement (BAD) à hauteur de 21 milliards, le Fonds international de développement agricole (FIDA) à hauteur de 5,4 milliards, le gouvernement burkinabè pour 4,5 milliards de FCFA et une contribution des bénéficiaires évaluée à environ 1,2 milliards de F CFA.

Les autorités présentes à la cérémonie de lancement du projet PAVAL

Ce projet cible à terme la valorisation des eaux du barrage de Niofila, permettant l'irrigation d'environ 1400 hectares de terre et la mise en place de complexes d'infrastructures. Ce, pour créer des micro-pôles de développement susceptibles de booster l'économie locale. A en croire le ministre Salifou Ouédraogo, le PAVAL vise à contribuer à l'amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à la réduction de la pauvreté dans la région des Cascades. A cet effet, il permettra d'accroitre, sur une base durable, les productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques ainsi que les revenus agricoles pour les exploitants dont les femmes et les jeunes.

Des agriculteurs sont sortis nombreux manifester leur joie d'accueillir le PAVAL

Le Projet d'aménagement et de valorisation de la plaine de la Léraba a une durée de cinq ans et touchera directement plus de 9 000 bénéficiaires dont 5 000 femmes et de façon indirecte 50 000 personnes. Les principales réalisations escomptées du projet sont, entre autres, le prolongement du canal primaire sur une longueur de 8 km ; la réalisation d'une digue de protection de 22 km ; l'aménagement d'un périmètre irrigué de 1000 ha ; la réhabilitation du périmètre existant de 410 ha ; la mise à disposition à prix subventionné de 2100 tonnes d'engrais ; 72 tonnes de semences améliorées ; 9600 litres de pesticides homologués et des équipements agricoles à travers le financement de sous-projets d'accès aux marchés.

Le ministre en charge de l'Agriculture, Salifou Ouédraogo

Il est également prévu dans le cadre du projet, la construction des infrastructures à savoir 20 aires de séchage ; 13 magasins de stockage de riz et maïs de 250 tonnes ; 75 infrastructures de stockage d'oignon de 10 tonnes ; la construction d'un comptoir d'achat ; d'un Centre de promotion rurale ; la conduite d'une étude de faisabilité pour la création d'un agro pôle dans la région des Cascades et le financement de 300 Micro entreprises rurales.

Réduire la dépendance du Burkina Faso de l'agriculture pluviale

Le ministre en charge de l'Agriculture, dans son discours de lancement du projet, a noté que dans le cadre de la transformation structurelle de son économie, le Burkina Faso a réaffirmé sa volonté de poursuivre la recherche de voies alternatives innovantes pour réaliser une croissance forte et inclusive, au moyen de modes de consommation et de production durables. Ainsi, le gouvernement a opté d'orienter davantage sa politique agricole sur la promotion de l'agriculture irriguée, à travers l'intensification et le développement des techniques et technologies innovantes d'irrigation, grâce à une maitrise totale de l'eau de production. « La valorisation des plans d'eau et des potentiels de terres irrigables par la mise en œuvre des projets d'aménagements hydro-agricoles contribuera à réduire de façon significative la dépendance du pays de l'agriculture pluviale qui est tributaire des effets des changements climatiques », a laissé entendre Salifou Ouédraogo.

La co-marraine, la ministre Madiara Sagnon/Tou

C'est ainsi que le PAVAL a été conçu avec l'appui de la BAD et du FIDA. Pour le ministre Salifou Ouédraogo, ce projet revêt un caractère structurant et s'inscrit dans la vision du chef de l'Etat, Roch Kaboré, de « bâtir un secteur productif assurant la sécurité alimentaire et nutritionnelle, davantage orienté vers le marché et créateur d'emplois décents pour les jeunes et les femmes ». Il a aussi rappelé que dans le cadre du PAVAL et conformément aux accords de financement signés avec la BAD et le FIDA, le gouvernement a entamé depuis l'année 2019, l'aménagement d'un premier lot de 170 ha sur les 1000 ha à aménager pour un coût total d'environ trois milliards de FCFA entièrement financés sur les ressources propres de l'Etat.

Une vue du barrage de Niofila

Il a par ailleurs rassuré les producteurs agricoles de la plaine de la Léraba que des dispositions sont prises pour l'achèvement des travaux au cours de l'année 2021. Et à cet effet, un budget d'un montant de 1,3 milliards de FCFA a été déjà dégagé par le gouvernement. A en croire le ministre, un Plan d'action de réinstallation a été préparé dont la mise en œuvre permettra d'accompagner toutes les personnes affectées par le projet sur la zone de l'emprise des travaux, de manière juste et équitable pour éviter la dégradation de leurs conditions de vie du fait de l'exécution des travaux d'aménagement. Tout en exhortant les populations à se mobiliser pour l'atteinte des objectifs du projet, le ministre Salifou Ouédraogo a exprimé sa gratitude à l'endroit des partenaires techniques et financiers dont la BAD et le FIDA, pour leur accompagnement dans la mise en œuvre du PAVAL.

La remise d'intrants à une productrice par la co-marraine Maminata Traoré/Coulibaly, ministre déléguée auprès du ministre en charge de l'Enseignement supérieur

Accélérer la transformation structurelle de l'agriculture burkinabè

Pour la co-marraine de cette cérémonie de lancement, Madiara Sagnon/Tou, ministre déléguée auprès du ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation, ce projet va permettre d'accélérer la transformation structurelle de l'agriculture dans les Cascades voire au Burkina Faso. Native de la région, elle a souligné que la région des Cascades est une zone dotée d'un important potentiel agricole. « Les actions du projet vont permettre, d'une part, de renforcer la résilience des populations rurales à l'insécurité alimentaire et nutritionnelle et, d'autre part, d'accroitre la production agricole irriguée. Nous n'attendions que ce genre de projet pour booster la production agro-sylvo-pastorale dans les Cascades », a-t-elle martelé.

{La remise de carte professionnelle à un agriculteur par la co-marraine Madiara Sagnon/Tou, ministre déléguée auprès du ministre en charge de l'Administration territoriale}

Le président de la Chambre nationale d'agriculture, Moussa Koné, au nom des producteurs, a saisi l'occasion pour exprimer sa joie par rapport à la mise en œuvre du projet. Selon lui, le PAVAL vient à point nommé car il permettra au pays de pouvoir mettre en place une agriculture plus performante. Aussi, il a exprimé sa gratitude à l'endroit du gouvernement ainsi que les différents partenaires techniques et financiers pour toutes « ces actions allant dans le sens du développement et de la modernisation de l'agriculture ».

Il reste convaincu qu'avec un tel dévouement, le secteur agricole sera compétitif et permettra au pays de relever les défis liés à l'auto-suffisance alimentaire et à la sécurité alimentaire.

Cette cérémonie a été marquée également par la remise d'intrants et de cartes professionnelles aux producteurs et productrices de la région des Cascades et la visite du barrage de Niofila.

Romuald Dofini
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina : Le virus de la COVID-19 circule toujours avec 32 nouveaux cas le 9 avril 2021

Sat, 10/04/2021 - 22:00

Le virus du Covid-19 circule toujours au Burkina Faso. A la date du 9 avril 2021, la situation de la maladie se présente comme suit après l'analyse de 384 échantillons.

32 nouveaux cas confirmés, tous à transmissions communautaires. 27 à Ouagadougou, 04 à Bobo dioulasso, 01 à Pouytenga.

Le nombre de guéris est de 22 portant le total de guéris à 12 593. Le nombre de décès quant à lui, n'a pas évolué. 00 décès à la date du 09 avril et le total de décès est maintenu à 152. 211 cas sont toujours actifs.

Le nombre total de cas confirmés depuis la date du 09 mars 2020 est de 12 956 dont 4 869 femmes et 8 087 hommes.

Pour relever le défi de la maladie à coronavirus au Burkina, le gouvernement rappelle que le respect strict des mesures barrières de port de masque, de lavage des mains au savon et de la distanciation physique est essentiel.

Lefaso.net

Categories: Afrique

6e mandat d'Idriss Deby : Le Collectif de Tchadiens indignés exige devant leur ambassade à Ouagadougou, l'arrêt du processus électoral « non inclusif »

Sat, 10/04/2021 - 21:54

Le Collectif de Tchadiens indignés était devant la représentation de leur pays au Burkina Faso ce samedi 10 avril 2021. Devant l'ambassade du Tchad à Ouagadougou, les jeunes tchadiens ont exigé l'arrêt du processus électoral non inclusif en cours, le retrait pur et simple de la candidature d'Idriss Deby, l'organisation d'une transition apaisée menant à des élections crédibles, inclusives et acceptées de tous.

Comme dit à leur conférence de presse le vendredi 9 avril au siège du Balai citoyen à Ouagadougou, le « Collectif de Tchadiens indignés au Burkina » a battu le pavé ce samedi 10 avril 2021 devant l'ambassade du Tchad à Ouagadougou. Le refus des premiers responsables de l'ambassade de les recevoir ne les a pas découragés pour autant.

Leur message était clair : « Nous, ressortissants tchadiens au Burkina Faso réunis au sein du Collectif de Tchadiens indignés et ayant à cœur la lutte pour l'avènement d'une véritable démocratie, décidons de donner de la voix à travers des actions pacifiques et demandons l'arrêt du processus électoral non inclusif en cours, le retrait pur et simple de la candidature d'Idriss Deby, l'organisation d'une transition apaisée menant à des élections crédibles, inclusives et acceptées de tous ».

Le Collectif exige l'arrêt du processus électoral « non inclusif » en cours au Tchad

En plus de cette déclaration, Masbé Ndegar et ses camarades ont exigé la révision transparente des listes électorales et la participation de la diaspora tchadienne aux élections. Ceci découle, selon eux, des difficultés multiples auxquelles est confronté le peuple tchadien du fait de la mal-gouvernance dans la gestion des biens publics, de l'exploitation et de l'accaparement privatifs des ressources du pays par des procédés macabres et injustes au service d'un clan "étourdi" du pouvoir, la confiscation du pouvoir et ce, aux mépris et dans l'insouciance de l'avenir des générations futures.

« Il nous parait donc nécessaire que nous, Tchadiens de tout bord, responsables de demain à travers le Collectif de Tchadiens indignés, marquions énergiquement notre refus d'un 6e mandat de Deby et d'un système dictatorial vieux de 31 ans », a dit avec détermination Masbé Ndegar. « Notre collectif n'est pas un parti politique ni par sa forme, ni par ses objectifs poursuivis. Nous sommes résolus à œuvrer à l'avènement d'un peuple tchadien de justice, de liberté, d'égalité, de bonne gouvernance et de démocratie », a précisé le Collectif.

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

Lire aussi : 6e mandat d'Idriss Deby : Un Collectif de jeunes tchadiens au Burkina crie haro

Categories: Afrique

Mise en œuvre du programme de Roch Kaboré : La jeunesse du MPP sollicite l'accompagnement des jeunes de l'opposition et de la société civile

Sat, 10/04/2021 - 20:00

Au moment où les rideaux retombent sur son premier forum national, ce samedi 10 avril 2021, la jeunesse du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, parti au pouvoir) a lancé un appel à la jeunesse de la majorité, de l'opposition politique et de la société civile, à accompagner la mise en œuvre du programme de Roch Kaboré.

Ouverte la veille, vendredi, 9 avril 2021 autour du thème : "Réformes politiques et institutionnelles : quelle contribution de la jeunesse du MPP", cette assise nationale de la jeunesse militante du parti au pouvoir a fait un bilan de la participation de cette frange aux élections de novembre 2020.

Elle a ensuite défini des stratégies pour un accompagnement conséquent de la jeunesse dans la mise en œuvre du programme quinquennal de Roch Kaboré.
Venus des 45 provinces du pays, les jeunes ont exprimé leur satisfaction et leur engagement à accompagner le président du Faso et à œuvrer pour le rayonnement du parti.

Nous vous proposons l'intégralité de l'appel..., lu à la clôture du forum, et sous le regard studieux du secrétaire national chargé de la jeunesse du parti, Dr Bachir Ismaël Ouédraogo.

APPEL A LA JEUNESSE

Considérant la forte mobilisation de la jeunesse de tout bord autour du programme de société du candidat Roch Marc Christian KABORE lors des campagnes présidentielles de novembre 2020 ;

Considérant que cette forte mobilisation de la jeunesse autour du candidat Roch Marc Christian KABORE s'est traduit dans les urnes par des résultats forts appréciables au soir du 22 novembre 2020.

Considérant la nécessité de rassembler davantage la jeunesse dans son ensemble autour de la mise en œuvre des réformes politiques et institutionnelles contenu dans le programme de société du président du Faso ;

Nous participants au forum national des jeunes du MPP, tenu les 09 et 10 avril 2021 dans la salle Omnisport de l'Institut des Sciences du Sport et du Développement Humain (ISSDH) lançons un appel à toute la jeunesse politique de la majorité présidentielle, de l'opposition ainsi que de la société civile à se rassembler pour accompagner Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, dans la mise en œuvre de son programme de développement national.

Fait à Ouagadougou, le 10 avril 2021

Le forum

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Opération Barkhane : Une partie d'un groupe armé terroriste neutralisée au Mali

Sat, 10/04/2021 - 17:08

Les forces armées sahéliennes en collaboration avec les armées partenaires poursuivent leurs efforts de lutte contre le terrorisme dans la région dite des « trois frontières » en menant des actions de harcèlement dans le Gourma et le Liptako. Bilan des opérations du 31 mars au 6 avril.

Le 2 avril 2021, la Force Barkhane a apporté un appui aérien à la MINUSMA, lorsque son camp situé à Aguelhok dans le Nord-Est du Mali a subi une attaque terroriste. Deux Mirages ont appuyé les casques bleus tchadiens, qui ont combattu, rassurant ainsi le camp. Le lendemain, devant la suspicion d'une nouvelle attaque, la MINUSMA a sollicité le soutien de la Force Barkhane. Une patrouille de Mirages a été de nouveau déployée et a réalisé « un show of force ».

Le 30 mars 2021, le 8e bataillon tchadien de la Force conjointe du G5 Sahel a rejoint le Groupement tactique désert (GTD) chimère à la frontière du malo-burkinabè après trois jours de route dans le désert. Ce sont désormais 1500 militaires tchadiens, maliens, burkinabè et français qui opèrent ensemble dans la région des trois frontières pour combattre les groupes armés terroristes. Au cours d'une mission de reconnaissance conjointe, une compagnie des Forces armées maliennes du camp de Tessit et le GTD chimère ont mené une embuscade qui a permis de neutraliser une partie d'un groupe armé terroriste. Cette embuscade a aussi permis de saisir une moto ainsi que des moyens radios.

En ce qui concerne la Task Force Takuba installée en 2020, le communiqué de la Force Barkhane indique qu'elle a sa pleine capacité. Le dispositif comprend actuellement 600 militaires de huit nationalités différentes. Parmi eux, on compte 300 militaires français provenant des forces spéciales et des forces conventionnelles. En collaboration avec les armées partenaires, elle mène diverses opérations.

Du 31 mars au 6 avril, les avions de la Force Barkhane ont réalisé 91 sorties parmi lesquelles 24 sorties chasse, 25 sorties ISR et 42 missions de transport ou de ravitaillement.

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Bénin : Qui va remporter la présidentielle ?

Sat, 10/04/2021 - 17:04
Categories: Afrique

Enfants en situation de rue : Un vernissage pour dire qu'une autre vie est possible

Sat, 10/04/2021 - 15:34

La journaliste-photographe Anne Mimault de Reuters a présenté, le vendredi 9 avril 2021, à l'Institut français de Ouagadougou, un vernissage sur les photos des enfants en situation de rue. Pour elle, c'est une façon de les encourager à rêver d'un lendemain meilleur.

Enfants en situation de rue, une autre vie est possible. C'est ce qu'exprime le vernissage de la journaliste-photographe Anne Mimault de l'agence de presse Reuters. L'exposition des photos a lieu au centre culturel français de Ouagadougou. Pour la promotrice, il s'agit de montrer le cheminement de la vie des mômes. Elle veut indiquer l'image que les enfants renvoient à la société. Ceci, pour leur faire comprendre qu'ils peuvent réussir.

Le public au vernissage

La journaliste est convaincue qu'être dans la rue n'est pas une finalité. Cela ne les empêche pas de rêver grand. Toutefois note-t-elle, ils ont besoin d'un coup de pouce. Ils doivent avoir les mêmes chances que les autres enfants. Pour cela, ils ne sont pas seuls. Un groupe de trois organisations travaille à leur venir en aide. C'est le collectif d'associations d'aide et de soutien aux enfants défavorisés. Le vernissage a lieu avec leur concours.

La journaliste-photographe Anne Mimault, promotrice de l'événement

Pour le représentant du collectif, Dossa K. Toussaint, la situation que les enfants vivent ne peut les laisser indifférents. Ils se sont donc donné pour mission de leur apporter quelque chose. Pour l'occasion, révèle-t-il, ce sont une soixantaine d'enfants qui sont sortis de la rue. Ils sont réinsérés selon lui dans la société, dans leurs familles. Certains prennent le chemin de l'école classique, d'autres la formation professionnelle. Chacun d'entre eux a des rêves aujourd'hui. Les uns veulent devenir médecin, enseignant et d'autre conducteur de gros engins...

Les photos retracent leur milieu de vie et leurs rêves. Pour l'occasion, le public n'a pas marchandé sa présence. L'exposition a lieu jusqu'au 30 avril 2021.

Dimitri OUEDRAOGO
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Lutte contre le cancer : Le Burkina Faso inaugure son premier centre de radiothérapie

Sat, 10/04/2021 - 01:59

Le président du Faso Roch Kaboré, avec à ses côtés l'envoyé spécial de l'Emir du Qatar, Sheikh Hamad Bin Nasser Al Thani, a procédé à l'inauguration du centre de radiothérapie de Bogodogo ce vendredi 9 avril 2021. Ce centre vient compléter le dispositif de prise en charge des cancers au Burkina au grand soulagement des malades.

Ce centre, fruit de la coopération entre le Burkina Faso et le Qatar à travers le Fonds qatari pour le développement, a coûté huit milliards de FCFA et est composé d'équipements de pointe de radiothérapie. Finies donc les évacuations sanitaires hors du pays pour radiothérapie, pourrait-on dire. Le ministre de la Santé, Pr Charlemagne Ouédraogo, a en effet indiqué qu'elle constitue la première cause d'évacuation sanitaire hors du Burkina.

Le president du Faso et les officiels visitant le centre de radiothérapie

A titre illustratif, au premier trimestre 2021, sur 23 évacuations sanitaires, treize l'ont été pour radiothérapie. Ces évacuations, selon Pr Nayi Zongo de la coalition burkinabè contre le cancer, coûtent en moyenne entre 600 000 F CFA et 5 000 000 F CFA et cela sans compter le prix du billet d'avion, l'hébergement et l'alimentation durant le séjour. Mis ensemble, cela peut revenir à près de huit millions de F CFA pour le patient. Un coût supporté par l'Etat ou par la famille.

Le centre de radiothérapie de Bogodogo est donc un ouf de soulagement aussi bien pour les patients que pour l'Etat et les familles, comme l'ont souligné le ministre de la Santé et le Pr Nayi Zongo de la coalition de lutte contre le cancer. « Avant l'ouverture de ce centre, sur 100 malades qui avaient besoin de radiothérapie, il y a peut-être deux qui pourront la faire. Ils pourront la faire soit parce que leurs familles sont capables de les faire partir dans d'autres pays qui disposent de la radiothérapie, soit parce qu'ils ont bénéficié d'une évacuation de la part du ministère de la Santé. Les 98% restaient sans radiothérapie, malgré le besoin de ce traitement. Avoir ce centre de radiothérapie est donc une grande joie pour la coalition burkinabè contre le cancer et pour toute la population », a indiqué Pr Zongo. Dans ce centre, une soixantaine de patients pourraient être pris en charge chaque jour.

Pr Nayi Zongo a plaidé pour que le coût de la radiothérapie soit accessible

Si le problème d'accessibilité géographique à la radiothérapie est réglé, il reste celui de l'accessibilité financière. Prenant la parole au nom des bénéficiaires, Pr Nayi Zongo a plaidé pour que le coût de la radiothérapie soit accessible. Sur ce point, le président du Faso Roch Kaboré a rassuré que des réflexions seront menées pour permettre à tous ceux qui en ont besoin, d'y avoir accès.

Le président du Faso a rassuré que la réflexion sera menée pour rendre accessible la radiothérapie à tous ceux qui en ont besoin

« Nous avons instruit pour qu'une réflexion soit menée là-dessus, afin que nous puissions permettre aussi bien à ceux qui ont les moyens, qu'à ceux qui ne l'ont pas, de pouvoir se soigner au niveau de ce centre. Donc c'est une question sur laquelle nous allons revenir et essayer de trouver des solutions, parce que la lutte contre le cancer est une question fondamentale dans notre pays », a indiqué le président du Faso.

L'envoyé spécial de l'Emir du Qatar, Sheikh Hamad Bin Nasser Al Thani

En vue d'assurer la décentralisation de l'offre de service en radiothérapie, le président du Faso a indiqué qu'après celui de Bogodogo à Ouagadougou, dans les mois à venir les travaux pour la construction à Bobo-Dioulasso d'un centre de radiothérapie démarreront. Le financement pour cela a déjà été bouclé. Il ajoute que des financements seront mobilisés pour achever le centre de cancérologie de Tengandogo dont les travaux sont à un niveau avancé.

Roch Kaboré n'a pas manqué d'inviter les populations à adhérer aux campagnes de dépistage des cancers, « car les cancers se guérissent si et seulement si, ils sont diagnostiqués tôt pour une prise en charge précoce et efficace ».

Justine Bonkoungou
Lefaso.net
Crédit photo : Primature

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Ouagadougou : La Police municipale rase une construction hors lotissement aux abords du canal Mogho Naaba

Sat, 10/04/2021 - 01:55

La Police municipale de Ouagadougou poursuit son opération de déguerpissement et de démolition des installations anarchiques. Ce vendredi 9 avril 2021, elle a rasé une construction hors lotissement, dans l'arrondissement 1, aux abords du canal Mogho Naaba.

Débutée très tôt ce matin aux environs de 7h, l'opération de démolition a été dirigée par le directeur de la sécurité publique, Victor Bazié. A l'en croire, cette démolition intervient après plusieurs convocations et mises en demeure adressées au propriétaire de la construction, qui abritait plusieurs boutiques.

Dans ces boutiques, l'équipe de démolition a trouvé des jeux d'enfants, des décorations de mariage [...] et une quantité importante de dynamites. « Le matériel a été transféré à la direction de la sécurité publique. De commun accord avec l'huissier, on verra la procédure à enclencher », a indiqué M. Bazié.

Bazié Victor, directeur de la sécurité publique à la police municipale de Ouagadougou

C'est impuissant que le propriétaire des lieux, un certain Jules Nazemsé Ouédraogo, a assisté à la démolition de son bâtiment. Difficile de lui arracher un mot. Également médusés face à cette situation, des riverains disent ne pas comprendre cette démolition, au regard des investissements importants réalisés par leur « frère » sur un terrain qui n'était alors qu'une « forêt ».

Pour la démolition, une seule machine de terrassement a été déployée

« Au début de la construction, alors que le mur n'avait que trois couches, la mairie est venue écrire ‘'Arrêt des travaux''. Après il (Jules Ouédraogo) est allé voir la mairie. Ils se sont compris et la mairie lui a donné l'autorisation de poursuivre le travail. Les travaux étaient presque achevés jusqu'à ce qu'il y ait cette démolition », a indiqué Dénis Compaoré, proche du propriétaire du bâtiment.

Selon certaines sources, l'investissement réalisé par le propriétaire des magasins avoisinerait les 200 millions de francs CFA.

Une vue du bâtiment avant sa démolition

Au cours de la démolition, l'engin de terrassement a endommagé un tuyau d'eau. Mais l'écoulement de l'eau a été vite maîtrisé. C'est avec un air ahuri que le bâtiment démoli était alimenté en eau et en électricité à partir d'une conduite souterraine qui traverse le canal Mogho Naaba. La cour d'où part le branchement d'eau et d'électricité appartiendrait également au propriétaire du bâtiment démoli, selon les riverains.

La police municipale a inspecté les lieux et pourrait mener une seconde opération. Wait and see !

HFB
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Ouagadougou : Que deviendra l'aéroport actuel après sa délocalisation à Donsin ?

Sat, 10/04/2021 - 01:54

Architecte de profession, Abdou Rachid Sana a remporté le premier prix du concours d'architecture pour la construction de l'Ecole nationale d'architecture de Marrakech, au Maroc, il y a un an. Dans la tribune qui suit, il fait des suggestions sur l'utilisation qui pourrait être fait du site actuel de l'aéroport de Ouagadougou, après la mise en service de celui de Donsin. Il invite également les habitants de la capitale à faire des suggestions pour l'utilisation du site actuel qui sera bientôt libéré.

Nous le savons tous, l'aéroport international de Ouagadougou sera délocalisé à Donsin. Alors que deviendra l'actuel site de l'aéroport ? Notons que l'aéroport actuel de Ouagadougou occupe un site de près de 450 hectares (selon Google earth) soit l'équivalent de près 450 terrains de football.

Il est par ailleurs très bien situé entre des entités urbaines modernes que sont la ZACA, la ZAD et Ouaga 2000.

Le site actuel de l'aéroport de Ouagadougou qui sera bientôt libéré se présente donc comme du pain béni et sonne comme une invite à ré-imaginer et à redorer l'image de la ville de Ouagadougou.

J'aurais pu me taire comme tout le monde sur le sujet et laisser la décision aux plus hautes autorités, mais cela serait contraire à mon principe architectural (construire avec le peuple pour le peuple).

Aujourd'hui, avec l'avènement des TICs et des réseaux sociaux, il est facile pour tout le monde de participer aux directives de développements de la ville à travers des suggestions. Le développement de nos villes en Afrique ne devrait plus être une responsabilité réservée aux seules des autorités publiques, aux spécialistes de la ville et aux promoteurs immobiliers. En effet, ceux-ci passeront et la Nation demeurera avec leurs choix, bons et moins bons qu'ils légueront à nous, jeunes, à nos enfants et à nos petits-enfants.

Si nous ne pouvons pas tous ensemble avoir une audience sur la scène politique pour défendre notre vision du pays, nous pouvons en revanche à travers les réseaux sociaux et la presse, traduire nos propositions, en faire la synthèse et mandater une délégation pour la transmettre à qui de droit.

Il est donc grand temps pour nous de participer aux décisions de développement de nos villes d'autant plus que les autorités actuelles manifestent clairement une volonté de faire changer les choses.

En ce qui concerne le devenir de l'aéroport de Ouagadougou, des idées sont déjà émises de part et d'autre :

1- Conserver le site comme base aérienne.

2- Transformer le site en un immense parc urbain à l'image de "Central Park" à New York qui couvre près de 340 hectares.

3- En ma qualité d'architecte et spécialiste de la ville, j'ai opté de saisir cette opportunité pour résoudre par la même occasion notre crise universitaire, hospitalière et routière à travers la proposition suivante :

En faire une extension croisée entre la ZACA, la ZAD et Ouaga 2000 sous forme d'un Silicon Valley burkinabé où l'on trouvera des plateformes universitaires spécialisées dans les besoins de l'économie nationale. Ces centres universitaires seront en synergie avec des PME (Petites et moyennes entreprises), des PMI (Petites et Moyennes industries), des pôles de recherches, des centres de loisirs, des aires de stationnement, des plateformes sportives, des aires de jeu et de rencontre etc.

Dans nos simulations, la piste d'atterrissage actuelle peut être reconvertie en une grande artère urbaine allant du rond-point de la Patte d'oie jusqu'à l'avenue Houari Boumédiène aux 1 200 logements.

Dans notre proposition, le terminal a été reconverti en centre commercial et la tour de contrôle devient une tour d'observation touristique attractive depuis laquelle on peut bénéficier d'une vue imprenable sur la ville de Ouagadougou.

Nous avons également étudié les axes routiers pour trouver la meilleure connexion entre L'avenue Kwamé Nkrumah et l'avenue Tensoba de la ZAD à travers l'aéroport actuel, vu qu'il sera délocalisé.

Ouagadougou est en dessous de normes de l'OMS en termes de surface d'espaces verts par habitant. Ainsi, nous avons projeté un anneau d'espace vert qui constitue le trait d'union de toute cette entité dans lequel nous avons projeté des espaces verts pour les jeunes et moins jeunes.

Ceci est une initiative personnelle de l'équipe "SANA Architects" pilotée par l'architecte Abdou Rachid Sana, dans laquelle nous nous proposons de participer aux grandes orientations de développement de nos villes au Burkina Faso tout en honorant notre vision qui est de construire avec le peuple pour le peuple.

Vos remarques et suggestions sont évidemment les bienvenues afin que tous ensemble nous portions la synthèse de la réflexion du peuple devant les autorités compétentes.

La construction d'une ville s'inscrit dans un processus à long terme mais demain se prépare aujourd'hui.

N'attendons plus que les choses soient faites à notre insu pour manifester notre mécontentement. Participons et anticipons.

Alors, comment imaginez-vous le devenir du site de l'aéroport de Ouagadougou ?

Les suggestions sont recevables en commentaires ici et sur l'adresse email sana.workflow@gmail.com

Abdou Rachid SANA,
Gérant du Cabinet d'architecture SANA Architects

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Vie politique : La jeunesse du MPP en rangs serrés pour la mise en œuvre du programme de Roch Kaboré

Sat, 10/04/2021 - 01:50

Les jeunes du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, parti au pouvoir) sont à l'heure du bilan des élections de novembre 2020 et des perspectives d'accompagnement de la mise en œuvre de leur candidat réélu, le président Roch Kaboré. Pour cela, le premier responsable de cette frange sociale militante du parti, Dr Bachir Ismaël Ouédraogo, a sonné la mobilisation autour d'un forum national qui se tient les 9 et 10 avril 2021 à Ouagadougou, et dont l'ouverture des travaux est intervenue dans la soirée de ce vendredi 9 avril.

Ces jeunes, militants, sont venus des 45 provinces pour prendre part à cette assise nationale du parti, premier du genre pour cette frange sociale militante. Occasion donc pour saluer une "jeunesse dynamique et intrépide, qui a contribué à l'insurrection populaire, à la résistance au coup d'État et œuvré pour les victoires aux élections présidentielle et législatives de 2015, aux municipales de mai 2016 et qui a rebeloté à travers le scrutin couplé (présidentiel et législatif) du 22 novembre 2020".

Forte mobilisation également à la cérémonie d'ouverture des travaux

Dr Bachir Ismaël Ouédraogo, secrétaire national chargé des jeunes du MPP, a salué la mobilisation d'une jeunesse techniquement compétente et politiquement consciente. "Lors de la campagne, les jeunes se sont mobilisés fortement sur tous les terrains pour une réélection brillante du candidat du parti (
57,74% contre 53,46 en 2015, ndlr) et une position confortable à l'Assemblée nationale (56 députés contre 55 en 2015, ndlr. (...). Nous sommes fiers", a-t-il clamé, remerciant tous les premiers responsables du parti d'être à leurs côtés.

Ministre en charge de l'énergie et des mines, Dr Bachir Ismaël Ouédraogo a, ici, ouvert une parenthèse pour magnifier l'esprit de maturité qui a animé l'ensemble du peuple burkinabé lors de ces joutes, permettant ainsi des scrutins apaisés et, partant, de consolider la démocratie.

Dr Bachir Ismaël Ouédraogo (2è à partir de la droite) avec à sa droite, le vice-président du parti, Clément Sawadogo et aux deux extrémités, son premier adjoint, Adama Sanou, et le deuxième adjoint, Luc Arnaud Compaoré (extrême droite).

Pour lui, la victoire du 22 novembre 2020 pour le parti est une étape et une autre, capitale, reste l'accompagnement de la mise en oeuvre du programme quinquennal du candidat réélu, Roch Kaboré. D'où le choix du thème : « Réformes politiques et institutionnelles : quelle contribution de la jeunesse du MPP ? ».
Par des travaux en commissions, les participants mèneront des réflexions assorties de recommandations et de résolutions.

Selon le vice-président du parti, chargé des relations avec les partis politiques et des alliances au niveau national, Clément Sawadogo, qui a présidé la cérémonie d'ouverture des travaux, le MPP a un défi important à relever au cours de ce mandat (2020-2025), qui est celui de faire comprendre que même si Roch Kaboré, Simon Compaoré (président du parti), Clément Sawadogo...ne sont pas là, le parti tient la route.

O.L.O

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Burkina : La commission épiscopale « Justice et paix » organise un forum national sur la problématique du foncier

Sat, 10/04/2021 - 01:40

Le secrétaire général de la commission épiscopale « Justice et paix », Abbé Hermann Ouédraogo, en compagnie de son équipe, était face à la presse, ce vendredi 9 avril 2021 à Ouagadougou. Objectif, annoncer la tenue d'un forum national sur le foncier qui se tiendra du 14 au 16 avril prochain autour du thème : « Etat de droit et gouvernance foncière : quels engagements de l'Etat et du citoyen pour une société apaisée ? ».

Le forum national de la commission épiscopale « Justice et paix » sur le foncier au Burkina vise plusieurs objectifs. Il s'agit notamment d'analyser les connexions et implications entre la cohésion sociale, la question foncière et la crise de gouvernance. Autres objectifs visés en plus de ceux-ci, c'est également de mettre en discussion des expériences des acteurs en matière de gestion foncière, d'analyser les perspectives et possibilités de faire évoluer le cadre juridique sur le foncier.

Selon le secrétaire général de la commission épiscopale, Abbé Hermann Ouédraogo, il s'agit d'une part, de produire une analyse contextualisée sur les enjeux et défis actuels de la gouvernance foncière et d'autre part, de formuler des propositions ainsi que des recommandations susceptibles de contribuer à la prise de décisions au niveau national.

Plus spécifiquement, il est attendu de ce forum une compréhension partagée des défis actuels de la gouvernance foncière et leurs corrélations avec les questions de cohésion sociale. A cela s'ajoutent, selon les organisateurs, une meilleure connaissance des pratiques des acteurs en matière de gouvernance foncière, un regard prospectif sur les évolutions possibles du cadre juridique dans la gestion foncière.

Le secrétaire général de la commission épiscopale du Burkina, Abbé Hermann Ouédraogo

Pour ce faire, près de 150 participants sont attendus durant ces 72 heures au cours desquelles, il y aura une communication introductive sur le thème « État de droit, gouvernance foncière et cohésion sociale : rôles et responsabilités des acteurs ». Cette communication introductive sera sous-tendue par cinq panels. Il s'agit, entre autres, des thèmes sur le foncier urbain, le foncier rural, du foncier et de la cohésion sociale, du droit foncier à l'épreuve de la réalité sociale et des perspectives en matière de gestion foncière. En plus de ces panels, il y aura également des travaux de groupe autour de trois autres thèmes notamment l'aménagement urbain, la gestion du foncier rural et les mécanismes de lutte contre la corruption et la prévention des conflits liés au foncier.

Fruit du programme action pour la paix et la justice sociale

Le forum national sur le foncier est organisé dans le cadre d'un programme triennal dénommé « Programme action pour la paix et la justice sociale à l'horizon 2021 (PAPJ) » et exécuté par la commission épiscopale du Burkina (CJP-Burkina). Ce programme couvre huit diocèses et s'exécute à travers trois axes, selon Abbé Hermann Ouédraogo.

Des axes concernant la consolidation de la paix sociale par le développement d'une culture du civisme et de la citoyenneté ; la prévention des conflits violents liés au foncier rural ; la protection des droits des femmes et des jeunes filles victimes d'accusation de sorcellerie et du mariage forcé. Les zones concernées par sa mise en œuvre sont les régions des Cascades, du Centre-Ouest, des Hauts-Bassins, du Centre-Est, du Centre-Nord, du Sud-Ouest et du Centre.

Yvette Zongo
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Féminisme au Burkina : « Nous ne voulons pas d'un courant qui cautionne le fait que des femmes transforment leur physionomie pour devenir des hommes », clame Dr Nestorine Sangaré

Sat, 10/04/2021 - 01:35

Une conférence-débat sur le mouvement féministe s'est tenue ce jeudi 8 avril 2021 à Ouagadougou, à l'initiative du Centre de recherche et d'intervention en genre et développement (CRIGED), avec l'appui technique et financier d'Oxfam au Burkina Faso.

Cette conférence-débat placée sous le thème « les différents moments de l'histoire du féminisme » s'inscrit dans le cadre des activités de la commémoration du 8-Mars 2021. Elle a vu la participation des organisations féminines. Les panelistes étaient au nombre de trois dont Dr Nestorine Sangaré, agent à l'Agence nationale pour la valorisation des résultats de la recherche ; Assétou Sawadogo, la secrétaire permanente du Conseil national pour la promotion du genre, et la magistrate Julie Rose Ouédraogo, conseillère à la Cour d'appel de Ouagadougou.

L'assistance

Dr Sangaré a planté le décor en brossant dans une première partie, l'histoire du mouvement féministe, son évolution au niveau mondial depuis le 19e siècle jusqu'à nos jours. Puis, elle a saisi cette opportunité pour mettre le doigt dans la plaie. « Nous assistons depuis environ cinq ans à un renouveau du féminisme. La plupart des partenaires bilatéraux disent qu'ils appliquent une politique féministe de coopération. Mais nous n'avons pas l'occasion pour les entendre dire qu'est-ce qu'ils entendent par féminisme. Or, il y a plusieurs courants féministes. Aujourd'hui, le féminisme radical est le plus dominant. C'est celui qui porte le mouvement homosexuel en l'occurrence », constate la paneliste Sangaré.

Le féminisme est bien tant que ça se limite à la promotion des droits humains fondamentaux, a déclaré Dr Nestorine Sangaré

Elle plaide pour un débat ouvert sur la question afin d'éviter toute amalgame. « Nous aurions souhaité qu'il y ait un débat ouvert sur la question pour pouvoir savoir qu'est-ce que chaque partenaire met dans son approche féminisme. Si c'est une façon de nous amener des valeurs auxquelles nous n'adhérons pas, que ce soit clair et que nous puissions prendre position. Maintenant si c'est vraiment pour lutter contre les violences faites aux femmes, promouvoir la participation politique des femmes, l'autonomisation économique des femmes, ce sont des choses que nous, nous reconnaissons et dans lesquelles nous sommes engagées depuis des années », a-t-elle indiqué. Féminisme dans l'âme, Dr Sangaré va plus loin en posant un tas de questions : « Nous voulons que ce soit clair. Qu'est-ce qu'on attend par féminisme ? Qu'est-ce qu'on défend ? Et si cela est conforme à nos valeurs et comment nous pouvons adapter cela ? ».

Complémentarité entre le genre et le féminisme

La SP du CONAP/Genre, Assétou Sawadogo, a relevé que la complémentarité entre le genre et le féminisme a permis d'engranger des résultats fort encourageants sur le terrain. Pour preuve, dans le domaine de l'éducation, il y a la parité en ce qui concerne l'accès, même si au niveau du maintien et de l'achèvement il y a toujours des difficultés. Au niveau de la santé, il y a de l'évolution que ce soit le taux de mortalité maternelle ou infantile.

La situation de la femme burkinabè, en matière de satisfaction de ses droits, s'est améliorée, selon la SP CONAP/Genre, Assétou Sawadogo

Sur le plan économique, la pauvreté a toujours le visage féminin mais de plus en plus les femmes arrivent à tirer leur épingle du jeu. Concernant la politique, l'on note l'engouement des femmes pour la chose politique. Malgré tout, d'énormes défis restent à relever dont les plus importants concernent le seuil minimal critique de 30% de femmes à l'Assemblée nationale, les grossesses non-désirées, les violences basées sur le genre, le faible statut de la femme et la persistance des pesanteurs sociale et culturelle.

Donner du contenu et une démarche au concept

Pour sa part, la magistrate Julie Rose Ouédraogo pense au contenu et à la démarche à donner au féminisme au Burkina Faso : « Est-ce que nous pouvons nous particulariser au sein du mouvement féminisme ? Si oui, de quelle manière ? Parce que c'est un mouvement qui véhicule plusieurs mouvements de pensées.

Les Africains se retrouvent au niveau du féminisme modéré qui s'attaque aux discriminations faites aux femmes, a signifié la magistrate Julie Rose Ouédraogo

C'est d'ailleurs la raison pour laquelle il y a une certaine méfiance. Il y a une forme de rejet de ce mouvement féminisme au Burkina. Et lorsqu'on se présente féministe, finalement on ne sait pas de quel bord on est ? Quel courant de pensée on veut véhiculer ? ». Néanmoins, elle est persuadée que si l'on arrive à se comprendre sur ce concept à polémique, les féministes pourront mieux asseoir la lutte pour la promotion des droits des femmes.

Aïssata Laure G. Sidibé
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