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Votre journal Courrier confidentiel N° 253 est disponible chez les revendeurs de journaux

Mon, 22/11/2021 - 16:00

A lire dans cette édition :

ATTAQUE TERRORISTE CONTRE LE DÉTACHEMENT DE GENDARMERIE DE INATA

Les vivres achetés pour le détachement sont désespérément restés bloqués à Ouagadougou

L'un des hélicoptères, prévu pour le transport des vivres, avait été déployé, dans un premier temps, dans la région de l'Est pour des opérations anti-terroristes, explique un Cadre de l'Armee de l'Air.

Le chef du détachement de Inata et ses hommes ont crié leur détresse pendant deux semaines. "Et même plus", confie l'un des rescapés de l'attaque terroriste.

Le jour de l'attaque, l'alerte parvient au centre des opérations de l'Armee de l'Air à 5h 50mn. Et à 6h15mn, l'hélico décolle en direction de Inata. Mais lorsqu'il arrive sur les lieux, c'est trop tard. La scène est macabre

Il n'y avait pas que le crucial problème alimentaire à Inata ! Pas de véhicule adéquat. « Quasiment pas d'armes lourdes, liaison très difficile avec l'extérieur, pas de caserne, pas de fortification, même les gilets-par-balles manquaient », indique un gendarme bien au parfum de la réalité du terrain. Et en plus, pas de drone...

Lire l'intégralité de l'article dans Courrier confidentiel N°253.

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Categories: Afrique

Rupture d'Internet mobile au Burkina : « Situation inédite », la Ligue des consommateurs monte au créneau avec un huissier et des avocats

Mon, 22/11/2021 - 15:13

Depuis la nuit de samedi, 20 novembre 2021, les usagers de la connexion internet mobile broient du noir ; le jus étant interrompu. Depuis lors également, les spéculations vont bon train. Contactée en fin de matinée, ce lundi 22 novembre 2021, la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB), qui déplore que jusque-là, aucune information n'ait été donnée aux populations, émet des sommations interpellatives pour ester en justice.

« Face à cette interruption de connexion que nous avons tous vécue, qui arrive d'ailleurs pour la première fois au Burkina, nous avons demandé à un huissier de constater cela hier nuit. Ce qui a été fait. Ce matin, notre avocat, qui est maître Ambroise Farama, va adresser des sommations interpellatives à l'ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) et aux trois opérateurs de téléphonie. Ensuite, il déposera une plainte en bonne et due forme ; parce que cette situation a causé des préjudices énormes. C'est une situation inédite au Burkina Faso, et nous ferons en sorte que plus jamais cela ne se répète », a informé le deuxième vice-président de la LCB, Gilbert Somda Hien.

Selon ses explications, cette action converge l'appui de plusieurs autres avocats qui se sont constitués aux côtés de Me Farama.

L'interlocuteur soutient que des membres de la LCB ont vainement tenté d'entrer en contact avec l'ARCEP, qui ne décroche pas. « Donc, nous ne pouvions pas continuer d'attendre ; parce que c'est le silence total. Jusqu'à présent, personne ne nous dit ce qui se passe », s'agace M. Hien.

Nos tentatives d'entrer également en contact avec l'ARCEP ont été infructueuses.

Lefaso.net

Categories: Afrique

Internet mobile au Burkina : « Tout porte à croire qu'il s'agit d'une coupure délibérée », selon le Balai citoyen

Mon, 22/11/2021 - 11:17

Ceci est une déclaration du mouvement Balai citoyen sur l'absence de la connexion internet pour les utilisateurs de données mobiles au Burkina Faso depuis le samedi 20 novembre 2021.

Depuis la nuit du samedi 20 novembre 2021, Internet a été complètement coupé sur les téléphones pour les utilisateurs de données mobiles.

Tout porte à croire qu'il s'agit d'une coupure délibérée qui pourrait être liée aux conséquences des manifestations de Kaya visant à interdire le passage d'un convoi militaire français en partance pour le Niger.

Cette restriction de l'internet mobile pour utilisateurs de smartphone pourrait également être liée aux réactions hostiles de l'opinion vis-à-vis du gouvernement dans la gestion de l'attaque terroriste de Inata ayant coûté la vie à 53 gendarmes au moins.

ORANGE, MOOV et TELECEL, les trois compagnies de téléphonie mobile n'ont pas communiqué sur cette situation qui est une première au Burkina Faso.

S'il s'avère que cette coupure de l'internet est volontaire et concertée, aux fins de priver les citoyens d'un moyen de communication et de revendication, ce serait la preuve que le pouvoir burkinabè est plus que jamais un prédateur des libertés individuelles et collectives, particulièrement la liberté d'expression.

Le Balai Citoyen

Categories: Afrique

Assises nationales de l'éducation : Une feuille de route adoptée, désacord sur la suppression du CEP

Mon, 22/11/2021 - 11:15

La cloche de fin des travaux des assises nationales de l'éducation a sonné ce samedi 20 novembre 2021 à Ouagadougou. Ces assises s'achèvent après trois jours de réflexion pour reformer le système éducatif burkinabè.

Le 18 novembre 2021 ont débuté les assises nationales de l'éducation. La clôture officielle a eu lieu ce 20 novembre. Durant trois jours, les parties prenantes ont mené des réflexions pour établir une feuille de route pour rebâtir le système éducatif en prenant en compte les aspirations des communautés et en répondant aux défis actuels. « Les acteurs de l'éducation nationale, les experts en la matière, les sociologues se sont tous associés. Je ne parlerai pas des communautés religieuses, des personnes ressources du monde traditionnel. Tout le monde s'est associé dans l'élaboration de la documentation. Ce que je retiens de positif dans tout ce mécanisme qui a été mis en place par le ministre en charge de l'éducation nationale, c'est qu'il a permis de fédérer les points de vue de l'ensemble des forces vives de notre pays autour de la question de l'éducation. Nous devons travailler à faire en sorte que l'éducation soit le socle de la transformation de notre économie. La meilleure manière d'y arriver, c'est d'inclure tout le monde. Il faut que l'éducation formelle, celle non formelle et de la petite enfance puissent être prises en compte.

Mais en tenant compte de la formation technique et professionnelle et celle de l'enseignement supérieur pour que nous puissions avoir une vision holistique de ce que nous souhaitons. Les assises ont recommandé que nous puissions relire la loi d'orientation de l'éducation. Et pour pouvoir le faire, il faut que nous ayons tous les éléments du livre blanc concernant l'enseignement supérieur et également des assises qui vont être organisées autour de la formation technique et professionnelle. C'est à l'issue de cela que nous pourrons, avec les députés à l'Assemblée nationale, procéder à une relecture profonde de notre loi d'orientation et faire en sorte que l'école nouvelle que nous voulons soit une école acceptée de tous et qui prend en charge tous les compartiments de l'éducation nationale » a affirmé le Premier ministre Christophe Dabiré .

Christophe Dabiré, le Premier ministre

Des points non consensuels

Certains points, n'ont pas fait l'objet de consensus par les parties prenantes. A titre d'exemple, tous ne souhaitent pas la suspension du Certificat d'études primaires (CEP), l'adoption d'un seul tour pour le Brevet d'études du premier cycle (BEPC) et la suppression de la dictée pour cet examen.

Des discutions ont eu lieu sur l'harmonisation des sujets au baccalauréat qui est désormais organisé par le ministère de l'Education nationale, de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales.

Le Premier ministre a engagé le ministre de tutelle, Stanislas Ouaro à piloter la mise en œuvre du projet. « Le Premier ministre nous a engagé et le 22 novembre 2021, l'équipe sous ma supervision va déposer auprès du conseil des ministres les différents actes, le projet de feuille de route, celui du mécanisme de suivi de la mise en œuvre des conclusions de ces assises et le pacte pour le renouveau du système éducatif. Et à ce niveau, certains participants avaient souhaité que les syndicats acceptent une trêve sociale de cinq ans pour la mise en œuvre des conclusions, mais ils n'ont pas voulues. L'objectif est que ce pacte soit adopté par l'engagement de tous les acteurs », a notifié le ministre de l'éducation nationale, de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales.

Stanislas Ouaro, ministre de l'éducation nationale, de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales

Pendant la clôture des assises nationales, Stanislas Ouaro a indiqué que le gouvernement a décidé de faire du lycée Philipe Zinda Kaboré, un lycée scientifique pour la rentrée scolaire 2022-2023. Ce Lycée d'excellence recevra des élèves ayant obtenu de très bons résultats. Il sera également un internat.

Samirah Bationo
Lefaso.net
Crédit photo : Primature

Categories: Afrique

Littérature financière : « La banque en Afrique, ce que vous n'apprenez pas à l'école », un ouvrage qui lève le voile sur la banque

Mon, 22/11/2021 - 11:10

Le monde financier est complexe et incompris des clients et même de certains financiers eux-mêmes. Cette incompréhension laisse place à une navigation à vue et des préjugés sur le secteur. Pour permettre aux acteurs du domaine de mieux cerner le fonctionnement bancaire, l'un des cadres supérieurs de banque, Nabi I. Coulibaly, a mis à leur disposition un nouvel ouvrage. La dédicace de cet ouvrage intitulé « La banque en Afrique, ce que vous n'apprenez pas à l'école » a eu lieu, jeudi 18 novembre 2021 à Ouagadougou, en présence des acteurs du secteur financier, parents et amis.

Le marché bancaire africain est parmi les plus opportuns du monde. C'est le deuxième marché mondial en termes de croissance et de rentabilité (plus de 8%). Il se révèle donc indispensable de pouvoir connaître les contours afin d'y aller avec tact et en qualité de partenaire. Cette vision a été comprise par Nabi I. Coulibaly, cadre supérieur de banque, auteur de l'ouvrage et spécialiste en la matière dont la dédicace a eu lieu ce 18 novembre 2021 à Ouagadougou.

« La banque en Afrique, ce que vous n'apprenez pas à l'école » est, selon l'auteur, tiré de son expérience personnelle et professionnelle notamment ses conférences, ses entretiens avec les futurs cadres du monde des finances et ses relations avec les clients de la banque. Objectif, contribuer à construire un chemin éclairé pour les clients et à servir de ressources pédagogiques pour les étudiants, les agents de banque et les enseignants du domaine.

Présidium de la dédicace de l'Ouvrage « La banque en Afrique, ce que vous n'apprenez pas à l'école »

L'autre objectif également poursuivi par l'auteur, c'est d'offrir aux clients et acteurs de la banque, les rudiments nécessaires pour jouer le rôle de partenaire auprès de ceux-ci. Le livre est constitué de cinq chapitres.

A l'entame de l'introduction de l'ouvrage, Nabi S. Ouédraogo, directeur de l'expérience client à Ecobank et présentateur affirme ceci : « l'argent n'est plus seulement le nerf de la guerre. Il est la guerre ». A ce propos, il se pose la question suivante : « si l'argent est l'essence et la quintessence de l'existence de la banque alors la banque serait-elle la guerre pour ses clients à son tour ? ».

Ainsi, le 1er chapitre aborde le lien entre ‘'le banquier et la banque'' pour parler de l'employé de banque et de la banque qui l'emploie. Au second chapitre, il est question de ‘'la tarification des produits'' pour donner un éclairage sur les prix des produits bancaires. Le 3e chapitre se penche sur la question de ‘'la relation clientèle bancaire'' afin de clarifier les préjugés qu'ont les clients sur la banque. Puis le 4e chapitre traite de l'innovation, de la banque de demain, c'est-à-dire, comment servir le client partout où il se trouve et non entre les quatre murs d'un bâtiment. Le cinquième et dernier chapitre fait l'analyse de l'insertion et de l'emploi bancaire.

Nabi S. Ouédraogo, directeur de l'expérience client à Ecobank et présentateur de l'ouvrage édité

L'activité bancaire du Burkina, plus forte progression après celle de la Côte d'Ivoire

‘'Le système bancaire burkinabè est le troisième marché de l'union'' (Union monétaire ouest africaine ndlr). "Au cours des cinq dernières années, l'activité bancaire nationale a progressé en moyenne de 10% faisant du marché national, la plus forte progression de l'union après celle de la Côte d'Ivoire" foi de Diakarya Ouattara, parrain de l'ouvrage et directeur général de Coris Bank International. Il a toutefois salué l'auteur d'avoir pensé à lever le voile sur la banque mais surtout pour la qualité de l'œuvre. Un ouvrage inspiré d'un africain et d'expériences africaines, ce qui est rare dans notre domaine, confesse-t-il. En sa qualité de président de l'Association des banques et établissements financiers du Burkina Faso, il accueille favorablement le livre tel un jury et le recommande aux acteurs financiers et autres.

Nabi I. Coulibaly, cadre supérieur de banque et auteur l'ouvrage (au milieu)

Quant à Gaspard Ouédraogo, préfacier et ancien directeur général de la banque UBA Burkina Faso, il affirme que le client doit avoir la capacité de négocier et d'influencer les services qui lui sont offerts car il est un partenaire. Il remercie l'auteur pour une telle œuvre utile qui, à coup sûr, révolutionnera le monde bancaire et financier. Et il s'est dit heureux et fier d'avoir préfacé le livre.

L'auteur dans sa joie d'avoir accompli cette tâche d'édition a comparé la banque et le client en ces termes : « J'ai l'habitude de dire que la banque est plus ou moins comme une femme. Il faut créer la confiance et quand il y a la confiance, il faut communiquer et si vous communiquez, vous aurez de relations très intéressantes.

Vue partielle de l'assistance

La banque est là pour accompagner de la naissance jusqu'à la gestion de l'héritage ». Il ajoute avoir légué, à travers ce livre, un réservoir de connaissances à la génération après lui, afin qu'elle puisse mieux faire. Aux clients des banques, il dit qu'il est temps de prendre le pouvoir afin d'être de véritables partenaires de celles-ci.

Le livre est disponible en trois versions (papier, audio et numérique) dans toutes les librairies au prix unitaire de 9.900 francs CFA.

Inocent H. Alloukoutoui (Stagiaire)
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Categories: Afrique

Ciné Droit Libre 2021 : Alpha Blondy et Youssoupha, parrains de la 16e édition

Mon, 22/11/2021 - 11:00

Les organisateurs du festival de films sur les droits humains et la liberté d'expression en Afrique, Ciné Droit Libre, ont animé une conférence de presse dans l'après-midi du dimanche 21 novembre 2021, à Ouagadougou, pour dévoiler les grandes articulations de la 16e édition, qui se tiendra du 4 au 11 décembre 2021.

« Quels futurs pour nos enfants ? », c'est le thème retenu pour la 16e édition du festival de films sur les droits humains et la liberté d'expression en Afrique (Ciné Droit Libre).

Cette 16e édition se tiendra du 4 au 11 décembre 2021, et connaîtra comme parrains, les artistes Youssoupha et Alpha Blondy.

Au menu, des projections de films, des débats, des masters class, des expositions, des espaces enfants et plusieurs autres activités sur plusieurs sites à Ouagadougou. Ainsi, l'Institut français, l'université Joseph Ki-Zerbo, la MACO, l'espace culturel Gambidi, le ciné Burkina, les quartiers populaires, le terrain du lycée Newton, Goethe Institut, sont là quelques lieux où se tiendront les activités du16e festival de films sur les droits humains et la liberté d'expression.

Les hommes et femmes de média présents à la conférence

Il est prévu également un "village du festival", qui sera riche en couleurs avec des projections de films, un plateau-télé, de l'humour et des concerts live.

Selon le coordonnateur du festival, Abdoulaye Diallo, l'innovation majeure de la 16e édition sera une collecte de vivres au profit des déplacés internes du Burkina, le 11 décembre 2021.

Patricia Coulibaly (Stagiaire)
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Categories: Afrique

Burkina/ Milieu rural : Lancement de Garbal Yaar, pour plus de débouchés pour les agropasteurs

Mon, 22/11/2021 - 11:00

Le ministre en charge des ressources animales, Dr. Modeste Yerbanga, en compagnie de sa collègue de l'économie numérique, Hadja F. Sanon/Ouattara, a procédé au lancement officiel de la market place « Garbal Yaar ». Une cérémonie qui a connu également la mobilisation des autorités locales et des populations bénéficiaires notamment les pasteurs et agropasteurs. C'était ce vendredi 19 novembre 2021 à Pouytenga (région du Centre-est).

Après un succès continu du centre d'appel GARBAL, la plateforme « Garbal Yaar » qui est un marché en ligne vient d'être lancée en vue de renforcer, entre autres, la résilience des pasteurs, éleveurs, agriculteurs ainsi que l'amélioration de leur sécurité alimentaire par la génération des bénéfices économiques. Le lancement officiel vise spécifiquement à sensibiliser et à mobiliser les populations cibles à son appropriation et a son utilisation.

La plateforme ou la market place « Garbal Yaar », construite dans le cadre de la mise en œuvre du projet MODHEM+, est, il faut le rappeler, à sa deuxième phase, financé par l'Ambassade des Pays-Bas, il couvre la période 2020-2023 dans huit régions notamment les Cascades, les Hauts-Bassins, le Centre-nord, le Centre-ouest, le Sahel, l'Est, le Nord et la Boucle du Mouhoun. Le projet a d'abord développé un centre d'appel destiné aux acteurs du monde rural accessible à partir d'un téléphone mobile en appelant au 777. Ce centre d'appel géré par Orange Burkina donne en effet accès à l'information sur la disponibilité des pâturages, des eaux de surface, la pluviométrie, les ressources et infrastructures agro-pastorales, etc.

Le lancement officiel de Garbal Yaar, qui s'est tenu ce 19 novembre 2021 à Pouytenga, a été une occasion importante pour les acteurs et partenaires de mise en œuvre du projet afin d'assurer une visibilité et de promouvoir ce service dédié au secteur agricole et pastoral du Burkina. Pour ce faire, ladite cérémonie a été présidée par le ministre en charge des ressources animales, Dr. Modeste Yerbanga, avec à ses côtés sa collègue de l'économie numérique, Hadja Sanon/Ouattara, qui est revenu sur l'important de ce type d'outil pour le secteur agricole et pastoral. Car, selon ses dires, cette plateforme permet d'apporter une solution aux préoccupations des pasteurs et agropasteurs à travers la révolution numérique qui leur offrira plus de débouchés rémunérateurs et de sécuriser leurs transactions commerciales. Il constitue en outre un levier, dit-il, de la transformation structurelle de l'économie et du monde rural en contribuant à une croissance forte, résiliente, inclusive et créatrice d'emploi décents pour les acteurs du domaine. Tout en rassurant de sa disponibilité à accompagner l'ensemble des acteurs engagés dans la mise en œuvre de ce projet pour qu'il soit une réussite pour le bonheur des pasteurs et agropasteurs du Burkina Faso.

Dr. Modeste Yerbanga, ministre en charge des ressources animales et président de la cérémonie

A terme, il est attendu que 450.000 pasteurs et agriculteurs dont 30% de femmes aient recours au service d'information Garbal afin de réduire la mortalité de leur bétail, d'accroitre leur productivité et augmenter leurs revenus. Financé par l'Ambassade du royaume des Pays-Bas à hauteur de 4 millions d'euros, le projet est mis en œuvre dans le cadre d'un partenariat public-privé associant plusieurs partenaires notamment la SNV, Orange Burkina, Hoefsloot spatial solutions (HSS) et le ministère en charge des ressources animales.

Gaston S. Tuina, directeur pays adjoint de la SNV

Un marché en ligne pour consolider les acquis du centre d'appel GARBAL.
Prenant la parole lors du lancement officiel de Garbal Yaar, le directeur pays adjoint de l'Organisation Néerlandaise de Développement SNV, Gaston S. Tuina, a fait savoir que fort des acquis de la première phase achevée en 2019 et en prenant en compte les fortes attentes des populations agropastorales et agricoles, l'ambassade du royaume des Pays-Pays au Burkina Faso a décidé depuis 2020 de financer une 2e phase du projet MODHEM. Une seconde phase dans le but, précise-t-il, de consolider les acquis et développer des produits et services innovants, inclusifs et diversifiés. Des produits et services qui, selon Stéphane Tuina, devraient pouvoir asseoir une bonne durabilité du produit GARBAL et de lui permettre de continuer à fonctionner de manière autonome même après la fin du projet. Ces services et produits offerts, poursuit le directeur pays, faciliteront par ailleurs l'amélioration de la mobilité du bétail et les revenus des agropasteurs à travers l'utilisation de la téléphonie mobile et de l'imagerie satellitaire en abrégé MODHEM+ financée par le royaume des Pays-Bas.

Les officiels testant le service offert par la plateforme « Garbal Yaar »

Le représentant d'Orange Burkina, Issaka Kanazoé, a pour sa part expliqué de façon imagée qu'à l'occasion de la mise en place de cette market place « Garbal Yaar », un grand marché virtuel avec des milliers de boutiques en ligne a été créé avec des filières contenant déjà des étagères pour les produits agro sylvo pastoraux du Burkina Faso. Et chaque producteur ou vendeur, explique le représentant d'Orange Burkina, dispose d'une clé d'accès à sa boutique pour lui permettre de gérer son stock de produits, des possibilités lui ont été données pour recevoir les payements via Orange Money et plus encore de rester en contact virtuel permanent avec ses clients et des millions d'auditeurs de la plateforme.

Une photo de famille pour marquer le lancement officiel de la seconde phase de « Garbal Yaar »

Pour l'ambassadeur Garbal Yaar, Hassane Barry président d'une organisation d'éleveurs, en s'exprimant à la fin de la cérémonie, a tenu à remercier tous les acteurs mobilisés dans ce projet. Tout en rappelant que cet évènement marquant un rond-point entre la question numérique et celle de la vente pour les producteurs. Car le projet a apporté plusieurs innovations en faveur du monde rural dont le savoir-faire dans la manipulation de leurs portables mais de se faire connaître au niveau des associations pastorales, tout en augmentant, entre autres, leur utilité social et économique avec beaucoup davantage.

Yvette Zongo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Education au Burkina : La Banque mondiale visite les lycées scientifiques de Ouagadougou et « Cardinal Paul Zoungrana »

Mon, 22/11/2021 - 11:00

Deux lycées, le lycée scientifique national de Ouagadougou (logé à Bassinko) et le lycée "Cardinal Paul Zoungrana" de Balkuy (arrondissement 11) de Ouagadougou ont reçu respectivement les 19 et 20 novembre 2021, la visite du directeur mondial de l'éducation pour la Banque mondiale et de Mme Meskerem Mulatu, directrice de la Banque mondiale pour l'Afrique de l'Ouest. En compagnie du ministre de l'éducation nationale, Pr Stanislas Ouaro, l'hôte du jour a visité quelques classes des établissements et s'est entretenu avec les élèves.

Après l'ouverture des assises nationales sur l'éducation au Burkina Faso, le directeur mondial de l'éducation pour la Banque mondiale, Jaime Saavedra Chanduvi, par ailleurs ex-ministre du Pérou (Amérique du Sud) a procédé à une visite marathon de trois infrastructures scolaires de la région du Centre. Accompagné par l'Ethiopienne Meskerem Mulatu, directrice de l'éducation de la Banque mondiale pour l'Afrique de l'Ouest et le ministre burkinabè de l'éducation nationale, le Pr Stanislas Ouaro, ils se sont rendus dans la soirée du jeudi 19 novembre 2021 au lycée privé "Cardinal Paul Zoungrana".

Echange avec les élèves en classe de CM2 de Bassinko cité

Ce sont les classes de 5e et de Tle D qui les ont accueillis Après les présentations, place aux échanges directs entre les élèves et les experts de l'éducation. Au terme de ces interactions entre éduqués et éducateurs, des doléances et des suggestions ont été faites de la part des éduqués. Certains, sinon tous, ont demandé l'amélioration des conditions d'études en dotant les établissements de salles d'informatique, de bibliothèques, l'augmentation du nombre des salles de classe pour réduire les effectifs et faciliter l'apprentissage des leçons, Ulrich Tiemtoré (Tle D) va au-delà de l'aspect matériel qui, pour lui ne résout pas forcement la crise éducative. Ulrich Tiemtoré, élève, a lui demandé au « papa mondial » de l'éducation d'investir dans le capital humain de l'enseignement car ne vient pas dans l'enseignement qui veut, insinue-t-il.

Jaime Saavedra Chanduvi, directeur mondial de l'éducation pour la Banque mondiale, par ailleurs ex-ministre du Pérou (Amérique du sud)

A l'entendre le monde de l'éducation est complexe puisque ses sujets sont des humains ou il n'y a pas de recettes préfabriquées. C'est pourquoi, il a suggéré aux premiers responsables de l'éducation mondiale, sous régionale et nationale de revoir le mode de recrutement des enseignants car, selon son appréhension, l'enseignement doit être une vocation, un sacerdoce.

Aussi, il leur a demandé de revoir la qualité de la formation des enseignants. Selon ses dires, l'enseignant est celui-là qui doit interagir avec les enseignés sans aucune discrimination. « Je pense que si toutes ces conditions sont réunis, nous (élèves) pourront assurer la relève de demain en toute responsabilité », a-t-il terminé.

Frappé par la pertinence des propos de UlrichTiemtoré, Jaimes Saavedra Chanduvi a confessé : « j'ai parcouru beaucoup de pays et échangé avec beaucoup d'élèves comme vous. Les plupart du temps, sinon je dirai tout le temps, les doléances et les propositions sont toujours d'ordre matériel. Mais aujourd'hui, au Burkina Faso, je suis interpellé par les propos de M. Tiemtoré qui sont d'ordre humain. L'investissement dans le capital humain est la clé de voûte du système éducatif. Un enseignant bien formé, c'est une société épanouie. Je suis vraiment touché par ces propos. »

Meskerem Mulatu, directrice de l'éducation de la banque mondiale pour l'Afrique de l'Ouest

Effectivement, le directeur mondial de l'éducation a été marqué par le message du « futur étudiant » puisqu'il va, durant le reste de la visite, non seulement axer son message sur la responsabilité humaine et l'exemplarité humaine.

Le lendemain ; vendredi 19 novembre 2021, il a rappelé aux élèves du lycée scientifique national que « cela passe forcément par les recommandations faites par l'élève Tiemtoré du lycée privé Cardinal Paul Zoungrana. »

Prenant la parole, le Pr Ouaro, va expliquer le sens de l'investissement dans le capital humain pour éviter les dérives. « L'investissement dans le capital humain ici consiste à mettre tous les moyens nécessaires pour une formation de qualité au profit des enseignants. » Aussi, poursuit-il, de faire un bon recrutement du personnel enseignant. « Ce n'est pas forcement augmenter le salaire des enseignants », a-t-il précisé (sourire).

Au terme de cette visite de 48 heures à l'école primaire publique de Bassinko cité, tous ont exprimé leur satisfaction au regard des infrastructures d'accueil, des réalités vécues sur le terrain etc. Ces établissements sont une fierté pour la Banque mondiale qui a appuyé financièrement le gouvernement burkinabè pour leur construction. Pour la Banque mondiale, l'éducation sera toujours une priorité.
Pour le ministre Ouaro, « la Banque mondiale est un partenaire privilégié du Burkina Faso », dit-il, avant d'ajouter : « notre éducation n'est pas dictée par la Banque mondiale comme le pensent certaines opinions publiques, à contrario, elle s'aligne sur nos priorités. »

Pour rappel, grâce à l'accompagnement de la Banque mondiale, le ministère en charge de l'éducation a pu réaliser deux grands lycées scientifiques nationaux avec internat (Ouagadougou et Bobo Dioulasso). Toujours avec l'appui de la Banque mondiale, six autres lycées scientifiques régionaux sont en cours de construction, de même que deux centres de concours d'agrégation à l'enseignement secondaire et d'autres classes préparatoires d'entrée aux grandes écoles.

Pr Stanislas Ouaro, ministre de l'Education nationale

Au regard de la crise sécuritaire, la Banque mondiale s'engage encore à réaliser 260 salles de classes préfabriquées disponibles en moins d'un mois et déplaçables en fonction des besoins pour les élèves déplacés internes. En plus, elle octroie dix mille bourses à ces derniers afin qu'ils puissent poursuivre sereinement leur parcours scolaire.

« Le projet d'amélioration de l'accès et de la qualité de l'éducation (PAAQUE) est expiré en 2020. Mais au regard de sa performance, la Banque mondiale l'a prolongé jusqu'en 2024 en doublant le financement à 50 milliards de FCFA », conclut Pr Stanislas Ouaro.

Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina : « Une hiérarchie militaire qui affame ses hommes sur le terrain ne mérite pas un minimum de considération », s'indigne Aly Sanou du MBDHP

Mon, 22/11/2021 - 10:15

En marge du panel de la Coordination des comités de défense et d'approfondissement des acquis de l'insurrection populaire (CDAIP) de la ville de Ouagadougou sur le processus de réconciliation nationale, ce samedi 20 novembre 2021 à Ouagadougou, et répondant à une question à cet effet, le secrétaire général du Mouvement burkinabè des Droits de l'Homme et des peuples, Aly Sanou, n'est pas allé du dos de la cuillère pour "vider son ventre".

"Il est inadmissible, qu'on envoie des hommes au front, et qu'on ne soit même pas capable de les ravitailler. Un pouvoir qui n'est même pas capable de cela... Pas seulement le pouvoir, une hiérarchie militaire, qui ne porte même pas l'amour de ses hommes, au point de les affamer sur le terrain, ne mérite pas un minimum de considération. Et je suis sûr que ça, ce sont les éléments qui ont fuité, que nous avons vus et dont nous sommes conscients et qui nous révoltent. Si nous avions une idée beaucoup plus globale ou beaucoup plus précise de ce qui se fait, nous serions encore beaucoup plus révoltés", mesure Aly Sanou.

Le secrétaire général de l'organisation de défense des droits de l'Homme pousse davantage son analyse a prenant pour responsables de la situation, le pouvoir en place et une partie de la hiérarchie militaire.

"Il est inadmissible que depuis 2015, ce soit en 2021, que le pouvoir ait finalisé une stratégie nationale de lutte contre le terrorisme. Six ans après. Que de temps perdu ! C'était du tâtonnement. Il est inimaginable, inadmissible, que la hiérarchie militaire préfère le confort des bureaux climatisés de Ouagadougou que d'être sur le terrain avec les hommes. On a des généraux qui ont fait l'école de guerre. Mais, qu'on nous dise qui a déjà proposé un plan de guerre ! Pour proposer un plan de guerre, il faut être sur le terrain, ce n'est pas à partir de bureaux climatisés de Ouagadougou. Tout cela nous montre que le pouvoir actuel, et une bonne partie de la hiérarchie militaire sont responsables de la situation actuelle dans notre pays", flanque Aly Sanou, co-panéliste au panel sus-évoqué.

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Décès de KI MARCEL DIKIALAN : Programme des funérailles chrétiennes

Mon, 22/11/2021 - 10:15

Les grandes familles KI, PARE, TOE à Toma, Yaba, Bounou, Koin, Ouagadougou, France, Etat unis, Tunisie, Cote d'Ivoire,

Les enfants Mme Paré/KI Germaine à la retraite, Mr KI Antoine à la CAMEG, Mme YAMEOGO/KI Jacqueline à l'ENAREF et Mlle KI Judith Marie Ella à la POSTE.BF, Les cousins, cousines, petits enfants, arrières petits enfants,

Les familles alliées KI, PARE, GARANE, KONE, MOSSE, YAMEOGO, DAKYO, ZONGO, PALM, KAFANDO, FORO et MAIGA, renouvellent leurs sincères remerciements à tous ceux qui leur ont apporté leurs soutiens moral, spirituel, matériel et financier lors du rappel à Dieu le 11 janvier 2021 à Ouagadougou, suivi de l'inhumation le 12 janvier 2021 à Toma de leur fils, frère, père, beau-père, grand-père, et arrière grand-père,

KI MARCEL DIKIALAN.

Puisse le Seigneur tout puissant vous rendre au centuple vos bienfaits.

Elles vous informent par ailleurs que les funérailles chrétiennes se dérouleront selon le programme suivant :

Vendredi 26 novembre 2021, veillée de prière à l'église Sacrée Coeur de TOMA à partir de 20 heures ;

Samedi 27 novembre 2021, grande messe de requième à l'église Sacrée Coeur de TOMA à partir de 10 heures.

Union de prière

Categories: Afrique

Situation sécuritaire au Burkina : Le Balai citoyen dénonce l'irresponsabilité des autorités

Mon, 22/11/2021 - 10:13

Le Balai citoyen, dans une déclaration datée du samedi 20 novembre 2021, déplore la dégradation sécuritaire au Burkina Faso. Cette situation, est selon l'organisation de la société civile, due à l'irresponsabilité, à l'insouciance des autorités. Par la même occasion, il présente ses condoléances aux familles des victimes et souhaite prompt rétablissement aux blessés.

Le Burkina Faso a subi ces derniers jours, des attaques lâches et répétées dont la plus tragique fut celle perpétrée le 14 novembre 2021 contre le détachement de la Gendarmerie de Inata et qui a couté la vie à 53 gendarmes et 4 civils selon le dernier bilan officiel.

En ces circonstances difficiles et douloureuses pour la Nation, le Balai Citoyen salue la mémoire des guerriers tombés sur le champ de bataille et présente ses condoléances les plus attristées aux familles des victimes, aux collègues et ami(e)s des victimes et souhaite prompt rétablissement aux nombreux blessés.

Ce drame révèle une fois de plus l'ampleur des dysfonctionnements inadmissibles dans la chaine de prise de décision et de commandement au niveau politique et militaire. Malgré les multiples et diverses alertes et actions d'interpellation venant d'acteurs divers, le pouvoir politique dirigé par le président Roch Marc Christian KABORE s'est montré incapable et incompétent face aux cris de détresse des populations et des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) engagées dans les opérations de lutte antiterroriste.

L'irresponsabilité, l'insouciance et la trahison du peuple dans lesquelles se complaisent les autorités s'observent malheureusement sur plusieurs plans :

• Sur le plan communicationnel, le pouvoir en place et ses communicants de tous bords ont opté de minimiser la situation et de mentir au peuple au lieu de capitaliser les alertes et propositions lancées de part et d'autre pour faire face aux attaques et soulager les populations. Mieux, ils ont décidé de s'inscrire dans une dynamique de propagande honteuse et de restriction des libertés individuelles et collectives, semant ainsi à dessein une confusion de tous genres dans notre pays.

• Sur le plan économique, malgré la crispation de la situation politique et sécuritaire, aucun effort n'a été constaté de la part de l'Exécutif pour lutter contre la corruption, principale gangrène favorable à l'enracinement de l'insécurité. Pire, depuis six (06) ans, nous assistons à une corruption rampante et grimpante dans tous les secteurs d'activité, y compris dans les secteurs prioritaires de la sécurité et de la défense nationale.

• Sur le plan institutionnel, le régime s'est inscrit dans une dynamique de prédation avec des nominations et des promotions de récompense et de complaisance dans les hautes fonctions de l'Etat, notamment au sein de l'appareil sécuritaire.

• Sur le plan social, le Chef de l'Etat est resté imperméable aux cris de détresse du peuple. Les conditions de vie se sont détériorées avec la crise sécuritaire et sanitaire sans que le régime ne soit capable d'offrir des réponses concrètes et structurelles pour soulager les souffrances et le désarroi des populations.

• Sur le plan sécuritaire et militaire, le drame de Inata sonne comme un aveu d'impuissance et de passivité sordide de la hiérarchie, du commandement des opérations. Le président Roch Marc Christian KABORE, son gouvernement et l'ensemble du commandement militaire ont littéralement échoué en s'effaçant et en affichant l'indifférence face aux cris de détresse des braves gendarmes du détachement qui manquaient du minimum vital pour accomplir sereinement leur mission. Nos gendarmes ont été livrés à l'ennemi, sur l'autel de l'incompétence et de l'insouciance de leur hiérarchie.

La conjugaison de tous les facteurs cités plus haut a eu pour conséquence de freiner la dynamique nationale de mobilisation populaire, de redressement de la Nation et de l'espoir suscité par l'insurrection populaire et la Transition.

Le ras-le-bol généralisé des masses populaires est légitime au regard de la conduite catastrophique des affaires par le Président Roch Marc Christian KABORE. Il est incompréhensible et inadmissible que depuis tant d'années et malgré les multiples interpellations et mises en garde, la situation sécuritaire et sociale va de mal en pis, au point où on en arrive à des dysfonctionnements ahurissants sur la chaine d'approvisionnement alimentaire et la relève des soldats qui se battent sur le champ d'honneur pour la Patrie.

Le drame d'Inata révèle une nouvelle facette de la gestion en mode « laisse-guidon » du pays par le Président Roch Marc Christian KABORE. Il est par ailleurs incompréhensible qu'il n'ait pas, une seule fois, assisté à une cérémonie d'inhumation de nos soldats tombés au front.

Le Président du Faso, en tant que Chef suprême des armées, est le premier responsable des faiblesses et des échecs de notre armée. A cet effet, il est inconcevable que dans cette situation, le Chef suprême des armées ne puisse mettre en place des mécanismes pertinents d'information et de contrôle des dispositions opérationnelles mises en œuvre et des difficultés rencontrées par les troupes. A défaut d'être sur le terrain des opérations, les moyens de communication actuels permettent aisément d'avoir régulièrement une liaison directe avec les chefs d'unité et de détachement sur tous les théâtres d'opération pour remobiliser les troupes et recueillir les difficultés.

Le discours tendant à jeter la responsabilité du dysfonctionnement d'Inata, ayant conduit au blocage de la rotation des équipes et à leur alimentation sur quelques hauts gradés au niveau de la gendarmerie nationale est une piètre et intolérable tentative de dérobade. Cela démontre au contraire que le Chef suprême des armées ne s'intéresse pas aux conditions de vie des troupes sur le terrain. En refusant d'admettre sa propre responsabilité, le Président KABORE prend le risque de semer et d'approfondir la désunion au sein de l'armée et entre la troupe et la chaine de commandement.

Si le président du Faso en est le premier responsable, il en est un autre mandaté par le peuple qui ne remplit pas sa part de contrat : contrôler l'action de l'exécutif, rompre le cercle de la mal-gouvernance et proposer des solutions concrètes et idoines à la crise sécuritaire quasi-généralisée dans tout le pays. Il s'agit de l'Assemblée Nationale. Celle-ci est en effet composée de députés de la mouvance comme de l'opposition aux allures de bonnets blancs et blancs bonnets semblants s'entendre sur une chose, l'incapacité à nous trouver la solution.

En tout état de cause, le Balai citoyen réaffirme son attachement à l'Etat de droit et à la Patrie. C'est pourquoi, il interpelle, encore une fois, le Procureur du Faso près le tribunal de Grande Instance de Ouagadougou à examiner en toute responsabilité la plainte déposée en juillet 2021 contre le Gouvernement du Burkina Faso pour non-assistance à personne en danger.

L'action de la Justice dans la crise sécuritaire actuelle est tout aussi importante que les opérations militaires. L'enquête administrative annoncée ne saurait être la solution aux maux qui minent notre système de défense et de sécurité. Le problème est général et les responsabilités incombent, au premier chef, à ceux qui ont le pouvoir de décision. La justice en général et les magistrats en particulier doivent jouer pleinement leur rôle dans la situation actuelle. Les responsabilités pénales doivent être situées et les coupables condamnés et châtiés à la hauteur de leur crime.

Ouagadougou, le 20 novembre 2021.

Notre nombre est notre force !
Ensemble, on n'est jamais seul !
La Patrie ou la mort, nous vaincrons !

Pour le Balai Citoyen, la Coordination Nationale.

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Situation sécuritaire : Les Evêques du Burkina invitent le gouvernement à communiquer avec courage

Mon, 22/11/2021 - 10:10

Dans ce message de compassion , les évêques du Burkina en appellent à l'unité nationale et demandent au gouvernement de communiquer avec courage et transparence sur la situation sécuritaire de notre pays pour créer l'union sacrée voulue par tous.

MESSAGE DE COMPASSION ET D'ESPERANCE DES ÉVÊQUES DU BURKINA FASO SUITE AU DRAME D'INATA DU 14 NOVEMBRE 2021

Aux Prêtres, Aux Consacrés,

Aux Laïcs,

Aux Fils et Filles de l'Eglise-Famille de Dieu au Burkina Faso,

A tout Homme et toute Femme de bonne volonté,

Nous avons suivi avec beaucoup d'appréhension la forte et brusque dégradation de la situation sécuritaire dans notre pays depuis quelques temps. Notre peuple, alors qu'il se bat vaillamment contre l'hydre terroriste, vient d'être endeuillé une fois de plus par l'attaque meurtrière du Camp de Gendarmerie d'Inata dans le Soum, après celles de Toeni et de l'axe Dori-Essakane.

Cette attaque que nous condamnons fermement a malheureusement fait de nombreuses victimes militaires et quelques-unes parmi les civils.

Profondément touchés par ce drame, nous, les Evêques du Burkina Faso, manifestons notre compassion à tout le peuple burkinabè meurtri par ce deuil. Nous présentons nos condoléances en particulier aux familles éplorées, aux frères d'armes des militaires tombés ainsi qu'à toutes les forces de défense et de sécurité et à tous les Volontaires pour la Défense de la Patrie.

En cette douloureuse circonstance, nous élevons nos prières vers Dieu pour le repos éternel de nos soldats morts sur le champ de bataille. Puisse-t-il les accueillir dans sa paix et, à travers la proximité de toute la Nation, consoler les veuves et les orphelins, accorder un prompt rétablissement aux blessés et ramener à la maison ceux qui sont encore dispersés.

Ce drame qui nous frappe a servi de détonateur à plusieurs manifestations à travers notre pays. Celles-ci expriment le ras-le-bol et l'incompréhension des populations devant ce qui apparait manifestement comme l'impuissance de l'Etat à garantir le droit élémentaire de la protection de la vie humaine et l'intégrité de notre territoire. Ces réactions et ces manifestations sont compréhensibles car elles traduisent le refus d'assister passivement au délitement de notre pays et à la banalisation des meurtres à grande échelle.

Toutefois, en des circonstances pareilles, la sagesse enseigne qu'il faut toujours agir avec prudence, discernement et mesure. C'est pourquoi, nous voulons vous inviter à sauvegarder l'essentiel et à privilégier l'intérêt supérieur de la Nation malgré l'indignation légitime qu'on peut ressentir. Car notre union fait notre force. Nous diviser en ces moments, c'est ajouter des inconnus à l'équation d'une situation déjà instable, ne faisant alors que le jeu de ceux qui nous attaquent.

Ce constat commande que nous puissions favoriser un dialogue vrai et constructif ; car sans dialogue, nous ne pouvons résoudre aucun problème encore moins celui bien délicat de la crise sécuritaire et ses corollaires. Ce dialogue que nous préconisons doit pouvoir s'établir au sein des populations, des Organisations de Société Civile, des partis politiques et au niveau des autorités politiques, militaires, coutumières et religieuses mais aussi avec nos partenaires financiers et militaires.

A travers ces différentes instances et échelles, une recherche sincère et commune du bien de notre pays ne peut que nous aider à faire les diagnostics pertinents à même de nous permettre de poser les bases d'une approche efficiente capable de conjurer le malheur qui frappe notre pays.

Mais ce dialogue doit s'établir aussi entre les gouvernants et le peuple. En effet, il ne faut pas nous leurrer : personne, pris isolément, n'a la solution à ce problème. Nous ne pourrons nous en sortir qu'en conjuguant nos efforts, en fédérant nos énergies. A cet effet, nous souhaitons que le gouvernement communique avec courage et transparence sur la situation sécuritaire de notre pays pour créer l'union sacrée voulue par tous. Il est encourageant de constater qu'il la déjà fait au sujet des tristes événements récents d'Inata avec la promesse d'actions urgentes et concrètes. Mais à ce sujet, les attentes des populations demeurent nombreuses, profondes et angoissées. La qualité de la communication du gouvernement contribuera à apaiser les cœurs et les esprits, et aidera à mieux faire comprendre la complexité de la situation qui commande effectivement cette union sacrée.

Chers Fils et Filles de l'Eglise-Famille de Dieu au Burkina Faso et vous tous Hommes et Femmes de bonne volonté,

Permettez-nous de vous lancer cet appel : Ne perdez pas l'espérance ! Il y a encore un bien commun qui nous rassemble (qui est notre raison de vivre) et pour lequel nous ne devons avoir de cesse de nous battre. C'est le BURKINA FASO. Il nous faut donc garder l'espérance car notre histoire commune nous enseigne que dans les situations critiques où notre pays a tangué, nos devanciers ont su toujours puiser des forces dans notre patrimoine commun pour s'unir en vue de le bâtir et de relever les défis de leur temps. Comme croyants, nous savons que si Dieu ne bâtit la maison, les travailleurs travaillent en vain (cf. Psaume 126, 1).

C'est pourquoi, à nos efforts humains, il nous faut joindre la supplication et l'intercession pour que Dieu nous vienne en aide. Chaque Burkinabè, suivant ses convictions religieuses, est invité à soutenir notre pays en ces moments difficiles. Quant aux chrétiens catholiques, nous les exhortons à intensifier leurs prières pour implorer l'aide de Dieu en faveur de notre Nation. Que chacun prie selon sa sensibilité spirituelle pour obtenir de Dieu la fin du fléau du terrorisme. Cela se fera, pour nous catholiques, essentiellement par l'Eucharistie, source et sommet de toute vie chrétienne. Certes, toutes sortes de dévotions restent possibles parce que toujours utiles, mais nous, vos Evêques, vous invitons à un vécu sincère de l'Eucharistie, Sacrifice du Christ qui sauve le monde.

Dans cette perspective eucharistique, nous vous invitons à une triple solidarité :La première que nous expérimentons dans la prière car tous nos efforts humains ne peuvent porter du fruit qu'en se fondant sur Dieu. C'est une conviction de notre foi puisque sans Dieu, notre vie tombe en ruine (cf. Oraison après la communion, 5è dimanche de Pâques). La deuxième, conséquence de la première, consiste à soigner la qualité de notre relation avec nos frères et sœurs, forts de notre relation avec Dieu. Nous sommes alors invités à une solidarité concrète en termes de soutien et de partage avec les plus pauvres. La troisième se manifeste par la proximité et la compassion avec ceux qui vivent directement des malheurs : les veuves, les orphelins, les parents éplorés par la perte d'un des leurs dans cette crise, les populations vulnérables, les populations des zones écumées ou assiégées par les terroristes.

Il y a lieu de nous départir de toute insouciance et de toute indifférence qui sont une offense à nos concitoyens vivant ces drames.Chers Fils et Filles de l'Eglise-Famille de Dieu au Burkina Faso et vous tous Hommes et Femmes de bonne volonté,Pour favoriser la communion dans les diverses initiatives de tous les diocèses du Burkina Faso, nous proposons ce qui suit :Les fidèles sont invités à participer plus fréquemment à l'Eucharistie, surtout celle du dimanche et des jours de fête.

A la fin de chaque célébration eucharistique, on dira un Pater – un Ave Maria – la prière à Saint Joseph ou la prière pour le Burkina Faso et un « Gloria Patri ».L'adoration eucharistique et le Rosaire ainsi que les neuvaines de prières sont fortement recommandés.Sont également recommandés, le jeûne et le partage dont les fruits seront récoltés pour soutenir les familles des victimes.Puisse la Bienheureuse Vierge Marie, Reine de la paix et saint Joseph, Protecteur de l'Eglise universelle, accompagner de leur puissante intercession notre pays en quête de réconciliation, de justice, de paix véritable et durable.

Fait à Ouagadougou, le 20 novembre 2021

Pour les évêques du Burkina Faso

Le président de la Conférence Episcopale Burkina-Niger

Mgr Laurent B. DABIRE
Evêque de Dori

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Endeavour mining dénonce les fausses promesses de recrutement

Mon, 22/11/2021 - 10:09

Le Groupe Endeavour Mining qui détient les mines d'Ity en Côte d'Ivoire, la mine de Sabodala-Massawa au Sénégal et les mines de Boungou, Houndé, Karma, Mana et Wahgnion au Burkina Faso a appris ces derniers jours que des personnes mal intentionnées promettent des postes à des demandeurs d'emplois contre une récompense en espèces ou en nature. En d'autres termes, ces personnes mal intentionnées, demandent de payer pour faire le dépôt de dossiers de candidature..

Endeavour Mining dénonce et condamne vigoureusement ces pratiques qui sont contraires non seulement à son code d'éthique et de conduite, mais aussi aux principes et aux Lois en vigueur dans les pays où nous opérons.

Endeavour Mining rappelle que ces actes sont pénalement répréhensibles et que leurs auteurs s'exposent à de graves sanctions pénales.

Endeavour Mining réaffirme son engagement pour la transparence de ses recrutements basés sur le mérite. Nous engageons fermement les postulants à des emplois au sein de nos mines à se méfier de toutes fausses promesses et demandes de compensation de quelque sorte que ce soit, qui ne peuvent en aucun cas émaner d'employés d'Endeavour Mining.

Pour éviter cette arnaque liée au recrutement, veuillez noter que Endeavour Mining :

Suit toujours un processus de recrutement formel et impose une candidature avant tout entretien.

Ne demande jamais d'argent, quelles que soient les circonstances (par exemple, frais de traitement, frais de voyage, frais de visa) pour participer à un processus de recrutement, que ce soit pour un entretien ou pour recevoir une offre d'emploi.

Ne vous demande jamais vos coordonnées bancaires avant de vous proposer un poste.

Nos offres d'emplois se font par voie de presse et d'affichage au niveau de nos sites d'opérations et nos bureaux à Ouaga et Abidjan, siège régional d'Endeavour Mining.

Les candidatures aux offres de recrutement et les candidatures spontanées doivent être adressées à l'adresse : careers@endeavourmining.com

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Burkina : « On parle de réconciliation nationale et on continue à piller les ressources du pays », (Élie Tarpaga, CDAIP)

Mon, 22/11/2021 - 10:05

C'est autour du processus de réconciliation nationale en cours au Burkina, que la Coordination des comités de défense et d'approfondissement des acquis de l'insurrection populaire (CDAIP) de la ville de Ouagadougou a, ce samedi 20 novembre 2021 à Ouagadougou, organisé un panel pour non seulement poser le débat, mais surtout apporter des pistes de solutionnement pour ‘'l'idéal commun tant prôné''.

Cette activité grand public qui s'est tenue à la Bourse du travail avait pour thème : « Justice et réconciliation nationale : expériences, enjeux et perspectives pour le peuple burkinabè ». Pour animer le sujet, les co-panélistes Ousséni Ouédraogo, juriste et conseiller technique du ministre d'État, ministre auprès de la présidence du Faso, chargé de la Réconciliation nationale et de la cohésion sociale et Aly Sanou, secrétaire général du MBDHP (Mouvement burkinabè des Droits de l'Homme et des peuples) avec pour Modérateur, Dr Moussa Diallo de la CGT-B (Confédération générale du travai du Burkina).

Vue partielle du public.

Dans sa communication, Ousséni Ouédraogo a d'abord relevé que le processus de réconciliation nationale en cours tranche d'avec les initiatives antérieures, notamment du point de vue de la démarche et de la vision. « Nous avons voulu que cette fois-ci, le processus soit véritablement inclusif. Ce qui a justifié les concertations communales, les conférences régionales, la constitution de différents réseaux… », a-t-il expliqué, se félicitant de ce que le président Roch Kaboré concrétise ainsi une promesse de campagne par la création d'un ministère pour la mise en route du processus.

Le panéliste Ousséni Ouédraogo est revenu sur la feuille de route du ministère en charge de la réconciliation nationale.

« Cette nécessité d'aller à la réconciliation a été confirmée à travers les concertations communales que nous avons eues sur l'ensemble du territoire national et les données qui ressortent de ces concertations sont qu'il faut aller nécessairement vers une réconciliation. L'ensemble des populations ont fait des propositions, d'abord sur le besoin de réconciliation, ensuite sur les mécanismes qui doivent être ceux endogènes que nous devons donc utiliser pour aller vers la réconciliation. Donc, le choix du président du Faso, c'est un choix judicieux et on retient qu'il ne s'est pas trompé en voulant faire de la réconciliation, un des axes majeurs de son mandat », a déroulé le panéliste. M. Ouédraogo a rappelé que tous les aspects de la vie nationale, y compris la préoccupation sécuritaire, sont pris en compte à travers les six axes dressés par le ministère en charge de la question. C'est au cours du forum national, que les Burkinabè vont décider de ce qu'il faut pour aboutir à une réconciliation, à une cohésion sociale et pour que les cœurs puissent s'apaiser, présente le juriste le conseiller technique.

De g.à.d : Élie Tarpaga, Aly Sanou, Dr Moussa Diallo et Ousséni Ouédraogo.

Aly Sanou, lui, a d'abord fait observer que depuis un moment, la réconciliation nationale est devenue une question d'actualité, même si elle ne constitue pas, à son avis, une préoccupation majeure aujourd'hui pour les Burkinabè. Il estime que c'est un processus "budgétivore" qui n'apportera ni plus de sécurité dans la vie des Burkinabè ni d'amélioration des droits sociaux, tels que la santé, l'éducation, l'alimentation, le travail, le jeûne. « C'est comme une réconciliation entre politiciens, qui ont un intérêt économique en commun, qui ont passé ensemble un temps pas très lointain et qui, aujourd'hui, cherchent des processus pour se couvrir des crimes économiques et des crimes de sang qu'ils ont eu à commettre. Voyez avec moi, le procès Thomas Sankara en cours, où des accusés qu'on soupçonne fortement d'avoir joué un rôle prépondérant, nient toute responsabilité. C'est-à-dire ne sont même pas prêts à dire la vérité au peuple burkinabè. Dans ces conditions, comment est-ce qu'on peut parler de réconciliation ? J'aurais bien aimé que les principaux accusés, tel que l'ancien Chef d'Etat, Blaise Compaoré, vienne dire sa part de vérité. On aurait dans ce cas de figure compris qu'il s'agit d'un véritable processus de réconciliation sincère. Mais au lieu de cela, on jette un discrédit sur le processus, on refuse de venir assumer ses actes, on reste à l'extérieur et on dit qu'on veut qu'on se réconcilie. Pour nous, c'est un processus qui n'est pas sincère », épluche-t-il.

Aly Sanou, secrétaire général du MBDHP.

« Qu'est-ce qu'on peut reprocher à Blaise Compaoré qu'on ne peut pas reprocher à l'actuel président Roch Kaboré ? »

Pour Aly Sanou, il faut laisser la justice faire son travail et ceux qui ont des comptes à lui rendre soient punis à la hauteur des forfaits qu'ils ont commis, notamment sur le plan des crimes de sang, mais également des crimes économiques. Il constate qu'on parle peu de crimes économiques, même s'il fait partie des axes de la réconciliation.

« Ceux qui en parlent, sont ceux-là mêmes qui, chaque jour que Dieu fait, sont accusés de détournements de Fonds, de pillages de deniers publics, etc. Comment est-ce qu'on peut être soi-même accusé de corruption et vouloir faire des réconciliations sur le plan économique ? », décèle M. Sanou. D'où sa conviction qu'il n'y a qu'une seule voie pour sortir de la situation : c'est celle de la mobilisation populaire, l'organisation populaire.

Dr Moussa Diallo, modérateur du panel

« A chaque fois que notre peuple a conquis des victoires, c'est parce qu'il était déterminé, uni, mobilisé et organisé », a rappelé le défenseur des droits de l'Homme. D'où le besoin donc de mettre en place un mouvement d'unité populaire qui va réunir toutes les composantes et se battre pour le changement véritable au Burkina, insiste le secrétaire général du MBDHP.

Aly Sanou soutient que le mouvement d'unité populaire, appelé de tous les vœux, sera un mouvement qui tirera des leçons de toutes les expériences des luttes menées par le peuple (évènements de 98, insurrection populaire, résistance au putsch), pour être beaucoup plus fort et pour mettre la question du changement véritable et radical au cœur des préoccupations.

En commentaire, le modérateur a dit avoir l'impression que ceux qui sont aujourd'hui au pouvoir veulent se soustraire du passif. « Qu'est-ce qu'on peut reprocher à Blaise Compaoré qu'on ne peut pas reprocher à l'actuel président Roch Kaboré ? », avise Dr Moussa Diallo, qui note que les actes de mal gouvernance et de brimade (suspension de salaires) se poursuivent.

Elie Tarpaga, président de la CDAIP.

« Nous avons voulu ce panel parce que d'abord, c'est une donne qui est à la page ; le gouvernement a mis en place un certain mécanisme pour la réconciliation nationale. Ensuite, nous savons qu'il y a beaucoup de divergences quant aux points de vue qu'il y a autour de la question. Nous avons donc voulu que les uns et les autres puissent se retrouver et voir qu'est-ce qui est aujourd'hui vraiment porteur. (...). On parle de réconciliation nationale et on continue à piller les ressources du pays. On n'est pas pressé de rendre justice. Quand vous prenez la question du charbon fin, c'est resté lettre morte. Pourtant, ce sont des ressources qui appartiennent aux Burkinabè et qui devraient en principe jouir de ces ressources. A côté de cela, vous voyez l'insécurité, dont une des raisons, c'est l'injustice sociale », a, pour sa part justifié le président de la CDAIP, Elie Tarpaga. Il déplore que certaines localités aient été longtemps abandonnées par les autorités dans le processus de développement, favorisant ainsi des frustrations.

« Comment allons-nous réconcilier un peuple qui n'a pas d'abri, des terres cultivables ? (...). Tant qu'il n'y aura pas de justice sociale au Burkina, nous aurons beau faire des colloques, nous allons toujours recommencer la réconciliation ; parce que ça ne va pas aboutir. Celui qui a faim ne peut aller engager une conversation avec celui-là qui a pris son plat, ce n'est pas possible », soutient le président de la CDAIP.

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

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Littérature : « La réconciliation nationale en trompe-l'œil au Burkina », le nouvel ouvrage du colonel Lona Charles Ouattara

Mon, 22/11/2021 - 10:02

Le colonel à la retraite, Lona Charles Ouattara, a publié son nouveau livre intitulé « La réconciliation nationale en trompe-l'œil au Burkina ». La dédicace de l'œuvre est intervenue ce samedi 20 novembre 2021 à Ouagadougou.

Un livre qui a inspiré l'écriture d'un autre. Après avoir lu « Se réconcilier ou périr, chronique d'une nation en sursis… » de Lookman Sawadogo, l'homme politique et militaire à la retraite, Lona Charles Ouattara, a écrit son ouvrage. Il ne partage pas certains arguments qui montrent l'urgence de la réconciliation nationale au Burkina Faso. Il présente alors « La réconciliation nationale en trompe-l'œil au Burkina ».

C'est un essai documentaire politico-militaire de 186 pages. L'auteur jette un regard critique sur la réconciliation nationale tant prônée au Burkina Faso. Il fait constater que l'exécutif n'a pas expliqué tout le contour de cette réconciliation nationale au ministre d'Etat chargé de cette question, Zéphirin Diabré. Il décèle des contradictions par moments.

Le présidium (de gauche à droite) : Me Halidou Ouédraogo, Dr Dramane Konaté, Lona Charles Ouattara et Parfait Ilboudo.

Lona Charles Ouattara prône la justice classique pour le Burkina Faso. Dans son ouvrage, il fait ressortir les limites de la réconciliation nationale dans des pays tels que l'Afrique du Sud, le Rwanda ou la Sierra Leone. Il faut contextualiser la réconciliation nationale, selon lui.

Pour une réconciliation nationale adaptée aux réalités du Pays des hommes intègres, l'auteur propose de concentrer les forces sur les causes et combattre le terrorisme. Il s'oppose à toute option d'amnistie des bourreaux. « Où sont passés les sages de l'Appel de Manéga sous le régime de Blaise Compaoré ? », s'interroge le militaire à la retraite. « Les sages n'attendent pas qu'on assassine à tour de bras pendant une trentaine d'années pour se lever du jour au lendemain pour commencer à dire qu'il faut amnistier le bourreau », a déploré l'auteur.

« La réconciliation nationale est une nécessité mais elle n'est pas la panacée à tous nos problèmes », dixit Lona Charles Ouattara.

Un livre quatre étoiles

Selon le présentateur de l'ouvrage, Parfait Ilboudo, l'auteur est triplement concerné par la question de la réconciliation nationale au Burkina Faso. C'est un Burkinabè, un homme politique et un militaire à la retraite ; donc expérimenté. Quant à l'initiative « Appel de Manéga », le livre indique qu'il est « inopérant et foule aux pieds les principes de la démocratie ».

La préface du livre porte la signature du défenseur des droits humains, Me Halidou Ouédraogo. Le regard critique et la démarche proposée par l'auteur l'ont séduit. « Quand j'ai lu le manuscrit, je me suis reconnu en lui », a-t-il indiqué.

Le critique littéraire Dr Dramane Konaté a pris part à cette cérémonie de dédicace. Représentant la ministre en charge de la Culture, il a donné quatre étoiles à l'ouvrage. Il s'agit de la vision, la pédagogie, la stratégie et le mode opérationnel de la réconciliation nationale.

« La réconciliation nationale en trompe-l'œil au Burkina » est vendu à 10 000 F CFA dans les librairies de la place.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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Lutte contre le terrorisme : « Je m'accuse, je suis coupable »

Mon, 22/11/2021 - 10:00

A travers les lignes qui suivent, Jean Cyrille Bado, "Citoyen burkinabè", s'interroge sur la responsabilité de chacun dans les épreuves que traverse le Burkina, avec une situation sécuritaire fortement dégradée. Il estime qu'après la vague d'émotions qui accompagne chaque drame, chaque attaque meurtrière, il est important, pour nous, de nous interroger sur la conduite à tenir.

"JE M'ACCUSE : JE SUIS COUPABLE … ]

Indignations et déceptions se succèdent. Le manteau du deuil a envahi la cité. Toute chose légitime au regard de la situation douloureuse que nous vivons et de cette épreuve si cruelle que nous, Burkinabè, traversons.

Mais après la vague d'émotions, il est important, pour nous, de nous interroger sur la conduite à tenir.

Qu'allons-nous faire ?
Que devons-nous faire ?
De vous à moi, filles et fils du Faso
Des dirigeants aux citoyens lambdas
Quelle réponse concrète avons-nous à apporter ?
Quelles actions rationnelles avons-nous à poser ?

Il est indispensable de nous poser ces questions
Aux fins d'éviter qu'après tout ce tollé général, nous ne retombions dans nos vieilles habitudes, celles qui consistent à ne pas nous rendre compte de l'ampleur de la situation, celles qui nous poussent à ne pas nous engager véritablement sur la voie de la recherche de solutions permanentes.

Chères sœurs,
Chers frères,
Peuple du Burkina Faso
Il y a un temps pour tout

Que chacun et chacune de nous s'interroge
Que chacune et chacun accepte de se questionner
Sur le rôle qu'elle ou il joue à la place qu'elle ou qu'il occupe.

Il est grand temps que chacun porte le poids de ses responsabilités et assume ses faits et gestes. Approprions-nous ce sentiment de patriotisme vrai si cher à notre regretté Capitaine Thomas Isidore Sankara. Comprenons dès à présent que le Burkina Faso est notre bien le plus précieux, sinon le seul bien qui vaut la peine qu'on paye de notre vie pour le protéger.

Combien de républiques avons-nous connu ?
Combien de Présidents avons-nous chassé du pouvoir en croyant que c'était la solution magique ?
Combien de coups d'État, d'insurrections armées, de transitions avons-nous conduit ?
Aucun mal ne se guérit véritablement en soignant juste les symptômes et en ignorant les causes.
Sortons donc des émotions !
L'émotion est mauvaise conseillère.

La question qui me taraude l'esprit est la suivante :
À QUI LA FAUTE SI NOUS SOMMES PRIS DANS L'ÉTAU DE CES SOUFFRANCES SANS FIN AVEC LES ATTENTATS, LES CRIMES ET LEURS VICTIMES QUI SE COMPTENT PAR MILLIERS ?
Aux gouvernants successifs d'hier à d'aujourd'hui, ou au peuple que nous sommes ?
Sachant que c'est ce même peuple qui produit ses gouvernants

À QUI DONC LA FAUTE ?
QUI EST DONC LE COUPABLE ?

J'ai compris que l'heure n'est plus aux accusations, car nous sommes tous et toutes coupables en vérité. A Chacun et chacune de nous, de prendre l'équivalent d'un dixième du temps qu'il ou elle passe à se plaindre, à accuser son prochain, à ne se morfondre que quand il y a un drame, à n'étaler bien souvent même sa foi « de façade » en Dieu que lorsque peine et désarroi nous étreignent….

Je terminerai en rappelant ceci qui n'est point un secret de polichinelle :

LE BURKINA FASO VA MAL.
Mais encore !

NOS POLITIQUES (DIRIGEANTS et OPPOSANTS) D'HIER À D'AUJOURD'HUI, SONT RESPONSABLES DE CE QUI NOUS ARRIVE.

NOUS, PEUPLE BURKINABÈ, SOMMES COMPTABLES ET RESPONSABLES DE TOUT CE MAL-ÊTRE.

CE QUI FAIT DE CHAQUE ME QUI VIT SUR CETTE TERRE DU FASO ET QUI S'EN RÉCLAME, FILS ET FILLE DE NAISSANCE OU D'ADOPTION, UN COUPABLE ET UNE VICTIME DE SA DÉGÉNÉRESCENCE …

Alors,
Qu'allons-nous faire ?
Que devons-nous faire ?
…."

Jean Cyrille Bado
Citoyen Burkinabè
#ArchitecteduPossible
#Jesuiscoupable

Categories: Afrique

Simon Sandaogo, instituteur certifié à l'école Batié C : « Si chacun accomplissait correctement ses tâches, il n'y aurait pas de baisse du niveau des élèves »

Mon, 22/11/2021 - 09:55

La rentrée 2021-2022 est effectuée. Le corps enseignant de même que les élèves se fixent des objectifs pour une année scolaire réussie. Cependant, au cours de l'année scolaire écoulée (2020-2021), certains enseignants se sont distingués à travers d'excellents taux de réussite dans leur catégorie. Tel est le cas de Simon Sandaogo, instituteur certifié à l'école Batié C, dans le Noubiel, qui a fait avec sa classe de CM2 un taux de réussite de 100% au CEPE 2021 et 98,18% de réussite à l'entrée en 6e avec un effectif de 55 élèves soit 54 sur 55.

Lefaso.net : Depuis combien de temps enseignez-vous ?

Simon Sandaogo : J'enseigne depuis l'année scolaire 2011-2012, soit onze ans de service.

Vous avez fait 100% au CEPE 2021 et 98,18% de réussite en entrée en 6e avec un effectif de 55 élèves soit 54 sur 55 en cette année 2021, quel est votre secret pour atteindre un tel résultat ?

Il n'y a pas de secret. Le secret c'est le travail, le don de soi, l'acceptation du sacrifice. Il y a aussi la motivation de la hiérarchie avec une remise d'attestations de mérite aux meilleurs enseignants initiée par l'inspecteur Bèbè Hien. Il y a aussi les JOURDEN (Journée de reconnaissance du député à l'enseignant).

Est-ce la première fois que vous atteignez un tel résultat ?

Oui c'est la première fois que j'atteins ces objectifs, c'est-à-dire 100% au CEPE.

Comment ce succès a été accueilli autour de vous : hiérarchie, parents d'élèves, amis ?

La nouvelle a été très bien accueillie par la hiérarchie, surtout avec mon inspecteur Bèbè Hien. Les encadreurs m'ont également beaucoup félicité sans oublier mon directeur Mamadou. Cela m'a beaucoup encouragé.

Au niveau des parents d'élèves, après les résultats, chacun voulait m'avoir au téléphone où me rencontrer pour me féliciter et m'encourager. Et jusqu'aux environs de 17h, j'avais de la peine à décrocher mon portable parce que mes oreilles me faisaient très mal. Les amis, c'était aussi des appels et SMS sur le WhatsApp pour me féliciter. Vraiment la nouvelle a été très bien accueillie par l'ensemble des acteurs et même jusqu'aujourd'hui il y a des gens qui cherchent à savoir qui est Monsieur Sandaogo.

Souvent quand je passe quelque part on m'interpelle : Ah, c'est Monsieur Sandaogo ! Félicitations, on a appris les résultats sur les réseaux sociaux, les gens m'ont appris la nouvelle…Vraiment c'était très bien accueilli jusqu'à la classe politique car certains politiciens m'ont appelé aussi pour me féliciter.

Qu'est-ce qui vous motive particulièrement dans l'enseignement quand on sait qu'aujourd'hui, ce domaine n'est pas très attractif pour la plupart des jeunes en quête de boulot ?

Ce qui me motive dans l'enseignement, c'est cette satisfaction morale quand je vois les enfants réussir. C'est, je crois, cette satisfaction morale qui motive tout un chacun quel que soit le domaine dans lequel il évolue. Donc pour ma part c'est la réussite des enfants qui me motive. Quand tu atteins cet objectif, tu te dis que tu as accompli une tâche noble parce que l'enseignement, c'est un sacerdoce. On sait que c'est un métier ingrat car souvent quand tu rencontres tes anciens élèves et il n'y a pas d'échanges, c'est comme si vous ne vous êtes jamais côtoyés.

Mais toi l'enseignant, ce qui te rends joyeux, c'est d'avoir pu accomplir une tâche, d'avoir façonné quelqu'un qui, aujourd'hui, a réussi ou qui, demain, va te remplacer valablement. Quand tu encadres par exemple un élève de CP1 qui ne sait pas encore lire, qui ne connaît aucune lettre de l'alphabet, que tu vas façonner à ta manière et que, du coup, tu le vois réussir, tu te dis à toi-même que c'est une satisfaction morale, c'est ce qu'il fallait accomplir.

Ces dernières années, on assiste à une baisse du niveau des élèves, qu'est-ce qui peut expliquer cela ?

Concernant la baisse du niveau des élèves, je dirais que ce n'est pas du tout surprenant. Je pense que tous les acteurs sont accusés. Que ce soient les décideurs, les enseignants, les élèves et les parents d'élèves, les responsabilités sont engagées. Si chacun accomplissait correctement ses tâches, je pense qu'il n'y aurait pas cette baisse-là. Aujourd'hui, on parle beaucoup plus des droits des enfants mais on parle moins de devoirs. On parle de lois qui protègent les enfants, c'est bien, mais les conditions et les commodités que les enseignants ont aujourd'hui pour prendre en charge les enfants de nos jours ne sont pas conformes à la réalité.

Par exemple, chez nous au Burkina Faso, nous avons les curriculas de 1989-1990. Il faut les changer et adapter ce qui peut être bien pour l'encadrement de ces enfants. Il y a des enseignants qui travaillent sous paillote, donc ils ne sont pas dans les conditions requises pour enseigner ces enfants. Du coup, cela se répercute sur le rendement. Il faut que tous les acteurs, à savoir les parents d'élèves, les élèves, les enseignants, les décideurs, que chacun fasse son travail.

Quels conseils avez-vous pour vos collègues enseignants pour atteindre un bon résultat ?

Le conseil que j'ai à donner pour faire un bon résultat : il faut aimer ce qu'on fait, accepter le sacrifice, le don de soi, diminuer les loisirs autant que faire se peut. Il faut rester concentré jusqu'à la fin.

Propos recueillis par Haoua Touré

Categories: Afrique

Sauvegarde environnementale et sociale : Le Burkina à la recherche de solutions résilientes

Mon, 22/11/2021 - 09:50

La Famille sauvegardes environnementales et sociales (FASES) a organisé, le vendredi 19 novembre 2021 à Ouagadougou, la première édition du symposium panafricain sur la sauvegarde environnementale et sociale. Cet événement, organisé en tandem avec l'Association des femmes environnementalistes (AFE), vise à développer une grande capacité de résilience des pays africains face au changement climatique.

La sauvegarde de l'environnement est l'une des préoccupations inscrites dans l'agenda de développement des pays africains en particulier et du monde en général, au regard du rythme d'évolution du climat. La tenue de la COP 26, du 1er au 13 novembre 2021 à Glasgow, en Ecosse, traduit cette préoccupation mondiale. C'est dans cette logique de sauvegarde environnementale face aux effets du changement climatique que la FASES a organisé cet événement dont la cérémonie d'ouverture a eu lieu dans la salle de conférence du ministère des Affaires étrangères.

Le président de la FASES, Teeg Aymar Kaboré, a salué l'engagement des participants.

Placé sous le thème « Sauvegarde environnementale et sociale dans un contexte de changements climatiques et de crise sécuritaire : quelles contributions ? », le symposium se veut un cadre de réflexion afin de dégager des solutions pour faire face aux effets du changement climatique. « Il s'agit de réunir les acteurs sur la question, en faisant des propositions concrètes afin de rendre plus opérationnels les différents projets de développement en Afrique », a laissé entendre le président de la FASES, Teeg Aymar Kaboré.

Il est attendu, à l'issue de ce symposium, la formulation d'orientations et de recommandations dans le sens de la sauvegarde de l'environnement afin de pouvoir booster certains projets de développement, a-t-il ajouté. Il s'agira aussi, confie-t-il, d'interpeller l'appareil gouvernemental à s'impliquer davantage pour mieux réussir cette lutte.

Le ministre de l'Environnement, de l'Economie verte et du Changement climatique, Simeon Sawadogo, a félicité les organisateurs pour l'initiative.

En sa qualité de parrain de l'événement, le ministre de l'Environnement, de l'Economie verte et du Changement climatique, Siméon Sawadogo, a rassuré les organisateurs de l'accompagnement du gouvernement. « Mon département, qui gère ce volet, vient d'améliorer son cadre institutionnel en transformant le Bureau national des évaluations environnementales en Agence nationale des évaluations environnementales et sociales », a indiqué le ministre, ajoutant que ce nouveau cadre institutionnel permettra de garantir une autonomie dans la gestion des dossiers sensibles et relatifs à l'environnement. Tout en félicitant les organisateurs, il a réitéré l'engagement du gouvernement burkinabè à soutenir et à accompagner les recommandations formulées à l'issue de ce symposium qu'il qualifie de première en Afrique.

Les acteurs s'engagent à préserver l'environnement face aux effets du changement climatique.

Selon les organisateurs, environ 200 participants venus d'une vingtaine de pays africains et européens prennent part à ce symposium dans la capitale burkinabè. En présentiel et en ligne, ces participants vont faire des propositions afin de trouver des solutions face au changement climatique, durant ces 24 heures d'échanges.

Serge Ika Ki (stagiaire)
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina : Déclaration de la ministre de la femme et de la solidarité nationale à l'occasion du 32e anniversaire de la convention relative aux droits de l'enfant

Mon, 22/11/2021 - 09:45

Notre pays à l'instar de la Communauté internationale, commémore ce GHHKK , ; 20 novembre , le 32e anniversaire de la Convention relative aux droits de l'enfant (CDE).

Le Burkina Faso en ratifiant la CDE et ses deux protocoles portant d'une part sur l'implication des enfants dans les conflits armés et d'autre part sur la vente d'enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants, s'est engagé à développer des stratégies pour assurer la protection de l'enfant.

Dans cette perspective, notre pays s'est doté d'un cadre juridique et institutionnel pertinent en vue d'améliorer les interventions en faveur de l'Enfant . En outre de nombreux programmes et stratégies sectoriels ont été élaborés et dont la mise en œuvre contribue directement à la réalisation des droits de l'enfant ces dernières années. Par ailleurs l'élaboration du protocole d'accord pour la prise en charge des enfants victimes d'actes terroristes et la tenue de la revue annuelle 2020 sur la mise en œuvre de la Stratégie nationale 2020-2024 de protection de l'enfant (SNPE) sont tout aussi des acquis majeurs engrangés.

Malgré ces acquis, il convient de noter malheureusement la persistance du phénomène des violences faites aux enfants dans notre pays. Des efforts restent donc à faire pour s'assurer d'une réponse appropriée à la promotion et à la protection des droits de l'enfant.

La commémoration de cet anniversaire est de ce point de vue l' occasion pour nous acteurs de la lutte pour la protection de l'enfant d'intensifier les actions afin d'optimiser les résultats en faveur des enfants surtout dans un contexte de crise sécuritaire grandissantes.

C'est pourquoi, j'ai décidé de placer la commémoration ce 32ème anniversaire de la CDE sur le thème « La lutte contre les violences à l'égard des enfants dans un contexte de crise humanitaire : enjeux et perspectives pour le Burkina Faso ».

En effet, ces dernières années, notre pays est confronté à une crise multiforme due principalement aux attaques terroristes et à la covid-19, exposant de ce fait les enfants, par leur vulnérabilité. Selon les données du Conseil national de secours d'urgence et de réhabilitation, 1 407 685 personnes déplacées internes ont été enregistrées au 30 septembre 2021 dont 61,13% sont des enfants. A défaut d'une prise en charge adéquate des victimes, cette situation pourrait entraîner un abandon scolaire massif et une détérioration de leur santé.

A travers ce thème, j'invite donc les différents acteurs à la concertation et à la réflexion sur les enjeux des violences faites aux enfants dans ce contexte de crise sécuritaire. Dans cet élan, notre pays a souscrit à la campagne mondiale « Together to #ENDviolence » lancée en fin 2020 par le Partenariat Mondial qui invite les pays pionniers dont le Burkina Faso à entreprendre des actions d'envergure pour prévenir et répondre à la violence contre les enfants d'ici à 2030.

Au regard des engagements pris et des actions clés identifiées dans un cadre multisectoriel en octobre 2021 dont la mise en œuvre permettra d'intensifier la lutte contre les violences faites aux enfants , il nous faut unir nos forces pour les honorer ces afin que nos enfants, surtout ceux exposés à la crise puissent jouir pleinement de leurs droits.

Au nom du Gouvernement et en ma qualité de Présidente du Conseil national pour l'enfance, j'adresse mes sincères remerciements à l'Unicef et à l'ensemble des partenaires au développement pour leur soutien aux actions de protection des enfants et la promotion de leurs droits au Burkina Faso.

A tous les acteurs de protection de l'enfant, je salue l'engagement dont ils font montre au quotidien pour assurer l'effectivité des droits de l'enfant.

Pour finir , je voudrais en appeler au sens des responsabilités de toutes et tous afin qu'ensemble nous fassions du Burkina Faso un pays de paix , de cohésion et de justice favorable à l'épanouissement de nos enfants.

A toute fin utile, des numéros verts d'alerte et de dénonciation ouverts 24h/24h ont été institués afin de permettre le signalement des cas d'agression, de sévices corporels, d'abus sexuels, de traite des enfants et toute forme de violences commises sur les enfants. Ces numéros verts sont anonymes et gratuits : 116 et 80 00 12 87.

Categories: Afrique

Journées mondiales des toilettes et du lavage des mains : Le ministre Ousmane Nacro lance les travaux de construction de 50 000 latrines

Mon, 22/11/2021 - 09:45

Le Burkina Faso, à l'instar de la communauté internationale, a commémoré conjointement les journées mondiales des toilettes et du lavage des mains, le vendredi 19 novembre 2021 à Dédougou, chef-lieu de la région de la Boucle du Mouhoun. Cette célébration a été l'occasion de lancer officiellement la réalisation de 50 000 latrines et de 10 200 cabines d'assainissement communautaires, dans le cadre du Programme d'approvisionnement en eau et assainissement (PAEA).

La ville de Dédougou a abrité la cérémonie commémorative des journées mondiales des toilettes et du lavage des mains, le vendredi 19 novembre 2021. Placée sous le thème « Notre avenir est à portée de mains -avançons ensemble », la Journée mondiale de lavage des mains, célébrée chaque 15 octobre, a été commémorée en différé cette année. Celle des toilettes, célébrée chaque 19 novembre, a été placée sous le thème « La valeur des toilettes ».

Au niveau national, le ministère de l'Eau et de l'Assainissement a marqué ces journées par une série d'activités dont le lancement des travaux de construction de 50 000 latrines familiales au profit des populations de quatre régions du pays (Hauts-Bassins, Boucle du Mouhoun, Cascades et Sud-Ouest). Il y a eu aussi le lancement de la réalisation de 10 200 cabines d'assainissement communautaires dans le cadre du Programme d'approvisionnement en eau et assainissement (PAEA) et la remise de matériel de lavage de mains aux personnes déplacées internes. Ce programme est cofinancé par la Banque mondiale et l'Etat burkinabè.

La cérémonie s'est déroulée en présence des autorités administratives, coutumières et religieuses de la région.

L'édition 2021 est l'occasion d'interpeler l'opinion nationale et internationale sur le sous-financement des volets toilettes et systèmes d'assainissement, avec son lot d'impacts négatifs sur la santé, l'économie, l'environnement et les répercussions graves sur la vie des populations en général et des plus vulnérables en particulier.

Selon le ministre de l'Eau et de l'Assainissement, Ousmane Nacro, la commémoration couplée de ces journées représente une occasion pour informer le public sur le rôle crucial que jouent les ouvrages d'assainissement, et inciter les populations à l'adoption des bonnes pratiques d'hygiène. « En dépit des efforts de l'Etat et de ses partenaires, notamment la Banque mondiale, les indicateurs en matière d'accès à l'assainissement demeurent très faibles au Burkina Faso, avec un taux d'accès national en 2020 de 25,3%, dont 19,9% en milieu rural et de 38,6% en milieu urbain », a-t-il déclaré.

A en croire le ministre, la mise en œuvre du PAEA, soutenu par la Banque mondiale, a permis de réaliser plusieurs ouvrages d'assainissement au profit des populations. Il s'agit, en milieu urbain, de la construction et/ou la réhabilitation de plus de 18 000 latrines familiales et de 7 000 puisards domestiques dont certains ont été réalisés gracieusement au profit des familles qui accueillent des personnes déplacées internes dans les villes concernées. Il y a aussi la construction de 2 000 toilettes familiales en milieu rural au profit des déplacés internes et/ou de leurs familles d'accueil.

Le ministre de l'Eau et de l'Assainissement, Ousmane Nacro

3,6 milliards de personnes dans le monde n'ont pas accès à des toilettes

Pour la représentante résidente de la Banque mondiale au Burkina Faso, MaÏmouna Mbow Fam, la Journée mondiale des toilettes a pour but de sensibiliser tous les acteurs et partenaires sur « la valeur des toilettes ». « Le thème de la présente Journée mondiale des toilettes nous interpelle tous à ne pas faiblir dans les efforts, afin que toutes et tous les Burkinabè aient un accès adéquat et durable à l'assainissement », a-t-elle lancé.

A l'écouter, cette journée est célébrée dans un contexte où environ 3,6 milliards de personnes dans le monde n'ont pas accès à des toilettes gérées en toute sécurité. « Environ un demi-milliard de personnes continuent à déféquer en plein air, alors que l'accès à l'assainissement est mondialement reconnu comme un droit humain », a-t-elle déclaré, avant d'ajouter : « Chaque jour, près de 700 enfants de moins de cinq ans meurent de diarrhée dues à l'eau insalubre ou au manque d'hygiène et d'assainissement ».

La représentante résidente de la Banque mondiale au Burkina Faso, Maïmouna Mbow Fam.

Selon Maïmouna Mbow Fam, pour empêcher les maladies et les décès évitables, et transformer positivement la vie des populations, les gouvernements doivent se mobiliser, faire preuve de leadership, s'appuyer sur des innovations technologiques et se tourner vers des modèles innovants de prestations de service et de financement. Cela permettra sans doute d'atteindre l'objectif de développement durable 6.2 relatif à l'assainissement qui vise « d'ici à 2030, à assurer l'accès de tous, dans des conditions équitables, à des services d'assainissement et d'hygiène adéquats ».

La visite des réalisations du Programme d'approvisionnement en eau et assainissement (PAEA) dans la commune de Dédougou a mis fin à la commémoration des dites journées.

Yipénè NEBIE
Lefaso.net

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