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Lutte contre les pires formes de travail des enfants : Le plan d'action triennal de la Boucle du Mouhoun validé

Wed, 24/11/2021 - 16:47

La direction régionale en charge du travail et de la protection sociale de la Boucle du Mouhoun, en collaboration avec la Coordination nationale des associations d'enfants et jeunes travailleurs du Burkina (CN/AEJTB), a organisé un atelier de validation du plan d'action régional de lutte contre les pires formes de travail des enfants ce mardi 23 novembre 2021 à Dédougou. Le plan d'action couvre la période de 2021 à 2023.

Le plan d'action triennal de lutte contre les pires formes de travail des enfants dans la Boucle du Mouhoun a été validé, lors d'un atelier, le mardi 23 novembre 2021 à Dédougou. cet atelier de validation entre dans le cadre du programme intégré d'actions de prévention du travail des enfants dans les chaînes de valeur du coton, du textile et de l'habillement, à travers le renforcement des capacités des parties prenantes au niveau des zones productrices de coton. Cette action est une composante du projet CLEAR Cotton « Elimination du travail des enfants et du travail forcé dans les chaînes de valeur du coton, du textile et de l'habillement : une approche intégré », cofinancé par l'Union européenne et mise en œuvre par l'OIT, en collaboration avec la FAO.

Le directeur régional du travail et de la protection sociale de la Boucle du Mouhoun, Moussa Traoré

L'objectif de ce plan d'action régional est de réduire le travail des enfants, notamment ses pires formes, dans la Boucle du Mouhoun de 10 points de pourcentage d'ici 2023. Il va s'agir non seulement de mettre à la disposition des partenaires sociaux, techniques et financiers un outil organisé et planifié pour une meilleure intervention en matière de lutte contre le travail des enfants, mais aussi de renforcer la prévention du travail des enfants à travers la formation, la sensibilisation des acteurs ainsi que des sorties de contrôle. Avec un coût total de mise en œuvre de 36 225 000 FCFA, ce plan d'action comprend trois principaux axes à savoir la prévention, la protection et le pilotage.

Pour le directeur régional du travail et de la protection sociale de la Boucle du Mouhoun, Moussa Traoré, ce plan d'action a été élaboré grâce à l'appui technique de la direction de la lutte contre le travail des enfants, la CN/AEJTB et CLEAR Cotton. A l'en croire, la mise en œuvre de ce document, qui est une feuille de route opérationnelle, un guide, un référentiel pour sa direction, ne va pas tarder. Des dispositions seront prises pour un démarrage effectif dès cette année. « Ce document va permettre non seulement à la direction de renforcer sa lutte contre les PFTE dans la région mais aussi d'avoir des partenaires financiers puisque c'est un document assez cohérent », a-t-il dit.

Le coordonnateur national des Associations d'enfants et jeunes travailleurs du Burkina (CN/AEJTB), Claude François Ouédraogo

A l'écouter, après la mise en œuvre du premier plan, il y a eu des résultats positifs car il y a une prise de conscience. Malheureusement, les crises sanitaire et sécuritaire ont contribuées à annihiler les résultats engrangés par le premier plan. « À travers le nouveau plan, nous allons réadapter nos actions en tenant compte de ce contexte de crise sanitaire et sécuritaire », a déclaré le directeur régional.

Selon le coordonnateur national des Associations d'enfants et jeunes travailleurs du Burkina (CN/AEJTB), Claude François Ouédraogo, son association, dans sa lutte contre le travail des enfants, contribue à la formation des enfants, leur insertion scolaire et socio-professionnelle. A l'en croire la CN/AEJTB travaille avec des partenaires comme CLEAR Cotton du projet BIT pour accompagner toute les initiatives qui tendent vraiment à protéger les enfants au Burkina Faso. « C'est dans ce sens que nous avons voulu aussi accompagner l'élaboration du plan d'action régional de la Boucle du Mouhoun pour contribuer efficacement à la prise en charge, à la protection des enfants qui sont victimes d'exploitation dans les champs de coton et dans les sites d'orpaillages », a-t-il expliqué.

Le directeur de la lutte contre le travail des enfants, Isso Bazié

Selon le directeur de la lutte contre le travail des enfants, représentant le ministre en charge du travail et de la protection sociale, Isso Bazié, cet atelier s'inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre les PFTE adopté en mai 2019. Cette stratégie est un référentiel permettant aux acteurs régionaux de planifier leurs plans de riposte contre les pires formes de travail des enfants tout en s'inscrivant dans les sillons tracés par ladite stratégie.

C'est dans cette lancée que la direction régionale en charge du travail de la Boucle du Mouhoun a initié l'élaboration de son deuxième plan régional de lutte contre les pires formes de travail des enfants. Pour ce faire, Isso Bazié a appelé à un renforcement de la coopération et du partenariat au niveau régional entre structures déconcentrées en vue de mettre un terme au phénomène des PFTE dans les sites d'orpaillages et dans l'agriculture. « Ni la crise sanitaire, ni la crise sécuritaire ne doivent nous échiner dans notre élan. Sauvons l'avenir de nos enfants. Nous le leur avons promis », a-t-il lancé aux participants.

Yipénè NEBIE
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Mali : Nouvelle donne avec le report des « assises nationales » ?

Wed, 24/11/2021 - 12:51

La transition malienne connaît une nouvelle donne avec le report, pour une deuxième fois, des "assises nationales de la refondation". Ces rencontres de "larges concertations" qui devaient démarrer le mardi 23 novembre 2021 étaient appelées à donner une sorte de feuille de route au Mali, dont la fixation de la date des élections sur lesquelles, la communauté internationale attend impatiemment la junte.

L'organe en charge d'organiser ces assises a, pour justifier le report, présenté "la nécessité de trouver le consensus le plus large possible pour une participation la plus inclusive » ; ces assises ne rencontrant pas l'assentiment de certains partis politiques et organisations de la société civile. "Le coût de son organisation et le fait que des concertations nationales ont déjà eu lieu ces dernières années sont les principaux griefs à l'encontre de ces assises", apprend-on.

Ces assises sont censées préparer les grandes réformes politiques et institutionnelles du pays, dont celles de la Constitution, mais aussi établir des recommandations prenant en compte les préoccupations des Maliens.

On se souvient qu'en visite au Mali, en octobre 2021, une délégation de l'ONU s'était entretenue avec les responsables de la junte, qui lui a fait savoir qu'elle souhaite l'organisation des assises nationales avant de fixer les élections.

Avec ce nouveau report, c'est certainement l'espoir de voir disponibiliser un calendrier électoral qui prend un coup.

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Burkina : Le conseil des ministres reporté au jeudi 25 novembre 2021

Wed, 24/11/2021 - 12:37

« L'hebdomadaire conseil des ministres se tiendra le jeudi 25 novembre 2021 à partir de 9h ». C'est l'information qu'on peut lire sur la page facebook du Service d'information du gouvernement (SIG), ce mercredi 24 novembre 2021.

Ce conseil des ministres est le troisième rendez-vous de la semaine à connaître un report ou une annulation pure et simple. La séance plénière consacrée aux questions au gouvernement sur la situation sécuritaire, initialement prévue pour se tenir ce mardi 23 novembre 2021, est reportée au vendredi 26 novembre 2021 à 16 heures.

Le président du Faso, Roch Kaboré, devrait rencontrer les notabilités coutumières le mardi 23 mais cette rencontre a été annulée.

Signalons que depuis la nuit du samedi 20 novembre 2021, les Burkinabè sont privés de la connexion internet mobile. Cette situation cause une vague d'indignation de plusieurs couches sociales.

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ONEA : Perturbation de la desserte en eau à Ouagadougou

Wed, 24/11/2021 - 09:30

Suite à une fuite survenue sur une conduite de grand diamètre (DN450), les quartiers de Rimkieta, Bissighin et Bassinko connaîtront des baisses de pression voire des coupures d'eau. L'ONEA déplore également de nombreux vols des organes du réseau permettant le transport de l'eau dans la zone.

Les équipes techniques de l'ONEA sont à pied d'œuvre pour remettre la conduite en service. La situation se rétablira progressivement au cours de la soirée du 25 novembre 2021 (25/11/2021).

L'ONEA s'excuse auprès de son aimable clientèle pour les désagréments et invite les populations à l'accompagner dans ses missions.

L'ONEA à votre service.

Le Département Communication
80 00 11 11 (Centre d'appels ONEA VENEGRE
).

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Inhumation des gendarmes tués à Inata : Entre désolation et colère

Tue, 23/11/2021 - 23:56

Dans la matinée du mardi 23 novembre 2021, 37 gendarmes décédés lors de l'attaque du poste de gendarmerie d'Inata, le 14 novembre 2021 ont été inhumés à Ouagadougou. La levée de corps s'est déroulée dans la matinée aux alentours de 10h00 au camp Sangoulé Lamizana et l'enterrement, au cimetière municipal du 6e arrondissement.

Le 14 novembre 2021, aux alentours de 5h du matin, le poste de gendarmerie d'Inata était attaqué. Menée selon des sources sécuritaires, par les combattants d'Ansaroul Islam, cette attaque a fait 53 morts dont 49 gendarmes et quatre civils.

Une vue des familles des défunts

Parmi ces victimes, ce sont 37 gendarmes qui ont été inhumés ce jeudi 23 novembre 2021. Les 37 militaires ont été décorés à titre posthume. Les familles des défunts présentes et les autorités administratives, (notamment le président de l'Assemblée nationale, le Premier ministre, des membres du gouvernement) leur ont rendu un dernier hommage. Le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, est allé saluer la mémoire de ces soldats tombés sur le champ d'honneur en défendant la patrie et traduire la compassion et la solidarité du gouvernement aux familles et aux frères d'armes des victimes.

Après les oraisons funèbres, les prières des aumôniers et le cérémonial militaire sous les pleurs et des murmures, les 37 cercueils ont été acheminés jusqu'au cimetière où ils séjourneront pour toujours.

Une vue des trous creusés pour les tombes

Alors que la levée de corps avait lieu au camp, le cimetière du secteur 6 était le théâtre de petites polémiques portant notamment sur la taille des tombes jugées trop petites et la responsabilité de l'État dans ce drame, quand on sait que les gendarmes manquaient de vivres au front.

Dans cette atmosphère de recueillement, un parent de victime manifeste sa frustration : « Nous sommes vraiment indignés de la façon dont seront inhumés les gendarmes tombés à Inata. La façon dont les tombes ont été creusées, c'est un manque de respect pour les familles des victimes, c'est un manque de respect pour ces soldats tombés dignement pour la patrie, c'est un manque de respect pour les veuves, c'est un manque de respect pour les orphelins qui pleurent aujourd'hui. »

Une mère, fustigeant la taille des tombes

Quand vous regardez ces tombes, ajoute-t-il, « ce ne sont pas des tombes. Nous n'avons jamais vu des tombes comme cela. C'est de la foutaise. S'ils savaient qu'ils ne pouvaient pas gérer ces tombes, s'ils savaient qu'ils ne pouvaient pas enterrer dignement nos soldats tombés au front, ils pouvaient nous le dire. Nous, nous sommes capables de creuser ces tombes-là et d'enterrer dignement nos frères. Nous n'allons pas accepter des choses comme cela ».

Une femme venue faire ses adieux à son fils adoptif, tient le même discours. « Si vous regardez ces tombes, est ce que ce sont réellement des tombes ? Ce ne sont pas des tombes. Des gens ont mis au monde leur enfant, il meurt et vous les prenez pour les mettre dans ce genre de tombe. Même si Roch (Kaboré) vient voir ces tombes, il vous dira que vous n'avez pas raison. Vous pensez que le cercueil est comment et il va rentrer dans ce trou ? Ça ne se fait pas. Ce sont les enfants des gens. Son père et sa mère sont décédés. On est venu au cimetière et on nous dit que ce sont les tombes comme cela. Quand même ça ne se fait pas », proteste-t-elle

Une vue des familles des défunts

Après négociations, les 37 cercueils ont pu être enterrés dans leurs tombes respectives mettant ainsi fin à l'inhumation des gendarmes tombés au front.

Notons que cette attaque est la plus meurtrière depuis 2015 pour les forces de défenses et de sécurité. Encore 17 gendarmes disparus lors de l'attaque d'Inata manquent à l'appel. Les autorités assurent que les recherches se poursuivent afin de retrouver toutes les personnes manquantes.

Nado Ariane Paré (Stagiaire)
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Categories: Afrique

Procès "contrebande de carburant" : En attendant les plaidoiries

Tue, 23/11/2021 - 23:55

Les débats du procès de contrebande de carburant se sont achevés ce mardi 23 novembre 2021 au Tribunal de grande instance de Ouaga I. Six journées ont été consacrées à l'audition d'une cinquantaine de prévenus à la barre, poursuivis pour des faits de contrebande, de mise en danger de la vie d'autrui et de recel. La prochaine étape de ce procès est celle des plaidoiries des différentes parties et des réquisitions du ministère public.

Les derniers accusés ont été entendus en ce dernier jour consacré à l'instruction du dossier de contrebande de carburant au Burkina Faso. Parmi ces prévenus, Karim Dayamba qui déclare avoir été embauché par son patron Inoussa Kouanda pour vendre, au départ, du gaz avant de se retrouver dans le dépôt de trafic illicite de carburant de ce dernier.

« Je ne savais pas qu'il s'agissait de carburant de contrebande car j'étais dans la boutique de vente de gaz bien avant que mon patron m'envoie dans son dépôt d'essence. Il a, en sa possession, deux camions de 7 tonnes et un autre de 10 tonnes. J'y ai travaillé pendant cinq mois », précise Karim Dayamba.
« Est-ce vous qui détenez les clés du dépôt de votre patron ? », question adressée à M. Dayamba par le conseil de la Société nationale burkinabè d'hydrocarbures (SONABHY).
« Oui c'est moi qui ouvre et referme le dépôt », répond l'accusé.
« Vous êtes donc le gestionnaire de stock du dépôt », conclut le conseil de la SONABHY.

A la suite de Karim Dayamba, Abdoulaye Kaboré est appelé à la barre. Sur les faits qui lui sont reprochés, il reconnaîtra sans jouer à un jeu de “cache-cache” que l'activité qu'il menait était bien illégale.
Au cours de l'audience, les conseils de la SONABHY et de l'Etat burkinabè ont demandé au tribunal de leur accorder un délai de 48 heures en vue de mieux se préparer pour leurs réclamations au regard du nombre importants d'accusés poursuivis dans ce dossier.

Des avocats du procès de contrebande de carburant en discussion à la suspension de l'audience, ce mardi 23 novembre 2021 au Tribunal de grande instance de Ouaga I

Le Parquet a procédé à la projection d'images relatives à la contrebande de carburant évoquée depuis l'entame du procès, pendant que la défense a demandé à prendre connaissance de certains documents pouvant constituer des éléments d'argument pour ses plaidoiries.

Les images projetées sont des dépôts au sein desquels sont stockés des fûts de 200 litres de carburant, des véhicules transportant de l'essence et des stations notamment situés à Fada N'Gourma, Kombissiri et Kaya.
Ils appartiennent selon le Parquet à Mahamadi Yoni, Idrissa Rouamba, Ousmane Tiendrebéogo, Karim Dialga et Inoussa Kouanda.

« M. le juge c'était pour vous montrer en images de quoi nous parlions lorsque nous faisions cas de dépôt de carburant de contrebande », a expliqué le procureur.
Prenant la parole le juge demande si les différentes parties ont encore des observations à faire : « est-ce qu'il y a d'autres observations parce que nous allons clore l'instruction de ce dossier ? », questionne-t-il.

Me Charlemagne Kambou, agent judiciaire adjoint de l'Etat

Concernant le délai de 48 heures demandé par les conseils de la SONABHY et de l'Etat, Me Charlemagne Kambou, agent judiciaire adjoint de l'Etat a précisé ceci : « les conseils de la SONABHY et de l'Etat burkinabè ont demandé en effet 48 heures pour mieux quantifier les réclamations. Ils ont écouté les déclarations des uns et des autres, surtout des prévenus, à l'issue desquelles une confrontation sera faite pour estimer les dommages subis par l'Etat tels que la fiscalité puisque rien est enregistré », a-t-il expliqué.

L'audience a été suspendue aux environs de 12h et reprendra son cours ce mercredi 24 novembre 2021 pour l'étape des plaidoiries et des réquisitions.
A cette phase du procès, la partie civile va justifier ses réclamations tandis que le ministère public va apporter les éléments nécessaires pour démontrer la constitution des infractions et procéder aux réquisitions pour ce qui concerne les peines.
La défense, quant à elle, fera de son mieux pour fournir les preuves qui contredisent les arguments du Parquet ou passera, à défaut, par la méthode de repentance de ses clients en implorant la clémence du juge.

Hamed NANEMA
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Burkina : Trois partis politiques demandent à Roch Kaboré et à son gouvernement de tirer les conséquences de leur "échec total''

Tue, 23/11/2021 - 23:53

La dégradation de la situation sécuritaire préoccupe les partis politiques. Par la déclaration conjointe ci-après, trois partis politiques, l'Alliance des démocrates révolutionnaires (ADR), Burkina Yirwa et Socle citoyen pour la libération (SOCL) prennent "position au regard de la confusion et des incertitudes qui enflent chaque jour". Pour eux, la président Roch Kaboré et son gouvernement doivent objectivement et logiquement en tirer les conséquences.


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Marche du 27 novembre du Mouvement sauvons le Burkina Faso : « Jour de refus national d'un pouvoir qui s'accommode de ses morts » (porte-parole)

Tue, 23/11/2021 - 23:50

Après s'être signalé le mardi, 16 novembre 2021 où il dit avoir « sonné l'alerte », le Mouvement sauvons le Burkina Faso se prépare pour une marche, le samedi, 27 novembre 2021 pour « rendre hommage à nos frères et sœurs tombés et exiger la démission du président du Faso ». Le mouvement a animé une conférence de presse le samedi 20 novembre 2021 à Ouagadougou sur le sujet.

A Ouagadougou, rendez-vous est donné à la Place de la nation, informent les organisateurs. « Ce sera le jour de refus national d'un pouvoir qui s'accommode de ses morts. Nous demandons aux uns et aux autres de se vêtir ce jour-là de signes marquant l'évènement (habit noir, par exemple). Nous sortons pour rendre hommage à nos frères et sœurs forces de défense et de sécurité tombées. Je veux ici signaler au pouvoir en place, aux partis de la majorité présidentielle, qui organisent des réunions en chaînes, où il nous revient que des billets de banque circulent, dans la perspective de casser notre noble lutte, qu'ils sachent qu'on peut avec de l'argent acheter la liberté d'un homme, on peut acheter la liberté de 100 hommes, mais on ne pourra jamais acheter la liberté de tout un peuple. Il faut rompre avec ça. Il faut écouter la douleur du peuple burkinabè. Le sang a trop coulé, il est grand temps que ces dirigeants cessent avec ces manigances », dévoilent les conférenciers. Ils invitent les commerçants à fermer boutiques, les travailleurs du public et du privé « à se lever comme un seul homme pour la défense de la survie » du pays.

« Un problème sans solution est un problème mal posé. Notre problème, nous allons bien le poser. Notre problème, c'est demander au président Roch Marc Christian Kaboré de partir, parce qu'aujourd'hui, son pouvoir est comparable au régime français de Vichy. Aujourd'hui, le Burkina Faso est occupé par des forces extérieures comme en 1940, la France était occupée par les nazis. On a vu le maréchal Pétain collaborer avec les nazis, où il y a eu des échanges de prisonniers et on a tué des Français. Donc, on a le même cas ici au Burkina, où le régime Kaboré collabore pour libérer des terroristes, qui repartent tuer des Burkinabè. La France était réduite, aujourd'hui, le Burkina est réduite à la limite à Bobo et Ouaga. (…). Donc, le président Roch Marc Christian Kaboré peut déposer sa démission, pendant qu'il est temps, avant le 27 novembre. (…).

Aujourd'hui, c'est avec respect qu'on essaie de s'adresser au président et à ses collaborateurs, ils ne sont pas à la hauteur comme dirigeants. La fois dernière, nous étions au cimetière pour l'enterrement, quand les 14 gendarmes sont tombés, aucun officier supérieur n'est venu au cimetière. Aucun ! Et aujourd'hui, on apprend qu'il y a des pressions pour qu'on enterre certains corps à l'intérieur. Nous voulons la vérité, parce qu'on a des chiffres qui ne concordent pas. Les gens d'Inata ont lancé des alertes en vain, l'hélico n'est jamais venu. On nous dit défaut de kérosène. Mais, on a le kérosène pour aller prendre les corps. On parle de 20 millions pour organiser les enterrements. Mais, ils ne sont pas capables de nourrir des gens qui sont au front. C'est comme Tahirou Barry l'a dit, il (président du Faso, ndlr) est entouré par un feu de brousse, et il dort. Maintenant, le feu nous a encerclé tous, il faut qu'on se lève pour l'éteindre pour ne pas périr tous », s'indigne le secrétaire exécutif national, Mamadou Drabo.

« Une personne qui a fait la preuve de son échec, pourquoi continuer avec elle ? En 2019 déjà, le président Kaboré avait reçu en audience, les personnes-ressources du Sahel. Savez-vous ce qu'il leur a dit ? On a des gens qui étaient à cette rencontre-là, certains sont morts, mais d'autres sont là. Il leur a dit que ce n'est pas parce qu'il ne voit pas leur souffrance, le calvaire du peuple du Sahel, ce n'est pas qu'il n'est pas préoccupé, mais il avoue que ça le dépasse. Il l'a dit, et il y a des gens qui sont toujours là et qui peuvent témoigner. Depuis cette date qu'il a fait cet aveu d'échec, la situation ne fait que s'empirer, voulez-vous qu'on poursuive avec lui ? Non ! C'est fini, il faut qu'il libère ce peuple », clament les conférenciers.

Le Mouvement sauvons le Burkina Faso dit donc se demander si le président Roch Kaboré a vraiment perçu la gravité du problème. « Quand il dit que les gens exagèrent, qu'il a des amis qui vont au Sahel et qui reviennent. On se demande s'il mesure la gravité de la situation. Il ne nous dit pas que lui-même est allé et est revenu », réplique le porte-parole de l'organisation, Valentin Yambkoudougou.

D. g. à d. : Anaïs Drabo, Valentin Yambkoudougou, Mamadou Drabo et Oumar Junior Bahoro.

Les responsables du Mouvement sauvons le Burkina Faso confient avoir, depuis longtemps, adressé des lettres au président du Faso, au Premier ministre et au Président de l'Assemblée nationale, pour attirer leur attention sur ce que la situation devenait de plus en plus critique.

Une autre lettre est également adressée au CFOP-BF (Chef de file de l'opposition politique au Burkina-Faso), le 4 novembre 2021, pour lui dire qu'il sera responsable de la situation pour s'être acoquiné avec le pouvoir.

« A Ouagadougou, nous avons l'impression que le pays va bien. Alors que quand vous voyez nos compatriotes un peu partout à travers le pays, ce sont des gens qui vivent des situations extrêmement difficiles. C'est à nous qui avons encore la chance de vivre une certaine accalmie, de nous mobiliser pour leur aller en aide ; parce que chez eux, ce n'est plus possible », décrit le secrétaire général adjoint du mouvement, Oumar junior Bahoro.

O.H.L
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Burkina Faso : La Coalition citoyenne pour la défense de la patrie vent debout contre les marches pour la démission du président du Faso

Tue, 23/11/2021 - 23:45

Suite à la situation sécuritaire tendue dans le pays, des manifestants réclament depuis un certain moment, le départ du chef suprême des armées. A la faveur d'une conférence de presse animée ce mardi 23 novembre 2021, la Coalition citoyenne pour la défense de la patrie (COCIP) a donné de la voix.

La dégradation de la situation sécuritaire au Burkina Faso donne lieu depuis peu à des manifestations dans les régions du pays. Pour certains, c'est l'armée française la coupable et ils réclament son départ du territoire national. Mais pour d'autres, le gouvernement est à la base de la situation, raison pour laquelle ils revendiquent la démission du président du Faso, Roch Kaboré.

M. Aristide Ouédraogo, porte-parole de la coalition

Pour la coalition citoyenne pour la défense de la patrie, il est plus que nécessaire de se mettre ensemble pour vaincre la fatalité et construire le pays, que de se laisser emporter par le sentimentalisme. Ils affirment que le combat est ailleurs et que l'ennemi ne doit nullement diviser l'élan démocratique emprunté depuis peu.

‘'Il faut qu'on puisse, dans un sursaut patriotique, nous écouter, nous comprendre et surtout nous donner les moyens nécessaires pour arriver à une vraie résilience'', déclare Aristide Ouédraogo, porte-parole de ladite coalition. Ils se disent surpris que la mobilisation et l'ultimatum donné au président de la république pour déposer le tablier ne soit plutôt donné aux terroristes afin de libérer l'ensemble du pays des attaques meurtrières dont est victime la population.

Vue partielle des journalistes

Il vaut mieux un mauvais arrangement qu'un bon procès dit-il. Autrement dit, ils demandent au peuple de se mettre ensemble plutôt que de demander la démission du président du Faso. La démocratie chèrement acquise mérite d'être conservée, selon eux. ‘'Notre démarche cherche à apaiser la situation et à appeler nos frères et sœurs à l'apaisement et à la retenue pour que notre démocratie si fière et si digne soit profitable et nous guide vers une issue favorable'', concluent-ils.

Ils s'accordent sur la responsabilité engagée du pouvoir dans la dégradation de la situation sécuritaire actuelle sans pour autant lui faire un procès en sorcellerie. ‘'Les terroristes ne connaissent ni enfants, ni grand, ni la mouvance, ni l'opposition. Ils tuent tout le monde sur leur passage'', foi de Idrissa Coulibaly, membre de la coalition. ‘'Même si la saison pluvieuse n'a pas été bonne, le chef de l'Etat est responsable mais est-ce qu'il est coupable ?' Je dis non !" clame Idrissa Coulibaly. "Quittons l'émotion et soyons républicains car le président est responsable de ce qui nous arrive en tant que premier homme du pays mais il n'est pas coupable'', rajoute Idrissa Coulibaly.

M. Idrissa Coulibaly, membre de la coalition

A la question de connaître leur position sur le renvoi du convoi militaire français du territoire, il répond sans ambages ‘'nous sommes anti-français mais pas d'avis avec la méthode adoptée''. Selon les conférenciers, on aurait pu interdire l'entrée du convoi militaire à Bobo-Dioulasso ou mieux, à Ouagadougou. Si ce convoi transportait des explosifs, ‘'ça allait décimer toute la population de Kaya lorsqu'on a ouvert un camion, qui sait'' dixit Idrissa Coulibaly. Pour lui, même la fermeture de l'ambassade de France au Burkina Faso n'est nullement un gêne car ‘'ils sont nos problèmes'', s'offusque-t-il.

Rappelons que les marches s'intensifient depuis les attaques terroristes de Inata qui ont fait plus de 50 décès dans le rang des gendarmes burkinabè.

Inocent H. Alloukoutoui
Crédit photos : M. Bonaventure Paré
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Procès Thomas Sankara : Germaine Pitroipa est très remontée contre Bognessan Yé et Basile Guissou

Tue, 23/11/2021 - 21:55

Les témoins défilent au procès de l'assassinat de Thomas Sankara et ses douze compagnons. Chacun avec sa version des faits, avec la mémoire vive ou encore trouble. Après le passage de Basile Guissou, ancien ministre des relations extérieures et de l'information, et d'Arsène Bognessan Yé, médecin militaire, Germaine Pitroipa semble très remontée avec la version des faits de ses derniers.

Selon elle, les deux hommes faisaient bien partie d'une mission qui devait expliquer à l'Étranger que les événements du 15 octobre 1987 étaient un accident. Aussi, elle relève des contradictions dans les déclarations de Basile Guissou qui aurait affirmé n'avoir pas été torturé par le front populaire alors qu'au procès, il a déclaré tout le contraire. Vidéo.

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Situation sécuritaire au Burkina : Le MBDHP se démarque des appels incessants au coup d'état militaire

Tue, 23/11/2021 - 21:30

Le 14 novembre 2021, des individus armés non identifiés ont attaqué le détachement de gendarmerie de Inata, dans la province du Soum. D'après le gouvernement, cette attaque aurait occasionné la mort de cinquante-trois (53) personnes, dont quarante-neuf (49) gendarmes et quatre (04) civils.

Au cours de cette même journée, le détachement de la commune rurale de Kelbo a également été attaqué par des individus armés non identifiés. Toujours selon le gouvernement, cette attaque aurait été repoussée par les soldats et des volontaires pour la défense de la patrie (VDP).

Le 22 novembre 2021, soit seulement une semaine après ce terrible drame, ce sont dix-neuf (19) personnes selon les chiffres officiels, dont neuf (09) gendarmes et dix (10) civils, qui seront tuées à Foubé. Bien avant, soit le 12 novembre 2021, une équipe du Groupement des Compagnies Républicaines de Sécurité a subi une attaque sur l'axe Dori-Essakane. Selon la Direction générale de la police nationale, cette attaque a occasionné la mort de sept (07) policiers et fait cinq (05) blessés.
Loin d'être exhaustives, les attaques évoquées plus haut ont plongé notre pays dans un cycle infernal de violences inouïes. Chaque jour que Dieu fait, des Burkinabè (civils comme militaires et paramilitaires) sont pris pour cibles et assassinés avec une barbarie extrême.

Le MBDHP s'incline devant la mémoire des personnes tuées, exprime toute sa compassion à leurs familles et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.
Les attaques de ces derniers jours et les bilans macabres qui les accompagnent indiquent à l'évidence, l'échec du gouvernement en matière de lutte contre le terrorisme.

Des premières attaques en 2015 à nos jours, des éléments de nos forces de défense et de sécurité (FDS), en première ligne dans cette lutte, continuent de faire face à des conditions de vie et de travail difficiles et démotivantes. Aujourd'hui encore, des informations font état de retard dans les paiements de primes (primes elles-mêmes dérisoires) et autres frais de missions prévus au bénéfice des FDS relevées sur le terrain.

De même, les détachements et unités militaires et paramilitaires sur le terrain semblent abandonnés à leur sort lors de certaines attaques. Il serait fréquent que leurs appels au renfort restent vains, alors même que nos autorités annoncent des acquisitions de moyens de défense aériens.

MBDHP = Rigueur et constance dans la promotion, la protection et la défense des droits de l'Homme

Récemment encore, des informations parues sur les réseaux sociaux et confirmées par le Chef de l'Etat révèlent que des unités des FDS déployées sur le terrain manquent même de nourriture. Pourtant, le budget de la défense nationale s'est accru de plusieurs dizaines de milliards ces dernières années. Comment comprendre alors une telle situation ?

Le dénuement évoqué ci-dessus touche également les VDP qui, dans bien de localités, sont laissés à eux-mêmes et font face aux groupes armés terroristes dans des conditions extrêmement précaires ; en témoigne les cris de détresse de VDP de la province du Lorum.

Déjà, le 16 septembre 2019, le MBDHP avait, en partenariat avec d'autres organisations de la société civile, organisé des manifestations pacifiques sur toute l'étendue du territoire national en vue d'exiger, entre autres choses, l'amélioration des conditions de vie et de travail des éléments des FDS. A Ouagadougou, cette marche a été interdite par le Maire de la ville et sauvagement réprimée à coup de matraque et de gaz lacrymogène. Plus de deux années après, cette revendication reste d'actualité.

Hélas, le gouvernement n'a jusqu'ici pas démontré un engagement véritable et une capacité réelle à lutter contre le terrorisme. Pour preuve, la situation sécuritaire de notre pays ne fait que s'aggraver.

Face à cette situation, des manifestations sont organisées dans plusieurs localités de notre pays au cours desquelles l'on note malheureusement des appels incessants au coup d'état militaire. Appelant ses militants à se démarquer de tels appels, le MBDHP rappeler et réaffirmer qu'aussi bien au Burkina Faso qu'ailleurs, les coups d'Etat n'ont jamais apporté de solutions aux préoccupations des populations. Pire, les intrusions répétées de l'armée dans la vie politique nationale constituent l'une des causes de la situation actuelle de notre pays.

C'est pourquoi, tout en interpellant à nouveau le gouvernement, sur son devoir de garantir de façon effective le droit de notre peuple à la sécurité, le MBDHP demeure convaincu que la mobilisation de notre peuple, organisé et déterminé, pourrait contribuer à venir à bout des forces du mal qui endeuillent quasi-quotidiennement nos populations des villes et campagnes. Il appelle donc ses militants et militantes à s'organiser aux côtés des autres couches sociales de notre pays afin de revendiquer pour tous les Burkinabè, des villes comme des campagnes, la réalisation du droit de notre peuple à la sécurité.

Non à l'insécurité, source de violations de droits humains !
Non au terrorisme !
Oui à la mobilisation populaire pour exiger le respect du droit du peuple à la sécurité !

Ouagadougou, le 23 novembre 2021

Le Comité exécutif national

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Agriculture biologique : Plus de 200 experts et professionnels réunis à Ouagadougou du 23 au 26 novembre 2021

Tue, 23/11/2021 - 19:30

La cérémonie d'ouverture de la 6e conférence ouest africaine de l'agriculture biologique a eu lieu ce mardi 23 novembre 2021, à Ouagadougou. Cet événement, placé sous le thème : « Nourrir le monde sans l'empoisonner », réunira plus de 200 experts et professionnels du monde de l'agriculture biologique.

La conférence ouest africaine de l'agriculture biologique est un évènement organisé chaque deux ans, de façon tournante dans les pays membres de l'espace CEDEAO. Ainsi, après le Nigéria en 2008 et 2012, le Bénin en 2014, le Mali en 2016 et le Ghana en 2019, c'est à présent le tour du Burkina Faso d'abriter cet important évènement porté par le Conseil national de l'agriculture biologique.

Quatre jours durant (du 23 au 26 novembre 2021), les professionnels du secteur de l'agriculture biologique et de l'écologie vont échanger, partager leurs expériences, proposer des solutions afin que tout le monde puisse un jour s'engager dans la production biologique pour la santé de la terre.

Le président de CNABIO, Abdoulaye Ouédraogo, a souligné que, lors de la 5e édition qui s'est tenue en 2019 au Ghana, le CNABio a assuré la participation d'une forte délégation de 22 acteurs de l'agriculture biologique et de l'agro-écologie, grâce à l'appui financier de l'IFOAM à travers le projet OM4D.

« Cette participation a obtenu la bénédiction de monsieur le ministre de l'agriculture et des aménagements hydro-agricoles et de la mécanisation. C'est le moment de traduire toute ma gratitude et mes sincères remerciements », a-t-il confié.
M. Ouédraogo a affirmé qu'au regard de la situation sanitaire que vit le Burkina, les défis pour la tenue de la conférence étaient énormes.

Plus de 200 acteurs du monde de l'agriculture biologique venus des quatre coins du monde pour cette 6e rencontre

« Vous conviendrez avec moi qu'organiser cette conférence sous forme hybride était l'une des solutions pour accroître le nombre de participants tout en respectant les consignes sanitaires. Je garde espoir que ce choix n'enlèvera rien à la qualité de la conférence », a-t-il ajouté.

Il a adressé ses remerciements à toutes les personnes qui, de près ou de loin, ont contribué à la réussite de l'évènement, tout en invitant les participants à contribuer qualitativement aux échanges sur les thématiques lors des différents panels en plénière ou en salle, à visiter et profiter des stands d'exposition des produits et des sites de productions agro-écologiques et biologiques.

Pour Ibrahim Ouédraogo, le représentant du ministre de l'agriculture, des aménagements hydroagricoles et de la mécanisation du Burkina, le thème de la 6e édition implique des modes de productions agricoles plus respectueux de l'environnement, du climat, de la biodiversité. En effet, l'agriculture biologique, selon lui, est soucieuse de la santé des consommateurs et s'inscrit au cœur du développement durable.

« Aujourd'hui, le monde entier est confronté à des défis dichotomiques constituant d'un côté en une nécessité de nourrir une population en perpétuelle croissance et de l'autre, en un impératif de rendre les modes de production de plus en plus durables », a-t-il laissé entendre.

Abdoulaye Ouédraogo, président de la CNABio

Il affirme que l'agriculture intensive, pratiquée à base d'intrants chimiques de synthèse et d'énergies fossiles ne peut plus prospérer longtemps tant ses dangers sur la santé humaine, animale ainsi que sur l'environnement sont de plus en plus évidents.

« Il nous faut donc trouver des alternatives crédibles qui nous permettent effectivement de nourrir le monde sans l'abimer. C'est en cela que l'agro-écologie et l'agriculture biologique retrouvent un regain d'intérêt », a-t-il conclu.
M. Ouédraogo, a exprimé la reconnaissance du gouvernement burkinabè aux responsables du Réseau ouest africain de l'agriculture biologique d'avoir choisi le Burkina Faso pour abriter la 6e édition de la conférence. Il a aussi exprimé sa gratitude envers les organisateurs qui n'ont ménagé aucun effort pour la réussite de la conférence.
Cette 6e édition est placée sous le patronage du Premier ministre burkinabè, Christophe Dabiré.

Patricia Coulibaly (Stagiaire)
Lefaso.net

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Finale de football Ramongo 2021 : Le CEG Ramonyiri sacré vainqueur

Tue, 23/11/2021 - 19:30

La commune de Ramongo, dans la province du Boulkiemdé (Région du Centre-ouest) a vibré au rythme de la 6e édition de "Ramongo day", le samedi 20 novembre 2021, avec la finale du tournoi de football inter-établissements. C'est le collège d'enseignement général de Romonyiri qui a été sacré champion en battant celui de Ramongo Tanghin à l'issue des tirs au but par le score de 4 contre 3.

La 6e édition de Ramongo day a refermé ses portes par des activités socio-culturelles et la « grande » finale de football inter-établissements. Cette finale a opposé les deux « meilleures » équipes des établissements de la localité : le collège d'enseignement général (CEG) de Ramonyiri et celui de Tanghin.

Le coup d'envoi de la compétition donné par l'arbitre central, Adama Zongo, a mis aux prises les deux adversaires. Habité par la rage de gagner, chaque équipe, dès les premiers instants du match, va quand même prendre le temps d'observer son adversaire, le temps de découvrir ses forces et ses faiblesses avant de passer à l'offensive. Très vite, ce "contrat d'observation et de bonne entente" est rompu par les élèves de Ramongo Tanghin qui imposent leur rythme au jeu, dominant ainsi leur vis-à-vis, Ramoyiri, manquant même d'ouvrir le score à la 15e minute.

Accrochage entre les deux équipes

Toujours déterminés, ils parviennent à trouver le fond du filet de Ramonyiri, ouvrant ainsi le score à la 23e minute suite à une bousculade dans la surface de réparation. Mais le but est aussitôt refusé par le « maître » du jeu, l'arbitre Adama Zongo, qui siffle une faute au profit d'un Ramonyiri peinant visiblement à changer le rythme à lui imposé. Vient enfin la pause sur un score nul et vierge.

A la reprise Ramongo Tanghin continue d'imprimer son rythme au match. A la 29e et à la 34e minute, l'équipe de Tanghin manque de lucidité devant les buts de Ramonyiri. A la 45e minute Ramonyiri, un peu « réveillé », va manquer de surprendre son adversaire. Au coup du sifflet final des deux fois 25 minutes, le score est toujours nul et vierge. Pourtant il faut départager les deux équipes. Place est donc faite à l'épreuve fatidique des tirs au but.

Alexandre le Grand Rouamba, promoteur de Ramongo day

A l'issue des tirs au but, l'équipe de Ramonyiri vient à bout de l'équipe de Tanghin en inscrivant 4 buts contre 3. Ainsi, elle est sacrée championne de la finale de la 6e édition de Ramongo 2021. Elle a reçu en plus du trophée, 75 000FCFA, des médailles, des ballons et un jeu de maillot. L'équipe perdante a obtenu des médailles, 60 000FCFA, des ballons et un jeu de maillot. Les CEG de Kamsi et Ramonkoudgo, classés respectivement 3e et 4e ont été également primés. En plus, la cérémonie de clôture a été marquée par des prestations musicales, théâtrales et des remises des attestations de reconnaissance.

Un pari gagné, la 6e édition

Pour le promoteur de Ramongo day, Alexandre Rouamba cette édition est un pari gagné au regard de la situation sécuritaire dégradée du pays. « Je suis très satisfait au regard de la forte mobilisation et de l'engouement des populations autour de cet évènement. Je dis merci à tous et à chacun parce que c'est l'occasion pour moi de faire passer des messages de solidarité et de fraternité pour que cette cohésion sociale soit véritablement à l'ordre du jour et qu'à l'unisson, nous taisons toutes nos querelles pour pouvoir avancer ensemble », a-t-il indiqué.

Il est bon de savoir que l'édition 2021 de Ramongo day était placée sous le thème : « la cohésion sociale et la solidarité au service de la paix et de la sécurité. »

Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net

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Crise sécuritaire au Burkina : L'APP/Burkindi exhorte le président du Faso à la prise de « décisions radicales et courageuses »

Tue, 23/11/2021 - 18:23

Dans la lettre ouverte ci-après adressée au président du Faso, l'Alternative Patriotique Panafricaine / Burkindi (APP/Burkindi) fait une analyse de la menace terroriste dans notre pays et exhorte le Chef suprême des Armées à la prise de décisions radicales, courageuses et diligentes dans la perspective de la libération nationale. Lisez !

A son Excellence Monsieur le Président du Faso, Chef de l'État, Chef suprême des Armées

Excellence Monsieur le Président,

A l'issue du deuil national pour rendre hommage à nos nombreux héroïques gendarmes tombés à Inata le ventre vide mais les armes à la main avec des victimes civiles, nous avons choisi de nous adresser directement à vous. Notre parti, l'Alternative Patriotique Panafricaine / Burkindi (APP/Burkindi), s'incline devant la mémoire de l'ensemble des victimes du terrorisme, présente ses condoléances aux familles éplorées et à l'ensemble de la Nation. Il souhaite prompt rétablissement aux blessés, invite les Forces de Défense et de Sécurité (FDS), leurs supplétifs, les groupes d'auto-défense, les jeunes et tous les patriotes combattants à garder haut le moral et la détermination pour la défense de la Patrie.

Depuis maintenant six ans, notre pays est confronté à des attaques terroristes récurrentes, de plus en plus meurtrières, de plus en plus barbares. Malgré le courage et l'abnégation de nos FDS et de leurs supplétifs ces lâches attaques sèment le chaos. En effet, elles ont :

causé des milliers de morts civiles et militaires et provoqué à ce jour près de deux millions de personnes déplacées internes (PDI) qui affrontent dans le silence une misère indicible ;

vidé nombre de nos localités (Nord, Sahel , Est…) de leurs populations et imposé de fait une occupation d'une large partie de notre territoire ;

attisé des conflits communautaires et sapé le moral de nos populations au point de mettre à rude épreuve, la cohésion sociale, l'unité nationale et le leadership gouvernemental.

Le pays reste ainsi abonné aux deuils nationaux. Le peuple burkinabè est plongé dans le désarroi, la colère et doute de plus en plus de la capacité et de la volonté de votre « pouvoir » à le protéger. Vous ne semblez pas prendre la bonne mesure des conditions de vie et des malheurs du pays réel. En effet, nous avons été interloqués par les propos tenus récemment par vous-même face aux jeunes de votre parti le MPP, laissant entendre clairement que la situation n'était pas si alarmante que cela, que vos amis personnels faisaient des va-et-vient en toute sécurité entre Dori et Ouaga. Il est encore plus choquant et inadmissible que vous n'ayez pas su ou assumé l'horreur que vivaient nos martyrs d'Inata, affamés, non relevés, massacrés.

Votre discours à l'issue du dernier conseil des ministres sur le drame d'Inata est surréaliste. Bien que Chef de l'État et Chef suprême des Armées, vous rejetez la responsabilité des dysfonctionnements que vous énumérez sur les hommes qui sont sous votre commandement ! Vous êtes le Chef, mais ce sont les autres qui sont responsables lorsque surviennent des drames. Votre efficacité semble se limiter à des cérémonies de recueillement ponctuées de timides propos de circonstance, suivis de l'institution de deuils nationaux qui se banalisent désormais.

Occupé à organiser et contenter le plus large rassemblement de la majorité présidentielle que notre pays ait jamais connu, comptant en son sein ceux qui se prétendaient opposants il y a seulement quelques mois, vous n'avez pas su écouter la profonde douleur du peuple meurtri, des familles de nos victimes civiles et des FDS. C'est le Touk guili poussé à son paroxysme avec votre régime MPP et ses alliés. Souvenez-vous des faits graves suivants :

• Les graves dysfonctionnements pointés par l'Autorité Supérieure de Contrôle d'État et de Lutte contre la Corruption (ASCE-LC) pour l'achat de matériels militaires : vous êtes resté silencieux et, à notre connaissance il n'y a pas eu de sanctions.

• L'affaire du charbon fin, véritable opération de vol de plus de 300 milliards CFA : votre gouvernement s'est fait le défenseur des présumés coupables.
• L'affaire des achats compulsifs de biens immobiliers par vos proches et les membres de votre gouvernement révélée par l'Observateur Paalga : silence radio de votre part.

• L'affaire du détournement de 7 tonnes d'or burkinabè (près de 244 milliards CFA) passées par le Togo et vendues en Suisse, récemment révélée par une ONG : aucune réaction de Kosyam ni du Gouvernement.

• L'affaire récente des surfacturations du Cabinet de la Présidence du Faso : « Akuna matata » selon votre slogan de la dernière campagne présidentielle.

A l'inverse, dès que les populations descendent dans la rue pour exprimer un ras le bol largement partagé, vous vous manifestez immédiatement et négativement : il en est ainsi de votre adresse à la Nation plusieurs semaines après le drame de Solhan, à la suite des manifestations dans les provinces les plus touchées par le terrorisme et l'occupation du territoire. Il en est de même de votre discours plusieurs jours après l'horreur d'Inata et les premières manifestations appelant à votre démission. Dans le même sens, votre régime réprime facilement les lanceurs d'alerte, interdit les manifestations de protestation contre la présence militaire française comme ce fut le cas récemment à Bobo. Les deux dernières arrestations concernent le panafricaniste Kemi Séba expulsé du Burkina bien que citoyen CEDEAO, et notre compatriote du Lorum, Younga Fortune Yassia.

Excellence Monsieur le Président,

La colère populaire est grande et la confiance des populations en votre majorité politique est sérieusement compromise. Il est inutile de revenir ici sur le bilan macabre du terrorisme dans notre pays. Nous sommes au bord du gouffre et la situation sur le terrain ne semble pas évoluer en notre faveur. Nos FDS manquent de matériel, de logistique et même de nourriture. Pourtant, alors même que nos frontières terrestres sont fermées, un immense convoi exceptionnel de l'armée française bourré d'armement traverse allègrement notre territoire sans que, encore une fois, le gouvernement n'informe le peuple burkinabè qu'il est censé servir.

Pourtant le 9 juillet dernier à l'occasion du sommet du G5 Sahel le Président MACRON affirmait que les militaires de Barkhane n'étaient pas présents au Burkina Faso. Qui sont ces militaires, pourquoi sont-ils sur notre territoire et que transportent-ils dans ces immenses et innombrables containers ? Face à cette duplicité du pouvoir MPP, la jeunesse patriotique montre encore une fois le chemin du courage et de la dignité.

Cette situation renforce le doute et les inquiétudes d'une partie importante de l'opinion nationale qui s'interroge sur notre volonté réelle de faire face à ces terroristes dont on perçoit clairement, à travers leur stratégie d'encerclement, que l'objectif ultime est d'aboutir à un effondrement de l'État.

C'est pourquoi, en ces moments très difficiles et douloureux pour la Nation, notre parti, l'APP/Burkindi a opté de s'adresser solennellement à vous en votre qualité de Président du Faso, Chef de l'État, Chef suprême des armées. C'est simplement pour ne pas déstabiliser davantage le pays, et aggraver le chaos, que notre parti maintient sa loyauté républicaine à travers nos ultimes recommandations de salut public, exprimées en 3 points ci-après :

1) partager notre lecture de la situation sécuritaire nationale ;

2) vous exhorter, si seulement vous en êtes encore capable, à la prise de décisions radicales, courageuses et diligentes dans la perspective de la libération nationale.

3) réitérer et préciser les propositions de notre parti sur la question prioritaire de la sécurité nationale.

I. De l'analyse de la menace terroriste dans notre pays.

A l'analyse, et à la lumière des faits que nous observons quotidiennement, l'évolution de la menace terroriste au Burkina Faso a prospéré sur des réalités endogènes et présente toutes les caractéristiques d'une « révolte sociale », d'une « rupture de ban » entre certaines communautés et l'État Burkinabè. Ces communautés, exaspérées par un cumul de frustrations ont, au détour de la crise sécuritaire, fait l'option de s'exprimer désormais par la voie des armes pour traduire leur mécontentement. La menace terroriste est de ce fait loin d'être guidée par une adhésion consciente des populations à l'idéologie salafiste. Les groupes terroristes venues de l'extérieur, encadrées, financées, équipées par des ennemis de l'extérieur et de l'intérieur, semblent avoir trouvé un terreau fertile et instrumentalisent à souhait nos dynamiques de conflictualités locales induites par l'absence séculaire de l'État, rendant complexe la lutte contre ce phénomène immonde. Oui, la paupérisation massive de notre peuple fait le lit du terrorisme !

Notre parti, en observateur avisé de la crise sécuritaire, voudrait dépasser certaines analyses superficielles et simplistes pour vous inviter à faire une introspection profonde autour des éléments factuels suivants qui, de notre point de vue, sont les principaux facteurs favorisant la radicalisation dans notre pays :

i) une mauvaise gouvernance, qui a trop duré, et dont vous êtes personnellement un des principaux acteurs en tant que proche collaborateur du Président COMPAORE. En tant que président du CDP au long règne, Premier Ministre et président de l'Assemblée nationale durant deux législatures, vous êtes un des principaux architectes du système qui gère notre pays depuis 34 ans. N'avez-vous pas revendiqué cette paternité du système COMPAORE en 2015 lorsque vous avez déclaré que vous êtes le mieux placé pour remédier aux maux du FASO puisque disiez-vous « c'est celui qui habite la case qui sait où se trouvent les trous par lesquels l'eau passe » ? En tant que Président et Chef suprême des armées, votre gestion nous a conduit au bord de l'abîme. Le patrimonialisme au sommet de l'État, la corruption, les dysfonctionnements multiformes dans l'administration, y compris au sein de la chaîne de commandement de nos FDS et de la hiérarchie militaire sont devenus la règle avec comme corollaire une érosion du civisme et de l'intégrité, somme toute une détérioration générale de tous les indicateurs d'un pays qui va bien.

ii) la mauvaise gestion du foncier rural, cause de conflits communautaires récurrents concernant l'accès aux ressources naturelles qui ont fini par cristalliser les relations intercommunautaires et braquer les communautés les unes contre les autres. Cette mauvaise gestion touche également les espaces protégés de la région de l'Est, une gestion quasiment exclusive de l'avis de la population et contre laquelle certains acteurs (chasseurs traditionnels, orpailleurs, éleveurs transhumants, agriculteurs, etc.) élèvent au quotidien de vives protestations. Toute chose qui est source de radicalisation de la jeunesse désœuvrée ;

iii) le sentiment d'exclusion économique et sociale de certaines communautés qui se sentent de plus en plus marginalisées, stigmatisées, voire ostracisées par le système de gouvernance tant au niveau central qu'aux niveaux déconcentré et décentralisé ;

iv) les allégations d'exactions et d'exécutions extra- judicaires, parfois sur fond de délit de faciès, de certains éléments des FDS, de leurs supplétifs (VDP) et des autres initiatives locales de sécurité (Koglwéogo, Dozo) régulièrement dénoncées par les organisations des droits humains et relayées par la presse nationale et internationale. Les massacres sous couvert d'une sorte d'impunité sécuritaire, Yirgou (Janvier 2019), Banh, Kain- Ouro (Février 2019), Arbinda (Mars-2019) pour ne citer que ces cas, ont non seulement conduit à l'aggravation des conflits communautaires, mais aussi porté un grand coup aux relations entre FDS et populations.

II. De la nécessité de prendre des mesures fortes

Excellence Monsieur le Président,

En tant que premier garant de la sécurité et de l'intégrité territoriale, nous voudrions vous dire sans détour que la réponse exclusivement militaro-sécuritaire expérimentée depuis plus de 5 ans a montré toutes ses limites et que cette guerre contre le terrorisme ne sera pas gagnée par la seule voie des armes. Si notre victoire se limitait au volet militaire dans cette lutte, elle serait parcellaire. Les soutiens militaires extérieurs sont inopérants et ont plus l'allure d'une occupation militaire hostile. Le G5 Sahel, affecté par le changement brutal au Tchad en avril dernier, est tout autant inefficace, et semble manquer de stratégie et de moyens.

Nonobstant cette situation, la dite structure est étonnamment budgétivore pour son fonctionnement administratif. Notre conviction est que, dans cette guerre asymétrique imposée de l'extérieur à notre peuple, la victoire ne sera effective qu'à travers la conjugaison de toutes les intelligences et de toutes les énergies de notre peuple et à ce titre, la collaboration entre populations et FDS est d'une nécessité évidente et incontournable.

A ce propos, notre parti ne peut que se réjouir du fait que le Burkina Faso se soit enfin doté d'une stratégie de lutte contre le terrorisme dont quelques extraits ont fait l'objet d'un point de presse de vos deux ministres en charge de la défense et de la sécurité le 27 Août 2021. Pourvu que cela ne reste pas dans les tiroirs !

Dans leurs interventions, nous avons pu noter deux éléments fondamentaux qui sont (i) que la réponse militaire est insuffisante pour venir à bout de la menace terroriste, (ii) la possibilité d'adoption d'un plan de déradicalisation pour tous nos compatriotes qui veulent déposer les armes.

A cet effet, et à la lumière des éléments factuels de radicalisation susmentionnés, notre parti voudrait vous exhorter à prendre les mesures diligentes suivantes, pour réconcilier l'État et l'ensemble des populations.

III. Les propositions de l'APP/Burkindi sur la question prioritaire de la sécurité nationale

1. Donner des explications sur la présence militaire étrangère dans notre pays, et plus particulièrement le convoi bloqué à Kaya, son contenu et sa destination.

2. Interdire la sortie du territoire national aux membres du gouvernement impliqués dans des achats de maisons à l'étranger et à toute personne pouvant être impliquée dans des dossiers de corruption. Diligenter des enquêtes et au besoin procéder à des incarcérations préventives. On ne saurait tolérer des faits de détournements et de corruption parfois documentés pendant que nos FDS manquent de tout, meurent quotidiennement avec des populations civiles dont près de deux millions sont des déplacés internes. Continuer à laisser faire, c'est accepter la haute trahison et aggraver davantage notre drame et le ras le bol légitime de la population.

3. Déclarer l'état de guerre, montrer une volonté réelle de lutter contre la corruption et le terrorisme en organisant le peuple et ses organisations autour des FDS, former les populations au maniement des armes, les encadrer et aller à l'assaut de tous les agresseurs du pays en rangs serrés comme nous l'avons déjà expérimenté à l'occasion du coup d'État de septembre 2015 et tel que les jeunes l'expérimentent en ce moment à mains nues en plusieurs endroits du territoire national. Nous avons besoin d'une armée populaire et patriotique dirigée par des patriotes intègres dont le seul intérêt est la dignité, l'honneur et la libération de la patrie.

4. Exiger le départ de notre territoire des forces étrangères qui ont suffisamment fait la preuve de leur duplicité et de leur inefficacité sur le terrain.

5. Revoir en profondeur la problématique du foncier rural pour favoriser un accès équitable à tous les acteurs (agriculteurs, éleveurs, et autres utilisateurs des ressources naturelles). Une telle révision doit nécessairement intégrer le respect des espaces et des parcours pastoraux, source de toutes les tensions communautaires et probablement le principal facteur de radicalisation de certaines communautés frappées de plein fouet par le réchauffement climatique ;

6. Donner un signal traduisant la ferme volonté de lutter contre la stigmatisation à travers une tolérance zéro contre tout acte avéré de stigmatisation envers un individu ou une communauté. La question de la stigmatisation des communautés est d'autant plus préoccupante que si on n'y prend garde, elle portera un coup fatal au vivre- ensemble séculaire dans notre pays. A cet égard, les événements de Banlo (commune de Bouroum- Bouroum) où 4 personnes ont perdu la vie à la suite d'un accident malheureux de circulation, suivi de polémiques très malsaines, doivent édifier notre peuple qu'aucune communauté n'est à l'abri de la stigmatisation. C'est une gangrène qu'il faut vite éradiquer pour préserver le vivre-ensemble. La question de la stigmatisation des communautés, au-delà des dénonciations publiques doit bénéficier d'un portage politique et judiciaire assumé par les plus hautes autorités du pays. Une véritable politique de réarmement civique, à peine esquissée à travers le Manuel de suivi sur les indicateurs de la cohésion sociale au Burkina Faso (août 2021), s'impose.

7. Au plan militaro-sécuritaire, notre conviction, nous le répétons est que les FDS à elles seules ne peuvent pas apporter une réponse à la menace terroriste. Il faut à tout prix reconquérir la confiance et la collaboration des populations dont certaines d'entre elles sont visiblement traumatisées et portent encore des séquelles indélébiles des dérives multiformes, injustifiées, lors d'opérations des FDS et des autres forces de sécurités locales, en plus des horreurs insoutenables des groupes terroristes. Cela passe par l'accélération du traitement des dossiers judiciaires sur tous les cas avérés d'exactions contre des populations civiles. Dans ce même registre, nous saluons et soutenons l'initiative de tous les combattants qui ont su apporter une plus-value considérable en termes de sécurisation des populations, et dont les authentiques faits de guerre ne manquent pas pour illustrer leur héroïsme. C'est l'occasion pour notre parti de leur rendre hommage. Mais en même temps un recadrage s'impose car il nous revient que dans certaines communes, le recrutement des forces supplétives est loin d'être inclusif et pire, a été l'occasion de comportements indélicats et peu honorables.

8. Pour terminer sur le volet militaro-sécuritaire, il est impératif d'apporter réellement tout le soutien nécessaire (moral, organisationnel, logistique, matériel, financier) à nos braves FDS qui ont payé et continuent de payer un lourd tribut dans cette crise sécuritaire. Nous le répétons, la présence de forces militaires étrangères et l'existence du G5 Sahel budgétivore plus qu'efficace sur le terrain semblent être plus un facteur d'embourbement de la crise sécuritaire qu'une solution viable. Nous devons reprendre l'initiative et compter sur le peuple burkinabé et le soutien des peuples des pays du Sahel, notamment ceux du Mali et du Niger, et d'Afrique, avant tout autre « soutien » extérieur. Vous avez mobilisé de grandes foules pour vos meetings de campagne. Il est venu le temps de mobiliser le peuple réel, de l'organiser efficacement pour enfin vaincre tous les acteurs étrangers et nationaux responsables de cette déstabilisation macabre de la Nation, au nombre desquels nous classons les auteurs de la mal-gouvernance sous toutes ses formes.

9. Porter une assistance conséquente et digne aux presque deux millions de personnes déplacées internes. Organiser conséquemment les conditions de leur retour dans leurs localités d'origine. De même, les familles des victimes du terrorisme, FDS et civils, les blessés de guerre, les blessés de l'Insurrection de 2014 et du Coup d'État de 2015 doivent tous être réellement pris en charge par l'État.

10. Enfin, il nous paraît urgent de prendre toutes les initiatives nécessaires pour renforcer l'inclusivité à tous les niveaux, décisionnels et dans l'espace public, engager un processus de dialogue social intercommunautaire de proximité à l'effet de ressouder le tissu social fortement entamé par la crise sécuritaire. Ce processus de dialogue est cardinal et même incontournable et devrait impliquer tous les acteurs pertinents (leaders communautaires, OSC, personnes ressources écoutées, etc.). Ce processus de dialogue devrait être accompagné de mesures de réinsertion sociale de nos compatriotes abusivement enrôlés par les groupes armés terroristes.

Excellence Monsieur le Président,

Notre parti a la ferme conviction que seul un examen attentif des principaux facteurs de radicalisation et entre autres, la mise en œuvre diligente des mesures fortes sus-énoncées pourront sortir notre pays de son enlisement. Cela va inéluctablement se traduire par le tarissement de toutes les sources de motivation pour la radicalisation et le début de la déradicalisation de nombre de nos compatriotes qui sont certainement déjà désabusés par les « propositions séduisantes » des groupes armés terroristes, souvent une forme de prise en otage par des apatrides, suivie d'une plongée forcée dans l'irréparable et l'innommable.

Notre pays a besoin de cohérence, de cohésion, d'unité et de direction éclairée et audacieuse pour faire face à l'adversité et au risque d'effondrement. La situation actuelle porte la marque de votre échec personnel et de celui du système dont vous êtes un pur produit, un système encore aux affaires à la majorité présidentielle (APMP) et à l'opposition maison dite institutionnelle (CFOP) dont le chef continue de prendre ses instructions à Abidjan avec Blaise COMPAORE, un système vieux de plus de trente ans, fondé sur les cendres de l'assassinat du Président Thomas SANKARA, animé par une classe politique anachronique, obsolète, largement corrompue et inefficace. Mais peut-être êtes-vous encore capable d'un sursaut de dignité, de patriotisme et d'égard vis-à-vis de notre peuple éprouvé. Si tel est le cas appliquez immédiatement avec courage les mesures proposées. Si tel n'est pas le cas, démissionnez avec votre gouvernement, l'Assemblée nationale complice de votre gestion. Alors, sous l'égide d'un front patriotique, des États généraux de la résistance populaire seront immédiatement organisés pour permettre aux patriotes véritables d'assurer la continuité de l'État et la lutte pour la libération nationale, et mettre fin au terrorisme, pour un Burkina Faso réunifié, apaisé et prospère.

L'APP/Burkindi pour sa part indique déjà la voie car nous prônons Laawõl Burkindi (le chemin de la dignité) par Hõron Ya (le comportement de l'honneur) et nous restons au service de notre peuple et de ses FDS pour apporter notre contribution à la recherche de solutions durables à la crise sécuritaire, à la lutte pour la libération intégrale de notre territoire occupé et à la promotion de la cohésion sociale et du vivre- ensemble.

Nous appelons le peuple burkinabè à la vigilance, au refus de la manipulation, de la division, pour éviter de nous plonger dans une situation encore plus dramatique, telle que la récupération opportuniste, de son mécontentement légitime et la restauration d'un régime prédateur déjà rejeté. Nous devons éviter que la souveraineté populaire ne soit de nouveau confisquée, comme ce fut le cas avec la récupération de l'Insurrection de 2014 et la Résistance au Coup d'État de 2015.

Nous appelons l'ensemble des patriotes sincères organisés ou non, les organisations patriotiques à unir leurs efforts dans le cadre d'un front patriotique pour stopper cette descente aux enfers de notre Patrie bien aimée.

Ensemble, nous vaincrons les forces du mal !

Nan lara, an sara !

Par le Peuple, pour le Peuple !

Pour le Bureau Exécutif National

Le Président

Adama COULIBALY

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Burkina : Le convoi militaire français "toujours en attente" près de Ouagadougou

Tue, 23/11/2021 - 17:35

Le convoi militaire français est "toujours en attente", ce mardi 23 novembre 2021, dans un camp militaire situé à une trentaine de kilomètres de Ouagadougou. Les négociations sont en cours pour permettre au convoi de reprendre sa route, indiquent plusieurs sources.

Selon la radio Wat FM, qui cite le quotidien Ouest France, le convoi logistique de l'armée française est composé de matériel italien, danois et tchèque, en plus du matériel français. Ce sont au total 130 véhicules dont 20 blindés d'escorte et autant de camions de dépannage et de soutien, précise la source.

« La logistique contient également des poids lourds civils chargés de matériaux de construction, de nourriture, d'outillage, de pièces de rechange, et de carburant ». En tête du convoi, trois imposants blindés Griffon du 3e RIMa de Vannes (Morbihan), appuyés par un VAB (véhicule de l'avant-blindé) du 6e régiment du génie d'Angers (Maine-et-Loire) pour détecter les engins piégés et les neutraliser.

Venant de la Côte d'Ivoire pour le Niger, ce convoi a déjà subi le mécontentement de la population de Bobo-Dioulasso, la capitale économique. Puis dans la soirée du mercredi 17 novembre, c'étaient des manifestants de Boulmiougou, sortie Ouest de la ville de Ouagadougou qui ont érigé des barricades sur la nationale n°1 pour empêcher le passage des militaires français. Après plusieurs heures de tractation, les forces de l‘ordre ont pu disperser la population et le convoi avait repris chemin au petit matin du jeudi.

A leur grande surprise, une importante mobilisation hostile à ce convoi a accueilli les militaires à l'entrée de Kaya, à une centaine de kilomètres de Ouagadougou. Après deux jours de blocus, des soldats français ont finalement procédé à des tirs de sommation pour disperser la foule qui les avait suivis jusqu'à leur retranchement. Ces tirs ont, selon des manifestants, occasionné trois blessés.

Lire aussi Burkina : Bloqué à Kaya, le convoi militaire français est sur le point de rebrousser chemin sur Ouagadougou

Des forces de l'ordre burkinabè ont facilité le détour de ce convoi logistique de l'armée française. Certaines sources rapportent que le convoi serait en transit pour la ville de Gao, au Mali, via le Niger. L'on apprend aussi que des populations de Fada N'Gourma (région de l'Est) s'organiseraient pour empêcher le passage.
Invité sur la Radio France internationale (RFI), le directeur du projet Crisis Group Sahel, Jean-Hervé Jezequel, est revenu sur le blocus de ce convoi français. « Le mouvement d'hostilité à la présence française a toutes les chances de s'aggraver », a-t-il prédit.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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Dédougou : Une forte mobilisation pour demander plus de sécurité dans la région

Tue, 23/11/2021 - 17:10

Les populations de la ville de Dédougou ont battu le pavé ce mardi 23 novembre 2021 pour demander plus de sécurité dans la région de la Boucle du Mouhoun en proie à l'insécurité depuis quelques années. Le grand marché de la ville et les différentes écoles ont été fermés dans la matinée.

« Non à la mauvaise gouvernance des FDS », « Sans exception tous les FDS cadres et non cadres au front », « Fin aux décorations à titre posthume », « Roch dégage », et « L'armée française doit partir ». Ce sont, entre autres, les slogans que l'on pouvait lire sur les banderoles et pancartes lors d'une manifestation ce mardi 23 novembre 2021 à Dédougou. En effet, la cité Bankuy était une ville morte ce matin car les populations sont sorties exprimer leur « ras-le-bol » face à l'insécurité dans la Boucle du Mouhoun. Les commerces, les établissements, le grand marché et certains services étaient fermés en raison de la manifestation.

Le grand marché de Dédougou fermé

Selon les manifestants, la situation sécuritaire est délétère dans la région de la Boucle du Mouhoun. « Notre région est au bord de l'effondrement face à l'incapacité du président Roch Kaboré et son gouvernement d'assurer la sécurité des populations du Burkina Faso en général, et de celles de la Boucle du Mouhoun en particulier. Des zones entières (Toéni, Gomboro, Lankoye, Barani, Sono, Di, Bourasso, Soukuy, Magnimasso…) sont pratiquement sous le contrôle des groupes terroristes », ont-ils déclaré. C'est face à la dégradation de la situation sécuritaire que des « filles et fils de la région de la Boucle du Mouhoun » sont sortis pour non seulement revendiquer de meilleures conditions de travail et de vie pour les FDS mais aussi rendre « un vibrant hommage aux FDS qui, contre vent et marées, se battent au front pour repousser les attaques et pour préserver l'intégrité de notre territoire national », disent-ils dans leur déclaration.

« Nous sommes sortis ce matin parce que nous sommes dépassés par les évènements. Nos frères gendarmes et policiers sont en train de mourir comme des poulets. Nous ne sommes pas d'accord », lâche un manifestant visiblement en colère.

Comme doléance, les manifestants appellent les autorités du pays à prendre des mesures fortes pour assurer la sécurité des populations et de leurs biens.

Yipénè NEBIE
Lefaso.net

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Suspension de l'internet mobile au Burkina : Les professionnelles des médias dénoncent une atteinte grave à la liberté d'expression

Tue, 23/11/2021 - 17:07

Ceci est une déclaration des Organisations professionnelles des médias, suite à la suspension de la fourniture de la connexion internet mobile.

Les Burkinabè sont victimes depuis le samedi 20 novembre 2021 d'une interruption soudaine et injustifiée de la fourniture d'Internet sur l'ensemble du territoire national. Cette situation cause d'énormes préjudices aux travailleurs, au secteur informel, au privé, à l'ensemble des usagers d'internet et particulièrement aux médias et à leurs publics. En effet, à l'exception de la connexion ADSL et de la fibre optique, la connexion Internet mobile, qui est la plus répandue, est totalement coupée depuis plusieurs jours maintenant.

Nul n'ignore que la fourniture d'internet est principalement assurée par les réseaux de téléphonie mobile que ce soit pour les besoins individuels ou pour les services de l'administration privée ou même publique.

Durant deux jours, cette coupure de l'Internet mobile pénalisant les populations est restée sans explication. Ce n'est que dans la nuit du lundi 22 novembre 2021 qu'un communiqué du gouvernement signé par le Ministre en charge de la Communication, informe d'une « suspension de l'internet mobile pour une durée de quatre-vingt-seize (96) heures à compter du samedi 20 novembre 2021 » !

Les Organisations professionnelles des médias tiennent le gouvernement, l'Autorité de régulation des communications électroniques et des Postes (ARCEP), les opérateurs de téléphonie mobile et d'internet pour responsables de cette situation et des désagréments que subissent les Burkinabè, les médias, leurs lecteurs, auditeurs, téléspectateurs et followers.

Elles s'insurgent contre cette violation flagrante et inopportune du droit du public à l'information et une atteinte grave à la liberté d'expression et de la presse.

Elles regrettent qu'une telle restriction, sans précédent dans notre pays au regard de son ampleur et de sa durée, survienne sous le mandat d'un président démocratiquement élu à la suite d'une insurrection populaire qui devrait consacrer plus de liberté et une plus grande tangibilité des règles et principes démocratiques.

Les Organisations professionnelles de médias, conscientes de leur responsabilité dans la défense de la liberté d'expression et de la presse et dans la réalisation du droit à l'information :

condamnent ce quasi-black-out imposé aux populations,

condamnent l'attitude coupable et complice du gouvernement, de l'ARCEP, des opérateurs de téléphonie et d'accès à internet,

exigent du gouvernement, de l'ARCEP et des opérateurs de téléphonie mobile, le droit d'accès à internet et le rétablissement sans délai de la connexion internet mobile au profit des populations,

exigent du gouvernement de garantir le droit du public à l'information, à la liberté d'expression et de la presse.

Fait à Ouagadougou, le 22 novembre 2021

Ont signé

Pour l'AJB,
Le Secrétaire General, Boukari Ouoba

Pour la SEP,
Le président, Boureima Ouédraogo

Pour le SYNATIC
Le Secrétaire général, Siriki Dramé

Pour le CNP-NZ
Le président du comité de pilotage, Guézouma Sanogo

Pour l'UNALFA
Le président, Charlemagne ABISSY

Pour l'ARCI
Le président, Soumaila Bassolé

Pour l'AEMPL
Le président, Cyriaque Paré
Pour UBSTV
Le président, Issouf Saré

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Coupure d'Internet sur mobile au Burkina : Le CFOP s'offusque

Tue, 23/11/2021 - 17:03

Ceci est une déclaration du chef de file de l'opposition, Eddie Komboigo. Il exige le rétablissement immédiat de la connexion internet sur mobile. Il juge cette mesure arbitraire , abusive et injuste qui s'apparente à une atteinte à la liberté d'expression.

DECLARATION DU CFOP RELATIVE A L'INTERRUPTION DE L'INTERNET MOBILE

Dans la nuit du 20 novembre 2021, aux environs de 22heures 30mn, la connexion internet mobile a été brutalement interrompue au Burkina Faso. Ainsi, le Pays se retrouve privé de la connexion internet mobile devenue un moyen privilégié de travail et de communication pour la majorité des citoyens sans la moindre explication ni du Gouvernement ni des trois compagnies de téléphonie mobile.

Elle intervient dans un contexte marqué par les réactions légitimes des citoyens face aux mauvaises réponses apportées au plan sécuritaire ainsi qu'à une grave crise de gouvernance.

Cette mesure arbitraire, abusive et injuste qui apparait comme une forme de musèlement de la liberté d'expression est inacceptable.

Par conséquent, l'opposition politique réunie autour du chef de file de l'opposition, exige le rétablissement immédiat de la connexion internet mobile, et met en garde le Gouvernement contre toutes les conséquences que cette mesure aux antipodes de l'Etat de droit pourrait engendrer.

Lundi 22 Novembre 2021

Le Chef de File de l'Opposition
Wend-Venem Eddie Constance Hyacinthe KOMBOIGO

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Deuxième session ordinaire du Conseil économique et social : L'optimisation de l'agriculture irriguée au Burkina Faso au cœur des échanges

Tue, 23/11/2021 - 16:57

Le Conseil économique et social (CES) tient, du 23 novembre au 20 décembre 2021, sa deuxième session ordinaire de l'année 2021. « Accroissement substantiel et durable des productions agricoles irriguées : quelles stratégies pour assurer une disponibilité et une exploitation efficace des eaux au Burkina Faso », c'est à cette problématique que les conseillers de l'institution comptent trouver des réponses idoines pour une agriculture de qualité au Burkina Faso.

« Accroissement substantiel et durable des productions agricoles irriguées : quelles stratégies pour assurer une disponibilité et une exploitation efficace des eaux au Burkina Faso ? ». C'est sous ce thème que se tient la deuxième session ordinaire du Conseil économique et social (CES). Le choix de cette problématique n'est pas fortuit car, au Burkina Faso, l'irrigation demeure gravitaire et faiblement développée, avec 33% de superficies aménagées sur un potentiel 233 500 ha selon les données du Fonds des nations unies pour l'alimentation (FAO). Cette session de réflexion se tiendra du 23 novembre au 20 décembre 2021. Les membres du CES entendent mener la réflexion pour une agriculture irriguée maitrisée au Burkina Faso.

Le président du comité d'organisation espère que la méthode de travail proposée conviendra aux participants

Pour le président du comité d'organisation, Etienne Bazié, l'institution s'est sentie interpellée par la problématique. Elle espère des réponses idoines qui viendront mettre à contribution le riche capital d'expériences. Le comité a bon espoir que la démarche qu'elle a proposée pour cette session permettra de la réalisation dans les conditions optimales d'un travail de qualité et qu'au sortir des travaux, les objectifs fixés soient atteints.

Cette session permettra aux membres du CES de réfléchir sereinement sur l'agriculture irriguée au Burkina Faso, a indiqué Bonaventure Ouédraogo (président du CES)

Le président du CES, Bonaventure Ouédraogo, est convaincu que cette rencontre permettra aux membres de son institution de mener sereinement une réflexion approfondie sur l'agriculture irriguée au Burkina Faso afin de dégager des pistes de solutions et de formuler des recommandations utiles à l'exécutif. « Cette session ordinaire, première du genre depuis notre installation, revêt une importance toute particulière dans la mesure où elle nous permet de remplir une des missions statutaires qui nous est assignée », a-t-il ajouté.

Les participants sont appelés à faire des propositions audacieuses à même de booster l'agriculture irriguée au Burkina Faso

D'après lui, malgré les efforts du gouvernement, il convient de reconnaître que la maitrise de l'eau fait face à de nombreux défis qu'il faut nécessairement relever pour donner à l'agriculture irriguée sa place et son rang dans nos politiques de production agricole. Ainsi, il a proposé qu'au cours de cette session, les contraintes à la disponibilité durable des ressources en eau pour l'irrigation soient examinées de même que la problématique de la transformation et de la commercialisation des productions. En outre, la contribution des innovations scientifiques et des progrès techniques au développement de l'agriculture irriguée et l'identification de stratégies innovantes au financement du sous-secteur de l'irrigation seront évoquées.

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

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Lutte contre le Covid-19 au Burkina : Les responsables du système sanitaire renforcent leurs capacités en matière de communication de crise

Tue, 23/11/2021 - 16:56

Ouagadougou abrite les 23 et 24 novembre 2021, un atelier régional de formation sur la communication de crise et la communication sur les risques sanitaires. La cérémonie d'ouverture de cet atelier régional a été présidée par le ministre de la santé, le Pr. Charlemagne Ouédraogo, aux côtés de la représentante de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Dr. Hadja A. Diarra/Nama, ce mardi 23 novembre 2021.

Pendant deux jours, les membres du cabinet, du secrétariat général et des directeurs généraux et transversaux ainsi que des directeurs régionaux du ministère de la Santé verront leurs capacités renforcées sur la façon de communiquer avec le public en période de crise sanitaire et généralement pendant les endémies. C'est l'objectif de cet atelier régional de formation organisée en leur faveur dans le cadre de la lutte contre le covid-19 au Burkina Faso. Le renforcement de ces capacités, selon le ministre de la santé, le Pr. Charlemagne Ouédraogo, leur permettra de rassurer la population et d'obtenir un engagement communautaire à travers le respect des mesures sanitaires pour prévenir la maladie mais aussi pour obtenir un engagement en faveur de l'accompagnement, ainsi que de l'adhésion sur toute la stratégie de lutte contre les grandes endémies.

Pr. Charlemagne Ouédraogo, ministre de la santé

Dans le cas du covid-19, poursuit-il, il y a le respect des mesures sanitaires telles que le port du masque, le respect de la distanciation, l'utilisation du gel hydro alcoolique, le lavage des mains et la vaccination contre le covid-19 en vigueur depuis le 2 juin au Burkina Faso. « Nous avons un niveau d'engagement très faible en raison de l'insuffisance de l'information en matière de lutte contre le covid-19 et surtout de la vaccination », se désole le ministre, tout en soulignant que le renforcement de leurs capacités sur les techniques de communication en période de crise permettra d'obtenir en outre un engagement communautaire en faveur du respect des directives élaborées pour prévenir la maladie.

Dr. Hadja A. Diarra/Nama, représentante de l'OMS

Avoir l'adhésion communautaire sur toutes les directives élaborées

Pour la représentante de l'OMS, Dr. Hadja A. Diarra/Nama, la communication fait partie des techniques utilisées par le ministère de la Santé burkinabè dans le cadre de la lutte contre les endémies mais elle est encore insuffisante pour donner les résultats escomptés. C'est pourquoi, souligne-t-elle, il (ministère de la Sante) a demandé un accompagnement. « Avec les expériences acquises avec les différentes pandémies d'Ebola et puis maintenant le covid-19, la communication sur l'engagement communautaire dispose maintenant d'approches qui ont fait leurs preuves et c'est avec plaisir qu'elles vont être enseignées aux différents acteurs concernés pour leur permettre de non seulement apporter l'information juste et fiable aux populations mais surtout pour avoir leur adhésion à toutes les actions qui seront entreprises par le ministre afin de venir à bout de la pandémie », ajoute-t-elle.

Vue des participants

Pour ce faire, la vaccination, selon la spécialiste de l'OMS, est un outil essentiel dans la stratégie de lutte contre le covid-19 et il est important que le maximum de personnes y adhèrent pour que l'on puisse mettre fin à cette pandémie. Mais toutefois, reconnaît-elle, la vaccination seule ne suffit pas, donc il faut aussi respecter les mesures barrières. Et pour l'atteinte de ces objectifs, Dr. Hadja Diarra a laissé entendre qu'il faut alors une communication sur le risque qui permet cet engagement communautaire espéré par tous.

Photo de famille

En outre, dans la lutte contre le covid-19, plusieurs sessions de formation sont engagées au profit des acteurs du système sanitaire. Et en plus de la première qui se tient à ce jour, une autre série de formation sur la communication sur les risques et l'engagement communautaire sont prévues et elles se dérouleront du 25 novembre au 4 décembre 2021 à Koudougou. Au cours de ces dites formations, le Pr. Charlemagne Ouédraogo annonce que des techniques et approches novatrices seront développées.

YZ
Lefaso.net

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