Un seuil de tolérance à l’égard de Bah N’Daw
“…Et si je dois donner ma vie pour que la transition soit menée à bon port, je n’hésiterai pas une seconde. Je suis prêt au sacrifice, prêt au sacrifice suprême pour que le Mali redevienne le Mali de nos rêves et de nos potentialités. Ma plus grande satisfaction résidera dans la passation de témoin au futur président de la République élu, élu proprement et élu indiscutablement…”, extrait du discours d’investiture du président de la transition, Bah N’Daw, le 25 septembre 2020.
Les propos de Bah N’Daw très explicites sur sa volonté de conduire à “bon port” la transition et d’avoir des élections transparentes ne font aucun doute. C’est ce que les Maliens veulent entendre et voir se réaliser : organiser des élections honnêtes. Cela explique en partie leur seuil de tolérance à l’égard du président de la transition. L’élimination de plusieurs narcoterroristes de l’Etat islamique dans le Grand Sahara (EIGS) et du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) serait de nature à redorer le blason de Barkhane dans le Sahel. Mais cette dynamique sécuritaire porterait des coups sérieux aux perspectives de négociations de l’exécutif Malien avec Iyad Ag Ghaly et Amadou Kouffa du GSIM.
Déjouer le piège des crises postélectorales
Ailleurs, en Côte d’Ivoire comme en Guinée-Conakry, les tensions postélectorales ne favorisent pas un sentiment de tolérance des populations à l’égard de la classe dirigeante. Or, la stabilité de la Côte d’Ivoire et de la Guinée-Conakry peuvent éviter d’ajouter des tensions socio-économiques à la tension sécuritaire que connaissent déjà le Mali, le Niger et le Burkina-Faso. Le pays des Hommes intègres, le Burkina-Faso, confronté aux mêmes défis sécuritaires que le Mali, a tout intérêt à protéger le fil de la stabilité politique. Dans la région, le Burkina-Faso reste le dernier rempart contre les crises politiques aiguës depuis 2014. La capacité des différents camps politiques Burkinabés à déjouer le piège des crises postélectorales sera un marqueur indélébile pour l’ancrage démocratique dans le Sahel.
La course au vaccin accentue les jeux d’intérêts
Sur un tout autre plan, l’exécutif français fait face à la pression des religieux, des commerçants pour demander la réouverture des lieux de culte et des commerces, dits non essentiels. Par exemple, partout en France le weekend dernier, des croyants ont manifesté pour exiger le retour des cérémonies cultuelles, interdites à cause du Coronavirus. L’exécutif cède et promet la réouverture des lieux de cultes (chrétien, musulman, juif…) en décembre prochain, en fonction de l’évolution de la situation sanitaire. Le gouvernement du Premier ministre, Jean Castex, ne souhaite pas gérer une fronde religieuse au moment où le documentaire Hold-Up (2020) suscite des interrogations chez les Français à propos de la gestion de la crise sanitaire par l’exécutif.
Les crises sanitaires, sécuritaires et politiques secouent la planète. Elles mettent à mal l’ingéniosité des dirigeants pour garder le cap du bateau de la République. Le contexte actuel est aussi celui de la course au vaccin qui accentue les jeux d’intérêts géopolitiques des Etats et qui soulève de vraies questions :
Comment l’humanité peut-elle avoir accès au futur vaccin contre la Covid-19 de façon égalitaire ? Que ferons-nous pour résoudre les crises qui nous hantent depuis des décennies ?
Mais faisons le pari que l’humanité répondra à ces questions parce qu’elle rêve de changer le monde et de savoir où elle va.
Mohamed AMARA Sociologue
Source : Mali Tribune
En matière industrielle, avec 46,2 % de ses exportations intra-Uémoa formés d’animaux vivants, 16,8 % d’engrais, 0,3 % de coton et 36,7 % de divers, notre pays est un vaste marché communautaire des produits industriels. Sans aucun doute, les peaux issues de ces animaux nous reviennent en produits manufacturés « cuirs et peaux » vendus très chers. Que font nos autorités avec ces chiffres ?
Au lieu de travailler ensemble à mettre en place des politiques économiques qui permettent d’inverser les tendances, créer plus de richesses pour le bonheur de tous, incapables de s’entendre, nous sommes-là se faire la guerre pour des problèmes de « postes » ou de « contrôle de territoire ». Et après ?
I- Comprendre les secteurs économiques.
Les économistes nous apprennent que l’économie d’un pays est divisée en trois grands secteurs :
le secteur primaire : agriculture, élevage, pêche, arboriculture, etc.,
Les deux premiers représentent l’économie réelle, c’est-à-dire la production et la fabrication des biens physiques alors que le troisième représente la « prestation d’un savoir », véritable support logistique. Ainsi le mécanicien utilise son savoir pour réparer le tracteur d’un paysan sans lequel, ce dernier ne peut pas produire. De même le banquier exerce une activité de prestation de services, qui consiste en l’intermédiation financière, permettant de financer des investissements sans lesquels, l’industriel ne peut pas fabriquer.
Il est important de distinguer les concepts de production et de fabrication. La compréhension commence par la distinction. Pour ne pas confondre, commençons par distinguer.
La fabrication suppose l’intervention de l’Homme pour agir, transformer, faire passer une matière d’un état E1 à un autre état E2 qui va être finalement utilisé ou consommé. La production suppose la non-intervention humaine, sinon limitée de l’Homme dans le processus : production de céréales, de pomme de terre, des œufs, du lait, etc.
Il est inapproprié de dire par exemple qu’une usine « produit » des tissus. Non, l’usine « fabrique » des tissus. Les paysans produisent du « coton » et ne fabriquent pas de tissus. Au final l’expression correcte serait de dire que les usines fabriquent des tissus avec du coton produit par les paysans.
De la même manière, le menuisier ne produit pas de meubles, mais fabrique des meubles avec du bois produit par un arboriculteur. Une unité pharmaceutique fabrique des médicaments à partir des plantes produites éventuellement par un arboriculteur.
Aussi aucune entreprise ne peut produire de la viande, mais l’éleveur élève des animaux dont l’abattement permet d’obtenir la viande. Il est plus approprié de parler de « conditionnement » de la viande et non de fabrication de la viande.
Le pisciculteur ne produit pas de poisson, mais élève des alevins, qui deviennent des poissons frais, finalement « conditionnés » ou « transformés » en poissons fumés pour une conservation plus longue, pour l’exportation.
L’intérêt de ces distinctions, c’est de mettre en évidence les liens entre les secteurs.
Le secteur primaire est à la base du secteur industriel, c’est-à-dire de tout processus de transformations de conditionnement, au niveau artisanal ou industriel.
Ainsi il apparait clairement l’interdépendance et la complémentarité des trois secteurs
II- Comprendre l’activité industrielle
L’activité industrielle consiste à transformer une matière première clairement identifiée, à laquelle, on associe des consommables et d’autres additifs pour obtenir des produits finis propres à la consommation finale. La matière première peut être d’origine :
On peut dire sans risque d’être démenti, que tout ce qui se trouve sur la terre peut être transformé en « quelque chose » par le génie créateur de l’Homme. La transformation peut être faite au moyen d’une technologie :
Les matières premières et des consommables étant connues, le choix du site de l’usine se fait essentiellement suivant deux critères : la proximité de l’usine aux sources d’approvisionnement ou sa proximité aux centres urbains de consommation
III- Rôles indispensables de l’Etat dans la naissance d’un tissu industriel.
Les Etats ont toujours joué de très grands rôles dans l’émergence d’un tissu industriel national. On peut dire qu’il n’y a pas une seule grande entreprise au monde, multinationale soit-elle, dont l’Etat n’a pas aidé à la création, au développement, et même à l’accès aux marchés internationaux.
C’est dire qu’il n’y a pas d’industrialisation sans une réelle volonté politique. Cela se voit dans les différentes suivantes :
C’est aux termes des conclusions des années de recherches. La recherche coûte très cher d’une part et d’autre part, elle est très aléatoire. Les recherches sont menées généralement par les Etats, à travers des « enseignants-chercheurs » dans les Universités et des Chercheurs professionnels dans les Instituts de recherche.
L’Etat finance les recherches sur budget national et/ou sur financement de projets convenus avec des partenaires généralement étrangers. En contrepartie des résultats et des normes de publications pourraient être exigées aux bénéficiaires de ces sommes. Notre pays compte de nombreux Instituts de recherche dont les plus connus sont l’IER, l’INSP (l’ex-INRSP), le CNRS-BTP, le LCV, etc.
C’est dire tout simplement que l’Etat est à la base de l’activité industrielle. Sans cet effort important pour financer de la recherche, l’industrialisation du pays parait être très difficile. L’Etat constitue la première chaine de l’industrialisation du pays.
Cela incombe naturellement à l’Etat, qui a initié des projets de recherche fondamentale ou appliquée. La diffusion des recherches ayant abouti est de la responsabilité de l’Etat.
Dans certains pays, il existe un « Conseil national de la Recherche » qui coordonne, centralise et diffuse les résultats de toutes les recherches. Le ministère en charge du développement industriel est membre de ce Conseil.
Le non-respect peut entrainer le retrait de l’autorisation et de la licence. Encore un rôle très important dans le développement d’un tissu industriel.
Les technologies généralement rencontrées sont : Américaines, Brésiliennes, Européennes, Canadiennes, Chinoises, Indiennes, Russes et Turques. Encore une intervention de l’Etat pourrait s’avérer nécessaire. En effet, le choix pourrait être facilité par la qualité des relations politiques avec le pays fabricant.
IV- Rôles d’accompagnement nécessaires de l’Etat dans le développement d’un tissu industriel local
Il s’agit des rôles d’accompagnement sans lesquels, les unités industrielles naissantes pourraient se développer, voire survivre. Ils peuvent être résumés ci-après :
Il s’agit de zones aménagées aptes à l’exercice de l’activité industrielle : viabilisation, électrification, télécommunications, traitement des déchets solides, liquides et gazeux, rendant la zone immédiatement opérationnelle.
Les conditions d’accès (généralement un bail de longue durée, etc.) et les modalités d’utilisation (habitation limitée au seul personnel technique, etc.) des zones industrielles sont clairement définies par les autorités.
Par l’accès facile ou difficile aux zones industrielles, l’Etat pourrait encourager ou décourager les investisseurs nationaux et étrangers et donc constituer un « frein » au développement du tissu industriel local.
Des pays réservent des quotités de « la commande publique » aux industries de moins de cinq (5) ans. Ce dernier accompagnement est capital. Sans cela, tous les efforts ci-avant consentis pourraient se trouver anéantis. En effet, pour des raisons de coût de lancement, de qualité des produits fabriqués, il est très difficile pour une industrie naissante de survivre à la compétition des mastodontes.
Il apparait clairement que le développement industriel d’un pays est une question de volonté politique. On constate que, du début de la chaine jusqu’au produit fabriqué mis à la disposition du consommateur, sur le marché, l’Etat est présent pour susciter, encadrer, protéger et développer.
Sans cette volonté politique, le pays ne serait difficilement industrialisé. Il demeurera un vaste marché pour le reste du monde.
Les pouvoirs politiques de notre pays sont fortement interpellés afin qu’ils consentissent ces gros efforts, pour que le pays soit doté d’un tissu industriel. Les multinationales qui forcent l’admiration sont toutes passées par ces étapes.
V- L’industrialisation naissante des indépendances stoppée par des « programmes d’ajustement structurels ».
L’observation de l’activité économique depuis les indépendances montre que les différents régimes qui se sont succédé ont affiché la volonté d’avoir un « industriel local ».
En optant pour le système économique « socialiste », le régime du Président Modibo KEITA a commencé par la nationalisation de certaines entités héritées de la colonisation. Puisque l’Etat est le seul agent exerçant l’activité économique en système socialiste, il a créé de nombreuses entreprises dont des unités industrielles comme la fabrication de radio (Socoram), des unités de fabrication de conserves (Socoma), des huileries, la cimenterie (Socima), des sucreries, des unités de fabrication de textiles, etc. Pour le financement de l’économie, la BDM, première version est créée.
Une banque spécialisée dans le financement de l’agriculture, pourvoyeuse de matières premières est créée en 1981, la BNDA.
Cette politique d’industrialisation initiée à l’avènement de l’indépendance, soutenue par la monnaie nationale, le Franc malien, semble s’arrêter subitement. En effet, elle n’a pas résisté aux « Programmes d’ajustements structurels » des années 85/86 mis en place avec les Institutions de Breton-Wood.
L’Ordonnance N°85-07 / PRM portant création du Bureau des Entreprises Publiques » du 23 mars 1985, modifiée par la loi N°94-002 du 1er février 1994, avec pour mission entre autres : « d’assurer le suivi et la liaison technique entre le Gouvernement et l’IDA pour tout ce qui concerne le Projet d’Assistance à a Réforme du secteur Public (P.A.R.P) malien….. ».
En clair, un projet est mis en place pour procéder à la privatisation de toutes les entités publiques, industrielles, commerciales et de services viables et à la liquidation de toutes celles qui ne répondaient pas aux critères de viabilité.
Nous pensons que certains griefs soulevés contre ces entreprises étaient justifiés, notamment le système de gestion. Créées sous le régime socialiste, la recherche de la rentabilité ne semblait pas être la première préoccupation des entreprises nationales : insuffisance de capital, de comptabilité et de gestion prévisionnelle, de gouvernance, etc.
A titre d’illustration, nous apprenons au Cabinet DIARRA, que c’est dans les années 82, que l’Opam a établi son premier bilan, presque 20 ans après sa création.
Nous avons rencontré en 1996, feu Oumar COULIBALY, ancien Directeur général de la Somiex, ancien ministre d’Etat de l’Economie, un des deux premiers Maliens diplômés HEC avec Gérard ACHKAR. A la question comment faisiez-vous, pour que le prix des denrées alimentaires importées livrées à Bamako, soit le même sur tout le territoire national ?
II répond : en gestion rationnelle, on calcule le coût de distribution sur les principaux axes du pays qu’on rapporte aux prix de tous les produits. En ce moment les plus proches sont solidaires avec les plus loin pour supporter les frais de distribution. Evidemment, cela n’est pas possible qu’en présence d’une comptabilité analytique adossée à une comptabilité financière fiable. C’est des « entreprises –administrations » qui émargent au Budget général de l’Etat.
Nous pensons que le pays n’a pas su négocier le virage de « l’économie socialiste » à « l’économie libérale », comme l’ont réussi de nos jours la Chine, la Russie et d’autres pays socialistes. D’ailleurs, le régime militaire a créé un ministère des Sociétés et Entreprises d’Etat, pour tenter de sauver celles de ces entreprises qui pouvaient l’être.
Aux termes des opérations de privatisations, le pays se retrouve quasiment sans unités industrielles. On assiste à l’installation d’unités « clé en mains » filiales de grosses unités étrangères, sur lesquelles, le pays n’a presque aucun contrôle.
Avec un secteur privé peu outillé et ne disposant pas d’épargne suffisante permettant d’investir, beaucoup d’unités sont achetées par des multinationales, ou des investisseurs privés. Le pays est presque un marché mondial pour le reste du monde.
V- Tentatives de faire émerger un secteur privé.
Les autorités de la troisième République tentent de reprendre de faire émerger un secteur privé dynamique. Pour cela, elles vont initier de nombreux projets en faveur du privé dont on peut citer :
Nous n’avons pas de bilan de ces différents programmes, mais malheureusement un secteur privé fort ne se décrète pas, encore moins la branche « industrie ». Il faut une culture du privé et de l’industrie. Ensuite, le succès de toute tentative d’industrialisation passe par l’accès aux marchés et la protection de l’Etat.
V- Le rôle incontournable de l’Etat dans la naissance et le développement d’un tissu industriel local.
Selon la Bcéao, la « Balance des Paiements et Position Globale », la balance commerciale est déficitaire de 726 milliards 460 millions de FCFA en 2016, de 808 milliards 691 milliards de FCFA en 2017 (pages 18 et 21).
L’or et le coton vendu au reste du monde ne suffisent pas à couvrir les importations. Au niveau communautaire, notre pays semble être le marché de toutes les zones d’intégration dont le pays est membre. Les exportations intra-Uémoa sont formées essentiellement d’animaux vivants 46,2 % (page 21), de coton, d’engrais.
Quant à la position globale extérieure nette, mesurée par la différence entre le « stock d’actifs financiers » et le « stock de passifs » elle est déficitaire de 3 799 milliards 715 millions de F CFA en 2016 et de 4 307 milliards 522 millions de F CFA en 2017 (pages 35).
Que font les autorités avec ces chiffres ? Que faisons-nous pour tenter d’inverser les tendances ?
Dans tous les cas, l’Etat ne pourrait pas se soustraire de son rôle de promotion d’une industrie locale.
Dans « Les Industries du Mali », Cahiers d’Outre-Mer, Juillet – Septembre 1987, M. Alain MAHARAUX citait : la continentalité et le manque d’infrastructures, routières, énergétiques, de télécommunication, l’insuffisance de main d’œuvre qualifié, entre autres comme des freins à l’émergence d’un tissu industriel au Mali.
En examinant ces obstacles, il est possible d’affirmer que le pays semble avoir des progrès dans certains domaines.
Il convient de mettre en place un « Conseil National de la recherche » pour coordonner et centraliser les résultats des activités de recherche en vue de leur exploitation.
En conclusion, le secteur secondaire, avec toutes les catégories d’industries : de fabrication et minière, a toujours été au cœur du processus de développement économique et social des pays.
Sans une réelle volonté politique, notre pays risque de demeurer longtemps un vendeur de bétail, de coton et de fruits et légumes au reste du monde et un marché pour les produits industriels.
Nous avons les moyens d’une telle politique. En effet, dans un pays, où un fonctionnaire civil ou militaire, un employé du public ou du privé affiche sa fierté d’être à la tête d’une fortune de mille millions, ce pays est-il pauvre ?
Non, c’est la volonté politique qui manque. Il nous semble important d’instaurer une culture du « bilan ». Sans cela, le pays ressemble à un véhicule sans instruments de bord, ni phares et autres. Dans ces conditions, il est très difficile d’envisager un quelconque développement./
Siné DIARRA
Expert-Comptable,
Enseignant de Comptabilités, Finances et Audit
Cell : 66 89 69 69 / 76 89 69 69
Site : www.finauditsarl.ml
Références bibliographiques
Alain MAHARAUX, « Les Industries du Mali », Cahiers d’Outre-Mer, Juillet – Septembre 1987.
Source :Mali Tribune
En guise d’hommage au défunt Président Amadou Toumani Touré, décédé à la veille de la double confrontation Namibie-Mali, Hamari et ses partenaires ont décidé de dédier cette qualification à celui qu’on appelait affectueusement ATT. ‘’On dédie surtout cette qualification au Général Amadou Toumani Touré qui s’est donné corps et âme pour la jeunesse malienne. Dormez en paix Grand homme’’, a-t-il souhaité.
Alassane CISSOUMA
Après la qualification des Aigles :
Le ministre Ag Attaher était à l’accueil !
Le mercredi 18 novembre à 11 heures, l’équipe nationale de football du Mali et la délégation qui l’accompagne sont arrivés à l’aéroport international Modibo Keïta Senou. Cela 24 heures seulement après sa brillante qualification à la prochaine Can sur la terre namibienne, suite à sa victoire 2-1 devant les Warriors de la Namibie. A l’accueil de cette délégation malienne, le premier patron des Sports et de la Jeunesse du Mali, le ministre Mossa Ag Attaher était présent.
Conduite respectivement par le Conseiller technique en charge du sport de la MJS, Mahamadou Y. Sidibé et le Président de la Fédération malienne de football, Mamoutou Touré « Bavieux », la délégation sportive malienne de retour de Windhoek est arrivée le mercredi matin à Bamako à bord du Boeing 337 de la compagnie ‘’ SKY MALI’’.
Ce retour des Aigles du Mali au pays avait un cachet particulier au regard de leur sortie honorable sur une terre étrangère, soldée par la qualification à la CAN CAMEROUN 2022, à deux journées de la fin des éliminatoires. C’est pour cela que le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mossa Ag Attaher a tenu à honorer de sa présence à cet accueil.
Ainsi, après avoir personnellement serré la main à chaque membre de la délégation, le ministre Ag Attaher a adressé aux héros du jour les félicitations des autorités de la transition, du Gouvernement du Mali et de l’ensemble du peuple malien. « Hier dans la matinée tout le peuple malien était attristé par la disparition du président ATT, vous avez réussi au soir de la même journée à lui apporter de la joie à travers votre victoire et votre qualification à la prochaine Can » a déclaré le chef du département de la Jeunesse et des Sports avec l’expression des assurances du Gouvernement à jouer sa partition pour accompagner cette sélection nationale dans ses échéances futures. Cette déclaration du ministre Ag Attaher a été fortement ovationnée.
Sans autres formes protocolaires le capitaine des Aigles, Hamary Traoré a remercié le ministre de la Jeunesse et des Sports pour ses efforts en faveur du football en particulier et du sport malien en général.
Alassane avec CCOM/MJS
Source : Mali Tribune
Mali-Tribune : Depuis quand écrivez-vous?
Mariam Boubacar Maïga : J’ai toujours aimé écrire, mais c’est à l’âge de 16 ans que j’ai vraiment commencé à m’y consacrer. J’ai d’abord débuté par de petits poèmes que mon papa, mes camarades de classe et même certains de mes professeurs appréciaient avant de me lancer dans l’écriture de mon premier livre.
Mali-Tribune : Pourquoi le choix de votre titre ?
M B. M. : Le livre est titré « L’espoir dans l’amertume ». J’ai choisi ce titre parce qu’il résume en gros le contenu.
Mali-Tribune : De quoi parlez-vous dans ce livre ?
M B. M. : C’est un livre autobiographique de 92 pages. Il relate mon propre vécu, mon histoire.
Mali-Tribune : Pourquoi votre histoire?
M B. M. : C’est à la suite d’un accident de la circulation qui m’a coûté une jambe que j’ai vraiment commencé à beaucoup écrire. J’ai d’abord commencé par de petits poèmes avant de me lancer dans l’écriture de cette autobiographie.
Mali-Tribune : Avez-vous eu des difficultés pour publier ce livre ?
M B. M. : J’ai écrit mon autobiographie il y a 3 ans dans le but de la publier. J’ai tenu à la publier non seulement pour partager mon histoire, mon expérience avec mes potentiels lecteurs mais aussi pour inspirer et inciter les jeunes vivants avec un handicap à rêver grand.
Mali-Tribune : Quand avez-vous proposé votre manuscrit à un éditeur pour la première fois ?
M B. M. : J’ai proposé mon manuscrit à un éditeur il y a juste deux ou trois mois et j’ai préféré l’édition à compte d’éditeur.
Mali-Tribune : Dans quelle maison d’édition votre livre a-t-il été publié ?
M B. M. : Le livre est édité par Innov Editions, il est tiré à 100 exemplaires et coûte 5 000 F CFA. Le lancement officiel du livre est prévu pour ce samedi 21 novembre 2020, à 15h à la Dnafla.
Mali-Tribune : Ce livre est votre première œuvre, votre tout nouveau bébé, quels sentiments vous animent ?
M B. M. : Un sentiment de joie, de fierté. Aujourd’hui, je suis très fière de moi-même, du chemin que j’ai parcouru, fière de la jeune dame que je suis devenue.
Propos recueillis par
Aminata Agaly Yattara
Source : Mali Tribune
Source : © Maliactu
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LISTE DES ADMIS_BAC 2020_AE SEGOU (1)
RESULTAT BAC 2020 PÔLE DE KAYES
RESULTAT BAC 2020 PÔLE DE KAYES (3)
RESULTAT BAC 2020 PÔLE DE KAYES (2)
RESULTAT BAC 2020 PÔLE DE KAYES (1)
ADMIS BAC 2020_TSECO-_AE SIKASSO
RESULTATS BAC CLASSIQUE 2020 AEBRG
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RESULTAT BAC 2020 PÔLE DE KAYES
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BAC_2020_REGION_KOULIKORO_AFFICHAGE
ADMIS BAC 2020_TSECO-_AE SIKASSO
RESULTATS BAC CLASSIQUE 2020 AEBRG
BAC_2020_AE_KATI_AFFICHAGE (1)
RESULTAT BAC 2020 PÔLE DE KAYES
LISTE DES ADMIS_BAC 2020_AE SEGOU
LISTE DES ADMIS_BAC 2020_AE SEGOU (1)
RESULTAT BAC 2020 PÔLE DE KAYES
RESULTAT BAC 2020 PÔLE DE KAYES (3)
Bissimilahi rahamani rahim. Gloire à Allah, LeTout-Puissant, Le Tout Miséricordieux, Seigneur de la terre et des cieux. Si on s’accorde volontiers à reconnaître qu’un Président de la République, ancien ou en exercice, appartient à la nation entière une et indivisible, il n’en demeure pas moins vrai que son affiliation à des cercles tels la cellule familiale, le groupe ethnique ou confessionnel, la promotion, demeure aussi une réalité.
Le témoignage que je porte ici à la mémoire de l’ancien Président du Mali, le Général d’armée Amadou Toumani Touré, s’inscrit dans la logique de ce postulat ou de cet axiome, comme il plaira à chacun de l’entendre. Mon témoignage est le message que la Promotion Général Abdoulaye Soumaré, 4e promotion de l’Ecole Militaire Interarmes (EMIA), me charge d’adresser à la famille, aux nombreux parents, amis et sympathisants de notre regretté compagnon d’armes.
“Un devoir rempli laisse toujours dans l’âme un sentiment qui ressemble au remord, celui de n’avoir pas assez fait.” disait Goethe. Tel est celui qui m’anime aujourd’hui alors que je m’apprête à évoquer le film de 50 années d’une amitié indéfectible qui naquit en 1969 lorsque les 30 jeunes adolescents que nous étions franchirent pour la première fois le portail de la prestigieuse école de formation militaire implantée à l’époque au camp Soundiata de Kati.
Par quel bout commencer le récit post mortem d’un compagnonnage, d’un cheminement côte à côte à travers le voyage de la vie, ce parcours initiatique au cours duquel nous avions eu une complicité sans faille dans le partage des moments heureux et des épreuves les plus endurantes au fil de l’apprentissage du métier de soldat, puis de futur officier, à travers ces exercices de combat dans les collines et autres mouvements de terrain des environs de Kati et Koulikoro, et plus tard de notre engagement réel sur les théâtres d’opérations dans des conflits armés locaux ou même ayant opposé notre cher pays à des pays tiers ?
Ces souvenirs qui font aussi sourire, disais-je tantôt, notamment les séances de close-combat au cours desquelles notre cher compagnon, aujourd’hui disparu, ne trouvait point de partenaire à cause du sérieux qu’il mettait dans l’exécution des prises.
Parce qu’il était ainsi l’élève-Officier Amadou Toumani Touré. Parce qu’il ne savait pas tricher, parce qu’il se dépensait sans compter, qu’il s’impliquait à fond dans tout ce qu’il entreprenait. Avec un tel trait de caractère, ce volontarisme spontané, l’Officier qu’il devint plus tard ne pouvait que susciter l’admiration et engranger les succès dans sa brillante carrière militaire, qui ferait rêver plus d’un, au regard de son ascension jusqu’au sommet de la hiérarchie.
En lui, la rigueur militaire cohabitait harmonieusement avec une sensibilité à fleur de peau, la générosité du cœur et l’amour du prochain. Il avait la passion de l’amitié. L’honnêteté dans la relation amicale était pour lui un dogme, qui l’emportait sur tout autre.
Quelle promotion, civile ou militaire, ne serait pas fière de compter dans ses rangs un homme d’exception qui s’est vu confier par la communauté internationale autant de missions au-delà de ses frontières nationales, qui a obtenu une pléthore de prix, de distinctions honorifiques et même si tel n’était le souhait de personne…qui est pleuré par tout un peuple, de Diboli à Herèmakono, et de Zégoua à Tin Zaouatine ?
Dans ces moments empreints d’une infinie tristesse, notre compassion va en premier lieu à Lobbo, son admirable épouse et à ses enfants Fanta, Mabo et Lobbo. Qu’elles trouvent ici l’assurance de notre soutien total dans l’épreuve que l’implacable destinée de l’homme nous impose tôt ou tard, celle d’un combat où la mort triomphe toujours de la vie, nous rappelant que la vie n’ est qu’un rêve, et la mort le réveil.
Reposez en paix, Monsieur le Président !
Vos camarades de la 4e Promotion de l’Emia ne vous oublieront jamais, mon Général.
Nous te confions au Tout-Puissant, mon cher ATT, sobriquet que je suis fier de t’avoir donné par un jour de grande inspiration, et qui ne t’a plus jamais quitté.
Source : Aujourd’hui-Mali
Depuis 2017, l’Association culturelle Jeuness’Art organise chaque année l’”Ecole de Slam “, une école occasionnelle qui se tient pendant les vacances et durant laquelle les participants sont formés en Slam, en techniques d’écriture et en déclamation poétique entre autres, avec à la clé un spectacle consacrant la restitution de ladite formation. L’édition 2020 financée par la Coopération Suisse à travers le programme “Star” piloté par le complexe Blonba, a tenu en haleine le charmant public venu y assister le samedi dernier à l’Institut Français de Bamako.
L’Ecole de Slam, à en croire les initiateurs, est une initiative qui entend inciter à une prise de conscience des élèves et étudiants maliens et africains à travers les activités ludiques via l’écriture, la lecture et autres expressions artistiques culturelles comme le slam. “Au début, nous voulions seulement faire des slameurs. Mais que vaut un slameur sans conscience citoyenne ? Que vaut un slameur sans véritable connaissance des droits humains ? De la lutte contre la corruption ? Des violences basées sur le genre ? De la culture générale du monde ? Il est tout simplement un être qui possède une seule réponse à mille questions”, reconnait Aboubacar Camara, président de Jeunness’Art.
Avec comme thème “Democracrise”, cette année, les 30 jeunes formés ont, à travers les mots, dépeint les tares de la classe politique malienne d’hier et d’aujourd’hui en trempant leur plume dans l’encre de la corruption, la mauvaise gouvernance, l’incompétence des gouvernants, l’incohérence idéologique des gouvernés, le manque de repères de la jeunesse malienne et surtout l’immixtion des religieux dans la politique. “Nous l’avons dénommé “Démocracrise” en référence à la dernière crise socio-politique qui a ébranlé le Mali”, précise Sory Diakité alias Saccharose Agreable, membre de Jeuness’Art et chargé de cours d’écriture de l’Ecole de Slam.
Le spectacle “Democracrise” est riche et varié. Il est le témoignage d’une jeunesse malienne renseignée et consciente de la situation politique du pays. Une jeunesse avertie, pleine de discernement et soucieuse de l’avenir politique de son pays. Alliant humour et slam, ces jeunes ont dressé un tableau sombre des politiques partisanes au Mali mettant en scène deux camps posés, à savoir les pros IBK et anti-IBK (l’ancien président malien, Ibrahim Boubacar Kéita renversé par le coup d’Etat du 18 aout dernier, NDLR), le tout dans une succession de scènes aussi impressionnantes les unes et que les autres. “Nous avons appris l’Art en général, nous avons appris la citoyenneté, la rigueur, la discipline, la ponctualité, la réflexion par nous-mêmes, la lutte contre la corruption, la lutte contre les Vbg et surtout la solidarité entre 30 personnes de tous bords, d’âge, de croyances, d’ethnies différents, venues de tous les angles de Bamako sinon du Mali pour converger vers un seul point : l’apprentissage”, a fait savoir Sohoye Touré, la déléguée des élèves de l’école de slam.
Quant au directeur de cette 4e édition de l’Ecole de Slam, Amadou Baba Sissoko alias H, il n’a pu cacher son satisfecit : “Le bilan est très satisfaisant. Nous sommes très honorés et fiers du bilan de l’édition 2020 malgré la situation sanitaire difficile. Nous sommes heureux de voir le nombre de slameurs de qualité augmenter et surtout des Slameurs citoyens” car, à l’en croire, “la citoyenneté est notion de base dans l’apprentissage à l’Ecole du slam”.
Même son de cloche chez le représentant du programme Star de la coopération Suisse, Ramses Damarifa : “Nous sommes très contents de faire partie de cette aventure en contribuant à sa réalisation. Je dis bravo à l’équipe de Jeuness’Art pour le travail abattu”.
Vivement la prochaine édition !
Youssouf KONE
Source : Aujourd’hui-Mali
« L’armée est déjà parvenue à un hameau, à environ dix kilomètres de notre village. Ils vont venir. » Cet habitant de Farabougou, qui communique avec l’extérieur grâce à son téléphone, se veut confiant, mais il n’ose toujours pas sortir du village. Il craint la présence des « jihadistes » – c’est ainsi qu’il désigne les hommes armés qui ont attaqué Farabougou il y a plus d’une semaine et empêchent depuis ses habitants d’en sortir. Les villageois joints au téléphone font état d’au moins six personnes tuées et neuf enlevées la semaine dernière.
Selon la primature, l’armée malienne a pourtant effectué des battues ces derniers jours, et mis en place une surveillance aérienne. « C’est désert », affirme cette source, qui explique que c’est l’impraticabilité des routes, à cause des pluies, qui constitue aujourd’hui la plus grande difficulté pour accéder à Farabougou. Un convoi a été préparé pour apporter de la nourriture et de l’argent aux habitants.
Chasseurs dozos
En attendant, les notables de la zone – maires, chefs de village, responsables communautaires et religieux – tentent de trouver ensemble une issue pacifique à la situation. Des chasseurs dozos seraient en effet tentés de prendre les armes, selon un chef traditionnel local.
Plusieurs notables de la zone expliquent enfin que la peur incite de nombreuses familles des villages alentours à se réfugier dans des communes plus éloignées.
Source : RFI
À chaque fois qu’il y a un incident, un petit problème de braquage, de banditisme, on se sent touchés. À chaque problème, les enfants sédentaires font des casses, saccagent nos maisons. Nous, nous sommes des commerçants, nous ne sommes pas des bandits armés, on est en train de développer l’État, pas de le détruire.
Cheick Ould Ali, le président de la Chambre des commerçants-détaillants de Taoudéni
La tenue de la rencontre amicale internationale devant opposer le Mali à l’Iran le mardi 13 octobre a été ajournée selon les termes de la Fédération. C’est à 24 heures du coup d’envoi de ladite rencontre (soit le lundi 12 octobre), que la fédération malienne de football (Fémafoot) a indiqué dans un communiqué que le match a été ajourné en raison de deux cas supplémentaires de Covid-19 détectés au sein de la sélection nationale. “Le Comité exécutif de la fédération malienne de football informe l’opinion nationale et internationale qu’en raison de la détection de deux nouveaux cas de Covid-19 au sein de la sélection nationale du Mali, il a été décidé de commun accord entre les responsables de la Fémafoot et ceux de l’Iran d’ajourner le match amical prévu ce mardi 13 octobre 2020“, peut-on lire dans le communiqué. Ces deux cas de Covid-19 qui seraient le défenseur central Mamadou Fofana et le milieu de terrain Lassana Coulibaly s’ajoutent à quatre joueurs auparavant déjà contaminés. Il s’agit du portier Aly Yiranga, du défenseur et capitaine Molla Wagué, son compère Boubacar Kiki Kouyaté et l’attaquant Hamidou Traoré alias Dou
Une situation sanitaire difficile qui a fortement réduit l’effectif du Mali qui ne dépassait plus 15 joueurs à la veille de ce 2e match amical contre l’Iran.
Alors au lieu de deux rencontres amicales internationales selon le programme initial, les Aigles du Mali se sont finalement contentés d’un seul match terminé sur une belle et écrasante victoire face au Ghana (3-0).
Tout comme les Aigles, les Aiglonnets n’ont pas pu également disputer leurs matches amicaux internationaux. En effet, en vue des préparatifs de son tournoi de qualification pour la prochaine édition de la CAN Cadets, l’équipe nationale U17 du Mali était censée se rendre au Burkina Faso du 5 au 10 pour deux matches. Malheureusement pour les joueurs et l’encadrement technique qui voyait de ces rencontres internationales une belle opportunité de jauger le niveau de son effectif, le déplacement au Pays des Hommes Intègres n’a plus eu lieu. Dans une déclaration, le président de la Fédération malienne de football est revenu sur les raisons de l’annulation desdits matches.
“Vous avez été nombreux à vous exprimer sur le sujet du match amical manqué de nos jeunes au Burkina Faso. Cela témoigne de votre attachement à vos Équipes Nationales et à Notre Football. Au nom du Comité exécutif de la Fémafoot, je tiens singulièrement à vous en remercier. Cependant, je souhaite apporter quelques éclaircissements concernant ce dossier. Vous conviendrez avec moi que notre pays était sous le coup des sanctions des États de la Cédéao et qui viennent d’être levées pour le bien de nos populations. Cette situation ne permettait pas à nos joueurs d’effectuer le voyage Bamako-Ouagadougou dans les conditions optimales et par avion. C’est pourquoi, certains avaient émis l’idée de faire le voyage par bus. Je me suis personnellement opposé à cette idée. J’ai estimé que prendre le bus était une aventure à cause de la situation sécuritaire et de l’embargo. Nous travaillons afin d’avoir des les jours à venir un nouveau partenaire”, a expliqué Mamoutou Touré “Bavieux.
Alassane CISSOUMA
Source: Mali Tribune
La reprise des cours au mois de septembre 2020, suite à un accord entre le CNSP et les syndicats des enseignants a donné un nouvel espoir aux acteurs de l’école malienne, surtout les parents d’élèves qui s’inquiétaient d’une prise en otage des examens par les enseignants. En effet après 4 mois de cours, le ministère de l’Education nationale rassure que les dispositions administratives et techniques sont prises pour que les candidats puissent aborder les examens.
« Nous avons rouvert les classes d’examen le 2 juin 2020 dans la perspective que les candidats soient préparés pour aborder les examens. Nous avons aussi suivi l’évolution de l’exécution des différents programmes d’enseignement. A la date du lundi 28 septembre dernier, selon les rapports que les Académies nous ont envoyé, le niveau est entre 75 et 83% pour les classes d’examens au niveau du fondamental comme du secondaire. Dans l’enseignement privé, il est de 80 à 100% », a déclaré le secrétaire général du ministère de l’Education nationale, Kinane Ag Gadeda.
Aussi, précise-t-il, avec deux mois et demi de cours au premier trimestre, et environ 3 mois et demi depuis la reprise, l’année peut être sauvée : « Nous avons insisté sur les disciplines fondamentales en augmentant le nombre d’heures. Et à peu près 75 à 82% des candidats peuvent aborder les examens avec moins de difficultés », a-t-il ajouté.
Quant à la Directrice de l’Académie de la rive droite, elle a fait savoir que les inquiétudes autour de la tenue des examens de fin d’année ne sont plus d’actualité :
« Au DEF, ils sont 33 188 candidats repartis entre 1 198 salles. Pour le Bac général, ils sont au total 29 880 candidats repartis entre 989 salles et le Bac technique, ils sont 273 candidats repartis entre 10 salles », affirme Touré Zaliatou A. Maiga.
Pendant ce temps, les candidats eux ne cachent pas leur crainte de tomber sur des sujets dont les leçons n’ont pas été dispensées : « C’est vrai que les cours continuent depuis le 2 juin dans les classes d’examen, mais nous avons peur de voir le jour de l’examen des sujets qui n’ont pas été dispensés en classe, car les maitres n’auront pas le temps de finir le programme », s’inquiète ce candidat.
Il convient de rappeler que les autres examens notamment ceux du BAC, du CAP et du BT se tiendront durant le mois de novembre au Mali.
Andiè Adama DARA
Source: Bamakonews
En réalité, l’affichage du portrait du Président de la République dans les bureaux est une tradition que nous héritons, sans doute, de la colonisation. Elle existe, en tant que tradition républicaine en France depuis 1871. Cette démarche entend marquer la présence de l’Etat dans les services publics par l’entremise de la personne qui incarne cette Etat au regard de la Constitution.
C’est ainsi qu’au Mali, depuis l’indépendance, les Président de la République ou les Chefs de l’Etat qui se sont succédés ont vu leur portrait envahir les administrations publiques sur l’ensemble du territoire.
Cependant, il n’existe aucune réglementation connue sur l’utilisation de ces portraits photographiques. Par ailleurs, en France, apprend-on, l’affichage du portrait du président dans les mairies est une tradition républicaine et n’est en rien obligatoire. Interrogé sur le refus de certains maires d’apposer le portrait officiel du Chef de l’État dans les mairies, le secrétaire d’État à l’intérieur et aux collectivités territoriales indique que cette pratique n’est pas obligatoire dans une réponse ministérielle (n° 48533) publiée au journal officiel du 14 juillet 2009.
Au Mali, certains s’interrogent sur cette pratique et n’en voient pas l’utilité. « Je ne vois pas l’intérêt de l’affichage de la photo du portrait, aucun président n’est un symbole ou idole pour l’ensemble du peuple malien », laisse entendre un jeune fonctionnaire sous l’anonymat. L’autre estime que les Présidents étant traités de tous les noms par les populations, alors pourquoi afficher leur portait dans les bureaux, aucune importance.
En juillet 2019, le Président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’est adressé devant les députés de son pays par ces termes : « Je ne veux vraiment pas de mes photos dans vos bureaux, car je ne suis ni un dieu, ni une icône, mais plutôt un serviteur de la Nation. Accrochez plutôt les photos de vos enfants et regardez-les à chaque fois que vous voulez prendre une décision ».
Une philosophie qui doit fortement inspirer les Présidents africains qui sont très loin d’incarner la référence nationale, au point que leur photographie soit affichée dans tous les bureaux des institutions de la Républiques, services publics et parapublics.
Au Mali, après le coup d’Etat du 18 août 2020, le portrait d’IBK a été remplacé dans tous les bureaux publics par celui du nouveau président de Transition, Ba N’Daw, vendu à 100 000 FCFA par l’Agence malienne de presse et de publicité (AMAP).
Seydou K. KONE
Source: Bamakonews
Les épreuves du Diplôme d’Etudes Fondamentales (DEF) ont commencé le lundi 12 octobre dernier et pris fin hier mercredi. Ce qui caractérise cette session est sans doute les fraudes massives enregistrées çà et là, à cause des fuites de sujets à la veille de cet examen ouvrant les portes de l’enseignement secondaire au Mali. La preuve, de la rédaction aux mathématiques en passant par l’histoire-géographie, les candidats avaient pour la plupart eu les sujets avant de rejoindre la salle.
La problématique de la fuite des sujets au Mali ne semble étonner personne, au contraire, elle est devenue un principe savamment ancré dans le déroulé des examens.
Avant ces épreuves, beaucoup d’observateurs avaient réellement alerté sur le problème de fuite des sujets d’examen et des propositions de solutions avaient été partagées sur différents canaux. L’insistance s’est faite, avec justesse, sur le sens de la responsabilité et de l’honnêteté intellectuelle à la fois des parents, des enseignants et des élèves eux-mêmes. Des qualités qui malheureusement font, de plus en plus, défaut au Mali.
Au nombre des propositions, on enregistrait aussi l’interruption de l’internet. En effet, les réseaux sociaux ont décuplé les capacités de vulgarisation des sujets car dans beaucoup de pays occidentaux et mêmes africains certains élèves créent des plateformes sur WhatsApp pour s’envoyer des sujets et des réponses. La suspension d’Internet serait donc une méthode efficace pour réduire la triche aux examens et concours au Mali. M. Amadou Berthé, chargé de cours de mathématiques partage cet avis : « si on coupe la connexion, cela va éviter cette triche » déclare-t-il.
Quant à M. Sow, enseignant du fondamental, il estime qu’il faut accepter le changement et s’adapter en conséquence pour contrer la fraude : « Moi, je crois que les acteurs doivent évoluer avec les élèves, car même s’ils bloquent la connexion, les élèves trouveront d’autres alternatives. Pourquoi ne pas intégrer les différents groupes WhatsApp pour espionner les candidats, comme ils savent bien le faire ».
Andiè Adama DARA
Source: Bamakonews
« Pour le moment, toutes les actions entreprises par les autorités de transition nous donnent bon espoir qu’elles tiennent les engagements pris envers nous », a déclaré à la presse le président en exercice de la CEDEAO au terme de sa visite de deux jours.
L’organisation régionale avait décrété un blocus économique et commercial sur le Mali, le 20 Août 2020, deux jours après le renversement de l’ancien président Ibrahim Boubacar par le CNSP (Comité national pour le salut peuple).
Elle a exigé et obtenu des militaires, la nomination d’un président et d’un Premier ministre civils à la tête de la transition.
Aussi, l’organisation ouest africaine a amené la junte à fléchir sur les prérogatives du vice-président de la transition, le colonel Asssimi Goita, qui devait remplacer le président en cas de vacances sur la disposition initiale de la charte de la transition. La coopération des militaires a permis d’arrondir les angles.
Par ailleurs, un autre point préoccupe toujours au Mali : la dissolution du CNSP, conformément aux dispositions de la charte de la transition. Cette question n’a pas été abordée au cours de cette visite du président de la CEDEAO.
Cependant beaucoup d’observateurs estiment que les militaires veulent garder ce moyen de pression jusqu’à la mise en place effective de tous les organes de la transition, notamment le Conseil national de transition, l’organe législatif du processus. Des spéculations vont bon train quant à la volonté des militaires de s’accaparer de ce dispositif. Le 1er vice-président du CNSP, le colonel Malick Diaw, le seul à ne pas figurer dans le gouvernement actuel, est fortement pressenti pour diriger le Conseil national de transition.
Aly BOCOUM
Source: Bamakonews
Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, le coordinateur de la CMAS (Coordination des associations, mouvements et sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko), est allé jusqu’à interdire les locaux de son mouvement aux membres du M5-RFP. Toute chose qui confirme ainsi un sentiment de divorce largement répandu depuis l’enclenchement du processus de transition.
Selon l’argumentaire d’Issa Kaou Djim, la CMAS, à travers le président de sa jeunesse, Mohamed Salia Touré, est membre du gouvernement de transition. Au nom donc de la solidarité gouvernementale, la CMAS ne saurait engager des actions allant à l’encontre de l’équipe de transition.
Mais dans son propre camp, des voix ont dénoncé son comportement et réaffirmé le maintien de la CMAS au sein du mouvement de contestation.
Sur une radio locale, l’imam Oumarou Diarra a réaffirmé l’engagement de la CMAS aux côtés des autres mouvements du M5-RFP pour la lutte engagée en vue du changement au Mali.
Beaucoup d’acteurs membres de la coordination ont souhaité l’implication personnelle de l’imam Mahmoud Dicko pour édifier sur ce qui semble être un divorce entre le M5-RFP et la CMAS. Ces bisbilles interviennent pendant que le combat du mouvement de contestation pour une participation qualitative et quantitative à la transition peine à porter fruit.
Maintenant, nombreux sont ceux qui se demandent si le retour de Soumaila Cissé sonnera pour de bon le glas du M5-RFP, qui a émergé pour combler le vide politique laissé par l’ex-chef de file de l’opposition malienne ?
AB
Source: BamakonewsPour des mesures de sécurité, d’autres sites seront également visités par le Colonel-Major Félix Diallo.
L’objectif de cette visite est de s’imprégner de l’évolution des opérations ainsi que des conditions de vie et de travail des FAMa. Il est également venu apporter le message de soutien des hautes autorités du pays.
La cohésion, la discipline et la confiance entre les hommes sont les messages clés du chef d’état-major de l’Armée de Terre.
Le Colonel-Major Félix Diallo a rendu un hommage particulier aux illustres disparus et souhaité prompt rétablissement aux blessés.
Selon lui, l’Armée malienne est en guerre depuis 2012 pour défendre notre pays le Mali contre le terrorisme. Occasion pour lui de féliciter les FAMa pour leur détermination dans la lutte contre les forces obscurantistes, tout en soulignant qu’il est important de mettre le pays au-dessus de tout pour faire face au défi sécuritaire.
“La libre circulation des populations sur toute l’étendue du territoire est la priorité de l’armée malienne. Aucun succès n’est possible sans la confiance et la cohésion dans nos rangs. Grâce au dévouement de l’armée malienne et ses partenaires, l’ennemi sera vaincu. Je vous demande de faire preuve de loyauté et de professionnalisme dans les opérations, surtout de la discipline car tout acte d’indiscipline sera toujours sanctionné. Tous les militaires seront engagés dans les opérations et le commandement veillera strictement au différent temps d’engagement opérationnel. La mise en place des nouveaux Régiments est l’une des priorités définies par la Loi d’Orientation et de Programmation Militaire (LOPM) 2020-2024. Très bientôt, le déploiement des nouvelles recrues de l’Armée de Terre dans les opérations pour renforcer l’effectif des FAMa sera effectif” dixit Félix Diallo aux soldats.
Source : FAMa
C’est la principale information qu’il a réitérée avant-hier dans un message envoyé aux nouvelles autorités maliennes après un échange entre plus 200 fidèles musulmans contre Soumaïla CISSE et Sophie PETRONIN. “Je viens d’annoncer la bonne nouvelle à tous les musulmans à travers le monde et aux Maliens en particulier. Après négociations, grâce à Dieu, on a pu libérer plus de 200 de nos frères musulmans qui étaient injustement emprisonnés au Mali en échange de la libération de deux personnes kidnappées : Sophie PETRONIN et de Soumaïla CISSE. On profite de l’occasion pour adresser trois messages au nouveau Gouvernement du Mali”, a-t-il laissé entendre.
Que dit le Premier message ?
« Nous appelons le nouveau Gouvernement à revenir à la vraie religion, dans laquelle vous trouverez le bonheur du monde et prospérité dans l’au-delà, qui est la religion musulmane. Que le nouveau Gouvernement sache qu’il doit arrêter de collaborer avec les colons français. Ces colons français qui ne font que piller, profiter et voler les ressources du sous-sol malien qui est très riche. Et que le peuple musulman du Mali revienne à l’étreinte de la Oummah musulmane telle qu’elle était auparavant, et à se désengager de l’association avec l’occupant français, croisé et agressif, qui, par au cours du siècle dernier, a trafiqué votre religion islamique et votre magnifique l’histoire, effaçant ses traits islamiques et les remplaçant par des rituels déviant du christianisme, jusqu’à ce que l’Islam devienne quelque chose d’étrange dans le pays”, a-t-il indiqué. Ag a ajouté : « Piller les richesses et les ressources, jusqu’à ce que la terre se vide de ses richesses et dont les soldats continuent aujourd’hui, malgré leurs crimes brutaux, de semer corruption et commettre des actes d’agression sur tout le territoire du Mali. En effet, le peuple malien ne jouira pas de la stabilité, de la prospérité et d’une vie digne sous la règle glorieuse de l’Islam, jusqu’à ce que l’occupation française croisée soit terminée sur ce territoire. »
« Allah l’exalté a dit: “Jamais les Juifs ou les Chrétiens ne seront satisfaits de toi à moins que tu ne suives leur forme de religion. Dans la direction d’Allah, c’est-à-dire, dans la (seule) direction, si tu suis leurs désirs après la connaissance que tu as atteinte, tu ne trouveras alors ni protecteur ni aide contre Allah”, a-t-il conclu.
Deuxième message à notre peuple du Mali
“La patrie est occupée par des croisés français qui ne cachent pas leur haine pour l’islam et pour les musulmans. Ils sont en fait explicites à ce sujet dans chaque rassemblement et forum. Vous ne devez pas vous permettre de rester sous cette brutale occupation. C’est plutôt le devoir de chaque individu responsable parmi vous qui est capable de lutter contre eux et de lutter jusqu’à ce qu’ils quittent toutes nos terres sous domination”, a-t-il dénoncé. Le chef de guerre invite les maliens : “Voici vous, frères les moudjahidines de Jama’at Nusrat al-lslam Wal Musli-meen qui, depuis des années, se consacrez à vous défendre et à ne pas vous défaire. Vous pointez. Soyez donc pour eux le meilleur partisan et le meilleur assistant.”
« Allah l’Exalté a dit: “Oui, qui croient combattre les incroyants qui vous enseignent et laissez-les trouver la fermeté en vous ; et sachez qu’Allah est avec ceux qui le craignent”, a-t-il laissé entendre.
Troisième message à l’occupant français croisé agressif
“Comprenez que la guerre entre nous et vous est très longue, et que c’est une compétition et que le meilleur résultat est pour nous, comme notre Seigneur, Glorifié et Sublime”, a-t-il promis. “Il est dans votre intérêt de quitter nos terres maintenant, tout comme les Américains sont partis d’Afghanistan, et laissez-nous vivre dans notre patrie libre, tout comme tu vis dans le tien avant que vos pertes ne se multiplient et que le nombre de vos tués et blessés ne se renforcent. Nous ne nous fatiguerons pas et ne céderons pas tant que nous ne vous chasserons pas de nos terres vaincues, perdants. En temps de guerre, nous sommes patients, et en nous rencontrant, nous sommes véridiques. Que la paix soit sur ceux qui suivent le bon chemin.” Ce message fort est lancé à la France.
Notre dernier message est ceci : nous le spécifions à nos érudits emprisonnés, professeurs, moudjahidines, supporters, et d’autres, qui continuent à languir dans les prisons des tyrans tout au long des pays arabes et non arabes, une agression injuste et durable. Si vous êtes patients et persévérants, et avez confiance en Allah et espérez le bien, alors nous, avec l’aide d’Allah et Son accord de succès, ne vous oublierons pas et ne disparaîtrons pas. Nos épées ne seront pas gainées tant que nous ne vous libérerons pas et ne vous sortirons pas de captivité, digne, comme vous l’étiez. Allah est le témoin de ce que nous disons. Ô Allah, nous te demandons en ton grand nom, de sorte que si on te le demande, tu répondes, que vous libérez nos captifs des prisons des pays arabes et non arabes tyrans! O Allah, aide-nous à les libérer! O Allah, fais pour eux un soulagement et un chemin en dehors! O Allah, Amen, Amen. Notre dernière supplication est que toute louange est due à Allah” a ajouté le communiqué. Si tous ces propos sont réellement vrais, pourquoi ces groupes qui se réclament défenseurs d’Allah et la religion musulmane tuent presque quotidiennement leurs frères et sœurs musulmans des pays du Sahel?
Boubacar DIARRA
Source : le soir de Bamako