Fondation Robert Schuman / Actualités

Le 8 septembre, les ministres des Affaires étrangères des pays du G7 (France, Allemagne, Canada, États-Unis, Italie, Japon, Royaume-Uni) et le Haut représentant de l'Union ont condamné l'empoisonnement de l'opposant russe Alexeï Navalny. Dans un communiqué commun, ils appellent la Russie à "faire toute la lumière, sans délai et en toute transparence, sur l'identité des auteurs de cet empoisonnement odieux". Navalny, empoisonné le 20 août, est soigné à Berlin où son état demeure sérieux.

Le Haut Représentant de l'Union pour les affaires étrangères, Josep Borrell, a condamné le 7 septembre les récentes arrestations et détentions pour motifs politiques en Biélorussie. Il a appelé à la libération de toute personne arrêtée pour motifs politiques avant ou après l'élection présidentielle du 9 août. Le 11 septembre, il a condamné "l'escalade de la violence" de la part du régime, l'exil forcé et l'arrestation des membres du Conseil de coordination et a redemandé leur libération immédiate.

Le président du Conseil européen Charles Michel, la présidente de la Commission Ursula von der Leyen et la Chancelière allemande Angela Merkel se sont entretenus avec le président chinois Xi Jinping le 14 septembre. Les dirigeants européens ont fait part de leur préoccupation sur la situation des Ouïghours et celle de Hong Kong. Ils ont demandé des progrès rapides dans les négociations pour un accord sur les investissements et insisté sur le principe de réciprocité. L'Union européenne et la Chine ont signé l'accord sur la protection réciproque des indications géographiques conclu en novembre 2019 et qui devrait entrer en vigueur avant fin 2021. Le 10 septembre s'est tenu le premier dialogue numérique de haut niveau avec la Chine qui a permis d'identifier les priorités propres à la transformation numérique de leurs économies respectives et des domaines dans lesquels des progrès concrets sont possibles.

Dans un avis rendu le 9 septembre, la Cour des comptes souligne l'importance d'une mise en oeuvre rigoureuse des plans nationaux par lesquels la facilité pour la reprise et la résilience d'un montant de 672 milliards € sera utilisée. Les auditeurs recommandent que les plans soient liés au respect des objectifs de la Commission et bénéficient d'une forte coordination européenne. Ils recommandent également des mesures de lutte contre la fraude et estiment que le rôle du Parlement européen dans la gouvernance des plans devrait être plus clairement défini.

L'Union européenne peine à faire face à la stratégie d'investissement de la Chine en Europe, estime la Cour des comptes dans une analyse publiée le 10 septembre. Elle souligne les risques économiques et politiques que la stratégie chinoise fait peser sur l'Union. Elle recommande une meilleure coordination entre les institutions de l'Union et les États membres dans leurs relations respectives avec la Chine, ainsi que la mise en place d'une véritable analyse des risques et des perspectives de ces investissements.

Le Conseil des Gouverneurs de la Banque centrale européenne a décidé le 10 septembre de laisser inchangés les taux d'intérêt. Il affirme que ceux-ci ne seront amenés à changer que lorsque l'inflation se stabilisera autour de 2%. La Présidente de la BCE, Christine Lagarde, a noté un "fort rebond de l'activité" qui reste cependant soumis à l'évolution de la pandémie. Elle a souligné qu'elle surveillait de près l'évolution du taux de change de l'euro, à la hausse ces derniers temps.

Dans un rapport publié le 8 septembre, l'Agence européenne de l'environnement explique que la dégradation de l'environnement fait plus de 600 000 victimes par an en Europe, soit 12% des décès. L'Agence met en garde contre les effets de la pollution atmosphérique, des vagues de chaleur et de l'exposition aux produits chimiques dangereux.

Lors d'une conférence organisée par la Fondation Konrad Adenauer le 10 septembre, la Chancelière allemande Angela Merkel a souligné que l'unité allemande, dont le 30ème anniversaire sera célébré le 3 octobre, n'a été possible que dans le cadre d'une solidarité européenne, et que les défis auxquels fait face l'Europe à présent, en particulier le coronavirus et l'immigration, ne peuvent être affrontés qu'en commun.

Réunis à Tallinn le 9 septembre, le Danemark, l'Estonie, la Finlande, l'Islande, la Lettonie, la Lituanie, la Norvège et la Suède, membres du forum Nordic-Baltic Eight, ont condamné l'usage d'une arme chimique à l'encontre de l'opposant russe Alexeï Navalny. Ils ont rappelé leur solidarité avec le peuple biélorusse et réclamé la libération des opposants. Ils ont annoncé vouloir renforcer leur coopération économique pour faire face à la crise sanitaire.

Le 10 septembre, 7 chefs d'Etat et de gouvernement (France, Italie, Grèce, Espagne, Portugal, Chypre et Malte) présents au Sommet des pays du sud de l'Union européenne organisé par la France en Corse ont souligné l'importance de donner une nouvelle impulsion à la politique européenne en Méditerranée. Ils ont appelé la Turquie à mettre fin à ses activités unilatérales dans les eaux maritimes de la Grèce pour que les deux pays puissent engager un dialogue concernant la délimitation de leur zone maritime.

Le 9 septembre, le gouvernement français a présenté un plan de 7 milliards € pour développer l'hydrogène décarboné. Ce projet veut encourager la consommation d'hydrogène propre afin de décarboner des secteurs comme l'industrie et les transports. L'intérêt pour cette technologie est partagé par l'Allemagne qui a présenté un plan de 9 milliards € pour son développement.

Le Président français Emmanuel Macron s'est entretenu au téléphone avec son homologue russe Vladimir Poutine le 14 septembre. Il a fait savoir qu'"une clarification est nécessaire de la part de la Russie dans le cadre d'une enquête crédible et transparente" au sujet de la tentative d'assassinat contre l'opposant Alexeï Navalny. Le même jour, le gouvernement allemand a annoncé que l'empoisonnement de Navalny par un agent neurotoxique de la famille du Novitchok a été confirmé par deux laboratoires français et suédois.Le président français a également souligné la nécessite d'une solution politique en Biélorussie, sans interférence extérieure.

Plusieurs feux se sont déclarés le 9 septembre dans le camp surpeuplé de migrants de Moria, sur l'île grecque de Lesbos. L'Union européenne a annoncé le transfert immédiat vers la Grèce continentale de 400 enfants et adolescents. Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a annoncé l'envoi de trois navires pour héberger 2000 migrants provisoirement. Le 10 septembre la Chancelière allemande Angela Merkel a annoncé une initiative franco-allemande pour accueillir chacun 100 à 150 enfants de Moria. En tout, 10 pays européens vont accueillir 400 migrants.

Le gouvernement irlandais a présenté le 9 septembre un plan de préparation au Brexit à destination des entreprises. Ce document s'organise autour de deux scénarios : un accord commercial entre le Royaume-Uni et l'Union;européenne et un no deal avec des relations commerciales basées sur les règles de l'OMC. Le gouvernement irlandais prévient que les deux scénarios auront de "profondes implications politiques, économiques et juridiques" car le Royaume-Uni est le premier partenaire commercial de l'Irlande.

Le gouvernement britannique a publié le 9 septembre un projet de loi relatif à l'organisation de son marché intérieur après le Brexit. Certaines dispositions vont à l'encontre de l'accord de retrait négocié avec l'Union européenne, en prévoyant notamment des dérogations aux obligations convenues en matière d'aides d'État, et la modification de règles relatives à la circulation des marchandises, si le Royaume-Uni et l'Union européenne ne parviennent pas à conclure un accord commercial. La Commission a estimé que cette loi serait contraire au droit international et a appelé le gouvernement britannique à retirer son projet.

Le 11 septembre, le Royaume-Uni et le Japon ont conclu un accord de libre-échange qui prévoit la levée de 99% des droits de douane sur les exportations britanniques vers le Japon. Il s'agit du premier accord commercial négocié par le Royaume-Uni depuis le Brexit.

Le 9 septembre, la Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, Dunja Mijatović, a appelé les autorités grecques à fournir d'urgence de l'aide aux personnes dans le besoin suite à l'incendie du camp de migrants de Moria. Elle a condamné les conditions humaines dans lesquelles vivent les demandeurs d'asile et migrants dans les camps des îles de la mer Egée. Elle a appelé les autres membres du Conseil de l'Europe à apporter de l'aide à la Grèce.

La Secrétaire générale du Conseil de l'Europe, Marija Pejcinovic Buric, a fait part, le 8 septembre, de sa préoccupation face aux récentes violations des droits de l'Homme en Biélorussie. Elle dénonce les arrestations injustifiées des manifestants opposés au gouvernement et les intimidations subies par le Conseil de coordination sur place. Elle propose l'assistance du Conseil de l'Europe afin d'ouvrir un dialogue loyal entre les dirigeants biélorusses et la société civile.

La Haute-commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU, Michelle Bachelet, a demandé le 8 septembre à la Russie de mener une enquête approfondie indépendante, impartiale et transparente sur l'affaire d'empoisonnement d'Alexeï Navalny. Elle a fait part de ses inquiétudes quant aux nombreuses tentatives d'assassinat ciblant des citoyens ou ex-citoyens russes ces dernières années.

Au cours du deuxième trimestre, le PIB a baissé de 11,4% dans l'Union et de 11,8% dans la zone euro eselon les chiffres publiés par Eurostat le 8 septembre. Le nombre de personnes ayant un emploi a baissé de e 2,7% dans l'Union et de 2.9% dans la zone euro au cours de cette même période.