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Palestine. Face aux violences conjugales et familiales : une unité de choc !

Bruxelles2 Blog - Thu, 05/05/2016 - 14:03

Wafa Mu’amar, colonel de police, chef de l’unité de protection familiale

(BRUXELLES2) En Palestine, la violence n’est pas un problème seulement dans les rues. Au contraire, c’est une réalité quotidienne des foyers. C’est même la « principale source de criminalité » explique Wafa Mu’ammar chef de l’unité spéciale pour la protection familiale. Rencontre avec une femme discrète, pleine de détermination…

Une unité de choc protège les victimes de violences familiales

Il faut traverser plusieurs bureaux en enfilade pour arriver au coeur de l’unité de protection juvénile et familiale, dirigée par Wafa Mu’ammar. Avec le grade de colonel, c’est aussi la première femme à avoir atteint un tel niveau au sein de la police palestinienne. Structurée, précise et visionnaire, elle gère d’une main de maitre, son unité qui a un champ large.

  • Ouverte en 2008, à Bethléem, l’unité a enregistré 55 cas cette année. Aujourd’hui il y en a 100 fois plus. En 2015, ce sont ainsi 6.000 cas qui ont été recensés. Forte de 100 personnes (dont 27 femmes), elle a en charge toutes les formes de violences familiales, qu’il s’agisse d’un suicide, d’une violence entre époux ou avec les enfants, d’abandon d’enfants, ou d’une simple fuite…

Le poids des traditions, des débuts difficiles

La Palestine est une société de plus en plus ouverte mais repose sur une culture « traditionnelle ». C’est toute l’ambiguïté. Quand l’unité de protection familiale a été créée, battre son épouse n’était pas considéré comme un crime. Ce n’était pas dans les moeurs de déposer une plainte contre son mari. L’attitude de la police était plutôt de dire aux femmes : « Allez ! Calmez-vous ! Ne faites pas d’histoires », comme le raconte Wafa Mu’ammar. Or, aujourd’hui, 66% des cas traités par l’unité concernent les violences contre des femmes. « Les pratiques policières reposaient sur des méthodes traditionalistes ». Elles ont dû évoluer peu à peu. « Faire face à ces questions n’est pas une responsabilité facile, tant le poids des traditions est important ».

Bâtir la confiance grâce à la société civile

« C’est la société civile qui a permis de faire comprendre le rôle de la police » confesse Wafa Mu’ammar. Une femme battue une fois, le sera à nouveau. C’est le message que la société civile palestinienne a diffusé. Cette pression d’une partie de la population a permis d’augmenter la conscience de l’aide que la police peut apporter. La vigilance a augmenté. Les cas ont commencé à être traités avec une approche différente par la police. « C’est ainsi que le niveau de confiance a pu augmenter. La société a commencé à ‘internaliser’ la fonction de la police dans les affaires de violences familiales ».

Professionnalisation de la police 

Il y a aussi eu un changement interne dans la police, qui s’est formée pour faire face à ce type de criminalité. Formations, groupes de travail et entrainements des forces de l’ordre se sont multipliés, souvent à l’étranger « notamment, en France, en Belgique, en Italie et en Espagne ». Les compétences se sont « améliorées », souligne la colonel. Lena Larson, chef adjointe de la mission EUPOL COPPS, confirme et complète : la police palestinienne a pris conscience de la nécessité de « résoudre ce problème de violence au sein des foyers et entre les familles ».

Dans la pratique : maintenir la pression sur les auteurs des violences

C’est « difficile de convaincre » une victime de poursuivre son agresseur, rappelle cependant Wafa Mu’ammar. « Les femmes subissent souvent des pressions de la part de leurs familles respectives ». La police a donc décidé de traiter les cas en fonction des dommages causés. « Par exemple : si la personne n’est pas hospitalisée, elle peut abandonner les poursuites. La police doit faire de la prévention et renforcer sa vigilance. En revanche, si c’est la troisième fois, nous traitons avec le parquet et le cas devient une affaire publique ». Ce qui maintient la pression sur les auteurs de violences, qui comprennent qu’ils ne resteront pas indéfiniment impunis.

Un procureur spécial pour les violences domestiques… et un code pénal

Début avril, la Palestine a décidé de créer un poste de Procureur spécial pour les violences domestiques. « Nous espérons maintenant que plusieurs lois et surtout le code pénal sur la protection des familles soient bientôt ratifiés afin de pouvoir commencer à poursuivre les personnes », affirme la colonelle. La difficulté actuelle réside justement dans le cadre légal. Dans certains cas, le tribunal applique encore les principes législatifs jordaniens (1). « Dans de nombreux cas, la justice n’est pas rendue pour les victimes ».

Prochaine étape : un « guichet unique » pour les victimes ?

Wafa Mu’ammar milite maintenant pour réunir dans un seul et unique lieu tous les services d’aide aux victimes de violences. Accès aux soins médicaux, dépôt de plainte, consultation d’un conseiller social, etc. « Un tel centre pourrait économiser nos efforts, notre temps et nos coûts » plaide la policière. La division en districts de la Cisjordanie rend les choses difficile. « Il y a des zones que nous ne pouvons pas atteindre. Il nous faut plus du temps et de la coordination. » Le bénéfice serait important aussi pour les victimes. « Avoir un tel centre, en dehors des centres de police, devrait encourager les victimes à franchir nos portes », souligne la chef de l’unité de la police palestinienne. Le défi n’est pas évident. « Nous réalisons que ce n’est que le début du processus. Nous devrons travailler d’arrache-pied et il nous faudra aussi surmonter les difficultés politiques. » Mais Wafa se veut confiante. Le premier centre devrait ouvrir ses portes à la fin de l’année 2016. « Nous souhaitons que deux de plus suivent. Un dans le sud de la Cisjordanie, l’autre au nord ».

(Johanna Bouquet, à Ramallah)

(1) Le système législatif de la Cisjordanie repose sur le modèle jordanien, adopté dans les années 1960. En revanche celui de Gaza repose sur le modèle égyptien.

« Vous avez tort, mon général Desportes »

Blog Secret Défense - Thu, 05/05/2016 - 11:33
Un réaction à l’article du général Desportes contre Alain Juppé.

Harris to supply electronic jammers for US Navy’s F/A-18 aircraft

Naval Technology - Thu, 05/05/2016 - 01:00
Harris has received a $88m order from the US Navy to supply electronic jammers for F/A-18 Hornet and Super Hornet aircraft.

Australian Government signs long-term sustainment contract for Anzac-class frigates

Naval Technology - Thu, 05/05/2016 - 01:00
The Australian Government has signed a long-term contract for the sustainment of Anzac-class frigates based in Western Australia.

USS Harry S Truman’s deployment in Gulf extended by 30 days

Naval Technology - Thu, 05/05/2016 - 01:00
The US Navy's Nimitz-class nuclear-powered aircraft carrier USS Harry S Truman's (CVN 75) deployment in the Arabian Gulf to combat ISIS operations has been extended by 30 days.

Un important site de fabrication d’IED détruit en Irak

Bruxelles2 Blog - Wed, 04/05/2016 - 21:26

(B2) Un « important » site de fabrication d’explosifs et de véhicules suicides a été détruit cette semaine, en Irak, annonce l’Etat-major des armées françaises. Sa taille a nécessité la réalisation de « deux raids consécutifs pour permettre sa mise hors d’état de production ».

Cet ancien site industriel situé dans la région de Al Qaim avait été transformé en centre de fabrication d’engins explosifs improvisés (IED) et de véhicules suicides. Le 29 avril, ainsi une patrouille de 4 Mirage 2000D et deux patrouilles de 2 Rafale ont réalisé un premier raid. Le même site a de nouveau été frappé, le lendemain, le 30 avril, par une nouvelle patrouille de 4 Mirage 2000D et deux patrouilles de 2 Rafale.

Entre le 27 avril et le 3 mai 2016, la force Chammal a réalisé au total 50 sorties, dont 40 pour des bombardements et 9 pour le recueil de renseignement. Au total 15 frappes ont été réalisées, détruisant 43 objectifs de l’organisation de l’Etat islamique (Daech / ISIL). Outre le bombardement du site industriel, 13 frappes d’appui au sol en soutien des forces de sécurité irakiennes ont été réalisées, « sur les secteurs de Hit, Fallujah et Mossoul ».

(NGV)

US Green Fleet: a new era of naval energy

Naval Technology - Wed, 04/05/2016 - 01:00
The US Navy has launched its first carrier strike group powered partly by biofuel made from beef fat, a significant turning point in reducing the military’s reliance on imported oil.

Lockheed Martin and DSME partner for multi-mission combat ship

Naval Technology - Wed, 04/05/2016 - 01:00
Lockheed Martin and Daewoo Shipbuilding & Marine Engineering (DSME) have entered into a agreement to partner on the multi-mission combat ship (MCS).

Bluedrop to design simulation software for Canadian Navy’s AOPS vessels

Naval Technology - Wed, 04/05/2016 - 01:00
Bluedrop Training & Simulation has been awarded a contract by Fleetway and Irving Shipbuilding for the Royal Canadian Navy's (RCN)new Harry DeWolf class of Arctic offshore patrol ships (AOPS).

Thales contracted to support Royal Thai Navy’s minehunters and OPVs

Naval Technology - Wed, 04/05/2016 - 01:00
Thales has been awarded two contracts from the Royal Thai Navy (RTN) to upgrade RTN's minehunters and provide an integrated combat suite for its offshore patrol vessels (OPV).

Khareef Class Corvettes

Naval Technology - Wed, 04/05/2016 - 01:00
The Khareef Class corvettes were built by BAE Systems for the Royal Navy of Oman (RNO) under Project Khareef.

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