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Kelvin Hughes installs SharpEye radar system on South African Navy ship

Naval Technology - Tue, 10/05/2016 - 01:00
Kelvin Hughes has installed and commissioned a SharpEye radar system on SAS Drakensberg, the South African Navy's fleet replenishment ship.

L’échec de l’Agence européenne de défense est-il irrémédiable ?

Bruxelles2 Blog - Mon, 09/05/2016 - 14:03

une réunion du ‘board’ de l’Agence européenne de défense – au niveau ministériel (crédit : EDA)

(B2) a décidé de donner la parole à plusieurs intervenants du secteur. Jean-Pierre Maulny inaugure cette nouvelle série (et rubrique). Le directeur-adjoint de l’IRIS souligne combien l’idée de l’Agence européenne de défense, belle, ambitieuse, au départ, s’est vite retrouvée dévoyée sous le poids des réalités, des divergences des Etats membres. Faute de mieux, la Commission européenne a pris le relais. Ce qui n’est pas automatiquement négatif. J.-P. Maulny propose d’en finir avec les ambigüités — qui sont nombreuses dans la construction européenne de défense — et de transformer carrément l’Agence…

« Il y a 12 ans les pays de l’Union européenne portaient sur les fonts baptismaux l’Agence européenne de défense (AED). L’AED était née dans l’enthousiasme qui régnait au début des années 2000 pour bâtir une Europe de la défense. C’était le dernier étage de la fusée des institutions européennes dans ce domaine.

Le dernier étage de la fusée des institutions européennes

L’idée de sa création avait émergé durant la Convention européenne en 2002 et on n’attendit pas que le nouveau traité (NDLR le traité de Lisbonne a succédé à feu la Constitution) fut adopté pour commencer à faire fonctionner cette agence dès 2004. L’Agence, ce devait être la courroie de transmission qui devait permettre de développer des programmes d’armement européens en partant de l’identification des capacités militaires nécessaires à l’Union européenne en passant par l’organisation de l’industrie d’armement européenne et par la recherche commune de défense.

Une idée ambitieuse d’une entité politique

L’idée était d’autant plus belle et ambitieuse qu’un tel outil, qui reflète la volonté d’existence politique de l’Union, n’existe nulle part dans une autre organisation internationale. L’AED c’était la preuve que l’Union européenne était une entité politique ayant une existence propre contrairement à l’OTAN.

Trois chiffres

Douze ans après, le bilan de l’Agence européenne réside dans trois chiffres :

– « 120 » comme le nombre de personnes qui travaille dans cette agence,

– « 30 » pour les 30 millions d’euros de son budget et au maximum 150 à 200 millions d’euros de budget de recherche gérés en son sein,

– « 0 » comme le nombre de programmes d’armement qui sont nés au sein de cette agence même si l’AED joue un rôle utile pour l’achat en commun de matériels comme on a pu le voir dernièrement avec les ravitailleurs.

Pour comparaison la DGA en France compte près de 10.000 personnels et gère 10 milliards d’euros de contrats sur les programmes d’armement.

Un constat d’échec qui ne peut pas s’expliquer par deux causes

Face à ce constat, qu’il faut bien qualifier d’échec, le discours tenu, en France notamment, est sempiternellement le même et pourrait se résumer en deux phrases :

  1. « Nous soutenons l’Agence européenne de défense et souhaitons développer son activité »
  2. «  Les Britanniques, qui refusent d’augmenter le budget de l’Agence, sont responsables de l’atonie de cette organisation »

Si le constat sur le blocage britannique n’est pas faux, il ne suffit pas à expliquer la situation actuelle.

Les Etats regardent ailleurs

La vérité est que les Etats qui devaient promouvoir l’AED s’en sont progressivement détournés. Le manque de moyens de l’Agence a certes joué mais l’Agence a souffert de la nécessité de s’entendre à 28 qui est la règle dans cet organe intergouvernemental de la PSDC.

L’incapacité des trois grands Etats, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni à s’accorder sur un rôle ambitieux pour cette structure a fait le reste alors même que certains Etats que l’on n’attendait pas jouait le jeu. C’est le cas de la Pologne, par exemple, qui confia à l’Agence une partie de son budget de recherche de défense.

Le vide rempli par la Commission européenne

De ce fait, c’est progressivement la Commission européenne qui a pris la main sur ces questions. A coup de communications, par le biais de son pouvoir de régulation du marché avec les deux directives sur les marchés de défense et de sécurité et sur les transferts intra-communautaires, la Commission européenne est devenue le centre de gravité en matière d’armement.

L’action préparatoire en matière de recherche de défense parachèvera sans doute cette prise de pouvoir car l’instance communautaire deviendra certainement dans le futur l’institution qui gèrera l’essentiel des fonds européens pour la défense : on pense notamment au 9ème PCRD pour les années 2021-2027 où une ligne de crédits en matière de recherche de défense d’un montant significatif verra le jour.

L’AED en sous-traitance

Et, de fait, on voit aujourd’hui l’AED travailler de plus en plus en sous-traitance de la Commission européenne comme ce sera le cas avec l’action préparatoire en matière de recherche de défense, l’Agence disposant des compétences scientifiques que la commission ne possède pas pour suivre les projets qui seront financés.

Une symbolique du fonctionnement européen

L’histoire de l’Agence européenne de défense est, en réalité, emblématique du fonctionnement de l’Union européenne aujourd’hui. Faute de pouvoir s’entendre entre eux les Etats membres de l’Union délèguent à l’institution communautaire le soin de prendre des initiatives et délaissent les instruments intergouvernementaux qui ont été mis à leur disposition qui ne viendront que constater leur échec à s’entendre.

Le communautaire a un avantage que l’intergouvernemental n’a pas

L’institution communautaire présente à ce niveau un avantage, elle permet aux Etats d’avancer sans avoir à assumer la responsabilité des décisions qui sont prises. Il n’y a que dans le cas de crises graves, celles qui concernent directement l’unité de l’Union et les intérêts essentiels des Etats, que les Etats membres reprennent la main par le biais du Conseil européen, comme on peut le voir aujourd’hui avec les questions de terrorisme et de migration et comme on a pu le voir dans le passé avec la crise grecque.

Une évolution pas négative pour la défense

Pour ce qui est de la défense et de l’armement, l’évolution à laquelle on assiste actuellement n’est pas nécessairement négative dans le sens où le handicap principal de la politique de défense et d’armement européenne est le manque d’harmonisation des politiques nationales dans un secteur où le cadre de référence utile ne peut plus être le cadre national. Plus personne en Europe ne peut relever les défis de sécurité dans le cadre national. On le voit avec la question des migrants ou du terrorisme. Plus personne ne peut bâtir une industrie d’armement au niveau national qui lui permette d’avoir une autonomie stratégique significative.

Une tentation de divergences qui demeure

Reste que la transition actuelle se déroule sans que les Etats n’aient vraiment avalisé cette évolution ni même qu’ils en aient réellement conscience. Reste aussi que ces Etats n’ont pas toujours des options identiques en matière de politique étrangère, qu’ils ne partagent pas toujours les mêmes intérêts de sécurité et qu’ils n’ont pas toujours la même vision de ce que doit être l’autonomie stratégique, c’est-à-dire in fine le degré d’indépendance et d’ambition de l’Union européenne en tant qu’acteur sur la scène internationale.

Une nécessité : lever les ambiguïtés, faire évoluer les statuts

Toutes ces ambiguïtés devront être levées dans les années qui viennent, à 28 ou dans un cadre plus restreint. Car s’il est nécessaire d’aller de l’avant dans un cadre collectif en matière de défense et d’armement, il faut savoir où on veut aller, comment et avec qui. Quant à l’Agence européenne de défense, et si on continue dans la perspective actuelle, il faudra envisager de faire évoluer son statut vers celui d’une agence déléguée de l’institution communautaire. »

Jean-Pierre Maulny
directeur-adjoint de l’IRIS (l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques)
et membre du board d’ARES group (groupe de réflexion sur l’industrie de la défense et de l’armement)

Les propos tenus n’engagent que son auteur – intertitres et mise en page de la rédaction

Un voilier battant pavillon turc, avec des migrants, secouru au large de Leuca

Bruxelles2 Blog - Mon, 09/05/2016 - 09:33

(B2) Un voilier battant pavillon turc, le Talay 1, avec 52 migrants à bord, a été secouru jeudi (4 mai) par la Garde côtière italienne au large de Leuca — une ville portuaire située dans le talon de la ‘botte’ italienne, faisant face à l’Albanie et la Grèce.

Au large de Leuca un appel de détresse

Un appel est parvenu à l’aide du centre des opérations de la Garde côtière, selon la presse italienne qui relate l’affaire : « Nous sommes au milieu de la mer, venez nous sauver ». Deux vedettes de Gallipoli et Santa Maria de Leuca se sont alors portées au secours du bateau à environ 11 miles à l’est de Capo di Leuca. Il a fallu un peu de temps, la mer étant agitée, avant que les garde-côtes puissent prendre pied à bord, pour pouvoir ensuite remorquer le voilier à terre.

50 personnes sauvées, deux passeurs arrêtés

Les 52 personnes qui étaient à bord — 23 hommes, 8 femmes (dont 3 enceintes) et 21 mineurs (dont 7 enfants — ont été récupérées saines et sauves et ramenées en Italie au centre Don Tonino Bello de Otranto. Elles viennent essentiellement de Somalie, Syrie, Pakistan et Afghanistan. Parmi eux, deux Géorgiens. Ils ont rapidement été suspectés de n’être pas des migrants mais des passeurs. Le procureur de Lecce, la ville voisine a ouvert une enquête, selon le quotidien local LeccePrima. Un homme âgé de 43 ans, nommé David Barkaia, a été arrêté. Il aurait conclu le contrat de location du bateau. L’autre, un jeune homme de 23 ans, supposé être son complice, a été expulsé.

Deux navires secourus dans les quatre derniers mois

Cette arrivée est-elle un épiphénomène ou le symptôme de l’ouverture de ces fameuses « voies alternatives » évoquées de temps à autre ? Pour nos collègues italiens, l’arrivée dans ces parages reste assez épisodique. Le dernier épisode connu remonte au 31 mars. Ce jour-là un bateau transportant environ 20 migrants de diverses nationalités avait été secouru par la Guardia di Finanza et les Carabinieri. Deux trafiquants avaient été arrêtés — un Albanais et un Grec, ainsi qu’un Syrien en possession de faux documents. Un autre bateau avait été localisé en janvier. L’aventure avait fini tragiquement avec la mort d’une femme nigériane.

(NGV)

US Navy christens newest Independence-variant LCS as USS Manchester

Naval Technology - Mon, 09/05/2016 - 01:00
The US Navy's newest Independence-variant littoral combat ship (LCS) has been christened USS Manchester (LCS 14) at Austal's mobile shipyard in Alabama, US.

Marine Fenders International-Foam-Filled Marine Fenders

Naval Technology - Mon, 09/05/2016 - 01:00
Marine Fenders International is a leading manufacturer of high performance foam-filled marine fenders and buoys. Our staff, with more than 30 years' experience in the engineering and manufacturing of...

UK Navy’s River-class OPV HMS Tyne completes operational sea training

Naval Technology - Mon, 09/05/2016 - 01:00
The UK Navy's River-class off-shore patrol vessel (OPV) HMS Tyne is ready for operational deployment in and around UK waters following the completion of its operational sea training (OST).

Vestdavit-Combat-Effective Boat Davits and Handling Systems

Naval Technology - Mon, 09/05/2016 - 01:00
Vestdavit designs, supplies and supports tailor-made solutions for launching and recovering boats in difficult conditions at sea. Its davits get boarding parties in rigid inflatable boats (RIBs) away and safely back on board in extreme conditions.

GE Marine to power JMSDF’s new Aegis-class destroyer with LM2500 gas turbines

Naval Technology - Mon, 09/05/2016 - 01:00
GE Marine Solutions has been contracted to deliver two LM2500 aeroderivative marine gas turbines for the Japan Maritime Self Defense Force's (JMSDF) new 8,200t Aegis-class destroyer.

Défense : Nicolas Sarkozy promet les 2% du PIB... mais en 2015

Blog Secret Défense - Sun, 08/05/2016 - 21:31
Le président des Républicains, qui présente son programme défense, reste réservé sur l’opération Sentinelle.

Réfugiés. Le plan d’aide à la Grèce fonctionne-t-il ? Les Etats sont-ils solidaires ?

Bruxelles2 Blog - Sun, 08/05/2016 - 18:35

Les Etats peu enclins à fournir tout le personnel nécessaire à la Grèce (crédit : Frontex – police maritime portugaise / Opération Poseidon)

(B2) Près de 8 semaines après le sommet européen qui avait fixé des mesures d’urgence pour venir en aide à la Grèce, où en est-on ?

Les derniers bilans livrés par la Commission européenne (1) sur le nombre de demandeurs d’asile relocalisés (intérieur de l’UE) ou réinstallés (venant de l’extérieur de l’UE) sont, sans doute, un peu meilleurs que le mois précédent. Mais on ne peut pas dire que l’Europe fasse preuve d’une générosité ni d’une réactivité extrêmes pour aider deux de ses Etats membres (Italie et Grèce) confrontés, en première ligne, à la crise syrienne. A ce rythme-là,… il faudra attendre 75 ans pour atteindre l’objectif fixé ! De la même façon, l’accord UE-Turquie commence à fonctionner. Mais nombre de réfugiés restent sur le carreau, bloqués en Grèce. Les Etats membres tardent à déployer les hommes promis pour aider la Grèce à traiter les dossiers d’asile.

Combien d’experts sont arrivés ?

63 interprètes (sur 470 demandés, soit 1/8e) et 67 experts en asile ont réellement été déployés en Grèce (sur 472 demandés, soit 1/8e) et 0 magistrats (sur 30 demandés). C’est (bien) peu ! Certes les Etats ont bien fait quelque promesses : 118 interprètes ont été promis ainsi que 470 experts en asile au bureau européen pour l’asile (EASO) et 39 magistrats. Mais entre la promesse et la réalité… il y a un pas. Et, pour avoir suivi l’évolution, ces dernières semaines, on ne sent pas vraiment d’accélération… au contraire !.

Or, le nombre des réfugiés bloqués en Grèce s’élève toujours à environ 55.000 selon les chiffres du gouvernement repris dans la presse grecque. A Thessalonique, par exemple, les services grecs n’ont la possibilité d’enregistrer que 25 à 30 demandes par jour. Autant dire que le respect des procédure des demandes d’asile reste pour l’instant théorique…

Combien de garde-frontières ont été envoyés ?

Du côté des agents demandés par Frontex pour assurer les retours, c’est plus actif : 21 experts en réadmission ont été déployés sur 50 demandés (soir la moitié) et 271 officiers d’escorte sur les 739 promis et les 1500 demandés (soit un quart).

Pour les renforts de garde-frontières, l’enthousiasme n’est pas complètement de mise. Après plusieurs d’appels au secours des Grecs et de l’Agence Frontex, seuls 461 garde-frontières ont été offerts (sur 1412 demandés soit 1/3 seulement à peine). Pour les équipes de déploiement rapide de Poseidon, c’est mieux 2/3 des effectifs ont été promis : 759 agents offerts sur 1112 demandés.

Combien de demandeurs d’asile et autres ont été renvoyées en Turquie ?

En tout, 386 ont fait l’objet d’un retour en Turquie : 202, le 4 avril, 123, le 8 avril. Et après une longue période sans retour, 61 les 26 et 27 avril. Au total, malgré les cris d’orfaies, ce n’est pas les charters maritimes attendus.

Un chiffre à comparer aux autres retours organisés : selon des données communiquées par la police grecque, le nombre des migrants retournés dans leurs pays d’origine en avril, s’élève à 1.694 personnes. 852 ont été remis à l’Albanie, 157 au Pakistan, 107 au Maroc, 61 à l’Iran, )51 à la Géorgie, 45 à l’Afghanistan, 29 au Bangladesh et 16 à la Bulgarie. Depuis le début de l’année, 6.427 personnes sont ainsi retournées dans leurs pays d’origine.

Combien de personnes ont été réinstallées ?

Dans le même temps, quelques 135 personnes ont été réinstallées de Turquie vers les pays européens, essentiellement dans 4 pays : 54 en Allemagne, 34 en Suède, 31 aux Pays-Bas, 11 en Finlande, ainsi que 5 en Lituanie (seul pays de l’Europe de l’Est à avoir entrepris la réinstallation).

Combien de personnes ont été relocalisées (de Grèce / d’Italie) ?

Le plan adopté en septembre 2015 prévoyait de relocaliser sur 2 ans 160.000 personnes, de Grèce et d’Italie essentiellement. Huit mois après, on en est péniblement… à 1.441 personnes de relocalisées (565 venant d’Italie et 876 de Grèce).

C’est-à-dire en gros ce qui arrive en une grosse journée de sauvetage en Italie ! Pour atteindre l’objectif des 160.000, il ne faudra pas 2 ans comme prévu, mais 888 mois soit pas moins de 75 ans !

Quels pays accueillent ?

La France a accueilli 499 personnes. Ce qui est le plus gros contingent et sonne la fin d’un certain attentisme. La Finlande a accueilli 259 personnes, ce qui pour un pays de 5 millions d’habitants est un effort plus qu’important. Le Portugal fait aussi un effort notable (196 personnes accueillies) ainsi que les Pays-Bas (197 personnes). Certains pays sont un peu en retrait — comme l’Allemagne (57 personnes) ou la Suède (39 personnes) — mais ils ont déjà accueillis volontairement nombre de personnes qu’il ne peut pas leur être fait reproche. L’Espagne a une position plus ambigüe (18 personnes accueillies seulement).

Quels pays n’accueillent pas ?

Si la plupart des pays d’Europe centrale et orientale se sont abstraits d’un effort de relocalisation (lire édito à suivre : les trois parasites de l’Europe), on peut remarquer la volonté des pays baltes de jouer la solidarité. Les trois pays Baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie) ont ainsi accueilli le premier 19 personnes, le second 22 personnes, le troisième 6. Cette volonté reste symbolique. Mais à la mesure de la petite taille des pays, elle n’est pas négligeable.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Télécharger :

Un ancien de Zaventem à Ramallah… pour aider les Palestiniens à franchir la porte d’Interpol

Bruxelles2 Blog - Sun, 08/05/2016 - 16:52

Joeri Van Nuffel

(B2 à Ramallah) La Palestine a de bonnes chances d’intégrer Interpol, l’organisation internationale de la coopération policière, d’ici la fin de l’année. Du moins, elle s’y prépare. Il reste encore toute une série d’obstacles techniques et législatifs à remplir. Et, pour aider les autorités palestiniennes, un homme… un ancien inspecteur en chef de la sécurité de l’aéroport de Zaventem (Bruxelles).

Avec une zeste d’accent molenbeekois

Interpol ? Joeri Van Nuffel, en connait bien les rouages pratiques et juridiques, pour y avoir travaillé quelques années. Ce Belge flamand, de la police fédérale belge, a rejoint les rangs d’Interpol, d’abord à Pristina, au Kosovo en 2012. Celui qui, avec toute l’auto-ironie dit de lui qu’il parle français avec un accent qu’il qualifie, lui-même, de « Molenbeekois », fait ensuite la jonction entre la Belgique et Interpol, avant de rejoindre la mission européenne de soutien à la police palestinienne (EUPOL COPPS), où il  sert aujourd’hui à son quartier général.

Du coach législatif !

A Ramallah, auprès de ses collègues palestiniens, il mène ce qu’on peut appeler un véritable coach législatif. La tâche n’est pas simple. Il faut, d’une part, que la Palestine soit dotée d’un système en lequel les États membres d’Interpol puissent avoir confiance. Ce qui implique de créer un cadre légal permettant un échange d’information sécurisé et en conformité avec le droit international (Lire son interview complète : La Palestine veut adhérer à Interpol. Une course d’obstacles, un enjeu politique).

Etre prêt à l’échange d’informations

Il s’agit, d’autre part, d’élever le niveau technique de la police palestinienne, la préparer à atteindre le niveau d’un État capable d’échanger l’information. Les trois-quart de la coopération internationale, c’est, en fait, de l’échange d’information. « C’est le plus important en définitive ».

(Johanna Bouquet)

Former les épaulettes rouges de la future armée centrafricaine

Bruxelles2 Blog - Sat, 07/05/2016 - 13:40

(Crédit : EUMAM RCA)

(BRUXELLES2) « Mettez le coussin sous son « occiput » et tendez doucement son cou. Bien. Maintenant, prenez le laryngoscope dans votre main gauche. Placez le pouce de votre main droite sur le devant des dents inférieures et le premier doigt sur le maxillaire. Maintenant ouvrez sa bouche. Insérez la pointe de la lame de laryngoscope dans le côté droit de la bouche du patient et placez la lame à la base de la langue. Bien … ». Avec une voix calme, le docteur Marko Ilic enseigne aux militaires centrafricains comment réaliser une laryngoscopie. La formation des équipes médicales des FACA, les forces armées centrafricaines, est une des tâches prioritaires de la mission européenne EUMAM RCA à Bangui (Centrafrique). Car le soutien médical est souvent le point faible de ces armées qui manquent de moyens.

Le soutien médical, un point faible des FACA

Le soutien qu’apporte EUMAM RCA dans les domaines non opérationnels de la vie militaire quotidienne est peu connu. Le major serbe Marko Ilic (voir encadré) dirige le cours destiné aux médecins, infirmières et personnel paramédical des Forces armées centrafricaines, les FACA. Il est le médecin de la mission européenne de conseil en République centrafricaine (EUMAM RCA). L’enjeu de cette formation est double. Dans un pays où les violences sont fréquentes, pouvoir soigner ses effectifs est crucial. Par ailleurs, les établissements médicaux des FACA traitent souvent des civils. Être capable de fournir des soins corrects et adaptés à la population est « une contribution majeure pour regagner la confiance dans leur armée, une confiance perdue pendant les années de crises », explique-t-on depuis le QG de la mission européenne. 

Multiplier les effets grâce à la formation des formateurs 

Les participants apprennent, par exemple, à faire une intubation endotrachéale et une ventilation mécanique. Des cours théoriques sont suivis d’exercices pratiques, dans lesquels la pédagogie est essentielle. Après ce cours, les Centrafricains devraient être en mesure d’appliquer dans la vie réelle ce qu’ils ont appris. Ils devront également transmettre leurs connaissances à d’autres étudiants. Cette « formation des formateurs », outil privilégié d’EUMAM RCA,  permet d’assurer un impact durable dans le pays d’accueil après la fin de la mission de l’UE.

(Leonor Hubaut)

Un soutien médical serbe

Les Serbes assurent le soutien médical d’EUMAM RCA (Lire : Carnet 02.06.2015) comme ils ont assuré celui de EUTM Mali. La Serbie fournit également une composante médicale importante à la MINUSCA (avec environ 70 militaires). Le « médical » est une spécialité serbe aujourd’hui. Elle s’inscrit dans une volonté de Belgrade, née après dernières guerres yougoslaves de 1991-1999, de participer à de nombreuses missions multinationales (ONU, Union européenne) en fournissant des équipes non combattantes. (NGV)

Attention voici les plans secrets de l’Europe sur la Libye, disait Wikileaks. Vraiment ?

Bruxelles2 Blog - Fri, 06/05/2016 - 10:12

Tel un illusionniste, Wikileaks imagine à partir d’un rapport d’EUNAVFOR MED, l’Europe en train de préparer des plans secrets pour intervenir en Libye. La réalité est plus prosaïque. Car l’Europe au quotidien ce n’est pas la « situation room » de Obama romancée (crédit US Gov)

(B2) Les documents ‘leakés’ par Wikileaks sont toujours intéressants. Le commentaire qui les accompagne l’est souvent moins, voire pas du tout. La livraison du site de « documents » en témoigne. VOICI un « document secret » qui révèle les plans de l’Union européenne pour une intervention militaire contre les bateaux de réfugiés en Libye et en Méditerranée ! annonce fièrement le site spécialisé dans la révélation de documents, évoquant l’opération Sophia (EUNAVFOR Med).

The classified report about the first six month of Operation SOPHIA, the EU military intervention against « refugee boats » in Libya and the Mediterranean.

Une action contre les bateaux ou contre les bateaux de réfugiés

Cela n’a rien à voir avec la réalité. Ce n’est pas sérieux, sur le plan des faits, ni même des opinions. Nous l’avons déjà écrit. Il n’y a pas « d’intervention » européenne, et encore moins « contre les bateaux de réfugiés ».

Wikileaks joue sur les mots : l’action d’EUNAVFOR a lieu contre les bateaux qui servent à transporter les réfugiés ou de migrants, mais contre les réfugiés ou les migrants. Les navires européens d’EUNAVFOR Med font régulièrement du sauvetage en mer. Ce qui n’est pas leur mission première. Et celle-ci est d’ailleurs très discutée au sein des Etats membres européens qui ne partagent pas tous cette priorité (1).

La mission première de l’opération Sophia vise les trafiquants. Et il n’a jamais été question de tirer sur des réfugiés. Mais de détruire les navires — une fois les réfugiés pris à bord — pour éviter qu’ils resservent pour les trafiquants. C’est tout de même différent. Et c’est tout simplement la transposition en mer ce qui se passe sur terre quand une arme est saisie aux mains d’un délinquant, on détruit l’arme (on ne tue pas l’otage).

La volonté de désinformer plutôt que d’informer

Pour un site comme Wikileaks qui se vante d’amener de la transparence, de la démocratie, se répandre en de tels propos, semant la confusion, est assez difficilement justifiable. On est plus proche de la fausse information, de la désinformation, de la propagation de fausses nouvelles que de l’information objective, saine et intéressante. Le dessin qui illustre le propos confirme cette volonté de semer la confusion. Non content de cette fausse affirmation, le site va plus loin en pointant du doigt quelques points qui lui paraissent « formidables ».

It gives refugee flow statistics and outlines the performed and planned operation phases (1, 2A, 2B and 3), the corresponding activities of the joint EU forces operating in the Mediterranean and the future strategies for the operation.

Un secret bien éventé !

Le document ‘secret’ n’a rien de secret, du moins sur ces points du phasage et de la future stratégie de l’opération. Ce sont ni plus ni moins que les objectifs définis, très officiellement par les 28 ministres des Affaires étrangères et de la Défense en mai 2015, puis endossés par le Conseil européen. La décision qui transcrit cette stratégie a même été publiée au journal officiel, et traduite dans plus de 20 langues (Lire ici en français ou en anglais). Plusieurs communiqués de presse ont été publiés (voir ici ). Et, pour ceux qui ne savent pas lire le JO ni les communiqués officiels, nous avons abondamment commenté ce texte comme cette stratégie (2).

Du sensationnalisme de bas étage

Parler de document secret, sous entendus les plans secrets de l’UE, c’est du sensationnalisme, ce n’est pas de l’information. Ce n’est pas la première fois que Wikileaks se trompe totalement sur la nature et le sens de ces documents (Lire : Le plan d’opération d’EUNAVFOR Med révélé par Wikileaks. Vraiment ?). Au point qu’on peut se demander si les personnes qui publient ses documents savent vraiment lire ou veulent vraiment diffuser de la communication ou se faire mousser. En revanche… s’ils avaient poursuivi leur lecture plus loin, ils auraient pu découvrir quelques pépites, beaucoup moins sensationnelles certes mais sûrement plus intéressantes et réelles (3). Quant à l’intervention en Libye, oui elle se prépare, mais de façon bien différente. Et ce n’est pas l’Union européenne — n’en déplaise à Wikileaks ni même les Européens — qui en tiennent tous les cordons (Lire notamment : Une intervention en Libye se prépare.. Mais laquelle ?)

 

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Cette mission de sauvetage – très mise en valeur par l’Allemagne ou les pays nordiques – n’est pas toujours très partagée par tous les pays de l’Union européenne. Certains responsables politiques estiment qu’elle favorise l’arrivée de migrants ou de réfugiés au lieu de les dissuader (un point de vue qui peut être discuté). Certains pays (France, Royaume-Uni en particulier) voudraient que l’action soit plus robuste qu’aujourd’hui qu’ils trouvent « molle » face au trafic.

(2) Lire notamment notre dossier complet N°27. Aller traquer les trafiquants d’êtres humains en Méditerranée, une longue prise de conscience (Opération Sophia EUNAVFOR MED)

(3) Lire notamment : Les « vraies » conditions pour passer en phase 2B et 3 * ou (agrémentée avec d’autres informations : Route de la Méditerranée centrale. La Tripolitaine vit du trafic

Lire aussi :

 

Canberra Class Landing Helicopter Docks (LHDs)

Naval Technology - Fri, 06/05/2016 - 10:00
The Canberra Class landing helicopter docks (LHDs) are the largest vessels ever constructed for the Royal Australian Navy (RAN). Navantia and BAE Systems Australia constructed two 27,800t ships of the class under the Joint Project 2048 Phase 4A/4B.

BAE to deliver propulsor systems for US Navy’s Block IV Virginia-class submarines

Naval Technology - Fri, 06/05/2016 - 01:00
BAE Systems has been awarded a $72m contract by the US Navy to manufacture and deliver propulsor systems for Block IV Virginia-class (SSN 774) submarines.

CybAero tests APID One system aboard Swedish Visby-class stealth corvette

Naval Technology - Fri, 06/05/2016 - 01:00
CybAero has successfully completed a test campaign with their ship-based system APID One on-board the Swedish Navy's Visby-class stealth corvette HMS Karlstad.

Mexican Navy deploys Arcturus T-20 JUMP VTOL for unspecified missions

Naval Technology - Fri, 06/05/2016 - 01:00
The Mexican Navy has deployed Arcturus UAV's T-20 JUMP fixed-wing vertical-take-off-and-landing (VTOL) tactical unmanned aircraft vehicle (UAV) to perform unspecified missions.

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