(B2) Selon le quotidien italien La Stampa qui relate des informations en provenance du ministère italien de l’Intérieur, il existe des liens entre les réseaux de trafiquants opérant en Libye et certaines ONG. La nouvelle tactique utilisée par les trafiquants en serait une des preuves.
La nouvelle tactique des trafiquants
« Nous avons de la documentation photographique sur la dernière technique utilisée par les trafiquants » indique un des enquêteurs au quotidien italien. « Les migrants sont entassés sur des bateaux en caoutchouc qui peuvent flotter juste quelques miles [nautiques] ou sur de petits bateaux. Et ils les escortent avec des bateaux à moteur jusqu’à voir un bateau ou un responsable de l’ONG. Après cela, ils font le trajet inverse, retour vers Libye. »
Des migrants tiennent le gouvernail
« Sur les radeaux, le gouvernail est confié à un ou deux migrants. Parfois ils sont obligés, souvent ils se proposent aux trafiquants pour payer leur voyage. » Il y a des habitués. Traditionnellement ce sont les Nigérians qui tiennent la barre, « courageux et audacieux. Mais, ces derniers temps, on voit même les migrants du Bangladesh, qui sont doux et n’ouvrent jamais la bouche, prêts à devenir des passeurs ».
L’accusation du procureur de Catane
Le procureur de Catane accuse les ONG d’être à la limite de leur travail. Carmelo Zuccaro y va fort : « Nous ne sommes pas du tout sûr que certaines ONG font un travail très sain. Quand, au début de l’opération Sophia, où même les navires militaires étaient proches des eaux libyennes, nous leur avons demandé de revenir, ils l’ont fait. Les ONG, au contraire, sont toujours là ». Propos conforté par la source (qui a requiert l’anonymat) du quotidien italien : « Pour nous, il est tout à fait clair que les ONG ont des contacts avec les Libyens. »
(NGV)
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(crédit: Marine espagnole / EUNAVFOR Atalanta)
(B2) La frégate espagnole Galicia a déjoué, samedi (22 avril), une nouvelle attaque par des pirates, au large de la Somalie, cette fois contre un tanker, le MT Costina, battant pavillon du Sierra Leone.
Il était tard, samedi soir, lorsque le navire amiral de l’opération européenne anti-piraterie EUNAVFOR Atalanta, le Galicia, en patrouille près de la côte est de la Somalie, a reçu un appel de détresse du capitaine du navire marchand disant que son navire était attaqué par un groupe de pirates. Le navire se trouvait alors très près de la côte somalienne, à environ 5,7 miles (sur la position 05:42 Nord et 048:53 Est).
Une poursuite qui a duré deux bonnes heures
Selon les sources maritimes, ils étaient six hommes armés à bord d’un skiff. Les pirates se sont rapprochés très près du navire, n’hésitant pas tirer sur le tanker, à la kalachnikov. La poursuite a duré deux bonnes heures. Six personnes armées dans un skiff ont poursuivi et ont tiré sur un pétrolier en cours. Durant l’échange, un membre d’équipage a été déclaré blessé.
Hélicoptère et navire espagnol à la rescousse
À la réception de l’appel de détresse, l’ESPS Galicia – qui n’était pas loin, à environ 14 milles marins – a fait décoller son hélicoptère de bord, un Sea King SH-3D et a mis le cap à pleine vitesse vers le MT Costina. Dès que « les pirates ont pris conscience que le navire approchait rapidement, ils ont interrompu leur attaque et déguerpi » raconte le porte-parole d’Atalanta.À l’arrivée sur les lieux, l’hélicoptère de ESPS Galicia a effectué une recherche aérienne complète. Après avoir confirmé que le skiff n’était plus dans la zone, l’équipe d’opérations spéciales du Galicia est montée à bord du MT Costina pour rassurer le capitaine et son équipage. Une inspection du pont supérieur a confirmé que la structure du navire avait certes un certain nombre d’impacts de balles, mais l’évaluation menée a conclu que le MT Costina pouvait continuer jusqu’à son prochain port d’escale.
(NGV)
La politique européenne de sécurité et de défense commune : "Parce que l'Europe vaut bien une défense"
par André Dumoulin et Nicolas Gros-Verheyde
Editions du Villard (3 avril 2017)
Pour tout comprendre à l’Europe de la défense, il y a enfin une solution. Un manuel complet sur la « politique européenne de sécurité et de défense commune », le premier d’une longue série, publié aux éditions du Villard.
Une vraie « bible » sur l’Europe de la défense
C’est une première car il n’existe aujourd’hui, aucun ouvrage en français, à jour, faisant le tour de toutes les questions que pose l’Europe de la Défense, de façon claire et pédagogique. Ce qu’on appelle la « Politique européenne de sécurité et de défense commune » (PSDC) reste encore un no man’s land, bourré de fantasmes et largement méconnu.
Une politique encore méconnue
Née dans les Balkans, cette politique européenne devenue commune a évolué par à-coups. Certains la rêvent comme une « armée européenne » ou une alternative à l’OTAN. D’autres vilipendent sa faiblesse ou sa lenteur. La PESD devenue PSDC n’a ni ces ambitions ni ces tares. Au contraire ! Et elle recèle des avantages, mal connus. C’est tout l’enjeu de cet ouvrage : savoir comment fonctionne réellement l’Europe de la Défense.
Un ouvrage à quatre mains
Cet ouvrage est rédigé à quatre mains, par un universitaire et un journaliste, qui ont allié leur commune expertise : André Dumoulin (chargé de cours à l’université de Liège et professeur à l’Institut royal militaire – belge) et Nicolas Gros-Verheyde (rédacteur en chef de B2, ancien auditeur à l’IHEDN, correspondant de Sud-Ouest auprès de l’UE et de l’OTAN). Le premier apporte le recul historique pour comprendre, le second donne une mise en relief de l’actualité.
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