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Le demi-échec de la coopération structurée permanente se profile

Bruxelles2 Blog - Tue, 12/05/2020 - 10:33

(B2) Deux ans et demi après, la coopération structurée permanente (PESCO) peine à afficher des résultats. Et ceci n’est pas la faute de la crise du coronavirus

(crédit: DICOD / EMA)

Un rapport cinglant

Le rapport concocté au sein des services militaires de l’UE, qu’a pu lire et décortiquer B2, en amont de la réunion ministérielle de ce mardi (12 mai), est très technique et bourré de sigles et jargons divers. Ce bilan de mi-parcours n’en révèle pas moins un fait fondamental, parfois de façon cru. L’échec plane sur l’instrument de coopération le plus innovateur du Traité de Lisbonne déclenché, de façon cérémonieuse fin 2017.

Des engagements peu tenus, des projets qui peinent à avancer

D’une part, les États peinent à respecter les engagements qu’ils avaient pourtant pris solennellement. D’autre part, au niveau des 47 projets de la PESCO, c’est la débâcle : seul un tiers des projets de la PESCO pourrait aboutir. Les autres encore au stade biberon, voire morts-nés. Pour être plus poli, on parle d’« idéation » : la génération d’idée.

Prendre à bras les problèmes

Les ministres de la Défense des 27 devront prendre ces questions à bras le corps. Ils devront mettre de côté cette idée, très répandue, de n’opérer que quelques changements mineurs à un dispositif, si pénible à mettre au point. Le nombre de projets qui ne sont plus qu’au nombre de 46 (l’un d’entre eux a déjà déposé le bilan) devra être réduit de façon drastique. Une réelle volonté politique devra les impulser (cf. encadré). Pour permettre la tenue des engagements, il faudra établir des critères mesurables, réalistes, échelonnés dans le temps, et précis. Il sera nécessaire de prendre l’opinion et les parlements à témoin, en rendant les rapports de mise en œuvre publics, individualisé État par État. Comme en matière économique. C’est le seul moyen de vérifier que des progrès sont réalisés.

Le risque d’un endormissement de la Belle aux bois dormant

À défaut, le bel édifice risque de s’enterrer dans le cimetière des belles idées européennes jamais vraiment réalisées et qui lambinent d’une année sur l’autre, imprimant dans l’opinion publique une idée désastreuse : une grosse mécanique bureaucratique sans vraiment d’efficacité.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Un certain ménage s’impose

Les projets de la coopération structurée permanente ne sont peut-être pas l’aspect le plus important de ce processus, avant tout politique. Mais c’est la face immergée de l’iceberg. Ce qui est le plus concret aux yeux de tous (opinion publique, parlements, industriels et même institutions européennes). Or, on peut (on doit) vraiment se poser la question : est-ce que mener 47 projets PESCO (46 aujourd’hui) de front est réaliste, au gré des ambitions et des moyens européens ? Ne faut-il pas se concentrer sur une dizaine de projets ‘utiles’, ‘prioritaires’ et laisser tomber les autres, certainement très intéressants, mais qui peuvent très bien être menés en ‘bilatéral’ ou ‘multilatéral’ sans nécessairement recourir à l’échelon européen (1).

Pourquoi le commandement médical européen, le hub logistique (deux projets conduits par l’Allemagne), le dispositif militaire de développement en cas de catastrophe (projet conduit par l’Italie) ne sont-ils pas encore vraiment opérationnels ? De tels dispositifs auraient été extrêmement utiles durant la crise du coronavirus. De même que l’équipe de réaction cyber (projet lituanien).

Pourquoi y a-t-il deux ou trois projets similaires en matière de cyber ou de formation ? Est-ce que développer une école intercalée de renseignement (projet gréco-chypriote), de nouvelles frégates (projet italien), un appui-feu artillerie (projet slovaque) ou un nouveau véhicule blindé (projet italien) répondent vraiment à des lacunes européennes prioritaires et ne peuvent pas être menés sous d’autres cieux ?

  1. Le bonus de 10% promis au titre du fonds européen de défense pèse sûrement dans cet afflux de projets (peu utiles au plan européen) dans la coopération permanente structurelle.

Lire aussi notre dossier N°58. La lente mise en place de la Coopération structurée permanente (PESCO) (V3)

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Porte-avions : Florence Parly dénonce les « erreurs » du commandement

Blog Secret Défense - Mon, 11/05/2020 - 18:25
La ministre des armées a présenté ce lundi les conclusions des enquêtes internes sur l’épidémie de covid à bord du porte-avions Charles de Gaulle.

Covid : L’hôpital militaire de campagne sera déployé à Mayotte

Blog Secret Défense - Mon, 11/05/2020 - 18:12
L’EMR de Mulhouse n’accueille plus de patients.

Le cap des 150.000 morts dus au Covid-19 franchi en Europe

Bruxelles2 Blog - Mon, 11/05/2020 - 10:05

(B2) Le nombre de morts dus à l’épidémie de coronavirus ou Covid-19 depuis le début de la crise est proche de la barre des 150.000 (146.700) selon la dernière livraison de statistiques de l’agence européenne de surveillance des maladies de Stockholm (ECDC)

Rue Neuve, Bruxelles, le 11 mai à la réouverture des magasins (crédit : Commission européenne)

Surmortalité plus forte en Belgique

Dans le haut du tableau, la Belgique reste le pays où le taux de mortalité est le plus important 75,1 pour 100.000 habitants (rouge sombre dans notre tableau). NB : Les explications données pour justifier cette position (meilleures statistiques, zone urbanisée, nombreux échanges internationaux…) semblent sujettes à caution (pour être gentil…).

Quatre pays sont très touchés également : l’Espagne (56,7), l’Italie (50,3) et le Royaume-Uni (47,5) suivent, avec la France un peu plus loin (39,3). Ces quatre pays, tous très peuplés, fournissent plus des trois-quarts du total de décès.

Les Pays-Bas, des résultats contrastés

Des pays réputés plus libéraux dans leur politique de confinement (Suède, Pays-Bas et Irlande) affichent un taux de mortalité soutenu. Mais le ratio est divisé par deux par rapport aux pays du haut du tableau : autour de 30 pour 100.000 habitants. Le cas des Pays-Bas est intéressant : La Haye affiche un taux de mortalité divisé par deux, par rapport à son voisin belge, mais supérieur de trois à quatre fois par rapport à ses deux autres voisins immédiats (Allemagne et Danemark).

La Suède, un mauvais élève

Le cas de la Suède, souvent cité en exemple pour avoir bien géré l’épidémie, est en fait beaucoup plus problématique qu’il n’y parait. Ce pays est en fait plutôt un très mauvais élève, affichant un taux de mortalité de trois à sept fois supérieur à ses voisins immédiats (Norvège, Finlande, Danemark), qui sont placés dans une situation semblable de densité de population et d’exposition géographique.

Quatre pays en exception

Point intéressant : Des pays très proches de l’axe rouge de l’épidémie (Luxembourg, Portugal, Danemark, Allemagne) n’affichent pourtant qu’un taux aux alentours de 10%. Cette différence mériterait, à elle seule, une investigation plus importante que celle qui n’a été faite jusqu’ici.

La politique de test systématique en Allemagne, et de prise en charge anticipée semble être une des explications les plus plausibles. Le cas luxembourgeois est aussi très particulier. Avec des frontières très ouvertes, en particulier sur la zone Nord-Est de la France, qui a été un épicentre de la crise, il apparait largement moins impacté.

L’Est de l’Europe la moins touchée

Les pays situés les plus à l’Est de l’Europe, du nord au sud, de la Finlande à la Grèce, en passant par la Tchéquie ou la Roumanie, restent peu touchés par l’épidémie avec un taux de mortalité entre 1 et 5 pour 100.000. Soit un taux plus ou moins similaire à celui d’une grosse grippe saisonnière.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Télécharger les statistiques de l’ECDC et notre tableau des pays triés dans l’ordre du plus au moins important des décès

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L’opération EUNAVFOR Med Irini en quelques mots

Bruxelles2 Blog - Mon, 11/05/2020 - 08:29

(B2) Avec l’arrivée du Jean Bart, l’opération de l’Union européenne EUNAVFOR Med de contrôle des armes au large de la Libye — « Irini » de son petit nom — démarre réellement

Qui est présent en mer ?

Dans un premier temps, l’opération disposera de trois navires — fournis par la France (lire : La frégate anti-aérienne Jean Bart déployée dans l’opération Irini), la Grèce et l’Italie —, d’une équipe d’arraisonnement (VPD) — fourni par Malte (1) — et de trois avions de patrouille — fournis par l’Allemagne, le Luxembourg et la Pologne. Sept pays membres contribuent de manière concrète à l’opération.

Combien de pays sont présents à l’état-major ?

Outre ceux-là, plus d’une quinzaine d’autres (Autriche, Bulgarie, Chypre, Croatie, Estonie, Finlande, Hongrie, Irlande, Lettonie, Lituanie, Pays-Bas, Portugal, République tchèque, Roumanie, Slovénie et Suède) fournissent des moyens à l’état-major d’opération (à terre) ou de force (en mer). Cela fait donc au total 23 États membres sur 26 (2) qui participent de près ou de loin à l’opération. Ce n’est pas négligeable et c’est même la marque d’un intérêt notable des pays membres de l’Union européenne. NB. On remarque un grand absent : l’Espagne.

Comment est assuré le commandement ?

La rotation du commandant de la force (sur mer) aura lieu tous les six mois, entre Grecs et Italiens, en même temps que la rotation du navire amiral. Une manière (intelligente) de résoudre le conflit entre Rome et Athènes sur le commandement de l’opération. Celle-ci restera dirigée par un Italien avec un adjoint français.

Comment assurer une surveillance plus générale ?

Afin de ne pas surveiller qu’une zone maritime étroite, celle des eaux internationales (au-delà des 12 miles marins des eaux territoriales libyennes ou égyptiennes), plusieurs moyens ont été réquisitionnés. Le Centre européen de satellites (SatCen) fournira ainsi un soutien en matière d’imagerie satellitaire. D’autres moyens « spéciaux, nécessaires à l’exécution des tâches de l’opération », c’est-à-dire sous-marins, drones aériens, avions de chasse… seront mis à disposition par les États membres de manière occasionnelle.

D’autres moyens viendront-ils ?

Oui. « D’autres moyens offerts par les États membres se joindront à l’opération dans les semaines et les mois à venir », indique l’amiral Fabio Agostini, qui commande l’opération de l’UE depuis le QG de Rome – Centocelle.

Que se passe-t-il avec l’épidémie de coronavirus ?

Une « attention particulière » a été apportée aux contre-mesures Covid-19, précise-t-on côté européen. Le commandant de l’opération a ainsi publié des ‘directives’ à l’intention des pays participants afin de réduire le risque de contagion au sein de l’état-major et à bord des navires et des avions. Un navire ou avion doit être déclaré ‘exempts de Covid-19’ par l’État du pavillon « avant de pouvoir être inclu dans l’opération ».

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. Avec une réserve sérieuse mise par Malte à cette participation. Lire : Nuage noir sur l’opération Irini. Malte brandit la menace d’un veto
  2. Le Royaume-Uni (pour cause de Brexit) et le Danemark pour (opt-out constitutionnel) ne participent pas à l’opération.

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Un officier belge dans l’opération française Résilience

Bruxelles2 Blog - Sun, 10/05/2020 - 06:44

(B2) Le gouvernement belge a approuvé samedi (9 mai), à titre rétroactif, la participation à l’opération française ‘Résilience’, de lutte contre le Covid-19, du 25 mars au 31 juillet 2020. Une participation modeste : un officier belge est présent à bord du navire français porte-hélicoptères Mistral (L-9013) et, de ce fait, participe à l’assistance logistique et médicale dans l’Océan indien (ïle de La Réunion et Mayotte).

(NGV)

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Les journalistes de défense dénoncent les « dysfonctionnements » de la communication officielle

Blog Secret Défense - Fri, 08/05/2020 - 10:44
« Absence de réponse, sélection arbitraire, pressions, mensonges... » Le coup de gueule de l’AJD.

La frégate anti-aérienne Jean Bart déployée dans l’opération Irini, au large de la Libye (v2)

Bruxelles2 Blog - Thu, 07/05/2020 - 11:10

(B2) Le navire français Jean Bart (D-615) a rejoint, selon nos informations, depuis lundi (4 mai) EUNAVFOR MED Irini, l’opération européenne chargée du contrôle de l’embargo sur les armes au large de la Libye. Ce qui marque le démarrage officiel de l’aspect naval de l’opération

Frégate Jean Bart © Marine nationale – Archives B2

Cette frégate anti-aérienne (de la classe Cassard) va ainsi patrouiller en « Méditerranée centrale ». Elle doit contribuer, « grâce à ses capacités de reconnaissance et de détection à prévenir les risques d’instabilité dans la région, en coopération avec les autres moyens engagés par les partenaires européens » précise-t-on à l’état-major des armées. Elle vient relayer la frégate légère furtive Aconit (F-713), de classe La Fayette, qui a prêté concours à l’opération européenne, temporairement, durant sa route en mer Méditerranée.

Par cette contribution, la France permet ainsi le démarrage concret de l’opération européenne, qui peinait depuis plus d’un mois à obtenir des moyens navals des États membres (Lire aussi sur toutes les participations d’États membres, notre article mis à jour : L’opération Irini bientôt opérationnelle (v4).

Des moyens bien utiles

L’état-major français des armées puis l’Union européenne ont confirmé peu après la mise à disposition de ces moyens. Les moyens tels que le navire français Jean Bart sont particulièrement précieux pour l’opération. Car « ils ont le potentiel de surveiller à la fois les lignes de communication maritimes et le flux du trafic aérien » explique au QG de l’opération Irini. « Ce double effort est essentiel pour la mise en œuvre du mandat de l’opération en pleine conformité avec la conférence de Berlin, en garantissant l’impartialité et la sensibilité aux conflits ».

Commentaire :  de la suite dans les idées

Sur ce plan là, Paris manifeste une suite des idées à la réalité plus sérieuse que ne l’ont fait les Allemands. Après avoir hébergé et parrainé un nouveau processus destiné à trouver une solution politique face à la Libye, dont l’opération Irini constitue un élément important, Berlin n’a pas encore trouvé le moyen de fournir un navire le prévoyant uniquement pour l’horizon de l’été (mois d’août). Et le reste du processus de ‘Berlin’ semble s’être décousu aussi vite que les tentatives précédentes menées dans les dernières années, que ce soit par l’Italie, la France ou les Européens. Sur la Libye, les Européens semblent manquer de réalisme, et n’arrivent pas à trouver les bons moyens, de pression et d’action, pour stabiliser et pacifier ce pays, pourtant si proche.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Un habitué des zones sensibles

Le Jean Bart avait été engagé entre juillet et novembre 2019 dans l’Océan indien, sous le contrôle d’Alindien, l’amiral commandant la flotte française. À son actif alors des patrouilles pour des saisies de drogues, des missions de présence et de patrouille dans une zone allant du Golfe arabo-persique jusqu’au nord de la mer d’Arabie et, surtout, la surveillance de l’activité maritime dans le très sensible détroit d’Ormuz, couloir vital pour l’acheminement du pétrole produit dans les pays arabes, objet de tensions accrues alors entre Iraniens et pays euro-atlantiques (USA, Royaume-Uni…). Au passage, il s’était entraîné avec plusieurs marines de la région (Qatar, Oman et Émirats Arabes Unis).

Mis à jour à 17h, avec un commentaire (plus politique) + le commentaire de l’opération EUNAVFOR Med.

Lire aussi (pour l’ensemble des moyens engagés) : L’opération EUNAVFOR Med Irini en quelques mots

 

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Covid aux JO militaires : « pas de cas déclarés au Service de santé des armées »

Blog Secret Défense - Wed, 06/05/2020 - 15:52
Le ministère des armées répond aux questions des médias sur une éventuelle contamination lors des JO militaires.

Le défilé du 14 Juillet sera «allégé» et «pas comme les autres»

Blog Secret Défense - Wed, 06/05/2020 - 15:35
Un hommage aux soignants est envisagé. Décisions avant la fin du mois

Covid-19 : et si les patients zéro provenaient des Jeux olympiques militaires ?

Blog Secret Défense - Tue, 05/05/2020 - 18:31
Cette compétition sportive s’était tenue dans la ville chinoise, premier épicentre de l’épidémie de coronavirus, en octobre dernier

Le nucléaire non merci. Le débat sur l’arme nucléaire ressurgit en Allemagne

Bruxelles2 Blog - Tue, 05/05/2020 - 12:30

(B2) Deux poids lourds du parti social-démocrate (SPD) viennent, coup sur coup de se déclarer contre la présence d’armes nucléaires en Allemagne et leur emport par des avions allemands

La décision du gouvernemental fédéral d’opter pour le Boeing F-18 pour une raison principale, l’emport possible par des avions allemands de la bombe nucléaire américaine (lire : Eurofighter nouvelle génération et F-18 pour remplacer les Tornados allemands. Une nécessité nucléaire), a mis le feu aux poudres.

 

Pas de sécurité avec le nucléaire, au contraire

« Il est temps que l’Allemagne exclut la possibilité qu’ils [les armes nucléaires américaines] soient stationnés ici à l’avenir » a déclaré Rolf Mützenich dans la quotidien Tagesspiegel. « Les armes nucléaires sur le sol allemand ne renforcent pas notre sécurité, bien au contraire ».

Pas d’achat d’appareils prêts à emporter la bombe

Le coprésident du parti social-démocrate Norbert Walter-Borjans a enfoncé le clou dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung, se disant contre « l’achat de chasseurs de remplacement pour transporter des bombes nucléaires. Ma position est claire : ils ne doivent pas être stationnés [en Allemagne], être mis à disposition et, bien sûr, utiliser des armes nucléaires. »

Effet Donald Trump

Pour les socio-démocrates, la présence de Donald Trump à la Maison blanche et la miniaturisation des bombes nucléaires font qu’il n’est plus exclu que ces armes puissent servir dans le futur de façon tactique.

Commentaire : effet électoral ou un sentiment plus profond ?

L’effet campagne…

On peut voir dans ces deux annonces simultanées, l’effet de la campagne électorale pour les élections de 2021. La présence des Verts devant le SPD, ou à égalité selon les sondages, soumet le vieux parti allemand à rude épreuve. S’il veut garder ses chances de faire partie d’un gouvernement de coalition après 2021, il doit durcir son discours. Mais il ne faut pas s’y tromper.

… ne doit pas faire oublier un sentiment profond

Il y a, encore plus que jamais, en Allemagne un sentiment pacifique aigü. Une bonne partie des sociaux-démocrates allemands sont depuis plusieurs années sur cette ligne, en adéquation avec ce qu’ils ressentent de leur électorat.

Pour ceux (comme B2) qui avaient suivi attentivement les débats sur le fonds européen de défense (1) au Parlement européen, en 2018 et 2019, ce sentiment est bien réel. Les plus farouches opposants à ce fonds, utilisant toutes sortes d’arguments — de l’argument d’efficacité économique à celui de l’éthique — venaient des bancs des socio-démocrates allemands (2).

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. Et son prédécesseur, le programme de développement industriel de la défense (EDIDP ou PEDID).
  2. Et plus généralement germaniques et nordiques.

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Mort d’un militaire ukrainien de la Légion étrangère engagé en Mali

Bruxelles2 Blog - Sun, 03/05/2020 - 09:48

(B2) Le brigadier Dmytro Martynyouk, du 1er régiment étranger de cavalerie (1er REC), est « décédé le 1er mai des suites de ses blessures » a annoncé l’état-major des armées samedi (2 mai).

Il avait été blessé grièvement le 23 avril, en fin d’après-midi, alors qu’il était engagé dans une opération « contre des groupes armés terroristes » dans le Liptako malien de l’opération Barkhane. Son camion-citerne militaire a été atteint par un engin explosif improvisé (IED), faisant deux blessés. Soignés par l’équipe médicale déployée sur place, les deux blessés sont évacués par un hélicoptère Caïman, escorté d’un hélicoptère Tigre, vers l’antenne chirurgicale de la base de Gao, puis rapatriés en métropole et pris en charge à l’hôpital militaire Percy de Clamart le 24 avril. L’état de son camarade est « stable, et son pronostic vital n’est pas engagé ».

Né en Ukraine

Né le 28 août 1991 à Volotchysk (ville de l’ouest de Ukraine), Dmytro Martynyouk s’était engagé le 17 septembre 2015, à l’âge de 24 ans, au sein de la Légion étrangère (1). Après sa formation initiale au 4e régiment étranger (4e RE), il est affecté au 1er régiment étranger de cavalerie (1er REC) de Carpiagne (à Marseille) en mars 2016, où il fait carrière. Il occupe successivement les fonctions de pilote puis chargeur, sur véhicule blindé au 2e escadron. Il participe durant l’année 2016 aux missions de surveillance du territoire après les attentats terroristes, est élevé à la distinction de 1ère classe et reçoit l’agrafe Sentinelle.

Opérations extérieures à Djibouti et Mali

En 2017, il participe à sa première mission de courte durée à Djibouti en tant que chargeur sur véhicule AMX 10RC. Tireur blindé depuis 2019, il est déployé en tant que chef de bord de véhicule blindé léger (VBL) au Mali, dans le cadre de l’opération Barkhane.

C’est le 42e militaire de l’armée française à perdre la vie au Sahel depuis 2013.

(NGV)

Lire aussi : Combien de morts par IED au Mali ces dernières années

  1. Soit près d’un an après le début de la ‘guerre’ dans l’Est de l’Ukraine.

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Deux morts dans un nouvel accident d’hélitreuillage

Blog Secret Défense - Fri, 01/05/2020 - 09:58
Un plongeur-sauveteur et un infirmier ont été tués lors d’un exercice de l’escadron Pyrénées.

Crash d’un hélicoptère canadien lors d’une manœuvre de l’OTAN avec 6 militaires à bord

Bruxelles2 Blog - Thu, 30/04/2020 - 20:13

(B2) Un hélicoptère militaire canadien s’est abîmé en mer Méditerranée entre l’Italie et la Grèce, au large de l’île grecque de Kefalonia, dans la nuit de mercredi à jeudi (30 avril).

Cet hélicoptère de type CH-148 Cyclone embarqué à bord du NCSM Fredericton participait à des manœuvres de l’OTAN dans le cadre de l’opération ‘réassurance’ commandée depuis le QG de Naples.

Six militaires se trouvaient à bord : quatre de l’armée de l’air canadienne et deux de la Navy a indiqué le ministre canadien de la Défense, Harjit Sajjan confirmant le décès confirmé pour l’un d’eux et cinq disparus.

Plusieurs moyens italien, grec, turc et américain ont été engagés pour les recherches, indique le commandement maritime de l’OTAN (Marcom).

(NGV)

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L’opération Irini bientôt opérationnelle

Bruxelles2 Blog - Wed, 29/04/2020 - 14:49

(B2) L’opération Irini va enfin pouvoir démarrer ses activités

La dernière conférence de génération de forces de la nouvelle opération de l’UE en Méditerranée (EUNAVFOR Irini) qui s’est tenue hier (28 avril), aura été plus fructueuse que la première (1). « Malgré le contexte actuel difficile », la « grande majorité des États membres ont pu s’engager pour fournir des moyens personnels et matériels », a précisé le porte-parole du SEAE, Peter Stano.

Trois navires et trois moyens aériens pour commencer

L’opération démarrera ainsi avec trois navires et trois moyens aériens (avions et hélicoptères). Il sera complété ultérieurement par trois autres navires et trois autres avions/moyens aériens, qui viendront pour une durée plus temporaire.

Selon nos informations, la Grèce et l’Italie, côté maritime ; la Pologne, l’Allemagne et le Luxembourg côté aérien, devraient fournir les moyens nécessaires.

L’Allemagne a finalement promis non seulement un avion P3 Orion et son équipage, pour la phase initiale, mais aussi un navire qui arrivera seulement à partir du mois d’août. La France devrait fournir des moyens aériens et une frégate FREMM en alerte, qui renforcera l’opération de façon occasionnelle.

Plusieurs autres pays (Estonie, Hongrie, Lettonie, etc.) participeront à l’opération, mais uniquement avec du personnel déployé à l’état-major d’opération situé à Rome.

Des premiers survols de la zone ont eu lieu depuis dimanche (26 avril) selon le site italmilradar repérant un avion de type Fairchild Merlin IVC basé à Sigonella. Celui-ci  appartient (selon nos informations) à la compagnie luxembourgeoise CAE Aviation et avaient déjà été contractés par le gouvernement luxembourgeois pour le compte de l’opération EUNAVFOR Med (Sophia).

D’autres informations suivront

(NGV)

  1. Lire : L’opération EUNAVFOR Med Irini sans navires, pour l’instant. La génération de forces se poursuit

Lire notre dossier N°81. L’opération de contrôle d’embargo sur les armes au large de la Libye EUNAVFOR Med IRINI

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La France pourra-t-elle conserver son modèle d’armée ?

Blog Secret Défense - Wed, 29/04/2020 - 09:09
Force expéditionnaire + dissuasion nucléaire + forte demande de secours aux populations : est-ce supportable financièrement ? Le débat est indispensable.

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