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2023-06-28T12:43:19+02:00 Olivier Kempf
Updated: 1 week 4 days ago

Entretien RFI sur l'expulsion de diplomates Russes par l'OTAN

Wed, 03/28/2018 - 22:11

Ci-dessous, l'extrait mp3 de mon commentaire (diffusé dans les journaux du matin de RFI) sur l'expulsion d'une dizaine de diplomates russes par l'Alliance Atlantique.

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Lecteur audio intégré

Olivier Kempf

Categories: Défense

Les relations entre l'Allemagne et les Etats-Unis (Festival de Géopolitique)

Sat, 03/24/2018 - 12:35

Je vous l'avais signalé (ici), j'ai participé la semaine dernière au 10ème festival de Géopolitique de Grenoble. Les organisateurs ont enregistré la conférence et mis en forme, la voici prête à être visionnée, 1heure (et 6 secondes) sur l'Allemagne et ses raports avec les Etats-Unis.

La vidéo de la conférence

O. Kempf

Categories: Défense

Relations USA - Allemagne : tensions sur l'OTAN

Tue, 03/13/2018 - 22:00

J'ai le grand plaisir de revenir cette année au Festival de Géopolitique de Grenoble. Son thème : "Un 21ème siècle américain ?" IL commence mercredi 14 mars jusqu'à ce weekend.

Programme

J'y serai dès vendredi soir et interviendrai samedi matin (dès 9h00) sur le sujet des relations entre Etats-Unis et Allemagne. Déjà beaucoup d'inscrits me dit l'organisateur : je laisserai donc une grande place aux questions que je devine nombreuses ! A vous y rencontrer avec plaisir.

O. Kempf

Categories: Défense

Robots tueurs ; Que seront les soldats de demain ? (B. Erbland)

Mon, 03/12/2018 - 13:38

Le CBA Brice Erbland s'était taillé un petit nom à la suite d'un livre de témoignage de pilote d'hélicoptère en opérations. IL a poursuivi son travail en rejoignant l'Ecole de Guerre où il a conduit une belle étude sur l'éthique des robots armés. Il en a tiré un livre dont Victor Fèvre nous donne la fiche de lecture. Merci à lui. OK

Agréable à lire et muni d’excellentes références précises et nombreuses, cet ouvrage explore les limites techniques et morales qu’il faudrait apporter aux « robots » qui seraient employés au sein de nos forces armées. L’auteur insiste sur la nécessaire connaissance de l’éthique du combat, qui est trop souvent laissée de côté dans les débats passionnels autour des « systèmes d’armes létaux autonomes » (SALA), et apporte son éclairage grâce à son expérience opérationnelle militaire.

Nos systèmes d’armes sont de plus en plus dotés d’électronique et de logiciels, l’aide à la décision et l’automatisation (plus que la robotisation, qui mécanise des processus industriels simples) deviennent omniprésents. Les SALA deviennent omniprésents et certains pays (ex : Russie) poussent la recherche appliquée très loin. Il s’agit donc ici de rendre « l’inévitable un peu plus acceptable ». Toutefois, la combinaison homme – machine paraît toujours plus efficace que l’homme seul ou la machine seule. C’est ce que tente de prouver l’auteur en filigrane dans son ouvrage. D’ailleurs, l’auteur met en garde contre l’illusion de SALA comme moyen d’attendre des réductions d’effectifs : un SALA nécessite des décideurs, des opérateurs, des programmateurs, des maintenanciers, des LEGAD pour mener à bien sa mission. Le SALA ne peut pas – et ne doit pas – être réellement « autonome ».

L’auteur étudie méthodiquement si les SALA font preuve des mêmes faiblesses et vertus que les humains au combat. Toutefois, étant donné que « le combat n’est pas une science exacte », les SALA ne parviennent pas à faire face à toutes les situations et il faudra toujours garder une part d’humain pour affronter le brouillard de la guerre et discerner, émotionnellement et éthiquement. Sans aller dans des considérations trop techniques, l’auteur présente plusieurs manières logiques de programmation pour dicter au SALA sa conduite et faire son apprentissage (continu) au combat pour accroître son efficacité. Là encore, l’homme reste le superviseur indispensable en permanence, pour vérifier si le SALA a bien rempli son rôle de manière éthique au cas par cas, et effacer si besoin une « expérience » négative à ne surtout pas reproduire.

En conclusion, l’auteur présente une synthèse de ses déductions et conclusions partielles et propose un SALA « idéal » avec une architecture du processus de la prise de décision. Si l’impératif de bridage du SALA est au cœur de tout l’ouvrage, pour maximiser le contrôle humain, on peut s’interroger sur les options « déblocage » et « débridage » que l’auteur estime pourtant nécessaires. Le concept de l’ennemi aurait mérité une attention plus particulière : en quoi l’apparition de SALA sur les théâtres d’opération peut-elle modifier la conduite de la guerre, si l’ennemi en dispose également, que ce soit en conflit symétrique, dissymétrique voire asymétrique ? Qu’en est-il de la dissuasion, surtout au niveau tactique ?

Brice Erbland, Robots tueurs ; Que seront les soldats de demain ?, Armand Colin, 2018.

Victor Fèvre

Categories: Défense

DigitalPolis : la ville face au numérique (publication)

Fri, 03/02/2018 - 20:17

Il y a deux ou trois ans, j'avais participé à un colloque sur la ville connectée où nous étions intervenus, avec Thierry Berthier. Notre sujet : Ville connectée, données massives et algorithmes prédictifs. Notre communication s'articulait ainsi :

  • La ville, lieu de la transformation cyber
  • Des acteurs urbains fort divers
  • Projection, ubiquité et consentement algorithmique au sein de la ville intelligente
  • Les limites des algorithmes prédictifs sur le hasard « sauvage »

Comme d'habitude dans nos articles avec Thierry, un bon mélange de science po et de mathématiques.

Les actes en sont publiés en mars prochain : Biase, A., Ottaviano, N., Zaza, O. (dir.), (2018), Digital Polis. La ville face au numérique : enjeux urbains conjugués au futur, Paris : L’œil d'or (collection critiques & cités).

Voici ce qu'en dit l'introduction (je m'excuse, je ne suis pour rien dans cette rédaction de géographe scientifique mais je trouve intéressant la façon dont ils décrivent notre travail) :

"L’article d’Olivier Kempf et Thierry Berthier propose une lecture de la notion de réseau qui rejoint celle d’hétérotopie gestionnarisée sur plusieurs plans. Issue de la discipline des mathématiques, leur réflexion porte sur la notion d’algorithme régissant le cyberespace et ses effets sur la projection du fonctionnement urbain. La ville est envisagée comme un système cybernétique avec une réticulation à deux échelles : interne (fonctionnement inhérent) et externe (connexion à l’environnement physique et aux autres systèmes urbains). Faisant partie d’un réseau global de ville, la ville est un nœud de réseaux de toutes sortes. Vision fractale, les réseaux y sont à la fois concentrés et distribués, ce qui permet une utilisation intensive et extensive de l’espace. Ainsi, l’hétérotopie gestionnarisée se met en acte par les acteurs qui possèdent tous une projection algorithmique. Le cyberespace, artefact technique et social, influe sur le fonctionnement des villes. Ces doubles numériques des acteurs urbains sont exposés de manière systémique. Mais ces calculs algorithmiques sont mis à l’épreuve de la mesure du degré de liberté algorithmique ressenti par les usagers d’une ville intelligente. Dans une perspective d’efficience, l’accroissement de la prospérité de la ville intelligente est corrélé au niveau d’ubiquité et à ce consentement algorithmique ressenti. Modélisant des phénomènes actuels, les projections étudiées peuvent devenir prédictives. Mouvement cybernétique, des boucles rétroactives apparaissent entre espace urbain et usager et tendent à réduire la part d’aléatoire dans le fonctionnement urbain. Pour autant, l’article conclut sur l’existence de « cygnes noirs », ces hasards sauvages, qui résistent aux prédictions algorithmiques. "

O. Kempf

Categories: Défense

Les Tragiques, leçon huguenote (Thomas Flichy de La Neuville)

Wed, 02/28/2018 - 18:23

Relire les anciens, notamment ceux du XVII° siècle. Voici une gourmandise réservée au lettrés mais qui peut intéresser l'officier et le stratégiste. C'est ce que nous propose Thomas Flichy de La Neuville avec sa lecture des Tragiques, d'Agrippa d'Aubigné.

LES TRAGIQUES, UNE LECON HUGUENOTE SUR LE SENS DU COMBAT, POUR L’OFFICIER PLONGE DANS LA GUERRE CIVILE

Thomas Flichy de La Neuville

Au temps où les académies militaires n’existaient pas encore, les leçons aux futurs officiers se faisaient en plein air et en bouts rimés. Les maîtres étaient alors soldats et poètes. Agrippa d’Aubigné fut sans doute le plus grand d’entre eux. Le choc de la violence guerrière, loin de le briser, lui donna cette sorte d’extra-lucidité lui permettant de prophétiser à haute voix sur le sens du combat militaire. Aucune page des Tragiques - cette chanson de Roland du premier XVIIe siècle - n’aurait pu être écrite par un homme de cabinet. Mes yeux sont tesmoings du subject de mes vers1 rappelait l’auteur à qui voulait l’entendre. Mais Agrippa ne se contenta pas de narrer la guerre, il se plut surtout à légitimer par ses écrits poétiques la nécessité d’un protestantisme de combat s’appuyant sur ses atouts intellectuels et artistiques afin d’obtenir sinon la suprématie politique, du moins des concessions suffisamment nombreuses pour que sa survie fût garantie à long terme. Il ne fait aucun doute que pour Agrippa, les coups d’épée comptaient infiniment moins que l’acier de ses vers2. C’est sans doute la raison pour laquelle les Tragiques constituent une leçon d’un grand intérêt politique pour l’officier soudainement plongé dans les affres de la guerre civile.

FAIRE LA GUERRE EN UN MONDE RENVERSE

Le point de départ du combat religieux et politique mené par Agrippa d’Aubigné est certainement ce renversement du monde dont il s’affirme le témoin oculaire. Ce dernier donner lieu à une grande profusion de métaphores. La première est celle du roi-berger qui s’est progressivement allouvi et a fini par dévorer son peuple : « Ces tyrans sont des loups, car le loup, quand il entre dans le parc des brebis, ne succe de leur ventre, que le sang par un trou et quitte tout le corps, laissant bien le troupeau, mais un troupeau de morts »3. La seconde image est celle du triomphe des « hermaphrodites, monstres effeminez, corrompus bourdeliers, et qui estoient mieux nez pour valets de putains que seigneurs sur les hommes »4. Mais Agrippa d’Aubigné ne se contente pas de flétrir les penchants supposés d’Henri III, il s’en prend également à son entourage qui « par le cul d’un coquin fait chemin au cœur d’un Roy »5. Dans ce monde à l’envers, le sceptre est désormais « au poing d’une femme impuissante » pour laquelle, l’auteur se borne à émettre un vœu : « pleust à Dieu aussy qu’elle eust peu surmonter sa rage de régner »6. Dans ces circonstances étranges, le dieu qui présidait à la guerre semble lui-même avoir changé : les Anciens honoraient Mars, mais dans cette France à l’envers, c’est le funeste Saturne qui préside aux destinées des gens d’armes. Ceux-là se croient guerriers. Hélas, ils ne sont que gladiateurs7. Nos pères étaient Francs, nous voici esclaves s’indigne Agrippa d’Aubigné qui – dans une vision prophétique – imagine l’Océan remontant vers les sources des fleuves français afin de laver le sang qui descend de leur cours8.

L’ETAT ETRANGE D’UN PAYS AVANT LA GUERRE CIVILE

Avant que la guerre n’éclatât, la France, en fausse paix, semblait errer comme un spectre entre la vie et la mort. Dans ce pays en dépression, tout était abruti, « en sommeil lestargic, d’une tranquillité que le monde cherit, et n’a pas connoissance qu’elle est fille d’enfer »9. Mais cette paix, n’était que « la soeur bastarde de la paix »10. Le peuple était ensorcelé11, la masse avait « dégénéré en la mélancholie »12. Les élites elles-mêmes semblaient avoir quitté toute apparence humaine, d’où l’invocation du poète : « O ploïables esprits : o consciences molles, téméraires jouets du vent et des parolles, vostre sang n’est point sang »13. Dans ce cadre, il suffisait d’une étincelle pour que se déclenchât « l’embrazement de la mimorte France »14. Le conflit intérieur devient une « guerre sans ennemy, où l’on ne trouve à fendre cuirasse que la peau ou la chemise tendre »15. Le camp religieux opposé fut qualifié de barbare et de « Français de nom ». Quant aux combats, ils renversèrent eux-mêmes la géographie habituelle des guerres de conquête. Ainsi, les places de repos devinrent places étrangères, « les villes du milieu des villes frontières »16. Le corps de la France était alors « tout feu dedans, tout glace par dehors »17. Devant les divisions intérieures, Agrippa d’Aubigné refusa de céder à ceux qui souhaitaient « couler les exécrables choses dans le puits de l’oubly »18. Preste-moi, Verité, ta pastorale fronde19 écrivait t’il avant de vilipender ce prince qui combattait sur un singe à cheval. Quant aux combats, le poète nous en laisse enfin quelques images fulgurantes : « Voicy le reistre noir foudroyer au travers les masures de France, et comme une tempeste, emportant ce qu’il peut, embrazer tout le reste »20.

Au cours de sa quête pour remettre le monde à l’endroit, Agrippa d’Aubigné fut marqué par le traumatisme de la guerre civile et l’on peut avancer que l’écriture poétique eut pour lui une fonction presque thérapeutique. Malgré les déboires militaires du camp protestant, le poète fait assaut d’optimisme surnaturel, affirmant : Nostre luth chantera le principe de vie 21. Il prophétise également l’impossibilité pour l’adversaire de défaire des hommes de guerre ayant déjà fait don par anticipation de leur vie : « L’ennemy mourra donc, puisque la peur est morte »22. Quant aux jeunes officiers qui combattront après lui, il leur adresse cette dernière admonestation :

  • « Cherche l’honneur, mais non celuy de ces mignons,
  • Qui ne mordent au loup, bien sur leurs compagnons.
  • Qu’ils prennent le duvet, toy la dure et la peine;
  • Eux le nom de mignons, et toy de capitaine »23

TFLN

++Notes ++1 Agrippa d’Aubigné, Les tragiques, 1615, p. 44 2 op. cit., p. 73 3 Ibid., p. 50 4 Ibid., p. 90 5 Ibid., p. 107 6 Ibid., p. 54 7 Ibid.,p. 65 8 « L’Occean donc estoit tranquille et sommeillant au bout du sein breton, qui s’enfle en recueillant tous les fleuves françois, la tournoyante Seine, la Gironde, Charente et Loire, et la Vilaine. Ce vieillard refoulloit ses cheveux gris et blonds sur un lict relevé dans son paisible fonds, marqueté de coral et d’unions exquises, les sachets d’ambre gris dessoubs ses tresses grises » mais soudain « la mer alloit, faisant changer de course des gros fleuves amont vers la coulpable source d’où sortoit par leurs bords un déluge de sang » 9 Agrippa d’Aubigné, op. cit., p. 115 10 Ibid., p. 53 11 Ibid., p. 76 12 Ibid., p. 37 13 Ibid., p. 79 14 Ibid., p. 58 15 Ibid., p. 201 16 Ibid., p. 41 17 Ibid., p. 52 18 Ibid., p. 101 19 Ibid., p. 74 20 Ibid., p. 44 21 Ibid., p. 70 22 Ibid., p. 74 23 Ibid., p. 110

Categories: Défense

Prise de conscience

Thu, 02/22/2018 - 22:42

Je prend soudain conscience que le camp du bien a sincèrement le sentiment, que dis-je, la conviction, qu'il défend la liberté. Toutes les libertés. Politiques, économiques, sociales, sociétales (mot qu'il a d'ailleurs inventé, pour contrer ce social qui sonne tellement "de classe").

Ce qui explique son désarroi puisque certains des bénéficiaires du bien, y compris ses peuples, ne partagent plus cette "vision" du monde.

Que beaucoup veulent de la justice - ce qui n'est pas la même chose. Que d'autres encore (ces catégories sont poreuses) préfèrent un peu plus de communauté (pour ne pas dire fraternité) à cette liberté parfois si menaçante.

Mais ça, le camp du Bien ne le saisit pas. Je ne suis d'ailleurs pas sûr de très bien le saisir mais au moins, je n'ai pas cette sublime assurance du "Bien". Même si l'on sent que le camp du Bien est désorienté par la montée justement de ces défis, qui ne sont pas simplement, malgré qu'il en ait, le camp du Mal.

O. Kempf

Categories: Défense

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